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UNIVERSITÉ MOULAY ISMAIL

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARTS ET MÉTIERS

Filière Génie Électromécanique


Option Energie et Maintenance Électromécanique

Mémoire de projet industriel de fin d’études

Conception, simulation et réalisation d'un


convertisseur Vienna pour un module de
conversion AC/DC utilisé pour les stations de
charge des véhicules électriques

Réalisé par :
Mr. DHARYF MOHAMED
À:

Soutenu le 28 Juin 2022, devant le jury :

• Mr. YADEN Mohammed Faysal : Président/Rapporteur (ENSAM - Meknès)


• Mr. EL MALKI Zakaria : Examinateur (EST - Meknès)
• Mr. BOKNADEL Abdelhadi : Encadrant (EDEEP)
• Mr. SALHI Mohamed : Encadrant (ENSAM - Meknès)

Année universitaire : 2021/2022


REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, il m’est agréable de m’acquitter d’une dette de
reconnaissance auprès de toutes personnes, dont l’intervention au cours de ce projet a favorisé
son aboutissement.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Mr. Bouknadel Abdelhadi, mon encadrant,


responsable technique à EDEEP, pour ces conseils et la confiance qu’il m’a accordée tout au long
du stage.

Mes remerciements vont aussi à tout le personnel d’EDEEP pour leur accueil chaleureux,
leur sympathie, leur soutien et leur aide permanente durant toute la période du projet.

Je remercie et j’exprime ma reconnaissance à mon encadrant académique Mr. Salhi


Mohamed pour ces conseils, ses remarques tout au long de la période de stage.

Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté
à mon projet en acceptant d’examiner mon travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Je ne saurais terminer ces remerciements sans un mot de gratitude à l’ensemble du corps


professoral et pédagogique de l’ENSAM – Meknès pour m’avoir communiqué leur savoir et leur
savoir-faire.

i
RÉSUMÉ
Après la réussite du développement et de la commercialisation d’une borne de recharge AC des
véhicules électriques 100% marocaine, EDEEP en partenariat avec le centre de la recherche et du
développement Green Energy Park se sont engagé pour concevoir une borne de recharge rapide
DC. Ce dernier est constitué de deux étages : le premier étage est un redresseur AC/DC qui consiste
à convertir la tension AC en une tension DC fixe alors que le deuxième étage est un hacheur
DC/DC qui a sert à adapter la tension et le courant selon la batterie du véhicule à recharger. Notre
projet de fin d’étude s’intéresse au premier étage. En effet, notre tâche est de développer un
redresseur qui a comme taux de distorsion harmonique inférieur à 5% et un facteur de puissance
qui tend vers un et qui régule la tension de la sortie à 800 V. À cet effet, nous avons choisi comme
topologie le redresseur Vienna. Dans ce présent rapport on a détaillé la loi de la commande de
cette architecture, on a développé le code permettant de commander les mosfets de ce système et
on a dimensionné les différents composants de l’étage de puissance. En plus une carte PCB à
double couche à été réalisée.

Mots clés : Redresseur Vienna, facteur de puissance, taux de distorsion harmonique

ii
ABSTRACT
After the successful development and marketing of a 100% Moroccan AC charging station for
electric vehicles, EDEEP in partnership with the Green Energy Park research and development
center are engaged for designing a DC fast charging station. The latter consists of two stages: the
first stage is an AC/DC rectifier which consists in converting the AC voltage into a fixed DC
voltage while the second stage is a DC/DC chopper which is used to adapt the voltage and the
current depending on the battery of the vehicle to be recharged. Our end-of-study project focuses
on the first stage. Indeed, our task is to develop a rectifier which has as a total harmonic distortion
lower than 5% and a power factor which tends towards one and which regulates the voltage of the
output to 800 V. For this purpose, we have chosen as topology the Vienna rectifier. In this present
report we have detailed the control law of this architecture, we have developed the code allowing
to control the mosfets of this system and we have dimensioned the various components of the
power stage. In addition, a double layer PCB has been realized.

Keywords : Vienna rectifier, power factor, total harmonic distortion.

iii
LISTE DES GRANDEURS
𝑃𝐴 Puissance active
𝑆 Puissance apparente
𝑄 Puissance réactive
𝐷 Puissance déformante
𝐹𝑃 Facteur de puissance
𝜑 Déphasage entre tension et courant
𝑉1𝑒𝑓𝑓 Tension efficace du fondamental
𝐼1𝑒𝑓𝑓 Courant efficace du fondamental
𝑉𝑒𝑓𝑓 Tension efficace
𝐼𝑒𝑓𝑓 Courant efficace
𝑇𝐷𝐻 Taux de distorsion harmonique
𝐿 Inductance boost
𝑖𝑎,𝑏,𝑐 Courant d’entrée de la phase A, B ou C
𝑉𝐴,𝐵,𝐶 Tension simple de la phase A, B ou C
𝑉𝐴′,𝐵′,𝐶′(𝑀) Tension entre le potentiel (A’ et M), (B’ et M) ou (C’et M)
𝐶𝑝 Capacité de la partie positive
𝐶𝑛 Capacité de la partie négative
𝑉𝑃 Tension aux bornes de 𝐶𝑝
𝑉𝑁 Tension aux bornes de 𝐶𝑛
𝑅𝐿 Charge à la sortie du redresseur
𝑉𝐷𝐶 Tension à la sortie du redresseur
𝐼𝐷𝐶 Courant à la sortie du redresseur
𝐷 Rapport cyclique
𝑇𝑒 Temps d’échantillonnage
𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 ) Tension à l’instant 𝑘 × 𝑇𝑒
𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 ) Courant à l’instant 𝑘 × 𝑇𝑒
𝑓𝑒 Fréquence d’échantillonnage
𝑓𝑟 Fréquence du réseau
𝑖𝑟𝑒𝑓 Courant de référence
𝑃𝑟𝑒𝑓 Puissance de référence
𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠 Tension efficace calculée
𝑉𝑚𝑒𝑠 Tension simple mesurée
𝐾𝑝 Gain proportionnel
𝐾𝑖 Gain intégral
𝑃𝑆 Puissance à la sortie du redresseur
𝐹𝑑𝑒𝑐 Fréquence de découpage
𝑝𝑖 Pourcentage de l’ondulation du courant
𝑝𝑣 Pourcentage de l’ondulation de la tension
𝑉𝐷 Tension aux bornes d’une diode

iv
𝑉𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 Tension seuil de la diode
𝑅𝐷 Résistance de la diode
𝑖𝐷 Courant traversant la diode
𝑖𝐷_𝑚𝑜𝑦 Courant moyen traversant la diode
𝑇𝐽_𝐷 Température de la jonction d’une diode
𝑇𝐽_𝑀 Température de la jonction d’un mosfet
𝑇𝐴 Température ambiante
𝑅𝐷_𝑡ℎ_𝐽𝐴 Résistance thermique de la jonction à l’ambiant d’une diode
𝑅𝑀_𝑡ℎ_𝐽𝐴 Résistance thermique de la jonction à l’ambiant d’un mosfet
𝑉𝐷𝑆 Tension aux bornes d’un mosfet
𝑉𝐷𝑆_𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 Tension seuil d’un mosfet
𝑅𝐷𝑆_𝑂𝑁 Résistance d’un mosfet pendant la conduction
𝑖𝐷𝑆 Courant traversant un mosfet
𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 Puissance dissipée pendant la conduction d’une diode
𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 Puissance dissipée pendant la conduction d’un mosfet
𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 Puissance dissipée lors de la commutation de la diode intrinsèque du mosfet
𝑃𝑇 Puissance total dissipé au niveau mosfet
𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 Puissance dissipée pendant la commutation du mosfet
𝐸𝑀_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 Energie de la commutation dissipée au niveau du mosfet
𝐸𝐷_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 Energie de la commutation dissipée au niveau de la diode

v
LISTE DES ABRÉVIATIONS
CAO Conception assistée par ordinateur

CEM Compatibilité électromagnétique

CFP Correction du facteur de puissance

DLL Dynamic link library

FP Facteur de puissance

IRESEN Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles

MLI Modulation de la largeur d’impulsion

PCB Printed circuit board

PID Proportionnel-Intégral-Dérivé

PWM Pulse-width modulation

TDH Taux de distortion harmonique

vi
LISTE DES FIGURES
Figure I. 1. Les services d’EDEEP ................................................................................................. 4
Figure I. 2.Processus de développement ......................................................................................... 5

Figure II. 1.La déformation du courant et de la tension................................................................ 10


Figure II. 2.Redresseur triphasé avec filtrage ............................................................................... 10
Figure II. 3.La décomposition harmonique d’un signal déformé ................................................. 11
Figure II. 4.la non-linéarité entre tension et courant pour une charge non-linéaire...................... 11
Figure II. 5.Figure 5 : Schéma des puissances en présence de courants harmoniques ................. 12
Figure II. 6.Configuration du boost monophasé à deux étages..................................................... 14
Figure II. 7.Configuration du boost triphasé à deux étages .......................................................... 14
Figure II. 8.Configuration du boost triphasé à deux étages avec des inductances placées à l’entré
....................................................................................................................................................... 15
Figure II. 9.Configuration du redresseur à 6-Commutateurs ........................................................ 15
Figure II. 10.Configuration du redresseur Vienna ........................................................................ 16

Figure III. 1.La topologie basique du redresseur Vienna.............................................................. 18


Figure III. 2.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "000" pour le secteur 1 .. 20
Figure III. 3.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "100" pour le secteur 1 .. 20
Figure III. 4.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "001" pour le secteur 1 .. 21
Figure III. 5.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "101" pour le secteur 1 .. 21
Figure III. 6.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "010" pour le secteur 1 .. 21
Figure III. 7.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "110" pour le secteur 1 .. 21
Figure III. 8.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "011" pour le secteur 1 .. 22
Figure III. 9.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "111" pour le secteur 1 .. 22
Figure III. 10.Topologie du redresseur Vienna ............................................................................. 23
Figure III. 11.Illustration du logiciel « SmartCtrl » ...................................................................... 25
Figure III. 12.Le réglage du gain proportionel ............................................................................. 26
Figure III. 13.Le réglage du gain intégral ..................................................................................... 26
Figure III. 14.Le réglage du gain dérivatif .................................................................................... 26
Figure III. 15.Principe de la commande MLI ............................................................................... 27

Figure IV. 1.Le block DLL ........................................................................................................... 30


Figure IV. 2.Le circuit de puissance du redresseur Vienna .......................................................... 31
Figure IV. 3.Le processus évolutif pour construire le code permettant de générer le signal PWM
....................................................................................................................................................... 32
Figure IV. 4.Le schéma de la première étape ............................................................................... 32
Figure IV. 5.L’algorithme pour obtenir le courant de référence................................................... 33
Figure IV. 6.L’algorithme pour actualiser la valeur efficace de la tension .................................. 34
Figure IV. 7.La tension Va du réseau et la valeur efficace Vrms1 générée par le code ............... 34
Figure IV. 8.La comparaison de la tension efficace des deux courbes sur la première partie (400
V) .................................................................................................................................................. 35
Figure IV. 9.La comparaison de la tension efficace des deux courbes sur la deuxième partie (200
V) .................................................................................................................................................. 35
Figure IV. 10.L’algorithme pour actualiser la valeur efficace du courant .................................... 36

vii
Figure IV. 11.Le courant Ia du réseau et la valeur efficace Irms1 générée par le code ................ 36
Figure IV. 12.La comparaison du courant efficace des deux courbes sur la première partie (400 V)
....................................................................................................................................................... 37
Figure IV. 13.La comparaison du courant efficace des deux courbes sur la deuxième partie (200
V) .................................................................................................................................................. 37
Figure IV. 14.L’algorithme pour actualiser la puissance active ................................................... 38
Figure IV. 15.La tension Va, le courant Ia du réseau et la puissance active Prms1 générée par le
code ............................................................................................................................................... 38
Figure IV. 16.La comparaison de la puissance active des deux fenêtres sur la première partie (400
V) .................................................................................................................................................. 39
Figure IV. 17.La comparaison de la puissance active des deux fenêtres sur la deuxième partie (200
V) .................................................................................................................................................. 39
Figure IV. 18.La tension Va, le courant Ia du réseau et la puissance apparente VA1 générée par le
code ............................................................................................................................................... 40
Figure IV. 19.La comparaison de la puissance apparente des deux fenêtres sur la première partie
(400 V) .......................................................................................................................................... 40
Figure IV. 20.La comparaison de la puissance apparente des deux fenêtres sur la deuxième partie
(200 V) .......................................................................................................................................... 41
Figure IV. 21.La tension Va, le courant Ia du réseau et le facteur de puissance généré par le code
....................................................................................................................................................... 41
Figure IV. 22.La tension Va, le courant Ia du réseau et la fréquence générée par le code ........... 42
Figure IV. 23.La comparaison de la fréquence des deux fenêtres sur la première partie (400 V) 42
Figure IV. 24.La comparaison de la fréquence des deux fenêtres sur la deuxième partie (200 V)
....................................................................................................................................................... 43
Figure IV. 25.Schéma de la boucle de la régulation du courant ................................................... 43
Figure IV. 26.Schéma de la boucle de la régulation du courant dans le logiciel PSIM ............... 44
Figure IV. 27.Le courant de la référence et le courant mesuré ..................................................... 45
Figure IV. 28.Le TDH du courant dans la première partie ........................................................... 45
Figure IV. 29.Le TDH dans la deuxième partie............................................................................ 46
Figure IV. 30.Le courant et la tension d’une phase ...................................................................... 46
Figure IV. 31.Le facteur de puissance dans la première partie ..................................................... 46
Figure IV. 32.Le facteur de puissance dans la deuxième partie ................................................... 47
Figure IV. 33.La puissance à la sortie du convertisseur ............................................................... 47
Figure IV. 34.Schéma de la boucle de la régulation du courant imbriquée dans la boucle de la
régulation de la tension ................................................................................................................. 48
Figure IV. 35.Schéma de la boucle de la régulation de la tension dans PSIM ............................. 49
Figure IV. 36.Extrait du code numérisant le correcteur 1............................................................. 49
Figure IV. 37.Comparaison entre la tension mesurée et la tension de la référence ...................... 50
Figure IV. 38.Modèle thermique des deux diodes montées sur le même dissipateur ................... 52
Figure IV. 39.Les pertes au niveau d’un mosfet ........................................................................... 53
Figure IV. 40.Modèle thermique des deux mosfets montés sur le même dissipateur .................. 54

Figure V. 1.schéma global du redresseur Vienna ......................................................................... 56


Figure V. 2.Exemple du symbole d’un relais de précharge créé dans OrCad .............................. 57
Figure V. 3.Exemple de l’empreinte d’un relais de précharge créé dans Allegro ........................ 57
Figure V. 4.Exemple du step d’un relais de précharge ................................................................. 57

viii
Figure V. 5.Schéma de la carte de puissance ................................................................................ 58
Figure V. 6.Vue en 3D de la carte à réaliser ................................................................................. 59

ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. 1.Les caractéristiques techniques de la borne de recharge ............................................ 6
Tableau I. 2.les versions de la borne de recharge proposée par i-Smart ......................................... 7

Tableau III. 1.: La relation entre les états de commutation et les commutateurs ......................... 20
Tableau III. 2.Les niveaux de tension dans chaque état de commutation pour le secteur 1 ......... 23
Tableau III. 3.Loi de commande du redresseur Vienna ................................................................ 28

Tableau IV. 1.Le cahier des charges ............................................................................................. 50


Tableau IV. 2.Températures de la jonction des diodes choisis ..................................................... 52
Tableau IV. 3.Températures de la jonction des mosfets choisis ................................................... 54

x
TABLE DES MATIÈRE
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ i
RÉSUMÉ ........................................................................................................................................ ii
ABSTRACT................................................................................................................................... iii
LISTE DES GRANDEURS ........................................................................................................... iv
LISTE DES ABRÉVIATIONS...................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. vii
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................... x
TABLE DES MATIÈRE ............................................................................................................... xi
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
1 Présentation de l’entreprise d’accueil et contexte général : .................................................... 3
1.1 Historique:....................................................................................................................... 4
1.2 Servises d’EDEEP : ........................................................................................................ 4
1.3 Secteurs d’activité : ......................................................................................................... 4
1.4 Processus de développement : ........................................................................................ 5
1.5 Produits développés par EDEEP :................................................................................... 5
1.5.1 i-Smart : ...................................................................................................................... 5
1.5.1.1 Présentation du produit : .................................................................................... 5
1.5.1.2 Versions du produit : ......................................................................................... 6
1.6 Contexte général : ........................................................................................................... 7
1.6.1 Types de recharges :.................................................................................................... 7
1.6.1.1 Recharge Normale : ........................................................................................... 7
1.6.1.2 Recharge Accélérée : ......................................................................................... 7
1.6.1.3 Recharge rapide : ............................................................................................... 8
2 Architectures des redresseurs :................................................................................................ 9
2.1 Qualité de l’énergie : ..................................................................................................... 10
2.1.1 Introduction : ............................................................................................................. 10
2.1.2 Notion de charges déformantes :............................................................................... 10
2.1.3 Harmoniques : ........................................................................................................... 10
2.1.4 Notion du facteur de puissance : ............................................................................... 11
2.1.5 Conséquence de la pollution harmonique : ............................................................... 12
2.2 Etude comparative des topologies des redresseurs : ..................................................... 13
2.2.1 Topologie passive : ................................................................................................... 13

xi
2.2.2 Topologie hybride : ................................................................................................... 13
2.2.3 Topologie active : ..................................................................................................... 13
2.2.4 Redresseurs CFP triphasés à topologie active : ........................................................ 13
3 Redresseur Vienna : .............................................................................................................. 17
3.1 Introduction : ................................................................................................................. 18
3.2 Fonctionnement du redresseur Vienna : ....................................................................... 18
3.3 Modèle théorique : ........................................................................................................ 23
3.4 Synthèse des correcteurs : ............................................................................................. 24
3.4.1 Introduction : ............................................................................................................. 24
3.4.2 Synthèse des correcteurs par « SmartCtrl » : ............................................................ 25
3.4.3 Synthèse des correcteurs par tuning manuelle : ........................................................ 25
3.5 Stratégie de la commande : ........................................................................................... 27
3.5.1 Principe de la M.L.I : ................................................................................................ 27
3.5.2 Loi de commande :.................................................................................................... 28
4 Simulation et dimensionnement du redresseur Vienna :....................................................... 29
4.1 Simulation : ................................................................................................................... 30
4.1.1 Introduction au logiciel PSIM :................................................................................. 30
4.1.2 Introduction au bloc DLL : ....................................................................................... 30
4.1.3 Notion de module en C (fichiers Headers et fichiers source) : ................................. 30
4.1.4 Circuit de puissance du redresseur Vienna : ............................................................. 31
4.1.5 Principaux modules en C de la simulation :.............................................................. 31
4.1.5.1 Première étape : Numérisation des fonctions de mesure : ............................... 32
4.1.5.1.1 Tension efficace : ........................................................................................ 32
4.1.5.1.1.1 Procédure numérique: .......................................................................... 32
4.1.5.1.1.2 Comparaison entre la tension efficace mesurée et celle générée par le
code : 34
4.1.5.1.2 Courant efficace : ........................................................................................ 35
4.1.5.1.2.1 Procédure numérique: .......................................................................... 35
4.1.5.1.2.2 Comparaison entre le courant efficace mesuré et celui généré par le code:
36
4.1.5.1.3 Puissance active : ........................................................................................ 37
4.1.5.1.3.1 Procédure numérique: .......................................................................... 37
4.1.5.1.3.2 Comparaison entre la puissance active mesurée et celle générée par le
code: 38
4.1.5.1.4 Puissance apparente : .................................................................................. 39

xii
4.1.5.1.5 Facteur de puissance : ................................................................................. 41
4.1.5.1.6 Fréquence du réseau : .................................................................................. 42
4.1.5.2 Deuxième étape : Régulation du courant :....................................................... 43
4.1.5.3 Troisième étape : Régulation de la tension :.................................................... 47
4.2 Dimensionnement : ....................................................................................................... 50
4.2.1 Inductance : ............................................................................................................... 50
4.2.2 Capacité : .................................................................................................................. 51
4.2.3 Les diodes du redresseur : ......................................................................................... 51
4.2.4 Les mosfets du redresseur : ....................................................................................... 52
4.2.5 Circuit de précharge : ................................................................................................ 54
5 Prototypage : ......................................................................................................................... 55
5.1 Introduction : ................................................................................................................. 56
5.2 Étapes de la réalisation de la carte de puissance : ......................................................... 56
5.2.1 Création de la librairie des composants : .................................................................. 57
5.2.2 Création du schéma du circuit : ................................................................................ 58
5.2.3 Routage de la carte : .................................................................................................. 58
5.2.4 Génération de la documentation PCB :..................................................................... 58
CONCLUSION ............................................................................................................................. 60
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... i
ANNEXE ........................................................................................................................................ ii

xiii
INTRODUCTION
L'électromobilité est l'utilisation de voitures électriques, ainsi que de vélos électriques, de motos
électriques, de bus électriques et de camions électriques. La caractéristique commune à tous est
qu'ils sont entièrement ou partiellement entraînés électriquement, qu'ils disposent d'un moyen de
stockage d'énergie à bord et qu'ils tirent leur énergie principalement du réseau électrique. Les
voitures électriques sont silencieuses, efficaces et à faibles émissions et ont été principalement
utilisées jusqu'à présent dans les villes, où elles sont idéales pour les services de livraison, les taxis
et le covoiturage.
Les émissions ont un impact sérieux sur le climat et l'environnement : De plus en plus de CO2
pénètre dans l'atmosphère, avec pour résultat que la terre se réchauffe de plus en plus. Selon une
enquête du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le trafic est
responsable de 24 % de toutes les émissions de CO2 dans le monde. Les véhicules électriques
contrairement aux voitures à essence et diesel, ils n'émettent aucun CO2 lorsqu'ils sont conduits.
Pourtant : les voitures électriques ne sont neutres en CO2 au sens plein du terme que si les batteries
et l'électricité qui les alimente sont produites à partir d'énergies renouvelables.
Les voitures à faibles émissions signifient également une meilleure qualité de l'air et ont donc un
effet positif sur la santé des gens, en particulier dans les agglomérations. Et le nombre de personnes
vivant dans les villes augmentera : le rapport 2014 de l'ONU sur les perspectives d'urbanisation
mondiale conclut que près de 70 % de la population mondiale vivra dans des régions urbaines d'ici
2050.
Les moteurs à combustion sont en voie de disparition car les combustibles fossiles comme le
pétrole, à partir desquels l'essence et le diesel sont produits, sont des ressources limitées. La durée
de vie de ces sources est un point discutable. Selon l'étude "Statistical Review of World Energy
2017", les réserves mondiales de pétrole actuellement connues dureront près de 50 ans compte
tenu des niveaux de consommation actuels. Pour permettre à des formes alternatives de
motorisation de s'implanter, de nombreux pays proposent des incitations à l'achat de voitures
électriques.
L'énergie électrique est stockée dans une batterie rechargeable. Des dispositifs appelés onduleurs
convertissent le courant continu de la batterie en courant alternatif pour entraîner le moteur
électrique. Plus la conversion est efficace, plus une voiture peut rouler longtemps lorsqu'une
batterie est complètement chargée. Enfin, un moteur électrique convertit l'énergie électrique en
énergie mécanique.
Les voitures électriques doivent être chargées à partir de la prise pour rester mobiles. 80% des
propriétaires les rechargent depuis la prise à la maison, selon une étude de l'Association fédérale
allemande pour l'eMobilité. Cela prend au moins huit heures, selon le véhicule et la batterie. Ce
problème est résolu par les bornes de recharge rapide à courant continu (DC), ce qui rend la
recharge presque huit fois plus rapide. Ces bornes de charge rapides en courant continu permettent
des performances de charge élevées, mais sont actuellement plus rares car ils sont plus chères. Les
bornes de recharge rapide AC/DC seront donc dans le futur proche une nécessité pour assurer la
mobilité électrique.

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C’est dans ce sens que s’inscrit notre projet industriel de fin d’études au sein de la société EDEEP,
une entreprise spécialisée dans la maintenance et la conception des circuits électronique.
Actuellement l’entreprise travaille sur la conception d’une borne de recharge rapide AC/DC. Cette
dernière est constituée de deux étages de conversion. Le premier sert à redresser la tension
alternative en une tension continue fixe. Alors que le deuxième étage assure une conversion de la
tension continue fixe à une tension continue variable adaptable au besoin du véhicule. Dans mon
projet de fin d’étude je m’intéresserai qu’au premier étage en faisant la conception, la simulation
et le prototypage du redresseur Vienna.
Pour atteindre ces objectifs, le travail sera architecturé comme suit :
Le premier chapitre portera sur une présentation de l’entreprise d’accueil et son historique en plus
du contexte général du projet.
Le deuxième chapitre sera consacré à l’introduction de la notion du facteur de puissance. Ce
dernier représente le pourcentage de la puissance active par rapport à la puissance apparente. La
seconde partie présentera une étude comparative comparaison entre les différentes topologies des
redresseurs actives pour justifier le choix de la topologie Vienna pour notre projet.
Le troisième chapitre portera sur le principe de fonctionnement du redresseur Vienna, son modèle
théorique et sa stratégie de commande. Il traitera aussi les méthodes utilisées dans la littérature
pour synthétiser les correcteurs des boucles de la régulation notamment le tuning manuelle.
Le quatrième chapitre présentera premièrement les fichiers sources permettant de commander les
mosfets. En effet, La génération du code est constituée d’un ensemble d’étapes. En effet, la
première consiste à digitaliser les différentes fonctions permettant d’effectuer la mesure des
grandeurs suivants : les tensions et les courants efficaces d'entrée, la puissance active, la puissance
apparente, le facteur de puissance et la fréquence du réseau. La deuxième étape est l’établissement
de la boucle de l’asservissement du courant d’entrée. Pour cela, il faut générer le courant de
référence et le comparer avec le courant mesuré. Ensuite, on corrige l’erreur obtenu en le
multipliant par le correcteur synthétisé par la méthode du tuning manuelle. Le résultat obtenu à la
sortie du correcteur est ajouté à la modulante. Finalement, cette dernière est comparée avec un
signal triangulaire pour générer le signal PWM commandant les mosfets de l’architecture Vienna.
La troisième et finale étape consiste à l’implémentation de la boucle de la régulation de la tension
de la sortie. En effet, la tension mesurée à la sortie du redresseur est comparée avec une tension de
référence et l’erreur obtenue est multipliée par un correcteur numérisé. La sortie de ce correcteur
est la puissance qui sera utilisée pour générer le courant de référence. La deuxième partie de ce
chapitre traitera le dimensionnement des différents composants constituant l’étage de la puissance
à savoir les inductances boosts, les capacités de la sortie du redresseur, les diodes et les mosfets.
Finalement le dernier chapitre sera consacré au processus de la création de la carte PCB de l’étage
de la puissance qui passe par un ensemble des étapes. Premièrement, la création des symboles et
des empreintes dans les logiciels CAO, OrCAD et Allegro successivement. Deuxièmement, la
saisie du schéma dans OrCAD. Cette étape se termine par la création d’une netlist. Cette dernière
est un fichier décrivant l’ensemble des connexions entre les différents composants du schéma.
Troisièmement, on importe la netlist dans Allegro pour procéder à l’emplacement des différents
composants puis le routage de la carte et enfin la création des fichiers gerbers qui seront
communiqués au fabriquant.

Page | 2
1 Présentation de
l’entreprise d’accueil
et contexte général :

Dans ce chapitre nous allons commencer par la présentation de


l’organisme d’accueil et son historique. La seconde partie sera
consacrée au contexte général du projet.

Page | 3
1.1 Historique:
La création de la société d’Electonics Design Maintenance and Service a été créée en novembre
2017, sous le nom d’EDEEP à El Jadida au Maroc par Mr. BOUKNADEL Abdelhadi et son
associé Mr. MIARA Mohamed. Le chiffre d’affaires de cette société, en 2020, est de 2.2 MDhs.
L’EDEEP est une société à responsabilité limitée indépendante, elle compte 15 employés au total
sous la direction de Monsieur ABDELHADI BOUKNADEL et Monsieur MIARA MOHAMED.
1.2 Servises d’EDEEP :
Les activités d’EDEEP sont comme suivant :
• Conception de système électrotechnique et électronique.
• Maintenance des équipements électriques.
• Conception et assemblage de système dans le domaine des énergies renouvelables.
Ces trois derniers services sont assurés par le service ingénierie et le service maintenance.

Service Service
ingéniere maintenace

Ingénieur
Technicien
logiciel

Ingénieur
Opérateur
électronique

Figure I. 1. Les services d’EDEEP

Le secteur d’activité d’EDEEP regroupe les énergies renouvelables, l’industrie et le domaine


ferroviaire avec plusieurs clients à savoir :

1.3 Secteurs d’activité :


Le secteur d’activité d’EDEEP regroupe les énergies renouvelables, l’industrie et le domaine
ferroviaire avec plusieurs clients à savoir [1] :

Page | 4
• MASCIR • IRESEN

• GEP • ONCF

• Centrelec • ALMABAT

• FAAR • LEXIS

1.4 Processus de développement :


EDEEP a un processus de développement bien défini et strict lors du traitement des problèmes et
trouver les solutions.
Spécification
Expression des exigences Conception
du besoin du système à système
étudier

Conception Conception
Spécification
Schéma et Logiciel
des cartes
CAO embarqué

Livraison du
Fabrication Test et
produit et de
des cartes validation
l’étude

Figure I. 2.Processus de développement


1.5 Produits développés par EDEEP :
1.5.1 i-Smart :
1.5.1.1 Présentation du produit :
i-Smart est une nouvelle génération de bornes de recharges intelligentes 100% Marocaines à usage
professionnel et domestique développée par un consortium composé de Green Energy Park,
IRESEN, UM6P, l’entreprise EDEEP, et l’industriel Halmes Maroc [2].
Pour répondre à tous les besoins, et ce quel que soit leur lieu d’installation, les bornes de recharge
pour véhicules électriques iSmart sont conçues de façon à être adaptables et évolutives. Cette
première borne de recharge est la première d’une gamme de 5 chargeurs de différentes gammes
(sur pied, murale, intégrée au candélabres, borne rapide de 50 kW…).

Page | 5
La borne permet également de relever plusieurs données environnementales tel que le taux de CO2
dans l’atmosphère, ainsi que le diagnostic et les données de recharge des Véhicules Electriques et
l’affichage publicitaire et offre plusieurs avantages aux utilisateurs, notamment les communes, les
complexes résidentiels….
Gamme de puissance 7,5 kW- 22 kW- 50kW
Nombre de pôles 1P+N à 3P+N
Mode d’installation Murale, support, intégrée au candélabre
Socle de prise T2 (mode de charge 3) / Socle
Connexion au véhicule
de prise combo type 2, CHAdeMO
Marché destination Maroc, Moyen Orient, Europe
Tension d'alimentation nominale 380…415 V CA 50/60 Hz
Produit alimenté par secteur CA
Raccordement au réseau
(Raccordement permanent)
Système de mise à la terre TT
1 carte à Leds, fonction : indicateur d'état /1
Signalisation locale carte à Leds, fonction : indicateur d'état, écran
LCD
Connectivité RFID/ 3G- 4G/RS485 modbus
Dimension 340*300*180 mm / 2000*500*250 mm
Poids du produit 4,5kg – 6 kg - 60kg
Degré de protection IP IP44
Tenue aux chocs IK IK10
Altitude maximale de fonctionnement 2000m
Température de fonctionnement -30…50 °C
Température ambiante de stockage 40…85 °C
Humidité relative 5…95 %
Tableau I. 1.Les caractéristiques techniques de la borne de recharge
1.5.1.2 Versions du produit :
L’électromobilité ne peut réussir sans une infrastructure de charge intuitive, facile et pratique à
utiliser et offrant des options de mise en réseau avec des énergies alternatives.
Spécialisée dans le développement et l’installation de bornes de recharge et de solutions innovantes
pour tous les types de véhicules électriques et véhicules hybrides rechargeables, i-Smart
accompagnent les entreprises et les particuliers à s’équiper de solutions standards ou sur mesure
dépendamment de leurs besoins.

Page | 6
Version
Murale Sur pied Intégré Mobile

Tableau I. 2.les versions de la borne de recharge proposée par i-Smart


1.6 Contexte général :
Notre mobilité est en constante évolution. Où ce voyage nous mènera sera déterminé par les
changements dans notre mode de vie et une prise de conscience croissante pour un avenir plus
durable. Il est clair que l'avenir de notre mobilité réside dans l'électrification. Les voitures
électriques ne produisent aucune émission. Grâce à une énergie produite de manière durable, ils
sont également neutres en CO2 au sens large. Cependant cette transition ne peut se réaliser sans
une charge intuitive et rapide.
1.6.1 Types de recharges :
Il existe 3 types de recharge, la charge normale, dont tous les véhicules peuvent bénéficier, la
charge accélérée et en fin la charge rapide. Aussi les véhicules qui fonctionnent avec ces deux
derniers types dispose de batteries et d’équipements adaptés. La principale différence entre les
trois types réside dans la vitesse de chargement [3].
1.6.1.1 Recharge Normale :
La recharge normale prend plus de temps que les autres pour le chargement d’une batterie en entier.
En effet il faut compter selon le modèle de véhicule entre 6 et 8 heures. Ce type de charge est
accessible à tous les véhicules. Il convient généralement aux longues périodes de pauses comme
une nuit à domicile ou une journée de travail.
Pour ce type de recharge (puissance de 3 kW), les véhicules disposent d’un chargeur de batterie
intégré. Par ailleurs le branchement sur le réseau électrique pour l’alimenter en courant alternatif
230 V se fait via un câble.
1.6.1.2 Recharge Accélérée :
Le deuxième type de charge possible est la charge accélérée à 22 kW. Le chargement prend entre
1 et 2 heures. En effet les arrêts de type parkings, centre commercial ou encore pour une pause
déjeuner sont idéaux pour ce type de charge. On parle de solution de confort ou d’appoint.

Page | 7
1.6.1.3 Recharge rapide :
La recharge rapide représente une puissance de recharge allant jusqu’à 350 kW. En effet elle peut
être nécessaire pour doter rapidement un véhicule d’autonomie nécessaire pour effectuer ou
poursuivre un trajet. Je cite par exemple le cas des longs trajets ou encore lors d’un usage
professionnel comme les taxis. Ainsi ce type de charge nécessite en moyenne 15 à 20 minutes.
Les infrastructures permettant ce genre de recharge sont encore un peu chères par rapport aux
bornes disposant une recharge normale. Ceci dit elles peuvent s’avérer nécessaires si on veut
envisager les véhicules électriques pour de longues distances.
Notre projet de fin d’étude s’intéresse à la conception d’une borne de recharge rapide.

Page | 8
2 Architectures des
redresseurs :

Dans ce chapitre nous allons d’abord présenter une notion


importante lié à notre projet. Il s’agit du facteur de puissance et
sa relation avec le taux de distorsion harmonique et le
déphasage entre le courant et la tension. Ensuite nous allons
comparer entre les différentes topologies des redresseurs pour
justifier le choix de l’architecture Vienna.

Page | 9
2.1 Qualité de l’énergie :
2.1.1 Introduction :
L’utilisation croissante des équipements de l’électronique de puissance sur les réseaux électriques
contribue à la dégradation de la tension d’alimentation.
En effet, l’électronique de puissance présente aujourd’hui au sein de nombreux matériels
d’électrotechnique, ainsi que l’électronique des équipements informatiques, contribuent
essentiellement à la prolifération de ces perturbations électriques. Ces charges dites déformantes,
ou encore appelées récepteurs non linéaires appellent sur le réseau électrique des courants
déformés, comme indiqué dans la figure ci-dessous, qui en fonction de l’impédance du réseau, ou
lorsqu’ils sont importants en amplitude, vont modifier l’allure de la tension sinusoïdale. Le signal
déformé ainsi obtenu est composé d’harmoniques qui se traduisent par des pertes électriques ou
encore des dysfonctionnements sur le réseau électrique d’alimentation. De plus en plus, les
perturbations liées à la pollution harmonique sont présentes dans les installations et deviennent un
véritable « casse-tête » pour les utilisateurs et producteurs d’électricité et ceci quel que soit le
secteur d’activité industriel ou tertiaire.

Figure II. 1.La déformation du courant et de la tension


2.1.2 Notion de charges déformantes :
Les charges déformantes, encore appelées charges non linéaires, sont présentes aujourd’hui au
travers de nombreux dispositifs de l’électrotechnique tel que les redresseurs passifs, comme
indiqué dans la figure ci-dessous, et ils participent à la déformation des signaux électriques du
réseau, courant et tension, en produisant des courants et tensions harmoniques [4].

Figure II. 2.Redresseur triphasé avec filtrage


2.1.3 Harmoniques :
Les signaux déformés engendrent une variation du signal d’origine qui se trouve alors composé :

Page | 10
➢ d’un fondamental,
➢ d’un certain nombre de sinusoïdes de fréquences et d’amplitudes différentes appelées
harmoniques.
La somme de ces signaux sinusoïdaux de fréquences et d’amplitudes différentes constitue ainsi le
signal déformé.
Les signaux harmoniques sont des multiples de la fréquence fondamentale de 50 Hz de la tension
secteur.
L’exemple de la figure ci-dessous ne fait apparaître seulement que deux harmoniques : le rang 3
et le rang 5. En réalité, le signal déformé est composé d’un bon nombre d’harmoniques.

Figure II. 3.La décomposition harmonique d’un signal déformé


2.1.4 Notion du facteur de puissance :
La charge dite non linéaire correspond à un type de charge composée d’éléments semi-
conducteurs, constituants essentiels des dispositifs de l’électronique. Aussi, la charge non linéaire,
lorsqu’elle est soumise à une tension sinusoïdale, absorbe un courant dit déformé. Il y a donc plus
proportionnalité entre tension et courant, comme indiqué dans la figure ci-dessous.

Figure II. 4.la non-linéarité entre tension et courant pour une charge non-linéaire
La notion de cos 𝜑 n’est plus applicable dans le cas de signaux déformés. On parle alors de
facteur de puissance FP (PF pour Power Factor dans la littérature anglaise) :

Page | 11
𝑃𝐴
𝐹𝑃 = 1. 1
𝑆
En développant cette notion de facteur de puissance, on voit apparaître un nouveau terme D dans
l’expression suivante, matérialisant la puissance déformante :

S
D

Q
P
Figure II. 5.Figure 5 : Schéma des puissances en présence de courants harmoniques
𝑃𝐴 𝑃𝐴
𝐹𝑃 = = 1. 2
𝑆 √𝑃 2 + 𝑄 2 + 𝐷2
𝐴
En développant l’équation (1) on aura comme résultat l’équation suivante :
𝑃𝐴 𝑉1𝑒𝑓𝑓 × 𝐼1𝑒𝑓𝑓 × 𝑐𝑜𝑠(𝜑) 𝑐𝑜𝑠(𝜑) 𝑐𝑜𝑠(𝜑)
𝐹𝑃 = = = =
𝑆 𝑉𝑒𝑓𝑓 × 𝐼𝑒𝑓𝑓 ∑∞ 2 √1 + 𝑇𝐷𝐻 2
𝑖=2 𝐼𝑖𝑒𝑓𝑓 1. 3
√1 + 2
𝐼1𝑒𝑓𝑓
Cette équation prouve que le facteur de puissance dépend du déphasage entre le courant et la
tension et la distorsion du courant.
2.1.5 Conséquence de la pollution harmonique :
Les courants harmoniques, lorsqu’ils traversent l’impédance interne des générateurs, donnent
naissance (loi d’Ohm) à des tensions harmoniques qui viennent s’ajouter, ou se déduire, des
tensions fondamentales générées par le réseau d’alimentation du distributeur d’énergie électrique.
De ce fait, la tension qui en résulte n’est plus sinusoïdale et elle a donc un impact sur tous les autres
récepteurs du réseau, avec pour conséquences les manifestations suivantes :
• Augmentation des pertes par effet Joule et effet de peau ainsi que les pertes supplémentaires
pour les fréquences élevées.
• Augmentation de la facturation de l’énergie électrique.
• Dégradation du facteur de puissance de l’installation.
• Vieillissement prématuré des équipements électriques (exemple : câble de neutre).
• Dysfonctionnements fréquents.
Cette pollution, préjudiciable pour le bon fonctionnement de tous les récepteurs raccordés sur ce
réseau, est identifiée depuis plusieurs années. La problématique qu’elle engendre est aujourd’hui,
au cœur des préoccupations du distributeur d’énergie électrique ainsi que des industriels et
utilisateurs d’énergie électrique. Jusqu’à présent, les préoccupations du distributeur d’énergie
électrique et des utilisateurs étaient centrées sur le relèvement du facteur de puissance. Les gênes

Page | 12
occasionnées sur le réseau de distribution électrique ont conduit les producteurs et distributeurs
d’énergie électrique à prendre en compte sérieusement.

Le module AC/DC qui sera discuté dans ce projet industriel de fin d’étude (PIFE) a parmi
les objectifs principaux l’amélioration du facteur du puissance en annulant le taux de distorsion
harmonique et le déphasage entre le courant et la tension.

2.2 Etude comparative des topologies des redresseurs :


Les circuits de correction du facteur de puissance (CFP) peuvent être classifiés en trois catégories :
• Topologie passive.
• Topologie hybride.
• Topologie active.
2.2.1 Topologie passive :
Les architectures passives utilisent des composants passifs, tels que des inductances, des
condensateurs, des diodes, pour corriger le déphasage entre le courant et la tension de ligne. Ils ne
contiennent aucun semi-conducteur de commutation, ce qui rend impossible la régulation de la
tension continue de sortie. Les circuits passifs sont utilisés dans l'industrie pour les applications à
haute puissance (> 100 kW) car des harmoniques de courant plus élevées sont autorisées lors de
l'alimentation à partir d'un réseau moyenne tension [5].
2.2.2 Topologie hybride :
Les architectures hybrides sont constituées principalement de composants passifs avec intégration
partielle d'éléments actifs tels que des semi-conducteurs de commutation. Dans ce système, un
pont de diodes est connecté du côté de l’entrée tandis que le semi-conducteur de commutation est
placé du côté DC du redresseur. Cela implique que la régulation de la tension et le courant d'entrée
sinusoïdal sont possibles mais qu'ils pourraient être limités.
2.2.3 Topologie active :
Les architectures actives sont entièrement à commutation forcée qui utilisent les semi-conducteurs
dans le pont triphasé lui-même. Ils sont capables de réguler la tension de sortie DC et de façonner
le courant d'entrée. Étant donné que les circuits CFP actifs sont meilleurs que les circuits CFP
passifs et hybrides pour réguler la tension continue, ils seront utilisés dans notre projet.
2.2.4 Redresseurs CFP triphasés à topologie active :
Les redresseurs CFP triphasés à topologie active sont classés en deux catégories :
• Topologie buck.
• Topologie boost.
Dans notre projet on s’intéressera à la topologie boost.
L'idée des topologies triphasées boost est issue du circuit monophasé boost hybride à deux étages
illustrés dans la figure ci-dessous, où l'inductance boost est située au deuxième étage après le pont
diode et le commutateur actif est situé en parallèle avec le condensateur de la sortie.

Page | 13
L1

D1 D3
Phase
Q1
C1
Neutre

D2 D4

Figure II. 6.Configuration du boost monophasé à deux étages


Semblable à la figure ci-dessus, la topologie de la figure ci-dessous est étendue en trois phases,
qui contient un pont diode, suivi de l'inductance et du commutateur actif avant le condensateur de
la sortie. Cette topologie offre la possibilité de réguler la tension DC de la sortie mais elle augmente
la distorsion du courant (TDH = 30 %).
L1

D6 D3 D5

Phase 1

Phase 2 Q1 C1

Phase 3

D2 D4 D6

Figure II. 7.Configuration du boost triphasé à deux étages


Pour améliorer le TDH dans le circuit illustré à la figure ci-dessus, le filtre inducteur est déplacé
vers l'entrée du redresseur et distribué dans les phases comme indiqué sur la figure ci-dessous, et
le mode de fonctionnement est changé en mode de conduction discontinue (MCD). Ce changement
entraîne une meilleure forme sinusoïdale pour le courant d'entrée, cependant, une distorsion basse
fréquence apparaît toujours à une tension faible.

Page | 14
D9 D3 D5 D7
L1
Phase 1

L2
Phase 2 Q1 C1
L3
Phase 3

D2 D4 D6

Figure II. 8.Configuration du boost triphasé à deux étages avec des inductances placées à
l’entré
Les deux figures ci-dessous illustrent respectivement le redresseur Vienna et le redresseur à 6-
Commutateur. Ces deux redresseurs de type boost sont préférés dans les applications industrielles
en raison de leur densité de puissance élevée. Cependant, les pertes de commutation dans le
redresseur à 6-Commutateurs sont supérieures à celles du redresseur Vienna d'un facteur de 2,5 et
le rendement total dans le redresseur Vienna est supérieur de 20 %. De plus, le filtre d'inductance
dans le redresseur Vienna représente la moitié de celui du redresseur à 6-Commutateurs. L'un des
principaux avantages du redresseur Vienna est la réduction de la tension appliquée sur les
commutateurs en raison des caractéristiques à 3 niveaux. De plus, de petites inductances boost sont
nécessaires pour obtenir une forme d'onde de courant sinusoïdale avec un faible TDH, un
rendement élevé et une densité de puissance. En raison de ces avantages, le redresseur Vienna est
choisi pour la réalisation de notre projet [5].

L1
Q1 Q3 Q5
Phase 1

L2
Phase 2 C1
L3
Phase 3

Q2 Q4 Q6

Figure II. 9.Configuration du redresseur à 6-Commutateurs

Page | 15
D1 D3 D5 C1
L1
Q2
Phase 1

L2 Q1
Q4
Phase 2

L3 Q3
Phase 3
Q6
Q5
D2 D4 D6 C2

Figure II. 10.Configuration du redresseur Vienna

Page | 16
3 Redresseur Vienna :

Dans ce chapitre nous allons expliquer le principe de


fonctionnement du redresseur Vienna, détailler son modèle
théorique, présenter les différentes méthodes de la synthèse des
correcteurs et enfin expliciter la stratégie de commande utilisée.

Page | 17
3.1 Introduction :
Le redresseur Vienna illustrée dans la figure ci-dessous est un redresseur triphasé, à 3 niveaux et
à 3 commutateurs contrôlable qui a été inventé par Johann W. Kolar en 1994. Il a été couramment
utilisé pour plusieurs applications à haute puissance en raison de son rendement élevé, de sa densité
de puissance élevée et de sa faible TDH. L'invention du redresseur Vienna a réduit le nombre
d'interrupteurs contrôlables de redresseurs triphasés en trois commutateurs, par opposition au
redresseur conventionnel, qui a six commutateurs. Dans ce redresseur, les filtres AC requis sont
relativement petits par rapport à redresseurs conventionnels. Les pertes de commutation sont
minimisées.

D1 D3 D5 C1

L1
VA
L2 SA
VB
L3 SB
VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 1.La topologie basique du redresseur Vienna


En effet, il est bien connu que les principaux défis des redresseurs sont l'amélioration du facteur
de puissance et l'injection de courant d'entrée sinusoïdal. Cependant, le redresseur Vienna a relevé
ces défis en atteignant l'unité PF et en injectant un courant d'entrée sinusoïdal à partir du secteur.
Dans la section suivante, la topologie du redresseur Vienna est discutée.
3.2 Fonctionnement du redresseur Vienna :
Le redresseur Vienna est similaire au redresseur à pont de diodes triphasé conventionnel, où trois
inductances sont connectées à l'entrée de chaque phase. Cependant, la sortie est reliée à deux
condensateurs, qui sont connectés à un point appelé "point milieu du condensateur". Les filtres à
inductance créent une source de courant tandis que les filtres capacitifs créent une source de
tension. Les courants produits par les inductances sont injectés au point milieu du condensateur à
travers trois interrupteurs actifs Sa, Sb et Sc. Des commutateurs bidirectionnels sont nécessaires
pour répondre aux exigences de la topologie.
Comme le redresseur Vienna est un redresseur à 3 commutateurs, il a huit états de commutation
possibles. Cependant, en tant que système triphasé, il existe six secteurs possibles en fonction de
la polarité du réseau comme suit :
• Secteur 1 : Le courant dans la phase A est positif, tandis que dans les phases B et C, il est
négatif (+, -, -).
• Secteur 2 : le courant dans les phases A et B est positifs, tandis que dans la phase C, il est
négatif (+, +, -).

Page | 18
• Secteur 3 : le courant dans les phases A et C est négatif, tandis que dans la phase B, il est
positif (-, +, -).
• Secteur 4 : Le courant dans la phase A est négatif, tandis que dans les phases B et C, il est
positif (-, +, +).
• Secteur 5 : le courant dans les phases A et B est négatif, tandis que dans la phase C, il est
positif (-, -, +).
• Secteur 6 : le courant dans les phases A et C est positif, tandis que dans la phase B, il est
négatif (+, -, +).
Les six secteurs avec les huit états de commutation produisent 48 modes de fonctionnement
différents. Cependant, les modes de fonctionnement sont réduits à 25 puisque certains d'entre eux
se répètent dans deux secteurs différents. Le fonctionnement de cette topologie peut s'expliquer
comme suit : Lorsque l'interrupteur actif Sa de la phase A est ouvert, le courant de phase parcourt
l'une des deux diodes D1 ou D2, selon sa polarité, et charge les deux filtres capacitifs de sortie. En
d'autres termes, le courant d'entrée du redresseur a trois chemins à parcourir, en fonction du sens
du courant et de l'état des interrupteurs actifs. Le premier chemin passe par les diodes supérieures
D1, D3 et D5, ce qui n'est possible que lorsque le courant de phase est positif. Le courant de phase
se déplace sur le deuxième chemin entre les entrées du redresseur et le point milieu du
condensateur à travers les commutateurs actifs, ce qui est possible pour les courants de phase
d'entrée positifs et négatifs. Le troisième chemin est possible lorsque le courant de phase d'entrée
est négatif, où le courant se déplace du condensateur inférieur C2 vers l'inductance d'entrée à
travers les diodes inférieures D2, D4 et D6. Les deux condensateurs, C1 et C2, fonctionnent
comme deux circuits boost différents où le condensateur supérieur augmente la tension positive
tandis que le condensateur inférieur augmente la tension négative. D'autre part, les inductances
boost sont chargées lorsque l'entrée du redresseur est connectée au point milieu du condensateur
via l'un des commutateurs actifs bidirectionnels [5].
Comme mentionné précédemment, il existe trois chemins possibles pour le courant à parcourir
dans chaque phase. Cependant, en considérant les directions actuelles dans chaque secteur, il est
évident que seulement deux voies sont possibles. Par exemple, le courant dans le secteur 1 peut
passer par la diode supérieure (D1) ou par l'interrupteur actif vers le point milieu du condensateur,
mais il ne peut pas passer par la diode inférieure (D2). Les trois interrupteurs contrôlables indiquent
le chemin que les courants emprunteront. Comme le redresseur Vienna a trois commutateurs
contrôlables, huit états de commutation possibles peuvent être appliqués. Les états de commutation
et leur effet sur les sens de courant sont expliqués en détail dans ce chapitre. Le tableau ci-dessous
montre les huit états de commutation.

Etat de commutation Commutateur A Commutateur B Commutateur C


000 OFF OFF OFF
100 ON OFF OFF
001 OFF OFF ON
101 ON OFF ON
010 OFF ON OFF
110 ON ON OFF
011 OFF ON ON

Page | 19
111 ON ON ON
Tableau III. 1.: La relation entre les états de commutation et les commutateurs
Les figures III.2 à III.9 montrent les chemins de courant lorsque les huit états de commutation sont
appliqués au secteur 1 et illustrent que le courant traverse le commutateur chaque fois que le
commutateur est activé. Sinon, il parcourt les diodes supérieures ou inférieures, selon le sens du
courant de chaque phase. On observe également que la diode inférieure de la phase A et les diodes
supérieures des phases B et C ne fonctionnent pas dans le secteur 1 car la phase A est positive
tandis que les phases B et C sont négatives.

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

VB D2 D4 D6 C2

Figure III. 2.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "000" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 3.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "100" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Page | 20
Figure III. 4.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "001" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 5.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "101" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 6.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "010" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC
VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 7.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "110" pour le secteur 1

Page | 21
D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 8.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "011" pour le secteur 1

D1 D3 D5 C1

L1
VA VA
L2 SA
VB VB
M
L3 SB
VC VC
SC

D2 D4 D6 C2

Figure III. 9.Le parcours du courant dans le redresseur Vienna à l'état "111" pour le secteur 1
Comme mentionné précédemment, le redresseur Vienna est un redresseur à 3 niveaux, ce qui
signifie que trois niveaux de tension peuvent être appliqués aux points a, b et c par rapport au point
(M). Le tableau ci-dessous montre les niveaux de tension qui correspondent à chaque état de
commutation dans le secteur 1.

Secteur SA SB SC VA’M VB’M VC’M


𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶
0 0 0 + − −
2 2 2
𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶
1 0 0 0 − −
2 2
𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶
0 0 1 + − 0
Secteur 1 2 2
𝑉𝐷𝐶
1 0 1 0 − 0
2
𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶
0 1 0 + 0 −
2 2
𝑉𝐷𝐶
1 1 0 0 0 −
2

Page | 22
𝑉𝐷𝐶
0 1 1 + 0 0
2
1 1 1 0 0 0
Tableau III. 2.Les niveaux de tension dans chaque état de commutation pour le secteur 1
3.3 Modèle théorique :
Dans ce paragraphe on détaillera l’ensemble des équations expliquant le fonctionnement du
redresseur Vienna. Les expressions seront trouvées en se basant sur la figure ci-dessous.
ip
P
D1 D3 D5
CP VP
L1
VA ia VA
L2 SA
VB ib VB
O M RL
L3 SB
VC ic VC
SC
CN VN
D2 D4 D6
in N

Figure III. 10.Topologie du redresseur Vienna


En supposant que les composants active sont idéaux on aura d’après la loi des mailles ce qui suit
[6] :
𝑑𝑖𝑎,𝑏,𝑐
𝐿× = 𝑉𝐴,𝐵,𝐶 − (𝑉𝐴′,𝐵′,𝐶′(𝑀) + 𝑉𝑀𝑂 )
𝑑𝑡
𝑑𝑉𝑃 𝑉𝑃 + 𝑉𝑁
𝐶𝑝 × = 𝑖𝑝 − 3. 1
𝑑𝑡 𝑅𝐿
𝑑𝑉𝑁 𝑉𝑃 + 𝑉𝑁
𝐶𝑛 × = 𝑖𝑛 −
{ 𝑑𝑡 𝑅𝐿
L’état de la tension 𝑉𝐴′𝑀 de la phase A est donné par l’équation ci-dessous.
𝑉𝐴′𝑀
0, 𝑆𝑖 𝑆𝑎 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡
3. 2
= { 𝑉𝑃 , 𝑆𝑖 𝑆𝑎 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑏𝑙𝑜𝑞𝑢é 𝑒𝑡 𝑖𝑎 > 0
𝑉𝑁 , 𝑆𝑖 𝑆𝑎 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑏𝑙𝑜𝑞𝑢é 𝑒𝑡 𝑖𝑎 < 0
Donc la tension 𝑉𝐴′,𝐵′,𝐶′(𝑀) est donnée par l’équation suivante :
𝑉𝐴′,𝐵′,𝐶′(𝑀) = 𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑝 × 𝑉𝑃 − 𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑛 × 𝑉𝑁 3. 3

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Tel que :
𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑝 𝑒𝑡 𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑛 = 0, 𝑆𝑖 𝑆𝑎,𝑏,𝑐 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡
{ 𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑝 = 1, 𝑆𝑖 𝑆𝑎,𝑏,𝑐 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑏𝑙𝑜𝑞𝑢é 𝑒𝑡 𝑖𝑎 > 0 3. 4
𝑆(𝑎,𝑏,𝑐)𝑛 = 1, 𝑆𝑖 𝑆𝑎,𝑏,𝑐 𝑒𝑠𝑡 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑏𝑙𝑜𝑞𝑢é 𝑒𝑡 𝑖𝑎 < 0
La tension 𝑉𝑀𝑂 est donné par l’équation suivante :
𝑉𝐴′𝑀 + 𝑉𝐴′𝑀 + 𝑉𝐴′𝑀 ∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑝 ∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑛
𝑉𝑀𝑂 = − =− × 𝑉𝑃 + × 𝑉𝑁 3. 5
3 3 3
Les courants 𝑖𝑝 et 𝑖𝑛 sont donnés par les équations suivantes :
𝑖𝑝 = 𝑆𝑎𝑝 × 𝑖𝑎 + 𝑆𝑏𝑝 × 𝑖𝑏 + 𝑆𝑐𝑝 × 𝑖𝑐
{ 3. 6
𝑖𝑛 = −𝑆𝑎𝑛 × 𝑖𝑎 − 𝑆𝑏𝑛 × 𝑖𝑏 − 𝑆𝑐𝑛 × 𝑖𝑐
D’après les équations ci-dessus, l’équation d’état est la suivante :
Tel que :
𝐿 0 0 0 0
0 𝐿 0 0 0
𝑍= 0 0 𝐿 0 0
0 0 0 𝐶𝑝 0
[0 0 0 0 𝐶𝑝 ]
𝑋 = [𝑖𝑎 𝑖𝑏 𝑖𝑐 𝑉𝑃 𝑉𝑁 ]𝑇
∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑝 ∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑛
( − 𝑆𝑎𝑝 ) − (𝑆𝑎𝑛 + )
3 3
∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑝 ∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑛
0 0 0 ( − 𝑆𝑏𝑝 ) − (𝑆𝑏𝑛 + )
3 3
0 0 0
∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑝 ∑𝑘=𝑎,𝑏,𝑐 𝑆𝑘𝑛
𝐴= 0 0 0 ( − 𝑆𝑐𝑝 ) −(𝑆𝑐𝑛 + )
3. 7
𝑆𝑎𝑝 𝑆𝑏𝑝 𝑆𝑐𝑝 3 3
−𝑆𝑎𝑛 −𝑆𝑏𝑛 −𝑆𝑐𝑛 1 1
− −
𝑅𝐿 𝑅𝐿
1 1
− −
[ 𝑅𝐿 𝑅𝐿 ]
1 0 0 0 0
0 1 0 0 0
𝐵= 0 0 1 0 0
0 0 0 0 0
[0 0 0 0 0]
{ 𝑈 = [𝑉𝐴 𝑉𝐵 𝑉𝐶 0 0]
3.4 Synthèse des correcteurs :
3.4.1 Introduction :
Parmi les méthodes utilisées pour synthétiser un correcteur est de trouver le model du système à
contrôler et de traduire le cahier des charges en une fonction de transfert désirée en boucle fermée
et d’appliquer la formule indiquée ci-dessous [7] :

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1 𝐻𝑑 (𝑝)
𝐶(𝑝) = × 3. 8
𝐺(𝑝) 1 − 𝐻𝑑 (𝑝)
𝐶(𝑝) ∶ 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 à 𝑠𝑦𝑛𝑡ℎé𝑡𝑖𝑠𝑒𝑟
Avec : { 𝐺(𝑝) ∶ 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒
𝐻𝑑 (𝑝) ∶ 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑑é𝑠𝑖𝑟é𝑒 𝑒𝑛 𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 𝑓𝑒𝑟𝑚é𝑒
Dans la plupart des cas, les systèmes étudiés présentent des difficultés dans leur modélisation.
D’où la nécessité de chercher dans la littérature des méthodes facilitant la tâche de la synthèse d’un
correcteur. En effet, ce dernier peut être synthétisé d’une manière manuelle ou software. L’intérêt
majeur de ces méthodes réside dans leur simplicité. Elles sont largement utilisées dans le domaine
industriel et elles sont dans la plupart des cas suffisantes.
3.4.2 Synthèse des correcteurs par « SmartCtrl » :
La synthèse des correcteurs PID peut se faire automatiquement à l'aide des logiciels pour obtenir
la conception optimale du système et répondre aux exigences de conception, même pour les
modèles les plus complexe. Parmi ces logiciels on trouve « SmartCtrl » [8]. Il comprend les
fonctions de transfert prédéfinies de certains circuits d'électroniques de puissance les plus
couramment utilisés, telles que les hacheurs, les redresseurs et les onduleurs.
Cependant, il permet également aux utilisateurs d'importer leur propre fonction de transfert du
circuit électrique au moyen d'un fichier texte. Par conséquent, cette fonctionnalité offre la
flexibilité de concevoir une boucle de contrôle optimisée pour presque tous les systèmes.

Figure III. 11.Illustration du logiciel « SmartCtrl »


3.4.3 Synthèse des correcteurs par tuning manuelle :
L’avantage de cette méthode c’est qu’elle ne nécessite pas une connaissance parfaite du système
à asservir. Les paramètres du correcteur seront calculés à partir des observations expérimentales
sur le procédé. Le réglage des coefficients Kp, Ki et Kd d'un PID peut se faire expérimentalement
par essais/erreurs [9]. Ce réglage se fait par étapes :
1. Tout d'abord, il faut mettre en place un simple régulateur proportionnel (les coefficients Ki
et Kd sont donc nuls). Par essais/erreurs, il faut régler le coefficient Kp afin d'améliorer le
temps de réponse du système. C’est-à-dire qu'il faut trouver un Kp qui permet au système
de se rapprocher très vite de la consigne tout en faisant attention de garder la stabilité du
système.

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Figure III. 12.Le réglage du gain proportionel
2. Une fois ce coefficient réglé, on peut passer au coefficient Ki. Celui-là va permettre
d'annuler l'erreur finale du système afin que celui-ci respecte exactement la consigne. Il
faut donc régler Ki pour avoir une réponse exacte en peu de temps tout en essayant de
minimiser les oscillations apportées par l'intégrateur.

Figure III. 13.Le réglage du gain intégral


3. Enfin, on peut passer au dernier coefficient Kd qui permet de rendre le système plus stable.
Son réglage permet donc de diminuer les oscillations.

Figure III. 14.Le réglage du gain dérivatif


Le PID parfait n'existe pas, tout est une question de compromis. Certaines applications autoriseront
un dépassement afin d'améliorer le temps de stabilisation, alors que d'autres ne l'autoriseront pas.
Tout dépend donc du cahier des charges. Chacun des coefficients a un rôle à jouer sur la réponse :
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• L'erreur statique, c'est l'erreur finale une fois que le système est stabilité. Cette erreur doit
être nulle. Pour diminuer l'erreur statique, il faut augmenter Kp et Ki.
• Le dépassement, c'est le rapport entre le premier pic et la consigne. Ce dépassement
diminue si Kp ou Ki diminuent ou si Kd augmente.
• Le temps de montée correspond au temps qu'il faut pour arriver ou dépasser à la consigne.
Le temps de montée diminue si Kp ou Ki augmentent ou si Kd diminue.
Le temps de stabilisation, c'est le temps qu'il faut pour que le signal commette une erreur inférieure
à 5% de la consigne. Ce temps de stabilisation diminue quand Kp et Ki augmentent.
Dans notre PIFE on utilisera la synthèse manuelle et les coefficients des correcteurs seront donnés
dans le chapitre qui suit.
3.5 Stratégie de la commande :
Avec le développement des microprocesseurs, La modulation intersective est devenue l’une des
méthodes PWM les plus importantes pour les convertisseurs de la puissance. Par rapport aux autres
méthodes de modulation, elle assure moins de pertes de commutation, moins de distorsion
harmonique totale (TDH), une mise en pratique facile et moins de temps de calcul.
3.5.1 Principe de la M.L.I :
C'est la plus classique. Elle consiste à comparer la modulante (le signal à synthétiser) à une
porteuse généralement triangulaire. Le signal de sortie vaut 1 si la modulante est plus grande que
la porteuse, 0 sinon ; le signal de sortie change donc d'état à chaque intersection de la modulante
et de la porteuse. Cette méthode se prête bien à une réalisation analogique : il suffit d'un générateur
triangle et d'un comparateur. Il existe de nombreux circuits intégrés dédiés [10].
On peut classifier les sous-types de plusieurs manières :
• Analogique ou numérique échantillonné, selon que la modulante et le comparateur sont en
temps continu ou discret ;
• À porteuse triangulaire centrée ou en dents de scie (à gauche ou à droite) ;
• Asynchrone ou synchrone, selon que la modulante et la porteuse sont de fréquence
exactement multiple ou non.

Figure III. 15.Principe de la commande MLI

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Le signal en rouge représente la modulante et le signal en bleu représente la porteuse. Alors que le
signal en rose représente la MLI qui sert à commander l’interrupteur commandable.
3.5.2 Loi de commande :
Le redresseur Vienna est équivalant à six hacheurs élévateurs. En effet, les trois boosts supérieurs
𝑉
servent à augmenter la tension positive (+ 𝐷𝐶 ) alors que les trois boosts inférieurs servent à
2
𝑉𝐷𝐶
augmenter la tension négative (− ).
2

La modulante (loi de commande) pour notre topologie est donnée par l’expression dans le tableau
ci-dessous.

Alternance positive Alternance négative


L L
i i

Q1 D Q1 D
Cp VDC/2 Cn -VDC/2
VA VA
Q2 Q2

𝑉𝐷𝐶 𝑉𝐷𝐶
2 = 1 − 2 =
1
𝑉𝐴 1−𝐷 𝑉𝐴 1−𝐷
2 × 𝑉𝐴
1− , 𝑆𝑖 𝑉𝐴 ≥ 0
𝑉𝐷𝐶 2 × 𝑉𝐴
𝐷= =1−| |
2 × 𝑉𝐴 𝑉𝐷𝐶
1+ , 𝑆𝑖𝑉𝐴 ≤ 0
{ 𝑉𝐷𝐶
Tableau III. 3.Loi de commande du redresseur Vienna
Le rapport cyclique D constitue la modulante qui sera comparée avec la porteuse pour générer le
signal PWM.

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4 Simulation et
dimensionnement du
redresseur Vienna :

Dans ce chapitre nous aller détailler premièrement l’ensemble


des étapes permettant de générer le code qui sera implémentée
dans le microcontrôleur. Deuxièmement nous allons
dimensionner les différents composant constituant l’étage de
puissance.

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4.1 Simulation :
Avant d’effectuer un test réel du circuit de puissance et de commande sur un redresseur Vienna,
nous sommes amenés à valider ces deux circuits par simulation afin de s’assurer qu’ils génèrent
les bons résultats. Nous avons choisi de simuler nos circuits sur le logiciel PSIM.
4.1.1 Introduction au logiciel PSIM :
PSIM est un logiciel de simulation adapté à l’électrotechnique et l’électronique de puissance. Il
contient par défaut des composants idéaux pour faciliter la réalisation des essais de tout circuit
désiré. Il permet de créer de nouveaux circuits ou bien d’éditer les circuits de la librairie intégrée
avec le logiciel. Puis, l’utilisateur a accès aux paramètres des composants pour les ajuster et lancer
par la suite la simulation tout en réglant les paramètre de l’horloge de simulation. PSIM propose
aussi la possibilité d’intégrer des programmes en language C ou des fonctions de transfers dans le
domaine de Laplace en utilisant C block, DLL block, MATH function, etc.
4.1.2 Introduction au bloc DLL :
Les blocs DLL externe ( dynamic link library ) permettent à l’utilisateur d’écrire son propre code
en langage C, le compiler en DLL en utilisant soit Dev C++ ou Microsoft C/C ++, puis le lier avec
PSIM. Ces blocs peuvent être utilisés soit dans le circuit de puissance ou le circuit de commande.
Le bloc DLL reçoit les valeurs de PSIM comme entrée, effectue les calculs, puis envoie la sortie
vers PSIM comme indiqué dans la figure ci-dessous. PSIM exécute le bloc DLL à chaque pas du
temps de la simulation. Toutefois, lorsque les entrées du bloc de DLL sont connectées à l’un de
ces éléments discrets (zero-order hold, unit delay, discrete integrators and differentiators, z-domain
transfer function blocks, and digital filters), le bloc DLL est exécuté à chaque période
d’échantillonnage discret.
Les paramètres qui caractérisent le bloc DLL sont :
• Nom du fichier contenant le code en langage C.
• Nombre d’entrée.
• Nombre de sorties.

Block
DLL

Entrées Sorties

Figure IV. 1.Le block DLL


4.1.3 Notion de module en C (fichiers Headers et fichiers source) :
Un programme peut être constitué d’un très grand nombre de lignes de code et de fonctions. Pour
pouvoir contrôler l’exécution du programme et le rendre moins complexe à analyser, il devient
important d’organiser le code du programme en plusieurs modules.

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En C, on appelle module un couple de fichier source (extension : *.c) et en-tête (« header »,
extension : *.h). Un module regroupe des fonctions et/ou variables traitant une sous partie du
problème global.
Le fichier source ” *.c ” contient le code source de toutes les fonctions qui composent le module.
Il doit aussi inclure son propre fichier header en utilisant la commande (#include ”*.h ” ). Comme
il peut inclure les fichiers headers des librairies standard (#include<stdlib.h>, #include<math.h>,
etc).
Le fichier header ” *.h ” contient le mode d’emploi des fonctions décrites dans le fichier source.
Il regroupe principalement :
• Les déclarations des variables globales du module.
• La liste des fonctions du module et leurs arguments sans code source.
• Les déclarations des types publics du module.
Un fichier header doit commencer impérativement par :
#ifndef IDENTIFIANT
#define IDENTIFIANT
Et doit se terminer par :
#endif
4.1.4 Circuit de puissance du redresseur Vienna :
Le circuit de puissance est constitué du réseau d’alimentation, de trois inductances boost, d’un
redresseur triphasé à diodes, de six mosfets, de capacités de filtrage et d’une charge.

Figure IV. 2.Le circuit de puissance du redresseur Vienna


Comme la figure ci-dessus montre, nous avons ajouté au circuit quatre capteurs de tension pour
mesurer les tensions AC et la tension DC et quatre capteurs de courants pour mesurer les courants
AC et le courant DC. Ces mesures seront les entrées du bloc DLL.
4.1.5 Principaux modules en C de la simulation :
Le code qui génère le signal PWM sera construit d’une manière évolutive en suivant quatre
incrémentations qui seront détaillées par la suite [11] :

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• Générer un code numérisant les tensions et les courants efficaces d'entrée, la puissance active,
1 la puissance apparente, le facteur de puissance et la fréquence du réseau.
• Générer un code concrétisant la boucle de la régulation du courant traversant la boubine.
2
• Générer un code concrétisant la boucle de la régulation la tension de la sortie.
3

Figure IV. 3.Le processus évolutif pour construire le code permettant de générer le signal PWM
4.1.5.1 Première étape : Numérisation des fonctions de mesure :
Cette étape consiste à s’assurer que le code généré lit correctement les tensions et les courants
efficaces d'entrée, la puissance active, la puissance apparente, le facteur de puissance et la
fréquence du réseau.

Figure IV. 4.Le schéma de la première étape


Le block « DLL » indiqué dans la figure ci-dessus pointe sur le fichier contenant le code à exécuter
et le « Block_C » simule la tension du réseau.
On traitera dans la suite, la procédure suivie pour obtenir la valeur numérique de chaque variable
et on fera aussi, pour chaque variable, une comparaison entre la valeur donnée par le logiciel de
simulation « Psim » et celle calculée numériquement.
Pour s’assurer que le code généré suit les variations du réseau, le temps de la simulation sera divisé
en deux parties. La première a une tension de valeur maximale qui est égale à 400 V et de fréquence
qui est égale à 50 Hz et la deuxième a une tension de valeur maximale qui est égale à 200 V et de
fréquence qui est égale à 60 Hz.
4.1.5.1.1 Tension efficace :
4.1.5.1.1.1 Procédure numérique:
Comme on a déjà montré dans le chapitre précédant, le facteur de puissance dépend du déphasage
entre la tension et le courant. Donc pour annuler ce déphasage et avoir un facteur de puissance qui
tend vers un, le courant de référence sera obtenu à partir de la tension du réseau comme indiqué
dans les étapes ci-dessous :
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Calcul de la valeur efficace de la tension

Division de la tension du réseau par la valeur efficace calculée

Multiplication du courant efficace par le résultat obtenu


Figure IV. 5.L’algorithme pour obtenir le courant de référence
Pour prendre en considération les fluctuations du réseau et pour ne pas avoir un courant de
référence erroné, la valeur efficace de la tension sera actualisée après chaque période. Autrement
dit, il ne faut pas faire le processus indiqué dans la figure ci-dessous en se basant sur une tension
efficace fixe.
L’expression mathématique qui nous permet de calculer la tension efficace numériquement est la
suivante :

∑𝑁
𝑘=0 𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 )
2
𝑉𝑒𝑓𝑓 = √ 4. 1
𝑁
Le nombre d’échantillons N est donné par la formule suivante :
𝑓𝑒
𝑁= 4. 2
𝑓𝑟

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k=0

k=k+1

v(k*Te)

v(k*Te)2

V_som_car= V_som_car +v(k*Te)2

Non
k=N

Oui

V_som_car
𝑉𝑒𝑓𝑓 = √
𝑁

V_som_car = 0

Figure IV. 6.L’algorithme pour actualiser la valeur efficace de la tension


4.1.5.1.1.2 Comparaison entre la tension efficace mesurée et celle générée par le code :

Figure IV. 7.La tension Va du réseau et la valeur efficace Vrms1 générée par le code

Page | 34
Figure IV. 8.La comparaison de la tension efficace des deux courbes sur la première partie (400 V)
La figure ci-dessus montre que les deux courbes ont la même tension efficace (2.82 × 102 𝑉)
sur la première partie constituée d’une tension de 400 V.

Figure IV. 9.La comparaison de la tension efficace des deux courbes sur la deuxième partie (200 V)
La figure ci-dessus montre que les deux courbes ont la même tension efficace (1.41 × 102 𝑉) sur
la deuxième partie constituée d’une tension de 200 V.
4.1.5.1.2 Courant efficace :
4.1.5.1.2.1 Procédure numérique:
L’expression mathématique qui nous permet de calculer le courant efficace numériquement est la
suivante :

∑𝑁
𝑘=0 𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 )
2
𝐼𝑒𝑓𝑓 = √ 4. 3
𝑁

Page | 35
k=0

k=k+1

i(k*Te)

i(k*Te)2

I_som_car= I_som_car +i(k*Te)2

Non
k=N

Oui

I_som_car
𝐼𝑒𝑓𝑓 = √
𝑁

I_som_car = 0

Figure IV. 10.L’algorithme pour actualiser la valeur efficace du courant


4.1.5.1.2.2 Comparaison entre le courant efficace mesuré et celui généré par le code:

Figure IV. 11.Le courant Ia du réseau et la valeur efficace Irms1 générée par le code

Page | 36
Figure IV. 12.La comparaison du courant efficace des deux courbes sur la première partie (400 V)
La figure ci-dessus montre que les deux courbes ont le même courant efficace (1.41 × 10 𝐴) sur
la première partie constituée d’une tension de 400 V.

Figure IV. 13.La comparaison du courant efficace des deux courbes sur la deuxième partie (200 V)
La figure ci-dessus montre que les deux courbes ont le même courant efficace (7.08 𝐴) sur la
deuxième partie constituée d’une tension de 200 V.
4.1.5.1.3 Puissance active :
4.1.5.1.3.1 Procédure numérique:
L’expression mathématique qui nous permet de calculer la puissance apparente numériquement
est la suivante :

Page | 37
∑𝑁
𝑘=0 𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 ) × 𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 )
𝑃𝐴 = 4. 4
𝑁

k=0

k=k+1

𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 )
{
𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 )

𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 ) × 𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 )

𝑃𝑠𝑜𝑚 = 𝑃𝑠𝑜𝑚 + 𝑣(𝑘 × 𝑇𝑒 ) × 𝑖(𝑘 × 𝑇𝑒 )

Non
k=N

Oui
𝑃𝑠𝑜𝑚
𝑃=
𝑁

𝑃𝑠𝑜𝑚 = 0

Figure IV. 14.L’algorithme pour actualiser la puissance active


4.1.5.1.3.2 Comparaison entre la puissance active mesurée et celle générée par le code:

Figure IV. 15.La tension Va, le courant Ia du réseau et la puissance active Prms1 générée par le code

Page | 38
Figure IV. 16.La comparaison de la puissance active des deux fenêtres sur la première partie (400 V)
La figure ci-dessus montre que la puissance active générée par le code (4 × 104 𝑊) sur la première
partie constituée d’une tension de 400 V est la même que celle calculée par le logiciel de
simulation.

Figure IV. 17.La comparaison de la puissance active des deux fenêtres sur la deuxième partie (200 V)
La figure ci-dessus montre que la puissance active générée par le code (103 𝑊) sur la deuxième
partie constituée d’une tension de 200 V est la même que celle calculée par le logiciel de
simulation.
4.1.5.1.4 Puissance apparente :
𝑆 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 × 𝐼𝑒𝑓𝑓 4. 5

Page | 39
Figure IV. 18.La tension Va, le courant Ia du réseau et la puissance apparente VA1 générée par le code

Figure IV. 19.La comparaison de la puissance apparente des deux fenêtres sur la première partie (400 V)
La figure ci-dessus montre que la puissance apparente générée par le code (4 × 104 𝑉𝐴) sur la
première partie constituée d’une tension de 400 V est la même que celle calculée par le logiciel
de simulation.

Page | 40
Figure IV. 20.La comparaison de la puissance apparente des deux fenêtres sur la deuxième partie (200 V)
La figure ci-dessus montre que la puissance apparente générée par le code (103 𝑉𝐴) sur la
deuxième partie constituée d’une tension de 200 V est la même que celle calculée par le logiciel
de simulation.
4.1.5.1.5 Facteur de puissance :
Le facteur de puissance est donné par la formule suivante :
𝑃𝐴
𝑃𝐹 = 4. 6
𝑆

Figure IV. 21.La tension Va, le courant Ia du réseau et le facteur de puissance généré par le code
La figure ci-dessus montre que le facteur de puissance générée par le code (1) est le même que
celui calculée par le logiciel de simulation.

Page | 41
4.1.5.1.6 Fréquence du réseau :
La fréquence du réseau est calculée par l’expression suivante :
𝑓𝑒
𝑓𝑟 = 4. 7
𝑁

Figure IV. 22.La tension Va, le courant Ia du réseau et la fréquence générée par le code

Figure IV. 23.La comparaison de la fréquence des deux fenêtres sur la première partie (400 V)
La figure ci-dessus montre que la fréquence générée par le code (50 𝐻𝑧) sur la première partie
constituée d’une tension de 400 V est la même que celle du réseau.

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Figure IV. 24.La comparaison de la fréquence des deux fenêtres sur la deuxième partie (200 V)
La figure ci-dessus montre que la fréquence générée par le code (60 𝐻𝑧) sur la deuxième partie
constituée d’une tension de 200 V est la même que celle du réseau.
4.1.5.2 Deuxième étape : Régulation du courant :
Cette étape consiste à synthétiser manuellement le correcteur de la boucle de la régulation du
courant traversant la boubine.

D4 D3 D5 C1
L1
Phase 1

L2 Q1 Q2
Phase 2
R US
L3 Q3 Q4
N
Phase 3

Q5 Q6
C2 1/2
D2 D4 D6

Veff_mes
iref +
Pref/3 + Correcteur + +
-

-
+

-
1

Figure IV. 25.Schéma de la boucle de la régulation du courant


Le courant 𝑖𝑟𝑒𝑓 indiqué dans la figure ci-dessous est donné par la formule suivante :

𝑖𝑟𝑒𝑓 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 × √2 × 𝑠𝑖𝑛 𝜃 4. 8


Avec :

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𝑃𝑟𝑒𝑓
𝐼𝑒𝑓𝑓 =
3 × 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠
4. 9
𝑉𝑚𝑒𝑠
√2 × 𝑠𝑖𝑛 𝜃 =
{ 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠
Ce qui donne l’expression ci-dessous :
𝑃𝑟𝑒𝑓 𝑉𝑚𝑒𝑠
𝑖𝑟𝑒𝑓 = × 4. 10
3 × 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠
Ce courant de référence est comparé avec le courant mesuré et l’erreur généré est multiplié par le
correcteur. Ce dernier synthétisé manuellement est composé seulement d’une action intégrale qui
a comme gain Kp = 2. Donc la sortie du correcteur est donnée par l’expression suivante :
𝐺𝑖 = (𝑖𝑟𝑒𝑓 − 𝑖𝑚𝑒𝑠 ) × 𝐾𝑝 4. 11
La modulante qui sera comparée avec la porteuse est donnée par la formule ci-dessous :
𝐺𝑖 + 𝑉𝑚𝑒𝑠
𝐷 =1− 4. 12
𝑉𝐷𝐶
2
En supposant que le rendement est égal à 1, la puissance à la sortie du convertisseur est donnée
par l’expression suivante :
𝑉𝐷𝐶
𝑃𝑆 = 𝑃𝑟𝑒𝑓 = 𝑉𝐷𝐶 × 𝐼𝐷𝐶 = 4. 13
𝑅𝐿
Donc pour que la tension de la sortie soit maintenue à la valeur désirée il faut que la valeur de la
résistance soit calculée par l’expression suivante :
𝑉𝐷𝐶 2
𝑅𝐿 = 4. 14
𝑃𝑟𝑒𝑓

Figure IV. 26.Schéma de la boucle de la régulation du courant dans le logiciel PSIM


Afin de tester la robustesse du correcteur synthétisé et de prendre en considération les fluctuations
du réseau au niveau de la tension et de la fréquence, le temps de la simulation sera divisé en deux

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parties. La première aura comme tension maximale 256 V et comme fréquence 60 Hz. Alors que
la deuxième partie aura comme tension maximale 358 V et comme fréquence 50Hz.

Figure IV. 27.Le courant de la référence et le courant mesuré


La figure ci-dessus montre que le courant de référence suit le courant mesuré et affirme la
robustesse du correcteur vis-à-vis les variations du réseau.

Figure IV. 28.Le TDH du courant dans la première partie

Page | 45
Figure IV. 29.Le TDH dans la deuxième partie
Le TDH dans les deux parties est inférieur à 5%.

Figure IV. 30.Le courant et la tension d’une phase

Figure IV. 31.Le facteur de puissance dans la première partie

Page | 46
Figure IV. 32.Le facteur de puissance dans la deuxième partie
Le facteur de puissance dans les deux parties tend vers un.

Figure IV. 33.La puissance à la sortie du convertisseur


La puissance à la sortie du redresseur se stabilise à 30 KW. Le pic illustré dans la figure est dû à
la variation du réseau.
4.1.5.3 Troisième étape : Régulation de la tension :
Cette étape consiste à synthétiser manuellement le correcteur de la boucle de la régulation de la
tension à la sortie du redresseur Vienna.

Page | 47
D5 D3 D5 C1
L1
Phase 1

L2 Q1 Q2
Phase 2

L3 Q3 Q4
N
Phase 3

Q5 Q6
C2 1/2
D2 D4 D6

VDC_ref iref - +
+ Correcteur 1 1/3*Veff_mes^2 + Correcteur 2 + X +

-
-

+
-
1

Figure IV. 34.Schéma de la boucle de la régulation du courant imbriquée dans la boucle de la


régulation de la tension
La sortie du correcteur 1 indiqué dans la figure ci-dessus est la puissance de référence qui sera
utilisée pour générer le courant de référence. Elle est donnée par la formule suivante :
𝐺𝑣 = 𝑃𝑆 = (𝑉𝐷𝐶_𝑟𝑒𝑓 − 𝑉𝐷𝐶_𝑚𝑒𝑠 ) × (𝐾𝑝 + 𝐾𝑖 ) 4. 15
Les coefficients du correcteur trouvés manuellement sont : 𝐾𝑝 = 0.3 et 𝐾𝑖 = 0.1.
Le courant de référence est donné par l’expression suivante :
𝑃𝑆 𝑉𝑚𝑒𝑠
𝑖𝑟𝑒𝑓 = × 4. 16
3 × 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑒𝑠
La sortie du correcteur 2 est donnée par la formule suivante :
𝐺𝑖 = (𝑖𝑟𝑒𝑓 − 𝑖𝑚𝑒𝑠 ) × 𝐾𝑝 4. 17
La modulante qui sera comparée avec la porteuse est donnée par la formule ci-dessous :
𝐺𝑖 + 𝑉𝑚𝑒𝑠
𝐷 =1− 4. 18
𝑉𝐷𝐶
2

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Figure IV. 35.Schéma de la boucle de la régulation de la tension dans PSIM
Le code qui permet du numériser le correcteur 1 indiqué dans la figure ci-dessus est le suivant :

Figure IV. 36.Extrait du code numérisant le correcteur 1

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Figure IV. 37.Comparaison entre la tension mesurée et la tension de la référence
La figure ci-dessus montre que la tension DC mesurée (en rouge) suit la tension de la référence
(en bleu).
4.2 Dimensionnement :
Le cahier des charges à respecter est donné par le tableau ci-dessous :
Tension efficace d’entrée 198-242 V AC
Fréquence 40-70 Hz
≥ 0.99 (charge 100%)
Facteur de puissance
≥ 0.98 (charge 50-100%)
≤ 5% (220 V AC, 50 Hz, charge 50-100%)
TDH
≤ 7% (242 V AC, 50 Hz, charge 50-100%)
Puissance nominale 30 KW
Tension de sortie 800 V
Tableau IV. 1.Le cahier des charges
4.2.1 Inductance :
La valeur de l’inductance est donnée par l’expression ci-dessous :
𝑉𝐷𝐶
𝐿= 2 4. 19
4 × 𝐹𝑑𝑒𝑐 × ∆𝑖
Tel que :
𝑃𝑛
∆𝑖 = × √2 × 𝑝𝑖 4. 20
3 × 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑖𝑛
L’application numérique nous donne la valeur indiquée ci-dessous :
𝑉𝐷𝐶 = 800 𝑉
𝐹𝑑𝑒𝑐 = 50 𝐾𝐻𝑧
𝑃𝑛 = 30 𝐾𝑊 ⇒ ∆𝑖 = 7.52 𝐴 ⇒ 𝐿 = 0.26 𝑚𝐻
𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑖𝑛 = 188 𝑉
{ 𝑝𝑖 = 10%

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Après une recherche chez les fournisseurs, l’inductance remplissant ce critère est de référence :
750343810.
4.2.2 Capacité :
La valeur de la capacité est donnée par la formule ci-dessous
𝑃𝑛
𝐶= 2 4. 21
12 × 𝑓𝑟 × (𝑉𝐷𝐶 − (𝑉𝐷𝐶 − ∆𝑉)2 )
Tel que :
∆𝑉 = 𝑉𝐷𝐶 × 𝑝𝑣 4. 22
L’application numérique nous donne la valeur indiquée ci-dessous :
𝑓𝑟 = 50 𝐻𝑍
{ ⇒ ∆𝑉 = 16 𝑉 ⇒ 𝐶 = 1.97 𝑚𝐹
𝑝𝑣 = 2%
Après une recherche chez les fournisseurs, la capacité remplissant ce critère est de référence :
ELHS501VSN561MA60S. Pour avoir la valeur trouvée il faut monter deux capacités en parallèle.
4.2.3 Les diodes du redresseur :
Le courant traversant les diodes est donné par l’expression suivante :
𝑃𝑛
𝐼𝑚𝑎𝑥 = × √2 4. 23
3 × 𝑉𝑒𝑓𝑓_𝑚𝑖𝑛
L’application numérique nous donne 𝐼𝑚𝑎𝑥 = 75.22 𝐴.
On doit déterminer aussi la valeur de la tension maximale que chaque diode du pont doit supporter.
Dans notre cas la tension maximale est 𝑈𝑚𝑎𝑥 = 𝑉𝐷𝐶 = 800 𝑉.
En se basant ce premier filtre (𝐼𝑚𝑎𝑥 = 75.22 𝐴, 𝑈𝑚𝑎𝑥 = 800 𝑉), on cherche chez les fournisseurs
tel que « Digikey, Mouser…) l’ensemble des diodes satisfaisant ces deux critères. Après on passe
au deuxième filtre qui consiste à calculer la température de la jonction en se basant sur la puissance
de la conduction dissipée au niveau de la diode.
Le modèle d’une diode est donné par la formule suivante :
𝑉𝐷 = 𝑉𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 + 𝑅𝐷 × 𝑖𝐷 4. 24
Donc la puissance dissipée au niveau de la diode est donnée par l’expression suivante :
1 𝑇𝑠 1 𝑇𝑠
𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 × ∫ 𝑖𝐷 (𝑡)𝑑𝑡 + 𝑅𝐷 × ∫ 𝑖𝐷 (𝑡)2 𝑑𝑡 4. 25
𝑇𝑠 0 𝑇𝑠 0
En remplaçant 𝑖𝐷 (𝑡) par le courant moyen traversant la diode, l’expression de la puissance
devient :
𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 × 𝑖𝐷_𝑚𝑜𝑦 + 𝑅𝐷 × 𝑖𝐷_𝑚𝑜𝑦 2 4. 26
Le courant 𝑖𝐷_𝑚𝑜𝑦 est tiré de la simulation, alors que 𝑉𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 et 𝑅𝐷 sont extraits de la datasheet du
constructeur.

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Finalement on calcule la température de la jonction en se basant sur la formule ci-dessous et on la
compare avec celle donné par le constructeur pour valider le choix.
𝑇𝐽_𝐷 = 𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 × 𝑅𝐷_𝑡ℎ_𝐽𝐴 + 𝑇𝐴 4. 27

P_Diode_1 Rth_JC_D_1

Rth_CH Rth_HA A

P_Diode_2 Rth_JC_D_2

Figure IV. 38.Modèle thermique des deux diodes montées sur le même dissipateur
Après le choix des diode un calcul de la température de la jonction est effectué comme indiqué
dans le tableau ci-dessous.
Référence de la diode 𝑃𝑇 𝑇𝐽
IDWD40G120C5 41.0256 W 114.0512 °C
MSC050SDA120B 42.8738 W 114.2990 °C
GC50MPS126-247 36.6176 W 108.9279 °C
Tableau IV. 2.Températures de la jonction des diodes choisis
D’après le tableau ci-dessus la diode la plus convenable pour notre application est celle portant la
référence GC50MPS126-247.
4.2.4 Les mosfets du redresseur :
D’après le calcul fait précédemment le courant maximal traversant un mosfet est 𝐼𝑚𝑎𝑥 = 75.22 𝐴.
En plus, d’après la loi des mailles la tension inverse appliquée sur un mosfet est 400 V.
En se basant ce premier filtre (75.22 𝐴, 400 𝑉), on cherche chez les fournisseurs tel que « Digikey,
Mouser…) l’ensemble des mosfets satisfaisant ces deux critères. Après on passe au deuxième filtre
qui consiste à calculer la température de la jonction en se basant sur la puissance de la conduction
et la puissance de la commutation dissipées au niveau du mosfet.
Le mosfet est constitué d’une diode intrinsèque antiparallèle, ce qui signifie que la puissance
dissipée est divisée en deux parties. La première est dissipée au niveau du mosfet et l’autre au
niveau de la diode.

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Mosfet
Conduction
Diode
antiparallèle
Puissance
dissipée
Mosfet
Commutation
Diode
antiparallèle

Figure IV. 39.Les pertes au niveau d’un mosfet


Lors de la conduction, la puissance dissipée au niveau d’une diode est déjà calculée précédemment.
Donc il nous reste à identifier le modèle d’un mosfet. La formule suivante le met en évidence :
𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝑆_𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 + 𝑅𝐷𝑆_𝑂𝑁 × 𝑖𝐷𝑆 4. 28
Donc la puissance dissipée au niveau du mosfet est donnée par l’expression suivante :
1 𝑇𝑠 1 𝑇𝑠
𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝐷𝑆_𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 × ∫ 𝑖𝐷𝑆 (𝑡)𝑑𝑡 + 𝑅𝐷𝑆_𝑂𝑁 × ∫ 𝑖𝐷𝑆 (𝑡)2 𝑑𝑡 4. 29
𝑇𝑠 0 𝑇𝑠 0
Autrement dit :
𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝐷𝑆_𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 × 𝑖𝐷𝑆_𝑚𝑜𝑦 + 𝑅𝐷𝑆_𝑂𝑁 × 𝑖𝐷𝑆_𝑒𝑓𝑓 2 4. 30
Les pertes de la commutation sont calculées soit par la méthode analytique soit par la méthode
graphique. Cette dernière sera utilisée dans notre projet car quand il s’agit des mosfets de grandes
puissances, les constructeurs donnent l’énergie de la commutation sous la forme des courbes en
fonction de la résistance de la grille, du courant de drain, de la température de la jonction et de la
tension inverse 𝑉𝐷𝑆_𝑖𝑛𝑣 .
Après avoir trouvé l’énergie dissipée au niveau du mosfet et au niveau de la diode intrinsèque on
calcule la puissance de la commutation dissipée en se basant sur les formules ci-dessous :
𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝐸𝑀_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 × 𝑓𝑑𝑒𝑐 4. 31
𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝐸𝐷_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 × 𝑓𝑑𝑒𝑐 4. 32
La puissance totale dissipée au niveau du mosfet est donnée par la formule suivante :
𝑃𝑇 = 𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝑃𝑀_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝑃𝐷_𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 4. 33
Finalement on calcule la température de la jonction en se basant sur la formule ci-dessous et on la
compare avec celle donné par le constructeur pour valider le choix.
𝑇𝐽_𝑀 = 𝑃𝑇 × 𝑅𝑀_𝑡ℎ_𝐽𝐴 + 𝑇𝐴 4. 34

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P_Mosfet_1 Rth_JC_M_1

P_Diode_1 Rth_JC_D_1

Rth_CH_M_1 Rth_HA A

P_Mosfet_2 Rth_JC_M_2

P_Diode_2 Rth_JC_D_2

Figure IV. 40.Modèle thermique des deux mosfets montés sur le même dissipateur
Après le choix des mosfets un calcul de la température de la jonction est effectué comme indiqué
dans le tableau ci-dessous.
Référence du mosfet 𝑃𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑃𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑃𝑇 𝑇𝐽
C3M0015065K 136.56 W 4.6312 W 196.0761 W 196.0761 °C
C3M0025065K 63.5075 W 7.7186 W 71.2261 W 140.9672 °C
C3M0030090K 61.5231 W 9.2624 W 70.7855 W 140.2927 °C
Tableau IV. 3.Températures de la jonction des mosfets choisis
D’après le tableau ci-dessus le mosfet le plus convenable pour notre application est celui portant
la référence C3M0030090K.
4.2.5 Circuit de précharge :
Les capacités de la sortie sont déchargées avant l’application de la tension d’entrée. En effet, un
courant de grande valeur circule de l’entrée, passant par les diodes, vers les capacités de la sortie.
Donc la limitation du courant et la protection des composants sont obligatoire. La solution consiste
à placer un circuit de la limitation du courant à travers les trois phases, A, B et C. Ce circuit est
constitué d’une résistance en parallèle avec un relais. Durant le démarrage, le relais est ouvert et
le pic du courant est limité par la résistance. Dès que les capacités de la sortie sont presque
chargées, le relais passe à l’état fermé, et ceci avant que les mosfets commencent la commutation.
Ceci nous permet d’éviter une dissipation excessive de la puissance dans la résistance.
Le relais nécessite qu’une impulsion du courant pour le commander et il est commandé
directement par un microcontrôleur.
La résistance choisie est une résistance de 22 Ω et 5 W. Elle est de référence 5W270RJ. Alors que
le relais choisi a comme référence EW60-1A3-BL12D04,00000

Page | 54
5 Prototypage :

Dans ce chapitre nous allons présenter le prototype réalisé


durant ce projet tout en détaillant les différentes étapes de la
fabrication d’un PCB.

Page | 55
5.1 Introduction :
Le prototype réalisé est constitué d’un ensemble de carte imprimées :
• La carte de mesure AC qui capte les tensions et les courants traversant les trois phases.
• La carte de mesure DC qui a pour rôle de mesurer la tension et le courant à la sortie du
redresseur Vienna.
• La carte commande qui traite les tensions et les courants d’entrée et la tension de sortie
pour générer le signal PWM adéquat qui va attaquer les transistors à l’intermédiaire d’une
carte driver.
• La carte driver qui sert à amplifier le signal de commande à basse tension ou à faible
courant provenant de la carte de commande car la sortie de microcontrôleur n’est pas
adaptée pour commander des transistors de puissance plus importante.
• La carte de liaison qui assure la connexion entre la carte driver et la carte commande.
• La carte de puissance contenant le redresseur Vienna avec les dissipateurs de chaleur.
• La carte des inductances boost du redresseur Vienna.
La figure ci-dessous indique la liaison entre les différentes cartes citées ci-dessus.
DC +
Neutre
Phase 1 Phase 1 Carte T1 Carte
Réseau Carte Puissance
Phase 2 Carte mesure AC Phase 2 inductance T2 mesure
triphasé Phase 3 Phase 3 T3 (Redresseur Vienna)
boost DC
PE
DC -

PWM1

PWM2

PWM3
IA
VA VA
IB
VB VB
IC VC VC
IA IA
IB IB
Carte de liaison
Carte driver IC IC Carte commande
(Amplificateur)
DC DC
PWM1 PWM1
VA PWM2 PWM2
PWM3 PWM3
VB
VC

DC

Figure V. 1.schéma global du redresseur Vienna


Dans ce chapitre nous allons détailler que les étapes de la fabrication de la carte de puissance vue
que les autres cartes seront empruntées d’un autre projet et adapté à notre cas d’étude.
Les cartes empruntées sont ajoutées à l’annexe.
5.2 Étapes de la réalisation de la carte de puissance :
Le PCB ou le circuit imprimé est la carte sur laquelle sont soudés tous les composants d’un circuit
électronique que l’on souhaite réaliser. Il sert à la fois à supporter les différents composants et à
les interconnecter via des pistes conductrices. La conception réussie d’un PCB suit plusieurs étapes
indispensables. Ci-dessous, on décrit les étapes clés [12] de la conception de notre carte de
puissance dans deux logiciels complémentaires : « OrCad » et « Allegro ».

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5.2.1 Création de la librairie des composants :
Cette Phase consiste à créer l’ensemble des symboles, des empreintes et des steps (3D) des
composants qui seront utilisés pour établir le schéma en se basant sur la datasheet donnée par le
constructeur.

Figure V. 2.Exemple du symbole d’un relais de précharge créé dans OrCad

Figure V. 3.Exemple de l’empreinte d’un relais de précharge créé dans Allegro

Figure V. 4.Exemple du step d’un relais de précharge

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5.2.2 Création du schéma du circuit :
Pendant cette étape on réalise l’ensemble des connexions entre les différents composants créés
dans la phase précédente. Vers la fin on génère le netlist qui est un fichier contenant l’ensemble
des connexions électrique du circuit.
J1 M5_B
1 8
VDC+ 2 7
3 6
4 5

D1 D2 D3

1
STTH3010W

STTH3010W

STTH3010W
J2 M5_B
1 8 J3 M5_B

2
R1 22R 2 7 1 8 D4 D5
J4 M5_B 3 6 L1 2 7 STTH3010W STTH3010W
1 8 4 5 3 6 1 2 2 1

NC1
NC2

NC3
NC4

1
560uF_500V

560uF_500V
2 7 K1 4 5 C1 C2
3 6 14 R2 + +
4 5 11 1 2 L1 2 3 Source_L1 3 2 56k
12 IRG4PC50F-EPBF IRG4PC50F-EPBF

2
1mH2_25A_10% Q1 Q2
Coil_A1_L1 A1 A2 Coil_A2_L1 R3

1
10k

PB114005_24V Gate_L1
J6 M5_B J5 M5_B
R4 22R 1 8 1 8 D6 D7
J7 M5_B 2 7 L2 2 7 STTH3010W STTH3010W
1 8 3 6 3 6 1 2 2 1 J8 M5_B
NC1
NC2

NC3
NC4

2 7 K2 4 5 4 5 1 8
3 6 14 2 7
4 5 11 1 2 L2 2 3 Source_L2 3 2 M 3 6
12 IRG4PC50F-EPBF IRG4PC50F-EPBF 4 5
1mH2_25A_10% Q3 Q4
Coil_A1_L2 A1 A2 Coil_A2_L2 R5

1
10k

PB114005_24V Gate_L2
J9 M5_B J10 M5_B
R6 22R 1 8 1 8 D8 D9
J11 M5_B 2 7 L3 2 7 STTH3010W STTH3010W
1 8 3 6 3 6 1 2 2 1
NC1
NC2

NC3
NC4

1
560uF_500V

560uF_500V
2 7 K3 4 5 4 5 Q5 C3 C4
3 6 14 IRG4PC50F-EPBF + +
4 5 11 1 2 L3 2 3 Source_L3 3 2 R7
12 IRG4PC50F-EPBF 56k

2
1mH2_25A_10% Q6
Coil_A1_L3 A1 A2 Coil_A2_L3 R8

1
D10 D11 D12 10k
1

1
STTH3010W

STTH3010W

STTH3010W
PB114005_24V Gate_L3
2

2
J12 M5_B
1 8
2 7
J13 VDC- 3 6
Relay _CMD_L1 1 4 5
6P_3MM5

Relay _CMD_L2 2
P5V Relay _CMD_L3 3
4
5
6
MD_1X4PTS_3MM96

MD_1X4PTS_3MM96

MD_1X4PTS_3MM96

MD_1X4PTS_3MM96

MD_1X4PTS_3MM96

MD_1X4PTS_3MM96
J14 J15 J16 J17 J18 J19
GND L1 1 M 1 L2 1 M 1 L3 1 M 1
2 2 2 2 2 2
Source_L1 3 Source_L1 3 Source_L2 3 Source_L2 3 Source_L3 3 Source_L3 3
Gate_L1 4 Gate_L1 4 Gate_L2 4 Gate_L2 4 Gate_L3 4 Gate_L3 4

P5V P5V P5V

Coil_A1_L1 Coil_A1_L2 Coil_A1_L3


1
1

D13 D14 D15


+ C6
3

BAS16 BAS16 BAS16


47uF_10V

+ C5 + C8 C10
47uF_10V

47uF_10V

100nF_50V

C7 C9
2
100nF_50V

100nF_50V
2

2 2 2
1

GND GND
GND GND GND GND
Coil_A2_L1 Coil_A2_L2 Coil_A2_L3
3

Q7 Q8 Q9
R9 R10 R11
BSS138P BSS138P BSS138P
Relay _CMD_L1 1 Relay _CMD_L2 1 Relay _CMD_L3 1
2

100R R12 100R R13 100R R14


10k 10k 10k

Project
Borne de recharge
GND GND GND Function
Conversion AC/DC
Rev . Date Author Modif ication Size Auteur Ref erence Rev
A00 03/09/19 Dhary f Création A3 Dharyf EDB00011 A0
Date: Thursday , June 16, 2022 Sheet 1 of 1

Figure V. 5.Schéma de la carte de puissance


Pour assurer la reconnaissance des composants du schéma par le logiciel allegro lors de
l’importation du netlist, il faut veiller, lors de la création, à ce que le symbole et l’empreinte du
même composant aient le même nom du footprint.
5.2.3 Routage de la carte :
Cette phase consiste à choisir le préplacement adéquat facilitant le routage des composants tout en
respectant le cahier des charges et les standards. En effet, dans notre cas on a assuré un placement
permettant d’avoir un refroidissement des dissipateurs de chaleur, une distance d’isolation de 10
mm et des dimensions minimales de la carte à imprimer.
5.2.4 Génération de la documentation PCB :
Une fois la carte est validée, on génère la documentation qui porte le nom de « Gerbers ». Ce
dernier est un ensemble de fichiers utilisés pour transmettre des informations concernant la
fabrication des circuits imprimés, il contient la description des diverses couches, des connexions
électriques (les pistes, les Vias), des composants etc. Ce fichier sera envoyé vers le fabricant des
PCB, qui va à leur tour l’utilisé comme une entrée dans ses machines.
Les fichiers gerbers de ce projet sont ajoutés à l’annexe.
Page | 58
Figure V. 6.Vue en 3D de la carte à réaliser

Page | 59
CONCLUSION
La hausse conséquente du prix de l’énergie de ces dernières années et l’épuisement des ressources
énergétiques fossiles imposent à présent une démarche de gestion et d’optimisation de l’énergie :
l’efficacité énergétique. D’où la nécessité de s’orienter vers les convertisseurs AC/DC qui ont un
facteur de puissance qui tend vers un.
Le travail présenté dans ce projet de fin d’étude porte sur la conception, simulation et réalisation
d'un convertisseur Vienna pour un module de conversion AC/DC utilisé pour les stations de charge
des véhicules électriques.
L’objectif de ce projet et de développer un redresseur d’une puissance de 30 KW qui a pour but
d’annuler le déphasage entre le courant et la tension et de réduire le taux de distorsion harmonique
Pour atteindre ces objectifs, le travail a été mené en quatre phases :
La première phase concernait une recherche bibliographique pour comprendre le principe de
fonctionnement de la topologie Vienna, pour savoir les stratégies de commande utilisées pour
contrôler les mosfets de cette architecture et pour connaitre l’ensemble des méthodes de synthèse
des correcteurs dans la littérature.
La deuxième phase a été consacrée pour élaborer le code permettant de générer les signaux PWM
commandant les mosfets. En effet, un ensemble d’étapes ont été suivies. Premièrement, on a
numérisé les fonctions permettant de mesurer ces différentes grandeurs : les tensions et les
courants efficaces d'entrée, la puissance active, la puissance apparente, le facteur de puissance et
la fréquence du réseau. Deuxièmement, on a implémenté le code de la boucle de la régulation du
courant. Finalement, on a généré l’ensemble des instructions permettant de concrétiser la boucle
de la régulation de la tension de la sortie. Ce travail est fait sous le logiciel de la simulation PSIM
qui contient un block important. Il s’agit du block DLL. Ce dernier permet à l’utilisateur d’écrire
son propre code en langage C, le compiler en DLL en utilisant soit Dev C++ ou Microsoft C/C ++,
puis le lier avec PSIM pour effectuer la simulation voulue.
La troisième phase consistait à dimensionner et à choisir les différents composants de l’étage de
puissance : les mosfets, les diodes, les capacités, les inductances et le circuit de précharge. Le
dimensionnement des semiconducteurs est basé principalement sur le courant qui les traverse, la
tension appliquée à leurs bornes et la température de la jonction qui est calculée en s’aidant du
modèle thermique.
Finalement, le but de la quatrième phase a été de réaliser une carte PCB en s’aidant des logiciels
CAO : OrCAD et Allegro. Cette dernière phase est constituée d’un ensemble des étapes. D’abord,
on a créé l’ensemble des symboles et des empreintes dans OrCAD et Allegro successivement.
Ensuite, on a saisi le schéma électrique dans OrCAD pour générer vers la fin la netlist. Cette
dernière a été importée à Allegro pour réaliser l’emplacement des composant électroniques puis le
routage de la carte. Enfin, les fichiers gerbers ont été générés pour les envoyer au fabriquant
« PCBWay ».
Comme perspective, toujours dans le même contexte de ce projet, on propose de :
• Ajouter un filtre CEM respectant les normes internationales. Il aura comme but de rendre
le convertisseur compatible électromagnétiquement. Le premier annexe traitera ce sujet.

Page | 60
• Améliorer le code pour qu’il prend en considération les différents états du système à savoir:
➢ L’état de l’attente du démarrage du module.
➢ L’état de démarrage du module : « Soft Start ».
➢ L’état d’arrêt du module.
➢ L’état de défaut (fonctionnement anormale) qui est constitué de ce qui suit : la
surintensité, la surtension, la surtempérature, le court-circuit etc.

Page | 61
BIBLIOGRAPHIE
[1]. Site officiel de l’entreprise EDEEP disponible sur le lien : https://edeep.ma/
[2]. Site officiel de i-Smart disponible sur le lien : https://www.i-smart.ma/
[3]. « Type de recharge », article disponible sur le site :
https://www.voitureelectrique.ma/bornes-de-recharge/
[4]. Éric Félice, Philippe Révilla, « Qualité des réseaux électriques et efficacité
énergétique », livre, Paris, 2009.
[5]. Sunbul Ali, « Controlling the Vienna Rectifier Using a Simplified Space Vector Pulse
Width Modulation Technique », thèse de doctorat, faculté de l’ingénierie et des sciences
appliquées, institut universitaire de technologie de l'Ontario, Oshawa, Ontario, Canada,
novembre 2019.
[6]. Hui Ma, Yunxiang Xie, Biaoguang Sun, and Lingjun Mo, « Modeling and Direct Power
Control Method of Vienna Rectifiers Using the Sliding Mode Control Approach », papier
scientifique, School of Electrical Power, de South China University of Technology,
Guangzhou, Chine, Janvier 2015.
[7]. Bakhti Mohammed, « Le Régulateur PID, Structures et Méthodes de Réglage », cours
troisième année ENSAM-Mesknès.
[8]. PSIM, « SmartCtrl » don’t les informations sont disponibles sur le lien :
https://powersimtech.com/products/smartctrl-pro/capabilities-applications/
[9]. « Implémenter un PID sans calcul », document disponible sur lien :
http://projet.eu.org/pedago/sin/term/6-asservissement_arduino.pdf
[10]. « Modulation de largeur d'impulsion », article disponible sur le lien :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_largeur_d%27impulsion
[11]. Texsas instrument, « Vienna Rectifier-Based, Three-Phase Power Factor
Correction (PFC) Reference Design Using C2000™ MCU », guide de conception,
novembre 2016, révisé avril 2020.
[12]. BOURAIS Abdelghani, « Conception d’une carte électronique PCB-Design »,
mémoire d’un projet industriel de fin d’études, école nationale supérieure d’arts et métiers,
université Moulay Ismail, 25 Septembre 2020.

i
ANNEXE
Annexe 1 : Compatibilité électromagnétique :
1. Introduction :
Dans une chaîne de conversion de l'énergie électrique constituée d’un convertisseur, des câbles
d’énergie et d'une charge, la puissance transite entre le réseau électrique et la charge en passant
par des interrupteurs de puissance qui commutent et qui génèrent des variations rapides de la
tension. Ces variations excitent les capacités parasites qui existent naturellement dans le circuit,
permettant la circulation des courants de haute fréquence (HF), et créant des perturbations
électromagnétiques (PEM). Ces courants se propagent du convertisseur (la source des PEM), à
travers les conducteurs (chemins de propagation des PEM), pour affecter plusieurs victimes, à
savoir, le réseau électrique, la charge, etc.
2. Définition et généralités :
La compatibilité électromagnétique (CEM) est la discipline concernant « l’aptitude d’un appareil
ou d’un système électrique ou électronique à fonctionner dans son environnement
électromagnétique de façon satisfaisante et sans émettre de perturbations non supportables pour
tout ce qui se trouve dans son environnement ».
Les perturbations électromagnétiques sont dues à des énergies électriques parasites franchissant
non intentionnellement les frontières d’un système électrique ou électronique considéré et son
environnement. Cette énergie peut perturber des systèmes environnants définis comme "victimes"
et parfois le système lui-même.
La compatibilité électromagnétique doit s’occuper de trois points ci-après :
• Les émissions ou perturbations électromagnétiques : indiquent le pouvoir perturbateur d’un
équipement électrique qui peut perturber le fonctionnement d’autres équipements et aussi
la santé des êtres vivants.
• La susceptibilité électromagnétique : indique la capacité de ce même dispositif à supporter
les perturbations venues de l’extérieur.
• Le couplage : c’est le phénomène de propagation des perturbations qui se produit entre la
source et la victime.

Finalement la problématique en CEM est limitée à trois principaux centres d'étude comme indiqué
dans la figure ci-dessous :
• Les sources de perturbations
• Leur mode de couplage et de propagation
• Les effets des perturbations sur les "victimes", qui correspondent au concept de
susceptibilité électromagnétique ou d’immunité.

ii
Source de la Victime de la
Couplage
perturbation perturbation

Annexe 1. 1.Schéma de la problématique de la CEM


La problématique de la CEM dans la conception de convertisseurs d’électronique de puissance
désigne la cellule de commutation comme la « source » de perturbations. Ces dernières sont
propagées vers la charge et le réseau d’alimentation (ou la source) désignées comme les
«victimes», la propagation des perturbations est liée à leurs environnements respectifs.
Deux cas peuvent se présenter :
• Si la source et la victime sont voisines (couplage proche) avec ou sans liaison galvanique,
le couplage peut être de nature capacitive, inductive ou résistive. Les phénomènes
perturbateurs sont les variations rapides de courant et tension (di/dt et dv/dt). Ces
perturbations sont nommées perturbations conduites, elles se propagent le long des
câbles de puissance ou de transmission ainsi que dans les sources d’énergie ou charges.
• Si la source et la victime sont éloignées et sans liaison galvanique, l’énergie parasite entre
la source et la victime est transmise par l’intermédiaire d’un champ magnétique (H) et d’un
champ électrique (E), ou sous la forme d’une onde électromagnétique. Ces perturbations
sont nommées des perturbations rayonnées.
3. Réglementation en CEM :
Dans l’étude de la CEM les exigences sur les limites des perturbations provoquées par un
équipement électrique sont représentées par des normes bien définies.
Au niveau des pays de la Communauté Economique Européenne (CEE), la réglementation en
CEM est élaborée par les différents Comités Techniques (TC) du Comité Européen de
Normalisation en Électrotechnique (CENELEC). Cette directive stipule que tous les appareils
électriques susceptibles de créer des perturbations électromagnétiques, ou dont le fonctionnement
est susceptible d’être affecté par ces perturbations, ne peuvent être commercialisés dans les pays
de la CEE que s’ils sont conformes à ces spécifications.
Ces normes sont, au plan international, formulées par le Comité International Spécial des
Perturbations Radioélectriques (CISPR). Il promeut les accords internationaux relatifs aux
perturbations électromagnétiques et facilite le commerce international. Les normes sont divisées
en deux catégories : la première définit les niveaux tolérés d’émission conduite ou rayonnée, et la
deuxième définit la susceptibilité électromagnétique d’un équipement.
La définition de ces normes dépend aussi de l’endroit où les systèmes vont travailler, pour cette
raison les normes prévoient trois classes d’appareils :

iii
• Classe A : Pour les appareils destinés à être utilisés en milieu industriel, commercial ou
d’affaires.
• Classe B : Pour les appareils destinés à être utilisés dans les locaux d’habitation et
d’industrie légère.
• Classe C : Pour les instruments de test.

La figure ci-dessous montre un exemple de gabarit de la norme CISPR 11 pour des appareils de
classe A et la norme CISPR 22, pour des appareils de classe B.

Annexe 1. 2.Limites de tension perturbatrice suivant CISPR 11 et CISPR 22


4. Sources de perturbations électromagnétiques
Si nous nous intéressons à l'environnement électromagnétique d'un équipement, nous pouvons
distinguer les sources de perturbations d'origine naturelle, comme la foudre ou des rayonnements
solaires, et aussi les sources de perturbations involontaires qui proviennent de l’utilisation de
l’électricité par l’homme, comme les systèmes électriques et électroniques par exemple. Dans ce
travail nous nous localiserons évidemment sur les perturbations générées par les systèmes de
conversion statique d’énergie électrique.
5. Couplage électromagnétique:
On appelle couplage le processus par lequel l'énergie de la source de perturbations atteint la
victime. Les modes de couplage couramment rencontrés sont le couplage rayonné et le couplage
conduit comme indiqué dans la figure ci-dessous.

iv
Annexe 1. 3.Couplage par conduction et par rayonnement
5.1.Couplage par rayonnement:
La perturbation générée par la source est transmise par un champ électromagnétique qui induit des
perturbations sur la victime.
Les modes de couplage rayonnés sont les suivants :
• Couplage par champ électrique
• Couplage par champ magnétique
• Couplage par champ électromagnétique
5.2.Couplage par conduction:
Ce couplage peut exister quand la source et la victime sont liées par un conducteur. Pour sa
caractérisation ou sa modélisation les lois classiques de l’analyse des circuits électriques sont
généralement utilisées. Il existe différents modes de couplages :
• Couplage par liaison directe
• Couplage par impédance commune
• Couplage câble à câble et câble à plan de masse
6. CEM en électronique de puissance
L'usage de dispositifs en électronique de puissance a augmenté de manière significative ces
dernières années. Ces dispositifs sont de plus en plus utilisés dans le transport terrestre et aérien,
dans les applications domestiques et grand public et dans les énergies renouvelables. Ils sont basés
sur un fonctionnement en commutation des semi-conducteurs.
Le fonctionnement d’un convertisseur statique est polluant, car les temps de commutation sont très
courts et les amplitudes très élevées. Les commutations rapides permettent de réduire les pertes
lors des commutations (présence simultanée de la tension et du courant dans les interrupteurs). Les
ordres de grandeurs des gradients de commutation peuvent varier entre 100 à 1000 A/µs pour les
di/dt et de 5 à 50kV/µs pour les dv/dt. Un autre facteur qui augmente la pollution
électromagnétique est la fréquence de découpage très élevée (qui peut être de 100Hz à 1MHz).

v
Annexe 2 : Fichiers Gerbers :

Annexe 2. 1.Vue de dessus final de la carte à fabriquer

Annexe 2. 2.Vue de dessous de la carte à fabriquer

vi
Annexe 2. 3.Routage de la couche inférieure

Annexe 2. 4.Routage de la couche supérieure

vii
Annexe 2. 5.Trous à réaliser dans la carte

viii
Annexe 3 : Cartes utilisé dans le projet :

Annexe 3. 1.La vue de dessus du driver skyper

Annexe 3. 2.La vue de dessous du driver skyper

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Annexe 3. 3.La carte driver sans les drivers skyper

Annexe 3. 4.La carte driver avec les drivers skyper

x
Annexe 3. 5.La vue de dessus du microcontrôleur utilisé

Annexe 3. 6.La vue de dessous du microcontrôleur utilisé

Annexe 3. 7.La carte commande sans microcontrôleur

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Annexe 3. 8.La carte commande avec le microcontrôleur

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