Vous êtes sur la page 1sur 98

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes

Présenté par :
GADDEM SAIF-EDDINE

Pour obtenir le diplôme de la Licence Sciences et techniques


Spécialité : Génie Electrique et Systèmes Automatisés

Projet de fin d’études

Etude et automatisation d'une installation de


pompage photovoltaïque

Réalisé par : Gaddem Saif-Eddine FST de Settat

Encadré par : M. Habachi Rachid FST de Settat


Dédicace
On dédie ce travail :

A ma famille, notre premier encadrant, depuis la naissance pour leur soutien, leur patience,

leur sacrifice Et leur amour. A toute personne qui, de près ou du loin, a fait part des
renseignements nécessaires à notre projet de fin d étude et notre rapport. A nos professeurs,

pour leurs efforts afin de nous assurer une formation solide. À tous nos amis et camarades qui

nous ont toujours soutenus. A tous ceux que nous aimons nous dédions ce travail.
Remerciements

Nous avons l’honneur en marge de ce travail d’exprimer mon profonde

gratitude ainsi que toute notre reconnaissance à notre chef de filière GESA,

Mr SEMMA el Alami pour les efforts qu’il a déployé pendant la période de

confinement puisqu’il nous a permet de choisir des sujets sur une liste de

projets, ses conseils judicieux, et pour tous les moyens qu’il a mis à notre

disposition.

Nous présentons notre gratitude au corps professoral et administratif de la

FST SETTAT de nous avoir enrichi de maintes connaissances et d’un bagage

technique qui nous ont facilité la confrontation avec le monde du travail.

Il nous est agréable d’exprimer notre profonde gratitude à notre encadrant le

professeur Mr HABACHI RACHID, qui n’a épargné aucun effort pour nos

conseiller, nos diriger et nos faire profiter de sa large expérience.

Finalement, je remercie tous ceux qui m’ont tendu la main durant ce modeste

travail.
Résumé :

Il y a trois paramètres techniques qui délimitent l'évaluation d'une pompe solaire. Afin d'obtenir

l'évaluation la plus exacte possible, il est essentiel que ces trois paramètres soient estimés le plus

précisément possible. On entend par dimensionnement le calcul de la puissance crête Wc, du

générateur photovoltaïque et le choix de la pompe répondant au service requis dans les conditions de

référence qu’on doit respecter :

 la quantité d'eau requise par jour, c'est à dire le volume journalier à pomper

 la disponibilité de l'eau,

 le rayonnement solaire journalier reçu par le générateur Gd (en kWh/m2).

Mots-clés – énergies renouvelables, l’énergie électrique photovoltaïque. Station de pompage,

variateur de vitesse.
Abstract:

There are three technical parameters that define the evaluation of a solar pump. In order to obtain the
most exact evaluation possible, it is essential that these three parameters are estimated as precisely as
possible. By dimensioning is meant the calculation of the peak power P *, of the photovoltaic
generator and the choice of the pump corresponding to the service required under the reference
conditions which must be observed:

⦁ The amount of water required per day, i.e. the daily volume to be pumped

⦁ The availability of water,

⦁ The daily solar radiation received by the generator Gd (in kWh / m2).

Keywords - renewable energy, photovoltaic electric energy. Pumping station, speed variator.
‫الملخص ‪:‬‬

‫هناك ثالث معلمات تقنية تحدد تقييم المضخة الشمسية‪ .‬من أجل الحصول على أدق تقييم ممكن ‪ ،‬من الضروري أن يتم تقدير هذه المعايير‬
‫الثالثة بدقة قدر اإلمكان‪ .‬من خالل األبعاد ‪ ،‬يتم حساب قوة الذروة ‪ ، Wp‬للمولد الكهروضوئي واختيار المضخة المقابلة للخدمة المطلوبة في‬
‫ظل الظروف المرجعية التي يجب مراعاتها ‪:‬‬

‫كمية المياه المطلوبة في اليوم ‪ ،‬أي الحجم اليومي المراد ضخه ‪،‬‬ ‫‪‬‬
‫توفر المياه ‪،‬‬ ‫‪‬‬
‫اإلشعاع الشمسي اليومي الذي يستقبله المولد ‪) Gd‬بالكيلوواط ساعة ‪ /‬م ‪. ( 2‬‬ ‫‪‬‬

‫الكلمات المفتاحية ‪ -‬الطاقة المتجددة ‪ ،‬الطاقة الكهربائية الضوئية‪ .‬محطة الضخ ‪ ،‬متغير السرعة‪.‬‬
Liste des abréviations
- PV : Panneaux photovoltaïques.
- S : Aire de la surface du soleil ;
- σ : Constante de Stefan-Boltzmann = 5,67 x 10-8 W. m-2.K-4 ;
- T : Température du soleil ;
- °C : Degré Celsius.
- δ : La déclinaison.
- Ф : L’attitude du lieu.
-
P dégagée : puissance dégagée par le soleil
- W : Watt ;
- m² : mètre carré ;
- Rterre : Rayon de la terre
- Km : kilomètre.
- MWh : Mégawatheures
- α : L’azimut.
- h : La hauteur du Soleil
- n : Le numéro de jour de l’année.
- Mtep : Millions tonne- équivalent-pétrole.
- TWh : Téra Wattheures.
- KWh/m² : Kilowattheures par mètre carré.
- MW : Mégawatt.
- I(V) : Courant disponible à la sortie de la cellule.
- V : Tension aux bornes de la jonction
- Iph(∅) : Courant produit par la cellule,
- Io : Courant de saturation ou de polarisation de la diode
V
- Vd = : Tension aux bornes de la diode
J
KT
- Vt = : Potentiel thermique (26 mV à 300 °K (27°C) pour le silicium);
q
- K : constante de Boltzmann (1,381.10−23 Joule/Kelvin) ;
- q : charge d’électron = 1,602.10−19 C ;
- T : température de la cellule en Kelvin ;
- J : coefficient d’idéalité de la diode
- Rsh et Rs résistance du shunt et la résistance série.
- FF : Facteur de forme.
- Icc : Le point du courant maximal.
- Vco : Le point de la tension maximale de la cellule.
- PPM : Le point de fonctionnement optimal.
- Vppm : Tension qui correspond le point de la puissance maximale
- Ippm : Courant qui correspond le point de la puissance maximale
- Wc : wattcrête.
- η : le rendement du module.
- G : L’irradiation avec dans les conditions standard ; G= 1000 W/m².
- DC : Courant continu ; AC : Courant alternatif.
- BT : Basse tension.
- C : Capacité de la batterie (Ah) ;
- Ej : Consommations journalières.
- Dp : Coefficient de décharge profonde.
- Nj : nombre de jours d’autonomie (j)
- HMT : La hauteur manométrique totale.
- Hg : Hauteur géométrique.
- Pc: Pertes de charge.
- Nst: Le niveau statique.
- Nd: Le niveau dynamique.
- Rm : Rabattement.
- Q : Débit journalier
- Qh : Débit horaire.
- m3 : Mètre cube.
- CH : Constante hydraulique.
- Rp : Rendement du groupe motopompe
- g : constante de la gravité (9,81 m/s²)
- ∂ : la densité de l’eau
- 𝐄𝐢 : La durée en heures de l’irradiation (h/j).
- 𝐑𝐠é : Rendement du générateur PV.
- Rond : Rendement de l’onduleur ou variateur solaire.
- Pc : Puissance crête.
- NM : Nombre total de modules
- Ns : Module en série.
- Np : Module en parallèle.
- Im : Le courant nominale d’entrée du variateur côté DC.
- IS (Ippm): Le courant dans une branche de Ns modules en série.
- CGA : Coût global actualisé.
- I : Investissement
- Iu : Ratio de coût unitaire d’investissement
- Dem : Montant annuel moyen d’exploitation et d’entretien-maintenance
- Kem : Ratio de coût d’exploitation et d’entretien-maintenance.
- Ka : Coefficient d’actualisation
- Eia : Irradiation totale annuelle.
- Eim : Irradiation totale journalière moyenne sur l’année
- MEMEE : (Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement) « Les
Energies Renouvelables au Maroc », Casablanca, 20 novembre 2012.
Liste des figures :
Figure 1 : Vue de l’entrée de la Faculté des Sciences et Techniques de Settat (FSTS) …………………………...….2
Figure 2 : Ateliers Génie Electrique et Mécanique…………………………………………………………………… 3
Figure 3 : Consommation mondiale d’énergie primaire en 2017 ……………………………………………………..5
Figure 4 : Principales application de l’énergie solaire………………………………………………………………... 9
Figure 5 : Besoins en énergie primaire par source…………………………………………………………………….10
Figure 6 : La répartition de la consommation finale d'énergie Total : 16,09 (Mtep) (2017) ……………………….... 10
Figure 7 : Evolution de la demande d'électricité au Maroc……………………………………………………………11
Figure 8 : La répartition de la demande d’électricité au Maroc par source (TWh) (2018)…………………………....11
Figure 9 : Identification des cinq sites du projet marocain de l'énergie solaire…………………………………….....12
Figure10 : Carte du programme marocain d’energie éolien ……………………………………………………..…...12
Figure11 : Cartographie des énergies renouvelables au Maroc………………………………………………….........13
Figure 12 : Illustration de la capacité installée du parc des renouvelables en 2018………………………………….13
Figure 13 : Evolution des composants renouvelables du mix électrique jusqu'en 2018……………………………....14
Figure 14 : Représente la répartition spectrale énergétique………………………………………………………...…14
Figure 15 : plan dans lequel la Terre se déplace autour du soleil…………………………………………………......15
Figure 16 : Courbes d’irradiation typique par mois pour différentes latitudes………………………………………..15
Figure 17 : Courbes d’irradiation typique par heure (latitude 45°)…………………………………………………....16
Figure 18 : Hauteur du soleil au zénith…………………………………………………………………………...…...16
Figure 19 : Les courbes de la course solaire annuelle……………………………………………………………...….17
Figure 20 : composantes du rayonnement solaire………………………………………………………………...…...17
Figure 21 : Influence des conditions météorologiques……………………………………………………………......17
Figure 22 : Effet de l’inclinaison du générateur sur l’Irradiation……………………………………………………..18
Figure 23 : Effet de l’inclinaison sur l’Irradiation solaire, de mois en mois, à Rabat ………………………………..18
Figure 24 : Rayonnement solaire dans le monde en KWh/m²/An. [6] ……………………………………………….18
Figure 25 : Carte d’irradiation solaire du Maroc. [7]……………………………………………………………...…..19
Figure 26 : Eléments d’un système PV autonome au fil du soleil………………………………………………….....21
Figure 27 : Eléments d’un système PV autonome avec batterie………………………………………………………22
Figure 28 : Eléments d’un système hybride PV/groupe électrogène………………………………………………….22
Figure 29 : Eléments d’un système PV raccordés réseau…………………………………………………………..…23
Figure 30 : Structure d’une cellule photovoltaïque…………………………………………………………………....23
Figure 31 : Différents types de cellules [11]………………………………………………………………….….....…24
Figure 32 : Schéma électrique d’une cellule photovoltaïque……………………………………………………….....25
Figure 33 : Courbe du courant I = f(V) d’une cellule photovoltaïque……………………………………………...…25
Figure 34 : Influence des Rsh et Rs sur la caractéristique I-V d’une cellule PV…………………………………..….26
Figure 35 : Influence, à T=25°C, de divers l’ensoleillement sur la courbe I-V………………………………... .........27
Figure 36 : Courbes I-V pour différentes températures à G=1000W/m²…………………………………….......…...27
Figure 37 : Courbes P-V pour différentes températures à G=1000W/m²………………………………………........ 27
Figure 38 : Composition d’un module photovoltaïque…………………………………………………………….......28
Figure 39 : Caractéristiques d’une association de cellules ou modules en série ………………………………...…....28
Figure 40 : Protection des panneaux par diodes By-pass .. …………………………………………………….....…..29
Figure 41 : Caractéristique courant tension de (Nb) cellules en parallèles…………………………….………..….....29
Figure 42 : Protection par diodes branchés en série avec les branches de modules…….…………………………......30
Figure 43 : Composition d'un générateur PV…………………………………………………………………… ….…30
Figure 44 : Caractéristiques d’un module photovoltaïque……………………………………………………….…… 31
Figure 45 : Câble solaire mono conducteur DC…………………………………………………………………….…32
Figure 46 : Câble multiconducteur DC…………………………………………………………………………...........32
Figure 47 : Raccordement monophasé BT…………………………………………………………………………......32
Figure 48 : raccordement triphasé BT……………………………………………………………………………….... 33
Figure 49 : Schéma d’un système PV multi-chaînes avec plusieurs onduleurs………………………………………. 33
Figure 50 : Types d’onduleurs……………………………………………………………………………………........35
Figure 51 : Données hydrauliques d’une pompe………………………………………………………………….….. .41
Figure 52 : Caractéristiques du débit pour le pompage au fil du soleil et avec batterie…………………………...…..42
Figure 53 : Eléments d’un système PV au fil du soleil………………………………………………………..…….....42
Figure 54 : Pompe à piston pour de grandes profondeurs et de petits débits d’eau………………………………..…..44
Figure 55 : Cheminement de l’eau dans une pompe centrifuge à étages multiples………………………………..…..44
Figure 56 : Pompe submersible centrifuge à étages multiples………………………………………………..………..45
Figure 57 : Courbe du couple en fonction de la vitesse du moteur asynchrone. ……………………………….….......46
Figure 58 : contrôle de niveaux d’eau par variateur solaire ……………………………………………………........... 47
Figure 59 : Profil de consommation d’eau mensuel en m3….…………………………………………………….........49
Figure 60 : Données d’irradiation moyenne mensuelle de Béni Mellal.…………………………………………….....52
Figure 61 : configuration du générateur PV …………………………………………………………………...……....55
Figure 62 : Nomination du projet dans PVSYST V6.8.7 …………………………………………………….…..........57
Figure 63: Configuration du système dans PVSYST V6.8.7………………………………………………………......58
Figure 64 : Paramètres de simulation de base ………………………………………………………………................59
Figure 65 : Paramètres de simulation détaillés ….……………………………………………………………..............60
Figure 66 : Résultats principaux du système PV……………………………………………………………….…...….61
Figure 67 : Graphiques spéciaux du système PV………………………………………………………………............62
Figure 68 : Diagrammes des pertes du système PV………………………………………………………………........63
Figure 69 : Principe général de la commande du suiveur…………………………………………………………… ..68
Figure 70 : Schéma synoptique de la technique du tracking……………………………………………………….….69
Figure 71 : Circuit équivalent du capteur LDR utilisé……………………………………………………...……........69
Figure 72 : Vue d’en haut de la disposition des quatre capteurs LDR ..........................................................................70
Figure 73 : Organigramme de l’algorithme de poursuite en double axe………………………………...……..….......70
Figure 74 : carte de commande d’un tracker solaire……………………………………………………………...........71
Figure 75: Capteur LDR………………………………………………………………………………………….........71
Figure 76 : Brochage du PIC 16F887 sous la forme d'un boîtier DIL………………………………………………....72
Figure 77 : représentation du circuit intégré L293D à double pont en H………………………………………...........72
Figure 78 : Cheminement de la programmation et de la simulation…………………………………………….......…73
Figure 79 : Schéma de commande automatique par PIC 16F887………………………………………………….......74
Figure 80 : L’automate S7 300…………………………………………………………………………………........... 75
Figure 81 : GRAFCET simplifié du point de vue système du cycle de déplacement …………………………....…....76
Figure 82 : Création d’un nouveau projet ……………………………………………………………………..............78
Figure 83 : Configuration du matériel ………………………………………………………………………….….......78
Figure 84 : Choix du mode et d’interface PG/PC ………………………………………………………………...........79
Figure 85 : Compte-rendu de chargement ………………………………………………………………………..........79
Figure 86 : Configuration des adresses d’entrées et de sorties ………………………………………………………...80
Liste des tableaux :
Tableau 1 : Production et demande d'électricité au Maroc par source en TWh à fin 2018……………………….......10
Tableau 2 : Capacité installée du parc des renouvelables à fin 2018, selon AIE. ……………………………………13
Tableau 3: Tableau donnant les Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume en kWh/m²
………………………………………………………………………...………………………………………….…....19
Tableau 4 : Tableau 4 : irradiations horizontale et inclinaison de 33 °et orientation de 3° (optimale) …………….....51
Tableau 5 : Caractéristiques techniques d’un panneau photovoltaïque…………………………………………….....53
Tableau 6 : Dimensionnement du générateur PV…………………………………………………………………......54
Tableau 7 : Caractéristiques électriques d’une gamme de pompe « POMPE ZANNI »………………………….....55
Tableau 8 : Caractéristiques électriques pour une pompe choisie …………………………………………………....56
Tableau 9 : Caractéristiques électriques des modèles de variateurs solaires « VEICHI » ………………………......56
Tableau 10 : Comparaison des résultats obtenus par calcul et logiciel…………………………………………….....64
Tableau 11 : des prix estimatifs du système de pompage PV …………………………………………………….…..65
Tableau 12 : Les différents cas de la sortie du circuit de puissance [17] …………………………………………......73
Sommaire
Introduction général…………………………………………………………………….…….…… 1

Chapitre 1 : présentation de l’organisme d’accueil (fsts)………………………………………………………........2


 I. Présentation de la FSTS .............................................................................................................................2
 II. L’approche pédagogique...........................................................................................................................2
 III. Commission et Conseil de la FSTS..........................................................................................................3
 IV. Accords & Conventions...........................................................................................................................3
 V. Département...............................................................................................................................................3
Chapitre 2 : généralités sur les énergies renouvelables……………………………………………………………..5
 Introduction.....................................................................................................................................................5
 I. L’énergie renouvelable................................................................................................................................6
 II. Énergie solaire ...........................................................................................................................................9
 III. Besoins énergétique au Maroc..................................................................................................................9
 IV. Le gisement solaire au Maroc..................................................................................................................14
 Conclusion......................................................................................................................................................19
Chapitre 3 : l’énergie électrique photovoltaïque…………………………………………………………………......21
 Introduction.....................................................................................................................................................21
 I. Les différents systèmes photovoltaïques......................................................................................................21
 II. Cellules, modules et systèmes photovoltaïques..........................................................................................23
 III. Les modules photovoltaïques ...................................................................................................................30
 IV. Raccordement et câblage..........................................................................................................................31
 V. Stockage de l’énergie électrique.................................................................................................................33
 VI. Régulation et transformation de l’énergie électrique................................................................................34
VII. L’onduleur (moteur alternatif) ...............................................................................................................35
 Conclusion.......................................................................................................................................................36
Chapitre 4 : étude et dimensionnement d’une station de pompage solaire photovoltaïque…………………………..37
 Introduction .........................................................................................……………………………………....37
 I. Cahier des charges........................................................................................................................................37
 II. Dimensionnement du système de pompage…………………………........................................................40
 III. Dimensionnement de l’installation photovoltaïque……………………………………………….……. 50
 IV. Choix des éléments de l’installation…………………………………………………………………......57
 V. Étude financière……………………………………………………………………………………..........64
 Conclusion………………………………………………………………....................................................................................66
CHAPITRE 5 : Système d’orientation automatique du générateur PV........................................................................68
 Introduction .....................................................................................................................................................68
 I. Méthodes de poursuite .................................................................................................................................68
 II. Commande automatique du système de poursuite solaire à deux axes………...........................................72
 Conclusion………………………………………………………………........................................................83
Conclusion générale......................................................................................................................................................84
Bibliographie
[1] Agence Internationale de l’énergie (AIE) Edition 2017.
[2] Professeur: Najma LAAROUSSI lnajma@outlook.fr « Module : Irradiation Solaire »
2015.
[3] Maryeme KETTANI CEA/DAS/Itese « le solaire au Maroc : situation et perspective »
2017
[4] Yaël Thiaux ; IUT GEII Nîmes « Le Solaire Photovoltaïque » 2012.
[5] Agence Internationale de l’énergie (AIE) Edition 2017.
[6] Professeur: Najma LAAROUSSI lnajma@outlook.fr « Module : Irradiation Solaire »
2015.
[7] [8] CFCIM Rédigée par : Nadia AKOUDAD « L’énergie solaire au Maroc » 2015.
[9] Formation Qualit PV « Cellules, modules et systèmes photovoltaïque » 2011
[10] J. Royer, T. Djako, « Le pompage photovoltaïque », Manuel de cours à l’intention des
ingénieurs et des techniciens, Université d’Ottawa, 2002.
[11] COIC MAXIME, MASSELOT SEBASTIEN, DAUIOU MOHAMED « panneau solaire
PV » 2009.
[12] J. Royer, T. Djako, « Le pompage photovoltaïque », Manuel de cours à l’intention des
ingénieurs et des techniciens, Université d’Ottawa, 2002
[13] Abdelkarim GHEZAL, « MODULE 2: aspects techniques des projets solaires pv
raccordés au réseau » Giz 2017.
[14] ] [15] J. Royer, T. Djako, « Le pompage photovoltaïque », Manuel de cours à l’intention
des ingénieurs et des techniciens, Université d’Ottawa, 2002.
[16] Logiciel PVGIS « Irradiation moyenne mensuelle de Béni Mellal » 2015.
[17] BE Alliance Soleil « Principe de dimensionnement et étude de cas Pompage au fil du
soleil » www.alliancesoleil.com –02 51 54 19 06.
[18] : RADHORT – PUBLICATIONS. GUIDE TECHNIQUE : Intensification des cultures
horticoles par l’application de l’exhaure solaire et de l’irrigation localisée. DAKAR, 2012
[19] « Secteur énergétique à fin 2018: Etat des lieux et transition énergétique », par Amin
BENNOUNA, 10/04/2019.
Introduction général :
Dans ce projet, je présente l’étude, le dimensionnement et l’automatisation par un variateur de
vitesse solaire d’une station de pompage photovoltaïque ainsi que une analyse sur les coûts de
financement du m3 d’eau pompé et une étude et simulation sur l’orientation automatique des modules
solaires. Selon le cahier des charges, nous allons procéder au dimensionnement du système de
pompage solaire destiné à une région de Béni Mellal pour l’irrigation des plans comme culture. Cette
étude traite le dimensionnement du système de pompage solaire autonome sans batterie (calcul de la
puissance crête du générateur photovoltaïque et choix des composants associés à ce système), en
utilisant les méthodes générales de calcul, des logiciels et des catalogues des fournisseurs.
Ce système est prévu pour remplacer l’ancienne technologie qui utilise de diesel.

Le pompage de l’eau dans cette région se faisait par des groupes électrogènes, mais ce système de
pompage présente plusieurs contraintes, comme le transport du combustible et les entretiens
périodiques pour les moteurs diesel, et cela revient de plus en plus cher à l’utilisateur.
La technique de pompage par énergie solaire photovoltaïque semble être très avantageuse et son
exploitation est moins couteuse. La problématique majeure de l’énergie solaire c’est le coût de
l’investissement initial et le nombre d’années avant rentabilité par rapport au pompage par groupe
électrogène (d’après les experts), la production d'électricité ne se fait que le jour alors que la plus
forte demande se fait la nuit, le coût stockage de l'électricité est très élevé.
Ce projet est divisé en cinq chapitres dont le contenu est celui qui suit :
 CHAPITRE 1: présentation de l’organisme d’accueil (FSTS):
 CHAPITRE 2: Les énergies renouvelables, besoins énergétiques et le gisement solaire au
Maroc.

 CHAPITRE 3: l’énergie électrique PV, différents systèmes PV, cellules et modules


Photovoltaïque, composants du système PV (batterie, régulateur, onduleur…)
 CHAPITRE 4:
- Cahier des charges : portant sur les données hydrauliques ;
- Dimensionnement du système de pompage : Cette partie traite les données
hydrauliques et la description des éléments du système pompage, ainsi que
l’étude théorique et l’étude de cas selon les données du cahier des charges.
- Dimensionnement de l’installation PV et utilisation du logiciel PVGIS pour
estimer de la production de l’énergie;
- Choix des éléments de l’installation (modules, motopompe, variateur de
vitesse solaire) ;
- Dimensionnement du système PV au moyen d’un logiciel PVSYS 6.8.7 et
comparaison des résultats obtenus par logiciel et par calcul.
- Étude financière : détermination du coût du m3 du pompage.
 CHAPITRE 5: Système d’orientation automatique du générateur PV (étude et simulation de
deux types de commande automatique du suiveur de soleil).

1
Chapitre 1: Présentation de l’organisme d’accueil (FSTS)
I. Présentation de La FSTS :

Figure 1 : Vue de l’entrée de la Faculté des Sciences et Techniques de Settat (FSTS)

La Faculté des Sciences et Techniques de Settat (FSTS) Créée en 1994 et initialement dépendant de
l’Université Chouaib Doukkali est un établissement universitaire à caractère scientifique et
technique, qui fait partie de l’Université Hassan 1er. Elle a pour missions :

• La formation universitaire dans les domaines scientifiques et techniques.


• La formation continue des cadres techniques des industries environnantes
• La recherche appliquée et les prestations des services pour le développement de l’économie
régionale et nationale.
L’année universitaire est composée de 2 semestres comprenant chacun 16 semaines d’enseignement
et d’évaluation. L’accès aux filières LST peut se faire à différents niveaux de la Licence, sur étude de
dossier et/ou par voie de test ou de concours (condition = pré-requis).
La FSTS est destinée à s’intégrer dans le pôle technologique et industriel de la région de Casablanca-
Settat pour être une pépinière de techniciens et de cadres de haut niveau capables de servir de
courroie de transmission entre le technicien supérieur et l’ingénieur concepteur.

II. L’approche pédagogique :


Sur le plan de l’architecture pédagogique, la FST de Settat compte plus de 30 filières aux différents
cycles de formations. Et sur celui de la recherche scientifique, notre établissement dédie le centre des
études doctorales (CED) aux activités de la recherche qui confèrent, d’ailleurs, à cette institution
scientifique ses lettres de noblesse. Cette dernière regroupe 27 équipes de recherches dans neuf
laboratoires de recherche accrédités par les autorités scientifiques compétentes.
A l’instar des autres établissements du réseau, la FST de Settat a adopté le système L.M.D
(Licence, Master, Doctorat) et ce, depuis 2003. Conformément à cette vision pédagogique
novatrice, les cursus préconisés font fructifier des atouts considérables à savoir :

• L’implication pédagogique et scientifique de nos équipes d’enseignants-chercheurs.


• Notre implantation locale et régionale (bassin d’emploi exceptionnellement dynamique).

2
• Des conditions d’études et un environnement pédagogique de qualité favorisant
l’épanouissement scientifique de nos étudiants.

• Une action très soutenue en direction de la formation continue.

• Notre ouverture sur le monde socioéconomique.

• la mise en place de nombreux accords de coopération et de collaboration.

III. Commission et Conseil de la FSTS :


Afin de réussir ses mission de formation, La FSTS offre a ses étudiants un enseignement semestriel
et modulaire, alliant les aspects scientifiques et technique fondamentaux avec les nouvelles
orientations technologiques et professionnelles. Elle dispose d'un corps enseignant qualifié et d'un
parc de matériel scientifique d'enseignement et de recherche couvrant plusieurs domaines tels que le
Génie mécanique, Le Génie électrique, L'Informatique, La Chimie, La Physique, la Biologie, la
Géologie, et la Communication.

Figure 2 : Ateliers Génie Electrique et Mécanique

IV. Accords & Conventions :

La faculté des Sciences et Techniques poursuit une politique active de développement des
collaborations avec de nombreux établissements d’enseignement supérieur à travers le monde.
La Direction des relations internationales est chargée de mettre en œuvre cette politique dans le cadre
du renouvellement, ou de la mise en place, de partenariats à travers des programmes européens et
internationaux (Erasmus, Tempus, Erasmus mundus, ALF…) ou des conventions spécifiques (États-
Unis, Japon, etc), les étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels
administratifs internationaux sont les bienvenus au sein de notre établissement.

V. Département :
La FSTS est dotée de six départements d’enseignement et une cellule des langues et de
Communication :
 Département de Mathématiques.
 Département de Chimie appliquée et Environnement.

3
 Département de Biologie appliquée et Agroalimentaire.
 Département de Géologie appliquée.
 Département de Génie électrique et Génie mécanique.
Département de Physique appliquée.

4
CHAPITRE 2 : Généralités sur les énergies renouvelables :
Introduction :
Les sources d’énergies sont de plusieurs types ; la famille des sources d’énergies fossiles (le pétrole,
le charbon et gaz naturel), les sources d’énergie nucléaires, les sources d’énergies renouvelables.
En 2017, dans le monde les hydrocarbures et le charbon fournissent 81,3% de l’énergie utilisée, le
nucléaire 4,9% et les énergies renouvelables près de 13,8%.
Actuellement, l’énergie que nous consommons, pour nous chauffer, nous éclairer, nous déplacer et
produire de l’électricité, provient principalement des combustibles fossiles et du nucléaire.
La quantité de combustible fossile demandée dans le futur deviendra importante avec l’augmentation
de la population mondiale et la demande industriel.
Toutefois, les sources d’énergies fossiles ne sont pas renouvelables car elles sont limités dans le
temps et dans l’espace. Elles ont également beaucoup d’inconvénients, à savoir :

- L’exploitation et l’utilisation du pétrole cause des pollutions, l’instabilité de son prix c’est
l’origine de nombreux conflits à travers le monde.
- Parmi les principaux inconvénients du charbon, il y’a son coût d’exploitation très élevé et la
pollution qu’il génère.
- Les gaz naturel cause des explosions et polluant au cours de son exploitation.
De même, l'énergie nucléaire actuelle ne peut pas être considérée comme une énergie renouvelable,
la réserve d'uranium disponible sur Terre étant limitée.

Les sources d’énergie renouvelable ce sont des énergies inépuisables. Ainsi, les éoliennes
transforment l’énergie du vent ; les centrales hydrauliques de l’eau ; les cellules photovoltaïques
utilisent l’énergie du soleil ; les biomasses servent du bois et de certains résidus organiques ; la
géothermie de la chaleur de la terre. L’utilisation des énergies renouvelables permet de lutter contre
l’effet de serre, en réduisant notamment les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Compte tenu de ce qui précède et de la nécessité de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de
serre, le développement des énergies renouvelables s’impose.

Figure 3 : Consommation mondiale d’énergie primaire en 2017. [1]

Les énergies renouvelables sont importantes car les énergies fossiles seront bientôt épuisées sur
Terre. Alors que les énergies renouvelables respectent l’environnement.
On va citer et décrire tout d’abord les diverses énergies renouvelables disponibles.

5
Dans le deuxième temps, ce chapitre nous permettra de définir l’énergie solaire, analyser les besoins
énergétiques au Maroc et d’étudier les données du gisement solaire au Maroc.

I. Les énergies renouvelables :


Il existe différents types d’énergies renouvelables, à savoir :
 L’énergie éolienne ;
 L’énergie solaire (thermique, photovoltaïque)
 L’énergie géothermique ;
 L’énergie Hydraulique ;
 L’énergie biomasse.

a. L’énergie éolienne :
Les aérogénérateurs (ou éoliennes) convertissent la force du vent en électricité. Ils sont constitués
d'un mat (ou tour) sur lequel tourne une hélice composée de 2 ou 3 pales (de diamètre allant de 40 à
100 mètres pour les plus grandes éoliennes). Celles-ci captent l'énergie du vent pour faire tourner une
génératrice qui produit du courant électrique continu. Ce courant subit ensuite une transformation
dans le convertisseur de courant alternatif puis est directement réinjecté dans le réseau.

 Les avantages :
- coût de production relativement faible par rapport à l'énergie produite;
- La surface occupée au sol est peu importante;
- L'énergie éolienne est une énergie propre (pas d'émissions de gaz);
- surface immense disponible en mer ou dans les montagnes.

 Les inconvénients :
- Le vent est une source intermittente, la production d'énergie est donc variable;
- La pollution visuelle et sonore, et la perturbation des ondes électromagnétiques
- Oblige une installation des éoliennes éloignée des habitations;
- Le coût de production alourdit tout de même le prix total de l'éolienne;

b. L’énergie Hydraulique:

L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique obtenue par conversion de
l'énergie hydraulique des différents flux d'eau (rivières, chutes d'eau, ...). Elle comprend les grands
barrages, les petites centrales au fil de l’eau et les moulins à eau. L'énergie hydroélectrique est une
énergie renouvelable. Elle est aussi considérée comme une énergie propre.

L’eau est retenue par un barrage, puis transportée vers la centrale par des galeries ou canaux
d’amenée et des conduites forcées. Arrivée à la centrale, l’eau actionne la turbine, qui entraîne un
arbre, qui fait tourner l’alternateur. Celui-ci transforme cette énergie mécanique en électricité. L’eau
est ensuite rejetée à la rivière par le canal de fuite. Le transformateur élève enfin la tension de cette
électricité pour permettre son transport via les lignes à haute tension.

 Avantage:
- L’énergie hydraulique est renouvelable et propre
- Les petites centrales hydrauliques ne sont polluantes.

6
- Une centrale hydraulique au fil de l’eau fonctionne en continu, jour et nuit,
toute l’année.
- Les centrales hydroélectriques ont un excellent bilan énergétique.
 Inconvénients :
- Les grands barrages entraînent de gros dommages environnementaux et
humains par l’inondation de vallées entières.
- Le paysage est parfois dégradé par les murs de retenue, les prises d’eau ou les
conduites forcées.
- Les rejets d’eau brutaux provoquent des marnages.

c. L’énergie de La géothermie:

La géothermie consiste à capter la chaleur de la croûte terrestre pour produire du chauffage


(température inférieure à 90°) ou de l’électricité (température entre 90 et 150°).

Le principe est simple. Il s'agit d'extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol pour l’utiliser
sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité. Il existe un flux géothermique naturel
à la surface du globe. En réalité on exploite la chaleur accumulée, stockée dans certaines parties du
sous-sol (nappes d'eau) en faisant un ou plusieurs forages, plus ou moins profond(s) selon la
température désirée ou le gradient thermique local.

On distingue classiquement trois types de géothermie selon le niveau de température disponible à


l'exploitation :

 La géothermie à haute énergie


 La géothermie de basse énergie géothermie
 La géothermie de très basse énergie

 Avantage:
- C’est une source d’énergie gratuite, renouvelable et dont l’exploitation ne
coûte pas cher et pollue pas l’atmosphère.
- La cogénération : la production d’électricité en même temps que la chaleur
peut encore augmenter l’intérêt de la géothermie.
 Inconvénients :
- C’est une énergie qui doit être utilisée sur place.
- Les investissements pour pomper l’eau chaude parfois être importants.

d. L’énergie biomasse :

La biomasse désigne l’ensemble des matériaux d’origine végétale ou animale


pouvant être exploités pour la production d’électricité, de chaleur ou de carburant.
La biomasse est une véritable réserve d’énergie, captée à partir du soleil grâce à la
photosynthèse. Les ressources en biomasse peuvent être classées en plusieurs
catégories, selon leurs origines :
 le bois, sous forme de bûches, granulés et plaquettes;

7
 les sous-produits du bois qui recouvrent l'ensemble des déchets produits par
l'exploitation forestière, par les scieries, par les industries ;
 les produits issus de l'agriculture traditionnelle (céréales, oléagineux,
résidus tels que la paille, résidus de la canne à sucre;
 les déchets organiques tels que les déchets urbains comprenant les ordures
ménagères, et les déchets de l'agriculture.

e. L’énergie solaire:
 Solaire Thermique :
Le solaire thermique récupère la chaleur du soleil grâce à un fluide qui circule dans les capteurs. Un
panneau solaire thermique a pour but de transmettre la chaleur par le soleil à un circuit d’eau
secondaire. Les rayons du soleil traversent la vitre, à l’intérieur d’une plaque absorbante qui a pour
but de capter les rayons infrarouges. Derrière cette plaque chaude passe un circuit d’eau qui récupère
cette chaleur.
Par la suite ce circuit alimente un circuit secondaire qui peut alimenter une habitation en eau sanitaire
ou en chauffage. La circulation de l’eau peut se faire par simple phénomène physique, l’eau est
moins dense que l’eau froide. Elle aura donc tendance à rester en surface dans le circuit.

 Avantage:
- rendement élevé (jusqu'a 80%) ;
- permet de chauffer de l'eau "gratuitement" ;
- source d'énergie inépuisable ;
 Inconvénients :
- l'énergie solaire thermique reste une énergie coûteuse par rapport au
chauffage par énergie fossile à cause d'investissements assez lourds ;
- retour sur investissement assez long (un retour de 10 à 15 ans) ;
 Solaire photovoltaïque:

Une cellule photovoltaïque est composée de matériaux semi-conducteurs. Ceux-ci sont capable de
transformer l’énergie fournit par le soleil en charge électrique donc en électricité car la lumière du
soleil excite les électrons de ces matériaux.

 Avantage:
- Energie électrique non polluante à l'utilisation ;
- Source d'énergie renouvelable car inépuisable à l'échelle humaine ;
- Utilisables dans des sites isolés ou éloignés.
 Inconvénients :
- Coût du photovoltaïque élevé ; Coût dépend de la puissance de crête;
- Le rendement actuel des cellules photovoltaïques reste assez faible ;
- Décalage de la production d'électricité par rapport à la demande ;
- le stockage de l'électricité (coût des batteries très élevé).
- Durée de vie 25 ans.

II. Énergie solaire :

8
L’énergie solaire c’est une énergie inépuisable à l’échelle humaine. Elle est disponible partout à la
surface du globe en quantité égale dans l'année. Elle est de plus facile à exploiter grâce à la
technologie actuelle.
Il existe trois types principaux d’utilisations d'énergie solaire :
 La production de chaleur : le "solaire thermique"
 La production d'électricité : le "solaire photovoltaïque"
 La production de la vapeur : le "solaire therodynamique"

Figure 4 : Principales application de l’énergie solaire.

III. Besoins énergétiques au Maroc :

Au Maroc, l’énergie primaire a évolué de 7,62 Mtep en 1990 à 20,51 Mtep en 2017. La
consommation d’énergie primaire du Maroc a augmenté de 32% entre 2007 et 2017. La croissance
de la demande d’électricité est plus forte et pourrait se poursuivre à un rythme moyen de 5% par an,
selon l’AIE.
 Énergie primaire c’est énergie issue d’une ressource naturelle ou brute (combustible fossile,
matière fissile, rayonnement solaire).
 Énergie finale c’est une forme commercialisée (électricité livrée à l’abonné, essence à la
pompe...) [4]

1. Besoins en énergie primaire par source (Mtep).

La consommation brute totale d'énergie primaire au Maroc est de l’ordre de 20,51Mtep en 2017. [5]
La consommation d’énergie primaire du Maroc repose encore à 88,7% sur les énergies fossiles : à
62% sur le pétrole, à 21,7% sur le charbon et 5% sur le gaz naturel, alors que les énergies
renouvelables représentent 8,8 % de l’énergie primaire selon l’AIE portant sur 2017.

9
6.50% 1.80%
2.50%
0.50% Charbon
5.00% Pétrole
21.70% Gaz naturel

Hydraulique
62.00%
Biomasse-déchets

Solaire, éolien, géoth.

Solde imp.électricité

Evolution de la consommation d’énergie primaire au Maroc. Consommation d’énergie primaire au Maroc en Mtep
(2017)
Figure 5 : Besoins en énergie primaire par source

2. Consommation finale d'énergie au Maroc par source :

0.40% 0.10%

Produits pétroliers
17.30%
Biomasse-déchets
8.10%
Électricité
74.10% Gaz naturel
Charbon

Figure 6 : La répartition de la consommation finale d'énergie Total : 16,09 (Mtep) (2017)


Le non renouvelable représente 74,6% de la consommation finale d’énergie, alors
l’électricité représente 17,3 % de l’énergie finale.
3. Production et demande d'électricité au Maroc par source (TWh):

Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2017 2017% 2018 Prod. dem.2018
2018
Charbon 2,21 23 8,78 68,3 10,87 45,6 17,11 17,54 52,90% 21,261 62,4% 56,8%
Pétrole 6,2 64,4 3,3 25,6 5,72 24 2,21 3,49 10,50% 1,195 3,5% 3,2%
Gaz naturel 2,96 12,4 5,78 5,84 17,60% 5,198 15,3% 13,9%
Total 8,41 87,3 12,08 93,9 19,55 82 25,11 26,87 81,00% 27,653 81,2% 73,8%
fossiles
Hydraulique 1,22 12,7 0,72 5,6 3,63 15,2 2,28 1,56 4,70% 1,693 5,0% 4,5%
Éolien 0,06 0,5 0,66 2,8 2,52 3,03 9,10% 3,841 11,3% 10,3%
Solaire 0,006 0,41 1,25% 0,950 2,8% 2,5%
Total EnR 1,22 12,7 0,78 6,1 4,29 18 4,81 5,00 19,00% 6,484 19,0 % 17,3%
Production 34,14 100,0% 91,0%
Autres 1,3 1,3 3,90% 3,309 9,9% 9%
Demande 9,63 100 12,86 100 23,84 100 31,22 33,19 100% 37,446 109,9% 100%
Source des données : Agence internationale de l'énergie17
Tableau 1 : Production et demande d'électricité au Maroc par source en TWh à fin 2018.

10
Demande d'électricité à fin 2018 en TWh
40
Evolution de la demande

35 3.309
1.3 0.950 Autres
30 1.3
0.006 0.41
3.03 3.841
2.52 1.195 Solaire
25 3.49
d'énergie

0 2.21 5.198
20 0.66 5.78 5.84 Hydraulique
15 5.72
0
0.06 2.96 Éolien
10 0 3.3
0 17.54 21.261
0 17.11 Pétrole
5 6.2 8.78 10.87
0
02.21 Gaz naturel
1990 2000 2010 2015 2017 2018 Charbon
Années antérieures

Figure7: Evolution de la demande d'électricité au Maroc.

0.950, 3%
3.309, Charbon
3.841, 9%
Pétrole
10%
Gaz naturel
1.693, 4% Hydraulique
5.198, 21.261, Éolien
14% 57%
Solaire
Autres
1.195, 3%

Figure 8 : La répartition de la demande d’électricité au Maroc par source (TWh) (2018).

4. Capacité installée du parc et la production de l’électricité des renouvelables:

Quant à la production, le Maroc a fait face à la demande croissante et aux coûts énergétiques
croissants et soutenus, le Maroc a adopté en 2009 une stratégie énergétique ambitieuse visant le
développement des énergies renouvelables à grande échelle et la promotion de l'efficacité
énergétique. Cette stratégie est conçue pour assurer la sécurité énergétique du Maroc, réduire la
dépendance à l’égard des produits pétroliers et permettre la transition énergétique du pays vers une
énergie durable.

a. Programme Marocain des énergies renouvelables


La stratégie marocaine d'énergie vise atteindre une capacité électrique installée de 42% des sources
renouvelables à l’horizon de 2020 : dont 14% de l'énergie éolienne, 14% de l’énergie hydroélectrique
et 14% de l’énergie solaire. Deux importants programmes éolien et solaire ont été lancés, en vue
d’une installation de 2000 MW pour chacun d’eux d'ici 2020, pour cela le Maroc a produit dans les
différentes filières renouvelables 19,1% de la production d’électricité en 2017 et en 2018, à savoir :
éolien (11,3% en 2018), hydraulique (5% en 2018), solaire (2,8% en 2018). [3]

11
Le programme Marocain de l’énergie solaire prévoit qu’à l’horizon 2020, les capacités de
production installées, tant en CSP qu’en PV, seront d’au moins 2 000 MW (Production :
4500GWh/an) sur cinq sites.

Figure 9 : Identification des cinq sites du projet marocain de l'énergie solaire


Le programme Marocain de l’énergie éolien prévoit qu’à l’horizon 2020, les capacités de production
installées seront d’au moins 2 000 MW (Production : 6600GWh).

Figure10 : Carte du Programme Marocain d’Energie éolien.


b. Gisements d'énergies renouvelables
L’exploitation des ressources d’énergies renouvelables pour la production de l’électricité permettrait
au Maroc d’améliorer la composition de son mix énergétique.
En effet, le Maroc bénéficie de gisements solaire et éolien remarquables
- Au niveau solaire : 5 kWh/m2/j, pour plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an;
- Au niveau éolien : 3 500 km de côtes avec des vitesses de vent comprises entre 6,5 m/s et 11 m/s.

12
Figure11 : Cartographie des énergies renouvelables au Maroc.
c. Capacité installée et production d’électricité à fin 2018 :
Grâce à ces gisements importants, le développement des EnR permet de répondre aux besoins
énergétiques croissants, en visant la diminution de la dépendance vis-à-vis des importations et en
préservant le plus possible l'environnement.

Les efforts déployés par Maroc pour le développement des énergies renouvelables (éolienne, solaire
et hydraulique) ainsi que sur la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles ont
donné leurs fruits. La capacité installée du parc des renouvelables s’élève à 34% à fin 2018 avec une
puissance de 3.700 MW. Donc, le parc électrique national atteignait 10 938 MW à fin 2018

Source Production % Capacité %


(GWh) production (MW) Capacité
Charbon 21261 62,4 % 4281 39,10%
Pétrole 1195 3,5 % 892 8,15%
Gaz naturel 5198 15,3 % 2064 18,87%
Total combustibles 27653 81,2 % 7237 66,12%
fossiles
Hydraulique 1693 5,0 % 1770 16,18%
Éolien 3841 11,3 % 1220 11,20%
Solaire 950 2,8 % 711 6,50%
Total énergies 6484 19,0 % 3701 33,88%
renouvelables
Total 34072 100 % 10938 100%
Tableau 2 : Capacité installée du parc des renouvelables à fin 2018, selon AIE.

Figure
Figure 12 : Illustration de la capacité installée du parc des renouvelables en 2018.

13
Figure 13 : Evolution des composants renouvelables du mix électrique jusqu'en 2018.[19]

d. Changements climatiques :

Le Plan solaire marocain en énergie permettra d’économiser 1 million de tonnes-équivalent-pétrole


(TEP), d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 et diminuer sa dépendance énergétique
vis-à-vis de l’extérieur en passant de 95 % à 85 % à l’horizon 2020 (importation de plus de 95% des
besoins énergétiques du pays).
Le Plan éolien marocain en énergie permettra d’économiser 1,5 millions de tonnes-équivalent-pétrole
(TEP) et d’éviter l’émission de 5,6 millions de tonnes de CO2 et diminuer sa dépendance énergétique
vis-à-vis de l’extérieur.

IV. Le gisement solaire au Maroc:

a) Rayonnement solaire :
Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde
variant de 0,22 à 10 microns (µm). L’énergie correspond à ce rayonnement solaire se décompose
approximativement ainsi :
 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm),
 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm),
 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 µm).
L’irradiation solaire arrive à l’extérieur de l’atmosphère de la Terre avec une puissance d’environ
1 367 W/m². L’atmosphère en absorbe toutefois une partie, de sorte que la puissance atteignant la
surface terrestre est d’environ 1000W/m2.

Figure 14 : Représente la répartition spectrale énergétique.

b) Variation de l’énergie solaire :

14
L’utilisation du rayonnement solaire comme source d’énergie pose un problème puisqu’il existe
plusieurs paramètres qui influent sur le rayonnement solaire, à savoir :

 les saisons (inclinaison relative de la terre par rapport au soleil dans le ciel);
 La latitude ;
 L’heure de la journée (angle variable du soleil dans le ciel) ;
 conditions atmosphériques (phénomènes météorologiques, les nuages, les particules
atmosphériques et divers);

 Effet de la rotation de la terre auteur du soleil (saisons):

L'axe de rotation de la terre est incliné par rapport au plan de l'écliptique (plan dans lequel la Terre se
déplace autour du soleil)
 La déclinaison δ est l'angle entre le plan de l'équateur et la direction terre - soleil. Elle varie
entre 23 ° 27 ' au solstice d'été à - 23 ° 27 ' au solstice d'hiver, de manière sinusoïdale.

Figure 15 : plan dans lequel la Terre se déplace autour du soleil

La densité du flux solaire dépend de la période de l’année, car suivant les saisons, la quantité de
rayonnement reçue change.

 Effet de la latitude :

Figure 16 : Courbes d’irradiation typique par mois pour différentes latitudes.

 Effet de l’heure de la journée :

15
Figure 17 : Courbes d’irradiation typique par heure (latitude 45°).
 Paramètres de position du Soleil :
Le rayonnement solaire reçu sur une surface varie donc au cours du temps en fonction de la position
du Soleil et de la couverture nuageuse. Pour repérer la position du soleil dans le ciel, il est nécessaire
d’utiliser deux coordonnées. Ce sont l’azimut et la hauteur.

 L’azimut α: c’est l’angle que fait la direction de la projection du Soleil sur le plan
horizontal avec la direction Sud, cet angle étant orienté positivement vers l’Ouest.
 La hauteur h: du Soleil : c’est l’angle que fait la direction du Soleil avec sa
projection sur un plan horizontal.
- La latitude est représentée par une valeur angulaire Ф. Cet angle, s'étendant de
0° à l'équateur à 90° aux pôles.
- La longitude est une valeur angulaire ωTs. Avec une étendue de -180° (180°
Ouest) à +180° (180° Est). Cet angle horaire est négatif si le temps solaire Ts est
inférieur à 12 h. En fonction de l'heure de la journée : 𝛚 = 𝟏𝟓(𝐓𝐬 − 𝟏𝟐).
- déclinaison solaire δ (°) : elle varie de +23°,45 en degrés décimaux au solstice
d'été (21 juin) à -23,45° au solstice d'hiver
 Angle de zénith en (°) : θz = 90 - h

L’angle à midi solaire : h (élévation) = 90° - déclinaison du jour j – latitude


Figure 18 : Hauteur du soleil au zénith

16
Figure 19 : Les courbes de la course solaire annuelle.

 Effets météorologiques :
a. Les composantes du rayonnement solaire :

Figure 20 : composantes du rayonnement solaire

Le rayonnement solaire reçu par une surface inclinée : Rayonnement Global c'est la somme des
composantes directes, diffuses et réfléchies.

b. L’influence des conditions météorologiques :


La présence de nuage engendre la présence de rayonnement diffus important, dont la puissance est
souvent inférieure à celle du rayonnement direct.

Figure 21 : Influence des conditions météorologiques

17
 Effets de l’orientation et l’inclinaison des panneaux solaires :

L’énergie solaire disponible dépend notamment de l’inclinaison et de l’orientation du récepteur.


Pour avoir le maximum de production tout-au-long de l’année, il faut choisir une inclinaison qui
prenne en considération les différentes élévations du soleil.

Figure 22 : Effet de l’inclinaison du générateur sur l’Irradiation

Figure 23 : Effet de l’inclinaison sur l’Irradiation solaire, de mois en mois, à Rabat

c) Le gisement solaire :

 Ci-après l’irradiation solaire au sol dans le monde en KWh/m²/An :

Figure 24 : Rayonnement solaire dans le monde en KWh/m²/An. [6]

18
 Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume :
Le Maroc dispose d’un gisement solaire énorme avec 3 000 heures d’ensoleillement par an et une
irradiation moyenne de plus de 5 KWh/m². Ce gisement est très convenable pour l’implantation des
différents types des systèmes de production d’électricité d’origine solaire,

Figure 25 : Carte d’irradiation solaire du Maroc. [7]

 Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume :

Tableau 3: Tableau donnant les Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume en kWh/m²
(Source: Météorologie Nationale).

Conclusion :
Les sources d’énergies fossiles ne sont pas renouvelables. Elles provoquent également, pendant
l’exploitation et l’utilisation des pollutions et de même l'énergie nucléaire actuelle est considéré
comme une énergie non renouvelable, par contre les éoliennes ; les centrales hydrauliques de l’eau ;
les cellules photovoltaïques ; les biomasses ; la géothermie sont des sources inépuisable et propre.

19
La consommation mondiale d’énergie primaire en 2017 est environ de 13972 Mtep, soit de 1,63x
1014 kWh.

L’énergie solaire annuelle reçue par les continents est de 210 000 x 109 MWh. Elle est inépuisable et
elle représente 1228 fois la consommation annuelle mondiale, alors que les autres énergies ne font
que diminuer (le gaz, le pétrole et le charbon). C’est pourquoi l’être-humain s’intéresse beaucoup à
énergie solaire.

Grâce à ces gisements éolienne, solaire et hydraulique importants, le développement des énergies
renouvelables (éolienne, solaire et hydraulique) permet de répondre aux besoins énergétiques
croissants, en visant la diminution de la dépendance vis-à-vis des importations et en préservant le
plus possible l'environnement.

La capacité installée du parc des renouvelables s’élève à 34% à fin 2018 avec une puissance de
3.700 MW (6484 GWh).

Suite au gisement solaire énorme avec une irradiation moyenne de plus de 5 KWh/m², deux types
d’énergie solaire produisent de l’électricité au Maroc : le solaire thermique et le solaire
photovoltaïque.

20
CHAPITRE 3 : Énergie électrique photovoltaïque :
Introduction:

L'énergie électrique photovoltaïque est une énergie produite à partir du rayonnement solaire via des
cellules photovoltaïques. Elle fait partie des énergies renouvelables. Pour exploiter cette énergie, on
doit concevoir des cellules photovoltaïques qui convertissent l'énergie lumineuse en électricité.
Plusieurs cellules sont reliées entre elles sur un module solaire photovoltaïque. Plusieurs modules
sont regroupés pour former un système photovoltaïque. Ce système produit de l'électricité qui peut
être consommée sur place ou alimenter un réseau de distribution.

Ce chapitre porte sur la description et la définition des éléments des systèmes photovoltaïques, à
savoir:
- Les différents systèmes photovoltaïques
- Cellules, modules et générateurs photovoltaïques
- Les caractéristiques du module photovoltaïque
- Raccordement et câblage
- Stockage de l’énergie électrique
- Régulation et transformation de l’énergie électrique.

I. Les différents systèmes photovoltaïques : [10]

Ci-après les différents types des systèmes photovoltaïques. [9]

I.1. Systèmes photovoltaïque, non reliés à un réseau électrique :

 Système photovoltaïque sans batterie : Ce type de système ne requiert pas de


stockage d’électricité.
Exemple : pompe à eau : le réservoir d’eau sert de stockage.

Figure 26 : Eléments d’un système PV autonome au fil du soleil

 Système photovoltaïque avec batterie : le système photovoltaïque sert de chargeur


pour la batterie. L’électricité peut alors être utilisée en tout temps
Exemple : éclairage d’une maison, télécommunication, signalisation routière.

21
Figure 27 : Eléments d’un système PV autonome avec batterie

 Système hybride PV/groupe électrogène : Ce système utilise les avantages de


l’énergie photovoltaïque et du groupe au diesel. Le système photovoltaïque fournit
une énergie intermittente mais souvent moins coûteuse en régions éloignées. Le
groupe électrogène sert d’énergie d’appoint, selon la demande.
Le système hybride peut également être couplé avec les éoliennes.

Figure 28 : Eléments d’un système hybride PV/groupe électrogène.

I.2. Systèmes photovoltaïque reliés différemment au réseau électrique :


 Système PV sur réseau diesel : Ce système est utilisé principalement dans les
communautés ou les villages éloignés.
Le système PV fournit l’électricité sur ce réseau lorsque l’ensoleillement le permet.
Il permet de réduire la consommation d’un carburant diesel.
 Système PV sur réseau décentralisé : Ce système photovoltaïque est branché
directement sur un réseau électrique, mais il est installé près de la demande.
 Système PV centralisé : Ce système fonctionne comme une centrale électrique
normale, mais il doit tenir compte de la fluctuation de la production d’énergie qui
est liée à l’ensoleillement.

22
Figure 29 : Eléments d’un système PV raccordés réseau.

II. Systèmes photovoltaïques :

II.1. Cellule photovoltaïque:

i. L’effet photovoltaïque :

L’énergie photovoltaïque (PV) est la transformation directe de la lumière en électricité. L’énergie


photovoltaïque n’est pas une forme d’énergie thermique. Elle utilise une cellule (module) pour
transformer directement l’énergie solaire en électricité.

ii. Structure d’une cellule photovoltaïque :

Figure 30 : Structure d’une cellule photovoltaïque

Cette cellule solaire ou photovoltaïque, est fabriquée à l’aide de matériaux semi-conducteurs


comme les transistors. On peut la représenter comme une diode plate qui est sensible à la lumière.

23
Quand un photon de lumière, d’énergie suffisante, heurte un atome sur la partie négative de cette
diode, il excite un électron et l’arrache de sa structure moléculaire, créant ainsi un électron libre sur
cette partie. Une cellule est fabriquée de manière à ce que cet électron libre ne puisse se recombiner
facilement avec un atome à charge positive, avant qu’il n’ait accompli un travail utile en passant
dans un circuit extérieur. Comme une pile chimique (c’est-à-dire une batterie), la cellule
photovoltaïque produira de l’électricité à courant continu (cc), mais son énergie produite sera
fonction principalement de la lumière reçue par la cellule.

iii. Technologie d’une cellule photovoltaïque :

Les cellules peuvent être rondes, carrées ou d’autres formes. Chaque cellule produit environ 0,5
volts, quelle que soit sa taille. La quantité d'ampères qu’une cellule peut produire dépend de sa taille
: les grandes cellules produisent plus d’ampères.
Il en existe trois types : monocristallin, poly cristallin, et les cellules de films minces ou amorphes.

Figure 31 : Différents types de cellules [11]

Les cellules à cristaux monocristallins : Ce type de cellule PV est la plus efficace, avec environ 15%
d'efficacité, c’est à dire que 15 % de l'énergie du faisceau du soleil est convertie en électricité. Il est
aussi l'un des plus coûteux à produire.

Les cellules de silicium poly cristallin ou multi cristallin : elles sont un peu moins efficaces, avec des
rendements moyens de l'ordre de 12-14 %.
Les cellules photovoltaïques au silicium amorphe : elles sont moins efficaces avec des rendements de
l'ordre de (de 7 à 10 %).

iv. Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque : [12]

24
Figure 32 : Schéma électrique d’une cellule photovoltaïque.

v. Caractéristiques de la cellule photovoltaïque :

Figure 33 : Courbe du courant I = f(V) d’une cellule photovoltaïque.

Les caractéristiques du courant I = f(V) d’une cellule photovoltaïque sont comme suit :
Pour la cellule idéale,
I(V) = Iph(∅) − Id(V), où :
I(V) : Courant disponible ;
V : Tension aux bornes de la jonction
Iph(∅) : courant produit par la cellule, ce courant est proportionnel au flux lumineux (ø) ;
La diode étant un élément non linéaire, sa caractéristique I-V est donnée par la relation :
Vd
Id(V) = Io(e Vt − 1).
Avec :
Io : Courant de saturation ou de polarisation de la diode
V
Vd = : Tension aux bornes de la diode (V : tension aux bornes de la jonction) ;
J
KT
Vt = : Potentiel thermique (26 mV à 300 °K (27°C) pour le silicium);
q
K : constante de Boltzmann (1,381.10−23 Joule/Kelvin) ;
q : charge d’électron = 1,602.10−19 C ;
T : température de la cellule en Kelvin ;
J : coefficient d’idéalité de la diode

25
Donc la relation devient :
Vd
I(V) = Iph(∅) − Io(e Vt − 1) .

vi. Influence des Rsh et Rs sur la caractéristique I-V d’une cellule : [12]

Les résistances Rs et Rsh permettent de tenir en compte des pertes liées aux défauts de fabrication
.Rs représente les diverses résistances : résistance du semi-conducteur utilisé, résistances de contact
et de connexion tandis que Rsh caractérise les courants de fuite au niveau de la jonction de la diode.
Ces résistances auront une certaine influence sur la caractéristique I-V de la cellule.

Figure 34 : Influence des Rsh et Rs sur la caractéristique I-V d’une cellule PV.

On appelle facteur de forme FF, le rapport entre la valeur maximale de la puissance pouvant être
extraite (Ippm x Vppm) de la cellule sous les conditions de mesures standardisées, et le produit Icc x
Vco (Icc = intensité de court-circuit et Vco = tension de circuit ouvert)
Ippm x Vppm
F=
Icc x Vco
vii. Influence de l’irradiation solaire sur la courbe I-V et P(V) :

Le courant produit par la cellule (Iph) est pratiquement proportionnel au flux lumineux. Par contre, la
tension (V) aux bornes de la jonction varie peu car elle est fonction de la différence de potentiel à la
jonction N-P du matériau lui-même. La tension du circuit ouvert ne diminuera que légèrement avec
le flux lumineux. Ceci implique donc que :

 la puissance optimale de la cellule (Pppm) est pratiquement proportionnelle à l’éclairement;


 les points de puissance maximale se situent à peu près à la même tension.

26
Figure 35 : Influence, à T=25°C, de divers l’ensoleillement sur la courbe I-V.

viii. Influence de la température sur la courbe I-V et P(V) : [12]

L’influence de la température est non négligeable sur la caractéristique courant/tension d’une cellule
(voir figure 2.8). Lorsque la température augmente, le courant augmente légèrement alors que la
tension décroît avec un écart important. Cela se traduit par une baisse de puissance (voir figure
2.9). Cette influence devra être prise en compte lors du dimensionnement du générateur
photovoltaïque.

Figure 36 : Courbes I-V pour différentes températures à G=1000W/m²

Figure 37 : Courbes P-V pour différentes températures à G=1000W/m².

27
ix. Convention internationale :

Une convention internationale définit la puissance d’une cellule en watt crête. Le Wc est la
puissance optimale fournie par la cellule PV sous des conditions de mesures normalisées, c’est-à-dire
pour un ensoleillement de 1000W/m² et pour une température de jonction de la cellule de 25 °C.

II.2. Modules photovoltaïques:

Afin d’augmenter la tension d’utilisation, les cellules PV sont connectées en série. De plus, la
fragilité des cellules au bris et à la corrosion exige une protection envers leur environnement et
celles-ci sont généralement encapsulées sous verre ou sous composé plastique en couches
garantissant sa protection et son étanchéité. Le tout est appelé un module photovoltaïque.

Figure 38 : Composition d’un module photovoltaïque.

Les modules peuvent également être connectés en série et en parallèle afin d’augmenter la tension et
l’intensité d’utilisation.

o Association en série :
En additionnant des cellules ou des modules identiques en série, le courant de la branche reste le
même mais la tension augmente proportionnellement au nombre de cellules ou modules en série.

Figure 39 : Caractéristiques d’une association de cellules ou modules en série

𝐕𝐬 = 𝐍𝐬 𝐕𝐢 : Avec Vs est la somme de Ns tension de la cellule (Vi),


𝐈 = 𝐈𝐢 : Avec I est le courant de l’association en série de Ns cellules et Ii est le courant produit par
une cellule.

28
 Protection des modules par diodes By-pass:
Afin de limiter la tension inverse aux bornes d’un module, il est nécessaire de placer une
diode de by-pass aux bornes de chaque module.

Lorsque la cellule est couverte, celle-ci devient Les diodes By-pass dérivent le courant de la
consommatrice de courant : Dégagement de chaleur rangée de cellules où la feuille est tombée.
Figure 40 : Protection des panneaux par diodes By-pass

o Association en parallèle :

En additionnant des modules identiques en parallèle, la tension de la branche est égale à la tension de
chaque module et l’intensité augmente proportionnellement au nombre de modules en parallèle
dans la branche.

Figure 41 : Caractéristique courant tension de (Nb) cellules en parallèles.

Vp = V : Avec V est la tension de la cellule,


Ip = Np I : Avec Ip est La somme des courants de (Np) cellule en parallèle et I est le courant produit
par une cellule.

 Protection par diodes anti-retour :


Afin d’éviter qu’un module devienne récepteur, il faut mettre une diode en série dans chaque
branche.

29
Figure 42 : Protection par diodes branchés en série avec les branches de modules.

II.3. Générateurs photovoltaïques (ou champ PV) :

Les modules PV sont les éléments de base de tout générateur photovoltaïque. Ils peuvent être
branchés en série pour augmenter leur tension d’utilisation et en parallèle pour augmenter leur
courant. Cet ensemble est appelé le générateur photovoltaïque. L’énergie fournie par le système
PV peut être utilisée pour charger des batteries qui fourniront l’électricité au moment voulu.
Elle peut aussi être utilisée en reliant directement les modules à la charge sans les batteries (ex. :
pour une pompe solaire, l’eau sert de stockage), ou en les branchant sur un réseau électrique. Il est
également possible de combiner la sortie du système PV avec d’autres sources d’énergie telles une
génératrice ou une éolienne qui serviront d’appoint, si l’ensoleillement n’est pas suffisant.
Les modules sont regroupés afin de produire les valeurs de tension, de courant et de puissance
suffisantes pour atteindre les objectifs fixés.

Figure 43 : Composition d'un générateur PV.

III. Caractéristiques d’un module photovoltaïque :

Ci-après les caractéristiques techniques du module photovoltaïque :


La puissance crête d’un module, Pppm ou (Wc) :

30
Puissance électrique maximum que peut fournir le module dans les conditions standards
(25°C et un éclairement de G= 1000 W/m²) ;
Tension à circuit ouvert, Vco ;
Courant de court-circuit, Icc : Courant débité par un module en court-circuit ;
Tension Vppm qui correspond le point de fonctionnement optimum, (Vppm ; Ippm)
Courant Ippm qui correspond le point de fonctionnement optimum, (Vppm ; Ippm)
Coefficient de température (Icc)
Coefficient de température (Vco)
Coefficient de température (Pppm)
Dimensions du module
Rendement : Rapport de la puissance électrique optimale à la puissance de radiation
incidente.
o Pppm = Ippm x Vppm
Pppm
o η=
G x Aire du module
o Avec :
o η : le rendement du module.
o G : L’irradiation avec dans les conditions standard ; G= 1000 W/m².

Facteur de forme : Rapport entre la puissance optimale Pppm et la puissance maximale que
peut avoir la cellule.
Ippm x Vppm
o FF =
Icc x Vco
Certification (CEI 61215 ou CEI 61646)
Diagramme courant-tension :

Figure 44 : Caractéristiques d’un module photovoltaïque.

IV. Câblage électrique et raccordement au réseau de distribution : [13]

IV.1. Types et caractéristiques des câbles :

31
Les câbles des installations PV sont divisés en deux types :
 Câbles installés côté DC (câbles solaires) : ils ont été mis au point pour répondre aux
spécificités du solaire PV.
 Câbles installés côté AC : ils se conforment aux règles applicables aux installations
électriques standards.

Figure 45 : Câble solaire mono conducteur DC.


Exemple : câble solaire DC allemand: KBE SOLAR DB 2 PV1-F 4,00 mm².
Exigences (selon la norme UTE C15-712) :
 Plage de température élevée (- 20 ° à + 100 °C)
 Résistance UV et conditions atmosphériques extrêmes
 Tension de service selon branchement du système PV (jusqu’à 1 500 V DC).

Figure 46 : Câble multiconducteur DC.

IV.2. Description des différentes techniques de raccordements :

 Règles générales : installation raccordée au réseau :


 Pour les installations PV raccordées au réseau, les besoins d’optimisation du
rendement et de réduction des coûts d’installation conduisent à privilégier une
tension d’utilisation DC relativement élevée (entre 200 et 700 V pour les
applications résidentielles, jusqu’à 1000 V, voire 1 500 V pour les applications
de plus forte puissance).
 Tous les modules d’un système PV doivent être identiques : même marque,
même technologie, même puissance max (Pmax), même connecteur débrochable
(type et marque).

 Schéma d’une installation raccordée BT :


 Raccordement monophasé BT :

Figure 47 : Raccordement monophasé BT.

- Configuration la plus simple possible : 1 seule branche ;

32
- S’applique aux systèmes PV de petite taille, pour une puissance crête
allant jusqu’à 3 à 4 kWc environ ;
- Pour les applications PV en résidentiel (monophasé).

 Raccordement triphasé BT :

Figure 48 : raccordement triphasé BT.

- Système PV avec plusieurs chaînes de modules en parallèle


- Configuration pour des installations PV jusqu’à environ une 30 chaines
en parallèle, soit environ 100 kWc
- Section câble DC principal trop importante.

 Raccordement triphasé BT avec système PV multi-chaînes :

Figure 49 : Schéma d’un système PV multi-chaînes avec plusieurs onduleurs.

V. Stockage de l’énergie électrique : [14]

Le stockage de l’énergie est l’action qui consiste à placer une quantité d’énergie en un lieu donné
pour permettre son utilisation ultérieure. Il y a nécessité de stockage chaque fois que la demande
énergétique est décalée dans le temps vis-à-vis de l’apport énergétique solaire. En effet :
 la demande énergétique est fonction de la charge à alimenter, les appareils utilisés
fonctionnent soit en continu, soit à la demande ;
 l’apport énergétique solaire est périodique (alternance jour/nuit, été/hiver) et aléatoire
(conditions météorologiques).

33
Ce décalage entre la demande et l’apport énergétique nécessite un stockage d’énergie. Les différents
moyens actuellement utilisables sont : les batteries, les piles à combustibles, les super-condensateurs,
les volants d’inertie...
Le système de stockage utilisé le plus couramment pour les systèmes photovoltaïques est la batterie
d’accumulateurs électrochimiques au plomb-acide et au nickel-cadmium (Ni-Cd).

 Les batteries dans les systèmes photovoltaïques :


Dans un système photovoltaïque, la batterie remplit trois fonctions importantes :

 Autonomie : Une batterie permet de répondre aux besoins de la charge en tout temps, même
la nuit ou par temps nuageux.
 Courant de surcharge : Une batterie permet de fournir un courant de surcharge pendant
quelques instants, c’est-à-dire un courant plus élevé que celui que peut fournir le générateur
PV (un courant de démarrage de 3 à 5 fois supérieur In).
 Stabilisation de la tension : Une batterie permet de fournir une tension constante, en
éliminant les écarts de tension du générateur PV et en permettant aux appareils un
fonctionnement à une tension optimisée.

 Caractéristiques des batteries :


Les systèmes photovoltaïques exigent des batteries qui peuvent être chargées pendant le jour
et déchargées durant la nuit ci-après les caractéristiques des batteries :
 Tension nominale : Elle est normalement de 12 volts.
 Jours d’autonomie (réserve): nombre de jours pendant lesquels la batterie doit fournir la
puissance requise sans être rechargée ni subir de dommages ;
 Fonctionnement à cycle de décharge faible ou profonde ;
 Capacité nominale : Elle est la quantité maximale d’énergie qui peut être retirée de la
batterie. Elle s’indique en ampères heure (Ah) ou en wattheures (Wh).

 Relation entre ces paramètres :


Nj x Ej
𝐶=
Dp x V
o C : Capacité de la batterie (Ah) ;
o Ej : Consommations journalières (Wh/j ou kWh/j)
o V : Tension de la batterie (V)
o Dp : Coefficient de décharge profonde (0,8 pour les batteries solaires) ;
o Nj : nombre de jours d’autonomie (j) (5 jours pour les sites ensoleillés (Afrique).

VI. Régulateur (adaptateur de charge DC): [14]

Une commande MPPT (maximum power point tracking), associé à un régulateur (convertisseur
DC/DC) d’adaptation permet de faire fonctionner un générateur photovoltaïque de façon à produire
en permanence le maximum de sa puissance, quelques soient les conditions météorologiques
(irradiation, température), cette commande ainsi place le système au point de fonctionnement
maximum (Vppm, Ippm).
Il permet également de protéger la batterie contre :

34
 une charge trop élevée ou une décharge trop profonde. Une charge trop élevée pourra
éventuellement provoquer un vieillissement prématuré de la batterie, ainsi que un
risque certain d’explosion dans un local peu ventilé suite à la formation d’hydrogène.
 Une décharge profonde répétée provoque une diminution de la capacité de la batterie,
ainsi que peut également provoquer des courts-circuits entre les plaques et rendre
l’accumulateur inopérant.

VII. L’onduleur (moteur alternatif) : [14]

La fonction principale de l’onduleur est de transformer le courant continu, produit par le


générateur solaire, en courant alternatif monophasé ou triphasé.
Les onduleurs de pompage sont en général à fréquence (f) variable afin de permettre une
variation de la vitesse de rotation de la pompe. Dans ce cas, le rapport de la tension
alternative (U) sur la fréquence – U/f – est constant. La fréquence du courant alternatif est
directement proportionnelle à l’intensité de l’ensoleillement.
On distingue plusieurs types d’onduleurs suivant la qualité du signal de sortie :
 Onduleur à onde sinusoïdale modifiée, en marche d’escalier, générateur d’une onde
proche de l’onde sinusoïdale. Il est souvent employé avec de petits systèmes de
pompage.
 Onduleur à modulation de largeur d’impulsion (PWM). Ces onduleurs relativement
peu coûteux sont très efficaces, de rendement de 90% à 95%. Ils sont employés par la
plupart des systèmes de pompage à courant alternatif.
 Onduleur à onde sinusoïdale. Il est peu employé pour les systèmes de pompage.

Figure 50 : Types d’onduleurs.

Une deuxième fonction de l’onduleur est d’adapter le point de fonctionnement


(courant-tension) au générateur. Deux modes sont possibles :
• Recherche du point de puissance maximale du générateur (MPPT).
• Tension fixe (tension track).
Une troisième fonction de l’onduleur est la gestion et la protection de l’installation
(surchauffe, surcharge, sous-charge, surtension, sous-tension, défaut à la terre, court-circuit,
fonctionnement à sec, blocage groupe motopompe, inversion de polarité, réservoir plein)
La durée de vie moyenne des onduleurs de pompage est de 7 ans. Le rendement de l’onduleur
est de l’ordre de 95 % au point de fonctionnement nominal.
Caractéristiques de fonctionnement les plus importants :
Les paramètres d’entrées de l’onduleur :
- Puissance d'entrée maximale

35
- Tension d'entrée maximale
- Plage de tension MPPT
- Courant d'entrée maximal
Les paramètres de sortie de l’onduleur dépendent des caractéristiques électriques
de la charge (puissance, tension).
- Tension de sortie
- Courant de sortie
- Puissance de sortie

Conclusion :

Compte tenu de l’énergie électrique PV est gratuite, non polluante à l'utilisation et


inépuisable à l'échelle humaine ; ainsi que utilisable dans des sites isolés et éloignés tels qu'en
montagne où il n'est pas possible de se raccorder au réseau électrique national, la production des
énergies électrique photovoltaïque est présentement préférée. Néanmoins, les modules PV présente
certains inconvénients qu’il faut prendre en considération lors de leurs choix :

 Coût additionnel du système PV avec différentes parties de l’installation photovoltaïque


(modules, batterie, onduleurs, régulateurs, câbles, connecteurs, dispositifs de protection) ;
 Coût du photovoltaïque est élevé car il est issu de la haute technologie ;
 Les composants précités occasionnent des pertes d’énergie intermédiaires.
 Le rendement actuel des cellules photovoltaïques reste assez faible et donc ne
délivre qu'une faible puissance ;
 Décalage de la production d'électricité par rapport à la demande ;
 le stockage de l'électricité est très difficile avec les technologies actuelles (coût des
batteries très élevé) ;
 Durée de vie des modules PV est 25 ans.

36
CHAPITRE 4 : Etude et dimensionnement d’une station de pompage PV.
Introduction :

Dans la partie précédente de ce projet, nous avons pris des connaissances sur le gisement
solaire au Maroc et les énergies électriques photovoltaïque. Selon le cahier des charges, nous allons
procéder au dimensionnement du système de pompage solaire destiné à une région de Béni Mellal
pour l’irrigation des plans comme culture. L'étendu des surfaces cultivables est aux environ de 14
hectare constitué de plants. Les évaluations en eau pour l’irrigation des plants peuvent atteindre un
débit d'exploitation de 36 m3/h.

Cette région de Béni Mellal est caractérisée par la présence d'eau qui ne pose pas de problème, on
peut atteindre les nappes phréatiques à moins de 8 mètres et une énergie d’ensoleillement annuelle de
5kWh/m2/j, selon la carte d’irradiation solaire du Maroc.

Le stockage de l’eau est réalisé par le bais d’un réservoir afin d’irriguer une superficie nette
cultivables de 12,5 hectares.

Ce chapitre est divisé en six parties dont le contenu est celui qui suit :

- Cahier des charges : portant sur les données hydrauliques

- Dimensionnement du système de pompage : Cette partie traite les données


hydrauliques permettant de dimensionner les éléments du système de
pompage et la description des éléments de ce système, ainsi que l’étude
théorique et l’étude de cas selon les données du cahier des charges.

- Dimensionnement de l’installation PV : étude théorique et étude de cas selon


les données du cahier des charges et utilisation du logiciel PVGIS pour
estimer de la production de l’énergie;
- Choix des éléments de l’installation, choix du type de système pompage PV
(sans batterie) et choix d’un variateur de vitesse (solaire) destinée pour
l’entrainement de la motopompe ;
- Dimensionnement du système PV au moyen d’un logiciel PVSYS 6.8.7 et
comparaison des résultats obtenus par logiciel et par calcul.
- Étude financière : détermination du coût du m3 du pompage.
I. Cahier des charges :

Etude et automatisation d'une installation de Pompage photovoltaïque

Résumé :
Il y a trois paramètres techniques qui délimitent l'évaluation d'une pompe solaire. Afin d'obtenir
l'évaluation la plus exacte possible, il est essentiel que ces trois paramètres soient estimés le plus
précisément possible. On entend par dimensionnement le calcul de la puissance crête P*, du

37
générateur photovoltaïque et le choix de la pompe répondant au service requis dans les conditions de
référence qu’on doit respecter :

- la quantité d'eau requise par jour, c'est à dire le volume journalier à pomper

- la disponibilité de l'eau,

- le rayonnement solaire journalier reçu par le générateur Gd (en kWh/m2).

I.1. Cahier des charges :

La ferme qui fait l'objet d'exemple pour un éventuel dimensionnement est situé dans ou région de
béni Mellal. Dans cette région la présence d'eau ne pose pas de problème, on peut atteindre les
nappes phréatiques à moins de 8 mètres. L’ancien système d’irrigation qui existe à se base sur des
pompes à carburant (gasoil ou gaz). Par expérience ce système de pompage présente plusieurs
incontinents au niveau de maintenance, exploitation et aussi le cout élevé du carburant présent un
inconvénient major pour ce système.

L'étendu des surfaces cultivables est aux environ de 14 hectare constitué de plants séparés par des
trajets étroits destinés au passage des véhicules ; un plant peut avoir 2 à3 mètres de long et 2 mètres
de large.
Notre objectif est de remplacer l’ancien système par une station de pompage solaire qui va assurer le
remplissage du réservoir, en un premier temps, ensuite, avec un dispositif de surpression et de
gicleur, l'arrosage des plants. L'alimentation électrique des pompes sera assurée par un système
photovoltaïque.
Cependant on peut rencontrer certaines contraintes suivant la nature du milieu, le relief, le climat et
surtout l'ensoleillement. Ces deux derniers étant un peu aléatoire vu le cycle saisonnier de la région
de béni Mellal.

DONNEES DE BASE

Niveaux Niveaux
Profondeur Débit Qualité
d’autorisation piézométriques dynamiques
(m) (m3 /h) d’eau
(m) (m)
Puits 1 62 24 50 36 bonne

o hauteur d'eau au niveau du puits H2=25 mètres


o profondeur du réservoir est de H3=6 mètres
o distance entre puits et réservoir ; D=15 mètres
o profondeur du puits ; H1= 62 mètres
o hauteur entre la pompe et le plan du site est de 1.5m
o Le diamètre interne du puits est de 1,80 mètre

38
o Superficie Totale De L’exploitation : 14 ha
o Superficie Nette A EQUIPER : 12.5 ha
o CULTURES A IRRIGUER :
Culture superficie (ha) Nombre de observations
plant/ha
Olivier 2.5 200 -
Orange 10 400 -

I.2. Composantes du projet :

Le présent projet dans sa globalité concerne :

o L’équipement en système goutte à goutte du domaine ;


o L’installation de la station de tête ;
o La réalisation d’un bassin de stockage (30m*30m*6m) d’eau avec sa couverture par la
géo membrane.
o Équipement de puits avec de pompe à axe verticale
o Construction d’abris (station de fertilisation et de pompages)
o Excavation des tranchés pour le réseau d’irrigation.
o Moteur/pompe est entrainé par variateur de vitesse

I.3. Installation du système d’irrigation :

L’étude du système d’irrigation est déjà faite par l’équipe hydraulique, par la suite on se basant sur
cette étude pour faire le dimensionnement du système de pompage solaire

39
I.4. Calcul de besoins en eau :

D’après l’étude concernant le BESOIN brut (Bb) en eau d’irrigation faite par l’équipe
hydraulique ils ont estimé une quantité de :

Désignation Sept. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin Jui. Aout Total
besoin à compléter par forage (m3) 8414 5216,68 0 2608,34 0 3141,23 5216,68 6731,2 8694,47 10096,8 16229,67 16229,67 82578,74
Débit d'exploitation en m3/h 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36
nombre d'heures de fonc/jour 8 6 3 4 5 6 6 7 7 8 8 8

II. Dimensionnement du système de pompage photovoltaïque : [15]

II.1. Données hydrauliques :

Les données suivantes seront nécessaires pour dimensionner la pompe solaire et ses composants. Ce
chapitre donne une définition des données utilisées en pompage en général et explique les
particularités du pompage photovoltaïque.
Débit

Le débit (Q) est la quantité d’eau que la pompe peut fournir durant un intervalle de temps donné. En
pompage, le débit est donné en litres par heure (l/h) ou mètres cube par heure (m3/h). En pompage
solaire, le débit (ou le besoin en eau) est souvent exprimé en m3 par jour.

Hauteur manométrique totale :

La hauteur manométrique totale (HMT) d’une pompe est la différence dépression en mètres de
colonne d’eau entre les orifices d’aspiration et de refoulement. Cette hauteur peut être calculée
comme suit :

𝐇𝐌𝐓 = 𝐇𝐠 + 𝐏𝐜
Où :

Hg = hauteur géométrique entre la nappe d’eau pompée (niveau dynamique) et le plan d’utilisation
(Hr+Nd). Pour une pompe de surface sur un plan d’eau, Hg sera choisi en fonction de la hauteur de
la pompe à son niveau le plus bas.

40
Pc = pertes de charge produites par le frottement de l’eau sur les parois des conduites. Ces pertes
sont fonction de la distance des conduites (D), de leur diamètre (dc) et du débit de la pompe (Q) et
s’expriment en mètres d’eau. Le diamètre des conduites doit être calculé afin que ces pertes de
charge correspondent au plus à 10 % de la hauteur géométrique totale (voir section sur le
dimensionnement de la conduite d’eau).

Niveau statique :

Le niveau statique (Nst) d’un puits ou d’un forage est la distance du sol à la surface de l’eau
avant pompage.

Niveau dynamique :

Le niveau dynamique (Nd) d’un puits ou d’un forage est la distance du sol à la surface de
l’eau pour un pompage à un débit donné. Pour le calcul de la HMT, le niveau dynamique est calculé
pour un débit moyen. La différence entre le niveau dynamique et le niveau statique est appelée
rabattement Rm (rabattement maximal acceptable avant de stopper la pompe).

Figure 51 : Données hydrauliques d’une pompe.

II.2. Les types de système pompages photovoltaïque :

Le pompage photovoltaïque se présente fondamentalement de deux façons selon qu’elle


fonctionnement, avec ou sans batterie. Alors que cette première utilise une batterie pour stocker
l’électricité produite par les modules, le pompage sans batterie, appelée « pompage au fil du soleil »,
utilise un réservoir pour stocker l’eau jusqu’au moment de son utilisation

i. Pompe photovoltaïque avec batterie :

La pompe avec batterie permet de s’affranchir des aléas du soleil et des problèmes d’adaptation entre
générateur photovoltaïque et motopompe. Le débit de pompage peut se faire à la demande, lorsque
les utilisateurs en ont besoin, ou permettre un pompage régulier durant toute la journée.
Dans ce dernier cas, l’utilisation d’un réservoir de stockage pour l’eau sera nécessaire afin de
pouvoir fournir à la demande d’eau.
Néanmoins, celle-ci présente certains inconvénients : l’utilisation de batteries comporte davantage de
composants qui influent sur la fiabilité et le coût global du système. Les batteries nécessitent un
entretien constant et un contrôle rigoureux de leur charge et décharge, ainsi que leurs remplacement
lorsqu’ils auront besoin être changés. Les contrôleurs utilisés pour régulariser la charge et la

41
décharge des batteries vieillissent rapidement. Les batteries introduisent également un certain degré
de perte de rendement d’environ 20% à 30 % de la production d’énergie.

ii. Pompage au fil du soleil :

Le pompage au fil du soleil permet d’avoir un système photovoltaïque plus simple, plus fiable et
moins coûteux qu’un système avec batterie. Le stockage se fait de manière hydraulique, l’eau étant
pompée, lorsqu’il y a suffisamment d’ensoleillement, dans un réservoir au-dessus du sol. Elle est
ensuite distribuée par gravité au besoin. Le réservoir est construit localement pour assurer
l’alimentation en eau de l’utilisateur pour plusieurs jours. Ce réservoir requiert un entretien simple.
Néanmoins, celle-ci présente certains inconvénients, à savoir : c’est impossible de pomper au-
dessous d’un certain niveau d’éclairement, la pompe ne pouvant être amorcée sous une certaine
puissance fournie. Il y a donc perte d’énergie au début et à la fin de la journée. Le rendement des
pompes diminue en dehors de leur puissance nominale de fonctionnement, le système nécessitera
l’utilisation d’un adaptateur de charge. Le débit de la pompe ne sera pas constant et le rabattement du
puits ou du forage peut être trop élevé durant certaines périodes de la journée.

Figure 52 : Caractéristiques du débit pour le pompage au fil du soleil et avec batterie.

iii. Choix de type de pompage PV

Compte tenu du coût additionnel du système avec batterie, des problèmes de maintenance de la
batterie et de l’obligation de la remplacer après 3 à 5 ans d’usage, la solution au fil du soleil
convient bien à notre besoin, néanmoins, il ne faut pas négliger ses inconvénients lors de son choix.

II.3. Composants du système PV au fil du soleil avec variateur solaire:

Figure 53 : Eléments d’un système PV au fil du soleil.

42
Un système photovoltaïque autonome au fil du soleil comprend généralement les composants de
bases suivantes :

 le générateur PV chargé de l’alimentation électrique en période d’ensoleillement;


 variateur solaire ;
 le groupe motopompe ;
 Le réservoir qui assure le stockage de l’eau.

Chaque composante du système doit être dimensionnée en fonction des contraintes techniques du
système.

Les systèmes photovoltaïques sans batterie servent à alimenter une charge unique, comme une
pompe, à laquelle convient mieux une autre forme de stockage d’énergie que l’électricité (par
exemple : réservoir d’eau surélevé).

i. Composants d’une pompe photovoltaïque :

o Types de pompes : Les pompes à eau sont classées selon leur principe de
fonctionnement, soit de type volumétrique ou centrifuge.

 La pompe volumétrique :

Les pompes volumétriques incluent les pompes à vis, les pompes à palettes, les pompes à piston et
les pompes à diaphragme. Les deux derniers types sont utilisés dans les puits ou les forages profonds
(plus de 100 mètres).

L’entraînement est assuré par un arbre de transmission très long, à partir d’un moteur électrique
monté en surface.
Le débit d’eau d’une pompe volumétrique est proportionnel à la vitesse du moteur. Mais son couple
varie essentiellement en fonction de la hauteur manométrique totale (HMT) et est pratiquement
constant en fonction de la vitesse de rotation du moteur. La puissance consommée sera
proportionnelle à la vitesse. C’est pourquoi ces pompes sont utilisées pour les puits et les forages à
grandes profondeurs et à petits débits d’eau.

43
Figure 54 : Pompe à piston pour de grandes profondeurs et de petits débits d’eau

 La pompe centrifuge :

La pompe centrifuge transmet l’énergie cinétique du moteur au fluide par un mouvement de rotation
de roues à aubes ou d’ailettes. L’eau entre au centre de la pompe et est poussée vers l’extérieur et
vers le haut grâce à la force centrifuge des aubages. Afin d’augmenter la pression, donc la hauteur de
refoulement, plusieurs étages d’aubages peuvent être juxtaposés sur le même arbre de transmission.
Chaque étage fait passer l’eau à l’étage suivant en relevant la pression jusqu’à l’étage final, délivrant
un volume d’eau à pression élevée (figure 3.5). Ces pompes incluent les pompes submersibles avec
moteur de surface ou submergé, les pompes flottantes et les pompes rotatives à aspiration.

Figure 55 : Cheminement de l’eau dans une pompe centrifuge à étages multiples.

La pompe centrifuge est conçue pour une HMT relativement fixe. Le débit de cette pompe varie en
proportion de la vitesse de rotation du moteur.

44
Son couple augmente très rapidement en fonction de cette vitesse et la hauteur de refoulement est
fonction du carré de la vitesse du moteur. La vitesse de rotation du moteur devra donc être très rapide
pour assurer un bon débit. La puissance consommée, proportionnelle à (Q x HMT), variera donc
dans le rapport du cube de la vitesse. On utilisera les pompes centrifuges pour les gros débits et les
profondeurs moyennes ou faibles (10 à 100 mètres).

Le rendement de la pompe centrifuge est fonction du débit ; elle fonctionne de façon plus efficace à
une certaine HMT et à une vitesse de rotation prédéterminée.

Figure 56 : Pompe submersible centrifuge à étages multiples.

Cette pompe est utilisée plus couramment pour l’exhaure de l’eau domestique. Le moteur et la
pompe s’installent dans le puits ou le forage, à l’abri de coups potentiels.

Les pompes centrifuges sont très utilisées pour les applications avec énergie photovoltaïque parce
que le moteur peut fournir une vitesse de rotation rapide à peu près constante. De plus, elles
conviennent bien pour des puits à profondeurs de 10 à 50 mètres. Elles peuvent également s’adapter
à de petits forages, ce qui permet de capter les nappes phréatiques profondes qui ont souvent un
niveau d’eau dynamique entre 30 et 100 mètres.

Caractéristiques de la pompe centrifuge immergée :

 Le diamètre. Le corps de pompe est en acier inoxydable ;


 Le nombre d’étages est lié à la hauteur manométrique totale de refoulement ;
 Le type d’aubage de chaque étage est lié à la puissance hydraulique ;
 Les rendements hydrauliques des pompes solaires sont élevés.
 La durée de vie et l’entretien courant pour le nettoyage des étages.

45
Les pompes centrifuges solaires sont aussi utilisées pour l’irrigation de petits jardins de légumes
lorsque la HMT est faible, à partir d’une rivière, et où la demande en eau est élevée.

Le moteur d’un groupe motopompe convertit l’énergie électrique en énergie mécanique. Il peut être
à courant continu ou alternatif.

ii. Moteur à courant alternatif :

Le moteur à courant alternatif est utilisé de plus en plus pour les systèmes de pompage
photovoltaïque. Le coût peu élevé du moteur, son faible besoin de maintenance et l’efficacité accrue
des onduleurs solaires le rendent particulièrement attrayant pour les systèmes de pompage plus
importants où le coût additionnel de l’onduleur est moins significatif.

Les moteurs alternatifs asynchrones sont utilisés depuis longtemps pour le pompage immergé dans
les forages et les puits ouverts.

Le moteur alternatif pour le pompage solaire est de type asynchrone, triphasé et à rotor en court-
circuit (rotor à cage). Celui-ci tourne autour de deux paliers lubrifiés par le liquide de refroidissement
dont est rempli le moteur. Le stator est noyé dans une résine, qui lui assure une bonne tenue
mécanique, une bonne dispersion calorique et une étanchéité parfaite. Ces moteurs sont conçus pour
être immergés est doivent nécessairement être alimentés par un onduleur qui convertira le courant
continu des panneaux PV en courant alternatif.

Figure 57 : Courbe du couple en fonction de la vitesse du moteur asynchrone.

Au démarrage, le moteur asynchrone, le moteur développe un couple d’environ 150% du couple


nominal. En pleine charge, la vitesse du moteur reste relativement constante pour une grande
variation du couple. Si la charge mécanique excède 250%, le moteur s’arrêtera (point de
décrochage). Les moteurs de petite puissance (<10kW) atteignent leur couple maximal (point de
décrochage) à environ 80 % de la vitesse synchrone.

II.4. variateur de vitesse solaire:

Les variateurs de vitesse à énergie solaire compatible avec la plupart des pompes et modules
photovoltaïques. Le dispositif de poursuite du point de puissance maximal (MPPT) intégré permet
une utilisation optimale de l’énergie des modules solaires et assure les performances de la pompe
durant toute la journée, ainsi que les variateurs permettent également de gérer le fonctionnement de

46
la pompe en cas de manque d’eau dans le forage ou le puits, et le remplissage maximum du château
d’eau.

 Fonctionnement automatique avec variateur solaire:


L’utilisation du variateur solaire dans les applications de pompage photovoltaïque permet un contrôle
de la vitesse du moteur et d’assurer les fonctions suivantes :
- Transformation du courant continu, produit par le générateur solaire, en courant alternatif.
- Adaptation du point de fonctionnement (courant-tension) au générateur :
Le but du principal du programme c’est de gérer l’extraction de l’eau d’une façon continue
avec la variation du débit d’extraction suite à la variation des rayons solaires. Le programme
cherche toujours la puissance maximale des modules solaires pour l’exploiter(MPPT). En
plus de ça, le programme détecte la valeur de tension sur laquelle il donne l’ordre de
démarrer ou arrêter la pompe pour éviter l’éteint du variateur de fréquence.
- Protection de l’installation (surchauffe, surcharge, sous-charge, surtension, sous-tension,
défaut à la terre, court-circuit, contre la marche à sec, blocage groupe motopompe, inversion
de polarité, réservoir plein)
- Gestion et le fonctionnement automatique : Cette fonction assure le contrôle des niveaux
d’eau dans le puits et au niveau du réservoir, contrôle de mise en marche et indication de
pannes par voyants lumineux:

Figure 58 : contrôle de niveaux d’eau par variateur solaire.

 D3, pour arrêter le fonctionnement sur niveau bas du puits


 D2, pour détection le fonctionnement sur niveau bas du réservoir
 D1, pour arrêter le fonctionnement sur niveau d’eau haut du réservoir.

II.5. Rendement du groupe motopompe – générateur PV :

Le rendement d’un moteur CC série est de 80% à 85 % et celui d’un moteur AC asynchrone est de
80 %, sur une plage de fonctionnement importante.

47
Le rendement hydraulique des pompes solaires est de l’ordre de 45% à 60%, mais ce rendement
décroît beaucoup hors du point de fonctionnement nominal et est particulièrement évident pour une
pompe centrifuge.

II.6. Dimensionnement du groupe motopompe solaire:

L’analyse des besoins et des conditions d’exploitation doit permettre de déterminer la puissance et le
type de pompe choisie pour la situation donnée.
Les paramètres techniques estimés ci-après nous permettent de définir le système de pompage
solaire :

 la quantité d’eau requise par jour,


 la disponibilité de l’eau,
 la ressource solaire (irradiation estimé).
Le dimensionnement peut se faire, soit par catalogues des constructeurs qui ont leur propre méthode
pour bien dimensionner leurs produits, soit par une méthode générale qui permettra de dimensionner
les éléments d’une pompe solaire.

Les méthodes de dimensionnement sont les suivants :

Partie théorique :
Méthode:
On procède comme suit :
 Evaluation des besoins en eau (Débit : déterminer les besoins journaliers en eau durant la
période de besoin maximal. Noter que le forage doit être capable de remplir ces conditions
d’exploitation);
 HMT: mesurer le niveau statique, le rabattement maximal, la hauteur du réservoir et les
pertes de charge dues à la tuyauterie.
 Calcul de l’énergie électrique nécessaire et en estimer l’efficacité.
L’énergie nécessaire est calculée en fonction de débit, de la HMT requises et d’une constante
hydraulique (CH) et est inversement proportionnel au rendement du groupe motopompe utilisé. Elle
est exprimée en wattheures.

Constante hydraulique x débit journalier x HMT


=
Rendement du groupe motopompe

Où :
 Rp = en général le rendement des groupes motopompes est de 30% à 45%, selon
le type de pompe et de moteur.
 : Constante hydraulique.

48
9,81 (m. s 2 ). 103 (kg/m3 ) kg. s. h
=gx ∂= = 2,725
3600 (s/h) m²
Où :
 g = constante de la gravité (9,81 m/s²)
 ∂ = la densité de l’eau (1000 kg/m3 )

Etude de cas :

 Evaluation des besoins en eau :


 Débit : On choisit les besoins journaliers en eau durant la période de besoin maximal.
Selon le cahier des charges. Les besoins en eau d’irrigation sont faits par l’équipe
hydraulique (le débit horaire requis est de 36m3 par heure), soit la consommation
d’eau mensuel en m3est comme suit :

10000
8640 8640 8928 8928
7560 7812
8000
6696 6696
6048
5580
6000
4464
4000 3240

2000

0
Sept. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin Jui. Aout
Figure 59 : Profil de consommation d’eau mensuel en m3.

Suivant le profil, la consommation d’eau mensuel maximale est en juillet et Aout, soit, donc, les
besoins journalier maxi sera de 288m3/j.

 HMT: on détermine le niveau dynamique (Nd), la hauteur du réservoir (H3=Hr) et les pertes
de charge dues à la tuyauterie.

DONNEES DE BASE

Niveaux Niveaux
Profondeur Débit Qualité
d’autorisation piézométriques dynamiques
(m) (m3 /h) d’eau
(m) (m)
Puits 1 62 24 50 36 bonne

o hauteur d'eau au niveau du puits H2=25 mètres


o profondeur du réservoir est de H3=6 mètres
o distance entre puits et réservoir ; D=15 mètres
o profondeur du puits ; H1= 62 mètres
o hauteur entre la pompe et le plan du site est de 1.5m
o Le diamètre interne du puits est de 1,80 mètre

49
𝐇𝐌𝐓 = 𝐇𝐠 + 𝐏𝐜
Où :
Hg = hauteur géométrique entre la nappe d’eau pompée (niveau dynamique) et le plan d’utilisation
(Hr+Nd).
Pc = pertes de charge produites par le frottement de l’eau sur les parois des conduites. Ces pertes
sont fonction de la distance des conduites (D), de leur diamètre (dc) et du débit de la pompe (Q) et
s’expriment en mètres d’eau. Le diamètre des conduites doit être calculé afin que ces pertes de
charge correspondent au plus à 10 % de la hauteur géométrique totale.
𝐇𝐌𝐓 = 𝟓𝟎 + 𝟔 + 𝟎, 𝟏 ∗ 𝟓𝟔 = 61,6m.

 Calcul de l’énergie électrique nécessaire et en estimer l’efficacité.


Concernant l’efficacité de la pompe, nous avons choisi, pour cet exemple, une pompe à axe verticale
avec un moteur AC.

Les courbes fournies par le constructeur, montrent que l’efficacité de la pompe choisie est de près de
67%, au point de fonctionnement nominal et par l’absence d’information on prend l’efficacité du
moteur AC, d’environ 85 %. Le total de l’efficacité du groupe motopompe (Rp) sera donc de 57%.

Besoins journalier maxi est de 288m3/j.


2,725 ∗ 288 ∗ 61,6
= = 84 814 Wh
0,57

III. Dimensionnement de l’installation photovoltaïque :

III.1. Méthode:

On procède comme suit :


1ère étape définition des conditions du site:
- Recueillir les données sur le site.

50
- Recueillir les données sur l’irradiation mensuelle moyenne selon différentes inclinaisons
du champ.
- Choisir le mois où l’irradiation maximal est le plus faible et les besoins en eau sont au
maximum.
- Recueillir les données sur les moyennes mensuelles de température ambiante.

2ème étape dimensionnement du générateur PV :

- Choisir l’inclinaison du générateur PV.


- Estimer l’ensoleillement minimal pendant la période de fonctionnement.
- Déterminer l’efficacité approximative du champ.
- Estimer la capacité, en watts-crête, que doit avoir le champ.
- Déterminer la configuration du champ, réajuster selon les spécifications des modules.
- Choix des composants du système PV.

III.2. Etude de cas :

i. Définition des conditions du site:

Les coordonnées géographiques pour Béni Mellal sont : [16]


- Latitude : 32°20’22’’ Nord ;
- Longitude : 6°21’39’’ Ouest (-6,214) ;
- Altitude : 497 m.
- Saison d’exploitation : toute l’année
- Température moyenne Min-Max: 3,6 - 37 °C ;
La région de Béni Mellal dispose d’une irradiation totale annuelle de plus de 2204 KWh/m².

Tableau 4 : irradiations horizontale et inclinaison de 33 °et orientation de 3° (optimale)

51
Figure 60 : Données d’irradiation moyenne journalière mensuelle de Béni Mellal (PVSYST).

On Choisit le mois où l’irradiation maximal est le plus faible et les besoins en eau sont au maximum
(juillet et d’aout). Donc, l’irradiation est de 6,36kWh/m²/jour (Ei = 6,36 heures).

ii. Dimensionnement du générateur PV :

- comme le système fonctionne en toute l’année, on incline le générateur à un angle optimal


égal à 33° et on oriente le générateur PV de 3°. les pertes sont de 26 % attribuables à la
température et à la poussière).
- Estimation de la capacité, en watts-crête, que doit avoir le générateur PV :
L’énergie fournie par les modules solaires en une journée doit être égale à l’énergie
journalière consommée par la motopompe.
- Estimation de l’énergie électrique requise en amont de l’onduleur (variateur) : Les
énergies électriques AC doivent tenir compte des pertes dues au variateur solaire. Ce
rendement est 95 %:

(Wh⁄j) = Pc (Wc) x 𝐄𝐢 (h⁄j)𝐱 𝐑𝐠é 𝐱 𝐑𝐨𝐧𝐝


Où :
- 𝐏𝐜 : Puissance crête du générateur photovoltaïque en Wc ;
- 𝐄𝐢 : La durée en heures/j de l’irradiation ;
- 𝐑𝐠é : Rendement du générateur PV (chaleur, poussière, …) ; Rgé = 74% ;
- Rond (%) : Rendement de l’onduleur (95 %) ;
La pompe consomme pendant la saison d’été une énergie électrique moyenne de :

52
(Wh/j)
Pc (Wc) =
𝐄𝐢 (h⁄j) 𝐱 𝐑𝐨𝐧𝐝 x 𝐑𝐞𝐧gé )
Soit :
84814
Pc (Wc) = = 18,969 kWc
6,36 ∗ 0,95 ∗ 0,74
D’où, la puissance crête, Pc =𝟏𝟖, 𝟗𝟕 𝐤𝐖𝐜 .

iii. Choix des modules PV :

Concernant le choix des panneaux photovoltaïques, il est indispensable de connaître au préalable la


tension de fonctionnement d’une pompe.
Il est recommandé d’utiliser des panneaux de la même marque mais également de la même
puissance. Les panneaux solaires sont montés de 2 manières différentes : en série et en parallèle.

Comme il a été déterminé que le point de fonctionnement du générateur PV serait autour de 525V à
cause de la plage de tension d’entée du variateur, le générateur PV sera composé de NM
modules ; soit NS modules en série et NP branches de NS modules en série connectées en parallèle.
On a choisi le module monocristallin chez fournisseur ELYSUN. Les caractéristiques électriques du
module PV sont données dans le tableau suivant :

Données techniques 260 Wc


Puissance (Pmax) pour STC * 260W±3%
MPP voltage (Vmpp) 35 V
MPP courant (Impp) 7,44 A
Voltage à charge vide (Voc) 44,1 V
Courant coupe-circuit (Isc) 7,96 A
Coefficient de température (Pmpp) -0,5% / °C
Coefficient de température (Voc) -0,35% / °C
Coefficient de température (Isc) +0,04% / °C
Voltage du système maximum 1000 V
Cellules monocristallines 72
Dimensions des cellules 156 x 156 mm
Cellules CEEG / JA Solar
Type de connecteur MC4
Dimensions du module L x l x h 1956 x 992 x 45 mm
Poids 28 Kg
Rendement du module 13,4%
Tableau 5 : Caractéristiques techniques d’un panneau photovoltaïque.

Nombre de panneaux :
Le nombre total de modules (𝑁𝐌 ) constituant le générateur PV est calculé comme suit :
Pc
𝐍𝐌 =
𝐏𝐩𝐩𝐌
Avec :
 PC : La puissance crête du générateur.

53
 PppM : La puissance du module PV.

18969
𝐍𝐌 =
260
= 72,96 ; Soit 73 modules

iv. Détermination de la configuration du générateur PV :

Nombre de modules en série :

Pour trouver la tension convenable à l’alimentation d’une charge donnée par la mise en série de
plusieurs modules PV, le nombre de ces modules est calculé par l’expression suivante :

Vch
𝐍𝐒 =
𝐕𝐌
Avec :
 VCh : La tension nominale de la charge (l’onduleur).
 VppM : La tension nominale du module.

525
𝐍𝐒 =
35
= 15; Soit 15 modules en série
Nombre de branches en parallèles formées de 𝐍𝐒 panneaux en série :

La mise en parallèle de panneaux donne l’intensité nécessaire à la charge ou le courant d’entrée du


variateur côté DC. Le nombre de branches est calculé par l’équation suivante :

Im
𝐍𝐛 =
I𝐒
Avec :
 Im : Le courant nominale d’entrée du variateur côté DC.
 IS (Ippm): Le courant d’une branche de Ns modules en série.
Pc 18969
Im = = = 36 𝐴
𝐕𝐜𝐡 𝟓𝟐𝟓
36
𝐍𝐛 = = 𝟒, 𝟖𝟒 ; Soit 5 branches en parallèles
7,44

La puissance du générateur étant de 19500 Wc, Im sera donc d’environ 37,14 A.


Le générateur photovoltaïque à installer sera constitué de 75 modules de 260Wc et 35V dont 5
branchements de 15 modules en série connectées en parallèles.

Energie
Irradiation Pertes Pgénérateur Tension Intensité Configuration
élec
Wh Heures % Wc V Im SxP
84 814 6,36 26 19500 525 36 15 x 5
Tableau 6 : Dimensionnement du générateur PV.

54
Figure 61 : configuration du générateur PV
v. Choix du groupe motopompe:

On choisit les caractéristiques techniques du groupe motopompe.

𝟐,𝟕𝟐𝟓 𝐱
𝐏𝐜 (𝐖𝐜) = ; Sans batterie
𝐄𝐢 (𝐡⁄𝐣) 𝐱 𝐑𝐨𝐧𝐝 𝐱 𝐑𝐠é 𝐱 𝐑𝐩

𝐏𝐜 𝐱 𝐑𝐠é 𝐱 𝐑𝐩 𝐱 𝐑𝐨𝐧𝐝 𝐱 𝐄𝐢 (𝐡⁄𝐣)


𝐐𝐫é𝐞𝐥 ( m3/j) =
𝐇𝐌𝐓 𝐱 𝟐, 𝟕𝟐𝟓
𝟏𝟗𝟓𝟎𝟎∗𝟎,𝟕𝟒∗𝟎,𝟓𝟕∗𝟎,𝟗𝟓∗𝟔,𝟑𝟔
Soit ; 𝐐𝐫é𝐞𝐥 ( m3/j) =
𝟔𝟏,𝟔 𝐱 𝟐,𝟕𝟐𝟓
Le débit maximum de la pompe est égal à 1/6 du volume journalier (294 m3/j), soit
Q max (en m3/h) = Volume journalier/ 6. [17]

294
Donc Qréel = 294 m3/j et le débit horaire est : = = 49 m3 /h
6
Donc, le choix de la motopompe est effectué sur une gamme de pompes à axe vertical du
constructeur POMPE ZANNI. Cette gamme est constituée de pompes de dimensions différentes.
Les types des pompes sont donnés dans le tableau suivant :

55
Tableau 7 : Caractéristiques électriques d’une gamme de pompe « POMPE ZANNI ».

Selon nos besoins (un débit horaire de 48 m3/h et une HMT de 61,6 m), on choisie :

Marque / Type POMPE ZANNI / PZ80L/20/9


Débit horaire (m3/h) 48
HMT (m) 61,6
Puissance électrique (W) 15000
Rendement (%) 67
Tableau 8 : Caractéristiques électriques pour une pompe choisie

vi. Choix du variateur solaire (onduleur solaire):

Lors du dimensionnement des variateurs, il faudra tenir compte de la puissance d’entrée


maximale, de la tension d’entrée maximale et du courant d’entré maximal admissible par le
variateur côté CC, au risque de provoquer une perte de production du groupe PV et une perte
de rendement globale de l'installation.
o voilà le module solaire de 260 W
On a 18 modules dans chaque branche dans une installation de pompage solaire alors
15*35= 525 V cette tension doit être dans la plage de tension du variateur utiliser.

Il est important de connaître la tension et la puissance maximale en sortie du variateur afin de


pouvoir dimensionner les composants électriques situés en aval de celui-ci.

Le choix du variateur est effectué sur une gamme de variateurs du constructeur VEICHI. On choisit
le modèle : SI10-T3-018.

Spécifications:

56
Tableau 9 : Caractéristiques électriques des modèles de variateurs solaires « VEICHI ».

IV. Dimensionnement du système PV au moyen d’un logiciel :

Afin de confirmer les résultats obtenus par la méthode générale de calcul pour le
dimensionnement du système PV, on utilise un logiciel PVSYST V6.8.7 conçu pour le
dimensionnement des installations photovoltaïque.

Ce logiciel est un logiciel de simulation en ligne qui permet de calculer gratuitement la production du
système connecté au réseau en Europe et en Afrique.
A l’aide de son interface Google Maps intégrée, il est facile d’obtenir les données d’ensoleillement
précises du site.

IV.1. Présentation du logiciel de simulation PVSYST V6.8.7 :


PVSYST est un logiciel conçu pour être utilisé par les chercheurs et les ingénieurs, mais c’est aussi
un outil pédagogique très utile. Il inclut une aide contextuelle approfondie, qui explique en détail la
procédure et les modèles utilisés et offre une approche ergonomique avec guide dans le
développement d’un projet. PVSYST permet d’importer des données météo d’une dizaine des
sources différentes ainsi que des données personnelles.

i. Etude du projet :

Dans notre cas d’étude, nous avons étudié une installation de pompage photovoltaïque dont
les coordonnés sont cités ci-après :
Les coordonnées géographiques pour Béni Mellal sont :
- Latitude : 32°20’22’’ Nord ;
- Longitude : 6°21’39’’ Ouest (-6,214) ;
Nous allons définir le site de notre projet, via la rubrique Site et Météo, afin de construire plusieurs
variation du projet.

Figure 62 : Nomination du projet dans PVSYST V6.8.7

57
ii. Conception et dimensionnement du projet :

On procède comme suit pour le dimensionnement du système:


 Spécifier les données hydrauliques du système de pompage ;
 Choisir la pompe conforme aux résultats obtenus ;
 Choisir les modules PV dans la base de données interne ;
 Choisir l’onduleur dans la base de données interne.
iii. Première simulation/évaluation :

Figure 63: Configuration du système dans PVSYST V6.8.7

IV.2. Présentation des résultats obtenus par le simulateur PVSYST V 6.8.7 :

58
Figure 64 : Paramètres de simulation de base

59
Figure 65 : Paramètres de simulation détaillés

60
Figure 66 : Résultats principaux du système PV

61
Figure 67 : Graphiques spéciaux du système PV

62
Figure 68 : Diagrammes des pertes du système PV

63
IV.3. Interprétation des résultats :
On va comparer les résultats suggérés par le logiciel aux résultats de calculs.

Variateur ou
Générateur PV Motopompe
onduleur
Débit Puissance
Puissance 18
horaire 48 (kW)
unit. 260
(m3/h) Puissance
(Wc)
HMT (m) 62,25 côté PV 23,4
Puissance
Par calcul 19500 Puissance (kW)
PV (Wc)
requise 15000 MPPT
Vppm (v) 525 350-780
(W) (V)
Ippm (A) 37,2
Tension Courant
Config. 15Sx5P 3x400 38
(V) sortie (A)
Puissance
Puissance 21
(kW)
unit. 260 Débit horaire
48,76 Courant
Logiciel (Wc) (m3/h)
maxi côté 33
Puissance HMT (m) 80
PVSYST PV (Wc)
19760 PV (A)
Puissance
V 6.8.7 16000 MPPT
Vppm (v) 629 requise (W) 500-850
(V)
Ippm (A) 33 Tension (V) 3x629
Courant
Config. 19Sx4P
sortie (A)
Tableau 10 : Comparaison des résultats obtenus par calcul et logiciel.

Les résultats des puissances des générateurs PV déterminés par les deux méthodes sont proches en
valeurs mais la petite différence s’expliquent par l’utilisation de la duré de l’irradiation :
- Logiciel a utilisé une irradiation de 2414kwh/m²/an et a fait une soustraction de 22,7%
d’énergie inutilisée (réservoir plein).
- Méthode de calcul, on a utilisé une irradiation de 2204kwh/m²/an donnée par logiciel PVGIS
dans les conditions d’orientation et d’inclinaison optimale.
Pour le choix de la pompe et le variateur solaire, on remarque qu’il y’a un peu de différence
qu’on peut l’accepter.

V. Financement : [18]

Le prix des modules est souvent exprimé en devis/Wc. L’énergie électrique journalière Ej produite
par le générateur photovoltaïque sera donc égale
Ej = Rgé ∗ Pc ∗ Ei .
Soit, en exprimant Ej en kwh/j, Ei en heures d’ensoleillement par jour, Pc en kWc
Pour les applications en sites isolés, Rgé est typiquement comprise entre 0,7 et 0,8 pour les systèmes
photovoltaïques autonomes sans batteries.

V.1. Coûts des matériels du projet :

64
La structure des coûts des projets photovoltaïques mène à prendre en compte pour les coûts
d’investissements :
- Les coûts d'études de faisabilité, d'avant-projets sommaires et détaillés.
- Les coûts d'approvisionnement des matériels (sortie usine, transport).
- Les coûts d'installation, de mise en service et de réception sur site
- Les taxes et droits éventuels.
Les coûts d'exploitation et d'entretien-maintenance sont à prévoir et à déterminer dès le début des
projets.
Le montant annuel moyen Dem de ces coûts d’exploitation et d’entretien-maintenance représente un
pourcentage Kem d’environ 2 à 4 % du coût de l’investissement initial I. Ce dernier est souvent
ramené au Wc.
Le coût unitaire d’investissement Iu = I/Pc (en DH/Wc).
Pour les systèmes de pompage au fil du soleil installés, ci-après le montant total estimatif pour le
système photovoltaïque en question (hors coût des forages, des châteaux d’eau et de la distribution
de l’eau).

Prix unitaire Montant


N° Désignation Unité Quantité
en DH estimé
1 Etude technique forfait 1 43000 43 000,00
Fourniture, installation et mise en service du générateur
solaire sur support (modules 260 Wc) incluant transport et
2 Unité 96
avec tous ses accessoires(support modules, boulons antivols, 3
socle béton de fixation du support...) 180,00 305 280,00
Fourniture, installation et mise en service du Variateur
3 solaire 22kw avec armoire et transport et tous ses forfait 1
accessoires 24 000,00 24 000,00

4 tout câblage nécessaire pour le raccordement des composants forfait 1


associés au générateur PV 15 000,00 15 000,00
Fourniture installation et mise en service de la pompe pompe
de 36 m3/h, HMT = 62 m. Prix forfaitaire incluant transport
5 et avec tous ses accessoires (dispositif d'étanchéité, câble forfait 1
électrique, électrode, boitier de
commande...) 90 000,00 90 000,00
TOTAL HT (en DH) 477 280,00
TOTAL avec TVA (en DH) (20%) 572 736,00
Tableau 11 : des prix estimatifs du système de pompage PV

V.2. Le coût de l’électricité photovoltaïque :

Le coût global actualisé (CGA) du kWh photovoltaïque s’obtient en actualisant les coûts initiaux et
récurrents du projet à un taux d’actualisation réel t sur la durée d’observation de n années (n doit être
bien sûr inférieur à la durée de vie probable du système considéré) et en divisant leur somme par la
somme des énergies annuelles actualisées sur la période d’observation.
En utilisant le ratio de coût unitaire d’investissement Iu = I/Pc, le ratio de coût d’exploitation et
d’entretien-maintenance Kem = Dem/I et le coefficient d’actualisation
𝐭∗(𝟏+𝐭)𝐧
𝐊𝐚 = , le CGA est comme suit :
(((𝟏+𝐭)𝐧 )−𝟏)

𝐈𝐮∗(𝐊𝐚+𝐊𝐞𝐦)
𝑪𝐆𝐀 = ; Avec Nh = Rgé x Eia.
𝐍𝐡

65
Eia = 365 x Eim, Eim c’est l’irradiation totale journalière moyenne sur l’année.

Etude de cas :
572736
I= 572 736,00 DH. Ce qui donne 𝐈𝐮 = = 29,37 DH/Wc
19120
Dem = 0,02 x 572736 = 11455 DH (Kem= 2%) ;
𝟎,𝟎𝟖∗(𝟏+𝟎,𝟎𝟖)𝟐𝟎
𝐊𝐚 = , (Taux d’actualisation à t = 8 % sur n =20 ans) ; 𝐊𝐚 = 𝟎, 𝟏𝟎𝟏𝟗
(((𝟏+𝟎,𝟎𝟖)𝟐𝟎 )−𝟏)

La région de Béni Mellal dispose d’une irradiation totale annuelle Eia = 2204 KWh/m²
𝟐𝟗,𝟑𝟕 𝐱 𝟏𝟎𝟑 𝐱(𝟎,𝟏𝟎𝟏𝟗 +𝟎,𝟎𝟐)
𝑪𝐆𝐀 = ; Avec Nh = 0,74 x 2204.
𝟎,𝟕𝟒 𝐱 𝟐𝟐𝟎𝟒

Donc CGA = 2,19 DH/kWc

V.3. Analyse du coût global actualisé du m3 pompé par une pompe PV :

𝟐,𝟕𝟐𝟓 𝐱
𝐏𝐜 (𝐖𝐜) = ; Sans batterie
𝐄𝐢 (𝐡⁄𝐣) 𝐱 𝐑𝐨𝐧𝐝 𝐱 𝐑𝐠é 𝐱 𝐑𝐩

Le coût global actualisé (CGA) du m3 d’eau pompée se calcule de la même façon que le CGA du
kWh photovoltaïque, en actualisant aussi bien les coûts que les débits annuels pompés.
Dans le cas où le débit journalier peut être considéré comme proportionnel à Ei et où toute l’eau
pompée tout au long de l’année est utilisée, et après simplifications, le CGA du m3 pompé est (en
DH/m3, avec Iu en DH/Wc, et Eia qui est la somme des irradiations journalière sur l’année en
kWh/m2.an) :

𝟐,𝟕𝟐𝟓∗ 𝐈𝐮∗𝐇𝐌𝐓∗(𝐊𝐚+𝐊𝐞𝐦)
𝑪𝐆𝐀 = ; Avec Nh = Rp x Rond x Rgé x Eia.
𝐍𝐡

Dem = 0,04 x 572736 = 22909,5 DH (Kem= 4%) ;


𝟎,𝟎𝟖∗(𝟏+𝟎,𝟎𝟖)𝟏𝟎
𝐊𝐚 = , (Taux d’actualisation t = 8 % sur n =10 ans) ; 𝐊𝐚 = 𝟎, 𝟏𝟒𝟗
(((𝟏+𝟎,𝟎𝟖)𝟏𝟎 )−𝟏)

La région de Béni Mellal dispose d’une irradiation totale annuelle de plus de 2204 KWh/m²
𝟐,𝟕𝟐𝟓 𝐱 𝟐𝟗,𝟑𝟕 𝐱 𝟔𝟏,𝟔 𝐱(𝟎,𝟏𝟒𝟗 +𝟎,𝟎𝟒)
𝑪𝐆𝐀 = ; Avec Nh = 0,74 x 0,57 x 0,95x 2204 et HMT=61,6
𝟎,𝟕𝟒𝐱 𝟎,𝟓𝟕 𝐱 𝟎,𝟗𝟓 𝐱 𝟐𝟐𝟎𝟒

m.
Ainsi, on a le coût d’investissement de la pompe solaire est de Iu = 22,37 DH/Wc, donc, le coût
global actualisé du m3 pompé est égal à : CGA = 1,06 DH/m3
Conclusion :

La réalisation d’un système de pompage photovoltaïque autonome, fiable et avec un bon


rendement, constitue une solution pratique et économique au problème du manque d'eau, en

66
particulier, dans les régions isolés ou éloignés. En effet, un système photovoltaïque devient
intéressant lorsqu’il est facile à installer, gratuite, propre et accessible à tous.
Le dimensionnement d’un système de pompage photovoltaïque est essentiel pour le bon
fonctionnement de ce système et nécessaire pour connaitre le besoin, le gisement solaire du lieu
d’étude, le choix des modules, le choix des composants associé à ce système.
Le dimensionnement est facilité par la méthode de calcul, des catalogues des fournisseurs et
différents outils logiciels plus ou moins gratuit, disponible et performants.
On a présenté des règles pour l’évaluation du projet d’irrigation solaire, et ce, pour analyser les coûts
de financement. Cette analyse porte sur le coût de l’eau pompée et sa sensibilité à différents
paramètres (HMT, ensoleillement, coûts d’investissement et d’exploitation et d’entretien-
maintenance).

67
CHAPITRE 5 : Système d’orientation automatique du générateur PV.

Introduction :
Les modules photovoltaïque ne sont généralement pas équipés de suiveur solaire et sont placés dans
une inclinaison et une orientation fixes et bien déterminées selon le site d’installation et les
conditions d’ensoleillement. Afin d’augmenter le rendement du module PV et positionner ces
modules en direction du rayonnement maximum, on emploie un suiveur de soleil automatique ayant
deux degrés de liberté en rotation commandée par un algorithme de poursuite solaire.

Il existe plusieurs techniques de suiveurs solaires, ce qui nous intéresse dans ce chapitre la technique
à double axe dont les algorithmes adoptés sont basés sur des capteurs de lumière pour déterminer la
position du soleil à tout moment en direction perpendiculaires aux modules.
Selon le cahier des charges, on va étudier deux type de commande automatique du suiveur de soleil,
à savoir : commande par un contrôleur PIC 16F887 et à l’aide d’un automate S7/300 de Siemens.

I. Méthodes de poursuite :

Au cours de la journée, le soleil se déplace continuellement. Dans une installation PV fixe, l’énergie
fournie par les panneaux est maximale seulement à midi. Si les modules PV sont toujours orientés
vers le soleil où les rayons y sont perpendiculaires, la puissance générée est toujours maximale. Pour
ce faire, la méthode active de poursuite choisie est basée sur la différence d’éclairements des
capteurs de lumières.

I.1. Principe général

La technique utilisée pour cette étude repose sur la différence d’éclairement incident sur les capteurs
de lumière photorésistance ou LDR (Light-Dependent-Resistor) séparés par des parois opaques et
placés sur le module PV (figure 4.2). Le circuit de contrôle et de commande assure la fonction de
comparaison des signaux émis par les capteurs en calculant leurs différences, puis renvoie des
impulsions à l'unité logique, qui commande le moteur pour repositionner le générateur PV
perpendiculairement aux rayons solaires.

Figure 69 : Principe général de la commande du suiveur.

68
Figure 70 : Schéma synoptique de la technique du tracking

Le système de suivi est composé par des photorésistances, un comparateur de courant, une
unité logique de traitement et deux moteur comme unité d’action comme montré dans le
schéma de principe.

La photorésistance ou LDR est un composant dont la valeur en Ohms dépend de la lumière à laquelle
elle est exposée. En effet, sa résistance varie en fonction du flux lumineux incident, elle est
inversement proportionnelle à la lumière reçue.

Avec
E : éclairement.
y : est une valeur numérique comprise entre 0,5 et 1.
K : est une constante dépendant du matériau, de la température, de la nature spectrale du
rayonnement reçu.

Figure 71 : Circuit équivalent du capteur LDR utilisé

La tension délivrée par le capteur est donnée par la relation:

69
𝑉𝐵 ∗ 𝑅1
𝑽_𝑳𝑫𝑹 =
R LDR + R1
Où : VB tension batterie (V)
R_LDR résistance de la LDR (Ω)

I.2. Suiveur double axe :


Pour assurer un suivi complet de la course solaire (en azimut et en zénith), deux capteurs LDR
placés à l’Este et l’Ouest permet au suiveur d’effectuer une rotation selon l’axe d’azimut et deux
autres capteurs LDR pour couvrir les changements (Nord-Sud) de la déclinaison solaire « » qui varie
de +23.45° à -23.45° durant l’année.

Figure 72 : Vue d’en haut de la disposition des quatre capteurs LDR

I.3. Présentation de l’algorithme de poursuite de double-axe :

Il est basé sur la différence d’éclairement des quatre LDR. La figure 4.6 représente l’organigramme
de l’algorithme de poursuite en double axe.

Figure 73 : Organigramme de l’algorithme de poursuite en double axe

70
II. Commande automatique du système de poursuite solaire à deux axes:

II.1. Commande à l’aide d’un microcontrôleur PIC :

i. Simulation de poursuite de double-axe :

Afin d’effectuer la simulation de ce système, il est indispensable d’identifier la technologie choisie


ainsi que les blocs qui seront utilisés. Notre choix s’est porté sur l’utilisation du microcontrôleur
PIC16F887 comme circuit intégré pour l’exécution du programme qui sera traduit en langage C.

Figure 74 : carte de commande d’un tracker solaire.

ii. Contexte matériels


a. Capteur LDR NSL-19M51

Ce capteur représente un temps de réponse de 120 millisecondes pour un éclairement de 10 lux


(valeur pour des conditions d’ensoleillent faible).

Figure 75: Capteur LDR

b. Circuit de commande par microcontrôleur :

Les microcontrôleurs sont aujourd'hui implantés dans la plupart des applications. Cependant, le
choix d’un microcontrôleur PIC (Peripheral Interface Contrôler) est directement lié à
l’application envisagée selon :
 Le nombre d’entrées/sorties nécessaires pour l’application. Ce nombre d’entrées/sorties
nous donne une première famille de PIC.
 L’application nécessite un convertisseur Analogique/Numérique comme il est le cas dans
notre étude pour les signaux issus des capteurs de lumières;
 La rapidité d’exécution est un critère important ;

71
 Limiter le choix à la taille de la RAM interne convenable et la présence ou non d’une
EEPROM pour mémoriser les données et le programme implémenté.

Pour notre projet, on a choisi le microcontrôleur PIC 16F887 représenté en circuit intégré dans la
figure 4.10.

Figure 76 : Brochage du PIC 16F887 sous la forme d'un boîtier DIL.

c. Circuit de puissance L293D :

Le circuit de puissance est la partie intermédiaire qui relie le moteur et le microcontrôleur. Le


PIC génère en sortie 4 signaux. Pour piloter les deux moteurs à courant continu du tracker solaire
dans les deux sens nous avons eu recours à un circuit de puissance L239D comme représenté sur
la figure 4.11

Figure 77 : représentation du circuit intégré L293D à double pont en H

72
Tableau 12 : Les différents cas de la sortie du circuit de puissance [17]

Avec :
H : niveau logique Haut
B : niveau logique Bas
Z : Haute impédance (aucune sortie).
d. Deux à moteur DC :

iii. Contexte logiciels

Pour développer une application fonctionnant à l’aide d’un microcontrôleur, il faut disposer d’un
éditeur de programme, d’un compilateur et d’un programmateur.
On va présenter, d’une part, le logiciel de compilation qui nous a permis de traduire et vérifier
l’algorithme de poursuite en un langage approprié à savoir mikroC PRO for PIC, et d’autre part, le
pack Proteus qui intègre ISIS destiné à la simulation et la réalisation des circuits électroniques. Dans
le cas présent, nous allons simuler le comportement du microcontrôleur PIC avec les composants qui
l'entourent.

Figure 78 : Cheminement de la programmation et de la simulation

a. mikroC PRO For PIC :

Le mikroC est un langage de programmation des microcontrôleurs PIC. La compilation du


programme « Tracker» en mikroC permet de générer le fichier « .hex » .Ce fichier contient le
programme qui sera télé-versé sur le microcontrôleur PIC et exécuté par ce dernier.

b. Simulation via Proteus_ISIS :

73
c. Fonctionnement du système suiveur de soleil double axe :

Pour notre suiveur on propose le schéma suivant :

Les photos résistances LDR envoient des signaux électriques aux ports analogiques RA0/AN0,
RA1/AN1 (LDROuest, LDREst) du PIC. Pendant la journée celui-ci compare les deux tensions, Si
VLDROuest >= VLDREst, le PIC envoie un signal aux interrupteurs électroniques à travers la PIN RB0,
ce qui provoque la rotation du moteur dans le sens avant (vers l’ouest), sinon le moteur s’arrête.
Pendant la nuit, le moteur envoie un signal au PIC à travers la PIN RC0 ‘Fin de course ouest’ et le
PIC envoie un signal aux interrupteurs électroniques à travers la PIN RB1, ceci provoque la rotation
du moteur dans le sens arrière, jusqu’à atteindre sa position initiale. Le moteur envoie un signal au
PIC à travers la PIN RC1 ‘position initiale’, arrêt du moteur.

Si on prend par exemple le cas où VLDR Nord > VLDR Sud cela signifie que le capteur de lumière situé au
Nord est plus exposé au rayonnement solaire alors que l’autre capteur est ombragé, la sortie RB2 est
donc activée, le générateur PV s’oriente vers la source de lumière direction Nord. On suit le même
raisonnement dans le cas inverse.

Figure 79 : Schéma de commande automatique par PIC 16F887.

II.2. Commande automatique à l’aide d’un automate S7 300.


i. l’automate S7 300

a. Présentation :
L’automate programmable S7 300 est un système de traitement d’information dont le programme de
fonctionnement est effectué à partir d’instructions établies en fonction de processus à réaliser. En

74
plus, ce système d’automatisation est un automate modulaire pour les applications d’entrée et de
milieu de gamme, avec possibilité d’extensions jusqu’à 32 modules, et une mise en réseau par
l’interface multipoint (MPI), PROFIBUS et Industriel Ethernet. Le S7 300 trouve des applications
dans des industries comme l'automobile, l'emballage, l'agro-alimentaire, la plasturgie…etc. [6]

On va procéder à la simulation du système suiveur solaire. Cette simulation nécessite la


représentation du fonctionnement en langage GRAFCET, puis en langage LADDER afin d’exploiter
l’automate programmable industriel et son logiciel de programmation dans ce système.
L'automate programmable reçoit les informations relatives à l'état du système , puis il commande les
moteurs dans les deux sens suivant le programme inscrit dans sa mémoire.

b. Système d'automatisation SIMATIC S7-300

Figure 80 : L’automate S7 300.

Un automate S7-300 est composé principalement de :


 L’alimentation électrique ;
- L’unité centrale: c’est le cœur de l’automate, elle est constituée d’un processeur qui
exécute le programme et de mémoires.
 Interface d’entrée : C’est un module qui permet de recueillir les informations délivrées par les
capteurs des processus.
 Interface de sortie : Elles permettent de commander les sorties toute ou rien (TOR): les
contacteurs, les moteurs, les électrovannes et ainsi des sorties analogiques.
 Communication et dialogue : Elle est réalisée avec l’opérateur par un pupitre de dialogue ou
par l’intermédiaire d’un ordinateur et avec les autres automates.

ii. Logiciel de programmation « TIA Portal V13 »

a. Présentation du logiciel
La plate-forme TIA (Totally Integrated Automation) Portal est la dernière évolution des logiciels
de travail Siemens qui permet de mettre en œuvre des solutions d’automatisation avec un système

75
d’ingénierie intégré, dans un seul logiciel cette plate-forme regroupe la programmation des
différents dispositifs d’une installation. On peut donc programmer et configurer, en plus de
l’automate, les dispositifs HMI les variateurs… etc. [5].

b. La conception d’un programme avec TIA PORTAL V13


La stratégie à suivre pour faire le programme en utilisant la plate-forme TIA PORTAL V13 est :
 La création d’un nouveau projet ;
 La configuration matérielle ;
 La compilation et le chargement de la configuration ;
 La création de la table des mnémoniques ;
 L’élaboration du programme ;
 La simulation avec le logiciel ;
 La visualisation d’état du programme (le test) ;

iii. Programmation et simulation par TIA Portal.

La simulation avec logiciel nécessite d’abord la représentation du GRAFCET du fonctionnement et


enfin la création du projet dans TIA Portal (la configuration du matériel et à l’élaboration du
programme, ainsi que la simulation avec le logiciel).

a. GRAFCET fonctionnel du système suiveur solaire :


Selon l’algorithme de fonctionnement précité, le GRAFCET fonctionnel du système suiveur solaire
est élaboré suivant axe Azimut (Est-Ouest) et axe Zénith (élévation).

Figure 81 : GRAFCET simplifié du point de vue système du cycle de déplacement.

b. Configuration des variables:

76
Commentaire Symbole Adresse
Configuration des variables d’entrées : déplacement suivant Zénith

-activation act %I124.4


-START Dcy %I124.0
- V nord > V sud V2 %I124.7
-V sud > V nord V3 %I125.0
-Vouest=Vest V2 = V3
AU Arrêt d’urgence %I124.5
AUdoux Arrêt d’urgence %I124.6
Configuration des variables d’entrées : déplacement suivant Azimut
- Vouest > Vest V1 %I124.1
-Vouest=Vest V1
- Fin de course Ouest RC0 %I124.2
Fin de course Est RC1 %I124.3
Configuration des variables de sorties
Sortie de l’API actionnant le
KMO %Q124.0
déplacement vers l’ouest (axe Azimut)
Sortie de l’API actionnant le
KME %Q124.1
déplacement vers l’est (axe Azimut)
Sortie de l’API actionnant le
KMN %Q124.2
déplacement vers le nord (axe zénith)
Sortie de l’API actionnant le
KMS %Q124.3
déplacement vers le sud (axe zénith)

iv. Création du projet du système suiveur solaire :

La vue du projet présentée en dessous sert à la configuration matérielle.

 Création d’un nouveau projet :

77
Figure 82 : Création d’un nouveau projet

 Configuration matérielle:

Figure 83 : Configuration du matériel.

 Compilation et Chargement de la configuration matérielle:


Une fois la configuration matérielle est réalisée, il faut la compiler et la charger dans l’automate.
Pour charger la configuration dans l’automate, on effectue l’opération sur « charger dans l’appareil ».
La fenêtre ci-dessous s’ouvre et on doit faire le choix du mode de connexion (PN/IE, PROFIBUS,
MPI).

78
Figure 84 : Choix du mode et d’interface PG/PC .

Une fois le chargement terminé avec succès, la vue du projet s'affiche à nouveau automatiquement.
Un compte-rendu de chargement s'affiche dans la zone d'information sous "General" (Général). Ceci
peut être utile pour rechercher des erreurs en cas d'échec du chargement.

Figure 85 : Compte-rendu de chargement.

79
 La création de la table des mnémoniques
Afin de faciliter la programmation, il est intéressant de créer une table de variables. C’est par laquelle que
l’on va pouvoir déclarer toutes les variables et les constants utilisées.

Figure 86 : Configuration des adresses d’entrées et de sorties.

 Ecriture du programme et Simulation avec PLCSIM :

On écrit le programme en utilisant le bloc d’organisation OB : il commande le traitement du


programme. On va procéder à la traduction du GRAFCET en programme LADDER qui utilise des
symboles électriques. Pour utiliser l’automate de simulation, on sélectionne le PLC puis on démarre la
simulation.

 Simulation du fonctionnement du programme par PLCSIM :

 Les étapes (Xi) :

80
81
Les sorties :

82
Conclusion :

Nous avons procédé dans la partie du commande automatique du système suiveur du soleil à l’étude
de deux solutions d’automatismes, à savoir : une commande à base microcontroleur PIC 16F887 et
l’autre à l’aide d’un système d'automatisation SIMATIC S7-300 afin d’améliorer la production
d’énergie électrique du générateur PV. Concernant la deuxième solution, nous avons élaboré le
GRAFCET fonctionnel du système suiveur, puis on le traduit en programme LADDER. La
programmation et la simulation de ce dernier est faite à l’aide du logiciel TIA PORTAL V13 autour
d’un automate programmable de la famille SIEMENS de la gamme SIMATIC de types S7-300.

83
Conclusion Générale
L’élaboration de ce projet de fin d’étude nous a ramené non seulement à élaborer
une description sur un système photovoltaïque et ces applications mais il m’a donné une
occasion pour étudier et prendre connaissance avec détail sur ce système PV ainsi que le
dimensionnement de l’installation photovoltaïque, le choix de ces composants et l’utilisation
des logiciels de dimensionnement dans ce domaine.
Par ailleurs, on a procédé à la programmation et la simulation du microcontrôleur PIC
16F887 et avec logiciel TIA PORTAL V13 pour la commande automatique du système
suiveur du soleil.
L’étude et le dimensionnement sont faits sur un système de pompage photovoltaïque pour
une irrigation goutte à goutte dans une région à Béni Mellal, et ce pour alimenter en eau des
surfaces cultivables de 14 hectare constitué de plants. Pourquoi le choix de l’énergie solaire ?
D’abord, les sources d’énergies fossiles ne sont pas renouvelables et sont pollutions pendant
l’exploitation et l’utilisation, par contre les énergies renouvelables (solaires, éoliennes ;
centrales hydrauliques ; biomasses ; géothermie) sont des sources inépuisable, abondante,
gratuite et propre.
L’énergie solaire annuelle reçue par les continents est de 210 000 x 109 MWh. Elle est
inépuisable et elle représente 1228 fois la consommation annuelle mondiale, alors que les
autres énergies ne font que diminuer (le gaz, le pétrole et le charbon). C’est pourquoi l’être-
humain s’intéresse beaucoup à énergie solaire.
Au niveau national, le Maroc dispose d’un gisement solaire énorme avec 3 000 heures
d’ensoleillement par an et une irradiation moyenne de plus de 5 KWh/m². Ce gisement est
très convenable pour l’implantation des différents types des systèmes de production
d’électricité d’origine solaire, sur ce, le pays a fixé pour objectif de produire 2 000 MW à
l’horizon 2020, qui lui permettra d’économiser 1 million de tonnes-équivalent-pétrole (TEP)
et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.
Malgré les modules PV présentent certains inconvénients : Coût additionnel du
système PV avec différentes parties de l’installation PV (modules, batterie, onduleurs,
régulateurs, câbles…), rendement actuel des cellules PV reste assez faible et la production
d'électricité ne se fait que le jour alors que la plus forte demande se fait la nuit, la production
des énergies électrique photovoltaïque, obtenue grâce aux cellules PV convient bien à nos
besoins puisqu’elle est gratuite, non polluante ainsi que utilisable dans des sites isolés et
éloignés et pour l’irrigation.
Ensuite, concernant la région de Béni Mellal, l’ancien système d’irrigation qui existe se base
sur des pompes à carburant (gasoil ou gaz) et par expérience ce système de pompage présente
plusieurs incontinents au niveau de maintenance, exploitation et aussi le cout élevé du
carburant présente un inconvénient major pour ce système, selon le cahier des charges.
L’objectif est de remplacer l’ancien système par une station de pompage solaire qui va
assurer le remplissage du réservoir et l'alimentation électrique des pompes sera assurée par
un système photovoltaïque.

84
Le dimensionnement et le choix des modules solaires dépendent de l’énergie de l’irradiation
et de l’énergie électrique journalière et de la motopompe dépend de la tension, la puissance
nécessaire pour le pompage, la hauteur manométrique totale, le débit.
L’analyse du coût de l’eau pompée et sa sensibilité à différents paramètres (HMT,
ensoleillement, coûts d’investissement et d’exploitation et d’entretien-maintenance) permet
l’évaluation du projet d’irrigation solaire et de connaitre les différents coûts de financement
du système de pompage.

85

Vous aimerez peut-être aussi