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Résumé du rapport d’étude d’impact environnemental et social

Projet d’irrigation de Tekeze-Humera

République démocratique fédérale d’Éthiopie


Ministère de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Électricité
2019
Résumé du rapport d’EIES du Projet d’irrigation de Tekeze-Humera

TITRE DU PROJET : APPUI À L’AMÉLIORATION DE LA PRODUCTIVITÉ DES


PARCS AGRO-INDUSTRIELS INTÉGRÉS ET À L’EMPLOI
DES JEUNES

RÉFÉRENCE DU PROJET : P-ET-AAG - 018

PAYS : ÉTHIOPIE

SECTEUR : AHFR

CATÉGORIE : 1

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1. INTRODUCTION
Le site du projet proposé d’irrigation de Tekeze-Humera (THIP) se trouve dans la partie ouest de l’État régional national du Tigré, dans
la woreda de Kafta Humera, qui comprend six qebelés ruraux, dans une localité connue sous le nom de « Heilegen ». Environ 30 000
ha de terres de basse altitude seraient irrigués à partir du réservoir situé en amont ; le système agricole mixte traditionnel et pluvial à
petite échelle serait alors transformé en un système agricole à vocation commerciale, composé de petites et de grandes exploitations
agricoles restructurées. L’EIE a pour objet d’évaluer les impacts sociaux et environnementaux potentiels et d’élaborer des mécanismes
d’atténuation. Elle est menée conformément à la politique environnementale éthiopienne et au cadre juridique en vigueur, ainsi qu’aux
systèmes de sauvegarde intégrés de la Banque africaine de développement.
L’organisation du projet a consisté en des visites de sites et des discussions avec les résidents de la zone concernée, des réunions avec
les parties prenantes affectées et la transmission de questionnaires aux ménages et aux principaux informateurs en suivant les étapes et
méthodes habituelles d’EIE. Les activités typiques menées dans le cadre de l’étude comprennent la collecte de données de référence sur
les paramètres environnementaux de la zone du projet, des analyses des activités du projet et de leurs impacts respectifs sur
l’environnement, l’identification des composantes environnementales qui seraient les plus affectées par le projet et la proposition de
mesures faisables qui permettraient d’éviter ou de minimiser les impacts négatifs.
Les changements économiques, sociaux et environnementaux sont inhérents au développement. L’EIE offre une occasion unique de
montrer comment améliorer l’environnement dans le cadre du processus de développement. De plus, l’EIE permet de prévoir les
conséquences environnementales des activités de développement et de planifier des mesures appropriées pour minimiser les impacts
négatifs et maximiser les impacts positifs. L’agriculture est le secteur économique dominant dans la région, en particulier l’agriculture
pluviale. Il est notoire que la partie ouest de la région du Tigré, surtout la woreda de Kafta Humera, est dotée d’un fort potentiel
d’irrigation. Toutefois, en raison du manque d’études fiables concernant les ressources potentielles et leur valorisation concrète, ce
potentiel n’a pas encore été exploité efficacement. Environ 30 000 ha de terres de basse altitude seraient irrigués à partir du réservoir de
ce projet.
Objectifs de l’étude d’EIE : L’objectif premier du projet d’irrigation est de contribuer au développement social et ainsi de permettre
aux populations de renforcer leur sécurité alimentaire. À ce titre, il est impératif qu’un tel projet soit mis en œuvre d’une manière qui
réponde aux exigences des principes, politiques et directives de préservation de l’environnement. L’objectif général de l’étude d’EIE
est de mener des enquêtes qui permettent d’évaluer les impacts environnementaux du projet de développement (programme de
développement de Tekeze-Humera) et de recommander des mesures d’atténuation et mettre en évidence des mécanismes de valorisation,
en préparant des plans de gestion et de suivi environnementaux possibles lors des phases de planification, de construction et
d’exploitation du projet.
Méthode et approche de l’étude : L’étude d’EIE est menée conformément aux lignes directrices d’EIE fournies par la FEPA. L’étude
a consisté concrètement en des visites de sites, l’analyse de problèmes environnementaux recensés à partir de l’observation effectuée
sur le site d’irrigation, l’examen de la littérature sur le sujet, la conduite de consultations avec les parties prenantes et le public,
l’organisation de discussions de groupes de réflexion et la transmission d’une série de questionnaires et de listes de points à vérifier pour
déterminer les impacts probables. Au cours des visites réalisées sur place, un examen détaillé des aspects écologiques et la mesure de
plusieurs paramètres de la zone ont été effectués pour déterminer les informations de base. Les conditions environnementales dans la
zone proposée pour le projet ont été renseignées pour fournir les données de référence. Les changements probables des différents
paramètres environnementaux ont été analysés à l’aune des informations de référence établies et des impacts décrits en termes
quantitatifs et qualitatifs.
Portée de l’étude : L’EIE du projet d’irrigation comprend la description des conditions biophysiques et socioéconomiques initiales de
la zone du projet, la description du projet proposé et l’analyse des autres options possibles, l’identification des principaux impacts du
projet sur l’environnement, la proposition de mesures d’atténuation des impacts négatifs et de mécanismes de renforcement des impacts
positifs, la conduite d’un processus de consultation publique et, enfin, la préparation de plans de gestion et de suivi environnementaux.

2. DESCRIPTION DU PROJET
Dans toute la région du Tigré, les précipitations sont faibles pour la production agricole. Outre ces contraintes de précipitations, la région
a subi les effets de pratiques agricoles peu modernes pendant une longue période. Pour atténuer ces difficultés et renforcer la sécurité
alimentaire dans la région, le Bureau des ressources en eau du Tigré a planifié une stratégie de développement qui se concentre sur la
valorisation des terres et des ressources en eau au moyen de techniques appropriées. Parmi ces dispositifs figure le système d’irrigation
à pompe de surface de Tekeze Humera, qui devrait irriguer 30 000 ha à partir de la rivière Tekeze par un pompage installé à une altitude
plus élevée et utilisant un système par gravitation. L’objectif de développement de ce projet est d’augmenter la surface irriguée grâce à
des investissements rentables, respectueux de l’environnement, fiables sur le plan social et bénéfiques pour les populations rurales
pauvres, et ce dans le but d’accroître durablement la productivité agricole.

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Site du projet et topographie : Le projet d’irrigation de surface de Tekeze Humera est proposé dans les basses terres du nord-ouest de
l’Éthiopie. La zone du projet est située dans la partie ouest de l’État régional du Tigré, dans la woreda de Kafta-Humera, sur la rive
gauche de la rivière Tekeze. La woreda de Kafta Humera est limitrophe avec la woreda de Tahtay Adyabo à l’est, la woreda de Wolkayit
au sud, l’Érythrée au nord et le Soudan à l’ouest. Les coordonnées géographiques approximatives de la zone du projet se situent entre
36°.14‟E, 36°.45‟E et 14°.06‟N-14°.20‟N avec une altitude comprise entre 600 et 750 mètres. La zone du projet jouxte la ville d’Humera
(centre administratif de la woreda et du secteur) et la rivière Tekeze au nord et s’étend jusqu’à 40 km au sud. Elle est située à environ
20 km de la ville de Humera. Le réservoir et la station de pompage sont situés le long de l’axe routier principal Shire-Humera vers le
nord-ouest de la ville de Humera dans une localité connue sous le nom de « Heilegen ». Sur le plan topographique, la zone du projet est
située principalement en plaine, à l’exception de certains terrains accidentés et de fissures peu profondes dans quelques zones
géologiquement instables. De ce fait, la région a un potentiel appréciable de terres irrigables et de développement de techniques agricoles
modernes.

Le système d’irrigation : L’étude de conception comprend des analyses physiques et hydrauliques et des paramètres justifiant le
dimensionnement des composantes du système, notamment les bassins de retenue, les structures de prise d’eau, les installations
d’irrigation et la conduite principale. La conception prévoit six stations de pompage ayant chacune deux conduites principales. Chaque
conduite principale est conçue pour acheminer 13 167,00 m3 d’eau/heure et pour irriguer 357 ha depuis la zone de commande vers
chaque poste, en dehors de l’unité de commande de 5 000 ha. Chaque conduite principale couvrira sept postes. Chacune des conduites
principales transportera l’eau des structures de pompage installées à des altitudes plus basses vers les bassins de retenue situés à des
altitudes légèrement plus élevées. L’eau d’irrigation s’écoulera ensuite par gravitation vers les champs agricoles situés à basse altitude.
Par exemple, la conduite principale transporte l’eau de la station de pompage un, à 626,71 m d’altitude, vers des bassins de retenue
situés à 767,85 m d’altitude et du bassin de retenue vers le terrain agricole situé à 736,42 m d’altitude. Le matériau sélectionné pour ces
conduites principales est le plastique renforcé de fibres de verre (GRP) en raison du débit élevé et du fait que ce type de tube soit
populaire dans le monde entier et utilisé également dans l’industrie du sucre en Éthiopie. Qui plus est, le facteur de friction de ce matériau
est supérieur à celui d’autres matériaux. Les tuyaux ont une section DN 1800 mm et PN 16 afin de transporter l’eau de la station de
pompage un vers le bassin de retenue à une vitesse de 2 m/s pour un dénivelé de 115,42 m. La longueur totale de la conduite est de
8475 m.

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Structure de prise d’eau : La structure de prise d’eau se trouve en amont de la rivière Tekeze pour alimenter en eau la première station
de pompage. Des prises d’eau sont prévues chaque fois que l’eau est prélevée d’une source de surface (lacs, canaux, rivières ou
réservoirs). Il y aura un canal d’accès par lequel l’eau s’écoulera vers les stations de pompage. À l’entrée du canal d’accès, des vannes
seront utilisées en période de crue pour éviter un afflux massif d’eau vers la station de pompage, qui détruirait celle-ci. L’eau acheminée
vers la station de pompage doit être filtrée par une grille qui retient les débris et déchets.
Station de pompage et centrale électrique à la source d’eau : Le projet d’irrigation comprend des travaux électromécaniques dans
les deux stations de pompage qui auront la même propriété et le même objectif. Les pompes auront également une capacité de pompage
similaire. Pour pomper la quantité d’eau requise depuis la rivière, une pompe devrait être conçue de manière adéquate avec un conducteur
couplé correctement. Les pompes doivent être équipées d’une tête de décharge, conformément aux exigences.
Conception et structure des canaux : La conception du système d’irrigation de Tekeze prévoit des canaux primaires, secondaires et
tertiaires qui sont nécessaires pour acheminer l’eau d’irrigation des stations de pompage vers les champs agricoles. Le tracé du canal
traverse des terrains escarpés, un certain nombre de déversoirs et des sentiers, qui nécessitent différents types de structures. Les structures
comprendront des ponceaux de drainage, des canaux de béton armé (aqueducs), des sentiers pédestres, des passages à niveau et des
abreuvoirs. Chaque fois que le profil naturel du terrain est plus raide que la pente du lit du canal, des chutes doivent être prévues pour
éviter un remplissage élevé.

3. CADRE STRATÉGIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL AU NIVEAU


NATIONAL
Constitution de la FDRE : La Constitution étant le texte législatif suprême du pays, toutes les politiques et dispositions législatives et
réglementaires nationales doivent être conformes aux dispositions constitutionnelles. La constitution de la FDRE contient un certain
nombre de dispositions relatives à l’environnement. Les articles 43, 44 et 92 explicitent respectivement le droit au développement, les
droits environnementaux et les objectifs environnementaux. L’État a pour rôle de garantir aux Éthiopiens un environnement propre et
sain.
Politique environnementale de l’Éthiopie : La Politique environnementale de l’Éthiopie (PEE) a été élaborée à partir de la Stratégie
de conservation du pays et approuvée par le Conseil des ministres de la République démocratique fédérale d’Éthiopie le 2 avril 1997.
La Politique environnementale vise à atteindre ou réaliser : la durabilité du processus écologique et de la diversité biologique ; la
fourniture des avantages de l’exploitation des ressources non renouvelables ; l’identification et le développement des ressources
naturelles ; la prise en compte de l’intégralité des coûts économiques, sociaux et environnementaux lors de l’évaluation du
développement ; l’amélioration de l’environnement des établissements humains ; la prévention de la pollution des sols, de l’air et de
l’eau ; et la conservation, le développement et le soutien d’un patrimoine culturel à la fois riche et diversifié, etc., afin d’améliorer la
santé et les conditions de vie de tous les Éthiopiens. Par ailleurs, la Politique environnementale contient des politiques sectorielles et
intersectorielles et diverses lignes directrices pour sa mise en œuvre.
Politique de l’Éthiopie en matière de ressources en eau : L’objectif principal de cette politique est d’intensifier les efforts déployés
au niveau national en vue d’une utilisation optimale et durable des ressources en eau disponibles au profit du développement
socioéconomique. La politique met l’accent sur l’établissement et l’institutionnalisation des exigences de conservation et de protection
de l’environnement comme faisant partie intégrante de la planification des ressources en eau et de l’élaboration des projets. La politique
dispose également que tous les plans et projets relatifs aux ressources en eau doivent faire l’objet d’une étude d’impact environnemental.
Politique de santé de l’Éthiopie : Les principes au cœur de la politique nationale de santé sont la décentralisation du système de soins
de santé, mettant l’accent sur la promotion de la santé et la prévention des maladies, l’accessibilité garantie aux soins de santé de base
pour l’ensemble de la population et le développement des capacités connexes, ainsi que la promotion de la participation du secteur privé
et des ONG à la prestation des soins de santé. Le volet environnemental de la politique de santé porte sur la protection et la promotion
de la santé de la population tout en assurant un environnement favorable et accueillant et en contrôlant les facteurs qui sont la cause
directe et indirecte de la propagation des maladies liées à l’environnement.

Étude d’impact environnemental (proclamation n° 299/2002) : L’objectif principal de la proclamation sur l’étude d’impact
environnemental est de définir clairement les devoirs et obligations des organes compétents et responsables lorsque des activités de
développement sont menées à tous les niveaux de l’administration aux fins d’EIE, selon les besoins. Le promoteur de projet est chargé
d’entreprendre une étude d’impact environnemental en temps utile, d’identifier les impacts négatifs probables et d’intégrer des mesures
d’atténuation dans un plan de mise en œuvre clairement défini.
Contrôle de la pollution environnementale (proclamation n° 300/2002) : La proclamation n° 300/2002 sur le contrôle de la pollution
environnementale repose principalement sur le droit de chaque citoyen à un environnement sain et sur l’obligation de protéger

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l’environnement, en général, et de sauvegarder la vie humaine, la santé et le bien-être, en particulier. Cette proclamation jette les bases
des normes environnementales pertinentes à élaborer et fait de la violation de ces normes un acte répréhensible selon le principe du
« pollueur-payeur ».
Santé publique (proclamation n° 200/2000) : Cette proclamation interdit la fourniture de services d’approvisionnement en eau à partir
de sources, de puits ou de conduites tant que la qualité de l’eau n’a pas été contrôlée par l’autorité sanitaire compétente, ainsi que le
rejet d’eaux usées non traitées depuis des fosses septiques et des fosses d’infiltration et d’effluents industriels dans les plans d’eau.
Utilisation et gestion des ressources en eau (proclamation n° 197/2000) : cette proclamation traite de la gestion des ressources en
eau et de la protection et l’utilisation de l’eau pour garantir les avantages sociaux et économiques les plus élevés grâce à une protection
et une gestion adéquates de ces ressources. La proclamation définit les fonctions de l’organe de contrôle, le ministère des Ressources
en eau, à savoir : délivrer des permis, délivrer des certificats professionnels, déterminer l’allocation et le mode d’utilisation de l’eau,
établir des normes de qualité pour les enquêtes, la conception et les cahiers des charges des ouvrages hydriques et hydrauliques et
émettre des directives pour assurer la sécurité de la structure hydraulique et éviter les dommages. De plus, le ministère des Ressources
en eau est mandaté pour définir les normes sanitaires relatives aux ouvrages hydrauliques.
Directives environnementales : La FEPA (2003) a élaboré des lignes directrices procédurales pour l’étude d’impact sur
l’environnement, qui détaillent les procédures de réalisation d’une EIE en Éthiopie et les exigences en matière de gestion
environnementale. La directive générale sur l’EIE définit les catégories de projets qui nécessitent une EIE, répertorie les projets par
catégorie et définit les exigences pertinentes pour une EIE. Tous les projets doivent être examinés à l’aune des directives d’EIE pour
déterminer si une EIE est requise et, dans l’affirmative, pour déterminer la portée de celle-ci. En règle générale, conformément à la
directive, la nécessité d’une EIE dépend de la nature du projet, des conditions spécifiques du site et d’autres facteurs. Il existe trois
catégories de projet (1, 2 et 3).

Cadre institutionnel et administratif : la communication entre les différents groupes de participants est un aspect important du
processus d’EIE. Elle permet de tenir compte des différents systèmes politiques et juridiques et révèle la structure hiérarchique et les
procédures de préparation de l’EIE qui donnent lieu à une saine gestion et utilisation des ressources naturelles, anthropiques et culturelles
et de l’environnement dans son ensemble afin de satisfaire aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs propres besoins.
Sur le plan hiérarchique, l’Environnemental Protection Authority (EPA) est l’agence compétente au niveau fédéral en Éthiopie
(désormais appelée « Environment Forest Climate Change Commission »). Il incombe à cette autorité dans le processus d’EIE de
s’assurer que le promoteur se conforme aux exigences du processus d’EIE, de maintenir la coopération et la consultation entre les
agences sectorielles tout au long du processus d’EIE, de maintenir une relation étroite avec le promoteur et de donner des conseils sur
le processus et, enfin, d’évaluer les documents issus du processus d’EIE et de prendre des décisions les concernant.

4. SYSTÈME DE SAUVEGARDES INTÉGRÉ DE LA BANQUE AFRICAINE DE


DÉVELOPPEMENT
La BAD a adopté le Système de sauvegarde intégré (SSI) comme outil permettant d’identifier les risques, de réduire les coûts de
développement et d’améliorer la durabilité des projets. Le SSI encourage les meilleures pratiques dans ces domaines, mais aussi une
plus grande transparence et responsabilisation et protège les communautés les plus vulnérables. La Banque a maintenant adopté cinq
mesures de sauvegarde opérationnelles (SO) pour atteindre les objectifs et un fonctionnement optimal du système de sauvegardes intégré
(SSI), à savoir :
• Sauvegarde opérationnelle 1 – évaluation environnementale et sociale. Cette SO primordiale régit le processus de
détermination de la catégorie environnementale et sociale d’un projet et les exigences de l’évaluation
environnementale et sociale qui en découlent.
• Sauvegarde opérationnelle 2 – réinstallation involontaire, acquisition de terres, déplacement et indemnisation des
populations. Cette SO consolide les conditions et engagements politiques énoncés dans la politique de la Banque sur
la réinstallation involontaire et intègre un certain nombre d’améliorations destinées à accroître l’efficacité
opérationnelle de ces conditions.
• Sauvegarde opérationnelle 3 – biodiversité et services écosystémiques. Cette SO fixe les objectifs pour conserver la
diversité biologique et promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. Elle traduit également les
engagements politiques contenus dans la politique de la Banque en matière de gestion intégrée des ressources en eau
et en exigences opérationnelles.

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• Sauvegarde opérationnelle 4 – prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de serre, matières dangereuses et
utilisation efficiente des ressources. Cette SO couvre toute la gamme d’impacts liés à la pollution, aux déchets et aux
substances dangereuses clés, pour lesquels il existe des conventions internationales en vigueur, ainsi que des normes
complètes spécifiques à l’industrie ou régionales, qui sont appliquées par d’autres BMD, notamment pour l’inventaire
des gaz à effet de serre. Le nouvel outil de dépistage des risques de changement climatique de la Banque permet de
sélectionner et de catégoriser un projet en fonction de sa vulnérabilité aux risques de changement climatique.
• Sauvegarde opérationnelle 5 – Conditions de travail, santé et sécurité : cela concerne les conditions, les droits et la
protection des travailleurs contre les abus ou l’exploitation.
La sauvegarde opérationnelle (SO1) sur l’étude environnementale a été déclenchée, car les activités du projet ont le potentiel de générer
des impacts environnementaux et sociaux importants sur les récepteurs identifiés dans sa zone d’influence. La sauvegarde opérationnelle
(SO2) a été déclenchée également, car le projet pourrait causer le déplacement de familles et d’agriculteurs depuis leurs lieux
d’implantation et leurs terres agricoles. La sauvegarde opérationnelle (SO3) n’a pas été déclenchée, car les principales composantes du
système d’irrigation de Tekeze n’impliquent pas la construction de structures à grande échelle, comme un barrage d’irrigation à
proximité ou à l’intérieur du parc national de Kafta Humera. Il existe un excédent de terres cultivées (155 000 ha) à l’extérieur du parc
national ; la zone de commande de 30 000 ha nécessaire pour l’irrigation peut être facilement mobilisée sans empiéter sur le parc
national. Le système d’irrigation par pompage de surface est donc moins susceptible d’affecter de manière significative la biodiversité,
les habitats naturels ou critiques. La sauvegarde opérationnelle (SO4) sur la prévention de la pollution et les substances dangereuses est
déclenchée, car la construction et l’exploitation impliqueront l’utilisation et l’élimination de différents types de déchets. La sauvegarde
opérationnelle (SO5) sur le travail, les conditions de travail, la santé et la sécurité au travail s’applique, car les phases de construction
et d’exploitation feront intervenir un nombre important de travailleurs dans ces domaines d’activité.

5. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE RÉFÉRENCE


Climat et agroécologie : D’après les données provenant de diverses sources examinées, 78 % de la woreda se situent dans des zones de
plaine, 18 % dans des hautes terres moyennes et 4 % dans des zones agroclimatiques semi-désertiques, sachant que le site même du
projet se trouve dans le secteur agroécologique de kola. La répartition des précipitations dans la région n’est pas uniforme. Le régime
de pluie est monomodal et plus de 73 % des précipitations annuelles tombent entre juin et septembre. Les précipitations les plus fortes
sont enregistrées en août (194,8 mm) et juillet (180,6 mm) suivies de celles de septembre (124,7 mm) et de juin (119,5 mm) ; elles sont
négligeables durant les autres mois de l’année. Les précipitations moyennes à l’intérieur de la zone d’étude sont de 838,5 mm/an.
Les données de température indiquent des maximales et minimales moyennes mensuelles variant respectivement de 32 °C à 42,40 °C
et de 18,20 °C à 25,30 °C. La température moyenne en journée est de 29,8 °C. Elle atteint son maximum en avril (42,40 °C) et en
décembre (41,10 °C) et chute au plus bas en janvier (18,20 °C), ce qui témoigne de la localisation du projet dans une zone de climat
tropical chaud. Le pourcentage d’humidité relative est faible à moyen pendant la saison de croissance, l’humidité relative maximale est
de 71,8 % en août et est minimale en mars (20,8 %). La consommation d’eau par les plantes est plus importante lorsque l’humidité
relative est minimale et vice-versa.

Géomorphologie et géologie : D’après le relevé et les études géologiques qui ont été effectués, la zone du projet se compose en majorité
d’une caractéristique homogène qui couvre les processus de l’ancienne zone. La densité et le schéma de drainage sont principalement
contrôlés par la lithologie, la topographie et les structures géologiques. Ce modèle peut se décrire comme étant de type dendritique et
coulant du sud-est vers le nord-ouest. Le site étant éloigné du Rift éthiopien, il n’est pas exposé aux aléas sismiques. D’après les relevés
effectués sur le terrain et les enquêtes sur les sols réalisées en laboratoire, la zone de commande couvre en majorité un horizon de sol
profond, supérieur à 150 cm. La texture du sol est argileuse et composée de loam argilolimoneux et de loam sableux. Le sol est de
couleur noire et comprend les principaux types de sols que sont les vertisols, arnosols, cambisols et régosols. La zone de commande est
affectée par l’érosion à des degrés divers et n’est pas bien terrassée à cause des risques d’érosion fréquents. Le bassin versant n’est
pourtant affecté que par l’érosion de surface et par l’érosion en rigoles, qui ne constituent pas des obstacles majeurs à la production
agricole.
Hydrologie et drainage : La woreda de Kafta Humera est pourvue de vastes ressources d’eaux de surface, grâce à la présence d’au
moins huit grands cours d’eau : Tekeze, Bahre-selam, Ruwassa, Gytse, Rawyan, Degagum, Mayamsalu, Zerbabit et Aykdubish, dont
les cinq premiers sont pérennes et les autres saisonniers.
Flore et faune : Les plaines occidentales du Tigré et ses escarpements environnants représentent le plus grand couvert végétal naturel.
Le parc national de Kafta Sheraro fait partie des vastes zones où abondent la faune et la flore. Cependant, des zones importantes de la
zone ouest ont été dégradées récemment en raison d’une pression humaine croissante, d’une vaste déforestation et de l’expansion des
petites exploitations agricoles, de l’agriculture commerciale et des établissements humains. La végétation dans les zones d’irrigation
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proposées est principalement boisée et notamment composée d’essences à feuilles caduques assez grandes mélangées ou entrecoupées
d’essences à petites feuilles. L’essence dominante est l’acacia (acacia etbaica, acacia tortorilis, acacia nilotica et acacia seyal). Le couvert
forestier comprend également des bandes et des parcelles de forêt riveraine ou d’arbres présents le long des rivières et des cours d’eau
qui traversent la zone d’irrigation proposée. En raison d’intenses pressions humaines, les ressources fauniques sont limitées à certaines
zones au sud-ouest et à quelques habitats restants, comme le parc national de Kafta-Sheraro. Le parc jouxte la zone du projet vers le
nord-ouest. Selon les informations obtenues auprès du bureau agricole de la woreda de Kafta Humera et des résidents locaux interrogés
lors de l’enquête sur le terrain, plus d’une douzaine d’espèces sauvages se trouvent dans la zone du projet (voir le tableau 9 du rapport
principal), notamment des léporidés, des sciuridés et hystricidés et des orycteropodidés.

Occupation et utilisation des sols : D’après les services de protection de l’environnement, d’administration et d’utilisation des terres
et les services de développement agricole et rural des woredas, la superficie totale du woreda de Kafta Humera est de 717 000 ha.
L’utilisation et le couvert des terres de la woreda se composent à 54,23 % de terres cultivées, 33,47 % de terres forestières, 7,24 % de
pâturages, 4,93 % de terres utilisées à des fins diverses et, pour les 0,21 % restants, de zones de peuplement. Si cela témoigne de
l’utilisation typique des terres et de l’étendue du couvert forestier des woreda du Kafta Humera, on observe chaque année d’énormes
changements dans l’utilisation des terres, qui ont tendance à apparaître en raison de divers phénomènes économiques et sociaux, en
particulier de l’expansion des établissements humains, de l’arrivée massive d’infrastructures et de projets de développement, de la
demande de terres cultivées, d’un énorme besoin d’investissement et de construction et de la demande d’énergie. Selon l’étude détaillée
réalisée dans la zone du projet, la situation des terres cultivées est très adaptée au projet d’irrigation de surface prévu : la vaste surface
de terres cultivées, avec une couverture nette d’environ 155 352 ha, est suffisante pour répondre à la demande de projet proposée de
30 000 ha.
Mesure de la qualité de l’eau : Une mesure sur site de la qualité des eaux de surface de la rivière Tekeze, y compris sur le site du
qebelé de Heligen où se trouvent les stations de pompage sélectionnées et dans la zone de commande située à proximité, a été effectuée
à l’aide d’un mesureur d’EC. La valeur d’EC de l’eau de la rivière Tekeze dans la zone du projet se situe entre 0,341-0,395 dS/cm et la
valeur TDS entre 186,24-204,8 ppm/l, ce qui indique une salinité nulle et une proportion adéquate de matières totales dissoutes. Le
rapport de salinité se situe également entre 0,7-0,8 %, ce qui est modéré et acceptable. Les échantillons prélevés dans les sources situées
sous la surface et plus en profondeur autour de la zone de commande affichent une salinité et une valeur TDS relativement plus élevées,
qui varient de 0,51 à 1,21 dS/cm et une valeur TDS de 223,5 à 425,3 ppm/cm. Selon les directives de la FAO, l’eau est adaptée à
l’irrigation et aura une salinité légère à modérée qui peut être gérée par la sélection de cultures qui adaptées à cette gamme de salinité.

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Conservation de l’environnement : La conservation de l’environnement est une préoccupation récente dans la région, même en
comparaison avec l’autre partie de la région du Tigré. Depuis 2008-2009, les activités de réhabilitation ont commencé massivement
dans la majeure partie de la woreda du projet, y compris la zone spécifique du projet. Les données obtenues montrent que seule une
petite partie de la superficie totale est couverte par les activités de conservation de l’environnement, et que 4 928 ha sont destinés à la
réhabilitation physique et 2 038 ha à la réhabilitation biologique, soit un total de 6 966 ha. Comme résumé dans la stratégie et le plan
d’action nationaux pour la biodiversité de l’Éthiopie, le pays possède une grande diversité d’habitats en raison d’une topographie, d’une
altitude et d’un climat très variables.
Profil socioéconomique de la zone d’étude : La zone de commande du projet se situe dans la woreda de Kafta Humera, qui a une
population modérément dense par rapport aux autres parties de l’État régional national du Tigré, et couvre quatre qebelés en totalité et
deux qebelés en partie, sur une superficie cultivée de 155 352 ha, dont 30 000 ha environ devraient être irrigués. D’après les chiffres
officiels, la woreda de Kafta Humera a une population totale de 115 580 personnes, dont 60 226 hommes et 55 354 femmes composant
29 324 ménages. Selon les informations obtenues auprès de la woreda, la zone de commande du projet compte au total 62 150 habitants,
dont 54 % d’hommes et 46 % de femmes. On y compte 12 347 ménages dont 3 158 ménages ayant une femme à leur tête et
9 189 ménages ayant un homme à leur tête. Les données démographiques montrent que les familles comptent en moyenne
4,1 personnes dans la zone du projet.
D’après les données relevées dans les documents des autorités régionales et locales, la majeure partie de la population de la woreda et
de la zone du projet s’en remet principalement à l’agriculture mixte (culture-élevage) pour sa subsistance. Les cultures à haute valeur
ajoutée, telles que le sésame et les cultures vivrières (maïs, sorgho et certains autres fruits et légumes comme la banane, la tomate, la
pomme de terre et la salade) sont des sources de revenus et de nourriture typiques de cette région, tandis que tous les types de bétail qui
contribuent le plus aux activités de production agricole et à l’alimentation de la collectivité sont élevés dans la zone du projet. L’irrigation
est pratiquée dans des espaces limités, tels que les ceintures fluviales du cours de la rivière Tekeze, tandis que le modèle de peuplement
de la zone du projet se caractérise par des villages bien organisés et en partie de type townships.
Éducation et scolarisation : Le service de l’éducation de la woreda recense environ 42 écoles élémentaires, 5 établissements
secondaires de premier cycle (9-10e année), un établissement secondaire de deuxième cycle (11-12e année) et un autre établissement
secondaire supérieur d’enseignement technique et professionnel dans la ville d’Humera. S’agissant de la fréquentation scolaire, pour
l’année 2014-2015, on comptait 30 637 élèves, dont 50 % de filles. Le taux moyen de scolarisation de la woreda atteint plus de 90 %.
Équipements de santé : La quasi-totalité des six qebelés de la zone du projet disposent de services de santé situés à proximité ou dans
le district le plus proche, à 5-15 km de la localité, notamment un poste de santé et un centre de santé. Ces structures n’ont pas
suffisamment de personnel, cependant, et ne disposent pas des installations nécessaires. Les cas médicaux graves sont donc orientés
vers les hôpitaux de Humera et de Shire. Les maladies tropicales, d’origine hydrique et autres maladies connexes affectent la qualité de
vie, l’espérance de vie et la capacité de travail des habitants de la woreda. Selon les données obtenues de l’hôpital d’Humera, les
principaux problèmes de santé qui affectaient les habitants de la région en 2014-2015 étaient le paludisme confirmé par
plasmodium falciperum, les infections aiguës des voies respiratoires supérieures, l’infection fébrile aiguë, le paludisme dû à des parasites
autres que plasmodium falciparum, la diarrhée (non sanglante), la dyspepsie et la pneumonie. La forte prévalence de paludisme est
principalement associée à des facteurs environnementaux et climatiques, tels que l’altitude et la présence de sites de reproduction des
vecteurs infectieux. La principale saison de transmission s’étend de juin à août et peut se poursuivre de septembre à décembre.
La leshmenyasis (kalazar) est aussi une maladie localisée qui prévaut à Humera et dans ses environs. Elle est causée par un minuscule
vecteur appelé « phlébotome », qui se loge dans les fissures de vertisols. Tekeze et ses affluents sont également le site de reproduction
d’escargots qui abritent des bilharzies, responsables de la schistomase. Au moins un demi-million de travailleurs temporaires/saisonniers
se rassemblent chaque année dans la woreda d’Humera pendant les saisons de désherbage et de récolte du sésame. Ces travailleurs
agricoles viennent généralement de tout le pays et n’ont généralement que peu ou pas de connaissances des maladies à transmission
vectorielle et des IST de la région.
État de l’approvisionnement et de l’utilisation de l’eau domestique : Dans les qebelés du projet, la plupart des ressources en eau à
usage domestique proviennent des eaux souterraines, extraites à partir de puits autour de certaines rivières saisonnières, comme la
Rawiyan, et d’autres zones potentielles d’eaux souterraines. La profondeur des eaux souterraines varie de 7 m au niveau des puits peu
profonds autour des qebelés de Rawiyan et d’Adebay à 150 m au niveau des puits profonds des qebelés de Mai Kadra et de Bereket.
Les sources de données des woredas suggèrent que la couverture de l’approvisionnement en eau courante dans la woreda et celle de la
zone du projet serait de 86,2 %. On compte au total 194 sources d’eau courante dans l’ensemble de la woreda, dont 41 sont des puits
creusés à la main, 116 sont des puits peu profonds et 37 sont des puits profonds. Parmi ces sources, les sources fonctionnelles sont
18 puits creusés à la main, 81 puits peu profonds et 25 puits profonds.

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Résumé du rapport d’EIES du Projet d’irrigation de Tekeze-Humera

Sources d’énergie : Trois types principaux de sources d’énergie sont utilisés dans la woreda de Kafta Humera. La capitale de la woreda,
Humera, est raccordée au réseau national hydroélectrique depuis 2011-2012. La couverture électrique des villes situées en dehors
d’Humera s’étend progressivement. Le combustible utilisé pour la cuisson et le chauffage est issu principalement de la biomasse (bois
de chauffage et fumier) ; l’électricité est utilisée également à cette fin, lorsqu’elle est disponible. Dans les qebelés rurales, des sources
d’énergie alternatives telles que l’énergie solaire sont largement utilisées pour l’éclairage. Les sources d’énergie utilisées par la majorité
de la population de la zone du projet (plus de 90 %) restent principalement la biomasse ligneuse provenant de la forêt et les excréments
d’animaux.
Sites du patrimoine historique et culturel : Une étude environnementale rapide a été réalisée dans toute la partie intérieure de la zone
de commande du projet ; ce recensement préalable a montré qu’il n’existait aucun site du patrimoine culturel préhistorique ou historique
préservé ou officiellement reconnu dans la région visée.

6. CONSULTATION DU PUBLIC ET DES PARTIES PRENANTES


Des consultations organisées et structurées du public et des parties prenantes ont eu lieu pendant la phase de cadrage de l’EIE dans trois
qebelés représentatifs (Central, Hilet koka et Rawiyan), sous forme d’entretiens avec les habitants, de discussions de groupes de
réflexion, de consultations publiques formelles et de réunions de parties prenantes. Bien que les communautés locales soutiennent
généralement le projet d’irrigation de Tekeze qui, selon elles, est propice à de meilleures opportunités de subsistance, elles sont
extrêmement préoccupées par les futurs régimes fonciers et droits d’utilisation des terres pour les résidents de la zone du projet. À
l’échelon local, les agriculteurs relèvent de trois régimes d’utilisation des terres reconnus : l’exploitation à titre privé, l’exploitation à
titre familial et l’exploitation à des fins d’investissement.
Les agriculteurs craignent que le projet n’entraîne soit une perte totale de terres soit une perte d’accès à certaines parcelles de terrain en
raison des nouvelles infrastructures et de la reconfiguration induite par le projet. Au nombre des préoccupations importantes soulevées
par les participants aux différentes phases de consultation figurent : un déplacement éventuel pour céder la place à des exploitants
agricoles commerciaux ou des « investisseurs », le fait de devoir changer de modes et de systèmes de culture, en particulier la culture
commerciale locale du sésame, le changement et la réinvention du mode de pâturage habituel, la condition et l’équité des redevances
futures sur l’eau, la taille des futures terres irrigables et des baisses de prix dues à la surproduction et à des marchés inadéquats. Au final,
les participants ont accueilli pour la plupart avec enthousiasme le projet d’irrigation proposé dans leur localité.

7. AUTRES OPTIONS ENVISAGÉES POUR LE PROJET


L’EIE a examiné les autres options envisageables par rapport à l’absence de projet, donnant lieu à divers impacts négatifs et à long terme
dans la zone du projet, notamment : une hausse des pertes et du gaspillage d’eau dans les périmètres d’irrigation existants, une perte de
productivité des terres, une augmentation des activités socioéconomiques néfastes pour l’environnement telles que la combustion de
charbon, une déforestation accrue, une insuffisance de moyens de subsistance, etc. Plusieurs systèmes d’irrigation, y compris l’irrigation
par aspersion, l’irrigation par inondation, l’irrigation au goutte-à-goutte et l’irrigation de surface, ont été étudiés et pris en compte.
L’irrigation de surface s’est avérée plutôt pratique et adaptée à la zone du projet, aussi bien en matière de faisabilité technique et
économique que de respect de l’environnement. D’autres options de conception et de lieu ont été envisagées également pour le projet.

8. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET MESURES D’ATTÉNUATION


La prévision et l’analyse de l’impact environnemental se sont concentrées sur les phases de construction et d’exploitation de manière
distincte. L’irrigation contribue à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la qualité de vie des
populations rurales. La durabilité de l’agriculture irriguée est remise en question cependant, à la fois sur le plan économique et sur le
plan environnemental. La dépendance accrue à l’égard de l’irrigation n’est pas sans effets négatifs sur l’environnement. Au nombre des
impacts positifs figurent une productivité agricole accrue, une stimulation de l’emploi à la fois permanente et temporaire, une sécurité
alimentaire garantie et une réduction de la pauvreté. Les impacts négatifs pendant la phase de construction peuvent être de courte durée,
mais représenter un grand danger pour l’environnement s’ils ne sont pas bien gérés, notamment le défrichage accru de la végétation
entraînant une perte limitée de la biodiversité, une perturbation temporaire de la faune du parc national voisin, la perte de terres et le
déplacement potentiel d’agriculteurs. L’érosion des sols et un envasement accru, l’augmentation du trafic et le compactage du sol, la
pollution des rivières et des zones humides, etc. comptent également parmi les impacts négatifs prévus.
L’entrepreneur demande des terrains pour l’installation des bureaux, des ateliers et des magasins du site, pour le stationnement des
véhicules et les logements du personnel, à titre temporaire, et pour le traitement des granulats et la fabrication du béton et des métaux,
la production d’électricité de secours et les routes d’accès. Parmi les mesures d’atténuation, citons l’attribution de terres de faible valeur,
l’indemnisation pour la perte de revenus, le rétablissement du site à l’état d’origine et l’utilisation optimale des terres prévues pour les
routes permanentes. Les impacts de la phase de construction qui nécessiteront d’importantes mesures d’atténuation sont la dégradation
des sites de bancs d’emprunt et de carrières, qui appelleront une réutilisation optimale des matériaux excavés comme remblai dans le
cadre des travaux de réhabilitation. Le processus de construction impliquera la production de divers déchets solides et liquides et

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Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

l’utilisation de matières dangereuses, dont l’impact devrait être atténué par des mécanismes efficaces de gestion des déchets et de
contrôle de la pollution. La construction de la station de pompage impliquera de travailler dans et à proximité de cours d’eau, ce qui
peut dégrader temporairement la qualité de l’eau et altérer ou bloquer physiquement le mouvement de la faune aquatique. Pour atténuer
ces impacts, il faudra entreprendre tous les travaux pendant la saison sèche et adapter les techniques de construction pour qu’elles
respectent la vie aquatique. L’acquisition et la consolidation de terres perturberont immédiatement les pratiques agricoles des ménages,
qui devront être indemnisés au moyen de terrains de remplacement et par d’autres moyens.
Les impacts de la phase de post-construction ou d’exploitation peuvent découler de compétences des travailleurs et d’équipements
inadéquats sur le terrain. Ils doivent être gérés en fournissant un soutien technique et logistique. Par ailleurs, les sols de la zone de
commande sont des vertisols pour la quasi-totalité, qui se dilatent lorsqu’ils sont mouillés et deviennent imperméables. Cela est dû
probablement à la salinisation des sols ; le contrôle de l’eau devrait être inclus dans l’essai grandeur nature. Le projet modifiera les
communautés végétales de la zone de commande et de ses environs. La diversité de l’habitat et d’autres zones écologiques continuera
probablement de diminuer et devra donc être gérée de sorte à être préservée, en particulier en redessinant les limites du projet afin
d’exclure le développement de quelque zone d’habitat à l’intérieur de la zone de commande, ainsi que dans le parc national de Kafta
Sheraro.

9. PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL


Le présent rapport d’impact environnemental a identifié un certain nombre d’impacts environnementaux et sociaux potentiels associés
au projet et a défini des mesures d’atténuation. Le plan de gestion environnementale vise à contrôler les impacts négatifs à la source
dans la mesure du possible grâce à des techniques disponibles et abordables, suivies de mesures de traitement avant le rejet des eaux.
Plan de gestion environnementale (PGE) : L’EIE a principalement pour objet d’identifier, de prédire et d’évaluer les impacts des
activités du projet sur l’environnement et de formuler des stratégies d’atténuation pour réduire au minimum les impacts négatifs
susceptibles de se produire pendant la mise en œuvre et l’exploitation du projet. Le plan de gestion expose le processus de mise en
œuvre des mesures d’atténuation conformément au calendrier d’actions contenu dans le PGE, ainsi que les ajustements nécessaires pour
répondre aux impacts imprévus ou à d’autres changements. Le plan de gestion et de suivi environnemental de ce projet d’irrigation a
donc été formulé suivant une approche en cinq points – éviter l’impact, réduire l’impact au minimum, compenser l’impact, veiller à la
durabilité et améliorer les effets positifs.
Suivi environnemental : Le suivi permet d’affiner les mesures d’atténuation et les conditions liées à l’approbation du projet à la lumière
de nouvelles informations. Le principal objectif du suivi est de fournir des informations qui aideront à la gestion de l’impact, et ce de
façon continue, afin de mieux comprendre la relation de cause à effet et d’améliorer les méthodes de prévision et d’atténuation de l’étude
environnementale. Lorsqu’il est utilisé de manière systématique, le suivi facilite la gestion de l’impact, assure la continuité du processus
d’évaluation de l’impact environnemental et social et contribue à optimiser les avantages environnementaux à chaque étape du
déroulement du projet. Un programme de suivi environnemental a été préparé pour le projet proposé afin d’évaluer l’efficacité de la
mise en œuvre du plan de gestion environnementale et de prendre des mesures correctives en cas d’activité provoquant une dégradation
dans le milieu environnant.
Pour avoir des impacts environnementaux et sociaux résiduels à la fois minimaux et acceptables, tout en améliorant le potentiel, le coût
total d’atténuation environnementale est estimé à 4 053 500,00 birr ; le suivi nécessaire de l’efficacité devrait être effectué par le biais
de programmes de suivi bien planifiés, pour un coût de 300 000,00 birr sur l’année prévue et un total de 4 353 500,00 birr pour cinq
années consécutives, mis en œuvre par les parties prenantes concernées, afin d’obtenir des impacts environnementaux et sociaux
résiduels à la fois minimaux et acceptables et d’améliorer les avantages potentiels.

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Tableau 1 : Résumé des impacts environnementaux, des mesures d’atténuation et du plan de gestion

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

1 Paramètres environnementaux biologiques

Impacts sur la flore et la – Éviter de couper les arbres et la végétation indigènes dans la Phase de Post-exploitation Propriétaire et 230.000
faune zone visée et sur la voie d’accès à l’eau construction et promoteur du
d’exploitation projet
-Éviter le débroussaillage excessif ; dans la mesure du possible,
Perte de flore revégétaliser autour des prises d’eau
-Réduire au minimum le nombre d’arbres indigènes abattus
-Prévoir un programme de boisement et de reboisement dans
certaines parties des terres agricoles
-Préserver certaines sections à des fins de pâturage. L’intégrité des
ressources forestières doit être préservée des effets de débordement
des activités du projet afin de maintenir leurs fonctionnalités.

Perte de faune – Éviter à tout prix la construction dans des habitats sensibles Construction Préconstruction Promoteur du Nul
projet

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

– Les zones humides doivent être protégées par une zone tampon
d’au moins 50 mètres
– La zone de construction doit être clairement indiquée pour éviter
les dommages hors site
– Les modifications du tracé du canal doivent faire l’objet d’une
étude écologique préalable
– Une plantation intensive d’arbres doit être prévue
– Les bois doivent être mis en jachère
Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

Destruction d’habitats -La diversité des habitats doit être préservée par des mesures Construction et Pendant la période de Propriétaire et Nul
fauniques spécifiques exploitation construction promoteur du projet
-Il ne devrait pas y avoir de culture dans les sections riveraines, car
elles servent d’habitat à plusieurs espèces animales
-Les zones boisées doivent être bien établies

Risque d’apparition • Gérer les canaux pour éviter la prolifération des mauvaises herbes Exploitation Post-exploitation Propriétaire du 455.000
d’espèces exotiques, de projet et
ravageurs et de mauvaises bénéficiaires locaux
herbes aquatiques

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

• Éviter les points d’eau stagnants où prolifèrent les


mauvaises herbes aquatiques.
• Surveiller et éliminer les mauvaises herbes avant qu’elles
ne se propagent et obstruent les canaux.
• Garder les canaux, les drains et les champs secs lorsque
l’arrosage des cultures n’est pas nécessaire.
• Mettre en œuvre un drainage amélioré et des applications
hydriques efficaces.
• Utiliser des variétés végétales résistantes.
• Utiliser les produits chimiques en dernier ressort.

Pollution
II Air et poussière – Fournir des masques anti-poussière aux travailleurs Construction Pendant la saison de Promoteur du 135.000
construction projet
-Pulvériser de l’eau sur le sol lors de l’excavation et du remblayage
– Contrôler la vitesse des véhicules de chantier

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• Réduire le bruit en sensibilisant les conducteurs à cet Construction Pendant la saison de Promoteur du Nul si atténué comme
effet construction projet proposé
Bruit
• Utiliser autant que possible le travail manuel.
• Limiter les activités à la journée

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

- Faire en sorte que les travailleurs se trouvant à proximité


d’une source sonore élevée aient un dispositif de protection
sonore adéquat
- Couper les moteurs des véhicules à l’arrêt et des
machines non utilisées
- Contrôler la vitesse et le bruit des véhicules de chantier
- Isoler les machines et les activités bruyantes pendant la
construction afin de minimiser l’impact du bruit sur les
communautés voisines
- Éviter les bruits de klaxons inutiles autant que possible
Eau • Faire en sorte que l’équipement et les machines de chantier Construction et Après la saison de Propriétaire et Nul si atténué
ne soient pas couverts de boue exploitation construction promoteur du comme proposé
• Établir des procédures opérationnelles standard réalisables projet, et population
pour les activités réalisées le long des cours d’eau locale
• Appliquer des procédures d’irrigation appropriées pour
éviter la contamination
• Utiliser de manière sensée les produits agrochimiques pour
empêcher le dépôt dans les rivières
• Respecter les réglementations en vigueur sur le rejet des
déchets
• Compacter les matériaux/sols meubles
• Faire effectuer toutes les réparations et tous les travaux
d’entretien par les entrepreneurs
Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

• Éviter la pollution de l’eau de la rivière pendant les travaux de Construction Au moment de la Promoteur du Nul
Maladies d’origine bétonnage par les scories de ciment et les déversements de construction projet
hydrique pétrole et de carburant, en prévoyant un détournement ou
d’autres mesures adéquates

• Utiliser des biocides respectueux de l’environnement. Exploitation Pendant et après Propriétaire du Nul
Qualité de l’eau • Éviter de déverser les eaux de drainage et les renvois l’exploitation projet
d’irrigation dans les ruisseaux et rivières.
• Prendre des précautions lors de la pulvérisation de
biocides pour ne pas polluer l’eau des canaux.
• Effectuer un contrôle périodique de la qualité de l’eau.

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Environnement physique
III Impacts sur les sols et la • Planifier la construction pour la saison sèche. Construction et Pendant et après la Propriétaire et 1.200.000
sédimentation • Minimiser le compactage des sols et ameublir les sols exploitation construction promoteur du projet
compactés par un labourage après la fin des travaux.
• Fournir des installations de drainage transversales et
longitudinales appropriées, y compris des fossés
latéraux revêtus pour la construction de toutes les
routes.
• Remblayer le sol exposé ou excavé peu après la fin des
travaux.
• Garder le défrichement et les perturbations à un niveau
minimum.
• Réduire le temps pendant lequel la surface reste nue
après l’achèvement des travaux et recouvrir les zones et
sols exposés d’une végétation adéquate.
• Suivre et maintenir les mesures de protection contre
l’érosion sur les routes, les canaux et les drains.
• Procéder au désenvasement des structures concernées

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• Gérer efficacement les terres et les ressources en eau
pour réduire l’érosion.

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Impacts sur la • Réduire au minimum le dépôt des matériaux d’excavation Construction Pendant Promoteur du projet 300,000
beauté des sur le versant des pentes. l’exploitation et la
paysages et la maintenance
stabilité des pentes
• Restaurer les sites d’emprunt, les sites de traitement des
matériaux par le remblayage, l’aménagement paysager et le
rétablissement du couvert végétal.
• Replanter et entretenir la végétation pour restaurer l’aspect
naturel des zones de construction.
• Préserver le couvert végétal des zones impropres à
l’irrigation et appliquer des mesures de mise en valeur.
Sédimentation • Mettre en œuvre des mesures de conservation des sols dans les Exploitation Pos-exploitation Promoteur du projet Nul
bassins versants et la zone de commande pour réduire l’érosion des
sols et la sédimentation dans les canaux.

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Envasement et -S’assurer d’une bonne conception et configuration du terrain pour Construction Post-construction Promoteur et Nul
inondation agricole éviter que le canal ne parcoure de fortes pentes consultant du projet
-S’assurer d’un terrassement adéquat, si possible
-Veiller à ce que le volume d’eau ne dépasse pas le taux d’absorption
du sol, au-dessus de la surface irriguée

Salinisation/lixiviation – Éviter les conditions de saturation en eau, si possible Exploitation Post-exploitation Promoteur et Nul
– Amender régulièrement les sols d’humus et de fumier organique bénéficiaires du
projet
Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

Construction Pendant la Promoteur du projet Nul


Qualité de l’eau • Éviter la pollution de l’eau de la rivière pendant les travaux de construction
bétonnage par les scories de ciment et les déversements
d’hydrocarbures, en prévoyant des mesures de dérivation ou d’autres
mesures adéquates.

Facteurs socioéconomiques et institutionnels

• Consulter les parties prenantes et les associer à la prise de 1.000.000


Réaffectation de terres et décision à tous les niveaux Construction Post-construction Propriétaire ou
relocalisation ü Indemniser les agriculteurs pour la perte de leurs terres promoteur du projet
selon le contrat
ü Mettre à disposition d’autres terrains de valeur similaire
ü Éviter les zones où les cultures arrivent à maturité pour réduire
les pertes ; prendre des mesures visant à réduire la perte de
revenus des personnes touchées par les délocalisations.

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Pressions exercées par les - Fournir une protection sociale alternative et supplémentaire Construction Post-construction et Promoteur, Nul
IV travailleurs migrants sur exploitation propriétaire du
les rares services sociaux
- Accorder la priorité aux travailleurs locaux qualifiés et
projet et structures
semi-qualifiés
et emplois disponibles d’administration
- Procéder à des recensements et en tenir compte avec la locale
population locale
- Étendre les services sociaux disponibles
- Suivre la tendance de la migration vers la région pendant la
mise en œuvre du projet et déployer les installations nécessaires

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- Lancer des campagnes de sensibilisation à la lutte contre les Construction Depuis la construction Propriétaire du Nul, partie du
Effets sur la santé des maux sociaux que sont le VIH/sida et d’autres MST et post-exploitation projet, parties budget de santé
riverains prenantes annuel de la woreda
- Organiser des campagnes de sensibilisation des populations
concernées et
locales à la prévention et au contrôle du VIH/sida
promoteur
- Assurer la liaison avec les organisations locales pour la
formation et l’éducation sur les bons mécanismes de prévention
- Fournir des contraceptifs dans des lieux acceptables

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

- Exclure les terrains pris en charge par le futur plan Préconstruction Pendant la phase de Consultant et Nul si la mesure
Impact sur l’utilisation d’aménagement urbain conception et de promoteur du projet proposée est
effective de l’espace construction appliquée
urbain
- Rechercher des terres irrigables alternatives en dehors des franges
urbaines dans les terres d’agriculture extensive
- Relier le plan d’aménagement des terres du projet au futur plan
d’urbanisme existant et au-delà pour exclure certaines zones
touchées.

Utilisation de l’eau du - Sensibiliser la collectivité aux risques d’utilisation de l’eau du Exploitation Post-construction Propriétaire du Nul, partie du
canal à des fins canal à des fins domestiques projet, public et budget de la woreda
domestiques parties prenantes
- Étudier la possibilité de fournir de l’eau du robinet
concernées
- Encourager la population locale à traiter l’eau du robinet.
- Veiller à ce que des installations sanitaires adéquates soient
installées sur les sites
- Placer des panneaux d’avertissement ou des ralentisseurs aux
endroits à risque
- Prévoir des couvertures d’assurance pour les travailleurs sous
contrat
- Installer aux points stratégiques suffisamment de matériel de lutte
anti-incendie
Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Possibilité de conflits - Mettre des points d’eau à disposition du bétail ou Exploitation Post-construction Propriétaire du Partie du coût intégré du
accrus construire des abreuvoirs le long du canal projet, communauté projet
des usagers et
- Clôturer les fermes pour empêcher les animaux d’y entrer
services compétents
- Faciliter des discussions et un dialogue réguliers à de la woreda
l’échelon local entre les parties prenantes pour parvenir à des
accords mutuels entre les différents utilisateurs des terres
- Encourager d’autres modes de pâturage, comme le
pâturage zéro, qui est moins exigeant en pâture
- Assurer une production fourragère sur les terres irriguées
pour réduire la pression du surpâturage
- Émettre des arrêtés locaux et créer des structures de
gestion de l’irrigation pour gérer le conflit

Renforcement des – En plus de l’introduction de l’irrigation par pompage de surface, la Exploitation Post-construction Propriétaire du 500.000
capacités capacité d’irrigation doit être renforcée par la gestion de projet, services
institutionnelles sur l’irrigation/des ressources en eaux par le développement des compétents de la
l’irrigation/la gestion de ressources humaines, de la formation, de l’équipement, etc. woreda
l’eau

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

Dangers pour la - Éviter de créer des flaques d’eau où des insectes vecteurs Construction De la construction à Promoteur, Nul, partie des coûts de
santé liés à l’eau de maladies peuvent se reproduire. la mise en œuvre propriétaire du fonctionnement du projet
projet et parties et du budget intégré de la
- Fournir un approvisionnement en eau potable, des woreda
installations sanitaires et des services de santé adéquats aux prenantes
travailleurs du projet et à la population locale. concernées de la
- Fournir des moustiquaires imprégnées adéquates à la woreda
population de la zone du projet.
- Pulvériser de l’insecticide dans les maisons situées dans la
zone du projet

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Prolongation de la - Améliorer les compétences de diagnostic, de traitement et Construction Construction et post- Promoteurs et Nul, partie du coût
saison principale du de gestion du paludisme des agents de santé intervenant en exploitation service de santé de annuel de santé de la
paludisme et première ligne la woreda woreda
prévalence accrue
du schistosomiase
- Traiter en masse la population locale de manière répétée
- Mettre en œuvre d’un programme (Benet) de distribution
de moustiquaires LLIN, d’information et de formation, et de
contrôle du paludisme

Impacts de la - Poursuivre la mise en œuvre du programme d’élevage Exploitation Post-exploitation Propriétaire du Nul
transformation du comme composante majeure du projet projet,
système d’élevage bénéficiaires et
- Créer des couloirs d’élevage entre les terres agricoles
parties prenantes
concernées de la
woreda

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)

V Incidence de changement - Planifier les systèmes d’irrigation afin de réduire les Préconstruction Tout au long du cycle Promoteur du Coût nul, partage de la
climatique émissions de GES sans compromettre les effets bénéfiques du du projet projet, EPA, responsabilité juridique
projet d’irrigation. collectivité et
parties prenantes
- Rechercher les résultats d’études sur la réduction des concernées
émissions de GES ; l’irrigation pourrait devenir une mesure
d’adaptation écologiquement durable face au changement
climatique
- Encourager les actions forestières : faciliter la plantation Exploitation Post-construction Promoteur du Coût nul, partage de la
d’arbres sur les collines, les terres communautaires et les terres projet, EPA, responsabilité juridique
privées, développer une meilleure gestion des opérations collectivité et
forestières, étant donné que les arbres absorbent et stockent le parties prenantes
CO2 atmosphérique, et éviter les incendies de forêt pour ne pas concernées
libérer de CO2
- Réduire au minimum les prélèvements de biomasse
ligneuse : utiliser, au lieu du bois, des pierres et du ciment
pour la construction des maisons, et des poêles et l’électricité
pour la cuisson et le chauffage

N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget


responsable (Birr)
Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

VI Effets au cumulé

Information inadéquate - Poursuivre la mise en œuvre des informations disponibles et Conception Préconstruction Consultant du Nul, partie de
pour la planification donner la priorité à la mise en place de systèmes de contrôle et projet l’étude détaillée du
d’information hydrologiques projet
Ressources en eau faibles – Assurer un déversement minimal pour les riverains situés en aval Exploitation Depuis l’exploitation Propriétaire du Nul, besoin de
et insuffisantes pour les comme grande priorité et la maintenance projet, association gestion effective
usagers en aval – Élaborer un plan de gestion intégré des ressources en eau (GIRE) d’usagers
basé sur l’hydrologie réelle
– Inclure un mécanisme d’élaboration de règles multipartite dans le
plan de GIRE

Absence de prise en - Déterminer les débits environnementaux pour le bassin Conception Préconstruction Consultant et 200.000
compte des débits hydrographique à l’aide d’un processus multipartite propriétaire du
environnementaux projet
Réduction des flux en - Réguler (accroître) les débits en saison sèche à la frontière en Exploitation Post-construction Promoteur et Coût nul
saison sèche utilisant un mécanisme de régulation de l’eau association
d’usagers

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N° Impact potentiel Mesures d’atténuation Phase du projet Calendrier Structure Budget
responsable (Birr)

Transport fluvial en aval - Tenir compte du débit environnemental et de l’équilibre Conception Préconstruction Consultant, Nul, gestion de
et liens économiques des hydrologique du bassin fluvial permettant de supporter cet promoteur et l’utilisation,
riverains affectés effet association nécessité
d’usagers de l’eau d’arrangement
- Prendre en compte le bilan hydrique, les besoins en eau
des cultures et d’autres stratégies d’utilisation appliquées à la
rivière Tekeze et respecter le droit d’utilisation et certaines
pratiques de navigation et d’irrigation domestiques des pays
riverains situés en aval.

Coût d’atténuation global du projet Coût des mesures d’amélioration de l’impact majeur du projet = 3 685 000 Birr
Imprévus (10 %) = 368 500 Birr
Coût environnemental total du projet = 4 053 500 Birr
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10. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Conclusion

La présente étude a été réalisée pour fournir au client des informations pertinentes et suffisantes sur le projet d’irrigation proposé
(THIP), notamment sur la manière dont les réalisations du projet pourraient être garanties d’un point de vue environnemental. Le projet
de développement proposé devrait procurer des avantages économiques substantiels aux populations locales présentes dans la zone du
projet, mais aussi au pays dans son ensemble. L’impact environnemental négatif qui peut survenir pendant la mise en œuvre du projet
est minime et pourrait être traité par des mesures d’atténuation pour veiller à ce que le projet ne présente pas une menace pour
l’environnement et pour les populations. Les mesures d’atténuation seront mises en œuvre dans le cadre des activités des composantes
du projet et entraîneront un coût juste dans le processus de mise en œuvre. Les retombées de la mise en œuvre du projet seront
considérables et permettront de résoudre les problèmes persistants de pénurie d’eau pour l’irrigation dans la zone du projet, qui affecte
les communautés depuis de nombreuses années. D’une manière générale, le projet d’irrigation de surface par pompage de Tekeze
Humera présente plusieurs avantages à court terme et à long terme, notamment :

v l’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté ;


v la création de vastes opportunités d’emplois saisonniers et permanents ;
v l’amélioration des infrastructures sociales et physiques ;
v l’amélioration de la qualité de vie des populations ;
v l’utilisation efficace des terres et des ressources en eau ;
v l’élévation des revenus ;
v la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et des avantages que cela procure.

En revanche, le projet peut aussi avoir des impacts négatifs à la fois sur l’environnement naturel et sur la collectivité, qui tendront à
apparaître lors de la phase de construction et d’exploitation. Ces principaux effets négatifs ont un caractère :

• biophysique (impacts sur l’eau, l’air, la terre, le couvert forestier, le sol et la faune sauvage) ;
• socioéconomique et culturel ;
• institutionnel ;
• cumulatif – catégorie d’impact la plus courante du THIP.

Les impacts négatifs suivants ont été jugés significatifs : perte de végétation et dégradation des terres, qui affectent le schéma
d’utilisation des terres urbaines situées à proximité, problèmes de santé, en particulier, propagation du paludisme, problème de qualité
de l’eau (dû à l’utilisation abusive de produits agrochimiques), fragilisation des écosystèmes sensibles, engorgement des réseaux et
mauvais drainage, déplacement et réinstallation de populations et de terres agricoles, perte de pâturages, problèmes de santé et de sécurité
sur le plan social, et effets transfrontaliers avec les pays riverains, que sont le Soudan et l’Érythrée.

Malgré cela, la majorité des impacts négatifs peut être réduite à des niveaux acceptables, à l’exception de certains facteurs non
mesurables, grâce à l’intégration de mesures d’atténuation environnementales dans la conception ou la planification et la mise en œuvre
du projet. On peut alors conclure qu’il n’y aura pas d’impacts irréversibles ou immuables qui empêcheront la mise en œuvre de ce projet
d’irrigation lorsque le plan d’atténuation recommandé sera correctement mis en œuvre.

Pour ce qui concerne l’acceptabilité sociale du projet, des consultations avec les parties prenantes et le public ont été menées à divers
niveaux, y compris au niveau de la woreda et des communautés. L’étude a révélé pour cette raison une forte acceptation du projet
d’irrigation proposé, qui se fonde largement sur les opportunités attendues d’amélioration substantielle de la production agricole et de
l’emploi pour les populations locales et, de fait, sur une élévation du niveau de revenu et une meilleure qualité de vie. La mise en œuvre
du projet proposé devrait améliorer nettement la situation socioéconomique de la collectivité, qui devrait contribuer de manière
significative au développement économique global de la région et du pays. La population vivant dans la zone de commande du projet a
fait part de sa volonté de contribuer dans la mesure du possible à la bonne mise en œuvre du projet. Elle a également insisté sur la
nécessité d’une substitution équivalente des terres agricoles et de certaines infrastructures perdues en conséquence du projet, sur la
nécessité d’une distribution équitable de l’eau d’irrigation, sur l’empressement à la mise en œuvre rapide du projet et sur les risques
pour la santé publique, en particulier l’aggravation des maladies domestiques, telles que le paludisme.

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Enfin et surtout, étant donné que l’impact environnemental négatif de la mise en œuvre de ce projet est minime et pourrait être atténué
par l’application des mesures d’atténuation proposées, il apparaît que le projet est socialement accepté, économiquement faisable et
respectueux de l’environnement. Il semble donc justifié de le mettre en œuvre et que le promoteur du projet, les parties prenantes
concernées et la population locale jouent pleinement leur rôle pour garantir sa durabilité.

Recommandations

Il ressort de la présente étude que différentes mesures stratégiques devraient être prises pour garantir la faisabilité du projet et pour
rendre celui-ci plus durable, en proposant diverses possibilités d’atténuation et d’amélioration rationnelles sur le plan écologique, ainsi
que des paramètres de suivi de la mise en œuvre. L’étude a soulevé des questions essentielles, à la fois sensibles et prioritaires, qui
continuent de se poser et nécessitent une attention particulière tout au long du cycle du projet. Ces questions d’intérêt majeur sont
reprises ci-dessous.
Il importe qu’au cours de la mise en œuvre le promoteur du projet s’investisse pleinement dans la prise en compte de certaines questions
transversales, telles que l’environnement naturel, la qualité de l’air, l’environnement biologique, la santé, les aspects socioéconomiques
et d’autres questions pertinentes pour leur atténuation. De plus, les parties prenantes devraient veiller de leur côté à ce que les problèmes
émergents soient traités au fur et à mesure.
▪ Le projet représente une tentative audacieuse de transformer les méthodes de production et les rendements agricoles
et, en même temps, de changer radicalement les conditions de vie d’une société pauvre et semi-rurale.
▪ La question du droit d’utilisation des riverains et de meilleure approche et d’harmonisation du projet devrait être
adaptée pour éviter que le projet ne soit compromis et pour régler les conflits liés à l’utilisation des ressources en eau
dans le bassin de la rivière Tekeze.
▪ La zone de commande du projet couvre en majorité les villes existantes et proposées de la future zone d’expansion du
plan d’urbanisme et des sites d’investissement (dans la ville de Humera, à Adebay, Rawiyan et May Kadara). Cela
pourrait être un facteur de contestation et de conflit avec d’autres actions de développement. La zone d’expansion
urbaine proposée devrait donc être exclue ; au lieu de cela, bon nombre de terres cultivées situées en dehors de cette
zone d’impact pourraient être incluses en amont de l’opération.
▪ Il n’y a aucune expérience antérieure de mise en œuvre réussie de ce type de mégaprojet moderne et commercial à
grande échelle dans la région. La question des risques institutionnels est importante par conséquent et le renforcement
des capacités doit se faire de manière harmonieuse.
▪ La zone de commande du projet (ouest du Tigré et woreda de Kafta Humera) fait partie des quelques régions du pays
où se trouvent des zones de réserve écologiquement sensibles et de biodiversité menacées ; les mesures d’atténuation
recommandées pour ces zones spécifiques sont donc censées éviter les impacts négatifs ou les réduire au minimum.
▪ L’équilibre écologique du parc national de Kafta Humera risque d’être perturbé. L’implantation de la station de
pompage et la conception du canal principal devraient donc prendre en compte la pollution sonore, la dégradation des
forêts et l’impact de la modification des itinéraires habituels de déplacement de la vie sauvage.
▪ La zone du projet est marquée par un grave problème de maladies d’origine hydrique et de maladies apparentées. Il
est à noter en particulier que le paludisme y est endémique. Ce projet d’irrigation de surface risquant d’aggraver la
prévalence du paludisme, le promoteur, l’entrepreneur et les autres parties prenantes devraient être informés
suffisamment tôt pour atténuer le problème.
▪ La majeure partie de la zone de commande du projet est habitée par des personnes qui ont déjà été déplacées dans le
cadre de programmes de réinstallation intégrés au cours des années précédentes. Il faudra donc veiller sérieusement à
ne pas redéplacer et réinstaller cette population non stabilisée.
▪ Des groupes minoritaires de la communauté de Kunamma, qui menaient des activités de subsistance semi-pastorales
avant de se tourner vers l’agriculture mixte, sont présents dans la zone du projet. Ces groupes n’ont aucune expérience
pratique en matière d’irrigation et doivent donc être formés dans le cadre d’un programme spécial de développement
des capacités.

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Résumé du rapport d’EIES du projet d’irrigation de Tekeze-Humera

▪ Des projets similaires sont menés dans la zone d’étude, axés principalement sur l’approvisionnement en eau potable,
sachant que le fait de mener des projets de nature similaire dans la même zone d’intérêt géographique risque d’affecter
mutuellement les projets ; cela signifie qu’il faut identifier rapidement une approche d’atténuation harmonisée pour
corréler les projets entre eux.
▪ Il importe d’établir un système efficient d’application et de gestion des ressources en eaux dans les champs d’irrigation
pour prévenir une modification défavorable des sols, notamment l’engorgement et l’apparition de sites de reproduction
des moustiques et escargots.
▪ Pour un mégaprojet d’irrigation de ce type, un gros volume de produits agrochimiques (pesticides et insecticides) peut
être utilisé. Il est donc recommandé de veiller à ce que ces produits soient manipulés et utilisés avec précaution,
conformément à une approche respectueuse de l’environnement et aux directives applicables en la matière.
▪ L’amélioration du système de production orienté vers le marché doit s’appuyer sur des techniques qui augmentent la
productivité et induisent le développement agro-industriel.
▪ Un programme de suivi doit être établi pour vérifier les paramètres essentiels, tels que le débit environnemental du
cours d’eau, les effets transfrontaliers, la qualité de l’eau, les caractéristiques pertinentes des sols, le niveau des eaux
souterraines, l’engorgement et les lieux de reproduction des vecteurs de maladies.
▪ La participation des principales parties prenantes, notamment du Bureau de l’agriculture, du tourisme et de la culture,
du Bureau des ressources en eau, de l’administration au niveau de la woreda et du qebelé, et des services d’agriculture
et de santé est essentielle pour mettre en œuvre les mesures d’atténuation spécifiées dans le PGE et d’autres mesures
nécessaires.
▪ Pour d’autres raisons de durabilité du projet, il faut prévoir une future phase supplémentaire de communication
publique et de consultation des parties prenantes afin de résoudre les problèmes en temps utile.
▪ Enfin et surtout, il est impératif pour garantir la mise en œuvre efficace de ces mesures d’envergure que l’allocation
des ressources nécessaires reste l’un des principaux facteurs déterminants.

11. RÉFÉRENCE ET CONTACT


Rapport d’étude d’impact environnemental et social du projet d’irrigation Tekeze-Humera

CONTACT

Michael Mehari (PHD)


Commissioner
Federal Democratic Republic of Ethiopia
Irrigation Development Commission
P. O. Box 5744
Addis Ababa
michaelmehari@gmail.com

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