Vous êtes sur la page 1sur 31

Faculté des Sciences – Kénitra

Département de Physique

Mémoire de fin d’étude en licence spécialisée


Ingénierie de l’eau

Thème

Pollution du Bassin versant du


Nakambé : Barrage de Ziga

Préparé par :
DAMIBA Bouenzemnewende Achille M. Desire

Encadré par :
Pr. IGOUZAL Mohammed

Année universitaire 2021-2022


Remerciement

Avant tout, Rendons grâce à Dieu pour toutes ses réalisations. Nous
tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la
rédaction de ce travail ;

Nos sincères remerciements vont à :

Pr IGOUZAL Mohammed ; qui a bien voulu diriger ce travail ;


merci pour sa disponibilité, sa patience et surtout ses judicieux
conseils qui ont contribué à alimenter notre réflexion.

A l’ensemble des Professeurs et animateurs qui ont bien veillés


à la réussite de cette année d’études.

A ma famille, mes amis et collègues qui n’ont cessé de formuler


encouragements, remarques et conseilles à mon égard.
Table des matières
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 5
I. DESCRIPTION ........................................................................................................................................... 6
A. HISTORIQUE ................................................................................................................................................... 6
B. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE .......................................................................................................................... 6
C. SOL ET VEGETATION ........................................................................................................................................ 7
D. CLIMAT ......................................................................................................................................................... 8
E. HYDROLOGIE .................................................................................................................................................. 9
F. DEMOGRAPHIE ............................................................................................................................................... 9
G. ACTIVITE ANTHROPIQUE ................................................................................................................................. 10
1. L’agriculture ......................................................................................................................................... 10
2. L’élevage .............................................................................................................................................. 11
3. La pêche ............................................................................................................................................... 11
II. POLLUTION ............................................................................................................................................ 12
A. ANALYSE BACTERIOLOGIQUE............................................................................................................................ 12
1.
Evaluation de la charge en coliformes, streptocoques fécaux et d’Escherichia coli ............................ 12
2.
Résultat ................................................................................................................................................ 15
3.
Discussion ............................................................................................................................................ 15
B. ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE .......................................................................................................................... 16
1. Echantillonnage ................................................................................................................................... 16
2. Méthodes et analyses des paramètres physico-chimiques .................................................................. 18
3. Discussion ............................................................................................................................................ 25
III. SOLUTION .......................................................................................................................................... 26
A. SUR LE PLAN JURIDIQUE ET INSTITUTIONNELLE .................................................................................................... 26
B. SUR LE PLAN SOCIAL ...................................................................................................................................... 26
C. LE DOMAINE DU DEVELOPPENT RURAL ............................................................................................................... 26
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 28

3
Table de figures :

Figure 1 : Localisation du barrage de Ziga…………………………………………………………………………………………..7

Figure 2 : Zone Climatique du bassin du Nakambe……………………………………………………………………………..8

Figure 3 : Photo illustrative du Barrage de ziga…………………………………………………………………………………..9

Figure 4 : Photo illustrative des cultures maraichères aux abords du barrage de ziga……………………….10

Figure 5 : Animaux s’abreuvant aux berges du barrage de ziga…………………………………………………………11

Figure 6 : Plan de localisation de la station de prélèvement……………………………………………………………..13

Figure 7 : Plan de localisation des 12 point de prélèvements……………………………………………………………17

Figure 8 : Evolution du pH en fonction du temps et du lieu de prélèvement ……………………………………18

Figure 9 : Evolution de la conductivité en fonction du temps et du lieu de


prélèvement………………………………………………………………………………………………….…………………………………19

Figure 10 : Evolution de la Turbidité en fonction du temps et du lieu de prélèvement……………………..19

Figure 11 : Evolution des MES en fonction du temps et du lieu de prélèvement………………………………20

Figure 12 : Evolution des nitrates en fonction du temps et du lieu de prélèvement………………………….22

Figure 13 : Evolution des Ortho phosphates en fonction du point de prélèvement…………………………..24

4
Introduction

L'eau est une ressource vitale, complexe et à la fois fragile qui régit la vie de
l’Homme. Elle est indispensable aux besoins nutritionnels, domestiques, industriels
aussi bien que de l’agricultures ou de l’élevage (Lawani et al. 2017). De ce fait la
bonne gestion des ressources d’eau devient un domaine prioritaire tant au niveau
des nationales, qu’internationales. D’après WHO/UNICEF, (2005) environs 1,1 milliard
de personnes, soit 18% de la population, n’ont pas accès à l’eau potable
(WHO/UNICEF, 2005). Et cela pourrait s’accentuer avec la dégradation continue et
constante des eaux, particulièrement des eaux de surfaces ; sous l’action des rejets
urbains et industriels. En général, les barrages s‘envasent et perdent de leur capacité
utile suite aux rejets d‘effluents urbains et de la matière en suspension dans les cours
d‘eau, ce qui pose d‘énormes problèmes écologiques et environnementaux
(GUERRAICHE ZOUAOUI, 2017).
Cette problématique est d’autant plus accentuée en Afrique, particulièrement au
Burkina Faso, ou seulement 48% de la population ont accès à l'eau potable de base
en milieu rural (UNICEF-Burkina Faso). Le Burkina Faso est un pays enclavé d’Afrique
de l’Ouest. Il est drainé par quatre (4) grands bassins versants : Bassin fluvial Niger,
Nakanbé, du Mouhoun et de la Comoé. Cependant ce pays fait face à une crise sans
précédent dans le domaine hydraulique. En effet l’accès à l’eau potable de base est
beaucoup limité et les eaux de surface sont contaminées et se rarifies. Face à cette
problématique L’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) à du limiter
et rationner l’alimentation d’eau dans la ville de Ouagadougou avec de nombreuses
interruptions dans la desserte de l’eau potable pouvant aller jusqu’à 48h. (Firmin
H.D ; 2016)
C’est au vu de ses réalités que nous nous intéressons au Bassin versant du Nakanbé,
plus précisément au barrage de Ziga qui alimente la ville de Ouagadougou à hauteur
de 70% en eau potable (Y. OUATTARA et al 2012). C’est en ce sens que nous nous
demandons dans un premier temps ; quels sont les caractéristiques du barrage de
Ziga, quels sont les activités anthropiques qui se déroule près du dit barrage, quelles
sont les habitudes des populations vivant près de ce barrage.
Puis dans un deuxième temps nous nous demandons qu’est ce qui dégrade la qualité
de cette eau déjà insuffisante, quelles sont les types de pollutions qui entre jeu, Quels
sont les irrégularités dans les paramètres Physico-chimique et microbiologique ?
Quelles sont les solutions qui pourront limiter cette pollution ?

5
I. Description

A. Historique

En vue de résoudre les problèmes liés au manque d’eau dans la ville de


Ouagadougou, L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) propose un
projet de construction de barrage en 1980. Après de longues études menées en 1984,
le choix est porté sur Ziga.
La construction du barrage de Ziga a commencé en mai 1998 et est achevée en juillet
2000. Il a été mis en eau le 21 juillet 2000. (GOUBA Birdabouré,2018)

B. Localisation géographique

Le barrage Ziga est situé à environ 50km au Nord Est de la ville de


Ouagadougou plus précisément dans le département de Nagréongo dans la
province d’Oubritenga.
Les coordonnés géographiques du barrage de ziga sont 12°29’21.44’’N en
latitude et 1°7’25.84’’O en longitude (BCEOM,2007).

6
Carte 1 : Localisation du barrage de Ziga

C. Sol et Végétation

La zone est majoritairement dominée par des sols profond (>120cm) ; avec une
texture limono-sableuse en surface et limono-argileuse à argileuse en profondeur.
Elle possède une structure massive avec des sols à rétention d’eau moyenne et très
peu fertile. Ce qui s’explique par la faible teneur en azote phosphore et en potassium
des sols. Cette zone est également sensible à l’érosion (BGB/Meridien, 2010).
La végétation rencontrée dans cette zone se compose de savane arborée et arbusive.
les espèces les plus fréquentes sont entre autres:
• les espèces telles que Vitellaria paradoxa, Lannea microcarpa, Acacia seyaJ,
Balanites aegyptiaca et Parlda biglobosa dans les glacis;
• les espèces telles que Ficus gnanfalocarpa, Daniella oliveri et Khaya senegalensis
dans les bas-fonds;
• les espèces telles que Parkia biglobosa, Adansonia digitata, Tamarindus indica,
Balanites aegyptica et Acacia albida présentes un peu partout dans les terroirs
villageois. (INSD, 2006)

7
D. Climat

D’après schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau de l’Agence


de l’Eau du Nakambe, le climat prédominant dans la région de Ziga est du type
nord soudanien. Elle se caractérise par une pluviosité annuelle moyenne
comprise entre 600 et 900 mm avec des pluies qui durent 4 à 5 mois dans
l’année.
Les températures de 1998 à nos jours varient en moyenne entre 25,6°C en
janvier et 33,7 °C en avril ; et sont mesurées par la station météorologique de
Ouagadougou. La température moyenne annuelle enregistrée à la même
période est de 29.1°C.

Carte 2 : Zone Climatique du bassin du Nakambe (BGB/Méridien – SARL.2010)

8
E. Hydrologie

Le barrage de Ziga est un terrassement constitué d’un noyau d'argile de 3 km de long,


Il alimente une station éponyme de 12 000 m3 par heure et comporte deux stations
d’eau brute (SP1 et SP1 bis), une station de traitement et deux stations de
refoulement eau potable (SP2 et SP2 bis), avec une superficie totale de 8872,5 h
(hectares).
Elle se caractérise par un volume de remplissage de 208 millions de mètre-cube (m3),
avec une digue d'une hauteur de 18,80 mètres(m) s'étend jusqu'à 3 154 m de long et
d’un déversoir d’une longeur de 120 m. Le barrage de Ziga possède ainsi une
production d’eau potable de 3000m3/h avec une possibilité d’extention.
Dans la région de Ziga, la rivière Nakanbé s’écoule entre les mois de mai et janvier, le
lit restant à sec entre février et avril de chaque année. (ONEA, 1995).
Exploité depuis 2004, il alimente en eau potable la ville de ouagadougou à 70%, celle
de Ziniaré à 100%, avec des raccordements en cours pour les communes de Loumbila
et de Donsin (ONEA, 2002).

Image 1 : Photo illustrative du Barrage de ziga

F. Démographie

Estimée à 23 318 habitants la population de La commune de Nagreongo se


caractérise par une population jeune dont l’âge est compris entre 18 et 30 ans
et majoritairement constitué de femme soit 52,36 % de la population
(INSD,2006).

9
En 2013 la population atteignait environs 27 555 habitants et 31 045 en 2018 ;
soit un taux d’accroissement naturel de 2.41%
G. Activité Anthropique

1. L’agriculture

De nombreuse activité sont pratiqué dans cette partie du Burkina.


La principale est l’agriculture qui est pratiqué par 90% de la population.
Cette agriculture est rudimentaire et archaïque ; cependant on note
l’utilisation de plus en plus de quelques techniques et outils moderne
(Engrain, pesticide, utilisation de pompe à eau pour l’irrigation). On y
rencontre plusieurs types de culture dont des cultures céréalière (Mais,
sorgho, Mil, Riz...) des cultures maraichères (oignons tomates…) des
cultures de rente (contons) et des cultures de tubercules (Manioc,
igname...) (GOUBA Birdabouré,2018).
Aux abords du barrage à environs 500m on retrouve des parcelles de culture
maraichère anarchiquement installées. Leur activé est caractérisé par
l’utilisation d’engrais de fertilisant de pesticides et aussi bien de pompe à
eau pour assurer l’irrigation de leur culture.

Image 2 : Photo illustraive des cultures marècheres aux abords du barrage de


ziga

10
2. L’élevage

Comme seconde activité économique il y a l’élevage qui reste traditionnel et


du type extensif. Cet élevage concerne les ovins les bovins les caprin les
asines les équins les porcins et les caprins. Les animaux sont pris en charge
par les enfants et leur régime alimentaire se compose de pâturages
naturels, de résidus de récolte et de compléments agro-industriels. En
matière de santé, plusieurs maladies peuvent affecter le bétail. Les plus
fréquemment citées sont la pasteurellose et la trypanosomiase. Les animaux
sont conduits fréquaments aux berges du barrages afin de s’abreuver ou
l’on retrouve egalement en grande quantité leur excrément.

Image 3: Animaux s’abreuvant aux berges du barrage de ziga (Waba Aimé Céserd
AKPAUD, 2007)

3. La pêche

La pêche se présente comme la troisième activité économique. En effet le


barrage de ziga comprend un périmètre pour l'aquaculture d'intérêt
économique (MAHRH, Burkina Faso, 2004). La pêche est l'une des activités
des riverains et se pratique en toutes saisons. La production annuelle est
estimée à 50 tonnes. Selon le MAHRH du Burkina Faso (2004), les
principales espèces capturées sont : Tilapia, Tilapia du Nil, Sarotherodon
galilaeus, Blycinusinus, Synodolitis membranaceus, Auchenoglanis
occidentalis, Clariasanguilaris et Schilbe intermedius

11
II. Pollution

Pour déterminer les types de pollutions qui dégradent la qualité de l’eau du barrage
de Ziga ; nous allons passer par une confrontation entres les analyses des paramètres
physico-chimiques, bactériologiques de l’eau du dit barrage et les activités
anthropique lié à l’occupation des terres et aux règles de gestion de ces terres, le
maraîchage et la présence de bétail sur les berges. En outre ces analyses il faudra
déterminer la concentration des pesticides et la nature des pesticides qui pollue le
barrage de ziga.

A. Analyse bactériologique

La contamination bactériologique se détermine grâce aux germes indicateurs


de pollution qui regroupent les coliformes totaux, les coliformes
fécaux les streptocoques fécaux et les colonies d’Escherichia coli (Saab, et al 2007).
Avant l’analyse il y’a l'acte d'échantillonnage ou de prélèvement, qui doit être mis en
œuvre par des méthodes permettant d’assurer la non contamination de l’échantillons
prélevé ainsi que la survie des bactéries présentes dans l’échantillon. (RODIER J. et all
2009)

1. Evaluation de la charge en coliformes, streptocoques fécaux et d’Escherichia coli

L’analyse bactériologique sera basée essentiellement sur les recherches de GOUBA


Birdabouré (2018).

a) Echantillonnage
Une station avec 16 sites d'échantillonnage ont été choisi et identifié (Carte 3). Elle se
situe en aval du barrage, à environ 1000 mètres du remblai. Le choix des sites
s'explique D'une part, par la facile accessibilité de la station ainsi que l’utilisation de
cette station comme zone d’abreuvage des animaux et d’autre part, par la proximité
des parcelles maraichères (moins de 500m).
Les points d'échantillonnage sont distants d'environ 200 m, avec des codes
Identification GPS levée, indiquée ci-dessous (Tableau 1).
L'échantillonnage proprement dit a été effectué manuellement à l'aide de bouteilles
en PET stériles de 1000 ml. La profondeur d'échantillonnage était de 15 cm.
Après échantillonnage, tous les flacons étiquetés ont été immédiatement stockés

12
dans une glacière propre. Tous ont été transportés au laboratoire sans délai.
L'analyse a été effectuée dans les 24 heures suivant le transport.

Carte 3 : Plan de localisation de la station de prélèvement (Gouba, 2018

CODE D'IDENTIFICATION LOCALISATION CODE D'IDENTIFICATION LOCALISATION


P1 30P0709610 P9 709642
1382716 1382917
P2 30P0709639 P10 30P0709636
UTM 1382732 1382946
P3 30P0709664 P11 709613
UTM 1382752 1382993
P4 709688 P12 709380
1382792 1382924
P5 709734 P13 709341
1382894
P6 30P0709740 P14 709341
1382833 1382879
P7 709696 P15 30P0708485
UTM 138158 1
P8 30P0709656 P16 30P0708642
1382879 UTM 1381497
Tableau 1 : Code GPS des sites de prélèvement (Gouba, 2018)

13
b) Méthodes d’analyses et de dénombrement des germes

- Le dénombrement des coliformes totaux (CT) et des coliformes fécaux (CF)


sont effectués en ensemençant sur gélose de 5 prises d’essai (0,4 ml ; 1 ml et
3 x 2 ml). Avec pour milieu nutritif la gélose Mac Conkey (HIMEDIA, M083),
sélective des coliformes (RODIER, 1994). Les colonies sont respectivement
incubées à 37°C et 44°C pour les Coliformes totaux et coliformes fécaux ;
pendant 24 heures. Les colonies de coliformes apparaitront sous une couleur
bleue après le temps d’incubation.
- Quant au dénombrement des streptocoques fécaux (SF), le procédé effectué
est le même, mais sur un milieu incubé à 37°C pendant 48 heures. Les colonies
des streptocoques fécaux apparaitront en rose ou rouge foncé dans la boite à
pétri après incubation.
- Pour ce qui concerne l’isolement de l’Escherichia coli nous utiliserons la
méthode de Rodier et al. (2009). Les micro-organismes sont ensemencés dans
le milieu de culture (Chromocult Coliform Agar ES) ensuite on introduit 1 ml de
l’échantillon dans une boîte de Pétri contenant 15 ml du milieu de culture, par
la suite on mélange avec soin le milieu de culture et l'échantillon.

Le comptage des colonies se fait sur les boites ou se sont développées 100 à
300 colonies. La valeur moyenne des colonies comptées sont ensuite
déterminées. Si la boîte ne contient pas au moins 100 colonies, on compte
alors toutes les colonies présentes sur la boite de petri, tout en tenant compte
du volume total d'eau qui leur a été inoculé.
Le comptage des colonies présentes dans chaque boîte de Pétri se fait à l'œil
en fonction de la couleur spécifique à chaque germe. S'il y a beaucoup de
colonies, une division de la surface de la boîte de Pétri 4 parties égales
s’impose. Le nombre total de colonies sur la boîte est obtenu en multipliant le
nombre de colonies d'une portion par 4.

Nombre de colonies/partie =1
Nombre total de colonies = 11*4 = 44
L'expression des résultats se donne en Unité Formant Colonie pour 100 ml
d'eau (UFC/IOO ml). Pour chaque boîte de Pétri, le nombre total de micro-
organismes a été trouvé en appliquant la formule ci-dessous utilisée par Gandji
Mgbatou (2015) :

14
N (UFC/100ml) = n/(d x v) x 100

N (log10/100 ml) = N (UFC/100ml) * logl10


N : nombre de bactéries recherché pour 100 ml d'échantillon
n: Nombre de colonies caractéristiques comptées sur la boîte de Pétri
d : Taux de dilution de J'échantillon ensemencé (1/4 pour les eaux de puits et
1/1000 pour les eaux de puisards)
v: Volume d'essai (ml). L'eau de barrage étant similaire à celle de puits, le taux
de dilution que nous avons utilisé est de 114

2. Résultat

a) Coliformes
La charge au site de prélèvement en coliformes varie de 3 000 UFC/100 ml à 60 000
UFC/100 ml, avec une moyenne de 21 000 UFC/100 ml supérieur à la valeur prévue
par le décret n° 2001-185IPRESIPMIMEE.

b) Les streptocoques fécaux


Les streptocoques fécaux variaient de 1200 UFC/100 mL à 20 000 UFC/100 mL au
barrage de Ziga, avec une moyenne de 12 000 UFC/100 mL. Les streptocoques fécaux
ont dépassé la limite supérieure de 10 000 UFC/100 ml sur quatre sites
d'échantillonnage.
c) Escherichia coli
La charge d'E. coli varie d'au moins 100.UFC/100 ml jusqu'à 1300 UFC/100 ml. La
charge moyenne trouvée était de 556 UFC/100 mL.

3. Discussion

En somme, Le barrages de Ziga est fortement contaminé par les coliformes et les
Streptocoque fécaux, dû à des niveaux supérieurs à la norme. A cet égard, son eau
est de qualité douteuse. En effet la majorité de la population n'a pas de toilettes de
ce fait leurs besoins se sont dans la nature (lNSO, 2006). Les excréments sont ensuite
transportés dans le barrage par les eaux de ruissellement. Cela pourrait expliquer la
charge microbienne élevée sur le barrage. Cette charge peut également s'expliquer

15
par des déplacements fréquents des animaux d’élevage vers les rives du barrage ;
occasionnant ainsi une contamination des eaux du barrage par leurs excréments.
Nous sommes donc en face ici d’une éventuelle pollution causée par les besoins
domestique et une pollution due à l’élevage.

B. Analyse physico-chimique

L’analyse des paramètres physico–chimiques sera basé pour la plupart des


paramètres sur les études de Y. OUATARA et al ; (2009).
Pour déterminer la qualité de l’eau du barrage de ziga les paramètres physico-
chimiques analysés ont été la température, le pH, la conductivité, les matières en
suspension, la turbidité, les nitrites, les nitrates, les ions ammoniums, les ortho
phosphates, La teneur en oxygène dissous (DBO) et la chlorophylle « a ».

1. Echantillonnage

Durant leur études Y. OUATARA et al ; (2009) ont procéder à l’identification de 12


points de prélèvement dont les relevés GPS ont été inscrit dans le tableau 2 et sur la
carte 4. Les points de prélèvement se situe en amont et en aval de la culture
maraîchère, à côté des prises d'eau en aval des digues. L’échantillonnage s’est passé
selon les règle ISO 5667-1 et ISO 5667-2 ; (refroidis et conserver à 4°C avec 10 ml
d'acide sulfurique de 4 mol/L) (sans bulles d’air). Prélevés entre Février et mars 2012,
avec un flacon d’un litre en polyéthylène.

16
Carte 4 : Plan de localisation des 12 point de prélèvements (Y. OUATARA et al ;2009

Code d'identification Localisation


E1 30P 079860
UTM 1382229
E2 30P 0711164
UTM 1383945
E3 30P 0710151
UTM 1386496
E4 30P 0709239
UTM 1386496
E5 30P 0709053
UTM 1387337
E6 30P 0709479
UTM 1388439
E7 30P 0709578
UTM 1389232
W1 30P 0228333
UTM 1383109
W2 30P 0705479
UTM 1382969
W3 30P 0704830
UTM 1383109
S1 30P 0706729
UTM 1380892
S2 30P 0706729
UTM 1381112
Tableau 2 : Code GPS des 12 points de prélèvement (Y. OUATARA et al ;2009)

17
2. Méthodes et analyses des paramètres physico-chimiques

a) Température, pH, et conductivité


- Le pH (Potentille d’Hydrogène), La température et la conductivité ont été
déterminés in situ selon la méthode de Radier et al. (2009) en utilisant un pH-mètre
multifonctionnel. Les électrodes de l'appareil ont été immergées dans l'eau jusqu'au
point échantillonnage. Par la suite on note les résultats affichés de chaque paramètre
lorsque le cadrant s’est stabilisé.

• Le pH : Après les mesures de pH effectués sur l’ensemble des points de


prélèvements, on note une variation du pH entre 7,08 et 8,09. Les valeurs
mesurées sont donc proches de la neutralité et conformes aux normes (MEE
décret 185,2001). Les Valeurs du pH obtenues sont proche de TAPSOBA F.W et
al (2016) et de Gouba, (2018).
Nous remarquons cependant que le pH est légèrement basique, ce qui
pourrais s’expliqué par des facteurs naturels tels que la géologie du sol et la
température dont l’augmentation provoquent formation de carbonate sous
l'action de la photosynthèse. On pourrait également ajouter que cela dû à
l'utilisation d’engrais à haute dose (NPK) le long des lacs pour les cultures
maraîchères. (Gouba, 2018)

Image 4 : Evolution du pH en fonction du temps et du lieu de prélèvement (les


sigles Fév et M signifient respectivement février et mars). (Y. OUATARA et
al ;2009)

• La Température : Globalement, les valeurs de température mesurées aux


points de prélèvement sont basses et elle varie de 20,3 °C à 24,45 °C avec une
moyenne de 21,74 °C. Elles sont conformes au décret portant normes de rejets
et ne présentent pas de danger pour la potabilisation de l'eau. Les
températures obtenues sont inférieures à celle de NEYA Bapiyan (2017)

18
• La conductivité : Les mesures de conductivité permettent une évaluation
rapide et très précise de la minéralisation totale de l'eau et un suivi de son
évolution (Rodier et al., 2009). Les mesures sont généralement comprises
entre 60 et 77 μS/cm. Ces valeurs sont très faibles et bien inférieures aux
lignes directrices fixées (Décret 2001-185). Cela pourrait correspondre à une
légère minéralisation de l'eau du barrage de Ziga.
Ces mesures sont inférieur à celle de Gouba, (2018).

Image 5: Evolution de la conductivité en fonction du temps et du lieu de prélèvement


(les sigles Fév et M signifient respectivement février et mars). (Y. OUATARA et
al ;2009)

b) La Turbidité
La turbidité est un indice de la présence de particules en suspension dans l'eau. Elle
se mesure grâce à un appareil appelé le Turbidimètre. Cet appareil mesure la lumière
dispersée par les particules en suspension avec un angle de 90° par rapport au
faisceau de lumière incident. (C.E.A.E.Q. 2016)
La valeur de turbidité mesurer sur les points de prélèvements varie entre 182 et 211
NTU. Ces valeurs sont supérieures vis-à-vis du Décret (2001-185).
Cela peut s'expliquer par le manque de couverture Végétation à proximité du
barrage. Elle peut également être influencé par la matière en suspension.

Figure 6 : Evolution de la Turbidité en fonction du temps et du lieu de prélèvement


(les sigles Fév et M signifient respectivement février et mars). (Y. OUATARA et
al ;2009)

19
c) Matières en Suspections
Matières en suspension (MES) sont mesuré par la méthode de spectrophotométrie.
En effet Le spectrophotomètre mesure l’absorbance de l’échantillon en fonction de la
longueur d’onde. Avant d’introduire l’échantillons dans le spectrophotomètre, on
utilise une eau de référence qui permet d'établir une ligne de base un zéro – par
rapport auquel l'échantillon sera mesuré. L’absorbance A est le rapport entre le flux
absorbé et le flux incident. Il est relié au coefficient d’absorption par la relation
suivante :
a = 2,303 A / L

Avec :
a : absorbance en m-1
A : absorption, A=- log10T (T est la transmission de la lumière, T=I/Io)
L : longueur du trajet optique 2,303 : sert à convertir le log10 en Ln
Les concentrations de MES mesurées varies considérablement d'un point à l'autre.
Elle se compose de diverses particules de poussière fines avec une moyenne
d’environ 100 mg/l. Cependant nous remarquons une légère réduction de la
concentration en Mars (Image 7). Cela pourrait s’expliqué par décantation naturelle
en l’absence de perturbation due aux eaux de ruissellement. En effet le blocage du
passage de la lumière par les sédiments en suspension affecte le phénomène de
photosynthèse.

Image 7 : Evolution des MES en fonction du temps et du lieu de prélèvement (les


sigles Fév et M signifient respectivement février et mars). (Y. OUATARA et al ;2009)

20
d) Nitrite
Les nitrites proviennent soit d'une oxydation incomplète de l'ammoniaque, soit d'une
réduction des nitrates sous l'influence d'une action dénitrifiante. Elle est mesurée par
la méthode de spectrophotométrie. Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un
spectrophotomètre du type DR/3800 en se basant sur la méthode Rodier et al.
(2009). En effet la méthode consiste d’abord à la mise en marche de l'appareil, tout
en y ajoutant le nombre 371 correspondant aux nitrites. Ensuite on continue avec la
mise de 10 ml de chaque échantillons dans des tubes différents ; tout en y ajoutant
un sachet du réactif "nitriver"; agiter et laisser reposer pendant vingt (20) minutes. Et
enfin mettre 20 ml d'eau distillée dans un autre tube uniquement comme une eau de
référence qui permet d'établir une ligne de base un zéro.
Les valeurs de nitrites trouvées aux points de prélèvement par Gouba, (2018) sont
toutes basses. Elles sont comprises entre 0,016 mg/l et 0,118 mg/l avec comme
valeur moyenne trouvée est de 0,05 mg/l. Ces mesures sont très inférieur à ceux de
TAPSOBA F.W et al (2016) .
Toutes tes valeurs mesurées sont inférieures à la norme nationale qui est fixée à 0,2
mg/l. Cet état de fait est favorable à la qualité de l'eau du barrage de Ziga. Aussi Les
faibles teneurs en nitrites peuvent s'expliquer soit par une faible oxydation
d’ammonium, soit par une faible réduction des nitrates ou encore elles pourraient
indiquer le bon fonctionnement de l'autoépuration du barrage de Ziga.

e) Nitrate
Les ions nitrates non assimilés en cas de pluie par les végétaux et sont entraînés par
lessivage vers les barrages. Ce qui pourrait entraîner une augmentation des algues en
surface et peut aboutir à une eutrophisation du milieu. Sa concentration pourrait
également provoquer un problème de santé publique important tel que la
méthémoglobinémie.
Le mode opératoire pour l’analyse est quasiment la même que celle du Nitrite à la
différence que le code tapé sur le spectrophotomètre est 355 et qu’après le mélange
échantillons-nitraver, on mélange pendant 1min et on reste reposé 5min. La majorité
des points de prélèvement ont présenté des teneurs très basses en nitrates. La valeur
moyenne mesurée supérieur à 1,8 mg/l qui est conforme à la norme nationale (50
mg/l). Les valeurs de Gouba, (2018) sont inférieur à la moyenne que nous avons.
Cependant sur cet aspect, l'eau du lac est de bonne qualité

21
Image 8 : Evolution des nitrates en fonction du temps et du lieu de prélèvement (les
sigles Fév et M signifient respectivement février et mars). (Y. OUATARA et al ;2009)

f) Ammonium
La présence d'azote ammoniacal (NH4) dans l'eau reflète un processus incomplet de
décomposition de la matière organique. Elle détermine grâce à la
spectrophotométrie avec un mode opératoire quasi semblable à celui du Nitrite à la
différence que le code tapé sur le spectrophotomètre est 380 et qu’on fait mélange
de l’échantillon avec 3 gouttes des réactifs "minerai stabiliser","polyvinyl alcool" et
"nessler". Puis on agite vigoureusement le tube pour mélanger avant de le passer au
spectrophotomètre.
En se basant sur les études de Tapsoba et al.(2016) on trouve une moyenne de 0,26
mg/l au barrage de ziga. Puis on note une augmentation de cette moyenne avec
Gouba,(2018) soit 1,665mg/l. Ce qui veux dire que la qualité de l'eau du barrage n'est
pas bonne, car elle dépasse la valeur limite du rejet fixé par le Décret n 0 2001-
185/PRES/PMMEE du Burkina Faso. Cette valeur élevée serait dû à la contamination
du barrage par les engrais ou à la décomposition des chaînes carbonées par les
bactéries de type aérobies majoritairement (bacillus, bacterium) et à l'urée rejetée
par les animaux. Elle traduirait un processus de dégradation incomplète de la matière
organique.

g) La teneur en Oxygène dissous « DBO »


La DBO ou demande biochimique en oxygène est la quantité d'oxygène requise par
les micro-organismes aérobies dans l'eau pour oxyder les matières organiques
dissoutes ou en suspension dans l'eau. Ce paramètre est un excellent indicateur du
niveau de matière organique biodégradable dans l'eau des rivières, des barrages, etc.
La DBO est mesurée après 5 jours (DBO5) à 20°C (température favorable à l'activité
des microorganismes consommateurs d'oxygène) et à l’obscurité (pour éviter la
photosynthèse parasite). Deux échantillons sont nécessaires : La première consiste à
mesurer la concentration initiale en O2 et la seconde consiste à mesurer la
concentration résiduelle en O2 après 5 jours. La DBO5 est la différence entre ces deux
22
concentrations.
Des bouteilles spécialement conçues pour les tests de DBO sont remplies d'eau de
barrage et placées dans l'obscurité à une température constante de 20°C pendant 5
jours. Par la suite à l’aide de l’oxymètre on mesure l’oxygène dissous après les 5
jours. La valeur moyenne mesurée par TAPSOBA F.W et al (2016) est de 4,64 mg/l. Le
pouvoir oxydant des eaux de surface fluctue généralement entre 3-8 mg/l. Cependant
à 10mg/l, la qualité de l’eau devient inadéquate pour la production d'eau potable
(Rodier, 2009).

h) Ortho phosphates
Le phosphore est présent sous diverses formes dans les eaux naturelles : les ortho
phosphates, ou « phosphore réactif », les phosphates hydrolysables et les phosphates
organiques, pouvant être sous forme dissoute ou particulaire. L'ortho phosphate est
un phosphate qui peut être mesuré sans hydrolyse ni digestion oxydante.
(C.E.A.E.Q ;2016)
La détermination spectroscopique de l'ortho phosphate est basée sur sa formation en
milieu acide et en présence de molybdate d'ammonium du complexe de
phosphomolybdique enveloppant une coloration bleue lorsqu'il est réduit avec de
l'acide ascorbique. Les lectures sont prises à 880 n.m.
Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un spectrophotomètre du type DR/3800 en
se basant sur la méthode Rodier et al. (2009). En effet la méthode consiste d’abord à
la mise en marche de l'appareil, tout en y ajoutant le nombre 490. Ensuite on
continue avec la mise de 10 ml de chaque échantillons dans des tubes différents ;
tout en y ajoutant un sachet du réactif "phosphaver"; agiter et laisser reposer
pendant deux (2) minutes. Et enfin mettre 20 ml d'eau distillée dans un autre tube
uniquement comme une eau de référence qui permet d'établir une ligne de base.
La teneur en ortho phosphates ont oscille moyennement d'un point de prélèvement
à un autre ; avec une moyenne de 0,21 mg/l (Gouba ; 2018). Toutes les valeurs
trouvées sont en dessous de la valeur guide. Elles sont donc favorables à une bonne
qualité de l'eau du lac. Les valeurs de Tapsoba et al. (2016) sont également en
dessous de la valeur guide quand bien même étant légèrement supérieur à celle de
(Gouba ; 2018) soit 0,678mg/l. En outre la présence de Phosphore résulte de
l’épandage d’engrais dans les champs et dans les cultures maraichères sur les berges
du barrage. Cette présence pourrait être expliquée par le fait que les phosphates des
engrais se fixent sur le sol et sont entraînés par les eaux de ruissellement
(Y.OUATARA et al ;2009)

23
Image 9 : Evolution des Ortho phosphates en fonction du point de prélèvement
(Gouba ; 2018)

i) La chlorophylle a
La chlorophylle est le pigment principal des végétaux capables de
photosynthèse, y compris les algues microscopiques d'origine hydrique qui
composent le phytoplancton. La chlorophylle se présente sous de
nombreuses formes, mais la forme la plus courante dans le phytoplancton
est la chlorophylle a.
La chlorophylle a étant présente dans le phytoplancton, sa concentration
dans l'eau est une mesure indirecte de la quantité d'algues (biomasse
phytoplanctonique) présente. Ainsi, la chlorophylle a est l'un des trois
paramètres physico-chimiques utilisés pour évaluer les niveaux trophiques
des eaux de surfaces.
La mesure de la chlorophylle A, se fait après séparation des matières en
suspension par filtration sur disques de verre, d’un échantillon de volume V
suivi de l'extraction de la chlorophylle l’éthanol. La lecture a été faite par
Spectrophotomètre Dr 2800, après 16h00 d’extraction dans l’obscurité et
dans un réfrigérateur(-4°C). L'absorption a été mesurée à 750 nm et 665
nm, éthanol comme blanc.
Les résultats sont calculés de la manière suivante :
𝐀𝐛𝐬𝐨𝐫𝐛𝐚𝐧𝐜𝐞(𝟔𝟔𝟓−𝟕𝟓𝟎)𝐱𝟏𝟎𝐱𝟏𝟎𝟎𝟎
Chlorophylle a totale (µg) =
𝟖𝟑,𝟒𝐱𝐕

24
La teneur en chlorophylle a mesuré par Y.OUATARA et al (2009) est inférieur à
1µg/L. Ces valeurs corroborent celles de Tapsoba et al (2016). Il n’existe aucune
norme OMS, ni nationale en vigueur pour ce paramètre

3. Discussion

L’ensemble des paramètres physico-chimiques mesurés respectent les normes fixées


par le Décret 2001-185. Cependant les valeurs de la turbidité et de la concentration
en ion Ammoniac sont supérieures aux valeurs requises. Cela pourrait s’expliqué par
la dégradation de la qualité des eaux dû à la pratique des cultures maraichères avec
l’utilisation de fertilisant et d’engrais riche en azote ammoniacale (NH4) ; qui par la
suite sont entrainer par les eaux de ruissellement vers le barrage de Ziga.
En outre il y a l’absence de couverture végétale tout autour du barrage qui favorise la
contamination du barrage par des particules de poussières contenant de fin fragment
de roches ; ce qui donne lieu à des valeur de turbidité élevée.

25
III. Solution

Au regard du stress hydrique que vis le Burkina Faso et au regard du problème de


pollution que rencontre un de ses grand barrage (Barrage Ziga), Nous proposons
quelques solutions afin de réduire considérablement le niveau de pollution et de
garantir une eau de meilleure qualité pour les Hommes et leurs animaux.

A. Sur le plan Juridique et institutionnelle

Sur ce plan il faudrait un durcissement ainsi qu’un respect scrupuleux de la loi


sur l’eau au Burkina avec :
- L’interdiction des pratiques agricoles et maraichères aux alentours du
barrage.
- Le renforcement des Agence de l’eau pour leur permettre de jouer
efficacement leur rôle dans la protection de l’eau.
- Durcir et veuillez respecter de la loi n° 022-2005/AN du 24 mai 2005
portant code de l’hygiène publique au Burkina Faso (Ministère de l’eau
et l’Assainissement ;2021)

B. Sur le plan Social

Au niveau social, il faut passer par une sensibilisation de la population :


- Sur l’utilisation des engrais et pesticides pour les agriculteurs et les
maraiches
- Sur les méfaits de la défécation dans la nature.
- Sur la protection et la santé animale afin de mieux protéger leur bétail

C. Le domaine du développent rural

Dans ce domaine il va falloir :


- Construire des barrages destinés uniquement aux pratiques maraichers,
celle de l’élevages et de la pèches

26
- Subventionner la construction de latrines pour tous. Ce projet déjà mis
en place par L’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (L’ONEA)
et plusieurs structures comme UNICEF-Burkina.

27
Conclusion

En somme Le barrage de Ziga est d’une grande importance pour les


burkinabè en particulier pour les Ouagavillois qui sont entièrement
dépendant de son existence.
Entretenu et exploité par L’ONEA, le barrage de Ziga fait face néanmoins
à de nombreuses pollutions : ménagères, agricoles, maraichères et aussi
bien de l’élevage ; avec une moindre incidence pour la pèche et
l’industrie encore embryonnaire dans cette zone. Nous pouvons aussi
ajouter que la pollution ménagère lié à la défécation hors latrines est la
plus importante des pollutions pour ce barrage.

28
Bibliographie

1- BCEOM SOCIETE FRANÇAISE D’INGENIERIE, ASSISTANCE TECHNIQUE A LA


MAITRISE D’OUVRAGE, 2007. Actualisation du schéma directeur du projet Ziga :
Note synthèse version finale. Ouagadougou, Burkina Faso, AT/MOZ, 36 p
2- BGB Meridien Sarl. (2010) Rapport : État des lieux des ressources en eau du
bassin versant du Nakanbe.
3- Bureau Géographique du Burkina Etudes, Recherches, Appuis – Conseils et
Formation.2010. RAPPORT FINAL ; ETAT DES LIEUX DES RESSOURCES EN EAU
DU BASSIN DU NAKANBE 290p.
4- Cambon S. 2008. Services d'eau potable, de la logique d'offre à la maîtrise de la
demande. Comparaison France-États-Unis. Thèse en Sciences et Techniques
de l'Environnement, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Paris, 429 pages.
5- CENTRE D’EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC.
Détermination de la turbidité dans l’eau : méthode néphélémétrique. MA. 10–
Tur.1.0, Rév. 5, Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de
la lutte contre les changements climatiques, 2016, 11 p.
6- CENTRE D’EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC.
Détermination des ortho phosphates dans l’eau : méthode colorimétrique
automatisée à l’acide ascorbique, MA. 303 – P 1.1, Rév. 2, Ministère du
Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques, 2016, 11 p
7- GANDJI MGBATOU M., 2015. Etude de l'état de la pollution des eaux des puits
domestiques : cas de la commune urbaine de Ouahigouya (Burkina Faso).
Mémoire de master en ingénierie de l'eau et de l'environnement, option eau et
assainissement, 21E, Ouagadougou, Burkina Faso, 41 p.
8- GOUBA Birdabouré,2018 IDR, mémoire de fin de cycle. vulgarisation agricole,
Evaluation de l’impact potentiel des activités anthropiques sur la qualité
microbiologique et physico-chimique du lac de barrage de Ziga
9- GUERRAICHE ZOUAOUI, 2017 Thèse : Impact de la pollution urbaine sur les
eaux de surface du Constantinois
10- Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), 2006.
Recensement Général de la Population el de l'Habitat (RGPH), 68 p
11- Lawani R, Kelome N, Hounkpe J, Agassounon D, Adjagod (2017) Effects of
agricultural practices on the pollution of surface water in Benin
republic.Larhyss J.18
12- MEE décret 185. 2001. Décret No 2001-185/PRES/PM/MEE du Ministère de
l’Environnement et de l’Eau Burkina Faso portant fixation des normes de rejet
de polluants dans l’air, l'eau et les sols.

29
13- MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT ; SECRETARIAT GENERALE ;
DIRECTION GENERALE DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES. 2021.
Document cadre d’entretien et de sécurité des barrages ; Version provisoire ;
82p.
14- Ministère de l'Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutique
(MAHRH) du Burkina Faso, 2004. Formulation d'une méthodologie pour
l'enquête maraîchère au Burkina Faso, campagne de 2004 à 2006. Rapport
technique, Ouagadougou, Burkina Faso Direction Générale des Prévisions et
des Statistiques Agricoles (DGPSA), 43 p
15- N. Harrat et S. Achour / Larhys (2010), POLLUTION PHYSICO-CHIMIQUE DES
EAUX DE BARRAGE DE LA REGION D’EL TARF. IMPACT SUR LA CHLORATION
16- Nacro S. 2010. Problématique de l’exploitation à des fins agricoles des
berges du barrage de Ziga. Mémoire de fin d’études de DESS, Université de
Ouagadougou, Burkina Faso, 49 pages
17- NEYA Bapiyan Augustin, KABRE Tinkoudgou Jean André et SAWADOGO
Moumouni. Nouvelle Méthode D’analyse Et De Suivi De L’émergence Des
Algues Dans Le Continuum D’adduction D’eau Potable De La Station De
Traitement D’eau Brute Du Lac De Barrage De Ziga Au Burkina Faso. Journal of
Chemical, Biological and Physical Sciences, ; Section D; May 2017 – July, 2017,
Vol. 7, No. 3; 659-688
18- RODIER J. (1994). L’analyse de l’eau. 8 e éd. DUNOD, Paris,
France, 1 384 p.
19- RODIER J., LEGUBE B., Merlet N. et al (2009). L’analyse de l’eau 9°e éd. DUNOD,
Paris, France,1579p.
20- Saab, H. B., Nassif, N., El Samrani, A. G., Daoud, R., Medawar, S. & Ouaïni, N.
(2007). Suivi de la qualité bactériologique des eaux de surface (rivière Nahr
Ibrahim, Liban). Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science, 20(4).
21- TAPSOBA F. W., KERE F. D., DIARRA J., BARRY À., SAWADOGO-LINGANI H.,
DIANOC D, et DICKO M, H., 2016. Etude de l'évolution des éléments
précurseurs de l'eutrophisation des eaux du barrage no3 de Ouagadougou,
Burkina Faso. International Journal of Biological and Chemical Sciences, 10 (2) :
846-859.
22- Waba Aimé Céserd AKPAUD, 2007 MEMOIRE DE FIN D’ETUDE , Analyse des
enjeux liés à la gestion de la ressource en eau du barrage de Ziga et
perspectives d’un approvisionnement en eau potable adéquat de la ville de
Ouagadougou jusqu’en 2025
23- Y. OUATTARA, Issaka GUIGUEMDE, Françoise DIENDERE, Jean DIARRA et
Abdouraman BARY. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 6(6): 8034-8050, 2012. Pollution des
eaux dans le bassin du nakambe: cas du barrage de Ziga

30
31

Vous aimerez peut-être aussi