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Introduction ................................................................................................................... 3
Séquence 1 : Traitement (Production) de l’eau potable .......................................... 4
A. Définition .................................................................................................................... 4
B. Schéma de principe de la chaine de procédé de traitement de l’eau potable ... 4
C. Références Séquence 1 .......................................................................................... 11
D. Annexe 1 – Schémas de procédé du traitement d’eau potable ......................... 11
E. Annexe 2 : Mécanisme de réaction du coagulant ............................................... 13
F. Annexe 3 : Ouvrage de clarification des eaux (décanteur lamellaire) .................. 13
G. Annexe 4 : Mécanisme d’action du chlore (désinfectant) .................................. 13
Séquence 2 : Traitement des eaux usées (Fosses septiques : étapes-
compartiments-design) .............................................................................................. 17
A. Introduction .............................................................................................................. 17
B. Caractérisation des eaux usées domestiques ..................................................... 17
C. Principe de l’épuration des eaux usées. - schéma de principe général ........... 18
D. Fosse septique......................................................................................................... 19
E. Références Séquence 2 .......................................................................................... 23
F. Annexe 1 – Équations aidant à l’estimation des débits ......................................... 24
G. Annexe 2 : Équation de la biodégradation (aérobie) de la charge de l’eau...... 24
H. Annexe 3 : Dynamique (fluctuation) de la population de microorganismes du
bassin aéré eaux usées ..................................................................................................... 24
I. Annexe 4 : Quelques bio-additifs existant sur le marché (Québec) ..................... 25
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Ressources documentaires. Métiers de l’environnement /Module Eau – Opérateur en
traitement de l’eau
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Introduction
Le traitement de l’eau, qui recouvre aussi bien la production de l’eau potable que l’épuration
des eaux usées, est tout un art.
Notre formation axée sur le traitement de l’eau abordera de façon pratique les aspects liés à
la production de l’eau potable et à l’assainissement des eaux usées.
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A. Définition
À l’état naturel, les eaux brutes (de surface ou souterraines) peuvent être impropres à la
consommation humaine. On y retrouve en effet des impuretés appartenant à deux groupes :
La finalité est ici la production et la fourniture d’une eau conforme aux normes de qualité et en
quantité suffisante. Bien que le volet qualité de l’eau fasse l’objet de tout un module, clarifions
déjà ici que les normes de qualité concernent à la fois les aspects physiques, chimiques,
microbiologiques, et organoleptiques.
Examinons à titre d’exemple le schéma de procédé de production d’eau potable ici proposé :
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1- Le prétraitement
Les eaux de surface entrant dans la chaine de traitement sont chargées de particules
grossières (constituées de feuilles mortes, de morceaux de bois, de restes d’animaux et de
poissons en suspension) qui pourraient briser les équipements de traitement installés en aval
du circuit de traitement. Une fraction de ces particules est retenue par la GRILLE à l’entrée
ou par la CRÉPINE au pied de la pompe d’aspiration (on parle du dégrillage ou du
dégrossissage).
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Mais dans la pratique, ces éléments peuvent se colmater, s’obstruer avec le temps. La
différence de niveau entre l’amont et l’aval de la grille ou la diminution progressive mais
significative du débit est un indicateur opérationnel pour planifier le prochain lavage de
décolmatage de la grille ou de la crépine selon le cas.
2- Sédimentation préliminaire
Le rapport entre le volume de ce bassin et le débit d’eau entrant donne un temps de séjour
(encore désigné temps de résidence hydraulique) qui favorise la diminution de la turbulence
de l’écoulement et donc le dépôt d’une fraction supplémentaire des particules encore en
suspension comme les graviers, les sables, les limons et autres.
À ce stade, l’eau est cependant encore chargée d’une bonne fraction d’impuretés de très petite
taille (1mm / 100 000) en suspension ou dissoutes dans l’eau (donc en solution).
Ce sont des molécules de nature colloïdale et hydrophobes de charge négative : elles sont
issues de la décomposition des végétaux, des animaux. Elles sont non sédimentables et se
maintiennent en suspension par répulsion hydrostatique, ce qui continue de donner une
coloration et une turbidité à l’eau.
3-Préclarification
Compte-tenu de ces contraintes (petite taille, charge négative), on a donc recours dans la suite
du traitement à une addition de produits chimiques, pour procéder à une pré-clarification.
Dans un premier temps, l’ajout d’un produit liquide comme par exemple le sulfate
d’aluminium [ Al2(SO4)3 ] libère des charges positives dans l’eau (Al3+) qui s’additionnent
(s’associent) aux impuretés (colloïdes de charge négative) jusqu’ici présente dans l’eau. On
parle de COAGULATION.
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https://www.google.ca/search?q=D%C3%A9stabilisation+colloidale&sxsrf=ALeKk03dHTgVzjP3mhujUWSzSP2cO2fC0g
:1603756273379&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjOiezXudPsAhVtTd8KHfDyAegQ_AUoAXoECAcQAw&b
iw=1366&bih=625#imgrc=28kXzrFkj5zz_M&imgdii=XU0gObacisdALM
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Cette étape exige un mélange sous une agitation vigoureuse. Ce mélange « forcé »
favorise une attraction des charges de signes opposées conduisant à la neutralisation de
l’ensemble de la masse d’eau.
Dans un second temps, on procède à l’ajout d’un second produit chimique appelé floculant
ou polymère ou aide coagulant : c’est la FLOCULATION. Ce second produit va agir comme
une « colle » qui lie (par effet de pontage) l’ensemble des couples de charges neutralisées
sous forme de gros flocons.
Rendu à ce niveau, toutes les impuretés initialement dispersées dans la masse d’eau
sont donc rassemblées en un réseau de flocons sous forme de mèche ou filet.
4-Clarification
Le filet de gros flocons va alors tomber (sous le poids des flocons), au fond du bassin, afin de
ne laisser monter vers la surface que du surnageant (eau claire)
Pour optimiser la clarification de l’eau, qui jusqu’ici contient encore une bonne fraction de
particules de très petite taille, on procède ensuite à la filtration.
5-Filtration
La Filtration est le passage d’un fluide (eau) au travers d’un media poreux (sable, charbon
anthracite par exemple).
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Selon l’efficacité recherchée, le filtre peut être d’une seule couche (sable, anthracite) ou de
plusieurs couches (sable + charbon anthracite).
La filtration doit être perçue comme une barrière physique dans la chaine de production.
Elle permet d’atteindre une efficacité de 70-75% d’enlèvement des bactéries et de 10%
environ pour les virus.
Dans les unités de capacité limité (puits), les filtres version modulaire sont privilégiés
(logistique).
Il s’agit notamment :
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6-Désinfection
La désinfection consiste à ajouter un oxydant dans l’eau pour détruire ou inactiver les
microorganismes pathogènes encore présents.
Cela permet aussi d’assurer la protection de l’eau durant son transit de la sortie de l’unité de
production (réserve/réservoir d’eau) jusqu’à son lieu de consommation finale (ménages).
La désinfection en détruisant les polluants résiduels encore présents dans l’eau comme le fer,
le manganèse, … les nitrates-nitrites, la matière organique …permet d’améliorer la couleur,
le goût et l’odeur.
Ozone (O3) ˃ Peroxyde d’hydrogène (H2O2) ˃ Chlore (Cl2, …) ˃ Brome (Br2) ˃ Dioxyde de
chlore (ClO2) ˃ Iode (I2)
(NB : ˃ pouvoir oxydant : potentiel oxydo-réduction décroissant ; inverse du pouvoir de diffusion à travers la membrane de la
bactérie.
La décision sur le choix du désinfectant utilisé est guidée par des contraintes logistiques liées
à la manipulation compte tenu des préoccupations de santé/sécurité des opérateurs.
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7-Ajustement du pH
Les différents produits chimiques utilisés jusqu’ici peuvent avoir éloigné la valeur du pH en
dessous ou au-dessus de la norme (6.5 ≤ pH ≤ 8.3), il faut donc procéder à l’ajustement du
pH final de l’eau avant sa distribution.
Avantage du dosage d’une base dans l’eau : le dosage d’un agent correctif de pH présente
le double avantage de relever le pH mais aussi de favoriser un enrobage des conduites avec
une mince couche de calcaire rendant l’eau moins agressive et protégeant les conduites
contre le phénomène de corrosion.
C. Références Séquence 1
Claude ABRAHAM, Monique HENRY, 2009. Caractérisation des Eaux II (260-415-SL). Notes
de cours. Cégep Saint-Laurent, Montréal, Canada.
Jean-Paul Beaudry, 1984. Traitement des eaux. 1 ère éd. Le Griffon d’argile, revue et corrigée.
Collège Saint-Laurent. Montréal, Canada.
Monique Tardat-Henry, 1992. Chimie des eaux. 2ème éd. Le Griffin d’argile.
Patrick Drogui, hiver 2020. Traitement de l’eau pour la production de l’eau potable. INRS-
ETE, pp notes de cours.
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(a)
(b)
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(C)
Une fois en solution, le NaOCl fait coexister : HOCl ↔ H+ + ClO- dont l’équilibre (proportions
relatives de chacune des formes) dépend du pH du milieu selon les graphiques plus bas.
Ceci est d’un très grand intérêt pratique : l’acide hypochloreux (HOCl) a un pouvoir
bactéricide (désinfectant) beaucoup plus important que l’ion hypochlorite (ClO -). L’opérateur
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devra donc se souvenir que la désinfection aux dérivés de chlore est moins efficace aux pH
élevés.
• sur les substances naturelles minérales (réductrices) : SO43-; H2S; Fe2+; Mn2+; NO2-
retrouvés dans les eaux souterraines, de surface, résiduaires. Elle conduit à la
formation des sous-produits précipitables (décantation),
• sur l’ammoniac (produit de décomposition des protéines-amines et de l’urée) :
formation puis destruction des chloramines : problème de goût et odeur à l’eau
NHCl2 + HClO → NCl3 + H2O (trichloramine) (consommation de chlore) (goût désagréable) (se
dissipe si l’eau agitée et aérée)
Le dosage du chlore devrait se faire au-delà du break-point afin de garantir un résiduel dans
l’eau.
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Réaction du chlore avec les contaminants organiques : phénols et les matières humique
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A. Introduction
Dans le contexte d’un aménagement du territoire mieux planifié, le volume total des eaux
usées atteignant l’usine d’épuration peut être segmenté en :
Qtot. = débit d’eaux usées TOTAL atteignant une station/un poste d’eaux à traiter (m 3/jour).
Qdom. = débit d’eaux usées issues ou rejetées par les ménages (m3/jour).
Qinf. = fraction d’eaux « libre » contenues dans le sol retournant (pénétrant) dans les
canalisations (conduites-égouts) sous forme d’eaux parasites.
Qcap. = le débit d’eaux cheminée vers la station par ruissellement de surface à la suite des
aléas de précipitations (pluies) venant ainsi « gonfler » le volume total des eaux usées. Il s’agit
du débit d’eaux usées pluviales. Ce débit suit une certaine fluctuation selon les saisons.
Qind. = débit ou volume d’eaux usées rejetées par les industries (agroalimentaire, santé,
établissements, mines, …). Cette composante est variable.
Dans la suite de cette séquence, nous limiterons notre analyse au Qdom (débit domestique)
pour traiter UNIQUEMENT de l’assainissement par des fosses septiques.
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Les procédés suivants sont utilisés pour le traitement des eaux usées :
De façon illustrée, l’épuration classique des eaux usées consiste à extraire les matières solides
grossières puis, la charge organique et non bio dégradable dissoute et enfin la charge
résiduelle composée des microorganismes et d’autres polluants spécifiques.
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Le décanteur primaire est le premier bassin de tranquillisation afin de laisser sédimenter les
autres particules grossières nos retenues par les grilles.
L’injection ultérieure d’air dans le bassin adjacent favorise la dégradation de la pollution par
les microorganismes. Le dosage ultérieur de produits chimiques facilite une meilleure
clarification des eaux. C’est la clarification.
Revisitons le principe général d’épuration des eaux usées à l’échelle d’une fosse
septique.
D. Fosse septique
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Le traitement par des fosses septiques est une alternative écologiquement viable. C’est une
option à envisager lorsqu’il n’est pas possible de disposer d’un réseau public d’égouts.
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Nous devons donc prévoir l’installation d’une conduite ou d’un réseau d’évent pour
l’évacuation de ces gaz.
Travaux d’entretien
Le nettoyage des préfiltres évitent le refoulement des eaux usées soit vers l’intérieur de
l’habitation soit à l’extérieur à travers les regards de la Fosse septique et leur déversement
dans l’environnement.
Dimensionnement et hydraulique
La construction d’une Fosse septique se doit respecter certaine dimension afin d’obtenir les
performances évoquées précédemment :
Soulignons enfin pour ce qui est de l’hydraulique général, la disposition physique des
ouvrages d’une fosse septique doit permettre l’écoulement gravitaire.
L’effluent (ou le rejet) d’une Fosse septique renferme un grand nombre d’organismes
pathogènes résiduels.
L’on peut donc avoir recours au dosage des additifs dans le 2ème compartiment ou dans
les deux compartiments de la fosse septique.
• des additifs chimiques (ce sont des oxydants chimiques, de nature organiques ou
inorganiques).
Fréquence :
La vidange des boues est partielle. Elle consiste à recueillir une fraction SEULEMENT des
boues et du surnageant afin de soulager la fosse septique tout en préservant la flore microbienne
en place.
Pour ce qui est de la fréquence de vidange : se référer de la réglementation locale ou
régionale en vigueur.
Toutefois, il faut relever ici que selon :
Finalement, il faut procéder à une estimation du volume total de boues dans la Fosse
septique pour une meilleure planification de toute la logistique de sa vidange.
La vidange d’une fosse septique présente un intérêt pour le bien être des ménages d’une part
et un gain (revenu) substantiel pour les Opérateurs privés engagés dans cette activité.
Deux méthodes permettent d’estimer le volume total de boues dans la Fosse septique :
Selon la réglementation régionale ou nationale en vigueur, les boues retirées des Fosses
septiques peuvent être disposées dans :
E. Références Séquence 2
Jean François BLAIS, 2020. EAU-420-Gestion de l’eau en milieu urbain : traitement des eaux
usées municipales. pp-Notes de cours, hivers 2020. INRS-ETE. Québec.
DEEDS & DATA, oct 1982. (Water Pollution Control Federation). Keeping Track of the Bugs:
An Operator’s Guide to Understanding the Activated Sludge Process. Volume 19 Number 10.
Jean-Matthieu Laurens, 2017. Évaluation du rôle des bio-additifs dans la dégradation des
boues de fosse septique et conception de méthodes de mesure de l’activité méthanogène.
Mémoire Maitrise en Génie des Eaux. Université Laval. Québec, Canada.
Célestin Defo, Théophile Fonkou, Paul Blaise Mabou , Paulin Nana and Yacouba Manjeli,
« Collecte et évacuation des boues de vidange dans la ville de Bafoussam, Cameroun (Afrique
centrale) », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [Online], Volume
15 Numéro 1 | mai 2015, Online since 15 May 2015, connection on 28 September 2020. URL :
http://journals.openedition.org/vertigo/15994 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.15994
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Blunier, P., Koanda, H., Koné Doulaye., Strauss, M., Tarradellas, J., 2003.
Quantification des boues de vidange. Exemple de la ville de Ouahigouya, Burkina Faso.
Qdom.= 0.95 x Qeau.potable; 0.95 désigne la fraction d’eau consommée qui est rejetée
Taux Infiltration = Coef. Infiltration = CONSTANTE fournie par des tables (abaques) selon la
nature et l’âge des ouvrages hydrauliques. C’est la fraction d’eau retournant accidentellement
(mais continuellement) dans les conduites. Dans le contexte nord-américain (Québec) et selon
les fluctuations du niveau de la nappe d’eau souterraine au printemps et en automne :
Dans la pratique : Qdom ˃ Qcap ˃ Qinf (Qind. variable comme déjà mentionné).
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Selon une étude menée dans la Ville de Bafoussam (Cameroun) : les fréquences de vidange
des fosses septiques sont variables (1 fois/4-15 ans), ce qui est au-delà de la réglementation
en vigueur au Cameroun (1 fois/4 ans maximum). 5% des ménages affirment de plus n’avoir
jamais fait vidanger leur fosse septique.
Les travaux de Blunier. P et al. (2003) à Ouahigouya au Burkina Faso, puis par après ceux de
Defo. C et al., 2015 à Bafoussam au Cameroun ont recouru au modèle (formule) proposé par
Blunier et al. (2003) basé sur l’approche de production spécifique utilisant les valeurs
empiriques proposées par Heins et al. (1988) à Accra au Ghana :
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Une fois cette estimation du volume TOTAL (annuel) de boues produites (disponibles)
complétée, on peut dès lors estimer le nombre TOTAL (annuel) de voyages (tours) de camion
qu’il faudra pour la vidange de la fosse septique et/ou de la latrine sèche par :
Q = 365 x N x V
V = capacité (volume : m3) du camion = volume évacué par voyage ou par tour de vidange
Selon une étude menée au Cameroun en 2015, (Defo et al., 2015), le montant global de la
transaction financière reliée à la vidange d’une (01) fosse septique se situe entre :
[ 25 000 frs cfa – 55 000 frs cfa ], soit [ 45.05 $ US – 99.10 $ US ] (1$ US = 555 frs cfa)
Ce montant présenté par l’entrepreneur dans cette étude couvre l’ensemble des charges
(coûts) liées à l’exécution du travail en plus de la marge bénéficiaire escompté par l’entreprise.
Selon la même étude, l’entreprise réalisait 15 vidanges de fosse septique par mois avec un
camion d’une capacité de 6 m3. La vidange des fosses septiques présente donc un potentiel
d’auto-emploi avec un revenu conséquent pouvant justifier le titrage « Eaux usées : une
ressource inexploitée » contenu dans un des rapports (2017) des Nations Unies sur la mise
en valeur des ressources en eau.
L. Annexe 7
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Comme nous l’avons vu en introduction, l’eau est omniprésente dans la nature. Elle agit
comme un « continuum », un « communicant » entre les différents compartiments de notre
environnement.
Comprendre la vulnérabilité de l’eau exige donc d’examiner les différents usages (énergie,
agriculture-irrigation, industrie, usages domestiques, autres usages sans prélèvement-nature)
afin de desceller les points de faiblesse.
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Les organismes vivants dans les milieux aquatiques sont intégrateurs des marques causées
par différents stresseurs environnementaux. Autrement dit, ces organismes peuvent révéler la
chrnonoséquence des perturbations démontrant la vulnérabilité de l’eau.
La qualité de l’eau peut donc être évaluée à partir de ces bioindicateurs à savoir : les macro
invertébrés/insectes, les poissons, les algues… dont l’état renseigne sur le niveau de
vulnérabilité des eaux.
Quel que soit les usages de l’eau, lorsque inadéquats, on assiste inévitablement à une perte
de qualité des eaux se traduisant par :
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La vulnérabilité est étroitement liée à l’existence ou non des faiblesses et des menaces
inhérentes à une source d’alimentation en eau (de surface ou souterraine).
C’est un défaut ou un déficit de protection des plans d’eau de surface ou des nappes d’eau
souterraines contre les risques des foyers de pollution. La vulnérabilité est le risque de
dégradation de la qualité de l’eau associée à une activité ou à un aléa donné.
Une perception de la pureté des eaux (souterraines) est communément partagée, ce qui n’est
pas toujours le cas.
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Une fois tous ces aspects mis en relief, examinons les étapes d’une démarche d’analyse
de la vulnérabilité d’un point d’eau.
Au terme de cette analyse on pourra attribuer une côte à chaque risque au moyen de deux
vecteurs de forces :
Le but ultime d’un tel exercice d’analyse de la vulnérabilité est de bonifier les schémas
d’aménagement permettant d’ériger un périmètre de sécurité autour des points d’eau, que ce
soit à l’échelle d’un puits domestique ou d’un lac.
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C. Périmètre de sécurité
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Un certain nombre de bénéfices ou externalités positives sont tirés de l’érection d’un périmètre
de protection autour d’un point-plan d’eau :
• La distance,
• Le rabattement,
• Le temps de parcours d’un contaminant,
• Les limites du bassin versant,
• La capacité d’atténuation du milieu.
Le succès de toutes ces initiatives exige la participation de tous les acteurs ou parties
prenantes à savoir le gouvernement, les communautés, le secteur privé, la société civile.
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Mais comment impliquer davantage les citoyens dans la gestion de l’eau, ceci pour une
meilleure cohabitation des différents usages de l’eau.
Tous les gestionnaires de l’eau s’accordent que le bassin versant est la meilleure échelle de
gestion de l’eau puisque correspondant au territoire naturel d’écoulement des eaux.
Vous l’aurez compris, la qualité de l’environnement a un impact important sur les efforts de
traitement de l’eau. Il est donc crucial de favoriser la santé de l’environnement pour améliorer
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ou faciliter le traitement de l’eau. C’est sur cet appel pour un environnement sain que nous
arrivons à la fin de ce module de formation sur le métier d’opérateur en traitement des eaux.
Pour ceux et celles qui décideront d’en faire leur métier et source de revenu, nous serons
heureux de recevoir les informations sur votre expérience et d’en partager à la communauté
d’apprenants.
E. Références
Jerôme Comte, 2019. Eau-102-Limnologie (La chimie de l’eau). PP Notes de cours, INRS-
ÉTÉ, hiver 2019.
Tabué Youmbi, J. G., Ntamack, D., Feumba, R., Ngnikam, E., Wéthé, J. & Tanawa, É.
(2009). Vulnérabilité des eaux souterraines et périmètres de protection dans le bassin versant
de la Mingoa (Yaoundé, Cameroun). Revue de l’Université de Moncton, 40 (2), 71–96.
https://doi.org/10.7202/1001389ar.
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Pour tout plan ou point d’eau (puits de pompage), il est sécuritaire d’ériger un périmètre de
protection d’un rayon suffisant pour empêcher que la migration des contaminants-polluants
atteigne l’eau prélevée dans point/plan d’eau.
De façon empirique et par consensus, le périmètre de protection (rayon) autour d’un point
d’eau est déterminé par la distance parcourue par l’eau souterraine en cinquante jours. Il est
démontré que cette distance est nécessaire pour parvenir à inactiver les micro-organismes
avant qu’elles n’atteignent un puits de pompage riverain (Mathess, 1987 in Banton &
Bangoy, 2010).
Pour ce qui est des contaminants chimiques, on recommande de recourir aux modèles
numériques (mathématiques) qui, eux, ont l’avantage de reproduire le profil de migration d’une
large variété de polluants.
Selon l’US-EPA (1987) in Banton et Bangoy (2010), plus ou moins cinq critères sont à
prendre en compte lors de l’établissement d’un périmètre de protection :
• La distance,
• Le rabattement,
• Le temps de parcours d’un contaminant,
• Les limites du bassin versant,
• La capacité d’atténuation du milieu.
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