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Comment faire pousser plus de légumes

8ÈME
ÉDITION

Comment faire pousser


PLUS DE LEGUMES*
(et de fruits, noix, baies, céréales et autres cultures)

*que vous ne l'auriez cru possible sur moins de terre que vous ne l'imaginez

JOHN JEAVONS
Traduction par Anaïs Rimaud

Ecology Action of the Midpeninsula

Une introduction à la méthode féconde d'horticulture durable GROW BIOINTENSIVE®

TEN SPEED PRESS


Berkeley
Copyright © 1974, 1979, 1982, 1991, 1995, 2002, 2006, 2012 par Ecology Action of
the Midpeninsula

Tous droits réservés. Publié aux Etats-Unis par Ten Speed Press, une impression
du groupe Crown Publishing Group, une division de Random House LLC, une Com-
pagnie de la Penguin Random House, New York.
www.crownpublishing.com
www.tenspeed.com

Ten Speed Press et the Ten Speed Press colophon sont des marques déposées de
Random House LLC.

www.growbiointensive.org
www.bountifulgardens.org
www.commongroundinpaloalto.org
Voir également : www.johnjeavons.info

Bibliothèque du Congrès - Catalogue des Données de la Publication

Jeavons, John.
How to grow more vegetables : (and fruits, nuts, berries, grains, and other crops)
than you ever thought possible on less land than you can imagine / John Jeavons. —
8th ed.
p. cm.
Inclut les références bibliographiques et l'index.
1. Vegetable gardening. 2. Organic gardening. I. Title.
SB324.3.J43 2012
635—dc23
2011040066

ISBN 978-1-60774-189-3
eISBN 978-1-60774-190-9

Imprimé aux Etats-Unis


Conception par Betsy Stromberg
Illustrations par Pedro J. Gonzalez, Ann Miya, SÉtats-Unisn Stanley, Sue Ellen
Parkinson, Betsy Jeavons Bruneau et Dan Miller
Photos des pages 14 et 238 par Cynthia Raiser Jeavons
Photographie de couverture (citrouille), courtoisie de Bountiful Gardens
Photographie de couverture (blettes à cardes rouges) © iStockphoto.com/swalls
Photographie de couverture (terre) © iStockphoto.com/AdShooter
Photographie de couverture (bottes rouges) © iStockphoto.com/cjp

10 9 8 7 6 5 4

Huitième Edition
CE LIVRE EST DÉDIÉ À CYNTHIA RAISER JEAVONS
TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii

AVANT-PROPOS par Alice Waters . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix

PRÉFACE Ecology Action et le projet "Common Ground"


par l'équipe d'Ecology Action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xi

INTRODUCTION Préparer la terre, préparer le futur . . . . . . . . . . . . . . . . 1


Histoire et philosophie de la méthode GROW BIOINTENSIVE • Comment
utiliser ce livre

1 Création et entretien du sol profond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17


Démarrer— Les bons outils • Concevoir vos planches • Types de préparation du
sol profond • Procédé général de double-bêchage • Quelques considérations
pour un bêchage initial en sols très pauvres. • Planches préparées.

2 Durabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Fertilité durable du sol • Perte des nutriments du sol et d'humus • Apport initial
de nutriments et d'humus au sol • Une durabilité à 100 % impossible • La
nécessité d'une durabilité à 99 % • La recherche de la durabilité par Ecology
Action • Comment planifier la fertilité de votre sol

3 L'utilisation de compost et la fertilité du sol . . . . . . . . . . . . . . . 49


Un système « naturel » • Fonctions du compost • Procédé • Terre et autres
matériaux du tas de compost • Placer le tas de compost • Envergure et
maturation • Former le tas de compost • Arroser le tas de compost • Repos
du compost et doses d'application • Méthodes de compostage comparées •
Matériaux à n'utiliser que très peu ou pas du tout • Bénéfices du compost pour
le sol • Composter pas-à-pas • Tous les composts ne sont pas égaux

4 Fertilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Tester le sol• Prélever un échantillon de sol • pH • Sources de nutriments
recommandées • Apport de fertilisants et de compost • Une fertilisation plus
durable
5 Semences à pollinisation libre, multiplication des semences,
espacement serré et conservation des semences . . . . . . . . . . 83
Plantation de semences • Bacs à semis • Substrat du bac à semis • Quelques
causes d'une mauvaise germination • Repiquage des plants • Transplantation
• Repérage • Planter en fonction des phases de la lune • Arrosage • Filets
d'ombrage • Mini-serres • Facteurs-clé pour l'eau • Désherbage • Planter en
fonction des saisons

6 Plantes compagnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111


Santé • Rotations • Nourrir la terre • Complémentarité physique •
Mauvaises herbes, insectes et relations entre animaux

7 Un système agricole interdépendant : créer et prendre soin


d'un écosystème naturel équilibré et plein de vie . . . . . . . . . 131
Prédateurs naturels • Autres initiatives

8 Tableaux de référence et planification . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143


Abréviations et symboles • Cultures maraîchères • Cultures caloriques,
céréalières, protéiques et oléagineuses • Compost, carbone, matière
organique, fourrage et cultures de couverture • Énergie, fibre, papier et autres
cultures • Arboriculture et cannes • Tableau d'espacement des fleurs • Tableau
d'espacement des plantes aromatiques • Feuille de planification

9 Modèles de plans de jardin potager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

Annexes

ANNEXE 1 Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212

ANNEXE 2 L'efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE pour


accroître durablement les rendements et restaurer les sols 235

ANNEXE 3 Publications d'Ecology Action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243

ANNEXE 4 Organisations et information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

ANNEXE 5 Adhésions et commandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251

INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253

À PROPOS DE L'AUTEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263


REMERCIEMENTS

Betsy Bruneau, Rachael Leler, Tom Walker, Craig Cook, Rip


King, Bill Spencer, George Young, Claudette Paige, Kevin Raftery,
Marion Cartwright, Paka, Phyllis Anderson, Wayne Miller, Paul
Hwoschinsky, Dave Smith, Steve et Judi Rioch, Louisa Lenz, Bill
Bruneau, Dean Nims, Tommy Derrick, Carol Cox, Cynthia Raiser
Jeavons, Rose Raiser Jeavons, Dan Whittaker, Shirley Coe, David
Basile, Jed Diamond, Sensei, John Raiser, Helen Raiser, Jennifer
Raiser, Phill Raiser, Victoria Raiser, Sheila Hilton, Mia Walker,
Bill Somerville, John Beeby, Salvador Diaz, Bill Liebhardt, Jack et
Virginia Jeavons, John Doran, Emmanuel Omondi, Joshua Mach-
inga, Sandra Mardigian, Fernando Pia, Juan Manuel Martinez
Valdez, Mercedes Torres Barrones, et tout spécialement, Jennifer
Ungemach, Carol Vesecky, Vicci Warhol, Mary Zellachild, William
Wardlaw et Patricia Arnold, Maryanne Mott et Herman Warsh,
Richard Rathbun, Mike et Diane Griggs, Steve et Carol Moore,
Clancy Drake, Jasmine Star, Langtry Williams, Mark Larratt-
Smith, Gayle Fillman, Jed Diamond, Karina McAbee, Julian Goro-
dsky, Ellen Bartholomew, Brian Bartholomew, Randy Fish, Dawn
Griffin, Marie Laure Roperch, Jake Blehm, Mark House, Robert
de Gross, Patricia Becker, Don Larson, Veronica Randall, Betsy
Stromberg, membres d'Ecology Action et amis qui ont tous apporté
d'importantes contributions au contenu et à l'esprit du livre.
Nous assumons l’entière responsabilité de toutes les inexacti-
tudes qui se seraient glissées ici. Elles sont nôtres et non celles
d'Alan Chadwick ou de Stephen Kafka. Cet ouvrage ne se veut pas
un travail exhaustif sur le sujet mais cherche plutôt simplement
à être complet. La plupart d'entre nous à Ecology Action sommes
seulement des jardiniers débutants ou intermédiaires de la méthode
GROW BIOINTENSIVE. Le but de cet ouvrage est d'engager le
plus grand nombre de gens possible à se tourner vers une méthode
d'horticulture et une vie pleines de dynamisme et de beauté.

viii
AVANT-PROPOS PAR ALICE WATERS

Aux débuts de Chez Panisse, il y a quarante ans, nous luttions pour


dénicher des haricots décents, nous cueillions des citrons sur les arbres des
voisins et nous cherchions de toutes parts une variété de produits qui fussent
d'une quelconque qualité. Mais l'agriculture a évolué en Californie. Maintenant
nous travaillons avec, au dernier décompte, presque cinquante fermes familiales
de petite échelle qui produisent – de manière organique et durable – les fruits
et légumes de saison qui sont le fondement de notre cuisine. C'est en grande
partie John Jeavons que nous devons remercier pour cela.
J'ai rencontré John lors du vingtième anniversaire de Chez Panisse, au
moment même où il préparait le vingtième anniversaire d'Ecology Action. Nous
avions tous les deux beaucoup à célébrer. Le travail que John avait commencé
dans un petit jardin potager à Standford avait inspiré des petites fermes sur
presque tous les continents. Il avait déjà travaillé avec les Peace Corps au Togo,
aidé à fonder un centre agricole au Kenya, enseigné au Mexique et soutenu des
programmes en Russie et aux Philippines. Son travail n'a cessé d'inspirer des
gens et ce à un rythme suffisamment soutenu pour nous donner un véritable
espoir de voir croître des communautés durables tout autour du monde.
Les méthodes de John ne sont rien moins que miraculeuses. Il a démon-
tré que presque n'importe quel sol peut être préparé pour faire pousser de la
nourriture, et que des quantités stupéfiantes de produits de grande qualité
peuvent être cultivées même dans le terrain le plus dévasté. Il a travaillé sans
relâche pour apporter l'auto-suffisance aux personnes les plus pauvres des
endroits les plus pauvres du monde. Au moment où j’écris, il se prépare à part-
ager ses méthodes avec 5 000 fermiers de petite échelle venant de 131 pays qui
sont attendus à Terra Madre, le rassemblement bi-annuel de fermiers organisé
à Turin, Italie, par les éco-gastronomes de Slow Food International. Je ne peux
penser à meilleur endroit pour la diffusion de ses idées.
Vandana Shiva, véhément activiste indien de la nourriture, a dit que
les fermes étaient des zones de paix sur cette planète. Une révolution pacifique
en agriculture – ce que j'aime appeler la délicieuse révolution- a commencé,
et John en est l'un des plus brillants leaders. Comment faire pousser plus de
légumes est peut-être l'un des plus importants « livres - mode d'emploi » jamais
écrits.

ix
x
PRÉFACE

Ecology Action et le projet


« Common Ground »
Par l’équipe d'Ecology Action

L'OBJECTIF D'ECOLOGY ACTION : agir comme catalyseur, instruire des


professeurs et former des élèves

En dépit de la perpétuelle difficulté à attirer un soutien fort et con


tinu, le travail en a toujours valu la peine. Le plus grand atout de cette
entreprise est l'extraordinaire énergie de John Jeavons ainsi que son
infaillible dévouement. Encore et toujours, lorsque nous demandons
tous : « Est-ce que cela peut fonctionner ? », il répond : « Comment
allons-nous faire pour que cela fonctionne ? ». Il devient de plus en plus
clair que la méthode de mini-agriculture durable GROW BIOINTEN-
SIVE1 prendra une part importante à la solution de la famine et de la
malnutrition en faisant diminuer peu à peu les apports d’énergie, le
chômage, l’épuisement et la perte de terres arables. Ceci si les défis
politiques et sociaux peuvent être relevés.
Après 40 ans d'essais, la méthode de production de nourriture
GROW BIOINTENSIVE a produit d'incroyables bénéfices. Les rende-
ments peuvent représenter en moyenne 2 à 6 fois ceux de l'agriculture
des États-Unis et quelques-uns vont jusqu’à être 31 fois plus impor-
tants - un plus en ces temps de seuil critique de nourriture. Mais il y
a encore à apprendre. Par exemple, nous travaillons encore au dével-
oppement d'un système optimal de sols sains. Le compost et les cul-
tures caloriques présentent les plus grands défis car ils sont cruciaux
pour répondre aux besoins des personnes et du sol. Les expériences
ont porté sur la luzerne, les fèves, le blé, l'avoine, le cardon et la con-
soude. Jusqu'à maintenant, nos rendements sont de une à cinq fois
plus importants que la moyenne des États-Unis pour ces cultures.
L'utilisation d'eau par kilo de nourriture produite est bien inférieure à
celle de l'agriculture commerciale et correspond à entre 12 et 33 % de

1 "Grow biointensive" peut être traduit par "cultivez biointensif". Il s'agit cependant
d'une marque déposée et nous garderons le terme anglais (NDT)

Ecology Action et le projet


« Common Ground » xi
Note : la méthode GROW BIOINTEN- la quantité d'eau utilisée par unité de surface avec les techniques con-
SIVE est très économe en énergie, en
grande partie parce qu'elle repose sur
ventionnelles. Ceci est particulièrement important dans un monde qui
le travail du corps humain, efficace a atteint un seuil critique d'eau.
et capable, plutôt que sur celui
de machines. Une personne con-
somme annuellement en nourriture Les dépenses d’énergie, exprimées en kilocalories d'intrants, sont
l'équivalent énergétique de 123 litres
d'essence. En comparaison, la voiture
l'équivalent d'1 à 6 % de ce qui est utilisé dans l'agriculture commer-
la plus économe utilisera la même ciale, ce qui aide à relever le défi du pic pétrolier. Le corps humain est
quantité en un ou deux mois de
conduite ordinaire. Imaginez l'essence
encore plus efficace que n'importe quelle machine. Plusieurs facteurs
consommée par un tracteur en un an ! contredisent l’idée répandue qu'il s'agit d'une méthode exigeante en
travail. Le fait d'utiliser des outils manuels peut sembler représenter
plus de travail, mais les rendements font plus que compenser. Même à
1dollar par kilo vendu en gros, les courgettes peuvent rapporter entre
18 et 32 dollars l'heure en fonction du moment de la récolte, parce que
cela est facile à faire pousser, entretenir et récolter. Le temps passé
à la préparation du sol est plus que compensé ensuite par un moin-
dre besoin de désherber, d’éclaircir, d'entretenir et autres tâches par
unité de surface et unité de rendement. L'arrosage à la main ainsi
que la récolte sont les tâches qui semblent prendre le plus de temps.
La préparation initiale du sol, y compris la fertilisation et la planta-
tion, peut prendre entre 5 et 9 heures et demie par planche de 10m2.
Ensuite, le temps passé décroît drastiquement. Un nouvel outil pour
creuser, la barre en U, a permis de réduire le temps passé à préparer
une planche à une vingtaine de minutes.

Un nouvel outil d'arrosage à la main qui arrose plus rapidement


et plus doucement est également en cours de développement.
La nature a répondu à nos interrogations initiales de manière
encore plus abondante que prévu et nous avons restreint notre recher-
che à la question la plus importante qui puisse être posée à propos de
n'importe quel système agricole : est-il durable ? Ce que la méthode
GROW BIOINTENSIVE1 utilise actuellement en fertilisants achetés
représente 50 % ou moins de ce que les fermiers commerciaux uti-
lisent. Une fois les niveaux de nutriments constitués et équilibrés,
peut-on les maintenir sur site ? Ou bien un apport extérieur est-il
toujours nécessaire ? Nous devons regarder de plus près les différents
nutriments : azote, phosphore, potasse, calcium et oligo-éléments.
N'importe qui peut faire pousser de bonnes cultures sur du bon sol,
en consommant un capital richesse produit par la nature. La méthode
GROW BIOINTENSIVE semble permettre à n'importe qui de prendre
« le pire sol qui soit » (appréciation d'Alan Chadwick à propos de notre
site originel de recherche à Palo Alto) et d'en faire un jardin potager ou
une mini-ferme féconds.
Le contrôle préliminaire du processus d'amélioration de notre sol

xii Ecology Action et le projet


« Common Ground »
par un scientifique spécialisé de l’Université de Californie a probable-
ment été l'information la plus importante récoltée sur notre site initial.
Un contrôle continu révélera de nouveaux secrets et donnera de l'espoir
aux personnes dotées de sols marginaux, épuisés ou désertifiés. Cepen-
dant, une réponse complète à la question de la durabilité de la fer-
tilité du sol sur le long terme demandera au moins cinquante années
d'observation, au fur et à mesure que le système vivant du sol change
et grandit ! Nous continuons à travailler sur cette question. Pourquoi
ne pas créer des écosystèmes de l'espoir ?
Neuf années de culture et de tests dans la mini-ferme urbaine
d'Ecology Action se sont terminées en 1980 par la résiliation de notre
bail et une nouvelle construction urbaine sur cette terre. A l'instar
de tant de terres agricoles aux États-Unis, nos planches amoureuse-
ment entretenues ont succombé à la pression de l'urbanisation.
L'agrandissement de la zone urbaine nous a préparés à un site rural.
Les épiceries et les fils électriques ont été remplacés par un ciel ouvert
et de l'espace pour faire pousser plus de plantes aromatiques, de fleurs,
de légumes, de haricots, de céréales et de cultures à compost, que nous
n'aurions pu l'imaginer. A la mini-ferme « Common Ground » de Willits,
Californie, nous jouissons d'un site permanent où nous pouvons faire
pousser des arbres de toutes sortes pour se nourrir, se chauffer, ou pour
leur beauté. D'autres projets comprennent un gazon auto-fertilisant,
composé de plantes aromatiques et de trèfles, ainsi qu'une mini-ferme
en fonctionnement.
En 1973, nous avions d'abord estimé qu'une seule personne travaillant
sur une petite propriété (0,05 à 0,20ha) pourrait faire pousser des cul-
tures pour un revenu net d'entre 5 000 et 20 000 dollars annuels (soit
entre 100 et 400 dollars par semaine) au bout de 4 à 5 ans. Cependant,
une femme de l'île de Vancouver, en Colombie britannique, gagnait
400 dollars par semaine en faisant pousser sur 0,025ha des légumes
gourmets pour les restaurants, 20 ans après que nous ayons com-
mencé. Au début, elle ne pensait pas cela possible, mais lorsqu'elle a
commencé à faire pousser des légumes pour dégager un revenu, cela a
fonctionné. Elle a ensuite formé 12 autres femmes. Les cultures réali-
sées peuvent inclure choux verts, betteraves, blettes, betteraves four-
ragères, épinards, oignons verts, ail, radis, laitue romaine et batavia,
courgettes, pâtissons, concombres et lavande. Nous espérons qu'au lieu
de ne compter que sur Ecology Action pour avoir des réponses, vous
oserez creuser l'affaire et essayer par vous-même la méthode GROW
BIOINTENSIVE ! Comme ce livre le montre, les méthodes sont sim-
ples d'utilisation. Il n'y a pas besoin de grands investissements pour
commencer. Les techniques fonctionnent dans différents climats et dif-
férents sols. Les fermiers américains nourrissent le monde, mais les

Ecology Action et le projet


« Common Ground » xiii
cultures à petite échelle peuvent donner aux gens la connaissance
et le pouvoir de se nourrir eux-mêmes.
Affiché sur le mur de notre centre environnemental local, il y
avait avant un guide un peu ironique qui s'appelait 50 choses vrai-
ment
e difficiles que vous pouvez faire pour sauver la Terr . Le deux-
ième point disait « Faites pousser vous-même tous vos légumes. »
Mieux valait en rire. Nous avons déménagé dans notre nouvelle
mini-ferme de Willits avec un plan d'auto-suffisance alimentaire à
court terme. C'était il y a 40 ans. Aujourd'hui encore, nos voisins se
moquent de nous car nous continuons à courir aux marchés fermi-
ers pour acheter du maïs, des carottes et autres légumes et fruits
afin de nourrir une famille étendue de salariés, apprentis, internes
et amis, sur notre site de recherche. Les priorités de recherche
interfèrent souvent avec la production de fruits et légumes pour
nous tous. Il est difficile de faire de la recherche, écrire, publier,
enseigner, prendre des contacts de par le monde, et cultiver, tout
cela en même temps!
Rachael Leler disait: « Mon premier jardin potager était un échec
total. J'ai planifié, creusé et planté, mais je n'avais pas encore vrai-
ment appris à jardiner. Maintenant, le cours que je préfère donner est
celui sur le compost. J'apporte un pot plein de déchets – un bouillon
gluant de pelures de pommes de terre, marc de café, et de roses pour-
rissantes de la semaine précédente. L'autre pot contient du compost
– à l'odeur douce de terre et de vie, et d'ailleurs sans rapport aucun
avec le produit tamisé et homogénéisé que vendent les jardineries.
Ces deux pots me rappellent la transformation magique d'un jardin
potager : la santé à partir de déchets, des richesses tirées de restes. Je
peux “voir” cette magie immédiatement, même s'il peut me falloir des
années pour vraiment la comprendre. »
Betsy Bruneau, cadre supérieur chez nous, a des affinités avec les
minuscules formes de vie. Elle nous a appris à apprécier l'adaptabilité
infinie du lichen, qui s'accroche aux roches nues et aux arbres tombés,
créant un sol pour que de plus grandes formes de vie le suivent. Les
gens avaient l'habitude d'apporter des insectes au magasin pour que
nous les identifiions. La première réponse de Betsy, murmurée, était
généralement un « Comme c'est beau! » Elle s'émerveille des couleurs
intenses de la chenille du sphinx de la tomate, des marques complexes
sur les coquilles d'escargots vieux et sages, et sur le fait que les perce-
oreilles font de merveilleuses mamans.
Nous vivons une ère de consommation où nous sommes constam-
ment exhortés à nous mesurer en fonction de ce que nous possédons.
Cependant, peu importe la richesse que nous arrivons à accumuler,
quelque chose d'humain en nous nous dit que notre valeur réelle est

xiv Ecology Action et le projet


« Common Ground »
reflétée par ce que nous créons nous-mêmes. Pourquoi ne pas en faire
quelque chose de vivant et de beau plutôt que de polluant ? Notre voisine
Ellen a passé toute la journée à faire des conserves de haricots verts et
de piccalilli, puis elle a travaillé jusqu'à minuit pour finir une fournée de
framboises. Elle dit dans l'une de ses notes: « Il n'y a pas de repos pour le
jardinier, mais il y a toujours du dessert! »
Le jardinage n'est pas toujours facile, mais les récompenses person-
nelles et plaisantes sont là. Pour la plupart d'entre nous, l'environnement
est ce qui nous entoure et qui est séparé de l'activité humaine. Le jardi-
nage permet de devenir partenaire de la nature. La récompense n'est pas
juste dans une salade ou bien un pot de pêches resplendissant. Le jardi-
nage, c'est aussi le processus de creuser le sol, commencer avec de petites
graines et regarder un pommier pousser. Le jardinage est une éducation
du sens de l'observation, de l'harmonie, honnêteté et humilité – en con-
naissant et comprenant notre place dans le monde.
Mais l'impact est aussi global. Alan Chadwick pensait que le jar-
dinage était le seul moyen d'empêcher une nouvelle guerre mondiale –
d'apporter une paix vivante et active sur Terre en travaillant avec des
forces de vie saines, créatives et positives. Ainsi, nous ne faisons plus
qu'un avec ces forces de vie. Il pensait qu'« en rendant la vie au sol,
nous nous rendons la vie à nous-mêmes. » La tomate cultivée chez soi
ne demande pas de carburant pour être transportée, pas d'emballage
envoyé à la décharge, pas de décision politique sur qui peut travailler
la terre ou quel niveau de pollution est acceptable dans nos nappes
phréatiques. La nature n'est pas toujours un jardin d'Éden. Un certain
partenariat est nécessaire pour faire ressortir le meilleur à la fois de
l'homme et de la nature. « Donne à la Nature et elle te le rendra dans
une abondance glorieuse. » Voici l'un des proverbes préférés de Chad-
wick. Le jardinage et la culture à petite échelle nous donnent l'occasion
de participer à la transformation subtile du désert en dessert. Tout
ce que nous avons à faire, c'est commencer avec une planche et bien
l'entretenir, et nous aurons commencé le processus exponentiel, excitant
et généreux de redonner vie et santé à la terre et à nous-mêmes.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Vous rencontrerez dans ce livre les termes “cultiver biointensif” et “Biointensif”.


Les deux font référence à des individus, projets et programmes qui utilisent,
respectivement, une partie ou plus des techniques biologiques intensives avant
que la marque GROW BIOINTENSIVE ne soit deposée par Ecology Action en
1999, et/ou qui n'utilisent pas tous les éléments de la méthode GROW BIOIN-
TENSIVE. Ces derniers ont pour but de maximiser la production durable de
nourriture en système fermé.

Ecology Action et le projet


« Common Ground » xv
xvi
INTRODUCTION

Préparer la terre,
préparer le futur

Un défi passionnant nous attend. Comment pouvons-nous revit-


aliser notre planète extraordinaire pour assurer vie et santé à
l'environnement, aux formes de vie d'une myriade d'écosystèmes, à
l'humanité et aux futures générations ? La réponse est aussi proche
de nous que la nourriture que nous consommons tous les jours. Nous
pouvons commencer à construire un monde meilleur là où nous som-
mes—dans des jardins potagers particuliers et des mini-fermes. Des
millions de gens de 140 pays différents utilisent déjà les techniques
de la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une mini-agriculture
durable afin de travailler à ce monde meilleur. Ils fabriquent de plus en plus
Nous « cultivons » comme nous mangeons. Si nous consommons de gens tous les jours, mais ils
de la nourriture qui a été produite selon des méthodes qui épuisent n'fabriquent pas plus de terre.
les sols par inadvertance lors du processus de culture, nous som- — WILL ROGERS
mes responsables de l'épuisement des sols. C'est ainsi que nous
« cultivons ». Si, au lieu de cela, nous produisons ou exigeons de la
nourriture cultivée d'une manière qui soigne la Terre, alors nous soi-
gnons la Terre et ses sols. Nos choix quotidiens en matière de nour-
riture font la différence. Nous pouvons choisir de nous alimenter tout
en augmentant la vitalité de la planète. Dans le même temps, nous
préservons les ressources, respirons un meilleur air, profitons d'un bon
exercice physique et mangeons de la nourriture pure.
Quelle est l'ampleur du défi d'une production de nourriture qui
alimente le sol ? Les pratiques agricoles actuelles détruiraient envi-

Préparer la terre,
préparer le futur 1
ron 6 kilos de sol par kilo de nourriture produite1. Les terres agricoles
des États-Unis perdent actuellement leur couche fertile à un rythme
environ 18 fois supérieur à celui de la formation du sol. Cette perte ne
peut pas être maintenue dans le temps. En fait, les terres arables res-
tantes au niveau mondial ne dureront qu'entre 33 et 49 ans.2
Pourquoi cela arrive-t-il? Les pratiques agricoles conventionnelles
épuisent souvent le sol 18 à 80 fois plus rapidement que la nature ne
le prépare. Ce phénomène a lieu lorsque l'humus (matière organique
réorganisée) dans le sol est consommé sans être remplacé, quand les
schémas de culture utilisés ont tendance à épuiser la structure du sol,
et quand les minéraux sont retirés du sol plus rapidement qu'ils ne
sont renouvelés. Même l'agriculture organique épuise probablement
le sol de 9 à 67 fois plus rapidement que la nature ne le prépare en
important des matières organiques et des minéraux d'autres sols, qui
par là s'épuisent de plus en plus. Le résultat au niveau planétaire est
une nette réduction de la qualité du sol en général.
En revanche, les techniques utilisées par la méthode GROW BIO-
INTENSIVE pour une mini-agriculture durable peuvent restaurer le
sol jusqu'à 60 fois plus vite que dans la nature.3 L'objectif général des
techniques GROW BIOINTENSIVE, et qui les distingue de techniques
venues de pratiques Biointensives, c'est la miniaturisation de la pro-
duction de nourriture dans un système clos. GROW BIOINTENSIVE
regroupe l'usage des huit techniques suivantes dans un système clos
qui n'a recours à aucune substance chimique. Il y a dix ans, Ecology
Action inventait le terme “GROW BIOINTENSIVE” pour se référer à
ce style de production.
Les techniques Biointensives comprennent :

Une préparation profonde du sol, qui développe une bonne struc-


ture du sol. Une fois cette structure établie, elle peut être entretenue
plusieurs années avec un travail de surface à 5 cm de profondeur
(jusqu'à ce que le tassement demande encore une fois une préparation
profonde du sol).

L'utilisation de compost (humus) pour la fertilité du sol et les nutri-


ments.

Un espacement réduit entre les plantes, comme dans la nature.

Une combinaison de plantes compagnes afin que les cultures


qui poussent en synergie se renforcent les unes les autres.

Des cultures à haute teneur en carbone sur environ 60 % de la

2 Préparer la terre,
préparer le futur
surface plantée. On produira des semences et des céréales ayant un
double objectif : apporter de grandes quantités de matériel carboné
pour le compost et produire des quantités importantes de calories ali-
mentaires.

Des cultures à haute teneur calorique sont plantées sur environ Note : on peut trouver jusqu'à 6
milliards de formes de vie microbi-
30 % de la surface : il s'agit de racines comestibles spéciales telles que enne dans 5 grammes de compost
les pommes de terre, le poireau, l'ail, le panais et les topinambours qui assaini.
produisent pour l'alimentation une grande quantité de calories
par unité de surface.

L'utilisation de semences à pollinisation libre afin de préserver la


diversité génétique.

Un système agricole complet et interconnecté. Lorsque la


méthode GROW BIOINTENSIVE pour mini-agriculture durable est
correctement utilisée, elle peut créer un sol rapidement et entretenir
la fertilité du sol de manière durable. Cela implique de l'utiliser avec
l'ensemble de ses composantes. Cela suppose également que tous les
résidus soient recyclés et que l'on produise suffisamment de matière
organique compostable afin que chaque ferme crée et entretienne la
fertilité du sol de manière durable. C'est la manière dont on utilise
GROW BIOINTENSIVE, ou d'autres pratiques de production de nour-
riture, qui fait toute la différence !

La combinaison de ces techniques permet de réduire drastique-


ment l'utilisation des ressources en comparaison des pratiques de
l'agriculture conventionnelle. Et ce tout en augmentant nettement la
fertilité du sol et la productivité.

•• 67 à 88 % de réduction de la consommation d'eau par unité de


production

•• Par unité de production, au moins 50 % de réduction de la quan-


tité de fertilisants achetés sous forme organique

•• 94 à 99 % de réduction de l'énergie utilisée par unité de produc-


tion

•• 100 % ou plus d'augmentation de la fertilité du sol, alors que la


production augmente et l'utilisation de ressources se réduit

•• 200 à 400% d'augmentation de production calorique par unité de


surface

Préparer la terre,
préparer le futur 3
•• 100 % ou plus d'augmentation des revenus par unité de surface

Cependant, la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une mini-


agriculture durable (ou tout autre pratique d'agriculture durable) n'est
pas une panacée. Si elles ne sont pas utilisées de la bonne façon, les
techniques GROW BIOINTENSIVE peuvent épuiser le sol plus rapide-
ment que d'autres pratiques agricoles du fait des récoltes importantes.
Mais surtout, n'utiliser qu'une seule approche agricole pour produire de
la nourriture ne serait pas viable. Ce serait une autre forme de « mono-
culture » dans un écosystème du monde vivant qui prospère dans la
diversité. Les approches durables du futur seront probablement une syn-
thèse, une mosaïque de :

•• GROW BIOINTENSIVE

•• Agroforesterie

•• Agriculture sans labour de Fukuoka

•• Culture traditionnelle asiatique d'algues bleues-vertes et riz en voie


humide
La population augmentera
rapidement, plus rapidement •• Agriculture « aride » pluviale
qu'avant, et d'ici peu, l'art le plus
recherché sera celui de savoir •• Agriculture indigène
tirer une subsistance confortable
de la plus petite surface de terre. Ces techniques agricoles ne sont qu'une partie de la solution pour un
—ABRAHAM LINCOLN futur durable. Afin de préserver la diversité génétique de la faune et de
la flore de laquelle nous dépendons tous, nous aurons besoin de lais-
ser la moitié des terres arables du monde à l'état sauvage et naturel.
En commençant à cultiver notre nourriture en utilisant des approches
agricoles durables qui préservent les ressources et le sol, de plus
grandes aires sauvages pourront rester intactes. Et par là, une plus
grande partie des plantes menacées et de la diversité animale de cette
planète pourra être préservée. La richesse de la diversité génétique est
nécessaire pour maintenir l'abondance sur la planète.
Généralement, les défis de la famine mondiale, de la déperdition
des sols et de la diminution des ressources nous semblent si accablants
que nous avons tendance à chercher de grandes solutions, comme le
transport d'énormes quantités de céréales, la production de cultures
miraculeuses à fort rendement, ou l'établissement d'infrastructures
(prêts bancaires, machinerie et fertilisants, marchés et routes). Ces
solutions créent une dépendance de longue durée. Ce qui est si passi-

4 Préparer la terre,
préparer le futur
onnant dans une approche personnelle, c'est qu'elle cherche à répondre
à la question : « Comment nous donnons-nous la possibilité de répon-
dre à nos propres besoins ? » Les solutions personnelles auront autant
d'applications différentes qu'il y a de personnes, de sols, de climats
et de cultures. Notre recherche de l'une de ces propositions durables,
GROW BIOINTENSIVE, est un moyen pour que les gens commencent
à développer ces solutions.
Notre travail est né d'une préoccupation personnelle pour le pro-
blème mondial de la famine et de la malnutrition, doublée du simple
constat du caractère insoutenable de la plupart des méthodes de pro-
duction de nourriture. Nous en sommes venus à croire que si nous pou-
vions définir la plus petite quantité de terre et de ressources nécessaire
pour qu'une personne puisse subvenir à ses propres besoins de manière
durable, nous pourrions peut-être arriver à une solution personnelle.
Que se passerait-il si une personne pouvait, sur une petite surface, cul-
tiver facilement tout le nécessaire pour fournir nourriture, vêtements,
matériaux de construction, matériaux de compost, semences et revenus
pour une année entière ? Nous avons demandé à d'autres s'ils connais-
saient la plus petite surface requise. Personne ne savait. Nous avons
donc commencé notre quête de 40 ans (encore en cours).
Si l'humanité continue à vivre et à croître de la même façon
qu'aujourd'hui, nous ne pourrons bientôt plus subvenir à nos besoins
de nourriture si nous ne nous mettons pas à cultiver un sol vivant au
moment où la disponibilité des sols arables est critique. Les tableaux de
l'Annexe 2 illustrent comment d'ici 2 ans à peine il n'y aura peut-être
plus en moyenne que 800m² de surface cultivable disponible par per-
sonne pour un grand nombre de gens. Nous devons en plus laisser la
moitié de cette surface dans son état naturel sauvage afin de préserver
la diversité génétique des plantes et des animaux au sein de mini-éco-
systèmes prospères. Cela, en retour, permettra aux cycles naturels de
nous fournir à tous une vie magnifique.
Par conséquent, ces terres en théorie accessibles en viennent à se
limiter à environ 400m² et cette disponibilité en viendra peut-être à
se limiter encore plus du fait de la moindre disponibilité en eau pour
arroser les cultures. La FAO2 a signalé que d'ici 13 ans à peine, en
2025, la diminution croissante de la disponibilité hydrique signifiera
que les deux tiers de la population, soit environ 5 milliards de per-
sonnes, n'auront peut-être pas assez d'eau pour cultiver suffisam
ment de nourriture. Avec la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une
mini-agriculture durable, il est sans doute possible de produire toute la
nourriture nécessaire à une personne, ainsi que la « nourriture » pour

2 Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.


(NDT)

Préparer la terre,
préparer le futur 5
le sol, sur seulement 370m² sans grandes difficultés. Et ce, en utilisant
67 à 88 % d'eau en moins par kilo de nourriture produite. Cela est très
important puisque 70 à 80 % de l'eau utilisée par les personnes sert
aux cultures. Si nous en avons tous la volonté, nous pouvons trans-
former le manque d'eau en abondance.
La crise énergétique n'est pas dans un tonneau de pétrole, elle est
d'abord en nous!
Nous croyons également que la méthode GROW BIOINTENSIVE
peut produire plus de revenus nets par hectare que les méthodes
agricoles conventionnelles. En luttant pour un jardinage de qual-
ité, une personne peut donc très bien générer à la fois une alimenta-
tion et un revenu plus que suffisants pour ses besoins, grâce à un sol
vivant. L'effort produira une renaissance humaine et une corne
Notre sécurité future dépend d'abondance alimentaire pour tous.
maintenant . . . du développe- Le monde entier s'urbanise. Actuellement, 91 % de la population
ment de technologies agricoles en Inde vit en ville. Et bientôt, 90 % des Chinois seront urbains. Le
nouvelles et plus productives. Japon, le Mexique et le Kenia importent environ 60 % de leurs calories.
—LESTER BROWN Les gens partent en ville pour une vie meilleure et plus de « sécurité
alimentaire », alors que le surplus d'approvisionnement alimentaire
mondial est en baisse. Que se passerait-il si nous ne pouvions plus
importer de nourriture à un prix raisonnable, ou plus du tout ? La plu-
part des gens au niveau mondial ont perdu les connaissances et compé-
tences agricoles. Les Chinois appelaient leurs fermiers « bibliothèques
vivantes » car ils savaient que ces fermiers en savaient plus que ce
qu'ils apprenaient à l'école, un savoir qui leur venait de leurs parents
ou d'une expérience et tradition millénaires. Ils le sentaient dans leurs
mains, dans leurs mains et dans leurs cœurs.
Nous devons réapprendre tout cela ! La culture Hananoo, aux Phil-
ippines, s'est mise en place à l'âge de pierre. Ils prospèrent encore. Ses
membres sont illettrés. 80 % de leurs conversations à table traitent
d'agriculture et leurs enfants jouent aux fermiers. Cette culture a un
système agricole de 200 cultures avec rotation sur 5 ans et 40 varié-
tés de riz cultivées chaque année : de cette manière, que le climat soit
chaud, froid, humide ou sec, ils auront une bonne récolte calorique ! La
culture maya du Guatemala a survécu alors que d'autres cultures aut-
our d'elle disparaissaient. Les Mayas ont réussi cela en partie grâce à
une culture biologique intensive de proximité. Personne ne sait pour-
quoi cette culture intelligente et très douée a finalement disparu. Il y a
beaucoup de possibilités, y compris des maladies, mais l'une d'entre elle
est que leur méthode de culture n'ait pas été complètement durable.
Beaucoup de cultures ont disparu du fait d'un travail du sol non-dura-
ble. L'Afrique du Nord a été le grenier de Rome avant d'être sur-cul-
tivée. Maintenant c'est en grande partie un désert. Le Sahara était une

6 Préparer la terre,
préparer le futur
forêt avant d'être défrichée trop fréquemment. Au rythme où la planète
se désertifie depuis 1977, elle pourrait très bien devenir un désert com-
plet d'ici 70 ans à peine. Il pourrait même ne rester que de 33 à 49 ans
de sol arable dans le monde.
Nous avons aujourd'hui tous l'opportunité de nous former en
agriculture ! Le monde a passé 30 ans à se former en informatique.
Pourquoi ne pas passer les 30 prochaines années à se former en agricul-
ture ? Si nous pouvons aller sur la lune grâce à notre intelligence, nos
compétences et notre bon sens, nous pouvons cultiver le sol – et cette
génoise vivante peut nous approvisionner en nourriture et fournir les
matériaux de compost pour enrichir nos sols. Une fois, le magazine News-
week a appelé le sol produit par une pratique agricole biointensive la
« sacher torte », ou riche pâtisserie de très grande qualité, du jardinage.
Cela peut paraître impossible, mais au début de l'âge de pierre, il
y a 10 000 ans, une culture du nord de l'Iran cultivait ses calories en
seulement 20 heures par an (20mn par jour pendant 60 jours) si l'on
en croit les anthropologues. Donnons-nous un handicap de 5 et travail-
lons afin de retrouver la manière de cultiver notre nourriture en 100
heures par an et par personne!
Comment peut-on vivre mieux avec moins de ressources ? C'est
possible!
Pourquoi ne pas commencer maintenant et éviter la précipitation ?

Préparer la terre,
préparer le futur 7
L'histoire et la philosophie de la méthode
GROW BIOINTENSIVE

La méthode d'horticulture GROW BIOINTENSIVE est un art du jar-


dinage bio essentiellement vivant et paisible qui relie les gens avec
l'univers entier ; un univers dans lequel chacun d'entre nous est une
partie entremêlée au tout. Les gens y trouvent leur place en se mettant
en relation et en coopérant en harmonie avec le soleil, l'air, la pluie, le
sol, la lune, les insectes, les plantes et les animaux plutôt qu'en essay-
ant de les dominer. Tous ces éléments nous donneront des leçons et
jardineront pour nous si seulement nous regardons et écoutons. Nous
devenons de doux bergers qui donnons les conditions nécessaires aux
plantes pour qu'elles poussent.
La culture intensive biologique remonte à 4 000 ans en Chine, 2 000
ans en Grèce et 1 000 ans en Amérique Latine. En fait, les Mayas cul-
tivaient leur nourriture de cette manière chez eux, sur la base de la
proximité. C'est une des raisons pour lesquelles ils ont survécu alors que
d'autres autour d'eux s'écroulaient.
La méthode GROW BIOINTENSIVE est une combinaison de deux
formes d'horticulture pratiquées en Europe au 19ème siècle et début du
20ème. Les techniques intensives françaises se développèrent aux 18ème
et 19ème siècles autour de Paris. On cultivait sur 45 cm de fumier de che-
val, un fertilisant facilement accessible. Les cultures étaient plantées si
près les unes des autres que lorsque les plantes arrivaient à maturité,
leurs feuilles se touchaient juste. L'espacement réduit entre les plants
fournissait un micro-climat et un couvre-sol qui réduisait la pousse des
mauvaises herbes et aidait à maintenir l'humidité du sol. En hiver, des
pots de verre étaient placés au-dessus des plants afin de provoquer un
démarrage précoce. Les jardiniers faisaient pousser jusqu'à neuf cul-
tures par an et arrivaient même à faire pousser des melons en hiver.
Les techniques biodynamiques furent développées au début des
années 1920 par Rudolf Steiner, un brillant philosophe autrichien et
un éducateur. Son travail commença après l'introduction des fertil-
isants chimiques et des pesticides. Au début, seuls les fertilisants à
l'azote étaient utilisés pour stimuler la croissance. Puis, le phosphore
et le potassium ont été ajoutés pour renforcer les plantes et minimiser
les maladies et les problèmes d'insectes. Finalement, des oligo-éléments
furent ajoutés au garde-manger chimique pour compléter le régime de
la plante. Les simples nutriments physiques sous forme de sels solubles
des fertilisants chimiques ne fournissaient pas de repas complets et
vitaux aux plantes, provoquant des déséquilibres qui attiraient insectes
et maladies. Ces fertilisants ont provoqué des changements chimiques

8 Préparer la terre,
préparer le futur
dans le sol qui ont endommagé sa structure, tué la vie microbienne
bénéfique et grandement réduit sa capacité à restituer pour les plan-
tes les nutriments du sol et de l'air. Steiner remarqua que le nombre de
cultures affectées par des maladies et des problèmes d'insectes aug-
mentait en même temps que la valeur nutritive et les rendements bais-
saient.
Steiner fit remonter la source de ces problèmes à l'usage des nou-
veaux fertilisants et pesticides de synthèse chimique. Il en revint aux
régimes plus doux, variés et équilibrés des fertilisants biologiques et
s'en servit comme d'un remède aux maladies apportées par la fer-
tilisation de synthèse. Il souligna l'importance d'un environnement
holistique pour la croissance des plantes : leur taux de croissance,
l'équilibre synergique de leurs environnements et nutriments, leur
proximité avec d'autres plantes, ainsi que leurs diverses relations de
compagnonnage. Et il initia un mouvement d'exploration scientifique
des relations que les plantes entretiennent les unes avec les autres.
La méthode biodynamique remit aussi à jour les planches suré-
levées. Il y a 2 000 ans, les Grecs avaient remarqué que la vie pros-
pérait dans les éboulements. Le sol meuble permet à l'air, à l'humidité,
à la chaleur, aux nutriments et aux racines de pénétrer correctement
dans le sol. La surface arrondie entre les deux bords d'un éboulement
fournit plus de surface à la pénétration et interaction des éléments
naturels qu'une surface plane. Les éboulements simulés par les buttes
et les planches surélevées utilisées par les jardiniers biodynamiques
faisaient en général de 90 cm à 1,80 m de large et avaient des lon-
gueurs variées.
Entre les années 1920 et 1930, Alan Chadwick, un Anglais, fusi-
onna la méthode biodynamique et les techniques intensives françaises
en une méthode biodynamique / intensive française. Les États-Unis
furent les premiers exposés à cette combinaison lorsque, dans les
années 1960, M. Chadwick appliqua cette méthode au jardin potager
bio étudiant d'un hectare et demi du campus de l'Université de Santa
Cruz, Californie. Chadwick, génie de l'horticulture ainsi que fervent
artiste et dramaturge, jardinait depuis un demi-siècle. Il avait étudié
auprès de Rudolf Steiner et des jardiniers français, et en tant que jar-
dinier pour l'Union Sud Africaine. L'endroit qu'il développa à Santa
Cruz se situait sur une côte avec un sol pauvre et à forte teneur en
argile. Seul le sumac occidental poussait dans ce coin. Chadwick et
ses apprentis enlevèrent le sumac occidental à la pioche et créèrent un
sol riche en deux ou trois ans de travail manuel. Un véritable jardin
d'Eden naquit de la vision et du dur labeur de Chadwick. Un sol aride
fut rendu fertile par l'utilisation extensive du compost et de son humus
créateur de vie. L'humus généra un sol sain qui permit de faire pousser

Préparer la terre,
préparer le futur 9
des plantes saines moins sensibles aux maladies et aux attaques
d'insectes. Les nombreuses nuances de la méthode biodynamique /
intensive française – comme la transplantation des semis dans un sol
meilleur à chaque transplantation, ou les semailles en fonction des
phases de la lune - ont aussi été utilisées. Le résultat était des fleurs
magnifiques aux parfums délicieux et des légumes goûteux de grande
qualité.
En 1971, Larry White, Directeur du Département Nature et Sci-
ence de la ville de Palo Alto, invita Stephen Kafka, senior apprenti du
jardin potager de l'université, à donner un cours de quatre heures sur
la méthode biodynamique / intensive française de jardinage. Des mem-
bres d'une jeune organisation locale de recherche et éducation envi-
ronnementale, Ecology Action, assistèrent au cours et se dirent que le
temps était venu : la ville avait mis du terrain à la disposition du pub-
lic pour jardiner deux ans auparavant, les citoyens voulaient apprendre
à jardiner et cultiver de la nourriture et ils étaient inspirés par le petit
jardin d'Eden qui avait été créé à l'université. À part un programme
d'apprentissage de 2 ans à Santa Cruz et des classes périodiques don-
nées par Alan Chadwick ou Stephen Kafka, la formation au Biointensif
n'était pas accessible au grand public. Nulle part il n'y avait de cours
publics détaillés ni de recherche régulière sur les rendements. En jan-
vier 1972, le comité directeur approuva un projet incluant un jardin
potager de recherche (le « Common Ground Garden ») pour donner
des cours réguliers, rassembler des données sur les récoltes reconnues
à haut rendement de la méthode écologique Biointensive, mettre des
terres à disposition de plus de résidents de la Midpeninsula pour le jar-
dinage et publier de l'information sur les techniques de la méthode.
Formés par Alan Chadwick et Stephen Kafka, les membres
d'Ecology Action commencèrent à donner leurs propres cours au print-
emps 1972 sur un terrain d'1,5ha appartenant à la Syntex Corpora-
tion dans le Parc Industriel Standard offert à Ecology Action. Comment
faire pousser plus de légumes, de 96 pages à l'origine, est né de fortes
demandes en information. Ecology Action commença à faire des recher-
ches sur les techniques agricoles qui permettraient aux petits paysans
et aux jardiniers de cultiver la nourriture de manière plus efficace. Le
concept de « mini-agriculture » commença à se développer.
En 1980, Ecology Action perdit le bail du site de Palo Alto. Une nou-
velle mini-ferme « Common Ground » vit le jour à Willits, Californie.
Les épiceries et les fils électriques furent remplacés par un ciel ouvert
et de l'espace pour faire pousser plus de plantes aromatiques, de fleurs,
de légumes, de haricots, de céréales et de cultures à compost que nous
n'aurions pu imaginer. Ce site permanent nous permettait de faire
pousser des arbres de toutes sortes pour se nourrir, se chauffer, ou pour

10 Préparer la terre,
préparer le futur
leur beauté. Il offrait aussi un lieu pour cultiver. Le site actuel est doté
d'une bibliothèque de première catégorie, de logements et d'un espace de
travail. Les infrastructures se sont agrandies avec le temps pour se prêter
aux programmes de formation de courte et longue durée. Chaque année,
des centaines de gens se rendent sur le site à l'occasion de visites guidées
ou d'ateliers. Des stagiaires du monde entier participent au programme
de formation de 6 mois. Ils jouent un rôle-clé en documentant les données
des 100 et quelques planches du jardin potager de recherche au sein d'une
myriade d'expériences.
La recherche continue sur des aspects quantitatifs comme ceux
cités plus haut, mais elle s'est aussi approfondie sur des sujets tels que
l'alimentation et la conception du compost. Par exemple, quelle culture
peut produire des calories et du compost ? Quelle est la plus petite sur-
face nécessaire pour produire un régime alimentaire complet de manière
durable ? Quelles stratégies sont possibles à petite échelle pour générer
un revenu ? Quelles sont les meilleures stratégies pour établir un jar-
din potager Biointensif en introduisant un minimum de nutriments
externes ?
En 1999, Ecology Action introduisit le terme de GROW BIOINTEN-
SIVE pour différencier son travail des autres initiatives bio-intensives.
Avec le temps, le terme « Biointensif » en était venu à désigner beau-
coup de pratiques, certaines impliquant l'usage de produits chimiques.
Ecology Action chercha à distinguer son travail de ces initiatives et à
mettre en valeur son travail de planification qui incluait la miniaturisa-
tion de l'agriculture dans un système clos.

Comment utiliser ce livre ?


Alain Chadwick donnait comme conseil : « Ne cultivez qu'une petite
surface mais faites-le bien. Ensuite, une fois que vous le faites cor-
rectement, cultivez plus ! » Le génie de ces maîtres-mots devrait être la
colonne vertébrale de votre apprentissage. L'un des avantages de Com-
ment faire pousser plus de légumes est qu'il offre une approche générale
complète du jardinage. Un autre avantage, c'est qu'il vous permet de
commencer petit et de développer votre savoir-faire de jardinier avec les
années.
La préparation des planches, la fertilisation, le compost, la repro-
duction des semences, la transplantation, l'arrosage et le désherb-
age se font essentiellement de la même façon pour toutes les cultures.
La principale différence entre les cultures sont les bacs à semis et les
recommandations sur l'espacement dans la planche. (Les recommanda-

Préparer la terre,
préparer le futur 11
tions sur l'espacement peuvent être trouvées dans les colonnes M, E
et I des Tableaux de référence qui commencent à la page 134.) Au fur
et à mesure que vous vous familiarisez avec certaines cultures et leurs
« personnalités », vous verrez de nouvelles nuances. Cependant, le
plus gros du travail aura été fait : construire un cadre pour produire
votre alimentation de manière durable. Ainsi, une fois que vous savez
comment faire pousser de la laitue, vous avez la plupart des bases
pour faire pousser des oignons, des tomates, du blé, des pommiers et
même du coton !
Si vous lisez Comment faire pousser plus de légumes en tant
que jardinier ou petit paysan débutant, vous vous concentrerez
probablement sur l'apprentissage des techniques de base de prépa-
ration des planches, la fabrication du compost et la plantation en
espacement réduit. Vous préférerez peut-être vous concentrer sur
la plantation de semis déjà produits par un pépiniériste local. Faire
pousser vos propres semis demande plus de compétences et il est
peut-être préférable d'attendre votre deuxième ou troisième année
avant d'essayer. Votre utilisation des Tableaux de référence du chap-
itre 8 se concentrera probablement sur la colonne M, qui vous donne
l'espacement des plantes dans la planche.
Si vous êtes un jardinier de niveau intermédiaire, nous vous
recommandons de faire une plus grande utilisation des graphiques
et tableaux pour faire pousser vous-même semis, cultures à compost,
céréales et arbres fruitiers. Nous espérons que vous vous passionnerez
pour la production de plantes visant la fertilité du sol (des plantes
à la fois caloriques et à teneur en carbone) dans votre propre jardin
potager, ce qui permettra de nourrir à la fois votre sol et vous-même.
Devenir un cultivateur vraiment expérimenté prend environ
dix ans de jardinage. Vous pourrez tirer parti de toute l'information
rassemblée dans ce livre en cultivant la plupart ou la totalité de la
nourriture de votre famille chez vous, ou en enseignant aux autres les
savoir-faire que vous maîtrisez déjà.
Nous recommandons que les cultures à la fois caloriques et à
teneur en carbone (voir pages 39–41) prennent une place de plus en
plus importante dans votre jardin potager tout au long de votre pro-
cessus d'apprentissage. Les cultures à la fois caloriques et à teneur
en carbone nous nourrissent en même temps que le sol. Pour donner
des exemples, on peut citer le maïs, le millet, le blé, l'avoine, l'orge,
le seigle vivace et l’amarante. Ces cultures fournissent beaucoup de
matériau carboné pour le tas de compost (qui à son tour nourrit le sol
à travers l'humus) ainsi que de grandes quantités d'aliments nutritifs.
Pour plus d'informations, voir plus précisément le chapitre 8. (Des
informations sur ces cultures à double objectif, qui fournissent à la

12 Préparer la terre,
préparer le futur
fois des calories alimentaires et des matériaux à compost, se trouvent
dans la section des Tableaux de référence qui commence p129, ainsi
que dans les sections sur les cultures à compost des Mini-Séries d'Auto-
Formation d'Ecology Action, dans les opuscules 14, 15, 25, 26, 28, 34,
35 et 36.)
Comment faire pousser plus de légumes vous fournit tout le néces-
saire pour créer une symphonie jardinière—depuis les techniques de
base jusqu'aux compétences avancées de planification pour obtenir un
jardin d'arrière-cour magnifiquement planté. Chacun d'entre nous peut
se revitaliser en même temps que le sol et la Terre —une petite surface
cultivée après l'autre. Avant que nous ayons eu le temps de le réaliser,
nous vivrons tous sur une Terre prospère et vivante constituée de mini-
aires protégées remises en forme comme un tout dynamique essentiel !
Ce qu'il y a de vraiment excitant, c'est qu'aucun d'entre nous
ne saura jamais tout. Après 50 ans de jardinage, Alan Chadwick
s'exclamait : « J'apprends encore ! » Et c'est ce que nous faisons tous. En
réalité, alors que les principes scientifiques universels fonctioent au sein
des systèmes biologiques GROW BIOINTENSIVE de mini-agriculture
durable, les résultats de notre jardinage changent chaque année. En
explorant, nous arriverons à en comprendre les principes sous-jacents et
un tout nouveau monde se déploiera devant nous. Nous serons capables
de faire des changements pour améliorer la santé, la fertilité, l'efficacité
et la durabilité de notre façon de cultiver en vue d'une vie encore meil-
leure sur cette planète.
Cette dernière version contient du matériel nouveau pour vous
faciliter la tâche : des clarifications-clés dans les chapitres sur le com-
post et la reproduction des semences ; de l'information sur la rotation
des cultures ; des techniques, connaissances et approches améliorées ;
des versions corrigées et mises à jour des Tableaux de référence et des
données de planification ; une organisation complètement nouvelle
des huit concepts-clés ; une réorganisation de la bibliographie la plus
accessible. Cette édition représente 40 ans de travail avec les plantes,
les sols et les personnes d'à peu près tous les climats et tous les lieuxz
du monde.
Nous avons tous une vie entière de culture devant nous et
l'opportunité d'améliorer sans cesse notre compréhension de la toile
vivante que nous sommes en train de peindre. Face aux défis du pic
pétrolier ou par amour pour la nature et pour le travail d'un sol grouil-
lant de vie, beaucoup plus de gens s'engagent dans la culture d'aliments
à la maison ou dans des mini-fermes. Commencez maintenant avec une
seule planche. Ne dépendre que de votre propre « grenier alimentaire »
fait toute la différence. Chacun d'entre nous a un potentiel énorme pour
soigner la Terre. Commençons. Comme Gandhi le faisait remarquer,

Préparer la terre,
préparer le futur 13
« oublier comment creuser la terre et préparer le sol, c'est nous oublier
nous-mêmes. » Dans Candide, Voltaire montre le chemin : Le monde
entier est un jardin, et quel endroit magnifique ce serait si seule-
ment chacun d'entre nous prenait soin de son bout de Terre : son
jardin ! Nous avons besoin de chacun d'entre nous. Mettre en place une
agriculture réellement durable est une partie essentielle de la construc-
tion de communautés durables. En préparant les sols, nous préparons
aussi une culture faite de vie saine et d'agriculture efficace, ainsi que des
communautés solides. Afin d'atteindre ces objectifs, nous devons changer
notre vision de l'agriculture. Nous devons arrêter de cultiver des plantes
et nous mettre à cultiver les sols. Certes, pour cultiver les sols nous dev-
ons cultiver des plantes. Mais au lieu de ne cultiver des plantes que pour
les consommer, on se donne comme objectif de donner et de créer un sol
producteur de vie en même temps qu'une abondance de nourriture. Nous
devons commencer en nous formant puis en partageant ce que nous avons
appris en enseignant à d'autres l'importance de cultiver le sol. La vie
appelle la vie et nous avons l'opportunité de travailler avec cette force for-
midable afin d'accroître notre propre vitalité et celle de cette planète.
Rejoignez-nous dans cette exploration ! En dépit de son impact
mondial, Ecology Action est restée une petite organisation qui croit
que ce qui est petit est efficace et humain. Nous nous considérons
comme des catalyseurs : notre fonction est de donner aux gens les
capacités et les connaissances nécessaires pour qu'ils puissent amé-
liorer leurs vies et ainsi transformer le monde en un jardin potager
fécond et sain. Le message est de vivre richement et simplement,
d'une manière dont nous profitons tous.
Vous pouvez aider le travail d'Ecology Action en impliquant cinq
amis dans la méthode GROW BIOINTENSIVE pour mini-agricul-
ture durable et/ou d'autre pratiques agricoles durables. 4 Ensemble
nous pouvons faire une différence significative dans le monde, une
petite surface après l'autre. C'est notre chance. C'est un plaisir de
faire partie intégrante de la solution à long terme des problèmes
environnementaux mondiaux !

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 D'après les stastiques du Département Agricole des États-Unis.

2 D'après P. Buringh, “Availability of Agricultural Land for Crop and Livestock Production,” in D. Pimental and C.W.
Hall (eds.), Food and Natural Resources (San Diego: Academic Press, 1989), pp. 69–83, comme noté dans “Natural
Resources and an Optimum Human Population,” David Pimental et al., Population and Environment: A Journal of
Interdisciplinary Studies, Vol. 15, No. 5, May 1994; et avec des statistiques des Nations-Unies.

3 Ibid.

4 Pour aider à accélérer ce processus, ces 20 dernières années, Ecology Action a formé, lors d'ateliers introductifs de
trois jours, 1855 participants de 47 états et du district de Colombia, plus 29 pays différents. Ecology Action a aussi
mis en place une "section d'auto-formation" sur son site web : www.growbiointensive.org

14 Préparer la terre,
préparer le futur
Préparer la terre,
préparer le futur 15
Rien n'arrive dans la nature vivante
qui ne soit en relation avec le tout.
—GOETHE
1 OBJECTIF : développer la structure du sol afin que les plantes
disposent d'une « génoise vivante » dans laquelle prospérer

CRÉATION ET ENTRETIEN DU
SOL PROFOND

L
a préparation de la planche surélevée est une étape importante
dans la méthode de jardinage GROW BIOINTENSIVE. Une
planche bien préparée rend possible une structure de sol adé-
quate. Une structure de sol adéquate et des nutriments ren-
dent possible une croissance des plantes saine et ininterrompue. Une
terre meuble avec de bons nutriments permet aux racines de pénétrer
le sol facilement et un flux régulier de nutriments peut alors circuler
dans la tige et les feuilles. Quelle différence pour une plante trans-
férée d'un terreau contenant terre meuble et nutriments à un coin
de potager préparé en hâte ou un champ stimulé chimiquement ! La
plante ne souffre pas seulement du choc d'être déracinée mais aussi
de se retrouver dans un environnement où il est difficile de pousser.
La croissance est suspendue et les racines peinent à pénétrer le sol
et à obtenir des aliments. En conséquence, la plante produit plus de
glucides et moins de protéines que d'habitude. Ce déséquilibre attire
les insectes. Un cycle fragilisant peut commencer qui se termine par
l'usage de pesticides, ce qui tue la vie présente dans le sol et rend les
plantes encore moins saines. On fait alors appel aux fertilisants pour
tenter de rendre leur santé aux plantes. En réalité, les fertilisants
détruisent un peu plus la vie présente dans le sol, causent un peu plus
de dommages à la structure du sol et produisent des plantes encore
moins saines qui attirent plus d'insectes et qui « ont besoin » de plus de
« médicaments » toxiques sous forme de pesticides et de fertilisants.
Des rapports bien documentés nous indiquent qu'une grande variété

17
Planches vs. rangs : les rangs de pesticides commerciaux tuent les prédateurs invertébrés bénéfiques
généralement réalisés par en même temps qu'ils « contrôlent » les populations d'insectes nuisi-
les jardiniers et les fermes bles. Ces pesticides tuent les vers de terre et autres invertébrés néces-
aujourd'hui font seulement saires à l'entretien de la fertilité du sol. Les pesticides tuent également
quelques centimètres de large, les micro-organismes qui rendent possible une symbiose entre le sol et
avec de larges espaces entre eux. les systèmes racinaires des plantes. Nous proposons de nous efforcer
Il est difficile pour les plantes en premier lieu à obtenir un sol en bonne santé, en commençant par la
d'y pousser à cause de l'extrême préparation du sol (qui sera plus facile la prochaine fois).
pénétration de l'air et des plus Réaliser la préparation initiale de la planche surélevée et y semer
grandes fluctuations de tem- représente entre 6h30 et 11h de travail pour creuser et faire la trans-
pérature et d'humidité. Lors plantation d'une planche de 10m². Si vous êtes chanceux et disposez
de l'irrigation, l'eau inonde les d'une terre meuble, l'investissement en temps sera bien moindre. Cet
rangs, immerge les racines dans investissement en temps se voit récompensé par de plus forts rende-
l'eau et emporte le sol loin des ments et un sol et des plantes en meilleure santé.
rangs et des racines supérieures. Au fur et à mesure que vous devenez plus habiles pour faire le dou-
En conséquence, une grande ble-bêchage, le temps investi se réduira. Souvent, une planche de 10m²
partie de la vie microbienne pourra être faite en 2h ou moins. Nous estimons que sur une base con-
bénéfique autour des racines tinue, on ne devrait pas avoir besoin de plus de 4 à 6h30 pour réaliser
et du sol est détruite et peut la préparation entière de la planche et le processus de plantation, le sol
même être remplacée par des développant une meilleure structure avec le temps, les soins et le com-
organismes néfastes. Or cette vie post appropriés.
microbienne est essentielle à la
prévention des maladies et à la
transformation des nutriments
en des formes assimilables par Démarrer—Les bons outils
les plantes. (Environ les trois-
quarts de la vie microbienne Nous recommandons d'investir dans des outils de qualité dès le début.
bénéfique habite les 15 premiers De mauvais outils s'useront ou vous fatigueront lorsque vous pré-
centimètres du sol.) Une fois que parerez votre jardin potager. Dans un souci de confort général, on
l'eau a pénétré le sol, les couches devrait utiliser une bêche plate à manche béquille et poignée en D, et
du haut s'assèchent et la vie une fourche-bêche à manche béquille et poignée en D de bonne qualité
microbienne est sérieusement pour préparer les planches. Les manches béquilles vous permettent
réduite. Les rangs sont alors plus de vous tenir droit avec votre outil directement face à vous. Un outil à
sujets aux fortes fluctuations de long manche vous oblige à le tenir de côté. Cette position ne permet pas
température. Finalement, pour une posture simple et directe. La plupart des gens trouvent les outils
cultiver et récolter, les gens et à manches béquille et poignées en D moins fatigants. Cependant, les
les machines piétinent les creux personnes qui ont des problèmes de dos auront peut-être besoin d'outils
entre les rangs, tassant le sol et à long manche. De fait, toute personne souffrant de douleur chronique
les racines qui respirent, mangent ou de soucis de santé devrait consulter son médecin avant de se livrer à
et boivent – une tâche difficile l'activité physique qu'est le double-bêchage.
lorsque quelqu'un ou quelque La bêche plate présente l'avantage particulier de creuser de
chose marche sur l'équivalent de manière également profonde sur toute la longueur de son tranchant
votre bouche et de votre nez ! plutôt qu'en forme de V pointu. Les bords plats sont préférables dans

18 Création et entretien du sol profond


Pour la propagation des semences

Création du Sol
Les bons outils rendent le travail plus aisé et plus productif.

Fourche à main Transplantoir

Plantoir manche en T

Pour la préparation du sol

Les pelles et fourches longues d'1m sont généralement pour des personnes d'1,7m ou plus petites ; les outils de 110 cm de long pour des
personnes d'1,8m ou plus.

Bêche plate Râteau étrier

Pelle
standard

Vue latérale de la différence


entre une pelle et une bêche.

Bêche plate manche béquille


et poignée en D
Fourche - bêche Binette lame
manche béquille et poignée
en D

Création et entretien du sol profond 19


la mesure où toute la planche devra être creusée à la même profondeur.
La lame de la bêche plate pénètre aussi plus droit dans le sol et sans
la courbe habituelle de la pelle. De cette façon, les côtés de la planche
peuvent être creusés perpendiculairement ou même en diagonale par
rapport aux bords extérieurs du passage. Cela est un plus pour la péné-
tration des racines et le flux de l'eau.
Une planche de contreplaqué d'1,5 cm d'épaisseur et de 60 à 90 cm de
long sur 90 cm à 1,5 m de large sert de « planche à bêcher » sur laquelle
se tenir. La taille de cette planche dépendra de votre taille et de la lar-
geur de votre planche surélevée. Traitez-là à l'huile de lin pour la pro-
téger de l'humidité du sol. Cette planche répartira votre poids sur la
planche surélevée tandis que vous la creusez ou que vous la travaillez.
Un râteau-étrier (de préférence de 1,70m de long) rend le nivelage et
la mise en forme de la planche surélevée plus aisés. Une binette-lame est
l'outil parfait pour cultiver les 5 à 10 premiers centimètres de sol.

Concevoir vos planches


Pour vos planches surélevées, choisissez avec soin un espace qui ait accès
à l'eau et à l'ensoleillement—de préférence de 7 à 11h d'ensoleillement
direct par jour.
Pour commencer, démarquez une planche surélevée de 90 cm à 1,50
m de large sur au moins 90 cm de long. Un espace de 90 cm sur 90 cm
assure un micro-climat minimum. La plupart des gens préfèrent des
planches d'1,5m, 3m ou 6m de long, ce qui rend le calcul plus aisé.
La longueur maximale dépend de votre aisance au travail.
Étudiez votre source de compost. Idéalement, au moment de
réaliser les planches surélevées, vous aurez du compost fait par vous.
Cependant, beaucoup décident d'acheter du compost ou du fumier âgé
pour commencer. Pour cette première application de matière organique,
on peut envisager le fumier âgé. Bien que le compost soit préférable,
si l'on choisit le fumier âgé il faut s'assurer qu'il s'agit de fumier bovin
vieux de deux ans, ou bien de fumier équin vieux de deux ans conten-
ant originellement beaucoup de sciure, ou bien du fumier équin ou de
poules vieux de deux mois et ne contenant pas beaucoup de sciure.
Le meilleur moment pour réaliser le double-bêchage, c'est tôt le
matin ou le soir au printemps ou en automne. La température est
plus fraîche à ces heures et de cette manière on perd moins de matière
organique dans le processus. Creusez seulement lorsque le sol est uni-
formément humide. C'est non seulement plus facile mais aussi meil-
leur pour le sol. Creuser un sol dur et sec casse sa structure et rend

20 Création et entretien du sol profond


difficile sa pénétration. Le sol détrempé est lourd et se tasse facile

Création du Sol
ment. Le tassement détruit la structure friable et minimise l'aération.
Dans ces conditions, la vie microbienne meurt. Le bon degré
d'humidité du sol peut être déterminé par un simple test à la main.
Le sol est trop sec pour être creusé s'il est meuble et ne garde pas sa
forme après que vous l'ayez serré dans la paume de votre main (dans
le cas de sables ou de terre glaise), ou bien lorsqu'il ne peut pas être
pénétré par une pelle (dans le cas d'argiles). Le sol est trop mouillé
lorsqu'il colle à la pelle quand vous creusez.
L'objectif du double-bêchage est d'ameublir le sol sur une profon-
deur de 60 cm sous la surface. La première année, vous n'arriverez
peut-être à atteindre que 35 à 45 cm avec un effort raisonnable.
Sachez vous satisfaire de ce résultat. Ne vous blessez pas et n'abîmez
pas vos outils. L'amélioration dans le temps est plus importante que
d'atteindre 60 cm les premières années. La nature, le sol meuble, les
vers de terre et les racines des plantes rendront le sol un peu plus
meuble à chaque culture. Il sera de plus en plus facile de creuser
chaque année et la profondeur ira en augmentant. Soyez patient pen-
dant ce processus d'amélioration du sol. Restaurer un sol (et acquérir
soi-même les compétences) prend de 5 à 10 ans. En réalité, c'est très
rapide. La nature a normalement besoin d'une période de 3000 ans ou
plus pour construire les 15 cm de couche de sol fertile dont on a besoin
pour faire pousser une bonne production de nourriture.
Une fois réalisée la préparation initiale du sol, vous vous rendrez
compte que la méthode GROW BIOINTENSIVE requiert moins de tra-
vail par unité de nourriture produite que la technique de jardinage que Une bonne structure de sol et des
nutriments adéquats permettent une
vous utilisez actuellement. Les Irlandais l'appellent la méthode des croissance des plantes saine et ininter-
«planches paresseuses». rompue.

Systèmes sélectionnés de racines de légumes montrés à l'échelle

Mètres maïs doux laitue tomate carotte chou-fleur betterave

0,6

1,2

1,8

2,4

Création et entretien du sol profond 21


Types de préparation du sol profond.
Le double-bêchage est la principale méthode de préparation d'une
planche GROW BIOINTENSIVE avant qu'une bonne structure ne
soit établie. Ensuite, on ne cultivera que les 5 à 10 premiers cen-
timètres de la surface. Une autre façon d'entretenir le sol meuble
entre deux double-bêchages est le bêchage simple (ameublir les 30
premiers centimètres à la fourche-bêche). Nous recommandons cette
pratique entre deux cultures au cours d'une même année agricole.

Le procédé de double-bêchage initial : pas à pas

1 2 3a

1. Etalez une couche de compost d'1,25 cm sur toute la surface à 7 seaux de 19l. (On creuse la tranchée sur toute la largeur de la
creuser. (On ajoute le compost après le double-bêchage et la planche.)
mise en forme pour le double-bêchage d'entretien [voir p26].) 3a. Ameublissez le sol sur 30 cm supplémentaires avec une fourche-
2. A l'aide d'une bêche, déblayez la terre d'une tranchée de 30 cm
de profondeur sur 30 cm de large, à travers toute la largeur de bêche : enfoncez complètement l'outil dans la terre et poussez
la planche. Déposez la terre dans des seaux ou une brouette ensuite son manche vers le bas de façon à ce que les dents de la
pour pouvoir la réutiliser dans le compost ou le substrat des fourche fassent levier dans la terre. Cela l'ameublit et l'aére. (Voir
bacs à semis. Si la planche fait 1,50m de large, la terre remplira illustrations en face : pour un sol compact.)

22 Création et entretien du sol profond


Procédé général de double bêchage—à faire

Création du Sol
chaque année avant la culture principale
jusqu'à l'établissement d'une bonne structure
de sol
Après avoir marqué la planche surélevée, placez-y la planche à bêcher
en laissant environ 30 cm de libres devant elle pour la première tran-
chée. Retirez du niveau supérieur de la première tranchée 7 seaux de 19
litres de terre (pour une planche d'1,50m de large, voir illustration p25).
Assurez-vous de creuser la tranchée sur toute la largeur de la planche
surélevée. Cela vous fournira 3 seaux de terre pour faire du compost (qui
à terme seront rendus aux planches sous forme de compost assaini), 1
seau de terre pour le substrat des bacs à semis et les 3 derniers seaux
sont rendus à la planche surélevée une fois creusée.

Le procédé de double-bêchage initial : pas à pas

3b(i) 3b(ii) 4

3b(i). POUR UN SOL COMPACT : tenez-vous debout dans la 4. Déblayez la partie supérieure d'une deuxième tranchée de
tranchée et ameublissez la terre sur 30 cm supplémentaires à 30 cm de large sur 30 cm de profondeur. Déplacez chaque
l'aide d'une fourche-bêche : enfoncez complètement l'outil et pelletée de terre vers l'avant (dans la première tranchée) en
soulevez un morceau de terre compacte avec la fourche. mélangeant le moins possible les couches du sol.
3b(ii). Ensuite, bougez vos bras vers le haut d'un geste sec : la terre se
désagrègera en retombant sur les dents de la fourche et dans le
trou en-dessous.

Création et entretien du sol profond 23


Maintenant, debout dans la tranchée ou sur la planche à bêcher
au-dessus de la tranchée, pénétrez 30 autres centimètres (ou bien aussi
profond que possible) à l'aide d'une fourche-bêche, centimètre par cen-
timètre si le sol est lourd ou compact1. Laissez la fourche à la profond-
eur à laquelle elle est entrée et ameublissez le sous-sol en poussant la
poignée de la fourche vers le bas afin que ses dents fassent levier dans
la terre. Si le sol n'est pas assez meuble pour ce procédé, soulevez le
morceau de terre hors de la tranchée sur les dents de la fourche. Puis,
lancez-le légèrement en l'air et laissez-le retomber sur les dents de la
fourche-bêche afin qu'il se désagrège. Si cela ne fonctionne pas, utili-
sez les pointes des dents de la fourche pour désagrèger le sol. Travaillez
ainsi d'un bout à l'autre de la tranchée.
Ensuite, reculez la planche à bêcher (d'environ la largeur de la
prochaine tranchée, soit 30 cm). Creusez une autre tranchée derrière
la première en déplaçant chaque pelletée prise dans les 30 premiers
centimètres de terre vers l'avant, dans la première tranchée. Lorsque
vous creusez, faites aussi peu de mouvements et utilisez aussi peu
de muscles que possible. Cela conservera votre énergie et fera moins
de travail. En fait, en creusant, vous vous rendrez compte que vous
pouvez utiliser une économie de mouvements et d'énergie semblable
à celle de l'aikido : vous déplacez votre équilibre et votre poids plutôt
que vous ne creusez. Parfois vous devrez travailler sur la même tran-
chée une deuxième ou une troisième fois pour retirer toute la terre et
obtenir la bonne taille de tranchée.
Recommencez le procédé d'ameublissement du sol dans la seconde
tranchée.
Creusez une troisième tranchée, et ainsi de suite, jusqu'à ce que
vous ayez double-bêché toute la planche. Il est utile de niveler le
sol à l'aide d'un râteau toutes les 3 ou 4 tranchées durant le proces-
sus de bêchage. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous retrou-
ver avec une dernière tranchée beaucoup plus profonde à la fin de
la planche. Vous auriez alors à transporter une grande quantité de
terre d'un bout à l'autre de la planche pour la niveler alors que vous
étiez sur le point de finir. De plus, faire cela reviendrait à placer une
quantité disproportionnée de couche arable dans le sous-sol.
Quand vous faites glisser le sol d'une tranchée à l'autre, faites
quelques observations. Si vous étalez du compost sur la planche avant
de commencer, voyez comme une partie de la couche glisse de 7,5 à 15
cm dans la tranchée, créant un petit tas de terre ou un éboulement.
Cela se rapproche de la façon dont la nature ajoute des feuilles, des
fleurs et autres plantes en décomposition à la couche supérieure du sol,
où elles se décomposent et où leurs essences pénètrent le sol.
Faites toujours en sorte que la première couche de sol (les 30 pre-

24 Création et entretien du sol profond


miers centimètres) ne soit pas retournée pendant le double bêchage.

Création du Sol
La majorité de la vie microbienne réside dans le 15 premiers cen-
timètres du sol. De plus, le processus de stratification naturelle du
sol opéré par les pluies, le lessivage, les résidus de feuilles, la tem-
pérature, la gravité et les autres forces naturelles, est moins perturbé
lorsque le sol n'est pas mélangé. Même s'il est ameubli et quelque peu
redistribué. Il faut viser un équilibre entre la stratification naturelle
et le sol ameubli qui s'éboule. (Ayez pour objectif de ne pas mélanger
les couches du sol. Même s'il y aura forcément un certain mélange, il
est important d'éviter de perturber excessivement les couches du sol.)
Lorsque vous aurez terminé le double-bêchage, le sol aéré en sur-
plus dans la planche sera suffisant pour combler la dernière tranchée.
Vous pouvez également ajouter une partie de ce qui a été retiré de la
première tranchée. Si vous ajoutez du compost que vous avez préparé
avec de la terre, cela apportera aussi de la terre à la planche.
Versez les seaux de terre en surplus sur le tas de terre de résèrve.
Nivelez et donnez forme à la planche. Répandez à la surface de la
planche le compost et tout autre amendement recommandé par votre
test de sol. Cela peut inclure de l'azote, du phosphore, du potassium,
du calcium, et des fertilisants d'oligo-éléments. (Pour plus de détails,
voir p. 68.) On inclura tout correcteur de pH indiqué par votre test de
sol (compost de feuilles spéciales ou d'aiguilles de pin pour rendre le sol
moins alcalin, ou chaux pour le rendre moins acide). Faites pénétrer le
compost, les fertilisants et les correcteurs de pH à l'aide d'une fourche-
bêche à une profondeur de 5 à 10 cm maximum. Une fois cela fait, ne
ratissez plus afin de ne pas gêner la répartition homogène des engrais
et composts.

Quelques considérations pour un bêchage


initial en sols très pauvres
Vous pouvez choisir d'ajouter du compost à différents moments du
double-bêchage et lorsque vous travaillez un sol très pauvre en matière
organique. Au lieu d'appliquer du compost seulement après le double-
bêchage, vous pouvez étaler une couche d'1,25 cm sur la planche avant
de creuser et/ou une couche d'1,25 cm pendant que vous creusez, en
l'incorporant en profondeur aux tranchées de 30 cm.

Création et entretien du sol profond 25


PRÉPARATION DES PLANCHES SUR 10M²

1. Vérifiez l'humidité du sol. Le sol devrait être uniformément humide afin de faciliter le bêchage,
mais sans être saturé d'eau. Si nécessaire, arrosez la surface à creuser. Dans le cas de sols arg-
ileux et secs qui n'ont jamais été cultivés, cela peut signifier deux heures d'arrosage au gicleur
(sprinkler). Passez aux étapes suivantes une fois le sol uniformément humide.

2. Ameublissez 30 cm de sol à l'aide d'une fourche-bêche et retirez toute couverture végétale.

3. Vérifiez l'humidité du sol et arrosez de nouveau si nécessaire. Si votre sol présente des mottes par-
ticulièrement grandes, vous pouvez attendre plusieurs jours et laisser la nature vous aider à faire
ce travail. Le soleil chaud, les nuits fraîches, le vent et l'eau vous aideront à défaire les mottes.
Arrosez légèrement la planche chaque jour pour aider le processus
OPTIONNEL (UNE SEULE FOIS) : à ce moment-là, on peut ajouter du sable à une planche
argileuse, ou bien de l'argile à une planche sablonneuse, afin d'améliorer la texture. Normalement,
vous ne devriez pas ajouter plus d'1,25 cm (environ 0,11 m3) de sable ou d'argile. (Plus de sable
ferait pénétrer les fertilisants solubles à l'eau trop rapidement dans le sol.) Faites bien pénétrer le
sable ou l'argile dans les 30 cm de sol ameubli à l'aide d'une fourche-bêche.
OPTIONNEL (UNE SEULE FOIS) : si le sol est pauvre (très sableux ou très argileux), ajoutez
une seule fois une couche de compost ou de fumier âgé faisant jusqu'à 1,25 cm d'épaisseur (0,22
m3).
Déblayez la terre de la partie supérieure de la première tranchée et placez-la dans la zone de
stockage de terre soit pour l'utiliser pour faire du compost et du substrat à semis, soit pour com-
bler la dernière tranchée.

4. Ameublissez le sol sur 30 centimètres supplémentaires.


OPTIONNEL (UNE SEULE FOIS) : étalez une couche d'1,25 cm de compost sur le sol ameubli
de la première tranchée.

5. Creusez la partie supérieure de la seconde tranchée et déplacez-la dans la partie supérieure de la


première tranchée.

6. Ameublissez la partie inférieure de la seconde tranchée.

7. Continuez le double-bêchage (en répétant les étapes 5 et 6) pour les tranchées restantes. Ratissez
toutes les 3 ou 4 tranchées afin de garantir une hauteur de planche homogène.

8. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Étalez le compost et tout
autre fertilisant nécessaire de manière homogène sur toute la surface. Faites-les pénétrer de 5 à
10 cm dans le sol à l'aide d'une fourche-bêche. Votre planche est prête pour la transplantation !

26 Création et entretien du sol profond


Le double-bêchage initial

Création du Sol
1 1. Une fois le sol uniformément humide, ameublissez sur 30 cm de profondeur toute
la surface à creuser à l'aide d'une fourche-bêche. Retirez les mauvaises herbes.

2 2.
Étalez une couche de compost d'1,25 cm sur toute la surface à creuser (après avoir
ameubli le sol sur 30 cm de profondeur et incorporé une couche de 1,25 cm maxi-
mum de sable ou d'argile à ces 30 premiers centimètres).

3 3. Déblayez la terre de la partie supérieure de la première tranchée et mettez-la dans


une aire de stockage de terre pour l'utiliser pour le compost, le substrat à semis et
pour combler la dernière tranchée si nécessaire.

4 4. Ameublissez le sol sur 30 cm supplémentaires.

5 5. Bêchez la partie supérieure de la seconde tranchée et déplacez cette terre vers


l'avant, dans la première tranchée.

6 6. Ameublissez la partie inférieure de la seconde tranchée.

7 7. Continuez le double-bêchage (en répétant les étapes 3, 4, 5 et 6) pour les tran-


chées restantes. Ratissez toutes les 3 à 4 tranchées afin d'obtenir une hauteur de
planche homogène.

8 8. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Puis,


étalez tout fertilisant nécessaire sur toute la surface et incorporez-le à une profon-
deur de 5 à 10 cm à l'aide d'une fourche-bêche. Vous avez maintenant terminé le
double-bêchage.

TYPES DE PRÉPARATION DU SOL PROFOND Vues en coupe simplifiées

Ecology Action utilise comme base 4 sortes de préparation du sol profond :

•• le double-bêchage initial, montré sur la page d'en face.

•• le double-bêchage d'entretien de base, montré page 26

•• le double-bêchage de texturisation totale, montré page 27

•• le bêchage à la barre en U, montré page 28

Création et entretien du sol profond 27


Le double-bêchage de texturisation totale a été développé afin
d'améliorer la qualité du sol plus rapidement et il ne s'utilise qu'une
seule fois. On l'utilise en général à la place du double-bêchage initial,
mais on peut l'utiliser aussi à un autre moment, plus tard. Nous avons
constaté que ce type de préparation du sol améliore grandement la
santé des plantes et les rendements d'un sol pauvre, compact et lourd.
L'investissement en temps que cela représente en vaut la peine. Cepen-
dant, cela consomme des quantités non durables de matière organique.

Double-bêchage d'entretien de base

Une différence essentielle entre le double-bêchage d'entretien et celui initial est que dans le double-bêchage d'entretien, on met le
compost après le bêchage et la mise en forme.

1 1. La planche est montrée après récolte, avec un amas légèrement surélevé de


terre partiellement tassée et de restes de compost. Optionnel : une fois le sol
légèrement humide, ameublissez sur 30 cm de profondeur toute la surface à
creuser à l'aide d'une fourche-bêche. Retirez les mauvaises herbes.

2 2. Déblayez la terre de la partie supérieure de la première tranchée et mettez-la


dans une aire de stockage de terre pour l'utiliser pour le compost, le substrat à
semis et pour combler la dernière tranchée si nécessaire.

3 3. Ameublissez le sol sur 30 cm supplémentaires. (Voir note ci-dessous.)

4 4. Bêchez la partie supérieure de la seconde tranchée et déplacez cette terre vers


l'avant, dans la première tranchée.

5 5. Ameublissez la partie inférieure de la seconde tranchée.

6 6. Continuez le double-bêchage (en répétant les étapes 4 et 5) pour les tranchées


restantes. Ratissez toutes les 3 à 4 tranchées afin d'obtenir une hauteur de
planche homogène.

7 7. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Etalez


de manière homogène sur toute la surface de la planche une couche de com-
post d'1,25 cm et tout fertilisant nécessaire. Incorporez-les à une profondeur de
5 à 10cm à l'aide d'une fourche-bêche.

Note : une fois la partie basse de la tranchée ameublie, on peut y placer des pommes de terre sur des centres de 23 cm, en utilisant un espacement
en quinconce (voir pages 76–78). On peut alors les couvrir de la terre de la partie supérieure de la tranchée suivante. C'est le moyen le plus simple
que nous ayons trouvé pour planter des pommes de terre. (Avant de les couvrir de terre, marquez l'emplacement des pommes de terre à l'aide de
pierres ou de bâtons dans les chemins externes. Cela indiquera où les pommes de terre doivent être placées dans la partie basse de chaque tran-
chée successive.)

28 Création et entretien du sol profond


Double-bêchage de texturisation totale

Création du Sol
Une fois seulement pour les sols lourds et compacts.

1 1. Une fois le sol légèrement humide, ameublissez sur 30 cm de profondeur toute la


surface à creuser à l'aide d'une fourche-bêche. Retirez les mauvaises herbes.

2 2.
Étalez sur toute la surface à creuser une couche de compost d'1,25 cm contenant
50 % de terre (après avoir incorporé une couche d'1,25 cm de sable ou d'argile aux 30
premiers centimètres ; optionnel, voir page 24).

3 3. Incorporez soigneusement le compost aux 30 premiers centimètres.

4 4. Déblayez la terre de la partie supérieure de la première tranchée et mettez-la dans


une aire de stockage de terre pour l'utiliser pour le compost, le substrat à semis et pour
combler la dernière tranchée si nécessaire.

5 5. Ameublissez le sol sur 30 cm supplémentaires.

6 6.
Étalez une couche d'1,25 cm de compost contenant 50 % de terre sur cette terre
ameublie dans la première tranchée.

7 7. Incorporez soigneusement à une profondeur de 30 cm le compost déposé sur la


partie inférieure de la première tranchée.

8 8. Bêchez la partie supérieure de la seconde tranchée et déplacez cette terre vers l'avant,
dans la première tranchée.

9 9. Ameublissez la partie inférieure de la seconde tranchée.

10 10.
Étalez une couche d'1,25 cm de compost contenant 50 % de terre sur la terre ameub-
lie de la seconde tranchée.

11 11. Incorporez soigneusement à une profondeur de 30 cm le compost déposé sur la


partie inférieure de la seconde tranchée.

12
12. Continuez le double-bêchage de texturisation totale (en répétant les étapes 8 à 11)
pour les tranchées restantes. Ratissez toutes les 3 à 4 tranchées afin d'obtenir une
hauteur de planche homogène.
13
13. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Puis étalez
tout fertilisant nécessaire sur toute la surface et incorporez-le à une profondeur de 5 à
10 cm à l'aide d'une fourche-bêche. Vous avez maintenant terminé le double-bêchage
de texturisation totale.

Création et entretien du sol profond 29


Bêchage à la barre en U

1. Après récolte, désherbez entièrement la planche légèrement surélevée si néces-


1 saire.

2. Une fois le sol légèrement humide, commencez à passer la barre en U sur toute
2 la longueur de la planche. On n'utilise pas de planche à bêcher. La terre sera
ameublie sur une profondeur aux 3/4 égale à celle du double-bêchage.

3. Continuez à passer la barre en U jusqu'à finir la planche. On peut avoir besoin de


3 2 à 3 passages de la barre en U sur toute la longueur de la planche en fonction
de la largeur de celle-ci. La barre en U fait environ 60 cm de large et ameublit le
sol sur une largeur de 60 à 75 cm.

4 4. Défaites toute grosse motte restante à l'aide d'une fourche-bêche. Donnez


forme à la planche en la ratissant. Puis étalez de manière homogène sur toute la
surface de la planche une couche de compost d'1,25 cm et tout fertilisant néces-
saire. Incorporez-les à une profondeur de 5 à 10 cm à l'aide d'une fourche-bêche.

Note : voir pages 193–195 pour les techniques adéquates de construction et d'utilisation de la barre en U.

On peut utiliser le bêchage à la barre en U comme substi-


tut au double-bêchage d'entretien pour un sol en raisonnablement
bonne forme. Cela signifie normalement qu'on le fait après un dou-
ble-bêchage normal ou plus. Les dents de la barre en U de 45 cm de
long (voir page 28) ne préparent pas le sol aussi profondément que la
bêche ou la fourche-bêche utilisées pour un double-bêchage de 60 cm
de profondeur. Cependant, les 30 cm inférieurs de la planche se tas-
187 cm sent plus lentement que les 30 cm supérieurs. De plus, la barre en U
semble avoir l'avantage de mélanger les strates du sol bien moins que
le double-bêchage à la fourche-bêche ou à la bêche. Elle aère moins le
sol cependant. Ceci est un avantage dans les sols meubles et sableux
mais peut être un problème dans des sols argileux plus compacts. Si
vous utilisez une barre en U régulièrement, faites un double-bêchage
normal dès que l'augmentation du tassement du sol vous l'indique.
La barre en U est plus rapide et plus facile que la fourche-bêche ou la
74 cm bêche, mais la diminution du contact personnel avec le sol fait qu'on
ne sait pas toujours bien si le sol s'améliore ou ne s'améliore pas.
La barre en U. (Pour un plan détaillé sur la façon de construire une barre en U, voir
pages 193-195 ou bien, chez Ecology Action, The Backyard Homestead,
Mini-Farm and Garden Log Book.) Chez Ecology Action, nous pré-
férons le double-bêchage car on apprend plus avec et on reste plus en
contact avec le sol.
Rappelez-vous qu'appliquer du compost venant de l'extérieur du
jardin n'est pas durable. Les quantités nécessaires à l'application

30 Création et entretien du sol profond


de plusieurs couches de compost ne peuvent normalement pas être

Création du Sol
produites dans un jardin. C'est pourquoi Ecology Action recommande
de n'appliquer du compost avant et/ou pendant le double-bêchage que
lors du double-bêchage initial ou bien en tant qu'application unique.
En obtenant de plus hauts rendements, vous pourrez même peut-être
« rendre » le compost emprunté à sa source originelle.
Appliquer du compost aidera les sols très sableux ou argileux à
améliorer leur structure. Cependant, les cultivateurs décident par- chemin planche
fois d'ajouter du sable ou de l'argile pour améliorer la texture. Ecol-
Le sol du chemin se tasse ; le sol de
ogy Action recommande d'expérimenter sur une planche pendant une la planche reste meuble.
saison ou deux avant de prendre une telle décision. Si vous choisissez
d'ajouter du sable ou de l'argile, étalez une couche d'1,25 cm sur la
planche avant de réaliser le double-bêchage et incorporez-le soigneu-
sement sur 30 cm de profondeur à l'aide d'une fourche-bêche.

Planches préparées
Dès que vous repréparez une planche (que ce soit après chaque
récolte ou chaque saison) et jusqu'à ce que le sol ait atteint une bonne
structure, les 60 centimètres de profondeur de la planche doivent
être mesurés depuis la planche et non depuis la surface du chemin.
Ecology Action prépare à nouveau le sol entre les récoltes avec un
bêchage double ou simple (ameublissement des 30 premiers cen- Le sol meuble de la planche rend le
désherbage plus aisé.
timètres à l'aide d'une fourche-bêche). Au fur et à mesure que le sol
s'améliore et que les grandes mottes disparaissent, votre planche
ne sera peut-être plus aussi haute qu'au début. Ne vous en inquié-
tez pas. Cela montre que vous et votre sol êtes sur la bonne voie.
L'objectif du double-bêchage n'est pas la hauteur de la planche mais
une certaine souplesse du sol et une bonne structure.
Une fois qu'une bonne structure a été obtenue grâce au
double-bêchage, il est préférable de faire de l'entretien de sur-
face (l'ameublissement des 5 premiers centimètres à l'aide
d'un outil d'entretien comme la binette-lame) pendant plu- La planche surélevée GROW BIOIN-
TENSIVE. Un équilibre entre stratifi-
sieurs années. De cette manière, la structure développée et les cation naturelle et notre sol ameubli
matières organiques du sol seront mieux préservées. qui s'éboule.
Voici une façon simple de déterminer si votre sol a ou non une
bonne structure. Pressez un extrait de sol relativement humide fer-
mement dans votre main. Puis ouvrez la main. Si le sol se défait fac-
ilement, il n'a pas une bonne structure. S'il garde la forme de votre
main même lorsque vous appuyez doucement avec les doigts de l'autre
main, il n'a pas une bonne structure. Si le sol se sépare en petits agré-

Création et entretien du sol profond 31


Une bonne préparation du sol rend la fertilité GROW BIOINTENSIVE possible—jusqu'à 4 fois la productivité par unité de surface !

gats lorsque vous appuyez avec vos doigts, alors il a probablement une bonne structure.
Lorsque l'on fera l'entretien de surface, on utilisera du compost fait sans terre,
parce que la terre ne sera pas retirée de la planche lors de la préparation du sol. Dès que le
sol inférieur se tasse, on peut refaire un double-bêchage de la planche afin d'encourager le
rétablissement d'une structure bien aérée.
Rappelez-vous que structure et texture sont deux choses différentes. La texture est détermi-
née par ses ingrédients de base : limon, argile et particules de sable. La structure du sol est
la manière dont ces ingrédients tiennent ensemble. Avec votre aide, des « fils » collants exsudés
par la vie microbienne et des racines produites par les plantes aident à ameublir un sol arg-
ileux et à améliorer un sol sableux2. Le but étant de créer une somptueuse « génoise vivante ».
Bon appétit !

32 Création et entretien du sol profond


Une fois la planche préparée, vous pourrez réellement apprécier sa lar-

Création du Sol
geur. La distance entre le bout de vos doigts et votre nez est d'environ
90 cm lorsque votre bras est écarté sur le côté. Donc, on peut fertiliser,
planter, désherber et récolter de chaque côté d'une planche large de 90
cm à 1,5 m avec un certain confort. Et les insectes peuvent être con-
trôlés sans marcher sur la planche surélevée. Une largeur de 90 cm à
1,5 m permet aussi à un micro-climat de se développer sous les plantes
peu espacées. Afin de faciliter la récolte, vous souhaiterez peut-être uti-
liser une planche moins large, de 45 à 75 cm de large, pour les plantes
soutenues par des tuteurs comme les tomates, les haricots à rames ou
les petits pois à rames.
Essayez d'éviter de marcher sur les planches une fois qu'elles ont
été préparées. Leur marcher dessus tasse le sol et rend la croissance
des plantes plus difficile. S'il vous faut marcher sur la planche, ayez Note : pour différents types
d'entretien régulier du sol
recours à la planche à bêcher. Cela répartira votre poids sur une surface à utiliser après la prépara-
plus large et causera moins de dommages. Les plantes obtiennent la tion du sol, référez-vous à la
feuille d'information « Culti-
majorité de leur eau et de leurs nutriments à travers le contact de leurs vation » dans les documents
poils radiculaires avec le sol. Si elles ne développent pas une grande d'information- Set complet (arti-
cle BEA -0770). Une documen-
quantité de ces poils, elles absorbent moins d'eau et de nutriments. Les tation disponible chez Bountiful
poils radiculaires sont plus nombreux et plus vigoureux dans un sol Gardens, www.bountifulgardens.
org.
meuble, donc prenez soin de votre sol meuble.
Lorsque vous désherbez, remarquez que c'est généralement la
racine entière de la mauvaise herbe qui vient quand vous la tirez
du sol meuble d'une planche surélevée. Ceci est un désherbage bien-
venu, et si vous parvenez à extraire toute la racine, vous n'aurez pas
à désherber si souvent. De plus, vous n'avez pas à cultiver le sol d'une
planche surélevée autant que d'autres jardins. Le couvre-sol vivant
et l'ombre fournis par les plantes matures aident à maintenir la sur-
face du sol meuble. Si le sol se tasse entre les jeunes plants avant que
le mini-climat ne se mette en place, vous devez cultiver le sol.
Une fois cette planche magnifiquement vivante préparée, il faud-
rait la maintenir uniformément humide jusqu'à et après avoir planté.
De cette façon, la vie microbienne et les plantes restent en vie. Il vaut
mieux planter le plus vite possible une fois la planche prête afin que
les plantes profitent de la nouvelle montée de vie rendue possible par
la convergence de terre, compost, air, eau, soleil et fertilisants.
Une bonne planche surélevée sera souvent entre 5 et 25 cm plus
haute que la surface originelle du sol. Un bon sol contient 50 % d'air.
(En réalité, l'air adéquat est l'un des ingrédients manquants dans la
plupart des procédés de préparation du sol.) Plus d'espace pour l'air
permet une plus grande diffusion d'oxygène (dont les racines et les
microbes dépendent) dans le sol, ainsi qu'une plus grande diffusion de
dioxyde de carbone (dont les feuilles dépendent) hors du sol. La plus

Création et entretien du sol profond 33


grande capacité de « respiration » d'une planche double-bêchée est
l'une des clés d'une meilleure santé des plantes. C'est pourquoi on pré-
parera un sol argileux à une profondeur allant jusqu'à 85 cm. Un sol
sableux ne s'élèvera sans doute pas autant qu'un sol argileux au début.
Dans le cas d'une planche argileuse assez haute, créez une bordure
autour de la planche afin d'éviter l'érosion et de privilégier une satura-
tion en eau plus uniforme (voir page 73).
Si la planche est surélèvée de plus de 25 cm pendant le double-
bêchage, faites en sorte de la niveler au fur et à mesure à l'aide d'un
râteau. Sinon, vous risquez de vous retrouver avec une dernière
tranchée beaucoup plus large et profonde à la fin de la planche. Vous
auriez alors à transporter une grande quantité de terre d'un bout à
l'autre de la planche pour l'uniformiser alors que vous êtes fatigué.
De plus, cela reviendrait à placer une quantité disproportionnée de
couche arable dans le sous-sol.

LA STRUCTURE DU SOL
Actuellement nous préparons le sol à nouveau après chaque récolte,
à l'exception des cultures de compost d'automne. Certaines personnes
préfèrent le faire seulement une fois par an. Au fur et à mesure que
votre sol s'améliore et que les grandes mottes disparaissent, votre
planche ne sera peut-être plus aussi haute qu'au début. Ne vous en
inquiétez pas. Cela montre que vous et votre sol êtes sur la bonne voie.
L'objectif du double-bêchage n'est pas la hauteur de la planche mais
une certaine souplesse du sol et une bonne structure.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Si la fourche ne pénètre pas le sol complètement, faites bouger l'outil doucement


d'avant en arrière en mettant votre pied sur le côté de la fourche-bêche. Votre
poids et le mouvement feront pénétrer l'outil dans le sol.

2 Pour plus d'information sur une qualité croissante du sol et de sa structure, voir
“Schéma 20.1—Indicateurs qualitatifs de la santé du sol” dans le Kit de test
de la qualité du sol du Département américain d'agriculture/Service de recher-
che agricole, (Washington, DC : U.S. Department of Agriculture/Agriculture
Research service, 1999); et Fred Magdoff et Harold van Es, Building Soils for
Better Crops, 2nd ed. (Burlington, VT: Sustainable Agriculture Network, 2000).

34 Création et entretien du sol profond


2 OBJECTIF : obtenir et entretenir la fertilité durable d'un sol ayant
suffisamment d'humus, tout en créant de mini-écosystèmes prospères.

DURABILITÉ

Une fertilité durable du sol

D
urabilité signifie vivre de façon à ce qu'il y ait assez de res-
sources pour vivre bien dans un environnement vivant, divers
et prospère—et ce, indéfiniment.
La durabilité est possible—des individus, des familles et des com-
munautés y parviennent fréquemment dans le monde entier. Toutefois,
la plupart des gens trouve cela trop difficile. Beaucoup d'entre nous
vivons avec au moins 6 fois plus de ressources que celles dont cha-
cun disposerait si les ressources mondiales étaient réparties en parts
égales ! Le grand-père garde des mou-
La nourriture que nous achetons est la nourriture que nous produi- tons, le fils garde des chèvres, le
sons, et les méthodes que nous utilisons pour cela. Lorsque nous petit-fils ne garde rien.
achetons de la nourriture qui a été produite par des pratiques moins — RICHARD ST. BARBE BAKER,
durables, ce sont ces pratiques que nous encourageons. Ma vie, mes arbres
On pense souvent à la durabilité en termes d'utilisation raison-
née des ressources non renouvelables. Mais il est encore plus impor-
tant d'apprendre à utiliser les ressources renouvelables correctement.
Si l'ensemble de l'agriculture sur terre devenait organique demain, ce
serait merveilleux et ambitieux. Un écosystème nourricier planétaire

35
plus sain, plus respectueux des ressources, serait possible. Cepen-
dant, d'autres défis verraient le jour portant sur la manière de gérer
les ressources renouvelables au sein du système. Le prix d'achat du
compost assaini nécessaire à l'agriculture organique exploserait car
la demande excéderait les ressources actuelles. C'est l'une des raisons
pour lesquelles il faut apprendre à préserver, gérer et développer nos
propres ressources renouvelables. Le sol, par exemple, a besoin d'un
certain niveau d'humus, ou de compost assaini, afin de prospérer. Par
conséquent, chacun d'entre nous doit faire en sorte de cultiver assez de
matière organique pour préserver correctement la ressource renouvel-
able qu'est le sol.
Pour qu'un jardin ou une mini-ferme soit durable, il/elle doit pou-
voir produire assez pour fournir au producteur ce dont il a besoin sur
une période indéfinie. Cela n'est possible que si l'entretien de la fertil-
ité du sol de la mini-ferme ne dépend ni de ressources non-renouvel-
ables (tel le pétrole) ni de nutriments ou de la santé d'un autre sol. La
plupart des fertilisants chimiques et des pesticides sont créés en par-
tie à partir du pétrole, lequel alimente aussi les tracteurs, les machin-
eries de transformation et les véhicules de transport. Bien que les
fertilisants organiques paraissent offrir une bonne alternative, leur
production dépend souvent de la capacité du sol d'une autre ferme
à produire les matières premières, comme la luzerne, la graine de
coton, ou la nourriture pour les animaux qui fournissent des farines
à base de sabots, cornes ou sang. Ces matériaux étant constamment
retirés du sol qui les produit, celui-ci perd ses nutriments et finale-
ment s'épuise et devient stérile.
En nous efforçant à tirer le maximum de récoltes possibles du sol,
nous oublions de donner au sol ce dont il a besoin pour rester fertile.
Nous devons cultiver le sol d'une manière durable. Alors seulement
pourra-t-il continuer à nous fournir une nourriture abondante. Si nous
cultivons d'une manière qui n'entretient pas la fertilité du sol, le sol
qui produit actuellement de manière fonctionnelle sera bientôt épuisé.
Comme une ressource non-renouvelable, il s'épuisera.

Perte des nutriments du sol et d'humus


Lorsque la terre fait pousser des plantes, celles-ci extraient du sol des
nutriments ainsi que de l'humus. Pour entretenir la fertilité du sol, les
nutriments et l' humus doivent être reconstitués. On peut répondre
à ces deux besoins simultanément en utilisant les plantes et tous les
autres résidus laissés par ceux qui ont consommé la partie comestible

36 Durabilité
de la plante pour faire du compost qui sera remis dans le sol. Le com-
post assaini aura pratiquement tous les nutriments que les plantes con-
tenaient et, en fonction de la culture, assez d' humus pour reconstituer
les réserves du sol.1 Le carbone retiré du sol sous forme de dioxyde de
carbone lui sera rendu si l'on fait pousser des plantes qui stockent de
grandes quantités de carbones une fois arrivées à maturité (comme le
maïs, l’amarante, le blé et le riz) et qui, incorporées au compost assaini,

Durabilité
rendent au sol ce nutriment.

Apport initial de nutriments et d'humus au


sol
Tous les sols ne possèdent pas naturellement tous les nutriments
nécessaires à leur santé et à leur productivité optimales. On peut
produire des cultures aux racines profondes, comme la luzerne ou la
consoude, afin qu'elles aillent chercher les nutriments plus profon-
dément que la moyenne des racines. On en fait ensuite du compost
que l'on ajoute à la couche supérieure du sol. De plus, lorsque l'on
ajoute du compost assaini au sol, il est possible que des nutriments
non disponibles auparavant soient rendu disponibles par le cycle bio-
géologique. (Dans ce cycle, l'acide humique - qui provient de la décom-
position des plantes et est présent dans le compost assaini- ainsi que
l'acide carbonique développé autour des racines des plantes, peu-
vent faire augmenter l'activité microbienne du sol, désagréger des
minéraux plus grands et éventuellement altérer le pH du sol, rendant
disponibles des nutriments qui ne l'étaient pas auparavant.) Cepen-
dant, si les nutriments nécessaires ne se trouvent pas dans les régions
plus profondes du sol, ils ne seront pas présents dans le compost
assaini. En d'autres termes, si les nutriments ne sont pas présents,
le compost assaini fait avec les plantes cultivées dans un sol
déficient en nutriments ne contiendra pas les nutriments man-
quants, et le sol continuera à ne pas être équilibré après l'ajout
de compost assaini. C'est pourquoi, dans certains cas, vous pouvez
être amenés à apporter à votre mini-ferme des nutriments venus de
l'extérieur sous forme de fertilisants organiques. Ayez pour objectif
d'utiliser un minimum de fertilisants organiques externes et de les
maintenir dans le système grâce aux cycles du compost.
Vous pouvez aussi décider d'apporter des matériaux carbonés à
votre jardin ou mini-ferme au début afin qu'une quantité suffisante
d'humus soit ajoutée au sol. L'humus est la nourriture des micro-
organismes qui donnent au sol sa bonne structure et sa fertilité. Il aide

Durabilité 37
également à conserver les nutriments dans le sol. S'il n'y a pas assez
d'humus (environ 4 à 6 % de matière organique dans les régions tem-
pérées ; environ 3 % de matière organique dans les régions tropicales),
les nutriments qui sont rendus au sol sous forme de compost assaini
pourraient être lessivés.

Une durabilité à 100 % impossible


Certains nutriments disparaîtront du jardin ou de la mini-ferme, que
ce soit par lessivage, par ruissellement des eaux de pluie, ou parce
que le vent les emporte (quoique l'érosion par l'eau et par le vent ne
posent généralement pas problème lorsque les réserves d'humus du sol
Un [fermier] s'établit sur des sont entretenues et que toutes les techniques de GROW BIOINTEN-
terres [à Saskatchewan], creusa SIVE sont utilisées.) Cependant en même temps, des nutriments sont
une cave et construisit une mai- naturellement apportés à la mini-ferme par les pluies, le vent, la dété-
son à ossature au-dessus ; il rioration du matériau parental rocheux du sol et par l'imprégnation des
laboura la prairie et y fit pousser eaux souterraines. Avec la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une
du blé et de l'avoine. Au bout de mini-agriculture et un jardinage durables, les gains en nutriments
vingt ans, il décida que le pays compenseront finalement à peu près les pertes, et l'équilibre en
n'était pas fait pour être cul- nutriments du sol pourra être maintenu si tous les nutriments
tivé, car deux mètres cinquante sont recyclés.
de son sol était parti et il devait Selon le second principe de la thermodynamique, tous les systèmes
escalader pour accèder à sa mai- se dirigent vers un état d'entropie ou de désordre. En conséquence,
son. aucun système, y compris l'agriculture, ne peut être prolongé indéfini-
— RICHARD ST. BARBE BAKER, ment. A l'extrême, toute vie cessera sous la forme que nous lui con-
Ma vie, mes arbres naissons lorsque le soleil s'éteindra dans quelques millions d'années.
Cependant, avant que cela n'arrive, nous pouvons maintenir nos sols
à un niveau proche de la durabilité complète (plutôt que proche d'un
manque total de durabilité, comme c'est le cas actuellement de la plu-
part des systèmes agricoles). Au sein d'un jardin ou d'une mini-ferme,
certains nutriments du sol ne seront peut-être pas reconstitués par les
forces naturelles, ou bien celles-ci apporteront peut-être des nutriments
en excès. Dans les deux cas, si un entretien adéquat des nutriments du
sol n'est pas fait, le sol pourra ne plus être en mesure de produire des
quantités significatives de cultures à très court terme.

38 Durabilité
La nécessité d'une durabilité à 99%
Chez Ecology Action, nous menons des recherches sur les éléments
de la méthode GROW BIOINTENSIVE. Ils semblent constituer l'un
des moyens les plus rapides, efficaces, respectueux des ressources
et de l'environnement qui soient pour reconstituer et équilibrer les
nutriments du sol. Une fois la base nutritive du sol bien construite et

Durabilité
équilibrée, nous devons apprendre la meilleure façon de conserver
ces nutriments dans nos jardins et mini-fermes. Une approche prom-
etteuse consiste à faire pousser nous-mêmes tous les matériaux néces-
saires à notre propre compost. En cultivant en quantités suffisantes
des plantes à compost, nous avons pour objectif que le compost assaini
leur correspondant contienne autant que possible la même quantité
de nutriments que ces cultures ont retirés du sol. Il devra aussi conte- Apprendre du passé et du
nir assez d'humus pour nourrir les microbes du sol et éviter la fuite des présent : pendant des mil-
nutriments. De cette façon, notre espace de culture devient une source liers d'années, les Chinois ont
plutôt qu'un puits - de carbone, nutriments et fertilité. (La perte nette miniaturisé l'agriculture et ont
de dioxyde de carbone, ou « fuite », dans le système est une préoccupa- cultivé de manière organique en
tion majeure. Au niveau mondial, la perte en carbone de nos sols - et plantant serré et en entreten-
des plantes sous la forme d'arbres coupés et utilisés comme combusti- ant la fertilité du sol (à l'aide de
ble - cause de plus en plus de problèmes). compost plein de carbone et de
Conserver les nutriments au sein de la mini-ferme et apprendre à nutriments) sans épuiser leurs
réduire les quantités de nutriments externes dont nous avons besoin ressources. Jusqu'en 1890, ce
sont des tâches essentielles. En particulier si nous devons cultiver procédé a permis aux Chinois
tous les matériaux nécessaires à notre nourriture, nos vêtements et de produire toute la nourriture
nos constuctions sur un espace de 840 m² (soit environ 0,08 ha). Car ce nécessaire à une personne sur
sera bientôt là tout l'espace disponible pour chaque homme, femme et environ 540 à 670m², y compris
enfant vivant dans les pays en développement (voir Annexe 2). Bientôt les produits animaux utilisés en
nous ne pourrons simplement plus nous payer le luxe de prendre des ce temps.
nutriments d'un sol pour en nourrir un autre.
Avec devant nous de 33 à 49 ans de terres arables au niveau mon-
dial, il est d'une importance vitale d'apprendre à enrichir, améliorer
et entretenir le sol d'une manière durable si nous devons survivre en
tant qu'espèce. Si les systèmes agricoles actuels ne peuvent fournir de
la nourriture que pour environ un siècle avant d'épuiser le sol, ils sont
clairement non durables. D'anciennes civilisations ont entretenus leurs
sols pour nourrir d'importantes populations sur de longues périodes de
temps. Les sols de Chine, par exemple, sont restés productifs pendant
4 000 ans ou plus avant que l'adoption de techniques agricoles chi-
miques et mécaniques ne soit responsable, en partie, de la destruction
d'entre 15 et 33 % des terres agricoles chinoises entre 1950 et 1990.
Beaucoup de grandes civilisations du monde ont disparu par faute
d'entretien de la fertilité de leurs sols. L'Afrique du Nord, par exemple,

Durabilité 39
Leçons de durabilité : le projet était le grenier de Rome avant que la surexploitation ne la convertisse
Biosphère2, un système clos en désert, et une grande partie du désert du Sahara était une forêt
des années 1990 en Arizona, avant qu'on ne la déboise trop.
utilisait des techniques ayant
les mêmes bases que celles
qu'Ecology Action a redécou-
vertes/systématisées. Résultat : La recherche de la durabilité chez Ecology
ils produisirent 80 % de leur Action
nourriture pendant 2 ans au
sein d'un système clos. Cette Quand Ecology Action a démarré la mini-ferme de Common Ground
expérience démontre que à Willits, Californie, le sol était si stérile que beaucoup de cultures
l'alimentation d'une personne à compost carboné ne poussaient pas bien. Dans un effort pour amé-
sur une année complète peut liorer le sol, afin qu'il puisse produire tout le matériau carboné
être produite sur l'équivalent nécessaire pour fournir assez de compost assaini, on importa à la
de seulement 315m² ! A titre mini-ferme du matériau de compost à haute teneur en carbone (sci-
de comparaison, l'agriculture ure de bois mélangée à du crottin de cheval plein de nutriments).
commerciale utilise actuelle- Cette approche était à terme condamnée à être inappropriée du fait de
ment de 1 400 à 2 800m² pour l'importation conséquente. C'est pourquoi nous avons limité la fabri-
la même chose. De plus, pour cation de notre compost de façon à inclure le plus possible les maté-
rendre cette production pos- riaux produits par la mini-ferme. Cependant, comme de nombreuses
sible, l'agriculture commerciale cultures que nous testions contenaient peu de carbone, la mini-ferme
fait venir de nombreux entrants produisait beaucoup moins de compost carboné que ce qui était néces-
d'ailleurs ; ce faisant elle épuise saire à l'amélioration et à l'entretien de la fertilité du sol. Sans les
d'autres sols. Dans un pays en quantités suffisantes de compost assaini, le sol a commencé à perdre
développement, cultiver toute la l'humus qu'il avait et sa capacité à produire assez de matière orga-
nourriture nécessaire à une per- nique. Aux alentours de 1985, nous avons augmenté la production de
sonne prend environ 1 500m². nos propres matériaux de compost et complété nos réserves de maté-
Ceci est dû aux régimes alimen- riaux de compost carboné en achetant de la paille et de la luzerne
taires existants et aux pratiques pour des tests de compost spéciaux, ainsi que des litières de chèvres
agricoles en vigueur. (venant d'apports externes de fourrage).
Le Laboratoire de Recherche Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus proches d'un sys-
Environnementale de l'Université tème fermé où la durabilité de l'humus du sol est assurée au sein de
d'Arizona réalisa les premiers la mini-ferme. Nous importons rarement de matériaux de compost
tests pour Biosphère2, relevant externes aux planches (en dehors des mauvaises herbes des espaces
l'information sur l'état du sol et entre les planches et des restes de cuisine venant de l'extérieur). De
les rendements agricoles dans la plus, nous explorons différents moyens d'assurer durablement la fer-
durée. Dans l'expérience Human tilité du sol. Ces méthodes impliquent d'utiliser différentes quantités
Diet1, tous les tests de cultures de compost assaini en fonction des différents niveaux de rendement
impliquaient des rotations de des cultures en résultant (voir chapitre 3).
cultures Biointensives durables. Comme pour l'instant, nous ne rendons pas au sol de la mini-
Cela incluait des céréales, des ferme les nutriments présents dans nos urines et excrèments
humains, nous sommes dans l'obligation d'importer quelques fer-
1Human Diet: alimentation humaine tilisants organiques afin de maintenir les niveaux et l'équilibre des
(NDT)
suite page 41

40 Durabilité
nutriments du sol. (Avec le temps, les quantités et le nombre de fertil- suite de la page 40
isants ont diminué de manière significative, les nutriments étant rete- Leçons de durabilité : le projet
nus et recyclés grâce au compost.) Pour l'avenir, nous explorons des Biosphère2, un système clos
moyens de rendre au sol les nutriments présents dans nos déchets de des années 1990 en Arizona,
manière sûre, efficace et légale. Notre objectif initial était de produire utilisait des techniques ayant
des rendements moyens significatifs avec les mêmes quantités, ou les mêmes bases que celles
moins, d'entrants équivalents à ceux de l'agriculture conventionnelle.

Durabilité
qu'Ecology Action a redécou-
Aujourd'hui, notre objectif est de produire à terme des moyennes au vertes/systématisées. Résultat :
moins significatives sans entrants additionnels une fois le sol amélioré ils produisirent 80 % de leur
en une fois. nourriture pendant 2 ans au
sein d'un système clos. Cette
expérience démontre que
OBJECTIFS ACTUELS : COMPRENDRE ET ATTEINDRE
l'alimentation d'une personne
99 % DE DURABILITÉ
sur une année complète peut
Nous avons pour objectif de comprendre comment un jardin ou une être produite sur l'équivalent
mini-ferme peuvent : de seulement 315m² ! A titre
de comparaison, l'agriculture
•• Produire tous les matériaux nécessaires à leur propre compost dès commerciale utilise actuelle-
le début sans avoir à importer de paille, fumier ou autres matéri- ment de 1 400 à 2 800m² pour
aux carbonés pour assurer la durabilité de l'humus du sol. la même chose. De plus, pour
rendre cette production pos-
•• Assurer la durabilité des nutriments. sible, l'agriculture commerciale
fait venir de nombreux entrants
d'ailleurs ; ce faisant elle épuise
Comment planifier la fertilité de votre sol d'autres sols. Dans un pays en
Afin d'entretenir la fertilité du sol plus facilement et de réduire le plus développement, cultiver toute la
possible l'espace nécessaire à la production d'une grande partie de nourriture nécessaire à une per-
votre alimentation, Ecology Action vous recommande de : sonne prend environ 1 500m².
Ceci est dû aux régimes alimen-
•• Réserver environ 60 % de votre espace de culture aux plantes taires existants et aux pratiques
carbonées et caloriques. Celles-ci produisent de grandes quanti- agricoles en vigueur.
tés de carbone pour le compost et de la nourriture à haute teneur Le Laboratoire de Recherche
calorique. Des légumineuses peuvent aussi être intercalées pour Environnementale de l'Université
produire de la biomasse immature et fixer le nitrogène dans le sol d'Arizona réalisa les premiers
si elles sont récoltées à la moitié de leur floraison.2 tests pour Biosphère2, relevant
l'information sur l'état du sol et
•• Semez environ 30 % de racines comestibles spéciales. Celles-ci les rendements agricoles dans la
produisent dans un espace limité de grandes quantités de calories durée. Dans l'expérience Human
par unité de temps. Diet1, tous les tests de cultures
impliquaient des rotations de
cultures Biointensives durables.
Cela incluait des céréales, des

1Human Diet: alimentation humaine


(NDT) suite page 42

Durabilité 41
suite de la page 41 •• Ayez un maximum de 10 % de cultures légumières pour les vita-
légumineuses et des engrais mines et minéraux supplémentaires. (Si, sur un quart de cet
verts. espace, les vitamines et minéraux manquants sont fournis, on
Tous les résidus des plan- peut planter sur les trois autres quarts des plantes assurant un
tes étaient rendus au sol après revenu.)
récolte et transformation en
compost. Le Dr. Ed Glenn, qui Pour plus de détails, référez-vous aux pages suivantes. Nous
conduisait les tests, fit une espérons que ces recommandations vous aideront à atteindre la
remarque : les fonds disponibles durabilité. Gardez en tête que l'objectif est de faire pousser assez de
n'ont pas permis de continuer matériau à compost dans votre espace de culture pour maintenir les
cette expérience le nombre niveaux de matière organique et le cycle de nutriments. Des tests de
d'années nécessaires pour sol annuels vous fourniront l'information nécessaire pour contrôler
tirer des conclusions défini- votre succès et votre direction.
tives. Malgré cela, les résultats
viennent soutenir l'hypothèse Pour cultiver de manière durable, prenez en compte ces objectifs
qu'une production alimentaire à l'heure de cultiver les plantes à compost et d'appliquer le compost.
durable utilisant peu ou aucun
entrant extérieur non seulement
continuera à avoir de forts rende-
ments, mais elle améliorera aussi
les composantes du sol plutôt
que de les épuiser.

La mini-agriculture durable GROW BIOINTENSIVE

POURCENTAGES APPROXIMATIFS DES ESPACES DE CULTURES EN VUE DE LA DURABILITÉ :


60/30/10
environ 40 planches (400 m²) pour 1 personne (465 m² avec passages)

Afin d'entretenir la fertilité du sol plus facilement et de réduire le plus possible l'espace nécessaire à la production d'une grande partie de
votre alimentation, Ecology Action vous recommande de :

50 à 75 % de l'espace de cultures maraîchères


peuvent être dédiés à des plantes à revenus
60% cultures carbonées et caloriques
(ex. céréales) pour un maximum de carbone et
une production satisfaisante de calories
– 24 planches

30 % racines comestibles à haute


teneur en calories (ex. pommes de terre) pour
un maximum de calories
– 12 planches

10% cultures maraîchères (ex. salades) pour les


vitamines et minéraux
– 4 planches

42 Durabilité
Objectifs d'application de compost (comprenant 50 % de terre)

Pour 10 m², au moins 1 fois par an avant chaque culture principale, et si possible, par saison agricole de 4-6 mois

Poids sec Poids humide


Matériau mature à Matériau immature à
produire (kg/10 m²) produire (kg/10 m²)

Débutant 3 cm3 1,5 seaux de 19 litres 0,3 cm 7 et plus 41 et plus

Durabilité
Intermédiaire 6 cm3 3 seaux de 19 litres 0,6 cm 14 et plus 82 et plus

Avancé 11 cm3 6 seaux de 19 litres 1,25 cm 27 et plus 164 et plus

Notes : l’application de 3 cm3/10 m² ne suffit pas à empêcher les minéraux du sol d’être lessivés, le sol n’ayant probablement pas assez de matière organique (à moins qu'il y ait eu
beaucoup de matière organique au départ).
Le plus probable est que la production de compost augmente au fur et à mesure que le système opère, que l’agriculteur devient plus expert et que les conditions du sol s’améliorent.
Les recherches menées par Ecology Action montrent que très peu de systèmes sont en capacité de produire plus de 11cm3/10m2 d’une manière durable. Dans une mini-agriculture
durable, on doit appliquer le compost rendu disponible par la production au sein même du système.

Racines comestibles à forte teneur en calories

Les plus efficaces en termes d'espace Les plus efficaces en termes de poids
Poireaux (6,6 planches) Ail (1,6 kg)

Ail (10,8 planches) Patates douces (2,3 kg)

Panais (10,8 planches) Salsifis (2,9 kg)

Salsifis (11,8 planches) Pommes de terre (3 kg)

Pommes de terre (12,2 planches) Topinambours (3,1 kg)

Topinambours (12,3 planches) Panais (3,2 kg)

Patates douces (12,4 planches) Poireaux (3,9 kg)

A considérer dans la catégorie des légumes

Efficaces en termes d'espace mais pas de Efficaces en termes de poids mais pas
poids d'espace
Navets, y compris les fanes (8,8 planches) ; requièrent 8,8 kg/
Cacahouètes (400g) ; requièrent 34,1 planches
jour*

Oignons, communs (12,7 planches) ; requièrent 6,3 kg/jour* Manioc (1,5 kg) ; requiert 20,1 planches

Rutabagas (13,4 planches) ; requièrent 6,6 kg/jour Soja (1,7 kg) ; requiert 58 planches

Bardane (3,3 kg) ; requiert 17,8 planches

Haricots (hors fèves) (2,1 kg) ; requièrent 56,8 planches

*Donne 2 récoltes par an OU des rendements correspondant à deux fois le niveau intermédiaire
Note : d'autres racines comestibles telles que les carottes, les betteraves, les betteraves fourragères et les radis, ne sont efficaces ni en termes de poids ni en termes d'espace. Elles doi-
vent par conséquent être considérées comme des cultures maraîchère. Cultures maraîchères : légumes produisant peu de calories et peu de carbone mais des vitamines et minéraux.

Le ratio de planification 60/30/10 a été développé à partir des résultats de l'observation des
planifications théoriques de mini-fermes GROW BIOINTENSIVE, réalisées sur une période de dix

Durabilité 43
ans dans le cadre d'ateliers. Nous avons remarqué que beaucoup de nos
Clarifications et planifications organisaient un espace de culture de 40 planches dans
exemples du ratio de cet ordre-là (en ayant pour cible une superficie de 400 m² dans laquelle
planification 60/30/10
cultiver un régime alimentaire complet). Un espace de culture de 40
CONSEILS GÉNÉRAUX POUR planches est tout à fait gérable par une personne seule à temps partiel,
PLANIFIER VOTRE RÉGIME :
une fois le sol amélioré et les compétences acquises par la personne.
60 % : les plantes carbonées et Nous avons aussi choisi pour cible un espace de 40 planches car beau-
caloriques produisent de grandes
quantités de carbone et une quan-
coup de gens dans le monde n'ont accès qu'à cette quantité de terre.
tité significative de calories.3 L'augmentation de la population mondiale ne fera que réduire les terres
• Céréales : blé, seigle vivace,
avoine, orge, triticale, maïs,
arables disponibles. La capacité à cultiver toute votre alimentation de
sorgho, amarante, quinoa, mil- manière durable sur une superficie limitée sera sans prix. Nous pro-
let perlé, etc.
• Fèves (poussées à maturité
posons ce ratio en tant qu'outil de référence pour vous assister dans la
pour les haricots secs et la mise en place des planifications initiales de votre espace de culture.
production de biomasse)
• Tournesols4 Avec les années, nous avons vu de nombreux ratios de planification
• Noisettes
• Raisins (consommés secs) qui fonctionnent bien dans le cadre de la contrainte des 40 planches. Ci-
dessous vous trouverez une série de remarques.
30 % : les racines comes-
tibles à haute teneur en calories
produisent une grande quantité •• Si vous choisissiez de consommer plus de plantes carbonées et calo-
de calories dans un espace limité.
Elles sont efficaces à la fois en riques, le poids de votre nourriture quotidienne sera généralement
termes d'espace et de poids.5 moindre mais l'espace nécessaire à sa production sera généralement
(voir tableau du milieu p40).
plus important.
10 % : légumes ne produisant pas
de grandes quantités de calories
ni de carbone mais des vitamines •• Si vous choisissiez de consommer plus de racines comestibles à haute
et minéraux (voir tableau du bas teneur calorique, le poids de votre nourriture sera généralement plus
p40).
important mais l'espace nécessaire à sa production sera généralement
NB : légumes et cultures à revenu moindre.
produisent peu de calories et de
carbone dans un espace limité.
•• Si vous choisissez d'avoir un régime alimentaire très varié, la plani-
fication de votre jardin/mini-ferme sera plus complexe car il y aura
plus d'éléments à prendre en compte en termes d'échelonnement des
Note : même lorsque vous serez cultures, de récoltes et de conservation7.
devenu un expert en conception
de régime alimentaire et que vous
choisirez d'autres ratios6, vous •• Si vous cultivez beaucoup de légumineuses non intercalées (hors
vous apercevrez que l'approche du
60/30/10 vous enseigne le mieux
fèves) pour votre alimentation, elles en réduiront le poids. Par con-
la nature et la force des cultures. tre, elles augmenteront de manière significative l'espace de pro-
duction, car les légumineuses utilisent beaucoup d'espace pour
produire leurs calories. De plus, votre planification peut produire
plus de protéines qu'il n'est recommandé à une personne de con-
sommer.

•• L'unité de 40 planches est une indication. Dans beaucoup de climats


et de sols disposant de suffisament d'eau, un régime alimentaire
complet et équilibré peut être cultivé sur 25 planches voire moins,

44 Durabilité
avec des rendements de niveau intermédiaire. Dans des climats dif-
ficiles aux sols privés d'eau, cela peut prendre plus ou beaucoup plus
que 40 planches.

Nous sommes heureux lorsque des personnes ou des programmes


adoptent les pratiques GROW BIOINTENSIVE, cependant il y a encore
un défi à relever. Beaucoup de gens utilisent avec succès les techniques

Durabilité
agricoles Biointensives pour produire une nourriture d'appoint, mais
peu essayent de produire toute leur alimentation sur des bases qui per-
mettent aussi de nourrir le sol de manière adéquate. Lorsque les gens
disent qu'ils produisent leur propre nourriture, ils ont tendance à se
référer à 5 ou 10 % de leur alimentation (les légumes qu'ils produisent
lors de la saison agricole). L'étape suivante, qui a besoin d'être encour-
agée par chacun d'entre nous, consiste à passer à l'agriculture ou au
jardinage visant la production de calories et l'entretien d'une fertilité
durable du sol. Les publications d'Ecology Action One Circle, the Sus-
tainable Vegetable Garden et the Self-Teaching Mini-Series Booklets,
14, 15, 25, 26, 28, 34, 35 et 36, expliquent comment cultiver un régime
alimentaire complet. Une fois mis en place ces 90 % de superficie du
jardin dédiés à la production de calories, une fois votre sol et vos capaci-
tés améliorés, l'entretien de vos planches vous prendra une quinzaine
de minutes ou moins par planche et par jour.
Il y a eu un tournant important dans l'esprit humain depuis qu'
Ecology Action a lancé sa première mini-ferme de recherche il y a 40
ans. Ce tournant s'est pris parce que des individus de par le monde
ont commencé à réaliser que même s'ils ne pouvaient pas changer le
monde, ils pouvaient changer leur façon de faire les choses dans leurs
propres vies. Produire de la nourriture d'une manière durable, douce et
consciente fait une différence. Une fois que vous avez acquis les com- Afin de préserver la diversité sur
pétences et assuré la fertilité de votre sol, utilisez des outils simples et Terre, il est essentiel de garder
efficaces comme la barre en U et les faux à râteau. Alors, si vous avez la moitié des terres arables
choisi les cultures les plus efficaces, vous serez sans doute en mesure mondiales au moins comme
de produire votre nourriture en seulement 2 heures par jour. réserves naturelles. La méthode
De fait, les anthropologues nous disent qu'il y a 10 000 ans, une GROW BIOINTENSIVE pour une
culture au Nord de l'Iran cultivait les calories nécessaires à une per- mini-agriculture durable—avec
sonne en seulement 20 heures de travail par an —20 minutes par jour ses forts rendements et faibles
pendant 60 jours. Leur denrée principale était le Einkorn hornemanii, besoins en ressources locales—
un blé du début de l'âge de pierre—le deuxième blé le plus simple et peut aider à rendre cela possible.
l'un des premiers épeautres.
Les calories sont l'élément nutritionnel le plus difficile à obtenir
sur une petite surface et avec peu de travail. Or cette culture a trouvé
une solution. Les vitamines et minéraux manquants peuvent être cul-
tivés pour compléter les calories sur une surface assez petite et en un

Durabilité 45
temps assez court sous forme de légumes et de fruits rouges.
Nous, les humains, formons partie du cycle de nutriments de la
Terre au même titre que les plantes et les animaux. La Terre nous
accueille en créant ce dont nous avons besoin. Les arbres en sont un
exemple merveilleux. Ils absorbent notre dioxyde de carbone et nous
rendent de l'oxygène pour respirer. En devenant plus conscients et
attentifs à notre place dans le cycle de la vie, il nous semblera naturel
de cultiver des plantes productrices de carbone qui produisent égale-
ment des calories. De cette façon, nos plantes rendent vie à la Terre
qui nous a nourris. En devenant plus responsables de notre situation
dans le flot passionnant des nutriments, nous aurons envie de cultiver
l'ensemble de notre alimentation.
Imaginez vous regrouper avec cinq amis et commencer à pratiquer
la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une mini-agriculture durable
et/ou d'autres méthodes agricoles durables. La culture maya a prati-
qué l'agriculture biologique intensive de proximité. De cette façon, nous
pouvons faire une réelle différence dans le monde, d'une petite zone à
une autre !

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Bien sûr, les nutriments que nous ingérons deviennent ensuite des "déchets"
de notre corps. Recycler les excrèments et urines des humains est souvent
considéré comme tabou. Pourtant, c'est quelque chose qui doit vraiment être
étudié afin de pouvoir recycler ces nutriments, en particulier le phosphore, d'une
manière sûre, légale et efficace. En particulier le phosphore. Pour des ressources
sur ce sujet, voir la section Human Waste (déchets humains) sur la bibliographie
en ligne: www.growbiointensive.org

2 Afin de cultiver le nitrogène dont nous avons besoin pour faire du bon com-
post, on doit aussi planter des légumineuses. Une façon d'arriver à produire le
nitrogène additionnel sans augmenter l'espace nécessaire, c'est d'intercaler les
plantes. Par exemple, les fèves peuvent être plantées parmi le blé en hiver et les
haricots nains avec le maïs en été.

3 Les plantes carbonées et caloriques produisent au moins 7 kg de matériel


mature par 10 m² au niveau intermédiaire. Elles sont aussi efficaces en termes
de poids.

4 Les graines de tournesol sont très grasses. Afin d'éviter la toxicité du cuivre, on
ne devrait pas en consommer plus de 280g par jour.

5 Selon les définitions d'Ecology Action, une plante est considérée comme effi-
cace en termes d'espace si on peut produire toutes les calories nécessaires sur
16 planches (160 m²) ou moins, en supposant des rendements intermédiaires
GROW BIOINTENSIVE. Une plante est considérée comme efficace en termes de
poids si 2 400 calories sont contenues dans 5 kg ou moins.

46 Durabilité
6 Les cultures à haute teneur en calories qui représentent 30 % de la surface
doivent être efficaces à la fois en termes d'espace et de poids. Dans le cadre
de ce document de travail, une culture est considérée comme efficace en
termes d'espace si la surface annuelle nécessaire au total de calories est de
16 planches (160 m²) ou moins, en supposant des rendements GROW BIO-
INTENSIVE intermédiaires. Elle sera considérée comme efficace en termes
de poids s'il faut en consommer 4,5 kg ou moins pour obtenir les calories
quotidiennes nécessaires. Dans One Circle, de David Duhon, une culture
efficace en termes d'espace peut fournir le total des calories quotidiennes
pour un an sur 65 m² ou moins (50 pour les femmes, 80 pour les hommes).

Durabilité
Une culture efficace en termes de poids peut fournir le total des calories
quotidiennes pour un an en 2,7 kg ou moins pour un homme ou 2,5 kg ou
moins pour une femme.

7 Pour varier l'alimentation, vous voudrez peut-être choisir des cultures


qui sont moins efficaces en termes de poids (comme les oignons communs,
6,35 kg par jour). Dans ce cas, il vous faudra une quantité significative de
nourriture provenant de cultures qui sont, elles, plus efficaces en termes de
poids (comme les noisettes, 360g par jour) et/ou augmenter la surface.

Les racines à ne pas choisir pour cette catégorie sont : les carottes (13,6/5,5) ;
les betteraves ou betteraves fourragères, seulement les racines (18,5/5,5) ;
les radis (22/12).

Durabilité 47
48
3 OBJECTIF : Maximiser la qualité et la quantité du compost assaini
produit par unité de compost préparé et maximiser la microbiodiversité

L'UTILISATION DE COMPOST
ET LA FERTILITÉ DU SOL

Un système « naturel »

D
ans la nature, les êtres vivants meurent et leur mort permet
à la vie de recommencer. Aussi bien les animaux que les plan-
tes meurent à même le sol de la forêt et dans les prairies, où
le temps, l'eau, les micro-organismes, le soleil et l'air en font du com-
post. Ainsi le sol améliore sa structure et ses nutriments. L'agriculture
organique suit l'exemple de la nature. Les feuilles, l'herbe, les mau-
vaises herbes, les tailles, les araignées, les oiseaux, les arbres et les
plantes devraient être rendus au sol et réutilisés au lieu d'être jetés.
Il est essentiel de faire du compost pour recycler des éléments tels que
le carbone, l'azote, le magnésium, le soufre, le calcium, le phosphore,
la potasse et les oligo-éléments. Tous ces éléments sont nécessaires au
maintien des cycles biologiques de la vie qui existent naturellement.
Bien souvent au contraire, nous participons à un dépouillement minéral
agricole.

Dans la nature, le compost existe au moins sous 3 formes:


Les racines du seigle vivace poussent
jusqu'à 1,8m de profondeur.
1. Sous la forme de fumiers. Ceux-ci sont des aliments animaux et végé-

49
taux compostés à l'intérieur du corps d'un animal (y compris des vers
de terre) et ensuite vieillis un peu plus hors de l'animal par la chaleur
de la fermentation. Les vers de terre sont des composteurs particulière-
ment performants. Leurs déchets sont 5 fois plus riches en azote, 2 fois
plus riches en calcium échangeable, 7 fois plus riches en phosphore
assimilable et 11 fois plus riches en potassium assimilable que le sol
qu'ils habitent.1

2. Sous la forme de corps d'animaux et de plantes qui se décomposent


sur et dans le sol, dans la nature et les tas de compost.

3. Et sous la forme de racines, poils radiculaires et formes de vie micro-


bienne qui restent et se décomposent sous la surface du sol après
la récolte. On estime qu'une plante de seigle vivace dans un bon sol
développe 5km de poils par jour, 623km de racines en une saison et
10 626km de poils radiculaires par saison ! 2

Qualitativement, certaines personnes pensent que le compost fait de


plantes est 4 fois meilleur que celui fait de fumier, et que le compost de

matériaux verts
matériaux en décomposition
couche supérieure du sol
fines particules de roche
morceaux de roche plus grands
roche

50 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


racines de plantes est 2 fois meilleur que le compost fait de plantes !
Il est intéressant de savoir que les racines (qui ont une relation spé-
ciale avec les microbes du sol et le sol lui-même) peuvent peser de 45 à
120 % du poids de la partie visible des plantes.

Fonctions du compost
Le compost a une double fonction. Il améliore la structure du sol. Cela
signifie que la terre sera plus facile à travailler, qu'elle aura de bonnes
caractéristiques d'aération et de rétention d'eau, et qu'elle résitera

Compost
mieux à l'érosion. Le compost fournit également des nutriments pour
la croissance des plantes et ses acides organiques rendent les nutri-
ments du sol plus facilement assimilables par les plantes. Il se perd
moins de nutriments dans un sol qui a assez de matière organique.
Une meilleure structure et une meilleure nourriture produisent un
sol sain. Un sol sain produit des plantes saines plus à même de
résister aux attaques d'insectes et de maladies. La plupart des insectes
cherchent des plantes malades à manger. La meilleure façon de con-
trôler les insectes et les maladies des plantes est d'avoir un sol vivant
et sain, plutôt que des poisons qui tuent la vie bénéfique du sol.
Le compost maintient le sol à un niveau maximum de santé pour
un coût minimum. Généralement, il n'est pas nécessaire d'acheter des
fertilisants pour faire pousser des plantes saines. Au début, il faut
peut-être acheter des fertilisants organiques afin d'amener le sol à un
niveau de fertilité satisfaisant en peu de temps. Une fois cela fait, on
peut entretenir la santé du sol avec du compost, une bonne rotation des
cultures et un recyclage des résidus des plantes dans le tas de compost.
Il est important de remarquer la différence entre fertilisation et fer-
tilité. Il peut y avoir plein de fertilisants dans le sol sans que les plan-
tes ne poussent bien pour autant. Ajoutez du compost dans le sol et les
acides organiques qu'il contient feront apparaître les nutriments cachés
sous une forme assimilable par les plantes. C'était cela, la source de la
fertilité incroyable du jardin d'Alan Chadwick à Santa Cruz.

Procédé
Le compost vient de la décomposition et recombinaison de différentes
formes de plantes et de vie animale telles que les feuilles, l'herbe, le
bois, les déchets, les vêtements en fibre naturelle, les cheveux et les os.

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 51


Ces matériaux sont de la matière organique. La matière organique
n'est qu'une petite partie de tous les matériaux qui composent le sol—
généralement entre 1 et 8 % en poids. Cependant, la matière orga-
nique est absolument essentielle au maintien de la vie et de la fertilité
du sol. La matière organique fait référence aux résidus de plantes et
d'animaux morts de toutes sortes et dans tous les stades de décomposi-
tion et de pourriture. Inséparables de ces résidus en décomposition, on
trouve les micro-organismes qui les décomposent ou les digèrent.
Les formes de vie microscopiques du sol (bactéries et champignons)
procèdent à la recombinaison, qui est à l'origine de la chaleur dans le
tas de compost. La plupart de la décomposition implique la formation
de dioxyde de carbone et d'eau lorsque la matière organique se décom-
pose. Vous pouvez mesurer la température de votre tas de compost avec
un thermomètre à compost. Vous pouvez aussi le faire en insérant un
morceau de bois de 2,5 cm sur 2,5cm dans le tas et en le retirant péri-
odiquement pour en sentir la chaleur à la main. Vous pouvez juger si la
dernière mesure est plus chaude ou plus froide que la précédente.
Quand l'énergie disponible a été consommée, l'activité microbienne
ralentit, leur nombre diminue —et le tas se refroidit. La plus grande
partie de la matière organique restante constitue les composants de
l'humus. L'humus contient les corps vivants et morts de la vie microbi-
enne. Au fur et à mesure que l'humus se forme, l'azote intègre sa struc-
ture. Cela permet de fixer l'azote dans le sol parce que les composants
de l'humus résistent à la décomposition. Les organismes du sol les tra-
vaillent petit à petit mais l'azote et autres nutriments essentiels sont
protégés d'une solubilité et dissipation trop rapides. La matière orga-
nique contient humus et matière organique non décomposée.
L'humus agit également comme un lieu d'adsorption des nutri-
ments (accumulation des nutriments à sa surface) et d'échanges pour
les plantes. Les surfaces des particules d'humus véhiculent une charge
électrique négative. De nombreux nutriments des plantes—comme le
calcium, le sodium, le magnésium, le potassium et la plupart des oligo-
éléments —véhiculent une charge électrique positive dans la solu-
tion du sol. De ce fait, ils sont attirés par la surface de l'humus et ils y
adhèrent. Certains nutriments des plantes—comme le phosphore, le
soufre et l'azote assimilable par les plantes—ne sont pas chargés posi-
tivement. Heureusement, une bonne réserve de ces nutriments devient
accessible aux plantes après transformation biologique dans le tas de
compost et le sol.
Lorsque les racines des plantes poussent dans le sol à la recher-
che de nutriments, elles se nourrissent d'humus. Chaque racine est
entourée d'un halo d'ions d'hydrogène qui sont le sous-produit de la
respiration des racines. Ces ions aussi véhiculent une charge élec-

52 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


trique positive. En fait, la racine « commerce » avec l'humus : elle
échange quelques-uns de ses ions d'hydrogène chargés positivement
contre des ions de nutriments également positifs et coincés à la surface
de l'humus. Des échanges actifs se mettent en place entre humus et
racines, les plantes « choisissant » les nutriments dont elles ont besoin
pour équilibrer leur chimie interne.
Par conséquent, l'humus est la nourriture des plantes la plus sûre
et les plantes retirent de sa surface n'importe quelle combinaison de
nutriments voulue. Les pratiques GROW BIOINTENSIVE reposent
sur ce processus biologique naturel, continuel et lent, de mise à dispo-
sition de nutriments pour les plantes. Ceci plutôt que rendre tous les Rendez au sol autant que vous
nutriments de la saison disponibles en une fois à l'aide de la chimie.

Compost
lui avez pris—et même un peu
La beauté de l'humus c'est qu'il fournit aux plantes des nutriments plus—ainsi la Nature subviendra
qu'elles sélectionnent à sa surface. De plus, il stocke des nutriments abondamment à vos besoins!
sous des formes qui ne se perdent pas aisément. L'humus contient — ALAN CHADWICK
beaucoup de restes de l'azote originellement présent dans le tas de
compost sous forme d'herbe, de restes de cuisine, etc. L'humus provi-
ent de l'activité de nombreuses espèces de micro-organismes qui se sont
nourries de ces « déchets » originels et les ont synthétisés à nouveau.
Les micro-organismes du sol continuent ensuite à se nourrir de
l'humus une fois le compost achevé et étalé au sol. Au fur et à mesure
que les micro-organismes se nourrissent, les nutriments principaux de
l'humus sont relâchés sous des formes assimilables par les racines des
plantes. Les micro-organismes font donc partie intégrante de l'humus
et on ne peut trouver l'un sans l'autre. Le seul autre composant du sol
qui puisse retenir et échanger des nutriments avec les racines des plan-
tes est l'argile. Cependant, l'humus peut retenir et échanger des quan-
tités beaucoup plus importantes de nutriments.
Note : la terre de vos tas de compost
provient de la première tranchée
de vos planches double-bêchées.
Au fur et à mesure que votre sol
Terre et autres matériaux du tas de compost s'améliorera, votre compost fera de
même. De plus, la terre du tas de
compost devient "comme du com-
post". Elle retient les jus du compost,
Il est important d'ajouter de la terre à votre tas de compost. La terre les microbes et les minéraux qui
contient une bonne réserve de micro-organismes pour commencer. autrement fuiraient du tas. C'est une
façon d'obtenir "plus" de compost.
Elle contient aussi des bactéries qui permettent de fixer l'azote dans
le tas. Les organismes aident de différentes façons. Certains divisent
des composants complexes et en font des composants plus simples
que les plantes peuvent utiliser. Il y a plusieurs espèces de bacté-
ries libres qui fixent l'azote de l'air sous une forme assimilable par
les plantes. Beaucoup de micro-organismes lient les surplus d'azote.
Les surplus sont relâchés graduellement en fonction des besoins des
plantes en azote. On évite ainsi une concentration excessive d'azote

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 53


Conseil : assurez-vous de toujours assimilable dans le sol (laquelle rendrait les plantes vulnérables aux
additionner au moins 3 cultures
différentes dans vos tas de compost.
maladies). Il existe des champignons prédateurs qui attaquent et
Des microbes différents prospèrent dévorent les nématodes (voir page 114), mais ces champignons ne se
dans des cultures spécifiques. Une
diversité de cultures donne une
trouvent en grandes quantités que dans un sol ayant un humus adé-
diversité de microbes dans le sol, ce quat.
qui assure une meilleure santé du sol
et des plantes.
La vie microbienne fournit au sol une pulsation vivante qui en
préserve la vitalité pour les plantes. En grandissant, les microbes
lient aux tissus de leurs propres corps des nutriments essentiels, puis
les libèrent lentement en mourant et en se décomposant. De cette
manière, ils aident à stabiliser la nourriture des plantes. Ces organ-
ismes excrètent aussi en permanence toute une série de composants
organiques dans le sol. Ces sécrétions, parfois décrites comme « glue
de la terre » contribuent à la construction de la structure du sol. Les
Conseil : il est sans doute bon de composants organiques contiennent également des antibiotiques con-
préparer du compost sans terre pour
vos surfaces de plantes vivaces. Ceci
tre les maladies, des vitamines source de santé, ainsi que des enzymes
car vous ne pouvez pas facilement qui font partie intégrante des réactions bio-chimiques d'un sol en bonne
prendre de la terre de ces surfaces
pour préparer un tas de compost.
santé.
Par ailleurs, les racines vivaces ont L'utilisation de terre dans le compost est essentielle car elle :
besoin dans leur majorité d'une cul-
ture de surface de tout au plus 5cm
de profondeur. •• Permet au tas de compost de mieux retenir l'humidité — ce qui faci-
lite la décomposition

•• Contient des microbes qui permettent au tas de se décomposer plus


facilement

•• Retient beaucoup des « jus » du compost chargés de nutriments —


les empêchant de s'échapper.

Notez que la méthode GROW BIOINTENSIVE utilise au moins


trois matériaux différents de trois textures différentes dans sa recette
de compost, comme dans beaucoup d'autres recettes. Les textures
variées permettent un bon drainage et une bonne aération du tas. Le
compost aura aussi des nutriments plus variés et une plus grande
diversité microbienne. Dans un tas composé essentiellement de feuilles
et d'herbe, le passage de l'eau et de l'air est difficile si on ne le retourne
pas fréquemment, car ces deux matériaux ont tendance à s'entremêler.
Assez d'air et de pénétration d'eau sont nécessaires à une bonne décom-
position. La disposition des matériaux en couches facilite encore le
mélange des textures et des nutriments, aidant ainsi à assurer une
décomposition homogène.
La diversité microbienne est très importante dans un sol cul-
tivé. Beaucoup de microbes produisent des antibiotiques qui aident les
plantes à résister aux maladies, et des plantes saines attirent moins

54 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


de problèmes d'insectes. Chaque microbe tend à avoir une préférence
alimentaire —certains préfèrent les déchets de betteraves, d'autres la
paille de blé, etc. C'est pourquoi composer le tas de compost avec la plus
grande variété de matériaux permet d'en maximiser la diversité micro-
bienne.

Placer le tas de compost


On peut faire les tas de compost dans un trou dans le sol ou bien en
pile par terre. Cette dernière solution est préférable car à la saison des

Compost
pluies, un trou peut se remplir d'eau. Un tas peut être formé avec ou Le container à compost le moins
cher est fait maison.
sans container. Nous préparons nos tas de compost sans containers. Ils

D'autres types de tas de compost

Type : tas ouvert

Type : palette

Type : boîte modulaire

Type : treillis métallique large

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 55


Note : il y a plus de 6 milliards de ne sont pas nécessaires et utilisent des ressources en bois et métal.
formes de vie microbienne dans
seulement une petite cuillère à café
Le tas de compost devrait être de préférence placé au pied d'un
de compost assaini. Presque le nom- chêne caduque. De par sa nature, cet arbre assure toutes les conditions
bre d'humains sur Terre !
au développement d'un excellent sol en-dessous de lui. Et le compost
est un type de sol. En second choix, la meilleure place pour un tas de
compost est au pied de n'importe quel arbre caduque (à l'exception du
noisetier et de l'eucalyptus). En dernier recours, vous pouvez former
votre tas en-dessous d'arbres à feuilles persistantes ou dans n'importe
quel coin ombragé de votre cour. L'ombre et la protection du vent
qu'offrent les arbres contribuent à maintenir le tas à un niveau stable
d'humidité. (Le tas devrait être placé à 2m des troncs d'arbres afin qu'il
ne se transforme pas en havre d'insectes potentiellement nuisibles.)
Pour ceux qui veulent les utiliser, les containers aident à donner
une forme au tas et à arranger les matériaux proprement. Le container
le plus économique est fait avec du grillage métallique taille 2,5 cm,
long de 3,5 m et large de 90 cm, avec 5 planches de 90 cm de long, 5
cm de large et 2,5 cm d'épaisseur, ainsi que 2 paires de petits crochets
et œillets. On cloue les planches aux deux extrémités du grillage sur
sa largeur et tous les 90 cm sur sa longeur. On attache les crochets et
œillets aux 2 extrémités des planches comme montré sur l'image. On
place alors l'unité en cercle par terre, on attache les crochets aux œil-
lets et on y met les matériaux à compost. Les matériaux soutiennent

Vue en coupe d'un tas de compost GROW BIOINTENSIVE

terre

végétation immature (verte) et


restes de cuisine

végétation mature (sèche)

brindilles, petites branches


et tiges de carde

terre meuble (30 cm)

56 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


le cercle. Une fois le tas préparé, on peut ôter la clôture grillagée et les
matériaux restent en place. Vous pouvez alors utiliser la clôture pour
préparer un autre tas, ou bien si vous souhaitez accélérer le proces-
sus de décomposition, vous pouvez l'utiliser plus tard pour retourner
le premier tas. Pour notre part, nous essayons rarement d'accélerer ce
processus naturel.

Envergure et maturation
Nous recommandons comme taille minimum pour le tas de compost

Compost
90cm sur 90 cm sur 90 cm (0,75 m3 de compost légèrement humide
pesant environ 450 kg) . (Dans les climats plus froids, on aura besoin
d'une taille minimum de tas de compost de 1,20m sur 1,20m sur
1,20m afin de bien isoler la chaleur lors du processus de compostage.)
Des tas plus petits n'offrent pas l'isolation nécessaire à un bon
réchauffement (jusqu'à 60°C) et laisse trop d'air pénétrer. Il est pos-
sible de former des tas de cette taille petit à petit, au fur et à mesure
que les matériaux deviennent disponibles, bien qu'il soit meilleur
de le faire en entier en une fois. Un grand tas de compost peut faire
1,20m de haut, 1,5m de large et 3m de long. En s'assainissant, un tas
fera un tiers ou un quart de sa taille originale, en fonction des matéri-
aux utilisés.
Le meilleur moment pour préparer le compost est le printemps ou
l'automne, quand l'activité biologique est à son comble. (Trop de chal-
eur ou de froid ralentit voire tue la vie microbienne du tas.) Les deux
périodes avec le plus d'activité sont heureusement aussi les deux péri-
odes avec le plus de matériaux disponibles : au printemps, l'herbe et les
autres plantes commencent à pousser rapidement, et à l'automne, les
feuilles tombent et les autres plantes commencent à mourir. Un compost
préparé à une autre période de l'année s'assainira plus lentement.

LES FONCTIONS-CLÉ DE LA MATIÈRE ORGANIQUE


1. La matière organique nourrit les plantes à travers des échanges
de nutriments et à travers la libération de nutriments lors de sa
décomposition.

2. C'est une source continuelle de nutriments relâchés lentement.

3. Les acides organiques de l'humus contribuent à dissoudre les


minéraux du sol, les rendant assimilables par les plantes. Les

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 57


acides organiques augmentent aussi la perméabilité des mem-
branes des racines et par conséquent améliorent l'absorbtion d'eau
et de nutriments par la racine.

4. La matière organique est la source d'énergie des formes de vie


microbienne du sol, qui font partie intégrante de la santé du
sol. Dans 1 gramme de sol riche en humus, il y a plusieurs mil-
liards de bactéries, 1 million de champignons, 10 à 20 millions
d'actinomycètes et 800 000 algues.

5. Les microbes qui se nourrissent de matière organique dans le sol


attachent temporairement les particules du sol ensemble. Les
champignons, avec leurs filaments de mycelium, sont particulière-
ment importants. Littéralement, ils recousent le sol. Les microbes
sécrètent des composants dans le sol en vivant, se métabolisant et
finalement, en se décomposant. Leurs sécrétions sont une glue bac-
térienne (polysaccharides) qui tient les particules, améliorant ainsi
la structure du sol. La structure est vitale pour la productivité du
sol car elle assure une bonne aération, un bon drainage, une bonne
rétention d'eau et de la résistance à l'érosion.

6. La matière organique joue un rôle clé dans la structure du sol en


lui évitant une érosion sévère et en la maintenant dans une condi-
tion ouverte et poreuse pour une bonne pénétration de l'eau et de
l'air.

Former le tas de compost


La terre en-dessous du tas devrait être ameublie sur une profondeur
de 30cm pour assurer un bon drainage. Ensuite, disposez du fourrage
grossier (brousse, tailles d'arbres , tiges de carde, ou autres matériaux
ligneux) sur 7,5 cm d'épaisseur, si disponible, pour la circulation de
l'air.
Une recette de compost proposée par GROW BIOINTENSIVE est,
par volume : 45 % de matériau mature (sec), 45 % de végétation imma-
ture (verte) (y compris les restes de cuisine) et 10 % de terre. Chaque
couche devrait être bien arrosée lors de sa création. Cette recette de
45/45/10 vous fournira dans votre tas de compost un ratio carbone/
hydrogène d'environ 30 pour 1. Cela produira un compost riche d'une
quantité significative de carbone de grande qualité et humifié à court
terme. Avec comme résultat un tas plus chaud (thermophile, 45 à

58 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


65°C) qui produit un compost assaini qui libère plus vite les nutri-
ments et qui en général le fait sur une période de 3 mois à 2 ans.
Cependant avec ce type de tas de compost, on perd une grande partie
du carbone et le compost assaini qui en résulte ne contient qu'environ
un tiers ou la moitité de la matière organique assainie qu'un tas plus
froid (mésophile 10 à 45°C), à 60 pour 1, produit.
Un tas à 60 pour 1 se forme avec environ 8 parts de matériau
mature
pour 2 parts de végétation verte (y compris les restes de cuisine) et 1
part de terre. Le résultat de ce tas sera un compost assaini qui libère
les nutriments plus lentement et qui le fait généralement sur une péri- On ajoute de la terre au tas de com-
post après une couche de végétation
ode de 3 mois (et jusqu'à 5 000 ans !). En particulier si les matériaux

Compost
verte et de restes de cuisine.
matures contiennent beaucoup de lignine, comme la paille de maïs
et de sorgho. Ceci peut être un moyen d'assurer la fertilité de votre
sol sur le long terme. Cependant les nutriments plus facilement dis-
ponibles du compost assaini à 30 pour 1 sont importants pour la bonne
croissance de la plupart des légumes.
Nous faisons des tas de compost de petites branches d'arbres
séparemment, car ils mettent 2 ans ou plus à se décomposer.
Idéalement, les matériaux devraient être empilés en couches de 2,5
à 5 cm avec : tout en bas, la végétation mature ; en second, la végé-
tation immature et les restes de cuisine ; en troisième, la terre (en
couche de 60mm à 1,5cm). Cependant, vous pouvez construire un tas
spontanément, en ajoutant des matériaux tous les jours ou presque, en
fonction de ce qui est d140

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 59


isponible. Ce type de tas met en général un peu plus de temps à
Notes : s'assainir, mais il est plus facile à construire. La végétation mature est
• Lorsque vous retournez un tas
de compost, faites la base du
très carbonée. Il est difficile pour les microbes du compost de digérer le
nouveau tas plus petite que carbone s'il n'y a pas assez d'azote.
l'originelle afin de donner au tas
retourné plus de volume interne
A moins que vous n'ayez une famille nombreuse, il peut être néces-
et moins de superficie. saire de garder vos restes de cuisine dans un container incassable et
• Si vous n'êtes pas prêt à utiliser
votre compost lorsqu'il a fini de
hérmétique. Vous pouvez ainsi les conserver plusieurs jours, jusqu'à en
s'assainir, arrêtez de l'arroser et avoir assez pour faire la couche de restes de cuisine. Nous vous conseil-
étalez-le afin qu'il sèche. (Voir
la publication d'Ecology Action
lons de retenir votre respiration lorsque vous les jetterez parce que le
booklet 32, GROW BIOINTEN- processus de décomposition anaérobique, qui est le plus odorant, aura
SIVE® Composting and Growing
Compost Materials.)
commencé dans le container fermé. L'odeur disparaîtra quelques heu-
• Un compost tamisé à travers du res après avoir réintroduit l'air. Vous pouvez ajouter tous les restes de
tissu métallique de 1,5 cm attirera
moins les scutigérelles mangeus-
cuisine, sauf les viandes et les grands bouts de salade pleine d'huile.
es de poils radiculaires. Pour Soyez attentifs à inclure les os, les feuilles de thé, le marc de café, les
un tamis facile d'usage, voir la
publication d'Ecology Action : The
coquilles d'oeuf et les écorces d'agrumes. Recouvrez toujours les restes
Backyard Homestead, Mini-Farm de cuisine avec de la terre pour éviter mouches et odeurs!
and Garden Log Book.
Ajoutez la couche de terre immédiatemment après le matériau
immature et les restes de cuisine. Elle contient des microorganismes qui
accélèrent la décomposition, elle maintient l'odeur à un niveau mineur
et empêche les mouches de pondre dans les déchets. L'odeur sera dif-
ficile à éliminer complètement quand on ajoutera des déchets de la
famille des brassicacées. En quelques jours cependant, même cette
légère odeur disparaîtra.

Arroser le tas de compost


En ajoutant chacune des couches, arrosez-les consciencieusement pour
qu'elles soient uniformément humides. Comme une éponge essorée
humide qui ne rend pas d'eau en excès quand on la presse. Il faut
assez d'eau pour que les matériaux chauffent et se décomposent cor-
rectement. Trop peu d'eau réduit l'activité biologique et trop d'eau
noie la vie microbienne aérobique. Arrosez le tas, si nécessaire, quand
vous arrosez votre jardin. Les particules du tas devraient briller. A la
saison des pluies, un abri ou une forme de couverture peut être utile
pour éviter une surcharge d'eau et la décomposition anaérobique moins
optimale qui a lieu dans un tas surchargé d'eau. (Les conditions néces-
saires à un bon fonctionnement du tas de compost et celles nécessaires
à une bonne croissance des plantes dans les planches surélevées sont
similaires. Dans les deux cas, un mélange approprié d'air, de nutri-
ments du sol, de structure, de micro-organismes et d'eau est essentiel.)

60 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


Repos du compost et doses d'application
Normalement, un tas de compost a besoin d'être retourné une fois
pour ajuster le niveau d'humidité et rendre le mélange plus homogène
pour une décompostition complète. Cela devrait être fait à environ 3
semaines de temps, une fois que la température du tas de compost a
connu son pic et est redescendue. Une baisse d'humidité est souvent
concomittante, la couleur commence à devenir brunâtre au lieu des
vert et jaune originaux, et l'odeur du compost commence à passer d'une
odeur de moisi à une odeur de terre récemment labourée. Le compost
sera normalement prêt environ 2 mois plus tard.
Le compost n'a pas forcément besoin d'être retourné. Si vous ne

Compost
le faites pas, le tas mettra plus longtemps à s'assainir mais vous
produirez probablement plus de compost assaini par unité de maté-
riau préparé. C'est parce qu'il y a moins d'oxydation que lorsque vous
retournez votre tas. Si vous retournez votre tas fréquemment, votre
compost s'assainira plus vite, mais vous aurez moins de compost
assaini par unité de matériau préparé.
Le compost est prêt à l'usage lorsqu'il est foncé, qu'il a l'air riche
et qu'il s'émiette dans vos mains. La texture devrait être homogène et
vous ne devriez pas pouvoir reconnaître les sources originelles de maté-
riaux. Le compost mature sent bon aussi—comme l'eau d'une source
forestière ! Un tas GROW BIOINTENSIVE devrait être prêt en 3 mois
pour un tas fait et assaini pendant la saison chaude et 6 mois pour un
tas fait et assaini pendant la saison fraîche.3
Les morceaux d'un tas de compost qui ne se seraient pas décompo-
sés complètement à la fin de la période de compostage devraient être
placés à la base d'un nouveau tas. Cela est particulièrement vrai des
brindilles et petites branches qui trouveront la protection additionnelle
du tas utile à l'accéleration de leur décomposition, car elle fournira
chaleur et humidité supplémentaires.
Pour entretenir le sol du jardin, on devrait ajouter au maximum 1,3
cm d'amendement par an, avant chaque culture principale et si pos-
sible, avant chaque culture de 4 à 6 mois additionnelle. Les recomman-
dations pour les amendements d'entretien général sont des couches de
compost de 0,3 à 1,3 cm (0,03 à 0,11 m3) par 10 m², si disponible.

Méthodes de compostage comparées


La méthode GROW BIOINTENSIVE de fabrication de compost diffère
en particulier de la méthode biodynamique en ce qu'elle est plus

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 61


simple et n'utilise pas normalement de fumier ni de solutions à base de
plantes pour stimuler la croissance des micro-organismes.4 Le fumier,
utilisé continuellement et en grandes quantités dans les tas de compost
biodynamiques, est un fertilisant déséquilibré, bien que ce soit un bon
agent de texture grâce à sa teneur habituelle en sciure décomposée. Au
lieu d'utiliser des solutions à base de plantes, les pratiques GROW BIO-
INTENSIVE ont parfois recours aux mauvaises herbes, comme l'ortie
dioïque, et à d'autres plantes, comme les fèves, en tant qu'ingrédients
du tas de compost. Des recettes de compost spéciales peuvent être
créées dans GROW BIOINTENSIVE afin de répondre à des exigences
particulières de pH, structure et nutriments.
La méthode GROW BIOINTENSIVE de fabrication de compost dif-
fère de la méthode Rodale. Nous utilisons peu ou aucun fumier et
d'habitude pas de fertilisants de poudre de roches ou de suppléments
en azote.5 On n'a pas besoin d'ajouter de fertilisants au tas car un com-
post réussi peut être fabriqué à partir d'un mélange d'ingrédients. Il
est vrai que les suppléments en azote accélèrent le processus de décom-
position. Aussi bien la méthode biodynamique que celle de Rodale sont
bonnes, comme le prouve leur utilisation sur le long terme. Les recettes
Biointensives de Chadwick semblent simplement plus faciles d'usage et
aussi efficaces.
Certaines personnes utilisent le compostage de surface : on
étale des matériaux organiques non décomposés sur le sol puis on
les enterre, et ils se décomposent dans le sol. L'inconvénient de cette
méthode c'est qu'on ne doit pas planter dans cette terre pendant au
Note : pour entretenir une bonne moins 3 mois environ, jusqu'à ce que la décomposition ait eu lieu. Les
fertilité du sol, il faut environ 4 à
6 % (en poids) de matière organique
bactéries du sol retiennent l'azote pendant le processus de décomposi-
pour les sols tempérés. Pour les sols tion, le rendant ainsi indisponible pour les plantes. Le compostage de
tropicaux il faut environ 3 %. Cela
vaut la peine de remarquer qu'il y
surface peut être bénéfique lorsqu'il est utilisé en hiver dans les zones
a quelques années, on mesurait froides, parce que la rétention d'azote évite que celle-ci soit emportée
28cm de matière organique du sol.
Plus tard, le niveau était de 17 cm.
par les pluies d'hiver.
Aujourd'hui, elle s'est réduite encore D'autres encore utilisent des engrais verts—des cultures de
un peu plus et fait moins de 15 cm
de profondeur.
couverture telles que la vesce, le trèfle, la luzerne, les haricots, les
petits pois ou autres légumineuses, que l'on fait pousser jusqu'à ce que
les plantes arrivent à 10 ou 50 % de leur floraison. Les plantes riches
en azote sont alors enterrées. En utilisant ces légumineuses de cette
manière, on fixe un maximum d'azote dans les nodules de leurs racines.
(L'azote est retirée des nodules lors de la formation des graines. Vous
pouvez voir si les nodules ont fixé de l'azote en en coupant un en deux
avec l'ongle. Si l'intérieur est rose, c'est que l'azote a été fixée.) C'est
une manière d'améliorer un sol non travaillé. Ces plantes fournissent
de l'azote sans que vous ayez besoin d'acheter un fertilisant et elles
vous aident à creuser. Leurs racines ameublissent le sol et deviennent à

62 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


la fin de l'humus dans la terre. Les fèves sont particulièrement excel-
lentes pour l'engrais vert si vous pensez planter des tomates ; leurs
corps décomposés aident à éradiquer du sol les organismes respon-
sables du flétrissement bactérien de la tomate.
Cependant, nous trouvons que les cultures à engrais vert sont
encore plus efficaces en tant que matériau à compost, et leurs racines
gardent leur effet bénéfique dans le sol. Il y a plusieurs raisons à cela.
Du fait de leur haute teneur en azote, les engrais verts se décomposent
rapidement et épuisent même un peu l'humus du sol. Un autre incon-
vénient de l'engrais vert c'est que la terre ne produit pas de cultures
alimentaires pendant la période de croissance de la culture de couver-
ture et pendant le mois que dure sa décomposition. De plus, les engrais

Compost
verts produisent en général environ un quart du carbone produit par
les cultures carbonées sur une même surface. Or le carbone sous forme
d'humus est l'élément limitant le plus essentiel à l'entretien durable
de la fertilité du sol (il sert de source d'énergie à la vie microbienne et
fixe les minéraux dans le sol, les empêchant de s'échapper facilement).
L'avantage de la méthode à petite échelle GROW BIOINTENSIVE
est que le compost d'arrière-cour est facilement faisable. Lorsque vous
utilisez des cultures à compost sans enterrer les résidus des plantes,
leur croissance introduira de l'azote dans le sol et permettra de faire
pousser des plantes comme le maïs ou les tomates, qui sont de grosses
consommatrices d'azote. Et les résidus des plantes sont un apport au
tas de compost.

Materiaux à n'utiliser que très peu ou pas du


tout
Si vous devez utiliser du fumier et/ou d'autres matériaux moins désir-
ables dans votre tas de compost, ils ne devraient pas faire plus d'un
sixième du volume du tas afin que leurs effets les moins optimaux soi-
ent minimisés. Certains matériaux ne devraient pas être utilisés dans
la composition du compost, y compris les éléments suivants :

•• Des plantes infectées par une maladie ou infestées d'insectes. Les


œufs ou des insectes eux-mêmes pourraient survivre en dépit de la
chaleur du tas de compost.

•• Des plantes vénéneuses, comme le laurier rose, la pruche et le


ricin, qui endommagent la vie du sol.

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 63


•• Des plantes qui mettent trop longtemps à se décomposer, comme les
feuilles de magnolia.

•• Des plantes qui contiennent des acides toxiques pour d'autres plantes
et pour la vie microbienne, comme l'eucalyptus, le laurier de Califor-
nie, la noisette, le genièvre, et le cyprès.

•• Des plantes qui peuvent être trop acides ou contenir des substances
qui interfèrent avec le processus de décomposition, comme les
aiguilles de pin, qui sont extrêmement acides et contiennent une
forme de kérosène. (Cependant, on fait souvent des tas de compost
spéciaux avec des matériaux acides tels que les aiguilles de pin et
les feuilles. Ce compost abaissera le pH du sol et stimulera les plan-
tes aimant l'acide, comme les fraises.)

•• Le lierre et les plantes grasses, qui ne seront sans doute pas détru-
its par la chaleur de la décomposition et qui peuvent repousser
quand le compost est mis sur une planche.

•• Des mauvaises herbes pernicieuses, comme le liseron des haies


et le chiendent pied de poule, qui ne seront sans doute pas détru-
its par la chaleur de la décomposition et qui étoufferont les autres
plantes quand elles repousseront une fois le compost épandu.
Note : parfois nous formons le tas de
compost sur une planche inutili-
sée afin que la prochaine culture
•• Les excrèments de chats et de chiens, qui peuvent contenir des
plantée dans cette planche saissise agents pathogènes nocifs pour les jeunes enfants. Ces agents ne
et utilise les nutriments qui auraient
pu s'échapper du tas dans le sol. A la
sont pas toujours détruits par la chaleur du tas.
saison suivante, nous formons le tas
de compost sur une autre planche.
Les mauvaises herbes pernicieuses et les plantes infectées par une
maladie ou infestées d'insectes devraient être brûlées afin de les détru-
ire correctement. Leurs cendres servent alors de bon fertilisant. Les
cendres aident aussi à contrôler les insectes nuisibles du sol, comme les
vers de la carotte, qui fuient l'alcalinité des cendres. (Utilisez les cen-
dres en quantités modérées.)

Bénéfices du compost pour le sol


Amélioration de la structure—le compost désagrège l'argile, brise
les mottes et affermit le sol sableux. Il permet une aération adéquate
des sols argileux et sableux.

64 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


Rétention d'humidité—le compost retient l'équivalent de 6 fois son
poids en eau. Un sol avec une bonne dose de matière organique absorbe
l'eau de pluie comme une éponge et en régule la distribution aux plan-
tes. Un sol dépourvu de matière organique empêche la pénétration de
l'eau, ce qui conduit aux croûtes, à l'érosion et aux innondations.

Aération—les plantes peuvent obtenir 96 % des nutriments dont elles


ont besoin par l'air, le soleil et l'eau. Un sol meuble en bonne santé aide
à distribuer air et humidité dans le sol et à échanger des nutriments.
Le dioxyde de carbone relâché par la décomposition de la matière orga-
nique se libère du sol et est absorbé par la canopie de feuilles au-des-
sus, dans le micro-climat de la planche créée par les cultures plantées

Compost
serré.

Fertilisation— le compost contient de l'azote, du phosphore, du potas-


sium, du magnésium et du souffre, mais il est surtout important pour Note : savez-vous qu'une partie du
compost que vous fabriquez —et
les oligo-éléments. Le principe important est de rendre au sol, par mettez dans le sol pour nourrir les
l'utilisation des résidus de plantes et de fumier, tout ce qui en a été plantes, retenir l'eau comme une
éponge et éviter des maladies grâce
extrait. aux antibiotiques qu'il contient—peut
durer jusqu'à 5 000 ans ? Quel
merveilleux engagement envers une
Stockage de l'azote— Le tas de compost est une résèrve d'azote. fertilité durable du sol !
Comme elle est fixée lors du processus de décomposition du compost,
l'azote soluble dans l'eau ne s'échappe pas et ne s'oxyde pas dans l'air
pour une période de 3 à 6 mois ou plus—en fonction de la construction et
l'entretien du tas de compost.

Tampon de pH— une bonne proportion de compost dans le sol per-


met aux plantes de mieux pousser dans des situations de pH moins
qu'optimales.

Neutraliseur de toxines du sol—de récentes études importantes


montrent que les plantes ayant poussé dans des sols compostés orga-
niquement absorbent moins de plomb, métaux lourds et autres pollu-
ants urbains.

Libération de nutriments— les acides organiques dissolvent les


minéraux du sol et les rendent disponibles pour les plantes. Au fur et
à mesure que la matière organique se décompose, elle libère des nutri-
ments pour les plantes et pour la population microbienne.

Nourriture pour la vie microbienne— un bon compost crée de


saines conditions de vie pour les organismes du sol. Le compost abrite
des vers de terre et des champignons bénéfiques qui combattent les
nématodes et autres nuisibles du sol.

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 65


Reyclage final— La Terre nous fournit de la nourriture, des vête-
ments, un abri, et nous terminons le cycle en offrant la fertilité, la
santé et la vie en rassemblant les matériaux.

Former le tas de compost pas à pas


1. Sous la surface du tas (90 cm² ou 1,5 m²), ameublissez la terre
jusqu'à 30 cm de profondeur à l'aide d'une fourche-bêche.

2. Déposer le fourrage grossier, comme de la brousse ou d'autres


matériaux ligneux, sur 7,5 cm d'épaisseur, s'il y en a assez, pour
laisser l'air circuler.

3. Posez une couche de 5 cm de matériau mature, comme des mau-


vaises herbes sèches, des feuilles, de la paille, de l'herbe coupée
sèche, du foin et des vieux déchets de jardin. Arrosez conscien-
Note : nous avons découvert que cieusement.
les tas de compost froids, qui se
forment avec plus de carbone et
peuvent prendre jusqu'à 4 mois 4. Posez une couche de 5 cm de matériau immature, comme des
ou plus pour s'assainir complète-
ment, peuvent produire beaucoup
mauvaises herbes fraîches, de l'herbe coupée, des tailles de haie,
plus de carbone assaini (humus) et des cultures de couverture vertes et vos restes de cuisine. Arrosez
de compost par unité de carbone
"préparé"—peut-être même le
bien.
double. Ce type de compostage
se fait essentiellement par pour-
rissement plutôt que par chaleur
5. Couvrez légèrement d'une couche de 0,5 à 1 cm de terre pour
importante. Si les résultats des éviter mouches et odeurs.
tests se montrent cohérents dans
la durée, ce processus pourrait être
essentiel pour maintenir la fertilité 6. Humidifiez la terre.
durable du sol au niveau global,
puisqu'il faut une quantité suffisante
d'humus pour rendre la fertilité 7. Ajoutez de nouvelles couches de végétation mature, de végéta-
possible. Vous aurez peut-être envie
d'expérimenter là-dessus !
tion immature, de restes de cuisine et de terre au fur et à mesure
que les matériaux deviennent disponibles, jusqu'à ce que le tas soit
haut de 90 cm à 1,5 m.

8. Couvrez le dessus du tas avec une couche de 1,3 à 2,5 cm de


terre.

9. Arrosez le tas constitué régulièrement jusqu'à ce qu'il soit prêt à


l'usage.

10. Laissez le tas constitué reposer 3 à 6 mois pendant que vous en


formez un autre. Retournez le tas une fois pour une décomposition
plus rapide. Pour planifier, rappelez-vous qu'un tas de compost haut
d'1,5m mesurera 30 à 40 cm de haut une fois prêt à l'emploi.

66 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


Tous les composts ne sont pas égaux
CINQ FACTEURS IMPORTANTS POUR UN COMPOST PLUS EFFICACE

Nous avons découvert cinq facteurs qui peuvent rendre le compost GROW BIO­INTENSIVE plus puis-
sant quantitativement et qualitativement :

1. Plus de compost au total grâce à des rendements plus importants. Le résultat peut être de 2 à
6 fois celui du compost assaini.

2. Possibilité de plus de compost en utilisant un processus de compostage froid. Vous pouvez


essayer de le faire ainsi :

Compost
•• un peu plus de matériau carboné et/ou moins de matériau azoté,

•• plus de matériaux bruts et moins de matériaux fins,

•• un peu plus de terre dans la formation du tas,

•• un peu plus d'eau dans la formation du tas, et

•• une approche « on ne retourne pas le tas ».

La première fois que nous avons fait cela, nous avons obtenu 38 % de compost assaini supplémen-
taire. Une publication laisse entendre que l'on peut obtenir jusqu'à 100 % de plus.

3. Former un tas avec un ratio carbone/azote de 44/1, au lieu de 30/1 ou 60/1. Avec le temps, le
compost assaini de ratio 44/1 produit des rendements significativement plus importants de céré-
ales et biomasse. (Dans un test de comparaison de ces trois types de compost, le compost assaini
dérivé du 44/1 a produit le double de céréales et de biomasse sèche.)

4. Former un tas qui utilise des formes de carbone plus structurelles, comme la cellulose et
la lignine (paille et tiges matures) et moins de formes métaboliques de carbone, comme les
sucres et l'amidon (feuilles et tiges immatures). Le résultat sera sans doute un compost assaini qui
dure plus longtemps.

5. Entretenir les tas de compost avec soin. Un tas de compost assaini qui a été bien entretenu
peut contenir jusqu'à 20 % ou plus de matière organique, au lieu des 8 % à 10 % habituels. Tous
les composts ne sont pas égaux. 3 cm3 de compost assaini peuvent avoir deux fois plus de pouvoir
que 3 autres!
Dans un monde où les sols sont de plus en plus épuisés et désertifiés, des quantités suf-
fisantes de compost seront un facteur clé.

L'utilisation de compost et la fertilité du sol 67


Beaucoup de gens prônent les tas de compost chauds, parce qu'ils
sont censés détruire les graines de mauvaises herbes, les maladies et
les larves d'insectes. Les tas de compost chauds s'assainissent autour
de 60°C. A cette température, il est probable que seulement 25 % sont
détruits. Il faut une température d'environ 80°C pour tous les détru-
ire—et cette température « brûle » beaucoup de matière organique qui
pourrait devenir du compost assaini. C'est pourquoi nous envisageons
d'adopter une approche de tas plus froids. Cette sorte de tas utilise plus
de matériaux bruts, plus de carbone structurel ou de matériau mature
(plutôt que du carbone métabolique) et un peu plus d'eau et de terre.
Tout cela signifie un peu moins d'azote dans le tas et une température
plus basse.
En fait, lors de tests sur plusieurs années, nous avons découvert que
l'utilisation de compost assaini formé avec un ratio carbone/azote plus
proche de 45/1 que de 30/1 ou de 60/1 a permis de produire des quanti-
tés clairement plus importantes de matière sèche et de calories. Nous
avons hâte de comprendre mieux pourquoi cela est arrivé.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Il faut faire attention à éviter une trop grande dépendance au lombri-compost ; les nutriments qu'ils contiennent sont
très assimilables et peuvent être plus facilement perdus dans le système du sol.

2 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them (Old Greenwich, CT: Devin-Adair
Company, 1966), pp. 75–76.

3 Si pour une raison quelconque vous avez besoin de compost assaini rapidement, il existe trois façons d'accélerer le
taux de décomposition dans un tas de compost—cependant, elles donneront probablement beaucoup moins de compost
assaini par unité de matériau ajouté à votre tas d'origine. De plus, elles ne donneront pas la grande quantité de com-
post pourvoyeur de vie que vous devez rechercher.
L'une des manières de faire est d'augmenter la quantité d'azote. Le ratio carbone/azote est critique pour le taux
de décomposition. Les matériaux ayant un ratio important carbone/azote —comme les feuilles sèches, paille de céré-
ales, tiges de maïs et petites branches d'arbres— mettent longtemps à se décomposer tous seuls à cause du manque
d'azote, dont se nourrissent les bactéries. Afin d'accélerer le taux de décomposition des matériaux carbonés, ajoutez
des matériaux riches en azote comme du gazon fraîchement coupé, du fumier frais, des restes de cuisine, de la végéta-
tion verte ou un fertilisant comme la farine de luzerne. 5 à 9 kg de farine de luzerne pour 75 cm3 de compost fortifi-
eront un tas de compost très carboné. Saupoudrez légèrement ces fertilisants sur chaque couche en montant votre tas
de compost.
Une seconde méthode consiste à augmenter la quantité d'air (aération). Les bactéries aérobiques bénéfiques se
développent dans un tas bien aéré. Vous obtiendrez cela en montant bien les couches et en retournant le tas régu-
lièrement.
La troisième méthode consiste à augmenter la superficie des matériaux. Plus les matériaux sont petits, plus
grande sera leur superficie exposée. Des branches cassées en petits morceaux se décomposeront plus rapidement que
des branches laissées entières. Nous décourageons l'usage de broyeurs parce que la nature se chargera de ce travail
dans un temps relativement court et que tout le monde a un accès suffisant à des matériaux qui se composteront rap-
idement sans avoir recours à un broyeur. Le bruit de ces machines est assez dérangeant et gâche la paix et le calme
du jardin. Elles consomment également de ce fuel de plus en plus rare.

4 Pour la méthode biodynamique de préparation du compost, voir Alice Heckel (ed.), The Pfeiffer Garden Book (Strouds-
burg, PA: Biodynamic Farming and
Gardening Association, 1967), pp. 37–51.

5 Pour la méthode Rodale de préparation du compost, voir Robert Rodale (ed.), The Basic Book of Organic Gardening
(New York: Ballantine, 1971), pp. 59–86.

68 L'utilisation de compost et la fertilité du sol


4 OBJECTIF : restaurer et maintenir les niveaux et équilibres de nutri-
ments nécessaires dans le sol, tout en assurant un niveau adéquat
d'acides humique et carbonique pour un bon renouvellement des nutri-
ments

FERTILISATION

L
e but d'une mini-ferme durable GROW BIOINTENSIVE est de
produire essentiellement et de manière durable tout ce qui est
nécessaire à la fertilité du sol pour, à terme, ne plus avoir besoin
d'entrants externes. Un système GROW BIOINTENSIVE s'efforce
d'amener les nutriments à leurs niveaux adéquats et au bon équilibre
en fonction de votre type de sol particulier, de l'hydrométrie, du climat,
de l'ensoleillement, de l'altitude et du pouvoir d'échange de cations (une
mesure de la disponibilité des nutriments dans un sol donné). Tout cela
en maintenant ces nutriments dans votre surface de culture par un com-
postage approprié et un recyclage de tous les restes. Cela est possible
une fois que les nutriments du sol sont équilibrés grâce à une analyse de
sol bien menée et suivie d'une application des quantités nécessaires de
fertilisants organiques. On peut parvenir à la durabilité en atteignant
les deux buts suivants :

•• cultiver des "plantes à compost" afin de générer assez de compost


assaini,

•• rendre au sol tous les nutriments contenus dans les cultures grâce
à un compost suffisant et au recyclage adéquat, sûr et légal des
déchets humains.

69
Leçons apprises : lors d'une Si l'on atteint ces deux objectifs, on peut remettre à niveau
sécheresse en Inde il y a l'humus et les nutriments d'une manière durable. Autrement dit, la
quelques années, quelques fertilité du sol peut être entretenue virtuellement sans fin, puisque
femmes produisirent de la nour- ces pratiques ne dépendent pas de ressources non renouvelables
riture en utilisant les méthodes directement (comme dans le cas de fertilisants chimiques qui sont des
Biointensives. Leur production dérivés du pétrole) ou indirectement. Voici des exemples de pratiques
fut le double de celle d'autres qui utilisent des ressources non renouvelables :
personnes qui produisirent en
rangs bêchés. Une femme obtint •• L'usage de fertilisants organiques venant d'autres sols,
même de meilleurs rende-
ments que les autres jardinières •• l'apport de matière organique d'autres sols — épuisant par là
Biointensives en utilisant eau, les nutriments d'autres sols. Beaucoup de fertilisants utilisés en
fertilisant et graines disponibles agriculture organiques ont aussi des limites.
sur une seule surface de culture.
Espérant de meilleurs résultats, Ces objectifs sont ambitieux mais nécessaires si l'on envisage la
les autres avaient réparti la fertilité du sol sur le long terme. Certains efforts, comme le recy-
même quantité de ressources clage des déchets humains, ne seront peut être pas possibles pour
sur des surfaces 7 à 15 fois plus vous. La clé est de vous demander sans cesse : « Jusqu'où ma façon
grandes. Cette femme obtint de produire de la nourriture est-elle durable ? Que puis-je faire
plus de production totale sur pour la rendre plus durable ? »
un septième voir un quinzième À la différence d'autres stratégies de fertilisation, GROW BIO-
de surface. Elle avait profité de INTENSIVE utilise une approche holistique au lieu d'un plan de
l'observation d'Alan Chadwick : fertilisation au cas-par-cas basé sur des cultures individuelles. Les
“Commencez par une planche cultures tournent sur le jardin et dans la durée, et le compost est
et occupez-vous en bien ! créé à partir de la production du jardin qui est aussi distribuée
Ensuite, étendez votre surface dans tout le jardin. C'est pour ces raisons que cela vaut la peine
de culture.” de créer un plan général de fertilité plutôt qu'un plan de cultures
spécifiques.

Tester le sol
Ecology Action recommande de faire un test de votre sol pour en
connaître les principaux nutriments et oligo-éléments ainsi que le
pH (le niveau d'acidité ou d'alcalinité de votre sol), avant de choisir
vos fertilisants. Un test professionnel du sol réalisé par un labo-
ratoire vous fournira une évaluation des plus complètes. C'est un
excellent outil pour analyser les manques, les excès et l'équilibre
relatif de tous les nutriments du sol de votre jardin. Ces tests sont
un investissement : ils peuvent vous permettre d'épargner beau-
coup d'argent en vous évitant de trop appliquer de fertilisants, en
vous permettant de compter sur les nutriments déjà présents dans

70 Fertilisation
votre sol pour une bonne croissance des plantes et en augmentant le
rendement. Pour réaliser un test de sol professionnel, Ecology Action
La fertilité en contexte  : 96 %
recommande le service de test de sol Timberleaf.1 Cette compagnie
de la quantité totale de nutri-
se spécialise dans les tests pour fermiers et jardiniers organiques, et
ments nécessaires à la croissance
est familière des pratiques de fertilisation Biointensive. Le service
de la plante sont obtenus par
analyse tous les minéraux du sol et des plantes, ainsi que les carac-
elle en utilisant l'énergie solaire
téristiques physiques du sol—24 aspects différents. On vous donne le
pour travailler les éléments
niveau de chacun, on vous dit de combien d'amendement vous avez
déjà présents dans l'air et l'eau.
besoin pour corriger les manques et les déséquilibres, et on vous expli-
Le compost, la terre, l'engrais,
que tout cela dans une langue normale. Peu de services de tests font
la cendre de bois, l'azote des
ça. Ils peuvent aussi fournir une étude de suivi et des conseils sur
légumineuses et les nutriments
votre année d'expérience dans le jardin. Avant d'avoir recours à un
provenant de certains types de
test de sol professionnel, vérifiez si le test inclut des recommandations
bonnes et de mauvaises herbes
de fertilisation organique.
(voir le chapitre sur les plantes
Si vous n'êtes pas en capacité d'organiser un test professionnel
compagnes) ne fournissent que
du sol, achetez un kit de test à faire soi-même. Ecology Action recom-
4% du régime d'une plante.
mande le kit LaMotte.2 Avec le test à faire soi-même, vous allez être

Fertilisation
Rendez-vous compte : les plan-
limités pour tester l'azote, le phosphore et le potassium, ainsi que le
tes font 96 % du travail et vous
pH. Si vous avez des difficultés à faire pousser des plantes saines dans
ne cherchez à en améliorer que
votre jardin, un kit à faire soi-même ne vous donnera pas nécessaire-
4 % !
ment la solution. Les plantes qui manquent d'un oligo-élément ou d'un
nutriment important montrent leur déficience par des feuilles jaunies,
un retard de croissance, des veines de feuilles mauves, ainsi que de
une carotte de terre verticale
nombreuses autres façons.

CE QU'UN TEST À FAIRE SOI-MÊME NE VOUS DIRA PAS


Un test professionnel du sol est un excellent outil d'analyse des
manques, des excès et de l'équilibre relatif de tous les nutriments du
sol de votre jardin. Un kit à faire soi-même, quant à lui, est très limité
et ne fait que souligner le niveau de pH et les manques en azote, phos-
phore et potassium.
À cause du sol, du climat et d'autres caractéristiques déjà nom-
mées, aucune formule standard de nutriments ajoutés ne fonctionnera
dans toutes les situations. Le tableau de la page 74 devrait être pris
comme une recommandation générale.

Prélever un échantillon de sol


Pour prélever un échantillon de votre espace de culture, utilisez une tru-
elle non-ferreuse ou bien une cuillère en acier inoxydable afin de 102

Fertilisation 71
Test du sol
Date du test : ____________________________________ Réalisé par : ____________________________________

Test Résultats Recommandations pour 10m²

Azote

Phosphore

Potassium

pH
(6.5 ou un peu moins acide est le mieux)

Remarques
(y compris la texture)

échantillons de 6 à 8 endroits représentatifs et mélangez-les bien dans un


seau en plastique propre. Soyez attentifs à ne pas inclure de résidus, comme
des racines ou des déchets organiques de surface, dans l'échantillon compos-
ite. De plus, ne prélevez rien pendant 30 jours après avoir ajouté fertilisants,
engrais ou compost. Les échantillons devraient être prélevés à la fin d'une
saison agricole ou bien immédiatement avant. Vous aurez besoin d'un vol-
ume total de terre de 450g pour un test professionnel et de quatre cuillères à
soupe combles pour le test à faire soi-même.
Pour avoir recours au service Timberleaf, envoyez votre échantillon com-
posite comme indiqué sur le paquet du test, sans sécher la terre. Les échan-
tillons d'un kit à faire soi-même devraient être séchés dans un petit sac en
papier en ensoleillement indirect—pas au soleil ni dans un four. Lorsque
vous êtes prêt à commencer le test, suivez les instructions inclues dans le kit.
Une fois le test terminé, revoyez l'« Analyse des amendements orga-
niques de sols recommandés » ci-dessous qui donne les nutriments-clé con-
tenus dans beaucoup des fertilisants organiques les plus utilisés. Dans vos
calculs, il n'est pas nécessaire de soustraire les nutriments que vous ajoutez
au sol sous forme de compost ou de fumier composté.
Les modèles de croissance de certaines plantes et la présence de cer-
taines plantes à proximité peuvent nous donner des informations val-
ables sur la disponibilité des nutriments. Autrefois, les gens apprenaient
à déchiffrer les besoins en nutriments de leurs sols en observant leurs
champs et leur végétation. Cette compétence est pratiquement perdue.
Nous vous recommandons l'usage du livre de John Beeby, Test Your Soil
with Plants, si ce thème vous intéresse. A terme, chacun d'entre nous pour-
rait créer des tests de sol vivants faits de plantes cultivées pour « lire » et
déterminer la présence et le niveau des nutriments dans une surface don-
née.

72 Fertilisation
ANALYSE DES AMENDEMENTS ORGANIQUES DE SOLS Échelle de pH du sol
RECOMMANDÉS 3
Azote, phosphore et potassium sont les principaux nutriments dont
les plantes ont besoin. On connaît souvent leurs symboles chimiques :

alkaline
respectivement N, P et K. Selon la loi, tout produit vendu comme alcalin 8,0

8.0
fertilisant a l'obligation de fournir sur demande une analyse de ces
trois minéraux. Sachez que la composition peut varier pour un même

7.5
produit venant de sources différentes. Pensez à vérifier l'analyse four- 7,5

nie avec le produit.


L'azote est un élément-clé pour les protéines, il sert de nourri-

neutral
7.0
neutre 7,0
ture aux micro-organismes du tas de compost et favorise la pousse des
feuilles. Le phosphore donne de l'énergie aux plantes et est nécessaire

6.5
6,5
à la croissance des fleurs et des graines. Le potassium aide à la syn-
thèse des protéines et au transfert des glucides pour constituer des tiges

6.0
et des racines solides, par où la plante garde le contrôle. Les plantes ont 6,0
aussi besoin d'une bonne résèrve de matière organique afin de puiser

Fertilisation
des nutriments supplémentaires : azote, phosphore, soufre, cuivre, zinc,

5.5
5,5
bore et molybdène, ainsi que huit autres nutriments. Il n'y a que dans

acid
des conditions idéales que les minéraux natifs du sol fourniront ces

5.0
nutriments naturellement. Les plantes ont besoin d'un repas complet de acide 5,0

nutriments et en tant que bons intendants du sol, nous sommes respon-


sables de les leur fournir.

4.5
4,5

Page 51.eps
pH
4.0
4,0

Une mesure du pH vous dit l'acidité ou l'alcalinité relatives de l'eau


du sol, généralement appelée « solution du sol ». La disponibilité
des nutriments, l'activité microbienne et la structure du sol sont
toutes affectées par le pH. La plupart des légumes poussent mieux Note : avant, nous listions beau-
coup plus de fertilisants organiques
dans un sol légèrement acide, d'un pH de 6,8. Une fourchette de 6 à 7 comme sources de nutriments. Avec
convient à la majorité des cultures. le temps cependant, nous avons
remarqué que beaucoup d'entre
Plus important encore que la mesure du pH est la qualité du pH. eux avaient des éléments toxiques
On la mesure en faisant un test déterminant la quantité de potas- ou semi-toxiques. Par exemple, la
farine de coquille d'huître, excellente
sium, magnésium, calcium et sodium assimilables par les plantes source de calcium, contient souvent
présents dans votre sol. Seul un test professionnel peut déterminer 2 % de plomb.
l'équilibre minéral du sol. Si possible, vous devriez disposer de cette
information avant d'appliquer des correcteurs de pH à votre terre.
Par exemple, le calcaire est un correcteur de pH commun. Cependant,
tous les calcaires n'ont pas la même composition minérale. Appliquer
une chaux dolomitique au lieu d'une chaux calcitique à un sol à haute
teneur en magnésium pourrait déranger l'équilibre de votre sol et
affecter négativement la croissance des plantes.
La matière organique et le fumier appliqués au sol peuvent alté-

Fertilisation 73
rer le pH avec le temps. Par ailleurs, quand une matière organique
adéquate est utilisée, nous remarquons que les plantes tolèrent une
échelle plus large de pH. Feuilles pourries, aiguilles de pin et sciure
produisent un compost acide qui peut abaisser le pH. Les fumiers
peuvent être alcalins et augmenter le pH, bien qu'ils puissent aussi
abaisser le pH d'un point dans certains cas. (Par exemple, environ
0,05m3 (3 seaux de 19 litres) de fumier (22,6 kg poids sec) appliqués
sur 10m² peuvent baisser le pH d'un point.) Le compost peut être soit
acide soit alcalin. Utiliser le bon calcaire avec l'équilibre minéral cor-
rect est le moyen le moins cher et le plus pratique d'augmenter le pH.
Le soufre, un nutriment qui manque dans beaucoup de sols, est un
excellent amendement pour abaisser le pH. Bien que vous puissiez
utiliser la matière organique pour altérer le pH, vous aurez besoin de
connaître la structure minérale de votre sol, le pH existant du sol et le
pH du matériau appliqué afin de l'utiliser de manière pertinente et en
doses efficaces.

Sources recommandées de nutriments


AZOTE
Farine de luzerne
2 à 3 % N, 0,7 % P, 2,25 % K. Dure 3 à 4 mois. Utilisez 1,9 à 9,5 kg (17
litres)/10 m². Une source rapide d'azote et d'un peu de potassium. (Si
elle n'est pas organique, elle peut contenir des résidus du pesticide
methoxichlor.) Rappelez-vous que trop d'azote dans votre terre peut
causer une décomposition trop rapide de la matière organique du
sol, si essentielle.

PHOSPHORE
Minerai de phosphate
11,5 % à 17,5 % P au total. Dure 3 à 5 ans. Utilisez 2,4 à 6 kg (1,25 à 4
litres)/10 m² (voir page 74). Libération très lente.

PHOSPHATE TENDRE (COLLOÏDAL)


8 % de P au total ; 2 % P assimilable. Dure 2 à 3 ans. Utilisez 4,8 à
12,3 kg (1,25 à 4 litres)/10 m² (voir page 74). Sa base argileuse le rend
mieux assimilable par les plantes que le phosphore sous forme de min-
erai de phosphate, bien que les deux soient utilisés indifféremment. Il
est assimilable en deux ou trois ans.

74 Fertilisation
POTASSIUM
Cendre de bois

1 à 10 % K. Dure 6 mois. Utilisez un maximum de 680g (1,65


litres)/10m². Assimilable au bout de six mois. La cendre de bois a
une haute teneur en potassium et aide à repousser les larves. La
cendre a aussi un effet alcalin sur le sol. Il faut donc l'utiliser avec
précaution si le pH de votre sol est au-dessus de 6,5. La cendre de
bois d'ébène est la meilleure. Le bois fournit force et essence de
plante, il aide à contrôler les insectes et il met en valeur le goût des
légumes, en particulier des laitues et des tomates. Vous pouvez le
produire à l'aide d'un feu doux, contrôlé et couvert de terre, que l'on
fait durant une petite brise ou pluie. Cette cendre est plus riche en
potassium et autres minéraux car ils ne s'échappent pas facilement
dans l'atmosphère lorsque le feu consume le bois. La cendre de bois
devrait être conservée dans un container hermétique jusqu'à son util-

Fertilisation
isation; l'exposition à l'air détruit beaucoup de ses propriétés nutri-
tives. La cendre grise provenant d'une cheminée peut être utilisée si
elle faite à partir de bois et non de papier coloré ou glacé.

Granit moulu (grain fin)


3 à 5 % K. Il devient assimilable sur une période de 10 ans. Utilisez
de 680g à 3,8 kg (0,55 à 3,3 litres)/10 m². Non seulement c'est une
source lente de potassium, mais également d'oligo-éléments.

CORRECTEURS DU SOL
Chaux dolomitique
25 % Ca (calcium) à 14 % Mg (magnésium). Une bonne source de
calcium et de magnésium à utiliser quand on a besoin des deux.
N'utilisez pas la chaux dolomitique pour un sol qui a un niveau adé-
quat ou un excédent de magnésium. N'utilisez pas la chaux pour
« adoucir » (neutraliser le pH) du tas de compost. Cela entraînerait
une sérieuse perte d'azote. Une couche de terre découragera les
mouches et réduira les odeurs. 1 litre = environ 1,7 kg.

Chaux à haute teneur en calcium (Calcite)


Une bonne source de calcium quand les niveaux de magnésium sont
trop élevés pour appliquer de la chaux dolomitique. La chaux de farine
de coquilles d'huître (34 à 36 % Ca) est un bon substitut à utiliser de
façon limitée, mais beaucoup de sources contiennent 2 % de plomb. 1
litre = environ 850g.

Fertilisation 75
Gypsum (Sulfate de calcium)
23 % Ca, 19 % S (soufre). Utilisé pour corriger les niveaux excessifs de
sodium interchangeable. Appliquez seulement lorsque cela a été recom-
mandé par un test professionnel du sol parce qu'il casse la structure du
sol et fait « s'applanir » le sol. 1 litre = environ 635g.

Coquilles d'œuf sèches broyées


Haute teneur en calcium. Particulièrement bonnes pour la famille des
brassicacées. Les coquilles d'oeuf aident à désagréger l'argile et à libérer
les nutriments des sols alcalins. Le calcium permet aussi à d'autres nutri-
ments d'être utilisés plus facilement et efficacement. Utilisez jusqu'à 1 kg
(1,25 litre)/10 m². Séchez-les au préalable.

Fumier (tous types)


Les niveaux de nutriments dans les différents fumiers dépendra d'un con-
trôle effectif du processus d'assainissement et de la quantité de paille ou
de sciure dans le fumier. Le mieux est de ne pas utiliser plus de 9,5 litres
(0,0093m3) de fumier vieilli par 10m² et par an (environ 3,8 kg poids sec).
Il vaut mieux utiliser du fumier qui contient peu de sciure non décompo-
sée.
Beaucoup de fumiers vieillis ou compostés contiennent en réalité peu
d'azote et peuvent avoir au contraire des quantités substantielles de sci-
ure demandeuse d'azote. Si vous utilisez beaucoup de fumier contenant de
grandes quantités de sciure comme agent de texture du sol, il serait bon
d'ajouter un fertilisant supplémentaire d'azote. Par exemple, deux kilos
de farine de luzerne pour 10m². Les fumiers qui contiennent peu de sciure
ou de paille peuvent contenir trop de sel et des proportions déséquilibrées
d'azote, de phosphore et de potassium. La méthode GROW BIOINTEN-
SIVE utilise autant (ou plus) de phosphore et de potassium que d'azote.
Cela donne pour résultat des plantes plus fortes et plus saines. C'est une
différence entre la méthode GROW BIOINTENSIVE et l'approche inten-
sive française, qui dépendait beaucoup de l'utilisation de fumier de cheval,
avec environ 3 parts d'azote pour 1 part de phosphore et 3 de potassium.
Ce ratio est déséquilibré en faveur de l'azote, ce qui, parfois, donne une
croissance des plantes faible et incontrôlée, plus propice aux maladies et
aux attaques d'insectes. Un ratio d'1 part d'azote pour 1 part de phos-
phore et 1 part de potassium est préférable.
Le fumier composté stimule la vie mircobienne et est une essence
d'animal et de plante qui a été « compostée » à la fois dans l'animal et dans
le tas de compost.
L'utilisation de fumier composté ou vieilli n'est recommandée comme
alternative au compost que lorsque celui-ci n'est pas disponible. L'une des
raisons à cela est que, pour obtenir une couche de 2,5 cm de fumier de

76 Fertilisation
bovins vieilli à utiliser sur une aire de 10m², on fait pousser le four-
rage de ces animaux sur une aire de 45m². Cela signifie qu'on épuise les
oligo-éléments et l'humus d'une aire 5 fois plus grande que votre aire
de culture ! Une telle pratique n'est pas durable si on y a recours long-
temps. Au lieu de cela, lorsque l'on utilise les bonnes plantes à compost,
les matériaux à compost nécessaires à un jardin de 10m² peuvent être
cultivés dans ces mêmes 10m² !

Fumiers—Solides
(indicatif)

Poulet—frais 9–15 % C 1,50 % N 1,00 % P 0,50 % K

Poulet—sec Sans données 4,50 % N 3,50 % P 2,00 % K

Vache laitière 7,28 % C 0,56 % N 0,23 % P 0,60 % K

Cheval 18,63 % C 0,69 % N 0,24 % P 0,72 % K

Fertilisation
Porc—frais 6,5 % C 0,50 % N 0,32 % P 0,46 % K

Moutons 19,6 % C 1,40 % N 0,48 % P 1,20 % K

Bovins 11,9 % C 0,70 % N 0,55 % P 0,72 % K

Compost
Comme exposé dans le chapitre précédent, un bon compost est la partie
la plus importante du jardin car il aére le sol, désagrège l'argile, agrège
le sable, améliore le drainage, évite l'érosion, neutralise les toxines,
retient une humidité précieuse, libère des nutriments essentiels et
nourrit la vie microbienne du sol en créant des conditions de vie saines
pour les antibiotiques naturels, les lombrics et les champignons béné-
fiques.
GROW BIOINTENSIVE met un accent fort sur le compost pour
ces raisons-là. De plus, au fur et à mesure que la demande en fer-
tilisants organiques augmente, la réserve disponible pour chaque
personne dans le monde baisse. Bientôt, peu de fertilisants seront
disponibles à des prix raisonnables. Les matériaux utilisés pour
fabriquer des engrais chimiques sont de moins en moins disponibles.
Les matériaux utilisés pour le compost GROW BIOINTENSIVE, par
contre, sont des plantes et de la terre qui peuvent être produits de
manière durable par un jardin sain. Le compost fabriqué à partir
de plantes ayant grandi dans un sol pauvre en nutriments ne con-
tient pas les nutriments absents ; cependant, une fois ces nutriments
introduits dans le sol, le compost « cultivé » dans ce sol les recycle. Ces
matériaux de compost peuvent être produits sans fin si nous prenons
soin de nos sols et que nous ne les épuisons pas.

Fertilisation 77
Apports de fertilisants et de compost
La planche devrait être formée avant d'ajouter fertilisants et amende-
ments. Ajoutez chacun des fertilisants et amendements choisis un par
un. Evitez les jours venteux et tenez le fertilisant près de la surface
de la planche quand vous le répandez. Utilisez les différentes couleurs
pour vous aider. La terre est foncée, alors répandez d'abord un fertil-
isant de couleur claire (comme la farine de coquilles d'huître), puis un
fertilisant plus foncé (comme la farine de luzerne), et ainsi de suite
(voir illustrations ci-dessous et ci-contre). Il vaut mieux appliquer trop
peu de fertilisants que trop, car vous pouvez toujours revenir sur la
planche par la suite pour répandre ce qui en reste alors qu'il est dif-
ficile de ramasser du fertilisant s'il y en a trop à un endroit. Ayez pour
objectif une distribution homogène. Ensuite, ajoutez le compost. Une
fois que tout est appliqué, incorporez les fertilisants et autres amende-
ments en enfonçant une fourche-bêche à 5 ou 10 cm de profondeur en
oblique, puis en la soulevant vers le haut avec de légers mouvements de
balancier.
On devrait remarquer plusieurs choses à propos des nutriments que
l'on ajoute aux 5 ou 10 cm supérieurs du sol :

•• Les nutriments s'ajoutent à la couche supérieure du sol, comme dans la


nature.

•• Les nutriments changent de position dans le sol grâce aux mouve-


ments d'organismes plus grands du sol et grâce à l'eau qui s'écoule
vers le bas.

•• Les fertilisants organiques se désagrègent plus lentement que la plu-


part des fertilisants chimiques. En utilisant les cycles naturels des
nutriments, les minéraux assimilables par les plantes sont libérés sur
une longue période de temps et sont donc utilisés de manière plus effi
cace. Les plantes en bénéficient ainsi tout au long de leur cycle de vie.

Répandre le fertilisant à la volée

78 Fertilisation
(Gauche) Ratisser le sol de l'intérieur vers Répandre du fertilisant sur Incorporer les fertilisants à l'aide
l'extérieur pour une bordure ; (droite) ratisser la surface d'une planche d'une fourche-bêche. On utilise aussi
le sol du côté vers le haut pour une bordure. maintenant un "bêchage tournant"
pour les incorporer. Il fatigue moins

Une fertilisation plus durable le dos et n'oblige pas à se pencher


autant. Cette méthode demande 3

Fertilisation
mouvements à la fois :
• un léger mouvement de haut en
Chaque jardinier devrait lutter pour utiliser de moins en moins de fer- bas avec la main gauche.
tilisants provenant de l'extérieur de leur jardin. Voici quelques idées • un mouvement de torsion et de
va-et-vient en tenant la poignée
pour créer un jardin plus en « système-clos », dans lequel peu de res- de la fourche-bêche de la main
sources sont importées : droite.
• une légère poussée de la main
droite sur la poignée à travers
1. A la maison, utilisez le plus possible la nourriture que vous la main gauche. Pratiquez pour
développer cette compétence.
produisez afin que tous les résidus soient rendus à votre terre. Ne ratissez pas la planche pour
« Exportez » le moins possible votre précieuse ressource en terre. la lisser après avoir incorporé les
fertilisants, car cela crée générale-
ment des concentrations ir-
2. Faites pousser des arbres. Leurs systèmes racinaires profonds rap- régulières de fertilisants pourtant
répandus de manière homogène.
porteront des nutriments du plus profond du sous-sol jusqu'à la
couche supérieure du sol et même jusqu'aux feuilles d'arbre. Ces
nutriments ne deviendraient autrement pas disponibles pour les
plantes.

3. « Cultivez » votre propre fertillisant en cultivant des plantes qui


produisent de bonnes quantités de matériau à compost, lequel con-
centre les nutriments nécessaires sous une forme assimilable par
les plantes. Pour un début d'information sur les plantes adéquates,
voir la publication d'Ecology Action, Growing and Gathering Your
Own Fertilizers (voir Annexe 3) ; la publication de Bargyla et Gylver
Rateaver : Organic Method Primer 4 ; et celle de Ehrenfreid Pfeiffer :
Weeds and What They Tell.5 Si tout le monde devait utiliser des
fertilisants organiques, il y aurait une pénurie mondiale. À terme,
la solution consiste à faire pousser les nôtres et à recycler tous nos
déchets. Les racines profondes de la luzerne (jusqu'à 38m) et de la

Fertilisation 79
consoude (jusqu'à 2,5m) aident aussi à faire venir les nutriments
échappés ou récemment libérés des strates du sol et des rocs du
dessous.

4. Gardez au moins 4 à 6 % de matière organique en poids dans les 15


premiers centimètres du sol au moins pour les régions tempérées et
3 % de matière organique pour les régions tropicales. Cela encour-
age l'accroissement de la vie microbienne, ce qui peut éviter que les
nutriments ne s'échappent du sol.

5. Explorez un recyclage adéquat, sain et légal des déchets humains.


Ce sujet reste tabou dans beaucoup de sociétés, cependant la
recherche et la mise en place de meilleures pratiques est essentielle
pour une durabilité à long terme. La majorité des sols du monde ont
perdu leurs minéraux de manière significative car nous récoltons
les cultures contenant les nutriments sans rendre ces derniers au
sol.

En général, utilisez un maximum de 0,11m3 de compost assaini


(fait de quantités égales en volume de matériaux mature (sec) et imma-
ture (vert), et d'un quart de terre) par 10m² et par culture de 4 à 6
mois. Ceci afin d'éviter d'utiliser une trop grande quantité de compost,
ce qui ne serait pas durable. (Voir page 53.) 0,11m3 de compost Bioin-
tensif fait avec de la terre représentent environ 1/8 de mètres cube.
Cela couvrira une planche de 10m² d'une couche de 1,3 cm. Autrement,
utilisez un maximum de 0,056m3 (environ 3 cm) de compost assaini fait
sans terre. Ces deux types de compost—avec et sans terre—contiennent
la même quantité de matière organique.

80 Fertilisation
Azote (N), Phosphore (P) et Potassium (K)
Kilos de purs nutriments/fertilisants à ajouter par 10m². L'objectif est de réduire les manques de nutriments du sol lentement, dans la
durée. (Si vous ajoutez de grandes quantités de nutriments facilement assimilables d'un coup, les nutriments qui ne manquent pas dans
le sol peuvent devenir non disponibles.)
Niveau de nutriments
présents dans le sol
Très élevé6 Elevé Assez élevé Moyen Assez bas Très bas Bas
(déterminés par test du
sol)

Azote pure 0,045 0,090 0,113 0,136 0,160 0,180 0,225

Farine de luzerne 1,9 3,8 4,75 5,7 6,65 7,6 8,5

Phosphore pur 0,090 0,136 0,160 0,180 0,205 0,225 0,270

Minerai de phosphate 2 3 3,6 4 4,65 5,15 6,15

Phosphate tendre 4 6 7,2 8 9,3 10,3 12,3

Potassium pur 0,068 0,090 0,113 0,136 0,160 0,180 0,225

Fertilisation
Cendre de bois7 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68

Granit moulu8 0,68 1,14 1,60 2 2,5 3 3,8

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Timberleaf, 39648 Old Spring Road, Murieta, CA 92563-5566. (951) 677-7510. www.timber-
leafsoiltesting.com. Selon son expérience, Ecology Action recommande une modification
des résultats du test de sol de Timberleaf sur les points suivants : si l'on vous recommande
du gypsum, utilisez deux-tiers de la quantité indiquée. Le compost fabriqué en utilisant
les recommandations d'Ecology Action contient environ 50 % de terre une fois assaini. Les
recommandations de Timberleaf en matière de compost se basent sur une absence de terre.
Nous recommandons une quantité maximum de compost à appliquer de 0,11m3 (y compris
50 % de terre) pour être durable. Pour les recommandations de fertilisants d'azote et de
phosphore, souvenez-vous que dans un jardin GROW BIOINTENSIVE, les fertilisants sont
utilisés pour le sol et non pour des cultures particulières ; nous recommandons d'utiliser la
quantité maximum de fertilisants en azote et phosphore recommandée par Timberleaf pour
toutes les planches.

2 LaMotte Chemical Products, Box 329, Chestertown, MD 21620: Model STH. www.lamotte.
com.

3 Ecology Action n'utilise plus et ne recommande plus l'usage de nombreux fertilisants orga-
niques à cause de problèmes potentiels de maladies, résidus de pesticides ou de toxicité de
métaux lourds.

4 Rateaver, Bargyla and Gylver, Organic Method Primer (Pauma Valley, CA: Rateavers,
1973).

5 Pfeiffer, Ehrenfried, Weeds and What They Tell (Biodynamic Farming & Gardening Associa-
tion, 1981).

6 L'ajout de nutriments à ces niveaux est optionnel.

7 L'application de cendre de bois devrait être faite avec précaution pour les sols avec un pH de
plus de 6.5. N'utiliser qu'un maximum de 680g. 680g contiennent 340g de potassium.

8 Finement moulu.

Fertilisation 81
82 Fertilisation
5 OBJECTIF : une croissance des plantes et des racines renforcée
et ininterrompue

SEMENCES À POLLINISATION
LIBRE, MULTIPLICATION DES
SEMENCES, ESPACEMENT
SERRÉ ET CONSERVATION DES
SEMENCES

M
aintenant que nous connaissons un peu mieux le corps et
l'âme de notre Terre, nous sommes prêts à voir naître nos
semis. Fermez les yeux un instant et soyez la graine de votre
plante, arbre, légume, fruit, fleur, ou herbe, préféré. Vous êtes seul.
Vous ne pouvez rien faire dans cet état. Lentement, vous commencez
à entendre des bruits autour de vous. Le vent, peut-être. Vous sen-
tez la chaleur du soleil, le sol en-dessous de vous. De quoi avez-vous
besoin pour bien pousser ? Pensez comme une graine et demandez-vous Note : les semences peuvent germer
2 à 7 fois plus vite dans un substrat
de quoi a besoin une graine. Elle a besoin de tout un microcosme du de bac à semis contenant du com-
monde—air, chaleur, humidité, terre, nutriments et micro-organismes. post, grâce aux acides humiques de
ce dernier.
Les plantes ont besoin de tout cela, comme les oiseaux, les insectes et
les animaux.
En général, les éléments nécessaires à la croissance sont de deux
catégories : terrestres (sol et nutriments) et célestes (air, chaleur,
humidité). Les éléments célestes ne peuvent être entièrement clas-
sés, puisque l'air, la chaleur et l'humidité viennent du ciel pour cir-

83
culer dans le sol et les plantes peuvent prendre de l'air à travers leurs
racines comme à travers leurs feuilles. Les nutriments peuvent aussi
être transportés par air. De fait, les citronniers absorbent mieux l'oligo-
élément zinc par leurs feuilles que par leurs racines. Voyez le chap-
itre 7 pour plus d'information sur le rôle joué par d'autres éléments du
monde des plantes et des animaux—d'autres plantes et insectes, par
exemple.

On plante une graine à une profond-


eur égale à son épaisseur.

Plantation de semences
Faites attention à utiliser des semences à pollinisation libre. Elles ont
relevé le défi du temps et c'est pourquoi elles sont encore disponibles
pour nous aujourd'hui. Beaucoup d'entre elles ont été utilisées pendant
un siècle ou plus et sont passées de génération en génération, grâce à
leur santé, leur vigueur, leur résistance aux insectes et aux maladies, et
grâce aux belles couleurs et au bon goût de leur partie comestible ! De
plus, ce sont des semences que vous pouvez garder cette année, planter
l'année prochaine et elles pousseront conformément à leur type. En
les sélectionnant, vous créerez une nouvelle souche avec les caractéris-
tiques que vous préférez et qui se développent le mieux dans votre cli-
mat et votre sol. Pour avoir un choix incroyable parmi une selection de
Espacement hexagonal : les feuilles de
laitue sont espacées dans des centres
de 20 cm.

84 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
variétés de semences, voir le livre de Kent Whealy (ed.), The Garden
Seed Inventory. Il liste toutes les variétés de semence à pollinisation
libre de légumes disponibles dans le commerce en Amérique du Nord !
Vous serez surpris du nombre de variétés, de couleurs et de caractéris-
tiques !
Il ne faut en moyenne que 3 % d'espace de culture en plus cette
année pour produire les semences dont vous avez besoin pour l'année
prochaine —et vous pourrez commencer un magnifique échange de
semences entre voisins ! Voir "Growing to Seed", Saving Seeds, et Seed
to Seed pour plus de détails. Tous sont disponibles chez Bountiful Gar-
dens, le service de vente par correspondance international et à but non-
lucratif d'Ecology Action. Un cadre d'espacement aide à placer les
graines dans les bacs à semis. Placez 1
On devrait planter les semences à une profondeur égale à leur épais- graine au centre de chaque espace.
seur. On peut planter les haricots de Lima et les fèves de côté. Leurs
systèmes racinaires, qui émergent d'un œil, poussent verticalement.
Les semences devraient être couvertes d'un substrat de bac à semis
contenant de l'humus. Il est similaire au sol plein de matière en décom-
position que les graines germées trouvent au-dessus d'elles dans la
nature. Le compost stimule le processus de germination. Après avoir
placé les graines dans le substrat à semis (décrit plus loin dans ce
chapitre), couvrez-les d'une couche de substrat aussi épaisse que la

Semences
graine elle-même, puis arrosez de manière homogène.
Les graines, qu'elles soient plantées dans des planches ou dans
des bacs à semis, devraient être disposées en quinconce diagonale ou
en hexagone, avec toujours une équidistance entre deux graines. Voyez
les tableaux de référence du chapitre 8 pour connaître l'espacement de
différents types de plantes. Les feuilles des semis dans le bac ou des
plantes dans les planches devraient à peine se toucher. Des plantes
espacées correctement forment un couvre-sol qui retarde la croissance
des mauvaises herbes, aide à retenir l'humidité du sol en l'ombrageant
et crée le micro-climat si essentiel à une croissance équilibrée et inin-
terrompue. Quand vous espacez des semences dans des bacs, placez-
les suffisamment loin les unes des autres pour que leurs feuilles se
touchent à peine lorsqu'elles seront de taille à être transplantées.
Essayez des espacements de 2,5 à 5 cm en fonction de la taille du plant
à l'heure de sa transplantation. En général, les espacements de plantes
listés dans nos tableaux de référence pour les légumes, fleurs et her-
bes correspondent aux espacements « au sein du rang » indiqués au dos
des paquets de graines, ou parfois aux trois-quarts de cette distance.
Ne tenez pas compte des espacements « entre rangs ». Les tableaux de
référence listent nos meilleurs espacements à ce jour pour ces plantes.
Afin de faciliter le placement des semences dans les planches ou les
bacs à semis, utilisez des cadres avec du grillage métallique de 2,5 ou 5

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 85
cm tendu en travers. Le grillage est fabriqué selon un modèle hexago-
nal : en laissant tomber la graine au centre de l'hexagone, on la place
au bon endroit. Ou, bien si vous avez besoin d'un centre plus grand que
2,5 cm et que vous n'avez que du grillage de 2,5 cm, il suffit de sau
ter le bon nombre d'hexagones avant de laisser tomber la prochaine
graine.
Quand vous transplantez ou plantez des graines sur des espace-
Utilisez un bâton d'espacement pour ments de 7,5cm ou plus, essayez d'utiliser des bâtons de mesure cou-
placer les graines dans les planches ;
on en utilise de 7,5 à 91 cm selon la
pés à la longueur requise pour définir l'emplacement de chaque plante.
plante cultivée. La triangulation est Transplantez ou semez une graine à chaque sommet du procédé de
notre manière de planter la plupart
des semences et de repiquer les
triangulation. A terme vous serez capable de transplanter assez juste-
plants. ment sans mesurer !
Une fois que vous vous serez fait à l'espacement des plantes, vous
aurez peut-être envie d'apprendre à semer certaines plantes à la volée
dans des bacs à semis, comme la laitue et les fleurs. Alan Chadwick et
ses apprentis utilisaient la méthode du semis à la volée dans les bacs
à semis. Soyez attentif à ce que les graines soient espacées de 0,5 à 1,5
cm dans le premier bac afin qu'elles tirent avantage de leur micro-cli-
mat complet pour stimuler leur croissance et leur santé. Cette méthode,
cependant, demande plus de temps pour réaliser 1 repiquage ou plus.

Utilisez un modèle d'espacement


triangulaire pour placer les graines
dans la planche.

Utilisez votre planche en bois pour


planter en limitant le tassement. En
la déplaçant le long de la planche à
semer, ameublissez le sol en-des-
sous avec une fourche à main.

86 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Lorsque les feuilles de ces plants se touchent à peine, repiquez-les
(transplantez-les) dans d'autres bacs sur des centres de 2,5 ; 4 ou 5 cm.
Couvrez les semis dans leurs bacs d'une couche du substrat à bac
décrit plus loin dans ce chapitre. Lorsque vous semez une plante à
la volée, enfoncez ensuite doucement les graines à l'aide d'un râteau
étrier à une profondeur égale à leur épaisseur (lorsqu'elles sont à plat
à la surface). Faites attention à ne mouvoir le râteau que de haut en
bas. Ne le tirez pas vers vous. Si vous tirez, semences, fertilisants et
compost pourraient se concentrer irrégulièrement sur la planche au
lieu d'être répartis de manière homogène.
Vous pouvez aussi enfoncer les grandes graines dans le sol à la
profondeur souhaitée à l'aide de votre index. Remplissez le trou en y
poussant de la terre avec votre pouce et votre index.
Maintenant que vous avez préparé votre planche GROW BIOIN-
TENSIVE et répandu le compost, vous pouvez choisir entre semer
directement dans la planche ou bien utiliser des semis.
Repiquer des plants implique une planification plus avancée et
plus de temps, mais dans un petit jardin cela présente plusieurs avan-
tages :

•• Des plants repiqués permettent de mieux utiliser l'espace de la

Semences
planche. Les graines peuvent mettre entre 5 jours et 12 semaines,
voire plus, pour atteindre la taille de transplantation. Si cette
croissance se fait en bacs, quelque chose d'autre peut pousser dans
la planche pendant ce temps.

•• Vous pouvez être à peu près sûr que chaque plant repiqué devien-
dra une plante mature saine. Toutes les graines ne germent pas ;
même en semant les graines directement dans la planche avec le
plus grand soin, vous pouvez vous retrouver avec des trous entre
les plantes et, donc, du sol dénudé qui permet l'évaporation.

•• Les plantes poussent mieux si elles sont espacées régulièrement.


Certaines graines sont semées à la volée, ce qui les éparpille au
sol. Les graines semées à la volée—même si vous essayez de les
lancer de manière régulière—tomberont forcément au hasard, cer-
taines plus proches et d'autres plus éloignées de la distance idoine
pour une croissance optimale des plantes. Les plantes trop proches
les unes des autres entrent en compétition pour la lumière, l'eau
et les nutriments. Lorsqu'elles sont trop éloignées, le sol autour
d'elles peut se tasser, il peut y avoir plus d'évaporation et on gâche
de l'espace.

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 87
•• Les racines de plants repiqués et espacés de manière homogène
trouvent des nutriments et grandissent plus facilement. Leurs
feuilles couvrent et protègent le sol, créant un micro-climat favor-
able et une meilleure protection du sol. Le dioxyde de carbone est
60cm capturé sous la canopée de feuilles des plantes serrées, là où les
plantes en ont le plus besoin pour grandir.

•• Le repiquage stimule la croissance. Lorsque vous transplantez


35,5cm un plant dans une planche préparée avec double-bêchage et com-
post, une planche moelleuse, aérée et pleine de nutriments, vous
Vue du dessous d'un bac à semis lui offrez un deuxième « repas » de nutriments, d'air et d'humidité
de grande taille. Laissez 0,5 cm
entre les planches pour le drainage.
après son premier repas dans le bac. Si les graines sont plantées
(Toutes les mesures données sont directement dans la planche, la terre recommencera à se tasser
internes.)
après le bêchage initial, au moment où les graines germent et
deviennent semis. Par conséquent, le sol ne sera pas aussi meuble
lorsque les plantes y grandiront une fois l'état de semis atteint.

•• Les semis d'un bac ont beaucoup moins besoin d'eau (environ deux
7,5 litres par jour) que ceux d'une planche (37 à 75 litres pour 10m²
par jour).

Les bacs à semis sont faits de


sequoia ou équivalent. Un bac de 7,5
cm de profondeur (dimension in-
terne) et de grande taille qui contient
un substrat humide et des plantes
Bac à semis
pèse environ 22,5 kg.
La taille standard d'un bac fait maison est de 7,5 cm de profondeur sur
35,5 de large et 60 de long (dimensions internes). Pour des jardins plus
Les feuilles sont des racines dans petits, des bacs plus petits de moitié peuvent être plus appropriés. La
l'air.
profondeur est essentielle car dans un bac trop peu profond, les racines
des plants touchent le fond trop rapidement. Lorsque cela arrive, les
plantes pensent avoir atteint leur limite de croissance et entrent dans
un état de « sénilité prématurée ». Dans cet état, les plantes commen-
cent à fleurir et à donner des fruits bien qu'elles n'aient atteint que la
taille du repiquage. Nous avons fait l'expérience avec des brocolis et
des œillets d'Inde nains. Les têtes des brocolis avaient la taille d'un
ongle de petit doigt. La longeur et la largeur du bac ne sont pas aussi
critiques. Ils ne devraient pas être top larges cependant, ou le bac sera
trop lourd à transporter. Si les plantes doivent rester dans un container
plus de 4 à 6 semaines, utilisez un bac plus petit de moitié et profond
de 15 cm.
En plantant des graines ou des semis, rappelez-vous que les sur-
faces les plus importantes pour la plante sont les 5 cm au-dessus et
Les racines sont des feuilles dans le les 5 cm en-dessous de la surface du bac ou de la planche surélevée.
sol.

88 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Le micro-climat créé sous les feuilles des plantes et la protection des
racines supérieures par la terre du bac ou de la planche sont essen-
tiels. Sans la protection adéquate, les plantes développent des cous
durs à l'endroit où la tige émerge du sol. Un cou durci ralentit le flux
des sucs végétaux, interrompt et affaiblit la croissance de la plante.
Ces quelques centimètres sont aussi importants car concrètement, les
racines sont des feuilles dans le sol et les feuilles sont des racines dans
l'air. Les racines « aspirent » (absorbent) des gazs en quantités sig-
nificatives comme si elles étaient des feuilles, et les feuilles absorbent
humidité et nutriments de l'air. De plus, la vie active des plantes varie Un bac à semis
au-dessus et en-dessous du sol en fonction des cycles mensuels. La
croissance des racines est plus stimulée pendant le troisième quart de
chaque période de 28 jours, et la croissance des feuilles est plus stim- Note : les serres ont généralement un
double vitrage pour une protection
ulée pendant le second quart, en accord avec les phases de la lune. maximale et sont chauffées ou non.
(Voir pages 86–89.)
La distance critique au-dessus et en-dessous de la surface de la
planche n'est pas exactement de 5 cm. Elle sera évidemment différente
pour des radis et du maïs, car leurs feuilles poussent à des distances Note : les serres froides ont un
vitrage simple ou double ; elles sont
différentes du sol et parce que leurs systèmes radiculaires ont des pro- ouvertes sur l'extérieur, au moins
fondeurs différentes. En général, cependant, la recommandation de 5 parce qu'on les ouvre un peu le jour ;
et on les ferme la nuit.
cm nous aide à développer une sensibilité aux besoins des plantes au-

Semences
dessus et en-dessous du sol. En particulier, ce micro-climat protège les
racines absorbantes et la vie mircobienne, qui sont toutes concentrées
dans la partie supérieure du sol.
Une fois que vous avez semé un bac, vous pouvez le placer à dif-
férents endroits—en fonction du temps—pendant que les graines ger- 7,5
ment et poussent :
35 c cm
m 30

•• Dans une serre chaude ou mini-serre chaude si le temps est froid. Les petits bacs sont plus faciles à
transporter. Ce bac plat rempli de
substrat humide et de plantes pèse
•• Dans une serre froide pendant 2 jours lorsque les plants ont environ 10 kg.
presque leur taille de repiquage, pour endurcir les plantes (accli-
matation à l'extérieur plus froid) avant un repiquage par temps
froid.

15
•• À l'extérieur pour 2 autres jours pour compléter le processus
d'acclimatation avant le repiquage.
35 c cm
m 30

•• À l'extérieur sous un filet d'ombrage à 30 % par temps chaud et très Un petit bac profond (15 cm de
profondeur) assure un poids raison-
chaud. nable. Rempli de substrat humide
et de plantes, il pèse environ 20,5
kg. Note : toutes les mesures don-
•• À l'ombre pour ralentir leur croissance par temps chaud. nées sont internes.

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 89
Tas de compost de terreau à gazon.

•• Il peut être utile de construire des couvertures à bacs pour les pro-
téger des oiseaux et des souris. Une manière simple de le faire est
de construire un bac similaire à celui où sont plantés les semis,
mais sans le fond en bois. A la place du fond, nous utilisons un
tissu métallique galvanisé de 1,2 cm. Ensuite, nous retournons le
tout et le plaçons à l'envers sur les bacs à semis dont nous voulons
protéger les graines et les plants.

Substrat à bacs
Vous êtes maintenant prêt à préparer la terre dans laquelle faire
pousser les semis. Un bon mélange de terre pour bac est composé d'1
part de compost tamisé et d'1 part de terre de planche surélevée (con-
servée de la première tranchée lorsque vous faites le double bêchage)
en volume. Du « vieux » substrat, utilisé pour faire pousser des plants,
peut être stocké. Même si une partie des nutriments est épuisée, il
sera encore riche en nutriments et matière organique. Il peut donc être
utilisé pour faire un nouveau substrat à bac. Dans ce cas, la recette
serait 1 part de vieux substrat, 1 part de compost tamisé et 1 part de
terre de planche surélevée. On doit tamiser le compost pour le substrat
à bac avec un tamis en grillage de 1 cm ou 0,5 cm. Au fur et à mesure
que la terre de vos planches et votre compost s'améliorent, votre sub-
Un sol meuble avec de bons nutri- strat et vos plants aussi.
ments permet aux racines de péné-
trer facilement, et un flux régulier de
Souvenez-vous de remplir complètement votre bac de terre, ou même
nutriments circule dans la tige et les d'en amasser légèrement au-dessus du bord du bac, de façon à ce que
feuilles.
les plants aient le maximum de profondeur possible pour grandir. Si
disponibles, tapissez le fond du bac d'une couche de 0,3 cm de feuilles
de chêne pourries (des feuilles de chêne en partie décomposées) pour
le drainage et des nutriments additionnels. Vous pouvez placer des
coquilles d'œuf broyées sur les feuilles de chêne pour les plantes qui
ont besoin de calcium, comme les œillets giroflés et les membres de la
famille des brassicacées. Parsemez légèrement de coquilles afin de cou-
vrir un quart de la surface totale.

90 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Le mélange classique d'Alan Chadwick pour faire pousser les Repiquage
semences en bac est 1 part de chaque ingrédient en poids : compost
humidifié uniformément (si possible, tamisé), sable de concassage (granu-
leux) et terreau à gazon. Ces 3 ingrédients donnent un mélange fertile et
meuble. Le terreau à gazon est fait de portions de pelouse en plaques cul-
tivées dans de la bonne terre et mises à composter. Ces portions d'herbe
sont mises à composter en couches alternées : les faces herbées sont mises
ensemble puis les faces pleines de terre sont mises ensemble, etc., dans le
tas (voir illustration). Une bonne terre de jardin, de la première tranchée Soulevez délicatement le premier
plant du premier bac.
du bêchage double d'une planche par exemple, peut se substituer au ter-
reau à gazon. Mélangez bien le compost, le sable et la terre de jardin ou le
terreau à gazon et, en option, placez-les dans le bac sur un lit de feuilles de
chêne pourries.

Quelques causes d'une mauvaise germina-


Ouvrez l'espace de plantation dans
tion le nouveau bac à l'aide d'un trans-
plantoir tout en . . .

Quand les graines ne germent pas ou que les plantes poussent à peine
après avoir germé, c'est souvent pour les raisons suivantes :

Semences
•• L'usage de compost de sequoia. Ce compost est largement dis-
ponible comme couverture ou comme amendement, mais il contient
des inhibiteurs de croissance qui peuvent empêcher les graines de
germer ou les plantes de bien grandir. (C'est ainsi que les sequoias . . . plaçant le plant dans le trou.
réduisent la compétition.)

•• Une plantation trop tôt ou trop tard dans la saison. Graines et


semis attendent la bonne température et la bonne longueur de jour
pour commencer et continuer à grandir.

•• L'usage d'herbicides ou de stérilisateurs de sol. Beaucoup


d'herbicides ont une durée de vie courte, mais ils peuvent limiter la Poussez doucement la terre dans le
trou.
croissance dans un jardin longtemps après leur dégradation sup-
posée. Certaines personnes les utilisent pour réduire ou éliminer
le soin du jardin, mais ils peuvent faire effet pendant encore 2 ans.
Il n'y a aucune raison d'utiliser ces poisons dans votre jardin. De
même, vidanger l'huile de moteur peut détruire de précieux espaces
de culture. Rapportez-la à une station service pour qu'elle soit recy-
clée.
Plants repiqués espacés régulière-
•• L'usage de vieilles semences. Vérifiez votre source. ment.

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 91
•• Une plantation dans un sol trop humide. Un sol mouillé restreint
l'oxygène nécessaire à la croissance des racines. Les plantes peu-
vent mourir dans des sols fertiles lorsque l'oxygène du sol est trop
faible pour soutenir la croissance.

Repiquage des plants


La méthode GROW BIOINTENSIVE cherche en permanence à faciliter
une croissance ininterrompue des plantes. Une part de cette technique
est incarnée par le concept de « petit-déjeuner - déjeuner - dîner »
qu'Alan Chadwick a mis en valeur. Si les jeunes plants sont cultivés
Dépoter un plant correctement. dans un très bon sol—avec de bons nutriments et une bonne struc-
ture— pour être ensuite transplantés dans une surface qui a peu de
nutriments et une mauvaise structure, les plantes souffriront d'un choc
des racines. Les résultats sont meilleurs quand les plants sont repi-
qués d'un bac avec un bon mélange « petit-déjeuner » à un second bac
avec un « déjeuner » qui consiste en un substrat tout frais. La plante
oubliera le traumatisme d'être repiquée lorsqu'elle goûtera le délicieux
Etalez les racines à l'étroit des déjeuner du second bac. Ce processus minimise le choc et arrive même
plants avant de les transplanter
dans une planche surélevée.
à faciliter la croissance. Finalement, un splendide « dîner » GROW
BIOINTENSIVE accueille la plante dans la planche surélevée ! Grâce
à ce genre de soins et à la stimulation d'une croissance saine des plan-
tes, il y a moins de risques de dommages causés par les insectes ou les
maladies. Dans la méthode GROW BIOINTENSIVE, le repiquage et la
Note : les plants sont transplantés transplantation peuvent stimuler la croissance au lieu de la ralentir.
quand ils ont 5 à 7,5 cm de hauteur,
sauf ceux marqués "LG" dans les
Les semis venant de graines semées à la volée sont prêts à être
colonnes H et L des tableaux de repiqués après l'apparition de leur cotylédons (les premières « feuilles
références qui commencent page
133. Les plants LG se transplantent
de germes » qui apparaissent, bien que ce ne soient pas de vraies
lorsqu'ils ont 15 à 23 cm de hauteur. feuilles) et avant que leurs racines ne soient trop longues pour per-
mettre une manipulation facile. Le second repiquage devrait se faire
(si nécessaire) lorsque les feuilles des plants ont juste commencé à se
toucher les unes les autres.
Pour repiquer les plants, remplissez un bac de 7,5 ou 15 cm de pro-
fondeur avec du substrat et amassez légèrement la terre (rappelez-vous
de remplir les coins). Utilisez un transplantoir ou un couteau de cui-
sine pour ameublir le sol sous les plants afin de pouvoir en soulever 1 à
la fois, en le tenant par ses cotylédons et en conservant le plus de terre
possible sur les racines.
Placez le plantoir ou couteau de cuisine dans le sol d'un second
Pour une meilleure formation du bac, légèrement penché en arrière, juste derrière l'endroit où le plant
bulbe, ne plantez pas les oignons
trop profond. Plantez-les comme
devrait être, et tirez l'instrument vers vous pour faire un trou.
montré ci-dessus.

92 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Laissez tomber le plant dans le trou, en le plaçant un peu plus en La plupart des légumes devraient
être repiqués jusqu'à leur deux
profondeur que dans le premier bac. Pour beaucoup de plantes, les premières vraies feuilles.
laitues et les brassicacées en particulier, il vaut mieux planter le plant
assez profondément pour que ses cotylédons soient juste au niveau du
sol. Faites attention à ne pas enterrer le point de croissance.
Soulevez le plantoir et laissez la terre retomber autour du plant. Il
n'est souvent pas nécessaire de passer du temps à pousser avec précau-
tion de la terre autour du plant : en arrosant le bac, la terre se fixera aut-
our de la tige et des racines. Si l'on n'a pas besoin d'ajouter de la terre au
trou du plant, on pousse juste doucement la terre dans le trou à l'aide du
plantoir, en un seul geste. Disposez les plants en quinconce, ou hexagone,
pour maximiser l'espace du bac et optimiser le micro-climat qui se dével-
oppera autour des plants lorsqu'ils grandiront. Correct

Transplantation
Un jardinier Biodynamique avait une fois un rang de plants de bro-
coli. Seuls deux plants avaient des pucerons, mais les deux en étaient
infestés. Lorsqu'il les déterra, le jardinier découvrit que les racines des

Semences
plants avaient souffert lors de la transplantation. Les brocolis sains,
qui avaient connu une croissance ininterrompue, n'étaient pas touchés
par les insectes. La nature éliminait les plantes malades.1 Incorrect

Lorsque l'on transplante, il est important de manipuler les plants


avec douceur et de les toucher le moins possible. Les plantes n'aiment
pas que l'on manipule leurs corps, bien qu'elles aiment la compag-
nie humaine et apprécient qu'on leur ôte les feuilles mortes des tiges.
Vous devriez les tenir seulement par le bout des feuilles (si vous devez
toucher la plante) ou par la terre autour de leurs racines. Si vous avez
fait pousser les semis en bac, utilisez une fourche à main pour séparer
doucement du reste une section de terre et de plantes de 25 cm². A
l'aide de la fourche, soulevez doucement cette portion du bac et posez-la
par terre. Puis, avec précaution, retirez de la section 1 plante à la fois
Résultat d'un repiquage incorrect
pour la repiquer. Si le temps est particulièrement sec, chaud ou ven-
teux, placez la section sur une serviette mouillée. Gardez toujours le
plus de terre possible autour des racines en transplantant. Conseil : quand les tiges des con-
combres, melons, courges, citrouilles
Si vous avez fait pousser le semis en pot, retournez le pot en lais- et gourdes poussent sur le che-
sant la tige passer entre vos deuxième et troisième doigts, et tapez fer- min, retournez-les vers la planche
surélevée pour garder les passages
mement sur le bas du pot avec l'autre main. Ou bien tapez le bord du dégagés. Les tiges préfèrent les
pot contre quelque chose de dur. micro-climats plus humides de la
planche surélevée et y resteront.
Dans tous les cas, si les racines des plants sont à l'étroit (les racines
ont poussé si serré entre elles qu'elles forment avec la terre une masse

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 93
compacte, du fait d'avoir été maintenues trop longtemps dans un bac de
départ ou un pot), étalez doucement les racines dans toutes les direc-
tions. Ce procédé est important car la plante ne devrait pas dépenser
une énergie de croissance précieuse à lancer un nouveau système raci-
naire tout neuf, de grande ampleur pour manger et boire alors qu'un
bon système racinaire a déjà été produit. Au lieu de cela, l'énergie de la
plante se concentrera sur le flux naturel de croissance continue.
Prenez garde à placer le plant dans un trou assez grand pour pou-
voir enterrer la plante jusqu'à son premier jeu de vraies feuilles. Arro-
sez les plants après les avoir repiqués pour aider le sol à se fixer autour
des racines, éliminer les poches d'air en excès et fournir une quantité
suffisante d'eau pour croître. Comme la terre se tasse sous la pres
sion de l'arrosage, le niveau final du sol restera assez haut pour couvrir
les racines du dessus. Les racines des plantes ont besoin d'un contact
ferme avec la terre pour bien absorber l'eau et les nutriments. Pressez
la terre fermement autour du plant, si nécessaire, mais pas trop fort.
Un tassement trop fort endommagera les racines et ne permettra pas
une bonne pénétration de l'eau, des nutriments et de l'air. Un sol trop
meuble laissera l'air et l'humidité se concentrer autour des racines. De
ce fait, elles brûleront et dépériront.
Repiquer les plants jusqu'à leurs premières vraies feuilles les
empêche de devenir lourdes d'en haut et de pencher lors de la période
de croissance précoce. (Cela est particulièrement vrai pour la famille
des brassicacées.) Si une plante penche, elle se redressera mais elle
développera un « cou dur » qui réduira la qualité et la taille de la
plante et du fruit. Les oignons et l'ail, cependant, poussent mieux si le
bulbe n'a pas trop de poids de terre sur lui contre laquelle pousser.
Le mieux est de transplanter tôt le soir afin que les plants
s'habituent à leur nouveau foyer dans des conditions climatiques plus
douces. Si la transplantation se fait en journée, on peut avoir besoin
d'un ombrage temporaire. Dans notre temps d'été chaud, nous ombra-
geons nos plants nouvellement transplantés avec un filet d'ombrage de
30 % ou Reemay, un tissu de couverture, pendant plusieurs jours, pour
minimiser le choc du repiquage et le flétrissement.
La transplantation est préférable à une plantation directe en
planche. Plus important, le repiquage améliore la santé des plan-
tes. Les planches se tassent avec l'arrosage et le sol ne sera pas aussi
meuble pour une graine plantée directement dans la planche. Un
certain tassement aura eu lieu d'ici à ce que la graine soit un « enfant »
le mois suivant, et, dans certains cas à tel point que deux mois après,
quand elle sera « adolescente », son « âge adulte » sera sérieusement
affecté. Si, au lieu de cela, vous repiquez « l'enfant » d'1 mois dans une
planche surélevée, un système racinaire adulte fort pourra se dévelop-

94 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
per les 2 mois suivants, rendant une bonne vie adulte probable. En fait,
une étude de l'Université de Californie à Berkeley dans les années 1950
indiquait qu'une augmentation d'entre 2 et 4 % de la santé des racines
peut accroître les rendements de 2 à 4 fois.2

Repérage
Des plants récemment repiqués peuvent mourir pour différentes rai-
sons ou se faire manger par des animaux ou des insectes. C'est pour-
quoi nous gardons généralement les semis en surplus dans les bacs
après la transplantation. Nous utilisons ces plants dans les 10 jours
suivants pour remplir les trous ou « taches » dans le micro-climat. On a
appelé ce procédé « repérage ».

Planter en fonction des phases de la lune


L'un des aspects les plus controversés de la méthode GROW BIOIN-

Semences
TENSIVE
est la méthode de plantation de graines et de repiquage de plants en
fonction des phases de la lune mise en place par Alan Chadwick. Les
graines à germination courte et les graines à germination très longue
(qui mettent environ 1 mois à germer) se plantent 2 jours avant la nou-
velle lune, quand il y a des forces magnétiques importantes, et jusqu'à
7 jours après la nouvelle lune. Les graines à germination longue se plan-
tent à la pleine lune et jusqu'à 7 jours après. Les plants se repiquent à
l'inverse (voir tableau page 88). Ces deux périodes de plantation tirent
avantage de la somme totale des forces de la nature—qui sont plus
fortes au moment de la lune nouvelle— y compris la gravité, la lumière
et le magnétisme. La force d'attraction lunaire qui produit les grandes
marées dans les océans et les reflux d'eau dans le sol est très forte à la
lune nouvelle. Et la lune, qui est sombre, devient progressivement plus
claire. La date exacte à laquelle vous plantez ou transplantez n'est pas
si importante. Ce qui compte, c'est de tirer avantage de l'élan général
donné par la nature.
Si vous placez des graines à germination courte dans le sol 2
jours avant que les forces lunaires de marée soient les plus grandes,
la graine a le temps d'absorber de l'eau. La force excercée sur l'eau
dans la graine aide à créer une « marée » qui à son tour aide à éclater
l'enveloppe de la graine en conjonction avec les forces produites par

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 95
Planter en fonction des phases de la lune

2 jours avant nouvelle lune Nouvelle lune Première semaine Deuxième semaine

Plantez les graines à germination courte Augmentation équilibrée du taux de crois- Augmentation du taux de croissance
et très longue (la plupart des légumes sance des racines et des feuilles. des feuilles.
et des herbes) dans les bacs et/ou les Lumière lunaire + Lumière lunaire +
planches et transplantez les plants ayant Attraction lunaire - Attraction lunaire +
germé de graines à germination longue.

Pleine lune Troisième semaine Quatrième semaine Nouvelle lune

Transplantez les semis à germination courte Augmentation du taux de croissance des Baisse équilibrée du taux de croissance des
et très longue des bacs aux planches et racines. racines et des feuilles (période de repos).
plantez les graines à germination longue (la Lumière lunaire - Lumière lunaire -
plupart des fleurs) en bacs et/ou planches. Attraction lunaire - Attraction lunaire +

CLÉ

Nouvelle lune Premier quartier Pleine lune Dernier quartier

+ Croissante – Décroissante

96 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
le gonflement de la graine. Vous vous êtes sans doute déjà demandé
pourquoi une fois les semences de betteraves ont éclos presque immé-
diatement et une autre fois leur germination a pris 2 semaines, dans
la même planche et dans les mêmes conditions. Les différences de
température et d'humidité, les changements de pH et les niveaux
d'humus peuvent aussi influencer les graines. Mais la prochaine fois
que vous remarquez une nette différence dans le temps de germina-
tion, vérifiez votre pour voir dans quelle phase était la lune quand
vous avez planté vos graines. Vous trouverez peut-être que la lune a
eu une influence. Les semences à germination très longue se plantent
aussi à la nouvelle lune. Elles germent alors un mois plus tard.
Sur le dessin des phases de la lune, vous pouvez voir l'influence
croissante et décroissante à la fois de la force d'attraction lunaire et de
la force de la lumière lunaire. Elles sont récurrentes pendant le mois
lunaire. Parfois les forces travaillent les unes contre les autres, et par-
fois elles se renforcent les unes les autres. Quand la force d'attraction
lunaire décroît et que la quantité de lumière lunaire croît pendant les
7 premiers jours du cycle lunaire, les plantes connaissent une période
de croissance équilibrée. L'attraction lunaire décroissante (et la rela-
tive augmentation de la gravité terrestre qui lui correspond) stimule
la pousse des racines. En même temps, la quantité grandissante de

Semences
lumière lunaire stimule la pousse des feuilles.
Pendant la deuxième semaine du cycle lunaire, la force d'attraction
lunaire inverse sa direction relative et augmente. Cette attraction

Effets du cycle lunaire sur le taux de croissance des racines et des feuilles

Leaf growth
Root growth

Increased
GROWTH
RATE OF

Decreased

LUNAR
CYCLE new moon 1st quarter full moon last quarter new moon

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 97
ralentit la pousse des racines car la force de gravité terrestre rela-
tive est amoindrie. La lumière de la lune, par contre, continue son pic,
et la pousse des feuille est particulièrement stimulée. Si la croissance
des racines a été suffisante auparavant, alors les bonnes quantités de
nutriments et d'eau seront convoyées vers la partie de la plante au-
dessus du sol. Une croissance équilibrée et ininterrompue aura lieu.
Cette période d'augmentation des forces d'attraction, magnétique et de
Arrosoir de marque English Haws lumière lunaire, donne aux graines qui n'ont pas encore germé un élan
particulier. Les graines n'ayant pas encore germé au moment de la lune
nouvelle devraient le faire au moment de la pleine lune. Alan Chadwick
disait que c'est durant cette période que les graines ne résistent pas à
germer et que les champignons apparaissent soudain du jour au lend-
emain.
Pendant la troisième semaine du cycle lunaire, la quantité de
lumière lunaire décroît en même temps que l'attraction lunaire.
Comme la lumière lunaire décroît, la pousse des feuilles ralentit. La
croissance des racines est de nouveau stimulée, cependant, comme la
force d'attraction lunaire décroît. C'est un bon moment pour repiquer
puisque la croissance des racines est active. Cette activité permet aux
Pomme d'arrosoir spéciale orientée plantes de mieux supporter le choc de la transplantation et promeut
vers le haut, marque Haws
le développement d'un bon système racinaire au moment où la crois-
sance des feuilles est ralentie. Puis, 21 jours plus tard, quand la crois-
sance des feuilles sera à son maximum, la plante aura développé un
système racinaire qui pourra lui fournir assez de nutriments et d'eau.
C'est aussi le moment de planter les graines à germination longue qui
mettent environ 2 semaines à germer. Elles seront alors prêtes à tirer
avantage de l'élan donné par la forte attraction de la nouvelle lune.
Pistolet d'arrosoir Ross fixé par une Pendant la dernière semaine du cycle lunaire, la force d'attraction
valve lunaire augmente et la croissance des racines ralentit. La quantité de
lumière lunaire décroît et ralentit la pousse des feuilles. C'est une péri-
ode de baisse équilibrée de la croissance, comme la première semaine
est une période d'augmentation équilibrée de la croissance. La dernière
semaine, donc, est une période de repos qui vient avant l'éclosion d'une
période de vie nouvelle. Les graines à germination courte, longue et
très longue sont listées dans les tableaux de référence du chapitre 8.
Une graine plantée perce son enveloppe autour du 28ème jour du
mois lunaire et entre dans une période de croissance lente, équilibrée
et en hausse aussi bien au-dessus qu'en-dessous du sol. Elle passe
ensuite à une période de croissance stimulée des feuilles, puis à une
période de croissance stimulée des racines (se préparant pour une
prochaine période de croissance stimulée des feuilles), suivi par une
Pistolet d'arrosoir Ross à pression période de repos. Ce cycle de croissance de la plante se répète mensuel-
variable lement. Les plantes nées de graines à germination courte et très longue

98 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
se transplantent à la pleine lune pour qu'elles puissent commencer
leur vie dans la planche surélevée à un moment de croissance stim-
ulée des racines afin de compenser le choc subi par les racines lors du
repiquage. (Il est aussi vital que le système racinaire de la plante soit
bien développé pour qu'il puisse fournir ensuite eau et nutriments aux
feuilles, fleurs, légumes, fruits et graines.) La plante repiquée entame
Une planche GROW BIOINTENSIVE
ensuite un temps de repos avant de commencer un autre cycle mensuel.
Le fonctionnement de la nature est merveilleux.
Planter en fonction des phases de la lune est une nuance de jardi-
nage qui améliore la santé et la qualité des plantes. Si vous ne suivez
pas les cycles de la lune, vos plantes grandiront de manière satisfai-
sante. Cependant, au fur et à mesure que votre sol s'améliore et que
vous acquérez les compétences, le moindre détail de jardinage prendra
plus d'importance et aura plus d'effet. Essayez celui-ci et voyez.

Arrosage
Arrosage des plants de tomates à
Pour arroser planches et bacs, la méthode GROW BIOINTENSIVE se l'aide d'une baguette
rapproche le plus possible de la pluie qui tombe. L'eau de pluie fine

Semences
absorbe les nutriments bénéfiques présents dans l'air ainsi que l'air
lui-même, ce qui aide à la croissance. Pour les graines et semis en
bacs, vous pouvez utiliser un arrosoir spécial de marque English Haws,
qui a des trous fins dans sa « pomme ».3 La pomme est tournée vers
le haut, ce qui fait que lorsque vous arrosez, la majorité de la pres-
sion formée dans la pomme s'évacue d'abord dans l'air. L'eau tombe
alors doucement sur les plantes depuis en-haut, comme la pluie qui
tombe par force de gravité. Quand vous arrosez les planches, vous pou-
vez employer la même méthode de pulvérisation d'eau en l'air pour
qu'elle retombe d'elle-même. Vous pouvez utiliser pour cela un pistolet
d'arrosoir ou une valve munie d'une buse de vaporisation.4 (Si vous uti-
lisez un pistolet d'arrosoir ou une valve, vous aurez sans doute besoin Note : Il est important de réaliser
que l'on arrose le sol pour qu'il se
d'un tuyau ultra-résistant pour supporter la pression de l'eau.) Cette développe comme une génoise
méthode douce d'arrosage amoindrit le tassement du sol de la planche vivante. On n'arrose pas les plantes.
C'est le sol qui à son tour "arrose"
et les plantes ne sont pas frappées et endommagées par un jet d'eau les plantes. Maintenir le sol vivant
trop dur. Si vous choisissez d'orienter le pistolet vers le bas, tenez-vous aidera à retenir l'eau et à réduire la
consommation d'eau.
le plus loin possible des plantes et/ou maintenez une pression basse de
l'eau pour minimiser le tassement du sol et les dommages dûs à l'eau.
Certaines plantes, comme celles de la famille des brassicacées,
aiment les feuilles mouillées. C'est acceptable et même bénéfique de
les arroser par au-dessus. D'autres plantes, comme les tomates, les
petits pois et les membres de la famille des courges et des melons

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 99
Avec un pistolet, l'eau tombe sur la planche
en suivant une trajectoire ovale, atterissant à
environ 3m de l'arroseur. Si vous arrosez plus
près, réduisez la pression de l'eau.

Avec une baguette, l'eau tombe sur la planche en suivant une


trajectoire circulaire, atterissant à environ 90 cm de l'arroseur en
son point le plus proche.

peuvent souffrir de flétrissement et de mildiou et leurs fruits peuvent


pourrir lorsque leurs feuilles sont humides, particulièrement dans
des climats brumeux ou humides. Prenez garde en arrosant ces plan-
tes de n'arroser si possible que le sol autour d'elles. (Dans des climats
plus secs, cela n'a probablement pas tant d'importance.) Pour éviter
d'arroser les feuilles d'une plante, tenez le pistolet juste au-dessus du
sol et pointez-le de côté. Une meilleure méthode consiste à utiliser une
baguette d'arrosage, qui vous permettra de diriger plus facilement l'eau
sous les feuilles de la plante.
Arrosez les planches suffisamment tous les jours pour les main
tenir uniformément humides. Un arrosage quotidien lave la poussière,
la saleté et les insectes des feuilles des plantes, et crée une atmosphère

100 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Couche brillante établie une demi-seconde plus tard 1 seconde plus tard 2 secondes plus tard

Une planche récemment préparée est bien arrosée lorsque la couche brillante d'eau en excès disparaît entre 1/2 et 3 secondes
après l'arrêt de l'arrosage.

délicieusement humide favorable à une bonne croissance des plantes


et au développement de la vie microbienne. (On arrose plus ou moins
fréquemment lorsque le temps est plus chaud ou plus froid que de nor-
Humide
male.)

Semences
Arrosez les plantes matures dans les planches quand la chaleur du
Sec
jour commence à décroître. Environ 2 heures avant le coucher du soleil
en été et plus tôt en hiver. Cependant, les conditions climatiques, surtout
un temps nuageux, peuvent exiger un arrosage précoce. Le sol, réchauffé Humide

pendant la journée, chauffe l'eau froide du tuyau, qui devient plus tem-
pérée avant d'atteindre les racines. Les racines ont un choc moindre, et Pan sec
le sol comme les plantes ont plus de temps pour absorber l'eau pendant
la nuit plus fraîche et moins venteuse. De même, les plantes réalisent
une bonne partie de leur croissance la nuit, et ce procédé leur permet
d'avoir toute l'eau nécessaire à cela. Si vous arrosez tôt le matin, une
bonne partie de l'eau sera perdue par l'évaporation causée par le soleil
et le vent ; l'arrosage sera moins efficace. La perte sera encore plus
importante si vous arrosez en milieu de journée. Si vous arrosez le soir,
les plantes seront plus sujettes aux problèmes de mildiou et de rouille à
cause de l'eau non-évaporée restée sur leurs feuilles. En arrosant en fin
d'après-midi, l'eau peut pénétrer le sol pendant 12 heures ou plus avant
que le soleil et le vent ne réapparaissent en force. Ainsi, la planche aura
un bon réservoir d'eau dans lequel les plantes pourront puiser avant le
prochain arrosage.
Graines et semis en bacs, plantes immatures en planches suré-
levées, auront peut-être besoin d'être arrosés le matin et à midi en plus
de l'arrosage de fin d'après-midi. Jusqu'à ce que l'effet couvre-sol fonc-

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 101
Conseil : pour conserver l'eau, tionne, les bacs et les planches s'assèchent plus rapidement. Une fois
cultivez vos plants en bacs jusqu'à
ce qu'ils aient la taille d'être
que les feuilles poussent plus serré, on n'a moins besoin d'arroser.
transplantés (généralement de 2 Pour déterminer combien donner d'eau à chaque planche chaque
à 4 semaines). Pour beaucoup de
cultures, 1 seul bac, qui nécessite
jour, recherchez une « brillance » de 1/2 à 15 secondes.5 Quand vous
environ 2l d'eau par jour, permettra commencez à peine à arroser, une couche brillante d'eau en excès appa-
de planter une planche de 10m².
Une fois plantée, cette surface
raît sur le sol. Si vous arrêtez d'arroser immédiatement, la couche
utilisera 38 à 75 litres d'eau par jour brillante disparaît rapidement. Vous devriez arroser jusqu'à ce que
pendant la principale saison agricole.
Les économies d'eau en 1 mois (en
la couche brillante reste entre 1/2 et 15 secondes après avoir arrêté
comparaison avec une plantation d'arroser. Le temps impliqué effectivement varie en fonction de la tex-
directe dans la planche) est d'environ
1080 à 2200 litres d'eau !
ture de votre sol. Plus il est argileux, plus cela prendra de temps. Une
planche récemment préparée avec une bonne texture et une bonne
structure aura probablement assez d'eau lorsqu'une brillance de 1/2 à 3
secondes est atteint. Une planche argileuse récemment préparée indi-
quera sans doute qu'elle a assez d'eau avec une brillance de 3 à 5 sec-
ondes, étant donné qu'un sol argileux retient plus d'humidité et laisse
pénétrer l'eau plus lentement. Une planche d'un mois (qui s'est déjà un
peu tassée du fait des arrosages successifs) aura peut-être besoin de 5
à 8 secondes de brillance, et les planches de 2 à 3 mois peuvent avoir
besoin d'encore plus.
Avec le temps, l'arrosage deviendra un procédé automatique pour
vous et vous n'aurez plus besoin de réfléchir pour savoir quand la
planche aura reçu assez d'eau. Vous le saurez intuitivement. (Rappelez-
vous d'en distribuer en fonction des différentes plantes. Les courges, par
exemple, nécessitent beaucoup plus d'eau que les tomates.) Une façon
de déterminer si vous avez assez arrosé est d'y retourner le lendemain
matin et d'enfoncer le doigt dans la planche. Si le sol est uniformément
humide sur les 5 premiers centimètres et que l'humidité continue en-
dessous de ce niveau, vous arrosez bien. Si le sol est sec en partie ou sur
l'ensemble des 5 premiers centimètres, il faut plus de brillance. Si le sol
est détrempé en partie ou sur l'ensemble des 5 premiers centimètres, il
faut moins de brillance.
Ajustez également votre arrosage en fonction du temps. Une planche
perd plus d'humidité un jour nuageux, venteux et sec qu'un jour chaud,
clair, humide et calme. Parfois, les bacs et les planches n'ont pas besoin
d'eau ou bien ils ont besoin d'être arrosés deux fois par jour. Il est
important de noter ces différences et de devenir sensible aux besoins
du sol. Vous devez arroser pour avoir une bonne production de fruits,
fleurs et graines, pas seulement pour maintenir les plantes en vie.
N'oubliez pas d'arroser les côtés et les bouts des planches plus que le
milieu. Ces espaces, souvent oubliés ou sous-estimés, sont critiques car
ils sont sujets à plus d'évaporation que le milieu de la planche. Il faut
arroser quotidiennement les planches récemment préparées mais pas
encore plantées pour ne pas qu'elles perdent leur humidité. Un plant

102 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
repiqué dans une planche qui a un taux d'humidité bas (sauf
les 5 premiers centimètres récemment arrosés) aura du mal à
bien pousser à cause du pan sec en-dessous. Si vous attendez Des planches en pente sur sol plat
(coupe) permettent de récupérer
que les plantes flétrissent et s'affaissent avant de les arroser, l'eau.
elles reprendront mais elles auront subi des dommages irrépara-
bles— une invitation pour les insectes et les maladies. Un léger
affaissement, cependant, n'est pas normalement le signe que
vous devez arroser. Les plantes réduisent juste leur perte en
eau (due à la transpiration) quand elles s'affaissent un jour de
grande chaleur. Si on les arrose à ce moment-là, on augment-
era leur perte au lieu de la réduire. Trop la bichonner affaiblira
aussi la plante.

Un type de planche amérindienne


penchée utilisé pour capturer l'eau

Filets d'ombrage de pluie efficacement. C'est une


technique-clé de la récupération des
eaux.

Après avoir arrosé votre planche nouvellement plantée, par


temps chaud il peut être bon d'en couvrir la surface avec un
filet d'ombrage 30 % de 10h à 17h environ. Utilisez un filet
d'ombrage de 30 à 90 cm plus large et 90 cm plus long que votre

Semences
planche, afin que le filet puisse se rabattre sur les bords pour
fournir de l'ombre aux côtés comme au sommet. En général,
nous utilisons des pièces en bois de 2,5 sur 2,5 cm et de 90 cm
de long, que nous enfonçons dans le sol à un angle de 45 degrés
à chaque coin de la planche ainsi que tous les 1,5m le long des

Préparation d'une planche penchée


d'1,5m par 6m pour la concentration
des eaux de pluie dans votre surface
cultivée, en supposant que seule
la moitié de la quantité nécessaire
d'eau de pluie est disponible. Pour
créer une planche penchée, on
enlève le sol par couches de 15 cm et
on le met dans des tas séparés. (La
couche la plus profonde, la numéro
5, n'est pas utilisée dans la planche.)
Les tas séparés minimisent le mé-
lange involontaire des strates. C'est
important car la matière organique
et la vie microbienne du sol sont
plus concentrées dans les couches
supérieures. Le taux de pente et le
tassement du sol dans cette zone
encouragent assez de ruissellement
dans le sol ameubli sans érosion.

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 103
côtés, à la perpendiculaire. Nous plantons à moitié des clous sans tête
en haut des pieux afin de maintenir le filet de protection en place. A
17h, nous décrochons le filet sur la longueur est de la planche et nous
en accrochons les bords aux clous de l'autre côté, plusieurs fois, afin
d'assurer le filet et de le garder loin des chemins et de la planche. On
inverse le procédé à 10h le lendemain matin. Faites attention à ce
que les clous ne dépassent pas dans le chemin, où ils pourraient vous
blesser.
Nous utilisons également le filet d'ombrage pour protéger des
oiseaux les céréales récemment repiquées en automne et en hiver.
Dans ce cas, nous laissons le filet posé pendant 10 jours et nous utili-
sons de longues pièces de barres d'armature d'1,5 cm d'épaisseur pour
maintenir à terre les bords du filet afin que les oiseaux ne puissent pas
entrer dans la surface cultivée. Nous ajustons les bâtons de 2,5 sur 2,5
cm de façon à ce que les bords du filet reposent sur le sol avec les barres
d'armature tout du long. Après 10 jours, le filet est retiré car les plan-
Note : 50 cm de pluie sur une saison tes sont alors moins goûteuses et n'attirent donc plus les oiseaux.
agricole de 4 mois donne une moy-
enne de 0,40 cm par jour.

Mini-serres
Une mini-serre faite de bois et de bâche en plastique6 peut accroître la
température du sol et de l'air entourant les plantes et vous permettre un
démarrage précoce de la saison agricole au printemps et un allongement
de la saison agricole en automne. Notre construction a des murs doubles,
qui peuvent maintenir la température interne au-dessus du point de con-
gélation quand la température externe est de -7°C. De ce fait, cette unité
permet un bon allongement des saisons agricoles.

Une mini-serre.

104 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Facteurs-clé pour l'eau
La méthode GROW BIOINTENSIVE est particulièrement importante
pour les zones pauvres en eau. Bien qu'il faille encore mener beaucoup
d'expériences dans ce domaine, l'information suivante devrait vous
aider.

•• 75 % de la surface terrestre de la Terre où l'on fait généralement


pousser de la nourriture reçoit 25 cm d'eau de pluie ou plus par an.
Environ la moitité de ces précipitations peut être retenue dans un
sol bien préparé pour les plantes. Pour obtenir un bon rendement,
on a besoin de 50 cm de pluie par an. Dans une zone ne recevant
que 25 cm d'eau pluviale, la pluie reçue par une surface cultivée
peut être augmentée à 50 cm dans l'exemple de planches penchées
ci-dessous.

•• La méthode GROW BIOINTENSIVE utilise en moyenne 38 litres


(une fourchette de 19 à 75 litres) par jour et par 10m², alors que
l'agriculture commerciale consomme en moyenne 75 litres par jour
pour la même surface. GROW BIOINTENSIVE peut potentielle-
ment produire 4 fois plus de nourriture que les pratiques commer-

Semences
ciales sur une même surface.

•• La recherche menée par des institutions académiques a montré


qu'un sol ayant 2 % de volume de matière organique dans les 28
premiers centimètres peut réduire les besoins en eau de pluie ou
irrigation des sols pauvres jusqu'à 75 %. (Les sols pauvres ont
environ 0,5 % de matière organique dans la partie supérieure du
sol.) GROW BIOINTENSIVE vous encourage à entretenir plus de
2 % de matière organique.

•• Même dans des conditions arides, ombrager un sol peut réduire


l'évaporation jusqu'à 63 % en fonction du type de sol. Le micro-cli-
mat créé par des plantes serrées fournit une bonne ombre.

•• Les plantes transpirent de l'eau, ce qui peut se réduire jusqu'à


75 % dans des sols ayant dans leur eau des nutriments en quan-
tités suffisantes et équilibrées. La méthode GROW BIOINTEN
SIVE prépare le sol pour qu'il fournisse un fort niveau de fertilité.
Une posture adéquate peut rendre
le désherbage plus facile.
•• Si vous combinez les 3 derniers facteurs listés page 95, la consom-
mation d'eau peut parfois être réduite à 1/32ème (1/4 x 1/2 x 1/4) du
niveau normalement requis par les plantes. Nous avons constaté que

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 105
GROW BIOINTENSIVE peut réduire la consommation d'eau en moy-
enne à 1 huitième de celle des méthodes normales par kilo de légumes
produits, et environ à un tiers de celle des méthodes normales par kilo
de céréales produit, une fois que le sol est dans une forme raisonnable.

•• Des peuples indigènes d'Afrique ont utilisé avec succès une


approche de planche préparée profondément pour les céréales. Ils
font du triple bêchage et incorporent beaucoup de matière orga-
nique dans le sol juste avant les pluies saisonnières. Juste après
l'arrêt des pluies, ils plantent leurs graines. Il n'y a plus de pluie,
et pourtant les cultures sont récoltées à la fin de la saison. D'autres
personnes de la zone sont incapables de bien cultiver à cette saison.

•• Les techniques GROW BIOINTENSIVE devraient avoir au moins 4


fois le rendement en conditions pluviales naturelles (quand il n'y a
pas d'irrigation) qu'obtiendraient les techniques commerciales dans
les mêmes conditions. Faites-nous savoir ce qui marche pour vous.

Echelles de températures satisfaisantes (et idéales) pour la croissance des plantes7


Définissez le calendrier d'échelle de plantation pour votre zone

CULTURES DE ÉCHELLE DE TEMPÉRA- ÉCHELLE DE TEMPERATURES


PLANTES
SAISON TURES IDÉALES

-1°C Asperges • Rhubarbe

Betteraves • Féveroles • Brocoli • Choux de


Bruxelles • Chou pommé • Blettes • Chou
4°–24°C 15°–18°C commun • Raifort • Chou frisé • Chou-rave •
Panais • Radis • Rutabaga • Oseille commune
• Epinards • Navets
Cultures de saison
fraîche8
Artichauts • Carottes • Chou-fleur •
Céleri-rave • Céleri • Chou chinois •
7°–24°C 15°–18°C
Endives • Fenouil • Laitues • Moutarde •
Persil • Pois • Pommes de terre

Chicorée commune • Ciboulette • Ail •


7°–30°C 12°–24°C
Poireaux • Oignons • Salsifis • Échalotes

10°–27°C 15°–21°C Haricots • Haricots de Lima

10°–35°C 15°–24°C Maïs • Voème • Tétragone cornue


Cultures de saison
tempérée
10°–32°C 18°–24°C Citrouille • Courge

15°–32°C 18°–24°C Concombre • Melon

18°–30°C 21°–24°C Poivrons • Tomates


Cultures de saison
chaude Aubergine • Piments • Gombo • Patate
18°–35°C 21°–30°C
douce • Pastèque

106 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Conditions

Conditions de température du sol pour la germination des semences de légumes9


PLANTE MINIMUM RANG OPTIMAL OPTIMUM MAXIMUM

Asperges 10°C 15°–30°C 24°C 35°C

Haricots 15°C 15°–30°C 27°C 35°C

Haricots de Lima 15°C 18°–30°C 30°C 30°C

Betteraves 4°C 10°–30°C 30°C 35°C

Choux pomme 4°C 7°–35°C 30°C 38°C

Carottes 4°C 7°–30°C 27°C 35°C

Chou-fleur 4°C 7°–30°C 27°C 38°C

Céleri 4°C 15°–21°C 21°C* 30°C*

Blettes à cardes rouges 4°C 10°–30°C 30°C 35°C

Maïs 10°C 15°–35°C 35°C 40°C

Concombre 15°C 15°–35°C 35°C 40°C

Aubergine 15°C 24°–32°C 30°C 35°C

Laitue 2°C 4°–27°C 24°C 30°C

Semences
Melon 15°C 24°–35°C 32°C 38°C

Gombo 15°C 21°–35°C 35°C 40°C

Oignon 2°C 10°–35°C 24°C 35°C

Persil 4°C 10°–30°C 24°C 32°C

Panais 2°C 10°–21°C 18°C 30°C

Pois 4°C 4°–24°C 24°C 30°C

Poivrons 15°C 18°–35°C 30°C 35°C

Citrouilles 15°C 21°–32°C 35°C 100°C

Radis 4°C 7°–32°C 30°C 35°C

Épinards 2°C 7°–24°C 21°C 30°C

Courges 15°C 21°–35°C 35°C 38°C

Tomates 10°C 15°–30°C 30°C 35°C

Navets 4°C 15°–40°C 30°C 40°C

Pastèques 15°C 21°–35°C 35°C 40°C

*Une fluctuation quotidienne à 15°C ou moins la nuit est essentielle.

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 107
•• Les Amérindiens du sud-ouest des Etats-Unis ont utilisé un grand
nombre d'approches pour cultiver de la nourriture dans des zones
à faibles précipitations. L'une des méthodes consiste à créer une
grande surface cultivable en forme de losange sur une légère pente,
avec un sommet en haut et un en bas de la pente. Les plantes sont
plantées dans la moitié ou le quart de la partie basse de chaque los-
ange—en fonction de la quantité de pluie. (Plus d'eau par unité de
sol se concentre dans la partie basse du losange.)

•• Avec cette méthode, utilisez l'information suivante pour déterminer


quelle quantité du losange planter : un sol bien préparé doit rete-
nir environ 25 cm d'eau par unité de surface (2358 litres par 10 m²)
pour faire pousser une culture complète durant une saison agricole
de 4 mois. Pour retenir autant d'eau, le sol doit recevoir environ 50
cm de précipitations (4716 litres par 10 m²) par saison. S'il n'y a que
28 cm de précipitations, vous n'avez que la moitié de l'eau nécessaire
et vous ne plantez que la moitié basse de chaque losange. S'il n'y a
que 12 cm de pluie environ, il n'y a qu'un quart de l'eau nécessaire
à une culture et vous ne plantez que le quart bas du losange (plus
ou moins). L'expérimentation sera nécessaire avant un succès opti-
mal. Soyez attentif à ne pas trop planter. Un sol complètement sec ne
se réhumidifie pas facilement et n'absorbe pas non plus l'eau facile-
ment, ce qui entraîne de l'érosion. Pour être sûr de vous, commencez
par une petite surface et plantez un quart de plantes en moins que
les recommandations ci-dessus, afin de vous assurer que le sol retient
l'humidité. Une fois parvenu à cela avec succès, vous pouvez agrandir
la zone cultivée. Merci de partager vos expériences avec nous et avec
d'autres afin que cette approche soit mieux comprise.

•• Voir l'ouvrage de John A. Widtsoe, Dry Farming, pour plus


d'information sur l'agriculture sèche.

Désherbage
Les planches surélevées cultivées intensivement ne nécessitent pas
de désherbage aussi souvent que d'autres types de jardins du fait du
couvre-sol que créent les plantes. D'habitude, nos planches n'ont besoin
d'être désherbées qu'une seule fois, environ un mois après la plantation
dans la planche. Une planche préparée dans une nouvelle zone peut
avoir besoin de plus de désherbage au début, cependant, car beaucoup
de semences dormantes seront remontées dans un endroit du sol où

108 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
elles pourront germer facilement. Avec le temps, le sol devenant plus
riche et plus vivant, vous aurez probablement moins de mauvaises her-
bes, puisqu'elles ont tendance à se développer dans des sols pauvres et
déficients plutôt que dans les bons.
En réalité, il n'y a pas de « mauvaise herbe ». Une mauvaise herbe
est juste une plante qui pousse dans une zone où vous, le jardinier, ne
voulez pas qu'elle pousse. En fait, beaucoup de ce qu'on appelle mau-
vaises herbes, comme l'ortie, sont bénéfiques pour le sol et pour les
autres plantes. (Ceci sera discuté plus avant au chapitre 6.) Au lieu de
désherber sans discernement, vous devriez apprendre la nature et les
usages des différentes mauvaises herbes de manière à pouvoir identi-
fier et laisser les plus bénéfiques dans vos planches. Jusqu'à ce qu'elles
soient arrachées, les mauvaises herbes établissent un micro-climat plus
rapidement nourrissant pour votre culture. Ajoutez les mauvaises her-
bes arrachées au tas de compost. Elles sont riches en oligo-éléments et
autres nutriments ; elles aideront à cultiver de bonnes plantes à la pro-
chaine saison.
Les mauvaises herbes sont en général plus robustes que les plan-
tes cultivées car elles sont plus proches génétiquement de leur branche
d'origine et de l'origine de leur espèce. Elles germent en général
avant les graines des plantes cultivées qui sont semées à la volée.

Semences
Vous devriez normalement attendre pour arracher ces plantes de vos
planches que les plantes cultivées les rattrapent en taille ou qu'elles se
soient établies (environ de la taille de repiquage)—selon ce qui vient en
premier. Désherber avant risquerait de déranger les plantes cultivées
en train de germer ou les nouveaux systèmes racinaires en développe-
ment. Cela provoquerait une interruption de la croissance et affaibli-
rait les plantes. Cependant, soyez attentif à retirer toute plante grasse
qui se développerait dans les planches après le premier désherbage.
Ces plantes développent un système racinaire incroyablement grand
qui interfère avec les autres plantes dans la compétition pour les nutri-
ments et l'eau.

Planter en fonction des saisons


Légumes, fleurs et herbes—toutes plantes qui comptent—devraient
être plantées en saison. C'est une bonne façon d'aimer vos plantes.
Si elles sont forcées (cultivées hors saison), elles utilisent une grande
partie de leur énergie à combattre le climat hors saison, que ce soit
froid, chaleur, pluie ou sécheresse. Il leur reste moins d'énergie pour
une croissance équilibrée, et une plante qui a une réserve limitée

Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 109
d'énergie— comme les gens —est plus susceptible d'attirer insectes et
maladies. De plus, pour une meilleure santé des plantes et de meilleurs
rendements, soyez attentifs à récolter vos plantes ! Pour déterminer le
meilleur moment pour planter certaines cultures, voir chapitre 9.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 John et Helen Philbrick, Gardening for Health and Nutrition (New York: Rudolph
Steiner Publications, 1971), p. 93.

2 Charles Morrow Wilson, Roots: Miracles Below—The Web of Life Beneath Our
Feet (Garden City, NY: Doubleday, 1968), p. 105.

3 Disponible en vente par correspondance à différents endroits, y compris chez


Walter F. Nicke, P.O. Box 433, Topsfield, MA 01983.

4 Un Ross n°20 est mieux.

5 Un moyen simple d'estimer la quantité d'eau reçue par une planche est d'abord
de mesurer combien de litres coulent par minute. Allumez le jet et pointez-le dans
un pot ou un arrosoir de 5 litres. Si, par exemple, cela prend 15 secondes de le
remplir, alors vous savez que vous versez 20 litres par minute à la planche. Actu-
ellement, dans notre argile modérément lourde, chacune de nos planches de 1,5m
par 6m utilise entre 19 et 75 litres par jour (38 litres en moyenne), en fonction du
temps, du type de plante, de la taille de la plante et de la fermeté du sol.

6 Pour des plans et des instructions, voir The Backyard Homestead, Mini-Farm and
Garden Log Book (Willits, CA: Ecology Action, 1993).

7 De James Edward Knott, Handbook for Vegetable Growers (New York: John
Wiley & Sons, 1957), pp. 6–7.

8 Essayez ces cultures en zones ombragées en été. Rappelez-vous, les plantes ont
besoin d'au moins 4 heures d'ensoleillement direct pour pousser. 7 heures sont
préféables et 11 heures encore mieux.

9 De James Edward Knott, Handbook for Vegetable Growers (New York: John
Wiley & Sons, 1957), p. 8.

110 Semences à pollinisation


libre, multiplication, espacement
serré et conservation
6 OBJECTIF : se concentrer sur le jardin comme un tout pour
créer un mini-écosystème aux interdépendances bénéfiques

PLANTES COMPAGNES

C
omme les humains, certaines plantes s'apprécient ou pas les
unes les autres, en fonction des natures spécifiques impliquées.
Des plants prêts au repiquage commencent à se mettre de plus
en plus en relation avec les plantes autour d'eux. Ces relations devien-
nent très importantes lorsque les plantes adultes développent leurs
personnalités propres, leurs essences et leurs arômes. Les haricots
verts et les fraises, par exemple, se développent mieux quand ils pous-
sent ensemble que séparemment. Pour obtenir des batavias vraiment
savoureuses, on devrait planter 1 plant d'épinards pour 4 plants de
batavia.
Par contre, aucune plante ne pousse bien près de l'absinthe à cause
des sécrétions toxiques de ses feuilles et racines. Cependant, la tisane
d'absinthe protège des altises noires, décourage les limaces, éloigne des
céréales les scarabées et charançons de la mauve et combat les puce-
rons. L'absinthe n'est donc pas une herbe totalement nocive. Peu de
plantes le sont. Au lieu de cela, elles ont leur place dans l'ordre naturel
des choses.
Les mauvaises herbes sont souvent des spécialistes et des docteurs
dans la communauté des plantes. Elles prennent bien dans des sols
malades qui ont besoin d'être restaurés et semblent presque les recher-

111
cher. Là où les plantes cultivées n'y parviennent pas, les mauvaises
herbes sont capables de tirer du sol et du sous-sol du phosphore, de la
potasse, du calcium, des oligo-éléments et autres nutriments, et de les
concentrer dans leurs corps. Les plantes semblent avoir des instincts
étranges.
Les mauvaises herbes peuvent être utilisées pour concentrer les
nutriments pour une fertilisation future ou pour retirer des éléments
toxiques, comme des sels indésirables, de la zone de culture. Un sol défi-
cient est souvent enrichi par l'ajout de mauvaises herbes au compost
fait par l'homme ou en rendant leurs corps morts au sol comme le fait la
nature.
Le compagnonnage est un usage constructif des relations des plan-
tes par les jardiniers, les horticulteurs et les fermiers. Une définition
scientifique du compagnonnage serait : « mettre ensemble des plantes
aux besoins physiques complémentaires. » Une description plus juste,
vivante et spirituelle serait : « la croissance conjointe de tous ces élé-
ments et êtres qui encouragent la vie et la croissance ; la création d'un
microcosme qui inclut des légumes, des fruits, des arbres, des buissons,
du blé, des fleurs, des mauvaises herbes, des oiseaux, de la terre, des
micro-organismes, de l'eau, des nutriments, des insectes, des crapauds,
des araignées et des poulets. »
Le compagnonnage est encore un champ expérimental pour lequel
on a besoin de beaucoup plus de recherche. L'âge des plantes impliquées
et la proportion de chaque type de plantes poussant ensemble peuvent
être critiques, comme peut l'être leur proximité relative. On devrait donc
utiliser le compagnonnage avec précaution et beaucoup d'observation.
Vous voudrez peut-être étudier les causes de certaines de ces relations
bénéfiques. Sont-elles dues à des sécrétions de racines, aux arômes des
plantes ou au pollen de fleurs composites qui attirent certains insectes
bénéfiques ? Le compagnonnage est un champ fascinant.
Certaines des techniques que vous pouvez essayer et expérimenter
pour le compagnonnage concernent la santé, la rotation des cultures, la
nutrition, la complémentarité physique ainsi que relations entre mau-
vaises herbes, insectes et animaux.

Santé
On a déjà mentionné une meilleure croissance—les haricots verts et les
fraises ensemble, la batavia et les épinards ensemble. De l'autre côté du
miroir, les oignons, l'ail, la ciboulette et les échalotes inhibent sérieusement
la croissance des pois et haricots. Entre ces deux extrêmes, haricots nains

112 Plantes compagnes


et betteraves peuvent pousser ensemble sans avantage ni inconvénient
pour aucune des deux plantes. Haricots à rame et betteraves, cependant,
ne s'entendent pas. Les nuances sont extraordinaires. Quelle est la dif-
férence entre les haricots nains et ceux à rame ? Personne ne semble con-
naître encore la raison scientifique de cette différence de comportement,
mais on peut l'observer.
Ehrenfreid Pfeiffer a développé une méthode connue comme la
« cristallisation » grâce à laquelle on peut prédire si des plantes vont
être bonnes compagnes ou non. Dans cette technique, une partie d'une
plante est moulue et mélangée à une solution chimique. Une fois la
solution séchée, reste une forme cristalline. Les différentes plantes ont
des formes distinctes et représentatives. Lorsque l'on mélange 2 solu-
tions de plantes, la forme accroît, décroît, ou reste la même en force
et en régularité. Parfois, les deux formes s'améliorent, ce qui indique
une influence réciproque bénéfique. Ou bien les deux formes peuvent
se déteriorer dans une réaction négative réciproque. L'une des formes
peut s'améliorer alors que l'autre se déteriore, ce qui indique un avan-
tage unilatéral. Les deux formes peuvent rester les mêmes, ce qui
indique une absence d'avantage ou d'inconvénient au compagnonage.
Enfin, une forme peut gagner ou perdre en qualité alors que l'autre ne
change en rien. Deux plantes qui perdent en qualité sur une base de 1 Note : mélisse, marjolaine, origan,
pissenlits, camomille, ortie et valéri-
à 1 peuvent gagner en force suivant un ratio de 1:10. ane sont pérennes. On les plante
traditionnellement dans une section
à l'un des bouts de la planche afin
Espacement pour un meilleur compagnonage—Utiliser de ne pas les déranger quand on
l'espacement GROW BIOINTENSIVE où les feuilles des plantes replante la planche.

Plantes Compagnes
s'effleurent permet aux bonnes compagnes d'être de meilleures amies.

Influence bénéfique pour tous—Certaines plantes sont bénéfiques


pour l'entière communauté de plantes. Ces plantes et leurs caractéris-
tiques sont :1

•• Mélisse
( officinale Melissa officinalis): crée une atmosphère béné-
fique autour d'elle et attire les abeilles. Fait partie de la famille de
la menthe.

•• Marjolaine (Origanum majorana) : a un « effet bénéfique sur les


plantes autour d'elle. »

•• Origan (Origanum vulgare) : a un « effet bénéfique sur les plantes


autour d'elle. »

•• Ortie dioïque (Urtica dioica) : « Aide les plantes voisines à devenir L'ortie dioïque et les tomates sont de
bonnes compagnes de jardin.
plus résistantes à la détérioration ». Accroît l'huile essentielle con-

Plantes compagnes 113


tenue dans beaucoup d'herbes. « Stimule la formation d'humus. »
Aide à stimuler la fermentation dans les tas de compost. En infu-
sion, elle aide la croissance et le renforcement des plantes. Elle con-
centre le souffre, le potassium, le calcium et le fer dans son corps.

•• Valériane
(s officinale Valeriana officinali ) : « aide la plupart des
légumes. » Stimule l'activité du phosphore dans son voisinage.
Favorise la santé des plantes et leur résistance aux maladies.

•• Camomille romaine (Chamaemelum nobile) : une spécialiste du cal-


caire. « Contient une hormone de croissance qui... stimule la crois-
sance de la levure. » Dans un ratio de 1:100, elle aide la croissance
du blé. En infusion, elle combat des maladies comme la fonte des
semis. Concentre le calcium, le souffre et la potasse dans son corps.

•• Pissenlit
e (Taraxacum officinal ) : accroît la « qualité aromatique
de toutes les herbes. » « En petites quantités », aide la plupart des
légumes. Concentrate la potasse dans son corps.

•• Chêne (Quercus spp.) : concentre du calcium dans son écorce (la


cendre d'écorce contient 77 % de calcium). En infusion spéciale, il
aide les plantes à résister à des maladies néfastes. Son influence
bénéfique aide à créer un excellent sol sous ses branches— très bon
endroit pour faire un tas de compost, mais placez le tas à au moins
1,8m du tronc pour que l'environnement immédiat n'attire pas mal-
adies ou insectes néfastes.

Stimulation de la vie du sol—l'ortie aide à stimuler la vie microbi-


enne, ce qui aide les plantes à pousser.
Les systèmes racinaires améliorent
la couche supérieure du sol en lui
apportant les nutriments du sous-
Amélioration du sol—Le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) tire
sol. des nutriments du sous-sol pour enrichir une couche supérieure du sol
épuisée. Une fois que les cadavres de laiteron maraîcher ont enrichi
la couche supérieure du sol pendant quelques années, des herbes plus
exigeantes en nourriture reviennent. Cela fait partie du programme
de recyclage de la Nature, dans lequel des nutriments échappés sont
rendus à la couche supérieure du sol. C'est la méthode naturelle pour
apporter de nouveaux nutriments aux couches supérieures du sol. On
estime qu'un plant de seigle vivace poussant dans un bon sol produit en
moyenne 5km de racines par jour, ce qui fait environ 620km de racines
et 10 630kmde poils radiculaires en une saison. Les plantes organisent
en permanence leur propre programme de compostage sous la terre. En
1 an, les plantes déposent de 894 à 1680 kg de racines par hectare dans

114 Plantes compagnes


le sol d'un petit jardin, et le trèfle des prés dépose de 545 à 1745 kg de
racines dans le sol dans une même période.2

•• Il faut un minimum annuel d'environ 250g d'azote par 10m² de sur-


face cultivée. La moitié environ peut venir d'une légumineuse telle
que la vesce et/ou les fèves de climat froid, comme la variété Ban-
ner qui vit jusqu'à -12°C., intercalée avec les céréales d'hiver telles
que le blé ou le seigle vivace. C'est une forme de rotation dans
l'espace. La vesce et les fèves se récoltent immatures, à 50 % de
floraison, pour que l'azote fixée dans leurs nodules puisse rester
dans le sol. (Si on laisse les légumineuses faire des graines, l'azote
sera remontée et utilisée pour former les semences.) L'autre moitié
peut venir d'un ajout durable et bien fait de compost.

•• Et/ou, on peut aussi utiliser la rotation dans le temps. C'est


lorsque vous cultivez une céréale comme le maïs en saison princi-
pale une année et que vous cultivez une légumineuse en tant que
« culture dérobée » ensuite—et que vous la récoltez à 50 % de flo-
raison pour maintenir l'azote dans le sol.

Rotations
Pendant de longues années, Ecology Action a souvent adopté une rota-

Plantes Compagnes
tion entre des plantes prodigues, des plantes voraces, des plantes fru-
gales, des plantes peu gourmandes en azote. Cependant, nous nous
sommes rendu compte que ce procédé, bien que pratique pour organ-
iser un seul type de programme de rotation, était compliqué et ne pre-
nait pas tout en compte. Par exemple, les pommes de terre : elles sont
de la catégorie des plantes « frugales » selon les définitions impliquées,
cependant, avec les tomates, elles font en fait partie des plus voraces
des « plantes voraces. »
Finalement, nous avons commencé à faire de la recherche sur les
rotations et avons découvert que beaucoup de programmes de rotation
existent. Cependant, il était difficile de trouver un schéma répétitif
dans la plupart. De plus, on a observé que l'agriculture biologiquement
intensive, du fait de la diversité des cultures qu'elle utilise, produit
des tas de compost génétiquement variés. L'utilisation dans l'aire
cultivée du compost assaini issu de ces tas, à son tour, est elle-même
une sorte de « rotation ». Face à cela et grâce à notre expérience, nous
avons développé les recommandations suivantes pour une rotation
plus simple :

Plantes compagnes 115


•• Pour les cultures de la principale saison agricole, à quelques
exceptions près, on essaye de ne pas faire pousser les mêmes cul-
tures, ou un membre de la même famille, dans la même planche
surélevée 2 années de suite. Dans les zones où l'on peut avoir deux
récoltes ou plus par an dans chaque planche, on ne fait pas pousser
la même culture, ou un membre de la même famille, dans cette
planche la même année. De plus, on essaye de faire pousser une
« culture dérobée » à maturation rapide 60 jours ou plus après la cul-
ture de saison principale chaque fois que possible. Par exemple, des
haricots à maturation rapide et l'amarante. (Une liste de familles de
plantes est disponible page 108.)

•• De plus, pour les cultures plantées en-dehors de la saison prin-


cipale en automne, il y a 3 approches possibles : une rotation sur
3 ans et 2 types de rotations sur 2 ans.

•• Il faut souligner certains points dans ces 3 approches. Tout com-


mence avec une plantation qui accumule l'azote pour améliorer le
sol avant que les céréales n'atteignent la maturité. Le second sys-
tème de rotation fait cela avec une seule légumineuse, et fournit
Rotation sur 3 ans ainsi le plus d'azote au sol. Le premier système de rotation a une
Combinaison céréale/ troisième partie, qui consiste à faire pousser une légumineuse à
Année 1
légumineuse immatures maturité afin de donner une période de repos au sol.3
pour de l'azote dans la
biomasse & les nodules
•• Vous aurez peut-être envie d'essayer différentes combinaisons, en
Céréale mature pour
Année fonction de la qualité de votre sol et du type de climat que vous
des calories et de la
2
biomasse mature avez. L'important est de développer une combinaison qui fournisse
l'azote dont vous avez besoin ainsi qu'une biomasse mature et
Légumineuse mature
Année
pour un repos du sol immature suffisantes pour produire assez de compost assaini pour
3
azoté entretenir la fertilité du sol durablement tout en cultivant votre
propre nourriture.

•• Dans les zones tropicales, vous devrez substituer des plantes pour
climat plus chaud qui aient les mêmes fonctions.

UNE ROTATION SUR 3 ANS


Année 1 : culture d'un mélange intercalaire de plantes à compost
(voir l'ouvrage d'Ecology Action Self-Teaching Mini-Series Booklet 14)
avec le double de semences de céréales à climat froid semées à la
volée (blé ou orge à grain nu ou avoine à grain nu et triticale, et seigle
vivace) et légumineuses (vesce semée à la volée ou fèves de climat froid
semées). On récolte la culture entière tant qu'elle est immature afin

116 Plantes compagnes


qu'une culture principale de saison puisse être plantée à temps et
portée à maturité. (On devra inoculer aux légumineuses des bacté-
Rotation sur 2 ans
ries fixatrices d'azote appropriées aux cultures impliquées si le sol ne
contient pas déjà ces microbes.) Légumineuse immature
Année 1 pour de l'azote dans la
Année 2 : transplantation d'une céréale de climat froid biomasse & les nodules
(blé ou orge à grain nu ou avoine à grain nu ou triticale ou seigle
vivace) et récolte de toute la culture à maturité. Dans les zones où Céréale mature pour les
Année 2 calories et la biomasse
la saison agricole principale est longue, on plante ensuite une cul- mature
ture de climat chaud et de saison que l'on amène à maturité. Dans
des zones où la saison agricole principale est courte, on essaye de
faire pousser quand c'est possible une « culture dérobée » à matu-
ration rapide de 60 jours ou plus après la récolte des céréales. Par
exemple, des variétés de haricots à maturation rapide. Ou bien on
peut faire pousser à ce moment-là une culture à compost immature
comme le millet perlé.
Année 3 : transplantation d'une légumineuse (une variété
de fève de climat froid) et récolte de toute la culture à maturité. De
plus, on essaye quand c'est possible de faire pousser une « culture
dérobée » à maturation rapide de 60 jours ou plus après la récolte
de la légumineuse. L'amarante en est un exemple. Ou bien on peut
Une autre rotation
faire pousser à ce moment-là une culture à compost immature
comme le millet perlé.
sur 2 ans
Combinaison céréale /
légumineuse immatures
UNE ROTATION SUR 2 ANS Année 1 pour la biodiversité des
cultures et l'azote dans la

Plantes Compagnes
biomasse & les nodules
Année 1 : transplantation d'une légumineuse (une variété de fève
de climat froid), et récolte de toute la culture lorsqu'elle en est entre Combinaison de céréale
mature pour les calories
10 % et 50 % de floraison, afin de planter la culture de saison prin-
Année 2 & légumineuse immature
cipale à temps pour qu'elle arrive à maturité. (On devra inoculer pour l'azote dans la bio-
masse & et les nodules
aux légumineuses des bactéries fixatrices d'azote appropriées aux
cultures impliquées si le sol ne contient pas déjà ces microbes.)
Année 2 : transplantation d'une céréale de climat froid
(blé ou orge à grain nu ou avoine à grain nu ou triticale ou seigle
vivace) et récolte de toute la culture à maturité. Dans les zones où
la saison agricole principale est longue, on plante ensuite une cul-
ture de climat chaud et de saison que l'on amène à maturité. Dans
des zones où la saison agricole principale est courte, on essaye de
faire pousser quand c'est possible une « culture dérobée » à matu-
ration rapide de 60 jours ou plus après la récolte des céréales. Par
exemple, des variétés de haricots à maturation rapide. Ou bien on
peut faire pousser à ce moment-là une culture à compost immature
comme le millet perlé.

Plantes compagnes 117


Familles de plantes pour la planification des rotations
(Évitez de planter des membres de la même famille d'une année sur l'autre.)

FAMILLE DES BetteraveS FAMILLE DU PERSIL FAMILLE DES TOURNESOLS


(Chenopodiaceae) (Umbelliferae, Apiaceae) (Compositae, Asteraceae)
betterave / betterave fourragère / épi- carotte / panais / céleri / persil / fenouil / laitue / endive / tournesol / salsifis /
nards / blettes / arroche / quinoa coriandre / coriandre longue artichaut / carde / topinambours

FAMILLE DES OIGNONS FAMILLE DES HERBES (Gramineae, FAMILLE DU TABAC (Solanaceae)
(Amaryllidaceae, Alliaceae) Poaceae) tomates / pommes de terre / poivrons /
ail / oignon / poireau / ciboulette maïs / riz / orge / blé / avoine / seigle / piments / aubergine
millet / sorgho

FAMILLE DES POIS (Fabaceae, Legumi- FAMILLE DES COURGES (Cucurbitaceae) FAMILLE DES BRACICACEES (Brassica-
nosae) concombres / calebasses / melons, y ceae)
haricot / petits pois / fèves / haricots compris pastèques / courges immatures / brocoli / chou pommé / chou-fleur /
écarlates / voèmes / lentilles / pois courges matures / citrouilles chou-rave / chou frisé / chou commun /
chiche / cacahuètes radis / rutabaga / navet / moutarde

FAMILLE DES MENTHES FAMILLE DES LISERONS (Convolvula- FAMILLE DES MALVACEES (Malvaceae)
(Labiatae, Lamiaceae) cées) gombo
basilic patates douces

FAMILLE DES AMARANTES FAMILLE DES LILIACEES (Liliaceae) FAMILLE DU SARRASIN (Polygonaceae)
(Amaranthaceae) asperges sarrasin / rhubarbe
amarante

Attention : Certaines personnes d'ascendance méditerranéenne sont mortellement allergiques aux fèves, bien qu'elles soient très popu-
laires et largement consommées dans cette zone. Les personnes sous certains médicaments peuvent avoir la même réaction. Consultez
d'abord votre médecin.

UN AUTRE TYPE DE ROTATION SUR 2 ANS

Année 1 : culture d'un mélange intercalaire de plantes à compost


(voir l'ouvrage d'Ecology Action Self-Teaching Mini-Series Booklet 14)
avec le double de semences de céréales à climat froid semées
à la volée (blé ou orge à grain nu ou avoine à grain nu ou triticale, et
seigle vivace) et légumineuses (vesce semée à la volée ou fèves de climat
froid semées). On récolte la culture entière tant qu'elle est immature afin
qu'une culture principale de saison puisse être plantée à temps et portée
à maturité. (On devra inoculer aux légumineuses des bactéries fixatri-
ces d'azote appropriées aux cultures impliquées si le sol ne contient pas
déjà ces microbes.)
Année 2 : culture d'un mélange intercalaire de plantes à compost
(voir l'ouvrage d'Ecology Action Self-Teaching Mini-Series Booklet 14) de
légumineuses (vesce semée à la volée ou fèves de climat froid semées)
avec des céréales de climat froid transplantées (une céréale différ-
ente de celle cultivée en première année et du seigle vivace). La vesce
et les fèves se retirent lorsqu'elles en sont entre 10 % et 50 % de florai-

118 Plantes compagnes


son, et la culture de céréale est retirée entièrement à maturité. De plus,
on essaye quand c'est possible de faire pousser une « culture dérobée » à
maturation rapide de 60 jours ou plus après la récolte des céréales. Par LF HF
exemple, des variétés de haricots à maturation rapide. Ou bien on peut
faire pousser à ce moment-là une culture à compost immature comme
le millet perlé.
Années suivantes : même cycle que les années 1 et 2 ci-dessus,
HG
une céréale différente étant utilisée avec le seigle vivace dans les cycles
successifs.
Recyclage agricole : pour préserver les
nutriments du sol, plantez des plantes
voraces (HF), puis des plantes prodigues
(HG), puis des plantes frugales (LF).
Nourrir le sol
Dans le temps—Le compagnonage dans le temps est connu depuis
des années comme « rotation des cultures ». Une des formes princi-
pales en est donnée dans les pages précédentes. Certains ont une autre
approche, qui vous est décrite ci-dessous.
Une fois le sol bien préparé, des cultures voraces sont plantées.
Elles sont suivies de cultures prodigues puis de cultures frugales. Ceci
est une espèce de recyclage agricole dans lequel humains et plantes
tentent de rendre autant que possible au sol ce qui lui a été retiré.
Plantes voraces—la plupart des légumes que nous mangeons et
aimons (y compris le maïs, les tomates, les courges, la laitue et le
chou)—prélèvent de grandes quantités de nutriments, surtout de

Plantes Compagnes
l'azote, dans le sol. Dans la méthode GROW BIOINTENSIVE, après
avoir récolté les plantes voraces, vous pouvez rendre phosphore et potas-
sium au sol sous forme de compost.
Pour rendre de l'azote au sol, faites pousser des plantes prodigues.
Il s'agit de plantes ou de légumineuses qui fixent l'azote : pois, haricots,
luzerne, trèfle et vesce. Les fèves aussi sont bonnes pour cela. Non seule-
ment elles fixent de grandes quantités d'azote dans le sol mais elles
sécrètent aussi des substances qui aident à éradiquer les organismes
responsables du flétrissement bactérien de la tomate.
Après les plantes prodigues, plantez des plantes frugales (toutes
les racines comestibles) pour reposer le sol avant le prochain assaut
de plantes voraces. Trois légumes sont peu gourmands en azote : les
navets (une plante frugale), les patates douces (une plante frugale)
et les poivrons verts (une plante vorace de tous les nutriments sauf
l'azote). On plante normalement les 2 plantes frugales après celles
prodigues, ce qui met beaucoup d'azote dans le sol. Au lieu de cela,
vous trouverez peut-être utile de les mettre après une plante vorace.
Il est aussi bien de planter des poivrons verts après une plante vor-

Plantes compagnes 119


Compagnonage de deux cultures
C = maïs (38 cm C) Les cercles montrent les diamètres moyens de croissance des racines.
B = betteraves (10 cm C)
19"
C B C B C B C B C B C B C

19 "
B B B B B B B B B B B B

B C B C B C B C B C B C B

B B B B B B B B B B B B

19 "
C B C B C B C B C B C B C

B B B B B B B B B B B B

B C B C B C B C B C B C B

B B B B B B B B B B B B

71/2"
C B C B C B C B C B C B C

2"

Compagnonage dans l'espace de plantes multiples

à plusieurs plantes

maïs haricots nains betteraves maïs haricots nains betteraves

Note : quand vous intercalez le maïs ace. (On les met normalement après une plante prodigue et une plante
avec d'autres plantes (ex. haricots
et courges), transplantez le maïs 2
frugale.)4 Il est conseillé de faire des expériences avec ces plantations
semaines avant les autres plantes hors-schéma.
pour qu'il ait d'abord le temps de
s'établir.
Dans l'espace—Le compagnonage de plantes voraces, de plantes
prodigues et de plantes frugales peut se faire dans la même surface
cultivée, ou espace, en même temps. Par exemple, le maïs, les hari-
cots et les betteraves peuvent être intercalés dans la même planche.
De même qu'avec le compagnonage dans le temps, il faut procéder avec
précaution. Dans cette combinaison, les haricots doivent être des hari-
cots nains, car les haricots à rame et les betteraves ne poussent pas
bien ensemble. De plus, les haricots à rame sont réputés arracher les

120 Plantes compagnes


Compagnonage de 3 cultures
Les cercles montrent les diamètres moyens de croissance des racines.

25"
C = Maïs (38 cm C)
C B B C B B C
25" B B C B B
B = Betteraves (10 cm C)
C B B C B B C B B C B B = Haricots nains (15 cm C)
B B B B B B B

25
"
B BB BB BB BB BB B
B B

25
"
B B B B B B B
B C B B 1 C 1 B B C B B C
5" 10 /2" 9 /2"
B C B B 1 C 1 B B C B B C
10 / " 9 /2"
B B B 5" B 2 B B B
B BB BB BB BB BB B
B B
B B B B B B B
C B B C B B C B B C B B

C B B C B B C B B C B B
B B B B B B B
B BB BB BB B
B B
B BB B
B B B B B B B
B C B B C B B C B B C
15"
B C B B C B B C B B C
15"

épis de maïs des tiges. Dans certains cas cependant, les haricots à rame

Plantes Compagnes
et le maïs ont bien poussé ensemble, et l'on peut susbstituer aux bet-
teraves un légume comme la carotte pour utiliser les haricots hauts.
Quand différentes plantes poussent ensemble en compagnonage « dans
l'espace », on sacrifie un peu les avantages du couvre-sol à cause des
hauteurs différentes des plantes. Une façon de déterminer l'espacement
pour des plantes différentes poussant ensemble est d'additionner leur
espacement entre elles et de diviser par 2. Si vous cultivez du maïs et
des betteraves ensemble, additionnez 38 cm et 10 cm pour un total de
48cm. Divisez par 2 et vous obtenez un espacement par plante de 24 cm.
Les betteraves, donc, seront à 24 cm de chaque plant de maïs et inverse-
ment. Chaque plant de maïs sera à 48 cm du prochain plant de maïs, et
la plupart des plants de betteraves seront à 24 cm du plant de betterave
le plus proche. Dans le dessin ci-dessous, remarquez que chaque plant
de maïs obtient les 19 cm dont il a besoin dans chaque direction pour
obtenir une surface totale de pousse d'un diamètre de 38 cm. Chaque
plant de betterave, en même temps, obtient les 5 cm dont il a besoin
dans chaque direction pour obtenir une surface totale de pousse d'un
diamètre de 10 cm.

Plantes compagnes 121


Un exemple d'espacement pour 3 plantes cultivées ensemble— le
maïs (une plante vorace), les haricots nains (une plante prodigue) et
les betteraves (une plante frugale)— est donné page 111. Notez que
cette approche du compagnonage dans l'espace utilise plus de haricots
nains et de betteraves que de maïs. Prenez garde à planter les pousses
de maïs et de betterave 2 semaines avant les haricots, ou ces derniers
retarderont la pousse des deux autres.
Une méthode plus simple, et sans doute tout aussi efficace, de
compagnonage dans l'espace est de diviser votre planche surélevée en
sections séparées (ou planches dans la planche) pour chaque légume.
Dans cette méthode, un groupe de plants de maïs est à côté d'un
groupe de haricots nains et d'un groupe de betteraves. En réalité,
c'est une sorte de compagnonage dans le temps, puisqu'il y a des sec-
tions de plantes voraces, de plantes prodigues et de plantes frugales
dans la même planche. Les racines s'étendent de 30 cm à 1,2m aut-
our de chaque plante, donc c'est aussi un compagnonage dans l'espace.
Note : utiliser la technique soleil/ Nous recommandons l'usage de cette approche. Il existe certainement
ombre permet de tirer le meilleur
des caractéristiques physiques com-
d'autres modèles d'espacement à développer pour le compagnonage
plémentaires de vos plantes. dans l'espace.

Compromis et planification— Comme vous le voyez, le compagnon-


age implique de choisir la combinaison de facteurs qui marche le mieux
pour votre sol et votre climat. Heureusement, la myriade de détails
s'organise en une série de simples recommandations. Parmi ces recom-
mandations, cependant, il y a tant de combinaisons possibles que la
planification peut devenir assez complexe. Prenez-le avec calme. Faites
autant de compagnonage qu'il est raisonnable pour vous et que cela
vous vient naturellement. Ce que vous apprenez cette année et avec
quoi vous êtes à l'aise servira l'année suivante, et ainsi de suite. Pour
On peut nicher les plants de laitue un départ facile, commencez avec les salades car elles sont générale-
au milieu d'autres plantes plus
grandes qui leur donnent l'ombre
ment compagnes. Il est aussi plus facile de faire du compagnonage
partielle dont ils ont besoin. dans le temps que dans l'espace. Comme il est probable que vous n'ayez
pas assez d'espace pour utiliser une planche entière pour chaque cul-
ture, vous pouvez créer plusieurs sections de plantes voraces, plantes
prodigues et plantes frugales dans chacune des planches. Vous aurez
peut-être envie de faire pousser de manière prépondérante des plantes
d'un des groupes, par exemples les plantes voraces. (Il est peu prob-
able que vous vouliez cultiver un tiers de chaque type de culture.) C'est
pourquoi vous aurez à faire des ajustements, comme avoir recours à
un surplus de fertilisants et de compost quand vous ferez se suivre
2 types de plantes voraces. À cause du manque d'espace, vous aurez
Le maïs peut fournir l'ombre que les peut-être à cultiver ensemble des plantes qui ne sont pas compagnes.
concombres apprécient.
Si c'est le cas, il faudra peut-être vous contenter de rendements plus

122 Plantes compagnes


bas, de légumes de moindre qualité et de plantes en moins bonne santé.
Ou bien vous pouvez essayer de changer votre régime pour qu'il soit
encore équilibré mais plus proche des équilibres de la nature. De toute
manière, vous voyez qu'il est utile de planifier votre jardin en avance.
Vous devez savoir : combien de kilos de chaque légume vous voulez
par an, combien de plantes sont nécessaires pour obtenir ce poids de
légumes, quand planter les graines en bacs et dans la terre, quand et
comment faire tourner vos cultures, et quand faire pousser et trans-
planter les plantes aromatiques pour qu'elles soient au summum de
leur influence spécifique. Utilisez les tableaux de référence du chapitre
8 pour vous aider. Les plantes aromatiques peuvent être plantées pour
contrôler les insectes ou avoir une influence générale bénéfique. Elles
doivent être assez matures pour être repiquées dans la planche et avoir
un effet optimal en tant que compagnes. Essayez de planifier votre jar-
din sur 12 mois à la fois, et toujours au moins 3 mois en avance.

Laiteron maraîcher poussant avec la


laitue : exemple de symbiose entre

Complementarité physique racines profondes et de surface.


Leurs racines n'entrent pas en com-
pétition.

Soleil/Ombre— Beaucoup de plantes ont des besoins particuli-


ers d'ensoleillement ou d'absence d'ensoleillement. Les concombres,
par exemple, sont très difficiles à satisfaire. Ils aiment la chaleur,
l'humidité, un sol bien draîné et de l'ombre. Pour leur fournir tout cela,
on peut les faire pousser avec du maïs. Les plants de maïs, qui aiment

Plantes Compagnes
la chaleur et le soleil, peuvent fournir une ombre partielle aux plants
de concombres. On peut nicher les plants de laitues ou de carottes au
milieu d'autres plantes pour leur donner une ombre partielle. Il vaut
mieux planter les tournesols, qui sont hauts et aiment recevoir beau-
coup de soleil, du côté nord du jardin. Là, ils recevront assez de soleil
sans gêner les autres plantes.

Enracinement profond/superficiel— Un exemple : les haricots à


enracinement superficiel intercalés avec le maïs à enracinement plus
profond. Un processus dynamique d'amélioration de la structure du sol
prend place dans le temps lorsque des plantes aux systèmes racinaires
de différentes profondeurs et largeurs travaillent différentes zones du
sol de la planche.5

Maturation rapide/lente— Les jardiniers intensifs français étaient


capables de faire pousser jusqu'à 4 cultures simultanées par planche. Un exemple d'utilisation de la matu-
ration rapide/lente : radis et carottes
Ceci grâce à une croissance par paliers et aux taux de maturation des intercalés.
différents légumes. Le fait que la partie comestible des plantes appa-

Plantes compagnes 123


raisse à des hauteurs différentes aidait aussi. Les Français faisent
pousser radis, carottes, laitues et choux-fleurs en 1 combinaison pour
tirer avantage de ces différences.

Hauteur de la partie comestible de la plante — Voir illustration


de la maturation rapide/lente, ci-contre.

Relations entre mauvaises herbes, insectes


et animaux
Contrôle des « mauvaises herbes »— La croissance des betteraves,
membres des brassicacées, et de la luzerne est fortement ralentie par la
présence de mauvaises herbes. Pour diminuer ce problème pour les plan-
tes sensibles, vous pouvez, à la saison précédente, cultiver d'autres plantes
qui découragent la croissance des « mauvaises herbes » à la saison actu-
elle. Le chou frisé et le colza sont deux de ces plantes . Un autre exemple
est la tagète des décombres (Tagetes minuta).6 « Dans beaucoup de cas,
elle a tué jusqu'au chiendent officinal, convolvulus (liseron des haies),
lierre terrestre, podagraire, prêle, et autres mauvaises herbes persistentes
qui défient la plupart des poisons. Son action léthale fonctionne seulement
sur des racines amidonnées et n'a pas d'effet sur celles ligneuses comme
les roses, buissons à baies et arbustes. Là où elle avait poussé, le sol s'était
enrichi et purgé, sa texture s'était affinée et des mottes d'argile s'étaient
défaites ».7 Cependant, il faut faire attention quand on a recours à cette
tagète car elle peut aussi tuer les légumes et elle produit effectivement des
émanations toxiques. Des tests doivent être conduits pour déterminer com-
bien de temps dure l'influence de ces sécrétions dans le sol. Mais pour net-
toyer un sol des plantes pernicieuses et le préparer ainsi pour les légumes,
la Tagetes minuta est utile.

Contrôle des insectes et des nuisibles—Au moins 2 éléments sont


importants dans le contrôle des insectes par le compagnonage. En
premier lieu, l'utilisation de plantes plus âgées à l'arôme bien dével-
oppé et une accumulation d'huiles essentielles. Il faut que les insectes
sachent que la plante est là. Ensuite, il est important d'utiliser une
grande variété de plantes aromatiques. Cinq plantes aromatiques dif-
férentes aident à décourager les piérides du chou, même si l'une d'entre
elles peut mieux marcher que les autres dans votre zone. En testant
plusieurs plantes, vous pourrez déterminer celles qui fonctionnent le
mieux pour vous. Plus il y a de plantes « désagréables » dans le jardin,
plus vite les insectes nuisibles penseront que votre jardin n'est pas un

124 Plantes compagnes


endroit agréable pour se nourrir et se propager. De plus, cela va avec la
diversité de plantes que la nature favorise. Il faut encore beaucoup de
recherche pour déterminer l'âge optimal des plantes contrôlantes et leur
nombre par planche. Trop peu de plantes ne résout pas un problème
d'insectes et trop peut réduire les rendements. Voici quelques plantes
contrôlantes :

•• Aleurodes des serres : les tagètes—mais pas le souci officinal


(calendula)—et le tabac sylvestre. Les racines des premières sont
censées secréter des substances que les autres plantes absorbent. Oiseaux et plantes peuvent travailler
ensemble. Les graines de laiteron
Quand les aleurodes sucent les autres plantes, elles croient être maraîcher attirent le fringilidé, qui
sur une tagète au goût fort et elles partent. Le tabac sylvestre a ensuite mange les pucerons du chou.
une substance collante sur la face inférieure de ses feuilles où les
aleurodes se collent et meurent quand elles viennent prendre un
repas.

•• Fourmis : Menthe verte, tanaisie, et menthe pouliot. La menthe


attire souvent les aleurodes des serres, alors il vaut mieux cultiver
quelques tagètes pour les contrôler, mais pas trop afin qu'elles ne
changent pas le goût de la menthe, et certainement pas l'une des
tagètes les plus vénéneuses. C'est encore un compromis. Quelques
insectes valent sans doute mieux qu'une menthe au goût étrange.

•• Nématodes et nuisibles de racines : tagète des décombres (Tag-


etes minuta) « élimine du voisinage toutes sortes de nématodes

Plantes Compagnes
destructeurs... vers fil de fer, mille-pattes et plusieurs insectes man-
geurs de racines. » L'œillet d'Inde (Tagetes patula) élimine quelques
« nématodes destructeurs de plantes (...) dans un rayon d'action de
90 cm (...) Les nématodes (...) bénéfiques qui ne se nourrissent pas de
racines saines ne sont pas affectés ».8

•• Pucerons : les capucines jaunes sont un leurre pour les puce-


rons noirs. On peut les planter aux pieds des tomates dans ce but.
Retirez plantes et pucerons avant que les insectes ne commencent à
produire des jeunes avec des ailes. Menthe verte, orties, aurone et
ail aident à repousser les pucerons.

•• Chenille du sphinx de la tomate : la bourrache aide à repousser


les chenilles du sphinx de la tomate et/ou sert de leurre. Ses fleurs
bleues attirent aussi les abeilles.

Spermophiles — des bouts de sureau placés dans les trous ou les sil-
lages des spermophiles sont réputés les repousser. Les jonquilles, le

Plantes compagnes 125


ricin, et l'épurge (Euphorbia lathyris) sont tous des poisons pour ces
insectes. Faites attention avec les deux derniers, cependant, car ils sont
aussi très toxiques pour les enfants, notamment les bébés.

Oiseaux, abeilles et autres animaux— Le laiteron maraîcher attire


les oiseaux. Certains oiseaux sont végétariens et d'autres sont omni-
vores. Les oiseaux omnivores restent parfois pour un plat de résistance
d'insectes après un apéritif de graines. Si vous avez des problèmes
d'oiseaux qui mangent vos baies, vous pouvez ériger une maison à trog-
lodytes au milieu de votre coin à baies. Les troglodytes sont insecti-
vores et ne toucheront pas aux baies. Mais ils attaqueront tout oiseau,
peu importe sa taille, qui s'approche de leur nid.
Les colibris sont attirés par les fleurs rouges. Ils aiment particu-
lièrement les petites fleurs rouges en forme de torche de la sauge
ananas de notre jardin. Les abeilles sont attirées par les hysopes, le
thym, la cataire, la mélisse, l'origan turc, le basilic commun, la sarri-
ette, la bourrache, la menthe et les fleurs bleues. Une fois dans le jar-
din, elles aident à la pollinisation.
Les animaux sont bons pour le jardin aussi. Leur fumier peut
s'utiliser comme fertilisants. Les poulets sont l'un des quelques con-
trôleurs fiables des perce-oreilles, cloportes, escargots, sauterelles et
larves, bien qu'il faille peut-être protéger vos jeunes plants des poulets
désireux de picorer de délicieux morceaux de plantes.
Le compagnonage dans tous ses aspects peut être un exercice com-
plexe et souvent casse-tête —si vous faites trop attention aux détails.
La nature est complexe. On peut seulement l'aider et se rapprocher
d'elle dans nos créations. Si nous respectons ses forces et ses équilibres,
elle corrigera nos erreurs et compensera nos manques de compréhen-
sion. En acquérant de l'expérience et en développant une sensibilité et
un sens du jardinage, vous comprendrez naturellement plus de détails
sur le compagnonage. Ne laissez pas un trop-plein de planification
gâcher l'amusement et l'excitement du travail avec la nature !

126 Plantes compagnes


Légumes de jardin communs, leurs compagnons et leurs antagonistes9
LÉGUMES COMPAGNONS ANTAGONISTES

Asperges Tomates, persil, basilic

Pommes de terre, carottes, concombres, chou-fleur, chou pommé, sar- Oignons, ail, glaïeul, cibou-
Haricots
riette, la plupart des autres légumes et plantes aromatiques lette

Haricots nains Pommes de terre, concombres, maïs, fraises, céleri, sarriette Oignons

Oignons, betteraves, chou-


Haricots à rame Maïs, sarriette, tournesols
rave, chou pommé

Betteraves Oignons, chou-rave Haricots à rame

Brassicacées (chou pommé,


Plantes aromatiques, pommes de terre, céleri, aneth, camomille, sauge, Fraises, tomates, haricots
chou-fleur, chou frisé,
menthe poivrée, romarin, betteraves, oignons à rame
chou-rave, brocoli)

Carottes Pois, laitue à couper, ciboulette, oignons, poireaux, romarin, sauge, tomates Aneth

Céleri Poireaux, tomates, haricots nains, chou-fleur, chou pommé

Ciboulette Carottes, tomates Pois, haricots

Maïs Pommes de terre, pois, haricots, concombres, citrouilles, courges

Pommes de terre, plantes


Concombres Haricots, maïs, pois, radis, tournesols, laitue
aromatiques

Aubergine Haricots, pommes de terre

Poireaux Oignons, céleri, carottes

Carottes et radis (laitue, carottes et radis forment une bonne équipe pour
Laitue
pousser ensemble), fraises, concombres, oignons

Oignons (et ail) Betteraves, fraises, tomates, laitue, sarriette, poireaux, camomille (peu) Pois, haricots

Persil Tomates, asperges

Carottes, navets, radis, concombres, maïs, haricots, la plupart des légumes Oignons, ail, glaïeul, pom-
Pois
et des plantes aromatiques mes de terre, ciboulette

Poivrons Basilic, gombo

Citrouilles, courge,
Haricots, maïs, chou pommé, raifort (planté aux coins du carré), tagètes,
Pommes de terre concombres, tournesols,
aubergine (comme leurre pour le doryphore de la pomme de terre)
tomates, framboises

Citrouilles Maïs Pommes de terre

Radis Pois, capucines, laitues, concombres

Soja Pousse avec tout, aide tout

Epinards Fraises

Courges Capucines, maïs

Fraises Haricots nains, épinards, bourrache, laitue (en bordure), oignons Chou pommé

Tournesols Concombres Pommes de terre

Chou-rave, pommes de
Tomates Ciboulette, oignons, persil, asperge, tagètes, capucines, carottes
terre, fenouil, chou pommé

Navets Pois

Plantes compagnes 127


Un compagnonage herbal pour jardin potager organique10
Une liste de plantes aromatiques, leurs compagnes et leurs utilisations, y compris quelques mauvaises herbes bénéfiques et des
fleurs.

Compagnon des tomates ; déteste la rue des jardins ; améliore croissance et saveur ; repousse les
Basilic
mouches et les moustiques

Monarde Compagne des tomates ; améliore croissance et saveur

Compagne des tomates, courges et fraises ; dissuade les chenilles du sphinx de la tomate ; améliore
Bourrache
croissance et saveur

Carvi (cumin des prés) À planter ici et là ; ameublit le sol

Cataire À planter sur les bords ; dissuade les altises

Camomille Compagne du chou pommé et des oignons ; améliore croissance et saveur

Cerfeuil Compagnon des radis ; améliore croissance et saveur

Ciboulette Compagne des carottes ; améliore croissance et saveur

Lamiers Compagnons des pommes de terre ; dissuadent les cloportes ; améliore croissance et saveur

Aneth Compagnon du chou pommé ; améliore croissance et saveur du chou pommé ; n'aime pas les carottes

Fenouil À planter loin des jardins ; la plupart des plantes ne l'aiment pas

Compagnon des carottes et des pommes de terre ; dissuade les cloportes ; améliore croissance et
Lin
saveur

À planter près des roses et des framboises ; dissuade les hannetons japonais ; améliore croissance et
Ail
saveur

Lamier amplexicaule Repousse les insectes en général

Raifort À planter aux coins d'un carré de pommes de terre pour dissuader les cloportes

Hysope Dissuade les noctuelles du chou ; compagne du chou pommé et des raisins ; maintenir loin des radis

Chénopode de Bérlandier Une mauvaise herbe comestible ; laisser pousser en quantités raisonnables, surtout avec le maïs

Mélisse À mettre dans tout le jardin

Livèche Améliore saveur et santé des plantes lorsqu'elle est plantée ici et là

Un dissuadeur de nuisibles des plus performants ; à planter dans tout le jardin ; décourage les cocci-
Tagètes
nelles mexicaines du haricot, les nématodes et autres insectes

Marjolaine À planter ici et là ; améliore la saveur

Menthe Compagne du chou pommé et des tomates ; améliore santé et saveur ; dissuade les noctuelles du chou

Épurge Dissuade les taupes et les souris lorsqu'elle est plantée ici et là

Compagnes des radis, du chou et des cucurbitacés11 ; à planter sous des arbres fruitiers ; dissuade les
Capucines
pucerons, les punaises de la courge et les chrysomèles rayées ; améliore croissance et saveur

Menthe poivrée À planter parmi les choux pomme afin de repousser les piérides du chou

suite

128 Plantes compagnes


Un compagnonage herbal pour jardin potager organique, suite
Pétunia Protège les haricots

Parmi les meilleures mauvaises herbes pour pomper les nutriments du sous-sol ; bonne pour les pom-
Amarante
mes de terre, les oignons et le maïs ; maintenir les mauvaises herbes éclaircies

Compagnon des tomates, mais à planter ailleurs aussi ; dissuade les crioceris, les chenilles du sphinx de
Souci officinal (calendula)
la tomate et les nuisibles de jardin

Pourpier Cette mauvaise herbe comestible fait une bonne couverture de sol au sein du maïs

Compagnon du chou pommé, des haricots, des carottes et de la sauge ; dissuage les noctuelles du chou,
Romarin
les coccinelles du haricot et les mouches de la carotte

Rue des jardins À maintenir loin du basilic ; à planter près des roses et des framboises ; dissuade les scarabées japonais

À planter avec le romarin, le chou pommé et les carottes ; dissuade les noctuelles du chou et la mouche
Sauge
de la carotte ; à maintenir loin des concombres

À planter ici et là dans le jardin ; compagne du chou ; améliore croissance et saveur ; dissuade les noctu-
Aurone
elles du chou

Laiteron maraîcher À planter avec modération avec tomates, oignons et maïs

À planter avec les haricots et les oignons ; améliore croissance et saveur ; dissuade les coccinelles du
Sarriette
haricot

À planter sous les arbres fruitiers ; compagne des roses et des framboises ; dissuade les insectes volants,
Tanaisie
les scarabées japonais, les chrysomèles rayées du concombre, les punaises de la courge et les fourmis

Estragon À planter dans tout le jardin

Thym À planter ici et là dans le jardin ; dissuade la piéride du chou

Valériane À planter n'importe où dans le jardin

Liseron des haies À planter avec le maïs

Absinthe À planter en bordure pour dissuader les animaux

À planter le long des bordures et chemins et près des plantes aromatiques ; encourage la production
Achilée millefeuille
d'huiles essentielles

Plantes compagnes 129


NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them
(Old Greenwich, CT: Devin-Adair Company, 1966), pp. 16, 57, 58, 60, 65, 84,
85, 86, 92; et Rudolf Steiner, Agriculture—A Course of Eight Lectures (London:
Biodynamic Agricultural Association, 1958), pp. 93–95, 97, 99, 100

2 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants et How to Use Them


(Old Greenwich, CT: Devin-Adair Company, 1966), pp. 75–76.

3 Les légumineuses fixent l'azote atmosphérique dans des nodules sur leurs
racines durant la première partie de leur croissance. Lorsque la légumineuse
commence à fleurir et à faire des graines, toute cette azote est transferée à trav-
ers la plante et va dans la graine pour former les protéines. De cette façon, la
croissance de légumineuses matures fournit une période de "repos de l'azote du
sol", car elles n'ont pas besoin de l'azote dans le sol pour pousser, tant que les
bactéries indiquées sont présentes dans le sol.

4 Cette manière de considérer les cultures a été développée il y a longtemps.


Elle se base sur la quantité d'azote généralement consommée ou produite par
les plantes. En réalité, ce n'est pas toujours juste. Par exemple, les pommes de
terre, une racine alimentaire et par là une plante frugale, consomme parmi les
plus grandes quantités d'azote. Ainsi, elles sont en pratique une plante vorace.
Néanmoins, ce système peut permettre d'organiser la rotation de cultures. Voir
: Francis Chaboussou, Healthy Crops (Charlbury, England: Jon Carpenter Pub-
lishing, Alder House, Ox7-3PH, 2004).

5 Voir aussi Emanuel Epstein, “Roots,” Scientific American, Mai 1973, pp. 48–58.

6 Illégale en Californie, où elle est considérée comme une herbe toxique qui
envahit agressivement les pâtures et empêche le fourrage de pousser. Elle est
probablement aussi toxique pour le bétail.

7 Audrey Wynne Hatfield, How to Enjoy Your Weeds (New York: Sterling
Publishing, 1971).

8 Ibid, p. 17.

9 De : Organic Gardening and Farming, Février 1972, p. 54.

10 De : Organic Gardening and Farming, Février 1972, p. 52–53.

11 Plantes de la famille des gourdes.

130
7 OBJECTIF : Faire pousser un mini-écosystème plein de vie

UN SYSTÈME AGRICOLE
INTERDÉPENDANT: créer et
prendre soin d'un écosystème
naturel équilibré et plein de vie

I
nsectes et personnes ne sont qu'une partie du monde complexe et
interdépendant de la vie. Les deux sont importants et font par-
tie intégrante de son dynamisme vivant. Les insectes sont une
partie importante du régime alimentaire de beaucoup d'oiseaux, cra-
pauds et grenouilles, ainsi que pour certains insectes, dans la complexe
chaîne alimentaire naturelle. La méthode GROW BIOINTENSIVE
nous rappelle que chaque fois que nous avons affaire à un insecte, nous
avons affaire à tout le système vivant. Si nous choisissons de dominer
la population d'insectes plutôt que de travailler en harmonie avec elle,
une partie du système meurt. Par exemple, nous dépendons d'insectes
pour polliniser beaucoup de nos légumes, fruits, fleurs, plantes aroma-
tiques, fibres et cultures de couverture. Lorsque nous choisissons un
contrôle dominant et orienté vers la mort, alors l'étendue et la profond-
eur de nos vies se réduisent. En réalité, nous ôtons quelque chose à nos
vies plutôt que de leur apporter quelque chose. En essayant d'isoler un
insecte et de s'en occuper en dehors de sa relation à l'écosystème dans
lequel il vit, nous travaillons contre la nature, qui à son tour travaille
contre nous et donne des résultats contreproductifs.
Quand apparaissent des insectes en trop grand nombre dans un
jardin, la nature indique qu'il y a un problème dans ce jardin. Dans

131
tous les cas, nous devons devenir sensibles à la source du déséquili-
bre. Observer et agir en douceur donnera les meilleurs résultats. Par
contre, quand on choisit une approche lourde et qu'on a recours aux
poisons, les prédateurs bénéfiques sont tués en même temps que les
insectes nuisibles visés. Une pulvérisation des arbres pour éliminer
vers ou scarabées a souvent pour résultat secondaire une recrudescence
des tétranyques ou des pucerons car les coccinelles et autres prédateurs
ne peuvent pas se remettre sur pied aussi vite que les espèces destruc-
tives.
Pour réduire les pertes dues aux nuisibles de façon bien plus effi
cace que le poison, il faut faire attention à la santé du sol et des plan-
tes, planifier un environment varié et laisser quelques espaces sauvages
aux bienfaiteurs imprévus. De plus, pour avoir des insectes bénéfiques
dans votre zone de production de nourriture, vous devez leur assurer de
la nourriture—qui peut consister en certains nuisibles ! S'il n'y a pas
de nuisibles pour les nourrir, alors il se trouvera peu, voire pas du tout,
d'insectes bénéfiques pour agir en gardiens amicaux de votre jardin. Ce
paradoxe apparent—avoir besoin des deux types d'insectes pour un jar-
din en pleine santé— est révélateur des équilibres de la nature. Pas trop
d'humidité mais assez. Pas trop d'aération mais assez. Pas trop de nuis-
ibles mais assez. On retrouve partout ce besoin d'équilibres—dans le tas
de compost, dans le sol, dans le micro-climat, et dans le microcosme du
jardin dans son ensemble.
Il est particulièrement important d'accueillir autant que possible
toutes les formes de vies au sein d'un écosystème de jardin d'arrière-
cour ou de mini-ferme. Les fourmis détruisent les larves de mouches
de fruits et de mouches domestiques et nettoient le jardin de débris
pourrissants. Avez-vous déjà écrasé un escargot et observé com-
ment les fourmis arrivent pour emporter les restes pratiquement
en une journée ? Les perce-oreilles sont carnivores et un prédateur
pour d'autres insectes. Les tachinaires parasitent les chenilles, perce-
oreilles, chenilles du sphinx de la tomate et sauterelles en pondant
leurs oeufs en eux. Nous avons trouvé des piérides du chou immobili-
sées et truffées de torpilles cotonneuses blanches de la taille d'une tête
d'épingle—les larves de microguêpes braconides, lesquelles vont éclore
et partir à la recherche d'autres piérides du chou. Les crapauds man-
gent les perce-oreilles, limaces et autres nuisibles. Les poulets con-
trôlent les perce-oreilles, les cloportes et les mouches. Même les anciens
et fascinants escargots ont un prédateur naturel : l'être humain !
Le premier pas pour contrôler les insectes est de cultiver des plan-
tes fortes et vigoureuses en cultivant un lieu en bonne santé dans
lequel elles peuvent pousser. Normalement (environ 90 % du temps),
les insectes ne s'en prennent qu'aux plantes en mauvaise santé. De

132 Un système agricole


interdépendant
même qu'une personne en bonne santé qui mange de la bonne nour-
riture sera moins sujette aux maladies, de même les plantes en bonne
santé ayant une bonne alimentation seront moins sujettes aux mala-
dies de plantes et aux attaques d'insectes. Les insectes ne sont pas la
source du problème. C'est plutôt un sol en mauvaise santé qui l'est.
C'est la terre qui a besoin de votre énergie, pas les insectes. La crois-
sance ininterrompue sur laquelle la méthode GROW BIOINTENSIVE
met l'accent est aussi importante pour entretenir la santé des plantes.
Nous sommes des bergers qui fournissons à nos plantes les conditions
nécessaires à une croissance pleine de santé et de vigueur.
Voici quelques éléments à envisager lorsque vous prenez soin de la
santé de votre jardin :

•• Avez-vous bêché le sol correctement ?

•• Les nutriments appropriés aux plantes se trouvent-ils dans le sol ?

•• Avez-vous utilisé assez de compost ?

•• Le pH du sol est-il dans les limites raisonnables pour les plantes


qui y sont cultivées ?

•• Avez-vous correctement repiqué les semis ?

•• Arrosez-vous correctement les plantes ?

•• Désherbez-vous efficacement ?

•• Entretenez-vous le sol de façon à ce qu'il retienne humidité et nutri-


ments ?

Écosystème Naturel
•• Les plantes reçoivent-elles assez de soleil ?

•• Cultivez-vous les plantes de saison ?

Un autre facteur aide à la santé des plantes et réduit les problèmes


de maladies et d'insectes. Il s'agit du maintien d'un équilibre correct du
phosphore et de la potasse dans le sol en fonction de la quantité d'azote
présente. Le ratio optimal entre ces éléments est encore à déterminer.
Il faut aussi mener des recherches pour déterminer les quantités mini-
males de ces éléments (en kilos par 10m²) que le sol devrait contenir.
(On a besoin de plus petites quantités de fertilisants organiques que de
fertilisants solubles chimiques de synthèse, du fait qu'ils se désagrègent

Un système agricole
interdépendant 133
plus lentement et restent disponibles pour les plantes plus longtemps.)
Planifier correctement son jardin peut éliminer beaucoup de prob-
lèmes d'insectes et de maladies.

•• Utilisez des graines qui poussent bien dans votre sol et votre cli-
mat.

•• Utilisez des variétés de plantes qui soient résitantes au climat, aux


insectes et aux maladies. Les nouvelles souches, en particulier les
hybrides (qu'ils soient développés pour de plus hauts rendements,
une plus grande résistance aux maladies ou d'autres raisons),
devraient normalement être évitées. Certains hybrides produisent
de la nourriture de moindre valeur nutritive en comparaison avec
les souches plus anciennes. Et elles utilisent souvent les nutriments
du sol plus rapidement que ce qu'un sol vivant peut supporter avec
le temps. Les hybrides ont aussi souvent tendance à être particu-
lièrement sujets à quelques maladies, même s'ils sont très résistants
à beaucoup des maladies dominantes.

•• Compagnonage. Cultivez des légumes et des fleurs qui vont bien


ensemble et poussent bien en compagnie les uns des autres.

•• Evitez de mettre le même légume dans la même planche chaque


année. Cette pratique attire les maladies.

•• Faites une rotation des cultures ; faites suivre les plantes voraces
par des plantes prodigues puis par des plantes frugales.

Prédateurs naturels
Favorisez le contrôle naturel des insectes en mobilisant les aides de la
Nature.

Les oiseaux—Certains sont végétariens. D'autres sont omnivores. Un


oiseau qui s'arrête pour manger un apéritif de graines restera peut-
être pour un dîner d'insectes. Le troglodyte familier nourrit ses petits
de 500 araignées et chenilles en une après-midi ; un moqueur roux
consomme 6 000 insectes par jour ; une mésange à tête noire mange
138 000 oeufs d'arpenteuse en 25 jours ; et une paire de pic-vert mange
5 000 fourmis en apéritif. Un oriole de Baltimore peut consommer

134 Un système agricole


interdépendant
17 chenilles poilues par minute. Vous pouvez encourager la présence
d'oiseaux avec de l'eau courante, en plantant des buissons pour leur pro-
tection, en plantant des buissons de baies acides pour les nourrir, et en
cultivant des plantes dont ils aiment manger les graines.

Crapauds, serpents et araignées—Ils mangent aussi des insectes


et autres nuisibles de jardin. Les crapauds mangent jusqu'à 10 000
insectes en 3 mois, y compris larves de phalènes, limaces, criquets, four-
mis, chenilles et punaises de courges.

Les coccinelles—Ces scarabées sont de bons prédateurs pour votre jar-


din puisqu'ils mangent un nuisible particulier, les pucerons, et qu'ils ne
mangent pas les insectes bénéfiques. Les coccinelles mangent entre 40
et 50 insectes par jour et leurs larves encore plus.

Les mantes religieuses—On ne devrait utiliser ces prédateurs qu'en


cas d'urgence devant une infestation, car elles mangent aussi bien les
nuisibles que les insectes bénéfiques. Elles ne sont pas sélectives et se
mangent même les unes les autres.

Les microguêpes trichogrammes—Elles pondent leurs œufs dans


des hôtes tels que les larves de phalènes et de papillons, qui mangent
des feuilles. Lorsqu'elles éclosent, les larves des microguêpes parasitent
la larve hôte, qui n'atteint pas la maturité. Plus de 98 % des hôtes devi-
ennent inutiles de cette façon.

Les tachinaires—Ces parasites aident à contrôler les chenilles, les


scarabées japonais, les perces-oreilles, les bombyx disparates, les bom-
byx cul brun, les chenilles du sphinx de la tomate et les sauterelles.

Syrphides—Ces parasites sont les prédateurs des pucerons et aident à

Écosystème Naturel
la pollinisation des cultures.1

Une fois que vous avez fait tout votre possible pour fournir un jardin
en bonne santé et équilibré à vos plantes, vous aurez peut-être encore
des problèmes d'insectes. Si c'est le cas, vous devriez envisager les
insectes indésirables dans l'idée d'un contrôle de population plutôt que
d'une élimination. S'il y a un problème, identifiez le nuisible et essayez
de déterminer si un changement environnemental peut résoudre le pro-
blème. Dans notre jardin de recherche, nous avons réduit (sans élimi-
ner cependant) les spermophiles en introduisant des couleuvres à nez
mince.
Les guides de poche Golden Guides Insects et Insect Pests sont

Un système agricole
interdépendant 135
précieux pour apprendre à connaître les créatures qui habitent votre
jardin. Sur les 86 000 espèces d'insectes aux Etats-Unis, 76 000 sont
considérées comme bénéfiques ou amicales.2 Alors, prenez garde ! Un
insecte laid ou à l'air malveillant peut être un ami. Si vous ne trou-
vez pas de coupable évident à votre problème, essayez d'explorer la
nuit avec une lampe torche. Beaucoup de prédateurs sont actifs à ce
moment-là.
Demandez-vous si les dégâts sont assez importants pour justifier
un effort de contrôle. En 1972, nous avons cultivé des haricots nains
dans l'une de nos planches test. Les feuilles primaires ont été presque
entièrement détruites par la chrysomèle maculée du concombre. Mais
dans la plupart des cas, les dommages n'étaient pas assez rapides
pour empêcher la formation de feuilles secondaires en bonne santé.
Les feuilles secondaires, moins tendres, ont finalement été attaquées
et assez fortement mangées. Il est cependant resté environ 80 % de la
surface des feuilles secondaires, et nous avons récolté des haricots très
goûteux et sans défaut. Le rendement en poids était quand même 3,9
fois le rendement moyen des Etats-Unis ! Des tests récents montrent
que des dommages faits aux feuilles par les insectes à une hauteur
de 30 % maximum peuvent en fait augmenter le rendement de cer-
taines cultures. Vous pouvez décider de sacrifier un peu de rendement
à la beauté : beaucoup de chenilles destructives deviennent de mag-
nifiques papillons. Pour obtenir le rendement voulu et/ou encourager la
présence de papillons, vous pouvez planter quelques plants supplémen-
taires des cultures qu'ils aiment.
On sous-estime souvent la capacité des plantes à prendre soin
d'elles-mêmes. Les dommages causés par les insectes affectent sou-
vent seulement une faible proportion de la culture comestible. De
ce fait, beaucoup de jardiniers GROW BIOINTENSIVE plantent un
petit extra pour que le monde des insectes mange. Cette pratique est
belle, douce et en cohérence avec les formes vivantes de contrôle des
insectes. De plus, la recherche extensive montre que les organismes
bénéfiques présents dans le sol et dans l'océan peuvent supporter
le stress sous forme de température, pression, pH et fluctuations de
nutriments. Ils y parviennent bien mieux dans un milieu fertilisé de
manière organique que dans un milieu fertilisé de manière synthé-
tique. Je m'attends à ce que les chercheurs en viennent à une con-
clusion similaire à propos de la résistance des plantes aux attaques
d'insectes.
Chaque fois qu'un insecte ou autre nuisible envahit votre jardin,
c'est l'opportunité d'en apprendre plus sur les cycles et les équilibres
naturels. Apprendre pourquoi ils sont là et trouver un moyen de con-
trôle vivant. Cherchez des moyens de contrôle qui n'affectent que les

136 Un système agricole


interdépendant
insectes nuisibles. Protégez les nouveaux plants des oiseaux et des écu-
reuils à l'aide de filets ou de grillages, piégez les perce-oreille dans des
endroits secs et sombres, décrochez les pucerons avec un fort jet d'eau,
ou bloquez les fourmis avec une barrière collante de Vaseline, Tangle-
foot Pest Barrier, ou Tack Trap. Ce faisant, continuez à lutter pour un
équilibre à long-terme dans votre surface cultivée.
Dans notre jardin de recherche du Common Ground, seuls 3 prob-
lèmes de nuisibles nous ont pris beaucoup d'énergie : les escargots, les
limaces et les spermophiles. Les premières années nous avons d'abord
piégé les spermophiles. On a passé beaucoup de temps à vérifier,
remonter et nous inquiéter des pièges. Pourtant les spermophiles n'ont
probablement endommagé que 5 % environ de notre culture. Nous
avons découvert par la suite que, en plus des couleuvres à nez mince,
ils n'apprécient vraiment pas certaines choses placées dans leurs trous
(sardines, jus d'ail, têtes de poisson, urine mâle et spermophiles morts).
Les spermophiles peuvent aussi être bloqués par des bandelettes de
jonquilles. Les bulbes des jonquilles contiennent de l'arsenic et peuvent
les décourager. Les couleuvres à nez mince, bien sûr, empêchent une
explosion de la population. Une combinaison d'approches et une persis-
tance douce se voient récompensées.
Nous suivons une routine simple pour les escargots et les limaces. A
la fin des pluies de printemps, nous sortons la nuit avec des lampes de
poche et nous en récoltons des kilos. Nous mettons les escargots dans des
seaux d'eau savonneuse, ce qui les tue. Si on utilise du savon à dégrada-
tion rapide, nous pouvons les mettre dans le tas de compost le jour suiv-
ant. Nous en attrapons la majorité les trois premières nuits. En sortant
occasionnellement lors des deux semaines suivantes, on peut en attra-
per de nouveaux qui étaient trop petits pour être pris dans le premier
coup de filet ou bien qui viennent d'éclore d'œufs pondus dans le sol. Un
nettoyage aussi concentré peut être efficace pour plusieurs mois. La
couleuvre à ventre rouge mange de grandes quantités de limaces. Un

Écosystème Naturel
couvre-sol de sorgho est aussi réputé éloigner les limaces.
Un autre type de problème a été résolu par l'observation. Par exem-
ple, une année, une planche de tomates cerises flétrissait. Plusieurs
personnes, y compris un étudiant en entomologie, nous ont dit que cela
était dû aux nématodes. Lorsque nous avons creusé le sol pour voir les
dommages, nous avons découvert l'origine réelle du problème. Le sol
était complètement sec en-deçà des 20 premiers centimètres. Un bon
arrosage a réglé le problème et nous avons appris à ne pas suivre les
conseils en jardinage au pied de la lettre, mais à toujours vérifier par
nous-mêmes—comme nous espérons que vous le ferez.

Un système agricole
interdépendant 137
Autres initiatives
Voici d'autres approches de contrôle vivant à essayer :

Ramassage à la main—Vous pouvez retirer les insectes des plantes


une fois que vous êtes certains que l'insecte en question est nuisible et
qu'il est la source du problème. Certains insectes ne sont nuisibles qu'à
un stade de leur croissance et peuvent même être bénéfiques à un autre.

Vaporisation—En général, on peut diviser les insectes en deux catégo-


ries—ceux qui mâchent et mordent les plantes et ceux qui en aspirent les
sucs.

•• Les insectes qui mâchent ou mordent comprennent : les chenilles,


les altises, les cloportes, les arpenteuses, les larves de phalènes et
les sauterelles. Les substances aromatiques et au mauvais goût
comme l'ail, l'oignon et le poivre vaporisés peuvent les décourager.

•• Les insectes qui succionnent comprennent : les pucerons, les thy-


sanoptères, les nymphes de punaise de courges, les mouches et les
cochenilles. On peut contrôler ces insectes à l'aide de solutions savon-
neuses (pas de détergents, qui endommageraient les plantes et le sol
autant que les insectes), de solutions d'huile miscibles et limpides et
d'autres solutions qui asphyxient les insectes en enrobant leurs corps
tendres et en les empêchant de respirer à travers les spiracles du
corps ou leurs trous de respiration.

Pièges—Certains pièges attireront les perce-oreille dans les heures de


clareté, par exemple du papier journal déchiqueté dans des pots en arg-
ile retournés et placés sur des bâtons dans le jardin. On peut piéger les
escargots, limaces, cloportes et symphyles sous des planches humides ou
des patates douces coupées en deux dans le sens de la longueur. Ils s'y
réfugient dans la chaleur et la lumière du jour.

Barrières—La substance commerciale collante Tanglefoot attrapera


certains insectes rampant le long des troncs d'arbres durant une partie
de leur cycle de vie. Attraper ainsi des insectes permet souvent d'éviter
une infestation de l'arbre à une saison suivante. (Les barrières Tangle-
foot doivent être appliquées aux troncs des pommiers en juillet pour
attraper les larves de carpocapse de la pomme qui quittent l'arbre. Cela
permettra de minimiser l'infestation de carpocapses au printemps suiv-
ant. Planifiez à l'avance !) Vous pouvez aussi utiliser des barrières de
plantes et des leurres. Faites pousser le légume ou la fleur préféré(e)

138 Un système agricole


interdépendant
d'un insecte donné loin du jardin afin de l'attirer à un autre endroit.
Placez des plantes repoussantes près d'un légume ou d'une fleur néces-
sitant une protection.

Compagnonage des plantes—Vous pouvez aussi planter des plantes


aromatiques dans votre planche pour contrôler les insectes. L'efficacité
des plantes aromatiques dépend de l'âge et du nombre de plantes
utilisées par planche de 10m². Une jeune plante n'a pas d'arôme ou
d'exsudat de racines assez forts pour décourager les nuisibles ou pour
attirer les insectes bénéfiques. De même, trop peu de plantes aroma-
tiques ne permettra pas de contrôler un nuisible ou d'attirer un pré-
dateur dont on a besoin. Mais trop de plantes aromatiques pourra
retarder la croissance des légumes et leur rendement. Des fleurs com-
posites, comme le souci officinal (calendulas) et les tournesols, sont
excellentes pour attirer les insectes prédateurs car les grandes quan-
tités de pollen qu'elles possèdent leur servent de nourriture. Quelques
plantes (2 à 4) par planche de 10m² sont probablement suffisantes.
Nous n'avons pas encore fait beaucoup d'expériences avec elles, car un
bon test peut prendre entre 2 et 3 ans pour 1 plante aromatique cul-
tivée avec 1 plante alimentaire pour contrôler 1 insecte. Vous pouvez
cependant avoir envie d'essayer certaines de ces observations biody-
namiques. C'est très amusant d'essayer soi-même !
La forme la plus importante de contrôle des insectes par les plan-
tes est simplement la diversité des cultures. La méthode GROW BIO-
INTENSIVE que nous utilisons fait appel à la diversité des cultures
et nous n'avons connu des pertes de cultures dues aux insectes que de
l'ordre de 5 à 10 %. Les jardiniers et agriculteurs biodynamiques ont
aussi recours à la diversité des cultures et ont suggéré de planter 10 %
de surface en plus pour compenser les pertes. En revanche, les superfi-
cies en
de l'agriculture commerciale actuelle fournissent un habitat uni-

Écosystème Naturel
forme idéal pour des attaques de grande envergure de nuisibles pré-
férant une culture en particulier. On a utilisé les pesticides pour
contrecarrer le problème inhérent à la monoculture. Cependant,
l'Agence de Protection Environmentale estimait qu'en 1940, « les fermi-
ers américains utilisaient 23 millions de kilos de pesticides et perdaient
7 % de leurs cultures avant la moisson » et qu'en 1970, on utilisait 12
fois plus de pesticides et « pourtant le pourcentage de cultures perdues
avant récolte a presque doublé ».3 Aujourd'hui, on utilise environ 30
fois plus de pesticides qu'en 1940 et la proportion de cultures perdues
à cause des insectes est estimée à une hauteur de 37 %. En réalité,
beaucoup de pesticides visant une seule espèce de nuisibles provoquent
l'augmentation du nombre de nuisibles non visés. Par leur action sur la

Un système agricole
interdépendant 139
physiologie de la plante, les pesticides peuvent rendre une plante meilleure
nutritionnellement pour les insectes, augmentant par là la fertilité et la lon-
gévité des nuisibles s'en nourrissant.4

Insectes nuisibles et contrôle par les plantes5


INSECTE NUISIBLE CONTRÔLE PAR LES PLANTES

Fourmis Menthe verte, tanaisie, menthe pouliot

Pucerons Capucine, menthe verte, ortie, aurone, ail

Altise noire Absinthe, menthe

Mouche noire Intercaler les cultures, ortie

Piéride du chou Sauge, romarin, hysope, thym, menthe, absinthe, aurone

Doryphore du Colorado Aubergine, lin, haricots verts

Larves de phalènes Couvre-sol de feuilles de chêne, tan

Noyers, rue des jardins, tanaisie, vaporisation d'absinthe


Mouches
et/ou de tomate

Scarabée japonais Géranium blanc, datura

Larve du phyllophaga Couvre-sol de feuilles de chêne, tan

Moustique de la malaria Absinthe, aurone, romarin

Coccinelle mexicaine du
Pommes de terre
haricot

Moustique Légumineuses

Sauge, santoline, lavande, menthe, ortie, plantes aro-


Mites, phalènes
matiques

Poux de plantes Ricin, sassafras, menthe pouliot

Cloportes Lin, aubergine

Limaces couvre-sol de feuilles de chêne, tan

Punaises de la courge Capucine

Chrysomèle rayée du con-


Radis
combre

Charrançons Ail

Pucerons lanigères Capucine

Vers caprins Carottes

Vers équins Feuilles de tanaisie, feuilles de mûrier

140 Un système agricole


interdépendant
Il semble évident que les pesticides ne constituent pas une solution
efficace pour les pertes de cultures dues aux nuisibles. Des cultures
diversifiées sans pesticides sont peut-être plus capables de réduire les
pertes totales dues aux nuisibles que les monocultures avec pesticides,
même dans une agriculture à grande échelle. En pratiquant une agri-
culture standard, lors d'une étude sur 5 ans terminée en 1970, les cher-
cheurs de Cornell University ont trouvé que sans pesticides on pouvait
diviser par 2 la population d'insectes simplement en cultivant ensemble
2 cultures différentes.6 Vous pouvez le faire lorsque vous faites pousser
une diversité de plantes dans votre jardin à l'aide de techniques por-
teuses de vie !
Cette introduction sur le contrôle des insectes a mis en valeur notre
philosophie et nos approches générales. Les livres de Philbrick Com-
panion Plants and How to Use Them, Hunter’s Gardening Without
Poisons, et The Bug Book (voir notre section Insect Life and Balance
dans notre bibliographie en ligne sur le site www.growbiointensive.org)
ont déjà exploré avec vigueur et en détail le spectre du contrôle orga-
nique des insectes. Ces livres proposent des combinaisons de plantes
compagnes, des recettes de solutions pour contrôler les insectes et des
adresses où acheter des insectes prédateurs.
J'espère que chacune des personnes qui lira ce livre plantera au
moins une petite planche biointensive de 90 cm sur 90 cm. Vous trou-
verez cette expérience plaisante et excitante au-delà de vos attentes les
plus folles !

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Beatrice Trum Hunter, Gardening Without Poisons (New York: Berkeley Pub-
lishing Corp., 1971), pp. 31, 37, 42, 43, 48.

2 Ibid., p. 28.

3 James S. Turner, “A Chemical Feast: Report on the Food and Drug Administra-

Écosystème Naturel
tion” (Ralph Nader Study Group Reports) (New York: Grossman, 1970). Cited in
Frances Moore Lappe and Joseph Collins, Food First (Boston: Houghton Mifflin
Company, 1977), p. 49.

4 Francis Chaboussou, Healthy Crops: A New Agricultural Revolution


(Charlsbury, UK: John Carpenter Publishing for The Gaia Foundation, 2004).

5 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them
(Old Greenwich, CT: Devon-Adair Company, 1966), pp. 52–53. On devrait con-
sulter ce livre et d'autres pour un bon usage et les bons taux d'application de ces
remèdes à base de plantes. Un mauvais usage ou une mauvaise application peut
créer des problèmes et être mauvais pour vous, vos plantes et vos animaux.

6 Jeff Cox, “The Technique That Halves Your Insect Population,” Organic Garden-
ing and Farming, May 1973, pp. 103 –104.

Un système agricole
interdépendant 141
142 Un système agricole
interdépendant
8 OBJECTIF : maximiser l'efficacité en temps et en
espace au sein de la plus petite échelle de culture

TABLEAUX DE RÉFÉRENCE
ET PLANIFICATION

L
es Tableaux de Référence qui suivent devraient vous aider dans
vos efforts de jardinage. Les tableaux pour les céréales, les cul-
tures à compost, les arbres et autres cultures vous donnent une
idée générale de ce que vous pouvez accomplir dans votre jardin
ou votre mini-ferme. (Voir aussi les livres d'Ecology Action The Back-
yard Homestead, Mini-Farm and Garden Log Books). Des informa-
tions complémentaires sur les sources de semences spéciales ainsi que
la récolte, le nettoyage, le concassage et la préservation de ces cultures
seront inclues dans le futur. Les tableaux se basent largement sur nos
longues années d'expérience et sont généralement complets et exacts.
Ecology Action continue à étudier l'espacement des cultures et autres
données pour les céréales, les fourrages, les fibres, les buissons et arbres
fruitiers nains, les autres cultures d'arbres, de baies et de vignes, ainsi
que pour les cultures à compost. Au fur et à mesure que les tests con-
tinuent, l'information est révisée et les possibilités d'erreurs se voient
réduites. (Vous trouverez une bonne explication de l'information présen-
tée dans ces tableaux dans la section planification de The Sustainable
Vegetable Garden.)
Remarquons les points suivants :

•• Vous n'atteindrez sans doute pas les rendements maximums dès la


première année. De plus, une plante cultivée seule n'aura proba-
blement pas un rendement aussi important qu'une plante cultivée
avec d'autres dans des conditions de micro-climat.1

143
Note : les formes de vie microbi- •• Des semences plantées hors saison mettront plus de temps à germer
ennes prospèrent et augmentent
grandement leur activité lorsque
et/ou se décomposeront avant de germer, à moins d'être cultivées
la température nocturne atteint un dans une mini-serre spéciale ou avec filet d'ombrage
minimum de 15°C. La prochaine fois
que vous sortez le matin tôt dans la
saison et que vous remarquez que •• Un espacement plus serré peut être nécessaire en hiver pour com-
votre jardin a poussé de 30cm dans
la nuit et qu'il est d'un vert plus foncé
penser la croissance plus lente des plantes à cette période et pour
et brillant, vérifiez la température de créer un micro-climat hivernal équilibré. (Essayez les 3/4 ou la moitié
la nuit précédente. Vous serez peut-
être surpris !
de l'espacement normal pour les laitues en hiver.) Un espacement
plus serré peut aussi assurer une croissance plus rapide et équilibrée
Autres températures-clés de l'air
0°C : La libération de l'azote
en créant un micro-climat. Éclaircissez toute plante en trop pour
dans le sol commence. faire de l'espace pour les plantes plus grandes. (Les bébés carottes et
10°C : Des quantités
les bébés betteraves sont un mets de gourmet.)
significatives d'azote
se libèrent dans le sol.
•• Dans les tropiques humides, vous aurez peut-être besoin d'un espace-
30-35°C : Le niveau de libération ment plus large durant les mois les plus pluvieux
de l'azote dans le sol
atteint son maximum.
L'un des points les plus fascinants à propos de la méthode GROW
32°C : La pollinisation
commence à décroître.
BIOINTENSIVE est l'accent qu'elle met sur le sol. Une fois que vous
savez bien préparer le sol pour les légumes, c'est tout un monde de cul-
35-40°C : La libération de l'azote
dans le sol connaît
tures qui s'offre à vous. La préparation de la planche, la fertilisation et
une sérieuse baisse. l'arrosage restent résolument les mêmes, seul l'espacement des plantes
55°C : La libération de l'azote
diffère !
dans le sol cesse. Ces tableaux vous aideront à vous étendre et à passer d'une culture
exclusive de légumes à des cultures incluant des plantes des grands
groupes suivants :

•• Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses.

•• Cultures à compost, cultures de matière organique et de fourrages.


Certaines plantes à compost comme le millet perlé, le sorgho et le
maïs, peuvent avoir de forts rendements en biomasse et devraient être
entièrement recyclées dans le compost chaque fois que possible pour
minimiser l'érosion potentielle du sol

•• Énergie, fibre, papier et autres cultures.

•• Arboriculture et cannes.

A terme, nous espérons ajouter l'arboriculture pour le combusti-


ble et pour les matériaux de construction. Si vous cherchez d'avantage
d'information que celle contenue dans ces tableaux détaillés, vous pouvez
chercher dans les livres répertoriés sur le site internet d'Ecology Action.
Il existe un ordre pratique d'amélioration du sol qu'il est bon de con-

144 Tableaux de Référence


et Planification
naître. Les légumes d'une année améliorent le sol pour des céréales Note : on peut utiliser les techniques
GROW BIOINTENSIVE pour faire
l'année suivante, ce qui conduit à un sol qui supporte plus d'arboriculture pousser d'importantes cultures
permanente la troisième année. Si vous voulez étudier ce processus plus protéiques. Des expériences avec
du blé, du soja, des céréales, des
en détail, voyez la publication d'Ecology Action The Backyard Home- haricots et d'autres graines ont bien
stead, Mini-Farm and Garden Log Book concernant les légumes, céré- fonctionné. Pour plus d'information
sur comment faire pousser vos
ales, fourrages et arbres ; lisez aussi One Crop Test Booklet: Soybeans propres semences à pollinisation
(Booklet 2). libre sur la plus petite surface tout
en préservant la diversité génétique,
L'importance du sol est d'autant plus apparente dans un système de voir les mini-séries d'auto-formation
culture permanent. Même organiques ou arboricoles, les systèmes agri- d'Ecology Action : Self-Teaching
Mini-Series, Booklet 13, Growing to
coles peuvent être dangereux pour l'environnement si mal utilisés. Le Graine.
Dr. Hans Jenny, spécialiste émérite du sol à l'université de Californie,
Berkley, allait dans ce sens dans le magazine Science :

« Au tournant du siècle, des stations d'essais agricoles prévoyantes ont mis
en place des parcelles cultivées permanentes et ont relevé les niveaux
d'azote et de carbone pendant des décennies. Remuer le sol et retirer des
cultures a provoqué des déclins profonds en azote, carbone et humus et
a causé la détérioration de la structure du sol. Dans ces circonstances, la
pénétration de l'eau décline, le ruissellement et l'érosion des couches sont
encouragés. Les rendements des cultures en souffrent. Si les applications
d'azote ont permis d'augmenter les rendements, elles n'ont pas restauré
le corps du sol. En Europe Centrale, les producteurs avaient l'habitude
d'utiliser les déchets de la forêt pour les mettre dans leurs champs comme
compost. La production arboricole s'en est vue considérablement réduite,
comme le documente Aaltonen.2

Je proteste contre la transformation inconsidérée de la biomasse et des


déchets organiques en combustible. Le capital humus, qui est substantiel,
mérite d'être entretenu car de bons sols sont un atout national. La ques-
tion sera soulevée : Combien de matière organique devrait être assignée à
la terre ? Aucune formule générale ne peut être donnée. Les sols varient
grandement en caractère et en qualité. »

On doit donc envisager l'agriculture en prêtant attention à la


manière dont ses techniques affectent la durabilité de la santé et de la Tableaux de Référence et Planification
vitalité du sol. Comprendre cette relation adéquate prendra du temps Note : on peut facilement bat-
tre le blé avec une mini-batteuse
et finira par inclure la culture de nombreuses plantes différentes, y disponible auprès d'une organisation
compris de nombreux arbres. Les arbres modifient positivement notre publique de votre zone.
climat, remontent des nutriments des profondeurs du sol et les rendent
disponibles, protègent la terre de l'érosion, contribuent à maintenir des
nappes phréatiques saines, et nous fournissent nourriture et matériaux
de construction.
On a ajouté aux tableaux de référence des colonnes sur les valeurs

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179 145


nutritives de chaque culture en matière de protéines, calories et calcium. Celles-ci sont importantes,
mais beaucoup d'autres le sont aussi, comme le fer, les vitamines et les acides aminés. Voyez les livres
de référence répertoriés dans la bibliographie si vous voulez en savoir plus sur ce sujet. Faites en
sorte d'explorer la culture de plantes à compost entre vos arbres pour augmenter la friabilité du sol et
sa teneur en matière organique. Essayez le trèfle rouge moyen, il a de très belles fleurs rouges.
De plus en plus de gens veulent cultiver leur nourriture. 10m² de céréales peuvent produire 2, 4,
6 kilos ou plus de céréales comestibles. Si vous vivez dans un climat plus frais et désirez cultiver des
haricots pour les manger, essayez des variétés comme les cacahuètes, les haricots à œil jaune et la
canneberge, disponibles auprès de la Vermont Bean Graine Company. Les arbres fruitiers nains, s'ils
sont bien nourris, peuvent produire de 25 à 50kg de fruits par an à maturité. Deux arbres sur des cen-
tres de 2,5m dans 10m² peuvent produire en tout jusqu'à 90kg, alors qu'en moyenne aux États-Unis,
une personne mange seulement 73,5kg de fruits par an. Les fèves produisent les plus grandes quanti-
tés de matière organique. La luzerne et le trèfle sont aussi amusants à cultiver comme légumineuses
fixatrices d'azote afin d'améliorer la fertilité de votre sol.
Notre objectif pour le blé est de produire à terme des cultures de 12 kg en 8 mois. Ceci produirait
une baguette de pain de 500g pour chaque semaine de l'année à partir de 10m² ! Nous pourrions alors
littéralement cultiver notre propre pain dans notre jardin. Cela semble impossible ? Des rendements
proches de cela existent déjà dans certaines parties du monde. Notre plus fort rendement jusqu'à
aujourd'hui est d'environ 9,5kg de blé par planche de 10m², en utilisant environ 25 cm d'eau sur toute
la saison et un compost cultivé par nous en plus d'une petite quantité de fertilisant organique acheté.
Les Zoulous d'Afrique du Sud utilisent une technique similaire à la méthode GROW BIOINTENSIVE
et cultivent des céréales avec l'eau de pluie. Voyez ce qui est possible ! Dites-nous si vous parvenez
aux 12 kg et dites-nous comment vous faites !
Lorsque vous planifiez votre jardin, pensez à prendre en compte tous les facteurs impliqués. Par
exemple, les graines de sésame ont de très grands apports nutritionnels mais ont généralement de
bas rendements (en comparaison avec d'autres cultures protéiques), sont assez difficiles à récolter et
épuisent le sol. Donc, au mètre carré et au niveau du rapport durabilité-nutrition, les graines de sés-
ame ne sont pas particulièrement supérieures à d'autres sources protéiques, bien qu'elles soient excel-
lentes sur le plan nutritionnel et au goût. Si l'on voulait une grande récolte de graines de sésame, on
aurait aussi besoin d'un très grand espace de culture. Il est important d'examiner tous les aspects
pratiques de chaque culture.
Lorsque vous commencez à obtenir des rendements intermédiaires, il faut prendre en compte un
autre facteur : la quantité de nutriments que chaque culture enlève du sol. Beaucoup de légumineu-
ses, qui fixent l'azote au sol, peuvent épuiser d'autres nutriments du sol avec le temps. Le soja en fait
partie et il a été démontré qu'une culture continue de soja épuise le sol. Il est important de développer
des cycles naturels durables et de travailler en fonction d'eux.

Note : dans la colonne Z des tableaux de référence, on donne des informations supplémentaires, notamment sur le pourcentage de
« déchets » auquel on peut s'attendre. Par exemple, il est de 15 % pour les haricots verts et de 25 % pour les poireaux. Si vous récoltez
ces derniers exactement au bon moment, il n'y aura pratiquement aucun déchets. Gardez en tête le facteur de déchets potentiel, car les
préférences personnelles peuvent induire des déchets dans la préparation de la nourriture, et parfois plus que les pourcentages indiqués.
Il est intéressant de réaliser que les pommes de terre, qui ont un taux de déchets de 19 %, contiennent la majorité de leurs vitamines et
minéraux dans et sous la peau. Si vous les épluchez, vous aurez une quantité de nutriments perdus disproportionné par rapport au poids des
épluchures.

146 Tableaux de Référence


et Planification
Abréviations et symboles
A Taux indicatif de germination fourni par les entreprises qt Litres.
semencières. Pas de taux de germination minimum règle-
mentaire connu. Peut être plus fort ou plus faible. R Replanter là où la germination échoue. Nous avons appelé
cela le « repérage ».
AA Chaque « semence » contient environ 3 graines, dont la
moitié germe. S Semences à germination courte (1 à 7 jours).

AC Récoltez la luzerne et le trèfle 5 à 10 cm au-dessus du collet SN Par temps chaud, couvrir d'un filet d'ombrage entre 10h et
de la plante (les ciseaux à tondre les moutons marchent très 17h environ pour de meilleurs résultats.
bien pour ça), ameublissez le sol avec une petite fourche,
SP Printemps.
arrosez la planche et couvrez la surface cultivée avec un filet
d'ombrage pendant 1 à 2 semaines. SU Été.
B En planches. T Cuillère à soupe.
BB Trempez les graines une nuit pour meilleure germination. t Cuillère à café.
BC Semez à la volée. TO 45,5 cm pour les tomates cerises ; 53 cm pour les tomates
communes ; 61 cm pour les grandes tomates. L'information
C Centres.
séquentielle des colonnes D, H et I s'utilise en fonction de
c Décilitres. l'espacement choisi.

CA Melon cantaloup. U Une baguette de pain de 450 g utilise 300 g de farine.

D Ne sait pas encore. V Minimum indicatif.

E L'espacement augmente avec la chaleur du climat. W 30,5 à 38 cm pour les variétés naines ; 45,5 cm pour les
variétés de 2 à 3 kg ; 53 cm pour les variétés de 4,5 à 7 kg ; 61
EL Semences à germination très longue (22 à 28 jours). cm pour les variétés les plus grandes.
F En bacs à semis. WI Hiver.
FA Automne. Y Estimation.
G La « semence » est un paquet de 2 à 6 graines, dont Z D'après l'expérience d'Ecology Action, la moitié des gousses
environ 1,62 germent. d'ail sont assez grandes pour être utilisées, en moyenne.
H Melon miel. * Protéine digeste pour les animaux.
I Transplantez dans un récipient de 3,5 à 19 l à convenance. ** En fonction de la variété sélectionnée.
Élevez le jeune arbre jusqu'à 1 an. Puis transplantez en terre.
— N'applique pas.
J Moyenne de germination en laboratoire.
# Premier ensemble de chiffres : semer en été dans un tunnel à
K Le poids de la paille est en général égal à 1 à 3+ fois celui des filet d'ombrage pour l'arrivée de l'automne, ou semer en hiver
graines récoltées et nettoyées dans le cas de céréales cul- dans des zones moins froides et dans une serre pour l'arrivée du
tivées selon GROW BIOINTENSIVE, et de 1 à 2 fois dans le printemps. (Un tunnel à filet d'ombrage est une aire couverte en
cas de céréales cultivées en agriculture commerciale (Roger général d'un filet de protection à 30 % pour fournir aux pousses
Revelle, “The Resources Available for Agriculture,” Scientific d'automne une zone plus fraîche et plus humide par temps
American, September 1976). chaud.)
Second ensemble de chiffres : semer en hiver dans une
L Semences à germination longue (8 à 21 jours).
bonne serre ou une mini-serre dans des zones aux hivers très
LG Transplantez les pousses quand plus longues—environ 15 à rudesfor spring set out.

Tableaux de Référence et Planification


22 cm de haut. Acclimater 2 jours dehors en bac avant de transplanter en
planche.
M Faites cuire pour minimiser l'acide oxalique, ce qui fixe le
calcium. ## Si vous semez directement dans les centres plutôt qu'à la
volée, plantez 2 graines par centre pour compenser le faible
N Une planche étroite (60 cm de large) aura de meilleurs taux de germination.
rendements grâce à une meilleure pollinisation.
+ Le rendement peut être nettement plus fort.
P Pérenne.
++ Temps de récolte donné dans la colonne O.
Q On repique le céleri dans un 3ème bac de 15 cm de pro-
fondeur, dans des centres de 5 cm, où il pousse encore 4 +++ Rendements globaux similaires mais biomasse sèche et
à 6 semaines avant d'être prêt pour la transplantation. Les récoltes de graines plus importantes sur centre plus petit. De
pousses sont hautes de 10 cm. De l'ensemencement à la plus grandes graines, plus faciles à décortiquer, sont sur un
transplantation, cela prend 3 à 4 mois en tout. centre plus grand.
Allez sur growbiointensive.org/footnotes/ pour télécharger des pdfs de cette page et des pages 177–179. En les imprimant recto-verso et en les
plastifiant, vous obtiendrez un marque-page Tableaux de Référence pour accéder rapidement et aisément aux codes et notes de bas de page.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179 147


148
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
en quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches ;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

1 Ail (allium sativum) Gousses : 22 0,5 Z 9 kg bulbes L B — — — — — — — 10 1343

Graines : F Petite Petite


2 Artichaut De racines divisées Graines: Graines Graines 15
3 racines / — L Racines : B partie d'1 60 partie du 12–16 1,83m 3
(cynara scolymus) ou graines 0,70A 175 3–4 5
Graines 1 bac bac

3 Asperges Graines : F 1 15
1575 -2250 0,70 9 g / 1 t ou 159 racines L Racines : B
175 0,9 D 60 2,65 D 30 159
(asparagus officinalis) 5
15
4 Aubergine (solanum 3–4#
11 700 0,60 0,4 / 1/12 t L / EL F1 150 0,35 2–3 60 0,9 45,5 53
melongena) 5–7LG
5

Tableaux de Référence
et Planification
5 Bardane (genre: arctium) 3060 0,60 36,4 g / 4 T S F1 150 8,9 3–4+ — — — — 10 1,343

6 Basilic 7,5
21 600 0,60 2,5 g / 1 t L F:BC 175 0,9 1–2 111 5,6 3 15 621
(ocimum basilicum) 3,75

7 Betteraves (beta
2700-2925 0,65G 39,2 g – 36,4 g / 6 TAA S F1 162 8,2 3–4 — — — — 10 1343
vulgaris), cylindriques

8 Betteraves communes
2700-2925 0,65G 39,2 g – 36,4 g / 6 TAA S F1 162 8,2 3–4 — — — — 10 1343
(beta vulgaris)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
sive
Rendement grow biointen-
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
de récolte de graines
Poids maximum indicatif en kg
Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines jusqu'à
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Divisez les bulbes en gousses ; plantez


seulement les plus grandes gousses à
27 / 54 / 108+ 2,5–5 cm sous le sol. La croissance des
:12 % déchets. Contient
bulbes a lieu surtout les 45 derniers
Tige dure : Bulbes: SP, des antibiotiques. Quantité
1 Ail (allium sativum) 18,4 17–44 — jours. Récoltez quand plantes ont 6–7 1,2 55 1488 255
biomasse, sèche : 108 FA de graines dépend de taille
feuilles vertes. Séchez bien à l'ombre.
des bulbes et gousses.
3,4 / 6,7 / 13,5+54 Tige tendre : tressez ou coupez les tiges
à 5cm du bulbe. Tige dure : coupez les
tiges à 5cm du bulbe.
Récoltez les artichauts bien dodus mais
2 Artichaut avant qu'ils ne deviennent fibreux.
D 12,7 D D, P 8 FA D 11,6 469 205 :Cru.
(cynara scolymus) Coupez les tiges quand elles commen-
cent à sécher. Repousse par la racine.
Pousse des racines ou de la graine. De
la graine : laissez les plantes monter
en graine sans récolter la 1ère et la 2ème
Graines:
année, pour que les plantes fassent des 0,5 (frais)
3 Asperges 4 ans.
4,3 / 8,5 / 17 3,3 3,9 8 SP racines fortes  ; coupez les tiges sèches ; 0,1 (conserve) 14 229 124 :Cru. 44 % déchets.
(asparagus officinalis) Racines:
récoltez les jeunes pousses la 3ème an- 0,05 (congelé)
1 an.
née ; récoltez les pousses adultes la 4ème
année. Des racines : laissez monter en
graine la 1ère année, récoltez à la 2ème.
Transplantez quand les jeunes plants
4 Aubergine font env. 15 cm de haut. Récoltez 97 :Crue. 19 % déchets.
24,3 / 48,6 / 73,3 “24,8” 0,3 10–11 13 SU “0,2” 9,7 260
(solanum melongena) quand les fruits commencent à mollir.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


Plantez Watanabe au
Récoltez au bout de 10 mois environ
printemps pour récolte en été
Jusqu'à quand les racines auront atteint leur
5 Bardane (genre: arctium) 33,7 / 67,5 / 135 D D 8–12 FA D 15 720 410 et Takinogawa au printemps
42 taille maximum et avant qu'elles devi-
ou automne pour récolte fin
ennent fibreuses.
d'été ou printemps suivant.

Transplantez quand les jeunes plants


ont 2 jeux de vraies feuilles et un 3ème
en cours ; enfoncez jusqu. cotylédons.
6 Basilic Après l'apparition d'env. 6 nœuds de
15,7 / 33,8 / 67,5 D D 6–8 12 SU D 26,4 270 847
(ocimum basilicum) croissance ou en début de floraison,
recoupez à hauteur de 2 nœuds. Re-
coupez les branches à haut. d'1 nœud.

:Racines, crues. 33%


Chaque graine produit 1–3 pousses.
7 Betteraves (beta vul- Racines : 49,5 / 99 / 243 “30,6” SP, SU, déchets. D'excellentes
13,8 8–9 4+ Transplantez 1 seule de ces pousses
garis), cylindriques Verdure : 24,7 / 49,5 / 121,5 D FA fanes signifient souvent
pour une meilleure diversité génétique. 11,6 429 112 trop d'azote et une
Pour un rendement optimum, récoltez
“0,9” mauvaise croissance des
les bulbes et la verdure quand les bulbes
racines. La variété cylin-
ont atteint la taille maximum sans deve- 12,3 220 665M
8 Betteraves communes Racines : 24,7 / 49,5 / 121,5 “15,3” SP, SU, drique fait 2 fois le poids
13,8 8–9 4+ nir fibreux et que la verdure est encore
Verdure : 24,7 / 49,5 / 121,5 D FA des betteraves communes.
succulente.

149
(beta vulgaris) :Verdure, crue.

Tableaux de Référence et Planification


150
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

9 Betteraves fourragères 2880 0,65 11,5 g / 32/5 TAA S F1 162 2,7 3–4+ — — — — 17,5 432
(beta vulgaris)

10 Blette à cardes rouges


2700 0,65G 11,2 g / 2 TAA S F1 162 2 3–4 — — — — 20 320
(beta vulgaris)

15
11 Brocoli (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. italica) 3–4 5–6 LG
5

Tableaux de Référence
et Planification
12 Carottes (daucus carota 33 750-45 000 0,55 5,6 g / 11/4 tBB S F:BC/B##: BC 137 6,1 3–4 — — — — 7,5 2,507
subsp. sativus)

7,5
13 Céleri (apium 129 600 0,55 0,45 g / 1/4 t L/EL F:BC 137 1., 4–6 250 2,5 4–6Q,LG 15 621
graveolens) 2,5

14 Choux de Bruxelles 15
2–3# 3–4#
(brassica oleracea var. 16 200 0,70 0,28 g / 1/24 t S F1 175 0,3 60 0;9 45,5 53
3–4 5–6 LG
5
gemmifera)

15
15 Chou chinois (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,84 g / 1/8 t S F1 187 1,1 60 3,35 25 201
rapa subsp. pekinesis) 3–4 5–6LG
5

15
16 Choux communs, annuels 2–3# 3–4#
16 200 0,80 0,6 g / 1/8 t S F1 200 0,8 60 2,6 30,5 159
& pérennes (brassica oleracea) 3–4 5–6LG
5
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

10m²9
Possible en kg par plantation de
Rendement grow biointensive
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
de récolte de graines
Poids maximum indicatif en kg
Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines jusqu'à
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
Par an et par personne moyenne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

9 Betteraves Racines: 90 / Racines:


SP,
180 / 360+ “30,6”
fourragères 9+ 8–12+ 4+ SU, Voir betteraves. D D D D Voir betteraves.
Verdure: 45 / Verdure:
FA
(beta vulgaris) 90 / 180+ D

10 Blette à Transplantation, voir betteraves. Récoltez peu à peu, comme


90 / 182,2 / SP, SU, les feuilles mûrissent, 1–2 tiges extérieures par plante ; :Crue. 8 % déchets. Bonne culture de
cardes rouges D 13 7–8 44 D 22 189 808 M
367,5 FA attention à laisser un minimum de 5 tiges de bonne taille matière organique à forts rendements.
(beta vulgaris) par plante.

11 Brocoli (bras- Tête: 11,7 /


Voir chou pour repiquage et transplantation. Les têtes pous- :Tête, Cru. 22 % déchets.
17,5 / 23,8 15,2 2,6 (frais) 28 280 801
sica oleracea var. 2,5 8–9 4–6 SP, FA sent très vite. Récoltez avant floraison. Peut produire des :Feuilles, Cru. Contiennent plus de nutri-
Feuilles: 5,4+ D 1,2 (congelé) 30 280 2616
têtes secondaires pour une bonne récolte supplémentaire. tion que les têtes.
italica) / 35,1+ /47,7+

Frais: Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies feuilles,


12 Carottes :Crues, sans les fanes. 18 % déchets.
32,6/ une 3ème en route et une bonne racine qui ne dépasse pas 4 (frais)
Racines : 46 SP, SU, D'excellentes fanes signifient souvent
(daucus carota Trans- 8 9–11 4+ 7,5 cm de long ; attention à bien maintenir la racine droite. 0,7 (conserve) 9 430 695
/ 67 / 180+ FA trop d'azote et une mauvaise croissance
formé: Récoltez à diamètre maximum quand elles sont encore 0,65 (congelé)
subsp. sativus) des racines.
43,7 sucrées.

Transplantez quand les jeunes plants font environ 10 cm de


long. Pour un rendement maximum, récoltez les tiges extéri-
13 Céleri (apium 108 / 216 / 3–4 eures successivement en tirant vers le bas et en tordant, tout

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


72,3 4,5 12–16 SP, FA 2,7 11,6 161 415 :25 % déchets.
graveolens) 431,5 à 2652 en tenant la plante ; laissez un minimum de 6–8 tiges de
bonne taille par plante  ; les tiges extérieures deviennent plus
grandes au fur et à mesure que la plante mûrit.
Fait mieux en sol fertile. Voir chou pour repiquage et trans-
14 Choux de plantation. Quand un nœud germé commence à pointer,
Bruxelles (brassica 31,9 / 47,7 / ôtez les feuilles dessous pour une meilleure croissance.
“16,5” 1,3 11–13 12 SP, FA “0,14” 45 430 330 :Cru. 8 % déchets.
oleracea var. 63,9 Récoltez quand les nœuds sont le plus dodus, avant que les
feuilles extérieures ne deviennent fibreuses et les nœuds
gemmifera) amers.

15 Chou chinois Récoltez à taille maximum et au moment de succulence


43,2 / 85,9 /
(brassica rapa “31,2” 2,7 7–11** — SP, FA maximale, avant que les feuilles ne commencent à jaunir et D 11,6 130 415 :Cru. 3 % déchets.
172,3
que les plantes ne montent en graines.
subsp. pekinesis)

16 Choux Voir chou pour repiquage et transplantation. Récoltez


communs, annuels 43,2 / 85,9 / successivement, comme les feuilles mûrissent, 1–2 feuilles
D D 12 24 SP, FA D 36 300 2026 :Feuilles et tiges, crues.
& pérennes (bras- 172,3 extérieures par plante ; attention à laisser un minimum de 5
feuilles de bonne taille par plante/tige.
sica oleracea)

151
Tableaux de Référence et Planification
152
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac 16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

15
17 Chou-fleur (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. botrytis) 3–4 5–6LG
5

15
18 Chou frisé (brassica 1–2# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. sabellica) 3–4 5–6LG
5

19 Chou pommé, commun 15 30,5 /


0,85 / 2–3# 2,6 / 1,4 / 3–4# 159 / 84 /
(brassica oleracea var. 16 200 0,75 0,65 g – 0,34 g – 0,2 g / 1/24 t S F1 187 60 37,5 /
0,45 / 0,3 3–4 0,9 5–6LG 53
5 45,5**
capitata)

2–3#

Tableaux de Référence
et Planification
20 Chou rave (brassica 16 200 0,75 5,6 g / 1/16 t S F1 187 7,2 — — — — 10 1,343
oleracea var. gongylodes) 3–4

21 Citrouille 170-450 0,75 21-2 g / 1/10 T S F2 45 1,2/0,3 3–4LG — — — — 45/75** 53 / 14


(cucurbita pepo))
22 Concombres 2–3#
1689-1800 0,80 5,6 g / 11/4 T S F2 48 3,3 — — — — 30,5 159
(cucumis sativus) 3–4

30,5 C: 60-24 g / 91/2–33/4 T 30,5 /


3,5 / 1,9 159 / 84
23 Courges matures 22,5 / 45 / 157,5 0,75 38 C: 31-12,6 g / 5–2 T S F2 45 3–4LG — — — — 38** /
/ 1,2 / 53
45,5 C: 20-7,8 g / 31/5–11/4 T 45,5

24 Courge pâtisson
(cucurbita pepo var. 540 0,75 10,3 g / 11/3 T S F2 45 1,9 3–4LG — — — — 38 84
clypeata)

25 Courge torticolis
(cucurbita pepo 393-506 0,75 4 -11,2 g / 2–11/2 T S F2 45 1,9 3–4LG — — — — 38 84
var. torticollia)

26 Courgettes (cucurbita 540 0,75 6,7 g / 22 /5 t S F2 45 1,2 3–4LG — — — — 45,5 53


pepo subsp. pepo)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

en kg par plantation de 10m²9


grow biointensive Possible
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
de grainespar 10m² 19
en kg de récolte
Poids maximum indicatif
jusqu'à Maturité dans le sol 17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
en grammes (g)25
Teneur en protéines par kg
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Voir chou pour repiquage et transplantation. La tête de


17 Chou-fleur (brassica 0,8 (frais)
19,8 / 45 / 130,9 17,5 0,4 8–12** — SP, FA chou-fleur se développe souvent en quelques jours. 27 249 249 :Cru.
oleracea var. botrytis) 0,2 (congelé)
Récoltez à taille maximum avant qu'il ne jaunisse.
:Cru feuilles et tiges.
18 Chou frisé (brassica Voir chou pour repiquage et transplantation. Pour la 26 % déchets. Bonne
34,2 / 51,3 / 68,8 “7,2” 1,7 8–9 17 SP, FA D 31 500 1322
oleracea var. sabellica) récolte, voir blette. teneur en vitamines et
minéraux.
Pour repiquer, enfoncez les plants jusqu'aux cotylédons.
19 Chou pommé, :Verdure, crue. 10 %
Pour transplanter, enfoncez les plants profondément,
3,4 (frais) 11,6 249 440 déchets.
commun (brassica oleracea 43,2 / 85,9 / 172,3 “31,2” 1,6 9–16** 2–4+ SP, FA en laissant 1–3 feuilles au-dessus du sol. Récoltez les
0,5 (choucroute) 18 249 376 :Rouge, cru. 10 %
têtes avant que les fanes ne jaunissent ou que leurs
var. capitata) déchets.
feuilles ne commencent à se diviser

20 Chou rave Voir chou pour repiquage et transplantation. Récoltez


(brassica oleracea 30,1 / 60,7 / 121,5 D 9 7–8 4–8 SP, FA dès que les feuilles commencent à être moins vertes et D 15 269 300 :Cru. 27 % déchets.
plus ternes et que les bulbes ont cessé de grandir.
var. gongylodes)
Entier: 21,6 /43,2/ :Fruit Cru. 30 %
21 Citrouille 85,9 Graines Pour transplanter, voir concombres. Pour la récolte, voir 7 260 148 déchets.
D 2,3 14–16 — SU “0,3”
(cucurbita pepo) décort.: 0,5 / 0,9 courges matures. 290 5400 509 :Graines. Coques 30 %
/1,8 du poids décortiqué.
Transplantez plants quand ont 3 grandes vraies feuilles. Commun : 2,7, Cor-
Frais: 17,7
22 Concombres Récoltez quand env. 15–20 cm de long ; fruits devraient nichons : :Cru, entier. 5 %
71,1 / 192,2 / 261,4 Cornich.: 1,8 7–10 7–14 SU 8,6 130 238
(cucumis sativus) être lisses, sans aspérités, le vert commençant à virer “2” (frais) déchets.
11,8
plus clair  ; couper la tige à environ 1,5 cm de la plante. 1,6 (conserve)

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


:Acorn, Cru. 24 %
Pour transplanter, voir concombres. Appuyez les déchets.
11,4 335 236
courges contre des pierres lisses pour les isoler du sol :Doubeurre, Cru. 30 %
23 Courges matures 22,5 / 45 / 157,5 D 2,6 11–17** 4+ SU D 9,6 376 225
humide. Récoltez quand la tige est sèche et dure ; déchets.
9,3 258 126
coupez en laissant une hauteur de 5cm de tige. :Citrouille, Cru. 34 %
déchets.

24 Courge pâtisson Pour transplanter, voir concombres. Variété blanche :


récoltez quand il est blanc cassé avec encore un soup-
(cucurbita pepo var. 33,7 / 67,5 / 138 D 2,7 7 17+ SU D 8,8 180 273 :Crue. 2 % déchets.
çon de vert. Variété colorées : récoltez avant que les
clypeata) fruits ne deviennent sombres et durs.

25 Courge torticolis
Pour transplanter, voir concombres. Récoltez avant que
(cucurbita pepo var. 15,7 / 33,7 / 67,5 D 2,7 10 17+ SU D 11,6 190 273 :Crue. 2 % déchets.
les fruits ne deviennent jaunes et durs.
torticollia)
Pour transplanter, voir concombres. Tapotez douce-
ment les fleurs femelles ouvertes des nouvelles cour-
26 Courgettes (cucurbita gettes pour qu'elles tombent ; si elles ne tombent pas
73 / 143,5 / 215+ D 2,7 7–9 26 SU D 11,5 141 266 :Crue. 5 % déchets.
pepo subsp. pepo) facilement, ne les forcez pas. Récoltez de préférence

153
à env. 20–25cm de long, 340–560g ; enlevez de la
plante les fruits irréguliers et/ou déformés.

Tableaux de Référence et Planification


154
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

27 Échalotes (allium cepa 15Y (bulbes) 0,75Y 390 g / 7 qt (bulbes) L B — — — — — — — 10 1343


L. var. aggregatum G. Don.)

28 Épinards (spinaca 5040 0,60 10,3 g / 2 t S F 150 4,2 3–4 — — — — 15 621


oleracea)

15
29 Gombo (abelmoschus 900 0,50 18 g / 31/2 t L F1 125 1,3 6–8 60 2,6 3–4 30,5 159
esculentus) 5

30 Haricots de Lima

Tableaux de Référence
et Planification
Baby : 63-162 Normal : 512 g - 336 g /
(phaseolus lunatus), à 0,70 S F1 175 1,8 1–2 — — — — 20 320
Normal : 45-69 33/16–2 c
rameN

31 Haricots de Lima Baby : 135-162 Normal : 994 g - 650 g /


0,70 S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
(phaseolus lunatus), nains Normal : 45-69 63 /16–33/4 c

32 Haricots verts (phaseo- 246 g - 196g / 11/2–11/8


180-225 0,70 S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
lus vulgaris), à rameN c

33 Haricots verts (phaseo- 246 g - 196g / 11/2–11/8


180-225 0,70 S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
lus vulgaris), nains c

7,5
34 Laitues batavia (lactuca 45 000 0,80 0,24 g / 1/8 t S F:BC 200 0,2 1–2 111 1,4 2–3 30,5 159
sativa var. capitata) 3,75

7,5 20 WI /
35 Laitue à couper (lactu- 320 /
45 000 0,80 0,45 g / .012 / 1/4 t S F:BC 200 0,4 / 0,31 1–(2) 111 2,9 / 2,2 2–3 22,5
ca sativa var. crispa) 248
3,75 SP–FA

36 Maïs doux (zea mays 201-280 0,75 28-20 g / 2–12/5 c S F1 187 0,45 3–5 jours — — — — 37,5 84
saccharata)
PLANIFICA-
Culture Rendement CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE NUTRITION NOTES
TION


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

27 Échalotes (allium Séparez bulbes ; utilisez les plus grands bulbes pour
Bulbes: transplantation. Quand feuilles en abondance, on peut
cepa L. var. aggregatum 27 / 54 / 108+ D 17–26 — SP, FA D 22 786 326 :Crue. 12 % déchets.
108 en couper10–20 % comme aromatisant sans réduire
G. Don.) rendement bulbes. Pour assainissement, voir oignons.

Transplantez quand les jeunes ont 3 vraies feuilles.


Frais: 15,6
28 Épinards (spinaca Calendrier crucial (voir petits pois). Récoltez les grandes
22,5 / 45 / 101,2 Transfor- 4,9 6–7 — SP, FA 0,7 23,1 220 669M :Cru. 28 % déchets.
oleracea) feuilles juste avant qu'elles ne ternissent ; laissez 5
mé: 17,5
bonnes feuilles par plante.

Repiquez quand jeunes plants font 5 cm de haut. Trans-


29 Gombo (abelmoschus 13,5 / 27 / 54 D 4,3 7–8 13 SU plantez quand plants font env. 15 cm de haut. Récoltez D 20,7 330 790 :Cru. 14 % déchets.
esculentus) quand cosses sont succulentes, avant qu'elles durcissent.

30 Haricots de Lima
Sec : 10,3+ /
(phaseolus lunatus), à 5,3+ 10,3+ 11–13 12 SU
15,5+ / 20,7+
rameN :Graines sèches. (Les
Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies
“0,6” 203,5 3373 720 haricots de Lima contien-
feuilles mais avant qu'ils n'atteignent 7,5-10 cm de
31 Haricots de Lima nent une petite quantité
haut ; enterrez jusqu'à la moitié de la tige, aux cotylé-
Sec : 5,2 / 7,7 de cyanure.)
(phaseolus lunatus), 2,6 10,3 9–11 12 SU dons.
/ 10,3 Haricots verts et à cosse : récoltez tous les 2 jours pour
nains une meilleure production. Certaines variétés produisent
tout d'un coup, d'autres continuent à produire sur une
32 Haricots verts (phase- 17,5+ / 32,4+ / plus longue période.
7,9+ 13,4 8–9 12 SP, SU Haricots secs : ramassez quand les haricots gonflent les
olus vulgaris), à rameN 48,6+ gousses afin que les plantes produisent plus. 1 (frais)
1,6 (conserve) :Cru. 12 % déchets.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


16,7 310 273
0,9 (congelé)
33 Haricots verts (phase- 13,5 / 32,4 / SP, SU
7,9 7,6 8 12
olus vulgaris), nains 48,6

34 Laitues batavia Transplantez quand les jeunes plants font environ


5–7,5cm de haut. Récoltez très tôt le matin pour un
(lactuca sativa 34 / 67 / 135 38,6 D 11–13 1–3 SP, FA 9,6 8,6 130 190 :Crue. 5 % déchets.
meilleur goût, quand les feuilles extérieures sont
var. capitata) encore vertes et brillantes.

Transplantez quand les jeunes plants font environ


35 Laitue à couper 5–7,5cm de haut. Récoltez très tôt le matin pour un
SP, SU,
(lactuca sativa var. 60,7 / 90,7 / 243 25,2 1,8 6–12**26 1–3 meilleur goût, quand la plante est la plus fournie et 4,3 8,3 180 434 :Crue. 36 % déchets.
FA, WI
avant qu'elle commence à bolt ou à devenir amère.
crispa) Croissance hivernale en mini-serre à double paroi.

Décortiqué, Pour vérifier la maturité, ouvrez l'enveloppe et percez Décortiqué,


humide : un grain avec un ongle. Récoltez quand le jus est entre humide :
36 Maïs doux (zea mays 7,6 / 15,3 / 30,6 12,1 10,1 9–13** — SU clair et laiteux. Attendez encore 30 jours pour récolter 4,3 (frais), 4 19 880 15,4 :Cru. 45 % déchets (cob).
saccharata) biomasse, sèche : les plantes afin d'avoir une biomasse optimale pour le (congelé), 3,7
5,4 / 10,8 / 21,6 tas de compost. (conserve)

155
Tableaux de Référence et Planification
156
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
planches; Espace en premier bac
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

2,8-2,5
37 Melons 1800-2250 0,75 g/ S F2 45 1,86 3–4LG — — — — 37,5 84

 
(cucumis melo) 1/2 t

38 Moutarde 1,55 g /
27 000 0,75 1/4 t S F2 187 3,3 3–4 — — — — 15 621
(brassica noire)

39 Navets (brassica rapa 16 875-22 500 0,80 5-3,6 g / 2 /3 S F 200 6,7 2–3 — — — — 10 1343
subsp. rapa)

5,6 g / 6–8#
40 Oignons (allium cepa) 14 625 0,70 S F:BC 175 3,8 — — — — 10 1,343
21/2 T 8–10

Tableaux de Référence
et Planification
41 Oignons rouges longs
5,6 g / 6–8#
(Cipolla Rosa di Tropea 14 625 0,70 S F:BC 175 3,8 — — — — 10 1,343
21/2 T 8–10
Calabria)

42 Oignons verts 9-8 g /


20 250-22 500 0,70 S F:BC 175 7,2 6–8 — — — — 7,5 2,507
33 /4 T
(allium fistulosum)

43 Panais 13,1 g /
8820 0,60 L F1 150 9 3–4 — — — — 10 1,343
(pastinaca sativa) 1 2 /3 c

15
44 Paprika (capiscum 1,8 g / 3–4#
8100 0,55 3/8 t L / EL F1 137 1,2 2–3 60 2,6 30,5 159
annuum) 5–7LG
5

Petite graine: 30,5 C: 12,6-10 g / 3–23/8 t • 45,5C:


Petite graine: 4,2-3,3 g / 11/8–3/4 t •53 C: .10–.08 / 5/8–1/2 t • 30,5 / 159 /
45 Pastèque 900-1125 0, 61C: 2,8-2,2 g / 7/16–3/8 t 3,8 / 1,3 /
S F 42 3–4LG — — — — 45,5 / 53 53 / 35
(citrullus lanatus) Grande graine: 80 Grande graine: 30,5 C: 33,6 -20,5 g / 23/4 T • 0,8 / 0,6
45,5C: 11,2-6,7 g / 25/8–15/8 t • 53 C: 7,5-4,5 g / / 61W / 26
337-561
13/4–113/16 t • 61C: 5,5–3,4 g / 13/8 –3/4 t

cent. 22,5
46 Patates douces — — 5,4 kg / 6 qt L Note 32 60 — 4–6 — — —— — 15 à 22,5 248
(ipomoea batatas) prof.49
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z


Environ 12 % des calo-
ries, 8 % des protéines
et 18 % du calcium
consommés dans le
monde le sont sous
forme de pommes
de terre ; elles sont
cultivées sur 2,4 % des

de 10m²9
Possible en kg par plantation
biointensive
Rendement grow"=
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

terres arables.

Transplantez quand jeunes plants ont 3 grandes :Cantaloup. 50 %


37 Melons 23,3H vraies feuilles. Récoltez quand peau extérieure 4,8CA 3,5 150 71 déchets.
22,5 / 32,7 / 65,2 1,3 12–17** 13 SU
(cucumis melo) 26,5 CA commence à changer de couleur et bout fleuri com- 1H 5 350 71 :Melon miel. 37 %
mence à mollir. déchets.

Transplantez quand les jeunes plants ont 3–4 bonnes


38 Moutarde 81 / 101,2 / 121,5 D 2,6 5–6 8–30 SP, FA vraies feuilles. Récoltez les feuilles extérieures régu- D 21 260 160 :Crue. 30 % déchets.
(brassica noire) lièrement, en laissant 3 bonnes feuilles au centre.
Racines :
39 Navets (brassica rapa 45 / 90 / 162 8,6 269 335 :Racines, Cru.
D 6,6 5–10** 4+ SP, FA Voir rutabaga. D
subsp. rapa) Verdure : 30 280 2450 :Verdure, Cru.
45 / 90 / 162

Transplant. quand semis font env. l'épaisseur d'une


40 Oignons 45 / 90 / 243 45,6 4,6 14–17 — SP, FA mine de crayon ordinaire. Récolte : quand un nombre 8,6 13,6 380 244 :Sec. Cru. 9 % déchets.
(allium cepa) significatif de fanes sont tombées, faites tomber
le reste et continuez à arroser 1 semaine ; arrêtez
d'arroser et laissez les oignons s'assainir en terre
pendant 1–2 semaines ; ameublissez la terre sous
41 Oignons rouges longs les oignons et sortez-les. Placez-les sur une seule
(Cipolla Rosa di Tropea 90 / 180 /360+ 45,6 4,6 14–17 — SP, FA couche dans un espace ombragé et bien ventilé 8,6 13,6 380 244 :Sec. Cru. 9 % déchets.
pour bien les sécher. Mangez en priorité tout
Calabria) oignon qui ne sèche pas bien. Longueur de racine
pour transplanter : taillez à 5 cm.

Transplant. quand semis font env. l'épaisseur d'une :Cru. Bulbe et toute la
mine de crayon ordinaire. Récoltez quand plantes un partie supérieure. 4 %

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


42 Oignons verts SP, SU, peu plus épaisses que votre petit doigt, ou comme 14,3 319 489 déchets.
45 / 90 / 243 D 17,8 8–17 — D
FA désiré. Long. de racine pour planter: 2,5cm (coupez). 4 167 148 :Cru. Bulbe et la partie
(allium fistulosum) Récoltez quand 3–5 mm de diamètre à 2,5cm au- blanche du dessus.
dessus début racines. 63 % déchets.

Germination et croissance lentes. Transplantez quand


43 Panais jeunes plants ont 3–4 bonnes vraies feuilles. Soyez
53,5 / 107,5 / 215,5 D 11,2 15 4–8+ SP, FA D 14,5 748 425 :Cru. 15 % déchets.
(pastinaca sativa) patient ! Récoltez quand mûr ou après pour un goût
sucré.

Transplantez quand les jeunes plants font env. 15 cm :Sec (y compris


44 Paprika Sec: 2,2 / 4,5 / 9 D 0,05 9–11 17 SU de haut et que la terre est chaude. Utilisez une mini- D 99 3234 1500 graines).
(capiscum annuum) serre ou un tunnel là où la saison agricole est courte. 4 % déchets.

Pour transplanter, voir concombres. Récoltez quand


45 Pastèque la pastèque fait "Pleunk!" quand vous la tapotez avec
22,5 / 45 / 147 16,4 1,2 10–13 13 SU 6,2 2,2 319 33 :Cru. 54 % déchets.
(citrullus lanatus) une phalange ; si elle fait "Plink!" ou "Plank!", elle n'est
pas assez mûre.

:Jewel (dure). 19 %


13–17
déchets
46 Patates douces Tubercu- (var. 3 mois) Voir note 32. On peut aussi acheter des bouts à 14,5 825 260
36,9 / 73,8 / 221,4 17,8 — SU 2,1 :Portoricaine (tendre).
(ipomoea batatas) les: 221,4 26–34 planter. Récoltez quand les fanes sont mortes. 13,6 946 260
(épluchures) Voir ci-

157
(var. 6 mois)
dessus. ∆

Tableaux de Référence et Planification


158
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

15
47 Persil (petroselinum 32 400 0,60 2,2 g / 1 t L / EL F:BC 150 2,8 2–3 60 13,9 6–8 12,5 833

 
crispum) 5

48 Petits pois (pisum


1-0,6 kg /
sativum subsp. sativum), 170-281 0,80 S F1 200 12,5 1–2 — — — — 7,5 2,507
2–11/4 c
nains

49 Petits pois (pisum 500-


300 g /
sativum subsp. sativum), à 170-281 0,80 1 S F1 200 6,7 1–2 — — — — 10 1343
1 /10–2/3
rameN c

Tableaux de Référence
et Planification
15
50 Poireaux (allium 2,8 g /
22 500 0,60 3/8 t S F:BC 150 2,1 6 111 5,6 6 15 621
porrum) 3,75

15
51 Poivrons verts 1,8 g / 3–4#
8100 0,55 3/8 t L / EL F1 137 1,2 2–3 60 2,6 30,5 159
(capiscum annuum) 5–7LG
5

cent. 22,5
52 Pommes de terre — — 14 kg – 10,5 kg / 16–12 qt L Note 31 — — — — — — — 15 à 22,5 248
(solanum tuberosum) prof.49

53 Radis 4500-5625 0,75 36,4-28 g / 13/4 T S B:BC — — — — — — — 5 5894


(raphanus sativus)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z


Environ 12 % des calories,
8 % des protéines et 18 % du
calcium consommés dans le
monde le sont sous forme de
pommes de terre ; elles sont
cultivées sur 2,4 % des terres

par plantation de 10m²9


biointensive possible en kg
Rendement grow
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

arables.

Repiquez quand semis ont 1 vraie feuille. Trans-


plantez quand jeunes plants font env. 7,5 cm de
haut. Les plantes sont sensibles à un maniement
30,2 / 40,9 / 81,9
47 Persil (petroselinum inapproprié. Choisissez les meilleurs semis pour les
(4 à 6 mois pour D 11,2 10–13 17–26 SP, FA D 36 359 2026 :Cru.
crispum) transplanter : racines blanches ramifiées, feuilles
récolte)
vert foncé. Récoltez les tiges extérieures avec pré-
caution, laissez 3–5 grandes tiges par plante ; ôtez
les tiges non comestibles et mettez-les aucompost.

Calendrier important : transplant. env. 1 semaine


48 Petits pois (pisum après dernier grand gel ou après dernier gel léger :Vert, sans les cosses.
Frais: 11,2 / 23,8 Frais: 4 “1,8” (frais)
là où saison agricole fraîche. Récoltez quand 24 808 99 62 % déchets (cosses).
sativum subsp. sativum), / 47,7 Sec: 10,8 8–10 12 SP, FA 0,6 (conserve)
graines gonflent cosses. Petits pois à rame en 240 3393 638 :Sec. Essayez la variété de
Sec: 1,8 / 4,5 / 10,8 “1,2” 0,9 (congelé)
nains planches de 60cm de large souvent meilleur pois mange-tout.
rendement grâce à meilleure pollinisation.

49 Petits pois (pisum Frais: Calendrier important : transplant. env. 1 semaine :Vert, sans cosses.
“1,8” (frais)
11,2+ / 23,8+ / Frais: 4,1 après le dernier grand gel ou le dernier gel léger 24 764 99 62 % déchets (cosses).
sativum subsp. sativum), à 10,8 10–11 12 SP, FA 0,6 (conserve)
47,7+ Sec: “2” là où la saison agricole est fraîche. Récoltez 240 3393 638 :Sec. Essayez la variété des
0,9 (congelé)
rameN Sec: 1,8 / 4,5 / 10,8 quand les graines gonflent les cosses. pois mange-tout.

108 / 216 / 432 Transplantez après 8–12 semaines en bac, quand


50 Poireaux biomasse, sèche : D 4,4 19 4–8 SP, FA les jeunes plants ont un diamètre similaire à celui D 11,4 610 271 :Cru. 25 % déchets.
(allium porrum) 3,4 / 6,7 / 13,5 d'un crayon n°2. Récoltez après environ 5+ mois.

51 Poivrons verts Récoltez à pleine maturité et avant que les fruits 9,9 180 74 :Vert. 18 % déchets.
30,6 / 61,2 / 91,8 30,9 0,14 9–12 17 SU 3,1
ne commencent à se décolorer. 11,2 269 103 :Rouge. 20 % déchets.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


(capiscum annuum)
768moy.
Voir note 31. Une fois les fanes mortes, arrêtez Rouge:
d'arroser, attendez 2 semaines, déterrez avec 720 :Crue. 19 % déchets.
52 Pommes de terre Tubercules: 21,2 (frais)
45 / 90 / 351 37,9 9–17 — SP, SU précaution. Placez en une seule couche, à 17 Russet: 57 Parties vertes toxiques.
(solanum tuberosum) 351 25,7 (congelé) 788
l'ombre, pour les assainir 2–3 jours. Stockez à un Voir ci-dessus. ∆
endroit frais, sombre et bien ventilé. Blanche:
700
Petits radis : semez à la volée directement dans
planche (voir quantité graines dans Col. D) ou utilisez
du grillage métallique pour espacer les graines de
2,5cm dans planche (nécessite 4 fois la graine).
Enfoncez graines doucement au râteau. Récoltez au
bout de 3–4 semaines en terre et avant que bulbe ne
53 Radis Racines: :Cru, sans les fanes.
D 9,3 3–9** 1 SP, FA devienne trop chaud et trop fibreux. Daikon: semez D 9 200 269
(raphanus sativus) 45 / 90 / 243 dans centres de 2,5cm en bac (graines par 10m²: 7,4
10 % déchets.
= 9,4 g). Transplant. quand plants ont 3–4 bonnes
vraies feuilles, env. 2 semaines après plantation. Pour
éviter montaison, transplant. après 21 juin. Récoltez
au bout 21/2–3 mois, avant que tige de la graine ne
se forme.

159
Tableaux de Référence et Planification
160
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

159
54 Raifort (raphanus sativus Racines vivantes utilisées — racines L B — — — — — — — 30,5 159
var. niger) /—

Graines: F 1 15
55 Rhubarbe (rheum) 3060Y 0,60Y 0,7 g / 2 /3 t L 150 0,18 D 60 0.4 D 61 26
Racines: B 5

56 Rutabaga (brassica 16 875-21 375 0,75 2,5 g / 1/4 t S F1 187 3,3 3–4 — — — — 15 621
napus subsp. rapifera)

Tableaux de Référence
et Planification
57 Salsifis (tragopogon) 3420 0,75 47,6 g / 1/2 c S F1 187 3,2 3–4 — — — — 7,5 2507

58 Tétragone cornue (tetragona tetrago- 630 0,40 32 g / 6 T L F 24 6,6 3–4 — — — — 30,5 159
nioides), épinard de Malabar (basella alba)

59 Tomates (solanum 0,16/0,11/0,08g 0,3 / 0,2 15 0,9 / 0,6 45,5 / 53 53 / 35


18 000 – 21 600 0,75 S F 187 4–6 60 3–4LG
lycopersicum) / 1/16–1/32 t / 0,14 5 / 0,4 / 61TO / 26

F/B— Placez
100 g de boutures 4,8 dans les tu-
37,5 (cen-
60 Topinambours bac bercules
de tubercules — kg L 3 3–4 — — — — tres) 15 84
(helianthus tuberosus) prof. aussi
(profond.)
germés /— de près que
15cm, possible.
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Transplan. boutures de racine après dernier grand


54 Raifort (raphanus gel. Déterrez racines au bout de 6 mois ou quand
D D D 26 — SP, FA D 24 634 1020 :Cru. 27 % déchets.
sativus var. niger) feuilles commencent à dépérir. Pérenne en climats
plus chauds.

Récoltez les tiges ayant des feuilles de la taille


Graines:
d'une main tous les 5–10 jours ; assurez-vous de :Cru, sans feuilles.
Tiges: 3 ans.
55 Rhubarbe (rheum) D D D SP garder sur la plante 5–6 feuilles plus neuves, bril- “0,01” 55 202 822 14 % déchets.
31,5 / 63 / 126 Racines:
lantes, de taille moyenne ou moyenne - grande, Parties vertes toxiques.
1 an.
avec du rouge sur la tige.

Transplant. quand plants font env. 5–7,5cm de :Cru. 15 % déchets.


haut. Récoltez quand racines matures (un "cou" Très savoureuse
56 Rutabaga (brassica 90 / 180 /
“30,6+” 2,4 13 4+ SP, FA commencera à se former quand la racine aura at- D 9,2 359 560 quand cultivée avec
napus subsp. rapifera) 360+
teint sa taille maximum  ; plus le cou s'allonge, plus les méthodes GROW
la qualité baisse.). BIOINTENSIVE.

Pour transplanter, voir carottes. Récoltez au bout


57 Salsifis (tragopogon) 45 / 90 / 180+ D 12,5 17 4+ SP, FA de 4–5 mois en terre, avant que les feuilles ne D 25 818 407
ternissent.

58 Tétragone cornue (tetragona Tétragone : voir épinards normaux, mais récoltez


SP, SU.
tetragonioides), épinard de Malabar 81 / 101,2 / 121,5 D 7,7 10 42 quand les feuilles sont complètement mûres. D 22 141 579 :Crue.
FA
Malabar: voir épinards normaux.
(basella alba)

Transplantez quand les plants font env. 15cm de


Frais: 30,1

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


59 Tomates (solanum haut ; placez les plants plus profond. que dans le Conserve: 31,3
45 / 87,3 / 188,1 Transformé: 2,5 8–13 17+ SU 11 200 130 :Crue.
lycopersicum) bac. Récoltez quand le fruit est bien rouge et se Frais: 8,1
69
détache facilement.

:Cru. 31 % déchets.


Tubercules: 45 /
Plantez les tubercules 1 semaine après le dernier Utilisé pour produire
60 Topinambours 92,7 / 207+ Tubercules:
D 17–26 — SP gros gel. Essayez les variétés de 90 jours. Récoltez D 15,8 759 978 alcool pour gasohol.
(helianthus tuberosus) Biomasse, sèche : 189+ une fois les fleurs mortes. Bonne source de
~3,4 / ~6,7 / ~1,4
matière organique.

161
Tableaux de Référence et Planification
162
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Pour les protéines, voir aussi : haricots


de Lima ; sarrasin ; chou commun ;
maïs doux ; ail ; petits pois ; pommes

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

de terre et patates douces

Verdure:
7,5
1 Amarante, (amaranthus) 1-0,5 g / 1/3 –1/6 t 0,9 5.6 15 621
45 000-96 120 0,70A S F:BC 175 1 111 3
Céréales & feuilles 0,25-0,11 g / 1/40 –1/80 t 0,25 2.6 Graine: 159
3,8
30,5

2 Avoine 1710 décortiqué 0,70A 35 / 3 T S F1 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833


(avena sativa)

3 Blé blanc 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)

Tableaux de Référence
et Planification
4 Blé dur
(triticum turgidum 900 décortiqué 0,70A 67 g / D S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
subsp. durum)

5 Blé, engrain (einkorn)


1440 non-décortiqué 0,70A 42 g / D L F:BC 175 2,4 2–3 — — — — 12,5 833
(triticum monococcum)

6 Blé rouge d'hiver 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)

19 Cacahuètes 36-126 en coque 11.8–3.9 /


0,70A S F1 42 5,9 2–4 — — — — 23 248
(arachis hypogaea) 54-162 décortiquées 43/8–11/2 c décortiqué
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Type auxfeuilles co- Repiquez quand cotylédons sont sortis et avant


mestibles: 30,6 /61,2/ que première feuille ne sorte. Transplant. quand
Graine:
1 Amarante, 122,4+ hauts de 5–7,5 cm et forts. Pour les céréales :
“1,8” Verdure: :Verdure. Bonne source
Graine: 1,8 / 3,6 / 4,2+ Verdure: 6 récoltez quand graines matures et assez sèches 24,4 229 2140
(amaranthus) Biomasse, 7,2+ 4+ SU D de calcium.
Biomasse, sèche (tiges): Graine: 12 pour se détacher facilement ; prenez garde aux 143,8 3731 1524
sèche: Graine: — :Graine.
Céréales & feuilles 5,4 / 10,8 / 21,6 oiseaux. Pour les feuilles : récoltez quand sont
“2,7”
Biomasse humide: grandes, vertes et brillantes, et avant que com-
24 / 59,4 / 142,7 mencent à perdre leur vert maximum.

:Céréales, sec.
Graine: Graine:
:Paille et coque, sèches.
1,35 / 3,15 / 5,8+K, U 2,2
13–17 141,7 3881 528 Décorticage des varié-
2 Avoine (avena sativa) Biomasse, Biomasse, 5,8+ — SP, FA Voir orge. 2
à 3847 7* 513 189 tés courantes difficile.
sèche: sèche: est.
Utilisez des variétés à
5,4 / 13,5 / 32,4 3,2
grain nu.

:Céréale, sèche.
Graine:
Graine: 1,8 / 4,5 / :Paille et coque, sèches.
“1,7”
3 Blé blanc (triticum 10,8 K, U 16–18 A toutes fins: 94 3412 359 Pour climat plus doux,
Biomasse, 11,7 — FA Voir orge.
aestivum) Biomasse, sèche: à 3847 63,3 2,9* 220 209 plus humide, comme
sec:
5,4 / 13,5 / 32,4 Nord-Ouest du Paci-
est. 2,5
fique. Peu courant.

Graine: 2,1
Graine: 1,8 / 4,5 / 11,7K, U
4 Blé dur (triticum turgi- Biomasse, 16–18 Voir froment rouge du 126,7 3389 370 :Céréale, sèche.
Biomasse, sèche: 11,7 — FA Voir orge.
dum subsp. durum) sec: à 3847 printemps 2,9* 220 209 :Paille et coque, sèches.
5,4 / 13,5 / 32,4
est. 3,1

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


:Céréale, sèche.
:Paille et coque, sèches.
5 Blé, engrain (einkorn) Graine: 1,8 / 4,5 / 7,7K, U Triticum monococcum
16–20 182,6 D D
Biomasse, sèche: D 7,7+ — FA Voir orge. D var. Hornemanii. Variété
à 4247 D D D
(triticum monococcum) 5,4 / 13,5 / 23 âgée de 12 500 ans.
Plus difficile à battre
que d'autres blés.

Graine: :Céréale, sèche, variété


Graine: 1,8 / 4,5 / 11,7K, U 2,9 122,8 3263 460 dure.
6 Blé rouge d'hiver (triti- 16–18 A toutes fins:
Biomasse, sèche: Biomasse, 11,7 — FA Voir orge. 101,9 3263 420 :Céréale, sèche, variété
cum aestivum) à 3847 63,3
5,4 / 13,5 / 32,4 sec: 2,9* 220 209 tendre.
est. 4,3 :Paille et coque, sèches.
:Décortiqué, Cru.
Transplantez quand ~4cm de haut. Récoltez quand Coques 27 % du poids
7 Cacahuètes (arachis les feuilles commencent à perdre leur couleur non-décortiqué.
Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 3,2 10,8 17 — SU “0,3” 259,4 5658 689
hypogaea) verte et à ternir ; vérifiez la maturité en déterrant Peut être cancérigène
quelques cacahuètes. si n'est pas stockée
correctement.

163
Tableaux de Référence et Planification
164
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Pour les protéines, voir aussi : haricots


de Lima ; sarrasin ; chou commun ;
maïs doux ; ail ; petits pois ; pommes

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

de terre et patates douces

8 Carthame 1152 non-décortiqué 0,70A 50 g / 23/5 c S F:BC 175 2,4 2–3 — — — — 12,5 833
(carthamus)

9 Colza (Canola)
(brassica napus 14 400 0,70A 1,1 g / 2 t S F:BC 175 0,7 1–2 — — — — 23 248
subsp. napus)
10 Froment rouge de
printemps 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)

Tableaux de Référence
et Planification
11 Haricots blancs 162-324 0,70A 162-324 g / 13/4 –5/6 c S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
(phaseolus vulgaris)

12 Haricots: fèves 1545-330 g /


27-126 0,75 S F1/BR 187 3,3 2 — — — — 15 621
(vicia faba) climat chaud 141/2–3 c

13 Haricots: fèves 795-170 g /


27-126 0,75 S F1/BR 187 1,7 2 — — — — 20 320
(vicia faba) climat froid 71/2–15/8 c

14 Haricots mungo 900 0,70A 106 g / 75/8 T S F1 175 7,7 1–2 — — — — 10 1343
(vigna radiata)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Transplantez quand les jeunes plants font ~4–5 :Sec, décortiqué. Source de
Graine: 1,8 / 4 / 7,7+ cm de haut. Récoltez avec précaution une fois matière organique et d'huile
8 Carthame Graine:
Biomasse, sèche: 7,6+ 17 — SU que les plantes ont commencé à sécher, quand Huile: “0,45” 190,5 5159 D végétale.
(carthamus) 1,35
2,25 / 4,5 / 9 98–100 % des têtes sont sèches et avant que les Coques 49 % du poids non-
graines ne commencent à éclater. décortiqué.

9 Colza (Canola) Transplant. quand jeunes plants font ~4–5cm de


SP,
haut. Récoltez pour les graines quand les plantes :Sec. Aide à éradiquer les
(brassica napus Graine: 2,2 / 5,4 / 9 3,2 9 D D SU, D D 4312 D
sont dorées à ~85 %  ; prenez garde aux oiseaux mauvaises herbes.
FA
subsp. napus) et/ou à l'éclatement. Pour la biomasse, voir fèves.

Graine:
10 Froment rouge de Graine: 1,8 / 4,5 / 11,7K, U 2,4
16–18 A toutes fins: 139,7 3282 359 :Céréale, sèche.
printemps Biomasse, sèche: Biomasse, 11,7 — FA Voir orge.
à 3847 63,3 2,9* 220 209 :Paille et coque, sèches.
5,4 / 13,5 / 32,4 sec:
(triticum aestivum) est. 3,7
Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies
feuilles mais avant qu’ils n’atteignent 7,5–10 cm
de haut ; enfoncez en terre jusqu’à la moitié de la
tige, jusqu’aux cotylédons.

Haricots secs : cueillez quand les haricots gonflent


11 Haricots blancs les cosses pour que les plantes en produisent
Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 1,7 24 12 8 SU Tous les haricots secs 222,6 3383 1436 :Graines sèches, Cru.
(phaseolus vulgaris) plus. Les haricots peuvent se briser (tomber au
comestibles: “13.5”
sol) si on les laisse sur la plante trop longtemps.
Fixe jusqu’à 0,122 kg d’azote par 10m² et par an.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


Haricots pinto : souvent à mi-chemin entre le har-
icot à rame et le haricot nain. Prêts à être récoltés
quand les cosses ont un motif rouge délicat.
Graine sèche: 0,9 /
:En cosse. Excellente culture
1,35 / 2,7
66 % de matière orga-
12 Haricots: fèves Biomasse, sèche: Transplantez quand les jeunes plants font env. 2,5 28,6 356 92
D 2,7 13–17 — SP D déchets. nique. Fixe jusqu'à
(vicia faba) climat chaud 2,7 / 5,4 / 10,8 cm de haut, avant que les racines ne deviennent 250,6 3403 1018
:Haricots 7+ g d'azote
Biomasse, humide: incontrôlables. Pour la biomasse, récoltez quand (courges im-
secs.
13,5 / 27 / 54 les plantes en sont à ~50 % de floraison. matures) et 154 g
(courges matures)
Graine sèche: 2,25/4/8,1 Pour les haricots, récoltez toutes les cosses quand :En cosse. par 10m² et par
Biomasse, sèche: les premières cosses commencent à noircir, avant 66 % an. Attention : les
13 Haricots: fèves 28,6 356 92
8,1 / 16,2 / 32,4 D 8,1 17–43 — SP, FA qu’elles ne se brisent. D déchets. haricots peuvent
(vicia faba) climat froid 250,6 3403 1018 être toxiques pour
Biomasse, humide: :Haricots
40,5 / 81 / 162 secs. certains.

14 Haricots mungo Voir: Haricots blancs, ci-dessus :Graines sèches,


Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 1,7 24 12 8 SU Tous les haricots secs 241,6 3463 1177
Cru.
(vigna radiata) comestibles: “13.5”

165
Tableaux de Référence et Planification
166
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Pour les protéines, voir aussi : haricots


de Lima ; sarrasin ; chou commun ;
maïs doux ; ail ; petits pois ; pommes

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

de terre et patates douces

15 Haricots pinto 126 0,70A 355 g / 2 c S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621


(phaseolus vulgaris)

16 Haricots rouges
(phaseolus vulgaris, 90 0,70A 495 g / 19/10 c S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
kidney bean))

17 Haricots rouges du Mexique & 495-249 g /


90–180 0,70A S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
Haricots noirs (phaseolus vulgaris) 21/10–11/10 c

18 Lentilles

Tableaux de Référence
et Planification
1080 0,70A 90 g / 61/2 T S F1 175 7,7 1–2 — — — — 10 1343
(lens)

19 Maïs, farine ou fourrage, 180-360 0,70A 34-17 g / 3–2 T S F1 175 0,5 3–5 jours — — — — 37,5 84
sec (zea mays amylcacea)

20 Manioc (Manioc/Yuca) — — D — B — — — — — — — 91,5 18


(manihot esculenta)

21 Millet commun 9000


0,70A 3,4 g / 2/5 T S F:BC 175 1,2 2–4 — — — — 17,5 432
(panicum miliaceum) non-décortiqué

22 Millet japonais 18 000 0,70A 1,7 g / 3/4 t S F:BC 175 1,2 2–4 — — — — 17,5 432
(echinochloa frumentacea)

23 Millet perlé 3960


0,70A 8,4 g / D S F:BC 175 1,2 2–3 — — — — 17,5 432
(pennisetum glaucum) non-décortiqué
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies


15 Haricots pinto (phaseo- Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 1,7 24 12 8 SU feuilles mais avant qu’ils n’atteignent 7,5–10 cm 228,6 3392 1346
lus vulgaris) de haut ; enfoncez en terre jusqu’à la moitié de la
tige, jusqu’aux cotylédons.
16 Haricots rouges
Haricots secs : cueillez quand les haricots gonflent
(phaseolus vulgaris, kid- Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 “1,8” 24 12 8 SU 224,6 3322 1098
les cosses pour que les plantes en produisent Tous les haricots secs :Graines
ney bean)) plus. Les haricots peuvent se briser (tomber au comestibles: “13.5” sèches, Cru.
sol) si on les laisse sur la plante trop longtemps.
Fixe jusqu’à 0,122 kg d’azote par 10m² et par an.
:Mexicain
17 Haricots rouges du Mexique & 228,6 3482 1346
Graine: 1,8 / 4,5 / 10,8 1,7 24 12 8 SU Haricots pinto : souvent à mi-chemin entre le har- rouge.
Haricots noirs (phaseolus vulgaris) 224,6 3383 1098
icot à rame et le haricot nain. Prêts à être récoltés :Noir.
quand les cosses ont un motif rouge délicat.

:Graines
18 Lentilles SP,
Graine: 1,8 / 2,7 / 3,6+ “1,3” 3,6+ 12 8 Voir haricots. — 246,4 3452 1184 sèches,
(lens) SU
Cru.

Transplantez quand jeunes plants font 2,5 cm de


haut, avant que les racines ne soient trop longues.
Graine: 4,9 / 7,6 / 10,3+
Récoltez les épis lorsque leurs enveloppes
Biomasse, sèche: 10,8 / :Graines sèches, Cru.
19 Maïs, farine ou fourrage, Graine: 11–1653 sèchent. Pour un séchage plus rapide, ouvrez les 11,3 (nourriture)
21,6 / 43,2 10,3+ — SP 88,9 3643 220 Produit aussi beaucoup de
sec (zea mays amylcacea) 8,2 to 43 enveloppes sans les enlever. Ôter les enveloppes 38,7(sucre et amidon)
Biomasse, humide: 48,1 matière organique.
pour le séchage final. Ôter les grains de l'épi quand
/ 96,3 / 192,6
ils sont complèrement secs ou stockez les épis
avec grains et enveloppe selon nécessité.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


Transplantez les boutures de tige de 30–45cm :Cru. Certaines variétés
20 Manioc (Manioc/Yuca) Racine: 13,5 / 27 / 54 D D 26–52 D — de long et d'un diamètre de 2,5–4 cm au début D 12,1 1597 680 mettent 104 semaines
(manihot esculenta) des pluies. à mûrir.

Graine:
1,35 / 2,7 / 5,4+K
21 Millet commun Graine: 10–13 Calories de l'éleusine (mil africain) : 1509
Biomasse, 5,4+ — SU D 98,8 3773 200 :Sec. Haute teneur en fer.
(panicum miliaceum) 3,2 à 3847 Calories de la sétaire d'Italie (petit mil) : 1550
sèche:
2,7 / 6,7 / 16,2

Graine:
1,35 / 3,1 / 5,8+K Utilisez des variétés de 45 à 60 jours. Transplantez
22 Millet japonais Graine:
Biomasse, 5,8+ 6–8 — SU quand ~4 cm de haut. Récoltez quand plantes sont D D 3397 D
(echinochloa frumentacea) “1,5”
sèche: dorées à 85 %. Difficile à battre.
5,4 / 13,5 / 32,4
:Sec. Les graines se for-
Graine: 1,35 / 2,7 / 5,4
ment en env. 45 jours
Biomasse, sèche: Transplantez quand ~4 cm de haut. Récoltez quand
23 Millet perlé quand les jours raccourcis-
6,75 / 18 / 33,7 D 5,4 17–21 — SU les plantes sont dorées à 85 % ; prenez garde à D 41,8* 3348 D
(pennisetum glaucum) sent. Le rendement peut
Biomasse, humide: 31,5 l'éclatement et aux oiseaux.
être 3 fois plus grand en
/ 83,2 / 157,5

167
climat chaud et bon sol.

Tableaux de Référence et Planification


168
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTING BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Pour les protéines, voir aussi : haricots


de Lima ; sarrasin ; chou commun ;
maïs doux ; ail ; petits pois ; pommes

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

de terre et patates douces

24 Orge 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(hordeum)

25 Pois cajan
(pois d'Angole) D 0,70A D S F1 175 0,02 2–3 — — — — 150 4
(cajanus cajan)

26 Pois chiches (Garbanzo)


90 0,70A 1075 g / 6 c S F1 175 7,7 1–2 — — — — 10 1343
(cicer arietinum)

Tableaux de Référence
et Planification
7,5
27 Quinoa 18 000 0,70A 0,7 g / 1/6 t S F:BC 175 0,23 1 111 — 1,4 30,5 159
(chenopodium quinoa)
3,8

28 Riz 1980
0,70A 48 g / 33/5 T S F:BC 175 3,8 2 — — — — 10 1343
(oryza) non-décortiqué

29 Seigle vivace 900 décortiqué 0,70A 67 g / 52/5 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(secale cereale)

30 Sésame (sesamum 19 800 0,70A 2,2 g / 1/5 T L F:BC 175 3,5 3 — — — — 15 621
indicum)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

:Légère. :Perlée ou mondée.


Graine: 2,25 / 4,5 Graine: 2,9 Transplant. quand les jeunes plants font env. 4–5cm
81,8 3482 160 :Paille et coque, sèches.
24 Orge / 10,8K, U Biomasse 9–10 to de haut, avant que les racines ne deviennent incon-
10,8 — SP, FA 0,3 95,7 3474 339 Décorticage des variétés
(hordeum) Biomasse, sèche: sèche: est. 3447 trôlables. Récoltez quand la plante entière est dorée
7* 493 319 courantes difficile. Utilisez
5,4 / 13,5 / 32,4 4,3 à 85 %  ; prenez garde aux oiseaux.
des variétés à grain nu.

25 Pois cajan :Sec. Coques 61 % du poids


Graine: 0,9 / 1,8 non-décortiqué.
(pois d'Angole) D 7,2+ 22 26+ SU — D 203,5 3423 1067
/ 7,2+ Pérennes à vie courte dans
(cajanus cajan) les climats tropicaux.

26 Pois chiches
Graine: 1,8 / 4,5
(Garbanzo) D 10,8 9 8 SU Voir haricots. D 205 3632 1496 :Graines sèches, Cru.
/ 10,8
(cicer arietinum)
Repiquez quand les cotylédons sont sortis et
Graine: 2,7 / 5,9
avant que la première feuille ne sorte. Transplant.
27 Quinoa /11,7
D 11,7 16 — SU quand hauts de 5–7,5 cm et forts. Récoltez quand D 161,7 3520 1408 :Sec.
(chenopodium quinoa) Biomasse, sèche:
les graines sont matures et assez sèches pour se
8,1 / 17,5 / 35,1
détacher facilement.

Graine:
Graine: 6,9
3,6 / 7,2 / Transplantez quand les jeunes plants font ~5cm 74,8 3612 319 :Brun.
Biomasse,
28 Riz (oryza) 14,4K, U 10,8 17 — SU de haut. Récoltez quand les plantes sont dorées à 10 66,9 3643 240 :Blanc.
sèche: est.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


Biomasse, sèche: ~85 %  ; prenez garde aux oiseaux et à l'éclatement. 5,9* D 189 :Paille et coque, sèches.
10,3
24 / 54 / 96

:Sec, grain entier.


Graine:
Graine: 1,6 :Paille et coque, sèches.
1,8 / 4,5 /
29 Seigle vivace (secale Biomasse, 120,8 3344 378
10,8K, U 10,8 17 à 3847 — FA Voir orge. 0,2
cereale) sèche: est. D 198 260 15 % dans le pain de blé fait
Biomasse, sèche:
2,3 tampon aux phytates qui
5,4 / 13,5 / 32,4
autrement s'attachent le fer.

Transplantez quand les jeunes plants font ~4 cm de


30 Sésame (sesamum Graine: 0,7 / 1,4 haut et sont forts. Récoltez quand les cosses sont :Sec. Très haute teneur en
D 2,7+ 13–17 8 SU D 185,7 5718 11 576
indicum) / 2,8+ pleines et que les plantes commencent à perdre leur calcium. Graine = 40 % oil.
couleur verte, avant que les graines n'éclatent.

169
Tableaux de Référence et Planification
26 / 248

159 / 26
N° MAXIMUM de plantes par

1343
432
621
PLANCHES
10m²7

30,5 / 61
61 / 23**
A balais:
Com-
mun:
17,5
Espacement en planche (cm)

10
15
M N° approx. de semaines en



Deuxième bac16
L

N° de deuxièmes bacs par 10m²



K

N° de plantes en deuxième bac14



J
BACS

Profondeur du deuxième bac



et espacement (cm)
I
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses

N° approx. de semaines en

2–3

2–3
2

2
Premier bac16
H

0,9 / 0,14
0,2/2
3,3

1,3
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²

4,1
G

N° approx. de plantes par bac

125+
187

187
(aj. pour taux de germ.)14 162
F
PLANTATION

Plantes initialement en bacs/


planches;
F:BC
F1

F1

F1
Espace en premier bac
(par ordre de préférence)
E

Temps de germination
S

Court/long/très long S
D

Commun: 19 g / 12 /3 T
A balais: 53 g / 6 4/5 T
230-92 g / 11/8–1/2 c

2,2 / 21 g / 3–1/3 T

Grammes / Volume de graines


42 / 7 / 5 g
31/2–11/4 T

par 10m²
(aj. pour taux de germ., espacement en
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
GRAINE

0,50+Y
0,65A

Taux de germination mininum


0,75

0,75

réglementaire5
B

1170 en coqueY
180-450

N° approx. de graines
1800

270

pour 50 g4
(Fourchette : plus grande–plus petite graine)
A

Pour les protéines, voir aussi : haricots

maïs doux ; ail ; petits pois ; pommes


de Lima ; sarrasin ; chou commun ;

(helianthus annuus)

(vigna unguiculata)
de terre et patates douces
CULTURE

(sorghum bicolor)

33 Tournesol
(glycine max)

34 Voèmes
32 Sorgho
31 Soja

170 Tableaux de Référence


et Planification
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Vert:
31 Soja Graine sèche: 1,8 8–9 109,8 1337 669 :Vert.
2,1 6,3 2–4 SU Voir haricots. A toutes fins: “210,3”
(glycine max) / 3,6 / 6,3+ Sec: 340,3 4151 2255 :Décortiqué, sec.
16–17

Graine: 3,6 / 7,2


/ 10,8
:Céréales, sèches.
Biomasse, sèche:
Graine: 3,1 :Fourrage, sec.
11,2 / 22,4 /
32 Sorgho Biomasse, 109,8 3383 279 On peut obtenir de certaines
44,8+ 10,8 13 — SU Voir millet perlé. D
(sorghum bicolor) humide: 33* 772 339 variétés env. 3,5 litres de
Biomasse,
23,5 sirop de sorgho d'une
humide:
planche de 10m².
39,6 / 78,7 /
157,5+

Graine, décorti- Transplant. quand plants ont 2 vraies feuilles et qu'une


:Graines sèches sans coques.
quée: 3ème va sortir. Si possible, placez assez profondément
Coques 46 % du poids
61 C: 1,1 / 2,25 Graine, pour que cotylédons soient à la surface du sol ; pour
33 Tournesol non-décortiqué. Graine = env.
/ 4,5 décorti- 4,5 12 — SU plants trop hauts, placez afin que vraies feuilles soient D 239,6 5687 1197
(helianthus annuus) 20 % huile. ~150 g graines
Tiges, sèches quée: 1,6 à 2,5 cm au-dessus du sol. Récoltez les graines quand
nécessaires pour produire 1T
à l'air: “duvet” sec et noir. Peut nécessiter protection contre
d'huile.
23 C: 9 / 18 / 36 oiseaux.

Graine:
34 Voèmes 1,1 / 2 / 4 Voir haricots. On peut récolter jusqu'à 1/3 des feuilles à
D 4 9–12 8 SU D 227,5 3423 739 :Sec.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


(vigna unguiculata) Foin vert: partir de 21–30 jours et jusqu'à floraison.
41 / 82,3 / 164,7

171
Tableaux de Référence et Planification
172
Cultures à compost, matière organique, fourrage, carbonique et de couverture
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Matière organique, voir aussi:

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

topinambours; haricots: fève; ail

15
1 Carde 1238 0,60 1,1 g / 11/2 t S F1 150 0,12 2–3 60 0,3 3–4 91 18
(cynara cardunculus) 5

2 Consoude de Russie — — 53 racines S B — — — — — — — 30,5 159


(symphytum)

3 Crotalaire effilée géante 0,70A


5400 5,6 g / 11/2 t S F:BC 175 2,5 2–3 — — — — 17,5 432
(crotolaria juncea) 0,70A

Tableaux de Référence
et Planification
4 Fléole des prés 148 500 0,70A 0,3 g / 1/8 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
(phleum pratense)

5 Kudzu Propagation par graines, boutures et racines. On a besoin de faire plus de recherche.
3600 0,70A D/D
(pueraria montana) Pour de l'information voir The Book of Kudzu, de Bill Shurtleff, dans la bibliographie.

6 Luzerne (medicago) 25 200 0,70A 2,4 g / 1/4 T S F:BC 175 1.2 8 — — — — 12,5 833

7 Mélilot blanc, Hubam 20 520 0,70A 31 g / 2 /3 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
(melilotus albus, Hubam)

Une importante culture à compost cachée sous terre. La matière des racines peut représenter entre 45–120 % de la biomasse de surface à la fin de la saison agricole
8 Racines, général (Brady and Weil, The Nature and Properties of Soils, 12th ed., p. 423).
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Pérenne. Pour un revenu, récoltez les fleurs


juste quand le bleu commence à apparaître, Potentiel de vente de la
Récoltez
pour la biomasse, avant que les graines ne fleur. Peut devenir une
1 Carde Biomasse, sèche: 9 quand 1
D D SP commencent à se disperser. Récoltez les D — — — mauvaise herbe nocive ;
(cynara cardunculus) / 18 /36 tiges récolte
tiges pour la biomasse quand elles devien- ne laissez pas les
matures
nent ligneuses et que les plus hautes feuilles graines se disperser.
flétrissent.

Biomasse, sèche: Biomasse,


12–17 Pérenne. Séparez racines et plante. Récoltez
4,5 / 9 / 13,5 sèche:
2 Consoude de Russie à la pour la biomasse quand les plantes com-
Biomasse, humide: “28,2” D Ans SP D 7,5 D D
(symphytum) première mencent à fleurir ; coupez en laissant une
41,4 / 82,8 / 124,2 (saison de
taille hauteur de 5 cm.
(rendement 6 mois) 12-mois)

3 Crotalaire effilée Biomasse, sèche:


Pour la récolte, voir luzerne. Ou laissez
8,1 / 19,8 / 48,6
géante (crotolaria D D 17+ D SU pousser et récoltez les graines avant qu'elles D D D D Légumineuse céréalière.
Biomasse, humide:
n'éclatent.
juncea) 35,5 / 89,1 / 213,8

Biomasse, sèche:
8,1 / 15,8 / 23 Biomasse, Pérenne. Récoltez quand les premières têtes
4 Fléole des prés Biomasse, humide: sèche: 0,2+ 17 D SP ont la couleur de la paille pour un rendement D 40,9* D 409 :Sec, floraison précoce.
(phleum pratense) 20,2 / 39,1 / 57,2 “1,9” de biomasse plus important.
(rendement 6 mois)
:Racine séchée.
Biomasse, sèche:
:Foin assaini.
5 Kudzu 5,8 / 11,7 / 23,8 29,2 D D

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D Plus on peut faire de la
(pueraria montana) Biomasse, humide: 24,9 D D
toile à partir de la racine.
23,8 / 47,3 / 95
Peut être envahissante.
Cultivée comme pérenne. Transplant. quand
Biomasse, sèche: Biomasse, le jeune plant a 2–3 mois. Peut durer jusqu'à
12 à la :Sèche à 10 % du
16,6 / 31 / 46,3 sèche: 6,7; 25+ ans. Récoltez à 10–50 % de floraison
6 Luzerne 1ère taille, 3–50+ Sèche: point de floraison.
Biomasse, humide: Biomasse, 0,8+ SP ou quand les feuilles sont ternes/grises, les “275,3” 904 1467
(medicago) 5–9 par ans 116,8* Fixe 160–260 g
66,6 / 123,7 / 185,4 humide: tiges tombantes ou que les feuilles ont des
la suite d'azote/10m²/an.
5-6 tailles 22,5 trous. Coupez à 5cm au-dessus du collet de
la plante. AC

Biomasse, sèche: 15 Pérenne à vie


/ 30 / 45 Biomasse, courte. Pour la ré-
7 Mélilot blanc, Hubam 1+ 1 “246,4”
Biomasse, humide: sèche: 17–26 SP colte, voir luzerne. Voir Trèfles 93,7 781 1247 :Sec.
(melilotus albus, Hubam) taille
68 / 136 / 204 “1,9” Plus productif que
(rendement 6 mois) d'autres trèfles.

8 Racines, général — — — —

173
Tableaux de Référence et Planification
174
Cultures à compost, matière organique, fourrage, carbonique et de couverture
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

Matière organique, voir aussi:

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

topinambours; haricots: fève; ail

9 Ray-grass d'Italie 30 375 0,70A 1001 g / 11/3 c S B:BC — — — — — — — à la volée D


(lolium multiflorum)

10 Sainfoin En cosse: 2808


0,50A 23 g décortiqué / D S F:BC 125 3,3 8 — — — — 12,5 833
(onobrychis viciifolia) Nettoyé: 3672

11 Sarrasin 1800 0,70A 73 g / 1/2 c S B:BC — — — — — — — à la volée D


(fagopyrum esculentum)

Tableaux de Référence
et Planification
12 Téosinte (zea) 792 0,70A 3,1 g / 2/3 T S F1 175 0,2 2–3 — — — — 53 35

13 Trèfle bâtard (trifolium 80 775 0,70A 15,4+ -8,4 g / 1/6 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
hybridum)

14 Trèfle blanc (trifolium 82 350 0,70A 0,8 g / 1/4 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
repens)

15 Trèfle incarnat (trifolium 12 600 0,70A 16,8+ / 11/4 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
incarnatum)

16 Trèfle rouge moyen 2,2 g pour foin / 20 g pour


26 600 0,70A S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
(trifolium pratense) engrais vert / 2 T / 11/10 c

17 Vesce d'Amérique (vicia americana), 154 g (18 g si intercalée) /


hérissée (vicia hirsuta), ou astragale de 1440 0,70A S B:BC — — — — — — — à la volée D
3/4 c (11/2 T)
Pursh (vicia villosa ssp. dasycarpa)BB
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Pas pour bon sol.


9 Ray-grass d'Italie Utilisez le seigle vivace
D D 3,1+ D D SP D 33,9* D —
(lolium multiflorum) pour restaurer le sol et
comme nourriture.

17 à la :Sec. Rend mieux dans


Biomasse, sèche:
10 Sainfoin premère un climat légèrement
4,5 / 9 / 13,5 D 0,2+ D SP D 74,8* D —
(onobrychis viciifolia) taille, 9 par sec. Nettement moins
(rendement 6 mois)
la suite productif que la luzerne.
Biomasse, sèche: :Céréale sèche. Décor-
11 Sarrasin 0,9 / 1,8 / 2,7 La variété japonaise peut produire plus de tiquage difficile. Bonne
D 7,2+ 9–13 — SP, mi-SU D 116,8 3344 1137
(fagopyrum esculentum) Grain: 1,8 / 3,6 biomasse sèche. plante pour les abeilles.
/ 7,2+ 230 g de miel/10m².

Grain: 0,9 / 1,8 Produit moins de


/ 2,7 biomasse et nettement
Biomasse, sèche: Récoltez les céréales avant qu'elles moins de grains que
12 Téosinte (zea) D D D D SU D 48,8* D D
7,6 / 15,3 / 30,6 n'éclatent. le maïs, mais produit
Biomasse, humide: un système racinaire
39,6 / 74,7 / 104,4 extensif.

Biomasse, sèche: Biomasse,


13 Trèfle bâtard (trifo- 1+ 1 :Sec. Fixe jusqu'à 120g
5,4 / 11,2 / 17,1 sèche: 17–26 SP 80,7* 959 1148
lium hybridum) taille d'azote/10m²/an.
(rendement 6 mois) “1,9”
Voir les livres Voisin
Biomasse, sèche: dans la bibliographie
Pérenne à vie
10 / 25 / 38 Biomasse, (dans "Cultures à

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


14 Trèfle blanc (trifolium 1+ courte. “246,4” :Sec. Fixe jusqu'à 105–
Biomasse, humide: sèche: 17–26 3–5 ans SP Compost") à propos des 93,7* 781 1247
repens) Pour la récolte, 135g d'azote/10m²/an.
50 / 100 / 150 “1,9” moyens d'augmenter les
voir luzerne.
(rendement 6 mois) rendements du pâturage
de manière significative.
Biomasse, sèche: 15 Essayez 3–5 fois le taux
/ 30 / 45 Biomasse, Annuel. Pour de semis pour le foin
15 Trèfle incarnat (trifo- 1+ 1 “246,4” :Sec. Fixe jusqu'à 95g
Biomasse, humide: sèche: 17–26 SP la récolte, voir si vous cultivez pour la 98* 860 1228
lium incarnatum) taille d'azote/10m²/an.
60 / 120 / 180 “1,9” luzerne. semence. Les racines
(rendement 6 mois) peuvent peser autant
que la biomasse au-
Biomasse, sèche: 18 dessus du sol.
17 jusqu'à
/ 36 / 54 Biomasse, :Sec. Avant floraison.
16 Trèfle rouge moyen 1+ 1ère taille, “246,4”
Biomasse, humide: sèche: 2–3 ans SP 112,8* 990 1687 Fixe jusqu'à 105–135g
(trifolium pratense) 5–9 par la
90 / 180 / 270 “3,9” d'azote/10m²/an.
suite
(rendement 6 mois)

Pour une meilleure germination, faites trem-


17 Vesce d'Amérique (vicia ameri- Biomasse, sèche: per graines dans eau chaude pendant une
2,2 / 4 / 8,1 nuit ; mélanger avec sable sec ou terre pour
cana), hérissée (vicia hirsuta), ou :Sec. Fixe jusqu'à 113 g
Biomasse, humide: D 0,5+ D D SP, FA minimiser agglutination ; enfoncez graines D 151,8* D 1129
astragale de Pursh (vicia villosa ssp. d'azote/10m²/an.
10,8 / 20,2 / 40,5 très légèrement avec râteau. Récoltez à
dasycarpa)BB plantée seule 10–50 % floraison. Peut devenir envahissant

175
si graines dispersées.

Tableaux de Référence et Planification


176
Energie, fibre, papier et autres cultures
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

1 Bambou à papier
En cours d'investigation — —
(bambuseae)

2 Bambou commun
En cours d'investigation — —
(bambuseae)

3 Betteraves sucrières 2 880 0,65A 11,2 g AA / 2 T L F1 162 2,7 3–4 — — — — 17,5 432
(beta vulgaris)

Tableaux de Référence
et Planification
4 Calebasses 270 0,70A 14 / varie S F 42 1,25 3–4 — — — — 45,5 53

5 Coton commun
540 0,70A 21 g / varies L F1 175 0,9 3–4 — — — — 30,5 159
(gossypium herbaceum)

6 Cotonnier en arbre
Une variété africaine pérenne. En cours d'investigation. — —
(gossypium arboreum)

7 Épurge Pour huile de voiture. En cours d'investigation. De plus, plante toxique


pour contrôle des spermophiles. Ne pas utiliser à proximité de jeunes —
(euphorbia lathyris) enfants.

Env. 450 g pour 4 litres de lait. Chauffer le lait à 80°C. Ajoutez 1,2dl de vinaigre pour 4l de lait. Mélangez. Laissez reposer 5 minutes.
8 Fromage Filtrez à travers une étamine (carré de toile) chemisant une passoire . Laissez drain jusqu'à ce que l'excès d'humidité parte. Résultat : du fromage mou.
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

On peut probablement utiliser toute espèce


locale abondante assez prisée. On fabrique
un papier de meilleure qualitée avec des tiges
de canne jeunes et sans feuilles ; des tiges
de canne plus âgées et matures sont trop
1 Bambou à papier En cours Général: Tous papiers et
— ­— ­— ­— lignifiées pour une transformation aisée, mais
(bambuseae) d'investigation “12,4” cartons: “314,5"
ont peut les utiliser pour un papier grossier aux
fibres sombres. 40 % rendement papier. Pour
papier d'emballage, journal et qualité de livre.
On peut faire du papier avec beaucoup de
plantes fibreuses, y compris le chou pommé.

Utilisez du bambou sympodial pour


minimiser la dispertion ; on peut avoir à
2 Bambou commun En cours
— contenir les racines. Pour ce qui est con- ­— ­— ­— Matériel de construction, tuyauterie.
(bambuseae) d'investigation
struction, meubles et conduits, récoltez
au bout de 3 ans de croissance.

SP, Tous sucres:


3 Betteraves sucrières 40,9 / 81,9 / ~2,3 kg de betteraves sucrières sont néces-
47,1 “13,7” 12 — SU, “30,2 kg” D 3841 D
(beta vulgaris) 163,8 saires pour produire 1 T de sucre.
FA Tous sirops: “38 l”

Pour transplantation, voir concom-


bres. Appuyez les calebasses contre
des pierres lisses pour les isoler du sol
4 Calebasses D D D 16 — SU D — — —
humide. Récoltez quand la tige est sèche
et dure ; coupez en laissant une hauteur

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


de 5 cm de tige.

Remplacement minimum de vêtements par


an : 1,1kg. Il y a des milliers d'années en Inde,
5 Coton commun (gos- Récoltez quand les graines sont com-
0,5 / 1 / 2,1+ 0,7 10,2 17–26 — SU D — — — les gens mettaient un minéral dans le sol avec
sypium herbaceum) plètement dévelopées.
les plants de coton et il en résultait des fibres
de couleur !

6 Cotonnier en arbre En cours


SU — — —
(gossypium arboreum) d'investigation

Pour huile de voiture. En


cours d'investigation. De
7 Épurge plus, plante toxique pour
D SP — — — —
contrôle des spermophiles.
(euphorbia lathyris) Ne pas utiliser à proximité de
jeunes enfants.

:Fromage crémeux. Ajoutez persil, graines


8 Fromage — 79,8 3 731 618
d'aneth, ciboulette pour le goût.

177
Tableaux de Référence et Planification
178
Energie, fibre, papier et autres cultures
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande–plus petite graine)


pour 50 g4
N° approx. de graines
réglementaire5
Taux de germination mininum
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
(aj. pour taux de germ., espacement en
par 10m²
Grammes / Volume de graines
Court/long/très long
Temps de germination
(par ordre de préférence)
Espace en premier bac
planches;
Plantes initialement en bacs/
(aj. pour taux de germ.)14
N° approx. de plantes par bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
Premier bac16
N° approx. de semaines en
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (cm)
10m²7
N° MAXIMUM de plantes par

9 Guayule Pour caoutchouc. En cours d'investigation. —


(parthenium argentatum)

10 Germes, de blé —
A développer. Nutritif, mais la production de la graine nécessite une
large surface.
11 Germes, de luzerne

12 Jojoba (simmondsia Pour huile. En cours


90 D —

Tableaux de Référence
et Planification
chinensis) d'investigation.

13 Kénaf Pour papier journal, papier toilette, fibre, ficelle, corde. Pousse jusqu'à 5,5 m de hauteur. Rendement possible de 20–25 tonnes de fibres par an et par hectare (12 fois la pulpe par hectare comparé au bois).
(hibiscus cannabinus)

14 Lait, de chèvre —

Voir la publication d'Ecology Action : Backyard Homestead, Mini-Farm


and Garden Log Book. Une vache a besoin d'environ le double de four-
rage qu'une chèvre et produit environ 2 fois plus de lait.

15 Lait, de vache —

Graine:
16 Lin Graine: 5,6 g / 1/2 t 4,8 833
10 800 0,70A S F1 175 2–3 — — — — 12,5
(linum) Fibre: 17 g / 12/3 t 14,3 2507
Fibre: 7,5

Voir la publication d'Ecology Action: Backyard Homestead,


17 Œufs, poulets — —
Mini-Farm and Garden Log Book.
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

9 Guayule (parthenium Pour caoutchouc. En cours


argentatum) d'investigation.

Toute
10 Germes, de blé année Les quantités nutrition-
nelles données pour les
germes divergent.
Toute
11 Germes, de luzerne année

12 Jojoba Pour caoutchouc. En cours


(simmondsia chinensis) d'investigation.

Pour plus d'information sur le kénaf, con-


13 Kénaf tactez : American Kenaf Society, PMB 440,
(hibiscus cannabinus) 1001 South 10th Street, Ste G, McAllen,
TX 78501.

Lait liquide
14 Lait, de chèvre — 35 658 1 168 :3,7 % de matière grasse.
et crème: 93 kg (99 l)

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


Contient seulement 1/3 de vitamine B12
15 Lait, de vache — D 31,9 669 1 287
contenue dans le lait de vache.

Pour les semences, récoltez avant que les


Graine: 0,9 / 1,8
graines n'éclatent. Pour la fibre, récoltez
16 Lin / 3,6
“0,6” D 12–14 — SP quand les graines commencent à passer D 195,8 5322 2453
(linum) Biomasse, sèche:
du vert au brun et que le bas de la plante
1,8 / 3,6 / 7,2+
commence à jaunir.

Œufs:
17 Œufs, poulets — 114,6 1448 480 :11 % déchets.
“240 (13,5 kg)”

179
Tableaux de Référence et Planification
180
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


N° approx. de graines pour 50 g4
réglementaire5
Taux de germination mininum
N° approx. de plantes par hectare
Court/long/très long
Temps de germination
Deuxième bac (cm)
Espacement en bac pour le 1er et le
(aj. pour taux de germ.)14
N° de plantes en 1er bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (mètres)
Mètres carrés nécessaires par plante

10
1 Abricotier nain 32-36 D 1682 L D Minimal D — — — D 2,4 6
(prunus armeniaca) I

10
2 Abricotier commun 32-36 0,90A 173 L 14 Minimal D — — — D 7,5 58
(prunus armeniaca) I

10
3 Abricotier demi-nain 32-36 D 748 L D Minimal D — — — D 3,6 13
(prunus armeniaca) I

10
4 Amandier 22-27 D 395 L D Minimal D — — — D 5 25

Tableaux de Référence
et Planification
(prunus dulcis) I

10
5 Avocatier, haut, nain 745–476 "3,6-4,5 "13-21
D D D D Minimal D — — — D
(persea americana) 1682 2,4" 6"
I

10
6 Bananier, haut, nain 745–476 "3,6-4,5 "13-21
- D D D Minimal D — — — D
(musa) 1682 2,4" 6"
I

7 Bleuet nain (vaccinium —


26 898 0,6 0,4
angustifolium), grande — — D D 8,5 / 1 D — D — D
6725 1,2 1,5

myrtille (vacc. corymbosum)
0,55–
10
0,80 J
8 Caryer (carya) 1,8–9 selon variété 67 D 8–12 Minimal D — — — D 12 148
selon
I
variété

15
9 Cassissier - — 6725 D D 4/1 D — — — D 0,3-1,2 1,5
(ribes nigrum) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres,


voir (HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How
to Select, Grow and Enjoy, de Lance Walheim and
Robert L. Stebbins (dans section Fruits, baies et
noix de la bibliographie), et/ou (DW) le catalogue
Dave Wilson Nursery (dans section Catalogues de
graines de la bibliographie), ou (HPC) Citrus: How
to Select, Grow and Enjoy, de Richard Ray et Lance
Walheim (dans section Fruits, baies et noix de la

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

bibliographie).

2 D :Cru. 6 % déchets. Une


1 Abricotier nain 11,25 / 22,5 Début
11,3 D Voir (1) et (2) sous Pommier. HPW, DW. 9,5 477 158 variété produisant en au-
(prunus armeniaca) / 45 SP
D D tomne existe également.

3 D
2 Abricotier commun 11,25 / 22,5 Début :Cru. 6 % déchets. 9 m
11,3 D “0,08” 9,5 477 158
(prunus armeniaca) / 45 SP de haut.
D D

3 D
3 Abricotier demi-nain 11,25 / 22,5 Début
11,3 D 9,5 477 158 :Cru. 6 % déchets.
(prunus armeniaca) / 45 SP
D D

3–4
Décortiquée: En D :Décortiquée. Coques
4 Amandier Début
0,63 / 1,26 3,2 coque: HPW, DW. “0,2” 186 5969 2334 49 % poids non-décor-
(prunus dulcis) SP
/ 1,9+ 3,8 D tiqué.
D

D D
5 Avocatier, haut, nain Début
4 / 8 / 16 7,2 D HPW “0,58” 15,6 1250 75 :25 % déchets.
(persea americana) SP
D D

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D D :Jaune.
6 Bananier, haut, nain Début 7,5 576 55
12,1 / 27 / 41,4+ 17,2 — HPW D :Rouge.
(musa) SP 8,1 612 68
D D 32 % déchets

7 Bleuet nain (vaccinium 3–4 6–7 Propagé par bouture à la fin du printemps. Retirez
8,5 / 16,6 / Début les fleurs les 2 premières années. Utilisez les filets
angustifolium), grande D - “0,05” 6,4 570 139 :Cru. 8 % déchets.
33,7 SP de protection contre les oiseaux. Voir (1) sous
myrtille (vacc. corymbosum) D 10–15 pommiers. HPW, DW.

D D
8 Caryer Début :Décortiqué: 65 % du poids
D D D Voir (1) sous pommiers. D 5132 6717 Trace
(carya) SP non-décortiqué.
D 25–350

3 D Planches de 60 cm de large. Voir (1) sous pom-


9 Cassissier Début
D D — miers. HPW. D 16,7 528 587 :Cru. 2 % déchets.
(ribes nigrum) SP
D D Propagé par boutures.

181
Tableaux de Référence et Planification
182
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


N° approx. de graines pour 50 g4
réglementaire5
Taux de germination mininum
N° approx. de plantes par hectare
Court/long/très long
Temps de germination
Deuxième bac (cm)
Espacement en bac pour le 1er et le
(aj. pour taux de germ.)14
N° de plantes en 1er bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (mètres)
Mètres carrés nécessaires par plante

10 Cerisier, arbuste 7,5


D D 11 955 L D 1 D I — — D 0,9 0,8
(prunus avium) I

11 Cerisier nain 7,5


270-288 D 1682 L D 0,3 D I — — D 2,4 6
(prunus avium) I

7,5
12 Cerisiser commun 270-288 0,75A 1188 L 20 Minimal D I — — D 9 83
(prunus avium) I

15
13 Châtaignier

Tableaux de Référence
et Planification
2 0,72A 67 D 5 Minimal D I — — D 12 148
(castanea) 2,5

14 Citronnier (citron jaune) 5


360-540 D 188 D D Minimal D — — — D 7,2 53
(citrus x limon) I

15 Cocotier 10
- D 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(cocos nucifera) I

16 Dattier 23
72 — 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(phoenix dactylifera) I

10
17 Févier épineux 324 0,50 J 67 D 8 Minimal D — — — D 12 148
(gleditsia triacanthos) I

23
18 Figuier - — 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(ficus carica) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres,


voir (HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How
to Select, Grow and Enjoy, de Lance Walheim and
Robert L. Stebbins (dans section Fruits, baies et
noix de la bibliographie), et/ou (DW) le catalogue
Dave Wilson Nursery (dans section Catalogues de
graines de la bibliographie), ou (HPC) Citrus: How
to Select, Grow and Enjoy, de Richard Ray et Lance
Walheim (dans section Fruits, baies et noix de la

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

bibliographie).

3 D
10 Cerisier, arbuste Début
3,6 / 7,6 / 15,3 D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 7,9 429 150 :Conserve, sans noyaux.
(prunus avium) SP
D D

3 D :Conserve, sans noyaux.


11 Cerisier nain Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,7 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 7,9 429 150 Il existe une variété
(prunus avium) SP
D D autogame.

4 D
12 Cerisiser commun Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,7 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 7,9 429 150 :Conserve, sans noyaux.
(prunus avium) SP
10–20 D

En D D :Séché et décortiqué : 18 %


13 Châtaignier En coque: 1,6 / Début
D coque: HPW, DW. D 66,9 3.762 519 du poids non-décortiqué.
(castanea) 3,1 / 6,7 SP
6,7 D D Problèmes avec mildiou.

3 D
14 Citronnier (citron 33,8 / 50,4 / Début
34,3 D HPW, HPC. “1,7” 7,3 180 174 :33 % déchets.
jaune) (citrus x limon) 67,5 SP
D 50+

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D D
15 Cocotier Début 18,3 1795 68 :Frais. 48 % déchets
1,3 / 2,7 / 5,8 D D D D
(cocos nucifera) SP 35 3452 130 :Chair
D D

5–6 D 1 plante mâle pour 100 plantes femelles pour :Sèches et dénoyautées.
16 Dattier 10,3 / 20,7 / Début
6,4 D pollinisation. D 22 2.735 590 Noyaux : 13 % du poids
(phoenix dactylifera) 31,5 SP
10–15 D Propagé par boutures. sec.

On peut faire de la farine


Cosses et En D D Voir Forest Farming, de J. Sholto Douglas et avec les haricots. Cosses et
17 Févier épineux Début
haricots: D coque: Rebecca Hart et/ou Tree Crops, de J. Russell Smith D 132 D D haricots font bon fourrage.
(gleditsia triacanthos) SP
2,7 / 5,9 /11,7+ 5,9 D 10–100 (dans la bibliographie, section Arbres). Un arbre très important.
Gleditsia trianconti.

Cru: D D
18 Figuier Début Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. Propagé par 11,9 799 350 :Cru. Ratio de séchage 3:1.
5,4 / 10,8 / 7,7 D D
(ficus carica) SP boutures. 42,9 2735 1258 :Sèche. 23 % d'humidité.
16,2++ D 17

183
Tableaux de Référence et Planification
184
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


N° approx. de graines pour 50 g4
réglementaire5
Taux de germination mininum
N° approx. de plantes par hectare
Court/long/très long
Temps de germination
Deuxième bac (cm)
Espacement en bac pour le 1er et le
(aj. pour taux de germ.)14
N° de plantes en 1er bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (mètres)
Mètres carrés nécessaires par plante

2,5
19 Fraisier 72.000 D 10 7593 D — 10 D I 60 — D 0,3 0,1
(fragaria) I

15
20 Framboisier - — 6725 D D 4 1 D I — — D 0,3-1,2 1,5
(rubus idaeus) I

5
21 Grenadier (punica D D 1074 D D Minimal D — D — D 3 9,3
granatum) I

5
22 Goyavier

Tableaux de Référence
et Planification
D D 748 D D Minimal D — — — D 3,6 13
(psidium guajava) I

7,5
23 Griottier, arbuste D D 11 955 L D 1 D I — — D 0,9 0,8
(prunus cerasus) I

7,5
24 Griottier commun 360-450 D 2689 L D Minimal D I — — D 6 37
(prunus cerasus) I

25 Griottier, nain 7,5


360-450 0,80A 1682 L 22 0,3 D I — — D 2,4 6
(prunus cerasus) I

26 Limettier (citron vert) 5


(citrus latifolia ou citrus 540-720 D 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
I
aurantiifolia)

5
27 Manguier D D 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(mangifera indica) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres,


voir (HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How
to Select, Grow and Enjoy, de Lance Walheim and
Robert L. Stebbins (dans section Fruits, baies et
noix de la bibliographie), et/ou (DW) le catalogue
Dave Wilson Nursery (dans section Catalogues de
graines de la bibliographie), ou (HPC) Citrus: How
to Select, Grow and Enjoy, de Richard Ray et Lance
Walheim (dans section Fruits, baies et noix de la

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

bibliographie).

Utilisez nouvelles plantes à la fin des stolons pour


2 D renouveler planche au bout de 5 ans. Plantez initiale- :4% déchets. Donne bien
19 Fraisier Début
18 / 36 / 72 46 D ment à l'automne pour meilleure 1ère récolte. Propagée “1,5” 6,6 354 200 de la seconde à la 4ème
(fragaria) SP
par stolon plutôt que graine, sauf la variété alpine. Voir années.
D 4
(1) sous pommiers. HPW.

Baies: 5,4 / 8,1


2 D Réduisez à 6-26 canes/m de rang. Planches :Noir.
/ 10,8
20 Framboisier Début 60–90 cm de large. Certains plantent sur des 14,5 706 290 :Rouge. Aussi des variétés
Biomasse “5,5” — D
(rubus idaeus) SP centres de 60 cm. Voir (1) sous pommiers. HPW. 11,6 552 213 jaunes et violettes. 3 %
sèche: 2,2 / 4,5 D 6–10 Propagé par boutures. déchets.
/ 11,2

D D
21 Grenadier 22,5 / 33,8 Début
D D HPW, DW. D 2,9 352 18 :44 % déchets.
(punica granatum) / 45 SP
D D

D D
22 Goyavier Début :Cru. 35 % déchets.
D 13 D HPW D 7,7 601 222
(psidium guajava) SP 4,5m de haut.
D D

3 D
23 Griottier, arbuste Début
3,6 / 7,6 / 15,3 D D “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D D

4 D
24 Griottier commun Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,3 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP
10–20 D

3 D
25 Griottier, nain Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,3 D “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP
D D

26 Limettier (citron vert) 3 D


Début
(citrus latifolia ou citrus D “14,5” D HPW, HPC. “0,13” 5,9 235 277 :16 % déchets.
SP
aurantiifolia) D D

D D
27 Manguier :33 % déchets.
D “31” D D HPW. Propagé par graine ou bouture. “0,01” 5,1 647 100
(mangifera indica) 27 m de haut à maturité.
D D

185
Tableaux de Référence et Planification
186
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


N° approx. de graines pour 50 g4
réglementaire5
Taux de germination mininum
N° approx. de plantes par hectare
Court/long/très long
Temps de germination
Deuxième bac (cm)
Espacement en bac pour le 1er et le
(aj. pour taux de germ.)14
N° de plantes en 1er bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (mètres)
Mètres carrés nécessaires par plante

5
28 Mesquite D D 269 D D Minimal D — — — D 6 37
(prosopis) I

15 15 6.7
29 Mûrier 30 cm-
18 000 — 6725 D D 4/1 D 1.5 D 0,1-1,5
(morus) 1,2 m
I 10 1

F
30 Mûrier de Boysen (rubus — — 1682 D D 4/1 D I — — D 0,3-2,4 6
ursinus x rubus idaeus) I

Tableaux de Référence
et Planification
31 Nectarine, naine D D 1682 D — — Minimal — — — — D 2,4 6
(prunus persica nucipersica)

10
32 Nectarine, normale D D 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(prunus persica nucipersica) I

23
33 Noisetier 4,5
18-36 — 479 D D Minimal D — — — D 21
(corylus avellana) (5,4-7,5)
I

10
34 Noix de pécan (carya 11 0,50 J 67 L 8 Minimal D — — — D 12 (-21) 148
illinoinensis) I

10
35 Noyer noir, d'Amérique 6 0,50A 67 EL 6 Minimal D — — — D 12 148
(juglans nigra) I

10
36 Noyer commun (royal) 4 0,80A 67 L 12 Minimal D — — — D 12 148
(juglans regia) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et


autres, voir (HPW) Western Fruit, Berries and
Nuts: How to Select, Grow and Enjoy, de Lance
Walheim and Robert L. Stebbins (dans sec-
tion Fruits, baies et noix de la bibliographie),
et/ou (DW) le catalogue Dave Wilson Nursery
(dans section Catalogues de graines de la
bibliographie), ou (HPC) Citrus: How to Select,
Grow and Enjoy, de Richard Ray et Lance
Walheim (dans section Fruits, baies et noix de

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

la bibliographie).

D D
28 Mesquite Graines: D Début 37,4 D 572 :Graine.
D D D
(prosopis) Cosses: D SP 168 D D :Cosse.
D D

2 D Propagation par bouture. Planches de 60 à


10,8 / 16,2 / Début
29 Mûrier (morus) 6,7 — 90 cm de large. Certains utilisent des centres D 11,6 581 319 :Cru.
21,6+ SP
D 6–25 de 60 cm. Voir (1) sous Pommier. HPW.

2 D :Conserve. 8 % déchets.


30 Mûrier de Boysen (ru- 11,7 / 17,5 / Début Propagé par boutures. Planches de 60 cm. Saison de fructification :
11,6 - D 7 359 189
bus ursinus x rubus idaeus) 23,4+ SP 4–8 canes/centre. Voir mûriers. Logan (milieu été) ; Young
D 6–10 (milieu été) ; Olallie (fin été).

3–4 D :8 % déchets.


31 Nectarine, naine Début 2,5 m de haut. Épais de 15
18 / 27 / 36 “13” D 5,5 587 579
(prunus persica nucipersica) SP à 20 cm (25c m pour les
8–12 D variétés précoces).
Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,8”
D D :8 % déchets.
32 Nectarine, normale Début 7,5 m de haut. Épais de 15
18 / 27 / 36 “13” D 5,5 587 579
(prunus persica nucipersica) SP à 20 cm (25 cm pour les

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D D variétés précoces).

En D D :Décortiqué : 54 % du poids


33 Noisetier Décortiqué: Début Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. Propagé
2,8 coque: “0,03” 125,9 6327 2086 non-décortiqué. 46 %
(corylus avellana) 3,2 / 6,7 / 13,5 SP par boutures.
24,8 D D déchets.

En D D
34 Noix de pécan En coque: Début :Décortiqué. 47 % du poids
D coque: Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “.4” 41.7 3,116 331
(carya illinoinensis) 2,7 / 5,4 / 11,2+ SP non-décortiqué.
11,3+ D 150

:Décortiqué. 78 % déchets.


En D D Jusqu'à 45 m de haut. Un
35 Noyer noir, d'Amérique En coque: 2,2 / Début
3,1 coque: “2,1” 148 6497 Trace bel arbre à planter pour
(juglans nigra) 3,4 / 4,5+ SP
4,5+ D D vos arrières-arrières petits-
enfants !

En D D
36 Noyer commun (royal) En coque: 2,2 / Début :Décortiqué. 55 % déchets.
3,1 coque: “2,1” 205 6268 988
(juglans regia) 3,4 / 4,5+ SP Jusqu'à 18 m de haut.
4,5+ D D

187
Tableaux de Référence et Planification
188
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES

A B C D E F G H I J K L M N

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


N° approx. de graines pour 50 g4
réglementaire5
Taux de germination mininum
N° approx. de plantes par hectare
Court/long/très long
Temps de germination
Deuxième bac (cm)
Espacement en bac pour le 1er et le
(aj. pour taux de germ.)14
N° de plantes en 1er bac
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
N° approx. de semaines en 1er bac16
et espacement (cm)
Profondeur du deuxième bac
N° de plantes en deuxième bac14
N° de deuxièmes bacs par 10m²
Deuxième bac16
N° approx. de semaines en
Espacement en planche (mètres)
Mètres carrés nécessaires par plante

10
37 Noyer de Californie 6 0,40A 67 EL 8 Minimal D — — — D 12 148
(juglans hindsii) I

38 Olivier 5
(olea europaea ssp. D D 67 D D Minimal D — — — D 12 148
I
europaea var. europaea)

39 Oranger (orange douce) 5


239 6,6 45
360-540 D D D Minimal D — — — D
188 7,2 53
(citrus sinensis) I

Tableaux de Référence
et Planification
7,5
40 Pamplemoussier (cit- 270-360 D 188 L D Minimal D — — — D 7,2 53
rus x paradisi) I

10
41 Pêcher commun 1098 D 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(prunus persica) I

42 Pêcher nain 1098 D 1682 D — — Minimal — — — — D 2,4 6


(prunus persica)

5
43 Pistachier En coque : 50 D 269 D D Minimal D — — — D 6 37
(pistacia) I

2,5
44 Plaqueminier du Japon 133 D 331 D D Minimal D — — — D 5,4 30
(kaki) (diospyros kaki) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres,


voir (HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How to
Select, Grow and Enjoy, de Lance Walheim and
Robert L. Stebbins (dans section Fruits, baies et
noix de la bibliographie), et/ou (DW) le catalogue
Dave Wilson Nursery (dans section Catalogues
de graines de la bibliographie), ou (HPC) Citrus:
How to Select, Grow and Enjoy, de Richard Ray et
Lance Walheim (dans section Fruits, baies et noix

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

de la bibliographie).

En D D
37 Noyer de Californie En coque: 2,2 / Début
3,1 coque: Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2,1” D D D 9–18 m de haut.
(juglans hindsii) 3,4 / 4,5+ SP
4,5+ D D

:Verte. 16 % déchets.


38 Olivier D D :Mûre. 20 % déchets.
Début 11,6 972 510
(olea europaea ssp. 3,6 / 7,7 / 15,7 6,8 D D Pasquale, jusqu'à 40 %
SP 17,6 2700 _
D D d'huile. Toutes les autres,
europaea var. europaea) 16,5–21,8 % d'huile.

Navel:
39 Oranger 14,4 / 21,6 / 3 D :Navels (fruits en hiver).
28,8 Début 4.0 157 123 32 % déchets.
(orange douce) 30,1 D HPW, HPC. “17.2”
Valencia: SP 4.1 174 136 :Valencia (fruits en été).
(citrus sinensis) 18,9 / 28,3 / D 50+ 25 % déchets.
37,8

3 D
40 Pamplemoussier 28,4 / 42,7 / Début
33,2 D HPC “3” 2,2 185 73 :Cru. 55 % déchets.
(citrus x paradisi) 56,7 SP
D D

Noyau
3–4 D

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


adhérent: 27 /
41 Pêcher commun “24” Début :13 % déchets. 7,5 m de
40,5 / 54; Noy. D “2.6” 2.4 150 36
(prunus persica) 17,9 SP haut. Épais de 15 à 25 cm.
libre: 17,5 / 26,6 8–12 8–12
/ 35

Noyau ad- 3 D
42 Pêcher nain Début :13 % déchets. 7,5m de
hérent: “27,1” D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2.6” 2.4 150 36
(prunus persica) SP haut. Épais de 15 à 25 cm.
27 / 40,5 / 54 D D

D D :Décortiqué. 50 % du
43 Pistachier Début
D 1,4 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. D 87.5 2,694 594 poids non-décortiqué.
(pistacia) SP
D 30–50 9 m de haut.

44 Plaqueminier du 2–3 D
Début :18 % déchets. 9 m de
Japon (kaki) 3,6 / 7,2 / 14,4+ D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. D 2.6 286 22
SP haut.
(diospyros kaki) D 20–300

189
Tableaux de Référence et Planification
148

0,8
30
PLANCHES
Mètres carrés nécessaires par plante

24

37
21
6

6
N

5,4 (-7,2)
4,8 (-6)

0,9
2,4

4,5

2,4
Espacement en planche (mètres)

12

6
M N° approx. de semaines en

D
Deuxième bac16
L

N° de deuxièmes bacs par 10m²


K

N° de plantes en deuxième bac14


J
BACS

Profondeur du deuxième bac


et espacement (cm)
I

N° approx. de semaines en 1er bac16

D


H

Minimal

Minimal

Minimal

Minimal

Minimal

Minimal

Minimal
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²

2
G

N° de plantes en 1er bac

39
D

D

(aj. pour taux de germ.)14
Arboriculture et cannes

I
PLANTATION

Espacement en bac pour le 1er et le



Deuxième bac (cm)
2,5

2,5
10
E

5
Temps de germination
EL

EL

EL

EL
D

D
Court/long/très long
D

11 955
1682

1682
420

269
479

331
N° approx. de plantes par hectare
67
GRAINE

0,65A

Taux de germination mininum


D

D
réglementaire5
B

1080-1800

1080-1800

1080-1800

360-540
90-99

N° approx. de graines pour 50 g4


1350

1350

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


A

48 Pommier demi-nain
47 Pommier commun

51 Prunier, arbustre
45 Poirier commun

(prunus domestica)

(prunus domestica)
CULTURE

49 Pommier nain
(pyrus communis)

(pyrus communis)

(citrus x tangelo)
(malus pumila)

(malus pumila)

(malus pumila)
46 Poirier nain

52 Tangelo
50 Prunier

190 Tableaux de Référence


et Planification
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres, voir


(HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How to Select,
Grow and Enjoy, de Lance Walheim and Robert L.
Stebbins (dans section Fruits, baies et noix de la
bibliographie), et/ou (DW) le catalogue Dave Wilson
Nursery (dans section Catalogues de graines de la
bibliographie), ou (HPC) Citrus: How to Select, Grow and
Enjoy, de Richard Ray et Lance Walheim (dans section

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Fruits, baies et noix de la bibliographie).

4 D
45 Poirier commun 16,2 / 32,4 / Début :9 % déchets. 9–12 m
30 D “3.4” 2.9 252 33
(pyrus communis) 48,6 SP de haut.
D 50–75

3 D
46 Poirier nain 16,2 / 32,4 / Début :9 % déchets. 2,5 m
30 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “3.4” 2.9 252 33
(pyrus communis) 48,6 SP de haut.
D D

5 (1) Récoltez en fonction du temps de maturation de variété. : Cru. 8 % déchets.


D De plus, récoltez avant premier gel, avant une baisse
47 Pommier commun 22,5 / 33,75 Début Type compact rend
23,1 D significative et avant que oiseaux ne s'y attaquent. Moment 1,7 532 64
(malus pumila) / 45 SP mieux.
35–50 optimal de récolte variera chaque année en fonction du
10 Epais de 15 à 20cm
climat.
(2) Envisagez de greffer plusieurs variétés sur 1 arbre pour
4
D récolter pendant bonne partie de saison agricole, en fonc-
48 Pommier demi-nain 22,5 / 33,75 Début :Cru. 8 % déchets.
23,1 D tion du climat. “7,2” 1,7 532 64
(malus pumila) / 45 SP Epais de 15 à 20cm.
D (3) Remarquez qu'un arbre de pleine taille peut produire à
10
maturité environ 1,3 kg de pommes par jour, rendement
intermédiaire. Vous n'avez pas besoin de nombreux arbres
3 pour avoir assez de fruits. Envisagez de vous occuper
D
49 Pommier nain 22,5 / 33,75 Début bien de quelques arbres. Cela prend moins de temps ! On :Cru. 8 % déchets.
23,1 D 1,7 532 64
(malus pumila) / 45 SP obtient 5,5 l de cidre de pomme ou de vinaigre de cidre Épais de 15 à 20 cm.
D

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


D par 10 m².

:Damson. 9 %
Normale: 8,5 / 4 D déchets.
50 Prunier 17,1 / 25,6 12 Début 4,6 598 163
D “0,9” :Pruneau. 6 %
(prunus domestica) Pruneau: 8,1 / 16,6 SP 7,5 704 112
D 20–25 déchets.
16,2 / 32,4
Épais de 10 à 15 cm.

3 D :9 % déchets. 90 cm
51 Prunier, arbustre Début
4,3 / 8,6 / 17,1 D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2.0” 2.1 272 74 de haut.
(prunus domestica) SP
D D Épais de 10 à 15 cm.

3 D
52 Tangelo (citrus x Début :44 % déchets. 9 m
D 24 D HPW, HPC. “0,15” 2,9 229 D
tangelo) SP de haut.
D D

191
Tableaux de Référence et Planification
PLANCHES
Mètres carrés nécessaires par plante

37

6
N

2,4

2,4

2,4
 
Espacement en planche (mètres)

6
M N° approx. de semaines en

D
D
deuxième bac16
L

N° de deuxièmes bacs par 10m²



K

N° de plantes en deuxième bac14



J
BACS

Profondeur du deuxième bac



et espacement (cm)
I

N° approx. de semaines en 1er bac16

D
D
H

Minimal

0,3

0,3

0,3
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
G

N° de plantes en 1er bac


D

D
(aj. pour taux de germ.)14
Arboriculture et cannes

I
PLANTATION

Espacement en bac pour le 1er et le


deuxième bac (cm)
2,5

15

15

15
E

Temps de germination
D

Court/long/très long
D

1682

1682

1682
269

N° approx. de plantes par hectare


GRAINE

Taux de germination mininum


D

réglementaire5
B

540-720

N° approx. de graines pour 50 g4


-

(Fourchette : plus grande-plus petite graine)


A

(vitis vinifera ou vitis labrusca)


55 Vigne, raisin de table
54 Vigne, raisin à vin

56 Vigne, raisin sec


(citrus x tangerina)
CULTURE

(vitis vinifera)

(vitis vinifera)
53 Tangerine

192 Tableaux de Référence


et Planification
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES


O P Q R S T U V W X Y Z

Pour des informations sur les variétés et autres, voir


(HPW) Western Fruit, Berries and Nuts: How to Select,
Grow and Enjoy, de Lance Walheim and Robert L.
Stebbins (dans section Fruits, baies et noix de la
bibliographie), et/ou (DW) le catalogue Dave Wilson
Nursery (dans section Catalogues de graines de la
bibliographie), ou (HPC) Citrus: How to Select, Grow and
Enjoy, de Richard Ray et Lance Walheim (dans section

en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg

Fruits, baies et noix de la bibliographie).

3 D
53 Tangerine Début :26 % déchets. 9
D 21,5 D HPW, HPC. “0,3” 5,9 339 295
(citrus x tangerina) SP m de haut.
D D

3 D
54 Vigne, raisin à vin (vitis 14,4 / 21,6 / Début :Cru. 37 %
“14,2” D Propagé par boutures. “9,2” 8,1 433 101
vinifera) 28,8 SP déchets.
D D

3 D
55 Vigne, raisin de table 20,2 / 30,1 / Début
14 D Propagé par boutures. “2,1” 5,3 594 106 :Cru. 11 % déchets.
(vitis vinifera ou vitis labrusca) 40,5 SP
D D

Frais, pour 3 D :Sec. 18 %


56 Vigne, raisin sec séchage: Début Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. Propagé par d'humidité.
“20,4” D Sec : “0,9” 24,9 2884 618
(vitis vinifera) 20,2 / 30,1 / SP boutures. Ratio de séchage
40,5 D D 4,3:1.

Abréviations et symboles page 133, notes pages 177–179


193
Tableaux de Référence et Planification
Tableau d'espacement des fleurs
Les espacements varient pour les fleurs en fonction de leur usage et de leur variété. Ce qui suit vous aidera à commencer avec les fleurs
les plus communes.
PÉRENNES—NÉCESSITENT UN ESPACE PERMANENT DANS LE
ANNUELLES—REPLANTER AU PRINTEMPS À PARTIR DE LA GRAINE
JARDIN

Hauteur Hauteur
Cm d'écart* Cm d'écart*
cm cm
Alysson maritime (Lobularia
Arctotis 10-15 30,5 10-15 25–30,5
maritima)**
Grim-
Aster 30-90 25-30,5 Aubrieta pante
30,5–38

Calendula (soucis)*** 45–60 30,5 Gypsophila paniculata 90–120 35,5–40,5

Pavot de Californie (eschscholzia


23–30,5 30,5 Bleuet vivace (centaurea montana) 60 30,5
californica)***

Ancolie (aquilegia) 60-90 30,5 Œillet giroflé (dianthus caryophyllus) 30 30,5

Cosmos*** 60-90 30,5–45,5 Chrysanthemum 60–90 45,5–61

Désespoir de peintre
Echinacea 30 45,5–61 60 30,5
(Heuchera sanguinea)**
Tabac sylvestre (nicotiana sylves-
60-90 45,5–61 Coreopsis 60 23–45,5
tris)

Alcea*** 120–180 30,5 Delphinium 30–150 61

Rose d'Inde (tagetes erecta) 60–120 30,5-61 Digitalis 90 30,5

Œillet d'Inde (tagetes patula) 15–45,5 20–30,5 Gaillardia 60–90 30,5

Capucines grimpantes (tropaeolum)*** Grimpante 25 Gazania 15–30,5 25

Capucines naines (tropaeolum)*** 30 20 Pavot d'Islande (papaver croceum) 30 30,5

Échelles de Jacob
Pensées (viola) 15-23 20-25 15–90 30,5–38
(Pocitronium caeruleum)**
30,5–
Petunia 30,5 cm Marguerite (leucanthemum vulgare) 6,5–7,5 45,5–61
40,5

Phlox (Phlox drummondii)** 15–45,5 23 Pavot d'Orient (papaver orientale) 6,5–7,5 30,5–35,5

Portulaca 15 15– 23 Pyrèthre rose (tanacetum coccineum) 90 30,5 cm

Sauge écarlate (Salvia splen-


30–45 30,5 Pivoines (paeonia) 60 35,5–40,5
dens)**

Schizanthus 45–60 30,5–45,5 Œillets véritables (Dianthus)** 30 30,5 cm

Coquelicot (papaver rhoeas) 45–60 30,5–45,5 Scabiosa 60 30,5 cm

Mufliers (antirrhinum) 45–90 30,5 Arméries (armeria)** 10–15 25–30,5 cm

Matthiola 30–75 30,5 Leucanthemum 75–90 30,5 cm

Œillets de poète (dianthus barba-


Xerochrysum bracteatum 60–90 30,5–45,5 30–60 30,5 cm
tus)

Pois de senteur (lathyrus odo- Grim- Note : la plupart des fleurs ont des graines à germination longue (8 à 21 jours).
30,5 * Espacements pour les plantes de taille standard. Pour des variétés plus petites, reduisez
ratus) pante
les espacements proportionnellement à la taille réduite de la plante.
** Les noms scientifiques latins évitent toute confusion.
Zinnia 30-90 30,5–45,5 *** Se replantent seules facilement en laissant tomber au sol de nombreuses graines.

194 Tableaux de Référence


et Planification
Tableau d'espacement des plantes aromatiques
ANNUELLES—PLANTER LA GRAINE AU PRINTEMPS POUR UNE RÉCOLTE EN FIN D'ÉTÉ

Mesures en centimètres Hauteur Espace entre* Mesures en centimètres Hauteur Espace entre*
Anis (pimpinella anisum) 60 20 Coriandre longue (eryngium foetidum) 30–45 15

Basilic commun (ocimum basilicum) 30–60 15 Cumin (cuminum cyminum) 30 45,5

Bourrache (borago) 30–45 38 Aneth (anethum graveolens) 75 20

Carvi (carum carvi) 75 15 Fenouil (foeniculum vulgare) 90–150 30,5

Camomille (Matricaria recutita) 75 15–25 Persil (petroselinum crispum) 75 12,5

Cerfeuil (anthriscus cerefolium) 30–45 10 Sariette (satureja hortensis) 30–45 15

Coriandre (coriandrum sativum) 30–45 12,5

PÉRENNES††—NÉCESSITENT UN ESPACE PERMANENT DANS LE JARDIN

Mesures en centimètres Hauteur Espace entre* Mesures en centimètres Hauteur Espace entre*
Angéliques (angelica) 120–180 91,5 Marjolaine (origanum majorana) 30 30,5

Monarde† (monarda didyma) 90 76 Origan† (origanum vulgare) 60 45,5–61

Sanguisorba 450 38 Menthe poivrée (mentha x piperita) 75 30,5#

Cataire (nepeta cataria) 60–90 38# Sauge ananas† (salvia elegans) 120 61–91

Camomille romaine (Chamaeme-


90–365 30,5 Romarin (rosmarinus officinalis) 90–120 45,5–61
lum nobile)†

300–
Ciboulette (allium schoenoprasum) 12,5 Rue des jardins (ruta graveolens) 90 45,5
730

Consoude† (symphytum) 450–109 30,5 Sauge (salvia) 60 45,5

Menthe-coq (balsamita major) 60–180 30,5 Santoline (santolina) 60 76

Grande camomille (tanatecum parthenium) 30–90 25–38 Sarriette vivace (satureja montana) 30 30,5

Pomme 25 45,5 Citronnelle (artemisia abrotanum) 90–150 76


Geraniums parfumés†

Noix de coco 20–30,5 45,5 Menthe verte† (mentha spicata) 60–90 38#

Citron 60–90 ## Stevia 30–45 30,5

Citron vert 60 45,5 Ortie dioïque (urtica dioica) 120–180 61#

Menthe poivrée 60 122 Millepertuis (hypericum) 60 20

Rose 90 76 Tanaisie (tanacetum vulgare) 120 76

Chénopode Bon-Henri 30 40,5 Estragon (salvia elegans) 60 30,5–45,5

Ballote (ballota nigra) 60 23# Thym (artemisia dracunculus) 30 15

Hysope (hyssopus officinalis) Valériane (valeriana officinalis) Tableaux de Référence


60 30,5 120 45,5

Aspérule odorante† (galium odora-


Lavande (lavandula) 90 45,5 15–25 20–30,5#
tum)
Master Charts

Mélisse (melissa officinalis) 90 30,5# Absinthe (artemisia absinthium) 90–150 30,5–24

Achillée millefeuille (Achillea millefo-


Verveine citronnelle (aloysia citrodora) 300 61 90–150 30,5–45,5
lium)
et Planification

Achillée millefeuille, fleurs


Livèche (levisticum officinale) 180 7,5 75–90 30,5
blanches, rouges ou roses†
Note : beaucoup de plantes aromatiques ont des graines à germination très longue (22 à 28 jours). † D'après notre expérience, en général. D'autres viennent du Tableau des Plantes
aromatiques d'Evelyn Gregg, de l'Association de culture et jardinage biodynamiques, Wyoming, Rhode Island. †† En général reproduites par bouture ou morceaux de racine, elles
mettent souvent 1 à 4 ans à atteindre leur taille complète par graine. # Se déploie sous terre ; à contenir ou à planter là où peut s'étendre. ## Inconnu.

Tableaux de référence et planification 195


196
Feuilles de planification
NOURRITURE MATERIAUX
CULTURE RENDEMENTS
NÉCESSAIRE NÉCESSAIRES

AA BB CC DD EE FF GG
N° approx. de
grammes/ Rendement réel
N° approx. de N° approx. de volume de comparé à la
plantes néces- N° approx. de m² bacs néces- graines Rendement réel moyenne des
Kilos choisis saires20 nécessaires21 saires22 nécessaires23 par 10m² USA24

Tableaux de Référence
et Planification
5

10
NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Pour plus d'information sur les chiffres potentiels de rendement de la colonne E


des tableaux de référence, et pour savoir comment ils ont été et sont déterminés,
voir l'information d'Ecology Action « Yields ». Disponible pour 1 dollar plus une
longue enveloppe pré-timbrée à votre adresse auprès de Ecology Action, 5798
Ridgewood Rd., Willits, CA 95490.

2 V. T. Aaltonen, Boden und Wald (Berlin: Parey, 1948).

3 Une bonne mini-batteuse à pédales est disponible auprès de CeCeCo., P.O. Box
8, Ibaraki City, Osaka, Japan, ou auprès de Christy Hunt Agricultural, Ltd.,
Foxhills Industrial Estate, Scunthorpe, South Humberside, DN15 8QW, United
Kingdom.

4 De Donald N. Maynard et George J. Hochmuth, Knott’s Handbook for Vegetable


Growers (New York : John Wiley & Sons, 1999), pp. 97–98 ; et autres sources de
référence.

5 Ibid., p. 460 ; et autres sources de référence.

6 Colonne I ÷ Colonne B ÷ Colonne C.

7 Le nombre de plantes dont vous aurez besoin peut varier. L'élévation de la


surface d'une planche courbe (environ 25 cm) ajoute jusqu'à 10 % de surface de
plantation, et une planche surélevée plane ajoute jusqu'à 20 % de surface de
plantation. De plus, l'espacement en hexagone, « en quinconce », utilise moins
d'espace que l'espacement en rangs parallèles. On peut faire tenir jusqu'à 159
plants dans 11m² de surface courbe dans des centres de 30 cm. Vous aurez sans
doute plus de plants prêts que nécessaire en suivant la colonne I pour planifier.
Utilisez donc les meilleures plants d'abord et gardez le reste pour « combler »
les endroits qui perdent des plants, ou bien donnez le surplus à des amis. Pour
calculer la distance entre rangs d'un espacement en quinconce, multipliez
l'espacement par 0,87. Pour calculer le nombre de plants sur un espacement en
quinconce dans une planche plate, calculez d'abord le nombre de plants sur un
espacement « carré » puis multipliez-le par 1,13.

8 On peut avoir besoin de moins de semences si les graines d'une variété donnée
sont particulièrement petites et/ou si la planche n'est pas très élevée.

9 Estimations basées sur notre expérience et notre recherche. Utilisez les chiffres
les plus bas si vous êtes jardinier débutant, ceux du milieu si vous êtes bon jar-
dinier et les plus hauts si vous êtes excellent jardinier avec un sol et un climat
exceptionnels. (Le processus de tests et de développement se fait dans la durée
et a connu beaucoup d'échecs. La direction prise, cependant, a été encourageante
au fil des ans, puisque le sol, nos compétences et les rendements se sont amé-
liorés et les niveaux de consommation des ressources ont baissé. Il y a encore
beaucoup à faire.)

10 Dans certains cas, les moyennes approximatives de rendement des plantes sont
bien plus basses que ce à quoi on peut s'attendre. Par exemple, un jardinier

Tableaux de Référence
débutant obtiendra des carottes plus grandes que les 20 g notés, mais toutes ses
carottes ne germeront probablement pas comme celles d'un bon ou d'un excellent
jardinier et elles ne seront probablement pas aussi grandes. Par conséquent, on
estime que le poids moyen de chaque carotte sera de 20 g, en supposant que la
planche produise 2 507 carottes.
Master Charts

11 Colonne E 3 Colonne I 3 0,01.

12 De : U.S. Department of Agriculture, Agricultural Statistics—2005, 2003 data


et Planification

(Washington, DC: U.S. Government Printing Office, 2000; see the index at the
end of the volume) ; et autres sources de référence.

13 Les chiffres cités sont des approximations à partir d'autres données car il
n'existe pas de données officielles pour cette culture.

Tableaux de référence et planification 197


14 Suppose un bac à semis de dimensions internes de 33 cm sur 53 cm (soit 1761
cm²) aussi bien pour le bac à semis de 7,5 cm que pour celui de 15 cm de pro-
fondeur, dans lequel on peut mettre au moins 250 plants dans des centres de
2,5 cm, et 60 plants dans des centres de 5 cm. Si on utilise des bacs à semis qui
font la moitié de cette taille, 125 plants tiennent dans des centres de 2,5 cm et
30 tiennent dans des centres de 5cm.

15 Lorsque les graines sont semées à la volée dans un bac à semis, il est pos-
sible de réduire le nombre de bacs utilisés. Pour calculer le nombre de bacs
nécessaires pour semer à la volée, déterminez le nombre de plants dont vous
avez besoin, divisez-le par le chiffre de la colonne L2 puis par celui de la
colonne L3. Semez à la volée et de manière homogène la quantité de graines
nécessaire dans le nombre de bacs calculé.

16 De Donald N. Maynard et George J. Hochmuth, Knott’s Handbook for Veg-


etable Growers (New York: John Wiley & Sons, 1999), p. 51 ; et à partir de
notre expérience et recherche.

17 Le nombre approximatif de semaines pour arriver à maturité dans le sol


restent en général les mêmes que les graines soient plantées en bac ou
en planche parce que le nombre de semaines indiqué sur les paquets de
semences suppose en général des conditions de croissance qui sont rarement
présentes.

18 De U.S. Department of Agriculture, Agricultural Statistics—2005, 2003 data


(Washington, DC: U.S. Government Printing Office, 2000 ; voir l'index à la
fin du volume); et autres sources.

19 Basé en partie sur les chiffres de terrain standard de James Edward Knott,
Handbook for Vegetable Growers (New York: John Wiley & Sons, 1975),
pp. 198–199, en combinaison avec un facteur multiplicateur basé sur notre
recherche et notre expérience, en plus de sources de référence additionnelles.
Le résultat, cependant, est préliminaire, pour vous guider, et très expérimen-
tal. Si vous cultivez des semences, rappelez-vous de vous ajuster au taux de
germination lorsque vous déterminez la quantité à cultiver pour votre usage.

20 Colonne BB ÷ Colonne F.

21 Colonne BB ÷ Colonne E 3 100. Utilisez les chiffres les plus bas de la colonne
E si vous êtes jardinier débutant, ceux du milieu si vous êtes bon jardinier
travaillant un bon sol, et les plus hauts si vous êtes excellent jardinier tra-
vaillant un excellent sol.

22 Colonne CC ÷ Colonne L2 or M3.

23 Colonne DD 3 Colonne D 3 .01.

24 Colonne GG ÷ Colonne G.

25 De : U.S. Department of Agriculture, “Composition of Foods” (Washington,


DC: U.S. Government Printing Office, 1963) et autres sources de référence,
et du site web de recherche sur la nourriture de l'USDA : www.nal.usda.gov/
fnic/foodcomp/search/index.html.

26 Par temps chaud et/ou avec une bonne mini-serre, 6 à 8 semaines ; par temps
plus frais en extérieur sans mini-serre, 6 à 8 semaines ; 9 à 12 semaines

I 27 Johnny’s Selected Seeds.

28 On peut aussi utiliser des têtes secondaires et tertiaires plus petites, qui
peuvent doubler le rendement.

29 La Redwood City Seed Company propose une variété tropicale intéressante,


le Snow Peak, qui ne pointe qu'en été. Une bonne variété avec de petites
têtes pour une culture hors saison.

198 Tableaux de Référence


et Planification
30 Produit 4 fois plus de protéines générales (non-acides aminés) et 8 fois plus de calcium
(libre d'acide oxalique) par unité de surface que le lait produit par une vache ou une
chèvre nourries par une même surface de luzerne.

31 Faites en sorte d'obtenir des pommes de terre « à semences » ; beaucoup de pommes de
terre en magasin ont été traitées pour retarder leur germination. Faites germer sans
substrat dans un bac profond de 7,5cm ou dans une boîte avec de petits espaces d'air entre
tubercules, dans un endroit chaud, sec et aéré, avec lumière indirecte pendant 1 mois,
jusqu'à ce que les germes mesurent 0,6 cm de long. Attention : évitez des conditions de
90 % d'humidité et 21°C ou plus pour une période de 24h, cela favorise le mildiou. Utilisez
des morceaux pesant au moins 40 à 55g. Chaque morceau devrait idéalement avoir 2 ou
3 germes. A des fins de plantation, les tubercules sont en repos pendant 5 à 20 semaines
après récolte. Pour la plantation, voir note p26.

32 Faites en sorte d'obtenir des patates douces « à semer » ; beaucoup de patates douces en
magasin ont été traitées pour retarder leur germination. Faites germer dans des conserves
au bec large contenant de l'eau. Insérer des cure-dents dans les patates afin de maintenir
leur moitié supérieure hors de l'eau. Des racines se forment sur la portion immergée et de
petites plantules poussent dans la partie supérieure. Chaque spécimen de 220g produira 3
ou 4 de ces « débuts ». Lorsqu'une pousse atteint 2,5 à 4cm de long, détachez-la avec un très
petit morceau de la patate à laquelle elle est attachée et plantez-la dans un bac de 7,5cm de
profondeur, dans des centres de 5cm, de manière à ce que seule la dernière paire de feuilles
soit au-dessus de la surface du terreau. On peut aussi faire germer des patates douces
entières côte-à-côte dans un bac ; il faut 4 à 8 bacs par planche de 10m². Lorsque les plants
sont hauts de 18 à 23cm, transplantez dans une planche de manière à ce qu'au moins 15cm
de la tige soit dans le sol.

33 Bountiful Gardens.

34 Utilisez la variété française (la Cantalun de Vilmorin, à la chair orange) ou la variété


israélienne (Haogen, à la chair verte). Les deux ont un extérieur doux, sans filet. Cela
minimise le pourrissement.

35 Graines de chez Stokes.

36 Essayez l'oignon rouge long. Sa forme convient très bien à la culture en planches surélevées
intensives et il peut produire 2 fois le rendement par unité de surface.

37 Pommes de terre. Faites votre commande pour l'année entière en janvier afin de vous
assurer de leur disponibilité. Spécifiez semence non traitée et donnez les dates de livraison
souhaitées (1 mois avant de les planter afin de bien développer les germes).

38 Patates douces : Jewel, Centennial, Garnett, et Jersey. Faites votre commande en septem-
bre pour l'été suivant : non traitées, taille numéro 2, par boîtes de 20 kg pour assurer leur
disponibilité. Joe Alvernaz, P.O. Box 474, Livingston, CA 95334, est une bonne source,
même s'il n'est pas bio. Demandez les prix et incluez une enveloppe pré-timbrée à votre
adresse.

39 Variété Triple Treat de chez Burpee avec semences à grains nus. Pas de décorticage pour
ces semences nutritives et goûteuses !

40 Variété Sparkler de chez Burpee : haut rouge et bas blanc. Belle à voir.

41 Variété naine New Hampshire de chez Burpee. Tableaux de Référence

42 Semences locales/RECHERCHE.
Master Charts

43 Graines de chez Vermont Bean Seed Co.

44 Graines de chez Fedco.


et Planification

45 Graines de chez R. H. Shumway Seeds.

46 J. L. Hudson, grainetier.

47 Si l'hiver s'allonge.

Tableaux de référence et planification 199


48 Dans certaines régions tropicales.

49 15cm de profondeur dans les zones aux nuits plus fraîches..

50 Certaines valeurs caloriques données par le site internet du USDA.

51 Y compris pour le fourrage.

52 La plus longue période de récolte concerne la récolte séquentielle de tiges


séparées sur chaque plante au fur et à mesure que les tiges deviennent
matures.

53 Jusqu'à 43 semaines dans certains pays.

54 Variétés à tige dure polonaise Jenn et allemande Porcelin : 15/30/60.

55 Un espacement de 60 cm est le plus grand et le plus facile pour décortiquer


les semences, mais il produit moins de calories et de biomasse. 23 cm est le
plus petit et le plus difficile pour décortiquer, mais produit le plus de calo-
ries et de biomasse. 30 cm est le meilleur choix pour la plupart des gens :
des graines plus grandes et une bonne quantité de biomasse. 45 cm est entre
les deux.

200 Tableaux de Référence


et Planification
9 OBJECTIF : créer un jardin durable qui produise nour-
riture et compost pour sa durabilité

MODÈLES DE PLANS DE JARDIN

N ous allons maintenant mettre en pratique la théorie en con-


cevant un plan de jardin. Aucune publication ne peut ren-
dre le jardinage infaillible ! Si l’art de cultiver les plantes
n’impliquait pas un réel apprentissage et de l’expérimentation, cela ne
serait pas aussi enrichissant. Ces plans ont été créés sur la base de ce
que consomme un Américain moyen chaque année, l’expérimentation
du concept de 60/30/10 (voir pages 39–41) et en prenant en compte la
fertilité du sol. Chacun a ses préférences et votre « régime d’Américain
moyen » changera rapidement lorsque vous aurez d’abondants légumes
frais, céréales et autres gourmandises à manger de votre jardin ! Vous
apprendrez à intégrer l’abondance de votre jardin à vos menus.
Si vous n’avez jamais jardiné avant ou que vous commencez un jar-
din dans une zone nouvelle, vous devriez vous renseigner sur les con-
ditions et expériences locales. Parlez à vos voisins jardiniers, l’agent
agricole du comté, ou demandez à la crèche locale.
Il vous faut savoir :
Modèles de Plans de Jardin

•• Quand commence la saison principale de plantation ?

•• Quand ont lieu les premiers et derniers gels ?

•• Quelles sont les dates de la 1ère et de la dernière saison des pluies ?

Modèles de Plans de Jardin 201


•• Quelle place ont les précipitations dans ce climat ? Y a-t-il une saison
sèche et une saison des pluies ?

•• Quelles cultures et variétés poussent bien dans la zone ? Lesquelles ne


fonctionnent pas bien ?

•• Quels sont les besoins spécifiques de votre sol ?

•• Y a-t-il des conditions climatiques particulières à connaître, comme de


forts vents, des périodes de sécheresse ou des pluies en excès ?

•• En général, comment les gens plannifient-ils pour ces conditions ?

Gardez bien en tête les questions suivantes pour ce qui est des plans
Biointensifs :

•• Quels légumes voulez-vous planter pour les manger ? (10 % de culture


légumière)

•• Quelles cultures voulez-vous planter pour le compost et les calories ?


(60 % de cultures carbonées et caloriques)

•• Comment le jardin produira-t-il beaucoup de calories dans un petit


espace ? (30 % racines comestibles spéciales)

•• Allez-vous inclure dans votre plan des cultures dédiées aux matériaux
à compost (par exemple, les fèves ou céréales coupées immatures, ou la
luzerne) ? Quelles conséquences auront ces zones sur le plan ?

Rappelez-vous qu’une approche Biointensive suppose que l’un de vos


objectifs est de produire vous-même la fertilité de votre sol et votre régime
dans un espace réduit. Le concept du 60/30/10 est une recommandation.
Dans sa forme la plus simple, il fait référence à la division en trois de votre
jardin : 60 % de cultures caloriques et carbone, 30 % racines comestibles à
haute teneur calorique et 10 % de légumes à un moment donné de la saison
agricole principale. Dans un contexte plus complexe, on peut envisager le
jardin sur une année entière.
Pour des outils de planification plus approfondis, référez-vous au Pro-
gramme de planification et de conception de régime GROW BIOINTENSIVE
(disponible sur www.growbiointensive.org), ou au Booklet 31: Designing a
GROW BIOINTENSIVE Sustainable Mini-Farm—A Working Paper. Vous
pourrez mesurer votre succès à la quantité de compost que vous arrivez
à créer année après année et aux rendements et calories produits par votre
espace de culture.

202 Modèles de Plans de Jardin


Considérez également que si le concept de base du 60/30/10
n’implique pas explicitement d’utiliser des matériaux exclusivement
pour la partie immature de votre compost (par exemple, luzerne, fèves
coupées vertes, trèfle), ils sont cependant essentiels à la durabilité. Rap-
pelez-vous : la mesure de votre succès est la quantité de nourriture et de
matériaux à compost créés dans votre espace ainsi que la santé générale
de votre jardin.
Vous trouverez ci-dessous différents modèles de plans. Pour ceux
d’entre vous familiers avec Le Potager durable de John Jeavons et Carol
Cox, vous verrez que le premier plan de jardin est une adaption de celui
présenté dans cet ouvrage. Les propositions sont variées et servent
d’exemple de ce qui est possible. Rappelez-vous qu’il s’agit seulement
d’un « tremplin » à idées et approches. Utilisez les modèles pour dévelop-
per vos propres plans.
En choisissant l’emplacement de votre jardin, prenez en compte la
quantité d’ensoleillement direct disponible. Idéalement, votre jardin
devrait avoir 11 heures d’ensoleillement ; 7 heures permettent une crois-
sance raisonnable, et dans certains cas, 4 heures peuvent fonctionner
pour des cultures de saison fraîche (voir pages 98–99).
Assurez-vous qu’il y ait une source d’eau facile d’accès ainsi qu’une
protection contre les « prédateurs ». Votre jardin sera attirant pour
beaucoup, y compris des invités indésirables. Une haie aidera à les
maintenir à distance.
En planifiant, pensez à planter une vaste gamme de fleurs (de pré-
férence des fleurs composites) et de plantes aromatiques pour attirer
des milliers de pollinisateurs et d’ennemis naturels des insectes qui
deviennent nuisibles quand votre système n’est pas équilibré. 45 cm² de
céleri ou de persil poussés en graine serviront de postes de ravitaille-
ment en pollen aux insectes prédateurs qui mangent ou parasitent les
nuisibles. De plus, ces cultures produisent de la matière organique pour
le tas de compost et des graines savoureuses à cuisiner. (Voir chapitre
7, « Un système interdépendant de production de nourriture » pour plus
d’informations.)
De bons outils rendront votre expérience de jardinier plus agréable
et productive. Vérifiez dans chaque chapitre quels outils sont recomman-
dés.
Nous vous encourageons également à réfléchir à apprendre comment
Modèles de Plans de Jardin

conserver des graines, car l’achat de semences pour un jardin potager


revient facilement cher à l’année. De plus, en apprenant à conserver des
graines, vous sauvegardez celles qui sont le mieux adaptées à votre pro-
pre microclimat. La conservation des semences peut être très satisfai-
sante, mais l’espace pour le faire doit être ajouté au plan de votre jardin.
En moyenne, cela ne prend que 3 % d’espace en plus pour cultiver toutes
les graines nécessaires à vos plantations l’année suivante !

Modèles de Plans de Jardin 203


UNE ANNÉE DE JARDIN EN CLIMAT TEMPÉRÉ
Hiver

•• Planifiez le jardin.

•• Commandez des graines à pollinisation libre et non-traitées (cal-


culez le temps d’arrivage des graines !) et/ou nettoyez les graines
gardées de la saison précédente dans cette optique.

•• Fabriquez des bacs, treillis, mini-serres et filets de protection


solaire.1

Printemps
•• Semez en bacs pour que les plants poussent pendant qu’on prépare la
terre.

•• Démarrez de nouveaux tas de compost avec mauvaises herbes,


herbe coupée et résidus de compost mature gardé pendant l’hiver.

•• Récoltez les cultures à compost immatures plantées à la saison


précédente.

•• Creusez des planches et incorporez fertilisants organiques et com-


post assaini à la terre préparée de votre surface de culture.

•• Plantez des cultures d’hiver au début du printemps et les cultures


de temps chaud et très chaud à la find du printemps et début d’été.
En général, 7 à 11 heures d’ensoleillement direct sont nécessaires
pour faire pousser des plantes en bonne santé.

Été
•• Plantez les cultures estivales.

•• Maintenez le jardin arrosé et sans mauvaises herbes.

•• Récoltez et savourez les fruits de votre travail.

•• Dans les zones à hivers doux, plantez à la fin de l’été des jardins
d’automne faits de cultures de climat frais.

Automne
•• Commencez de nouveaux tas de compost avec les nombreux
déchets de jardin et les feuilles.

204 Modèles de Plans de Jardin


Plan de jardin de lancement—2 planches2

R = 60 % cultures poussées à maturité Ci = 60 % cultures récoltées immatures


Cm = 30 % cultures L = 10 % cultures
Planche 1—Légumes
SAISON PRINCIPALE—20 MAI À 30 SEPTEMBRE
Plan de la planche (pas à l’échelle)
6m

R L L L L L Oignons L
0,5 m²
L
Carottes
Pommes de terre Maïs doux Pastèque Laitue Cantaloup Tomates

1,5 m
0,40 m²
2,5 m² 2 m² 1 m² 1 m² 1 m² 1 m²
L L L
Haric. Conc. Oign.
verts 0,2 m² verts
0,2 m² 0,2 m²

1,5m 1,2 m 60cm 60cm 60cm 30cm 30cm 30cm 60cm

Planche 1—Cultures à Compost


SAISON AGRICOLE FRAÎCHE—1ER OCTOBRE À 20 MAI

Plan de la planche (pas à l’échelle)


6m

Ci

Cultures à compost d’ hiver

1,5 m
10 m²

•• Récoltez les cultures d’été.

•• Plantez les cultures à compost d’automne/hiver.

Une fois finie la culture de saison principale de chaque section, considérez les possibilités suivantes :
Semer du sarrasin pour une culture dérobée de couverture estivale, si nécessaire (principalement
pour faire venir des insectes bénéfiques et fournir des matériaux à compost) après la culture princi-
Modèles de Plans de Jardin

pale.
Et/ou planter de l’amarante ou du sorgho après la culture principale pour les couper immatures
en matériau à compost d’avant le gel.

Note : la date prévue de plantation N’EST PAS la même pour toutes les cultures. Cherchez les fourchettes de température satisfaisante (et
optimale) pour la croissance des plantes (pages 98–99) pour déterminer le meilleur moment. Voyez aussi les dates de plantation recom-
mandées pour votre zone. Une bonne source d’information se trouve dans la partie 2 de The Backyard Homestead, Mini-Farm and Garden
Log Book.

Modèles de Plans de Jardin 205


Plantez des cultures à compost hivernales. On devrait planter un bon
mélange (recette par 10 m²) environ 6 semaines avant la date du premier
gel dur. Il est fait de :

•• 56g de froment rouge de printemps—transplantez ou semez à la volée.

•• 11g (environ 1,3 cuillère à café) de seigle vivace—transplantez ou semez


à la volée.

•• 17g (environ 5,25 cuillère à café) de vesce semée à la volée après avoir
détrempé les graines toute une nuit. (Mélangez les graines avec un peu
de terre sèche avant de semer pour qu’elles ne collent pas entre elles).

•• 28g de fèves Banner plantées dans des centres de 53cm—transplantez


ou semez directement.

Planche 2—Céréales et haricots (Hiver 60 % Cultures)


SAISON AGRICOLE FRAÎCHE—1ER OCTOBRE À 20 MAI
Plan de la planche (pas à l’échelle)
6m

Cm Cm Ci

Blé Avoine Cultures à compost d’hiver


1,5 m

2,5 m² 2,5 m² 5 m² - 1er octobre à 20 mai

3m 3m

Planche 2—Maïs et haricots (cultures à compost estivales)


PRINCIPALE SAISON AGRICOLE—21 MAI À 30 SEPTEMBRE
Plan de la planche (pas à l’échelle)
6m

Cm Cm

Maïs à farine Maïs doux


intercalé avec des haricots, noirs Intercalé avec des haricots, noirs
1,5m

5 m² 5 m²

3m 3m

206 Modèles de Plans de Jardin


Planches 1 et 2—Plantation
PRINCIPALE SAISON AGRICOLE
DÉPART EN BACS
Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)

6+ semaines Tomates 1 53 6 graines pour garantir 4 plants


avant date
prévue de Oignons communs 0,5 10 100 graines pour garantir 70 plants
plantation
Oignons verts 0,2 7,5 75 graines pour garantir 50 plants

Carottes 0,4 7,5 200 graines pour garantir 100 plants

Poireaux 1,4 40,5 155 graines pour garantir 93 plants

DÉPART EN BACS
5 semaines
avant date Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)
prévue de
plantation Laitue 1 23 35 graines pour garantir 25 plants (échelon-
nez plantation pour récolte plus longue)

DÉPART EN BACS
Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)

Pastèque 1 46 7 graines pour garantir 5 plants

Concombres 0,2 30,5 3 graines pour garantir 2 plants

Melon cantaloup 1 38 12 graines pour garantir 9 plants


4 semaines
avant date REPIQUAGE
prévue de
Culture Laitue Tomates
plantation
PRÉPARATION
Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)

Pommes de terre 2,5 23 Faites germer dans endroit chaud. Coupez


+23 profond pommes de terre en morceaux, couvrez
de cendre la surface coupée et séchez 2–3
jours. 3,4 kg par aire. Transplantez quand
prêt.
2 semaines DÉPART EN BACS
avant date
prévue de
Haricots verts 0,2 15 16 graines pour garantir 13 plants
plantation

DÉPART EN BACS
Modèles de Plans de Jardin

Maïs doux 6,5 30,5 40 graines pour garantir 31 plants


1 semaine
Maïs, farine 10 30,5 212 graines pour garantir 159 plants
avant date
prévue de
Haricots verts nains 0,2 15 18 graines pour garantir 13 plants
plantation
Haricots pinto secs 7 15 665 graines pour garantir 466 plants

Haricots noirs secs 10 15 887 graines pour garantir 621 plants

Semez à la volée les carottes (parallèlement )


À la date de
plantation
Consultez les Tableaux de référence pour information sur calendrier et conseils sur la taille pour transplanter.

Modèles de Plans de Jardin 207


Planches 1 et 2—Plantation
SAISON AGRICOLE FRAÎCHE
DÉPART EN BACS
Espacement
Culture Mètres carrés en planche
2 semaines avant (cm)
date prévue de
plantation 300 graines (env. 2 cuillères à café) pour
Blé 2,5 12,5
garantir 200 plants (planche 2)
300 graines (env. 2 cuillères à café) pour
Avoine 2,5 12,5
garantir 200 plants (planche 2)

DÉPART EN BACS

Semez un mélange à compost hivernal (recette pour 14 mètres carrés) environ 6 semaines avant la date du 1er gros gel

6 semaines avant Froment rouge de printemps 14 à la volée 85g (environ 7,8 cuillères à café)
le premier gros
gel Seigle vivace 14 à la volée 17g (environ 1,5 cuillère à café)

Vesce 14 à la volée 26g (1,25 cuillère à café)

dans toute la
Fèves centres de 53 68g semé
planche
À la date de plan- Transplantez cultures là où indiqué sur carte. Choisissez meilleurs plants. Voyez Tableaux de référence pour information
tation sur calendrier et conseils sur taille pour transplanter. Marquez information sur date de plantation pour future référence.

REGARDEZ DE PLUS PRÈS


•• Les matériaux à compost matures incluent : tiges de maïs et cultures à compost hivernales.

•• Les matériaux à compost immatures sont divers : fanes de carottes, plantes de tomates après
récolte, plantes de concombre, etc. Ils incluent aussi tout matériau comme l’amarante ou le sarra-
sin n’ayant pas poussé à maturité après la saison principale. Si vous utilisez du maïs doux, lais-
sez-le pousser encore 30 jours après avoir récolté les épis. Cela permettra à la plante de maïs
de produire beaucoup plus de carbone en quantité et/ou qualité dans une période relativement
courte.

•• Pour plus de calories et de matériaux à compost matures sur un espace plus petit, utilisez du maïs
à farine au lieu de maïs doux sur le plan.

•• Si vous n’avez qu’un jardin de « saison principale », vous ratez beaucoup d’opportunités d’avoir
plus de matériaux à compost et de calories. De plus, la microbiologie du sol est affectée négative-
ment par l’absence de plantes enracinées.

•• Consultez les Tableaux de référence pour toutes sortes d’information sur les cultures que vous
voulez planter. Vous y trouverez comment espacer les plantes entre elles, quand s’attendre à
récolter, des conseils spécifiques et bien plus encore.

208 Modèles de Plans de Jardin


Modèle d’alimentation durable3

Unité de 5 planches (les saisons varient en fonction de la zone)

SAISON AGRICOLE FRAÎCHE—1ER OCTOBRE À 20 MAI

Cm Cm Cm Cm Cm
Seigle
2,5 m²

Cm

Culture à compost Culture à compost Fèves Culture à compost


hivernale Blé hivernale 10 m² hivernale
10 m² 6,5 m² 10 m² 10 m²

R
Ail 0,5 m²

SAISON AGRICOLE PRINCIPALE—20 MAI À 30 SEPTEMBRE


R Cm Cm avec L L Cm avec L
Cayenne 0,5 m²
Patates douces Maïs et haricots
2,5 m² L intercalés
3,5 m²
Cm
Pommes de terre Cm
8 m² Maïs et haricots, Haricots pinto secs Amarante
intercalés 7 m² 3,5 m²
Blé (continué)
10 m²
6,5 m²
L Oignons verts
précoces
R 2 m²
Poireaux L
Tomates L
R Persil
1,4 m² Ail 0,5 m² 2,5 m²
1 m²

CULTURE DÉROBÉE DE FIN DE SAISON


Cm L Cm avec L Cm avec L Cm avec L

Modèles de Plans de Jardin

Amarante Haricots secs Culture estivale Culture estivale Culture estivale


10 m² 10 m² continue continue continue
10 m² 10 m² 10 m²

(Sarrasin, (Sarrasin, (Sarrasin,


culture dérobée, si culture dérobée, si culture dérobée, si
nécessaire) nécessaire) nécessaire)

Modèles de Plans de Jardin 209


Modèles d’alimentation durable - Plantation
TOUTES SAISONS
DÉPART EN BACS

Culture Mètres carrés Espacement en planche (cm)

Poireaux 1,4 15 155 graines pour garantir 95 plants

Paprika 0,5 30,5 16 graines pour garantir 8 plants


6+ semaines avant
date prévue de Tomates 2,5 53 11 graines pour garantir 9 plants
plantation
Persil 1 12,5 135 graines pour garantir 85 plants

700 graines (3/4 cuillère à café) pour


Oignons verts précoces 2 7,5
garantir 500 plants
Faites germer bouts de
2,5 23 3,5 kg pour garantir 65 germes
patate douce

DÉPART EN BACS

Culture Mètres carrés Espacement en planche (cm)


5 semaines avant
310 graines (1/3 cuillère à café) pour
date prévue de Amarante 10 + 3,5 30,5
garantir 230 plants
plantation
REPIQUAGE

Culture Amarante Piments Persil Tomates

PREPARE

Culture Mètres carrés Espacement en planche (cm)


4 semaines avant Pommes de terre 10 23 (Mettez à germer dans un endroit chaud
date prévue de et lumineux. Quand les germes font au
plantation moins 6mm de long, coupez les pommes
de terre en morceaux, couvrez la surface
coupée de cendre et séchez pendant 2 à
3 jours.) 13,6 kg

DÉPART EN BACS

Fèves, climat froid,


petites graines 10 20 426 graines pour garantir 320 plants
2 semaines avant
date prévue de 430 graines (4,4 cuillères à café) pour
plantation Blé 6,5 12,5
garantir 300 plants
250 graines (1,4 cuillères à café) pour
Seigle vivace 2,5 12,5
garantir 175 plants

DÉPART EN BACS

Haricots noirs 10 15 887 graines pour garantir 621 plants


1 semaine avant Haricots pinto 7 15 660 graines pour garantir 460 plants
date prévue de
plantation Haricots rouges
12,5 15 897 graines pour garantir 628 plants
(à intercaler)

Maïs à farine 300 graines (4 cuillères à café) pour


12,5 30,5
garantir 210 plants

PLANT
À la date de
Culture Mètres carrés Espacement en planche (cm)
plantation
Ail 0,5 10 450g pour garantir 70 plants

210 Modèles de Plans de Jardin


REGARDEZ DE PLUS PRÈS

•• Une simple analyse « instantanée » du plan de la première


saison montre qu’il n’atteint pas les 60 % en termes de cultures
carbonées et caloriques dans la saison principale, mais atteint
presque 50 %. Les cultures à compost hivernales et estivales
l’aideront à se rapprocher d’une production suffisante de matéri-
aux à compost sur toute l’année. À la fin de l’hiver/début print-
emps de la 1ère année, plantez 4,5 mètres carrés de blé en plus
et le plan se rapproche de la durabilité tout en produisant plus
de calories sur une petite surface. Les sections de 4,5 m² de blé,
maïs et légumes d’été peuvent tourner chaque année.

•• Variez vos légumes dans le temps pour connaître de nouvelles


cultures.

•• On peut ajouter de l’ail dans le plan pour ajouter des calories


dans la catégorie des 30 %. Pensez aux variétés à tige dure : la
variété polonaise Jenn et la variété allemande Porcelin peuvent
produire beaucoup de matière organique mature —13,5 kg, plus
de nombreux bulbes comestibles.

•• Le plan du jardin devient de plus durable en ajoutant plus de


cultures à compost. Envisagez d’ajouter une zone pérenne pour
la luzerne et/ou le trèfle rouge moyen. Profitez des zones autour
des arbres fruitiers et plantez ces cultures en-dessous.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Voir la publication d’Ecology Action The Backyard Homestead, Mini-Farm


and Garden Log Book pour des plans de mini-serres et d’ombrières.

2 Ce jardin est une adaption de celui présenté dans Le jardin potager durable
de John Jeavons et Carol Cox.

3 Ceci est une adaptation d’un plan conçu à l’origine par Margo Royer-Miller
puis mis en œuvre par Margo et Dan Royer-Miller dans le jardin de recher-
che d’Ecology Action en 2008. Il est né d’un plan de régime soutenable et de
compost utilisant la publication Booklet 31: Designing a GROW BIOINTEN-
SIVE® Sustainable Mini-Farm–A Working Paper.
Modèles de Plans de Jardin

Modèles de Plans de Jardin 211


ANNEXE 1

Outils

L’un des objectifs d’Ecology Action était de développer des tech-


niques Biointensives qui utilisent le moins de procédés possible et
aussi peu d’outils que possible, de préférence manuels. Notre phi-
losophie a été d’encourager l’utilisation de ce que nous décrivons
comme des outils sophistiqués de basse technologie—des outils bon
marché, simples, faciles à construire, et cependant très fonctionnels.
Nous voulions éviter un gros investissement de départ et le coût
important d’utilisation, entretien et réparation d’un équipement
mécanique complexe.
Les voitures sont importantes à plusieurs égards, mais il faut
prendre en compte leur coût réel, sans parler de la pollution. Ivan
Illich, auteur de La convivialité et avocat d’une vie plus simple, a
un jour fait remarquer que si chacun additionnait le temps passé
à gagner l’argent nécessaire à l’achat, entretien, plein et conduite
d’une automobile, on verrait que l’on ne se déplace en réalité qu’à
6 kilomètres par heure en voiture—la vitesse du vélo moyen ! Une
étude a été faite récemment sur le temps que passe une mère au
foyer moyenne aux États-Unis à travailler à la maison, autour
de la maison et pour la maison et la famille. On a découvert que,
même avec des instruments qui font gagner du temps, elle y passe
le même temps que le faisait son égale il y a cent ans ! Pourquoi ne
pas chercher des façons de maximiser simplicité, sophistication et
qualité, et faire les choses plus rapidement ? Cela a été notre objec-
tif en développant des outils pour la mini-agriculture.
Tôt dans nos programmes de recherche, nous avons identifié le

212
besoin de quatre outils en particulier, alors disponibles mais pas tout
à fait sous la forme souhaitée. Il s’agissait de : 1) la barre en U, une
grande fourche ou sorte de charrue manuelle ; 2) une mini-serre poly-
valente pour le contrôle de la température et des nuisibles ; 3) un outil
d’arrosage qui arrose trois fois plus rapidement et avec trois fois plus de
douceur (pour éviter d’endommager les plantes ou de compacter le sol) que
n’importe quel outil disponible ; et 4) une batteuse à blé manuelle à bas
coût. La barre en U et la mini-serre sont maintenant réalité, et les plans
et instructions pour ces deux outils sont inclus dans ce chapitre. De plus,
vous trouverez plans et instructions pour un tamis à terre et compost, un
bac à semis et un indicateur de rangées.
Nous vous invitons à constuire ces outils comme indiqué dans cet
ouvrage et à faire vos propres modifications. Toute modification à la
barre en U devrait se faire avec précaution cependant, car elle est le
résultat d’un long et spécifique processus de recherche, développement
et essais. Toute modification la rendant moins forte pourrait être dan-
gereuse pour l’usager. Actuellement, nous essayons de trouver un design
durable pour une barre en U avec poignées détachables afin de la trans-
porter plus facilement. Nous pensons aussi que la mini-serre peut être
améliorée afin de faire tenir les panneaux interchangeables en une seule
structure plutôt que deux. Vos suggestions peuvent nous aider dans ce
processus continu. Conception : William Burnett et Robert Clark
Dessins : Dan Torjusen
Texte : Marion Cartwright
Illustrations : Pedro J. Gonzalez
BARRE EN U OU CHARRUE MANUELLE
La préparation profonde du sol est de grande importance dans la
méthode intensive biodynamique/française. Habituellement, le sol est
ameubli à une profondeur de 60 cm à l’aide d’une pelle et d’une fourche
lors d’un procédé appelé double-bêchage. La première fois qu’une par-
celle est travaillée, le double-bêchage peut prendre de 2 à 6 heures par
planche surélevée de 10 m², selon les conditions du sol et les compé-
tences du practitien. Une fois la terre double-bêchée et cultivée une fois,
cela prend ensuite en général environ 2 heures de double-bêcher et don-
ner forme à une planche surélevée avec une pelle et une fourche.
Il existe une façon plus économe en temps et en énergie pour pré-
parer une planche surélevée en aérant le sol en profondeur. Une fois
les planches double-bêchées une première fois, nous utilisons souvent
la barre en U pour l’entretien ultérieur du sol de nos planches d’essai.
Comme les dents de la barre en U ne creusent pas assez profondément et
n’aérent pas le sol autant qu’un double-bêchage à la pelle et à la fourche,
nous double-bêchons le sol périodiquement lorsque nous remarquons un
sol nettement plus compact. Un autre inconvénient de la barre en U est
que le jardinier perd son contact personnel avec les différentes strates

Annexe 1: Outils 213


du sol et il peut ne pas voir les changements qualitatifs du sol dues
aux différentes techniques de préparation du sol, aux plantes cul-
tivées, ou aux amendements utilisés. Cependant l’économie de
temps qu’offre la barre en Barre en U est significative. Chacun devra
décider quels facteurs sont les plus importants.
La barre en U est en substance une très grande fourche avec
deux poignées montées sur chaque bout d’un râtelier aux dents
longues de 45,5cm. La barre en U a réduit le temps passé en
entretien du sol de 2 heures à 10 ou 30 minutes par planche de 10
m². Elle est facile d’usage et réduit les mouvements de flexion et
levée du bêchage. Elle ameublit et aère la terre en mélangeant au
minimum les strates du sol. Sa seule contrainte est qu’elle ne peut
être utilisée que dans un sol bien meuble (en général un sol double-
bêché pendant au moins une saison).
Deux ingénieurs étudiants de l’université de Stanford ont conçu
et construit deux types de barres en U pour Ecology Action, en util-
La barre en U
isant deux modèles différents comme point de départ.1 Le modèle
présenté ici est celui qu’Ecology Action préfère—à la fois parce qu’il
est facile à construire et efficace pour préparer le sol. Les dessins
mis à jour devraient permettre à un soudeur compétent d’en con-
struire une sans difficulté majeure. Il ne s’agit pas d’un modèle « à
faire soi-même » pour quelqu’un d’inexpérimenté en soudure.

Barre en U - Dimensions
30°

75° face
18cm

75°

138,5cm détail
26,5cm

6,5cm

47cm 13cm
détail

19cm 38 48,5
cm cm

côté
10cm
73cm

214 Annexe 1: Outils


Les concepteurs de la barre en U ont trouvé que la barre en U
ne pouvait dépasser 60 cm de large et avoir des dents de plus de
45,5 cm sous peine de devenir trop difficile à utiliser pour une per-
sonne de taille et force moyennes.
Le cadre de la barre en U est un tube carré de 3 cm aux parois
épaisses de 3 mm. Les pièces de coudes et de bras sont faites avec
un tube carré de 2,5 cm de la même épaisseur. Le cadre est fait en
acier laminé à chaud, à faible teneur en carbone, connu aussi en
tant qu’acier « doux » ou acier 1010/1020.
Les dents de la barre en U sont à moitié rondes, faites d’acier à
charrue. Si vous ne disposez pas d’acier à charrue, utilisez de l’acier
laminé à froid. Les goussets au dos de la dent font 3 mm d’épaisseur
et 2,5 cm de profondeur. La barre debout est faite du même maté-
riau épais de 3 mm, elle est soudée à la partie supérieure des gous-
sets sur toute la largeur de la barre en U et est au même niveau
que le haut du tube carré.
Le coût du matériau dépend de la quantité commandée. Si on
l’achète neuf auprès d’un revendeur, l’acier est généralement vendu
par morceaux de 60 cm.
La barre en U rend possible une forme très efficace de produc-
tion de nourriture. On a gardé une forme simple pour que cet outil
puisse être rendu disponible à tout-un-chacun. Souvent, dans le
monde industriel, les réponses simples et efficaces aux problèmes
sont négligées parce qu’on les trouve trop simples ou pas assez
innovantes. Cependant, pour nous, la barre en U a été une avancée
qui rend le jardinage Biointensif plus rentable.
Nous tenons à remercier en particulier William Burnett et Rob-
ert Clark pour la conception et construction du prototype de barre
en U ; le Département d’ingénierie mécanique de Stanford Univer-
sity ; ARLO (Bureau de liaison de recherche-action de l’université
de Stanford) ; et Bill LeLand, qui a été l’instrument de notre ras-
semblement.

Une position de transport facile.


Attention aux dents, surtout près de
vos pieds. La barre en U est équili-
brée de façon à ce que son poids
soit réparti de manière homogène.

Annexe 1: Outils 215


Utiliser la barre en U

1 2 3 4

1. Placez les pointes des dents de la barre en U dans le sol à un 5. Déplacez votre poids vers l’arrière pour un effet levier maxi-
coin de la planche. Vous travaillerez d’avant en arrière le long mum. Les dents font un mouvement de rotation dans le sol.
de la planche. (La barre en U fait 60 cm de large mais ameublit 6. Juste avant de retomber par terre, descendez de la barre en
le sol sur une largeur de 75 cm ; il faut deux passages de la U. Continuez à faire tourner les dents dans le sol en tirant
barre en U pour creuser une planche large de 1,5 m.) alternativement les poignées vers vous puis en les abaissant,
2. Enfoncez la barre en U dans le sol. Au départ, placez vos 7. Une fois que vous avez fait complètement tourner les dents
mains près des dents, puis déplacez-les vers les manches tout dans le sol, il peut rester des mottes de terre dans les dents.
en continuant à enfoncer fermement l’outil dans le sol. Bougez Poussez les poignées de la barre en U de haut en bas rapide-
l’outil de gauche à droite si nécessaire. ment jusqu’à ce que les mottes se brisent et tombent des
3. Montez sur la barre en U en mettant d’abord tout votre poids dents. Tirez la barre en U sur environ 20 cm (ne la soulevez
sur 1 pied. pas—elle pèse environ 20 kg et la soulever peut vous exténuer
4. Placez-y ensuite votre second pied, en déplaçant votre poids ou vous faire mal au dos). À l’aide des poignées, inclinez à
pour rendre l’outil parallèle au sol. (Attention : la barre en U ne nouveau la barre en U dans la position montrée à l’étape 2.
devrait pas être utilisée sur des terrains en pente.) Continuez le travail avec la barre en U.

5 6 7

216 Annexe 1: Outils


MINI-SERRE MODULABLE ET MULTI-USAGE
(Pour chaleur, ombre et proctection contre les nuisibles)

Conception : Dan Torjusen and Robert Clark


Pendant longtemps, Ecology Action a cherché une mini-serre, une Dessins : Patrick Long
Texte : Gaye Carlson
ombrière, et un châssis anti-oiseaux pour étendre la saison agricole Illustrations : Pedro J. Gonzalez

et protéger les cultures. Le design suivant, conçu par Dan Torjusen,


correspond de très près à ce que nous avons recherché. Si la mini-
serre n’est pas conçue pour être utilisée en hiver dans des zones très
neigeuses, elle peut s’assembler tôt au printemps et se placer par-
dessus une planche cultivée de 5 m². Cela augmentera la tempéra-
ture du sol et de l’air autour des plantes et permettera au jardinier
d’obtenir un démarrage précoce de sa saison agricole. La construc-
tion à double paroi du design peut maintenir la température inté-
rieure au-dessus du point de gel quand la température extérieure
descend à -6°C. Cela fait de cette unité un bon outil d’extension de la
saison agricole.
Le bois de charpente de la mini-serre peut durer jusqu’à 12 ans
ou plus. Nous recommandons une bâche en plastique de 6 mm, trans-
parente et pluriannuelle, comme par exemple la Klerks K50 Clear
et Dura-Film Super 4, bien qu’on puisse utiliser d’autres bâches en
plastique plus économiques.

Outils
1. Scie manuelle ou circulaire

2. Marteau

3. Agrafeuse murale

4. Perceuse et morceaux de bois de 0,5 mm,1 mm et 1,5 mm.

5. Ciseau à bois

6. Mètre ruban

7. Règle droite ou équerre de charpentier

8. Rapporteur

9. Scie sur table (optionnel)

10. Serre-joints (optionnel)

Annexe 1: Outils 217


Assemblage final de la mini-serre—Vue morcelée

Voir détail porte

Voir détail de charnière


de porte et bande
d’étanchéité

Voir détail cadre


d’extrémité

bande d’étanchéité en plastique le


long de ces arêtes inférieures du cadre
de la porte intérieure pour sceller les
fuites d’air
bandelette de latte
Voir détail boulons
de cadre latéral

Dimensions du cadre de la mini-serre (sans la latte)


55cm

86cm
61cm

80

60" 155cm
cadre cadre de porte
d’extrémité
61cm
55cm

3m
cadre latéral

218 Annexe 1: Outils


Les outils nécessaires à la construction d’une mini-serre sont
basiques, à l’exception de la scie sur table. Cette dernière n’est pas vrai-
ment nécessaire, mais elle est utile car elle permet d’acheter des 5 x 10
et de les couper en deux. (Les 5 x 10 de sequoia sont meilleur marché
que les 5 x 5, car les 5 x 5 sont généralement vendus uniquement
comme duramen.) À l’aide d’une scie sur table, il est plus facile de faire
les coupes en biseau nécessaires aux traverses supérieures des portes.
Les serre-joints sont pratiques pour couper les jointures en plusieurs
morceaux d’un seul coup.
L’unité d’ombrage/protection anti-oiseaux coûte environ $25 par
mètre carré en matériel. Le filet d’ombrage dure jusqu’à 15 ans si on en
prend soin et il existe en différentes densités de fil qui filtrent entre 3 %
et 98 % de la lumière du soleil. Le maillage 3 % éloigne les insectes tout
en laissant pénétrer presque toute la lumière ; le maillage à 30 %, 45 %,
et 55 % s’utilise pour faire pousser des cultures de printemps aimant
le frais et des cultures d’automne en été. L’expérimentation montrera
lequel est le mieux pour votre zones à différents moments de l’année et
pour différentes cultures. Commencez par essayer un maillage 30 %. On
peut avoir besoin de 2 ou 3 maillages pour une culture durant la saison,
selon que le climat devient plus chaud ou plus froid. Attention à ne pas
trop arroser lorsque vous utilisez des maillages 30 % et plus. Les filets
90 %+ servent à laisser entrer assez de lumière pour maintenir les cul-
tures en vie, mais pas assez pour les faire pousser, pour une période de
3 à 5 jours avant de les vendre, lorsqu’une croissance supplémentaire
impliquerait une poussée en graines, une montaison, ou une perte de la
qualité générale de la plante.
Si l’unité entière de 5 m² dure au moins 10 ans, le coût annuel
serait d’environ $12,50. Cela représente bien moins d’argent que la val-
eur du produit cultivé ou protégé en-dessous.
Il y a encore un autre avantage à ce design : les panneaux inter-
changeables. Il est possible de mêler ou combiner les fonctions : un
panneau de serre d’un côté et une extrémité qui bloque les principaux
vents inhibiteurs de croissance, des portes supérieures d’ombrage pour
filtrer la lumière excessive, et un panneau en filet anti-oiseaux (ou filet
d’ombrage 3 %) à l’autre extrémité pour éloigner oiseaux et insectes
nuisibles.
Il est aussi possible de construire une grande serre à partir de ces
panneaux en ajoutant des chevilles et en empilant les panneaux les uns
sur les autres. Envisagez-le comme un jeu de construction pour adulte !
Nous espérons que vous apprécierez de construire et utiliser
cette mini-serre/ombrière/ châssis anti-oiseaux et nous avons hâte
d’apprendre vos résultats avec ou les modifications que vous y avez
apporté.

Annexe 1: Outils 219


Matériel
(Utilisez du sequoia ou autre bois résistant aux intempéries, bien séché
pour minimiser les déformations.)

QUAN-
MATÉRIEL
TITÉ

6 5 cm x 5 cm x 3 m
15 5 cm x 5 cm x 2,5 m (ou 81 cm x 10 cm x 3 m)
8 5 cm x 10 cm x 2,5 m (si coupés pour faire des 5 x 5)
1 5 cm x 10 cm x 2,5 m
Bois
1 2,5 cm x 10 cm x 30,5 cm
28 lattes 6 mm x 2,5 m
4 chevilles 95 mm x 7,5 cm
vis à tête cylindrique (taille n°10) 47 mm x 6 cm, avec
8
8 écrous et 16 rondelles
vis à bois à tête cylindrique (taille n°10) 47 mm x 3 cm,
4
avec 4 rondelles
boulons à carrosserie complètement enfilés, 95 mm x
8
Fixations 14cm avec 8 écrous, 8 vis papillon et 16 rondelles
450 g clous galvanisés de charpente 8d
450 g clous galvanisés de charpente 3d
2,5 m sangles de nylon de 2 cm de large
1 boîte agrafes 1,5 cm
film plastique de vinyle transparent, 8 mm, 6 ans, et
rouleau de
doublement poli, ou autres bâches en plastique. 100
Plastique 91,5cm x
pièces de 1,5 m x 91,5 cm sont nécessaires pour une
95 m
mini-serre double-vitrée.
Filet d’ombrage Utilisez un filet 3 %.

Procédure
1. Si vous avez acheté des 5 x 10 pour les 5 x 5, coupez-les tous en deux
sauf un 5 x 10 de 2,5 m.

2. Découpez les pièces comme précisé ci-dessous. (Encoches et biseaux seront


découpés plus tard.)
Cadres latéraux: (4) 2,5 x 5 x 300 cm (auront une encoche)
(8) 5 x 5 x 57 cm
Cadres portes: (4) 5 x 5 x 151 cm (seront biseautés)
(4) 5 x 5 x 151 cm
(8) 5 x 5 x 80 cm (auront une encoche)
Cadres extrémités: (4) 5 x 5 x 57 cm
(4) 5 x 5 x 152,5 cm
(2) 5 x 10 x 91,5 cm

220 Annexe 1: Outils


Faites plusieurs entailles de 2 cm
3. Faites des encoches. Les jointures du cadre 5 x 5 peuvent se faire en de profondeur à la scie
découpant une encoche de 2 cm qui s’encastre au bout d’un 5 x 5. manuelle ou circulaire.
Cela se fait rapidement en règlant la scie circulaire pour qu’elle coupe
à 2 cm de profondeur, puis en faisant plusieurs entailles à environ
30 à 60 mm de distance les unes des autres sur toute la surface de
l’encoche. Ce qu’il reste de bois dans la zone peut s’ôter au marteau et
Utilisez un ciseau pour
ciseau à bois. On peut découper des encoches de cette façon sur plus- faire une encoche
ieurs 5 x 5 à la fois en les fixant ensemble à l’aide du serre-joints. nette.
À la fin du panneau, la jointure entre 5 x 10 et 5 x 5 est chevau-
chée à moitié, les 2 pièces continues s’encastrent et s’ajustent l’une à
l’autre.

4. Assemblez les cadres latéraux avec des clous 8d. Assemblez les boulons
de carrosserie en les maintenant en place à l’aide d’écrous à sertir.

5. Assemblez les cadres de porte avec des clous de charpente 8d. Une
fois cloués mais avant de couper les diagonales, vérifiez que les portes
sont bien carrées en mesurant leurs diagonales. (Quand des diagonales
contraires sont égales, alors tous les coins font 90°.) Une fois la porte
carrée, posez diagonale du cadre dans sa position, marquez et coupez à
longueur.

6. Assemblez le cadre rectangulaire d’extrêmité en 5 x 5 avec des clous


de charpente 8d. (Diagonales et centre 5 x 10 sont coupés et installés à
l’étape suivante.)

7. Faites biseaux et toit de structure. Placez le 5 x 10 dans sa position


d’entaille sur le cadre d’extrêmité, en le laissant se prolonger plus que
nécessaire. Il faut alors découper 2 angles de 18,5° dans les 5 x 10
pour faire le faîte du toit. Mesurez cet angle au rapporteur puis mettez
les diagonales 5 x 5 en place et marquez l’endroit où vous couperez
les 5 x 5 à travers le 5 x 10. L’ angle biseauté à l’autre extrêmité des
5 x 5 peut se marquer et se couper de la même manière. Il faut aussi
biseauter l’arête supérieure des portes à un angle de 18,5° là où on les
fixera avec des charnières à la poutre faîtière centrale pour qu’elle soit
bien posée.
Pour finir, avant de clouer, faites une encoche de 2 cm x 4 cm dans
le 5 x 10 pour la poutre faîtière de 2,5 x 10.

8. Enveloppez avec du plastique. Le plastique est tendu fermement sur le


cadre et agrafé fréquemment (tous les 4 à 7,5 cm) sur les bords extéri-
eurs seulement. Chaque cadre a un double-vitrage de plastique envel-
oppé à la fois dedans et dehors. Le plastique en trop est coupé après
agrafage.

Annexe 1: Outils 221


Assemblage du cadre d’extrémité

2cm
jointure
chevauchée à
DÉTAIL
moitié
m
72 c 4cm

25,5cm
cm
18.5°

cm
86
latte

9. Appliquez les bandes d’étanchéité en plastique sur l’arête supérieure des portes et là où elles se
rejoignent au milieu. C’est une simple pièce de plastique de 10 cm, pliée et maintenue en place par
un morceau de latte. (Voir détail du cadre de porte.) Appliquez également des bandes d’étanchéité
en plastique le long des arêtes inférieures du cadre des portes intérieures pour sceller les fuites
d’air.

10. Découpez et clouez les bandes de latte sur tous les bords agrafés avec des clous de charpente gal-
vanisés 3d.

11. Attachez les cadres latéraux aux cadres d’extrêmité avec des vis papillon. Placez la poutre faî-
tière centrale 2,5 x 10 x 30,5 dans les encoches des 5 x 10 mais ne clouez pas. Cela permettra de
démonter rapidement et facilement la mini-serre pour la ranger ou en changer les panneaux.

12. Assemblez et installez les charnières des portes.

13. Chevilles de coin. À chaque coin de la serre, il y a une cheville de 2 cm qui s’insère dans un trou
de la porte (invisible sur les diagrammes). Cela est nécessaire à la rigidité structurelle de la
serre et évite que la poutre faîtière centrale de 2,5 x 10 ne s’affaisse sous le poids des portes.
On peut l’installer facilement en perçant un trou de 2cm dans les coins du panneau d’extrémité
et en l’enfonçant à moitié avec le marteau. Puis on presse la porte contre la cheville, marquant
ainsi l’emplacement à percer sur la porte.

222 Annexe 1: Outils


14. Écarteurs. Il vous sera utile dans l’utilisation quotidienne
de la serre d’attacher un petit morceau de latte aux 4 coins
inférieurs de chaque porte pour éviter que les plastiques
n’adhèrent entre eux lorsque les portes sont ouvertes et
posées l’une contre l’autre.

Cadre latéral- Détail du boulon

bandelette de latte
écrou doit être encastré avant
d’attacher plastique et latte

10 cm

bâche plastique
agrafée au cadre,
puis couverte de latte

Charnière de porte et bande d’étanchéité - Détail

entailles 18,5° bande d’étanchéité (bande plastique pliée)

latte

cadre de porte

vis à tête cylindrique 3 cm


et rondelle

vis à tête cylindrique


6 cm, écrou et rondelles

sangles de nylon (2 pièces)

Annexe 1: Outils 223


Cadre de porte - Détail

latte de bordure—couvre les


bords du plastique et les
bande d’étanchéité en plastique agrafes (4 pièces)

bande d’étanchéité en
plastique

bâche plastique agrafée


aux bords du cadre

latte du dessous
(4 pièces)

Autres possibilités
Nous avons fait une seconde mini-serre, mais au lieu de
l’envelopper de plastique, nous avons couvert les panneaux de filet
anti-oiseaux. On peut alors placer le filet d’ombrage, qui filtre bien
plus de lumière que le filet anti-oiseaux ou anti-insectes, sur le
filet anti-oiseaux pour contrôler la quantité de soleil que la planche
reçoit. (On peut couper assez de filet d’ombrage pour permettre de
coudre un ourlet 2,5 à 4 cm le long des bords pour éviter qu’il ne
s’effile. On peut alors simplement le fixer à l’aide de vis à tête cylin-
drique et de rondelles.)
On peut faire des panneaux supplémentaires pour pouvoir com-
biner les panneaux en plastique et en filet dans la même serre afin
de s’adapter à des exigences climatiques ou horticoles spécifiques.
Une autre possibilité serait de sortir des cadres 5 x 5 et de fabri-
quer des panneaux amovibles au lieu d’avoir recours à deux struc-
tures séparées.
Racontez-nous vos expériences de construction et de culture
avec cette mini-serre/ombrière/châssis de protection anti-oiseaux et/
anti-insectes. Toute suggestion d’amélioration est la bienvenue.

224 Annexe 1: Outils


Brouette-tamis pour terre et compost

vis à œil 10 cm VUE DE FACE VUE ARRIÈRE

5 x 10 cm

49 cm
paroi 1,5 cm
tire-fonds 10 cm

5 x 10 cm 1,5 m
bloc 2,5 x 2,5 x 10 cm
2,5 x 10 cm

1m
88 cm

niveau du sol niveau du sol

96,5 cm

BROUETTE-TAMIS POUR TERRE ET COMPOST


Conception : Steve Shuck
Quand nous avons commencé à travailler le jardin du Common Dessins : Pedro Klauder
Illustrations : Pedro J. Gonzalez
Ground, Steve Shuck, membre et soutien de longue date d’Ecology
Action, remarqua que nous avions un besoin régulier de grandes
quantités de terre et de compost tamisés pour les bacs à semis et
parfois pour recouvrir de petites graines dans les planches. Suite à
cela, il créa un tamis à terre à utiliser avec deux brouettes de 0,11
m3. L’une des brouettes contient la terre à tamiser pendant que
l’autre est placée sous le tamis et recueille la terre rafinée.
La terre non tamisée est placée sur une « sauteuse » à filtre qui
se balance d’avant en arrière pour accélérer le processus. On peut
utiliser des sauteuses avec différents « tissus » de grillage métal-
lique galvanisé en fonction de la taille des particules tamisées néces-
saires. À l’arrière de la sauteuse, il y a un côté articulé qui permet
aux mottes ne passant pas à travers le tamis de tomber par terre
derrière le tamis. Les mottes sont ensuite pelletées dans la brouette
vide et utilisées pour faire les couches de terre du tas de compost.
Cet outil a rendu les choses beaucoup plus simples pour nous.

Annexe 1: Outils 225


Brouette-tamis pour terre et compost
1,5 m

VUE DE DROITE VUE DE GAUCHE

boulon à œil 10 cm,


rondelle et écrou

tire-fonds 10 cm
5 x 10 cm
et rondelles de
arrière diamètre 6 mm
avant

91 cm

2,5 x 30,5 cm
niveau du sol niveau du sol

QUANTITÉ MATÉRIEL

6 5 cm x 10 cm x 2,5 m
VUE DU DESSUS
3 2,5 cm x 10 cm x 2,5 m
bloc 2,5 x 2,5 x 10 cm
2,5 x 10 cm 1 2,5 cm x 15 cm x 91 cm
Bois
arrière 1 2,5 cm x 30,5 cm x 1,2 m
1 1,5 x 61 cm x 1,2 m contreplaqué CDX
2 6mm x 1,2 m bandelettes de latte

91 x 91cm grillage métallique galvanisé* 1,5 cm

2 coudes en L 7,5 x 7,5 x 1,5 cm

paroi 2 petits crochets et œillets


1,5 cm
côté gauche

4 10 cm vis à œil
côté droit

4 10 cm boulons à œil
Matériel 6 tire-fonds 10 cm avec trou de 6 mm de diamètre
20 rondelles pour boulons de 10 cm
4 pièces de chaîne 2,5 cm
2,5 x 10 cm 2 joints articulés 5 cm
1 paquet agrafes 95 mm
225 g clous galvanisés 3d
avant *autres tailles de grillage possibles

226 Annexe 1: Outils


Tamis à terre—Balançoire

VUE DU DESSUS
85 cm avec latte

84 cm

75 cm

5 x 10 cm 2,5 x 10 cm

10 cm
punaises ou agrafes

ext.-int.
23 cm
pour vis à œil 10 cm
vis à œil 10 cm

grillage
5 x 10 cm

75 cm
2,5 x 15 cm
1,2 m

1m

latte 6 mm
latte 6 mm

23 cm
2,5 x 10 cm

7,5 cm
charnière
œillet et crochet
coude en L fermeture porte battante
porte

VUE ARRIÈRE

vis à œil 10 cm 2,5 x 10 cm porte battante

5 x 10 cm VUE LATÉRALE
coude en L fermeture porte vis à œil 10 cm 5 x 10 cm

latte 6 mm

2,5 x 10 cm grillage métallique

VUE DE FACE
5 x 10 cm 2,5 x 10 cm grillage métallique 2,5 x 15 cm 2,5 x 10 cm latte
vis à œil 10 cm

5 x 10 cm
latte 6 mm

2,5 x 10 cm
grillage métallique

Annexe 1: Outils 227


BACS À SEMIS

Nous aimons utiliser des bacs à semis en bois pour faire pousser nos
plants. Ils offrent aux plants un abri qui respire et se draine facile-
ment, et ils sont faits de matériaux naturels. Le plan ci-dessous est
celui d’un bac standard, de 35,5 cm de large sur 58,5 cm de long sur 8
cm de profond (toutes dimensions externes). Un bac de cette taille con-
tient environ 250 centres de plantation de 2,5 cm, ou environ 60 cen-
tres de plantation de 5 cm. Vous pouvez fabriquer un bac de la taille
que vous voulez, mais ayez à l’esprit que plus le bac est grand, plus il
est lourd (du fait de la terre qu’il contient) et que certaines formes ne
sont pas pratiques à transporter.
Bac à semis

8 cm (d.ex.)
7,5 cm (d.int.)

fond au)
cô e
té (pann
(2,
5x
7,5
(2, cm
5x )
7,5
58
cm 33 cm
, )
54 5 cm 35,5
cm
,5
cm (d.e
(d. xt.)
int (panneau)
pensez à laisser un espace ) mité
de 3 mm entre les lamelles extrê
du fond pour permettre
un bon drainage

PLANCHE À SEMER OU PLANCHE À FAIRE DES RANGS

Une planche à faire des rangs est une planche avec des rebords en
bois utilisée pour faire des rangs dans les bacs où l’on démarre les
graines.
Plantez divers légumes ou cultivars dans des bacs peut prendre
beaucoup de temps, surtout pour des maraîchers. Cet outil simple
a plusieurs fonctions qui permettent d’augmenter la quantité et la
qualité des plants disponibles à placer dans de plus grands bacs. En
voici quelques-unes :

•• Fournit une profondeur et une texture de sol uniforme dans le


bac.

228 Annexe 1: Outils


•• Assure une profondeur de plantation homogène pour une germi-
nation uniforme.

•• Sépare les différents cultivars, évitant qu’ils se mélangent.

•• Permet de mettre le maximum de plants par bac—cela écono-


mise l’espace dans les zones à germination chauffée, le travail et
les stocks.

•• Les rangs de plants s’enlèvent aisèment et on les soulève/


repique ou plante au plantoir dans le dernier bac avec une per-
turbation minimum.

•• Cela peut sembler peu de choses, mais cela peut faire la dif-
férence lorsqu’on se rapproche d’une production de plus grande
envergure.

PLANCHE À TRANSPLANTER
Le fait de bouger de bacs aux plants très serrés à des bacs avec une
séparation plus grande porte différents noms : repiquage, trans-
plantation... Peu importe le nom, cela prend du temps quand vous
le faites avec des milliers voire des dizaines de milliers de plants.
La planche à semer est le premier outil à rationaliser le procédé ; la
planche à transplanter la suit pour créer un système efficace.
Souvent, le jardinier expérimenté repique au plantoir (une
mini-truelle qui sert à faire un trou dans la terre du bac dans un
mouvement vers l’avant et qui recouvre de terre le plant dans un
mouvement vers l’arrière) dans un temps correct. Même au niveau
avancé de cette compétence, la planche à transplanter est plus
rapide. De plus, la mini-ferme a bien souvent recours à des aides
et apprentis novices. La planche à transplanter aide vraiment à
améliorer l’efficacité et à obtenir le bon espacement (pour avoir des
nombres réguliers dans les bacs, maximiser la croissance et avoir
une transplantation uniforme).
La clé pour utiliser efficacement cet outil est d’avoir le bon ter-
reau, la bonne humidité et des plants de la bonne taille. Les plants
devraient avoir au moins 2 feuilles et pas plus de quelques racines
simples embranchées sur la racine principale quand ils sont placés
en terre. S’ils sont trop grands, ils ne passeront tout simplement
pas. S’ils sont trop petits, ils glissent dans le trou de plantoir, ce qui
fait qu’il est difficile de maintenir la profondeur adéquate du plant.
On peut utiliser du substrat à bac. L’humidité devrait être suffisante

Annexe 1: Outils 229


pour permettre une bonne pénetration des plantoirs dans la terre.
Il n’en faut pas trop (la terre colle aux plantoirs) ni trop peu (les
murs des trous de plantoir s’écroulent lorsque l’on retire le plantoir).
Si vous obtenez la bonne humidité, c’est une merveille. Quand le
procédé fonctionne parfaitement, les petits plants peuvent être pla-
cés contre la paroi du trou de plantoir à la bonne profondeur (attrac-
tion statique du sol, eau et racine maintiennent la plante en place).
Quand tous les plants sont placés, un petit coup sur le côté du bac
déposera le substrat à bac autour des plants. Un bon arrosage
fournira ensuite le nécessaire contact entre terre et racines. Vous
pouvez vraiment gagner du temps quand tout fonctionne bien !
La planche peut être en contreplaqué (de la taille de vos bacs), et

Planche à transplanter

2 cm

2,5 cm

modèle d’espacements
trois rangs de 28 cm (84) + quatre
rangs de 25 cm (100) = 73 chevilles
33 cm au total

5 cm 5

5 2,5 cm

54,5 cm

Planche à transplanter (détail)

contreplaqué 2 cm (à la taille des bacs, avec un espace de 6 mm


en bordure)

1,2 x 4,5 cm tuyau CPVC rondelle plate 6 mm

connecteur électrique vis à tête plate


rouge de 2,5 cm de long 9 cm

trou de perceuse
3 mm
tampon de pâte pour maintenir
le tuyau centré sur la vis

230 Annexe 1: Outils


on peut utiliser pour les plantoirs de simples chevilles en bois de
1,2 à 1,5 cm par 9 cm. On perce le contreplaqué au diamètre des
chevilles pour le bac à semis, visible page 80, on le trempe dans
de la colle à bois et on place les chevilles dedans jusqu’à ce qu’elles
soient à niveau. Note : une perceuse à colonne est très pratique
pour maintenir tous les trous perpendiculaires au contre-plaqué.
Autrement, on peut substituer un assemblage en plastique aux
chevilles en bois. Il est important de percer les trous pour la vis à
cloison sèche perpendiculairement au contreplaqué. Il est impor-
tant de couper le tuyau en pvc de manière carrée aux extrêmités
pour qu’il reste perpendiculaire au contreplaqué.
Pour les 2 types de planche à transplanter, on peut fixer au
dos du contreplaqué une poignée(s) ou une simple planche(s)
pour en faciliter l’usage.

MARQUEUR-PLANTOIR ROULANT

Pour un fermier en production biologiquement intensive, des mil-


liers ou dizaines de milliers de transplantations peuvent prendre
beaucoup de temps. L’utilisation d’un marqueur-plantoir roulant
peut réduire drastiquement le temps qu’on y consacre. Dans le
cas des oignons, de l’ail et des poireaux, un marqueur roulant
en quinconces de 15cm va assez profond pour planter les jeunes
plants. Le marqueur montré ici est une planche de 1,5 m de large
et couvre un peu plus de la moitié de la planche cultivée. Lorsque
l’on atteint l’extrêmité d’une planche, on retourne simplement
le marqueur et on l’aligne sur les trous puis on le tire sur l’autre
moitié de la planche. Cela donne le surplus de flexibilité dont on
a besoin pour passer au-dessus des planches arrondies et faire
encore de bons trous profonds. Une fois les trous faits, les jeunes
plants (ou gousses dans le cas de l’ail) y sont déposés puis instal-
lés dans la terre et arrosés. À l’aide de cette technique, deux
personnes compétentes peuvent faire 621 transplantations, une
planche de 10 m², en moins de 15 minutes.
Les roues du plantoir ne fournissent pas seulement un mode
de transport aisé mais aussi le poids nécessaire pour enfoncer
les plantoirs individuels dans le sol. Les roues montrées sur les
photos sont de vieilles roues de brouette en fer, trouvées dans un
dépotoir—presque n’importe quelle roue fera l’affaire. La poignée
du plantoir est tournée de façon à ce que les roues touchent terre
pour le transport et retournée lorsqu’on se met sur la planche

Annexe 1: Outils 231


pour marquer. Un sol bien cultivé avec une bonne structure et une
humidité correcte est important pour obtenir la pénétration adé-
quate du plantoir tout en évitant que les trous ne s’effondrent.

Liste partielle des composantes


QTÉ. MATÉRIEL

33 chevilles 2,5 x 6,3 cm (de vieux manches à outil font l’affaire)

6 3,8 x 3,8 x 91 cm (barres de soutien des chevilles)

2 2 x 101 cm EMT (tuyau de conduite électrique pour la poignée du haut et l’essieu)

2 3,8 x 3,8 x 152,5 cm, bois d’encadrement en épicéa (bras des poignées)

47 mm x 5 cm, rondelles à boulon/écrou (Celles-ci fixent l’essieu et la poignée aux


4
supports de la poignée.)
planche en pin diagonale 2 x 6,3 cm coupée à la longueur, à utiliser comme
1
diagonale de renforcement des bras de soutien de la poignée
roues de transport de diamètre 40,5 cm ; peut s’adapter à ce qu’il y a de dis-
2
ponible

2 supports en contreplaqué pour les roues de transport

1 essieu à la taille des moyeux des roues

1 tuyau d’espacement pour maintenir les roues de transport en place

2 goupilles fendues ou boulons pour maintenir l’essieu en place

encoches pour
mesurer l’espacement
des plantes

manivelle optionnelle
largeur planche

en tube en pvc ou tuyau


1,5m

d’arrosage de 15 cm x 6 mm
largeur du chemin,
45,5 cm

main ici
et
10 cm 15 cm main ici

15 cm (tenir horizontalement pour


enrouler la corde)

232 Annexe 1: Outils


Marqueur-plantoir roulant (vue de face)

104 cm

boulon à travers le tuyau poignée

Essieu des roues (détail)

152,5 cm 145
cm

filetage
écrous doublés
rondelles
roues

15 15 15 15 15 15

boulon à travers tuyau du cylindre de


l’essieu

espaceur/rondelle en bois 6 mm
7,5 15 15 15 15 15 7,5
91,5 cm
95 cm

Marqueur-plantoir roulant (vue latérale) Tambour roulant (vue en coupe)

cheville 2,5 x 9 cm
5 cm

3,8 cm
6,3 cm
26,5 cm dia. roue en
contreplaqué 6 mm
60°
support de roue en con- Coins alignés
treplaqué à dia. 24 cm

roue de brouette en fer


de 40,5 cm de diamètre
montée sur
essieu fileté

Annexe 1: Outils 233


INDICATEUR DE PLANCHE

Il est rare qu’un maraîcher veuille perdre du temps à entretenir la


beauté du site. De ce fait, garder alignées 900 planches peut être
vu comme une perte de temps. Cependant, c’est un bon investisse-
ment. Avec le temps, les rangs tendent à dériver et on peut facile-
ment piétiner une culture de brocoli, maïs, ou autre qui s’est glissée
dans le chemin et nous a forcé à empiéter sur la planche d’à côté.
L’indicateur multifonctionnel est un outil très simple qui permet de
maintenir les chemins et les planches (et les cultures) en place, tout
en améliorant l’efficacité de l’espacement et en maximisant la qual-
ité du sol et son amélioration (plus d’empiètement là où il ne faut
pas). Cet outil combine le mesurage ainsi que le soutien, enroulage
et rangement de la corde. Il enroule la corde rapidement et la main-
tient fermement et bien au-dessus de la planche pour que ce soit à
la fois juste et pratique lorsqu’on travaille sur la planche. (C’est tou-
jours fatiguant et une perte de temps d’aller régulièrement tendre
la corde à l’extrêmité de la planche.)
La hauteur de l’outil est égale à la largeur de votre planche ;
l’autre patte de l’outil est de la largeur du chemin. Des encoches sur
la patte la plus longue (de la largeur de la planche) fournissent une
mesure toute prête pour l’espacement des plantes. Ceci couplé d’un
morceau de tige ou de brindille à portée de main et que l’on mesure
contre la patte permet d’obtenir rapidement un bâton de plantation.
L’indicateur de planche est fait d’un tige de fer d’armature à béton
de 95 mm. La tige d’armature a une résistance à la traction qui
renforce le fer. Cet outil nécessite de la soudure mais peut servir de
très bon projet de fin d’année pour des étudiants au lycée. Sinon,
pour éviter d’avoir à souder, on peut faire un indicateur de planche
moins durable avec un tuyau de pvc doté de broches métalliques
(masses) insérées (collées, au mastic à carrosserie, ou calfeutrées)
dans l’extrêmité du tube qui va dans la terre.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 Étude de cas B9 : Design of a simple agricultural implement-France/Can-


ada: A Handbook of Appropriate Technology, The Canadian Hunger Founda-
tions, Ottawa, Canada and the Brace Research Institute, Quebec, Canada,
co-publishers, April 1976. Maurice Franz, “Digging Without Pains and
Aches,” Organic Gardening and Farming, April 1976, pp. 76–77.

234 Annexe 1: Outils


Les techniques Biointensives
servent à améliorer le régime
des personnes dans plus de 142
pays du monde.

Annexe 2
ANNEXE 2

L’efficacité de la méthode
GROW BIOINTENSIVE pour
accroître durablement les ren-
dements et pour restaurer les
sols

Comme les tableaux suivants le montrent, à un moment donné


entre 2014 et 2021, il n’y aura sans doute plus assez de terre pour Pour plus d’information sur
produire tous les aliments nécessaires à la plus grande partie de la l’histoire d’Ecology Action, les
population mondiale avec les pratiques agricoles standard actuelles. programmes actuels, les ateliers
Ces pratiques demandent actuellement entre 650 et 5 853 mètres et cours, ou pour devenir mem-
carrés de terre arable par personne, et la plupart des gens auront bre et soutenir notre travail, allez
accès à seulement 840 mètres carrés de terre arable dès 2014. De sur www.growbiointensive.org ou
plus, la majorité des pratiques actuelles cultivent seulement de la écrivez à :
nourriture dans les zones indiquées, produisant des quantités nettes Ecology Action
de matière organique insignifiantes pour produire l’humus néces- 5798 Ridgewood Road
saire au développement d’un sol bien nourri et sain. Avec beaucoup Willits, CA 95490-9730.
de ces pratiques, une aire supplémentaire de même taille est néces-
saire pour produire la quantité de matière organique nécessaire au Pour commander les autres pub-
maintien de la fertilité du sol à la fois de la surface de production et lications d’Ecology Action, voir
de celle de culture de matière organique de la ferme. page 227.

Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE 235


Surface approximative nécessaire pour faire pousser l’alimentation d’une personne en utilisant les techniques
conventionnelles, mécanisées, chimiques ou organiques

Régime fort en produits animaux (énergie fossile disponible) actuellement 2880–5853 m²

Régimes U.S.A. moyens1 (énergie fossile disponible) actuellement 1394–2787 m²

Régime végétalien U.S.A. moyen (énergie fossile disponible) actuellement 650 m²

Régime végétalien U.S.A. moyen (sans produits animaux) (ère post-énergie fossile) 1950–2600 m²

1977 : 2787 m²
Moyenne des surfaces actuellement nécessaires pour les régimes des pays en voie de
1988 : 2044 m²
développement en utilisant les pratiques agricoles actuelles (énergie fossile disponible)
2000 : 1486 m²

Estimation des terres arables disponibles pour cultiver l’alimentation d’une personne avec
différents niveaux de disponibilité d’eau

Année 2000, pays en voie de développement (où vivait 80 % de la population mondiale) avec eau disponible 1486 m²

Années 2014–2021, pays en voie de développement (où vivra 90 % de la population mondiale) avec eau disponible 840m²

Année 2000, dans des zones du monde aux ressources limitées en eau 400 m²

Surface nécessaire pour cultiver l’alimentation d’une personne avec la méthode GROW BIOINTENSIVE, en inté-
grant les cultures qui produisent un grand niveau de calories par unité de surface (voir pages 40–41)

Rendements GROW BIOINTENSIVE intermédiaires avec fertilité du sol entretenue 400 m²

D’ici 2014–2021, avec une moyenne de 840 m² disponibles (voir ci-dessus), on pourra avoir assez de terre et de ressources dans beaucoup de pays en voie de développement avec
GROW BIOINTENSIVE, en laissant jusqu’à 465 m² de terre en plus pour la préservation de la diversité génétique des plantes et animaux dans situations avec assez d’eau.

Y aura-t-il assez de terres pour cultiver le régime complet d’une personne en utilisant les techniques convention-
nelles, mécanisées, chimiques ou organiques, ou en utilisant la méthode GROW BIOINTENSIVE ?
GIME

Fort en produits Végétalien avec racines


RÉ-

Moy. U.S. Végétalien Végétalien


animaux comestibles spéciales
TECHNIQUE
AGRICOLE

Conventionnelle GROW
Conventionnelle Conventionnelle Conventionnelle
ou BIOINTENSIVE
ou ou ou
organique (rendements intermédiaires/
organique organique organique (post-énergie fossile) durable)

1486 m²
Terre disponible avec différents

Assez de terre et Assez de terre et


(année 2000, eau Insuffisant Insuffisant Insuffisant
disponible) 840 m² en plus* 1115 m²* en plus
niveaux d’eau

840 m² Assez de terre et Assez de terre et


(années 2014–2021, Insuffisant Insuffisant Insuffisant
eau disponible) 185 m² en plus* 465 m²* en plus

400 m² Assez de terre et pas de


(année 2000, eau Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant
rare) surplus

* Nombre de mètres carrés représentant la surface en plus (non nécessaire à la production de nourriture), que l’on peut laisser à l’état naturel pour préserver la diversité génétique des
plantes et des animaux et les écosystèmes.

236
Applications de GROW BIOINTENSIVE
La méthode GROW BIOINTENSIVE est éminemment pratique pour
une production sérieuse de nourriture à petite échelle. Voici quelques
applications possibles :

Annexe 2
•• Un mini-fermier peut gagner de $20 000 à $40 000+ par an sur
une mini-ferme de 505 m². Il ou elle travaillera peut-être 40 heu-
res par semaine et aura 4 mois de vacances par an. (Pour plus
de détails, voir les publications d’Ecology Action : The Back-
yard Homestead, Mini-Farm and Garden Log Book et Cucumber
Bonanza, dans les mini-séries de livrets d’auto-formation.)

•• Un jardinier Biointensif aux États-Unis pourrait cultiver les apports


d’une année de fruits et légumes (145 kg) sur 20 mètres carrés en
une saison agricole de 6 mois, en supposant des rendements GROW
BIOINTENSIVE intermédiaires. Cette nourriture vaudrait plus de
$600 et pourrait à terme être cultivée en environ 30 minutes (pour
2 planches) par jour. Le temps de travail du jardinier vaudrait alors
$20 à $40+ par heure.

•• On pourrait cultiver tout un régime équilibré, avec rendements


intermédiaires, sur juste 100 mètres carrés par personne en une
saison agricole de 8 mois, avec 100 autres mètres carrés pour
rendre durable le tout (pour un total de 200 mètres carrés). (Voir
David Duhon and Cindy Gebhard’s One Circle, publié par Ecology
Action, et la publication d’Ecology Action Designing a GROW BIO-
INTENSIVE® Sustainable Mini-Farm pour plus d’information.
Plus généralement, cela prend environ 400 mètres carrés pour
faire pousser un régime complet par personne.) Avec les tech-
niques agricoles commerciales, cela prend environ 2000 mètres
carrés par personne en Inde, 650 mètres carrés aux États-Unis et
315 mètres carrés au Japon pour faire pousser de tels régimes de
manière non durable.

•• À terme, nous espérons produire autant de nourriture par heure à


la main que l’agriculture commerciale avec des machines.

•• Des points-clé comme un coût de lancement bas, le faible besoin


en eau et la diversité des cultures font que l’approche GROW BIO-
INTENSIVE est particulièrement viable pour les petits fermiers
des pays en voie de développement.

Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE 237


Potentiel de la culture de nourriture à petite échelle GROW BIOINTENSIVE
comme indiqué par la recherche d’Ecology Action à cette date

Fourchettes de production potentielle comme comparée aux moyennes locales, par unité de sur-
face
6+ 6+ 6+ = moyenne locale
5+
= GROW BIOINTENSIVE bas

3
= GROW BIOINTENSIVE haut
2 2 2

1 1 1 1

*plus si la nourriture est vendue directement aux


magasins et consommateurs
Revenu*# Rendements Rendements Nutrition par
légumes# céréales unité de surface #Toute la fourchette ne s’applique pas à toutes les
cultures

Kilogrammes de nourriture produits par heure


Potentiellement peut atteindre les mêmes rendements par heure qu’avec les machines, au
fur et à mesure que le sol et les compétences du praticien s’améliorent et que les rendements
augmentent, et grâce à l’utilisation d’outils à main simples d’utilisation et faisant gagner du
temps—quand tous les apports en travail des deux approches sont pris en compte.
moyenne agricole potentiel
commerciale U.S. GROW
BIOINTENSIVE

Fourchettes d’utilisation potentielle des ressources comparées aux moyennes locales, par kilo de
nourriture produite
1 1 1 = moyenne agricole commerciale U.S.A.

1/2 = potentiel GROW BIOINTENSIVE


et (varie selon culture, climat et sol)
moins

1/3

1/8

Eau . . . légumes Eau . . . céréales Fertilisant . . . légumes


d’azote acheté
(organique)

238 Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE


Taux de restauration du sol avec les pratiques GROW BIOINTENSIVE sur le site de Palo Alto
en comparaison avec un taux de restauration normal

A. Augmentation observée (restauration) pour le carbone du sol (qui était sous-sol au départ) sur le site de recherche d’Ecology Action
(chiffres approximatifs). Le programme commença en juin 1972.

Annexe 2
B. Restauration normale du sol par la nature.
C. Développement naturel?

*% C Times,1.7 % Or
ganic Matt
er

3
A Normal Soil Genesis


2 “Steady St
ate”
B C
% C* Curve shows what
happens in good soil
if ganic
or ma
tter is
artificially added in
1 excess.Ifleftalone the
carbon contentofthe
soil will eturnrto the
“steady state” level.

0 ∞
0 100 250 500 1,000 1,500 2,000
TIME (inear
ys)

Question : qu’adviendrait-il de la courbe de carbone (ou de celle de l’azote) si la planche était maintenant laissée en jachère après l’apport
normal et « intense » de matière organique ?

B. C. • • • • • • • • • • • •
A.            
Baisse drastique à zéro ? Baisse substantielle, mais se stabilisant,
Reste au niveau « naturel » d’état stable ? puis remontant sous « développement
—Peu probable. naturel »?
—Peu probable.
—Plus probable. Gain accéléré de centaines
d’années de développement du sol (en aussi
peu de temps que 6 mois ou jusqu’à 8 ans
avec la culture du type d’Ecology Action).

Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE 239


•• Cette approche décentralisée et auto-suffisante est cohérent avec
l’accent mis sur le fait de rendre pays et communautés capables de
se fournir leur propre nourriture.

Durabilité
Le plus important quand on évalue des systèmes agricoles, c’est de
juger si les rendements sont ou non durables écologiquement. Pendant
des dizaines de milliers d’années, les Chinois ont pratiqué une forme
d’agriculture intensive, manuelle et organique en utilisant seulement
des fertilisants poussant ou produits sur la ferme. Ils étaient capables
de nourrir 1,5 à 2 fois plus de personnes par hectare que les États-Unis
ne le font aujourd’hui avec des techniques mécanisées, qu’elles soi-
ent chimiques ou organiques (en supposant des régimes sans viande
semblables). De plus, les techniques chimiques épuisent la capacité de
production du sol. Wilson Clark, dans le numéro de janvier 1975 de
Smithsonian, remarquait : « Même si on a produit plus de maïs par
hectare en 1968 que dans les années 1940, la capacité de ces cultures
à utiliser le fertilisant d’[azote] disponible a en réalité été divisée par
cinq. »
L’agriculture chimique demande des quantités toujours plus
grandes de fertilisant à un coût de plus en plus important au fur et
à mesure que les ressources en pétrole diminuent. L’utilisation de
fertilisants chimiques épuise la vie microbienne bénéfique, casse la
structure du sol et en augmente la salinité. Un sol appauvri rend
Il est peut-être injuste de comparer les cultures plus susceptibles aux attaques d’insectes et de maladies
les rendements obtenus dans notre
sous-sol argileux et dur de Palo Alto
et demande des quantités toujours plus importantes de pesticides
à ceux de l’agriculture commerciale. pour maintenir la production. « L’agriculture moderne, avec une lon-
Le brocoli attardé sur la gauche a été
cultivé avec les techniques habitu-
gueur d’avance sur l’apocalypse, n’est pas saine écologiquement, peu
elles d’un potager, en ameublissant importe combien elle semble productive, efficace ou sûre économique-
le sol et en ajoutant un fertilisant
chimique. Le brocoli du milieu a été
ment » (John Todd, in The New Alchemy Institute Bulletin, No. 2).
obtenu en ameublissant le sol sur 30 L’agriculture Biointensive peut maintenir les rendements parce qu’elle
cm de profondeur et en incorporant
une couche de 7,5 cm de fumier
rend au sol ces éléments nécessaires à l’entretien de la fertilité. Une
âgé avec du compost. Le brocoli à agriculture personnelle à petite-échelle recycle les nutriments et
droite démontre la superiorité de la
méthode GROW BIOINTENSIVE,
l’humus, si importants pour les formes de vie microbienne qui fixent
avec un sol ameubli sur 60 cm de l’azote de l’atmosphère et produisent des antiobiotiques évitant les
profondeur et l’incorporation de
compost.
maladies.
Des études préliminaires par des spécialistes du sol à l’université
Berkeley de Californie indiquent que sur à peine 6 mois (et au maxi-
mum en 8 ans), le sol impliqué dans nos tests (un simple matériel de
sous-sol « horizon C » au départ) était restauré à un niveau de carbone

240 Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE


humifié égal à des centaines d’années de développement naturel du
sol ! Si cette amélioration continue, cela pourrait peut-être rendre
possible non seulement l’entretien d’une fertilité durable du sol,
mais aussi la récupération de terres détériorées ou marginales (voir
graphique précédent). La méthode GROW BIOINTENSIVE nour-

Annexe 2
rit aussi la vie du sol et sa structure, utilise des ressources renouv-
elables, peut être productive au niveau économique à petite échelle
manuelle et donne de meilleurs résultats.

NOTES DE FIN DE CHAPITRE

1 En supposant que l’on mange des quantités moyennes de légumes, fruits,


céréales, haricots, œufs, lait, fromage et viande.

Annexe 2: L’efficacité de la méthode GROW BIOINTENSIVE 241


242
ANNEXE 3

Annexe 3
Publications d’Ecology Action

Beeby, John. Future Fertility: Transforming Human Waste into Human Wealth. Wil-
lits, CA: Ecology Action, 1995. 168 pp.
Duhon, David, and Cindy Gebhard. One Circle: How to Grow a Complete Diet in Less
Than 1,000 Square Feet. Willits, CA: Ecology Action, 1984. 200 pp. Ce livre vous
aide à explorer vos besoins nutritionnels et à concevoir et produire une alimentation
complète à petite échelle.
Gridley, Karen, ed. Man of the Trees: Selected Writings of Richard St. Barbe Baker.
Willits, CA: Ecology Action, 1989. Ce recueil d’extraits des écrits les plus impor-
tants de Richard St. Barbe Baker donne un aperçu fascinant de l’un des individus
les plus éclairés de ce siècle. Au-delà d’un simple intérêt humain, cependant, ce
livre transmet un message urgent sur le rôle vital des arbres dans la survie de la
planète. (Disponible également en espagnol.)
Jeavons, John. How to Grow More Vegetables, Fruits, Nuts, Berries, and Other Cul-
tures Than You Ever Thought Possible on Less Land Than You Can Imagine.
8th Edition. Berkeley, CA: Ten Speed Press, 2012. 288 pp. Le plus populaire des
livres d’Ecology Action donne instructions et informations des plus complètes sur
la méthode GROW BIOINTENSIVE.
———. Cultivo Biointensivo de Alimentos: Más Alimentos en Menos Espacio. Willits,
CA: Ecology Action, 2002. Traduction en espagnol de la 6ème édition de How to
Grow More Vegetables.
———. Comment Faire Pousser. Berkeley, CA: Ten Speed Press, 1982. 192 pp. Traduc-
tion en français de la 2nde édition de How to Grow More Vegetables.
———. Mehr Gemuse im Eigenen Garten. Willits, CA: Ecology Action, 1981.
82 pp. Traduction en allemand de la 1ère édition de How to Grow More Vegetables.
———. Kak Vyraschivat’ Bol’she Ovoschei. Moscow: BVL Publishers, 1997.
220 pp. Traduction en russe de la 5ème édition of How to Grow More Vegetables.
———. Traduction en arabe de la 5ème édition de How to Grow More Vegetables. Wil-
lits, CA: Ecology Action, 1997. 300 pp.
———. Version en braille de la 3ème édition of How to Grow More Vegetables. Willits,

Annexe 3: Publications d'Ecology Action 243


CA: Ecology Action, 1981. Pour des détails sur comment obtenir une copie, écrire à
Monterey County Braille Transcribers, P.O. Box DF, Pacific Grove, CA 93950.
———. Traduction en hindi de la 1ère édition de How to Grow More Vegetables. Willits,
CA: Ecology Action, 1987. 70 pp.
———. 1972 Preliminary Research Report. Palo Alto, CA: Ecology Action of the Midpen-
insula, 1973. 22 pp. Premier rapport d’études d’Ecology Action sur la méthode Bioin-
tensive et ses implications pour les petits producteurs.
———. 1972–1975 Research Report Summary. Palo Alto, CA: Ecology Action, 1976.
19 pp. Résumé des données et projections des 4 premières années de recherche
d’Ecology Action sur les techniques Biointensives.
———. “Quantitative Research on the Biodynamic/French Intensive Method.” In Small
Scale Intensive Food Production—Improving the Nutrition of the Most Economi-
cally Disadvantaged Families, pp. 32–38. Washington, DC: League for Interna-
tional Food Education, 1977. Actes de l’atelier préparé au nom du Bureau pour la
Nutrition, Bureau pour l’Assistance Technique, Agence américaine de développe-
ment international.
Jeavons, John, and Carol Cox. The Sustainable Vegetable Garden. Berkeley, CA: Ten
Speed Press, 1999. 118 pp. Le livre GROW BIOINTENSIVE basique pour ceux
qui commencent juste. Donne aussi des recommandations spécifiques sur les meil-
leures plantes à cultiver et combien faire pousser pour une famille entière.
Jeavons, John, J. Mogador Griffin, and Robin Leler. The Backyard Homestead, Mini-
Farm and Garden Log Book. Willits, CA: Ecology Action, 1983. 224 pp. Un guide
quotidien pour développer une plus grande auto-suffisance dans son jardin potager
ou pour dégager un revenu avec une mini-ferme. Il y a du matériel sur les outils et
les tests de cultures, ainsi que des calendriers, graphiques, tableaux et beaucoup
d’espace pour noter ses données. Il inclut aussi de l’information sur la création de
vos propres gazons auto-fertilisants.
Roberts, Hugh, ed. Intensive Food Production on a Human Scale: Proceedings of the
Third International Conference on Small Scale and Intensive Food Production.
Willits, CA: Ecology Action, 1982. 224 pp. Le résultat du rassemblement de 100
personnes représentant des projets dans 16 pays.
———. Proceedings of the Soil, Food, and People Conference. Willits, CA: Ecology
Action, 2001, 180 pp. Le résultat du rassemblement de 276 personnes de 26
pays différents sur le rôle de l’agriculture Biointensive dans ce nouveau siècle.
Shepard, Michael, and John Jeavons. Appropriate Agriculture. Menlo Park, CA: Inter-
mediate Technology, 1977. 14 pp. Article donné par Peter N. Gillingham à la con-
férence “Small Is Beautiful”, en présence du Dr. E. F. Schumacher, à l’Université
de Californie de Davis.

MINI-SÉRIES D’AUTO-FORMATION ET AUTRES LIVRETS


Annual Report. 1993. 30 pp.
Another Way to Wealth. Booklet 1. 1991. 16 pp.
Backyard Garden Research. Booklet 17. 1988. 32 pp. Améliorer la performance de votre
jardin par l’observation. (Disponible aussi en espagnol.)
Biointensive Mini-Farming: A Rational Use of Natural Resources. Booklet 0. 1985. 15
pp. Explique ce que fait Ecology Action et pourquoi. (Disponible également en esp-
agnol, français, allemant, russe, portugais et chinois.)
Biointensive Micro-Farming: A Seventeen-Year Perspective. Booklet 19. 1989.

244 Annexe 3: Publications d'Ecology Action


20 pp. (Disponible également en espagnol.)
A Complete 21-Planche Biointensive-Planche GROW BIOINTENSIVE Mini-Farm: Fer-
tility, Nutrition, and Income. Booklet 14. 1986. 28 pp. Explore les possibilités de
cultiver durablement toute votre nourriture, de faire votre compost et de dégager
un revenu sur une surface d’à peine 200 mètres carrés, avec rendements forts.
A Complete 33-Planche Biointensive Planche GROW BIOINTENSIVE Mini-Farm: Fer-
tility, Nutrition, and Income. Booklet 36. 2011. 32 pp. Explore les possibilités de
cultiver durablement toute votre nourriture, de faire votre compost et de dégager
un revenu sur une surface d’à peine 300 mètres carrés, avec rendements intermédi-
aires.
Cucumber Bonanza. Booklet 1. 1979. 24 pp. Prend les concombres comme illustration de

Annexe 3
l’histoire de la culture et parcourt 7 ans de travail, amenant le rendement de 70 kg
de concombres par 10 mètres carrés en 1973 à plus de 200 kg en 1979. Une excel-
lente introduction à la mini-agriculture et aux variables à prendre en compte pour
obtenir de meilleurs rendements. (Disponible également en espagnol.)
Cultivating Our Garden. A detailed article on GROW BIOINTENSIVE methods. 4 pp.
(Disponible également en espagnol, russe, arabe et japonais.)
Designing a GROW BIOINTENSIVE® Sustainable Mini-Farm—A Working Paper.
Booklet 31. 2003. 45 pp.
Dried, Cut, and Edible Flowers for Pleasure, Food, and Income. Booklet 18. 1990. 61
pp. (Disponible également en espagnol.)
An Ecology Action Reading Guide. Booklet 20. 1989. 36 pp. Concevez votre propre cur-
riculum.
Ecology Action’s Comprehensive Definition of Sustainability. Booklet 24. 2005. 4 pp.
(Disponible également en espagnol.)
Examining the Tropics: A Small-Scale Approach to Sustainable Agriculture. Booklet
11. 1982. 31 pp. (Disponible également en espagnol.)
Foliar Feeding. Booklet 16. 1987. 9 pp. (Disponible également en espagnol.)
Food for the Future, Now: A Survival Garden Plan. 2010. 48 pp. Explore également un
régime-clé de 1600 calories.
GROW BIOINTENSIVE® Apprentice Possibilities. 2005. 28 pp.
GROW BIOINTENSIVE® Composting and Growing Compost Materials. Booklet 32.
2004. 35 pp.
GROW BIOINTENSIVE® Sustainable Mini-Farming Teacher Training and Certifica-
tion Program—Revised. Booklet 30. 2005. 43 pp.
Grow Your Manure for Free. Booklet 22. 1989. 32 pp. Résumé des cultures à compost à
cultiver pour améliorer la fertilité de votre sol. (Disponible également en espagnol.)
Growing and Gathering Your Own Fertilizers. Booklet 12. 1984. 125 pp. (Disponible
également en russe.)
Growing More Food with Less Water. Booklet 35. 2011. 28pp.
Growing Medicinal Herbs in as Little as Fifty Square Feet—Uses and Recipes. Booklet
27. 1995. 40 pp.
Growing to Seed. Revised. Booklet 13. 1999. 45 pp. Comment récolter vos propres
graines sur la plus petite surface possible tout en préservant la diversité géné-
tique. (Disponible également en espagnol.)
Learning to Grow All Your Own Food: One-Planche Model for Compost, Diet, and
Income Cultures. Booklet 26. 25 pp. A companion to Booklet 14.
Learning to Grow All Your Own Food: One-Planche Model for Compost, Diet, and

Annexe 3: Publications d'Ecology Action 245


Income Cultures. Booklet 36. 2012. 225 pp. A companion to Booklet 35.
2012.
Micro-Farmers as a Key to the Revitalization of the World’s Agriculture and
Environment. Booklet 21. 1989. 13 pp.
One Basic Kenyan Diet: With Diet, Income, and Compost Designs in a Three-
Growing-Planche Learning Model. Booklet 25. 1991. 28 pp.
One Basic Mexican Diet. Booklet 15. 1987. 32 pp. Explore l’auto-suffisance
nutritionnelle complète sur une petite surface avec 1 régime mexicain
comme point de mire. (Disponible également en espagnol.)
One Culture Test Booklet: Soyharicots. Booklet 2. 1980. 24 pp. Contient des
instructions pas-à-pas pour conduire des tests comparatifs sur l’espacement
et les rendements (avec contôle de l’eau optionnel) du soja— culture proté-
ique importante dans le monde entier. Ce livret vous permet de participer
à la recherche d’Ecology Action ou simplement de cultiver un meilleur soja
pour vous-même.
A Perspective. Booklet 9. 1981. 17 pp. Discours donné par John Jeavons à la
Seconde Conférence Internationale sur la production intensive de nourri-
ture à petite échelle, octobre 1981.
The Smallest Possible Area to Grow Food and Feed. Booklet 28. 1997. 45 pp.
Solar Water Heater. 2000. 12 pp.
Test Your Soil with Plants. Booklet 29. 1997. 86 pp.

DOSSIERS D’INFORMATION
Traitement thématique de l’information la plus récente sur notre jardin de
recherche et sur notre travail dans le monde. Les sujets vont des « données
pour les cultures à compost communes » (in dossier sur la fertilité durable du
sol) au « double-bêchage vs. barre en U » (in dossier sur les techniques de jardi-
nage) en passant par « à propos de l’amarante et du quinoa » (in dossier sur les
cultures). L’information est présentée sous forme d’articles courts et complets
sur un thème donné, et l’information est en général étroitement liée.

Children’s Gardening Resources. 3 pp.


Cooking with Sunshine. 2 pp.
Cultures. 9 topics, 15 pp. Information sur des cultures spécifiques et des élé-
ments à rechercher dans certaines cultures utiles.
Data Report for One Culture. 2 pp., free. Le format à utiliser pour envoyer les
données de votre jardin à Ecology Action.
Gardening Techniques. 12 topics, 31 pp. Quelques techniques et observations
sur l’art de jardiner.
GROW BIOINTENSIVE Projects. 5 topics, 14 pp. Profils de certains des plus
grands projets Biointensifs dans le monde.
Insect and Animal Life. 5 topics, 10 pp. Indices et conseils utiles pour traiter
avec nos voisins les plus sauvages.
Inspiration. 6 topics, 13 pp. Une vue plus générale. Articles-clé sur la position
d’Ecology Action qui mettent notre travail en perspective.
Limited Water Growing. 4 topics, 6 pp. Techniques d’économie d’eau.

246 Annexe 3: Publications d'Ecology Action


Small Cabin/Land Trust Information. 2 pp.
Sustainable Soil Fertility. 16 topics, 41 pp. Le cœur de notre travail— découvrir com-
ment avoir un jardin ou mini-ferme vraiment durable.
Yields. 4pp. Précise les facteurs sur lesquels se basent les rendements de référence.

RÉIMPRESSIONS
Composting for the Tropics. 28 pp.
Living Quarters for Plant Roots. 6 pp.

Annexe 3
Plant Species Index for the Pacific Northwest and General Reference. 20 pp.

PUBLICATIONS CONNEXES D’AUTRES ORGANISATIONS


Intensive Small Farms and the Urban Fringe. Sausalito, CA: Landal Institute for
Small Farm Research, 1976. 93 pp. Basé en partie sur la recherche d’Ecology
Action.
Jeavons, John. “Biointensive Sustainable Mini-Farming: I. The Challenge; II. Per-
spective, Principles, Techniques, and History; III. System Performance—Ini-
tial Trials; IV. System Performance—Continuing Trials in a More Difficult
Environment and Soil; V. Future Potential, Some Representative World Appli-
cations, Future Challenges, and Research Opportunities.” Journal of Sustain-
able Agriculture, pp. 49–105. Birmingham, NY: Haworth Press, 2001.
Martinez, Juan Manuel. Huertos Familiares. ECOPOL: (c.o. Edif. H10-1-2. Col.
Lomas de Plateros, Mexico, D.F. CP 01480, Mexico), 1992. Livret utilisé par le
programme national mexicain d’enseignement de la mini-agriculture Biointen-
sive au niveau introductif.
———. Rotofolio Huertos Familiares. Rotofolio Huertos Familiares. ECOPOL: (c.o.
Edif. H10-1-2. Col. Lomas de Plateros, Mexico, D.F. CP 01480, Mexico), 1992.
Feuillet mobile utilisé pour enseigner la mini-agriculture Biointensive dans
des communautés mexicaines.
A Preliminary Assessment of the Applicability of French Intensive/Biodynamic Gar-
dening Techniques in Tropical Settings. Santa Barbara, CA: Direct International
Development/Direct Relief Foundation, 1978. 47 pp. Rapport de visites in situ
dans 4 jardins de démonstration intensive en Amérique centrale.
Seshadri, C. V., et al. Biodynamic Gardening. Vol. 4. Tharamani, Tamil Nadu: Shri
AMM Murugappa Chettiar Research Centre (Tharamani, Tamil Nadu, 600
113, India), 1980. 38 pp.
———. Biodynamic Horticulture—Improvements & Extension. Vol. 15. Tharamani,
Tamil Nadu: Shri AMM Murugappa Chettiar Research Centre (Tharamani,
Tamil Nadu, 600 113, India), 1983. 43 pp.
Yang, Y. K. “Home Gardens as a Nutrition Intervention,” in Small Scale Intensive
Food Production: Improving the Nutrition of the Most Economically Disadvan-
taged Families, pp. 60–80. Washington, D.C.: League for International Food
Education, 1977.

Annexe 3: Publications d'Ecology Action 247


COURS DE MINI-AGRICULTURE BIOINTENSIVE CERTIFIÉS
Dr. Ed Glenn et Dr. Mary Olsen du Laboratoire de recherche environnemen-
tale (à l’Université d’Arizona) donnent un cours Biointensif pour les zones arides
chaque semestre basé sur leurs années d’expérience. Contactez-les à 2601 E. Air-
port Drive, Tucson International Airport, Tucson, AZ 85706-6985, ou fax (602)
573-0852.

DVDS DE NOTRE TRAVAIL ET LES TRAVAUX-CLÉ D’AUTRES


(Disponible chez Bountiful Gardens)

Circle of Plenty (1987) parle de notre jardin de Willits et du projet Menos y Mejo-
res dans le nord du Mexique. Circle of Plenty s’attaque à de sérieux problèmes
de l’agriculture mondiale et montre que la méthode Biointensive est une solution
viable même dans les conditions du Tiers-Monde avec sol pauvre.

Gardensong (1983) est un très beau film sur le travail d’Alan Chadwick, notre
travail et celui d’autres personnes.

El Huerto Ecologico (1992). Cette vidéo est utilisée pour introduire les pra-
tiques Biointensive au Mexique.

A Journey in Kenya—Biointensive Farmers (1993). Sandra Mardigian et Doug


Burck rendent visite à d’anciens élèves du Manor House Agricultural Centre
qu’ils ont sponsorisés, et documentent les changements positifs incroyables
apportés par les jardins Biointensifs—à la fois pour les individus et pour des
communautés entières ! De merveilleuses scènes pleines d’espoir sur des jardins
et des jardiniers africains. Environ 20 minutes. (Disponible en anglais et espag-
nol.)

GROW BIOINTENSIVE: A Beginner’s Guide in 8 Easy Sessions. Cette vidéo


met l’accent sur combien la facilité de mise en œuvre du Biointensif. Elle four-
nit une excellente introduction à la méthode GROW BIOINTENSIVE.

A Perspective: The Living Land. (1999). Cette émission spéciale PBS TV est
disponible auprès de Foundation for Global Community, 222 High Street, Palo
Alto, CA, 94301, phone (800) 707-7932. Le programme se concentre sur les
fondations de nos vies : le sol, l’agriculture et la nouriturre. Très bien fait. Des
interviews de John Jeavons d’Ecology Action, Wes Jackson du Land Institute,
Alice Waters de Chez Panisse et Mas Masumoto, auteur d’une Epitaph for a
Peach and Harvest Son, sont tissées en un merveilleux tissu.

Bibliographie : growbiointensive.org/bibliography/

Professeurs certifiés : growbiointensive.org/about_teachers.html

248 Annexe 3: Publications d'Ecology Action


ANNEXE 4

Organisations et information

Annexe 4
Biointensif pour la Russie
Pour soutenir le travail Biointensif en Russie, contactez : Biointensive for Russia, 913
Oso Road, Ojai, California 93023-9514, email cbvesecky@gmail.com, ou visitez le site
web
biointensivefor​russia.igc.org.

Bountiful Gardens
Service de vente par correspondance international pour le jardinage et la mini-agri-
culture. Un projet à but non-lucratif d’Ecology Action. Pour un catalogue gratuit des
publications sur le jardinage, des fertilisants, outils et graines, écrivez à Bountiful
Gardens, 18001 Shafer Ranch Road, Willits, California 95490-9626, appelez au (707)
459-6410, ou faxez au (707) 459-1925. Allez sur le site de Bountiful Gardens : www.
bountifulgardens.org et aussi : www.growbiointensive.org.

Le cercle de la Ferme du Soleil et centre éducatif


Le cercle du Soleil a été fondé en 2010 à Trotwood, Ohio, par Margo et Dan Royer-
Miller, après trois ans d’apprentissage chez Ecology Action et un an comme mem-
bres du personnel. Les objectifs des Royer-Miller est de pratiquer et enseigner les
méthodes GROW BIOINTENSIVE et les compétences de vie simples qui leur sont
liées, tout en promouvant la production locale de nourriture dans leur région. Ils
proposent des visites guidées à la fin de l’été et des possibilités d’enseignement in
situ tout au long de la saison agricole. Allez sur royermillers.blogspot.com ou con-
tactez Ecology Action pour plus d’information.

Ressources du Common Ground Garden et centre éducatif


Magasin de jardinage bio et centre éducatif avec bibliothèque, cours, plus de 500
variétés de graines à pollinisation libre et jeunes plants : légumes, plantes aroma-
tiques, fleurs, céréales et plus encore. Un projet à but non-lucratif d’Ecology Action.
Common Ground est situé 559 College Avenue, Palo Alto, California 94306. Appelez
au (650) 493-6072. Allez sur www.commongroundinpaloalto.org.

Annexe 4: Organisations et information 249


Ecology Action / GROW BIOINTENSIVE
Ecology Action enseigne aux personnes du monde entier à mieux se nourrir tout
en nourrissant le sol et en préservant les ressources. Ecology Action est une asso-
ciation à but non-lucratif de type 501(c) (3) dont le siège et la mini-ferme Com-
mon Ground sont situés à 5798 Ridgewood Road, Willits, CA 95490. Allez aussi sur
www.growbiointensive.org ; pour un résumé des initiatives et résultats de ce travail
depuis 1972, voir “The Story So Far . . .” sur ce site web. Devenez membre pour
soutenir ce travail.

ECOPOL, Amérique Latine


Le partenaire international d’Ecology Action pour le monde hispanophone est
ECOPOL. Contact : Juan Manuel Martinez Valdez, Director, ECOPOL, Apartado
Postal Numero 2, Aculco, Estado de Mexico, Mexico; ecopolac@aol.com et onale-
dar@yahoo.com ; tel 011-52 (55) 565-111-43 ou 011-52 (55) 130-860-40.

Centre agricole Grow Biointensive au Kenya


Le partenaire international d’Ecology Action au Kenya est le Grow Biointensive
Center
of Kenya, G-BIACK, qui travaille avec de petits producteurs dans les provinces
du centre, de l’est et de Nairobi. Contact : Samual Nderitu, PO Box 4171, Mada-
raka, Thika, Kenya; growbiointensivecenterkenya@gmail.com ou gbiacenterke-
nya@yahoo.com ; tel +254-720-323-134.

Projet d’entraide de Kilili


Vous pouvez aider à soutenir la formation d’un villageois kénian au niveau basique
de la méthode Biointensive. Pour cela, envoyez un don déduisible des impôts à
Kilili Self Help Project, 260 Marion Avenue, Mill Valley, California 94141: $50
permettront de former 10 producteurs et $100 en formeront 20. Aidez le monde à
grandir !

Centre agricole Manor House, Afrique


Le partenaire international d’Ecology Action pour l’Afrique est le centre agricole
Manor House. Contact : Emmanuel Omondi, Director, Manor House Agriculture
Centre, Private Bag, Kitale, Kenya.

250 Annexe 4: Organisations et information


ANNEXE 5

Adhésion et commandes

I would like to be part of Ecology Action’s work. Enclosed is my membership


REJOIGNEZ-NOUS ! donation for one year, which includes Ecology Action’s newsletter.

Annexe 5
 $20 Newsletter  $40 Supporting  $60 Family
Les dons d’adhésion fournissent
 $100 Sustaining  $250 Outreach Supporter
une base financière stable qui  $400 Research Supporter  $1,000 Lifetime Membership
garantit des programmes continus  Gift membership at $___________  Other ___________
d’éducation et de recherche pour
Please also send:
une agriculture GROW BIOIN-
 How to Grow More Vegetables. 2012 edition, by John Jeavons, $19.95 (U.S.
TENSIVE dans le monde entier. funds). California residents add 7.25% sales tax. For shipping and handling
Nous remercions tous nos amis please add $4.95 for U.S., $12.00 for Canada, and $14.00 for all other countries.
qui investissent dans le futur en
 The Sustainable Vegetable Garden. 1999 edition, by John Jeavons and Carol
rendant possible ce travail.
Cox, $12.95 (U.S. funds). California residents add 7.25% sales tax.

 For shipping and handling please add $4.00 in U.S., $4.95 for Canada, and
$10.00 for all other countries.

 Proceedings of the Soil, Food, and People Conference: A Biointensive Model


Commandez en ligne auprès de for the New Century. $30 (U.S. funds). California residents add 7.25% sales tax.
Bountiful Gardens sur For shipping and handling please add $6.65 for U.S., $10.00 for Canada, and
www.bountifulgardens.com $19.00 for all other countries.
— ou —
 Sample Newsletter, $2.50 postpaid.
par courrier auprès d’Ecology
Action (voir ci-contre) Name _______________________________________________________

Address _______________________________________________________

Send to: ECOLOGY ACTION, 5798 Ridgewood Road, Willits, CA 95490-9730

Annexe 5: Adhésion et commandes 251


INDICE

Amérique latine, travail biointensif dans fumiers, 76-77


en, 250 des légumineuses, 105
Abeilles, plantes compagnes et, 126
Aneth, plantes compagnes de, 128 farine de luzerne pour, 74

Indice
Abréviations et symboles, 133
Animaux. Voir aussi animaux spé- guide d’application, 81
Absinthe
ciaux plantes prodigues et, 119–120
planter près de, 111
plantes compagnes et, 214 température et, 130
plantes compagnes de, 129
Araignées, contrôle insectes/nuisibles,
Acclimater les jeunes plants, 89
Achillée mille-feuilles, plantes com-
135 B
Arboriculture, 130 Bacs à semis, 228–229
pagnes de, 129
Tableaux de référence pour, 180- planche à semer pour, 228–229
Acide carbonique, 37
193 substrat à, 88–89
Acide humique, 37
Arbres, tas de composts sous, 56 The Backyard Homestead, Mini-Farm
Aération et compost, 64
ARLO (Bureau de Liaison de la and Garden Log Book (Ecology
Afrique
Recherch-Action de l’Université Action), 30, 129, 131, 164, 237
surexploitation agricole en
de Stanford), 215 information plan jardin de départ,
Afrique du Nord, 39-40
Arrosage, baguettes, 99–100 205
travail biointensif en, 250
Arrosage, outils, 213 tamis à compost, 60
Agriculture “aride” pluviale, 4
Arrosage quotidien, 99–100 Bactéries, compost et, 53–54
Agriculture Fukuoka, 4
Arrosoir, English Haws, 99–100 Bardane, efficacité compost et, 43
Agriculture indigène, 4
Arrosoir Haws, 99–100 Barre en U, 213–216
Agroforesterie, 4
Arrosoirs Ross, 99–100 bêchage, 30–31, 33
Ail
Asperges dimensions de, 214
efficacité du compost et, 43
conditions de température du sol travailler avec, 213–216
plantes compagnes de, 128
pour, 106 Barrières pour contrôle insectes, 138-
pour contrôle pucerons, 125
plantes compagnes des, 127 139
transplantation des jeunes plants,
Aspertions pour insectes, 138 Basilic, plantes compagnes du, 128
94,106
Assainir le tas de compost, 60 Batavia, épinards plantés avec, 111
Aleurodes des serres, plantes com-
Aubergines Bâton d’espacement des graines,
pagnes pour contrôle, 125
conditions de température du sol 85–86
Alimentation d’une personne, surface
pour, 106 Batteuses à blé, 213
nécessaire pour cultiver l’, 236
plantes compagnes de, 127 mini-batteuses, 131
Allergies aux fèves, 118
Automne, rotation des cultures d’, Battre le blé, 131
Altises noires, plantes contrôles pour,
116 Bêchage tournant pour incorporer les
140
Avoine, culture carbonée et calorique, fertilisants, 79
Amarante
44 Bêches plates, 18-19
comme culture carbonée et calo-
Azote (N) Bêches plates manche béquille et poi-
rique, 12
analyses dans fertilisants, 72–73 gnée en D, 18, 19
rotation avec, 116
avec engrais verts, 62 Beeby, John, 72
Amarante, plantes compagnes de, 129
compost et, 65 Besoins d’enracinement superficiel/
Amérique du Sud, biointensif en, 250

Indice 253
profond, 123 Carottes Chou frisé, plantes compagnes de,
Besoins ombre/soleil, 123 conditions de température du sol 127
Betteraves pour, 107 Chou rave, plantes compagnes de,
conditions de température du sol plantes compagnes des, 126 127
pour, 107 système racinaire des, 19 Choux
plantes compagnes de, 126 Carvi, plantes compagnes du, 128 arrosage, 9980
rotation avec, 118 Cataire, plantes compagnes de, 128 conditions de température du sol
système racinaire de, 21 Céleri pour, 107
Biodynamique, méthode compostage, conditions de température du sol plantes compagnes de, 127
61 pour, 107 Chrisomèle rayée du concombre,
Biointensif pour la Russie, 250 plantes compagnes de, 126 plantes
Biopshère2, 40-42 Cendre de bois contrôles pour, 127
Blé guide d’application, 81 Ciboulette, plantes compagnes de,
azote (N) du, 105 pour potassium (K), 75 127, 128
battre le, 145 Cendre de bois d’ébène, 75 Citronnelle garde-robe
comme culture carbonée et calo- Cendre pour potassium (K), 68–69 plantes compagnes de, 129
rique, 12 Chadwick, Alan, 9, 10–11, 13, 51, 62, pour contrôle pucerons, 125
cultures âge de pierre et, 45 70, 86, 91–92, 95, 98 Citrouilles
dans plan de jardin de départ, concept petit-déjeuner-déjeuner- conditions de température du sol
206 dîner, 92 pour, 107
Blettes à cardes rouges, conditions de lune, planter selon phases de, plantes compagnes des, 127
température du sol, 107 95–99 tiges, tourner, 93
Boîte modulaire tas de compost, 55 mélange pour substrat à semis, Clark, Robert, 215
Bountiful Gardens, 249 91 Clark, Wilson, 240
information adhésion, 251 Cercle de la ferme du soleil et Climat et arrosage, 99–101
Bourrache centre éducatif, 249 Climat tempéré, plan de jardin pour,
contre chenille du sphinx de la Céréales 204–208
tomate, 125 dans plan de jardin de départ, Cloportes, 126
plantes compagnes de, 128 206 Cloportes, plantes contrôles pour, 128
Brassicacées, rotation avec, 118 Tableaux de référence pour céré- Coccinelles, contrôle insectes/nuisi-
Brocoli, plantes compagnes de, 127 ales, 162–171 bles
Brouette-tamis à terre et compost, Cerfeuil, plantes compagnes de, 128 avec, 128
225–226 Charrançons, plantes contrôles pour, Coccinelle mexicaine du haricot, plan-
matériels pour, 226 140 tes contrôles pour, 140
Brown, Lester, 6 Charrue manuelle. Voir Barre en U Colibris, 126
The Bug Book (Philbrick), 141 Chaux à haute teneur en calcium, 75 Common Ground Garden, 10
Burnett, William, 215 Chaux dolomitique, 75 Companion Plants and How to Use
Chêne, plantes compagnes du, 114 Them (Philbrick), 141
Chenille du sphinx de la tomate, con- Comparaison texture et structure
C trôler, 125 du sol, 31
Cacahuète et efficacité du compost, Chenilles, 132 Compost de sequoia et germination,
43 Chénopodede Berlandier, plantes 91
Calendula, plantes compagnes de, compagnes de, 128 Compost et compostage, 2. Voir aussi
129 Chiendent pied de poule dans com- Engrais
Calcite, 75 post, 64 amendement maximum
Calcium Chine d’entretien, 61
en farine de coquille d’huître, 75 agriculture biologiquement arroser les tas, 60
sources recommandées de, 75 miniaturisée, 39 bénéfices du, 64–65
Calcium, sulfate de, 76 urbanisation en, 6 brouette-tamis pour terre et com-
Camomille, plantes compagnes de, Choufleur post, 225–227
113–114, 127–128 conditions de température du sol calendrier de construction du,
Capucines pour, 107 57–58
pour contrôle pucerons, 125 plantes compagnes du, 127 compost sans terre, 32
plantes compagnes de, 128 système racinaire de, 21 compostage de surface, 62

254 Indice
compostage efficace, 67–68 Concombres Tableaux de référence pour,
compostage froid, 67, 68 besoins en soleil/ombre, 122 162–175
construction de tas, 58–60 conditions de température du sol Cultures carbonées et caloriques, 2,
containers à tas, 55 pour, 107 12
culture carbonée et calorique et, maïs, plantés avec, 122 ratio de planification pour 44
12 plantes compagnes des, 127 Cultures de cannes, Tableaux de
cultures à compost dans plan de tiges, tourner les, 93 référence pour, 180–193
jardin de départ, 205, 206 Conditions pluviales, 105–106 Cultures de l’âge de pierre, 6
dans la nature, 49–50 agriculture “aride” pluviale, 4 einkorn hornemanni, 45
de sources externes au jardin, Consoude, nutriments de la, 37 Cultures de saison chaude, 106
30-31 Construire un tas de compost, 58–60 Cultures de saison fraîche, 106
différentes cultures dans tas, 54 Containers à tas de compost, 55 Cultures de saison principale, rota-
double-bêchage, ajouter à, 25 Contrôle insectes/nuisibles, 131–141 tion pour, 116
et pH du sol, 73–74 contrôles vivants, 136 Cultures de saison très chaude,
fonctions du compost, 51 jardins en bonne santé et, 132– 106–107
guide étape par étape de con- 134 Culture de surface, 31, 54
struction des tas, 65–66 piège, 136, 137 Cultures oléagineuses, Tableaux de

Indice
matériaux à éviter pour, 63–64 plantes compagnes et, 125–126, référence pour, 162–155
mauvaises herbes et compost, 109 139–140 Cultures pour papier, tableaux de
méthode biodynamique de, 61 poulets pour, 126 référence pour, 176–178
méthodes, comparaison des, prédateurs naturels, 134–137 Cultures protéiques, tableaux de
61–63 ramassage d’insectes à la main, référence pour, 162–175
correcteur de sol, compost comme, 138 Cycle lunaire, planter en fonction,
77 vaporisation, 138 95–99
nutriments du, 37, 51, 65 Coquilles d’ œufs, séchées et broyées, Cyprès dans compost, 63
objectifs d’Ecology Action, 40–41 76
objectifs du, 43 Cornell University, 141
odeur des tas de compost, 59–60 Cotylédons, 91–93 D
placer les tas, 55–57 Couche de restes de cuisine du tas de Décomposition anaérobique, 59
procédé du, 51–53 compost, 58–60 Département d’ingénierie méca-
ratio carbone/azote dans tas de Couleuvre à nez mince, 135 nique de Stanford University,
compost, 67 Courges 215
retourner le tas de compost, arrosage, 100, 102 Destruction du sol, 1–2
60–61 conditions de température du sol Diversité
Rodale, méthode de compostage pour, 107 de microbes, 54–55
de, 61–62 plantes compagnes des, 127 préservation de la, 45
source de compost, 20 rotation avec, 118 Documents d’information, liste de,
taille des tas, 56 Cours de mini-agriculture BIOIN- 246–247
tamiser le compost, 60 TENSIVE, 248 Doryphore du Colorado, plantes
tas de compost chauds, 67 Couvre-sol vivant pourvoyeur contrôles pour, 140
taux d’assainissement, 60–61 d’ombre, 33 Double-bêchage, 18–34
taux d’application de, 60–61 Cox, Carol, 203 Barre en U, 30–31
techniques d’application de com- Crapauds, 132 d’entretien, 28
post, 78 contrôle insectes/nuisibles par, de texturisation totale, 29–29
terre dans le tas, 54–55, 60 135 initial, 22–23, 27
types de tas, 55 Cucumber Bonanza (Self-Teaching objectif du, 21
Compost pour sols argileux, 31 Mini-Series Booklet), 237 pour sols pauvres, 25–30
Compostage à fort rendement, 67 Culture de l’algue bleue-verte et riz procédure de, 22–25
Compostage de surface, 62 humide, 4 procédé pas-à-pas, 22–25
Concept petit-déjeuner-déjeuner- Culture hananoo, 6 temps pour le, 20
dîner, 92 Cultures à fibres, tableaux de Durabilité, 35–47
Concevoir les planches, 20, 21 référence pour, 176–179 conception d’un plan de jardin
Concevoir une mini-ferme durable Cultures à haute teneur calorique, pour alimentation durable,
GROW BIOINTENSIVE — ratios de planification pour, 44 209–211
Document de travail, 202 Cultures caloriques efficaces, 2–3 Mini-agriculture durable GROW

Indice 255
BIOINTENSIVE et, 240 –241 Épurge pour contrôle spermophiles, Feuilles abîmées par les insectes,
objectifs à atteindre, 69–70 126 135–136, 140
objectifs d’Ecology Action, 40–41 Escargots, 132 Feuilles pourries et pH du sol, 74
perte de nutriments et d’humus, méthodes de contrôle, 137–138 Fèves
36–38 Espacement, 2, 85–86 allergies, 118
planifier la fertilité, 39–43 des plantes compagnes, 113 azote (N) de, 115
99% de durablilité, besoin de, 120–123 engrais verts avec, 62
42–47 Tableau de référence Filet d’ombrage, 104
100% de durabilité, 38 d’espacement des fleurs, 194 mini-serres pour, 217–224
DVDs, liste de, 248 Tableau de référence Fleurs
d’espacement des plantes aro- dans plan de jardin, 203
matiques, 195 tableaux de référence pour
E hiver, des plantes en, 144 espacement, 194
Eau et arrosage. Voir aussi Humidité Estragon, plantes compagnes de, 129 Conception 40 planches, 43–44
du sol Eucalyptus dans compost, 63 Fourches à main, 19
alimentation d’une personne, dis- Expérience sur l’alimentation Fourches-bêches manche béquille et
ponibilité pour, 236 humaine, 45–46 poignée en D, 18, 19
conditions pluviales, 105–108 Fourmis, 132
disponibilité de, 5 plantes compagnes pour contrôle,
facteurs-clé pour l’eau, 105–108 F 125
graines et plants, 88, 99–101 Facteur de déchet des cultures, 146 plantes contrôles pour, 140
Mini-agriculture durable GROW Famille des liliacées, rotation avec, Fumiers, 20, 49–51
BIOINTENSIVE et, 3 118 comme correcteurs du sol, 76
planches vs. rangs et, 18 Famille du sarrasin, rotation avec, comparaisons des, 77
tas de compost, arrosage, 60 118 engrais verts, 62
temps d’, 10 Famille du tabac et pH du sol, 73 –74
Éboulements, 9 rotation avec, 118 fumiers de chats et chien dans
Échantillon de sol, 71–73 tabac sylvestre pour contrôle compost, 64
Ecology Action, 9, 250. Voir aussi aleurodes des serres, 125 limiter l’usage des, 63–64
information sur mini-agricul- Farine de coquilles d’huîtres, 75 Fumier de chat dans compost, 64
ture durable GROW BIOIN- Fraises Fumier de chien dans compost, 64
TENSIVE, 243 haricots verts plantés avec, 111
information pour adhésion, 251 plantes compagnes de 111, 127
publications, liste de, 243–248 Fenouil, plantes compagnes de, 128 G
objectifs de durabilité, 40–41 Fertilisants Gandhi, M., 13 –14
rejoindre et aider, 13–14 application, techniques d’, 78 Gardening Without Poisons (Hunter),
ECOPOL, 243 analyse des minéraux NPK, 70 141
Einkorn hornemanni, 45 fertilisants organiques, 36 The Garden Seed Inventory (Whealy),
Énergie histoire de, 8–9 85
Mini-agriculture durable GROW mini-agriculture durable GROW Gazons, rotation avec, 118
BIOINTENSIVE et, 3 BIOINTENSIVE et, 3 Genièvre dans compost, 63
Tableaux de référence pour les Fertilisants à la volée, 78 Germination
cultures énergétiques, 176–179 Fertilisants organiques, 36 des mauvaises herbes, 108 –109
Engrais verts, 62 Fertilisation, 68–81 problèmes, causes des, 91–92
Épinards compost et, 64–65 Glenn, Ed, 40–42, 248
batavia plantée proche, 111 fertilisation durable, 78–80 Goethe, 16
conditions de température du sol fertilité et, 51 Gombo, conditions de température du
pour, 107 Fertilité sol pour, 107
plantes compagnes de, 127 en perspective, 71 Graines, 83–110. Voir aussi semences
Épines de pin fertilisation et, 4651 à pollinisation libre ; semis
dans le compost, 63 Fertilité du sol. Voir aussi Durabilité arrosage, 88, 99–103
et le pH du sol, 74 mini-agriculture durable GROW cadres grillagés pour planter, 85
Épurge, plantes compagnes de, BIOINTENSIVE et, 3 lune, planter selon phases de,
111287 95–99

256 Indice
outils de propagation, 19 application initiale, 37 symbiose enracinement superfi-
planter, 84–88 durabilité et, 40 ciel/profond avec, 125
problèmes de germination, engrais verts et, 62 système racinaire de, 21
causes, 91–92 matière organique et, 52 Lamier amplexicaule, plantes com-
variétés de, 85 nutriments et, 51–53 pagnes de, 128
Graines à la volée, 87 perte de, 36–37 Lamiers, plantes compagnes de, 128
Granite broyé, 75 Hunter, Beatrice Trum, 141 Largeur des planches, 31–34
guide d’application, 81 Hysope, plantes compagnes de, 128 Larves de phalènes, plantes contrôles
Grow Biointensive, 249 pour, 140
Growing and Gathering Your Own Larve du phyllophaga, plantes con-
Fertilizers (Ecology Action), 79 I trôles pour, 140
Growing to Seed (Ecology Action), Illich, Ivan, 212 Laurier dans compost, 63
85, 145 Importation de nourriture, 6 Laurier de Californie dans compost,
Guêpes, 132 Insectes. Voir aussi contrôle insectes/ 63
trichogramma, contrôle insectes/ nuisibles Laurier rose dans compost, 63
nuisibles par, 135 bénéfices de, 131–133 Légumes
Gypse, 75 planter pour, 137 Tableaux de référence pour,

Indice
Insects and Insect Pests (Golden 148–161
Guides), 135 dans plan de jardin de départ,
H 205
Haricots Légumineuses
conditions de température du sol J azote (N) des, 115
pour, 107 Jardin étudiant, Université de engrais verts avec, 62
dans plan jardin de départ, 206 Californie, Santa Cruz, 9–10 ratios de planification des, 44
efficacité compost et, 43 Jardiniers débutants, 12–13 LeLand, Bill, 215
engrais verts avec, 62 Jardiniers intermédiaires, 12 Lierre dans compost, 63
plantes compagnes des, 127 Jardiniers très expérimentés, 12 Limaces
Haricots à rames, plantes compagnes, Jenny, Hans, 145 méthodes de contrôle, 136–137
127 Jonquilles pour contrôle spermo- plantes contrôles pour, 140
Haricots de Lima, conditions de tem- philes, 125–126, 137 Lin, plantes compagnes de, 128
pérature du sol pour, 107 Lincoln, Abraham, 4
Haricots nains, plantes compagnes Liserons
des, 127 K plantes compagnes de, 129
Haricots verts, fraises plantées avec, Kafka, Stephen, 10 dans compost, 64
111 Kilili, projet d’entraide du Kenya, 243 rotation avec, 118
Plantes aromatiques Kit LaMotte pour test de sol, 71 Livèche, plantes compagnes de, 128
contrôle insectes/nuisibles et, Lune, planter selon phases de, 95–99
124–125 Luzerne
Tableaux de référence pour espace- L azote (N), farine de luzerne pour,
ment des plantes aromatiques, Laboratoire de Recherche Environ- 74
195 mentale, Université d’Arizona, engrais vert avec, 62
Herbicides et germination, 91 40–42 guide d’application de farine de,
Histoire de la mini-agriculture dura- La Convivialité (Illich), 212 81
ble GROW BIOINTENSIVE, Laiteron maraîcher, 114 nutriments de, 37
8–11 oiseaux, attraction des, 126
Hiver, espacement des plantes en, plantes compagnes du, 129
144 symbiose d’enracinement superfi- M
Hula hoes, 19, 20 ciel/profond avec, 123 Magnolia, feuilles dans compost, 63
pour culture de surface, 31 Laitue Maïs
Humidité du sol batavia, épinards plantés avec, comme culture carbonée et calo-
compost et, 64 111 rique, 12
sol pauvre, préparation pour, conditions de température du sol concombres cultivés avec, 122
25–26 pour, 107 conditions de température du sol
Humus plantes compagnes de, 127 pour, 107

Indice 257
dans tas de compost, 59 philosophie de, 8–11
N
plantes compagnes du, 127 planifier la fertilité, 41–42
Navets
système racinaire du, 21 potentiel de l’agriculture à petite
conditions de température du sol
Malvacées, rotation avec, 118 échelle, 238
pour, 107
Mangeurs de racines, contrôle, 125 taux de restauration du sol avec,
efficacité du compost et, 43
Manioc, efficacité du compost et, 43 239
plantes compagnes des, 127
Manor House Agricultural Centre, Microbes
Nématodes, contrôle, 125
250 compost et, 53–55, 65
Nématodes, plantes compagnes pour
Mantes religieuses, contrôle insectes/ température et, 144
contrôle, 125
nuisibles par, 135 Microguêpes trichogrammes, contrôle
The New Alchemy Institute Bulletin,
Marjolaine, plantes compagnes de, insectes/nuisibles par, 135
240
113, 128 Mille-pieds, contrôler, 125
Newsweek magazine, 7
Indicateurs de planche, 234 Millet comme culture carbonée et
Noisetiers dans compost, 63
Marqueur-plantoir roulant, 231–233 calorique, 12
Nuisibles. Voir Contrôle insectes/
Matériaux carbonés, 37 Mini-batteuse à blé, 145
nuisibles
Matière organique 52 Mini-Séries de livrets d’auto-forma-
Nutriments
analyse dans fertilisants, 73 tion,
ajout initial, 37
arrosage et, 105 13, 244–246
compost et, 37, 51, 65
fonctions-clé de la, 57 – 58 Mini-serre, 104, 217–224
concentration mauvaises herbes,
Mauvaises herbes et désherbage, assemblage final, 218
112
108–109 détail bande d’étanchéité, 223
dans pommes de terre, 146
plantes compagnes et, 124 détail boulon cadre latéral, 223
humus et, 52–53
compost, mauvaises herbes dans, détail cadre porte, 224
laiterons maraîchers pour, 114
63 détail charnière porte, 223
perte de, 36–37
méthodes pour désherber, 33 dimensions, 218
plantes compagnes et,
dans communauté plan- matériels, 220
119–123
tes,111–112 procédé de construction, 220–223
pour bacs à semis, 90–91
Mauvaises herbes pernicieuses dans Modèle d’espacement triangulaire
sources recommandées de, 74–77
compost, 63, 64 pour placement des graines,
Mayas, 6 85–86
Mélisse, plantes compagnes de, 113, Monarde, plantes compagnes de, 128
O
128 Monoculture, 4
Odeur d’un tas de compost, 58–60
Melons Mouche noire, plantes contrôles pour,
Œillets
arroser, 100 140
plantes compagnes de, 127, 129
conditions de température du sol Mouches, 132
pour contrôle aleurodes, 125
pour, 107 aleurodes des serres, plantes com-
pour contrôle nématodes, 125
tiges, tourner, 87 pagnes pour contrôle, 125
Œillet d’Inde contre nématodes, 125
Menthe noires, plantes contrôles pour,
Oignons
pour contrôle des fourmis, 125 140
conditions de température du sol
plantes compagnes de, 127 plantes contrôles pour, 140
pour, 107
rotation avec, 108 syrphes, contrôle insectes/nuisi-
efficacité du compost et, 43
Menthe pouliot contrôle fourmis, 125 bles par, 135
plantes compagnes des, 127
Menthe poivrée, plantes compagnes, tachinaires, 132, 135
rotation avec, 118
128 Mouches syrphides, contrôle insectes/
transplantation des semis, 94
Menthe verte nuisibles par, 135
Oiseaux
pour contrôle des fourmis, 125 Mouches tachinides, 132
contrôle insectes/nuisibles par,
pour contrôle des pucerons, 125 contrôle insectes/nuisibles par,
134
Méthode de cristallisation, 113 135
plantes compagnes et, 126
Méthode de triple-bêchage, 106 Moustiques à malaria, plantes con-
Olsen, Mary, 248
Mini-agriculture durable GROW BIO- trôles pour, 140
Ombre
INTENSIVE, 1–7 Moustiques, plantes contrôles pour,
plantes compagnes et, 123
applications de, 235–241 140
sols à l’, 103
durabilité avec, 240
One Circle, the Sustainable Vegetable
histoire de, 8–11
Garden, 45

258 Indice
One Crop Test Booklet: Soybeans Philosophie mini-agriculture durable de saison, 95–99
(Ecology Action), 145 GROW BIOINTENSIVE, 8–11 graines, 84–88
Origan, plantes compagnes de, 113 Phosphate plan de jardin de départ, 207–208
Orioles de Baltimore, 134–135 guide d’application, 81 Plantation synergétique, 2
Organic Method Primer (Rateaver & source recommandée de, 74 Planter et arroser trop, 105–108
Rateaver), 79 Phosphate, minerai de, 74 Plantes acides dans le compost, 63
Organisations, liste de, 249–250 guide d’application, 81 Plantes affaissées, arrosage, 103
Orge comme culture carbonée et calo- Phosphate tendre, 74 Plantes compagnes, 111–130
rique, 12 guide d’application, 81 besoin en ombre/soleil, 123
Ortie dioïque, 109 Phosphore (P) compagnons bénéfiques, 113–114
plantes compagnes de, 113–114 analyse dans fertilisants, 73–74 complémentarité physique, 123
pour contrôle pucerons, 125, 140 guide d’application, 81 conditions enracinement superfi-
vie du sol et, 109 contrôle insectes/nuisibles et, 133 ciel/profond, 123
Outils, 18–20, 217–234 source recommandée de, 74–77 conditions maturation rapide/
Pièges à insectes, 137, 138 lente, 123–124
Piérides du chou, 132 contrôle des mauvaises herbes et,
P plantes contrôles pour, 140 124

Indice
Panais Pissenlit, plantes compagnes de, 113, contrôle insectes/nuisibles et,
conditions de température du sol 114 123–124, 139–141
pour, 107 Place de l’air dans le sol, 33 culture de 2 types de plantes com-
efficacité du compost et, 43 Placer les tas de compost, 55–57 pagnes, 120
Papillons, 135–136 Plan de rotation sur 2 ans, 117 culture de 3 types de plantes com-
plantes contrôles pour, 140 Plan de rotation sur 3 ans, 116 pagnes, 121
Parc Industriel Standard, Syntex Planches emplacement vertical de la partie
Corporation, 10 conception, 20–21 comestible de la plante, 123,
Pastèques, conditions de température largeurs des, 33 124
du sol pour, 107 modèle 40 planches, 44–45 espacement pour, 113, 120–123
Patates douces et efficacité compost, planches préparées, 31–34 plantes aromatiques, liste de,
43 planches surélevées, 18 128–129
Perce-oreilles, 132 plan de jardin de départ à 2 légumes, liste de, 127
Persil planches, 205–208 méthode de cristallisation, 113
conditions de température du sol rangs vs., 18 nutriments du sol et, 119–123
pour, 107 sol pauvre, préparation pour, planification pour, 120–121
plantes compagnes de, 127 25–26 rotations, 115–119
rotation avec, 118 Planche à creuser, 20–21, 33 Plantes grasses dans compost, 63
Perte de nutriments et d’humus, comme planches à planter, 86 Plantes frugales. Voir aussi Plantes
37–38 Planches à transplanter compagnes, rotations, besoins
Pesticides, 9 planche à transplanter plate, en nutriments,119
inconvénients de, 141 229–231 Plantes malades dans compost, 63
structure du sol et, 17–18 marqueur-plantoir roulant, 231– Plantes prodigues. Voir aussi Plantes
Petits pois 233 compagnes, rotations, besoins
arrosage, 100 Planches en pentes pour captation en nutriments, 118–120
conditions de température du sol d’eaux pluviales, 103 Plantes vénéneuses dans compost, 63
pour, 107 Planches surélevées pour captation Plantes voraces. Voir aussi Plantes
engrais verts avec, 62 pluie, 103 compagnes, rotations, besoins
plantes compagnes de, 127 Plans de jardin, 201–211 en nutriments, 118–120
rotation avec, 108 conception alimentation durable, Plantoirs, 19
Pétunia, plantes compagnes de, 129 209–211 Plomb dans les farines de coquille
Pfeiffer, Ehrenfreid, 79, 113 plan de jardin de départ à 2 d’huîtres, 73
pH planches, 205–208 Poireaux
analyse de, 73 pour climat tempéré, 204–208 efficacité du compost et, 43
du compost, 63, 65 Plantation. Voir aussi Plantes com- plantes compagnes de, 127
du sol, 37, 73 pagnes ; Transplantation Poivrons
Philbrick, Helen, 140 selon phases de la lune, 95–99 conditions de température du sol

Indice 259
pour, 107 Ratio carbone/azote dans tas de com- et pH du sol, 73
plantes compagnes de, 127 post, 67 Seconde loi de thermodynamique, 38
Pommes de terre Ratio de plantation 60/30/10, 41–47 Seed to Seed (Ecology Action), 85
double-bêchage pour, 28 Re-bêcher les planches, 34 Seigle vivace
efficacité du compost et, 43 Recyclage azote (N) du, 114
nutrients dans, 146 recyclage agricole, 119 comme culture carbonée et calo-
plantes compagnes de, 127 compost et, 65 rique, 12
Potasse recyclage des déchets humains 80 racines du, 49, 50
contrôle insectes/nuisibles et, 133 Recyclage agricole, 119 Sels, mauvaises herbes, élimination,
Potassium (K) plantes compagnes comme, 118 112
analyse dans fertilisants, 73 Recyclage des déchets humains, 80 Semences à pollinisation libre, 3
guide d’application, 81 Réimpressions, liste de, 247 information sur culture, 145
sources recommandées de, 75 Repérage des semis, 95 planter, 84
Poulets, 132 Repiquage des semis, 92–93 Semer à la volée à la main, 86–87
pour contrôle insectes, 126 Ressources et centre éducatif, 249 Semis. Voir aussi Bacs à semis ;
Pourpier, plantes compagnes de, 129 Retourner le tas de compost, 60 Transplantation
Poux de plantes, plantes contrôles Revenu arrosage, 88, 99–103
pour, 140 mini-agriculture durable GROW racines des, 88
Prédateurs naturels, 134–137 BIOINTENSIVE et, 3 repiquage, 91, 92–93
Préparer des sols pauvres, 25–27 Ricin repérage, 95
Profondeur des planches, 31 dans compost, 63 Semis à l’étroit, 93–94
Programme de conception de régime pour contrôle spermophiles, 126 Serpents
et de planification, 202 Rodale, méthode de compostage, contrôle insectes/nuisibles par,
Projet de vie en système clos, 40–42 61–62 135
Pruche dans compost, 63 Rogers, Will, 1 couleuvre à nez mince, 137
Pucerons Romarin, plantes compagnes de, 129 Serre. Voir aussi
plantes compagnes pour contrôle, Rotation dans l’espace, 115 Mini-serre
125 Rotation dans le temps, 115 semis, croissance, 89
plantes contrôles pour, 140 Rotations en plantant, 114–119 Serre froide pour jeunes plants, 89
Pucerons lanigères, plantes contrôles, familles de plantes pour, 118 Shovels, 19
140 Plans de rotation sur 2 ans, Shuck, Steve, 225
Punaise de la courge, plantes con- 117–118 Smithsonian, 240
trôles, 140 Plans de rotation sur 3 ans, Soja
116–117 plantes compagnes du, 127
Rue des jardins, plantes compagnes, efficacité du compost et, 43
R 129 Sol. Voir aussi sol profond
Racines Russie, biointensif en, 249 culture carbonée et calorique et,
compost et compostage et, 50 Rutabagas et efficacité du compost, 12
humus et, 52 43 dans tas de compost, 53–55, 59
des semis, 88, 89 destruction de, 1–2
besoins d’enracinement superfi- substrat de bacs à semis, 90–91
ciel/profond, 123 S sol ombragé, 105
Radis Sahara, désert, 6–7 succession pour amélioration,
conditions de température du sol Saison, planter en, 106–107 144–145
pour, 107 Salsifis et efficacité du compost, 43 outils de préparation, 18–20
plantes compagnes des, 107 Sariette, plantes compagnes de, 129 rétention d’eau par, 105
Raifort, plantes compagnes de, 127 Sauge et plantes compagnes de, 129 Sol profond, 2, 17–34
Ramassage des insectes à la main, Saving Seeds (Bountiful Gardens), types de préparation, 22, 27–31
128 85 Solution du sol, 73
Rangs vs. planches, 18 Scarabée japonais, plantes contrôles Sols sableux, compost pour, 31
Râteaux, 19, 20 pour, 140 Sorgho dans tas de compost, 59
Râteau étrier, 19, 20 Science magazine, 145 Souci officinal, plantes compagnes,
Rateaver, Bargyla, 79 Sciure 129
Rateaver, Gylver, 79 dans fumiers, 20, 76 Soufre et pH du sol, 73

260 Indice
Sources de correcteurs de sol, 75–77 Tas de compost en treillis métallique, Université d’Arizona, Laboratoire de
Spermophiles 55 Recherche Environnementale,
méthode de contrôle, 137 Tas de compost froid, 67 40–42
plantes compagnes de contrôle, Tas de compost ouvert, 55 Université de Californie, Berkeley,
125–126 Température 240
St. Barbe Baker, Richard, 35, 38 températures-clé de l’air, 144 Université de Californie, Santa Cruz,
Steiner, Rudolf, 8–9 conditions de température du sol, 9–10
Structure du sol, 17 107 Urbanisation, 5
compost et, 51 Terre arable pour alimentation d’une
textures comparées, 31 personne, 236
Sureaux pour contrôle spermophiles, Test Your Soil with Plants (Beeby), V
125 72 Valériane, plantes compagnes, 114,
The Sustainable Vegetable Garden Tests du sol, 70–71 129
(Jeavons & Cox), 203 analyse du, 73 Vaseline, bloquer les fourmis avec,
Syntex Corporation, 10 échantilloner le sol pour, 71–72 137
Tests du sol maison, 71 Vers
Tests du sol professionnels, 71 chenille du sphinx de la tomate,

Indice
T Thym, plantes compagnes du, 129 contrôle, 125
Tabac sylvestre contre aleurodes, 125 Tiges des calebasses, tourner, 93 plantes contrôles pour, 140
Tableaux de référence, 12, 143–200 Timberleaf, service de test de sol, Vers fil de fer, contrôle, 125
abréviations et symboles, 147 70–71 Vesce
feuille de planification, 196 échantillon de terre pour, 71–72 azote (N) de, 115
pour arboriculture, 180–193 Todd, John, 240 engrais verts avec, 62
pour céréales, 162–171 Tomates Volume, compost par, 58
pour cultures caloriques, 162–175 arrosage, 101, 102
pour cultures de cannes, 180–193 conditions de température du sol
pour cultures de fibres, 176–178 pour, 107 W
pour cultures de papier, 176–178 orties plantées avec, 113 Weeds and What They Tell (Pfeiffer), 79
pour cultures énergétiques, 176– plantes compagnes des, 127 Whealy Kent, 85
178 système racinaire des, 21
pour cultures maraîchères, 148– Topinambours, efficacité compost et,
161 43 Z
pour cultures oléagineuses, 162– Tournesols Zones cultivées en losange,
175 plantes compagnes des, 127 105, 106
pour cultures protéiques, 162–175 rotation avec, 118
tableau d’espacement fleurs, 194 besoin d’ensoleillement, 123
tableau d’espacement plantes aro- Toxines dans fertilisants, 73
matiques, 195 Toxines du sol et compost, 65
Tack Trap, bloquer les fourmis avec, Transpiration, 103
137 Transplantation, 87–88
Tagète des décombres pour contrôle bénéfices de la, 87–88
des nématodes, 125 méthodes de, 93–95
Tamiser information plan de jardin départ,
brouette-tamis à terre et compost, 206
225–227 surplus de plants, garder le, 95
compost, 60 temps de, 93–94
fertilisants, incorporés, 79 procédé de triangulation pour, 86
Tanaisie Transplantoirs, 19
plantes compagnes de, 129 Trèfles, engrais verts avec, 62
pour contôler fourmis, 125 Troglodytes, attirer, 126
Tanglefoot Pest Barrier, 137, 138
Tas de compost chaud, 68
Tas de compost de type palette, 55 U
UN-FAO, 5

Indice 261
262
À PROPOS DE L’AUTEUR

JOHN JEAVONS est le principal développeur, enseignant et consultant de la


méthode agricole durable de petite échelle connue sous le nom de mini-agricul-
ture durable GROW BIOINTENSIVE. Il est l’auteur, co-auteur, ou éditeur de
plus de quarante publications sur cette approche à forts rendements et économe
en ressources. Ses méthodes d’agriculture sont mises en pratiques dans 142
pays et recommandées par des organisations comme l’UNICEF, Save the Chil-
dren, et les Peace Corps.
Dipômé en sciences politiques à l’Université de Yale, Jeavons a travaillé
pour l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et
l’Université de Stanford avant de se consacrer pendant ces 40 dernières années
au développement des techniques Biointensives. Il a reçu en 1988 le prix Boise
Peace Quilt Award, en 1989 le prix Giraffe Award pour service public rendu,
en 1989 le prix Santa Fe Living Treasure Award, et en 2000 le prix Steward of
Sustainable Agriculture Award.
En 2006, Jeavons a promu l’atelier pan-Amérique latine de mini-
agriculture durable GROW BIOINTENSIVE au Costa Rica avec des
participants de 21 pays. En 2007, il a rendu possible l’atelier et symposium
pan-africain GROW BIOINTENSIVE à Kitale, au Kenya. En 2008, Jeavons
a co-animé un atelier pan-africain GROW BIONTENSIVE en Afrique du
Sud avec des participants de 7 pays. Et en 2010, il a animé une conférence et
un atelier pan-Amérique latine à Mexico, avec des participants de 21 pays.
Aujourd’hui, Jeavons voyage constamment, conseille étudiants, enseignants,
producteurs locaux et représentants d’ONG et d’organisations étatiques.
Le système cultural global et durable développé par Jeavons permet à
des personnes du monde entier de produire un régime équilibré sur une petite
parcelle de terre. L’ancien Secrétaire de l’Agriculture américain Bob Bergland
a dit de son travail : « Il y a probabement un milliard de personnes dans le
monde qui sont sous-alimentées. L’approche de Jeavons pourrait permettre à
ce segment de la population de se nourrir elle-même de manière adéquate pour
la première fois. Cela serait un développement remarquable pour ce monde et
ferait plus pour résoudre les problèmes de pauvreté, misère et faim que tout ce
qui a été fait jusqu’à présent. »
Plus d’information sur John Jeavons et GROW BIOINTENSIVE en
suivant les liens ci-dessous :

www.johnjeavons.info

Google+page,quiadetrèsnombreusesinformationssurGROWBIOINTENSIVE :
https://plus.google.com/106507624180546136919/posts

Google talk : www.youtube.com/watch?v=afHd9EhsJ1U

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