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1

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR DE LA RECHERCHE ET DE
L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE

UNIVERSITE ANDRE SALIFOU

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT : TECHNOLOGIE DU GENIE PETROLIER

LICENCE PROFESSIONNELLE OPTION : RAFFINAGE DU PETROLE

Module intitulé : Sécurité de fluide

ETUDES DES PERFORMENCES D’UNE TURBINE A GAZ EN


FONTION DES PARAMETTRES DE FONCTIONNEMENT

Ce travail a été réalisé par :

Membres du groupe n°1 :

HASSANE ABOUBACAR Abdoul Magid

ADAMOU ABDOU Yasmina

BOUNIA MAMAN Bachari

BOUKARI ISSA Maman Sani Chargé du module :

Mr SEKOU

Zinder, octobre 2023


2

SOMAIRE

SOMAIRE ................................................................................................................................. 2
Résumé ...................................................................................................................................... 4
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES TURBINES A GAZ ....................................... 5
INTODUCTION ....................................................................................................................... 5
1. Historique de la turbine à gaz : .................................................................................... 5
2. Définition de la turbine à gaz : ..................................................................................... 5
3. Présentation ................................................................................................................... 7
4.Classification des turbines à gaz....................................................................................... 9
4.1. D’après le mode de construction ................................................................................. 9
a. Turbine mono-arbre .................................................................................................... 9
b. Turbine bi-arbre ........................................................................................................ 10
4.2. D’après le mode de travail ......................................................................................... 11
a. Turbine à action .......................................................................................................... 11
b. Turbine à réaction : ................................................................................................. 11
4.3. D’âpres le mode de fonctionnement thermodynamique .......................................... 11
a. Turbine à cycle simple : .......................................................................................... 12
b. Turbine à cycle avec régénération : ....................................................................... 12
5. Principe de fonctionnement de la turbine à gaz : ........................................................ 12
6. Domaines d’application : ............................................................................................... 12
CHAPITRE II : ETUDE DES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT D’UNE
TURBINE A GAZ ................................................................................................................... 15
Introduction .............................................................................................................................. 15
1. Calculs des paramètres de la turbine avec injection de la vapeur d’eau. ............................. 15
1.1. Les paramètres de la compression ................................................................................. 15
1.2. Les paramètres de la chambre de combustion .......................................................... 15
1.3 Calcul des paramètres de la turbine ................................................................................ 17
2. Rendement de la turbine à gaz après injection de la vapeur d’eau ...................................... 18
2.1. Travail massique utile de la turbine ............................................................................... 18
2.2 La puissance utile ........................................................................................................... 19
IV.3.3 La puissance thermique de la turbine ........................................................................ 19
IV.3.4 Le rendement global de la turbine ............................................................................. 19
3. Etude comparative ................................................................................................................ 20
3

Conclusion ................................................................................................................................ 22
CHAPITRE 3 : AMELIORATION DES PERFORMANCES D’UNE TURBINE A GAZ
.................................................................................................................................................. 23
INTRODUCTION .................................................................................................................. 23
1 ANALYSE THERMODYNAMIQUE .................................................................................. 23
1.1 Description générale ....................................................................................................... 23
1.2. Cycle proposé . ............................................................................................................ 24
2. Evaluation des performances d’un cycle injecte par la vapeur ............................................ 24
3. HYPOTHESES .................................................................................................................... 25
4. RESULTATS & INTERPRETATIONS .............................................................................. 25
4.1. Performances de la turbine à gaz simple sans injection de la vapeur ............................ 25
4.2. Performances de la turbine à gaz simple avec injection de la vapeur d’eau.................. 26
Conclusion ................................................................................................................................ 27
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 28
4

Résumé
Le travail consiste en élaboration d’un programme d’analyse et de calcul les paramètres des
différents processus d’une turbine à gaz tels que la compression, la combustion et la détente.
L’influence des conditions ambiantes sur les performances de la machine considérée a été mise
en évidence. Afin de rendre cet équipement insensible à la variation de la température ambiante,
l’injection de la vapeur d’eau à l’amont de la chambre de combustion a été proposée. Les
résultats obtenus de l’influence des conditions ambiantes sur les performances de la turbine à
gaz et de l’injection de la vapeur d’eau sont en bonne concordance avec la variation qualitative
de ces conditions. Ces résultats sont présentés sous forme de courbes pour une meilleure
illustration des phénomènes physiques.

Mots clés : turbine à gaz, cycle simple, injection de vapeur, bilan énergétique, puissance
spécifique et le rendement thermique global.
5

CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES TURBINES A GAZ

INTODUCTION

Les turbines à gaz ont connu au cours des dernières années un développement considérable
dans des nombreuses applications industrielles. En particulier dans le domaine du transport et
de réinjection du gaz.

1. Historique de la turbine à gaz :

En 1961 la firme - NUOVO PIGNONE - a commencé la production des turbines à gaz pour
application fixe (destinées en premier lieu à l’industrie pétrochimique). Ces turbines sont
fabriquées sur la base d’un accord stipulé avec GENERAL ELECTRIC. Les modèles MS
3000-5000-7000 et 9000 sont entièrement projetés par GE qui fournit à NP les parties
tournantes et les aubages.

2. Définition de la turbine à gaz :


Les turbines à gaz font partie des TURBOMACHINES définies par râteau comme étant des
appareils dans lesquels a lieu un échange d’énergie entre un rotor tournant autour d’un axe à
vitesse constante et un fluide en écoulement permanent. Une turbine à gaz, appelée aussi
turbine à combustion, est une machine tournante thermodynamique appartenant à la famille
des moteurs à combustion interne dont le rôle est de produire de l’énergie mécanique
(rotation d’un arbre) à partir de l’énergie contenue dans un hydrocarbure (fuel, gaz…)
Selon le type de fluide utilisé, dit fluide actif ou fluide moteur, on a une turbine hydraulique,
une turbine à vapeur ou une turbine à gaz. Dans ce dernier cas, le fluide moteur le plus
fréquemment utilisé provient des gaz de combustion d’un combustible liquide ou gazeux.
Selon le type d’énergie délivrée, les turbines à gaz se répartissent en deux classes : d’une
part, les turbomoteurs fournissant de l’énergie mécanique disponible sur un arbre et, d’autre
part, les turboréacteurs fournissant de l’énergie cinétique utilisable pour la propulsion.

C’est dans l’aéronautique que la turbine à gaz s’est imposée en priorité. Les turboréacteurs
sont utilisés de façon quasi universelle pour la propulsion des appareils à voilure fixe : avions
et missiles. Seule l’aviation générale (tourisme, affaire) utilise encore les moteurs alternatifs
mais leur domaine est sans cesse grignoté par la turbine à gaz. Pour les voilures tournantes,
de façon similaire, les turbomoteurs équipent aussi la quasi-totalité des différents types
d’hélicoptères.
6

Parmi les utilisations non aéronautiques, très diversifiées on peut citer :

 Les turboalternateurs, destinés aux centrales de pointe et aux groupes de secours,


bénéficient au mieux des qualités fondamentales de la turbine à gaz qui sont la
rapidité de démarrage, la facilité de mise en œuvre, la fiabilité élevée ;

 Les machines utilisées dans les stations de pompage et de recomparaissions des


gazoducs et oléoducs ainsi que sur les plates-formes pétrolières off-shore qui
bénéficient des mêmes avantages avec en plus l’emploi d’un carburant local bon
marché.

 La traction terrestre, qu’elle soit ferroviaire avec les turbotrains ou d’application


militaire pour les véhicules blindés, utilise en outre la grande puissance
volumique de la turbine à gaz comparée à celle des moteurs diesel ;

 Les installations industrielles dites à énergie totale où le turbomoteur peut fournir


simultanément trois formes d’énergie : électrique (alternateur), pneumatique (par
prélèvement d’air sur le compresseur), calorifique (récupérateur de chaleur des
gaz d’échappement). Le rendement d’ensemble de telles installations est ainsi
fortement revalorisé et peut atteindre 50 à 60% ;

 Les groupes auxiliaires de puissance ou GAP constituent en fin une classe de


machines bien adaptée à la turbine à gaz : les groupes de conditionnement d’air
sont utilisés tant sur les aéronefs que sur les turbotrains ; d’autres types de GAP
sont employés à des fins militaires (génération d’électricité) ou civiles (groupes
de mise en œuvre et de maintenance au sol des avions). L’ensemble de la turbine
à gaz est constitué par trois composantes essentielles :

 Le compresseur à écoulement axial.

 La chambre de combustion.

 La Turbine.
7

Figure 1 : vue de la turbine à gaz

3. Présentation

Les turbines à gaz sont construites dans une gamme très large de puissance de 25 kW à 250
MW. Les informations ci –après concernent surtout les machines de 1 à 40 mW les plus utilisées
en cogénération.

A poste fixe, les combustibles utilisés sont, pour les turbines courantes, du gaz (naturel, GPL
ou biologique) ou du fuel domestique. Les TAG peuvent aussi bruler du fuel lourd, mais
celui-ci doit subir des trainements très complexes (enlèvement du sodium et des particules
solides, inhibition du vanadium, etc.).
8

De plus, les gaz d’échappement doivent aussi être traités pour répondre aux normes
environnementales. L’exploitation et la maintenance sont donc beaucoup plus couteuses, la
durée de vie réduite.

Le combustible doit être injecté dans les chambres de combustion à des pressions élevées
(12 à 45 bar). Cela est aisé pour les fiouls. Par contre, le gaz naturel est délivré par des
réseaux, soit de transport entre 40 et 75 bar, soit, le plus souvent, de distribution entre 4 et
16 bar.

Quand la pression du réseau n’est pas suffisante, il faut ajouter des suppresseurs de gaz. Ces
appareils sont couteux et consomment de la force motrice. Pour la petite installation, ils
diminuent l’intérêt économique de la filière.

La combustion dans une TAG s’effectue avec des excès d’air très importants (350 à 500%).
Il en résulte que, pour un modèle donné, la puissance va varier sensiblement avec la
température d’entrée d’air et avec l’altitude. Le compresseur, pour une même vitesse,
donnant un débit massique plus important, la puissance sera plus forte en hiver, ce qui est un
avantage pour l’utilisation en génie climatique. Une autre conséquence est la décroissance
très rapide du rendement avec la charge.

La puissance fournie par une TAG dépend des caractéristiques de l’air aspiré : température,
humidité et pression. Elle va donc varier suivant la saison et l’altitude du lieu d’implantation.
De même, la puissance est fonction des pertes de charge amont sur l’air aspiré (gaine, filtre
et silencieux) et aval sur les gaz d’échappement (silencieux, batterie ou chaudière de
récupération, gaine, cheminée, etc.). Les constructeurs fournissent des courbes précises
donnant les caractéristiques de fonctionnement en fonction de ces différentes valeurs.
Quasiment, toute l’énergie thermique du combustible non transformée en énergie mécanique
se retrouve sous forme de chaleur dans les gaz d’échappement. Ceux-ci sont donc très chauds
(entre 450 et 550 °C) et servent, comme on le voit dans les différents schémas illustrant ce
paragraphe, à réchauffer des fluides caloporteurs ou utilisés pour la production de la vapeur.

Les gaz d’échappement sont normalement dirigés soit sur une batterie, soit sur une chaudière.
Une vanne de dérivation dite d’aiguillage permet d’envoyer tout ou une partie des gaz
d’échappement directement à l’atmosphère. Elle sert aux démarrages et pour la marche en
secours, ainsi que pour les périodes où toute la chaleur récupérable des gaz d’échappement
ne peut être utilisée. Un soin particulier doit être apporté à l’étanchéité de cette canne pour
éviter une perte continue de gaz chauds à l’atmosphère.
9

Les gaz d’échappement des TAG sont peu chargés en poussières et comportent 15 à 17%
d’oxygène. Ils peuvent être utilisés dans l’industrie pour le chauffage direct de séchoirs et,
surtout comme air comburant dans des brûleurs spéciaux dits de postcombustion qui s’adapte
à des chaudières ou à des générateurs. On obtient ainsi d’excellentes performances globales.

4.Classification des turbines à gaz

4.1. D’après le mode de construction

a. Turbine mono-arbre

Le compresseur et les sections de la turbine de ces machines se composent d’un seul rotor
simple, où la turbine produit l’énergie pour entrainer le compresseur ainsi que l’énergie pour
entrainer la charge. Les turbines à un seul arbre sont favorables dans le cas où la charge est
constante. Les turbines à gaz à un seul arbre sont aptes à l’entrainement des machines qui
fonctionnent à vitesse constante. Telle que les alternateurs et, pour cette raison, sont
employées dans la génération d’énergie électrique.

CO : Compresseur axial.

CC : Chambre de combustion.

T : Turbine.

CH : Charge.

Figure 2 : Schéma d’une turbine à gaz mono-arbre.


10

b. Turbine bi-arbre

La turbine à gaz se compose de deux roues turbines indépendantes mécaniquement.

La roue turbine HP entraîne le rotor du compresseur axial et les accessoires, tandis que la roue
BP deuxième étage sert à entraîner l’organe récepteur (ex : les compresseurs).

Le but des roues turbines non reliés est de permettre aux deux roues de fonctionner à des
vitesses différentes pour satisfaire aux exigences de charge variable de l’organe récepteur.

CO : Compresseur axial.

CC : Chambre de combustion.

Thp : Turbine à haute pression.

Tbp : Turbin à basse pression.

N : Réducteur.

CH : Charge

Figure 3 : Schéma d’une turbine à gaz bi-arbre.


11

4.2. D’après le mode de travail

a. Turbine à action

Le principe de fonctionnement d’une turbine à action, est que la transformation


thermodynamique du fluide se fait uniquement dans la directrice (entre aubages fixes).

Les aubes mobiles n’ont qu’un rôle à jouer, c'est de transformer l’énergie cinétique acquise

Par la détente (P1 > P2) en travail mécanique communiqué au rotor. L’évolution des gaz dans la
roue se fait sans variation de pression statique (P1 = P2).

b. Turbine à réaction :

Dans les turbines à réaction, nous savons que la détente se fait aussi bien dans les canaux
fixes que dans les canaux mobiles, c.-à-d. qu’une partie de l’énergie thermique est
transformée dans la roue en énergie cinétique et mécanique.

L’évolution des gaz dans la roue se fait avec variation de la pression statique (P1 > P2 > P3).

Figure 4 : Schéma d’une turbine à action et à réaction.

4.3. D’âpres le mode de fonctionnement thermodynamique

La turbine à gaz à cycle ouvert dont l’aspiration et l’échappement s’effectuent directement


dans l’atmosphère, ce type de turbines qui est le plus répandu se divise en deux classes : «
Turbine à cycle simple et turbine à cycle avec régénération ou mixte ».
12

a. Turbine à cycle simple :


C’est une turbine utilisant un seul fluide pour la production d’énergie mécanique après la détente les
gaz possédant encore un potentiel énergétique sont perdus dans l’atmosphère à travers la cheminée.

b. Turbine à cycle avec régénération :

Les pertes de chaleur causées par les gaz d’échappement sont les plus importantes dans
l’installation de turbine à gaz. Pour cela le rendement des installations de turbine à gaz peut
être augmenté, en conduisant les gaz d’échappement dans un échangeur thermique où ils
réchauffent l’air sortant du compresseur avant son entrée dans les chambres de combustion.
On récupère une partie de chaleur sensible de ces gaz qui se trouvait perdue dans
l’atmosphère.

5. Principe de fonctionnement de la turbine à gaz :

Une turbine à gaz fonctionne de la façon suivante :

 Elle extrait de l’air du milieu environnant (aspiration) ;


 Elle le comprime à une pression plus élevée par le compresseur (compression) ;
 Elle augmente le niveau d’énergie de l’air comprimé en ajoutant et en brulant le
combustible dans une chambre de combustion (gaz chaud) ;
 Elle achemine de l’air à pression et à température élevées vers la section de la turbine,
qui convertit l’énergie thermique en énergie mécanique pour faire tourner l’arbre
(expansion) ; ceci sert, d’un côté, à fournir l’énergie nécessaire pour la compression de
l’air, qui a lieu dans un compresseur relié directement à la section turbine et, de l’autre
coté à fournir l’énergie utile à la machine conduite, couplée avec la machine au moyen
d’un accouplement comme par exemple un alternateur ou un compresseur centrifuge ;
 Elle décharge à l’atmosphère les gaz à basse pression et température résultant de la
Transformation mentionnée ci-dessus (échappement).

6. Domaines d’application :

Les turbines à gaz ont une très grande utilité dans l'industrie, du fait qu'elles sont des
appareils pour la production de l'énergie mécanique. Elles peuvent être utilisées pour
l'entraînement des :

Appareils fixes :
13

Ces appareils font l’objet d’un stage de formation. Ils sont destinés aux services industriels
suivants :

 Transmission électrique, pour la production d’énergie électrique. § Entraînement


des compresseurs.

 Entraînement des pompes.

 Procédés industriels particuliers.

Appareils mobiles :

Du point de vue historique, ces appareils ont été introduits en premier. Ils comprennent les
domaines suivants :

 Chemins de fer.

 Propulsion maritime.

 Aviation.

 Traction routière.

Les applications des turbines à gaz découlent directement de leurs avantages spécifiques.
Ainsi, la puissance massique élevée se prête bien à la propulsion aéronautique en particulier
sur les hélicoptères. La propulsion navale fait également de plus en plus appel aux turbines à
gaz notamment pour les navires à grande vitesse. Il existe enfin des exemples d’application à
la propulsion ferroviaire et à des véhicules militaires comme des chars d’assaut (XM-1
Abrams ou Leclerc)

Par contre, la turbine à gaz est mal adaptée aux véhicules routiers. En effet, les variations de
charge et de régime sont trop importantes et trop rapides pour être réalisables avec un
rendement correct. De plus, le rendement atteint difficilement 30% pour des moteurs
compacts et de faible puissance.

L’autre grand domaine d’emploi des turbines à gaz est la production d’électricité. En effet,
il s’agit d’applications à régime constant et à charge relativement constante pour lesquelles
le rendement de ces machines est le meilleur. La puissance varie de quelques centaines de
kW à près de 300MW.

Les machines les plus puissantes sont en général associées à des turbines à vapeur dans des
cycles combinés dont le rendement global tend actuellement vers 60%.
14

En cycle simple, le rendement est de l’ordre de 30 à 35%. Dans les faibles puissances, le
rendement est même inférieur à 30% mais on met alors à profit l’aptitude des turbines à
combustion pour la récupération de chaleur dans des applications de cogénération
(production simultanée d’électricité et de chaleur).

Les avantages inhérents à ce type de machines sont les suivants :

 Puissance massique et volumique très élevée du fait du fonctionnement continu,

 Simplicité apparente de construction (un rotor dans un carter et brûleur) et


équilibrage (peu de vibrations),

 Pollution limitée en HC et NOx du fait de l’excès d’air et de la température limitée,

 Aptitude à la récupération de chaleur (cogénération),

 Longévité en marche stationnaire,


15

CHAPITRE II : ETUDE DES PARAMETRES DE


FONCTIONNEMENT D’UNE TURBINE A GAZ

Introduction
Nous allons dans cette partie reprendre les calculs des paramètres précédents, mais
cette fois ci avec injection de la vapeur d’eau qui est l’objet principal de notre
étude.

1. Calculs des paramètres de la turbine avec injection de la vapeur


d’eau.
Nous supposons durant tout le processus de l’injection de vapeur qu’il n’y aura
pas variation de la pression due à la vapeur injectée.

1.1. Les paramètres de la compression

Ces paramètres restent les même car l’injection de la vapeur d’eau commence
après la compression.

On a donc :

Tableau 1 : paramètres de la compression

1.2. Les paramètres de la chambre de combustion

 La pression de la fin de la combustion est la même que lorsqu’il y’a pas


injection.

 Calcul de la température à la sortie de la chambre de combustion ;


16

La température de fin de combustion T3 après injection de la vapeur est déterminée


par le nouveau bilan de la chambre de combustion :

ℎ 𝑣 , 𝑄𝑣 ℎ 𝑐 , 𝐶𝑝𝑐 , 𝑄 𝑐 , 𝑃𝑐𝑖

𝑄𝑎 𝑐 , 𝐻2𝑟 , 𝐻𝑎 Chambre de combustion 𝑄𝑎𝑐 , 𝑄𝑣 , 𝑄𝑐 , 𝐻𝑎 , 𝐻3

Figure : Le bilan de la chambre de combustion est le suivant 11 : Principe du bilan


de la chambre de combustion après injection de la vapeur :

Le bilan de la chambre de combustion après injection de la vapeur d’eau est le


suivant :

Qac × (H2r − Ha) + (Pci + hc) × Qc × ɳcc = (Qac + Qc + Qv) × (H3 − Ha)

La chaleur de la vapeur d’eau n’apporte rien comme énergie dans le processus de


la combustion ce qui fait que ce terme n’apparait pas dans notre bilan de la
chambre de combustion. Le rôle de la vapeur est de pulvériser le combustible afin
que la combustion soit améliorée.

En tirant T3 on obtient :

Or, pour avoir la combustion complète dans la chambre de combustion de turbine


à gaz la limite maximum de la quantité de vapeur injecté est identifiée comme 6
kg /kg de carburant (Srinivas et al, 2007), ce qui revient à déduire que

au maximum.
Nous avons dans un premier temps et à titre d’exemple fixer notre débit de vapeur
à 1 kg/s pour déterminer T3 et par la suite varier 𝑄𝑣 jusqu’à avoir la meilleure
performance.
17

Après avoir injecté un débit de 1 kg/s nous en déduisons la valeur de T3 :

T3 = 986,95 K

On se rend compte que la température à la sortie de la chambre a diminué et cela


est dû au fait que la vapeur d’eau injectée a cassé la température dans la chambre
pulvérisant le combustible pour améliorer le rendement de la combustion.

1.3 Calcul des paramètres de la turbine


La partie turbine est composée de la turbine de compression qui a pour rôle
d’entrainer le compresseur et de la turbine de puissance, qui est une turbine
motrice servant à l’entrainement de l’alternateur.

 La pression P4 𝑒𝑡 P4𝑟 de fin de détente isentropique et réelle.

La pression de fin de détente isentropique P4 et P4r sont les même que dans le cas
sans injection :

P4𝑟 = P4 ;

P4𝑟 = 1,008 bar ;

 La température de fin de la détente isentropique T4th ;

La température de fin de la détente isentropique 𝑇4 est déterminée par la même


relation que dans le cas sans injection :

Vu la légère augmentation de , nous supposons que la valeur de l’exposant


isentropique reste la même que dans le cas sans injection.

D’où

Donc

 La température de la fin de détente réelle ;


18

La température de la fin de détente réelle est déterminée par le rendement


isentropique comme dans le cas sans injection, qui est exprimé par :

On obtient :

A cette valeur de la température on trouve :

Un peu identique que dans le cas sans injection.

2. Rendement de la turbine à gaz après injection de la vapeur d’eau


2.1. Travail massique utile de la turbine
 Le travail massique de la compression est donné par :

L’injection de la vapeur commence après le compresseur, donc ce travail


reste inchangé que dans le cas sans injection.

 Le travail massique des turbines est donné par :

 Le travail massique utile est donné par :


19

2.2 La puissance utile


 La puissance du compresseur est donnée par :

 La puissance de la turbine est donnée par :

 La puissance utile est alors :

IV.3.3 La puissance thermique de la turbine

IV.3.4 Le rendement global de la turbine

Le rendement global de la turbine est le rapport entre la puissance utile de la


turbine et la puissance fournie à la chambre de combustion ; il est exprimé par :

Ce résultat précédant nous montre que la méthode d’injection de vapeur d’eau


apporte un plus sur la performance de la turbine à gaz GT35, où l’injection d’1
kg/s de vapeur nous fait passé de 12066,316 kW à 12177,749 kW et de 28,37 % à
28,63 %.

En reprenant le calcul à la même température ambiante avec un débit de 6 Kg/s


on se rendu compte respectivement que la puissance et le rendement s’est
augmentée de 12066,4 kW à 12791,874 kW et de 28,37% à 30,08% ; cette
méthode d’injection de vapeur d’eau réduit aussi la consommation spécifique de
298,36Kg/MWh à 281,296Kg/MWh soit à peu près 6 % de réduction.
20

3. Etude comparative
La comparaison de la performance de la turbine sans et avec injection de vapeur
à 6 kg/s a été étudié en faisant varié la température ambiante ; les diffèrent résultats
de la puissance, du travail spécifique, du rendement et de la consommation
spécifique ont été présentés sur les figures ci-dessous :

Figure 1 : Evolution de la puissance de la turbine sans et avec injection en fonction de


température ambiante

Pusinj

15000 Puinj

PU14000
ISS
AN13000
CE(
K 12000
W)
11000

10000

9000
270 280 290 300 310 320 330
TEMPERATURE(K)

Figure 2 : Evolution du rendement de la turbine avec et sans injection de la vapeur


en fonction de la température ambiante

ɳgsans inj
ɳginj
34
RE
32
ND
EM30
EN
T( 28
%)
26

24

22
270 280 290 300 310 320 330
TEMPERATURE (K)
21

L’observation des différents résultats des figures ci-dessus nous montre que
l’injection de la vapeur d’eau en amont de la chambre de combustion a une
importance pour ce qui est de l’augmentation de la performance d’une turbine à
gaz.

Cette augmentation de la performance se justifie par le fait que l’écoulement


constitué par le mélange des gaz de combustion et de la quantité de la vapeur
supplémentaire traversant les canaux inter-aubage de la turbine conduit à une
augmentation de la puissance et du rendement délivrée par la turbine.

La figure suivante nous montre que l’augmentation de la température ambiante dans


un cycle de turbine à gaz entraine une augmentation de la consommation spécifique,
mais celle-ci est beaucoup plus importante dans le cas de cycle sans injection de
vapeur. A la lecture de ces deux courbes on peut confirmer que l’injection de la
vapeur d’eau en amont de la chambre de combustion réduit la consommation
spécifique de la turbine ; ce qui est très important dans le système industriel.
Figure 3 : Evolution de la consommation spécifique de la turbine sans et avec
injection de la vapeur
Co
Cssinj(Kg/MWh)
ns
o 390 Csinj(Kg/MWh)
m
ma 370
tio
n 350
Sp
eci 330
fiq
ue 310
(kg
/M 290
W
h) 270

250
270 280 290 300 310 320 330
Température ambiante(K)
22

Conclusion

L’injection de la vapeur d’eau dans l’installation des cycles simples d’une turbine
à gaz permet non seulement de réduire les émissions de gaz tel que les NOx mais
aussi de pousser le rendement et la puissance et de réduire la consommation
spécifique.
23

CHAPITRE 3 : AMELIORATION DES PERFORMANCES D’UNE


TURBINE A GAZ
INTRODUCTION
L’emploi des turbines à gaz est très répandu dans l’industrie des hydrocarbures et de la
production d'énergie électrique. Malgré leurs nombreux avantages, leur haute sensibilité a
l'influence de la température de l'air ambiant qui varie considérablement entre le jour et la nuit,
l'été et l'hiver, fait que le rendement thermique d'exploitation de ces machines se trouve affecté.
Actuellement pour solutionner le problème, compte tenu des régions d'exploitation, on procède,
lors du projet, au surdimensionnement systématique des groupes d'entraînement par rapport aux
machines entraînées. Certes, ce moyen assez fiable est loin d'être économique compte tenu des
prix élevés de ces machines et du nombre d'installations en exploitation. Le cycle d’une turbine
à gaz est très souple de telle sorte que ses performances puissent être améliorés, en ajoutant les
composants supplémentaires à un cycle simple. Le processus de combustion s’effectue en
présence d’une quantité supplémentaire de la vapeur d’eau selon les réactions chimiques
présentées dans la figure 2-b. Celle-ci a été injectée à l’amont de la chambre de combustion.
Cette méthode conduit à une amélioration du rendement d'une turbine à gaz. L'augmentation du
rendement et de la puissance de sortie de la turbine est une conséquence de la masse
supplémentaire traversant les canaux inter-aubages de la turbine de détente. Pour cela une étude
théorique est faite en modélisant un cycle simple par la récupération de la chaleur des gaz
d’échappement afin d’obtenir la vapeur surchauffée pour l’utilisation, en considérant tous les
facteurs qui affectent réellement les performances d’un vrai cycle. A cet effet, les propriétés
physiques du fluide moteur ont été prises réelles (en fonction de la température et de la
pression).
1 ANALYSE THERMODYNAMIQUE

1.1 Description générale


Le comportement du cycle thermodynamique, ainsi que ses détails, influent d’une manière
significative sur la conception du moteur et de ses paramètres. C'est pourquoi les relations des
paramètres du cycle doivent être analysées avec précision.
24

Figure 1 : Turbine à gaz injectée par vapeur. 2-b : Réactions chimiques.


Figure 2 : Processus de combustion
1.2. Cycle proposé .

La figure 1 représente l'arrangement d’un cycle injecté par la vapeur d’eau. De l’air est refoulé
en aval du compresseur à une pression p2. La combustion s’effectue en présence d’une quantité
supplémentaire de la vapeur d’eau dont les propriétés physiques sont calculées pour des
conditions d’injection à l’amont de la chambre de combustion [8 et 10]. L’écoulement du
mélange des gaz de combustion et de la quantité de la vapeur supplémentaire traversant les
canaux inter-aubage de la turbine conduit à une augmentation progressive de la puissance
délivrée par la turbine. L’énergie des gaz d’échappement est utilisée pour produire de la vapeur
surchauffée au niveau d’un récupérateur.

2. Evaluation des performances d’un cycle injecte par la vapeur


Afin de rendre la turbine à gaz insensible à la variation de la température ambiante, la méthode
d’injection de la vapeur d’eau à l’amont de la chambre de combustion a été appliquée. Cette
opération ne se réalisera que lorsque les paramètres d’entrées du compresseur dépassent les
valeurs des conditions standards de cette machine.

Le recalcul des nouveaux processus s’effectue à partir d’un bilan énergétique appliqué à un
volume élémentaire de la chambre de combustion présenté sur la figure 2, donne :

m *h& a2,a +m *PCI& f+m *h& vv,tinj =(m& a +m *h& f )3,g+m*h& vv,tCC
(1)
25

Pour maintenir la température de sortie de la chambre de combustion constante, en présence


de la vapeur d’eau (dont les paramètres d’injection tinj, pinj), il est nécessaire d’ajouter encore
plus de carburant.

(h3,g −h2,a )+vap*(h3,v −h2,v )


f ′ = ηCC *PCI −h3,g
(2)
Et la puissance développée par la turbine est donnée par :

PT =(m& a + m& f )* h( 3,g −h4,g )+ m * h& v ( v,tCC −hv,t4 ) (3)

3. HYPOTHESES
Les calculs ont été réalisés sur des gammes de rapport de pression (1 - 10) et de température
ambiante (0 - 50°C). Le détail sur les différents paramètres est donné dans le tableau 1.

PConst ηTh_Const tCC PCI Cf (- ηC ηT ηméc ∆pCC ηCC ∆pAdm


(kW) (%) (°C) (kJ/kg) ) (%) (%) (%) (%) (%) (%)

Caractéristiques
18000 23 900 45119 1,02 90 88 95 4 95 1
GE MS5002
Tableau 1 : Caractéristiques de la turbine à gaz GE MS5002.

4. RESULTATS & INTERPRETATIONS

4.1. Performances de la turbine à gaz simple sans injection de la vapeur


Pour un fonctionnement normal d’une turbine à gaz (sans injection), lorsque la température
ambiante augmente au-dessus de celle de référence, les performances de la machine diminuent.
La diminution devient importante lorsque la température ambiante est maximale (figure 4).

Figure 3 : Puissance absorbée par le compresseur. Figure 4 : Rendement thermique global.


26

On constate sur la figure 3 que la puissance absorbée par le compresseur est proportionnelle au
rapport de pression pour une gamme de température ambiante de (0 °C < tamb < 50 °C). Sur la
figure 4, lorsque la température ambiante devient importante (≈ tamb>30°C), on remarque que
le profil du rendement tend vers une valeur maximale ηth _ max pour 7<τopt <9. Toutefois, il n’est
pas possible de dépasser la valeur (ε ≈ 7,3671) donnée par le constructeur, à cause des
limitations imposées par la résistance des matériaux (fluage).

l’injection de la vapeur. l’injection de la vapeur.

Sur la figure 5, la puissance absorbée par le compresseur et celle fournie par la turbine varient
proportionnellement avec la température ambiante et PT reste presque constante à cause de la
limitation de la température de combustion (donnée par le constructeur). L’augmentation de
Pc est importante, en raison de la masse volumique du fluide moteur qui varie avec la
température ambiante. La diminution de la puissance utile conduit à une diminution du
rendement thermique de la turbine à gaz, ce qui est illustré à la figure 6.
4.2. Performances de la turbine à gaz simple avec injection de la vapeur
d’eau
La figure 5 montre les distributions de puissances des différents processus d’une turbine à gaz
en fonction de la température ambiante. La puissance absorbée par le compresseur est la même
dans les deux cas sans injection et avec l’injection, car aucune variation n’a été effectuée au
niveau de la compression. La puissance délivrée par la turbine dans le cas de l’injection de la
vapeur d’eau est supérieure à celle dans le cas sans injection de la vapeur. Ceci est dû à la
masse supplémentaire de vapeur injectée, ce qui stabilise le rendement thermique, qui est
montré dans sur figure 6. L’injection de la vapeur commence lorsque la température ambiante
devient supérieure à la température standard.
27

270 280290TAmb (K) 300 310 320 330 270 280 290TAmb(K)300
310 320

Figure 7 : Rendement et le rapport Figure 8 : Débit du fluide moteur.


(Vapeur-air) injecté.
La figure 7 montre les distributions : de la quantité de la vapeur injectée et le rendement
thermique en fonction de la température ambiante. On constate sur cette figure que, pour
TAmb<TIso, l’évolution du rendement est comme une turbine à gaz fonctionnant sans injection
ce qui est remarqué pour vap=0. La figure 8 montre une comparaison entre les fluides moteur
dans les deux cas : pour un cycle simple et un cycle injecté par vapeur au cours d’un
fonctionnement de la machine pour les quatre saisons.
Conclusion
Les turbines à gaz ont pris ces dernières années un rythme de développement accéléré, plus
particulièrement dans le domaine de l’industrie des hydrocarbures. Les machines utilisées
comme groupe de puissance sont confrontées à des conditions climatiques rudes du sud
Algérien ou la température de l’air ambiant est variable et avoisine souvent 50°C en été, ce
qui fait chuter la puissance utile de plus de 20%, ce qui est considérable. De ce fait, rendre les
turbines utilisées dans les conditions du sud Algérien insensibles à la variation de la
température de l’air ambiant, revêt un caractère urgent. L'installation d'un dispositif équipé
d'un circuit d'eau d'alimentation, d'un économiseur et d'un évaporateur entraîné par l'énergie
des gaz d'échappement est proposée. Les résultats obtenus prouvent que la puissance utile et
le rendement d'une turbine à gaz se stabilisent, quand une quantité de la vapeur d’eau est
injectée proportionnellement à la température ambiante.
28

BIBLIOGRAPHIE

 BELKHAMSA, S. ABD ESSELAM, S., "Contribution à l'étude et au calcul des


cycles thermodynamiques des turbines à gaz", mémoire d'ingénieur, Université
Ouargla, 2008.
 Documentation du constructeur Italien Nuovo Pignone (Manuel of Gas
turbine MS7001EA).
 Turbine à gaz à cycle combiné, URL: Www. Wikipédia.com
 S.L.Dixon,1978, “Fluid Mechanics, Thermodynamics of Turbomachinery”, 3rd
Edition Pergamon Press oxford (New York, Toronto, Sydney, Frankfurt).
 BEN AMOR, Y. REZIG, T., "Calcul énergétique d’une turbine à gaz, mémoire
d'ingénieur (Université Mohamed Khider – Biskra, 2010.
 SHARIKET KAHRABA SKIKDA, Notions de base du cycle combine et vue
d'ensemble de l'installation-Phase II, Révision: b, fichier: Overview.
 ssDavid J. Taylor Olivier Crabos,2003, “GE Power Systems Gas Turbine and
Combined Cycle Products Technology - Experience - Innovation”, Gas turbine and
Combined Cycle - GE Power Systems 2003.

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