Vous êtes sur la page 1sur 4

BAC D 2021 session normale

o Compétences disciplinaires évaluées:


 C.D 1 : Elaborer une explication d’un fait ou d’un phénomène de son environnement naturel ou construit en
mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux sciences physique, chimique et à la technologie.
 C.D 2 : Exploiter la physique, la chimie et la démarche technologique dans la production, l’utilisation et
réparation d’objets technologiques.
 C.D 3 : Apprécier l’apport des PCT à la vie de l’homme.
o Compétence transversale évaluée: Communiquer de façon précise et appropriée.
NB: Les graphes et les schémas à l'échelle se feront obligatoirement sur papier millimétré

A/ CHIMIE ET TECHNOLOGIE
Contexte
Les abeilles produisent du miel de qualité variable en fonction de son pourcentage en acide libre. Cette sécrétion du
miel nécessite une cohésion sociale qui s’accompagne d'émissions chimiques appelées phéromones. Au nombre de
ces dernières, il y a la phéromone mandibulaire de la reine qui invite les ouvrières à la nourrir et à la toiletter alors
que les phéromones d'alarme et d’attaque sont émises par les ouvrières pour protéger la ruche et surtout la reine.
Trois préoccupations se dégagent:
-expliquer les transformations biochimiques conduisant à la production du miel;
- doser l'acide libre d'un miel aux fins d'en apprécier la qualité;
-décrire la synthèse au laboratoire des phéromones d'alarme 𝐸1 , et d'attaque 𝐸2 puis caractériser la
phéromone mandibulaire de la reine.

Support
 A propos des réactions chimiques conduisant à la production du miel
- Le miel est un mélange chimique complexe. Il est constitué principalement de sucres, dont le fructose et le
glucose, d’eau, ainsi que d'autres substances telles que des acides organiques, des enzymes et des sels
minéraux.
- Les abeilles rapportent le nectar à la ruche. Sous l'effet de l’invertase, une enzyme présente dans le jabot
des abeilles, les sucres du nectar sont lentement modifiés: le saccharose (de formule brute C12 H22 O11) est
hydrolysé en fructose et en glucose, deux oses de même formule brute C6 H12 O6 ): le nectar se transforme
ainsi en miel.
- A son tour, le glucose subit en partie deux réactions chimiques sous l'action des enzymes des
microorganismes :
 la fermentation du glucose sous l’action de la zymase en éthanol avec un dégagement gazeux;
 la transformation du glucose en acide gluconique sous l'action d'une bactérie appelée gluconobacter.
- Quelques notations simplifiées de formules :
 glucose : R − CHO ;
 acide gluconique : R − COOH avec 𝑅 − : CH2 OH − (CHOH)4 −
- En période de rareté de nectar, les abeilles S'alimentent en consommant le miel stocké dans la ruche. Quand
le stock ne suffit pas, il faut les nourrir avec des sirops dont la composition est proche de celle d'un miel. Un
apiculteur amateur prépare un « sirop léger » (S0) par dissolution d'une mase m = 0,50 kg de saccharose
dans 1,0 L d’eau à 20 °C et l’introduit dans une ruche ; le processus de la production du miel par les abeilles
reprend ainsi.
- Données : Masses molaires des atomes en g. mol−1 : M (H) = 1; M(C) = 12; M (O) = 16.
 A propos du dosage de l’acide libre d'un miel
- Un pH trop faible du miel révèle une dégradation biochimique suite à de mauvaises conditions de récolte ou
de conservation. Parmi les paramètres spécifiques relatifs à la composition du miel, l’acidité libre constitue
un critère important de qualité.
- La teneur en acidité libre dans un miel est donnée en milliéquivalents par kg (meq.kg-1). Elle correspond à la
quantité d'ions hydroxyde, en millimoles, nécessaire pour doser 1 kg de miel.
- Les normes tolèrent une acidité libre maximale de 40 meq.kg-1.
Page 1 sur 4
- Pour déterminer l’acidité libre du mie, on en dissout une masse m’ = 6,0 g dans de l’eau distillée pour obtenir
un volume V = 50 mL d’une solution (S). On réalise le titrage par un suivi pH-métrique de la solution (S) à
l'aide d'une solution d'hydroxyde de sodium de concentration molaire Cb = 1,2x10-2 mol.L-1. Le tracé de la
courbe de dosage donne un point d’équivalence acido-basique d'abscisse VbE = 11,2 mL.
 A propos de la phéromone mandibulaire de la reine et des phéromones d'alarme 𝑬𝟏 , et d'attaque 𝑬𝟐
- La phéromone mandibulaire de la reine est composée de cinq espèces chimiques dont l’une d'entre elles est
désignée par E0.
- Formules chimiques des phéromones E0, E1 et E2 :
Phéromone Formule semi-développée

mandibulaire
Eo

d'alarme E1 𝐶𝐻3 − 𝐶𝑂 − (𝐶𝐻2 )4 − 𝐶𝐻3

d’attaque E2

- La phéromone d'alarme 𝐸1 peut être synthétisée au laboratoire par oxydation ménagée d'un alcool A par
une solution acidifiée de permanganate de potassium.
- La phéromone d'attaque E2 est synthétisable au laboratoire de façon avantageuse par une méthode
conduisant à un mélange de composés organiques qu'on sépare par décantation ou par filtration.
- On suppose que les produits nécessaires pour les différentes opérations sont disponibles.
- Couple oxydant/réducteur de l'ion permanganate : MnO− 2+
4 /Mn .

Tâche : Expliquer des faits, décrire l'utilisation du matériel et apprécier l’apport de la chimie et de la technologie à la
vie de l'homme.
1
1.1. Ecrire l'équation-bilan de la réaction d'hydrolyse du saccharose et celle de la fermentation du glucose.
1.2. Expliquer, équations-bilan à l'appui, la formation de l'acide gluconique et des traces d'acide éthanoïque dans le
miel.
1.3. Déterminer la masse totale mt de glucose et de fructose que peuvent engendrer les abeilles en consommant
toute la solution (S0)
2.
2.1. Décrire le mode opératoire de préparation de la solution du miel dosé en précisant la liste du matériel utilisé.
2.2. Faire le schéma annoté du dispositif de dosage effectué.
2.3. Apprécier la qualité du miel au regard de la norme.
3.
3.1. Indiquer les fonctions chimiques présentes dans la molécule Eo de la phéromone mandibulaire et représenter
ses deux stéréo-isomères de configuration.
3.2. Décrire un test permettant de caractériser la fonction chimique de la phéromone d’alarme 𝐸1
3.3. Identifier les réactifs et écrire l’équation-bilan de la synthèse de 𝐸1 , d'une part, de E2 d’autre part.

B/ PHYSIQUE ET TECHNOLOGIE
Contexte
La plupart des faits et phénomènes de notre environnement s’interprètent aisément avec les lois et principes établis
dans le domaine de la physique. On s’appuie sur l’application de ces lois et principes pour :
- étudier le mouvement d'un solide sur un dispositif classique de jeu ;
- étudier un oscillateur mécanique à ressort en vue de la détermination de ses caractéristiques;
- déterminer la vergence d'une lentille L par la méthode de Bessel.
Support

Page 2 sur 4
 A propos du mouvement du solide sur le dispositif de jeu
- Le dispositif est constitué d'une demi-Jante de vélo solidaire à son bout inférieur d'un plan incliné d'angle 𝛼
par rapport à l'horizontale. La trace du creux, située à l'extérieur de la demi-jante, est un demi-cercle de
rayon r centrée sur I. Le contour du creux et la ligne OQ de plus grande pente du plan incliné se trouvent
dans le même plan vertical (voir figure 1 ci-après).
- Le solide (S) de centre d’inertie G, de masse m, supposé ponctuel, est abandonné sans vitesse initiale d'un
⃗⃗⃗ , IM
point M0, tel que (Iz ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 ) = θ0
- Le solide glisse sans frottement et décolle en un point M1, telle que
⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(Iz IM1 ) = θ1 . Il reprend contact avec le dispositif en un point T de OQ
- Données
 m = 5g ; θ0 = 10° ; r = 20 cm; 𝛼 = 15° ; g=10 N.kg-1
 L’expression de l’intensité de la réaction du dispositif sur le solide au point
M est donnée par la relation (a): 𝑅 = 𝑚𝑔(3 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 2 𝑐𝑜𝑠 𝜃0 )
 L'équation de la trajectoire du solide après son décollage du dispositif est
donnée par la relation (b): 𝑧 = −8,83𝑥 2 + 1,50𝑥 + 0,30.
Figure 1
 A propos de l'oscillateur mécanique à ressort
- Le ressort, à spires non jointives et de masse négligeable, est
fixé par rune de ses extrémités à un solide (S) de masse m.
Le pendule élastique ainsi constitué est posé sur un banc à
coussin d'air horizontal, la seconde extrémité du ressort
étant attachée à un point fixe A (voir figure 2 ci-contre). A
l’équilibre, l’abscisse du centre d'inertie G' du solide (S') est
Figure 2
nulle.
- On déplace, de sa position d'équilibre, le centre d'inertie G’ du solide (S’) en allongeant le ressort d'une
longueur d = 4 cm puis on le lâche sans vitesse initiale à la date t0 = 0 s.
- Par un dispositif approprié, on enregistre la courbe représentant les variations de l’accélération algébrique
du solide (S’) d'une part (voir figure 3) et celle représentant les variations de l’énergie potentielle élastique
Epé du ressort d'autre part (voir figure 4)

Figure 3
Figure 4
 A propos de la détermination de la vergence de la lentille L
- Une première expérience réalisée prouve que la lentille L donne d'un objet virtuel AB situé à 25 cm de la
lentille, une image réelle A’B’ plus petite que l’objet. L'objet virtuel AB est l’image d'un autre objet donnée
par une lentille non précisée ici. AB est perpendiculaire à l'axe principal de la lentille L et son pied A repose
sur cet axe. Sa taille est de 2 cm.
- Dans une deuxième expérience, la lentille L est placée entre un objet A1 B1 et un écran. La distance entre
l’objet et l’écran est D = 1,25 m. On déplace lentement la lentille entre l’objet et l’écran et on remarque la
formation d'une Image nette sur l’écran pour deux positions distinctes O1 et O2 de la lentille telles que
O1 O2 = d′ = 75 cm.

Page 3 sur 4
- L'interprétation des résultats de la deuxième expérience a permis d'établir l’expression donnant la vergence
4𝐷
C de la lentille : 𝐶 = 𝐷2 −𝑑′2 (relation (e))

sur l′horizontale: 1 cm pour 5 cm réel


- Donnée: échelles de construction :{
sur la verticale: 1 cm pour 1 Cm réel
Tâche: Expliquer des faits et apprécier l’apport de la physique et de la technologie à a vie de l’homme.

1.
1.1. Retrouver la relation (a) et calculer la valeur de l’angle θ1 .
⃗ 𝑘⃗), la relatlon (b).
1.2. Etablir, dans le repère (𝑂; 𝑖,
1.3. Déterminer les coordonnées du point T.
2.
2.1. Prouver que l'énergie mécanique du système (solide, ressort) est constante et donner sa valeur
2.2. Justifier l’allure de la courbe ax = f(x). En déduire la valeur de la période propre To de l’oscillateur.
2.3. Déterminer la constante de raideur k du ressort et la masse m du solide (S’).
3.
3.1. Donner, en interprétant les résultats de la première expérience, la nature de la lentille L.
3.2. Etablir la relation (e). Calculer la valeur de la vergence de la lentille.
3.3. Construire l’image A’B’ de l’objet virtuel AB à travers la lentille L.

Page 4 sur 4

Vous aimerez peut-être aussi