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République Algérienne Démocratique et Populaire

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬


BADJI MOKHTAR ANNABA-UNIVERSITY ‫جامعة باجي مختار عنابة‬
UNIVERSITE BADJI MOKHTAR ANNABA

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIORAT


DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE

MEMOIRE
PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER

INTITULE
Influence de deux fuites dans une canalisation sur les
écoulements instationnaires

DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE

FILIERE : MASTER

SPECIALITE : ENERGETIQUE ET ENVIRONNEMENT


PRESENTE PAR : DERDAR MOHAMED AMINE

DIRECTEUR DU MEMOIRE : A.DJEMILI

DEVANT LE JURY

- L.BOUMARAF
- S.KADRI
- A.DJEMILI

Année : 2018/2019
REMERCIEMENTS

Premièrement louange à Dieu qui m’a fournis de la patience au


moment de besoin, de la force au moment de la faiblesse et de la
volonté contre le désespoir, et aussi on le remercie car il ma mis
dans des bonnes mains.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à mon encadreur
Mr djemili abdelouaheb qui a bien voulu me soutenir, m'orienter,
me guider et m'aider au cours de la préparation de ce travail.
Je remercie aussi les membres de l’équipe de La division fluide
Sider pour m’avoir aidé à accomplir ma mémoire avec les
meilleures conditions requises.
Je remercie beaucoup ma famille de m'avoir soutenue tout au
long de ma préparation du mon travail.

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Sommaire
INTITULE
Remerciement………………………………………………………………………………1
Liste des figures…………………………………………………………………………….2
Nomenclature……………………………………………………………………………….3
Introduction Générale ………………………………………………………………………5

Mots Clés …………………………………………………………………………...………6

CHAPITRE I : Généralité sur les fuites dans un système AEP


Introduction …………………………………………………………………………………7

I.2.Détection des fuites ……………………………………………………………………9


I.2.1.Méthodes et technique de détection des fuites : ……………..……………………9
A- Les appareils d’auscultation

 L’amplificateur mécanique ou son de sonore……………..………………………9


 L’amplificateur électronique ou microphone au sol ……………………………10
 Le corrélateur acoustique…………………………………….……………………10

B- Autres méthodes de localisations des fuites …….……………………………11

 La technique du gaz traceur


 La thermographie
 Le géo radar
 Par caméra vidéo
I.3.Difficultés particulières et remèdes ………………………………………………12
I.3.1.Principaux avantages et inconvénients de corrélation acoustique………………13

 Coût
 Observations, recommandations et suggestions

I.3.2.Les facteurs qui influent sur l'efficacité des méthodes acoustiques……………14

I.4.Bilan d’eau ……………………………………………………………………….14

CHAPITRE II : Description détaillée du phénomène du coup de bélier


(Régime transitoire)
I-Description détaillée du phénomène transitoire…………………………………16
II.1.Les vannes……………………………………………………………………..17

II.2.Types d’écoulements

 Permanent
 Non permanent,
 Uniforme,
 Non uniforme et enfin Écoulement transitoire

II.3. Types d’ondes (linéaires, non linéaires)………………………………………18


II.4. Le coup de bélier ……………………………………………………………..19
II.4.1. Définition
 Les Risques dus au phénomène du coup de bélier
 Cas de suppression
 Cas de dépression
 Causes du coup de bélier
 Onde élastique et oscillation en masse

II.4.2.Perturbation de l’équilibre, effet sur les pressions …………………………22


II.4.2.1.Visualisation physique…………………………………………………….22
II.5. SYSTEMES DE PROTECTION CONTRE LE COUP DE BELIER ……….24
A) Le volant d’inertie
B) Les soupapes de décharge
C) Les ventouses (Les reniflards)
D) Les réservoirs d’air
 Avantage des réservoirs d’air
 Inconvénients des réservoirs d’air

CHAPITRE III : Formules de bases pour le phénomène de coud bélier


(Régime transitoire)

Introduction
III.1. Les équations de conservation ………………………………………………..30
III.1.1.Equation de conservation de la masse……………………………………….30
III.1.2.Equation de conservation de la quantité de mouvement………………….…30
III.1.3.Equation de conservation de l'énergie………………………………………..31
III.1.4.Loi de comportement mécanique………………………………………...…..32
III.1.5.Loi de comportement thermodynamique…………………………………….33
III.2.Equation de conservation de la masse ou équation de continuité……………...34
III.3.Equation de quantité de mouvement ou équation dynamique…………………37
III.3.1Forme réduite du système des équations de base……………………………..41

 Condition aux limites……………………………………….………………...42


a) Conditions aux extrémités
b) Condition au niveau de l'orifice d e la fuite

CHAPITRE IV : Modélisation mathématique des deux fuites

Introduction …………………………………………………………………………..43

 La méthode des caractéristiques (MC)


 La méthode des différences finies (MDF)

IV.1.Méthode des caractéristiques…………………………………………….……...43


IV.1.1.Recherche des lignes caractéristiques ………………………………….…….44
IV.1.2.Recherche de la relation de compatibilité ……………………………....……47
 Critère de stabilité du schéma numérique…………………………………..…51
 Intégration des équations de compatibilité…………………………………….52
 Calcul de H et V (intégration aux points courants) …………………………..52
 Au niveau du point courant
 Conditions aux limites
 Extrémité amont (réservoir)
 Extrémité avale (vanne)
IV.2. Modélisation mathématique et numérique au niveau des deux fuites. ………..58
 Au niveau de la fuite -1- ……………………………………………………..59
 Au niveau de la fuite -2- ………………………………………………………62
 Résultats globaux …………………………………………………………..…64
IV.3. Conditions initiales……………………………………………………………..64
 Aux points courant :
 Au niveau des fuites :

CHAPITRE V : Application du modèle de calcul d’une installation


hydraulique sur le programme fortrant

V .1.Application du résultat de calcul………………………………………………..65


 Organigramme et résultat finale………………………………………………67

V .2.Résultat pour un régime transitoire avec deux fuites… ……………………….68

V .3.Conclusion………………………………………………………………………71
Listes des figures

Figure I-1- : Fuites dans une canalisation sur un réseau d’eau potable
Figure I-2- : Appareil d’auscultation typiques se trouvent les tiges d’écoute à gauche
et les microphones au sol à droite.
Figure I-3- : Corrélateur acoustique méthode de mesure numérique peuvent être
visualisé sous forme d’image.
Figure I-4- : Caméra thermique permettre de visualiser et localiser la fuite
Figure II.1 : La détérioration des joints d’expansion suite à un aigu coup de bélier.
Figure II-2- : conduite aplatie due à un vacuum de la centrale électrique d'ogiwa au
Japon en 1979.
Figure II-6- Volant d’inertie
Figure II-7- Fonctionnement d’une soupape de décharge.
Figure II-8- Principe de fonctionnement d’un réservoir d’air
Figure III-a- Affectation du bilan de masse dans une partie de conduite.
Figure III-b- Contrainte latérale dans une conduite à paroi mince
Figure III-c- Affectation du bilan des forces dans une partie de conduite.
Figure IV-a- bilan des forces dans une partie de conduite.
Figure IV-b- Points de discrétisation sur lequel on effectue les calculs.
Figure IV-c- Schéma de discrétisation et droites caractéristiques

Figure IV-d- Schéma numérique du point courant P


Figure IV-e- Schéma de l'installation hydraulique réservoir conduite et vannes avec la
présence de deux fuites
Figure IV-f- Schéma numérique au niveau de l'extrémité amont
Figure IV-g- Schéma numérique au niveau de l'extrémité aval
Figure IV-g- Schéma numérique des deux fuites au niveau de la conduite

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Nomenclature

La masse volumique ρ
Force par unité de volume ⃗
𝑇
Le volume occupé par unité de volume V
Débit d'écoulement de fluide Q
vitesse moyenne V
Tenseur de contrainte 𝜎̿
Tenseur des taux de déformation 𝜀̿
Tenseur de contrainte de viscosité 𝜏̿
Coefficient de frottement λ
Coefficient de compressibilité 𝓧
La contrainte normale 𝝈
La contrainte tangentielle de viscosité partielle 𝝉𝟎
Diamètre de la conduite d
Le rayon de la conduite r
L'épaisseur de la conduite e
La vitesse de propagation de l'onde de perturbation a
L'angle de variation 𝜶
Le module d'élasticité de la conduite E
Module d'élasticité de l'eau k
Le temps de fermeture de la vanne tf
La vitesse à l'extrémité aval VNS
Hauteur de pression H
Débit de fuite 𝑸𝒇
L'accélération de la pesanteur g
Pression du fluide en écoulement P

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Section de la conduite A
Longueur de la conduite L

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Introduction Générale
Introduction Générale :
Pour les responsables des réseaux de distributions. L’amélioration du rendement d’un
réseau a toujours représenté un souci majeur.

Les réseaux de distribution en eau constituent l’ensemble des canalisations


interconnectées entre elles, et qui font suite à la bâche principale. Ils sont utilisés pour
permettre le transport et la distribution en eau aux différents consommateurs.
Cependant une forte proportion d’eau se perd à cause des fuites durant le transport
entre les usines de traitement et les différents points de consommation.

D’après une enquête réalisée en 1991 par l’AIDE (Association Internationale des
Distribution d’Eau), la qualité d’eau perdue transportée par ces réseaux, se situerait
entre 20 et 30 % de la production totale. Ces faibles rendements sont dus
principalement aux fuites, dont les conséquences peuvent êtres graves. C’est la raison
pour laquelle les exploitants ont été poussés à installer différents moyens permettant de
détecter les fuites dans des meilleurs délais.

Selon une autre étude faite récemment par IWA (International Water association), les
pertes d’eau peuvent atteindre de 20 jusqu’à 50% de l’eau produit : il peut s’agir de
fuites (défaut d’étanchéité du réseau) mais aussi de réservoirs qui débordent, de vannes
de vidange mal fermées, détournement d’eau…etc.

Le suivi des comptages pour contrôler les débits qui transitent dans le réseau,
l’installation d’appareils de comptage aux endroits stratégiques est indispensable. Le
suivi de ces instruments de mesure permet à l’exploitant de détecter rapidement toute
anomalie sur le réseau.

La réparation des fuites après avoir localisé précisément la fuite, l’exploitant réalise la
réparation des éléments défectueux : conduites, réservoir, branchements, vannes. Ce
sont en général des opérations délicates car réalisées souvent dans des conditions
difficiles. Il faut donc veiller à la fois à garantir la pérennité de réparation et éviter les
risques de contamination de l’eau potable lors de l’intervention.

Le régime transitoire, dans les installations hydrauliques constitue un danger


permanent, qui peut survenir à tout moment suite aux diverses manipulations des
éléments du réseau.

Le régime transitoire occasionne l’apparition de pressions très élevées ou très faibles,


qui engendrent des conséquences désastreuses pour la survie de l’installation, il est
source de plusieurs dégâts (détérioration des conduites) qui occasionnent des coûts
d’équipements et d’entretien habituellement non prévus.

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Ce mémoire est divisé en Cinq chapitres.

On commence par le premier chapitre ou on donne des généralités sur les problèmes
des fuites dans un système hydraulique et les méthodes de détections et réparation sur
les réseaux d'eau potable (AEP).

Pour le deuxième chapitre on va étudier le régime transitoire qui se crée par le


phénomène de coup bélier et on va voir les systèmes anti bélier.

Dans la troisième partie de on établit un système d'équations à partir des équations de


conservation de la masse(ECM), de la quantité de mouvement. La formulation prend
en compte la relation entre l’orifice de fuite, et la pression. Cette formulation décrit de
manière plus réaliste le comportement du système de conduite dans les (AEP).

Pour le quatrième chapitre, nous donnons la méthode de résolution du système


d'équations différentielles aux dérivées partielles, nous utilisons la méthode des
caractéristiques liées à celle des différences finies. Une modélisation spécifique au
niveau de l'orifice de fuite a été réalisée.

Et enfin dans le cinquième chapitre nous donnons l'application de ce modèle de calcul


et sa comparaison avec les résultats disponibles sur la littérature.

Mots clés :
Fuites, Régime transitoire, écoulement instationnaire, Méthode caractéristique,
Méthode des différences finies.

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CHAPITRE I :

G ÉN ÉRALIT É SUR
LES FUITES
I. Généralités sur les fuites :
Dans les réseaux d'eau potable, les pertes en eau atteignent un niveau alarmant.
L'International Water Association (IWA) les classe en deux catégories, les pertes
apparentes et les pertes réelles. Les pertes apparentes correspondent à des erreurs de
comptage ou à des consommations non autorisées et les pertes réelles comprennent les
fuites sur le système de transport ainsi que les fuites et débordements au niveau des
réservoirs.

Nous nous intéressons aux seules pertes sur le réseau de distribution d'eau potable
depuis l'usine de traitement jusqu'au compteur de l'abonné. Ces pertes résultent de
casses franches généralement réparées rapidement et de fuites non détectées qui
proviennent pour la plupart d'une mauvaise étanchéité des canalisations et des organes
hydrauliques.

Les fuites non détectées n'entraînent pas d'interruption de service et le système de


distribution continue de fonctionner correctement dans la plupart des cas. Cependant,
ces fuites sont responsables de pertes pouvant atteindre 30% du volume d'eau introduit
dans le réseau. Dans un contexte de ressources rares, les fuites diminuent d'autant les
potentialités d'alimentation.

Les fuites sont des pertes physiques de quelques quantités d’eau, mais qui
n’empêchent pas le fonctionnement normal du réseau sont généralement localisées
dans les joints, les vannes, les raccordements, les points de jonction entre deux
éléments ou dans le corps même de la conduite.

Cause des fuites :


o Rupture ou mauvaise étanchéité des conduites.
o Les dommages causés par le gel, visible surtout au moment du redoux.
o Joints détériorés ou mal exécutés.
o La corrosion interne dans le cas où l’eau est agressive, la corrosion externe
selon le taux d’humidité du sol.
o Un défaut d’installation des équipements : Une mauvaise pose ou une malfaçon
au niveau de l’installation des canalisations.
o Glissements de terrains.
o Choc hydraulique causé par la fermeture brusque d’une vanne.
o Les surpressions ou coups de bélier.

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Effets des fuites :
o Risque de dégradation de la qualité de l’eau suite à l’introduction d’eau polluée.
o Perturbation de la circulation suite aux inondations.
o Risque de retour d’eau.

Le niveau de fuite dépend de paramètres liés :


o aux caractéristiques des conduites (matériau et âge),
o à leur condition de pose (nature du terrain),
o au nombre de branchements,
o à la capacité de l'exploitant à chercher les fuites et à sa réactivité pour les
réparer,
o aux conditions de la gestion technique (pression excessive, coup de bélier, air
dans les conduites,. . .).

Ces paramètres induisent déférentes actions destinées à réduire les fuites :


o Le renouvellement des conduites ; c'est une action coûteuse dont les effets sont
à long terme,
o La détection des fuites et leur réparation,
o La réduction de pression.

Figure I-1- : Fuites dans une canalisation sur un réseau d’eau potable

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I.2.Détection des fuites :
La détection de fuite d’eau sur canalisation enterrée est une opération complexe qui
nécessite le savoir-faire d’un professionnel et un équipement spécifique. Pour éviter
d’endommager les infrastructures, des techniques de détection modernes et
performantes non-destructives doivent être mises en œuvre.

Pour détecter et localiser plus précisément les fuites sur les canalisations, des
appareils peuvent être utilisés. Rappelons cependant qu’autrefois, les fuites étaient
parfois seulement détectées à l’oreille collée sur le sol et de préférence la nuit pour
éviter les sons.

En règle générale, ces appareils détectent les vibrations ou les bruits produits par
l’eau qui s’échappe des canalisations sous pression. Ces bruits se propagent le long de
la conduite sur des distances assez longues (selon le type et le diamètre de la conduite)
et dans le sol environnant.

I.2.1.Méthodes et technique de détection des fuites :


A- Les appareils d’auscultation

 L’amplificateur mécanique ou son de sonore

Le corps de l’amplificateur mécanique constitue la boite de résonance d’une


membrane vibrante dont la fréquence peut être ajustée par le déplacement d’un bouton
moleté. La boite est prolongée :

- soit par une pointe courte qui permet de capter les sons en des points où la
canalisation est apparente et facile d’accès

- soit par un tube allongé qui permet de capter les sons par introduction dans le sol
L’écoute du bruit capté et amplifié par la boite de résonance se fait avec un
stéthoscope de type médical

Ces appareils qui fonctionnent sans alimentation électrique ni circuit électronique sont
relativement bon marché et faciles en entretenir. On peut même fabriquer une sonde
sonore assez facilement et à faible coût avec des matériaux locaux (une baguette en
bambou, en bois ou en métal) avec un écouteur pour amplifier les sons.

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 L’amplificateur électronique ou microphone au sol

Dans un amplificateur électronique, le son particulier de chuintement de la fuite d’eau


est capté par un microphone et amplifié par un circuit électronique. Les appareils les
plus modernes sont même munis d’amplificateurs de signaux et de filtres antiparasites
pour mettre en relief le signal produit par la fuite. La technique consiste à placer le
microphone sur le sol à différents intervalles le long de la conduite et à repérer les
changements d‘amplitude à mesure que le microphone s‘approche de la fuite.

Figure I-2- : Appareil d’auscultation typiques se trouvent les tiges


d’écoute à gauche et les microphones au sol à droite.

 Le corrélateur acoustique

Plutôt que de localiser une fuite en se basant sur le niveau du son, le corrélateur
acoustique utilise la vitesse des sons produits par la fuite lorsqu‘ils se déplacent le long
de la conduite vers deux capteurs ou microphones placés sur des raccords de chaque
côté de la fuite. La méthode utilise comme principe de fonctionnement la
ressemblance entre les deux signaux résultant du bruit de la fuite et détermine la
différence des temps de propagation de ce bruit vers deux capteurs placés aux
extrémités de la partie de la canalisation contrôlée. L‘efficacité de cette méthode
dépend de l‘ampleur du son émis par la fuite et de la conductivité sonique de la
conduite.

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Figure I-3- : Corrélateur acoustique méthode de mesure numérique
peuvent être visualisé sous forme d’image.

B- Autres méthodes de localisations des fuites :


Il existe d’autres méthodes plus sophistiquées pour des campagnes à grande échelle de
recherche de fuites, mais elles nécessitent des moyens techniques importants :

 La technique du gaz traceur

Le gaz traceur est un mélange d’azote et d’hydrogène, la méthode est efficace pour la
détection de fuite d’eau sur canalisation enterrées en métal. Le gaz traceur permet de
localiser même les micro-fuites. La technique est généralement utilisée sur les
canalisations des réseaux d’eau potable. Le gaz est injecté dans les canalisations pour
identifier la présence d’une fuite et la localiser avec précision. S’il y a une fuite, le gaz
s’échappe et remonte à la surface à l’endroit exact où elle se trouve. La méthode est
complètement inoffensive car le gaz utilisé est de qualité alimentaire.

 La thermographie

En cas de fuites dans les canalisations, la caméra thermique est très utile pour les
repérer. En effet, ces dernières provoquent un changement de température dans
l'isolation et la caméra thermique le détecte. L'analyse par thermographie permet donc
de déceler les zones endommagées. La caméra thermique permet de rendre ces fuites
visibles pour l'homme. Le plombier peut alors intervenir et procéder à leur réparation.

 Le géo radar

Les radars permettent de repérer de deux façons les fuites dans les conduites d’eau
enfouies : ils détectent les vides créés dans le sol par l’eau qui fuit et circule autour de
la conduite, ou bien les segments de canalisations qui semblent plus profonds qu’ils ne
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devraient l’être à cause de l’augmentation de la valeur de la constante diélectrique du
sol gorgé d’eau, aux alentours de la fuite.

 Par caméra vidéo

Cette technique permet d'examiner, à l'aide d'une caméra, les parois intérieures des
canalisations. Après le repérage des fissures, constat des ruptures et raccords
défectueux, la caméra indique grâce au compteur, à quelle distance se trouve la fuite
d'eau à partir du point d'entrée de la caméra. Cette opération peut être complétée par
un traçage des canalisations, tel que nous l'avons expliqué plus haut. L'inspection par
caméra vidéo dispose également d'un système infrarouge qui permet de localiser les
zones de perte de chaleur, ce qui permet d'obtenir rapidement une image claire de l'état
de l'ensemble du réseau.

Figure I-4- : Caméra thermique permettre de visualiser et localiser la fuite

I.3.Difficultés particulières et remèdes


La durée d’une fuite affecte le volume de l’eau perdue, et il faut donc que les
réparations soient faites aussi rapidement que possible après détection. Pour que ces
réparations soient efficaces et durables, il est donc préférable qu’elles soient réalisées
par des intervenants compétents, avec du matériel de bonne qualité et un travail soigné
s’il en existe dans la région. Si tel n’est pas le cas, faut utiliser au moins les procédés
les plus simples. Une bonne gestion de la pression dans les canalisations, notamment
en cas de fuites peut aussi se révéler une méthode simple et efficace pour limiter les
pertes en eau. Il s’agit principalement de réduire des pressions trop fortes ou non
indispensables et de limiter les gros écarts de pression, ce qui entraîne une diminution
des fuites au niveau tant des conduites que des branchements ou autres raccordements,

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et a en même temps un rôle préventif contre les ruptures de conduites. Les appareils de
détection classiques ne détectent pas seulement les sons émis par une fuite mais aussi
tous les bruits dans le réseau, tels qu‘une pompe, un robinet, une valve à air, etc. Il
importe donc d‘avoir un opérateur avec de l‘expérience dans la détection des fuites qui
non seulement pourra utiliser l‘équipement de façon correcte mais aussi saura
identifier les fuites sans faire d‘erreurs.

I.3.1.Principaux avantages et inconvénients de corrélation acoustique

Les méthodes de corrélation acoustique sont problématiques dans le cas des tuyaux en
plastique car le matériel de détection acoustique des fuites a été conçu principalement
pour les conduites métalliques. Or les signaux émis par les fuites dans les tubes en
plastique ont des caractéristiques acoustiques sensiblement différentes de ceux qui sont
produits par des fuites dans des conduites métalliques. Les tubes en plastique sont plus
silencieux et ne transmettent moins les bruits que les conduites métalliques. De plus,
ces bruits sont constitués principalement de signaux de basse fréquence moins
facilement détectables que ceux émis par les fuites dans les conduites métalliques. Des
améliorations en cours doivent donc être apportées pour permettre aux corrélateurs de
bruits de fuites de mieux repérer celles qui se produisent dans les tubes en plastique
(révision des algorithmes de calcul, capteur à sensibilité plus élevée, capacité de
percevoir les basses fréquences, réglage des filtres…) Plusieurs modifications
techniques peuvent aussi renforcer l’efficacité du matériel : utilisation des
composantes basse fréquence des signaux produits par les fuites ( mesure de la vitesse
de propagation du son dans les tubes, moyens de vérification du bon fonctionnement
des capteurs de fuite..).

 Coût

Le coût de réparation varie selon le type de fuite et l’équipement endommagé. Il est


donc difficile de donner des estimations précises. Les ordres de grandeur de prix des
appareils de détection sont les suivants :
- Amplificateur mécanique : 60000 à 100000 DA
- Amplificateur électronique : 300k à 600k DA
- Corrélateur acoustique : 1440k à 2160k DA (milieu de gamme)

 Observations, recommandations et suggestions

Pour évaluer le volume des fuites, un bilan d’eau peut être aussi réalisé à différents
endroits du réseau si les systèmes de comptage sont assez nombreux et fiables sur un
réseau ou un secteur de distribution. Le bilan d’eau permet de déterminer les quantités
d’eau qui se perdent. Il peut être effectué sur l’ensemble ou sur une partie du réseau. Il
nécessite une comptabilisation détaillée des quantités d’eau entrant dans le réseau (ou
le secteur de réseau) et qui en sortent. Il est généralement basé sur les relevés des
compteurs et sur la vérification de leur précision.

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I.3.2.Les facteurs qui influent sur l'efficacité des méthodes acoustiques :

L'efficacité des méthodes acoustiques de détection des fuites dépend de plusieurs


facteurs, dont la taille, le type et la profondeur de la conduite, le type de sol, le niveau
de la nappe d'eau, le type et l'importance de la fuite, la pression dans le réseau, les
interférences acoustiques, la sensibilité et la plage de fréquence des appareils. Le
matériau et le diamètre de la conduite jouent un rôle important dans l'atténuation des
signaux émis par les fuites. Par exemple, ceux-ci sont moins atténués dans le cas des
conduites en métal que dans celui des tubes en plastique. Plus le diamètre de la
conduite est grand, plus l'atténuation est importante et plus il est difficile de détecter
les fuites.

Le diamètre et le matériau de la conduite influent sur les fréquences dominantes des


signaux émis par les fuites - les fréquences dominantes sont d'autant plus basses que le
diamètre de la conduite est grand ou que son matériau est peu rigide. À cause de ce
phénomène, les signaux émis par les fuites peuvent être brouillés par des vibrations de
basse fréquence (p. ex. celles produites par des pompes ou par la circulation routière).
Les signaux émis par les fuites ont, à la surface du sol, une intensité qui dépend
beaucoup du type de sol et du niveau de la nappe d'eau. L'expérience montre que les
bruits causés par les fuites sont plus audibles sur un terrain sablonneux que sur un sol
argileux, et plus audibles sur une surface en asphalte ou en béton que sur le gazon. Si
la conduite se trouve sous la surface de la nappe d'eau, ces bruits sont étouffés.

Les caractéristiques des bruits causés par les fuites varient en fonction du type et de
l'importance de celles-ci. Les fissures et les piqûres de corrosion que comportent les
parois des conduites produisent des signaux plus intenses et de fréquence plus élevée
que s'il s'agit de fuites au niveau des raccords ou des vannes. De façon générale, le
signal émis par une fuite est d'autant plus intense que celle-ci est importante, mais cela
n'est pas forcément vrai dans le cas de fuites très sérieuses. Plus la pression est élevée
dans la conduite, plus les signaux émis par les fuites sont intenses.

I.4.Bilan d’eau

Les bilans d'eau permettent de déterminer les quantités d'eau qui se perdent dans les
réseaux de distribution. Ils peuvent être effectués sur l'ensemble du réseau ou par
secteur. Sur l'ensemble du réseau, ils donnent une idée globale des pertes d'eau. Ils
exigent une comptabilité détaillée des quantités d'eau entrant dans le réseau et en
sortant, et ils sont généralement basés sur les relevés des compteurs et sur la
vérification de leur précision. Par nature, ces bilans demandent des efforts importants,
en particulier lorsqu'il s'agit de grands réseaux.

Dans le cas des bilans par secteur, le réseau de distribution est divisé en secteurs
comportant environ 20 à 30 km de conduites. Chacun de ces secteurs est isolé par
fermeture des vannes appropriées; seules ne sont pas fermées les vannes situées aux
points de contrôle, où des débitmètres portables sont mis en place pour mesurer la

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quantité d'eau qui s'écoule sur une période de 24 heures. Pour savoir s'il y a des fuites
importantes, on détermine le rapport du débit nocturne minimum au débit diurne
moyen et on le compare aux ratios considérés comme normaux ou à des ratios établis
précédemment pour le secteur donné. Les débits d'eau liés à des usages commerciaux
ou industriels continus devraient être soustraits des débits mesurés. Si tous les
raccordements aux abonnés sont équipés de compteurs, on peut obtenir des données
plus précises concernant les fuites en relevant les quantités d'eau écoulées et
consommées dans tel ou tel secteur, et ce sur une longue période.

Les zones où se produisent des fuites importantes peuvent être déterminées par la
méthode du test par étapes. Celle-ci consiste à subdiviser le secteur, puis à mesurer les
débits après avoir coupé successivement l'alimentation de chacun des sous-secteurs par
fermeture des vannes correspondantes.

Une diminution marquée du débit indique que des fuites importantes se produisent
dans le sous-secteur dont l'alimentation vient d'être coupée.

Les bilans par secteur sont coûteux et exigent beaucoup de travail, car ils se font la
nuit.

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CHAPITRE II :

EXPLICATION
DETAILÉE DU
PHÉNOMENE DE
COUP DE BELIER
II. Description détaillée du phénomène transitoire
Le régime transitoire, dans les installations hydrauliques constitue un danger
permanent, qui peut survenir à tout moment suite aux diverses manipulations des
éléments du réseau.

Le régime transitoire occasionne l’apparition de pressions très élevées ou très faibles,


qui engendrent des conséquences désastreuses pour la survie de l’installation, il est
source de plusieurs dégâts (détérioration des conduites) qui occasionnent des coûts
d’équipements et d’entretien habituellement non prévus.

Son étude et sa maitrise présentent des intérêts remarquables, lors de la conception et


l’implantation des réseaux, en ce sens qu’elle permet, lors du dimensionnement d’en
tenir compte pour le choix des diamètres des conduites ou pour l’installation
d’éléments pouvant atténuer les effets indésirables.

La prévention du transitoire exige l’utilisation de gros diamètre et d’épaisseurs


élevées, ce qui revient toujours cher mais néanmoins garantit une certaine sécurité vis-
à-vis des conséquences qu’il peut entrainer.

Le transitoire est un phénomène complexe, qui prend naissance à la suite d’une


variation de l’écoulement. Ce dernier possédant une certaine vitesse, qui fonction de sa
masse lui communique une énergie cinétique qui peut s’annuler à la suite d’une
manipulation sur le réseau.

En vertu de la loi de conservation de l’énergie, l’énergie initiale ne peut disparaitre


instantanément, en fait elle se transforme en énergie potentielle sous forme d’ondes de
surpression et de vitesse, qui se propagent le long de la conduite avec une célérité
fonction de l’élasticité du matériau et de la compressibilité du fluide.

Dans les réseaux hydrauliques, figurent divers éléments qui peuvent engendrer la
variation de l’écoulement, donc création d’un régime transitoire, parmi ces éléments :

 Les vannes qui occasionnent un phénomène transitoire dont la sévérité dépend


des conditions de manipulation (ouverture – fermeture, brusque, continue, ou
lente) et de la constitution du réseau.
 Les pompes et turbines qui provoquent le transitoires par leurs démarrages,
arrêt, ou pertes de puissance.
 La géométrie des canalisations qui provoque le transitoire par leur variation de
section le long d’une conduite.

Donc l'étude du phénomène des écoulements transitoires en charge vise à déterminer si


la pression dans l'ensemble d'un système est à l'intérieur des limites prescrites, suite à
une perturbation de l'écoulement.

Page 16
II.1.Les vannes

Elles permettent de maîtriser les écoulements dans le réseau, de mieux gérer celui-ci. Il
existe plusieurs types de vannes qui satisfont à des besoins variés

-Les vannes d'isolement, on distingue deux types:

a) les robinets à papillon : Les robinets à papillon Appareils de réglage de débit et


de sectionnement utilisés pour les gros diamètres (> 300 mm).
b) Les robinets-vannes : Les robinets - vannes appareils de sectionnement pour
isoler un tronçon de Conduite de petit diamètre.

-Les vannes de réduction de pression.

-Les vannes à clapets de non-retour.

II.2.Types d’écoulements :
 Écoulement permanent

L’écoulement de liquide est dit permanent lorsque les propriétés du fluide et les
caractéristiques hydrauliques de celui-ci restent invariables dans le temps, c’est à dire :

Où U est vitesse moyenne d’écoulement, p la pression et ρ la masse volumique.

 Écoulement non permanent

L’écoulement du liquide est dit non permanent si la vitesse et la pression varient dans
le temps (t) en un point donné de l’espace (x) rempli de liquide en mouvement, les
vitesses et les pressions en écoulement non permanent sont en fonction de quatre
variables indépendantes à savoir : coordonnées (x, y, z) du point examiné et le temps
(t). On distingue un écoulement non permanent en charge et à surface libre.

Page 17
 L’écoulement uniforme

Un écoulement est dit uniforme lorsque la vitesse du fluide est la même en direction et
en sens en tout point de ce fluide.

 L’écoulement non uniforme

Un écoulement est dit non uniforme si la vitesse du fluide varie d’une section à l’autre
c'est-à-dire :

U
0
x

 Écoulement transitoire

L’écoulement est dit transitoire lorsque les paramètres hydrauliques à savoir : la


vitesse et la pression et les propriétés du fluide sont des fonctions du temps et de
l’espace, U=f(x,y,z,t) et p=f(x,y,z,t).

U U P P
 0;  0;  0; 0
x t t x

Avec : U la vitesse d’écoulement et P la pression.

Ce phénomène transitoire peut se manifester soit dans un canal à ciel ouvert ou bien
dans une conduite en charge par accroissement ou décroissement du débit.
On pourra citer quelques exemples d’écoulements transitoires dans le cas d’une
conduite en charge :

 Écoulement dans les machines hydrauliques à puissance variable.


 Phénomène du coup de bélier.

Donc l’écoulement transitoire est un écoulement non permanent.

Page 18
II.3. Types d’ondes
 Ondes linéaires

Du point de vue physique, les ondes linéaires sont celles qui se propagent dans le
fluide sans modifier les propriétés physiques locales (compressibilité, masse
spécifique, conductivité, viscosité…..).Voici quelques exemples de ces types d’ondes

- Les ondes du son,


- Les ondes de lumières,
- les ondes électromagnétiques.

 Ondes non linéaires

Les ondes non linéaires sont celles qui se propagent dans le fluide en provoquant des
variations dans les propriétés de ce dernier

II.4. Le coup de bélier


II.4.1. Définition
Le coup de bélier étant un cas particulier du régime transitoire, est un phénomène
oscillatoire qui se manifeste dans les conduites en charge à écoulement gravitaire ou
par refoulement.
On entend aussi sous le terme « coup de bélier » un écoulement non permanent du
liquide accompagné des variations pratiquement sensibles de la pression qui peuvent
devenir dangereuses pour la tuyauterie.
Ces variations résultent d’une perturbation des conditions permanentes d’écoulement.
C’est le nom que l’on donne à une onde de choc hydraulique, lorsqu’un liquide non
compressible comme l’eau, est stoppé net dans une canalisation. Autrement dit, c’est
l’arrêt brutal de la circulation de l’eau lorsqu’une vanne (ou tout autre appareil) se
ferme.

Les Risques dus au phénomène du coup de bélier :

Les conséquences du coup de bélier peuvent être néfastes elles deviennent de plus en
plus dangereuses à mesure que les paramètres modificateurs deviennent importants
(variation de pressions et de débits dans le temps).
Ces phénomènes se produisant dans une conduite en charge peuvent provoquer des
risques à la suite d’une dépression ou surpression engendrée par des manœuvres
brusques ou instantanées

Page 19
 Cas de suppression

La surpression est une conséquence du coup de bélier engendrée par une pression
importante se produisant à la suite d’une fermeture instantanée ou rapide d’une vanne
de sectionnement ou bien à la suite d’une dépression causée par l’arrêt brusque d’une
pompe. Si la pression totale c'est-à-dire la pression en régime permanent majorée de la
valeur de surpression due au coup de bélier qui dépasse la pression maximale
admissible des tuyaux, ce qui engendre des risques de rupture de ces derniers et des
déboîtements des joints (les anneaux d’étanchéité seront délogés) Figure II.1. Illustre
une photo représentant une conduite éclatée suite à une brusque surpression causée par
un coup de bélier à la centrale électrique d’Oigawa au Japon.
En plus de ces risques, l’onde de surpression peut porter des préjudices aux autres
équipements.

 Rupture des réservoirs ou flexible


 Usure des joints, des soudures de raccordement et des appareils sanitaires.
 Détérioration des dispositifs de coupure, clapet anti retour et de régulation.
 Bruits importants et fortes vibrations dans les canalisations et les cloisons.

Figure II.1 : La détérioration des joints d’expansion suite à un aigu coup de bélier.

 Cas de dépression

La dépression est également une conséquence du coup de bélier engendrée par


l’apparition d’une pression relative négative, à la suite d’un arrêt brusque d’une
pompe ou d’une ouverture instantanée d’une vanne de sectionnement. Si cette
pression devient inférieure à10 m.c.e il se produit une poche de cavitation. Si le profil

Page 20
en long de la canalisation est déformable la canalisation peut être aplatie par implosion
et les joints peuvent être aspirés. Le phénomène de cavitation une fois apparu peut
aussi provoquer la détérioration de la couche d’enduit intérieur du tuyau [8,4]. La
Figure II-2- élucide une photo d’une conduite aplatée suite à une forte dépression à la
centrale électrique d’Oigawa au Japon.

Figure II-2- : Conduite aplatie due à un vacuum de la centrale


électrique d'ogiwa au Japon en 1979.

 Fatigue de la canalisation

En régime transitoire les alternances de surpression et de dépression qui sont une


conséquence inévitable du phénomène provoquant la fatigue pour le matériau de la
canalisation même si leur amplitude est faible.

 Causes du coup de bélier

Le coup de bélier est un phénomène oscillatoire dont les causes les plus fréquentes
sont les suivantes :

 L’ouverture ou la fermeture des vannes dans les conduites en charge à


écoulement gravitaire.
 La mise en Marche ou l’arrêt des pompes dans les conduites en charge par
refoulement.
 Le remplissage ou la vidange d’un système d’AEP.
 Modification de la vitesse d’une pompe.
 Une variation du niveau d’un réservoir à une extrémité du réseau.
 La disparition de l’alimentation électrique dans une station de pompage qui est
la cause la plus répandue du coup de bélier.
 La mise en marche ou la modification de l’opération d’une turbine.
 Une modification de position de vanne.
 Des opérations incontrôlées.

Page 21
 Onde élastique et oscillation en masse

Les variations de régime dans un système sous pression peuvent adopter deux
comportements différents. Si le système est fermé, c’est-à-dire qu’il ne contient pas
d’endroit où il est possible d’accumuler de l’eau en grande quantité, on observe une
variation locale importante de la pression; c’est le coup de bélier par onde élastique.
Dans le cas où l’eau peut être accumulée dans un réservoir ou une cheminée
d’équilibre on parle plutôt d’oscillation en masse. Dans ce qui suit, nous examinerons
avec plus d’attention le phénomène d’onde élastique car il entraîne des effets plus
contraignants sur le matériel que le phénomène, plus particulier aux cheminées
d’équilibre, de L’oscillation en masse.

II.4.2.Perturbation de l’équilibre, effet sur les pressions

Si on considère la conduite dans laquelle coule un liquide en régime permanent, le


niveau de la pression est fort raisonnable, soit inférieur à celui de la pression
hydrostatique dans des conditions d’écoulement nul. Qu’advient-il lorsque, pour une
raison ou une autre, il y a une modification temporelle de l’écoulement par
accélération ou décélération? La réponse du physicien se base sur les principes de la
mécanique newtonienne. Il y aura un transfert d'énergie entre les énergies potentielle et
cinétique pour chercher à atteindre un nouvel équilibre en tenant compte des pertes et
sa transgresser le principe de conservation de l’énergie.

II.4.2.1.Visualisation physique
En hydraulique générale des écoulements instationnaires, le phénomène le mieux
décrit est celui du coup de bélier. On considère dans une conduite horizontale un fluide
incompressible qui s'écoule en régime permanent avec une vitesse moyenne y. Si une
perturbation vient modifier ce régime (par exemple l'introduction rapide d'un liquide,
ou la fermeture brutale de la conduite par une vanne...), alors la perturbation engendrée
se propagera avec la célérité c.
Cette célérité est équivalente à la vitesse de propagation de l'onde de pouls. Cette
perturbation présente une pression maximum (hmax) et une pression minimum (hmin).
On appelle coup de bélier hydraulique h la différence entre la pression maximum et
la pression minimum h=hmax-hmin. On remarque donc l'équivalence avec la
pression pulsée (PP) qui est égale à la différence de la pression systolique avec la
pression diastolique. Mais l'avantage du coup de bélier est qu'il existe une relation
avec la vitesse moyenne du liquide et la célérité de l'onde de pression.
cv
h 
g
Les Figure II-4-et II-5-, représentent les différentes étapes du coup de bélier
survenant dans une conduite horizontale AB après fermeture instantanée de
l'embouchure. Le processus se déroule de la manière suivante : le liquide s'écoule
Page 22
librement à travers un orifice B muni d'une vanne, avec une vitesse moyenne V m sous
la pression moyenne h engendrée par le réservoir amont. La célérité de l'onde de
pression est a'. Puis la vanne se ferme instantanément. Au point B le coup de bélier,
c'est-à-dire la surpression h, est donnée par la formule :

a '.Vm
h 
g

L'onde de pression remonte le long de la conduite avec la célérité c et change de signe


à chaque réflexion des bouts de la conduite A ou B.
Sur la figure 4.7 et 4.8 la dépression a pour valeur :

a '.Vm
h  
g

Figure II-4-

Page 23
1. La conduite AB débouche à gueule B dans l'atmosphère.
2. La vanne se ferme instantanément en B. Alors la conduite se dilate et le liquide
se contracte. Cette déformation se déplace avec la célérité de l'onde de pression
c jusqu'au point A.
3. La conduite est dilatée dans son ensemble.
4. Au point A le liquide se dilate et la conduite se comprime. La déformation se
déplace vers le point B avec la célérité c.
5. La conduite retrouve sa forme primitive. Mais arrivée en A la conduite se
comprime encore et le liquide se dilate. Le phénomène se continue sur la figure
2.

Figure II-5-

6. La déformation se déplace vers le point A à la célérité c. Il existe une dépression de


valeur égale mais de sens inverse en B.
7. La déformation est arrivée en A et toute la conduite est contractée. Au point A la
pression change de signe et devient positive.
8. La pression positive se déplace vers le point B avec célérité c.

La conduite reprend sa forme première. Le phénomène se répèterait indéfiniment, mais


les frottements amortissent le processus pour le faire cesser au bout d'un certain temps.

II.5. SYSTEMES DE PROTECTION CONTRE LE COUP DE BELIER

Les appareils anti-bélier devront avoir essentiellement pour effet de limiter la


surpression et la dépression. Les principaux types de protection anti-bélier sont
explicités dans ce qui suit :

Page 24
A) Le volant d’inertie :

La spécificité de ce moyen est qu’il continue à assurer l’alimentation de la veine


liquide, et ce malgré l’arrêt du moteur actionnant la pompe. Ce volant (Figure II-6-),
qui est placé sur l’arbre du groupe, restitue l’énergie cinétique accumulée pendant la
marche en régime normal au moment de la disjonction et permet ainsi de prolonger le
temps d’arrêt de l’ensemble du groupe, et donc, de diminuer l’intensité du coup de
bélier. En d’autres termes, la vitesse de rotation diminue lentement et il en est de
même de son débit. La masse du volant est généralement accumulée près de la
périphérie. Le volant d’inertie est généralement peu ou non utilisable, pour les raisons
suivantes :
 Ce procédé est utilisé seulement pour limiter les dépressions.
 Dans le cas d’une conduite de refoulement assez grande, il faut envisager des
volants avec des poids considérables, et par conséquent le système ne sera en
aucun cas économique.
 Par ailleurs, plus le volant est lourd, plus le moteur doit être puissant pour
pouvoir vaincre, au démarrage, l’inertie de ce volant, ce qui peut conduire à des
appels d’intensité de courant inadmissibles.
 Ce procédé est finalement utilisé pour la protection des conduites à longueurs
de refoulement faibles ou moyennes et qui n’excèdent pas quelques centaines
de mètres.

Figure II-6- Volant d’inertie

B) Les soupapes de décharge


Le rôle d’une soupape Figure II-7consiste à dévier un certain débit à l’extérieur de la
conduite à protéger, dès que la pression atteint une certaine valeur de réglage estimée
généralement à environ 1.04 à 1.10 de la pression maximale admissible. L’ouverture
doit pouvoir s’effectuer très rapidement pour que l’opération soit efficace.
 Les soupapes permettent la protection contre les surpressions uniquement.

Page 25
 Le nombre de soupapes dépend de l’importance de l’installation et est
compris généralement entre 1 et 6.
 L’utilisation des soupapes nécessite une surveillance attentive et un
entretien continu.
 Il faut aussi prévoir l’évacuation vers l’extérieur de l’eau libérée.

Figure II-7- Fonctionnement d’une soupape de décharge.

C) Les ventouses (Les reniflards)


On distingue des ventouses à trois fonctions, à savoir, l’évacuation de l’air contenu
dans les conduites, l’admission de l’air dans ces conduites lorsqu’on procède à leur
vidange et l’élimination des poches d’air qui se manifestent aux points hauts du circuit
(qui peuvent provoquer des coups de bélier), d’où leur installation en des points hauts.
Il y a également des ventouses à fonction unique, en l’occurrence, l’évacuation des
poches d’air seulement. Une ventouse est constituée en principe d’un flotteur
sphérique en caoutchouc logé dans un corps en fonte.

Page 26
D) Les réservoirs d’air

Le réservoir d’air est l’appareil le plus utilisé pour la protection contre le coup de
bélier. C’est un récipient contenant de l’air comprimé dans sa partie supérieure et de
l’eau dans sa partie inférieure. Ces appareils sont aussi appelés "accumulateur, cloche
à air, ballon d’air, réservoir anti-bélier,…etc." Figure II-7- Par ailleurs, un
compresseur d’air est habituellement utilisé pour garder le volume d’air dans certaines
limites (à cause des fuites) d’une part, et d’autre part, un clapet anti-retour est souvent

Page 27
prévu entre la pompe et le ballon d’air. Ce dispositif est très simple et protégera
l’installation aussi bien contre les dépressions que contre les surpressions.
Suite à une disjonction, le clapet se ferme et à ce moment là, la pression de l’air de la
cloche est encore supérieure à celle qui s’exerce à l’autre extrémité de la conduite ;
ainsi, une partie de l’eau de la cloche est chassée dans la conduite. Après diminution
progressive, puis annulation de sa vitesse, l’eau de la conduite revient en arrière et
remonte dans la cloche, et ainsi de suite. La dissipation de l’énergie de l’eau peut être
obtenue par le passage de celle-ci à travers un organe d’étranglement disposé à la base
de la cloche. A cause du remplissage ou de la vidange du réservoir anti-bélier, l’air
dans ce dispositif se comprime ou se dilate, et l’amplitude de la surpression et de la
dépression seront réduites suite à la variation graduelle de la vitesse d’écoulement dans
la conduite.

 Avantage des réservoirs d’air

 Dimensions réduites par rapport à d’autres dispositifs comme la cheminée


d’équilibre.
 Ils sont préconisés comme solutions dans les régions froides, car ils sont faciles
à chauffer pour éviter les effets du gel.
 Ils sont installés parallèlement au sol, cela offre une meilleure résistance aux
vents et aux tremblements de terre.

 Inconvénients des réservoirs d’air

 La nécessité de fournir de l’air comprimé constamment.


 La nécessité de prévoir plusieurs équipements auxiliaires qui demandent une
maintenance constante et des frais élevés.

Page 28
Figure II-7- Principe de fonctionnement d’un réservoir d’air

Page 29
CHAPITRE III :

LES ÉQUATIONS
DE BASE
Introduction
Le troisième chapitre aborde l’aspect théorique des problèmes posés par les
mouvements transitoires.
Les équations qui permettent d’étudier tous les phénomènes transitoires que l’on
rencontre en écoulement monophasique sous pression ont été établis par Saint Venant
et par conséquent portent son nom. Ces équations dérivent par l’application de deux
lois principales à savoir :
 La loi de la conservation de la masse (équation de continuité).
 La loi de la conservation de la quantité de mouvement (l’équation dynamique).

Précisions que, bien que l’eau soit souvent modélisée comme étant un fluide
incompressible, les modèles mis en œuvres pour des calculs hydrauliques transitoires,
devront tenir compte de la faible compressibilité de l’eau, ainsi que de la souplesse des
conduites ; en effet, ce sont ces deux propriétés qui sont à l’origine des ondes de chocs
dans les conduites, appelées coups de bélier.

III.1. Les équations de conservation :


III.1.1.Equation de conservation de la masse (ou de la continuité)

L'équation de continuité doit traduire le principe de conservation de la masse.


L'augmentation de masse pendent un certain temps du fluide contenu dans un volume
donné doit être égale a la somme des masses de fluide qui y entrent, diminuée de celle
qui en sortent.

La forme différentielle de l'équation de continuité est la suivante :

d
  divV  0 (III-1)
dt

Où : V : Le vecteur de vitesse.

 : La masse volumique.
III.1.2.Equation de conservation de la quantité de mouvement :

On considère une masse déterminée de fluide occupant au temps t un volume V. La


variation de la quantité de mouvement par unité de temps contentant cette masse est :

d V
 V dV   F ext
dt 0

Tel que V : la vitesse moyenne et V : le volume de contrôle

Page 30
F ext : Représentent les forces extérieurs qui sont :

D 
-La force de volume :  D0
FdV

D 
-La force de surface : D0
T

Ou:

F : Est la résultante des forces a distance qui s’exerce sur l'élément de volume dV .
T : Représente la force par unité de surface.
Sous une autre forme, on peut écrire :
dV
   F  grad p  f v (III-2)
dt
dV
 : Représente la force d'inertie de volume.
dt

 F : Représente la force de pression.

grad p : Représente la force de pression.

fv : Représente la force de viscosité.

III.1.3.Equation de conservation de l'énergie :

Pour un système matériel quelconque une transformation entre états d'équilibre, la


variation de la somme de l'énergie interne E et de l'énergie cinétique K est égale au
travail W et de la chaleur Q .

( E  K )  W  Q (III-3)

Page 31
III.1.4.Loi de comportement mécanique :

Les phénomènes mécaniques et thermodynamiques sont intimement liés ; et on


distingue habituellement les lois de comportement qui nous servent à définir les fluides
et des lois de comportement thermodynamique moins spécifiques à un type de milieu.

D'autre part, l'expérience montre que dans un nombre de cas, il est possible de s'en
tenir au seul aspect mécanique.

La loi de comportement mécanique des fluides est donnée par la relation suivante :

  ( )

    PI (III-4)

K    (divV ) I  2

Tel que :

 : Le tenseur des contraintes.

 : Le tenseur des taux de déformation.

 et  : Sont les coefficients de viscosité

 : Le tenseur des contraintes de viscosité

L'équation (III-4) sera :

   (divV ) I  2  P (III-5)

III.1.5.Loi de comportement thermodynamique :

Les transformations rapides liées au phénomène de propagation d'onde peuvent êtres


considérées comme isothermes. Dans ce conditions le fluide a un comportement
pratiquement barotrope, c'est -a -dire la masse volumique dépend essentiellement de la
pression.

Page 32
1 dV
x (III-6)
V dP
Tel que :

x : Le coefficient de compressibilité.
V : Le volume occupé par unité de masse.

En vertu de la relation qui lie ‘  ’ et ‘ V ’ ont peut déduire :

1 d
x (III-7)
 dP
Le module d'élasticité du fluide ‘ K ’ est l'inverse du coefficient de compressibilité ‘ x ’
du fluide, dont on peut écrire :

d 1
 (III-8)
dP KdP

1
x Coefficient de compressibilité isotherme.
k
Tel que :

K : Le module d'élasticité du fluide.

Hypothèses :

Dans le cas particulier des écoulements en conduite, les équations précédentes se


simplifient en tenant compte de certaines hypothèses :

La conduite étudiée est considérée monodimensionnelle (écoulement


unidimensionnel), ce qui est justifiée si les grandeurs qui caractérisent
l'écoulement sont constantes dans une section donnée.
La viscosité de l'eau est constante.
On considère également que l'écoulement est parallèle à l'axe de la conduite
(axisymétrique du problème). On suppose que la pression P du fluide ainsi que
le diamètre D de la conduite augmentent selon l'axe x.

Page 33
Le fluide est légèrement compressible.
L'échange de chaleur avec le milieu extérieur est nulle (conduite isotherme).
La conduite est supposée cylindrique circulaire, rectiligne et assimilée a une
juxtaposition d'anneaux indépendants.

III.2.Equation de conservation de la masse ou équation de continuité :


En considérant un volume de fluide et en se référant à la figure (III-a), on peut dire
que la continuité s'exprime par l'égalité de la différence des masses entrantes et
sortantes, et de la variation dans le volume de contrôle :

Figure III-a- Affectation du bilan de masse dans une partie


de conduite.

 (  Adx)  (  AV )
  AV  (  AV  dx) (III-9)
t x
Supposant que l'élément de la conduite ne subisse pas de variation de longueur
(dx / dt  0) , (III-9) peut s'écrire :

 (  A)  (  AV )
 ( ) (III-10)
t x

Page 34
En explicitant les dérivées partielles spatiales et temporelles, ainsi qu'en regroupant les
termes, on obtient

1   1 A A 1 V
(V  ) (V  ) 0 (III-11)
V x t AV x x V x
Comme :

1 d  1  
 (V  ) (III-12)
 dt  x t
1 dA A A
 (V  ) (III-13)
Et
A dt x t
L’expression (III-11) se simplifie pour donner :

1 d  1 dA V
  0
 dt A dt X (III-14)

Exprimons ce qui se passe du point de vue de l'analyse des contraintes et déformations.

1 d
Le terme prend en compte la compressibilité du fluide.
 dt

1 dA
Et l'élasticité transversale de la conduite.
A dt
On suppose que la conduite est construite avec des joints de dilatations ce qui permet
une déformation longitudinale libre. Mathématiquement cette contrainte longitudinale
s'écrit :  = 0 Si on suppose que les déformations sont petites et proportionnelles aux
contraintes, on peut écrire selon la loi de Hooke :   Ec

-On a :   f ( A, P) mais comme on suppose que les phénomènes thermiques liés à la


dissipation mécanique ou aux échanges avec l'extérieur ( A  cte) sont négligeables et
que l'eau étant un fluide barotrope, on considère

La définition suivante de son module d'élasticité : Eeau

Page 35
dp
dP  Eeau (III-15)

Selon la théorie de résistance des matériaux, la contrainte latérale pour une conduite
hydraulique circulaire (considéré élastique et qui se déforme comme si elle était
constituée d'anneaux indépendants, et que son épaisseur est relativement faible pour
admettre que la contrainte est uniforme sur l'épaisseur comme le montre la figure (III-
b) est l'équation de comportement suivante :

PD
 (III-16)
2e
Cette équation est utilisée pour exprimer la contrainte  pour une différence de
pression entre l'intérieur et l'extérieur.

Figure III-b- Contrainte latérale dans une conduite à paroi


mince

En utilisant la définition de la déformation du matériau, à savoir :

dR
d  (III-17)
R
R étant le rayon hydraulique de la conduite.

Page 36
Et en introduisant le module d'élasticité constant Ec du matériau, (loi de Hooke)
s’écrivant :

  Ec (III-18)

Cette contrainte mécanique latérale s'explicite comme :

dR
d  Ec (III-19)
R
En combinant les expressions (III-16) et (III-19) sachant que dA  2 RdR et faisant
l'hypothèse que l'épaisseur (e) de la paroi est constante pendant le processus de
déformation de la conduite, on aboutit à :

1 dA D dp
 (III-20)
A dt eEc dt

Ainsi, en combinant les équations (III-11), (III-15) et (III-20) on obtient l'expression


suivante de l'équation de continuité :

V dP
c2  0 (III-21)
x dt
Et comme la pression est fonction uniquement de x de t, on trouve :
V P P
c2 V  0 (III-22)
x x t
C est la vitesse de propagation de l'onde de pression, définie par Lorenzo Allievi
comme étant égal a :

1
c (III-23)
1 D
(  )
Eeau eEc

III.3.Equation de quantité de mouvement ou équation dynamique :


Hypothèse : Les hypothèses admises dans ce cas sont les mêmes qu'au point précédent
a l'exception de la 3eme hypothèse, Fig. (III-c) :

Page 37
Figure III-c- Affectation du bilan des forces dans une partie
de conduite.

Les forces prises en compte dans le bilan de quantité de mouvement sont :

 Les forces d'inertie.


 Les forces de pressions.
 Les forces de frottements visqueuses.
 La force de pesanteur

L’équation fondamentale de la dynamique s’écrit alors :

 ( PA) P dx A dV
 A  PA  dx  (   ) dx   0 Ddx  g  Adx sin    Adx
x x 2 x dt
(III-24)

Avec :

 ( PA) P dx A
 A  PA  dx  (   ) dx : Forces de pression normales et latérales
x x 2 x

Page 38
 0 Ddx : Force de frottement

g  Adx sin  : Force de gravité

Et :

0 : Contrainte visqueuse [N/m2].

 : Angle de la conduite.
D : Diamètre de la conduite [m].

A : Aire de section [m2]


 : Masse volumique du fluide [kg/m3].
V : Vitesse du fluide [m/s].

En négligeant les termes de second ordre, on obtient immédiatement :

P dV
A   0 D  g  A sin    A 0 (III-25)
x dt
Dans notre cas la conduite est horizontale :

 gA sin   0
Donc on aura :

V P 
  4 0 0 (III-26)
t x D
 Les variables P , V et  dépendent uniquement des paramètres indépendants x et
t
 Exprimons les différentielles exactes des deux dernières équations sous la
forme suivante :

  P

x K x
(III-27)
  P

t K t

Page 39
A AD P

t E.e t
A AD P (III-28)

x E.e x

L’équation de la masse (III-24) développée comme suit :

A  A V 
 A  V  A  AV 0 (III-29)
t t x x x
En substituant (III-24), (III-20), (III-21)

 AD     P   AD P  V   P 
   A    V     A  AV  0
 Ee t   K t   Ee x  x  K x 

P  AD A  P  AD A  V
    V      A 0
t  Ee K  x  Ee K  x

1 D  P P  1 D  V
    V      0
k Ee  x x  k Ee  x

1 D  P P  V
    V    0
k Ee  t t  x
1 D
En divisant par    on obtient :
k Ee 

P P  V
V  0
t x  1 D  x
  
 k Ee 
Page 40
1
Avec :
a2 
1 D
  
k Ee 

1
a 
1 D 
  
k eEc 

Avec :

a : Célérité de l'onde de pression (ou onde élastique en m/s).


 : La masse volumique de l'eau (1000 Kg/m3).

Eeau : Module d'élasticité du liquide ou compressibilité de l'eau (2070 MPa).

D : Diamètre intérieur de la conduite (m).

e : Epaisseur de la paroi (m).

Ec : Module d'élasticité du matériau constituant la conduite (MPa).

 Remarque :

Les deux facteurs essentiels qui interviennent dans la vitesse de propagation de l'onde
de pression sont surtout la compressibilité de l'eau k eau et l'élasticité du matériau
constituant la conduite Ec .

Dans notre cas la vitesse du fluide est petite par rapport a la vitesse de propagation de
l'onde doc on peut négliger le terme convectif.

P V
  a2 0 (III-30)
t X

Page 41
III.3.1Forme réduite du système des équations de base :
L'arrangement des équations de base nous conduit au système d'équation à résoudre :

H a 2 V
 0
t g X
V H 4 0 (III-31)
g  0
t X  D

Avec :

H : La hauteur de pression.

g : L’accélération de la pesanteur.

Le système d'équation (III-31) est un système d'équation différentielle aux dérivées


partielles du type hyperbolique.

 Condition aux limites :

Dans notre installation, nous avons un réservoir relié a une conduite droite, a
l'extrémité de cette conduite nous avons une vanne a fermeture rapide.

a) Conditions aux extrémités :

Au niveau des extrémités de la conduite, la valeur de pression du fluide en amont et la


valeur de la de la vitesse en aval de la conduite sont imposées.

b) Condition au niveau de l'orifice d e la fuite :

Au niveau de ce point de la conduite orifice de fuite, un débit de fuite est imposé Qf .

Page 42
CHAPITRE IV :

METHODE DE
RÉSOLUTION
Introduction :
Le calcul des écoulements transitoire en charge (coup de bélier) par les méthodes
numériques a beaucoup évolué dans les dernières années. Aujourd’hui, l’ingénieur
concepteur n’effectue habituellement plus lui-même ce type d’analyse. En effet, la
complexité des problèmes que l’on traite maintenant exige souvent l’utilisation de
programmes sophistiqués de simulation. Donc, l’apparition des ordinateurs a favorisé
le développement rapide de la modélisation mathématique et en conséquence la
résolution des équations fondamentales des écoulements des fluides en régime
transitoires par des méthodes numériques [Chaudry 1979] telles que:

La méthode des caractéristiques (MC)


La méthode des différences finies (MDF)

La MC est certainement la plus populaire et actuellement la plus utilisée. Les


avantages de la MC sont une simulation correcte d’onde à front raide, une illustration
simple de sa propagation, une programmation présentant peu de difficultés et une
efficacité en termes de calcul.

La MDF peut entrainer soit des schémas explicites ou implicites. Ces derniers sont
avantageux en termes de rapidité.

Pour la résolution de notre système d'équations différentielles aux dérivées partielles


de type hyperbolique (III-31), nous avons choisis la méthode des caractéristiques
couplée avec la méthode des différences finies.

IV.1.Méthode des caractéristiques :


En mathématiques, la méthode des caractéristiques est une technique qui permet de
résoudre les équations aux dérivées partielles hyperboliques. Particulièrement adaptée
aux problèmes de transport, elle est utilisée dans de nombreux domaines tels que
l’hydraulique, la mécanique des fluides ou le transport des particules en suspension.

Dans certains cas particuliers, la méthode des caractéristiques peut permettre la


résolution purement analytique des EDP. Dans les cas les plus complexes rencontrés
par exemple en modélisation des systèmes hydrauliques, la méthode des
caractéristiques peut être utilisée comme une méthode de résolution numérique du
problème de propagation des ondes dans les conduites en charge.

Pour une équation aux dérivées partielles (EDP) du premier ordre, la méthode des
caractéristiques consiste à rechercher des courbes (appelées « lignes caractéristiques »,
ou plus simplement « caractéristiques ») le long desquelles l'EDP se réduit à une
simple équation différentielle ordinaire (EDO). La résolution de l'EDO le long d'une
caractéristique permet de retrouver la solution du problème original.

Page 43
IV.1.1.Recherche des lignes caractéristiques

Notre système d'équations aux dérivées partielles traduit la variation des variables
dépendantes H (hauteur de pression) et V (vitesse du fluide), qui sont des fonctions
des variables indépendantes x = L (longueur de la conduite) et t (le temps). Dans un
premier temps, en utilisant la méthode des caractéristiques, on doit transformer notre
système d'équation aux dérivées partielles en un système d'équations différentielles
ordinaires.

Le système d’équation différentielle aux dérivés partielle (EDP) du type hyperbolique


(III-31) peut s’écrire :

H a 2 V
 0
t g x
V H (III-31)
g A
t x
4 0
Avec : A   est le terme de frottement
D

On rajoute les différences totales de H et V :

H H
dH  dx  dt
x t
V V (IV-1)
dV  dx  dt
x t

Le système d’équation devient :

H a 2 V
 0
t g x
V H (IV-2)
g A
t x
H H
dx  dt  dH
x t
V V
dx  dt  dV
x t
Page 44
Arrangement du système :

H H V a 2 V
1.  0.  0.  0
t x t g x
H H V V
0. g  1. 0 A
t x t x
H H V V
dt  dx  0.  0.  dH (IV-3)
t x t x
H H V V
0.  0.  dt  dx  dV
t x t x

En écrivant le système (IV-3) sous la forme matricielle  F.X  L  on aura donc :

 a2 
1 0 0   dH / dt   0 
 g    
dH / dx A
0 g 1 0    (IV-4)
   dV / dt   dH 
 dt dx 0 0    
0  dV / dx   dV 
 0 dt dx 

Calcul du déterminant  de la matrice F :

 a2 
1 0 0 
 g 
  0 g 1 0
 
 dt dx 0 0  (IV-5)
 0 0 dt dx 

Page 45
g 1 0  2
0 g 1 
  a  
  1 dx 0 0   0  0   dt dx 0 
 0 dt dx  g  
   0 0 dt 

  (dx 2  0)  a 2 (dt 2  0)
  a 2 dt 2  dx 2
dx 2
  0  a dt  dx  0  a  2
2 2 2 2

dt
 dx   adt (IV-6)

dx   adt ............... C  

dx  adt................C   (IV-7)

C  et C  représentent les droites caractéristiques du système d’équation.

Figure IV-a- Affectation du bilan des forces dans une partie


de conduite.

Page 46
IV.1.2.Recherche de la relation de compatibilité :

De façon analogue, les conditions (H x ; Ht ; Vx ; Vt )  0 nécessaires pour obtenir
une solution éventuellement finie sont appelées « condition de compatibilité ».

Le long des deux droites caractéristiques, les conditions de compatibilité sont

(H x ; Ht ; Vx ; Vt )  0

H H x H H t (IV-8)
 0 ;  0
x  t 

V Vx V Vt
 0 ;  0 (IV-9)
x  t 

Il nous faut calculer les déterminants (H x ; Ht ; Vx ; Vt ) pour qu'on trouve les
relations de compatibilité.

Il est parfois suffisant de calculer un seul déterminant par le calcul du déterminant H t

 a2 
0 0 0 
 g 
H t   A g 1 0 
 
 dH dx 0 0 (IV-10)
 dV 0 dx 
 dt

A g 1 
2
a  
  0  0  0   dH dx 0 
g   (IV-11)
 dV 0 dt 

Page 47
a 2
H t   A  dxdt  0   g  dHdt   gdV .0  dH .0  dxdV 
g
a 2
H t   Adxdt  gdHdt  dxdV 
g
H t  0

 Adxdt  gdHdt  dxdV  0 (IV-13)

dx
Adx  gdH  dV  0 (IV-14)
dt

dx   adt ............... C  

Et comme :
dx  adt................C 

g 
Adt  dH  dV  0........... c  
a 

Donc : g  (IV-15)
Adt  dH  dV  0........... c
a 
On divise sure dt , on obtient :
 
Deux paires d'équation de compatibilité suivant les lignes C et C :

g dH dV 
A   0........... c  
a dt dt 

g dH dV  (IV-16)
A   0........... c
a dt dt 

Page 48
4 0
Avec : A
D

Page 49
IV.1.2.1Calcul de la hauteur de pression H et de la vitesse V au points
Courants :

Figure IV-b- Points de discrétisation sur lequel on effectue les


calculs.

Figure IV-c- Schéma de discrétisation et droites caractéristiques

Page 50
Le but étant de connaître à chaque instant, la hauteur de pression
H (la pression P   gH ) , la vitesse d’écoulement V (le débit Q  V .S ) , On est
conduit à résoudre numériquement et simultanément les relations pour chaque partie
de la conduite.

Le calcul de la hauteur de pression au point Figure IV-c- à l'instant (t  t ) actuel,


se fait en fonction des points (I+1) et (I-1) et l'instant ( t ) précédent.

Pour se faire, nous utilisons le maillage régulier dans le plan ( x, t ) d'une division de
la conduite en ( N ou P ) tronçons ( t ) égaux ; Cela conduit aussi à des intervalles de
temps ( t ) égaux.

Les points de discrétisation seront supposés suffisamment proches pour permettre


d'écrire :

g P p 4
R,S dV  a R,S dH  R,S  D0 dt  0
P

(IV-17)

 Critère de stabilité du schéma numérique

La condition de stabilité du schéma numérique est déterminée selon le critère de


Courant- Friedrich, comme dans le cas des différences finies classique :

x
t 
a (IV-18)

C'est-à-dire les points R et S soient compris entre (I+1) et (I-1) pour un maiage
régulier on adopte le cas suivant :

x
x   at  t 
a (IV-19)

Page 51
 Intégration des équations de compatibilité

L’intégration des relations de compatibilité le long des droites caractéristiques donne:

a) Le long de la ligne caractéristique C + :

g P P 4

P
dV   dH   0
dt  0
R a R R D (IV-20)

-
b) Le long de la ligne caractéristique C :

g P P 4 (IV-21)

P
dV   dH   0
dt  0
S a S S D
 Calcul de H et V (intégration aux points courants) :

IV.1.2.1.a) Au niveau du point courant :

Figure IV-d- Schéma numérique du point courant P

Page 52
Comme la contrainte de viscosité (frottement) est déterminée par la relation :


0   V 2
8
Donc :

1 
C  : VP  VR    PP  PR   VR VR t  0
a 2D (IV-22)

1 
C  : VP  VS    PP  PS   VS VS t  0
a 2D (IV-23)

On multiplie deux équations fois  a on obtient :


C  : VP  VR   a   PP  PR    aVR VR t  0 (IV-25)
2D

C  : VP  VS   a   PP  PS    aVS VS t  0 (IV-26)
2D
Arrangement :

t
C  :  aVP  PP   aVR  PR   a VR VR  CP (IV-27)
2D
t
C  :  aVP  PP   aVS  PS   a VS VS  CM (IV-28)
2D

Page 53
On pose : F  a et at  dx
On aura :


C  : FVP  PP  FVR  PR   dxVR VR  CP (IV-29)
2D

C  : FVP  PP  FVS  PS   dxVS VS  CM (IV-30)
2D
(IV-29)- (IV-30)

 2PP  CP  CM (IV-31)

CP  CM
 PP  (IV-32)
2
(IV-29)+(IV-30)

 FVP  CP  CM (IV-33)

CP  CM
 VP  (IV-34)
2F

Page 54
IV.1.2.1.b) Conditions aux limites :

Pour la simulation numérique et les différentes applications, nous avons utilisé


l'installation hydraulique schématisée sur la Figure IV-e- .On a deux conditions aux
extrémités (amont et aval) et deux conditions au niveau de l'orifice des fuites.

Figure IV-e- Schéma de l'installation hydraulique réservoir conduite et vannes avec la


présence de deux fuites

 Extrémité amont (réservoir) :

En ce point, nous avons une seule équation qui est l'équation de compatibilité le long
de la caractéristique C - il nous faut une autre équation c'est la condition imposée (la
hauteur de pression au niveau du réservoir est supposée constante, Voir Figure IV-f-

Page 55
H P  H Figure IV-f- Schéma numérique au niveau de l'extrémité amont
R éservoir

g 4
C  : (VP  VS )  (H P  H S )   0 s t  0
a D
 Extrémité avale (vanne) :

On à une équation le long de caractéristiques C+ et une autre équation imposé c'est la


loi de fermeture de la vanne.

Figure IV-g- Schéma numérique au niveau de l'extrémité aval

Page 56
 t 
VPS  V0 1   t  tf
 t
 f 
VPS 0 t tf

g 4
C : (VP  VR )   H P  H R  

 t  0
a  D 0R
Avec :

tf : est le temps de la fermeture de la vanne.


VPS : représente la vitesse a l’extrémité avale.

IV.2. Modélisation mathématique et numérique au niveau de la fuite :

Figure IV-f- Schéma des deux fuites dans la conduite

Page 57
Figure IV-6- : Schéma numérique au niveau des deux fuites dans la conduite
Au niveau de l’orifice des fuites, nous avons huit inconnues, à savoir la pression Pp1,
PP2, PP2’, PP3, et les débits QP1, Q p2, Q p2’, Q p3.

H P1  H P 2  H P3  H P ( PP1  PP 2  PP3  PP ) (IV-35)

IV.2. 1. Au niveau de la fuite -1- (inf1) :

Q1  Q2  Q f  Q2  Q1  Q f (IV-36)

g
C  : VP  H P  CM
a
g (IV-37)
C  : VP  H P  CP *
a
En utilisant l'équation de Torricelli pour un écoulement de fluide à travers un orifice,
le débit est donné par la relation suivante :

Q f  Cd Af 2 gH f (IV-38)

Avec :

Cd : coefficient de débit propre à l'écoulement à travers un orifice (la fuite).


Hf : C’est la hauteur de pression de part et d'autre de l'orifice de fuite supposé
identique (la perte de charge au niveau de l’orifice est supposé négligeable)

H P1  H P 2  H P 2  H P3  H P
 ( PP1  PP 2  PP 2  PP3  PP ) (IV-39)

QP 2  QP1  Cd Af 2 gH f (IV-40)

Page 58
FVP1  PP  CP * (IV-41)

FVP 2  PP  CM (IV-42)

Comme :

Q  AV et p   gH f

Donc :

2
VP 2 A  VP1 A  Cd Af PP
 (IV-43)

De l’équation (IV-41) nous pouvons écrire :

CP *  PP
VP1  (IV-44)
F
De l’équation (IV-42) nous pouvons écrire :

CM  PP
VP 2  (IV-45)
F
En substituant les équations … et … dans l'équation … on arrive à :

A A
(CM  PP )  (CP *  PP )  K 2 PP (IV-46)
F F

Page 59
On pose :

A 2
K1  et K 2  Cd Af
F 
K 3  8  K12
(IV-47)
K4  K2 2

Donc il vient :

K1 (CM  CP*)  2 K1Pp  K2 PP  0 (IV-48)

On pose :

X  PP  X 2  PP
Donc il vient :

2 K1 X 2  K 2 X  K1 (CM  CP *)  0
  K 2 2  4  2 K1   K1  CM  CP * 

  K4  K3  CM  CP *

K2  
X 1,2 
2(2 K1 )
1
 X 1,2   (K2   )
4 K1
2
 1 
Pp    (K2    (IV-49)
 4 K1 

Page 60
On trouve finalement pour la fuite-1- :

VP1 
 CP *  PP 
F

VP 2 
 CM  PP 
F

QP1  VP1  A (IV-50)

QP 2  VP 2  A

IV.2. 2. Au niveau de la fuite -2- (inf2) :

On suppose que le débit de fuite au niveau des deux orifices est égal :

 Q f  Cd Af 2 gH f

 Q2  Q3  Q f  Q3  Q2  Q f

g
C  : VP  H P  CM * (IV-51)
a
g (IV-52)
C  : VP  H P  CP **
a

H P1  H P 2  H P 2  H P3  H P
 ( PP1  PP 2  PP 2  PP3  PP )

QP 3  QP 2  Cd Af 2 gH f (IV-53)

Page 61
FVP 2  PP  CP **
(IV-54 et IV-55)
FVP 3  PP  CM *

De l’équation (IV-54) nous pouvons écrire :

CP **  PP
VP 2  (IV-56)
F
De l’équation (IV-55) nous pouvons écrire :

CM *  PP
VP 3  (IV-57)
F

En substituant les équations (IV-56) et (IV-57) dans l'équation … on arrive à :

A A
(CM *  PP )  (CP **  PP )  K 2 PP (IV-58)
F F
Il vient :

K1 (CM * CP **)  2 K1Pp  K 2 PP  0 (IV-59)


2 K1 X 2  K 2 X  K1 (CM * CP **)  0
  K 2 2  4  2 K1   K1  CM * CP ** 
  K 4  K3  CM * CP **
K2  
X 2,3  (IV-60)
2(2 K1 )
1
 X 2,3   ( K2   )
4 K1

Page 62
On trouve finalement pour la fuite-2- :

VP 2 
CP **  PP 
F

VP 3 
 CM *  PP 
F

(IV-61)
QP 2  VP 2  A
QP 3  VP 3  A

Résultats globaux :

VP1 
 CP *  PP 
F

VP 2 
 CM  PP 
F

VP 2 
 CP **  PP 
F

VP 3 
 CM *  PP 
F

QP1  VP1  A
QP 2  VP 2  A
QP 2  VP 2  A
QP 3  VP 3  A

Page 63
IV.3. Conditions initiales

Les conditions initiales sont les conditions du régime permanent avant la fermeture de
la vanne situé à l'extrémité avale de la conduite.

Le régime permanent est celui qui existe après la fin des phénomènes transitoires qui
se produisent lors de la mise sous tension d'un circuit.

 Aux points courant :

V( x ,0)  V(0,0)
V 2
P( X ,0)  P(0,0)  X
2D
 Au niveau des fuites :

Q0, L X   Q2(0,0)  Qf 0

Page 64
CHAPITRE V :

APPLICATION DU
MODELE DE
CALCUL
V.1. Application du modèle de calcul sur l'installation (Figure IV-e-)

1) Configuration de l'installation de distribution hydraulique

L’installation hydraulique Figure IV-e- sur laquelle se portera l'application de notre


étude est composée comme suit

 Un réservoir en amont.
 Une conduite qui supporte deux fuites au milieu.
 Une vanne en aval.

2) Le fluide utilisé

Le fluide qu'on a utilisé est de l'eau qui possède les caractéristiques physiques
suivantes :

 Un module d'élasticité Ef = 2.1 GPa


 Une masse volumique =103 kg/m3
 Une viscosité cinématique v=10-6 m2 /s

3) les propriétés physiques de l'installation :

Les propriétés physiques de l'installation sont les suivantes :

La conduite est en acier :

 La hauteur de pression au réservoir H0=150 m.


 Le débit initial Q0= 0.020 m3/s.
 Le débit au niveau des deux fuites est considéré égal Qf1=Qf2 = 0.002m3/s.
 La vitesse initiale de l'écoulement du fluide V = 0.85 m/s.
 La longueur de la conduite L=700 m.
Page 65
 Le diamètre de la conduite D=0.5 m.
 L'épaisseur de la conduite e = 0.006 m.
 Le diamètre des deux fuites est considéré égal Df = 0.0115m.
 Coefficient de débit de l'orifice Cd = 0.62.

Figure IV-e- Schéma de l'installation hydraulique réservoir conduite et vannes avec la


présence de deux fuites

Conditions initiales I=1, Nmax j=1 Vi=V0


𝒙 𝒗𝟐
Hi=Hrés-λ
𝒅 𝟐𝒈

Page 66
Application et résultats de calcul :

Figure-V-a- Organigramme de calcul

Page 67
A partir des données caractéristiques de l'installation hydraulique et du fluide de
travail, les résultats calculés par un program informatique basé sur le langage Fortran
sont représenté par les figures de graphes suivants,

Pour un régime transitoire, la hauteur de pression au niveau de la vanne est présentée


en fonction du temps sur la Figure-V-a- Pour deux fuite la première est au milieu de la
conduite (L/2) et la deuxième à une distance L/3 , on constate une augmentations de la
hauteur de pression de 50 m jusqu'à 79.84m après une fermeture de la vanne d'un
temps de 2 ms, alors qu'on observe deux petites diminution de suite de pression sur le
premier palier de surpression d'environ 0.8m au temps t=1.2267 s et 0.1m au temps
t=1.5232 s qui correspond à l'arrivée de l'onde de propagation de la pression réfléchie
au niveau des deux fuite. Puis la hauteur de pression chute jusqu'à 21,29m au temps
correspond a un aller-retour d'onde t= 2.67m (T=2L/a), puis on peut observer deux
petites augmentation de pression d'environ 1.01m pour la première et 1.25m pour la
deuxième est au temps t= 4,0305s et t=4.456s, ces augmentations explique la réflexion
de la propagation de l'onde de pression au niveau de la fuite. Ce pendant la pression
augmente encore au temps t=5,34s (T=4L/a), à partir de là, la période se répète de la
même manière ce qui explique le phénomène du coup de bélier. Mais tout en
observation qu'il y aura des amortissements du signal de pression. Par la même
analogie, les courbes du débit (Figure-V-b-.) s'interprète de la même manière que
celle de la pression, et due a la présence de la fuite, on constate aussi un amortissement
du signal du débit principal qui oscille entre la valeur minimale de -15.4461/s et la
valeur maximale de 20 l/s. Tendis que le débit de fuite oscille également entre les
valeurs minimale de 1.341/s et maximale de 2.54 l/s.

Par contre, l'interprétation de la hauteur de pression (Figure-V-a-) et des débits (fig.V-


c et fig.V-d) ou la fuite se localise a L/3 se fait de la même manière sauf qu'on peut
remarquer un décalage dans le temps.

Figure-V-a- Hauteur de pression au niveau de la vanne avec la présence


de deux fuites dans la conduite

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Figure-b- Débit de l’écoulement pour une fuite L/2

Figure-V-c- Débit de l’écoulement pour une fuite L/3

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Figure-V-d- Débit de la fuite à L/2

Figure-V-d- Débit de la fuite à L/3

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Conclusion
Pour les grands réseaux de distribution d'eau, la détection de fuite est devenue plus
qu’importante et bénéfique. La réduction du temps compris entre la formation d'une
fuite et sa localisation précise est parmi les facteurs déterminants pour atteindre un bon
rendement de réseau.

L’étude du phénomène du coup de bélier dans les conduites sous pression s’avère
d’une grande importance, vu les risques engendrés sur les installations
hydrotechniques.

Les équations de bases du phénomène transitoire dans les conduites sous pression ont
permis de le comprendre fortement ainsi de savoir tous les paramètres entrant en jeu
surtout dans sa reproduction d’un côté et d’autre coté, elles ont mis ses paramètres
sous forme d’équations et de relations qui sont d’une grande utilité lors de
dimensionnement des moyes protection.

Certaines hypothèses ont étés prise pour simplifier le système d'équations


différentielles aux dérivées partielle de type hyperbolique, puis la résolution de cet
ensemble d'équations, nous avons choisit la méthode des caractéristiques accouplée
avec la méthode de différence finies pour pouvoir avoir un système d'équations
différentielles ordinaires.

Par application du modèle de calcul sur une installation hydraulique disponible sur la
littérature, nous avons abouti à des résultats montrant un net amortissement du signal
de pression dans le cas d'un système de conduite en présence de deux fuites. Cette
méthode est basée sur l'analyse de l'onde de pression dans le système de conduite pour
localiser la fuite. Ce procédé utilise la technique de localisation de l'onde réfléchie
pour détecter la position de la fuite et son ampleur.

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Référence et bibliographie

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[14] http://express-plomberie.be/services-plombier-bruxelles/detection-fuite-eau/

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