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ADJOUDJ Mohamed
Doctorat en Sciences
Spécialité : Electrotechnique
Option : Systèmes électro-énergétiques
Intitulé de la thèse :
Soutenue le : / /
Mohamed ADJOUDJ
Résumé : Ce travail présente des stratégies de commande linéaires et non linéaires, appliquées
à la Machine Asynchrone à Double Alimentation (MADA) dont les enroulements rotoriques sont
reliés à un onduleur de tension à Modulation de Largeur d'Impulsion pour le contrôle
indépendant des puissances actives et réactives.
Dans la première partie il a été présenté un état de l'art des ensembles machines –
convertisseurs utilisés dans l'énergie éolienne.
Dans la deuxième partie les stratégies de contrôle linéaire (contrôle vectoriel), et non-
linéaire (contrôle par mode glissant et logique floue) ont été présenté, et dont les résultats
obtenus montrent les performances des commandes proposées en termes de suivi de consigne et
robustesse.
Pour finir la MADA a été utilisé pour réduire les harmoniques de courant du réseau à
l’aide d’une commande additionnelle.
Abstract : In this thesis, it’s presented linear and nonlinear control strategies, applied to the
doubly-fed asynchronous machine (MADA) whose rotor windings are connected to a Pulse
Width Modulation voltage inverter for the independent active and reactive power control.
In the first part, it was presented an art state of the group, machines – converters, used in
wind power.
In part two, the linear control (vector control) and nonlinear control (sliding mode control
and fuzzy control) strategies were presented, and the obtained results show the device
performances of the proposed controls in terms of reference tracking, and robustness.
To finish the MADA was used to reduce current harmonics of the distribution network just
with an additional control.
Keywords : Wind, modeling, doubly-fed asynchronous machine, inverter, vector control, sliding
mode, fuzzy logic, filtering.
ىزه األغشًحة تعشض استشاتيجيات انتحكى انخطي ًانغيش انخطي انتي يتى استخذاييا عهى ياكنة رات تحشيط: الخالصة
ً تتى تغزية انذًاس بٌاسطة يحٌل يصفٌف ًانًتحكى بيو بتغييش عشض,) يٌصٌنة بانشبكة انكيشبائيةMADA( يضدًج
.اننبط ًىزا ييذف إنى ًظع نظاو تحكى ينفصم نالستطاعة انفعهية ً انشدية
. ثى لًنا باننًزجة انشياظية, أًال تطشلنا إنى عشض يختهف األنظًة انًستعًهة في تحٌيم انطالة انيٌائية-
ثانيا لذينا تمنيات انتحكى انخطي(انتحكى انشعاعي) ًغيش انخطي(انتحكى بانًنطك انعبابي ً انًنضنك) ًاننتائج انًتحصم-
.عهييا خالل دساسة يحاكات انجياص تبين االستجابة انعانية ين حيث انتتبع ًانًتانة
. استعًال ىزا اننظاو نهحذ ين استذادات انتياس بإظافة جضء تحكى, في ا ألخيش-
انتصفية اننشيطة, االنضالق, تحكى, تحٌيم, ياكنة رات تحشيط يضدًج, نًزجة, سيحية: الكلمات الرئيسية
M.ADJOUDJ
Nomenclature 2011
NOMENCLATURE
Symboles Significations Unités
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Nomenclature 2011
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Nomenclature 2011
ABREVIATIONS
AC : Alternating Current
CSV : Commande à Structure Variable
DC : Direct Current
FMV : Filtre Multi Variable
HAWT: Horizontal Axis Wind Turbine.
MADA : Machine Asynchrone à Double Alimentation
MAS : Machine Asynchrone
MCC : Machine à Courant Continu
MLI : Modulation de Largeur d’Impulsion
MPPT : Maximum Power Point Tracking
RMG : Régulateur par Mode Glissant
RF : Régulateur Flou
VAWT : Vertical Axis Wind Turbine
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Nomenclature 2011
Paramètres électriques :
Résistance statorique Rs= 0.455 Ω
Résistance rotorique Rr = 0.19 Ω
Inductance mutuelle M = 0.034 H
Inductance statorique Ls = 0.07 H
Inductance rotorique Lr = 0.0213 H
Paramètres mécaniques :
Moment d’inertie J = 0.031 Kg.m2
Coefficient de frottement Cf = 0.00114 Kg.m2/s
Plaque signalétique :
Puissance nominale 10 kW
Courant nominale 20 / 30 A
Tension nominale 230 / 400 V
Nombre de paires de pôles 2
Vitesse nominale 1420 tr / min
Fréquence nominale 50 Hz
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Sommaire 2011
SOMMAIRE
Introduction Générale…………………………………………………………………. 1
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne
Introduction………………………………………………………………………………… 5
I.1. L’éolien dans le contexte des énergies renouvelables………………………………... 5
I.1.1. La géothermie…………………………………………………………………………. 7
I.1.2. La biomasse…………………………………………………………………………….7
I.1.3. La houle……………………………………………………………………….............. 8
I.1.4. Le photovoltaïque……………………………………………………………………... 8
I.1.5. L’éolien……………………………………………………………………………….. 9
I.2. Le vent…………………………………………………………………………………... 10
I.2.1. Notions sur le vent…………………………………………………………………….. 10
I.2.2. Direction et vitesse du vent……………………………………………………………. 10
I.3. Notions théoriques sur l’éolien……………………………………………………….. 13
I.3.1. Loi de Betz…………………………………………………………………………….. 13
I.3.2. Distribution de Weibull………………………………………………………………... 14
I.4. Différents types d’aérogénérateurs…………………………………………………… 17
I.4.1. Aérogénérateur à axe vertical…………………………………………………………. 17
I.4.2. Aérogénérateur à axe horizontal………………………………………………………. 20
I.5. La vitesse variable et l’éolien…………………………………………………………. 23
I.6. Eoliennes à vitesse fixe et système de régulation…………………………………….. 24
I.6.1. Eoliennes à décrochage aérodynamique………………………………………………. 25
I.6.2. Eoliennes à pales orientables………………………………………………………...... 26
I.7. Eoliennes à vitesse variable…………………………………………………………..... 28
I.7.1. Principe de fonctionnement…………………………………………………………... 28
I.7.2. Intérêt de la vitesse variable…………………………………………………………… 29
I.8. Production optimale d’énergie………………………………………………………... 30
I.9. Chaine de conversion d’énergie………………………………………………………. 30
I.10. Les composants d’une éolienne………………………………………………………. 31
I.10.1. Le rotor……………………………………………………………………………….. 31
I.10.2. Le moyeu……………………………………………………………………………...31
I.10.3. Les pales……………………………………………………………………………… 32
I.10.4. La nacelle…………………………………………………………………………….. 32
I.10.5. Le multiplicateur……………………………………………………………………... 33
I.10.6. La girouette et l’anémomètre………………………………………………………… 34
I.10.7. L’armoire de commande…………………………………………………………….. 34
I.10.8. La génératrice et les convertisseurs………………………………………………….. 34
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Sommaire 2011
I.10.9. Le mât………………………………………………………………………………... 34
I.11. Conclusion…………………………………………………………………………...... 35
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Sommaire 2011
M.ADJOUDJ
Sommaire 2011
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Introduction générale 2011
INTRODUCTION GENERALE
La consommation d’énergie, dans le courant du siècle dernier, a considérablement
augmenté à cause de l’industrialisation massive. Les prévisions des besoins en énergie pour les
années à venir ne font que confirmer, voire amplifier, cette tendance, notamment compte tenu de
l’évolution démographique et du développement de certaines zones géographiques
De même les gisements des ressources énergétiques traditionnelles, d’origines
principalement fossiles, ne peuvent être exploités que pour quelques décennies, ce qui laisse
présager d’une situation de pénurie énergétique au niveau mondial de façon imminente.
Pour subvenir aux besoins en énergie de la société actuelle, il est nécessaire de trouver des
solutions adaptées et de les diversifier. Actuellement, il y a principalement deux façons possibles
d’agir.
La première est de diminuer la consommation des récepteurs d’énergie et augmenter la
productivité des centrales énergétiques en améliorant respectivement leur efficacité.
Une deuxième méthode consiste à trouver et développer de nouvelles sources d’énergie.
Des recherches sont en cours dans le domaine de la fusion des noyaux atomiques qui,
éventuellement, pourraient être une solution énergétique du futur, mais l’avenir de cette filière et
encore moins son avènement ne sont assurés.
Dans l’immédiat, nous disposons de ressources en énergie renouvelable inépuisables, que
nous sommes en mesure d’exploiter de plus en plus facilement et proprement. Néanmoins,
longtemps négligées, les techniques d’extraction de la puissance de ces ressources demandent
des recherches & développements plus approfondis visant à fiabiliser, baisser les coûts (de
fabrication, d’usage et de recyclage) et d’augmenter l’efficacité énergétique.
Dans ce contexte général, notre étude s’intéresse à la filière éolienne qui semble une des
plus prometteuses avec un taux de croissance européen et mondial très élevé. Si la filière du
«grand éolien » (fermes de forte puissance, sites offshore,…) est en pleine expansion, l’idée de
décentraliser l’énergie en produisant de petites quantités de façon localisée (proche du besoin)
est de plus en plus présente. Parmi les applications potentielles de ce qu’on à l’habitude de
qualifier de « petit éolien » (gamme jusqu’à 100kW), on peut citer le domaine de l’électrification
rurale pour une consommation locale d’électricité ou pour sa transformation vers d’autres
vecteurs énergétiques : pompage, traitement de l’eau, électrolyse de l‘eau et stockage
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Introduction générale 2011
d’hydrogène à plus long terme,... Au delà de ces réseaux isolés (ilotés), on parle aussi
aujourd’hui d’intégration des énergies renouvelables en site urbain. Pour ce qui concerne
l’éolien, les gisements à proximité des habitations sont nettement moins réguliers et à priori
moins performants que les sites ‘dégagés’ et nécessitent impérativement une gestion optimisée
(systèmes à fréquence variable,…) tout en restant peu coûteuse.
Aujourd’hui, le développement et la multiplication des éoliennes ont conduit les
chercheurs en Génie Electrique à mener des investigations de façon à améliorer l'efficacité de la
conversion électromécanique et la qualité de l'énergie fournie. C’est dans ce cadre que la
présente thèse que nous vous présentons décrit une étude sur l'utilisation des machines
asynchrones dans un système éolien.
Dans le premier chapitre un état de l’art des énergies renouvelables est présenté avec
quelques chiffres montrant l’importance et l’évolution dans le temps de la production
renouvelable mondiale, suivi par la présentation des aérogénérateurs et la théorie de la
transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie électrique et on finit par la description
des différents composants d’une éolienne à axe horizontal.
Une majeure partie des éoliennes installées de nos jours sont équipées de machines
asynchrones à double alimentation (MADA). Cette génératrice permet une production
d’électricité à vitesse variable, ceci permet alors de mieux exploiter les ressources éoliennes
pour différentes conditions de vent. Ces éoliennes sont aussi équipées d’hélices à angle de
calage de pale variable pour s’adapter aux conditions de vent.
Ainsi, dans le second chapitre nous allons développer la modélisation d’une éolienne en
proposant une étude avec modélisation de la partie électrique, MADA et convertisseur statique
ainsi que la partie mécanique, hélice et multiplicateur de vitesse qui fait la liaison entre l’hélice
et la génératrice. La modélisation de la partie mécanique de l’éolienne concerne essentiellement
les efforts résultant du passage de l’air sur le profil des pales d’une hélice pour laquelle nous
proposons une approche assez originale basée sur le calcul d’un coefficient qui représente le
rendement de celle-ci et qui est spécifique à chaque type d’éolienne. Et nous terminerons ce
chapitre par une modélisation de l’ensemble qui nous permettra par la suite de faire des
simulations du système étudié.
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Introduction générale 2011
Dans le chapitre trois nous allons nous attacher à la génération d’électricité par la
modélisation de la génératrice et l’élaboration de sa commande permettant de gérer les
puissances et d’assurer des services systèmes. Notre choix s’est porté sur une machine
asynchrone à double alimentation MADA car elle va nous permettre, en association avec
l’hélice à pas variable, de fonctionner quelles que soient les conditions de vent et de vitesse de
rotation. En effet, le contrôle de cette machine se fait par les tensions rotoriques et l’on peut
alors la contrôler pour produire de l’énergie électrique lorsque la vitesse est à de la
vitesse de synchronisme. Ainsi il est possible de produire de la puissance tout en maintenant la
fréquence de 50Hz constante au réseau. De plus, la commande en double alimentation va nous
permettre de réaliser un contrôle indépendant des puissances actives et réactives de la MADA.
Il sera alors possible de donner des valeurs de consignes indépendantes pour la puissance
active et la puissance réactive, ceci nous offre la possibilité de régler en permanence la valeur
de la puissance réactive que la machine va fournir au réseau. Différentes commandes vont être
développées ici, l’une appelée commande directe qui effectue la régulation directement sur les
puissances sans prendre en compte les couplages internes existants entre les puissances dans la
MADA. Cette solution est simple à mettre en œuvre et permet d’obtenir rapidement des
fonctionnements convenables de l’ensemble. Ensuite nous présenterons la méthode indirecte qui
s’occupe d’abord de réguler les courants rotoriques de la MADA et incorpore ensuite une
boucle de régulation des puissances. Cette méthode, plus complexe, donne un fonctionnement
similaire à celui de la méthode directe mais permet de maitriser les courants rotoriques.. Ce
chapitre se termine donc sur la présentation des simulations de ces différentes méthodes de
commande proposées.
Dans le cinquième chapitre, la commande par la logique floue a été introduite pour
effectuer l’adaptation à la variation interne des paramètres de la machine. Après une étude
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Introduction générale 2011
théorique basée sur les concepts de bases et les règles de procédure pour la conception du
régulateur, on l’applique à la régulation de notre système de contrôle indépendant de puissances
du second cas de la commande vectorielle qui est la commande indirecte. Dans ce cas les termes
de couplage ont été pris en compte. On procédera ensuite à la simulation et à l'analyse des
résultats.
Enfin le dernier chapitre abordera l’aspect qualitatif de l’énergie qui propose une
solution afin d’éliminer les harmoniques de courant et ainsi limiter leur propagation dans le
réseau. En effet les charges non linéaires sont de plus en plus nombreuses sur le réseau et
génèrent des courants harmoniques qui se propagent tout au long du réseau et perturbent ainsi
les autres charges entrainant des pertes supplémentaires. Dans notre cas, l’éolienne pollue peu
le réseau car elle est équipée d’un redresseur MLI à absorption sinusoïdale et d’une commande
d’onduleur à MLI alimentant le rotor. On s’intéresse à présenter une solution qui consiste à
installer un filtre actif au niveau du poste source. On modélise et simule pour montrer que la
MADA peut être utilisée pour composer les harmoniques de courant présents sur le réseau de la
même manière qu’un filtre actif parallèle. Ce service système ne modifie pas le fonctionnement
en puissance de la MADA et est peu coûteux car il n’y a qu’une partie d’électronique de
commande et de mesure de courant à rajouter au système de production éolienne.
M.ADJOUDJ 4
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
CHAPITRE I
GENERALITES SUR L’ENERGIE EOLIENNE
Introduction
Aujourd’hui plus de 85% de l’énergie produite est obtenue à partir des matières fossiles
comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou de l’énergie nucléaire. La figure І.2 montre la
répartition en termes d’énergie primaire dans le monde pour toutes les ressources actuelles.
Les formes de production d’énergie non renouvelables engendrent une forte pollution
environnementale par rejet des gaz à effet de serre [2], qui provoque un changement
climatique irréversible ou dans le cas du nucléaire une pollution par radiations de longue
durée qui pose le problème, aujourd’hui non résolu, du stockage des déchets radioactifs [3].
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Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
L’autre argument qui milite à l’avantage des sources renouvelables est lié à la
pérennité des ressources en énergies. Au courant du 21ème siècle, le paysage énergétique va
radicalement changer car plusieurs ressources fossiles risquent de disparaître.
De nouvelles ressources associées à des technologies performantes et fiables sont
indispensables pour « tenter » de maintenir le niveau de la production énergétique mondiale.
Il existe plusieurs ressources en énergies renouvelables : l'énergie hydraulique, éolienne,
solaire thermique et photovoltaïque, l’énergie produite par les vagues et la houle ainsi que les
courants marins, la géothermie et la biomasse. Ces ressources en énergie sont pratiquement
inépuisables et propres, la figure І.3 donne la répartition de la production d’électricité entre
les différentes sources renouvelables ainsi que leurs prévisions [4].
Figure І.3 : Production mondiale d’électricité basée sur les énergies renouvelables
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Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I.1.1 La géothermie
Le principe consiste à extraire l’énergie contenue dans le sol. Partout, la température
croît depuis la surface vers le centre de la Terre. Cette chaleur est produite pour l'essentiel
par la radioactivité naturelle des roches constitutives
de la croûte terrestre. Cependant, l'extraction de cette
chaleur n'est possible que lorsque les formations
géologiques constituant le sous-sol sont poreuses ou
perméables et contiennent des aquifères [5].
Quatre types de géothermie existent selon la
température de gisement : la haute >180°C, moyenne >100°C, basse >30°C et très basse
énergie. Les deux premiers types favorisent la production de l’énergie électrique.
I.1.2 La biomasse
La biomasse désigne toute la matière vivante d'origine végétale ou animale de la
surface terrestre. Généralement, les dérivés ou déchets
sont également classés dans la biomasse.
Différents types sont à considérer : le bois-énergie, les
biocarburants, le biogaz.
Le bois – énergie est une ressource très abondante,
figure I.4. C’est la ressource la plus utilisée au monde.
En Europe, c’est 51% de la part de l’énergie
renouvelable qui appartient à ce mode de production
d’énergie [6]. Elle se concentre sur l’utilisation destinée
au chauffage Figure І.4 : le bois-énergie.
Les biocarburants dont leur développement est souvent corrélé aux cycles de variation
des prix du baril de pétrole. Aujourd’hui éthanol (betterave, blé…) et biodiesel (colza,
tournesol…) offrent des avantages environnementaux appréciables dans le contexte de la lutte
contre l’effet de serre.
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Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I.1.3 La houle
Mouvement ondulatoire de la mer, sans déferlement des vagues, L’énergie des vagues
est encore une fois une forme particulière de l’énergie solaire. Le soleil chauffe inégalement
les différentes couches atmosphériques ce qui entraîne des vents eux- même responsables par
frottement des mouvements qui animent la surface de la mer (courants, houle, vagues). Les
vagues créées par le vent à la surface des mers et des océans transportent de l’énergie.
Lorsqu’elles arrivent sur un obstacle elles cèdent une partie de cette énergie qui peut être
transformée en courant électrique. [7]
L’énergie en provenance du mouvement des eaux de la mer est une énergie très
difficilement récupérable bien qu’elle représente un potentiel immense. Les investissements
sont très lourds dans un environnement hostile et imprévisible. Cette énergie est à exploiter
dans l’avenir et ne représente qu’une toute petite quantité de l’énergie produite à ce jour par
rapport aux autres ressources exploitées.
I.1.4 Le photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque est obtenue directement à partir du rayonnement du soleil.
Les panneaux photovoltaïques composés des cellules photovoltaïques à base de silicium ont
la capacité de transformer les photons en électrons. L’énergie sous forme de courant continu
est ainsi directement utilisable.
En raison des caractéristiques électriques fortement non linéaires des cellules et de
leurs associations, le rendement des systèmes photovoltaïques peut être augmenté par les
solutions utilisant les techniques de recherche du point de puissance maximale (techniques
dites MPPT). Cette dernière caractéristique est assez commune avec la production d’énergie
éolienne.
La technique photovoltaïque malgré sa complexité est aussi en très forte croissance. La
Figure 1.5 montre l’évolution mondiale de cette ressource qui est en très nette progression
depuis le début du siècle [8].
M.ADJOUDJ 8
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I.1.5 L’éolien
La ressource éolienne provient du déplacement des masses d’air qui est dû
indirectement à l’ensoleillement de la Terre. Par le réchauffement de certaines zones de la
planète et le refroidissement d’autres une différence de pression est créée et les masses d’air
sont en perpétuel déplacement. Après avoir pendant longtemps oublié cette énergie pourtant
exploitée depuis l’antiquité, elle connaît depuis environ 30 ans un essor sans précédent
notamment dû aux premiers chocs pétroliers. Dans l’échelle mondiale, l’énergie éolienne
depuis une dizaine d’années maintient une croissance de 30% par an. En Europe,
principalement sous l’impulsion Allemande, Scandinave et Espagnole, on comptait en 2000
environ 15000 MW de puissance installée. Ce chiffre a presque doublé en 2003, soit environ
27000 MW pour 40 000 MW de puissance éolienne installée dans le monde, figure I.6 [9].
M.ADJOUDJ 9
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I.2 Le vent
I.2.1 Notions sur le vent
Le vent souffle en principe des zones de hautes pressions vers les zones de basses
pressions. Aux latitudes moyennes et aux grandes latitudes, sa direction est cependant
modifiée du fait de la rotation de la terre. Le vent devient alors parallèle aux isobares au lieu
de leur être perpendiculaire figure I.7.
Ces vents sont généralement créés par des échauffements de terrain ou des effets
montagneux.
Dans l’hémisphère nord, le vent tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une
montre autour des aires cycloniques et dans le sens direct autour des zones anticycloniques
figure I.7. Dans l’hémisphère sud, les sens sont inversés par rapport aux précédents.
M.ADJOUDJ 10
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
La figue I.8 ci-dessus, montre comment les vents sont déviés pour donner une
circulation antihoraire dans l’hémisphère Nord autour d’une dépression. La force de
gradient de pression est en pointillé, celle de Coriolis en gris et le déplacement en noir.
La vitesse du vent est mesurée avec des anémomètres. Il existe plusieurs types classés
en deux catégories principales : les anémomètres à rotation et les anémomètres à pressions.
Une graduation a été établie, selon l’échelle Beaufort qui divise les vents en fonction de leurs
vitesses en 17 catégories dont nous citons quelques unes au tableau I.1.
M.ADJOUDJ 11
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
En effet, pour implanter un parc éolien, la prospection des sites possibles constitue le
premier travail à effectuer pour juger de la capacité de production d’une centrale éolienne.
Des relevés météorologiques complets sur les sites présumés doivent être effectués au
moins pendant une année pour déterminer la possibilité ou non d’implanter le parc. Non
seulement il faut connaître la vitesse moyenne du vent, mais aussi sa variation en fonction de
l’altitude.
Les vents les plus intéressants qui donnent finalement le plus d’énergie annuelle, sont
les vents réguliers qui ont une vitesse de 6 à 10 m/s.
M.ADJOUDJ 12
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
A partir de l’énergie cinétique des particules de la masse d’air animées d’une vitesse Vv
passant par la section S de la surface active de la voilure, la puissance Pv de la masse d’air
qui traverse la surface équivalente à la surface active S de l’éolienne, figure I.10, est donnée
par :
I-1
Sous cette forme, la formule de Betz montre que l’énergie maximale susceptible d’être
recueillie par un aérogénérateur ne peut dépasser en aucun cas 59% de l’énergie cinétique
de la masse d’air qui le traverse par seconde. De cette façon le coefficient de puissance
maximal théorique est défini :
I-3
M.ADJOUDJ 13
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I-4
Pour décrire la vitesse de fonctionnement d’une éolienne, une grandeur spécifique est
utilisée : la vitesse réduite ou spécifique , qui est un rapport de la vitesse linéaire en bout
de pales de la turbine et de la vitesse de vent :
I-5
: Vitesse réduite
R : Rayon de la voilure [m].
: Vitesse de rotation des pales [rad/s].
Le graphique de la figure I.11 donne une vue sur les coefficients de puissance Cp
habituels en fonction de la vitesse réduite pour différents types d’éoliennes [11]:
Le choix géographique d’un site éolien est primordial dans un projet de production
d’énergie. Les caractéristiques du vent vont déterminer la quantité de l’énergie qui pourra
être effectivement extraite du gisement éolien. Pour connaître les propriétés d’un site, des
mesures de la vitesse du vent ainsi que de sa direction, sur une grande période du temps, sont
nécessaires (un à dix ans).
M.ADJOUDJ 14
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
1-6
Chaque site éolien est caractérisé par une direction de la vitesse de vent dominante.
Cependant, elle est variable comme la valeur de la vitesse du vent.
La caractéristique la plus importante est la distribution statistique de Weibull, figure
І.12 [10]. Elle s’est révélée la plus adéquate pour l’emploi dans l’éolien. Elle modélise avec
succès la probabilité de l’occurrence des vitesses de vent du gisement éolien.
M.ADJOUDJ 15
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Cette figure est obtenue grâce à l’expression І-7 qui présente la fonction de distribution
statistique de Weibull destinée à refléter la probabilité qu'un événement se produise entre
deux points. L'aire sous la courbe entre deux vitesses de vent supérieures à zéro sera égale à
la probabilité que le vent souffle quelque part entre ces deux vitesses. Les paramètres k et c
sont respectivement facteur de forme, sans dimension, et le facteur d’échelle en m/s.
Habituellement, le facteur de forme qui caractérise la symétrie de la distribution est dans
l’éolien égal à 2. Le facteur d’échelle est très proche de la vitesse moyenne de la vitesse du
vent Vv.
1-7
M.ADJOUDJ 16
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Les solutions techniques permettant de recueillir l’énergie du vent sont très variées.
Deux familles de voilures existent : les aérogénérateurs à axe vertical, VAWT : Vertical Axis
Wind Turbine et les aérogénérateurs à axe horizontal, HAWT : Horizontal Axis Wind
Turbine.
Une première famille d’éoliennes est basée sur les voilures à l’axe vertical. Ce type
d’éoliennes est très peu répandu et assez mal connu. Cependant, comme cela est explicité aux
paragraphes suivants, elles peuvent avoir un intérêt dans certains secteurs d’application. Il
existe principalement trois technologies VAWT (Vertical Axis Wind turbine) : les turbines
Darrieus classiques ou à pales droites, H-type et la turbine de type Savonius, comme montré
à la figure I.14. Toutes ces voilures sont à deux ou plusieurs pales.
M.ADJOUDJ 17
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
M.ADJOUDJ 18
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Elles présentent des caractéristiques intéressantes, c’est-à-dire une bonne valeur de Cp,
indépendance de la direction du vent. Les progrès technologiques actuels pourraient laisser
entrevoir un prochain regain d’intérêt. Les deux problèmes majeurs de la Darrieus en forme
de « batteur d’œufs » résident dans la fragilité de sa structure et par le fait que son mât soit
haubané.
Le rotor de Savonius est basé sur le principe de la traînée différentielle. Les efforts
exercés par le vent sur chacune des faces d'un corps creux sont d'intensités différentes. Il en
résulte un couple entraînant la rotation de l'ensemble figure I.16(a).
(a) (b)
Figure І.16 : Turbine Savonius simple
.
La voilure de type Savonius, figure I.16(b), à axe vertical se présente sous la forme d'un
cylindre de faible diamètre. Elle est de ce fait complètement insensible à la direction du vent
dans un plan horizontal. La valeur de la vitesse réduite peu élevée environ 8 fois moins que
pour les tripales classiques offre des caractéristiques intéressantes du point de vue de
l’acoustique et de la sécurité, cet aspect étant fortement lié à la vitesse linéaire en bout de
pales. Toutefois, ces propriétés impliquent l'usage d'une génératrice à grand nombre de pôles
et très souvent des machines sur mesure.
Le démarrage à faible vitesse de vent est également un point fort. Ainsi, malgré une
certaine faiblesse du coefficient de puissance (0.15 à 0.2), les avantages précédents auxquels
s’ajoute une « certaine » esthétique en font une solution bien adaptée aux sites urbains.
Les dimensions géométriques d’une telle voilure sont limitées. En effet, vu les efforts
mécaniques devant être supportés par le mat, les éoliennes de type Savonius ne peuvent pas
être de taille trop imposantes. C’est pour cette raison qu’elles sont utilisées dans l’éolien de
petite puissance.
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Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Les voilures à axe horizontal sont les plus utilisées actuellement. Les différentes
constructions des aérogénérateurs utilisent les voilures à deux, trois pales (les plus
courantes) et les multi-pales.
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Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Il existe quatre voies principales pour limiter la puissance éolienne dans le cas de fortes
valeurs du vent.
La première est une technique active assez coûteuse et complexe appelée
système à pas variable « pitch » : elle est donc plutôt utilisé sur les systèmes à
vitesse variable de moyenne à fortes puissances quelques centaines de KW. Elle
consiste à régler mécaniquement la position angulaire des pales sur leur axe ce
M.ADJOUDJ 21
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
M.ADJOUDJ 22
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
De nombreuses études ont montré l’intérêt de la vitesse variable en éolien sur le plan
énergétique, y compris dans le petit éolien [13], où le surcoût entraîné par la vitesse variable
du fait de l’électronique de puissance et de réglage supplémentaire est compensé par le
surplus de production.
Mais c’est aussi et surtout sur le plan de la durée de vie des systèmes que se situe
l’avantage de la vitesse variable. En effet, les chaînes à vitesse variable sont moins « raides »
que les chaînes à vitesse fixe ou presque fixe rigidement couplées au réseau : cette liaison
rigide se solde par de fortes oscillations de puissance engendrées par les turbulences.
Ces variations sont à la longue nuisibles pour les éléments mécaniques : la vitesse
variable permet de mieux lisser la production à travers l’énorme moment d’inertie que
constitue la voilure [14].
M.ADJOUDJ 23
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Les éoliennes à vitesse fixe sont les premières à avoir été développées ; Dans cette
technologie, la génératrice asynchrone est directement couplée au réseau. Sa vitesse Ω méc est
alors imposée par la fréquence du réseau et par le nombre de paires de pôles de la
génératrice, figure I.22.
Vent
Γturb Γm
Multiplicateur Réseau
cateur
Ωturb Ωm
Machine
Asynchrone
Turbine
Couple
Γ max
Ωs
Ωmec
Moteur Génératrice
M.ADJOUDJ 24
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Figure І.24 : Flux d’air sur un profil de pale " stall ".
M.ADJOUDJ 25
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Ce système est simple et relativement fiable mais il manque de précision car il dépend
de la masse volumique de l'air et de la rugosité des pales donc de leur état de propreté. Il
peut, dans certains cas, être amélioré en autorisant une légère rotation de la pale sur elle-
même permettant ainsi de maximiser l’énergie captée pour les faibles vitesses de vent. Pour
les fortes vitesses de vent, la pale est inclinée de façon à diminuer l’angle de calage β et
renforcer ainsi l’effet "stall" de la pale. La répercussion des variations de vitesse de vent sur
le couple mécanique fournie par l’éolienne est ainsi moins importante [15].
M.ADJOUDJ 26
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Il utilise la variation de l’angle de calage des pales, figure I.26. En variant l’angle
d’incidence de la pale, on modifie le rapport entre les composantes de portance et de
traînage. L’angle d’incidence optimal conduit à la puissance maximale disponible.
En général, la modification de l’angle de calage de la pale de l’éolienne permet quatre
actions distinctes, figure I.27 :
le démarrage à une vitesse du vent Vvd plus faible ;
l’optimisation du régime de conversion de l’énergie, quand la vitesse du vent évolue
entre les limites [Vvd , Vvn] en complément de la vitesse variable dans une plage
relativement réduite 1 à 2 voire 1 à 3 pour un rapport Vvn / Vvd de l’ordre de 4 à 5.
la régulation par limitation de la puissance pour Vv >Vvn ;
la protection de l’éolienne contre les vents trop violents, par la mise en « drapeau » des
pales de l’hélice pour Vv >Vvhs .
M.ADJOUDJ 27
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
P
I II III IV
Pn
Vent
Γturb Γm
Multiplicateur Réseau
cateur
Ωturb Ωm
Machine
Asynchrone
Turbine (a)
Convertisseur Convertisseur
Côté rotor Côté réseau
Vent
Γturb Γm
Multiplicateur
cateur Bagues
Ωturb Ωm
Machine Asynchrone
Turbine Réseau
à double alimentation
(b)
M.ADJOUDJ 28
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
La configuration de la figure I.28(a), est basée sur une machine asynchrone à cage,
pilotée au stator de manière à fonctionner à vitesse variable, par des convertisseurs statiques.
La configuration de la figure I.28(b) est basée sur une machine asynchrone à double
alimentation et à rotor bobiné ; La vitesse variable est réalisée par l’intermédiaire des
convertisseurs de puissance, situés au circuit rotorique.
M.ADJOUDJ 29
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
I-9
M.ADJOUDJ 30
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Ι.10.2 Le moyeu
M.ADJOUDJ 31
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront le
bon fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur éolien.
Plusieurs éléments caractérisent ces pales :
La longueur, la largeur, le profil, les matériaux, le nombre.
Ι.10.4 La nacelle
M.ADJOUDJ 32
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Ι.10.5 Le multiplicateur
La puissance produite par la rotation du rotor d'une éolienne est transmise par
l’intermédiaire de l'arbre lent qui tourne à la même vitesse du rotor, comme la vitesse de
rotation de l’hélice est faible, il est nécessaire de multiplier cette valeur plusieurs fois, le rôle
du multiplicateur, pour que la génératrice puisse produire de l’électricité. Selon le profil de
la pale choisi et pour un diamètre du rotor égal à 6 m, un vent de 5 m/s (18 km/h) peut faire
tourner l’hélice à une fréquence de rotation de 111 tr/mn à vide
et à 75 tr/mn en charge.
Si on choisit une génératrice à deux paires de pôles, elle
doit tourner à environ 1520 tr/mn. Cette valeur renseigne sur le
rapport de transmission de notre multiplicateur, soit environ 20
fois.
M.ADJOUDJ 33
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
Ces deux instruments servent à connaitre la vitesse et la direction du vent, ils se situent
derrière les pales et prennent des mesures entre deux passages des pales
Ι.10.9 Le mât
Le mât permet de placer le rotor à une hauteur suffisante pour permettre son
mouvement nécessaire pour les éoliennes à axe horizontal ou placer ce rotor à une hauteur
M.ADJOUDJ 34
Chapitre I : Généralités sur l’énergie éolienne 2011
lui permettant d'être entraîné par un vent plus fort et régulier qu'au niveau du sol. Le mât
abrite généralement une partie des composants électriques et électroniques, figure I.34
I.11 Conclusion
M.ADJOUDJ 35
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
CHAPITRE II
MODELISATION DE LA TURBINE ET LA MADA
II.1 Introduction
La turbine qui sera modélisée comporte trois pales orientables de longueur R, fixées
sur un arbre d’entraînement tournant à une vitesse Ωturb, qui entraînera une génératrice
(MADA) à travers un multiplicateur de vitesse de gain K.
Vent
Γturb Γmec
Multiplicateur Réseau
cateur
R Ωturb Ωmec
Génératrice
Asynchrone
Turbine
La puissance cinétique du vent à travers un disque éolien de rayon R, est donnée par la
relation suivante [18]:
II-1
M.ADJOUDJ 36
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Toutefois, toute l’énergie ne peut être captée, car la vitesse du vent n’est pas nulle après
l’éolienne. On introduit alors un coefficient Cp appelé coefficient de performance, qui dépend
des caractéristiques aérodynamiques des pales. Ce coefficient correspond au rendement du
rotor de l’éolienne [15], [19], [20]. La puissance sur l’arbre du rotor ou la puissance
aérodynamique apparaissant au niveau du rotor de la turbine s’écrit :
II-2
II-3
M.ADJOUDJ 37
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-4
II-5
= 2°
0.5
= 4°
Coefficient de puissance
0.4
= 6°
= 8°
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12
Lamda
II.2.4 Le multiplicateur
Les rotors dont le diamétre est supérieur à 5 m ont des vitesses de rotation trop faibles
pour pouvoir entaîner directement une génératrice. Il est donc indispensable pour ces
machines d’interposer entre l’aéromoteur et la génératrice un multiplicateur.
M.ADJOUDJ 38
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-6
La masse de la turbine éolienne est reportée sur l’arbre de la turbine sous la forme
d’une inertie Jturb et comprend la masse des pales et la masse du rotor de la turbine. Le
modèle mécanique proposé considère l’inertie de la génératrice.
II-7
M.ADJOUDJ 39
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Il est à noter que l’inertie du rotor de la génératrice est très faible par rapport à
l’inertie de la turbine reportée par cet axe. L’équation fondamentale de la dynamique permet
de déterminer l’évolution de la vitesse mécanique à partir du couple mécanique total, Гmec
appliqué au rotor :
II-8
II-9
II-10
La vitesse du vent ;
L’angle d’orientation des pales ;
La vitesse de rotation de la turbine.
M.ADJOUDJ 40
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Le couple du multiplicateur ;
Le couple électromagnétique fourni par la génératrice.
La vitesse de la turbine peut être contrôlée par action sur deux entrées :
La vitesse du vent est considérée comme une entrée perturbatrice à ce système [20].
Une Machine Asynchrone à Double Alimentation est une machine à courant alternatif
dont la vitesse varie en fonction de la charge. Elle se compose comme une machine
asynchrone d’un primaire dit stator qui est fixe, et d’un secondaire qui est le rotor de forme
cylindrique qui est mobile. Le stator comporte trois (03) enroulements ; couplés en étoile ou
en triangle ; qui sont alimentés par un système triphasé de tension. Il en résulte la création
d’un champ magnétique glissant dans l’entrefer de la machine, où sa vitesse est Ωs= où
Le rotor qui est constitué comme le stator, comporte un bobinage triphasé avec un
même nombre de pôles, couplé en étoile. Le rotor tourne à la vitesse : Ωr = par rapport au
Ce type de machine nécessite une seule source d’alimentation pour alimenter les deux
cotés de la machine et ceci constitue un avantage principal surtout dans les domaines
d’application à vitesse variable, où le glissement de la machine à double alimentation peut
être contrôlé par l’association des convertisseurs de puissance du coté statorique ou
rotorique ou bien des deux à la fois. Ceci dépend essentiellement du facteur technico-
économique de construction. Cette machine peut fonctionner en moteur ou génératrice. Dans
le cas d’une génératrice son fonctionnement permet une production d’électricité à vitesse
M.ADJOUDJ 41
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
variable. Elle donne l’occasion, alors, de mieux contrôler les ressources éoliennes pour
différentes conditions de vent.
Borne
Enroulements
du rotor
Bague
Arbre
Balai
Stator
L’intérêt de maintenir une fréquence stator bien synchronisée par rapport à celle du
réseau, afin de ne pas compromettre la stabilité d’ensemble. On peut même imaginer
qu’un système «intelligent » augmente la marge de stabilité. Ce dernier aspect peut
jouer sur la limite de puissance raccordable au réseau et permet la suppression, entre
stator et réseau, de condensateurs susceptibles de provoquer des résonances.
Le rendement de la conversion ;
Le filtrage ou la qualité des formes d’ondes injectées au réseau ;
Le prix, évidemment.
M.ADJOUDJ 42
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Pertes
Pmec
Pt
Pr Ps
Pres
La puissance est fournie au réseau par le stator, la puissance de glissement est aussi
fournie par le stator et le fonctionnement est en dessous de la vitesse de synchronisme
Dans ce cas la puissance est fournie au réseau par le stator mais celle du glissement est
récupérée via le rotor pour être réinjectée au réseau comme illustré sur la figure qui suit :
M.ADJOUDJ 43
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Pertes
Pmec
Pt
Pr Ps
Pres
Les hypothèses simplificatrices adoptées dans ce travail sont présentées comme suit:
M.ADJOUDJ 44
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Le stator est constitué de trois enroulements répartis dans l'espace, et séparés d'un
angle électrique de 120°, les mêmes propos s'appliquent au rotor qu'il soit à cage d'écureuil
ou formé de trois bobines.
La figure II.6 illustre la disposition des enroulements statoriques et rotoriques:
Dans le repère triphasé, les trois vecteurs sa, sb, sc, sont orientés selon les axes des trois
enroulements statoriques de la machine. Il est de même pour le rotor.
L'axe sa est souvent considéré comme référence, et l'angle θ définit la position du rotor
par rapport au stator.
M.ADJOUDJ 45
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-11
Avec respectivement :
Il est possible d’exprimer les flux en fonctions des courants et différentes inductances
propres et mutuelles de la machine par :
II-12
II-13
Avec respectivement :
Nous allons maintenant décrire la modélisation dans un repère tournant diphasé d,q en
utilisant les transformations de Park permettant la conservation des puissances . Soit θs
M.ADJOUDJ 46
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
l’angle électrique entre l’axe d du repère diphasé et le repère fixe lié à la phase « a » du
stator.
Si l’on applique ces transformations aux flux et tensions intervenant dans les équations
de la MADA, nous obtenons le modèle diphasé de celle-ci qui s’écrit sous la forme :
II-14
II-15
Avec respectivement :
Vds, Vqs, Vdr et Vqr : les tensions statoriques et rotoriques directes et en quadratures du
système diphasé.
Ids,Iqs,Idr et Iqr : les courants statoriques et rotoriques directs et en quadratures du
système diphasé.
θs : l’angle électrique du champ tournant statorique, figure II.7.
θr : l’angle électrique du champ tournant rotorique, figure II. 7.
φds, φqs, φdr et φqr : les flux statorique et rotorique direct et en quadrature du système
diphasé. s
r Axe d
Axe q s
r
s Axe lié
Axe lié àà la
la
r phase du
Phase du rotor
rotor
Vs
sr
M.ADJOUDJ 47
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-16
Avec :
Le couple électromagnétique s’exprime quand à lui en fonction des courants et des flux par :
II-17
M.ADJOUDJ 48
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Le convertisseur statique tel qu’il est représenté sur la figure II.8, est constitué [27] :
d’un redresseur non commandé, supposé parfait,
d’un filtre,
d’un onduleur de tension permettant de produire à partir d’une tension continue, une
tension modulée, dont l’amplitude et la fréquence sont variables.
3~ MADA
Commande
de l’onduleur
M.ADJOUDJ 49
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Le redresseur est un pont de Graetz à six diodes qui convertie une tension alternative à
l’entrée et une tension continue à la sortie, il est représenté par la figure II.9.
D1 D2 D3 Ired
Ua ~
Ub ~ Ured
Uc ~
D4 D5 D6
D1
Ce redresseur comporte trois diodes D1, D2, D3 à cathode commune assurant l’aller du
courant Ired et trois diodes D4, D5, D6 à anode commune assurant le retour du courant Ired. Si
on suppose que le redresseur est alimenté par un réseau triphasé équilibré de tension :
II-18
M.ADJOUDJ 50
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-19
Le filtre est constitué d’une capacité C en parallèle comme il est représenté à la figure
II.10.
II-20
Le schéma de base d’un onduleur à transistors de puissance est illustré par la figure
II.11a.
Il est composé de six transistors (T1, T2, T3, T1’, T2’, T3’) shuntés en antiparallèle par
des diodes de récupérations (D1, D2, D3, D1’, D2’, D3’) pour renvoyer le courant négatif vers
M.ADJOUDJ 51
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
MADA
Les tensions composées Vab, Vbc et Vca sont obtenues à partir de ces relations :
II-21
Tel que Vao, Vbo et Vco sont les tensions d’entrée de l’onduleur ou tensions continues. Elles
sont référencées par rapport à un point milieu "o" d’un diviseur fictif d’entrée, figure II.11b.
M.ADJOUDJ 52
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-22
Van, Vbn et Vcn sont les tensions des phases de la charge (valeur alternative).
Vno : tension de neutre de la charge par rapport au point fictif "o"
Le système Van, Vbn et Vcn étant équilibré, il en découle :
II-23
II-24
II-25
Donc, l’onduleur de tension peut être modélisé par une matrice [T] assurant le passage
continu alternatif.
M.ADJOUDJ 53
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
II-26
Pour chaque bras il y a deux états indépendants. Ces deux états peuvent être considérés
comme des grandeurs booléennes de commande Si (i =a,b,c), la commutation est supposée
idéale :
Si = 1 le cas où l’interrupteur de haut est fermé et celui d’en bas ouvert, figure II.11b.
Si = 0 le cas où l’interrupteur de haut est ouvert et celui d’en bas fermé.
Dans ces conditions on peut écrire les tensions vio en fonction des signaux de
commande Si et en tenant compte du point fictif "o"
II-27
M.ADJOUDJ 54
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Référence Porteuse
Amplitude
Temps (sec)
Signal MLI
M.ADJOUDJ 55
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Générateur de
Algorithme de
l’onde de
commande
référence
Génération de la
porteuse
II-28
Avec :
fp : fréquence de la porteuse et Tp sa période;
fref : fréquence de l’onde de référence ;
Vmref : amplitude de la tension de l’onde de référence ;
Vmp : amplitude de la porteuse.
Equation de la porteuse
M.ADJOUDJ 56
Chapitre II : Modélisation de la turbine et la MADA 2011
Equation de la référence
II-29
Les tensions à la sortie de l’onduleur, sont générées par le système d’équations suivant :
II-30
II.5 Conclusion :
D’un point de vue commande, il est clair que ce modèle présente une certaine difficulté
et complexité à cause du couplage existant entre les différentes grandeurs de la machine.
Pour le rendre simple, nous avons choisi la commande vectorielle en puissance active et
réactive qui fera l’objet du chapitre suivant.
M.ADJOUDJ 57
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
CHAPITRE III
COMMANDE VECTORIELLE DE LA MADA
III.1 Introduction
La commande vectorielle est l’une des méthodes de commande appliquée aux machines
électriques. Elle nous permet d’obtenir le fonctionnement recherchée en positionnant d’une
manière optimale les vecteurs flux résultants. Ou bien, elle nous permet d’assimiler le
comportement d’une machine asynchrone à celui de la machine à courant continu, où le
couple électromagnétique est proportionnel au courant d’induit.
La commande par flux orientée, commande vectorielle, est une expression qui apparaît
de nos jours dans la littérature traitant les techniques de contrôle des moteurs électriques.et
dont l’étymologie nous ramène à une notion élémentaire mais très importante de
l’électromagnétisme.
La commande vectorielle par orientation du flux présente une solution attractive pour
réaliser de meilleures performances dans les applications à vitesse variable pour le cas de la
machine asynchrone double alimentée aussi bien en fonctionnement générateur que moteur.
M.ADJOUDJ 58
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
La figure III.1 illustre l’équivalence entre l’expression du couple que l’on réalise avec
la commande découplée classique d’une machine à courant continu et la commande
vectorielle d’une MADA.
M.ADJOUDJ 59
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
rotorique, statorique ou d’entrefer. Ainsi il est possible d’orienter les différents flux de la
machine.
III-2
III-3
Si l’on suppose le réseau électrique stable, ayant pour tension simple Vs, cela conduit à
un flux statorique φs constant. Cette considération associée à l’équation III-2, montre que le
couple électromagnétique est directement proportionnel au courant rotorique en
quadrature, .
M.ADJOUDJ 60
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
III-4
III-5
A l’aide de l’équation III-3, on peut établir le lien entre les courants statoriques et
rotoriques :
III-6
III-7
III-8
Pour obtenir l’expression des puissances en fonction des courants rotoriques, on remplace
dans l’équation précédente les courants par l’équation III-6:
III-9
A partir des équations III-4 et III-5, nous obtenons, pour le flux statorique, l’expression
suivante :
III-10
M.ADJOUDJ 61
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
III-11
En remplaçant dans l’équation des flux II-15, les courants statoriques par l’expression
III-6 on obtient :
III-12
En remplaçant l’expression des flux rotoriques de l’équation III-12 par leurs expressions
dans l’équation II-14 on obtient :
III-13
A partir des équations que nous venons de mettre en place, on établit les relations entre
les tensions appliquées au rotor de la machine et les puissances statoriques que cela
engendre. Il est donc possible maintenant de reproduire le schéma bloc de la machine
asynchrone à double alimentation figure III-2 qui sera le bloc à réguler par la suite.
M.ADJOUDJ 62
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
gMVs /Ls
Ps
_ - MVs /Ls
_
_
( 2∕ )
_
( 2∕ ) 2/
-MVs /Ls
Qs
On remarque que les puissances et les tensions sont liées par une fonction de transfert
du premier ordre. De plus, du fait de la faible valeur du glissement g, il sera possible
d’établir sans difficulté une commande vectorielle car les influences des couplages resteront
faibles et les axes d et q pourront donc être commandés séparément avec leurs propres
régulateurs.
M.ADJOUDJ 63
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
Dans notre étude, nous avons considéré que la MADA était raccordée à un réseau de
forte puissance et stable, donc ce terme est constant. Nous ne placerons donc pas de
régulateur entre les courants rotoriques et les puissances.
Pour réguler la machine, nous allons mettre en place une boucle de régulation sur
chaque puissance avec un régulateur indépendant tout en compensant les termes de
perturbation qui sont dans le schéma bloc de la MADA figure III.2. [19], [36]
Cette méthode nous permet d’utiliser une seule boucle de régulation sur chaque
puissance active et réactive avec un régulateur indépendant. Toutefois nous allons négliger
les termes de couplage entre les deux axes, qui apparaît dans la figure III.2 du schéma bloc
de la MADA à cause du faible glissement, tout en compensant aussi les perturbations.
Il a été mis en évidence le lien entre, d’une part la puissance active et la tension et
d’autre part la puissance réactive et la tension .
Pref Ps
_ PI
_
gMVs /Ls
MADA
Rs /M
+
PI
Qref + Qs
_
_
Figure III.3 : schéma bloc de la commande directe.
M.ADJOUDJ 64
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
La figure III.4 montre une partie du système bouclé et corrigé par un régulateur PI
dont la fonction de transfert est de la forme correspondant aux deux régulateurs
Yref Y
_
_
III-14
III-15
Notons toutefois ici que la compensation des pôles n’a d’intérêt que si les paramètres
de la machine sont connus avec une certaine précision car les gains des correcteurs
dépendent directement de ces paramètres. Si tel n’est pas le cas, la compensation est moins
performante.
M.ADJOUDJ 65
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
III-16
avec III-17
Avec le temps de réponse du système qui d’après des études effectuées par de
nombreux chercheurs sur ce type de régulations l’ont fixés à l’ordre de 10 ms, correspondant
à une valeur suffisamment rapide pour l’utilisation faite sur l’éolienne où les variations de
vent sont peu rapides et les constantes de temps mécanique sont importantes.
S’imposer une valeur plus faible n’améliorerait probablement pas les performances de
l’ensemble, mais risquerait d’engendrer des perturbations lors des régimes transitoires en
provocant des dépassements et des instabilités indésirables.
On peut désormais exprimer les gains des correcteurs en fonction des paramètres de la
machine et du temps de réponse :
III-18
Nous avons utilisé ici la méthode de compensation des pôles pour sa rapidité ; il est
évident qu’elle n’est pas la seule méthode valable pour la synthèse du régulateur PI.
Nous avons donc soumis ce système à des échelons de puissance active et réactive afin
d’observer le comportement de sa régulation.
M.ADJOUDJ 66
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
Vs = 230 V;
p = 2 paires de pôles;
Rs = 0.455 Ω;
Rr = 0.19 Ω;
Ls = 0.07 H;
Lr = 0.0213 H;
M = 0.034 H
Kp = 0.05
Ki = 0.2
g = 0.05
ωs = 314 rad/s
M.ADJOUDJ 67
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
III.4.4 Interprétation
On peut remarquer que les échelons de puissance sont bien suivis par la génératrice
aussi bien pour la puissance active que pour la puissance réactive.
Cependant on observe l’effet du couplage entre les deux axes de commande d et q car
un échelon imposé à l’une des deux puissances, active ou réactive, induit de faibles
oscillations sur la seconde.
Comme il a été mentionné un peu plus haut, les graphes montrant les dépendances des
courants rotoriques avec les puissances statoriques sont reportés sur la figure III.5b, on voit
bien que la puissance active statorique Ps dépend du courant rotorique en quadrature Iqr et
que la puissance réactive statorique Qs dépend du courant rotorique direct Idr et là également
on observe l’effet du couplage entre les deux axes de commande d et q.
0 5000
statorique Qs (VAR)
Puissance réactive
statorique Ps (W)
Puissance active
-5000
0
-10000
-15000 -5000
0 0.5 1 1.5 0 0.5 1 1.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant rotorique direct Idr (A)
80 40
en quadrature Iqr (A)
Courant rotorique
60 30
40 20
20 10
0 0
0 0.5 1 1.5 0 0.5 1 1.5
Temps (sec) Temps (sec)
M.ADJOUDJ 68
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
Cette méthode est très sensible aux variations paramétriques de la machine. Il est
important de souligner que la méthode indirecte est la plus simple à réaliser et plus utilisée
que la méthode directe.
gMVs/Ls
Pref Ps
- Ls /MVs PI
_
( 2∕ )
_
MADA
( 2∕ )
2/
- Ls /MVs _ PI
Qref + Qs
_
M.ADJOUDJ 69
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
La simulation est faite avec les mêmes paramètres sauf que les gains des régulateurs sont
différents :
Kp = 25
Ki = 125
0
Pref
Puissance active (W)
-2000 Ps
-4000
-6000
-8000
-10000
0 0.5 1 1.5
4000
Puissance réactive (VAR)
Qs
2000 Qref
-2000
-4000
0 0.5 1 1.5
Temps (sec)
III.5.1b. Interprétation
Par contre, elle fait apparaître une erreur statique au niveau de la puissance active et
réactive qui est due au fait que dans cette régulation on ne trouve qu’une seule boucle sur les
courants et que les puissances sont en boucle ouverte.
M.ADJOUDJ 70
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
Une des hypothèses de notre modèle était que la tension Vs soit constante, mais lorsque
la puissance active produite varie, cela entraine nécessairement une légère variation de
tension Vs. Cette petite variation est aussi à l’ origine de l’écart des puissances. De plus, la
résistance statorique qu’a été négligée dans notre modélisation, a une influence sur les
puissances.
L’erreur est nettement plus importante sur la puissance réactive que sur la puissance
active car sur la puissance réactive le terme de , de la figure III.6 vient s’ajouter avant le
régulateur de courant.
On voit aussi l’effet du couplage entre les axes qui est tout de même moins perceptible
que pour la commande directe.
Nous aboutissons au schéma bloc présenté en figure III.8, sur lequel on distingue bien
les deux boucles de régulation pour chaque axe, l’une contrôlant le courant et l’autre la
puissance. Ce type de régulation donne une dynamique satisfaisante et une erreur statique
nulle.
M.ADJOUDJ 71
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
gMVs/Ls
-- Ps
+ - Ls /MVs PI
PI
Pref
_ ( 2∕ )
_
MADA
2/
( 2∕ )
Qref
PI - Ls /MVs _ PI
+ _ Qs
- +
Les gains Ki et Kp des régulateurs de la boucle des puissances et Kic , Kpc gains des
régulateurs des boucle de courants utilisés sont :
Ki =125
Kp =25
Kpc=7.32
Kic=10
M.ADJOUDJ 72
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
0
Puissance active (W)
Pref
-2000
Ps
-4000
-6000
-8000
-10000
0 0.5 1 1.5
4000
Puissance réactive (VAR)
2000
-2000
Qs
-4000 Qref
0 0.5 1 1.5
Temps (sec)
III.5.2b. Interprétation
La figure III.9a montre que notre système présente une dynamique satisfaisante et une
erreur statique presque nulle, que ce soit pour la puissance active ou réactive, on observe
une dynamique qui réagit rapidement et sans dépassement. Le couplage entre les deux
puissances est très faible est peu perceptible.
On peut ainsi notamment compenser la consommation de puissance réactive de la
machine asynchrone, et fournir au réseau de la puissance réactive en fonction de la demande
et dans la limite de la puissance de la MADA.
Notons aussi qu’on peut obtenir avec ce principe de commande :
Une onde statorique parfaitement synchronisée sur le réseau, assurant une bonne
stabilité même en présence de variations brutales de vent.
Un dimensionnement minimal des composants électroniques permettant la variation
de puissances.
M.ADJOUDJ 73
Chapitre III : Commande vectorielle de la MADA 2011
La figure III.9b qui suit montre le lien entre les courants rotoriques et les puissances
statoriques et pour mieux le mettre en évidence nous avons changé les références par rapport
à celles de la commande directe
0 5000
statorique Qs (VAR)
Puissance réactive
Puissance active
statorique Ps (W)
-5000
0
-10000
-5000
0 0.5 1 1.5 0 0.5 1 1.5
Temps (sec) Temps (sec)
100 60
en quadrature Iqr (A)
Courant rotorique
Courant rotorique
80
40
20
20
0 0
0 0.5 1 1.5 0 0.5 1 1.5
Temps (sec) Temps (sec)
III.6 Conclusion
Pour réaliser cette commande, des boucles de régulation ont été présentées, une
boucle régule les puissances active et réactive et une autre boucle pour la régulation des
courants par des régulateurs de type PI. Un choix sur l’orientation du flux à été pris en
orientant le flux statorique selon l’axe d, par conséquent la puissance active sera dépendante
du courant Iqr et la puissance réactive du courant Idr . Les résultats obtenus par simulation
s’avèrent satisfaisants, mais pas pour les variations paramétriques de la mada ce qui nous
conduit à l’utilisation d’autres modes de régulation.
M.ADJOUDJ 74
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
CHAPITRE IV
COMMANDE PAR MODE GLISSANT
APPLIQUEE A LA MADA
IV.1 Introduction
Dans les systèmes à structure variable utilisant la commande par mode glissant, on
peut trouver trois configurations de base pour la synthèse des différentes commandes. La
première correspond à la structure la plus simple où la commutation a lieu au niveau de
l'organe de commande lui même. On l'appellera, structure par commutation au niveau de
l'organe de commande. La deuxième structure fait intervenir la commutation au niveau d'une
contre-réaction d'état.
Et enfin, la dernière structure est une structure par commutation au niveau de l'organe
de commande avec ajout de la "commande équivalente". Cette dernière structure est retenue
pour la suite de notre étude.
M.ADJOUDJ 75
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Nous pourrons consulter le schéma d'une telle structure sur la figure IV.2.
D'après les études menées précédemment [37], c'est la structure la moins exigeante au niveau
de la sollicitation de la commande. Elle a été mise en œuvre dans la commande de moteurs à
courant continu et à aimants permanents, ainsi que dans la commande de machines à
induction [38]. Elle s'appuie sur la commande par contre réaction d'état classique où le
réglage de la dynamique du système est réalisé par les gains de réglage. La non linéarité
provient de la commutation entre les gains donc on crée une commutation au niveau de la
dynamique du système.
M.ADJOUDJ 76
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Figure IV.2 : Structure de régulation par commutation au niveau de la contre réaction d'état
Une telle structure dont le principe est montré sur la figure IV.3, présente un réel
avantage. Elle permet de pré-positionner l'état futur du système grâce à la commande
équivalente qui n'est rien d'autre que la valeur désirée du système en régime permanent.
L'organe de commande est beaucoup moins sollicité, mais on est plus dépendant des
variations paramétriques du fait de l'expression de cette commande équivalente.
Nous avons choisi de baser notre étude sur ce type de configuration de la commande,
pour plusieurs raisons :
M.ADJOUDJ 77
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Une telle structure, de par sa constitution, est très simple et permet de moins solliciter
la commande. Il nous semble en effet naturel d'ajouter la commande équivalente pour pré-
positionner le système dans un état désiré permanent et stable, et de jouer ensuite sur le
terme de commutation pour assurer la convergence vers cet état et pour y rester ensuite.
Cette méthode de commande a déjà été abordée dans les travaux antérieurs [39].
Les auteurs mentionnent des résultats très satisfaisants pour des applications robotiques
ainsi que des applications utilisant des machines à induction.
Nous avons voulu placer notre étude dans un cas original en utilisant une structure
connue et en plein essor.
Soit un système de commande continue, représenté par le système d'état (IV-1) [40]:
IV-1
Dans la commande à structure variable, la réponse d'un tel système passe en général
par trois phases ou modes appelés, mode d'atteinte (Reaching Mode, RM), mode de
glissement (Sliding Mode, SM), et le mode du régime permanent (steady-state mode, SS) [41],
ces modes sont illustrés dans le plan de phase sur la figure IV.1.
L’objectif premier d’un contrôleur à mode glissant est de diriger les états du système
contrôlé vers une surface S définie et de maintenir le système sur cette surface. Cette surface
M.ADJOUDJ 78
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
S contribue à définir une fonction linéaire S(X) appelée fonction de commutation (switching
function) telle que [42]:
IV-2
Où : et
IV-3
où :
e(X): est l’erreur entre la variable à réguler et sa référence : e(X)= Xref - X.
avec le vecteur d’état
et sa valeur désirée
γ : est une constante strictement positive, représentant la pente de la surface de glissement
obtenue pour un système du second ordre lorsque
n : est un degré relatif du système.
Le critère d’existence du mode glissant garantit que la surface glissante est bien
atteinte par le système, on peut exprimer que lors de la phase d’atteinte du mode glissant
, la condition suffisante de l'existence du mode glissant , dans un temps fini, est
que la paire d'inégalités dans (IV- 4) soit vraie [44].
IV-4
M.ADJOUDJ 79
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Où : S t est la transposée de S
Pour que l’équation IV-5 soit décroissante, sa dérivée doit être négative :
IV-8
Tant que l’équation IV-8 est vérifiée, la dynamique du système sur S(X), ainsi que sa
stabilité sont indépendantes du système représenté par l’équation IV-1, elles dépendent
uniquement des paramètres de la surface choisie.
Lorsque la trajectoire de phase reste sur la surface S(X), le système est dit en mode de
glissement et cela jusqu'à ce qu'il arrive à un état d'équilibre c'est-à-dire le régime
permanent.
Cette inégalité fondamentale, expression IV-8, permet de déterminer les paramètres de
réglage.
Dans la théorie des CSV, il y a de différentes manières de choisir les paramètres pour
définir une logique de commutation ; dans la littérature il a été mentionné trois types de
structures très répandues dont elles ont été présentées : la commande par contre-réaction
linéaire à gains commutés, la commande par commutation, et la commande équivalente. Les
deux dernières approches, sont les préférées dans la commande des machines électriques
parce qu'elles sont plus appropriées.
M.ADJOUDJ 80
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Dans notre cas, la méthode choisie est celle de la commande équivalente, schématisée
sur la figure IV.2 [46].
IV-9
La première étape, est de définir une entrée ueq, de telle façon que la trajectoire d'état
reste sur la surface de commutation S(X)=0.
IV-11
IV-12
M.ADJOUDJ 81
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
Avec la condition
Une fois ueq définit, l’expression IV-12 est substituée dans l’équation IV-11, pour avoir
la nouvelle expression de la dérivée de la surface
IV-13
La commande un, est donnée par la forme de base qui est celle d'un relais représenté
par la fonction « sign » , figure IV.6 :
La phase de glissement correspond à celui d'un relais commutant avec une fréquence
infinie. Une fréquence d'oscillation infinie suppose des éléments idéaux de commutation
(relais sans seuil, ni hystérésis, ni retard de commutation), ce qui n'est pas le cas en pratique.
En présence de ces imperfections la fréquence de commutation devient alors finie, et se
manifeste par des oscillations autour de la surface de glissement S, ces derniers auront une
amplitude d'autant plus grande et une fréquence d'autant plus basse que les imperfections
sont importantes.
M.ADJOUDJ 82
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
IV-15
IV-
16
Cette fonction est connue par la fonction « sat »
: Fonction de saturation
: largeur du seuil de la fonction saturation.
M.ADJOUDJ 83
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
M
S ( P) Psref Vs ((Vqreq Vqrn ) Rr I qr ) IV-21
Ls Lr
Durant le mode glissant et en régime permanent, on a :
S ( P) 0, donc S ( P) 0, et Vqrn 0 IV-22
Ls Lr
Vqreq Psref Rr I qr IV-23
Vs M
Durant le mode de convergence, pour que la condition S( P )S( P ) 0 soit vérifiée, on pose:
M
S ( P) Vs Vqrn IV-24
Ls Lr
Pour vérifier la condition de stabilité du système, le paramètre KVqr doit être positif.
Afin d’atténuer tout dépassement possible de la tension de référence V qr , Il est souvent utile
M.ADJOUDJ 84
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
lim max
Vqr Vqr saturation (P) IV-26
Pour contrôler la puissance réactive on prend n=1 dans l’équation IV-3, l’expression
de la surface de control de la puissance réactive a pour forme :
S (Qs ) (Qsref Qs ) IV-27
La dérivée de la surface est :
S( Q ) ( Q sref Q s ) IV-28
On remplace l’expression III-11 de la puissance réactive dans l’équation IV-28 on obtient
M
S (Q) Q sref (Vs I dr ) IV-29
Ls
On tire l’expression du courant de l’équation III-13 de la tension Vdr que l’on remplace
. ref M
S (Q) Q s Vs (Vdr Rr I dr ) IV-30
Ls Lr
Ls Lr
Vdreq Q sref Rr I dr IV-33
Vs M
Durant le mode de convergence, pour que la condition S( Q )S( Q ) 0 soit vérifiée, on pose :
M
S( Q ) V s Vdrn IV-34
Ls Lr
Pour vérifier la condition de stabilité du système, le paramètre KVdr doit être positif.
Afin d’atténuer tout dépassement possible de la tension de référence Vdr , Il est souvent
utile de rajouter un limiteur de tension qui s’exprime par :
M.ADJOUDJ 85
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
lim max
Vdr Vdr saturation (Q) IV-36
Pour illustrer les performances de la commande par mode glissant appliquée à une
MADA, un schéma bloc du système est proposé dans la figure IV-8.
Pref +
_ Ps
RMG
Iqr_
gMVs /Ls
MADA
Rs /M
Idr
RMG
Qref +- + Qs
M.ADJOUDJ 86
Chapitre IV : Commande par mode glissant 2011
-10000
Pref
Ps
-15000
0 0.5 1 1.5
4000
Puissance réactive (VAR)
2000
-2000
-4000 Qs
Qref
-6000
0 0.5 1 1.5
Temps (sec)
IV.5 Conclusion
M.ADJOUDJ 87
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
CHAPITRE V
COMMANDE DE LA MADA PAR REGULATEUR FLOU
Introduction
M.ADJOUDJ 88
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
C’est à partir de ce genre de constatation que L.A. Zadeh a développé sa théorie [51].
Il a défini les ensembles flous comme étant des termes linguistiques du genre négatif, zéro,
positif, petit, grand...Ces termes existent aussi dans les ensembles conventionnels. Cependant
ce qui différencie ces deux théories sur les ensembles provient des limites des ensembles.
Dans les ensembles flous, il permet qu’une chose appartienne partiellement à un certain
ensemble ; ceci s’appelle le degré d’appartenance qui peut varier entre 0 et 1. Dans les
ensembles conventionnels le degré d’appartenance est de 0 ou 1. Un exemple simple
d’ensembles flous est la classification de la température en trois ensembles : faible, moyenne,
élevée. La façon d’établir cette classification est présentée à la figure V-1.
1.2 1.2
μ : degré d’appartenance μ : degré d’appartenance
Faible Moyenne Elevée Faible Moyenne Elevée
1 1
0.8 0.8
0.6 0.6
0.4 0.4
0.2 0.2
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
En logique boolienne, le degré d'appartenance (μ) ne peut prendre que deux valeurs (0
ou 1). La température peut être :
M.ADJOUDJ 89
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
En logique floue, le degré d'appartenance devient une fonction qui peut prendre une
valeur réelle comprise entre 0 et 1 inclus. On note que les limites entre les trois sous
ensembles ne varient pas soudainement, mais progressivement. Par exemple, μmoyenne(T)
permet de quantifier le fait que la température puisse être considérée comme moyenne. Dans
ce cas, la température peut être considérée, à la fois, comme faible avec un degré
d'appartenance de 0.2 et comme moyenne avec un degré d'appartenance de 0.8, figure V.1,
μfaible (T)=0.2, μmoyenne (T)=0.8, μélevée (T)=0.
Pour la variable floue x, on définit un ensemble flou A sur un univers de discours U par
une fonction degré d'appartenance :
μA : U→[0,1]
x→ μA(x) V-1
L'univers de discours est l'ensemble des valeurs réelles que peut prendre la variable
floue x et μA(x) est le degré d'appartenance de l'élément x à l'ensemble flou A, figure V.2.
μA(x) Noyau
1
Hauteur
x
Support
Frontière Frontière
M.ADJOUDJ 90
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
A : U 0 , 1
x A x
A x, A x x U V-2
supp A x U A x 0
noy A x U A x 1
h( A) sup xU A ( x)
Une fois les ensembles flous définis, on définit ensuite l'intersection, l'union de ces
ensembles ainsi que le complémentaire d'un ensemble flou. Ces relations sont traduites par
les opérateurs "et", "ou" et "non". De nouvelles fonctions d'appartenance liées à ces
opérateurs sont établies :
x appartient à A et B x A B μA B(x).
x appartient à A ou B x A B μA B(x)
x appartient au complément de A x Ā μĀ(x)
Comme dans le cas des ensembles «classiques», les ensembles flous possèdent
certaines propriétés:
Commutativité : A B B A, A B B A
Associativ ité : A B C A B C , A B C A B C
Distributi vité : A B C A B A C , A B C A B A C
Idempotence : A A A, A A A
Identité : A A, A 1U 1U , A , A 1U A
M.ADJOUDJ 91
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
A (x)
1
0
x
L’union d’un ensemble flou avec son complément ne donne pas l’univers du discours
Loi du milieu Exclu: A A 1
A (x)
1
0
x
X
Les opérateurs les plus utilisés en logique floue sont : X
L'opérateur "et", qui correspond à l'intersection de deux ensembles A et B. Il peut être
réalisé par:
La fonction "Min": μ A B (x)=min (μA(x), μB(x)).
La fonction arithmétique "Produit": μ A B (x)= μA(x).μB(x).
V.1.3 Inférence :
M.ADJOUDJ 92
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
En logique floue, la règle s’appelle modus ponens généralisé et permet à partir des
assertions
x est A’
et
si x est A alors y est B,
de conclure que y est B’.
Sans entrer dans les détails de formalisation mathématique, nous allons nous intéresser
aux inférences avec plusieurs règles. En effet, dans le cas de la commande et de la régulation,
les variables floues ont plusieurs ensembles d'appartenance. Ainsi plusieurs règles peuvent
être activées en même temps.
Les règles d'inférences peuvent être décrites de plusieurs façons :
En description linguistique, les règles s’écrivent de façon explicite comme dans l'exemple
suivant:
SI (la température est élevée ET la vitesse est faible) ALORS la tension est grande positive.
OU
SI (la température est moyenne ET la vitesse est faible) ALORS la tension est positive.
Par table d’inférence, les règles d'inférences sont toutes rassemblées sous forme de tableau,
tableau 3.1. Dans le cas d'un tableau à deux dimensions, les entrées du tableau représentent
les ensembles flous des variables d'entrées (température : T et vitesse : V). L'intersection
d'une colonne et d'une ligne donne l'ensemble flou de la variable de sortie définie par la
règle. Il y a autant de cases que de règles.
Exemple:
U T
F M E
V F Z P GP
E Z Z P
M.ADJOUDJ 93
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Cette méthode réalise l'opérateur "ET" par la fonction "Min", la conclusion "ALORS"
de chaque règle par la fonction "Min" et la liaison entre toutes les règles (opérateur "OU" )
par la fonction Max, figure V.3.
La dénomination de cette méthode, dite Max-Min ou "implication de Mamdani", est due
à la façon de réaliser les opérateurs ALORS et OU de l'inférence.
M.ADJOUDJ 94
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
ET Alors
μ μ μ
F M E E Z P GP
F
Min Min
0.8
T V U
Z P GP
OU Max 2.0
2.0
ET Alors
μ μ μ
F M E F E Z P GP
Min Min
2.0
2.0
T V U
M.ADJOUDJ 95
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
ET Alors
μ μ μ
F M E F E Z P GP
Min Produit
2.0
T V U
Z P GP
OU Max 2.0
2.0
ET Alors
μ μ μ
F M E F E Z P GP
Min Produit
2.0
2.0
T V U
Dans cette méthode, l'opérateur "ET" est réalisé par le produit, de même que la
conclusion "ALORS". Cependant, l'opérateur "OU" est réalisé par la valeur moyenne des
degrés d'appartenance intervenant dans l'inférence.
M.ADJOUDJ 96
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
D'autres méthodes ont été élaborées, ayant chacune une variante spécifique.
Néanmoins, la méthode Max-Min est de loin la plus utilisée à cause de sa simplicité [
Un régulateur flou peut être présenté par différentes façons, mais en général la
présentation adoptée se divise en trois parties : Fuzzification, Inférence, Défuzzification.
Régulateur flou
GE Inférence GS
U S
C X Base de Base de Système
Défuzzification à régler
Fuzzification règles données
Bases de
connaissances
U : ensemble des actions calculés par le régulateur flou appliqués au système à régler,
S : ensemble des sorties observées,
C : ensemble des consignes,
X : ensembles des entrées du correcteur flou,
GE, GS : ensembles des gains de normalisation des entrées et des sorties du correcteur, qui
permettent d’adapter le domaine normalisé de définition des différentes variables (écart de
réglage, dérivée d’une grandeur ou d’autres grandeurs internes).
M.ADJOUDJ 97
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
mathématique sont les plus utilisés : triangulaires, trapézoïdales, sigmoïdes, etc… les
variables physiques d’entrée X sont réduites en variables normalisés x dans une plage de
variation, [-1, 1], appelée univers de discours. Souvent, cet univers de discours est borné
x 1 dans le but de pallier aux problèmes de variation de X. En général, on introduit pour
une variable x trois, cinq ou sept ensembles flous avec les désignations standards suivantes :
NG (négatif grand), NM (négatif moyen), NP (négatif petit), EZ (environ zéro), PP (positif
petit), PM (positif moyen), PG (positif grand). On note qu’une subdivision très fine de
l'univers de discours sur plus de sept ensembles flous n'apporte en général aucune
amélioration du comportement dynamique du système à réguler [54]. Ces ensembles flous
n’ayant pas de supports disjoints et les fonctions d’appartenance ne sont pas obligatoirement
symétriques.
M.ADJOUDJ 98
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Dans le sous-bloc bases de données est regroupé l’ensemble des définitions utilisées dans la
commande floue.
Discrétisation de l’univers de discours : c’est la division de l’univers de discours en
un certain nombre de segments. Elle peut être uniforme ou non.
Normalisation de discours : la mise à l’échelle peut réduire le référentiel en un
univers normalisé.
Partition floue : partition de l’univers de discours U qui consiste à définir la ou les n
(3 ou 5 ou 7) ensembles flous de façon à recouvrir U.
Fonctions d’appartenance : les fonctions des sous ensembles flous peuvent être
représentées, suivant la nature de l’univers de discours, qu’il soit discret ou continu.
Formes des sous-ensembles flous : elles sont définies mathématiquement par une
fonction qui associe à tout point du référentiel, le degré d’appartenance aux sous
ensembles flous. Ils sont de forme triangulaire, trapézoïdale, etc.…
Dans le sous-bloc bases de règles, on trouve l’ensemble des règles de commande floue
caractérisant les relations entre les variables d’entrée possible et les commandes
correspondantes.
Facteurs d’échelle
Les variables effectives du régulateur sont multipliées par des coefficients appelés
facteurs d’échelle pour être adaptées à un intervalle standard normalisé.
V.2.4 Défuzzification
Dans cette étape se fait le retour aux grandeurs de sortie réelles. Il s'agit de calculer, à
partir des degrés d'appartenance à tous les ensembles flous de la variable de sortie, l'abscisse
qui correspond à la valeur de cette sortie. Différentes méthodes sont utilisées :
Méthode du centre de gravité :
C'est la méthode de défuzzification la plus courante. L'abscisse du centre de gravité de
la fonction d'appartenance résultant de l'inférence correspond à la valeur de sortie du
régulateur. Le centre de gravité est déterminé suivant que la fonction d'appartenance
est continue ou discontinue par les relations suivantes.
M.ADJOUDJ 99
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
dun
x ( x)dx
R
( x)dx
R
V-3
dun
x (x )
i R i
(x ) R i
dU n
x Ri ( x)
V-4
Ri ( x)
Cette classification est basée sur la manière dont la commande du système est obtenue
en fonction de différents paramètres du régulateur. Il existe des régulateurs flou de type PID
(RF-P, RF-PD, RF-PI, RF-PID), et de type Sugeno (RF Segeno). Le régulateur flou choisi est
de type RF-PI en raison de la connaissance du régulateur de type PI qui est capable
d’annuler l’erreur statique lorsqu’il est utilisé dans la commande et d’assurer des
performances désirées.
En premier lieu, il faut étudier le système à régler et en faire une description adéquate.
Il n’est pas nécessaire de connaître le modèle mathématique du système. On doit déterminer
les grandeurs mesurables et analyser le comportement dynamique du système vis-à-vis de la
variation de la grandeur de commande. On passe ensuite à la conception du RLF qui
comprend la fuzzification, l’inférence et la défuzzification. En général, il est nécessaire de
M.ADJOUDJ 100
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Etude et description du
système à régler
Choix de la structure
du RLF
Base de
données
Fuzzification
Choix de la méthode
de défuzzification
Simulation
M.ADJOUDJ 101
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
L’étude du comportement du système avec régulation de la puissance peut être faite par
l’observation du système en boucle fermée à la suite d’un changement de consigne. La figure
V.8 (a) montre la réponse typique à un échelon de consigne, dans cette courbe on peut
distinguer quatre régions : la montée, le dépassement, l’amortissement et la région de régime
permanent.
On peut constater que l’erreur E = (Pref -Ps) et sa variation dE = d(Pref –Ps) = dP sont
les grandeurs les plus significatives pour analyser le comportement du système. Dans le
secteur (3→4), par exemple, il y a encore du dépassement, mais la réponse a tendance à
descendre, E est alors négative et dE est positive.
Nous pouvons aussi décrire le comportement du système en utilisant la trajectoire dans
le plan de phase. Une trajectoire que l’on souhaite donner au système, figure V.8 (b)
dP
4
7
3 5 P
7 7 1
6 7
7
2
7
M.ADJOUDJ 102
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Les deux grandeurs les plus significatives pour analyser le comportement du système à
savoir l’erreur E et sa variation dE sont choisies comme deux entrées du RLF. La sortie est
l’incrément du signal de commande à appliquer au système à commander dU. Voir figure
V.9. Les entrées du RLF se calculent à l’instant K de manière suivante.
EP(k)= Pref (k)- Ps(k) V-5
dEP(k)= EP(k)- EP(k-1) V-6
Régulateur flou
F Em
Pref EP dIqr MADA
+ +
I D Iqr Ps
- F commande
vectorielle
d dEP +
dt F dIqr2 charge
dF Em
V.4.2a Fuzzification
Cette étape s’occupe de la transformation des valeurs numériques des entrées en valeurs
floues en utilisant les bases de données. La fuzzification doit être faite à priori, en choisissant
la stratégie de fuzzification (qui comprend le choix des fonctions d’appartenance. Suivant
l’univers de discours, il existe deux méthodes de définition : numérique pour les valeurs
discrètes et fonctionnelles pour les valeurs continues.
M.ADJOUDJ 103
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Dans notre travail, les fonctions d’appartenance sous forme fonctionnelles sont
utilisées. Les formes choisies sont triangulaires et trapézoïdales en raison de leur simplicité.
L’opérateur de fuzzification devient alors une interpolation linéaire) et effectuer l’opération
de fuzzification qui a pour forme symbolique :
X=fuzzification (x0)
où x0 est la valeur numérique de l’entrée et X un ensemble flou. Cet opérateur calcule le degré
d’appartenance à un ensemble flou pour une entrée donnée.
M.ADJOUDJ 104
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
fonction d appartenance E
1 N Z P
0.5
0
-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
fonction d appartenance dE
1 N Z P
0.5
0
-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
fonction d appartenance dIsq
1
N p
Z
0.5
0
-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Figure V.10 : répartition floue : fonctions d’appartenance avec les univers de discours
pour les variables flous EP, dEP, dIrq
V.4.2c Normalisation
Afin de concevoir un régulateur RLF universel, on transforme les valeurs des univers de
discours en plusieurs univers de discours normalisés. Les gains (facteurs d’échelle) sont
déduits à partir des univers de discours, figure V.10.
A noter qu’il est important de bien choisir les valeurs des univers de discours. Un bon
choix des univers de discours avec une bonne répartition peut garantir une conception
réussie. En revanche, un mauvais choix entraîne de longues corrections et souvent une
redéfinition des univers de discours pour éviter l’échec de conception. Un bon choix nécessite
de l’expérience et de la connaissance du système à commander.
La base de règles représente la stratégie de commande et le but désiré par le biais des
règles de commande linguistiques. Les règles proviennent donc des sources suivantes :
expériences d’experts et connaissance de commande, actions des opérateurs de commande.
M.ADJOUDJ 105
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
dEP
dIrq
N Z P
N N N Z
EP Z N Z P
P Z P P
Dans le cas où l’on attribue cinq ensembles (GN, N, Z, P, GP) à chacune des variables
floues, un choix possible des règles est le suivant :(G : Grand)
M.ADJOUDJ 106
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
dEP
dIrq
GN N Z P GP
GN GN GN N N Z
N GN N N Z P
EP
Z N N Z P P
P N Z P P GP
GP Z P P GP GP
Il existe plusieurs possibilités pour réaliser les opérateurs qui s’appliquent aux
fonctions d’appartenance. Celle qui est choisie c’est la méthode d’inférence max-min, dans ce
cas, la résultante du courant Irq décrit par :
dI rq dI rq1 dI rq2 dI rq3 ... V.8
V.4.2g Défuzzification
Lorsque les sorties floues sont calculées, il faut les transformer en valeurs réelles. Pour
d’effectuer cette transformation, il faut définir une fonction d’appartenance pour la sortie. Il
existe plusieurs méthodes de défuzzification. Les méthodes les plus employées sont la méthode
de centre de gravité, la méthode par valeur maximum et la méthode des hauteurs pondérées.
La méthode utilisée est celle des hauteurs pondérées.
Le centre de gravité de chaque fonction d’appartenance de la sortie est tout d’abord
calculé. La valeur résultante dI rqref est alors la moyenne de tous les centres de gravité
dI rq
( I )dI
Ri rqi rqi
V.10
(I ) Ri rqi
M.ADJOUDJ 107
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Afin de montrer les performances du régulateur RLF, nous présentons les résultats de
simulation obtenus avec ces régulateurs pour contrôler indépendamment la puissance active
et la puissance réactive de la machine asynchrone à double alimentation au sein de la
commande vectorielle. La figure V.11 montre le schéma bloc pour simulation.
gMVs/Ls
-- Ps
+ RF - Ls /MVs RF
Pref
_ ( − 2∕ )
_
MAD
A
2/
( − 2∕ )
Qref
RF - Ls /MVs _ RF
+ _ I + Qs
-
M.ADJOUDJ 108
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
-2000
Puissance active (W)
-4000
-6000
-8000 Pref
-10000 Ps
0 0.5 1 1.5
2000
Puissance réactive (VAR)
-2000
Qs
-4000 Qref
0 0.5 1 1.5
Temps (sec)
Les courbes montrent les performances du réglage flou pour la commande de la MADA.
Le découplage entre les puissances est parfaitement réalisé au régime permanent. Les
réponses sont sans dépassement, sans erreur statique et avec un rejet de perturbation très
rapide.
M.ADJOUDJ 109
Chapitre V : Commande par régulateur flou 2011
Les courbes de réponses du système face à ces variations sont montrées sur les figures
V.13
-4000
Puissance active (W)
-6000
-8000
Pref
-10000
Ps
0 0.5 1 1.5
2000
Puissance réactive (VAR)
-2000
Qs
-4000
Qref
0 0.5 1 1.5
Temps (sec)
Les essais effectués montrent que la variation des paramètres de la machine n’affecte
pas les performances de commande proposées.
On remarque que les réponses en puissances restent insensibles aux variations des
paramètres de la machine, il n’y a ni dépassement, ni erreur statique avec un temps de
réponse rapide. Le découplage entre les puissances est maintenu en régime permanent.
V.6. Conclusion
Les notions de base de la logique floue ont tout d’abord été présentées dans ce chapitre.
Les principes de la commande par logique floue ont été abordés pour la commande de la
MADA. Un régulateur par logique floue est par la suite conçu pour la régulation de la
puissance au sein de la commande vectorielle. Les résultats de simulation sous des conditions
de fonctionnement variées ont été obtenus et qui démontrent que la commande par logique
floue est robuste dans une plage de variations des paramètres de la machine.
M.ADJOUDJ 110
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
CHAPITRE VI
FILTRAGE ACTIF
M.ADJOUDJ 111
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
permet une compensation de tous les harmoniques. Ces filtres actifs se déclinent en
différentes structures et il existe une grande variété de commandes selon que l’on veut
corriger des courants (filtre parallèle) ou des tensions (filtre série) .C’est la solution la plus
efficace actuellement.
Pour notre étude, nous allons nous intéresser à la compensation des harmoniques de
courant générés par un pont redresseur alimentant une charge inductive. Nous allons nous
inspirer de la structure d’un filtre actif parallèle. Ceci nous servira de base à la comparaison
des résultats.
Figure VI.1 : Filtrage actif d’harmoniques de courant à l’aide d’un filtre parallèle
M.ADJOUDJ 112
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
Les courants harmoniques qui circulent dans le réseau électrique sont générateurs de
perturbations et de pertes d’énergie sur toutes les portions de circuit qu’ils traversent. Il est
donc opportun de pouvoir éliminer ces courants polluants au plus près de leurs sources.
C’est pour cela que l’on place généralement les filtres actifs:
Soit directement à proximité des charges non linéaires dans les usines et industries; ce
sont des filtres de petite puissance et souvent dédiés à filtrer seulement quelques harmoniques
prédominants de la charge.
Soit au niveau des postes sources du réseau de distribution électrique. Ces filtres coin-
pensent les harmoniques de différentes charges polluantes en s’adaptant en permanence aux
courants harmoniques.
Du fait que les éoliennes sont elles aussi connectées sur le réseau de distribution, elles
vont se trouver à proximité de charges polluantes. Il serait donc pratique de pouvoir utiliser
les éléments qui permettent le fonctionnement, et la régulation de l’éolienne afin de pouvoir la
commander de manière à filtrer les harmoniques de courant. Ceci permettrait d’augmenter
encore les services systèmes que pourrait offrir l’éolienne et permettrait de faire l’économie
d’un filtre actif classique installé au point de raccordement où est déjà connectée l’éolienne.
Des recherches sont effectuées dans ce domaine pour faire du filtrage actif en utilisant
des machines électriques telles que les machines synchrones ou machines asynchrones à
double alimentation [102]. Des publications traitent d’éoliennes associées à des filtres actifs
afin de réduire les harmoniques générés par le redresseur alimentant le bus continu de la
génératrice ou limitant les harmoniques d’autres charges polluantes présentes sur le réseau.
On se rend compte que l’onduleur de tension utilisé pour le filtrage actif est de même
structure que les onduleurs dont on dispose pour effectuer la commande de la machine
asynchrone à double alimentation. En plus, la machine présente une amplification de
puissance entre le rotor et le stator. C’est cette amplification que l’on veut utiliser pour
mettre en place un filtrage actif à partir du rotor de la machine asynchrone [57], [58].
M.ADJOUDJ 113
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
Réseau
Ligne 1
Ligne 2
Utilisateur 1
=
Hélice
˜ Utilisateur 3
=
Charge polluante
C’est ici que la commande indirecte présente un avantage majeur. Comme elle intègre
une boucle de régulation des courants rotoriques, il va être aisé d’y ajouter les courants
harmoniques de référence par simple addition des courants. Ainsi, nous obtiendrons les
puissances désirées et les courants harmoniques à compenser.
M.ADJOUDJ 114
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
charge polluante, la somme des courants donne un courant sinusoïdal vu du réseau qui se
retrouve ainsi dépollué.
Nous allons établir les équations liant les courants harmoniques rotoriques et les
courants harmoniques statoriques de la machine. Pour cela, rappelons les équations, vues au
chapitre III, permettant de contrôler la machine asynchrone à double alimentation
VI-1
VI-2
VI-3
M.ADJOUDJ 115
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
VI-4
En supposant que les tensions triphasées statoriques, imposées par le réseau, sont
purement sinusoïdales, les tensions harmoniques statoriques dans le repère dq sont donc
considérées comme nulles. Les flux harmoniques statoriques dans le repère dq, notés dsh et
qsh, sont par conséquent également nuls. Nous pouvons alors exprimer les équations VI-4 du
point de vue des harmoniques :
VI-5
Le courant statorique est généré à partir du courant rotorique. En effet, il faut prendre
comme référence, le régime harmonique de courant imposé par la charge polluante au
coefficient prés Ls/M. L’amplitude du courant rotorique à imposer est d’autant plus faible
que ce rapport est plus grand.
Les références des courants sont alors égales à la somme des courants nécessaires à la
régulation des puissances et à la génération des courants harmoniques :
VI-6
Nous avons donc la relation qui permet de faire le lien entre les courants harmoniques et la
commande de l’onduleur alimentant le rotor
M.ADJOUDJ 116
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
Idsh - Ls /M gMVs/Ls
-- Ps
+ - Ls /MVs PI
PI
Pref
_ ( 2∕ )
_
MADA
2/
( 2∕ )
+
PI - Ls /MVs _ PI
Qref + Qs
- _
Iqsh - Ls /M
Ia Idsh
I Î_
Ib Transformation
_ Transformation
Filtre
abc/ /abc
Sélectif
I Î
Ic
Iqsh
_
_ s
Elle utilise un filtre sélectif multi-variable (FMV) au lieu d’un filtre classique. Ce FMV
est un filtre passe bande ayant une largeur de bande très faible permettant d’extraire une
fréquence particulière d’un signal. Sa fonction de transfert est de la forme :
M.ADJOUDJ 117
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
VI-7
Le filtre sélectif est utilisé dans le repère αβ, donc on exprime les composantes
fondamentales et en fonction des entrées et , de nature courant ou tension.
VI-8
VI-9
VI-10
VI-11
+
- K +
-
βω
ωc ω
cβω
ω
ωc
cβω
ωK +
+ +
-
M.ADJOUDJ 118
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
Réseau
Ligne 1
Ligne 2
Utilisateur 1
=
Hélice
˜ Utilisateur 3
=
Charge polluante
M.ADJOUDJ 119
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
Les résultats de simulation sont présentés à la figure VI.8 qui donne l’allure du courant
dépollué fourni au réseau (dans la ligne 2), le courant absorbé par la charge polluante, le
redresseur (mesuré au niveau du poste source) et le courant produit par la génératrice (la
MADA).
20
Courant (A)
redresseur
-20
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39 0.4
50
mada (A)
Courant
-50
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39 0.4
harmonique
100
Courant (A)
reférence
-100
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39 0.4
Courant réseau
100
filtré (A)
-100
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39 0.4
0n remarque que dès que le filtrage est en fonctionnement, la forme du courant devient
sinusoïdale. Notons aussi que la MADA, avec sa commande harmonique, est capable de
compenser la pollution harmonique créée par un redresseur absorbant un courant de même
amplitude que le courant produit par l’éolienne, ceci sans modification de son fonctionnement
en puissance active.
M.ADJOUDJ 120
Chapitre VI : Filtrage actif 2011
VI.4 Conclusion
M.ADJOUDJ 121
Conclusion Générale 2011
Notre étude nous a permis de réaliser une modélisation complète et globale d’un
système de génération d’électricité à partir de l’énergie éolienne. Cette modélisation se
démarque principalement par l’approche différente qui a été faite de la partie mécanique qui
fait appel aux calculs d’aérodynamique pour déterminer les relations liant la vitesse du vent,
le couple et la vitesse de l’hélice, permettant la fourniture d’une puissance constante au
réseau et des services système tels que la puissance réactive ou l’option de filtrage actif des
harmoniques avec la MADA.
Ensuite, nous avons introduit une méthode basée sur les systèmes à structure variable.
Les conséquences de l'essor des technologies en matière de composants et de développement
des calculateurs, ont rendu les commandes à structure variable VSC par mode glissant très
sollicitées dans le domaine de la commande des machines électriques. Cependant, cette
technique de commande présente l'inconvénient des oscillations aux hautes fréquences dues à
la commande discontinue un de base (fonction « sign »). Pour palier à ce problème, diverses
formes de la commande discontinue sont proposées notamment la commande adoucie
(fonction « sat »).
Après une étude théorique étendue, l'application de notre commande pour le transfert
de puissances a confirmé par simulation les performances souhaitées, mises en évidence par
un bon suivi aux changements de consigne.
Par rapport aux variations paramétriques de la machine, la logique floue a été utilisée
dans la régulation au sein même de la commande vectorielle. Ce qui est intéressant, c’est la
manière dont s’opèrent la conception, la mise au point et le réglage du régulateur flou, tout
en obtenant satisfactions des résultats obtenus.
Pour ce qui est du filtrage des harmoniques de courant, avec la machine asynchrone à
M.ADJOUDJ 122
Conclusion Générale 2011
Nous avons donc abordé un sujet qui est en plein développement, la commande de la
MADA pour la production éolienne qui est d’actualité et déjà utilisée dans les grandes
éoliennes commercialisées. Cette thématique est nouvelle dans notre laboratoire et nous
sommes heureux d’avoir pu aboutir à une modélisation de l’ensemble de notre système avec
des résultats concluants pouvant être utilisés pour poursuivre les essais et envisager d’autres
fonctionnements et comparer avec d’autres types de génératrices. Nous espérons aussi
pouvoir utiliser ces résultats pour réaliser un banc d’essais afin de valider les simulations et
permettre la mise en fonctionnement réel d’une petite éolienne afin d’effectuer de plus amples
tests.
M.ADJOUDJ 123
Références 2011
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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“An IEA Fact Sheet”, International Energy Agency, Novembre 2002.
[2] Mission Interministerielle de l’Effet de Serre. http://www.effet-de-serre.gouv.fr
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[4] World Energy Outlook 2002. IEA Publications.
[5] Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie. http://www.ademe.fr
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“ Systèmes solaires n°158”, Décembre 2003, EurObserv’ER..
[7] Waveenergy. http://www.waveenergy.dk
[8] Photovoltaic Energy Barometer,
“ Systèmes solaires n°160”, Avril 2004, EurObserv’ER
[9] Le baromètre de l’éolien,
“ Systèmes solaires n°159”, Février 2004, EurObserv’ER.
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[11] D. Le Gourrières,
“ Energie éolienne, théorie, conception et calcul pratique des Installations”, Eyrolles, 1982.
[12] Darrieus wind turbine analysis. http://windturbine-analysis.com
[13] Olivier Langlois,
“Raccordement d’éoliennes de petite puissance intégrées au bâtiment”, Contrat avec EDF
R&D, DEA Génie Electrique de l’INPT, Septembre 2002.
[14] Adam Mireki,
“Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une éolienne de petite
puissance”, Thèse de doctorat, Institut National Polytechnique, Toulouse, Avril 2005.
[15] S. Heier,
“Grid Integration of Wind Energy Conversion Systems”, Publications John Wiley & Sons,
ISBN 0-471-97143-X, 1998.
[16] A. D. Diop,
“Contribution au Développement d'un Simulateur Electromécanique d'Aérogénérateurs :
Simulation et Commande en Temps Réel d'une Turbine de Puissance Moyenne à Angle de
Calage Variable”, Thèse de doctorat, Université du Havre, 8 juillet 1999.
[17] J.Usaola,
“Transient stability studies in grids with great wind power penetration”, IEEE PES
Transmission and distribution Conference and Exposition, September 7-12, 2003, Dallas.
[18] Armand Boyette, shahrokh Saadate,
“Eolienne avec génératrice asynchrone à double alimentation et unité de stockage d’énergie
pour production continue d’électricité”, EPF juillet 2006, Grenoble.
[19] Frédéric Poitiers,
“Etude et commande de génératrices asynchrones pour l'utilisation de l'énergie éolienne”,
Thèse de doctorat, Ecole doctorale sciences et technologies, Université de Nantes, décembre
2003
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Références 2011
M.ADJOUDJ 125
Références 2011
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Références 2011
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