CHOIX DES CABLES ELECTRIQUES :

Pour assurer le transport de l’énergie des modules jusqu’à la charge, on ne peut pas
utiliser n’importe quel câble électrique.

Les câbles solaires sont les seuls à pouvoir assurer une longue durée de vie (supérieure à
30 ans) tout en minimisant les pertes d’énergie. Ils sont étudiés pour résister aux conditions
spéciales liées à leur utilisation.

Les câbles ordinaires, même s’ils sont conçus pour un usage extérieur, ne supportent pas
aussi bien les variations de température (pouvant aller de -20°C à 80°C à proximité des
modules), ainsi que l’exposition aux rayons ultra violets et à l’ozone, ils sont équipés dans la
majorité des cas d’une double isolation et ne possèdent pas de substances inflammables ou
toxiques ce qui accroît leur sécurité.

Dans un système photovoltaïque les câbles électriques doivent être soigneusement

choisis pour éviter les pertes de puissances importantes.

Les principaux critères de ce choix sont :

o La résistance aux intempéries et aux forts rayons solaires (UV).

o Evitement des chutes de tension importantes en choisissant la section adéquate.
o Choix du diamètre sachant que les câbles d’un système à courant continu est
plus important qu’un à courant alternatif.

 Résistance du câble :

La résistance d'un câble électrique ne dépend ni de la tension ni de l'intensité du

courant qui le traverse, mais de la résistivité (ρ) du matériau utilisé (cuivre, argent, fer, ...), de
la longueur du câble et de sa section.

L'équation permettant de déterminer la résistance est la suivante :

 .
=

Avec :

ρ: résistivité propre du matériau.

L: longueur du câble.
S : section du câble.

 chute de tension :

La chute de tension dans le câble doit être réduite au maximum afin de limiter les
pertes, sa valeur ne doit pas dépasser les 05% .

 Section du câble :
Le calcul de la section des câbles électriques se fait en connaissant la conductivité du
matériau, la chute de tension et le courant maximaux tolérés ainsi que la longueur du fil
utilisé. Cette section est calculée avec la formule suivante :

.
=

Où :

L : longueur des câbles.

Imax : courant maximal.
ΔV : chute de tension.
ρ: résistivité propre du matériau.

Exemple :
Les modules Yingli poly-cristallins de 230 W ont une intensité nominale de 7,8 A (MPP) et
une tension nominale de 29.5 V. La tension de circuit ouvert est de 37 V et le courant de court
circuit est de 8,4 A.
Si on fait un string de 20 modules en série, la tension nominale totale est de 590 V (20 x
29,5V) et celle de circuit ouvert est de 740 V (20 x 37 V)
Ainsi les conducteurs de CC doivent avoir une isolation en CC de minimum

1,15 x 740 = 851V

La section du conducteur de CC principaux (dans ce cas, conducteur de string) sera donc

calculée comme suit :
1,25 x 8,4 A = 10,5 A, c’est le courant maximum de l’array.
La puissance total supporté par le câble sera de :
7,8 A x 590 V = 4602 W
Pour cet exemple, l’on va considérer une distance maximale de 120 m jusqu'à l’onduleur,
ainsi pour limiter les pertes à moins de 2%, disons 1% :
La chute de tension dans le câble est de 1% x 590 V = 5,9 V
Ainsi, la section du câble devra être, pour un conducteur en cuivre :
S = (1.7 × 10-8 Ω.m x 120 m x 10,5 A) / (1% x 590 V) = 2,14 x 10-5 / 5,9 = 3,63 x 10-6 m²
La section supérieure à 3,6 mm² est 4 mm².

Dimensionnement du GPV :

Cette étape consiste à calculer le nombre de modules photovoltaïques nécessaires pour

couvrir les besoins d’électricité. Pour cela il faudra :

- Calculer l’irradiation journalière moyenne.

- Estimer la puissance nécessaire du champ photovoltaïque.
- Choisir la tension d’installation.
- Déterminer le nombre de modules.

 Calcul de l’irradiation journalière moyenne :

L’irradiation journalière recueillie sur une surface inclinée est obtenue par une sommation
des irradiations horaires entre le lever et le coucher du soleil
 L’irradiation journalière moyenne est calculée par la relation suivante :

I = G dt

Exemple de valeurs d’irradiation moyenne journalière

 Estimation de la puissance du champ photovoltaïque :

La puissance crête du champ photovoltaïque dépend essentiellement de l’irradiation

incidente du lieu.

Elle est calculée de façon à satisfaire les besoins énergétiques durant la période la plus
défavorable de l’année ( le 21 décembre).

Son expression est donnée par :

=
.

Où
Pc : puissance crête du champ photovoltaïque.
Ir : irradiation mensuelle moyenne reçue correspondant au mois le plus défavorable.
CJM : consommation journalière moyenne.
K : coefficient de correction=0.65.
Exemple :
Ir . =5 KWh/m2
 CJM =4602Wh.
K : coefficient de correction=0.65.
Pc= 4602/(O.65*5)=1416Wc
En termes d’Ampère heure la consommation journalière moyenne deviendra :
CJM
P′ =
V

Où Vins est la tension d’installation.

 Choix de la tension de fonctionnement :

La tension de fonctionnement ou tension d’installation du champ photovoltaïque est

choisie en fonction de sa puissance crête .

 12V pour une puissance inférieure à 100Wc.

 24V pour une puissance comprise entre 100 et 1000Wc.
 48V pour une puissance comprise entre 1000 et 10000Wc.
 Supérieure à 48V pour une puissance supérieure à 10000Wc.

 Détermination du nombre de modules :

Le nombre de modules photovoltaïques est calculé avec la formule qui suit :

P
N =
P
Où Pc est la puissance crête nécessaire, P est la puissance du module, elle varie selon
le type de module.

 Si les modules sont connectés en série leur nombre sera déterminé par :

V
N =
V

Vn : tension nominale du module pv.

  Si les modules sont connectés en parallèle leur nombre sera déterminé par :

N
N =
N

III.3- Bilan énergétique :

Le bilan énergétique représente l’étape la plus importante dans une installation

photovoltaïque.

Elle doit se faire de manière très rigoureuse et précise par un inventaire détaillé du
nombre d’appareils de chaque sorte, de leur puissance nominale et de leur durée moyenne
d’utilisation. Cette étape comporte peu de calculs, mais demande relativement beaucoup de
réflexion et d’attention car une erreur à ce stade faussera les résultats jusqu'à la fin.

Par exemple, si la consommation est surestimée, l'installation risque d'être trop grande
et coûtera cher. En revanche, si elle est sous-estimé, le matériel ne sera pas adapté et s'usera
plus vite.

Pour calculer l’énergie nécessaire par jour il faudra multiplier la puissance de chaque
équipement (lampe, ordinateur….) par le nombre d’heure de son utilisation et les additionner
ensuite.

Exemple :
A partir de la puissance crête des panneaux BP Solar 3125U déterminer le nombre de
panneaux solaire nécessaires à l’installation.

Puissance du champ
Pc= 4602/(O.65*5)=1416Wc
Pc = 1416Wc

Nombres de panneaux

N = Pc / puissance crête unitaire panneau = 1416 / 125 = 11,3

Nm = 12 panneaux
Modules connectés en série

N = =48/17.6 =2.72

Modules connectés en Parallèle :

N = =12/3 =4

=4

Calcule de la capacité des accumulateurs nécessaires à ce système ainsi que leur nombre :

..
=
.

CBat: capacité de stockage de la batterie

EC : énergie consommée

Na : nombre de jour autonomie

VB : la tension de la batterie

DOD : profondeur de décharge

(4602x5)/(0,8x48) = 599 Ah
Cbat ≈ 600 Ah

Le système fonctionne sous 48 V ;on choisira 48V-156Ah

Le nombre de batteries nécessaire est calculé avec la formule suivante :

N = =600/156 =3.84on prendra Nbat= 4

Le nombre de batteries mises en série est donné par :

N = 48/48 =1 batterie en séries ;

 Le nombre parallèle est donné par :

N = = 4/1= 4 batteries .

Câblages :

Chute de tension maximale entre panneaux –→ boîte de raccordement= ; ∆U = 2%

boîte de raccordement –→ onduleur et batterie –→ onduleur = ∆U = 2%

a) Calculez le courant de sortie d’un panneau à sa puissance nominale :

I = 28.4A
b) Déterminez la section des conducteurs entre les panneaux et le boîtier de
raccordement :
∆U = 48 x 0,02 = 0,96 V donc R max de la ligne R= ∆U /I = 0,96/ 28.4= 0,033 Ω
S = (ρ.L)/R= (1,6 10-8 . 14) / 0,033 = 6.710-6 m² soit un câble d’une section de 10 mm² on
prendra donc des câbles de 10 mm²
c) Calculez le courant circulant entre le boîtier de raccordement et l’onduleur :
La puissance crête du champ photovoltaïque Pc = 12 x 125 = 1500 W
I = Pc / U = 1500 / 48 = 31,25 A

d) Déterminez la section des conducteurs entre le boîtier de raccordement et

l’onduleur :
∆U = 48 x 0,02 = 0,96 V donc R max de la ligne R= ∆U /I = 0,96 / 31,25 = 0,03 Ω
S = (ρ.L)/R= (1,6 10-8 . 20) / 0,03= 10.10-6 m²
Soit un conducteur d’une section minimale de 10 mm² (section normalisée 10
mm²)
e) Calculez le courant circulant entre les batteries et l’onduleur lorsque celui-ci débite sa
puissance nominale :
I max batteries = P max onduleur / U batterie = 2300 / 48 = 47,9 A
f) Déterminez la section des conducteurs entre le parc batterie et l’onduleur :
∆U = 48 x 0,02 = 0,96 V donc R max de la ligne R= ∆U /I = 0,96 / 47.7 = 0,02 Ω
S = (ρ.L)/R= (1,6 10-8 . 8) / 0,02 = 6.4.10-6 m²
Soit un conducteur d’une section minimale de 10 mm²