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Rapport final
17 juin 2004
Etudiant : Enseignant:
Abstract
1
Remerciements
Nous remercions également Imed Guitari pour son soutien tout au long du projet,
Florence Canale pour sa gentillesse de nous réceptionner les devis ainsi que les techniciens
pour leurs travaux sur l’installation.
2
SOMMAIRE
RESUME .............................................................................................................. 1
REMERCIEMENTS........................................................................................... 2
NOMENCLATURE ............................................................................................ 7
INTRODUCTION ............................................................................................. 10
CONCLUSION.................................................................................................. 60
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 61
ANNEXES .......................................................................................................... 62
4
INDEX DES FIGURES
6
NOMENCLATURE
NOMENCLATURE
Lettres latines
c : vitesse (ms-1)
cp : chaleur spécifique (kJ kg-1 K-1)
CR : couple résistante du compresseur (Nm)
D, d : diamètre (m)
e: epaisseur (mm)
f: fréquence (Hz)
F: force (N)
frott: coefficient de frottement
g: gravité (m s-2)
h : enthalpie massique (kJ.kg -1 )
I : courant électrique (A)
J : pertes de charge (m)
Kboucle : coefficient de transmission thermique totale (W K-1)
Ktrans : coefficient de transmission totale (W K-1)
k : coefficient d’échange global (W m-2 K-1)
L : longueur de l’échangeur HP (m)
m : débit massique (g s-1)
N : vitesse de rotation (tr min-1)
P: pression (bar)
p: nombre de pairs de pôles
Perim : périmètre (m)
Q : puissance thermique(W)
r: rayon (m)
R: résistance thermique (K W-1)
s : entropie (kJ kg-1 K)
S : surface (m2)
T : température (°C)
t : temps (s)
U : tension électrique (V)
v : volume massique (m3 kg-1)
V : volume (m3 )
Vc : cylindrée (m3)
W : puissance mécanique (W)
x : titre de vapeur
Lettres grecques
Nu : nombre de Nüsselt
Pr :nombre de Prandtl
Re : nombre de Reynolds
Ra : nombre de Rayleigh
Gr nombre de Grashof
Indices :
1 : Aspiration du compresseur / sortie de l’échangeur intermédiaire
2 : Refoulement du compresseur / entrée de l’échangeur HP
3 : sortie de l’échangeur HP / entrée de l’échangeur intermédiaire
4 : sortie de l’échangeur intermédiaire / entrée détendeur
5 : sortie détendeur / entrée évaporateur
6 : sortie évaporateur / entrée échangeur intermédiaire
A : Veine de section circulaire
amb : ambiante
B : Veine de section rectangulaire
BP : basse pression
c : chaud
C1/C2 : Deux veines de section rectangulaire juste avant de la chambre froide
cal : calandre
cd : conduction
chambre : chambre froide
crit : critique
cve : convection extérieure
cvi : convection intérieure
evap : évaporateur
ext : extérieur
el,v : électrique ventilateur
el,r : électrique résistance
f : froid
h : hydraulique
HP : haute pression
i : rang de discrétisation
int : intérieur
l : liquide
s : superficielle
t : tube
triple : Point triple du CO2
8
v : vapeur
∞ : infini
Sigles :
9
Introduction
Du fait des contraintes environnementales, de plus en plus lourdes, les frigoristes ont
suscité de nombreuses études récentes sur le CO2 qu’ils souhaitent voir réemployer. Le
laboratoire du CETIAT s’est ainsi lancé dans de vastes projets visant l’optimisation des
installations frigorifiques utilisant ce fluide. Du fait des propriétés particulières du CO2, le
matériel utilisé doit être dimensionné en conséquence.
L’objectif des deux années à venir, est de construire un prototype de machines avec un
cycle transcritique afin de réaliser des essais. C’est pourquoi le CETIAT a demandé l’aide du
CETHIL qui possède déjà un banc d’essai de climatiseur au CO2, pour tester son matériel et
plus particulièrement ses échangeurs. Le déroulement de notre projet de fin d’études s’est
donc divisé en différentes étapes.
Nous avons été chargés dans un premier temps de déterminer les limites de
fonctionnement du matériel existant sur l’installation à l’aide de la modélisation réalisée par
Stéphanie Elie lors de son stage de DEA en 2001 puis d’en améliorer les performances en
redimensionnant les échangeurs et le compresseur en vue d’une nouvelle installation
frigorifique capable de fournir des puissances plus importantes. Nous avons ensuite entrepris
la vérification du matériel proposé par le CETIAT de façon à comparer leurs résultats avec
ceux fournis par notre modélisation.
Après avoir détaillé les objectifs du projet, nous nous attacherons dans une première
partie à expliquer les avantages du CO2 en tant que fluide frigorigène avant de présenter
l’installation existante. La seconde partie de ce rapport sera consacrée aux améliorations
matérielles apportées, plus particulièrement au redimensionnement du groupe moto-
compresseur, aux études de dimensionnement de l’échangeur haute pression et de
l’évaporateur et enfin à la caractérisation de la veine d’air.
1. Objectifs du projet
La commission mixte CETIM/CETIAT a effectué des travaux d’études relatives à
l’utilisation du CO2 en tant que fluide frigorigène. Dans ce cadre, le CETIM et le CETIAT ont
lancé un programme de R&D sur ce sujet. Cette étude a abordé les problèmes de l’utilisation
de ce fluide en cycle transcritique. La suite de ce programme pour les 3 années à venir
consiste à construire un/des prototypes de machines mettant en jeu :
- Un cycle en cascade, avec un cycle subcritique au CO2 en évaporation jusqu’à –
40°C, avec condensation à l’aide d’un autre cycle ou d’une boucle externe,
- Un cycle mono-étagé transcritique au CO2, pour des applications de
froid/climatisation, avec une évaporation comprise entre –10°C et +5°C.
Une modélisation du cycle transcritique a déjà été élaborée par Stéphanie Elie lors de
son stage de DEA en 2001. Ce modèle en régime permanent pourra donc être utilisé afin de
dimensionner le banc d’essais requis.
Concernant le cycle subcritique, aucun modèle n’a été encore établi. Le CETHIL est
seulement mis en charge de la construction d’un prototype de machine frigorifique en cycle
transcritique.
10
1.1. Cahier des charges
La surchauffe en sortie de l’évaporateur n’est pas régulée dans le schéma montré mais
on peut imaginer de mettre au point une autre méthode de régulation. On s’assure que la
vapeur admise au compresseur est sèche grâce à l’échangeur intermédiaire et à la bouteille
BP. Une ligne reliant la bouteille au compresseur permet un retour d’huile.
11
1.2. Nos objectifs
Etude de l’échangeur HP
- Contrôle de l’échangeur HP existant
- Etude paramétrique pour dimensionner un « gaz cooler » pour un fonctionnement à
1500 tr/min
Dimensionnement de l’évaporateur
- Tester les différents échangeurs proposés:
Echangeur utilisé sur le banc d’essai existant
Echangeur TMX (nouvel échangeur)
Echangeur Igraph (proposé par le CETIAT)
- Etude paramètrique pour dimensionner un évaporateur pour un fonctionnement à
1500 tr/min
L’utilisation du CO2 comme fluide frigorigène a commencé dès la fin du 19ème siècle.
Le premier compresseur à CO2 a été mis au point en 1866 par l’Américain Thaddeus S.C
Lowe [1]. Pourtant, largement concurrencé par l’ammoniac dès 1877, le CO2 connu des
débuts difficiles. En raison de son innocuité, il fut toutefois préféré à l’ammoniac dans les
bâtiments de la Marine Britannique, et en 1918, l’Américain Voorhes puis en 1920
l’Allemand Planck proposèrent des cycles améliorés pour compenser les inconvénients du
point bas critique du CO2.
Cependant, au début des années 1930 sont apparus aux Etats-Unis les premiers
frigorigènes chlorofluorocarbonés (CFC). En moins de 20 ans, ces fluides, notamment le R12,
ont conquis la majeure partie du marché des applications frigorifiques, grâce à leur stabilité
qui rend leur utilisation plus sure. De plus, ces fluides conduisent à des coefficients de
performance (COP) élevés et permettent d’utiliser des méthodes des constructions simples et
peu coûteuses du fait des pressions de fonctionnement faibles. Ainsi l’usage du CO2 a
régulièrement décru pour finalement disparaître quasi complètement des applications
frigorifiques.
Jusqu'en 1993, les circuits de fluides frigorigènes utilisaient le gaz R12 dont les
émanations contribuent à la destruction de la couche d'ozone. Interdit depuis lors, il a été
remplacé par le Rl34A qui, s'il préserve la couche d'ozone, contribue à l'effet de serre.[2]
Bruxelles a logiquement décidé d'en bannir l'utilisation à partir de 2008.
En 2005, le gaz réfrigérant R134a - qui a remplacé le R12 - sera, à son tour, mis hors
la loi par le CO2, nettement plus écologique et nécessitant de plus petites quantités de fluide
dans les circuits de réfrigération.[3] De nombreuses études indiquent que le rendement
énergétique d’un système au CO2 peut être supérieur à celui de technologies conventionnelles,
si on tient compte des propriétés propres au CO2. Des recherches approfondies sont effectuées
afin de développer des composants adaptés au CO2. Jusqu’ici les efforts de recherche étaient
principalement axés sur les compresseurs et les échangeurs de chaleur. D’autres études sont
nécessaires pour que le CO2 puisse acquérir la reconnaissance qu’il mérite en tant que fluide
actif dans la technologie frigorifique.
Par contre, le CO2 présente quelques inconvénients dans son utilisation en tant que
fluide frigorigène :
13
Coordonnées du point triple : T = -56,6°C
P = 5,18 bar
On note encore pour le CO2 des pressions de vapeur particulièrement fortes, des taux
de compression faibles, des écarts de pression entre haute et basse pression élevés et des
volumes massiques de vapeur particulièrement réduits.
Le CO2 subit une compression avant de se condenser dans un échangeur HP pour des
températures comprises entre 0°C et 10°C. Le fluide cède ainsi sa chaleur à la source chaude à
une température inférieure à sa température critique. Il subit un changement de phase. [4] Puis
le fluide se détend avant de s'évaporer à des températures comprises entre -40°C et -10°C.
Ce cycle, classique, avec condensation, est appelé cycle subcritique et est représenté
dans le diagramme enthalpique P – H de la figure 2 ci-après.
14
2.3.2. Cycle transcritique
L’intérêt des cycles transcritique se retrouve pour la production d’eau chaude sanitaire.
Avec un fluide naturel tel que le R22, les performances en matière d’eau chaude
sanitaire sont nettement plus faibles qu’avec le CO2. La température de condensation dans
l’échangeur HP atteint en général, un maximum de 50°C, et la température de sortie d’eau,
compte tenu du pincement (= 5K dans la plupart des cas) s’élève donc, dans le cas le plus
avantageux, aux alentours de 60°C (voir Figure 4). On est également limité par la pression de
refoulement au compresseur, correspondant aussi à la pression de vapeur saturante dans le
condenseur qui ne dépasse pas 25 bars.
Ainsi une eau entrant à 15°C dans l’échangeur HP, en ressort à 60°C maximum, ce qui
impose une différence de température ∆Teau très importante. Il s’agit évidemment d’avoir un
gradient sur l’eau le plus faible possible de façon à se rapprocher du comportement de
changement de phase suivi par le fluide frigorigène. Ceci met donc en évidence une aberration
15
« thermique » quant à l’utilisation de fluides frigorigènes purs pour la production d’eau
chaude sanitaire.
16
2.4. Etude théorique du cycle transcritique
Le cycle étudié est un cycle à compression mono-étagée (Figure 6). Trois échangeurs
sont nécessaires :
• Un échangeur basse-pression (BP) qui joue le rôle d’évaporateur dans lequel
circule de l’air.
• Un échangeur haute-pression (HP) faisant office de condenseur dans lequel circule
de l’eau.
• Un échangeur intermédiaire: il permet de réaliser à la fois la surchauffe du CO2
vapeur dans le circuit BP et le sous-refroidissement du CO2 liquide dans le circuit
HP.
Dans un premier temps, nous avons calculé les ordres de grandeur des quantités de
chaleurs mises en jeu pour ce type d’installation en prenant en compte le compresseur
conseillé par le CETIAT.
Nous travaillons à une pression comprise entre P=80 bars et P=110 bars, supérieure en
définitive, à la pression critique du CO2 (Pcrit = 73,83 bar).
17
Le pincement dans les échangeurs est fixé à 5K pour toute la suite des calculs. En
fixant dans un premier temps, la température d’entrée d’eau à l’échangeur haute pression,
nous avons pu déterminer la température T1, à l’entrée du compresseur. Par exemple, avec une
température d’eau en entrée de l’échangeur HP prise à 30°C, la température de sortie T3 du
CO2 est fixée à 35°C, du fait du pincement de 5K dans l’échangeur HP (Figure 7).
Caractéristiques de l’installation
18
EAU Echangeur
3
haute pression 2
Echangeur
4 intermédiaire
Bouteille anti-
coup de liquide
5 6
T entrée Eau
T sortie
CO2 < T
entrée CO2
T entrée
CO2
• Un réchauffeur électrique
• Une pompe
• Un réservoir d’homogénéisation
• Un système de régulation de la température.
Le CO2 sous haute pression circule dans le tube interne, le CO2 sous basse pression
dans l'espace annulaire, à contre-courant. Cet échangeur utilisant directement les fluides des
circuits haute et basse pression permet la surchauffe du CO2 basse pression avant son entrée
au compresseur ce qui limite tout risque d’entraînement de liquide dans l’appareil.
CO2 HP
CO2 BP
3.3. Evaporateur
Les faibles différences de température sur l'air nécessitent une surface d'échange
étendue. L’évaporateur (figure 12) est composé de quatre batteries initialement utilisées sur le
banc d'essai de climatiseur. Les batteries sont alimentées en parallèle et disposées dans un
même plan, l'air circulant perpendiculairement à ce plan. La surface frontale de l’évaporateur
20
est de 0,648 m2, en fixant la vitesse de l’air à 2 m/s et la différence de la température de l’air à
5 K, l’évaporateur est capable de dissiper une puissance de 8380 W.
CO2
CO2
CO2
CO2
AIR
Evaporateur
Chambre froide
Evaporateur
Résistances
Résistanceschauffantes et
chauffantes
ventilateurs
21
4. Remplacement du groupe moto-compresseur
Le compresseur fourni par Bock est du type ouvert. Il nécessite le dimensionnement de
son moteur d’entraînement.
Dans le cadre d'essais plus avancés, le compresseur sera amené à tourner à une vitesse
de rotation s’élevant jusqu’à N=1500 tr/min. La puissance étant directement proportionnelle à
la vitesse de rotation, W&1 devra atteindre 15 kW pour tourner à cette vitesse. Le moteur
électrique entraînant ce compresseur, devra donc être également dimensionné pour une
puissance de 15 kW, même si les premiers essais ne seront réalisés qu’à 500 tr/min.
Le moteur nécessaire est un moteur 4 pôles (soit p=2, le nombre de paire de pôles),
fonctionnant à vitesse variable par variation de fréquence. Il est en effet alimenté par un
convertisseur de fréquence 0-100 Hz. Cet appareil s’avère onéreux ; son achat devra être
justifié.
22
Concernant la transmission, nous avons le choix de monter le compresseur et le
moteur en transmission directe. Cependant, cette solution s’avère onéreuse et pas très
résistante à l’usage. De plus, le compresseur étant un prototype, il comprend des
caractéristiques telles que la transmission serait difficile à réaliser correctement. La solution
plus simple est d’utiliser un jeu de poulie. Le rapport de transmission entre le compresseur et
le moteur sera égal à l'unité d’où des poulies de rayons identiques.
La fréquence est choisie en fonction des essais à réaliser pour des vitesses de rotation
au compresseur variant de 500 à 1500 tr/min. Fonction de la vitesse de rotation, elle peut donc
être calculée avec la formule suivante :
N
f = p. E 4-3
60
60. f
soit N =
p
Ainsi :
f (Hz) N (tr/min)
16.67 500
33.33 1000
50 1500
100 3000
Tableau 1 : Correspondance fréquences et vitesses de rotation.
Nous avons reçu deux devis pour le choix d’un moteur associé à un variateur de
fréquence.
Cette solution est évidemment moins coûteuse que celle incluant le variateur de
fréquence mais elle présente un inconvénient majeur. En effet, le jeu de poulies oblige à
démonter l’installation à chaque modification de la vitesse de rotation du compresseur, ce qui
s’avère dans notre cas particulièrement laborieux.
Conclusion
La solution avec variateur de fréquence est, par voie de conséquence, la plus précise et
la plus adaptée pour le fonctionnement de notre installation. Le moteur choisi est de marque
Leroy-Somer. C’est un moteur asynchrone triphasé fermé LSMV 160LU. Ces caractéristiques
sont présentées dans le Tableau 2.
23
Puissance nominale à 50 Hz 15 kW
Vitesse nominale 1465 tr/min
Couple nominal 100 N.m
Couple maximal/couple nominal 3,6
Courant à vide 11 A
Intensité nominale 28,1 A
Facteur de puissance (cosϕ) 0,85
Rendement η 90,6
Moment d’inertie 0,095 kJ.m²
Masse 110 kg
Tableau 2 : Caractéristiques du moteur LSMV 160LU.
4.3. Montage
Compresseur
Plateau
dynamométrique
Capteur de force
F Poulies
Moteur
24
Le couple résistant au compresseur CR sera déduit directement par l’application du
principe fondamentale de la statique au système compresseur et plateau dynamométrique. En
particulier, l’équilibre des moments par rapport à l’axe du compresseur (axe z)
T .r − t.r − F . X = 0 E 4-5
CR
Avec T − t = E 4-6
r
Donc C R = F . X E 4-7
r CR
t
T
F
X z x
Dans l’équation E 4-2, pour un couple résistant de 100 N.m, la force F mesurée
avoisinera 500 N ce qui correspond à un capteur de 50 kg.
Nous avons récupéré un devis pour un capteur de force type PC1 pour une charge
maximale de 500 N (50 kg) avec convertisseur 4-20 mA ou 0-10V. La commande est passée ;
on n’attend plus que la livraison.
25
5. Etude de l’échangeur Haute-Pression
Le marché du CO2 est actuellement un marché extrêmement porteur et en pleine
expansion. Du fait des caractéristiques particulières du CO2 (Tcrit, basse, et T triple haute), le
matériel frigorifique doit être adapté et dimensionné en conséquence. Dans cette partie, nous
nous attacherons à tester l’échangeur actuellement en place sur notre banc d’essai, dans des
conditions de pincement et de température d’eau fixées. Nous prendrons également en charge
la vérification d’un échangeur proposé par le CETIAT et apporterons si besoin, les
modifications nécessaires à un fonctionnement optimal. Le dimensionnement est réalisé à
l’aide du modèle Excel créé par Stéphanie Elie et les propriétés thermiques utilisées sont
tirées du logiciel Refprop 6.
La température d’entrée d’eau choisie est variable selon les essais de façon à étendre la
plage de fonctionnement de notre échangeur et d’en connaître ainsi ses limites.
26
5.2. Corrélations utilisées
La corrélation utilisée par Stéphanie Elie dans le calcul du coefficient d’échange côté
eau, ne tient pas compte des chicanes présentes dans la calandre. Une correction a donc été
apportée dans le but d’éviter une sous-estimation du coefficient d’échange.
0 ,14
α .D h µf
Nu = = 0,36 ⋅ Re 0,55 Pr 1 / 3 E 5-4
λ µ
p
µf
Avec l’hypothèse d’un fluide non visqueux ⇒ =1
µp
Le nombre de Reynolds dans cette corrélation est calculé de la manière suivante :
ρ .c.Dh
Re =
µ
2 π ⋅ de2
4 ⋅ ( pt − )
où: - Dh le diamètre hydraulique : Dh = 4
π ⋅ de
M&
- ρ .c = vitesse massique.
Ω cal
w.B.Dcal
- Ωcal est la section moyenne de passage côté calandre : Ω cal =
pt
Le paramètre B représente la distance entre deux chicanes et doit être choisi de telle
D
façon que : cal ≤ B ≤ Dcal . Nous avons choisi B = Dcal pour se placer dans le cas le plus
5
défavorable.
D’après la configuration des tubes dans la calandre et les dimensions (Figure 16),
l’espacement w est de 4 mm et le pas pt entre les tubes est de 10 mm.
w
pt Dcal = 50mm
de = 5mm
Figure 16 : Vue en coupe de l’échangeur HP.
27
5.2.2. Coefficient d’échange côté CO2 : corrélation de Petukhov-Popov-Kirilov
Nu =
( frott / 8).Re. Pr =
α CO ⋅ Dh
2
E 5-5
(
12,7 frott / 8 Pr 2/3
)
− 1 + 1,07 λCO 2
dans laquelle frott est le facteur de frottement pour des tubes lisses:
frott = (1,82 log10 Re D − 1,64 )
−2
E 5-6
La surface d’échange totale est obtenue par sommation des surfaces des différents
éléments:
∆S i = m
& f ∆h i / k i /(Tfi − Teaui ) E 5-8
Cela conduit à l’obtention de la longueur totale nécessaire qui est limitée à 2,4 m
(2x1,2m) de part la contruction même de l’échangeur.
Entrée CO 2 à - 5K Sortie CO 2 à
T CO 2 i T CO 2 i+1
T = 120 °C T = 25 °C
Début
itération
28
5.3.1. Résultats
Les paramètres qui entrent en jeu dans la détermination des limites de fonctionnement
de l’échangeur avec le compresseur BOCK, sont les suivants :
3.6
3.2
2.8
2.4
L (m)
1.6
1.2
0.8
0.4
450 500 550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500 1550
N (tr/min)
29
Le fonctionnement en eau chaude sanitaire s’accompagne d’une température d’entrée
d’eau plus faible et d’une différence de température entrée/sortie eau plus importante que dans
le cas d’un fonctionnement « normal ». La puissance échangée étant fixée par la température
d’entrée d’eau, le débit massique de l’eau est donc plus faible que dans les conditions
nominales de fonctionnement. Il en est de même pour le Reynolds. Ceci entraîne une
diminution du coefficient d’échange côté eau. La longueur nécessaire pour évacuer la
puissance Q& HP est alors plus importante, ce qui explique les résultats obtenus sur la figure 18.
Le raisonnement est identique pour les autres plages de températures : l’échangeur est
assez performant pour un ∆Teau équivalent à 10°C quel que soit le régime du compresseur.
Par contre, pour un ∆Teau de 20°C, on s’aperçoit que la longueur atteint la limite de 2,4m
pour des vitesses de rotation élevées. Ces situations sont celles qui correspondent à des
incréments de température de l’eau de 20 à 40 °C (N<1300 tr/min) et de 30 à 50 °C (N<950
tr/min). Ainsi, dans les conditions de pincement fixées pour cette étude, les performances de
l’échangeur semblent un peu justes pour des régimes de rotations supérieurs à 1000 tr/min,
mais elles sont entièrement valides pour des vitesses inférieures. Les premiers essais étant
programmés pour une vitesse de 500 tr/min, l’échangeur actuel est tout à fait convenable.
70000
60000
50000
40000
Q (W)
30000
20000
10000
0
450 500 550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500 1550
N (tr/min)
30
5.4. Proposition d’un nouvel échangeur
Les performances de l’échangeur actuel étant trop justes pour une vitesse de
rotation de 1500 tr/min, un nouvel échangeur doit être dimensionné pour le remplacer. Il sera
muni d'une calandre simple et de tubes intérieurs dans lesquels circulera le CO2. Aucune
chicane ne sera disposée dans la calandre. Les matériaux de construction devront être choisis
de telle façon qu'ils puissent résister aux hautes pressions. De façon générale, la pression
maximale d’utilisation est fonction de l’épaisseur, du diamètre et de la résistance mécanique
du matériau.
α eau ⋅ Dh
Nu = = 0,023 ⋅ Re 0,8 ⋅ Pr 1 / 3 E 5-9
λ eau
2 2
4 ⋅ S eau Dcal − N tubes ⋅ d ext
où : Dh = = est le diamètre hydraulique.
Perim N tubes ⋅ d ext + Dcal
La corrélation utilisée côté CO2 reste inchangée par rapport à l’échangeur HP actuel.
Les pertes de charge, calculées pour chaque portion de l'échangeur, sont données par
l’équation E 5-10. Les pertes de charge globales sont obtenues par sommation des pertes
élémentaires (équation E 5-11).
∆L[i ] c 2
J CO2 [i ] = frott[i ] ⋅ ⋅ E 5-10
d int 2 ⋅ g
31
• Pertes de charge côté eau :
La pression maximale dans l'échangeur se situe aux alentours de 100 bar, il est donc
nécessaire d'utiliser des matériaux dont la pression maximale de service soit supérieure à 100
bar. Celle-ci dépend à la fois des dimensions des tubes et du matériau lui-même.
2⋅e
Pmax = ⋅ Tmax E 5-13
D − 2⋅e
32
calculs. Le Tableau 3 donne les valeurs des contraintes maximales admissibles ainsi calculées
en tenant compte de ces critères. Elles sont données pour le cuivre et l‘acier INOX 316 L.
5.4.3. Résultats
Trois configurations de tubes ont été étudiées (figure 20) auxquelles correspondent
trois échangeurs.
• Echangeur de configuration a)
Caractéristiques thermiques :
- Températures eau : 15 / 65 °C
- Débit d’eau : 200 Kg/h
- Température CO2 : 110 / 50 °C
- Débit massique : 80 g/s
33
Nous allons utiliser notre modélisation afin de comparer les résultats obtenus avec
ceux fournis par le CETIAT du point de vue de la longueur d’échange nécessaire. L’étude est
réalisée pour trois valeurs du régime de rotation : 500, 1000 et 1500 tr/min. Les résultats sont
reportés dans le Tableau 4.
L’ordre de grandeur des résultats obtenus est cohérent avec celui des résultats délivrés
par le CETIAT pour une vitesse de 500 tr/min. Nous avons fait varier la vitesse de rotation de
500 à 1500 tr/min afin de s’approcher au mieux des performances du CETIAT. Il apparaît
qu’à N=600 tr/min, nos calculs donnent un débit massique de CO2 très proche de celui fourni
par le CETIAT à savoir 83 g/s, avec une longueur d’échange de 3,85 m au lieu de 5,6 m. Cet
écart peut venir des différentes corrélations utilisées dans notre modélisation qui ne sont pas
forcément celles appliquées par le CETIAT lui-même.
Par souci de précision, nous avons réalisé une deuxième étude avec ce même
échangeur, en choisissant des pincements de 5K et des températures d’entrée et de sortie
d’eau respectivement égales à 15 et 50°C.
34
Les résultats obtenus montrent que dans le cas de pincements relativement faibles, les
performances de cet échangeur sont limitées et imposent des longueurs d’échange très
importantes. Il faudra donc limiter le pincement pour pouvoir utiliser cet échangeur.
• Echangeurs de configuration b) et c)
Deux autres configurations ont été testées. Elles correspondent aux schémas b et c de
la figure 20: 5 et 7 tubes.
Cette étude est entièrement menée pour une vitesse de rotation du compresseur de
1500 tr/min, de façon à se placer dans le cas le plus défavorable, tant du point de vue des
pertes de charge que de la longueur d’échange nécessaire.
Pour des problèmes de pression maximale de service, deux matériaux seront testés
pour cette modélisation : le cuivre et l’acier (figure 24). En effet, comme nous l’avons
remarqué, la limite élastique de l’acier est plus importante que celle du cuivre.
Les diamètres des tubes intérieurs et de la calandre seront également variables pour
pouvoir réaliser une étude paramétrique correcte. Ces diamètres sont normalisés ; nous avons
testé les dimensions de tubes disponibles sur la marché (tableau 6). Nous avons alors adapté le
diamètre de la calandre en fonction du diamètre de ces tubes sans différencier le cas de 5 ou 7
tubes. Celui-ci est choisi de telle sorte que la distance entre deux tubes soit
approximativement égale à 2 mm.
CUIVRE ACIER
Désignation Diamètre Epaisseur Diamètre Diamètre Epaisseur Diamètre
normalisée extérieur (mm) calandre extérieur (mm) calandre
(mm) (mm) (mm) (mm)
3/16’’ 4,76 1 20 3 0,5 15
¼’’ 6,35 0,8 25 6 1 24
5/16’’ 7,94 1 30 8 1 30
3/8’’ 9,53 0,8 35 10 1 36
7/16’’ 11,11 1 40 12 1 42
½’’ 12,70 1 45 16 1,5 54
Tableau 6 : Dimensions des tubes des configurations testées.
Nous avons présenté les résultats sous forme graphique pour faciliter la comparaison
(figures 21, 22 et 23).
35
Concernant le cuivre, la configuration la plus avantageuse correspond à 7 tubes de
diamètre 3/16 ‘’ dans une calandre de 20 mm. La longueur obtenue est de 4,85 m. De plus, les
pertes de charges côté eau restent faibles quel que soit le diamètre (Figure 22).
16,00
14,00
12,00
10,00
Longueur (m)
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00
Diamètre tubes (mm)
Les pertes de charges sont fonction inverse du diamètre, donc plus celui-ci est petit
plus les pertes sont importantes (équation E 5-12). On s’aperçoit ainsi que seuls les tubes en
acier de petits diamètres posent problème (Figure 22).
36
25,00
20,00
Pertes Charge (m)
15,00
10,00
5,00
0,00
2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00
Diamètre tubes (mm)
7 tubes cuivre 5 tubes cuivre 7 tubes inox 5 tubes inox
Figure 22: Pertes de charges côté eau en fonction du diamètre des tubes intérieurs.
En ce qui concernent les pertes de charge côté CO2 (figure 23), une fois de plus on
vérifie que les pertes de charge diminuent quand le diamètre augmente. Ces pertes de charges
engendrées au passage dans l’échangeur HP ne posent pas de problème. En effet, elles
n’excèdent pas 9 m ce qui correspond à 0,3 bar (P=ρgh).
9,00
8,00
7,00
6,00
Pertes Charge (m)
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00
Diamètre tubes (mm)
Figure 23 : Pertes de charge côté CO2 en fonction du diamètre intérieur des tubes.
37
Aucune contrainte n’étant imposée par les pertes de charge coté CO2, un bon
compromis entre les pertes de charge côté eau et longueur d’échange nous mène à choisir les
configurations 7 tubes en cuivre de diamètre 3/16’’ et en acier mais de diamètres supérieurs à
5 mm.
Cependant, il convient de souligner deux problèmes :
- D’un point de vue mécanique, les dimensions trop faibles posent des problèmes
pour une fabrication correcte de l’échangeur.
- Au niveau des contraintes admissibles par les tubes, la pression maximale
d’utilisation du cuivre est très proche de notre pression de refoulement à 100 bar
(figure 24). L’utilisation du cuivre s’avère donc délicate.
1200
1000
Pression maximale (bar)
800
600
400 3/16"
0
2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00
Diamétre tubes (mm)
Figure 24 : Pression maximale de service du cuivre et de l’acier en fonction du diamètre des tubes
intérieurs.
38
6. Etude de l’évaporateur
Pour pouvoir réaliser le dimensionnement de l’évaporateur, nous avons utilisé une
modélisation existante mise en place par Stéphanie Elie lors de son DEA.
1 − exp(− F.α l .X o / λ l )
0,5
σ
S BCm = avec X o = 0,05 E 6-3
F.α l .X o / λ l g (ρ l − ρ )
v
39
0 ,1 0,5 0,9
µ ρv 1− x
Avec X tt = l E 6-4
µv ρl x
λ 0 ,8 0 , 4
α l = 0,023 l Re l Prl E 6-6
Di
c p ,lµ l G.D i
avec Prl = et Re l =
λl µl
- G : vitesse massique du fluide ;
- Prl : le nombre de Prandtl du liquide ;
- Rel : le nombre de Reynolds de la phase liquide
Les travaux expérimentaux utilisés pour valider cette corrélation ont été réalisés par
Bredesen et al. Dans cette étude, un tube d’aluminium de 7 mm de diamètre est utilisé. La
vitesse massique varie entre 200 et 400 kg.m-2.s-1 et la densité de flux entre 3 et 9 kW.m-2. La
température de saturation est comprise entre –25°C et +5°C. En tout, 592 points
expérimentaux ont été effectués.
40
6.1.2. Corrélation sur l’air
T6
2 1. REFPROP6 : h6 = f(T6,P1)
αair 1
αco2 2. Corrélation de Bennet-Chen modifiée
−1
3 h6 1 Ri Re 1
3. Kevap = + ln +
Kevap h4 αco2 λp Ri αair
mCO2
4 4.
(K.S)evap
NUT =
NUT
5 cmin
Teair
6 Q 5. Q = mco2.(h 6 − h 4)
7
E 6. E = 1 − exp(− NUT)
Tsair
Q
8 7. Tsair = Teair -
m& air .c pair
T6b
8. (Teair − Tsair)
non T6b = Teair −
9 E
oui 9. si T6b-T6<10-2 fin
T6
sinon T6 = T6b
Les paramètres d’entrée de cette modélisation sous Fortran sont les caractéristiques
géométriques de l’échangeur, la température d’entrée et la vitesse de l’air et le débit de CO2.
Un autre paramètre à contrôler sera les pertes de charge engendrées par le passage du
CO2 dans l’échangeur. Elles devront rester inférieures à 1 bar.
Pour éviter le risque de givrage, les températures d’air devront rester supérieures à 273
K. La met en évidence les températures d’entrée d’air et les vitesses permettant de se situer
au-dessus de la limite de givrage.
Pour 500 tr/min, pour une température d’entrée d’air raisonnable supérieure à 278 K,
aucun problème de givrage n’est rencontré. En revanche, pour 1500 tr/min, il faudrait des
températures d’entrée d’air supérieures à 20°C. Entre ces vitesses extrêmes, la température
d’entrée d’air devra être choisie en fonction du régime. Les problèmes de givrage pourront
être évités.
42
En outre, l’observation de la figure 28 introduit une nouvelle contrainte et la plage de
vitesse s’en retrouve réduite. En effet, si l’on limite les pertes de charge à 1 bar, la vitesse à ne
pas dépasser est d’environ 900 tr/min.
290
285
280
Teair=278 K
Teair=280 K
Teair=282 K
275
Tsair (K)
Teair=284 K
Teair=286 K
Teair=288 K
270
Teair=290 K
Teair=292 K
Limite de givrage
265
260
255
400 600 800 1000 1200 1400
N (tr/min)
4 Teair=278 K
Pertes de charges (bar)
Teair=280 K
Teair=282 K
Teair=284 K
3 Teair=286 K
Teair=288 K
Teair=290 K
Teair=292 K
2 Limite
0
400 600 800 1000 1200 1400 1600
N (tr/min)
43
En conclusion, cet évaporateur fonctionne sans aucun problème pour une vitesse du
compresseur de 500 tr/min. Pour des vitesses qui restent inférieures à 900 tr/min, il
conviendra d’adapter la température d’entrée et tenir compte de la différence de température
sur l’air. A 1500 tr/min, la surface d’échange est insuffisante dans les conditions de « non-
givrage » imposées et les contraintes sur le ∆Tair dues à la modélisation utilisée.
Les ingénieurs du CETIAT proposent un évaporateur dont les dimensions sont les
suivantes : - Longueur ailetée = 950mm
- 28 tubes de 5/16 par rang
- pas de tubes (pt) = 25.4mm
- pas de rang (pl) = 19.5mm
- ailettes persiennées avec pas d’ailette (pail) = 1.8 mm
- nombre de circuits = 7
Les résultats obtenus sont représentés sur les figures 29 et 30. On obtient des résultats
graphiques tout à fait semblables à ceux obtenus lors de l’étude précédente sur l’évaporateur
TMX et les conclusions sont les mêmes :
• Le système fonctionne sans problème pour une vitesse de rotation de 500 tr/min.
• A 1500 tr/min, les performances de cet échangeur sont trop justes dans les
conditions exposées.
• Pour des vitesses intermédiaires, il faudra être attentif à la différence de
température sur l’air et aux pertes de charges.
• Cet évaporateur permet de fonctionner jusqu’à 1200 tr/min environ tout en gardant
des pertes de charges inférieures à 1 bar. Son nombre de circuit est supérieur à
celui de l’évaporateur TMX, ceci explique des pertes de charge plus faibles.
285
280
TeAIR=278 K
275
TeAIR=280 K
Ts
AI TeAIR=282
R TeAIR=284
(K) 270 TeAIR=286
TeAIR=288
TeAIR=290
TeAIR=292
265
Limite de givrage
260
255
400 600 800 1000 1200 1400
N (tr/min)
44
3.00E+00
2.50E+00
Teair=278 K
2.00E+00
Pertes de charges (bar)
Teair=280 K
Teair=282 K
Teair=284 K
1.50E+00 Teair=286 K
Teair=288 K
Teair=290 K
Teair=292 K
1.00E+00
Limite
5.00E-01
0.00E+00
400 600 800 1000 1200 1400 1600
N (tr/min)
Les puissances frigorifiques générées pour une vitesse de 1500 tr/min sont
relativement élevées et atteignent 48 kW. Pour que l’air puisse céder cette puissance, il est
primordial d’augmenter la surface frontale de l’évaporateur afin que la différence de
température sur l’air soit raisonnable. Ainsi, une étude paramétrique sur les dimensions de
l’évaporateur est essentielle.
L’évaporateur est dimensionné pour une vitesse de rotation de 1500 tr/min. Pour cela,
on agit sur la surface frontale (S = L x Hbat).
Or la longueur frontale est imposée pour des problèmes de flambage lors de la
fabrication ; elle est fixée à 95 cm.
45
La Figure 31 représente la différence de température de l’air en fonction de la surface
frontale et paramétrée suivant la vitesse de l’air (2, 2.5 et 3 m/s). Cette plage est fixée par la
nature des ventilateurs installés.
30
25
20
T air (K)
Vair=2 m/s
15 Vair=2,5 m/s
Vair=3 m/s
10
0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Surface frontale (m ²)
Figure 31: Détermination de la surface frontale nécessaire pour une vitesse de rotation de 1500
tr/min pour une température Teair=278K.
Pour une perte de charge limitée à 1 bar, le nombre de circuit devra être supérieur à 15.
Cependant, un nombre de circuit trop élevé entraînera une fabrication difficile et onéreuse du
distributeur. On tâchera donc de limiter ce nombre.
46
12
10
8
Pertes de charge (bar)
cair=2m/s
cair=2.5m/s
6
cair=3m/s
Limite (1 bar)
0
5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Nombre de circuits
Conclusion
Cette étude est limitative puisqu’on exclut toute possibilité de givrage dans
l’évaporateur. La prise en compte de ce phénomène imposerait une modélisation plus
complexe.
Dans un premier temps, la veine d’air devra être modélisée afin qu’on puisse prévoir
son comportement à différents régimes de fonctionnement de la machine frigorifique.
Dans un premier temps, on réalise un bilan d’énergie sur la boucle en tenant compte de
l’apport de tous les éléments en régime permanent.
− Q& p = W& el ,v + W& el ,r + Q& amb,c + Q& amb, f + Q& fuite E 7-1
• Q& fuite est la puissance dissipée par les fuites d’air vers l’extérieur du côté chaud et du
côté froid: Q& = m&
fuite .c .(T − T ) + m&
fuite ,c p ,a amb .c .(T − T )
c fuite , f p ,a amb f
• Q& amb,c est la puissance calorifique échangée entre la partie chaude de la boucle d’air et
l’air ambiant par convection : Q& amb,c = K c (Tamb − Tc ) avec K c = 0,15K boucle
• Q& amb, f est la puissance calorifique échangée entre la partie froide de la boucle et l’air
ambiant par convection : Q& amb, f = K f (Tamb − T f ) avec K f = 0,85K boucle
Les coefficients de proportionnalité 0,85 et 0,15 sont calculés par les rapports des
surfaces chaudes ou froides sur la surface totale. Kboucle est le coefficient de transmission
thermique totale de l’installation.
La puissance frigorifique générée dans l’évaporateur doit être dissipée par les
différents éléments disponibles dans la boucle,- à savoir les résistances et les ventilateurs-, et
par les pertes avec l’extérieur, que ce soit par convection ou par fuites d’air.
La puissance des résistances est modulable. La puissance installée donc maximale est
de 36 kW.
Pour obtenir la puissance exacte dissipée par les ventilateurs, le courant I ϕ et la
tension de phase U ϕ sont mesurés à l’aide d’une pince ampèremétrique et d’un ampèremètre.
Les ventilateurs étant des appareils triphasés montés en étoile, la puissance active absorbée
s’exprime de la manière suivante :
48
W& el ,v = 3.U ϕ .I ϕ . cos ϕ E 7-2
Nous devons donc déterminer les pertes par convection et par fuites d’air vers
l’extérieur. Pour cela, le comportement de la boucle doit être caractérisé. Pour simplifier cette
caractérisation, on considère que seuls les ventilateurs fonctionnent pour assurer la circulation
de l’air.
Si la boucle d’air fonctionne sans que l’évaporateur, ni le groupe froid de la chambre
froide, ni les résistances chauffantes ne fonctionnent, l’équation E 7-1 devient :
soit W& el ,v + K boucle (Tamb − Tint ) + m& fuite c p ,a (Tamb − Tint ) = 0 E 7-4
W& el ,v Tint
La quantité de chaleur Qpertes représente toutes les pertes du système qu’elles soient de
nature convective ou dues aux fuites d’air vers l’extérieur.
49
Un bilan de chaleur élémentaire est réalisé sur la veine d’air.
dTint
M .C. = − K trans .(Tint − Tamb ) + W& el ,v E 7-8
dt
Le changement de variable Y = Tint-Tamb fournit l’équation suivante :
dY
M .C. = − K trans .Y + W& el ,v E 7-9
dt
L(Y ) 1
= E 7-11
&
L(Wel ,v ) M .C. p + K trans
Ainsi, la gaine peut être modélisée par une fonction de transfert du premier ordre avec
en entrée l’apport de chaleur des ventilateurs Wel,v et en sortie la différence de températures
Tint-Tamb.
G
W& el ,v H ( p) = Tint-Tamb
1+ τ.p
1 M .C
Avec un gain G = et une constante de temps τ = .
K trans K trans
W& el ,v K
avec α = Tamb (avec les conditions initiales de l’essai), β = et γ =
K trans M .C
Dans un premier temps, une série de mesures doit être relevée afin de pouvoir
identifier les paramètres du premier ordre (G et τ).
Les ventilateurs sont mis en route et réchauffent l’air en dissipant la puissance
électrique qui les alimente. Les températures à l’intérieur de la veine et à l’extérieur sont
relevées toutes les 2,5 minutes à l’aide d’un enregistreur. L’installation est équipée d’un
système de prise de mesures de température de part et d’autre de l’évaporateur selon la norme
NF EN 306. Ainsi, la température relevée est une température moyenne sur toute la section de
la veine.
Le courant et la tension de phase sont également mesurés sur chacun des ventilateurs:
- Iϕ = 4,36 A et Iϕ = 4,26 A
50
- Uϕ = 403 V pour les deux ventilateurs
La puissance électrique qui alimente les ventilateurs en est déduite (cf. équation E 7-
&
2) : Wel ,v = 4633 W.
51
Tint − Tamb = A.(1 − exp(− B.t ) E 7-13
W& el ,v K
avec A = et B =
K trans M .C
Sous Excel, nous avons tracé cette corrélation en identifiant les paramètres A et B
grâce aux valeurs de Ktrans et de MC obtenues sous Simulink. Le coefficient de corrélation
correspondant est de 0,99367.
40.0000
35.0000
30.0000
25.0000
Ti-
Te Mesures
xt
Ti=a+b.(1-exp(-ct))
(K) 20.0000
Ti-Text=A.(1-exp(-Bt)
15.0000
10.0000
5.0000
0.0000
0 5000 10000 15000 20000 25000
Temps (secondes)
Il apparaît que la dernière corrélation est meilleure. Cela confirme le fait que le
système ne se comporte pas comme un premier ordre. Identifier un deuxième ordre en
utilisant la méthode de Broïda permettrait certainement d’obtenir de meilleurs résultats.
Cependant, l’identification des paramètres (constantes de temps et gain) par rapport au
système s’avère fastidieuse.
52
Ainsi, nous nous contenterons au stade de cette étude d’évaluer les coefficients Ktrans et
MC en utilisant la dernière corrélation de la forme : Tint = α + β .(1 − exp(−γ .t ) .
- α = 5,71754 K
- β = 32,2915 K
- γ = 0,0001685 s-1
Les échanges avec l’extérieur sont relativement importants. Il est intéressant d’évaluer
la proportion des échanges convectifs et par fuite d’air. Comme nous avons déterminé Ktrans,
d’après l’équation E 7-7, il est possible d’évaluer le débit de fuite.
K trans − K boucle
m& fuite = E 7-14
c p,a
Cependant, pour cela il nous faut calculer Kboucle. Nous n’avons trouvé qu’un moyen
théorique de l’évaluer.
Bien sur, cette détermination est valable que pour les conditions expérimentales dans
lesquelles nous avons réalisé l’essai pour évaluer Ktrans. Notamment, les conditions de
températures et de pressions ne seront pas les mêmes que lorsque la machine frigorifique
fonctionnera.
Ce coefficient correspond aux pertes (ou gains) par convection et conduction aussi
bien dans les veines que dans la chambre froide. Sa détermination théorique consiste à établir
le schéma équivalent à l’installation à l’aide résistances thermiques. La résistance thermique
1
totale obtenue sera l’inverse du coefficient global de transmission. K boucle = .
Rtot
53
C2
A Chambre froide
C1
Evaporateur
Résistances
Résistanceschauffantes et
chauffantes
ventilateurs
Figure 35: Calcul des résistances équivalentes des différentes parties de la boucle d'air.
1 1 1 1 1 1
= + + + + E 7-15
Rtot R A RB RC1 RC 2 Rchambre
Le calcul détaillé des résistances est placé en annexe II. Ce calcul a été réalisé à l’aide
d’un programme en Visual Basic présenté sous Excel. Les principaux résultats sont présentés
dans le Tableau 7.
A présent, on peut estimer le débit de fuite d’air à l’aide des valeurs de Kboucle et Ktrans
en utilisant l’équation E 2-18. Pour la chaleur spécifique de l’air, on prendra 1009 J/kg.K.
La quantité de chaleur perdue à cause des fuites d’air est également déterminée sans
difficulté.
Q& fuite = m& fuite ⋅c pa ⋅(Tamb − Tint ) E 7-16
Le calcul de cette puissance nous permettra de quantifier la proportion des pertes par
convection avec l’extérieur.
Q& amb = K boucle .(Tamb − Tint ) E 7-17
Les pertes par fuite d’air représentent 73,8 %. C’est donc en priorité sur celles-ci qu’il
faudra agir pour diminuer les pertes intempestives.
55
Si on considère que les pertes par fuites dans les parties froide et chaude sont
proportionnelles aux surfaces comme on l’a fait pour les pertes convectives, on peut simplifier
l’équation précédente :
Q& r = W& el ,v + W& el ,r + K trans ,c .(Tamb - Tc ) + K trans , f .(Tamb - T f )
en posant :
K trans ,c = K boucle,c ⋅ (Tamb − Tc ) + m& fuites ,c ⋅ c p ⋅ (Tamb − Tc )
K trans , f = K boucle, f ⋅ (Tamb − T f ) + m& fuites , f ⋅ c p ⋅ (Tamb − T f )
Chambre froide
Tc1 Tf2
Tf1 Tc2
Evaporateur
Résistances
Résistanceschauffantes et
chauffantes
ventilateurs
Ensuite, Tf2 est calculé à partir d’un bilan thermique sur la boucle froide :
Ktrans, f ⋅(Tamb−Tf )
Tf2=Tf1+ . E 7-18
mair⋅cp
Tf1 + Tf 2
Or T f = , l’équation devient :
2
2⋅m& air⋅cp⋅Tf1+Ktrans, f ⋅(2⋅Tamb−Tf1)
Tf2= E 7-19
2⋅m& air⋅cp⋅Tf1+Ktrans, f
56
Le calcul de Tc1 se fait à l’aide d’un bilan entre l’entrée et la sortie de l’ensemble
résistances-ventilateurs :
& &
Tc1=Tf2+Wel,v+Wel,r
m& air⋅cp E 7-20
De la même façon, un bilan sur la boucle chaude nous permet de déterminer Tc2 :
2.m& air ⋅ c p ⋅ Tc1 + K trans,c ⋅ (2.Tamb − Tc1 )
Tc 2 = E 7-21
2 ⋅ m& air ⋅ c p ⋅ Tc1 + K trans,c
Le débit d’air est calculé à partir de la vitesse dans la veine circulaire, la section et la
masse volumique. La vitesse mesurée avec les deux ventilateurs en fonctionnement est de
10,88 m/s dans la veine circulaire. La masse volumique de l’air est calculée en faisant
l’hypothèse de gaz parfait.
S A =π ⋅d A
2
4
P
ρ (T f 1 ) =
rair ⋅ T f 1
Ainsi, la puissance récupérée par l’air peut être calculée à partir de la température
d’évaporation.
Connaissant la puissance thermique que l’air peut récupérer entre la sortie et l’entrée
de l’évaporateur, elle est comparée avec la puissance générée par le cycle du CO2 en fonction
de la température d’évaporation et du régime du compresseur.
57
Pour différentes températures d’évaporation, le cycle est calculé avec les hypothèses
suivantes :
- Les pincements dans les échangeurs HP et intermédiaire sont fixés à 5 K.
- Les températures d’entrée et de sortie d’eau fixée sont respectivement de 15°C et
de 50°C (eau chaude sanitaire)
- Le rendement volumétrique du compresseur est fixé à 0,9.
Pour obtenir une étude paramétrique plus complète, ces courbes seront tracées en
fonction de trois régimes de fonctionnement : 500, 1000 et 1500 tr/min.
70
Puissance frigorifique (kW)
60
50
40
30
20
10
0
-50 -40 -30 -20 -10 0 10 20
Température d'évaporation (ºC)
7.3.3. Conclusion
Pour des vitesses de rotation de 500 et 1000 tr/min, les températures inférieures limites
d’évaporation se situent respectivement autour de –17 et –30°C.
Pour se laisser une plus grande marge de manœuvre, il serait souhaitable d’abaisser
cette limite inférieure. Pour cela, il faudrait remplacer les ventilateurs par des ventilateurs
consommant moins d’énergie électrique ou bien, mieux isoler la boucle d’air pour minimiser
les pertes convectives et par fuite d’air.
59
Conclusion
Ce projet s’inscrit donc dans le cadre d’un vaste programme de R&D sur les fluides
frigorigènes. En effet, les fluides actuels posent de réels problèmes environnementaux. Le
CO2, en tant que fluide de substitution, pourrait apporter une réponse concrète à cette
problématique.
Les perspectives de cette vaste étude sont nombreuses. En premier lieu, il faudra
réaliser des essais à bas régime avec le compresseur Dorin et avec le compresseur Bock afin
de comparer les performances enregistrées. En second lieu, des essais seront réalisés sur le
prototype pouvant fonctionner à hauts régimes et générer des puissances plus conséquentes.
Une étude aurait été également intéressante concernant le dimensionnement d’une
bouteille séparatrice permettant de réguler la surchauffe en sortie de l’évaporateur.
60
Bibliographie
[1] THEVENOT R. A history of refrigeration throughout the world, IIR, Paris, 1979
[2] LORENTZEN G., The use of natural refrigerants a complete solution to the CFC/HCFC
predicament, IIF IIR, Com.B2, Hanovre, 1994, Vol. 1, p23-36
[3] DUMINIL M., Un frigorigène naturel: le dioxyde de carbone (CO2) pour cycles
frigorifiques à compression, Revue Générale du Froid, avril 1995, p39-44
[4] DOMBLIDES J.P., DUMINIL M., VRINAt G. Le CO2 comme frigorigène: propriétés
générales et cycles, Revue Générale du Froid N°1003 mai 2003, p35-44
[5] ELIE S., Banc d'essais d'une machine frigorifique fonctionnant au CO2, stage de
laboratoire de DEA réalisé au CETHIL, juillet 2001
[7] HWANG Y., KIM B.H., RADERMACHER R. Boiling heat transfer correlation for
carbon dioxide. IIF-IIR, Com. B1, College Park, USA, 1997, p 81-95.
61
ANNEXES
Dans cette annexe, est présenté le détail des calculs des résistances thermiques
équivalentes de l’installation fonctionnant avec les deux ventilateurs.
En premier lieu, il convient de préciser les propriétés des matériaux utilisés et celles de
l’air circulant dans la boucle.
62
1. L’installation complète
La résistance thermique totale de l’installation se détermine de la façon suivante :
1
Req =
1 1 1 1 1
+ + + +
RA RB RC1 RC 2 Rchambre
int ext
k=A, B, C ou C2 (veines)
Pour la chambre froide, les résistances de chaque paroi sont montées en parallèle. On
retrouve les trois mêmes résistances en série.
63
2. La chambre froide
2.1. Convection
Les corrélations de convection naturelle pour une plaque dépendent de son orientation
horizontale ou verticale. Aussi deux corrélations sont utilisées. Chaque corrélation est à la fois
valable pour le coefficient de convection intérieur et le coefficient de convection extérieur.
2
0,387 ⋅ Ra L
1/ 6
Nu L = 0,825 + ; 10-1 < RaL < 1012
(1 + (0,492 / Pr) 9 / 6 ) 8 / 27
α⋅L
Nu L =
λ air
g ⋅ β ⋅ (TS − T∞ ) ⋅ L3
Ra L = Gr ⋅ Pr = ⋅ Pr
ν2
g: gravité, m/s2
β: Inverse de la température en K (β=1/T), 1/K
L: Hauteur de la plaque (dimension caractéristique), m
Ts : Température de surface de la plaque, °C
T∞ : Température de l’air loin de la plaque, °C
ν: Viscosité cinématique (ν=µ/ρ), m2/s
Pr : Nombre de Prandtl
α: Coefficient de convection, W/m2K
λair: Conductivité de l’air
Pour une paroi horizontale, il faut distinguer deux cas en fonction de la température de
la plaque par rapport à celle du fluide.
64
Cas 1 Cas 2
Dans le premier cas, la différence de densité des fluides situés à proximité et loin de la
plaque génère des mouvements de l’air. L’air au-dessus de la plaque subit un mouvement
ascendant, l’air situé au-dessous est soumis en revanche à un mouvement descendant.
Dans le deuxième cas, la situation des fluides chaud et froid par rapport à la paroi
provoque une stratification des températures et par conséquent, la circulation de l’air est
minime.
Nous nous trouvons dans le second cas. La corrélation utilisée est la suivante :
n
Nu L = C ⋅ Ra L
Une fois les coefficients de convection de la chambre froide calculés, on détermine les
résistances thermiques correspondantes.
1
Rcv = , en K/W
α ⋅S
Supposer les températures superficielles uniforme de part et d’autre des parois (Tsi, Tse).
Calculer les coefficients de convection de la paroi (αcvi et αcve)
Avec les résistances de convection (et de conduction, calculé ultérieurement), on établit les
bilans suivants :
65
Tint − Text T − Text
= se
Rcvi + Rcd + Rcve Rcve
D’où l’on tire les températures superficielles intérieure (Tsi) et extérieure (Tse).
Retourner à (2) si la différence entre les températures obtenues (Tsi et Tse) et les températures
supposées en 1) est supérieure à 0,1ºC.
2.2. Conduction
Les résistances de conduction de la chambre froide sont composées d’un seul terme
correspondant à l’isolant utilisé dans la chambre froide : le polystyrène haute densité de
qualité frigorifique. La résistance thermique de conduction de la paroi « k » de la chambre
froide est donnée par:
e
Rcd k = , (k=1,2 ou 3)
λ pol ⋅ S K
2.3. Résultats
66
CONDUCTION CHAMBRE FROIDE
Paroi e (m) S (m2) Rcd (K/W)
1 0.11 5.628 0.72389
2 0.11 6.432 0.63341
3 0.11 8.96 0.45470
Tableau 11 : Résultats des calculs de la conduction de la chambre froide.
1
Rchambre = = 0.14927 K/W
1 1 1
+ +
R1 R2 R3
3. VEINE A
Pour simplifier, on divise la veine en quatre parties correspondant aux quatre sections
différentes. Dans un premier temps, on calcule la résistance de conduction de la veine A
(section circulaire) puis dans un second temps, celles des veines C1/C2 et D (section
rectangulaire).
67
3.1. Convection intérieure
0 ,8
Nu D = 0,023 ⋅ Re D ⋅ Pr 1 / 3
ρ int ⋅ c A ⋅ D
Re D =
µ int
Pour deux ventilateurs en fonctionnement, le débit est de 6231,4 m3/h soit environ
1,7309 m3/s, ce qui correspond à une vitesse de l’air dans la veine A de 10,88 m/s
Pour calculer la vitesse dans les autres conduits, on effectue un bilan massique
simple :
c A = 10,88 m / s
SA SA
cC = ⋅ cA cB = ⋅ cA
SC SB
1
La résistance thermique est : Rcvi = , où Si est la surface interne de la veine.
α cvi ⋅ S i
Les résultats sont donnés dans le Tableau 12:
68
3.2. Conduction
Ln(r2 / r1 )
Acier : Rcd ,acier =
2 ⋅ π ⋅ λ acier ⋅ L
Ln(r3 / r2 )
Laine de verre : Rcd ,laine =
2 ⋅ π ⋅ λlaine ⋅ L
L : Longueur de la veine A.
2
0,387 ⋅ Ra D
1/ 6
Nu D = 0,60 + 9 / 6 8 / 27
; 10-5 < RaD < 1012
(1 + (0,492 / Pr) )
α⋅D
Nu D =
λ air
g ⋅ β ⋅ (TS − T∞ ) ⋅ D 3
Ra D = Gr ⋅ Pr = ⋅ Pr
ν2
1
La résistance thermique est donnée par: Rcve = , où Se est la surface externe
α cve ⋅ S e
de la veine.
Le même processus itératif doit être réalisé ici pour déterminer la température de
surface extérieure de la veine et par la suite le coefficient de convection αcv.
1) Fixer « a priori » la température de la surface extérieure de la veine (par
exemple Tse=22 ºC)
2) Calculer le coefficient et la résistance thermique de convection extérieure.
3) Déterminer une nouvelle Tse de par le bilan suivant :
69
Tint − Text T − Text
= se
Rcvi + Rcd + Rcve Rcve
4) Retourner à (2) si la température trouvée diffère de plus de 0,1ºC de celle fixée en 1).
4. VEINES B et C
Le calcul des coefficients de convection et de conduction des veines B et C sont
analogues. Les deux conduites sont rectangulaires.
Tout comme pour la veine A, la convection intérieure est de type forcée. D’après la
corrélation de Colburn pour des conduits rectangulaires, on obtient :
70
0 , 055
0 ,8 D
Nu Dh = 0,036 ⋅ Re Dh ⋅ Pr 1/ 3
⋅ h
L
α cvi ⋅ Dh
Nu D h =
λ air
ρ int ⋅ c ⋅ Dh
Re Dh =
µ int
4⋅S 4⋅a ⋅b
Dh = =
P 2 ⋅ ( a + b)
Tableau 15 : Résultats des calculs sur la convection naturelle intérieure dans la veine B et C1 (ou
C2).
4.2. Conduction
elaine
Rcd laine =
λlaine ⋅ S e
71
4.3. Convection extérieure
72