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Un mot de votre expert-conseil

Je suis fier de vous présenter ce document synthèse, résultant de recherches et d’une


expérience de 25 ans dans le domaine de l’eau.

Vous y trouverez de l’information sur les eaux souterraines, les modes de détection dans
le but de trouver le meilleur endroit pour creuser un puits artésien et en quoi consistent
un puits et son système de pompage.

Vous pourrez mieux comprendre l’impact des composantes de l’eau sur la santé et la vie
domestique. Quelques normes du ministère de l’Environnement et de Santé Canada vous
sont expliquées relativement à l’eau potable, ses aspects bactériologiques et
physicochimiques.

En terminant, certaines solutions utiles et durables en matière de traitement d’eau vous


sont décrites. Nous avons rassemblé les conseils les plus judicieux pour des choix
éclairés permettant de garantir d’excellents résultats et des services d’entretien fiables.

Inspecteau vous propose :

9 Le service conseil personnalisé;


9 les expertises de sourcier;
9 les expertises d’analyses d’eau;
9 le choix et l’installation de systèmes de traitement d’eau;
9 l’entretien et le service après vente.

Au plaisir de vous rencontrer pour répondre à vos questions et chercher pour vous les
meilleures solutions à vos problèmes d’eau.
Sincèrement,

Jean Raymond
Directeur de division
Inspecteau
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Table des matières

Démystifier les eaux souterraines ............................................................................................................... 3


D’où provient l’eau souterraine? ............................................................................................................ 3
Pourquoi privilégier le captage de l’eau souterraine? ............................................................................. 3
Comment se déplacent les eaux souterraines dans le sol? ...................................................................... 4
Quels sont les principaux types d’aquifères? .......................................................................................... 4
Comment est constitué un captage d’eau souterraine? ........................................................................... 4
Les besoins en eau .................................................................................................................................. 5
Localiser de l’eau dans les zones aquifères ................................................................................................ 7
Hydrologie (Caractérisation d’aquifères) ............................................................................................... 7
Le sourcier .............................................................................................................................................. 7
D'un point de vue scientifique (sourcier) .............................................................................................. 8
Qu’est ce qu’une veine d’eau? ................................................................................................................ 9
Source privilégiée ................................................................................................................................. 10
Fracturation (Hydro-fracturation) ......................................................................................................... 10
Creuser le puits ......................................................................................................................................... 10
Quelles sont les étapes, une fois que j'ai décidé de faire creuser un puits? .......................................... 10
Est-ce que la qualité de l'eau est garantie? ............................................................................................ 10
Description d’une coupe d’un puits artésien ......................................................................................... 11
Pompes pour puits profonds.................................................................................................................. 12
Réservoir hydropneumatique (ou réservoir sous pression) ................................................................... 12
Statistiques sur les eaux souterraines .................................................................................................... 13
Analyse d’eau régulière ............................................................................................................................ 14
Analyse de nouveaux puits : ................................................................................................................. 14
L’analyse de la qualité de l’eau captée ................................................................................................. 14
Qualité de l’eau consommée ................................................................................................................. 15
Suivi de la qualité de l’eau .................................................................................................................... 15
Paramètres bactériologiques ................................................................................................................. 15
Paramètres physicochimiques ............................................................................................................... 16
Contamination chimique ....................................................................................................................... 16
Paramètres physicochimiques en analyse ................................................................................................. 17
Paramètres pour l’eau potable en analyse ................................................................................................. 19
Exigences des créanciers hypothécaires ................................................................................................... 20
Systèmes de traitement disponibles .......................................................................................................... 20
Exemples de systèmes de traitement d’eau disponible sur le marché .................................................. 20
Comment faire le choix entre tous ces produits .................................................................................... 20
Les conseils avant d'acquérir un système de traitement d’eau .............................................................. 21
Autres conseils ...................................................................................................................................... 21
En résumé.............................................................................................................................................. 21
Bibliographie............................................................................................................................................. 22

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Démystifier les eaux souterraines
D’où provient l’eau souterraine?
On entend par « eau souterraine » l’eau qui se trouve sous le niveau du sol et qui remplit soit les fractures du socle rocheux,
soit les pores présents dans les milieux granulaires (sables et graviers). Contrairement à l’eau de surface, l’eau souterraine n’est
pas canalisée comme un ruisseau ou une rivière ; elle circule en profondeur dans les formations géologiques qui constituent
l’espace souterrain. L’eau souterraine est une composante importante du cycle hydrologique (figure 1.).

L’eau provenant des précipitations s’infiltre dans le sol, circule verticalement jusqu’à la zone de saturation (nappe
phréatique) et se déplace vers la zone naturelle de résurgence (les cours d’eau) située en aval. Cette séquence peut s’étendre
sur des dizaines de kilomètres à travers les différentes formations géologiques, et c’est tout au long de ce trajet que l’eau
peut être puisée par des ouvrages de captage qui permettent de pomper l’eau nécessaire à diverses fins. Par opposition
aux formations aquifères qui permettent de soutirer des volumes d’eau considérables, les formations géologiques
constituées de silt fin, d’argile ou de socle rocheux très peu fracturé constituent des nappes peu productives qualifiées
d’« aquitard », c’est-à-dire dont le potentiel aquifère est insuffisant pour combler des besoins d’alimentation en eau potable.

Du fait qu’elle est invisible, l’eau souterraine est fréquemment perçue, à tort, comme étant à l’abri de tout risque de
contamination.

Figure 1 : Le cycle hydrologique

Pourquoi privilégier le captage de l’eau souterraine?


Les eaux souterraines sont généralement de meilleure qualité que les eaux de surface et ne nécessitent pas un traitement complet
(et dispendieux) tel qu’exigé par le Règlement sur la qualité de l’eau potable Q2.

De plus, l’eau souterraine est omniprésente au Québec et constitue la source d’alimentation pour plus de 65% des
municipalités du Québec et pour 20 % de la population répartie sur 90 % du territoire du Québec habité.

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Comment se déplacent les eaux souterraines dans le sol?
L’eau souterraine n’est pas statique. Elle est en perpétuel mouvement et se déplace d’un point haut vers un point bas à travers les
sols perméables (sables et graviers) ou par le réseau de fractures du socle rocheux.

La croyance populaire veut que les eaux


souterraines s’écoulent à travers des
« rivières souterraines » serpentant le sous-
sol terrestre. En réalité, l’eau souterraine,
qui est omniprésente sous la surface du sol,
coule lentement à travers les formations
géologiques dans lesquelles elle est
emmagasinée. Elle y circule lentement dans les
fractures du socle rocheux (figure 2.) ou dans
les pores compris entre les particules de sol
dans les dépôts granulaires (figure 3.). En
général, l’eau souterraine que l’on exploite Figure 2 : Aquifère de roc fracturé Figure 3 : Aquifère de sable et de gravier
au Québec circule dans les 100 premiers
mètres de profondeur sous la surface du sol.

L’eau souterraine suit habituellement le sens de la topographie régionale environnante. Elle se dirige ainsi vers les cours d’eau
(rivières, lacs, fleuve) pour finalement les rejoindre. La vitesse d’écoulement des eaux souterraines est très variable. Dans certains
matériaux très perméables, tels les sables et graviers, elle peut parcourir plusieurs dizaines de mètres en une année, alors que
dans les matériaux peu perméables, tels les argiles, elle ne parcourt que quelques centimètres en un siècle.

Quels sont les principaux types d’aquifères?


Les deux principaux types d’aquifères que l’on rencontre au Québec se trouvent dans les formations de dépôts granulaires et
les formations de roc fracturé.

Aquifères dans les dépôts granulaires

On entend par «dépôts granulaires» les matériaux non consolidés qui recouvrent le socle rocheux. Les dépôts de sable
et gravier forment les meilleurs aquifères, car ils sont très perméables, c’est-à-dire qu’ils laissent circuler l’eau
facilement.

Aquifères dans le roc fracturé

Depuis leur formation, les roches des basses terres du Saint-Laurent, des Appalaches et du Bouclier canadien ont subi
des transformations qui ont généré des fissures et des fractures dont les dimensions et le degré d’interconnexion sont
très variables. Plus la densité de fractures et le degré d’interconnexion sont importants, meilleure est la capacité de
l’aquifère.

Une nappe phréatique est une nappe d'eau (nappe aquifère) imprégnant les roches, formée par l'infiltration des eaux de pluie
et alimentant des puits ou des sources (Petit Larousse illustré 2004). Un aquifère est une formation géologique perméable où
s'écoule une nappe d'eau souterraine (Petit Larousse illustré 2004).

Comment est constitué un captage d’eau souterraine?


Avant de s’écouler du robinet, l’eau souterraine doit être soutirée de l’aquifère à l’aide d’un dispositif appelé « ouvrage de
captage», dont les principales composantes sont: un tubage, un couvercle, une pompe, des tuyaux de raccordement et un
réservoir. Le choix du type d’ouvrage de captage adéquat dépend du contexte hydrogéologique local ainsi que des besoins en eau.
Il existe plusieurs types d’ouvrages qui permettent de capter l’eau souterraine d’un aquifère: le puits tubulaire, le puits de
surface, la pointe filtrante, le captage de source, le puits rayonnant et les drains horizontaux. Au Québec, parmi les types
d’ouvrages énumérés ci-dessus, le puits tubulaire, aussi appelé « puits artésien », et les puits de surface sont les plus
communément utilisés. L’utilisation des autres types d’ouvrages de captage d’eau souterraine est beaucoup moins fréquente.

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Les besoins en eau
Selon le Guide de conception des installations de production d’eau potable, produit par le ministère de l’Environnement du
Québec et diffusé sur le site Internet du Ministère de l’environnement(MDDEP), la consommation résidentielle associée aux
usages habituels comme les besoins naturels (toilettes), l’hygiène corporelle (douches), la préparation des repas, la vaisselle
(lave-vaisselle) et la lessive est évaluée à 250 litres d’eau par jour par personne. Ainsi, une famille de quatre personnes devra
s’assurer que le nouvel ouvrage de captage d’eau sera en mesure de fournir un débit de 1000 litres par jour (utilisation
maximale). Il est également important de tenir compte des périodes de pointe qui surviennent habituellement le matin et le
soir et qui durent environ une heure chacune.

Six éléments doivent être considérés dans l’évaluation de la capacité d’un puits à alimenter convenablement une
résidence :

• le nombre de chambres dans la résidence;


• le nombre de salles de bain;
• le débit du puits (évalué lors du forage);
• la durée de la période de pointe (période de temps où l’utilisation de l’eau est maximale, généralement deux périodes
de pointe par jour);
• le volume d’eau emmagasiné dans le puits (volume d’eau compris entre le niveau statique et le niveau de pompage;
pour un tubage de 150 mm de diamètre, le volume d’eau emmagasiné équivaut à environ 19 litres par mètre de
tubage alors que pour un tubage de 200 mm de diamètre ce volume correspond à 32 litres par mètre de tubage);
• le volume d’eau utilisé en période de pointe.

En utilisant les deux formules suivantes, qui prennent en considération ces éléments, il est alors possible de déterminer les
besoins en eau d’une résidence :

Ces formules sont basées sur les hypothèses suivantes :

• la consommation moyenne par personne est de l’ordre de 250 litres par jour;
• les besoins sont concentrés le plus souvent dans deux périodes de pointe quotidiennes;
• l’eau coule des robinets au taux de 11 litres par minute;
• les salles de bain sont habituellement utilisées par une seule personne à la fois;
• il y a deux personnes par chambre.

5
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À titre d’exemple, quels seraient les besoins en eau d’une résidence ayant 3 chambres et 2 salles de bain?

Ces calculs indiquent que le système de distribution d’eau doit être en mesure de fournir 750 litres en 34 minutes pour
répondre adéquatement aux besoins en eau durant la période de pointe. Si la capacité du puits alimentant cette résidence est
de 15 litres par minute et que le volume d’eau emmagasinée dans ce dernier est de 375 litres, est-ce que ce système peut
répondre adéquatement aux besoins?

Ce puits serait donc en mesure de répondre adéquatement aux besoins et la capacité minimale de la pompe qui sera utilisée
devra être de 22 litres par minute, soit :

Ces formules permettent d’obtenir une approximation des besoins en eau associés à une résidence non raccordée à un réseau
d’aqueduc.

L’utilisation de l’eau souterraine à des fins géothermiques (chauffage/climatisation) est de plus en plus populaire. Dans le cas
où l’ouvrage de captage est utilisé à ces fins, il faudra s’assurer qu’il soit en mesure de fournir un débit constant compris
entre 25 et 55 litres par minute et que l’eau souterraine soit retournée dans la formation aquifère d’où elle provient. 1

1
Démystifier les eaux souterraines — Référence : MDDEP
6
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Localiser de l’eau dans les zones aquifères

Hydrologie (Caractérisation d’aquifères)


La caractérisation d’aquifère granulaire de surface ou en roches sédimentaires fracturées comprend toutes les activités
nécessaires pour recueillir, documenter, interpréter et représenter l’information hydrogéologique sous forme de documents
cartographiques. Elle permet de délimiter et de caractériser les formations aquifères, d’évaluer la recharge et d’établir le
degré de vulnérabilité des nappes. Toutes ces étapes de caractérisation permettent de recueillir les informations nécessaires
afin de dresser l’inventaire de la ressource en eau souterraine et réaliser le travail de classification des eaux souterraines qui
permettront aux divers intervenants locaux de mettre en œuvre un programme de gestion des eaux souterraines.

Ce travail est effectué par des firmes d’ingénieur conseil. Ils sont le plus souvent utilisés dans le domaine municipal et
industriel.

Le sourcier
Définition du dictionnaire : Sourcier : « Personne qui découvre les sources [veines d’eau souterraines] avec une baguette, un
pendule ». Larousse de poche 2008.

Technique qualifiée d'inexacte, il n'en demeure pas moins que le taux de réussite peut flirter avec les 90 % chez un bon
sourcier. Une seule question pourtant nous préoccupe : Comment ça marche ?

Il est plus important d'obtenir des résultats que d’en comprendre l'origine. Mais l'homme, par nature, a toujours été soucieux
de comprendre, d'expliquer et de rationaliser. Sans pour autant rejeter les gigantesques bienfaits d'un grand nombre de
découvertes scientifiques, il faut se rendre à l’évidence que nous balbutions toujours devant les phénomènes les plus
ordinaires de notre environnement naturel.

C'est une personne sensitive qui « sent » l'eau, un sismographe humain qui enregistre et transmet les vibrations, les variations,
les perturbations et anomalies du champ magnétique terrestre.

Il détecte d'une façon cérébrale les cours d'eau. Lorsqu'il passe sur l'endroit de recherche, son cerveau lui envoie un message;
la réaction neuromusculaire (spasmes, crispations) augmente ou fait baisser le tonus de l'avant bras, ce qui explique que le
pendule ou la baguette de sourcier monte, descend ou tourne.

En 1983, le biologiste Robin Baker a prouvé, à l'aide d'un puissant microscope électronique, la présence de cristaux de
magnétites répartis en 7 endroits dans le corps humain.

Le sourcier doté de capteurs magnétiques (cristaux de magnétite Fe3O4), présents dans toutes les cellules de son corps, sous
forme d’oligoéléments, devient un capteur électromagnétique qui se déplace lentement sur un terrain à la recherche du
signal similaire à la visualisation qu'il vient de définir.Seul le sourcier possède des cristaux de magnétite dans les mains.

Ces capteurs lui indiquent :

• les roches et les failles (conductrices d'électricité). L’eau souterraine qui circule dans les roches et les failles, en se
frottant aux parois, intensifie le courant électrique sur son trajet, ce qui provoque une différence de potentiel et une
perturbation du champ magnétique local (perceptible par le sourcier) : Les cours d'eau souterrains induisent des
courants électriques de 1 millième de Volt à la surface du sol.
• au-dessus d'un cours d'eau souterrain, la radioactivité est 3 fois supérieure au seuil normal de la radioactivité
tellurique naturelle (O, 8mRh). Le champ magnétique local est perturbé. Perturbation captée par le sourcier. On peut
mesurer scientifiquement la radioactivité hors norme au-dessus d'une rive souterraine avec un scintillomètre à
gamma.
• au-dessus d'un cours d'eau, on constate une baisse du champ magnétique terrestre et une baisse du rayonnement
infrarouge terrestre. La modification du champ magnétique local est perceptible par le sourcier.

7
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D'un point de vue scientifique (sourcier)
Les chercheurs américains (au CALTECH-Pasedena-Californie) viennent de découvrir la présence de fortes concentrations
de cristaux de magnétite dans le cerveau et le cœur de l'homme, sans pour autant en connaître l’utilité ! La première pensée
qui nous vient à l'esprit est celle de notre sens de l'orientation. Certains l'ont fort développé.

Le professeur Rocard affirmait que ces cristaux intervenaient également dans le principe de la détection sourcière. L'eau
souterraine modifie localement le géomagnétisme local, et c'est en arrivant dans cette perturbation, que la baguette du
sourcier réagit.

Quoi qu’il en soit, même si nos connaissances sont encore limitées, les rares scientifiques qui se sont penchés sur le
phénomène de la sourcellerie ont toujours fait des constatations primordiales sur la sensibilité de l'homme, et ses réactions à
l'environnement naturel.

Le professeur Yves Rocard* (éminent homme scientifique), aujourd’hui décédé, publia différents ouvrages pour expliquer le
tressaillement de la baguette. Toute circulation d’eau souterraine crée des courants — de l'ordre du millivolt créant ainsi une
anomalie du champ magnétique terrestre en un endroit précis. C'est justement lorsqu'il arrive à hauteur de cette anomalie que
le sourcier doué d'une extrême sensibilité magnétique réagit. La « saute » de la baguette n'est que le résultat d'une
microcrispation involontaire des mains du sourcier, à l'instant où il entre dans la zone perturbée.

Le IIIe millénaire verra certainement s'ouvrir un monde incroyable de nouvelles réflexions basées sur une dimension de
l'homme autre que physique. Aux travaux de Rocard et Endrôs viendront s'ajouter ceux de Jacques Bénevéniste sur la
mémoire de l'eau. Sans aucun doute pourra-t-on mieux comprendre et accepter pourquoi un individu composé à 66 % d'eau
éprouve certaines réactions sensibles à proximité de celle-ci. Sans doute, jailliront alors de nouveaux chemins d'exploration
médicale.

Les théories scientifiques pour expliquer notre ART :

• « L'hémoglobine du sang contient du fer, d'où la capacité du sourcier à ressentir les cristaux de magnétite que le
cours d'eau souterrain dépose dans les différentes couches sous la terre. La magnétite (Fe O) ou oxyde de fer,
nous permet d'être réceptif au magnétisme. Ce qui explique l'action bénéfique du magnétisme sur le corps. »
• Deux biophysiciens ont démontré que l'homme est magnétique et électrique; Mr Louis Claude Vincent et le
prix Nobel Frôhlich. « La ferromagnétite émet un champ électromagnétique énergétique et les cristaux de
silicium captent ce champs électromagnétique. Le silicium cellulaire agit comme un poste récepteur des ondes
électromagnétiques émises par la ferromagnétite cellulaire, qu'il transforme et transmet ensuite aux cellules sous
forme d'énergie ou d'information.»
• En 1950, le docteur Walther à découvert que la tension artérielle du sourcier augmentait à l'aplomb d'un
cours d'eau souterrain et au dessus d'une perturbation tellurique. 2,3

2
Localiser de l’eau dans les zones aquifères — Référence : Dick, Martine (2007). Guide pratique du sourcier. Paris : Dauphin, 287 p.
3
Localiser de l’eau dans les zones aquifères — Référence : Gautier, Thierry (2009). Le guide du chercheur d’eau. Paris : Guy Trédaniel, 138p.
8
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Qu’est ce qu’une veine d’eau?
Il est utile que le futur prospecteur acquière une connaissance fondamentale de la signification de la veine d'eau ou source. Une
source est un courant d'eau régulier et continu circulant sous la surface du sol dans une faille ou une fissuration de la roche. Une
source ne naît pas d'une pluie d'orage, de la crue d'un fleuve ou des caprices de la météo. Son débit est généralement constant
tout au long de l'année. Autre point caractéristique, la source est parfaitement invisible du sol, sa provenance est diffuse tout
comme son embouchure. Elle chemine discrètement au gré des réseaux et des discontinuités accidentelles du sous-sol. Son trajet
n'est pas plan, et peut se frayer en fonction des obstacles, tantôt en descendant, tantôt en remontant. Elle peut également se
diviser en pattes d'oie, se rejoindre, former une poche lorsque l'espace le permet, cheminer de pair, superposée ou en croisement à
des profondeurs différentes. Toutes les possibilités doivent être envisagées lors de la recherche.

Pour conclure, une veine d'eau n'est pas une nappe phréatique. Vous entendrez régulièrement ici ou là : "chez moi, il y a de l'eau
partout, vous n'aurez aucun mal à la trouver !" Même si la deuxième affirmation est possible, il n'en demeure pas moins que
l'eau exploitable n'est pas présente partout. Des terres lourdes gorgées d'humidité oui, de la glèbe collante sous le pas du promeneur
dominical oui, mais une source, une vraie, invisible, abondante et régulière est une chose rare que seul un sourcier expérimenté peut
détecter.

Une source peut être visualisée comme un ruisseau qui comporte une première berge, son lit, puis une deuxième berge. En
prospection sourcière, une erreur de localisation exacte de ces trois éléments conduit généralement à des résultats désastreux. Le
trépan du foreur doit atteindre très précisément le lit. S'il existe un décalage, même infime, les volumes d'eau extraits seront
probablement faibles, souvent pitoyables ou, pire, totalement absents. 4

La figure 7 révèle une fissure longitudinale dans le roc où l’eau peut circuler. Dans la figure 8, il n’y a pas de fissure donc pas
d’espace pour la circulation de l’eau.

Figure 7 Figure 8

4
Qu’est-ce qu’une veine d’eau? — Référence : Duc, Daniel (2008). Devenir sourcier. Paris : Trajectoire, 104 p.
9
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Source privilégiée
«Environ 20 % de la population totale du Québec consomme de l'eau potable d'origine souterraine. Ces eaux constituent la
source privilégiée d'alimentation en eau potable sur 90 % du territoire habité du Québec», peut-on lire dans le résumé du
Règlement sur le captage des eaux souterraines. Le ministère Développement durable, Environnement et Parcs du Québec est
chargé de l'application de ce règlement de concert avec les municipalités. De nombreux ménages captent eux-mêmes leur
eau, c'est assez connu. Peu de gens savent qu’il y a aussi certaines municipalités qui le font.

Adopté en juin 2002 et entré en vigueur un an plus tard, le règlement du ministère a pour objet la protection absolue des eaux
souterraines destinées à la consommation. Les puisatiers et les particuliers sont tenus de s'y conformer.
L'aménagement ou le réaménagement des ouvrages de captage est rigoureusement encadré alors que les citoyens doivent voir
au bon état de leur «puits tubulaire» afin d'éviter tout risque de contamination.
Ainsi, un puits sera couvert en tout temps et, s'il ne sert plus, il sera méthodiquement obturé. Il y a beaucoup d'eau
souterraine au Québec. C'est à une profondeur de 100 à 300 pieds qu'on la trouve d'ordinaire. «Il arrive qu'on l'atteigne à 400
sinon à 500 pieds. Dans ce cas, l'installation requiert une pompe submersible plus puissante». Et avant qu'elle ne jaillisse, le
puisatier n'en connaît ni la quantité ou le débit, ni la qualité ou sa teneur en minéraux.

Fracturation (Hydro-fracturation)
En cas de difficulté à trouver de l’eau, qui peut aller jusqu’à plus de 400 pieds, on emploie de grands moyens. L'introduction
d'eau à une très haute pression fracture localement le sous-sol pour former des conduites latérales d'amenée d'eau provenant
de veines avoisinantes.

Creuser le puits
Quelles sont les étapes, une fois que j'ai décidé de faire creuser un puits?
Un représentant prendra rendez-vous à votre convenance pour vous remettre une estimation gratuite et personnalisée selon
son expérience et sa connaissance de votre secteur. Par la suite, un plan de localisation vous permettra de vous procurer un
permis auprès de votre municipalité. Ensuite, votre puisatier se rendra sur les lieux pour effectuer le forage du puits artésien.
L'opération prend en général une journée, selon le type de terrain rencontré au forage. Lorsqu'un débit suffisant est trouvé,
les foreurs céduleront avec vous, l'installation de votre système de pompage par une équipe de techniciens qualifiés qui
veillera à mettre tout le système en fonction. Ils vous expliqueront alors en détail le fonctionnement du système pour que
vous puissiez profiter pleinement de votre puits dès leur départ.

Est-ce que la qualité de l'eau est garantie?


Malheureusement, il est impossible pour quiconque de savoir avec précision le type d'eau que votre puits fournira.

Si après un orage, l'eau de votre robinet est jaune et qu'elle le demeure quelques jours, il se peut que votre puits ne soit plus
étanche. Il peut y avoir infiltration d'eau pluviale de surface ou d’autres causes telles un chantier de forage ou dynamitage
dans le secteur, la circulation de machineries lourdes, etc. L’eau doit être analysée pour identifier la source de contamination
et ainsi appliquer des plans correcteurs appropriés.

10
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Description d’une coupe d’un puits artésien

Figure 9 : Schéma d’aménagement d’un puits tubulaire (Source MDDEP)

11
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Pompes pour puits profonds
Nous trouvons sur le marché, deux grandes catégories de pompes pour puits profonds: les pompes immergées
(communément appelées pompes submersibles) et les pompes centrifuges à éjecteur pour puits profonds, qui nécessitent
l’installation de deux tuyaux.

Contrairement à tous les autres types de pompes dont le moteur est à l’extérieur de l’eau, l’ensemble complet de la pompe
immergée, y compris le moteur, est installé dans le puits, sous le niveau de l’eau. Ce type de pompe peut puiser l’eau à des
profondeurs allant jusqu’à 300 mètres. Au Québec, la pompe immergée est de loin la plus populaire. Il existe une grande
diversité de modèles de pompes immergées pouvant répondre à toutes les conditions de débit, de profondeur d’eau et
d’alimentation électrique.

Contrairement aux pompes immergées, le moteur de la pompe à injecteur pour puits profonds présente la particularité d’être
installé à l’extérieur du puits. Cette pompe est constituée d’une unité de pompage située au niveau du sol et d’un ensemble
d’injecteur situé dans le tubage, juste au-dessus de la prise d’eau. Ce système peut pomper l’eau efficacement jusqu’à une
profondeur d’environ 20 mètres, un pompage plus profond entraînant une importante diminution de rendement.

Réservoir hydropneumatique (ou réservoir sous pression)


Lorsque le puits est aménagé et qu’on a fait le choix du système de pompage, une composante importante du système de
distribution est le réservoir hydropneumatique. Ce dernier joue le double rôle de réservoir d’eau et d’appareil de
pressurisation du système d’approvisionnement. Il procure une réserve d’eau suffisante sous pression d’air, ce qui évite de
déclencher la pompe à chaque ouverture du robinet. Le fonctionnement de la pompe est commandé par un interrupteur de
pression réglé à deux valeurs. Lorsque la pression du réservoir atteint la valeur minimale, la pompe se met en marche et
alimente le réservoir en eau. L’air du haut du réservoir se comprime jusqu’à ce que la pression atteigne la valeur maximale,
provoquant ainsi l’arrêt de la pompe. Lorsqu’on ouvre un robinet, l’eau est poussée dans les conduites par la pression d’air.
Lorsque la pression chute sous la valeur minimale, la pompe se remet en marche et amorce un nouveau cycle. Cette
installation fonctionne sur le même principe que l’alimentation en eau d’une municipalité, mais à échelle plus réduite.

Figure 10

12
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Statistiques sur les eaux souterraines
Les réserves mondiales d’eau souterraine sont dix fois plus importantes que les réserves d’eau de surface. En raison de son
abondance, de sa qualité et de sa proximité avec le lieu de consommation, l'eau souterraine constitue la source
d'approvisionnement en eau de consommation la plus abordable. Ainsi, pour près de 21 % de la population du Québec, elle
constitue la source privilégiée d'alimentation en eau potable. Près de la moitié de cette population, répartie sur 90 % du
territoire habité de la province, est alimentée par des ouvrages de captage individuels alors que l'autre moitié est desservie par
des réseaux de distribution publics ou privés. En dehors des centres urbains, cette ressource est de loin la plus sollicitée pour
répondre aux besoins en eau des citoyennes et des citoyens.

Figure 11 (Source MDDEP)5,6

5
Creuser le puits — Référence : Règlement sur le captage des eaux souterraines (Q-2, r.1.3)
6
Creuser le puits — Référence : SCHL : L’achat d’une maison avec un puits et une installation septique.
13
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Analyse d’eau régulière

Analyse de nouveaux puits :


*** En vertu de l'article 21 du Règlement sur le captage des eaux souterraines, le propriétaire d'une résidence isolée doit faire
analyser l'eau de son puits (13 analyses différentes) entre le premier et le trentième jour suivant la mise en service de la
pompe. L'analyse détecte les coliformes totaux, les coliformes fécaux, les bactéries entérocoques, le dénombrement des
colonies atypiques, l'arsenic, le baryum, le chlorure, le fer, le fluorure, le manganèse, les nitrates/nitrites, le sodium, le sulfate
et la dureté totale basée sur la teneur en calcium et en magnésium. Les résultats de cette analyse sont transmis au MDDEP.

L’analyse de la qualité de l’eau captée


Effectuer des analyses régulières vous permet de déterminer la qualité de votre eau.

Le propriétaire d’une habitation est responsable de surveiller la qualité de l’eau de son puits.

• Faire analyser l’eau de son puits tous les 6 mois pour en déterminer la qualité bactérienne.
• Faire analyser l’eau de son puits tous les 2 ans pour en déterminer la qualité chimique.
• Faire analyser l’eau de son puits plus souvent si l’on constate certains changements de goût, d’odeur ou de couleur.

Le propriétaire d’un ouvrage de captage doit, entre le deuxième et le trentième jour suivant la mise en marche de
l’équipement de pompage, faire prélever des échantillons d’eau souterraine et les faire analyser par un laboratoire accrédité
par le ministère du développement durable, de l’Environnement et des Parcs, pour les paramètres énumérés à la figure 11. Le
propriétaire de l’ouvrage de captage ne peut prélever l’échantillon lui-même. Le prélèvement doit nécessairement être
effectué par un tiers. L’une des trois personnes suivantes pourrait procéder à l’échantillonnage : un officier municipal, un
puisatier ou le représentant d’un laboratoire accrédité. Le laboratoire mandaté pour effectuer les analyses doit remettre au
propriétaire et au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs les résultats obtenus :

• dans un délai de dix jours suivant le prélèvement s’il s’agit d’échantillons analysés pour les paramètres
bactériologiques
• dans un délai de soixante jours s’il s’agit d’échantillons analysés pour les paramètres physicochimiques.

Rappelons que le propriétaire d’un ouvrage de captage doit en tout temps s’assurer que l’eau destinée à la consommation
humaine respecte les critères d’eau potable définis dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable.

Figure 12 : Analyse de la qualité de l’eau d’un ouvrage de captage individuel (source MDDEP)

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Qualité de l’eau consommée
L’ouvrage de captage qui vient d’être aménagé est donc en mesure de fournir un volume d’eau capable de répondre aux
besoins requis. Par ailleurs, qu’en est-il de la qualité de l’eau qu’il est appelé à fournir pour les prochaines années?

Paradoxalement, l’eau qui présente une apparence physique douteuse peut être excellente sur le plan de la santé, alors qu’une
eau qui semble très belle peut être très dommageable.

Suivi de la qualité de l’eau


Même si le règlement n’impose pas de suivi ultérieur, le propriétaire devrait effectuer ou commander un contrôle de la qualité
de l’eau puisée à partir de son ouvrage de captage. Rappelons que le propriétaire est responsable de distribuer une eau
respectant les normes du Règlement sur la qualité de l’eau potable, si cette eau est destinée à la consommation humaine. Le
ministère de l’Environnement incite les propriétaires d’un ouvrage de captage individuel existant à faire analyser l’eau au
moins une fois par année relativement aux paramètres chimiques inscrits dans la figure 11. En ce qui concerne les nitrates-
nitrites et les paramètres bactériologiques, il est recommandé de faire analyser l’eau régulièrement, soit au début du
printemps et à l’automne, et lorsque des changements relatifs à sa couleur, à sa limpidité, à son odeur ou à son goût sont
constatés (par exemple après une pluie abondante). Une analyse de l’eau d’un ouvrage de captage est également souhaitable
lorsque des travaux ou des activités sont effectués près de celui-ci ou s’il n’a pas servi pendant une longue période de temps.

Ce suivi permettra de vérifier entre autres l’étanchéité de l’ouvrage de captage et l’efficacité des correctifs apportés à la suite
d’un épisode de contamination. Les nitrates-nitrites et certains paramètres bactériologiques sont les indicateurs les plus
pertinents d’une contamination provenant notamment de l’activité agricole, ou d’une installation septique inadéquate. C’est
pourquoi ces paramètres devraient être analysés simultanément afin de déceler tout dépassement de norme. Pour évaluer la
qualité de l’eau de son puits, il importe de préciser que l’analyse doit porter sur l’eau brute, c’est-à-dire sur l’eau prélevée
d’un robinet qui n’est pas muni d’un dispositif de traitement.

Paramètres bactériologiques
La majorité des microorganismes pathogènes (virus, bactéries ou protozoaires pouvant causer des maladies) susceptibles de
se trouver dans l’eau proviennent de déjections humaines ou animales. L’analyse des coliformes totaux, de bactéries
entérocoques et E. coli permet d’obtenir de l’information sur la vulnérabilité possible d’un puits à la pollution de surface. Les
coliformes totaux constituent un groupe hétérogène de bactéries d’origine fécale et environnementale. La plupart des espèces
peuvent se trouver naturellement dans le sol et la végétation. Les bactéries entérocoques sont moins abondantes dans la flore
intestinale des humains et des animaux que les bactéries E. coli, mais elles persistent plus longtemps dans l’environnement.
La détection de bactéries entérocoques dans l’eau d’un puits peut indiquer une contamination fécale ou une infiltration d’eau
de surface.

Il est donc prudent de considérer la présence de bactéries entérocoques dans l’eau comme un indicateur de contamination
fécale. Espèce très abondante dans la flore intestinale humaine et animale, la bactérie E.coli est la seule qui soit strictement
d’origine fécale. Même si elles sont généralement moins persistantes dans l’environnement, ces bactéries sont considérées
comme le meilleur indicateur de contamination fécale indiquant la présence de microorganismes pathogènes. La gastro-
entérite est la maladie la plus fréquente associée à l’ingestion d’eau contaminée par des matières fécales. Bien que cette
maladie soit souvent bénigne, elle peut parfois entraîner des conséquences très graves sur la santé. D’autres maladies plus
rares comme les hépatites ou les méningites peuvent aussi être provoquées par l’ingestion d’eau contaminée. Ce risque
concerne non seulement les membres d’une famille qui consomment l’eau d’un puits, mais aussi tous leurs visiteurs. La
présence de bactéries E. coli ou entérocoques dans un puits nécessite donc des actions immédiates.

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Paramètres physicochimiques
Le Règlement sur le captage des eaux souterraines oblige l’analyse de l’eau de tout système de captage individuel en début
d’opération. Le choix des paramètres repose sur la présence de certains éléments qui peuvent excéder naturellement les
normes de qualité de l’eau potable dans certaines régions du Québec et sur la contamination découlant d’activités humaines.
De façon générale, la concentration naturelle de la majorité des éléments analysés est stable dans le temps, parce qu’ils sont
liés au milieu géologique environnant. Les paramètres microbiologiques et les nitrates-nitrites sont plus susceptibles de varier
dans le temps, parce qu’ils sont plus directement liés aux activités humaines qui ont lieu sur le territoire (activité agricole,
installations septiques, épandage de sels déglaçant, etc.). D’autres paramètres peuvent également s’avérer pertinents si l’on
soupçonne la présence d’activités polluantes dans son secteur (hydrocarbures, solvants, pesticides, etc.).

La composition physico-chimique de l’eau souterraine reflète le milieu géologique dans lequel elle circule. C’est ainsi que
certains éléments sont parfois présents dans les eaux souterraines à des concentrations particulièrement élevées sans qu’il y
ait un risque pour la santé des consommateurs. Dans certains cas, l’eau captée peut avoir un goût salé, une couleur jaunâtre ou
dégager une odeur, facteurs qui témoignent de la présence en concentrations élevées de certains paramètres comme le fer, le
manganèse, les sulfures, les solides en suspension, les chlorures, etc. Ces composés produisent des effets bien désagréables
sur le plan esthétique.

À titre d’exemple, des taches sur les vêtements, les appareils sanitaires (bains, éviers, toilettes) et les électroménagers n’ont
pas nécessairement d’incidences sur la santé. Par contre, l’eau captée apparemment claire et limpide, peut dissimuler des
éléments en concentrations dommageables pour la santé. Une eau peut donc s’avérer non potable par la présence, entre
autres, de bactéries, de virus, de nitrates, de baryum, d’arsenic ou de fluorures qui ne confèrent aucun goût, aucune couleur ni
aucune odeur à l’eau.

Contamination chimique
Tel que mentionné précédemment, certains éléments sont présents naturellement en grande quantité dans les eaux
souterraines. Dans ce cas, le propriétaire fait face à un problème chronique qu’il convient de résoudre par l’entremise
d’appareils de traitement appropriés. Par ailleurs, dans les cas où des activités humaines sont soupçonnées d’être à l’origine
d’une contamination, il faudra tenter de préciser le plus exactement possible la source de la contamination et apporter les
correctifs requis. S’il s’avère que la contamination est régionale et que, par conséquent, le propriétaire n’a aucun pouvoir sur
la situation (épandage d’engrais chimiques ou organiques, épandage de sels déglaçants), le problème risque d’être chronique
et un appareil de traitement devra être envisagé. En ce qui concerne l’épandage de sels déglaçants, il serait toutefois inutile
d’utiliser un appareil de traitement pour éliminer un problème qui ne se produit que sur une courte période. Le goût
indésirable d’eau salée risque de ne se produire que lors du dégel pour ensuite disparaître graduellement. Pendant cette
période, l’utilisation d’eau en bouteille pour la consommation pourrait être une solution beaucoup moins dispendieuse qu’un
appareil pour l’élimination des chlorures.7

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Analyse d’eau régulière — Référence : MDDEP
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Paramètres physicochimiques en analyse
La couleur Norme : Esthétique < 15 UCV
La couleur peut être d’origine minérale ou organique. Les éléments minéraux susceptibles de colorer l’eau sont le fer (teinte
rougeâtre) et le manganèse (teinte noirâtre). Les substances organiques qui donnent une coloration à l’eau sont nombreuses.
On peut penser aux algues, à la décomposition de végétaux, aux tanins et aux lignines.

La turbidité Norme : < 5 UTN


La turbidité vient des particules en suspension dans l’eau qui diffusent la lumière dont le limon, l’argile, les matières
organiques et inorganiques en fines particules. Certaines conditions météorologiques peuvent modifier la turbidité d’un
approvisionnement en eau. Par exemple, les hautes chaleurs en été, les pluies torrentielles et le renversement des lacs à
l’automne et au printemps sont des facteurs qui augmentent la turbidité.

Le pH Norme : entre 6,5 et 8,5


Le pH est une mesure de l’activité des ions d’hydrogène (H+) contenus dans l’eau. Il correspond au logarithme de la
concentration des ions H+. L’échelle du pH varie entre 0 et 14, soit une forte acidité (0) et une base forte (14). Une eau
légèrement acide sera entre 6,5 et 7. Une eau légèrement alcaline sera entre 7,2 et 8,3. La valeur du pH donne donc une idée
de son alcalinité et de sa teneur en CO2. Il faut toutefois faire attention, une eau qui a un pH de 7 peut être agressive si la
dureté et l’alcalinité sont faibles.

Le soufre (H2S) Norme : < 0,05 mg/L


Le soufre donne un goût et une odeur désagréables. Bien quelle puisse être potable, les gens hésitent à consommer une eau
sulfurée. Le soufre est un élément qui se traite bien à l’aide d’un système d’aération et d’un filtre catalyseur.

Le fer (Fe) et le manganèse (Mn) Norme : Esthétique; Fer 0,3 mg/L et Mn 0,05 mg/L
Le fer et le manganèse sont souvent présents dans l’eau, en quantité variable selon les régions et la provenance de l’eau. La
norme a été décidée selon une qualité esthétique. En effet, le fer et le manganèse ne sont pas des substances toxiques. Par
contre, au-delà de la norme prescrite, ces composantes donnent une couleur et un goût désagréable à l’eau et elles sont
responsables des taches laissées sur les vêtements et sur les accessoires de plomberie.

La dureté totale Norme : Esthétique < 120 mg/L


L’eau naturelle étant riche en CO2 et en oxygène a un grand pouvoir dissolvant au contact des minéraux comme la calcite, le
gypse et la dolomite. L’eau peut les dissoudre et acquérir une dureté de plusieurs milliers de mg/L selon l’endroit où elle
passe. La dureté totale est composée d'environ 80% de dureté calcique et 20% de dureté magnésienne. Dans certains cas, la
dureté peut devenir un problème.

Par exemple, une dureté trop élevée précipite mal le savon, elle peut donc tacher la vaisselle, laisser des dépôts de calcaire
dans les réservoirs d’eau chaude et les bouilloires. Par contre, si l’eau ne contient pas assez de dureté, celle-ci devient
agressive et elle attaque les tuyaux et les autres accessoires par corrosion.

Classement du degré de dureté :

Degré de dureté Concentration en mg/L de CaCO3

Douce 0-60

Modérément douce 60-120

Dure 120-180

Très dure 180 et plus

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Les chlorures Norme : Proposition < 250 mg/L
Les chlorures sont présents dans presque toutes les eaux. Les concentrations sont très variables, pouvant passer d’une dizaine
de mg/L à plus d’un millier de mg/L. La provenance des chlorures peut être due au passage de l’eau à travers des percolations
de roches sédimentaires, à l'intrusion d’eau salée dans les eaux souterraines et à l’épandage de chlorure de sodium et de
calcium sur les routes. La concentration maximale en chlorure proposée est de 250 mg/L, car à des concentrations
supérieures, l’eau peut avoir un goût de sel. Les chlorures sont aussi des agents corrosifs à des concentrations élevées.

L’alcalinité Norme : Proposition entre 30 et 500 mg/L


L’alcalinité, c’est la teneur de l’eau en carbonate (CO3), en bicarbonate (HCO3) et en alcali (OH-). Il n’existe aucune norme
applicable à l’alcalinité. L’alcalinité de l’eau est toutefois considérée acceptable entre 30 et 500 mg/L de CaCO3 et bonne
entre 100 et 200 mg/L de CaCO3. Cependant, l’alcalinité est le principal facteur de contrôle de l’agressivité de l’eau et de son
pouvoir incrustant. Une eau agressive a tendance à réagir avec le métal des canalisations et à le corroder alors qu’une eau
incrustante a tendance à précipiter des sels dans le tuyau et à réduire son diamètre utile.

La conductivité Norme : Proposition < 1000 mg/L


La conductivité de l’eau est en fonction de son contenu en ions, spécialement de leur capacité à conduire l’électricité. La
conductivité de l’eau est directement liée à la concentration des impuretés présentes dans l’eau sous forme ionique. La
mesure de la conductivité est influencée par le pH et la température. Il est aussi possible de déduire le résidu sec filtrable par
la conductivité.

Le tannin Norme : < 0.45 mg/l


L'eau contenant une coloration jaunâtre et constante dénote la présence du tannin. Il est le résultat de la décomposition
végétale soient celle des feuilles, des arbres ou des autres matières se trouvant dans la nature. Elle se retrouve généralement
dans l’eau des lacs et rivières. Cependant il arrive qu’elles se retrouvent dans l’eau de puits artésiens. Le tannin peut causer
des taches sur le linge ainsi que dans les appareils domestiques. Mais, le plus grand inconvénient est bien sûr celui de
l'esthétique de l'eau, car, en remplissant un bain, l'eau devient de plus en plus foncée, et laisse son utilisation moins désirable.

Les sulfates Norme : < 500 mg/L


Les sulfates proviennent des roches gypseuses et l’oxydation des sulfures répandus dans les roches comme les pyrites. Les
sulfates les plus fréquemment rencontrés sont le sulfate de sodium, le sulfate d’ammonium et le sulfate de magnésium. Au
Québec, la concentration de sulfate maximale permise est de 500 mg/L. Bien que l’ion de sulfate soit l’un des anions les
moins toxiques, une concentration de 250 mg/L peut occasionner des problèmes gastro-intestinaux chez les enfants et une
concentration de 300 mg/L peut être laxative chez les adultes. En Europe, on considère que l’eau est non potable si la
concentration en sulfate dépasse 250 mg/L.

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Paramètres pour l’eau potable en analyse
L’arsenic Norme : <0.010 mg/L
L’arsenic est une substance naturellement présente dans la roche et le sol. L’exposition à de grandes concentrations d’arsenic
augmente le risque de plusieurs cancers. Les Canadiens sont susceptibles d’absorber de très faibles quantités d’arsenic dans
l’eau qu’ils boivent. Les concentrations d’arsenic dans l’eau potable sont toutefois plus élevées dans certaines régions que
dans d’autres. L’arsenic présent dans l’eau potable n’a ni goût, ni odeur, ni couleur.

• Seule une analyse chimique permet de détecter la présence d’arsenic dans l’eau.
• Selon les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada, la concentration maximale acceptable pour
l’arsenic est de 0,01 mg/L. (La norme québécoise est présentement de 0,25mg/L Mais cette norme est en voie d’être
changé d’ici quelques mois)
• L’eau de puits contenant plus de 0,01 mg/L d’arsenic ne devrait pas être consommée, utilisée pour faire la cuisine ou
se brosser les dents. Elle peut en revanche être utilisée pour le bain, se laver les mains ou faire la vaisselle.
• Si l’eau de votre puits contient de l’arsenic, utilisez un système de traitement ou une autre source d’eau.

Les nitrates (No3) Norme : < 10 mg/L


Les nitrates sont présents un peu partout dans la nature. Les nitrates proviennent de l’oxydation de l’azote en milieu naturel.
La concentration en nitrate dans l’eau potable ne doit pas dépasser 10 mg/L, principalement à cause des cas de
méthémoglobinémie rapportés chez les jeunes bébés. Cette affection peut être mortelle chez les enfants.

Les coliformes fécaux Norme : 0 UFC/100 ml


Les coliformes sont présents dans le système intestinal et ils se développent à 37°C. La présence de coliformes fécaux atteste
une pollution d’origine fécale qui est récente. La source de contamination est près de la source en eau. L’organisme
indicateur est E.Colis.

Les coliformes totaux Norme : 10 UFC/100 ml


La présence de coliformes totaux n’est pas une confirmation d’une pollution d’origine fécale. En effet, ces coliformes
peuvent provenir de la décomposition de végétaux.

Les colonies atypiques Norme : 200 UFC/100 ml


Des colonies atypiques peuvent être observées lors de la recherche des coliformes totaux ou des coliformes fécaux. C’est un
bacille d’origine fécale ayant la forme et certaines propriétés du colibacille.

Entérocoques et streptocoques fécaux Norme : 0 UFC/100 ml


Streptocoques du groupe sérologique D, on les retrouve souvent dans le tractus gastro-intestinal des humains et de plusieurs
animaux. Elles sont présentes dans les intestins d’environ 75 % des humains. Ils sont aussi susceptibles de contaminer les
eaux d’approvisionnement, ils sont plutôt typiques des déjections animales. Quant à la persistance des entérocoques dans
divers types d’eau, elle peut être supérieure à celle des autres organismes indicateurs, notamment à cause de leur résistance
notoire aux agents désinfectants tel que le chlore.8,9

8
Les deux paramètres — Référence : Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec.
9
Les deux paramètres — Référence : Santé Canada - la qualité de l’eau et la santé.

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Exigences des créanciers hypothécaires
Précisons qu’un bon nombre de créanciers hypothécaires imposent des exigences quant à la capacité et à la qualité de l’eau
de l’ouvrage de captage qui alimentera une résidence pour laquelle une hypothèque est demandée.

C’est notamment le cas de la Société canadienne d’hypothèque et de logement qui exige que l’ouvrage de captage visé soit en
mesure de produire 18 litres (5 gallons) par minute pendant une heure. Dans les cas où l’ouvrage ne répond pas à cette
exigence, un réservoir tampon doit être installé afin de subvenir adéquatement aux besoins requis. En ce qui concerne les
autres prêteurs hypothécaires (banques, coopératives de crédit, caisses populaires, sociétés de fiducie, compagnies
d’assurances, etc.), une analyse microbiologique est exigée avant l’émission du prêt.

Systèmes de traitement disponibles


À la suite de l’analyse de l’eau potable, il est toujours possible d’obtenir une eau de qualité en procédant à l’installation d’un
ou de plusieurs appareils de traitement spécialement conçus pour éliminer les problèmes de qualité révélés par les résultats de
l’analyse. Pour sélectionner le système de traitement approprié, on peut communiquer avec Inspecteau. Les produits
certifiés par la National Sanitation Foundation (NSF) sont reconnus comme efficaces en ce qui a trait au respect des critères
de qualité. Par ailleurs, il est fortement recommandé que de tels systèmes de traitement soient installés, utilisés et entretenus
selon les recommandations du fabricant.

Exemples de systèmes de traitement d’eau disponible sur le marché


Adoucisseur d’eau Filtre Catalyseur Adoucisseur pour tannin
Traitement pour le calcaire sans sel Injection d’air Adoucisseur pour nitrates
Traitement magnétique pour le calcaire Osmose inverse Media KDF
Correcteur de pH Distillation Filtre VUE FLOW
Sable vert Oxyfiltre Filtre pour produit pétrolier
Filtre pour fer Birm Stérilisation UV Filtre à sac
Charbon activé Filtre AG Ultrafiltration
Chloration Pyrolox Paterson
Filtre à sédiments Catalox Cartouche pour fer et manganèse
Filtre pour arsenic

Comment faire le choix entre tous ces produits


Les facteurs suivants doivent être considérés par le représentant :

• l’analyse d’eau réalisée;


• le nombre de personnes résidentes;
• présence de jeu d’eau tel piscine, spa, système d’arrosage automatique, lavage véhicule, etc.;
• présence d’animaux (ex. ferme ou fermette);
• le type de puits (Artésien ou surface);
• le système de pompage en place;
• le système épurateur des eaux usées.

Le travail d’une société consciencieuse est de déterminer les différents choix de systèmes, selon les facteurs mentionnés plus
haut. Il importe de décrire le mode de fonctionnement, les avantages et les inconvénients de chacun en vue de faire un choix
éclairé sur les différentes approches de traitement et d’obtenir la qualité d’eau que vous recherchez.

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Les conseils avant d'acquérir un système de traitement d’eau
• Se renseigner sur la qualité de son eau;
• Identifier les objectifs pertinents, relatifs à la santé, goût, odeur, etc.;
• Choisir de préférence une société ayant une certaine renommée;
• Rechercher une société pouvant fournir une fiche d'entretien simple et précise;
• Éviter une société prête à vous vendre un appareil sans contrat d'entretien ;
• Bien évaluer l'ensemble des coûts inhérents au bon fonctionnement de l'appareil : prix d'achat, produits, entretien
annuel;

• Demander des références auprès de la société choisie.

Autres conseils
Choisir un fabriquant ou un installateur agréé pour l’installation de vos équipements;

Négocier un contrat d'entretien exhaustif avec votre installateur;

Exemples de points de contrôle, dans le cas d’un adoucisseur :

• Vérifier régulièrement le fonctionnement de votre appareil et voir à ce que le niveau de sel soit toujours au dessus de
l’eau;
• Faire désinfecter l'appareil une fois par an;
• Faire nettoyer l'appareil une fois par an;
• Faire vérifier l'état de la résine tous les 5 ans;
• Révision complète de l'appareil tous les 10 ans;

• Faire contrôler la qualité de l'eau produite (une fois par année), nous recommandons de le faire en même temps que
l’entretien annuel du système.

Note : Un bon entretien de votre adoucisseur permet de limiter les développements microbiens à la surface des résines.

En résumé
L’équipe d’Inspecteau vous offre une expertise de confiance qui a fait ses preuves, par une approche professionnelle et
personnalisée. Les résultats attendus dépendent d’un ensemble de réalités inter-reliées qu’il faut comprendre et analyser avec
soin.

Nous serons heureux de vous accompagner dans la recherche des solutions appropriées, selon vos besoins, en détection de
veines d’eau, dans le choix de système de traitement d’eau ou dans toutes autres interventions requises dans le but d’assurer
la qualité optimale de votre eau.

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Bibliographie
Dick, Martine (2007). Guide pratique du sourcier. Paris : Dauphin, 287 p.

Duc, Daniel (2008). Devenir sourcier. Paris : Trajectoire, 104 p.

Gautier, Thierry (2009). Le guide du chercheur d’eau. Paris : Guy Trédaniel, 138p.

Règlement sur le captage des eaux souterraines (Q-2, r.1.3).

SCHL : L’achat d’une maison avec un puits et une installation septique.

Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Santé Canada - La qualité de l’eau et la santé.

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs.

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