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Introduction ................................................................................................................... 3
SÉQUENCE 1 : La qualité de l’eau (normes de qualité sanitaire, normes de
qualité environnementale) ........................................................................................... 4
A. EAU DE BOISSON ..................................................................................................... 4
1. Définition................................................................................................................................... 4
2. Normes de qualité .................................................................................................................... 4
3. Paramètres de suivi de routine ................................................................................................ 4
4. Schéma de principe de la chaîne de traitement des eaux souterraines .................................. 5
B. EAUX USÉES.............................................................................................................. 7
1. Définition................................................................................................................................... 7
2. Identification (Caractérisation) de la pollution dans les eaux usées ........................................ 7
3. Les NORMES (ou EXIGENCES) à respecter .......................................................................... 7
4. Les principaux paramètres (non exhaustifs) normés ou à respecter....................................... 8
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qualité de l’eau
5. Conductivité : .......................................................................................................................... 16
Références ................................................................................................................... 18
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Ressources documentaires. Technologies de l’environnement / Module Eau – Techniques en
qualité de l’eau
Introduction
Bonjour et bienvenue dans ce module axé sur les techniques de suivi de la qualité de l’eau.
Vous avez peut-être déjà suivi sur la plateforme des modules sur la production d’eau potable
ou le traitement des eaux dans le cours Métiers de l’environnement, et celui-ci s’inscrit en
complément.
De façon pratique, nous aborderons les normes de qualité à respecter à chaque étape de la
chaîne du traitement.
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qualité de l’eau
Nous aborderons ici les aspects qualité de l’eau de boisson et qualité des rejets d’eaux usées.
A. EAU DE BOISSON
1. Définition
L’eau de boisson doit respecter des exigences de qualité (il s’agit des normes ou des
règles) reconnues par tous (services techniques, service de santé publique).
Ces normes sont fixées comme cibles au bout de chacune des étapes de la chaîne de
traitement.
Pour des raisons pratiques, nous allons examiner tous ces aspects à l’échelle d’un procédé
de production alimenté à partir des eaux souterraines, c’est-à-dire un puits de pompage,
correspondant à un cas de petite installation de production d’eau potable desservant moins de
500 personnes.
2. Normes de qualité
Les normes microbiologiques soulignent l’obligation selon laquelle l’eau potable doit être
exempte de tout micro-organisme pathogène ainsi que tout micro-organisme indicateur de
contamination d’origine fécale :
Il est recommandé d’effectuer un suivi routinier au quotidien axé sur des paramètres usuels
à savoir : turbidité, pH, température, chlore libre, chlore total, couleur, dureté, alcalinité.
Ces analyses du suivi de routine sont effectuées à l’interne (par l’Opérateur en charge).
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Je propose que nous examinions ensemble le schéma de procédé de production d’eau potable
suivant à titre d’exemple, en parcourant les exigences de qualité étape par étape.
1- L’EAU BRUTE : désigne toute eau naturelle encore non traitée y compris les eaux
souterraines. Généralement, les eaux souterraines :
Puis les eaux brutes passent une première filtration : une sorte de PRÉTRAITEMENT.
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Cette 1ère FILTRATION peut être exclue si en tout temps la TURBIDITÉ des Eaux brutes
est déjà ≤ 5 UTN.
Puis s’ensuit :
3-LA FILTRATION AU CHARBON ACTIF GRANULAIRE : c’est une unité modulaire garnie
d’un média ADSORBANT, non sélectif et polyvalent permettant l’enlèvement d’une large
gamme de [micro] polluants encore présents dans l’eau à savoir :
Par la suite, et en aval du traitement, commence la désinfection de notre eau qui va se dérouler
dans les :
En effet, la configuration hydraulique des entrées et sorties des 3 bassins devrait favoriser le
brassage (mélange) optimal de l’eau et du désinfectant au cours de son transit d’un bassin
à l’autre.
Par ailleurs, cette configuration devrait AUSSI aider à la décantation de tout dépôt (solide) et
éventuellement leur purge par des vannes de fond des bassins.
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B. EAUX USÉES
Elles doivent respecter les normes de qualité fixées comme Objectifs Environnementaux de
Rejet (OER) avant leur disposition dans l’environnement.
1. Définition
On peut tout simplement comprendre les OER comme étant des concentrations unitaires (en
mg/L) et des charges journalières maximales (en kg/jour) de polluants à ne pas dépasser lors
du rejet des eaux usées traitées pour « donner la chance » à la nature de continuer à s’auto-
épurer sans risque de dévaluer la qualité de notre environnement.
Pour des fins de caractérisation, la pollution présente dans les eaux usées est regroupée sous
forme de :
À cet effet,
Alors,
1- Pour ce qui est de la capacité minimale d’une fosse septique, un des repères de
dimensionnement peut être le nombre de chambres à coucher (selon les directives de
construction au Québec par exemple).
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2- Par la suite, il faut prévoir la superficie minimale disponible pour le réseau de conduites
servant à faciliter l’infiltration des eaux usées traitées dans un champ épuratoire.
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A. Définition
La désinfection consiste à doser (ajouter) un oxydant dans l’eau afin de la rendre propre à la
consommation humaine.
B. Désinfection de l’eau
Il n’est pas pratique d’injecter (doser) directement une solution concentrée commerciale
d’hypochlorite de sodium (eau de javel) dans de l’eau.
Pour des raisons de santé sécurité et de précision de dosage, l’Opérateur va devoir préparer
lui-même une solution DILUÉE d’eau de javel à partir de la solution mère commerciale
concentrée tel que livrée.
1. Hypochlorite de sodium
Pour ce qui est donc de la préparation d’une solution d’hypochlorite de sodium, il existe
2 à 3 façons de faire :
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Il existe des tables qui renseignent DIRECTEMENT de façon estimée la concentration en g/L
ou en mg/L de l’eau de javel. Ainsi, en lisant la concentration en pourcentage (%) sur
l’emballage, l’on peut déduire la concentration en g/L ou en mg/L.
Alors,
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Connaissant déjà la concentration en mg/L de mon FÛT d’eau de javel livré (à partir du tableau
ici joint) soit 4% (c’est-à-dire ≈ 43 000 mg/L)
Question : quel volume (Vi) d’eau de javel à 4% (A) faudrait-il introduire dans mon BAC d’eau
brute (B) pour que j’ai à ma disposition un CHÂTEAU D’EAU TRAITÉ de 1000 L.
RENFERMANT une dose de chlore à + ou - 1 mg/L
Alors ce volume :
Vi = [ (1 mg/L x 1000 L) / (43 000 mg/L) ] x1000 ≈ 23.5 millilitres (mL).(eau de javel)
Mais dans la réalité, la concentration finale de chlore dans l’eau ainsi désinfectée sera en
dessous de 1 mg/L soit par exemple 0.6 mg/L.
Cette différence entre 1 mg/L (dosage réel effectué) et le 0.6 mg/L (concentration résiduel)
= 0.4 mg/L représente ce qu’on désigne par la DEMANDE DE CHLORE.
AUTREMENT dit, il faudra AU DÉPART injecter (doser) un peu plus que ce volume V i (23.5
mL) d’eau de javel (soit par exemple 30 mL) puisqu’une fraction de ce volume servira à «
BRULER » (OXYDER) toute la pollution (microorganismes et éléments chimiques : Fer,
Manganèse, etc..) présente dans l’eau DURANT UN TEMPS DE CONTACT SUFFISANT (30
minutes) pour espérer avoir une QUANTITÉ de chlore résiduelle proche de ce qu’on vise
(exemple 0.8 mg/L)
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Il s’agit là de s’assurer que l’eau potable ne perde pas sa qualité durant son transit du lieu de
production à son lieu de consommation finale.
Si l’on se réfère aux pratiques ayant fait leurs preuves ailleurs, il existe deux techniques selon
la norme AWWA (American Water Works Association) et le Réseau Environnement au
Québec.
** une dernière méthode (la Méthode 2 mg/L au bout de 24 heures) consiste à se rassurer
qu’on a un chlore résiduel de 2 mg/L au terme de la période de trempage :
Quelle que soit la méthode utilisée, le but ULTIME est une bonne désinfection de nos ouvrages
et contenants.
Pour ce faire :
À cet effet, et à titre d’exemple, l’on peut avoir recours à une pompe pour l’injection de l’eau
de javel dans de l’eau
La pompe doseuse (PD) facilite l’injection (dosage) de produits chimiques de façon sécuritaire
et optimale.
La fiabilité de son fonctionnement se vérifie par un test de précision appelé DROP TEST.
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Le SIMDUT ou Système d’Information sur les Matières Dangereuses Utilisées au Travail est
un système d’information universelle qui dans notre cadre renseigne l’Opérateur en eau sur :
L’ensemble de cette information sécuritaire de première main est souvent disponible sur la
Fiche Signalétique fournie par le livreur de produits chimiques.
• elle doit être stockée à l’abri de la lumière, dans une pièce aérée,
• sa manipulation exige le port (minimalement) de lunettes de sécurité, de gants, d’une
combinaison imperméable.
• éviter de stocker des grandes quantités (au-delà de 2 mois d’entreposage) puisque le
produit perd sa concentration (mg/L) et donc son efficacité avec le temps rendant
erronée l’information sur sa concentration en pourcentage (%) mentionnée sur
l’emballage.
Nous sommes arrivés au terme de cette séquence. Rendons-nous à la prochaine qui abordera
les techniques d’analyses (en termes de protocole de manipulation et des appareils utilisés à
cet effet).
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A. Contexte :
Tous les procédés de traitement d’eau y compris ceux supervisés (en contrôle automatique
avec des boucles de régulations fiables) exigent un contrôle de qualité de l’eau produite.
Quelle que soit la fiabilité du procédé, il persiste toujours un écart entre la VALEUR CIBLE
(valeur désirée) et la VALEUR RÉELLE.
Exemple : notre objectif est de distribuer une eau avec une concentration de chlore libre
résiduel de 1.0 mg/L, mais malheureusement la concentration réelle à la suite du test
est de 0.7mg/L.
Il est donc opportun de se familiariser avec les techniques d’analyses de laboratoire sur des
paramètres usuels afin de prendre connaissance de ces écarts et éventuellement d’effectuer
des correctifs.
Cette section couvrira des techniques-protocoles et des appareils utilisés pour l’analyse de
chacun des paramètres à savoir :
B. Analyses et appareils
1. pH et Température :
La mesure du pH est presque le tout premier contact qu’on établit avec un liquide (eau) et pour
ce faire :
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Il existe plusieurs méthodes de mesure du chlore libre et du chlore total dans l’eau.
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A titre de rappel, la turbidité est le caractère trouble de l’eau, elle est causée par des particules
en suspension dans l’eau.
De façon imagée, la mesure de la turbidité repose sur le rapport (le ratio) entre la fraction de
rayons du faisceau lumineux traversant librement une cellule d’eau et la fraction de rayons
frappant des particules en suspension et qui réfléchissent.
• Remplir une cellule (fiole), l’insérer directement dans l’appareil (le DR) et appuyer sur
mesure puis lire la valeur affichée en UTN.
4. Pour ce qui est de la Microbiologie :
Prélever des échantillons (selon le protocole approuvé) et les faire analyser à l’externe.
5. Conductivité :
En somme, des analyses de contrôle qualité nous aident à apprécier l’écart entre la
valeur réelle et la norme (valeur souhaitée-visée) afin de poser des actions correctives
en temps opportun.
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Références
DGPE : Direction générale des politiques de l’eau (2019). Guide de conception des petites
installations de production d’eau potable. Québec, ministère de l’Environnement et de la
Lutte contre les changements climatiques, 978-2-550-84624-6 (PDF), 135 p. (Anouka Bolduc,
Néry Charles, Donald Ellis).
Groupe de la Banque Mondiale, 2017. Performance des services d’eau en Afrique. Rapport
mondiale de l’eau.
Monique Henry, 2008. Caractérisation des eaux I, Notes de cours 260-315-SL, Cégep Saint-
Laurent, Montréal.
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