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Le Programme national des parcs urbains, mis en place et lancé en 1996, consiste à
aménager une centaine de sites pour la création de parcs urbains tout au long des IXème et
Xème Plans ainsi que dans le cadre des orientations de développement tendant à l'amélioration
de la qualité de vie. Ce programme vise à transformer les forêts jouxtant les villes et banlieues
en espaces de détente à caractère culturel et écologique. Il a également pour objectif de limiter
l’expansion urbaine et de contribuer à l’accroissement du taux des espaces verts par habitant.
Les travaux de vérification ont montré que la concrétisation des objectifs escomptés
de ce programme nécessitait l’aplanissement des difficultés afférentes à la conception et à
l’exécution du dit programme ainsi qu’à l’exploitation et la sauvegarde des parcs.
S’agissant du choix des sites, l’absence de procédures claires fixant le circuit des
informations et leur échange entre les différents intervenants, aussi bien au niveau central que
régional et local, a rendu difficiles les opérations de coopération et de coordination lors de la
conception du programme et durant son exécution. Le choix des sites destinés à être
transformés en parcs n’en a pas été facilité.
Par ailleurs, il a été relevé que le programme a été défini en se basant sur deux
indicateurs, le nombre d’espaces forestiers susceptibles d’être transformés en parcs dans
chaque gouvernorat et le nombre d’habitants dans les zones urbaines et dans les banlieues.
Cette façon de procéder a occulté d’autres éléments aussi importants tels que la superficie
totale de l’espace et son emplacement par rapport à la ville concernée, aux circuits
touristiques et au réseau routier limitrophe, ses qualités sur le plan écologique, culturel et de
divertissement et les bienfaits attendus à l’échelle locale.
Il a été constaté que la non concordance du Programme national des parcs urbains avec
les agendas locaux de développement durable n’a pas conduit à une programmation pertinente
des sites et des projets selon les diverses considérations et les avantages espérés.
En outre, les travaux de vérification ont permis de relever que les procédures
réglementaires, à suivre lors de l’insertion des parcs dans les plans d’aménagement urbains,
ont été entamées avec retard, notamment en ce qui concerne la délimitation de l’emprise
foncière des terrains affectés à ces parcs et la détermination des superficies et de leurs
propriétaires. Il en a résulté des situations foncières compliquées ainsi que le ralentissement
des procédures d’affectation.
L’examen des crédits alloués au titre des investissements directs dans le domaine
écologique, a permis de constater que des sommes globales sont affectées pour un nombre de
parcs au titre d’études et d’aménagement des parcs urbains, sans attribuer un paragraphe
spécifique à chaque parc comme l’exige la programmation rigoureuse des projets,
l’inscription des crédits et le suivi de leur consommation.
Il a été constaté, également, que certains projets ont été réalisés selon les modalités de
financement conjoint entre le Ministère de l’environnement et du développement durable, les
Conseils régionaux et les Communes, sans préciser les projets à vocation régionale et sans se
baser sur un schéma de financement préconçu ni sur un agenda d’exécution clair. De plus, il
s’est avéré que le transfert des crédits se fait tantôt d’une manière globale et tantôt sous forme
de tranches transférées sur des périodes assez longues, sans recourir à un programme
d’emploi prédéterminé.
La gestion des parcs connaît des difficultés, dont notamment l’insuffisance des
ressources nécessaires à la maintenance et à l’entretien. Le recours aux privés pour
l’exploitation de ces parcs soit par le biais de la location de certaines de leurs composantes ou
de la concession devrait permettre d'animer ces espaces et d’apporter une contribution à leurs
charges de maintenance.
Par ailleurs, il a été constaté que les actes de location posent quelques problèmes,
notamment, quant au recouvrement des loyers. De plus, les opérations de concession n’ont
pas connu le succès attendu comme le montrent les résultats modestes enregistrés lors de
l’appel à la concurrence lancé en 2007 par le Ministère de l’environnement et du
développement durable, pour l’attribution d’une concession pour l’aménagement, la
réalisation et l’exploitation de 13 parcs urbains.
D’autre part, il a été constaté que plusieurs parcs ne sont pas couverts par des contrats
d’assurance. Lorsqu’ils sont conclus, ces contrats ne prévoient pas tous les volets de la
responsabilité.
Les visites effectuées sur terrain ainsi que les rapports de suivi ont permis de constater
que, dans certains parcs, les espaces verts ne sont pas toujours bien entretenus. Il s’est dégagé
des réponses d’une dizaine de Collectivités locales que 6 parmi elles ne disposaient pas d’un
guide ni de règles techniques écrites relatifs à l’entretien des zones vertes, bien que le
Ministère de l’environnement et du développement durable ait distribué, en 2008, à toutes les
Communes un guide et un CD portant sur le jardinage et l’entretien des espaces verts.
En outre, il est proposé de faire participer les privés dans le domaine de l’entretien des
parcs urbains et ce, par le recours à l’un des mécanismes du Fonds national de l’emploi 21-21.
S’agissant de la maîtrise de la gestion des parcs urbains, il convient de signaler que la
possibilité de répartir l’espace du parc en fonction des activités est à l’étude, de manière à en
faciliter la concession par lot ou par partie (parc automobile, terrain de sport, espace de jeux
pour enfants…).