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Introduction :
L’industrie sucrière produit du sucre à partir de la canne à sucre ou la betterave sucrière.
Ces plantes réservent le saccharose, et le stoker sous forme liquide dans les cellules.
Au niveau de la racine pour la betterave ou de la tige pour la canne.
Production en Algérie
L’Algérie produisait du sucre extrait à partir de la betterave sucrière.
Toutefois, l’activité betteravière a été abandonnée en raison de : - Prix de production - Pluviométrie
insuffisante - La betterave doit être rapidement transportée vers les sucreries.
Présentation de la plante :
La betterave sucrière est un légume-racine bisannuel. 16 % de saccharose dans ses racines blanches, dont
80 % peut être extrait.
La racine est presque complètement enfouie dans le sol. En fin de croissance, 15 % à 20 % de son poids
est constitué de sucre.
Développement de la plante :
- Le semis s’échelonne de la mis mars au début mai.
- La récolte s’échelonne du début oct. à la fin nov.
- Avec des durées de compagne de 2 à 3 mois en moyenne par an.
- (bisannuelle). La phase végétale débute la 1ere année.- La phase reproductive se déroule la 2eme année.
Epuration:
Consiste en un traitement à la chaux qui précipite les impuretés, et à 2 carbonatations qui précipite la
chaux en excès à l’aide du dioxyde de carbone (𝐶𝐶𝐶𝐶2 )
• Le chaulage: la chaux est mélangée avec le jus et précipite une première partie d’impuretés.
• 1ére carbonatation :
Le jus chaulé est réchauffé et mis en présence du Co2 qui forme le carbonate de chaux (CaCo3).
Pour éviter la redis solution des impuretés on maintient au jus une alcalinité, avec un pH=11
• La filtration :
Le but c’est d’avoir un jus clair, en retenant dans les filtres (formés en toile de coton ou de nylon) les
impuretés précipitées par la chaux adsorbées sur les carbonates de chaux
Laver à l’eau le dépôt retenu par la filtration pour récupérer le jus sucré dont il est imprégné.
• 2ème carbonatation et 2ème filtration :
Après réchauffage du jus (95% eau et 5% sucre) => 2ème carbonatation (même principe que la 1ère)
afin de précipiter la chaux encore présente dans le jus.
Evaporation :
- Le jus épuré : 13% de sucre, 86% d’eau, 1% d’impuretés dissoutes.
- Pour concentrer cette solution il faut éliminer l’eau par évaporation.
- L’atelier d’évaporation permet de concentrer le jus épuré, jusqu’à une concentration proche de la
saturation.
La vapeur produite permet de générer de l’énergie utile à la fois à l’évaporateur (auto-alimentation) mais
aussi au fonctionnement de l’usine.
L’évaporation est réalisée sous pression et sous vide dans un évaporateur à multiple effet.
Cette opération économique se réalise de la façon suivante:
La chaufferie de l’usine alimente la 1ère chaudière, la vapeur dégagée par le jus alimente la 2ème
chaudière, ….la dernière chaudière est reliée à une pompe sous vide.
Cristallisation :
Elle permet de séparer les impuretés contenues dans le sirop.
Le jus est concentré en sirop, il faut le ramener à l’état de sursaturation pour pouvoir cristalliser.
Une solution de sucre saturée = de cristaux de sucre, ni ne se dissolvent, ni ne grossissent.
En dessous de cette concentration de sucre, la solution est dite sous-saturée.
On peut dépasser la limite de solubilité soit en refroidissant la solution soit en enlevant l’eau par
évaporation.
Le sirop dense peut ainsi être ramené à l’état de sursaturation.
Dans cet état de sursaturation, on a du sucre potentiellement cristallisable.
L’eau de mère chassée à l’extérieur par centrifugation et recueillie, il est repris en fabrication.
Après une nouvelle cristallisation, malaxage et essorage, obtient un sucre de 2ème jet
Et le nouvel égout permettra d’obtenir le sucre du 2ème et 3ème jet.
Le sucre du troisième jet n’a ni la blancheur ni la pureté du sucre du 1er jet: c’est le sucre roux qui est
refondu pour être raffiné
L’égout obtenu après le sucre de 3ème jet constitue la mélasse.
Séchage:
Le sucre, encore chaud (45-60°C) et humide (1%), est séché par l’air chaud dans des cylindre séchoir
rotatifs puis refroidi afin d’atteindre une teneur en eau comprise entre 0,03 et 0,06%.
Conditionnement et stockage :
Le sucre est ensuite tamisé, classé et pesé puis diriger vers l’atelier d’encaissage automatiquement ou vers
de vaste silo où il est conservé.
Le conditionnement de sucre en morceaux se fait selon les étapes suivantes:
1- Tamisage. 2- Humidification à 2% avec l’eau chaude ou la vapeur d’eau.
3- Moulage des morceaux. 4- Séchage jusqu’à 0,3% d’humidité.
Il est variable d’une usine à une autre
Utilisation de la mélasse :
La mélasse contient 50% de sont poids en sucre elle est utilisée pour:
Nourriture animale: ajoutée aux pulpes. - Production de levure boulangère. -Fermentation alcoolique.
Rendement et transport :
Le rendement varie 40 à 350 tonne/ha, il est fonction de:
-Climat –Soin -Lutte contre les maladies
-La canne contient 12,5% de sucre de son poids
-Le transport doit se faire rapidement car il se dégrade rapidement
Raffinage du sucre :
La raffinerie est l’industrie complémentaire de la sucrerie. Elle traite le sucre roux de la betterave et de la
canne.
Principe du raffinage: l’élimination des impuretés, filtration et recristallisation des sirops épurés qui
formeront des sucres très purs.
1- Affinage: les sucres roux sont amenés par un élévateur puis déversés dans un malaxeur « Pétrin
d’affinage » par un brassage vigoureux à un sirop chaud et saturé de sucre qui favorise la dissolution
superficielle des cristaux
La couche superficielle la plus impure des cristaux est dissoute
Cette opération est appelée empattage qui s’effectue sous l’action de la chaleur
La masse pâteuse est essorée dans des turbines centrifuges qui séparent les cristaux du sirop d’affinage
Les cristaux retenus dans les paniers de la turbine sont lavés par un sirop ou par la vapeur.
Le sucre obtenu est le sucre affiné
2- Refonte et clarification du sucre affiné : les sucres affinés sont dissous dans l’eau chaude très pure
pour former un sirop trouble, qui sera soumis à une 1ère épuration identique à celle de la sucrerie
(chaulage et carbonatation) une filtration est effectuée, tous les tourteaux de filtration sont recueillis est
lavée à l’eau chaude. L’eau sucrée obtenu est utilisée pour la refonte.
Filtration et décoloration
Les sirops de refonte sortant des filtres sont limpides mais légèrement colorés (contient encore des
impuretés qui ont échappé à l’épuration)
On peut les éliminer par filtration ou par noir animal à une température de 70°C.
Les sirops passent dans des cylindres contenant le noir animal qui est utilisé sous forme de grain, (leurs
porosités fixent les corps qui ont échappé à la filtration)
Par la suite, le sirop passe par des colonnes de résines complétant ainsi la décoloration.
Le sirop est presque aussi limpide que l’eau.
Cristallisation et turbinage
Pour obtenir le sucre raffiné blanc le sirop limpide est évaporé sous vide partiel à une température de 70 à
80 °C pour éviter toute caramélisation.
Les chaudières utilisés sont les mêmes que celles utilisées en sucrerie.
Les cristaux obtenus sont parfaitement blancs
Les eaux mères provenant de cristallisation du sucre raffiné sont appelées « sirop vert»
Ce dernier va subir une filtration sur le noir animal
Le dernier sirop obtenu est très visqueux qui est la « mélasse », qui ne peut pas cristalliser.