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ROYAUME DU MAROC

REGION DE MARRAKECH TENSIFT EL HAOUZ


PROVINCE DE CHICHAOUA
COMMUNE AIN TAZITOUNTE

MAITRE D’OUVRAGE : COMMUNE AIN TAZITOUNTE

ETUDES TECHNIQUE D'AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA

COMMUNE AIN TAZITOUNTE

MISSION1 : AVANT PROJET DETAILLE

Rapport de Synthèse

Sté S U 3 ETUDE
S.A.R.L AU CAPITAL DE 100 000 DH
SIEGE SOCIAL : AV OUM SAAD IMM N°10 3 EME RTG LAAYOUNE

TEL : 2524 452 326


INTRODUCTION

Dans le cadre de la mise à niveau de la Commune AIN TAZITOUNTE;


le BET SU3 Etude réalise pour le compte de la dite Commune les
études techniques d'aménagement du centre.

La réalisation de ce projet présente la particularité de constituer un


espace qui vise la valorisation et l’intégration du centre AIN
TAZITOUNTE dans le système urbain.

Notre BET tiendra donc compte de cette particularité dans la


réalisation des études et dans la programmation des travaux en vue
d'optimiser les paramètres coût, qualité et délai d'exécution et
rendre le projet le plus rentable possible pour le Maitre d'Ouvrage en
générale et pour la Commune en particulier.

Notre mission comporte une (1) phases :

Mission A : Etudes de faisabilité et d’avant projet

La présente note traite le dossier d'Avant Projet Détaillé, en donnant


un aperçu sur l'existant et une description des mesures
envisageables dans le cadre et cette étude.
I.DONNEES GENERALES

I.1. Situation géographique

-CONTEXTE GENERAL DE LA PROVINCE CHICHAOUA :

1-Cadre géographique et administratif :

1.1- Cadre régional :


La commune rurale de AIN TAZITOUNTE fait partie de la région de
Marrakech-Tensift-Al Haouz. Cette dernière s’étend sur une
superficie totale de 31.160 km² soit 4,3% du territoire national, elle
est distinguée par une diversité géographique qui a fait d’elle une
région abritant plusieurs espaces complémentaires allant des hautes
chaînes montagneuses aux plaines tendues passant par des plateaux
de multiples natures.
Elle est caractérisée aussi par une armature urbaine marquée par
une forte concentration au niveau du pôle principal Marrakech, une
minorité de petites et moyennes villes, une importance des centres
relais ou de transition, mais aussi des centres, à caractère rural, en
voie d’urbanisation qui cherchent à développer leur degré d’urbanité
et intégrer le système urbain régional.
La population de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz est estimée à
3.088.338 habitants en 2004 (soit 10.43% de la population
nationale). Le taux élevé de la population rurale met en évidence la
vocation agricole de cette région.

1.2- Cadre provincial

Le Centre de la commune rurale de AIN TAZITOUNTE relève de La


province de Chichaoua qui fut créée en Janvier 1991. S’étendant sur
une superficie de 6872 Km², elle est considérée comme l’une des
plus vastes provinces de la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
Sur le plan de l’organisation administrative, la province de
Chichaoua est constituée de quatre Cercles regroupant 35
communes dont 2 urbaines (Chichaoua et d’Imintanout) et 33
rurales.
Géographiquement, la province de Chichaoua est délimitée par la
province d’Essaouira à l’Ouest, la province d’Al Haouz et la
préfecture de Marrakech à l’Est, la province de Safi au Nord et la
province de Taraoudante au Sud. Sa position géographique
privilégiée constitue un passage obligé vers le Sud du Royaume et
vers l’Ouest en destination d’Essaouira et Safi.

1.3- Cadre local


La commune rurale de AIN TAZITOUNTE s’étend sur une superficie
de 9987 Ha,
Elle est limitée au nord par la commune Ouad Lbour et Imintanout,
au sud à l’ouest par la commune Irohalen, , à l’est par la commune
de Sidi Ghanem, elle est caractérisée par la prédominance de
l’activité agricole, notamment l’élevage.
Elle englobe une population de 5947 hab en 2004, repartie sur 1073
ménages, en 2014 la population a diminué et compte 5509 hab à
cause de l'exode vers les villes par manque d'activités commerciales
et économiques.
Le climat régnant dans la commune est de type semi-aride avec
une température moyenne minimale de 5° et maximale de 40°en ce
qui concerne La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de
250 à 300mm/an, les vents dominants se concentrent dans la
direction nord-est et sud-ouest.
Le tissu urbain du centre est caractérisé par une prédominance de
l'habitat rural sous forme de douars (33 Douars) puis par quelques
commerces implantés sur la route principale dite R.N8.
I.4 : Documents de base

L’étude d’Avant Projet est menée sur la base des documents et


données ci-dessous :

 Plan côté de la zone concernée,

Les études et données consultées ont fait l’objet d’analyse avant


exploitation. Cette analyse a été menée en se basant sur les
données et observations relevées sur place lors des visites des lieux
du projet par les Ingénieurs du Bureau d’étude et également sur les
recommandations du Maître d’ouvrage.
1.5/ Climat

Pour le développement et l'évaluation des ressources naturelles


d'une région, le climat est un des paramètres les plus importants.
Pour un tel but les données climatiques disponibles ont été élaborées
pour avoir une vue d'ensemble générale et une classification
climatique et d'une analyse climatique du secteur d'étude.

En général le climat du secteur d'étude est caractérisé par un régime


pluviométrique avec un maximum pendant l'hiver et un minimum
pendant l'été avec des orages locaux. Les conditions
microclimatiques ne changent pas les aspects continentale mais en
général ; cause une augmentation des températures d'été et d'une
diminution de la précipitation

1.5.1 Paramètres climatiques


Selon les paramètres mentionnés ci-dessus qui influencent le climat
de la zone d’étude, Le climat dominant est un climat de steppe. Les
pluies sont faibles et ce toute l'année. La carte climatique de
Köppen-Geiger y classe le climat comme étant de type BSh.
Ain Tazitounte affiche une température annuelle moyenne de

18.5 °C. La moyenne des précipitations annuelles atteints 245 mm

Diagramme climatique Ain Tazitounte

Courbe de température Ain Tazitounte


Le mois le plus chaud de l'année est celui de Aout avec une
température moyenne de 27.3 °C. Avec une température moyenne
de 10.9 °C, le mois de Janvier est le plus froid de l'année.

1.5.2 Hydrométrie :

Le taux de l'humidité atmosphérique est en moyenne de 30 % en


été et de 85% en hiver.

La moyenne annuelle est de 30% (estimation sur cinq années).


Exceptionnellement, par régime de chergui ou sirocco, l’humidité
peut descendre à environ 10%. La moyenne annuelle de jours de
chergui ou sirocco est de 18 jours (estimation sur 10 ans).

La différence de précipitations entre le mois le plus sec et le mois le


plus humide ets de 35 mm. Entre la température la plus basse et la
plus élevée de l'année, la différence est de 16.4 °C.

Janvi Févri Mar Avr Ma Jui Juill Ao Septemb Octob Novemb Décemb
er er s il i n et ût re re re re

Températu
re 20. 22.
10.8 12.3 14.9 17 26.6 27.2 24.4 20.5 15 11.6
moyenne 2 8
(°C)

Températu
re
14. 17.
minimale 5.1 6.6 9.3 11.4 20.2 21.1 18.6 15 9.7 6.2
6 1
moyenne
(°C)

Températu
re 25. 28.
16.5 18 20.6 22.6 33.1 33.4 30.2 26 20.4 17.1
maximale 8 6
(°C)

Précipitati
32 30 29 24 16 5 1 1 9 26 36 33
ons (mm)
1.5.3 Les vents :

Les vents dominants sont généralement de Nord au Nord –Est en


hivers et de l’Est en été. Cependant la région connait parfois des
remontées d'air saharien qui peuvent exceptionnellement faire
monter les températures au-dessus de 40 °C

1.5.4- EAUX SOUTERRAINES :


D’une superficie de 2696 km², le sous-bassin de Chichaoua fait
partie du système hydraulique de l’Oued Tensift qui comporte une
dizaine de sous-bassins.
Le sous-bassin de Chichaoua est situé le plus à l’Ouest au niveau du
bassin Haouz Mejjat. Il est délimité à l’Est par le bassin versant Assif
Al Mal, au Sud par les montagnes du Haut Atlas, au Nord par Tensift
et à l’Ouest par la Plaine d’Oulad Bousbaa. il est subdivisé en 3
zone:
la zone de plaines: Altitude < 800 m : 54% de la superficie du
bassin. Zone d’agriculture bour et de développement de pompage.
Précipitations : 180 mm/an à Chichaoua
La zone Piémont: Altitude comprise entre 800 et 1500m. Zone de
PMH traditionnelle avec irrigation à parti des eaux de surface
prélevées par Seguia de l’oued Chichaoua et ses affluents.

Précipitations de 300 mm/an à Imintanoute, Douirane et Ain


Tazitounte.
La zone Montagne: Altitude > 1500 m. Occupe 18% du bassin.
Zone d’alimentation de l’oued Chichaoua et de ses principaux
affluents. zone agro-sylvo-pastorale. Précipitation de plus de 450
mm/an
1.6 Topographie du site d’étude:
L’altitude du projet varie entre les cotes 1127 m NGM et 1128 m
NGM pour la tranche 1 et entre cotes 1145 m NGM et 1147 m NGM
pour la tranche 2. Le site se présente sous forme d’un plateau
incliné vers l'Ouest et le Sud Ouest. Hormis les zones à forte pente
sont à l'Ouest du site, les pentes du terrain sont clémentes (de
l’ordre de 1% à 0.6% en moyenne).
1.7. Urbanisme et zoning :

Le Centre Ain Tazitounte.


est un noyau de village qui représente le chef lieu de la Commune
ou il y a les équipements de proximité,

La commune rurale Ain Tazitounte n’est dotée d’aucun document


d’urbanisme qui détermine ses options d’aménagement, qui prévoit
une future trame viaire, et qui projette de nouveaux équipements à
réaliser, les bâtiments implantés le long de la route du centre de la
commune, qui ne se composent que de constructions anarchiques et
d’unités de commerces isolées, ne respectent aucun alignement et
aucun recul vis-à-vis cette route, et le besoin de l’habitat salubre se
ressent de plus en plus chez la population de la commune qui
demande à ce que des zones nouvelles soient ouvertes à
l’urbanisation ou changer de vocation pour une amorce de
lotissement ou de groupements d’habitation, en plus le centre de la
commune n’a pas pu se développer à cause de plusieurs autres
facteurs tel :
Le problème du statut foncier

La non disponibilité du foncier communal constitue l’un des


problèmes majeurs de la commune qui n’arrive pas à réaliser des
projets pour améliorer sa situation financière.

Insuffisance et précarité de l’infrastructure VRD et du réseau


d’assainissement

La commune rurale Ain Tazitounte Présente une insuffisance et une


précarité de l’infrastructure VRD et du réseau d’assainissement qui
est de type autonome par lequel les habitants utilisent des puits
perdus pour l’évacuation des eaux usées et des metfias pour le
stockage d’eaux pluviales.
Insuffisance des équipements publics, socio-éducatifs et
sanitaires
La commune présente un manque au niveau des équipements
publics, socioéducatifs et sanitaires qui restent très insuffisants pour
répondre aux besoins de la population, elle compte qu’un centre de
santé assratou, et une école. La commune cherche alors à prévoir
de nouveaux équipements qui serviront à son développement et qui
combleront les besoin des habitants.
Il est primordial de procéder à l'Elaboration du Plan de
développement Du centre chef lieu de la Commune et plusieurs
projets d'intérêt commun et de vocation commerciale et de
restauration du trafic de transite doivent être envisagés et réalisés
dans un programme global pour un développement du centre.

II/ RESEAU D'ASSAINISSEMENT

Le Centre est dépourvu d'un réseau d'assainissement collectif, cela


est due à la dispersion des habitations d'une part est d'autre part
par l'absence d'agglomération de taille significative.

2.1 Réseau d’assainissement projeté

Les travaux d’équipement en voirie ne devront être entamés


qu’après réalisation d'une étude préalable d'évacuation des eaux de
pluies. En effet la réalisation de voirie et des trottoirs va piégé les
eaux en quelques points de dépression d'ou la nécessité de création
d'un réseau (Coll A) et (Coll B) pour la collecte sur la RN8 en
collectant une partie de la route pour échouer dans les chaabats
existantes.
DONNEES DE BASE

2.2. La formule rationnelle (Rappel)

Elle s’exprime

Q = C i A x f (A)
où:

Q : est le débit au point de calcul

C : est le coefficient de ruissellement

I : l’intensité de la pluie pour une période de retour donnée.

A : la superficie du bassin au point de calcul

F (A) : terme correctif tenant compte de la forme du bassin.

Cette formule découle d’un simple bilan hydrologique entre le


volume d’eau précipitée et le volume d’eau ruisselée.

On considère que le débit est maximal pour une durée de l’averse


égale au temps de concentration tc.

tc = tl + t2

Où :

tl : est le temps de ruissellement

t2 : est le temps d’écoulement.

Détermination de tl et t2
• tl : Diverses formules empiriques ont été proposées

** Formule proposée par caquot

t1 = I^(4/11) où I est la pente du terrain

** Formule de PASSINI :

T1 = 0.108 * (AL)^(1/3) où

I^0.5

A : est la superficie en Km2


L : est le plus long parcours de l’eau en Km

I : pente du terrain

t2 : C’est le temps d’écoulement à l’intérieur des conduites

t2 = L (sur un tronçon de longueur L pour une vitesse

V d’écoulement V)

** Terme correctif f(A) (ou terme de dispersion)

Ce terme est introduit pour tenir compte de la formule du bassin et


de la position d du point de calcul par rapport au centre de gravité
du bassin.

Il peut être appréhendé à partir de la formule de FRUHLING:

f (A) = 1 - 0,006 √ d

si = la longueur du bassin L est supérieure ou égale à 2 fois la


largeur (1).

f(A) = 1-0,005 √ (2d) si L<2x1

** Faiblesses de la méthode rationnelle :

Comme il vient d’être constaté, le temps d’écoulement peut être


assez bien maîtrisé. Il n’en est pas de même pour le temps
d’écoulement superficiel laissé à l’appréciation du projeteur et pris
généralement égal à 5 mn.

Ce caractère arbitraire dans le choix du temps tl ainsi que le calcul


itératif fastidieux dans la détermination du débit par la méthode
rationnelle font préférer à cette dernière la formule superficielle.

2.3. FORMULES SUPERFICIELLES

** FORMULES DE CAQUOT :

Cette formule proposée par M. CAQUOT, dans son compte rendu à


l’Académie des Sciences en 1941, s’énonce

Q= K* I^U* C^V* A^W

Avec
K= [a*(.5)^b]^(1/(1+.287*b))

______

6.6

(a et b sont les coefficients et paramètres pluviométriques).

U=(-.363*b)/(1+.2*b)

V=1/ (1+.2*b)

W=(.822-.367*b)/(1+.2*b)

Cette formule a été établie pour un bassin d’allongement 3 et a fait


l’objet d’une circulaire française en 1949, en l'occurrence la CG
1333. F circulaire française en 1949, cri l’occurrence la CG
1333.

** Formule superficielle de 1977.

En 1977, une “nouvelle” Circulaire annulant la CG 1333 a été


adoptée en France (Instruction Française INT 77/284).

Les instigateurs de cette nouvelle formule avaient en effet relevé - à


la lumière de résultats d’études sur des bassins expérimentaux - que
les débits donnés par la CG 1333 étaient peu cohérents.

Cette nouvelle formule s’écrit :

Q = K* I^U* C^V* A^W* f(A ,L)

Avec

K=[a*(.5)^b]^(1/(1+.287*b))

______

6.6

(a et b sont les coefficients et paramètres pluviométriques).

U=1/(1+.287*b)

V= – (0,41*b/(1+0,287*b)

W=(.95-.507*b)/(1+.287*b)
f(A,L) = (2*A^.5/L)^(-.84*b/(1+.287*b)

Unités

Q s’exprime en m3/s

A s’exprime en ha

L s’exprime en hm et représente le plus long parcours d’eau.

2.4 CHOIX DES PERIODES D’INSUFFISANCE THEORIQUE :

2.4.1. ADAPTATION DES FORMULES AU CAS DE LA VILLE


D'IMINTANOUT.

L’expression des intensités (en mm/h) pour la période de retour de


10 ans est la suivante.

T=10 ans a = 6.036 b = -0.601

2.4.2 CHOIX DES PERIODES DE RETOUR :

L’instruction française 77/284 préconise la fréquence décennale pour


le dimensionnement des collecteurs tout en laissant la possibilité de
choix d’une fréquence autre que décennale en fonction de la nature
du collecteur et de la sensibilité des zones face aux débordements.

La notion de période de retour reste cependant sujette à nombre de


controverses et ne trouve finalement une réelle signification qu’en la
liant aux conditions d’exploitation du réseau.

En effet, une bonne gestion de réseau consiste en l’optimisation des


différents ouvrages de manière à “faire passer” un orage donné-
même si la période de retour dépasse celle du dimensionnement
sans dégâts ou avec le moins de dégâts possible.

En revanche, un réseau mal entretenu donnera lieu à des


débordements fréquents sans égard à sa période de
dimensionnement.

2.5 CHOIX D’UN COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT :

Le choix du coefficient de ruissellement qui est le rapport du volume


d'eau ruisselée par le volume d'eau tombée, est généralement
assimilé au taux d'imperméabilité du site : rapport de la surface
imperméabilisée par la surface totale.

Ce coefficient dépendra donc du type d'activité considéré :

• I1 industrie du 2éme et 3éme catégorie 0,5 à 0.60


• I2 industrie de 3éme catégorie et artisanale 0,6
• Industrie de devanture 0,3
• Equipements publics 0.4
• Terrains nus, parcs 0,15
• zones non aedificandi, 0,15à 0,25
• Voirie 0,85

• commercial 0,95

• Résidentiel : lotissements 0,50

• Résidentiel : collectifs 0,75

• Résidentiel : villa 0,40

A ce stade le coefficient pris en considération est 0,6

2.5.1 PARAMETRES PONDERES :

Dans le cas d’assemblage de bassins, l’adoption de paramètres


pondérés (ou équivalents) est nécessaire (Cf. instruction Française
INT 77/284).

2.4.2.COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT PONDERES Cp :

Cp = (Σ Ck*Ak)/( Σ Ak) Ak = Superficie des bassins K

k = Coefficient de ruissellement élémentaire correspondant.

2.5.3. PENTES EQUIVALENTES :

• Cas de l’assemblage en série :

Ip =[Σ Lk/(Σ Lk/(Ik^.5))]^2 Lk = Allongement du bassin K

Ik = Pente correspondante

• Cas d’un assemblage en parallèle

Ip =( Σ Ik* Qk)/( Σ Qk)


Qk = Débit généré par le bassin k

2.5.4 COEFFICIENT D’ALLONGEMENT EQUI VALENT :

•Assemblage en série

f(A,E)p=[2*( Σ Ak)^.5/ Σ Lk]^(.84*b/(1+.287*b)

•Assemblage en parallèle

f(A,E)p=[2* Σ Ak/(L(sup Qk)]^ (.84*b/(1+.287*b)

L’allongement considéré est celui correspondant au bassin donnant


le débit le plus élevé.

2.5.5 LIMITES D’UTILISATION DE LA FORMULE


SUPERFICIELLE

L’instruction française INT 77/284 insiste sur les limites d’utilisation


de la formule superficielle.
1. Pente I 0,002 ≤I≤ 005
2. Coefficient de ruissellement 0,2 ≤I ≤ 1
3. Superficie A A ≤ 200ha

4. Coefficient d’allongement 0.6 ≤M

* Dans la plupart des études surtout les études des bassins


importants certaines de ces contraintes ne sont pas respectées.

* Dans le cas de la présente étude la pente sort, par endroits, des


limites d’utilisation de la formule superficielle.

Pour déterminer les débits en site urbain de bassins de superficie


dépassant 200 ha, il convient d'utiliser des modèles de simulation.

III Calcul des sections des canalisations

3.1- Système unitaire :

Les sections des collecteurs en réseau unitaire et d’eaux pluviales


seront calculées à partir de la formule suivante :

Q = 60 Rн3/4 . I ½
. S

Où :
Q = Le débit en m3/s

RH = rayon hydraulique en m

I = pente en m/m

S = surface mouillée en m²

Pour une section circulaire à pleine section :

R= SM = D²/4 =D

PM D 4

4/11 -2/11
D’où D = 0,36. Q . I

P.S

On remarque que pour un débit donné le diamètre de la conduite est


inversement proportionnel à la pente du radier.

3.2- Système séparatif

Q = 70 R2/3 . I½ . S
H

Ce qui conduit pour les buses circulaires à :


3/8 -3/16
D = 0,31 . Q . I

3.3 Choix des pentes et vérification des conditions d’auto


curage

Pour satisfaire aux préoccupations hygiéniques, le réseau doit être


auto-cureur tout en permettant l’évacuation rapide et continue de
tous les déchets fermentescibles.

L’auto curage est supposée assurée si pour un débit égal au dixième


(1/10) du débit à pleine section, la vitesse est supérieure ou égale à
0,60m/s.
Cette vitesse correspond grosso modo à la force tractrice nécessaire
au charriage d’éléments fins de diamètre au plus égal à 5mm
(sable), pour les gros éléments un curage mécanique est nécessaire.

3.4 Force tractrice

En écoulement uniforme la force tractrice est donnée par :

T = e RI
E = poids spécifique de l’eau

R = Rayon hydraulique

I = pente

3.5 Force tractrice minimale

Elle est donnée par les formules du type FAIR et GYER (donnant
t/m3) ou MEYER PETER (donnant le débit solide).

Tmin = 0,04 S d

S = poids spécifique déjaugé des particules = 1,65 Tm3

d = Diamètre des particules à charrier = 0,005m

donc Tmin = 0,33 Kg/m²

3.6 Vitesse minimale

En posant :

T = Tmin on a :

e RI = 0,33 et I = V2

23/2

60 RH
¼
Donc Vmin = 1,09 R
H

Cette condition doit être assurée pour toutes les conduites.


Si l’on a choisi de considérer le débit Q = Q/10 est le débit capable

Q = 1,667 D2,75 I 1/2

V = 13,06 D0,75 I1/2

R = 0,1309D

D = diamètre de la conduite

I = pente

DIAMETRE (mm) R = (Q = QP . S) V min m/s

10

400 0,052 0,52

500 0,0665 0,55

600 0,0785 0,577

800 0,1047 0,62

D’après cette table, on constate que le fait d’adopter une vitesse


minimale de 0,6m/s pour un débit Q = Q/10 représente une valeur
acceptable jusqu’au diamètre 600.

3.7 Pente minimale

Elle est calculée pour V = 0,6 m/s soit :

I= 0,6
0,75
13,06 . D

D’où le tableau suivant :

DIAMETRE (mm) Pente minimale

400 0,0083

500 0,006
600 0,0045

800 0,0029

Cette condition concernant la pente n’est pas vérifiée


systématiquement surtout en terrain de faible pente et à fortiori en
contre pente.

Il convient donc de munir les tronçons concernés d’organes de


chasses pour assurer l’auto curage des conduites quant il ne sera
pas possible d’assurer ces pentes minimales.

3.8 Description du système d’assainissement

L’évacuation des eaux usées domestiques et industrielles ainsi que


les eaux pluviales peuvent se réaliser par plusieurs procédés on
distingue :

a- Le système séparatif :

Les eaux usées sont collectées dans un réseau de canalisation alors


que les eaux pluviales sont collectées dans un autre réseau.

b- Le système unitaire

Un seul réseau de canalisation évacue à la fois les eaux pluviales et


les eaux usées, des déversoirs d’orage intercalés sur le réseau,
permettent de limiter le débit des eaux transitées lors des
précipitations en vue d’éviter un dimensionnement excessif.

c- Le système mixte

Il correspond à un système qui fait intervenir à la fois le système


unitaire et le système séparatif

d- Le système pseudo-séparatif

On désigne sous ce nom, un réseau conçu selon le mode séparatif


dont les canalisations d’eaux usées peuvent recevoir certaines eaux
pluviales provenant des propriétés riveraines.

e- Le système composite

Il correspond à un réseau établi selon le système séparatif dont les


canalisations d’eaux usées sont conçues pour recevoir les eaux les
plus polluées, transportées par les canalisations d’eaux pluviales, en
vue d’en assurer le traitement.

A part les systèmes unitaires et séparatifs, les autres font l’objet de


cas spécifiques, on ne s’intéressera qu’aux systèmes unitaires et
séparatifs.

3.9. Critères de comparaison

a- Système unitaire :

* Avantages

Le système unitaire a les avantages suivants :

- Coût d’investissement moins élevé (pour ce qui est des


canalisations mais pas pour ce qui est du traitement ou du relevage)

- Souplesse d’entretien

- Moindre encombrement

* Inconvénients

- Risque de colmatage du réseau dû au charriage des boues si les


bouches d’égouts ne sont pas munies de bassins de décantation.

- Surdimensionnement des stations d’épuration.

- Gros investissement dans l’immédiat dû notamment à la nécessité


de synchroniser la réalisation du réseau d’égout et de voirie pour ne
pas casser les ouvrages.

b- Système séparatif

* Avantages

- Possibilité de report d’une partie des investissements.

- Dimensionnement rationnel des stations d’épuration.

- Economie substantielle du réseau d’eaux pluviales due à l’existence


d’exutoires naturels ou de site de retenue d’eaux pluviales.
* Inconvénients

- Coût élevé de réalisation d’un réseau double au lieu d’un seul


réseau en système unitaire

- Risque de branchement particulier sur le réseau d’E.P

- Sujétion double pour l’entretien.

IV. OUVRAGES TYPES

4.1 REGARES DE VISITE

• Espacement et position

Les regards seront espacés de 40 à 50 mètres, avec un maximum de


80 mètres (contraintes d’entretien). Ils seront placés en particulier :

• Au droit de confluence entre 2 ou plusieurs collecteurs,

• A chaque changement de diamètre,

• A chaque changement de direction,

• Au droit des chutes (approfondissement de collecteur).

• Au droit des changements de pente.

• Nature

Les cheminées de regards peuvent être soit coulées sur place, soit
préfabriquées,
• Contraintes

Le regard doit être parfaitement étanche.

Les branchements E U doivent de préférence être évités au droit des


regards. Le branchement se fera soit par le biais d’une culotte, soit
par le biais d’un regard borgne.

4.2. BOUCHE D’EGOUT

Pour les voies carrossables, on évitera, dans la mesure du possible,


les bouches à grille nécessitant :

- Une grille série lourde (généralement les grilles en fonte grise sont
fragiles)

- Un entretien plus fréquent que pour une bouche à avaloir.

Les bouches d’égouts devront être munies de paniers ou de grilles de


manière à piéger les gros éléments.

Elles devront également être munies d'une "chambre de dessablage"


de 30cm de profondeur.

L’espacement des bouches d’égouts est fonction :

• De l’emprise des voies

• Des pentes de chaussées (les pentes transversales doivent à cet


égard être de 2 %).

• De la nature du revêtement

• De la “revanche” offerte par la bordure (en tenant compte des


effets de recharge du revêtement)

Cet espacement sera tel qu’aucun débordement au-dessus de la


bordure ne soit observé. En particulier, tous les points bas devront
être munis de bouches d’égout.

4.3. OUVRAGES PARTICULIERS

4.3.1. Déversoirs d’orage

4.3.1.1. Généralités

Les déversoirs devront être réalisés au droit des rejets unitaires


existants actuellement et des rejets pseudo- séparatifs exécutés aux
zones non assainies mais urbanisées et où la mise en place d’un
système séparatif n’est pas possible. Ils ont pour but d’acheminer les
débits retenus pour l’épuration. En principe, les débits envisagés
correspondent aux débits de temps sec cependant, le taux de
dilution doit être revu localement en fonction du degré de
contamination des effluents, et du débit d’eaux parasites infiltrées
dans le réseau.

Il faut remarquer qu’un taux de dilution élevé, s’il permet de


préserver le milieu naturel d’une contamination par les E.U diluées et
essentiellement par les premiers flots pluviaux, présente
l’inconvénient majeur de sur dimensionner inutilement - une fois les
premiers flots passés -la station d’épuration et ses ouvrages annexes
(déversoir, intercepteurs, station de relevage, etc...). En effet, un
abattement de 75 % de la charge, polluante des eaux déversées
nécessite un taux de dilution, de 7 pour la DBO5 et de 11 pour les
MES. En général on adoptera un taux de dilution égal à l’unité et ‘ce
pour un horizon qui sera déterminé en fonction du taux
d’urbanisation et d’occupation du sol de la zone considérée.

4.3.1.2. Critères de conception des déversoirs

Un déversoir doit être conçu de manière :

- Qu’il fonctionne dans de bonnes conditions hydrauliques.

- A éviter des dépôts aussi bien au droit du déversoir que dans


l’évacuateur vers la station (ceci nécessite, évidemment,
l’aménagement d’un dessableur et l’entretien régulier de ce dernier).

- Qu’il tolère une évolution éventuelle de l’urbanisation.

La formule de calcul est la suivante :

Q = K*L*H*( 2*g*h)^.5

Avec

Q débit dévié

L longueur du seuil

h hauteur d’eau au dessus du seuil

k coefficient qui dépend du type de sénile (0,40 en unilatéral, 0,35


en bilatéral)

4.3.2. Bassins d’orage

Un bassin d’orage peut viser diverses vocations

- Pallier les insuffisances d’un réseau aval incapable d’acheminer


instantanément l’ensemble du débit d’apport.

- Réguler les débits à la sortie, ce qui permet une économie dans le


dimensionnement des ouvrages à son aval.

- Stockage temporaire de l’eau dans un espace destiné à d’autres


usages :

- terrain de sport, parking,...

- Recharge de la nappe (bassins d’infiltration)

- Utilisation pour l’irrigation

- Rétention des pollutions

- Esthétique et création de zones de loisirs

La formule de base pour calculer la capacité d’un bassin d’orage ou


de rétention s’écrit

(I-b)

V = A*S*C*T^ (1-b) -Q*T T = K = [A*S*C*(1-b)/Q]


^1/b

Avec:

S : la surface en m2

C : le coefficient d’apport

Q : le débit admissible à l’aval du bassin en m3/min

T : le temps en minute.

V - CHOIX DES MATERIAUX POUR COLLECTEURS -


CRITERES DE CHOIX D’UNE CONDUITE

5.1. L‘étanchéité

Cette qualité est indispensable. Elle permet de réduire


considérablement, voire annuler les risques de contamination de la
nappe par les eaux usées, les risques de désordres dans certains
ouvrages ou le drainage des eaux parasites vers la station
d’épuration.

L’étanchéité d’un réseau d’eaux pluviales ne doit pas - non plus être
considérée comme marginale. En mauvaise fondation (cas, par
exemple, d’argile gonflante), des problèmes de stabilité sont à
craindre essentiellement avec les gros collecteurs.

Cette qualité peut être vérifiée de 2 manières

• Au laboratoire conformément aux spécifications définies dans la


NM 10 0l F 040

• Sur chantier, après pose, par des tests d’étanchéité qui peuvent
être pratiqués de 2 manières :

- test à l’eau par mise en pression à 1 bar (ou même plus).

- test à la fumée par introduction de matériaux fumigènes dans les


tronçons de collecteurs.

Ce dernier test, pour rustique qu’il soit, donne de bons résultats et -


est surtout moins fastidieux qu’un essai à l’eau ; il permet, en outre,
de tester un échantillon important de collecteurs.

5.2. Autres qualités requises

L’étanchéité pour importante qu’elle soit ne doit pas éclipser d’autres


qualités à requérir à une conduite pour en assurer la pérennité.

5.2.1. Aspect intérieur

Un mauvais aspect de la conduite peut d’abord nuire au bon


fonctionnement de la conduite. Il peut être la cause d’une réduction
de l’enrobage d’armatures de conduites en béton armé et faciliter
ainsi la corrosion de la conduite.

5.2.2. La mise en pression interne

Cette sollicitation est supportée sans risque par les éléments


courants du marché, en raison des impératifs de fabrication, qui
conduisent à concevoir des produits capables de résister à des
pressions internes largement supérieures à celles résultant d’un
débordement de réseau.

Aussi, les éléments sont-ils le plus souvent essayés à i bar (10 m de


hauteur d’eau), voire 3 bars (30m de hauteur d’eau), sans dommage
pour ceux-ci.
5.2.3. Les charges statiques et dynamiques

Par le passé, Ces sollicitations -ont été considérées comme les


paramètres extérieurs essentiels et si l’on a vu qu’à présent une
attention particulière était portée sur l’étanchéité, elles n’en
demeurent pas moins très importantes.

Depuis une année environ un fascicule relatif au calcul des tuyaux


enterrés pour canalisations d’assainissement a été édité par le
Ministère des Travaux Publics.

Les essais en laboratoire relatifs à la détermination des charges de

- rupture sont définies dans la NM 10 O1 F 040.

Toutefois, il est bon de noter que la résistance d’une conduite


calculée judicieusement peut être remise en question par des
mauvaises conditions de pose.

En effet, les différentes normes de calcul des charges au-dessus


d’une conduite se basent en particulier sur le paramètre angle (ou
arc) d’appui lié directement à la mise en œuvre. Passer par exemple
d’un angle de 90° à 30° augmente les sollicitations de plus de 40 %.

Le remblaiement de la tranchée est un facteur, qui n’apparaît pas,


malheureusement, sous forme analytique dans les différentes
formules de calcul des charges mais qui revêt une très grande
importance dans l’effet de voûte protecteur de la conduite.

5.2.4. Résistance chimique

La conduite peut être sensible (si elle n’a pas été conçue
rationnellement) aux effluents véhiculés (surtout en provenance de
milieux industriels) ou au sol en place (cas des ciments en présence
de sulfates notamment).

Toutefois, la corrosion du béton peut tout simplement avoir pour


origine les eaux ménagères. En effet, dans les zones où se produit
une stagnation d’eaux usées, une formation d’hydrogène sulfuré
(H2S) se produit et en présence d’oxygène et de bactéries
thiobacilles, se transforme en acide sulfurique H2S04.

Cette corrosion concerne la partie à l’air libre de la conduite.


Il va sans dire que ce phénomène est accentué par les températures
élevées. Il est également observé dans les conduites de refoulement
en cas d’arrêt prolongé de la station. -

5.2.5. La température de l’effluent

Comme précédemment, il y a lieu de considérer l’effluent habituel


s’écoulant dans des conditions normales, comme ne devant pas
poser de problème particulier sur ce point.

Compte tenu de la dilution au foisonnement des eaux chaudes et des


eaux froides, cela conduit à être en présence d’un effluent dont la
température demeure relativement constante, quelle que soit la
saison, et sans effet sur les éléments de conduite.

Toutefois, dans certains cas particuliers, les effluents rejetés peuvent


présenter, notamment au niveau immédiat du point d’évacuation,
des températures élevées et entraîner des désordres sur les
matériaux sensibles à telles sollicitations.

Parmi Les matériaux traditionnels, ceci est le cas des tuyaux et


raccords en polychlorure de vinyle non plastifié (PVC) pour lesquels il
est nécessaire de limiter leur emploi à l’évacuation d’effluents dont la
température est inférieure à 350C (Cf. Avantages et Inconvénients
des conduites en PVC).

5.2.6. Le marquage des éléments

Bien que n’étant pas en soi un critère de qualité au sens d’aptitude à


répondre à une sollicitation extérieure, un marquage correct doit
être considéré comme une des qualités requises pour les éléments
de conduite. En effet, il remplit un 1e rôle d’information qui permet à
l’utilisateur d’appréhender rapidement et aisément les différentes
données qui lui sont nécessaires pour s’assurer que les produits
proposés répondent aux besoins définis dans le marché.

Pour mémoire, le marquage des éléments de conduite doit


comporter

• La date de fabrication

• L’indicatif du fabricant et de l’usine, et pour les tuyaux la classe ou


série à laquelle ils appartiennent
• Pour des produits à base de ciment, la date à partir de laquelle ils
peuvent être mis en oeuvre

• Eventuellement, les marquages supplémentaires qui seraient


prescrits par le marché.

5.2.7. Homogénéité dimensionnelle

Ce dernier type de qualité peut sembler présenter, à la lecture un


aspect évident. Compte tenu des sujétions liées aux techniques de
fabrication, ceci n’est pas aussi évident qu’il peut paraître et il y a
lieu d’imposer des limites aux producteurs afin d’éviter des
contraintes lors de la réalisation des opérations de pose.

Sans énumérer une liste exhaustive vraisemblablement fastidieuse, il


y a toutefois lieu d’insister sur les caractéristiques dimensionnelles
liées aux diamètres intérieurs et aux épaisseurs (Cf la norme NM
1001F040 pour les tolérances).

Il faut d’ailleurs être exigent quant au respect des épaisseurs. Cette


caractéristique dimensionnelle est l’une de celles qui exigent une très
bonne homogénéité. En effet, la résistance à l’écrasement d’un
matériau est directement liée à son épaisseur et un tuyau présentant
des variations importantes d’épaisseur voit s’accentuer
considérablement ses faiblesses ponctuelles, les contraintes
développées à l’intérieur des parois n’étant plus uniformément
réparties. Il y a donc lieu de veiller à ce que les épaisseurs
présentées figurent à l’intérieur des tolérances définies dans les
normes de produits correspondantes.

Elle constitue, d’ailleurs, un moyen très simple de contrôler les


classes de résistance des conduites à l’approvisionnement sur
chantier.

5.3 Conduites coulées sur place

Le coulage d’ouvrages sur place peut être inspiré par les raisons
suivantes :

• Inexistence de gabarit équivalent en préfabriqué

• Nécessité de passer par une section autre que circulaire


•Nécessité de travailler en souterrain (quant la technique du fonçage
n’est pas préconisée)
 Economie par rapport à un ouvrage préfabriqué.
Pour permettre une comparaison rationnelle nous donnons ci-après
un tableau d’équivalences hydrauliques entre sections circulaires et
ovoïdes partant de la formule préconisée par l’Instruction Française
INT 77/284

5.3.1. Inexistence de section circulaire équivalente

La gamme de conduites préfabriquées s’estompe généralement à


2000 ou 2100 mm, nous constatons d’après le tableau qui précède
et d’après les ouvrages réalisés dans diverses agglomérations que ce
sont des sections qui sont généralement dépassées.

La nécessité de couler les ouvrages en place devient alors


impérative.

5.3.2. Nécessité de passer par des conduites autres que


circulaires

Il arrive que le recouvrement au dessus de la génératrice supérieure


soit insuffisant et qu’il soit impossible d’y aspirer, le passage par un
ou plusieurs dalots devient alors l’une des rares solutions au
problème.

5.4 .AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MATERIAUX


EMPLOYES EN CANALISATIONS (RECAPITULA TIF)

5.4.1. Béton non armé

5.4.1.1. Béton comprimé (le plus ancien)

• Avantage - très faible coût

• inconvénients - très poreux


- longueur courte des éléments (1m)
- Mauvaise tenue dans le temps
- joints de médiocre qualité
(filasse, goudron, mortier)
• Utilisation - à proscrire
5.4.1.2. Béton vibré

• Avantages - Coût modéré

- assez bonne imperméabilité

• Inconvénients - mauvaise tenue dans les sols agressifs


- longueur de 1,00 m impliquant de nombreux
joints
- résistance à la rupture assez peu élevée
- rugosité intérieure élevée

• Utilisation - à proscrire

5.4.2. Béton armé ordinaire


5.4.2.1 CENTRIFUGE ARME ORDINAIRE (C.A.O)

Ils sont fabriqués actuellement par centrifugation avec armature


ordinaire ou frettée.

• avantages - Bonne résistance à l’écrasement


- assez bonne perméabilité
- pression intérieure maximum 2 bars

- joint étanches (joint toriques en


caoutchouc).

• Inconvénients - longueur moyenne de 3,5

- Résistance assez faible à l’agressivité

5.4.2.2. BETON VIBRE ARME (B VA)

• avantages - bonne résistance

- coût modéré

- joints étanches

•inconvénients - mauvais enrobage


- mauvais aspect (observés parfois)

- éléments de 2,50 m

- résistance faible à l’agressivité des eaux et des sols - gamme


réduite à
4 diamètres

•utilisation - terrains et eaux non agressifs - système gravitaire

5.4.3. BETON PRECONTRAINT (non utilisé - à notre


connaissance au MAROC en assainissement)

• avantages - économie d’acier


- en cas de ~ surpression accidentelle, les éventuelles fissures se
refermeront
- longueur de 4 à 6 m.

5.4.4. AMIANTE CIMENT

• Avantages :

- poids unitaire réduit

- rugo sité petite

- bonne résistance à la corrosion

- bonne imperméabilité

- bonne étanchéité des joints (REKA)

• Inconvénients - résistance moyenne l’écrasement – mauvaise


tenue l’agressivité des eaux
• Utilisations

- 100 < D < 800 mm


- raccords aux immeubles

- Zone urbanisées réhabilitation de réseau de Médina ou zone d’habitat


spontané
V- VOIRIE

5.1 INTRODUCTION

La voirie constitue un élément indispensable dans le processus de


modernisation d’une agglomération donnée. En dehors de sa
fonction de moyen de communication, elle sert de base pour les
autres réseaux d’équipement (téléphone, alimentation en eau
potable, en électricité, assainissement, …) qui accompagnent la vie
moderne.

La conception et le traitement de cet élément sont


déterminant pour la qualité du cadre de vie, mais aussi, en
partie, pour le développement de la fréquentation et la
densité des activités qui s’y dérouleront : circulation et
stationnement des véhicules.

5.2 CRITERES DE CONCEPTION ET D CLASSIFICATION DE


VOIES

Le présent chapitre consiste à rappeler certaines généralités


concernant les différents critères de base, utilisées pour la
conception et la classification des voies.

5.3 Classification des voies urbaines

Les voies en site urbain respectant, en principe, les règles


applicables aux routes tracées en rase compagne. Mais il est évident
que, dans la pratique, leur conception doit en outre tenir compte de
nombreux facteurs supplémentaires tels que :

- la desserte des riverains, et le grand nombre des carrefours,

- l'importance des circulations internes, y compris la protection des


habitants contre les nuisances de ces circulations.

- les difficultés des problèmes fonciers.

Il sera abordé l'étude des voies urbaines en exposant :

- leurs divers critères de classification

- leur financement.
5.3.1. Critères de classification :

La classification des voies urbaines se fera selon les trois critères


suivants :

- critère technique

- critère administratif et juridique

- critère fonctionnel.

5.3.1.1 Classification administrative et juridique

Cette classification intéresse l'ensemble du réseau routier marocain,


et donc en particulier la voirie du dite lotissement.
En effet, les routes en rase compagne (routes principales,
secondaires, tertiaires) font partie du domaine public de l'Etat, mais
leurs tronçons en milieu urbain sont pris en charge par les
collectivités locales.

La voirie urbaine en général fait partie du domaine public des


collectivités locales.

5.3.1.2. Classification fonctionnelle

La classification fonctionnelle de la voirie urbaine fait intervenir les


deux fonctions principales de cette voirie, à savoir la desserte et la
circulation ; selon que l'on porte l'accent sur l'une ou l'autre de ces
deux fonctions, la voirie sera classée de la manière suivante :

a- Voirie de desserte :

Appelée encore voirie locale, elle donne priorité à la desserte des


propriétés riveraines et se trouve à l'intérieur des lotissements
programmés et organisés.

Elle est réservée aux déplacements ayant une extrémité dans la


zone desservie.

b- Voirie artérielle :

Cette voirie donne priorité, non plus à la desserte, mais à la


circulation. Il s'agit des grandes artères du trafic urbain qu'on
appelle en général :
- boulevards, lorsque leur parcours est périphériques, sous forme de
rocades

- avenue, lorsqu'elles sont radiales.

La priorité donnée à la circulation se traduira par les limitations


d'accès, la réglementation ou l'interdiction de stationner, des
mesures pour organiser et faciliter le trafic.

c- Voirie rapide urbaine :

Celle-ci est, en fait, un cas particulier de la précédente, qui donne


simplement la priorité à la circulation, alors que la voirie rapide
urbaine lui donne l'exclusivité.

Cette voirie doit être adoptée quand la voirie artérielle classique ne


peut écouler le trafic dans les conditions normales de rapidité et de
sécurité, et comprend deux types :

- des rocades, qui sont dites rocades de protection du centre,


rocades urbaines ou rocades suburbaines suivant leur proximité par
rapport au centre de l'agglomération.

- des pénétrations, qui permettent à la périphérie d'accéder au


centre des villes.

d- Voirie de distribution

Cette voirie se situe entre la voirie de desserte et la voirie artérielle,


assurant à la fois des fonctions de circulation et de desserte. D'une
part, elle draine vers les accès à la voirie artérielle le trafic de la
zone desservie ; d'autre part, elle distribue et ramifie le trafic à
l'intérieur de cette zone ; elle assure en outre les déplacements à
l'intérieur d'une même zone.

Sans entrer dans le détail des caractéristiques techniques de ces


diverses voiries, il est utile de donner certaines précisions qui
permettent de bien les distinguer :

- Voirie rapide urbaine :

. Pas d'accès aux riverains,

. Les intersections avec d'autres voies ne sont pas nécessairement


dénivelées

. Les carrefours à feux sont aménagés et coordonnés,

. Une terre pleine centrale sépare les deux sens de la circulation

. Le débit escompté est de 700 à 1500 véhicules/heure par file de


circulation pour une vitesse de synchronisation des feux (onde
verte) de 55 à 35 Km/h.

- Voie artérielle :

. accès aux riverains,

. certains stationnements sont tolérés,

. nombreux carrefours à feux généralement coordonnés

. débouche sans feux de certaines petites rues transversales

. rarement un terre-plein central sépare les deux sens de la


circulation

. le débit escompté est de 300 à 900 véhicules (heure par file de


circulation pour vitesses de 40 à 25 km/h.

- Voirie de distribution :

Le débit escompté par file est de 150 à 700 véhicule/heure pour des
vitesses ne dépassant pas 30 Km/h.

Une autre classification par catégorie se présente comme suit:

5.4. CATEGORIE I - ROUTES PRINCIPALES

Ces routes sont à construire au niveau interurbain au cours de la


dernière phase des travaux.

Il ne doit y avoir ni constructions ni routes proches.

Si l’on attend une importante circulation, il faut prévoir des routes à


plusieurs voies.

En général, elles sont réservées au trafic rapide et sont reliées au


reste de la voirie uniquement par des routes de raccordement.
Dans le domaine urbain, ces routes peuvent être à deux voies ou
plus, selon la capacité nécessaire.

Pour la circulation non motorisée (cyclistes et piétons), de larges


voies spéciales sont à prévoir.

Ces espaces réservés à la circulation non motorisée devraient être si


possible séparés de façon architectonique des voies prévues pour la
circulation automobile. Les bandes de séparation devraient être
garnies de plantes, améliorant ainsi l’optique générale.

Elles devraient être également suffisamment larges pour permettre


d’installer des dispositifs anti-bruit au cas où la circulation
automobile atteigne plus tard une densité importante

Cette première catégorie a été divisée dans le cas présent en deux


parties - aménagement intermédiaire et aménagement final pour -
pour permettre de mieux ajuster les dépenses à la réalisation.

La phase intermédiaire devrait tout d'abord réaliser l'aménagement


de deux voies avec circulation dans les deux sens.

Mais la planification et la réalisation doivent tenir compte du fait que


le trafic puisse plus tard s’intensifier, ce qui demanderait alors l’amé-
nagement de voies supplémentaires. Pour les sections importantes,
la construction finale doit être réalisée de façon à ce que les voies de
circulation dans un sens soient séparées de celles réservées à l’autre
sens. Les espaces verts prévus dans la phase finale doivent être
réservés dès le début des travaux.

5.5. CATEGORIE Il - ROUTES SECONDAIRES

Ces routes peuvent être à 2 ou à 4 voies, selon la capacité


nécessaire, c.à.d. selon l’intensité prévue de la circulation.

Il n’ y a pas de dispositions constructives pour la séparation des


sens de circulation. Dans les zones d’habitation, des voies spéciales
pour le trafic non motorisé (cyclistes et piétons) sont à prévoir de
chaque côté de la chaussée. Les croisements sont normalement à un
niveau; une solution sans croisements ne peut être prévue que pour
des cas spéciaux.

Dans les régions hors agglomération - aussi bien pour la catégorie I


que pour la catégorie Il où la vitesse de circulation est plus élevée et
où le trafic moyen journalier annuel atteint une densité de 10 000
véhicules par jour, il faut prévoir une route et quatre voies assurant
ainsi au trafic inter- régional à longue distance un haut niveau de
sécurité ainsi qu’une bonne desserte.

En ce qui concerne les agglomérations, il est conseillé de prévoir des


profils en travers à quatre voies à partir d’un trafic moyen journalier
annuel d’environ 15 000 véhicules par jour.

5.6. CATEGORIE III - ROUTES DE COMMUNICATION


PRINCIPALE

Ce type de route a une double fonction comprenant celle d’une route


de la catégorie Il et celle d’une pure route de communication. Il
rassemble la circulation venant de plusieurs routes de
communication et l’amène vers des routes de catégories supérieures.
Ces routes, ont une densité de trafic plus importante et les lignes de
bus les plus importantes y circulent soit sur des voies réservées soit
avec la circulation individuelle. Là-aussi, des espaces réservés à la
circulation non motorisée et si possible séparés architectoniquement
du reste du trafic sont à prévoir.

5.7. CATEGORIE IV - ROUTES COLLECTRICES

Ces routes peuvent être construites à deux voies ou bien à voie


unique. Elles sont en général prévues pour des routes avec peu de
trafic. Les voies de stationnement doivent permettre de se garer le
long de la chaussée ou, s’il y a suffisamment de place, de faire des
places de stationnement obliques (accotement de stationnement).
Des espaces réservés à la circulation non motorisée sont aussi à
planifier. La largeur de ceux-ci pourra être inférieure à celles des
autres catégories car il y a moins de circulation. Dans certains cas,
on pourrait envisager de conduire les piétons sur un côté de la
chaussée et de réserver l’autre côté aux cyclistes.

5.8.CATEGORIE V - RUES RIVERAINES

Ces routes servent uniquement à ouvrir vers l'extérieur et doivent


être construites de manière telle à ce que la circulation qui ne
concerne pas la région directement voisine ne passe pas par ces
rues. Ceci est réalisable avec des voies à sens unique ainsi qu’avec
des impasses. La largeur des voies est réduite du fait du peu de
circulation. Les voies de stationnement sont à disposer cri longueur
ou cri biais selon la largeur disponible. Les voies pour piétons et les
bandes cyclables seront aussi assez étroites.

5.9. ORGANISATTON DES NŒUDS DE COMMUNICATION

Les nœuds de communication doivent être organisés et installés de


façon à permettre un écoulement sûr de la circulation. Leur capacité
doit être telle qu’il n’y ait aucun temps d’attente déraisonnable pour
les usagers de la route. Les dépenses consacrées à la sécurité et à la
capacité doivent être en rapport au succès.

Les nœuds de communication peuvent être considérés comme sûrs


si même un automobiliste ne connaissant pas la région se comporte
inévitablement de manière correcte. Cela suppose que les nœuds de
communication soient reconnaissables à temps cri tant que tels,
qu’ils soient dégagés et faciles à percevoir par le conducteur. De
plus, tous les types de véhicules doivent pouvoir les franchir avec
aisance et sécurité. Ceci est possible si les voies sont suffisamment
larges et si elles sont tracées en fonction des cours des mouvements
de circulation, même après le nœud lui-même. Les bords des îlots et
des chaussées ne doivent pas s’avancer dans les voies et doivent
être ajustés à la géométrie de conduite des véhicules lourds.

L'importance du réseau et le type des routes sont primordiaux pour


le choix de la forme du nœud de communication. Il faut donc, pour
des routes principales situées en dehors des zones d’habitat,
réfléchir si les nœuds de communication seront construits sur un seul
ou sur différents niveaux, surtout s,il s’agit de routes à quatre voies
ou plus. Pour les routes à deux voies, ils seront planifiés à un niveau.

5.10. INSTALLATION DE FEU DE SIGNALISATION

Les feux de signalisation influencent beaucoup l’écoulement de la


circulation. Quand ils sont planifiés avec soin et installés de façon
compétente, ils ne permettent pas seulement une meilleure capacité
mais aussi réduisent la fréquence de certains types d’accidents. Ils
peuvent être coordonnés et rendent ainsi une circulation fluide
possible dans les réseaux routiers.
Les besoins spécifiques des moyens de transport public et des
véhicules prioritaires (pompiers, polices, ambulances,…) peuvent
aussi nécessiter l’installation de feux de signalisation.

Avant de décider de la construction de tels feux, il faut tout d’abord


toujours vérifier si les difficultés de circulation ne pourraient pas être
résolues par des mesures d’organisation routière. Il s’agirait ici sur-
tout de créer des rues à sens unique d’installer des interdictions de
tourner à droite ou à gauche, si c’est raisonnable de mener les
conducteurs désirant tourner à droite ou à gauche par un autre
chemin à leur but ou bien d’envisager l’interruption de débouchés et
si la circulation est subordonnée et de taille adéquate, de conduire le
trafic par des nœuds de communication voisins.

La densité de la circulation et la sécurité routière sont les points


primordiaux pour l’installation de feux de signalisation aux nœuds de
communication.

Il faut d’abord différencier si les feux sont nécessaires à cause de


l’importance du trafic ou s’ils sont plutôt pour les piétons.

La première valeur indicative montrant à partir de quelle densité des


feux de signalisation sont utiles est exprimée par les chiffres
suivants se rapportant à la moyenne horaire des huit heures les plus
denses en circulation d’un jour moyen:

a) Circulation des véhicules - carrefours en agglomération

Route principale - 750 unités véhicule/h en tout dans les deux sens

Route secondaire - 175 unités véhicule/h au niveau de l’accès de la


route secondaire avec la plus grande densité

Circulation des véhicules - carrefours hors agglomération•

Route principale - 500 unités véhicule/h en tout dans les deux sens.

Route secondaire - 125 unités véhicule/h au niveau de l’accès de la


route secondaire avec Tt la plus grande densité

b) Piéton

Des feux de signalisation sont nécessaires à partir d’une densité


d’environ 500 piétons traversant la route par heure et en
fonction de la circulation routière totale dans les deux sens.

La largeur de la chaussée à traverser joue ici un grand rôle qui est


une recommandation pour l’installation de feux de signalisation en
fonction des piétons, de la densité du trafic et de la largeur de la
chaussée.

5.11. TRAFIC STATIQUE.

Les parkings et places de stationnement ont pour but de relier


l’usage des bâtiments à la circulation individuelle. Le nombre des
places de stationnement nécessaires dépend donc du genre et de
l’importance de l’utilité des bâtiments et de la circulation qui en
découle, de l’infrastructure de la circulation individuelle et des
transports publics et de l’offre en capacité de transport. Une mise à
disposition équilibrée de places de stationnement est un des
instruments les plus efficaces pour coordonner la circulation urbaine
aux structures.

Par principe, il faut différencier entre les places de stationnement


pour les habitants et les autres parkings.

Les places de parking pour les habitants sont à considérer comme


équipement de base. Le besoin en parkings est à couvrir le plus
possible hors des voies de circulation publique. Des aires de
stationnement ne sont pensables au bord des voies de circulation
publique qu’au niveau des routes collectrices d’une zone d'habitation

5.12 Caractéristiques géométriques :

Les caractéristiques géométriques des voies urbaines se


déterminent, en principe, à partir des mêmes règles que pour les
routes de rase compagne. Mais on est cependant, souvent, amené à
les réduire par suite des difficultés d'insertion dans le tissu urbain.

Les caractéristiques géométriques des voies urbaines sont exposées


ci-après sous trois grandes rubriques : le tracé en plan et le profil en
long le profil en travers.
5.12.1 Caractéristiques géométriques
3.12.1.1 Tracé en plan

Le tracé en plan est constitué d'arrêtes droites à raccordement


circulaire.
Le raccordement circulaire est calculé d'après les formules suivantes
:

Ú = 100 - A (grades)
D = R x 2.Ú (Ú exprime en radian)
T = R x tg.Ú
_____________
B = / (R² + T²)1/2 - R
R = rayon
D = 0120 : développement
2.A = angle au sommet des arêtes
B = distance suivant la bissectrice à A du sommet
S----------- sommet BX = sommet de la courbe
Ú = angle intérieur (grades)

On ne prévoit pas en milieu urbain de déversement de chaussée au


niveau du raccordement circulaire ni d'introduction clothoidale
progressive du dévers.
La vitesse de base sera prise égale à 60 Km/h pour la voirie
artérielle et à 40 Km/h pour la voirie de distribution.

Le rayon minimum absolu est pris égal aux 2/3 du rayon minimal
normal ; R = 0,05 V2.

Pour les voies de desserte, le rayon minimum absolu est de 10 m, ce


qui correspond au rayon de braquage de certains véhicules
d'incendie ou de bennes d'enlèvement des ordures ménagères.

5.12.2 : Profil en long


5.12.2.1 Choix du raccordement

On choisit un raccordement en arcs de paraboles.


Le raccordement parabolique présente l'avantage d'être facilement
calculable relativement au raccordement circulaire.
De plus il présente sensiblement les mêmes avantages du point de
vue :
- sécurité de circulation
- confort des usagers
- effets optiques

5.12.2.2 Formules utilisées

La position du sommet : 0 est donnée par rapport au point


d'intersection des arêtes : A
R
XO = - -------- (P1 + P2)
2

R
YO = - -------- (P1 x P2)
2
avec p1 et p2 pente respectivement à gauche et à droite du sommet
O.

Les positions des points de tangence respectivement à gauche et à


droite du sommet O, T1 et T2 sont données en cordonnés par
rapport à O.
X1 = p1 . R
T1 R
Y1 = --------- x P1²
2

X2 = p2 . R
T2 R
Y2 = --------- x P2²
2

5.13 : Profils en travers des voies


La largeur des voies composant la chaussée dépend :

- du gabarit admis pour les voitures, camions et autobus ; on prend


habituellement pour un poids lourd 2,50 m de large, 4 m de haut et
20 m de long au maximum

- de la vitesse de référence Vr de la voie

- de la place de la voie dans la chaussée (voie de droite, voie


de gauche ou voie médiane).

Lorsque la circulation comprend une proportion importante de poids


lourds, de transports en commun ou de deux roues, l'implantation
des voies de 3,50 m est souhaitable. On peut toutefois admettre une
réduction jusqu'à 3 m.

Lorsque l'emprise le permet et qu'il existe un trafic important de


deux roues, il peut être opportun de prévoir une voie de droite de 4
m pour créer une pseudo-piste cyclable.

On en déduit la largeur des chaussées comme suit :

2 x 1 voies 5à 7m

3 voies 9 à 10,50 m

2 x 2 voies 13 à 14 m

Le profil type est formé par deux versants plans symétriques inclinés
suivant la nature du revêtement, et théoriquement raccordés par un
arc de cercle ou une parabole régnant sur 0,50 m de part et d'autre
de l'axe de la chaussée.

Les pentes préconisées pour les deux versants plans symétriques


sont :

- Tapis d'enrobés ou enduit superficiel ...... 2 %

- Béton de ciment ............................ 2 %

Ces valeurs de dévers représentent un moyen terme entre le fait


d'assurer un écoulement rapide des eaux de ruissellement vers le
caniveau et le fait d'éviter un dérapage des véhicules en cas de
freinage.

b- Terre pleine central

Le terre-plein central assure la séparation de deux sens de


circulation ou strict point de vue "circulation". Suivant sa largeur, le
terre-plein central pourra en outre assurer plusieurs autres
fonctions.

* Terre-plein central de 1 à 2 m :

Son rôle principal se situe au niveau de la sécurité pour éviter les


chocs frontaux entre véhicules des deux sens de circulation. Il est
trop étroit pour servir de refuge pour piétons.
* Terre-plein central de 4 m :

L'implantation d'une voie tourne-à-gauche de 3 m est facile aux


carrefours, laissant ainsi un séparateur de 1 m pour la signalisation
verticale ; la traversée des piétons est facilitée. Un refuge central,
pour offrir un bon niveau de sécurité, doit avoir au moins 2 m de
largeur permettant l'arrêt d'une voiture d'enfant et de la personne
qui la pousse.

* Terre-plein central de 6 à 12 m :

Ce genre de terre-plein central offre la possibilité d'implanter


ultérieurement une ligne de transport en commun en site protégé.

C- Trottoirs :

La fonction des trottoirs n'est pas uniquement de permettre aux


piétons de se déplacer rapidement d'un point à un autre, mais aussi
de se promener et de rencontrer des gens.

* Capacité des trottoirs :

D'après les observations faites dans les divers pays, la vitesse


moyenne de marche sans obstacle d'un piéton est de :

- en palier : 5,8 Km/heure

- en déclinité : 2,9 Km/heure en montant et 3,5 Km/heure


en descendant.

Ainsi, on estime que les débits horaires, par mètre de largeur de


trottoir, sont les suivants :

- voie commerçante ............... 1000

- voie non commerçante ........... 2000

- passage spéciaux, sans risque ni distraction 4000.

* Largeur du trottoir :

La dimension minimale du trottoir est déterminée par le fait qu'il doit


assurer le passage simultané et aisé d'un piéton et d'une voiture
d'enfant. On obtient ainsi :
- 1,50 m quand le trottoir ne comporte pas d'obstacle

- 3 m dans le cas contraire, en particulier lorsque le trottoir


comporte des candélabres pour l'éclairage public.

* Caniveau :

Celui-ci assure l'écoulement des eaux de ruissellement vers les


bouches d'égouts.

La pente longitudinale minimale est de 0,50 %; la pente transversale


maximale est de 10 %.

* Bordure de trottoir :

Cette bordure établit une séparation physique entre la chaussée et le


trottoir. Elle constitue un obstacle à l'envahissement du trottoir par
les véhicules en stationnement.

La "défense" ou "relief", par rapport au fond du caniveau, est


généralement de 14 cm.

Les profils en travers type retenus pour la voirie sont ceux en


vigueur dans la région de Chichaoua.

5.14 Calage des voies

Le calage de la ligne rouge des différentes voies primaires et


Secondaires est effectué en suivant dans la mesure du possible le
terrain naturel.
Les contraintes rencontrées lors de la conception du réseau de voirie
sont essentiellement :
- la pente maximale qui doit être inférieure ou égale à 9 %
- la pente minimale qui doit être supérieur à 2 %o
- la couverture des collecteurs et antennes du réseau
d'assainissement doivent être assurée.

5.15 : Dimensionnement de la chaussée


5.15.1 : Qualités essentielles

Une chaussée se doit d'avoir des qualités indispensables.


Ce sont essentiellement :
- l'antidérapante Rugosité : pour assurer l'adhérence des pneus des
véhicules sur la chaussée et ainsi éviter la glissance qui dépend
beaucoup de la qualité des pneus.
- En viabilité des chaussées : assurer le maintien des véhicules dans
les courbes.
- L'uni géométrique, le confort : l'uni est caractérisé par les écarts
entre la ligne rouge et le profil réellement exécuté.
- La résistance à l'usure : une chaussée est soumise à toutes sortes
d'efforts (verticaux, horizontaux, surcharges dynamiques..) elle doit
donc être suffisamment résistante.

5.15.2 : Problème de l'eau

Le rôle de l'eau est bien connu :


- elle désenrobe plus ou moins les granulats
- elle ramollit les sols fins en faisant chuter leur portance.
L'eau la plus à craindre est celle de pluie qui ruisselle ou s'infiltre.
Il est alors nécessaire :
- d'assurer une pente généralement de 2 % de part et d'autre de
l'axe de la chaussée pour acheminer les eaux de ruissellements les
bouches d'égouts ou vers les regards de visite avaloirs.

5.15.3 : Inclinaison des talus.


Les talus qui limitent les terrassements doivent, pour tenir en
équilibre stable, avoir une certaine inclinaison sur l'horizontale.
On définit cette inclinaison soit par la valeur de l'angle i du talus
avec l'horizontale, soit par la valeur de tangente i.
L'angle d'inclinaison i doit être inférieure à une certaine limite (angle
de frottement interne) qui est l'angle de talus naturel du terrain.
Cet angle est celui que prend de lui même le talus de déblai ou de
remblai abandonné à l'action prolongée des agents atmosphériques.
L'angle de talus naturel dépend essentiellement de la nature du
terrain de son degré de consistance et de sa teneur en eau, il est
plus grand pour les terrains naturels en place (talus de déblai en
terrain naturel) que pour les terrains d'apport.
La connaissance de l'angle de talus naturel et la détermination de
l'angle d'inclinaison i sont indispensables.

a) Lors de l'étude du projet de terrassement, pour fixer les profils et


déterminer ensuite la cubature qui est d'autant plus grande que
l'angle i est plus petit.

b) Lors de l'exécution : pour donner au talus une inclinaison correcte


compatible avec une bonne stabilité des ouvrages.

L'expérience et la pratique démontrent que l'angle d'un talus naturel


est plus élevé pour les terrains secs ou légèrement humides que
pour les terrains très humides et imprégnés d'eau ; il est encore plus
faible pour les terrains entièrement immergés.

5.15.4 Constitution du corps chaussées

En attendant la réalisation d'une étude géotechnique par un


laboratoire agrée on adoptera la constitution suivante :

* Couche de Fondation GNF2 0/40 (e= 20 cm)

* Couche de base GNA 0/31,5 (e= 15 cm)


* GBB (e=8cm)

* Enrobé à chaud (e=5cm)

* La bordure est du type : T4

* Accotement de 2.30 à 3m de largeur en pavé

*Une séparation et renforcement de la RN8 avec création de voies


locales de 3.5 mètre de part et d'autre avec des parkings de
stationnement pour différents types de véhicules
ANNEXES
1- Avant Métré de voirie

2- Avant Métré d'assainissement

3- notes de calcul assainissement

4- Détails estimatifs

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