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8ÈME
ÉDITION
*que vous ne l'auriez cru possible sur moins de terre que vous ne l'imaginez
JOHN JEAVONS
Traduction par Anaïs Rimaud
Tous droits réservés. Publié aux Etats-Unis par Ten Speed Press, une impression
du groupe Crown Publishing Group, une division de Random House LLC, une Com-
pagnie de la Penguin Random House, New York.
www.crownpublishing.com
www.tenspeed.com
Ten Speed Press et the Ten Speed Press colophon sont des marques déposées de
Random House LLC.
www.growbiointensive.org
www.bountifulgardens.org
www.commongroundinpaloalto.org
Voir également : www.johnjeavons.info
Jeavons, John.
How to grow more vegetables : (and fruits, nuts, berries, grains, and other crops)
than you ever thought possible on less land than you can imagine / John Jeavons. —
8th ed.
p. cm.
Inclut les références bibliographiques et l'index.
1. Vegetable gardening. 2. Organic gardening. I. Title.
SB324.3.J43 2012
635—dc23
2011040066
ISBN 978-1-60774-189-3
eISBN 978-1-60774-190-9
10 9 8 7 6 5 4
Huitième Edition
CE LIVRE EST DÉDIÉ À CYNTHIA RAISER JEAVONS
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii
2 Durabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Fertilité durable du sol • Perte des nutriments du sol et d'humus • Apport initial
de nutriments et d'humus au sol • Une durabilité à 100 % impossible • La
nécessité d'une durabilité à 99 % • La recherche de la durabilité par Ecology
Action • Comment planifier la fertilité de votre sol
4 Fertilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Tester le sol• Prélever un échantillon de sol • pH • Sources de nutriments
recommandées • Apport de fertilisants et de compost • Une fertilisation plus
durable
5 Semences à pollinisation libre, multiplication des semences,
espacement serré et conservation des semences . . . . . . . . . . 83
Plantation de semences • Bacs à semis • Substrat du bac à semis • Quelques
causes d'une mauvaise germination • Repiquage des plants • Transplantation
• Repérage • Planter en fonction des phases de la lune • Arrosage • Filets
d'ombrage • Mini-serres • Facteurs-clé pour l'eau • Désherbage • Planter en
fonction des saisons
Annexes
INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
viii
AVANT-PROPOS PAR ALICE WATERS
ix
x
PRÉFACE
1 "Grow biointensive" peut être traduit par "cultivez biointensif". Il s'agit cependant
d'une marque déposée et nous garderons le terme anglais (NDT)
Préparer la terre,
préparer le futur
Préparer la terre,
préparer le futur 1
ron 6 kilos de sol par kilo de nourriture produite1. Les terres agricoles
des États-Unis perdent actuellement leur couche fertile à un rythme
environ 18 fois supérieur à celui de la formation du sol. Cette perte ne
peut pas être maintenue dans le temps. En fait, les terres arables res-
tantes au niveau mondial ne dureront qu'entre 33 et 49 ans.2
Pourquoi cela arrive-t-il? Les pratiques agricoles conventionnelles
épuisent souvent le sol 18 à 80 fois plus rapidement que la nature ne
le prépare. Ce phénomène a lieu lorsque l'humus (matière organique
réorganisée) dans le sol est consommé sans être remplacé, quand les
schémas de culture utilisés ont tendance à épuiser la structure du sol,
et quand les minéraux sont retirés du sol plus rapidement qu'ils ne
sont renouvelés. Même l'agriculture organique épuise probablement
le sol de 9 à 67 fois plus rapidement que la nature ne le prépare en
important des matières organiques et des minéraux d'autres sols, qui
par là s'épuisent de plus en plus. Le résultat au niveau planétaire est
une nette réduction de la qualité du sol en général.
En revanche, les techniques utilisées par la méthode GROW BIO-
INTENSIVE pour une mini-agriculture durable peuvent restaurer le
sol jusqu'à 60 fois plus vite que dans la nature.3 L'objectif général des
techniques GROW BIOINTENSIVE, et qui les distingue de techniques
venues de pratiques Biointensives, c'est la miniaturisation de la pro-
duction de nourriture dans un système clos. GROW BIOINTENSIVE
regroupe l'usage des huit techniques suivantes dans un système clos
qui n'a recours à aucune substance chimique. Il y a dix ans, Ecology
Action inventait le terme “GROW BIOINTENSIVE” pour se référer à
ce style de production.
Les techniques Biointensives comprennent :
2 Préparer la terre,
préparer le futur
surface plantée. On produira des semences et des céréales ayant un
double objectif : apporter de grandes quantités de matériel carboné
pour le compost et produire des quantités importantes de calories ali-
mentaires.
Des cultures à haute teneur calorique sont plantées sur environ Note : on peut trouver jusqu'à 6
milliards de formes de vie microbi-
30 % de la surface : il s'agit de racines comestibles spéciales telles que enne dans 5 grammes de compost
les pommes de terre, le poireau, l'ail, le panais et les topinambours qui assaini.
produisent pour l'alimentation une grande quantité de calories
par unité de surface.
Préparer la terre,
préparer le futur 3
•• 100 % ou plus d'augmentation des revenus par unité de surface
•• GROW BIOINTENSIVE
•• Agroforesterie
4 Préparer la terre,
préparer le futur
onnant dans une approche personnelle, c'est qu'elle cherche à répondre
à la question : « Comment nous donnons-nous la possibilité de répon-
dre à nos propres besoins ? » Les solutions personnelles auront autant
d'applications différentes qu'il y a de personnes, de sols, de climats
et de cultures. Notre recherche de l'une de ces propositions durables,
GROW BIOINTENSIVE, est un moyen pour que les gens commencent
à développer ces solutions.
Notre travail est né d'une préoccupation personnelle pour le pro-
blème mondial de la famine et de la malnutrition, doublée du simple
constat du caractère insoutenable de la plupart des méthodes de pro-
duction de nourriture. Nous en sommes venus à croire que si nous pou-
vions définir la plus petite quantité de terre et de ressources nécessaire
pour qu'une personne puisse subvenir à ses propres besoins de manière
durable, nous pourrions peut-être arriver à une solution personnelle.
Que se passerait-il si une personne pouvait, sur une petite surface, cul-
tiver facilement tout le nécessaire pour fournir nourriture, vêtements,
matériaux de construction, matériaux de compost, semences et revenus
pour une année entière ? Nous avons demandé à d'autres s'ils connais-
saient la plus petite surface requise. Personne ne savait. Nous avons
donc commencé notre quête de 40 ans (encore en cours).
Si l'humanité continue à vivre et à croître de la même façon
qu'aujourd'hui, nous ne pourrons bientôt plus subvenir à nos besoins
de nourriture si nous ne nous mettons pas à cultiver un sol vivant au
moment où la disponibilité des sols arables est critique. Les tableaux de
l'Annexe 2 illustrent comment d'ici 2 ans à peine il n'y aura peut-être
plus en moyenne que 800m² de surface cultivable disponible par per-
sonne pour un grand nombre de gens. Nous devons en plus laisser la
moitié de cette surface dans son état naturel sauvage afin de préserver
la diversité génétique des plantes et des animaux au sein de mini-éco-
systèmes prospères. Cela, en retour, permettra aux cycles naturels de
nous fournir à tous une vie magnifique.
Par conséquent, ces terres en théorie accessibles en viennent à se
limiter à environ 400m² et cette disponibilité en viendra peut-être à
se limiter encore plus du fait de la moindre disponibilité en eau pour
arroser les cultures. La FAO2 a signalé que d'ici 13 ans à peine, en
2025, la diminution croissante de la disponibilité hydrique signifiera
que les deux tiers de la population, soit environ 5 milliards de per-
sonnes, n'auront peut-être pas assez d'eau pour cultiver suffisam
ment de nourriture. Avec la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une
mini-agriculture durable, il est sans doute possible de produire toute la
nourriture nécessaire à une personne, ainsi que la « nourriture » pour
Préparer la terre,
préparer le futur 5
le sol, sur seulement 370m² sans grandes difficultés. Et ce, en utilisant
67 à 88 % d'eau en moins par kilo de nourriture produite. Cela est très
important puisque 70 à 80 % de l'eau utilisée par les personnes sert
aux cultures. Si nous en avons tous la volonté, nous pouvons trans-
former le manque d'eau en abondance.
La crise énergétique n'est pas dans un tonneau de pétrole, elle est
d'abord en nous!
Nous croyons également que la méthode GROW BIOINTENSIVE
peut produire plus de revenus nets par hectare que les méthodes
agricoles conventionnelles. En luttant pour un jardinage de qual-
ité, une personne peut donc très bien générer à la fois une alimenta-
tion et un revenu plus que suffisants pour ses besoins, grâce à un sol
vivant. L'effort produira une renaissance humaine et une corne
Notre sécurité future dépend d'abondance alimentaire pour tous.
maintenant . . . du développe- Le monde entier s'urbanise. Actuellement, 91 % de la population
ment de technologies agricoles en Inde vit en ville. Et bientôt, 90 % des Chinois seront urbains. Le
nouvelles et plus productives. Japon, le Mexique et le Kenia importent environ 60 % de leurs calories.
—LESTER BROWN Les gens partent en ville pour une vie meilleure et plus de « sécurité
alimentaire », alors que le surplus d'approvisionnement alimentaire
mondial est en baisse. Que se passerait-il si nous ne pouvions plus
importer de nourriture à un prix raisonnable, ou plus du tout ? La plu-
part des gens au niveau mondial ont perdu les connaissances et compé-
tences agricoles. Les Chinois appelaient leurs fermiers « bibliothèques
vivantes » car ils savaient que ces fermiers en savaient plus que ce
qu'ils apprenaient à l'école, un savoir qui leur venait de leurs parents
ou d'une expérience et tradition millénaires. Ils le sentaient dans leurs
mains, dans leurs mains et dans leurs cœurs.
Nous devons réapprendre tout cela ! La culture Hananoo, aux Phil-
ippines, s'est mise en place à l'âge de pierre. Ils prospèrent encore. Ses
membres sont illettrés. 80 % de leurs conversations à table traitent
d'agriculture et leurs enfants jouent aux fermiers. Cette culture a un
système agricole de 200 cultures avec rotation sur 5 ans et 40 varié-
tés de riz cultivées chaque année : de cette manière, que le climat soit
chaud, froid, humide ou sec, ils auront une bonne récolte calorique ! La
culture maya du Guatemala a survécu alors que d'autres cultures aut-
our d'elle disparaissaient. Les Mayas ont réussi cela en partie grâce à
une culture biologique intensive de proximité. Personne ne sait pour-
quoi cette culture intelligente et très douée a finalement disparu. Il y a
beaucoup de possibilités, y compris des maladies, mais l'une d'entre elle
est que leur méthode de culture n'ait pas été complètement durable.
Beaucoup de cultures ont disparu du fait d'un travail du sol non-dura-
ble. L'Afrique du Nord a été le grenier de Rome avant d'être sur-cul-
tivée. Maintenant c'est en grande partie un désert. Le Sahara était une
6 Préparer la terre,
préparer le futur
forêt avant d'être défrichée trop fréquemment. Au rythme où la planète
se désertifie depuis 1977, elle pourrait très bien devenir un désert com-
plet d'ici 70 ans à peine. Il pourrait même ne rester que de 33 à 49 ans
de sol arable dans le monde.
Nous avons aujourd'hui tous l'opportunité de nous former en
agriculture ! Le monde a passé 30 ans à se former en informatique.
Pourquoi ne pas passer les 30 prochaines années à se former en agricul-
ture ? Si nous pouvons aller sur la lune grâce à notre intelligence, nos
compétences et notre bon sens, nous pouvons cultiver le sol – et cette
génoise vivante peut nous approvisionner en nourriture et fournir les
matériaux de compost pour enrichir nos sols. Une fois, le magazine News-
week a appelé le sol produit par une pratique agricole biointensive la
« sacher torte », ou riche pâtisserie de très grande qualité, du jardinage.
Cela peut paraître impossible, mais au début de l'âge de pierre, il
y a 10 000 ans, une culture du nord de l'Iran cultivait ses calories en
seulement 20 heures par an (20mn par jour pendant 60 jours) si l'on
en croit les anthropologues. Donnons-nous un handicap de 5 et travail-
lons afin de retrouver la manière de cultiver notre nourriture en 100
heures par an et par personne!
Comment peut-on vivre mieux avec moins de ressources ? C'est
possible!
Pourquoi ne pas commencer maintenant et éviter la précipitation ?
Préparer la terre,
préparer le futur 7
L'histoire et la philosophie de la méthode
GROW BIOINTENSIVE
8 Préparer la terre,
préparer le futur
dans le sol qui ont endommagé sa structure, tué la vie microbienne
bénéfique et grandement réduit sa capacité à restituer pour les plan-
tes les nutriments du sol et de l'air. Steiner remarqua que le nombre de
cultures affectées par des maladies et des problèmes d'insectes aug-
mentait en même temps que la valeur nutritive et les rendements bais-
saient.
Steiner fit remonter la source de ces problèmes à l'usage des nou-
veaux fertilisants et pesticides de synthèse chimique. Il en revint aux
régimes plus doux, variés et équilibrés des fertilisants biologiques et
s'en servit comme d'un remède aux maladies apportées par la fer-
tilisation de synthèse. Il souligna l'importance d'un environnement
holistique pour la croissance des plantes : leur taux de croissance,
l'équilibre synergique de leurs environnements et nutriments, leur
proximité avec d'autres plantes, ainsi que leurs diverses relations de
compagnonnage. Et il initia un mouvement d'exploration scientifique
des relations que les plantes entretiennent les unes avec les autres.
La méthode biodynamique remit aussi à jour les planches suré-
levées. Il y a 2 000 ans, les Grecs avaient remarqué que la vie pros-
pérait dans les éboulements. Le sol meuble permet à l'air, à l'humidité,
à la chaleur, aux nutriments et aux racines de pénétrer correctement
dans le sol. La surface arrondie entre les deux bords d'un éboulement
fournit plus de surface à la pénétration et interaction des éléments
naturels qu'une surface plane. Les éboulements simulés par les buttes
et les planches surélevées utilisées par les jardiniers biodynamiques
faisaient en général de 90 cm à 1,80 m de large et avaient des lon-
gueurs variées.
Entre les années 1920 et 1930, Alan Chadwick, un Anglais, fusi-
onna la méthode biodynamique et les techniques intensives françaises
en une méthode biodynamique / intensive française. Les États-Unis
furent les premiers exposés à cette combinaison lorsque, dans les
années 1960, M. Chadwick appliqua cette méthode au jardin potager
bio étudiant d'un hectare et demi du campus de l'Université de Santa
Cruz, Californie. Chadwick, génie de l'horticulture ainsi que fervent
artiste et dramaturge, jardinait depuis un demi-siècle. Il avait étudié
auprès de Rudolf Steiner et des jardiniers français, et en tant que jar-
dinier pour l'Union Sud Africaine. L'endroit qu'il développa à Santa
Cruz se situait sur une côte avec un sol pauvre et à forte teneur en
argile. Seul le sumac occidental poussait dans ce coin. Chadwick et
ses apprentis enlevèrent le sumac occidental à la pioche et créèrent un
sol riche en deux ou trois ans de travail manuel. Un véritable jardin
d'Eden naquit de la vision et du dur labeur de Chadwick. Un sol aride
fut rendu fertile par l'utilisation extensive du compost et de son humus
créateur de vie. L'humus généra un sol sain qui permit de faire pousser
Préparer la terre,
préparer le futur 9
des plantes saines moins sensibles aux maladies et aux attaques
d'insectes. Les nombreuses nuances de la méthode biodynamique /
intensive française – comme la transplantation des semis dans un sol
meilleur à chaque transplantation, ou les semailles en fonction des
phases de la lune - ont aussi été utilisées. Le résultat était des fleurs
magnifiques aux parfums délicieux et des légumes goûteux de grande
qualité.
En 1971, Larry White, Directeur du Département Nature et Sci-
ence de la ville de Palo Alto, invita Stephen Kafka, senior apprenti du
jardin potager de l'université, à donner un cours de quatre heures sur
la méthode biodynamique / intensive française de jardinage. Des mem-
bres d'une jeune organisation locale de recherche et éducation envi-
ronnementale, Ecology Action, assistèrent au cours et se dirent que le
temps était venu : la ville avait mis du terrain à la disposition du pub-
lic pour jardiner deux ans auparavant, les citoyens voulaient apprendre
à jardiner et cultiver de la nourriture et ils étaient inspirés par le petit
jardin d'Eden qui avait été créé à l'université. À part un programme
d'apprentissage de 2 ans à Santa Cruz et des classes périodiques don-
nées par Alan Chadwick ou Stephen Kafka, la formation au Biointensif
n'était pas accessible au grand public. Nulle part il n'y avait de cours
publics détaillés ni de recherche régulière sur les rendements. En jan-
vier 1972, le comité directeur approuva un projet incluant un jardin
potager de recherche (le « Common Ground Garden ») pour donner
des cours réguliers, rassembler des données sur les récoltes reconnues
à haut rendement de la méthode écologique Biointensive, mettre des
terres à disposition de plus de résidents de la Midpeninsula pour le jar-
dinage et publier de l'information sur les techniques de la méthode.
Formés par Alan Chadwick et Stephen Kafka, les membres
d'Ecology Action commencèrent à donner leurs propres cours au print-
emps 1972 sur un terrain d'1,5ha appartenant à la Syntex Corpora-
tion dans le Parc Industriel Standard offert à Ecology Action. Comment
faire pousser plus de légumes, de 96 pages à l'origine, est né de fortes
demandes en information. Ecology Action commença à faire des recher-
ches sur les techniques agricoles qui permettraient aux petits paysans
et aux jardiniers de cultiver la nourriture de manière plus efficace. Le
concept de « mini-agriculture » commença à se développer.
En 1980, Ecology Action perdit le bail du site de Palo Alto. Une nou-
velle mini-ferme « Common Ground » vit le jour à Willits, Californie.
Les épiceries et les fils électriques furent remplacés par un ciel ouvert
et de l'espace pour faire pousser plus de plantes aromatiques, de fleurs,
de légumes, de haricots, de céréales et de cultures à compost que nous
n'aurions pu imaginer. Ce site permanent nous permettait de faire
pousser des arbres de toutes sortes pour se nourrir, se chauffer, ou pour
10 Préparer la terre,
préparer le futur
leur beauté. Il offrait aussi un lieu pour cultiver. Le site actuel est doté
d'une bibliothèque de première catégorie, de logements et d'un espace de
travail. Les infrastructures se sont agrandies avec le temps pour se prêter
aux programmes de formation de courte et longue durée. Chaque année,
des centaines de gens se rendent sur le site à l'occasion de visites guidées
ou d'ateliers. Des stagiaires du monde entier participent au programme
de formation de 6 mois. Ils jouent un rôle-clé en documentant les données
des 100 et quelques planches du jardin potager de recherche au sein d'une
myriade d'expériences.
La recherche continue sur des aspects quantitatifs comme ceux
cités plus haut, mais elle s'est aussi approfondie sur des sujets tels que
l'alimentation et la conception du compost. Par exemple, quelle culture
peut produire des calories et du compost ? Quelle est la plus petite sur-
face nécessaire pour produire un régime alimentaire complet de manière
durable ? Quelles stratégies sont possibles à petite échelle pour générer
un revenu ? Quelles sont les meilleures stratégies pour établir un jar-
din potager Biointensif en introduisant un minimum de nutriments
externes ?
En 1999, Ecology Action introduisit le terme de GROW BIOINTEN-
SIVE pour différencier son travail des autres initiatives bio-intensives.
Avec le temps, le terme « Biointensif » en était venu à désigner beau-
coup de pratiques, certaines impliquant l'usage de produits chimiques.
Ecology Action chercha à distinguer son travail de ces initiatives et à
mettre en valeur son travail de planification qui incluait la miniaturisa-
tion de l'agriculture dans un système clos.
Préparer la terre,
préparer le futur 11
tions sur l'espacement peuvent être trouvées dans les colonnes M, E
et I des Tableaux de référence qui commencent à la page 134.) Au fur
et à mesure que vous vous familiarisez avec certaines cultures et leurs
« personnalités », vous verrez de nouvelles nuances. Cependant, le
plus gros du travail aura été fait : construire un cadre pour produire
votre alimentation de manière durable. Ainsi, une fois que vous savez
comment faire pousser de la laitue, vous avez la plupart des bases
pour faire pousser des oignons, des tomates, du blé, des pommiers et
même du coton !
Si vous lisez Comment faire pousser plus de légumes en tant
que jardinier ou petit paysan débutant, vous vous concentrerez
probablement sur l'apprentissage des techniques de base de prépa-
ration des planches, la fabrication du compost et la plantation en
espacement réduit. Vous préférerez peut-être vous concentrer sur
la plantation de semis déjà produits par un pépiniériste local. Faire
pousser vos propres semis demande plus de compétences et il est
peut-être préférable d'attendre votre deuxième ou troisième année
avant d'essayer. Votre utilisation des Tableaux de référence du chap-
itre 8 se concentrera probablement sur la colonne M, qui vous donne
l'espacement des plantes dans la planche.
Si vous êtes un jardinier de niveau intermédiaire, nous vous
recommandons de faire une plus grande utilisation des graphiques
et tableaux pour faire pousser vous-même semis, cultures à compost,
céréales et arbres fruitiers. Nous espérons que vous vous passionnerez
pour la production de plantes visant la fertilité du sol (des plantes
à la fois caloriques et à teneur en carbone) dans votre propre jardin
potager, ce qui permettra de nourrir à la fois votre sol et vous-même.
Devenir un cultivateur vraiment expérimenté prend environ
dix ans de jardinage. Vous pourrez tirer parti de toute l'information
rassemblée dans ce livre en cultivant la plupart ou la totalité de la
nourriture de votre famille chez vous, ou en enseignant aux autres les
savoir-faire que vous maîtrisez déjà.
Nous recommandons que les cultures à la fois caloriques et à
teneur en carbone (voir pages 39–41) prennent une place de plus en
plus importante dans votre jardin potager tout au long de votre pro-
cessus d'apprentissage. Les cultures à la fois caloriques et à teneur
en carbone nous nourrissent en même temps que le sol. Pour donner
des exemples, on peut citer le maïs, le millet, le blé, l'avoine, l'orge,
le seigle vivace et l’amarante. Ces cultures fournissent beaucoup de
matériau carboné pour le tas de compost (qui à son tour nourrit le sol
à travers l'humus) ainsi que de grandes quantités d'aliments nutritifs.
Pour plus d'informations, voir plus précisément le chapitre 8. (Des
informations sur ces cultures à double objectif, qui fournissent à la
12 Préparer la terre,
préparer le futur
fois des calories alimentaires et des matériaux à compost, se trouvent
dans la section des Tableaux de référence qui commence p129, ainsi
que dans les sections sur les cultures à compost des Mini-Séries d'Auto-
Formation d'Ecology Action, dans les opuscules 14, 15, 25, 26, 28, 34,
35 et 36.)
Comment faire pousser plus de légumes vous fournit tout le néces-
saire pour créer une symphonie jardinière—depuis les techniques de
base jusqu'aux compétences avancées de planification pour obtenir un
jardin d'arrière-cour magnifiquement planté. Chacun d'entre nous peut
se revitaliser en même temps que le sol et la Terre —une petite surface
cultivée après l'autre. Avant que nous ayons eu le temps de le réaliser,
nous vivrons tous sur une Terre prospère et vivante constituée de mini-
aires protégées remises en forme comme un tout dynamique essentiel !
Ce qu'il y a de vraiment excitant, c'est qu'aucun d'entre nous
ne saura jamais tout. Après 50 ans de jardinage, Alan Chadwick
s'exclamait : « J'apprends encore ! » Et c'est ce que nous faisons tous. En
réalité, alors que les principes scientifiques universels fonctioent au sein
des systèmes biologiques GROW BIOINTENSIVE de mini-agriculture
durable, les résultats de notre jardinage changent chaque année. En
explorant, nous arriverons à en comprendre les principes sous-jacents et
un tout nouveau monde se déploiera devant nous. Nous serons capables
de faire des changements pour améliorer la santé, la fertilité, l'efficacité
et la durabilité de notre façon de cultiver en vue d'une vie encore meil-
leure sur cette planète.
Cette dernière version contient du matériel nouveau pour vous
faciliter la tâche : des clarifications-clés dans les chapitres sur le com-
post et la reproduction des semences ; de l'information sur la rotation
des cultures ; des techniques, connaissances et approches améliorées ;
des versions corrigées et mises à jour des Tableaux de référence et des
données de planification ; une organisation complètement nouvelle
des huit concepts-clés ; une réorganisation de la bibliographie la plus
accessible. Cette édition représente 40 ans de travail avec les plantes,
les sols et les personnes d'à peu près tous les climats et tous les lieuxz
du monde.
Nous avons tous une vie entière de culture devant nous et
l'opportunité d'améliorer sans cesse notre compréhension de la toile
vivante que nous sommes en train de peindre. Face aux défis du pic
pétrolier ou par amour pour la nature et pour le travail d'un sol grouil-
lant de vie, beaucoup plus de gens s'engagent dans la culture d'aliments
à la maison ou dans des mini-fermes. Commencez maintenant avec une
seule planche. Ne dépendre que de votre propre « grenier alimentaire »
fait toute la différence. Chacun d'entre nous a un potentiel énorme pour
soigner la Terre. Commençons. Comme Gandhi le faisait remarquer,
Préparer la terre,
préparer le futur 13
« oublier comment creuser la terre et préparer le sol, c'est nous oublier
nous-mêmes. » Dans Candide, Voltaire montre le chemin : Le monde
entier est un jardin, et quel endroit magnifique ce serait si seule-
ment chacun d'entre nous prenait soin de son bout de Terre : son
jardin ! Nous avons besoin de chacun d'entre nous. Mettre en place une
agriculture réellement durable est une partie essentielle de la construc-
tion de communautés durables. En préparant les sols, nous préparons
aussi une culture faite de vie saine et d'agriculture efficace, ainsi que des
communautés solides. Afin d'atteindre ces objectifs, nous devons changer
notre vision de l'agriculture. Nous devons arrêter de cultiver des plantes
et nous mettre à cultiver les sols. Certes, pour cultiver les sols nous dev-
ons cultiver des plantes. Mais au lieu de ne cultiver des plantes que pour
les consommer, on se donne comme objectif de donner et de créer un sol
producteur de vie en même temps qu'une abondance de nourriture. Nous
devons commencer en nous formant puis en partageant ce que nous avons
appris en enseignant à d'autres l'importance de cultiver le sol. La vie
appelle la vie et nous avons l'opportunité de travailler avec cette force for-
midable afin d'accroître notre propre vitalité et celle de cette planète.
Rejoignez-nous dans cette exploration ! En dépit de son impact
mondial, Ecology Action est restée une petite organisation qui croit
que ce qui est petit est efficace et humain. Nous nous considérons
comme des catalyseurs : notre fonction est de donner aux gens les
capacités et les connaissances nécessaires pour qu'ils puissent amé-
liorer leurs vies et ainsi transformer le monde en un jardin potager
fécond et sain. Le message est de vivre richement et simplement,
d'une manière dont nous profitons tous.
Vous pouvez aider le travail d'Ecology Action en impliquant cinq
amis dans la méthode GROW BIOINTENSIVE pour mini-agricul-
ture durable et/ou d'autre pratiques agricoles durables. 4 Ensemble
nous pouvons faire une différence significative dans le monde, une
petite surface après l'autre. C'est notre chance. C'est un plaisir de
faire partie intégrante de la solution à long terme des problèmes
environnementaux mondiaux !
2 D'après P. Buringh, “Availability of Agricultural Land for Crop and Livestock Production,” in D. Pimental and C.W.
Hall (eds.), Food and Natural Resources (San Diego: Academic Press, 1989), pp. 69–83, comme noté dans “Natural
Resources and an Optimum Human Population,” David Pimental et al., Population and Environment: A Journal of
Interdisciplinary Studies, Vol. 15, No. 5, May 1994; et avec des statistiques des Nations-Unies.
3 Ibid.
4 Pour aider à accélérer ce processus, ces 20 dernières années, Ecology Action a formé, lors d'ateliers introductifs de
trois jours, 1855 participants de 47 états et du district de Colombia, plus 29 pays différents. Ecology Action a aussi
mis en place une "section d'auto-formation" sur son site web : www.growbiointensive.org
14 Préparer la terre,
préparer le futur
Préparer la terre,
préparer le futur 15
Rien n'arrive dans la nature vivante
qui ne soit en relation avec le tout.
—GOETHE
1 OBJECTIF : développer la structure du sol afin que les plantes
disposent d'une « génoise vivante » dans laquelle prospérer
CRÉATION ET ENTRETIEN DU
SOL PROFOND
L
a préparation de la planche surélevée est une étape importante
dans la méthode de jardinage GROW BIOINTENSIVE. Une
planche bien préparée rend possible une structure de sol adé-
quate. Une structure de sol adéquate et des nutriments ren-
dent possible une croissance des plantes saine et ininterrompue. Une
terre meuble avec de bons nutriments permet aux racines de pénétrer
le sol facilement et un flux régulier de nutriments peut alors circuler
dans la tige et les feuilles. Quelle différence pour une plante trans-
férée d'un terreau contenant terre meuble et nutriments à un coin
de potager préparé en hâte ou un champ stimulé chimiquement ! La
plante ne souffre pas seulement du choc d'être déracinée mais aussi
de se retrouver dans un environnement où il est difficile de pousser.
La croissance est suspendue et les racines peinent à pénétrer le sol
et à obtenir des aliments. En conséquence, la plante produit plus de
glucides et moins de protéines que d'habitude. Ce déséquilibre attire
les insectes. Un cycle fragilisant peut commencer qui se termine par
l'usage de pesticides, ce qui tue la vie présente dans le sol et rend les
plantes encore moins saines. On fait alors appel aux fertilisants pour
tenter de rendre leur santé aux plantes. En réalité, les fertilisants
détruisent un peu plus la vie présente dans le sol, causent un peu plus
de dommages à la structure du sol et produisent des plantes encore
moins saines qui attirent plus d'insectes et qui « ont besoin » de plus de
« médicaments » toxiques sous forme de pesticides et de fertilisants.
Des rapports bien documentés nous indiquent qu'une grande variété
17
Planches vs. rangs : les rangs de pesticides commerciaux tuent les prédateurs invertébrés bénéfiques
généralement réalisés par en même temps qu'ils « contrôlent » les populations d'insectes nuisi-
les jardiniers et les fermes bles. Ces pesticides tuent les vers de terre et autres invertébrés néces-
aujourd'hui font seulement saires à l'entretien de la fertilité du sol. Les pesticides tuent également
quelques centimètres de large, les micro-organismes qui rendent possible une symbiose entre le sol et
avec de larges espaces entre eux. les systèmes racinaires des plantes. Nous proposons de nous efforcer
Il est difficile pour les plantes en premier lieu à obtenir un sol en bonne santé, en commençant par la
d'y pousser à cause de l'extrême préparation du sol (qui sera plus facile la prochaine fois).
pénétration de l'air et des plus Réaliser la préparation initiale de la planche surélevée et y semer
grandes fluctuations de tem- représente entre 6h30 et 11h de travail pour creuser et faire la trans-
pérature et d'humidité. Lors plantation d'une planche de 10m². Si vous êtes chanceux et disposez
de l'irrigation, l'eau inonde les d'une terre meuble, l'investissement en temps sera bien moindre. Cet
rangs, immerge les racines dans investissement en temps se voit récompensé par de plus forts rende-
l'eau et emporte le sol loin des ments et un sol et des plantes en meilleure santé.
rangs et des racines supérieures. Au fur et à mesure que vous devenez plus habiles pour faire le dou-
En conséquence, une grande ble-bêchage, le temps investi se réduira. Souvent, une planche de 10m²
partie de la vie microbienne pourra être faite en 2h ou moins. Nous estimons que sur une base con-
bénéfique autour des racines tinue, on ne devrait pas avoir besoin de plus de 4 à 6h30 pour réaliser
et du sol est détruite et peut la préparation entière de la planche et le processus de plantation, le sol
même être remplacée par des développant une meilleure structure avec le temps, les soins et le com-
organismes néfastes. Or cette vie post appropriés.
microbienne est essentielle à la
prévention des maladies et à la
transformation des nutriments
en des formes assimilables par Démarrer—Les bons outils
les plantes. (Environ les trois-
quarts de la vie microbienne Nous recommandons d'investir dans des outils de qualité dès le début.
bénéfique habite les 15 premiers De mauvais outils s'useront ou vous fatigueront lorsque vous pré-
centimètres du sol.) Une fois que parerez votre jardin potager. Dans un souci de confort général, on
l'eau a pénétré le sol, les couches devrait utiliser une bêche plate à manche béquille et poignée en D, et
du haut s'assèchent et la vie une fourche-bêche à manche béquille et poignée en D de bonne qualité
microbienne est sérieusement pour préparer les planches. Les manches béquilles vous permettent
réduite. Les rangs sont alors plus de vous tenir droit avec votre outil directement face à vous. Un outil à
sujets aux fortes fluctuations de long manche vous oblige à le tenir de côté. Cette position ne permet pas
température. Finalement, pour une posture simple et directe. La plupart des gens trouvent les outils
cultiver et récolter, les gens et à manches béquille et poignées en D moins fatigants. Cependant, les
les machines piétinent les creux personnes qui ont des problèmes de dos auront peut-être besoin d'outils
entre les rangs, tassant le sol et à long manche. De fait, toute personne souffrant de douleur chronique
les racines qui respirent, mangent ou de soucis de santé devrait consulter son médecin avant de se livrer à
et boivent – une tâche difficile l'activité physique qu'est le double-bêchage.
lorsque quelqu'un ou quelque La bêche plate présente l'avantage particulier de creuser de
chose marche sur l'équivalent de manière également profonde sur toute la longueur de son tranchant
votre bouche et de votre nez ! plutôt qu'en forme de V pointu. Les bords plats sont préférables dans
Création du Sol
Les bons outils rendent le travail plus aisé et plus productif.
Plantoir manche en T
Les pelles et fourches longues d'1m sont généralement pour des personnes d'1,7m ou plus petites ; les outils de 110 cm de long pour des
personnes d'1,8m ou plus.
Pelle
standard
Création du Sol
ment. Le tassement détruit la structure friable et minimise l'aération.
Dans ces conditions, la vie microbienne meurt. Le bon degré
d'humidité du sol peut être déterminé par un simple test à la main.
Le sol est trop sec pour être creusé s'il est meuble et ne garde pas sa
forme après que vous l'ayez serré dans la paume de votre main (dans
le cas de sables ou de terre glaise), ou bien lorsqu'il ne peut pas être
pénétré par une pelle (dans le cas d'argiles). Le sol est trop mouillé
lorsqu'il colle à la pelle quand vous creusez.
L'objectif du double-bêchage est d'ameublir le sol sur une profon-
deur de 60 cm sous la surface. La première année, vous n'arriverez
peut-être à atteindre que 35 à 45 cm avec un effort raisonnable.
Sachez vous satisfaire de ce résultat. Ne vous blessez pas et n'abîmez
pas vos outils. L'amélioration dans le temps est plus importante que
d'atteindre 60 cm les premières années. La nature, le sol meuble, les
vers de terre et les racines des plantes rendront le sol un peu plus
meuble à chaque culture. Il sera de plus en plus facile de creuser
chaque année et la profondeur ira en augmentant. Soyez patient pen-
dant ce processus d'amélioration du sol. Restaurer un sol (et acquérir
soi-même les compétences) prend de 5 à 10 ans. En réalité, c'est très
rapide. La nature a normalement besoin d'une période de 3000 ans ou
plus pour construire les 15 cm de couche de sol fertile dont on a besoin
pour faire pousser une bonne production de nourriture.
Une fois réalisée la préparation initiale du sol, vous vous rendrez
compte que la méthode GROW BIOINTENSIVE requiert moins de tra-
vail par unité de nourriture produite que la technique de jardinage que Une bonne structure de sol et des
nutriments adéquats permettent une
vous utilisez actuellement. Les Irlandais l'appellent la méthode des croissance des plantes saine et ininter-
«planches paresseuses». rompue.
0,6
1,2
1,8
2,4
1 2 3a
1. Etalez une couche de compost d'1,25 cm sur toute la surface à 7 seaux de 19l. (On creuse la tranchée sur toute la largeur de la
creuser. (On ajoute le compost après le double-bêchage et la planche.)
mise en forme pour le double-bêchage d'entretien [voir p26].) 3a. Ameublissez le sol sur 30 cm supplémentaires avec une fourche-
2. A l'aide d'une bêche, déblayez la terre d'une tranchée de 30 cm
de profondeur sur 30 cm de large, à travers toute la largeur de bêche : enfoncez complètement l'outil dans la terre et poussez
la planche. Déposez la terre dans des seaux ou une brouette ensuite son manche vers le bas de façon à ce que les dents de la
pour pouvoir la réutiliser dans le compost ou le substrat des fourche fassent levier dans la terre. Cela l'ameublit et l'aére. (Voir
bacs à semis. Si la planche fait 1,50m de large, la terre remplira illustrations en face : pour un sol compact.)
Création du Sol
chaque année avant la culture principale
jusqu'à l'établissement d'une bonne structure
de sol
Après avoir marqué la planche surélevée, placez-y la planche à bêcher
en laissant environ 30 cm de libres devant elle pour la première tran-
chée. Retirez du niveau supérieur de la première tranchée 7 seaux de 19
litres de terre (pour une planche d'1,50m de large, voir illustration p25).
Assurez-vous de creuser la tranchée sur toute la largeur de la planche
surélevée. Cela vous fournira 3 seaux de terre pour faire du compost (qui
à terme seront rendus aux planches sous forme de compost assaini), 1
seau de terre pour le substrat des bacs à semis et les 3 derniers seaux
sont rendus à la planche surélevée une fois creusée.
3b(i) 3b(ii) 4
3b(i). POUR UN SOL COMPACT : tenez-vous debout dans la 4. Déblayez la partie supérieure d'une deuxième tranchée de
tranchée et ameublissez la terre sur 30 cm supplémentaires à 30 cm de large sur 30 cm de profondeur. Déplacez chaque
l'aide d'une fourche-bêche : enfoncez complètement l'outil et pelletée de terre vers l'avant (dans la première tranchée) en
soulevez un morceau de terre compacte avec la fourche. mélangeant le moins possible les couches du sol.
3b(ii). Ensuite, bougez vos bras vers le haut d'un geste sec : la terre se
désagrègera en retombant sur les dents de la fourche et dans le
trou en-dessous.
Création du Sol
La majorité de la vie microbienne réside dans le 15 premiers cen-
timètres du sol. De plus, le processus de stratification naturelle du
sol opéré par les pluies, le lessivage, les résidus de feuilles, la tem-
pérature, la gravité et les autres forces naturelles, est moins perturbé
lorsque le sol n'est pas mélangé. Même s'il est ameubli et quelque peu
redistribué. Il faut viser un équilibre entre la stratification naturelle
et le sol ameubli qui s'éboule. (Ayez pour objectif de ne pas mélanger
les couches du sol. Même s'il y aura forcément un certain mélange, il
est important d'éviter de perturber excessivement les couches du sol.)
Lorsque vous aurez terminé le double-bêchage, le sol aéré en sur-
plus dans la planche sera suffisant pour combler la dernière tranchée.
Vous pouvez également ajouter une partie de ce qui a été retiré de la
première tranchée. Si vous ajoutez du compost que vous avez préparé
avec de la terre, cela apportera aussi de la terre à la planche.
Versez les seaux de terre en surplus sur le tas de terre de résèrve.
Nivelez et donnez forme à la planche. Répandez à la surface de la
planche le compost et tout autre amendement recommandé par votre
test de sol. Cela peut inclure de l'azote, du phosphore, du potassium,
du calcium, et des fertilisants d'oligo-éléments. (Pour plus de détails,
voir p. 68.) On inclura tout correcteur de pH indiqué par votre test de
sol (compost de feuilles spéciales ou d'aiguilles de pin pour rendre le sol
moins alcalin, ou chaux pour le rendre moins acide). Faites pénétrer le
compost, les fertilisants et les correcteurs de pH à l'aide d'une fourche-
bêche à une profondeur de 5 à 10 cm maximum. Une fois cela fait, ne
ratissez plus afin de ne pas gêner la répartition homogène des engrais
et composts.
1. Vérifiez l'humidité du sol. Le sol devrait être uniformément humide afin de faciliter le bêchage,
mais sans être saturé d'eau. Si nécessaire, arrosez la surface à creuser. Dans le cas de sols arg-
ileux et secs qui n'ont jamais été cultivés, cela peut signifier deux heures d'arrosage au gicleur
(sprinkler). Passez aux étapes suivantes une fois le sol uniformément humide.
3. Vérifiez l'humidité du sol et arrosez de nouveau si nécessaire. Si votre sol présente des mottes par-
ticulièrement grandes, vous pouvez attendre plusieurs jours et laisser la nature vous aider à faire
ce travail. Le soleil chaud, les nuits fraîches, le vent et l'eau vous aideront à défaire les mottes.
Arrosez légèrement la planche chaque jour pour aider le processus
OPTIONNEL (UNE SEULE FOIS) : à ce moment-là, on peut ajouter du sable à une planche
argileuse, ou bien de l'argile à une planche sablonneuse, afin d'améliorer la texture. Normalement,
vous ne devriez pas ajouter plus d'1,25 cm (environ 0,11 m3) de sable ou d'argile. (Plus de sable
ferait pénétrer les fertilisants solubles à l'eau trop rapidement dans le sol.) Faites bien pénétrer le
sable ou l'argile dans les 30 cm de sol ameubli à l'aide d'une fourche-bêche.
OPTIONNEL (UNE SEULE FOIS) : si le sol est pauvre (très sableux ou très argileux), ajoutez
une seule fois une couche de compost ou de fumier âgé faisant jusqu'à 1,25 cm d'épaisseur (0,22
m3).
Déblayez la terre de la partie supérieure de la première tranchée et placez-la dans la zone de
stockage de terre soit pour l'utiliser pour faire du compost et du substrat à semis, soit pour com-
bler la dernière tranchée.
7. Continuez le double-bêchage (en répétant les étapes 5 et 6) pour les tranchées restantes. Ratissez
toutes les 3 ou 4 tranchées afin de garantir une hauteur de planche homogène.
8. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Étalez le compost et tout
autre fertilisant nécessaire de manière homogène sur toute la surface. Faites-les pénétrer de 5 à
10 cm dans le sol à l'aide d'une fourche-bêche. Votre planche est prête pour la transplantation !
Création du Sol
1 1. Une fois le sol uniformément humide, ameublissez sur 30 cm de profondeur toute
la surface à creuser à l'aide d'une fourche-bêche. Retirez les mauvaises herbes.
2 2.
Étalez une couche de compost d'1,25 cm sur toute la surface à creuser (après avoir
ameubli le sol sur 30 cm de profondeur et incorporé une couche de 1,25 cm maxi-
mum de sable ou d'argile à ces 30 premiers centimètres).
Une différence essentielle entre le double-bêchage d'entretien et celui initial est que dans le double-bêchage d'entretien, on met le
compost après le bêchage et la mise en forme.
Note : une fois la partie basse de la tranchée ameublie, on peut y placer des pommes de terre sur des centres de 23 cm, en utilisant un espacement
en quinconce (voir pages 76–78). On peut alors les couvrir de la terre de la partie supérieure de la tranchée suivante. C'est le moyen le plus simple
que nous ayons trouvé pour planter des pommes de terre. (Avant de les couvrir de terre, marquez l'emplacement des pommes de terre à l'aide de
pierres ou de bâtons dans les chemins externes. Cela indiquera où les pommes de terre doivent être placées dans la partie basse de chaque tran-
chée successive.)
Création du Sol
Une fois seulement pour les sols lourds et compacts.
2 2.
Étalez sur toute la surface à creuser une couche de compost d'1,25 cm contenant
50 % de terre (après avoir incorporé une couche d'1,25 cm de sable ou d'argile aux 30
premiers centimètres ; optionnel, voir page 24).
6 6.
Étalez une couche d'1,25 cm de compost contenant 50 % de terre sur cette terre
ameublie dans la première tranchée.
8 8. Bêchez la partie supérieure de la seconde tranchée et déplacez cette terre vers l'avant,
dans la première tranchée.
10 10.
Étalez une couche d'1,25 cm de compost contenant 50 % de terre sur la terre ameub-
lie de la seconde tranchée.
12
12. Continuez le double-bêchage de texturisation totale (en répétant les étapes 8 à 11)
pour les tranchées restantes. Ratissez toutes les 3 à 4 tranchées afin d'obtenir une
hauteur de planche homogène.
13
13. Comblez la dernière tranchée. Donnez forme à la planche en la ratissant. Puis étalez
tout fertilisant nécessaire sur toute la surface et incorporez-le à une profondeur de 5 à
10 cm à l'aide d'une fourche-bêche. Vous avez maintenant terminé le double-bêchage
de texturisation totale.
2. Une fois le sol légèrement humide, commencez à passer la barre en U sur toute
2 la longueur de la planche. On n'utilise pas de planche à bêcher. La terre sera
ameublie sur une profondeur aux 3/4 égale à celle du double-bêchage.
Note : voir pages 193–195 pour les techniques adéquates de construction et d'utilisation de la barre en U.
Création du Sol
produites dans un jardin. C'est pourquoi Ecology Action recommande
de n'appliquer du compost avant et/ou pendant le double-bêchage que
lors du double-bêchage initial ou bien en tant qu'application unique.
En obtenant de plus hauts rendements, vous pourrez même peut-être
« rendre » le compost emprunté à sa source originelle.
Appliquer du compost aidera les sols très sableux ou argileux à
améliorer leur structure. Cependant, les cultivateurs décident par- chemin planche
fois d'ajouter du sable ou de l'argile pour améliorer la texture. Ecol-
Le sol du chemin se tasse ; le sol de
ogy Action recommande d'expérimenter sur une planche pendant une la planche reste meuble.
saison ou deux avant de prendre une telle décision. Si vous choisissez
d'ajouter du sable ou de l'argile, étalez une couche d'1,25 cm sur la
planche avant de réaliser le double-bêchage et incorporez-le soigneu-
sement sur 30 cm de profondeur à l'aide d'une fourche-bêche.
Planches préparées
Dès que vous repréparez une planche (que ce soit après chaque
récolte ou chaque saison) et jusqu'à ce que le sol ait atteint une bonne
structure, les 60 centimètres de profondeur de la planche doivent
être mesurés depuis la planche et non depuis la surface du chemin.
Ecology Action prépare à nouveau le sol entre les récoltes avec un
bêchage double ou simple (ameublissement des 30 premiers cen- Le sol meuble de la planche rend le
désherbage plus aisé.
timètres à l'aide d'une fourche-bêche). Au fur et à mesure que le sol
s'améliore et que les grandes mottes disparaissent, votre planche
ne sera peut-être plus aussi haute qu'au début. Ne vous en inquié-
tez pas. Cela montre que vous et votre sol êtes sur la bonne voie.
L'objectif du double-bêchage n'est pas la hauteur de la planche mais
une certaine souplesse du sol et une bonne structure.
Une fois qu'une bonne structure a été obtenue grâce au
double-bêchage, il est préférable de faire de l'entretien de sur-
face (l'ameublissement des 5 premiers centimètres à l'aide
d'un outil d'entretien comme la binette-lame) pendant plu- La planche surélevée GROW BIOIN-
TENSIVE. Un équilibre entre stratifi-
sieurs années. De cette manière, la structure développée et les cation naturelle et notre sol ameubli
matières organiques du sol seront mieux préservées. qui s'éboule.
Voici une façon simple de déterminer si votre sol a ou non une
bonne structure. Pressez un extrait de sol relativement humide fer-
mement dans votre main. Puis ouvrez la main. Si le sol se défait fac-
ilement, il n'a pas une bonne structure. S'il garde la forme de votre
main même lorsque vous appuyez doucement avec les doigts de l'autre
main, il n'a pas une bonne structure. Si le sol se sépare en petits agré-
gats lorsque vous appuyez avec vos doigts, alors il a probablement une bonne structure.
Lorsque l'on fera l'entretien de surface, on utilisera du compost fait sans terre,
parce que la terre ne sera pas retirée de la planche lors de la préparation du sol. Dès que le
sol inférieur se tasse, on peut refaire un double-bêchage de la planche afin d'encourager le
rétablissement d'une structure bien aérée.
Rappelez-vous que structure et texture sont deux choses différentes. La texture est détermi-
née par ses ingrédients de base : limon, argile et particules de sable. La structure du sol est
la manière dont ces ingrédients tiennent ensemble. Avec votre aide, des « fils » collants exsudés
par la vie microbienne et des racines produites par les plantes aident à ameublir un sol arg-
ileux et à améliorer un sol sableux2. Le but étant de créer une somptueuse « génoise vivante ».
Bon appétit !
Création du Sol
geur. La distance entre le bout de vos doigts et votre nez est d'environ
90 cm lorsque votre bras est écarté sur le côté. Donc, on peut fertiliser,
planter, désherber et récolter de chaque côté d'une planche large de 90
cm à 1,5 m avec un certain confort. Et les insectes peuvent être con-
trôlés sans marcher sur la planche surélevée. Une largeur de 90 cm à
1,5 m permet aussi à un micro-climat de se développer sous les plantes
peu espacées. Afin de faciliter la récolte, vous souhaiterez peut-être uti-
liser une planche moins large, de 45 à 75 cm de large, pour les plantes
soutenues par des tuteurs comme les tomates, les haricots à rames ou
les petits pois à rames.
Essayez d'éviter de marcher sur les planches une fois qu'elles ont
été préparées. Leur marcher dessus tasse le sol et rend la croissance
des plantes plus difficile. S'il vous faut marcher sur la planche, ayez Note : pour différents types
d'entretien régulier du sol
recours à la planche à bêcher. Cela répartira votre poids sur une surface à utiliser après la prépara-
plus large et causera moins de dommages. Les plantes obtiennent la tion du sol, référez-vous à la
feuille d'information « Culti-
majorité de leur eau et de leurs nutriments à travers le contact de leurs vation » dans les documents
poils radiculaires avec le sol. Si elles ne développent pas une grande d'information- Set complet (arti-
cle BEA -0770). Une documen-
quantité de ces poils, elles absorbent moins d'eau et de nutriments. Les tation disponible chez Bountiful
poils radiculaires sont plus nombreux et plus vigoureux dans un sol Gardens, www.bountifulgardens.
org.
meuble, donc prenez soin de votre sol meuble.
Lorsque vous désherbez, remarquez que c'est généralement la
racine entière de la mauvaise herbe qui vient quand vous la tirez
du sol meuble d'une planche surélevée. Ceci est un désherbage bien-
venu, et si vous parvenez à extraire toute la racine, vous n'aurez pas
à désherber si souvent. De plus, vous n'avez pas à cultiver le sol d'une
planche surélevée autant que d'autres jardins. Le couvre-sol vivant
et l'ombre fournis par les plantes matures aident à maintenir la sur-
face du sol meuble. Si le sol se tasse entre les jeunes plants avant que
le mini-climat ne se mette en place, vous devez cultiver le sol.
Une fois cette planche magnifiquement vivante préparée, il faud-
rait la maintenir uniformément humide jusqu'à et après avoir planté.
De cette façon, la vie microbienne et les plantes restent en vie. Il vaut
mieux planter le plus vite possible une fois la planche prête afin que
les plantes profitent de la nouvelle montée de vie rendue possible par
la convergence de terre, compost, air, eau, soleil et fertilisants.
Une bonne planche surélevée sera souvent entre 5 et 25 cm plus
haute que la surface originelle du sol. Un bon sol contient 50 % d'air.
(En réalité, l'air adéquat est l'un des ingrédients manquants dans la
plupart des procédés de préparation du sol.) Plus d'espace pour l'air
permet une plus grande diffusion d'oxygène (dont les racines et les
microbes dépendent) dans le sol, ainsi qu'une plus grande diffusion de
dioxyde de carbone (dont les feuilles dépendent) hors du sol. La plus
LA STRUCTURE DU SOL
Actuellement nous préparons le sol à nouveau après chaque récolte,
à l'exception des cultures de compost d'automne. Certaines personnes
préfèrent le faire seulement une fois par an. Au fur et à mesure que
votre sol s'améliore et que les grandes mottes disparaissent, votre
planche ne sera peut-être plus aussi haute qu'au début. Ne vous en
inquiétez pas. Cela montre que vous et votre sol êtes sur la bonne voie.
L'objectif du double-bêchage n'est pas la hauteur de la planche mais
une certaine souplesse du sol et une bonne structure.
2 Pour plus d'information sur une qualité croissante du sol et de sa structure, voir
“Schéma 20.1—Indicateurs qualitatifs de la santé du sol” dans le Kit de test
de la qualité du sol du Département américain d'agriculture/Service de recher-
che agricole, (Washington, DC : U.S. Department of Agriculture/Agriculture
Research service, 1999); et Fred Magdoff et Harold van Es, Building Soils for
Better Crops, 2nd ed. (Burlington, VT: Sustainable Agriculture Network, 2000).
DURABILITÉ
D
urabilité signifie vivre de façon à ce qu'il y ait assez de res-
sources pour vivre bien dans un environnement vivant, divers
et prospère—et ce, indéfiniment.
La durabilité est possible—des individus, des familles et des com-
munautés y parviennent fréquemment dans le monde entier. Toutefois,
la plupart des gens trouve cela trop difficile. Beaucoup d'entre nous
vivons avec au moins 6 fois plus de ressources que celles dont cha-
cun disposerait si les ressources mondiales étaient réparties en parts
égales ! Le grand-père garde des mou-
La nourriture que nous achetons est la nourriture que nous produi- tons, le fils garde des chèvres, le
sons, et les méthodes que nous utilisons pour cela. Lorsque nous petit-fils ne garde rien.
achetons de la nourriture qui a été produite par des pratiques moins — RICHARD ST. BARBE BAKER,
durables, ce sont ces pratiques que nous encourageons. Ma vie, mes arbres
On pense souvent à la durabilité en termes d'utilisation raison-
née des ressources non renouvelables. Mais il est encore plus impor-
tant d'apprendre à utiliser les ressources renouvelables correctement.
Si l'ensemble de l'agriculture sur terre devenait organique demain, ce
serait merveilleux et ambitieux. Un écosystème nourricier planétaire
35
plus sain, plus respectueux des ressources, serait possible. Cepen-
dant, d'autres défis verraient le jour portant sur la manière de gérer
les ressources renouvelables au sein du système. Le prix d'achat du
compost assaini nécessaire à l'agriculture organique exploserait car
la demande excéderait les ressources actuelles. C'est l'une des raisons
pour lesquelles il faut apprendre à préserver, gérer et développer nos
propres ressources renouvelables. Le sol, par exemple, a besoin d'un
certain niveau d'humus, ou de compost assaini, afin de prospérer. Par
conséquent, chacun d'entre nous doit faire en sorte de cultiver assez de
matière organique pour préserver correctement la ressource renouvel-
able qu'est le sol.
Pour qu'un jardin ou une mini-ferme soit durable, il/elle doit pou-
voir produire assez pour fournir au producteur ce dont il a besoin sur
une période indéfinie. Cela n'est possible que si l'entretien de la fertil-
ité du sol de la mini-ferme ne dépend ni de ressources non-renouvel-
ables (tel le pétrole) ni de nutriments ou de la santé d'un autre sol. La
plupart des fertilisants chimiques et des pesticides sont créés en par-
tie à partir du pétrole, lequel alimente aussi les tracteurs, les machin-
eries de transformation et les véhicules de transport. Bien que les
fertilisants organiques paraissent offrir une bonne alternative, leur
production dépend souvent de la capacité du sol d'une autre ferme
à produire les matières premières, comme la luzerne, la graine de
coton, ou la nourriture pour les animaux qui fournissent des farines
à base de sabots, cornes ou sang. Ces matériaux étant constamment
retirés du sol qui les produit, celui-ci perd ses nutriments et finale-
ment s'épuise et devient stérile.
En nous efforçant à tirer le maximum de récoltes possibles du sol,
nous oublions de donner au sol ce dont il a besoin pour rester fertile.
Nous devons cultiver le sol d'une manière durable. Alors seulement
pourra-t-il continuer à nous fournir une nourriture abondante. Si nous
cultivons d'une manière qui n'entretient pas la fertilité du sol, le sol
qui produit actuellement de manière fonctionnelle sera bientôt épuisé.
Comme une ressource non-renouvelable, il s'épuisera.
36 Durabilité
de la plante pour faire du compost qui sera remis dans le sol. Le com-
post assaini aura pratiquement tous les nutriments que les plantes con-
tenaient et, en fonction de la culture, assez d' humus pour reconstituer
les réserves du sol.1 Le carbone retiré du sol sous forme de dioxyde de
carbone lui sera rendu si l'on fait pousser des plantes qui stockent de
grandes quantités de carbones une fois arrivées à maturité (comme le
maïs, l’amarante, le blé et le riz) et qui, incorporées au compost assaini,
Durabilité
rendent au sol ce nutriment.
Durabilité
37
également à conserver les nutriments dans le sol. S'il n'y a pas assez
d'humus (environ 4 à 6 % de matière organique dans les régions tem-
pérées ; environ 3 % de matière organique dans les régions tropicales),
les nutriments qui sont rendus au sol sous forme de compost assaini
pourraient être lessivés.
38 Durabilité
La nécessité d'une durabilité à 99%
Chez Ecology Action, nous menons des recherches sur les éléments
de la méthode GROW BIOINTENSIVE. Ils semblent constituer l'un
des moyens les plus rapides, efficaces, respectueux des ressources
et de l'environnement qui soient pour reconstituer et équilibrer les
nutriments du sol. Une fois la base nutritive du sol bien construite et
Durabilité
équilibrée, nous devons apprendre la meilleure façon de conserver
ces nutriments dans nos jardins et mini-fermes. Une approche prom-
etteuse consiste à faire pousser nous-mêmes tous les matériaux néces-
saires à notre propre compost. En cultivant en quantités suffisantes
des plantes à compost, nous avons pour objectif que le compost assaini
leur correspondant contienne autant que possible la même quantité
de nutriments que ces cultures ont retirés du sol. Il devra aussi conte- Apprendre du passé et du
nir assez d'humus pour nourrir les microbes du sol et éviter la fuite des présent : pendant des mil-
nutriments. De cette façon, notre espace de culture devient une source liers d'années, les Chinois ont
plutôt qu'un puits - de carbone, nutriments et fertilité. (La perte nette miniaturisé l'agriculture et ont
de dioxyde de carbone, ou « fuite », dans le système est une préoccupa- cultivé de manière organique en
tion majeure. Au niveau mondial, la perte en carbone de nos sols - et plantant serré et en entreten-
des plantes sous la forme d'arbres coupés et utilisés comme combusti- ant la fertilité du sol (à l'aide de
ble - cause de plus en plus de problèmes). compost plein de carbone et de
Conserver les nutriments au sein de la mini-ferme et apprendre à nutriments) sans épuiser leurs
réduire les quantités de nutriments externes dont nous avons besoin ressources. Jusqu'en 1890, ce
sont des tâches essentielles. En particulier si nous devons cultiver procédé a permis aux Chinois
tous les matériaux nécessaires à notre nourriture, nos vêtements et de produire toute la nourriture
nos constuctions sur un espace de 840 m² (soit environ 0,08 ha). Car ce nécessaire à une personne sur
sera bientôt là tout l'espace disponible pour chaque homme, femme et environ 540 à 670m², y compris
enfant vivant dans les pays en développement (voir Annexe 2). Bientôt les produits animaux utilisés en
nous ne pourrons simplement plus nous payer le luxe de prendre des ce temps.
nutriments d'un sol pour en nourrir un autre.
Avec devant nous de 33 à 49 ans de terres arables au niveau mon-
dial, il est d'une importance vitale d'apprendre à enrichir, améliorer
et entretenir le sol d'une manière durable si nous devons survivre en
tant qu'espèce. Si les systèmes agricoles actuels ne peuvent fournir de
la nourriture que pour environ un siècle avant d'épuiser le sol, ils sont
clairement non durables. D'anciennes civilisations ont entretenus leurs
sols pour nourrir d'importantes populations sur de longues périodes de
temps. Les sols de Chine, par exemple, sont restés productifs pendant
4 000 ans ou plus avant que l'adoption de techniques agricoles chi-
miques et mécaniques ne soit responsable, en partie, de la destruction
d'entre 15 et 33 % des terres agricoles chinoises entre 1950 et 1990.
Beaucoup de grandes civilisations du monde ont disparu par faute
d'entretien de la fertilité de leurs sols. L'Afrique du Nord, par exemple,
Durabilité
39
Leçons de durabilité : le projet était le grenier de Rome avant que la surexploitation ne la convertisse
Biosphère2, un système clos en désert, et une grande partie du désert du Sahara était une forêt
des années 1990 en Arizona, avant qu'on ne la déboise trop.
utilisait des techniques ayant
les mêmes bases que celles
qu'Ecology Action a redécou-
vertes/systématisées. Résultat : La recherche de la durabilité chez Ecology
ils produisirent 80 % de leur Action
nourriture pendant 2 ans au
sein d'un système clos. Cette Quand Ecology Action a démarré la mini-ferme de Common Ground
expérience démontre que à Willits, Californie, le sol était si stérile que beaucoup de cultures
l'alimentation d'une personne à compost carboné ne poussaient pas bien. Dans un effort pour amé-
sur une année complète peut liorer le sol, afin qu'il puisse produire tout le matériau carboné
être produite sur l'équivalent nécessaire pour fournir assez de compost assaini, on importa à la
de seulement 315m² ! A titre mini-ferme du matériau de compost à haute teneur en carbone (sci-
de comparaison, l'agriculture ure de bois mélangée à du crottin de cheval plein de nutriments).
commerciale utilise actuelle- Cette approche était à terme condamnée à être inappropriée du fait de
ment de 1 400 à 2 800m² pour l'importation conséquente. C'est pourquoi nous avons limité la fabri-
la même chose. De plus, pour cation de notre compost de façon à inclure le plus possible les maté-
rendre cette production pos- riaux produits par la mini-ferme. Cependant, comme de nombreuses
sible, l'agriculture commerciale cultures que nous testions contenaient peu de carbone, la mini-ferme
fait venir de nombreux entrants produisait beaucoup moins de compost carboné que ce qui était néces-
d'ailleurs ; ce faisant elle épuise saire à l'amélioration et à l'entretien de la fertilité du sol. Sans les
d'autres sols. Dans un pays en quantités suffisantes de compost assaini, le sol a commencé à perdre
développement, cultiver toute la l'humus qu'il avait et sa capacité à produire assez de matière orga-
nourriture nécessaire à une per- nique. Aux alentours de 1985, nous avons augmenté la production de
sonne prend environ 1 500m². nos propres matériaux de compost et complété nos réserves de maté-
Ceci est dû aux régimes alimen- riaux de compost carboné en achetant de la paille et de la luzerne
taires existants et aux pratiques pour des tests de compost spéciaux, ainsi que des litières de chèvres
agricoles en vigueur. (venant d'apports externes de fourrage).
Le Laboratoire de Recherche Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus proches d'un sys-
Environnementale de l'Université tème fermé où la durabilité de l'humus du sol est assurée au sein de
d'Arizona réalisa les premiers la mini-ferme. Nous importons rarement de matériaux de compost
tests pour Biosphère2, relevant externes aux planches (en dehors des mauvaises herbes des espaces
l'information sur l'état du sol et entre les planches et des restes de cuisine venant de l'extérieur). De
les rendements agricoles dans la plus, nous explorons différents moyens d'assurer durablement la fer-
durée. Dans l'expérience Human tilité du sol. Ces méthodes impliquent d'utiliser différentes quantités
Diet1, tous les tests de cultures de compost assaini en fonction des différents niveaux de rendement
impliquaient des rotations de des cultures en résultant (voir chapitre 3).
cultures Biointensives durables. Comme pour l'instant, nous ne rendons pas au sol de la mini-
Cela incluait des céréales, des ferme les nutriments présents dans nos urines et excrèments
humains, nous sommes dans l'obligation d'importer quelques fer-
1Human Diet: alimentation humaine tilisants organiques afin de maintenir les niveaux et l'équilibre des
(NDT)
suite page 41
40 Durabilité
nutriments du sol. (Avec le temps, les quantités et le nombre de fertil- suite de la page 40
isants ont diminué de manière significative, les nutriments étant rete- Leçons de durabilité : le projet
nus et recyclés grâce au compost.) Pour l'avenir, nous explorons des Biosphère2, un système clos
moyens de rendre au sol les nutriments présents dans nos déchets de des années 1990 en Arizona,
manière sûre, efficace et légale. Notre objectif initial était de produire utilisait des techniques ayant
des rendements moyens significatifs avec les mêmes quantités, ou les mêmes bases que celles
moins, d'entrants équivalents à ceux de l'agriculture conventionnelle.
Durabilité
qu'Ecology Action a redécou-
Aujourd'hui, notre objectif est de produire à terme des moyennes au vertes/systématisées. Résultat :
moins significatives sans entrants additionnels une fois le sol amélioré ils produisirent 80 % de leur
en une fois. nourriture pendant 2 ans au
sein d'un système clos. Cette
expérience démontre que
OBJECTIFS ACTUELS : COMPRENDRE ET ATTEINDRE
l'alimentation d'une personne
99 % DE DURABILITÉ
sur une année complète peut
Nous avons pour objectif de comprendre comment un jardin ou une être produite sur l'équivalent
mini-ferme peuvent : de seulement 315m² ! A titre
de comparaison, l'agriculture
•• Produire tous les matériaux nécessaires à leur propre compost dès commerciale utilise actuelle-
le début sans avoir à importer de paille, fumier ou autres matéri- ment de 1 400 à 2 800m² pour
aux carbonés pour assurer la durabilité de l'humus du sol. la même chose. De plus, pour
rendre cette production pos-
•• Assurer la durabilité des nutriments. sible, l'agriculture commerciale
fait venir de nombreux entrants
d'ailleurs ; ce faisant elle épuise
Comment planifier la fertilité de votre sol d'autres sols. Dans un pays en
Afin d'entretenir la fertilité du sol plus facilement et de réduire le plus développement, cultiver toute la
possible l'espace nécessaire à la production d'une grande partie de nourriture nécessaire à une per-
votre alimentation, Ecology Action vous recommande de : sonne prend environ 1 500m².
Ceci est dû aux régimes alimen-
•• Réserver environ 60 % de votre espace de culture aux plantes taires existants et aux pratiques
carbonées et caloriques. Celles-ci produisent de grandes quanti- agricoles en vigueur.
tés de carbone pour le compost et de la nourriture à haute teneur Le Laboratoire de Recherche
calorique. Des légumineuses peuvent aussi être intercalées pour Environnementale de l'Université
produire de la biomasse immature et fixer le nitrogène dans le sol d'Arizona réalisa les premiers
si elles sont récoltées à la moitié de leur floraison.2 tests pour Biosphère2, relevant
l'information sur l'état du sol et
•• Semez environ 30 % de racines comestibles spéciales. Celles-ci les rendements agricoles dans la
produisent dans un espace limité de grandes quantités de calories durée. Dans l'expérience Human
par unité de temps. Diet1, tous les tests de cultures
impliquaient des rotations de
cultures Biointensives durables.
Cela incluait des céréales, des
Durabilité
41
suite de la page 41 •• Ayez un maximum de 10 % de cultures légumières pour les vita-
légumineuses et des engrais mines et minéraux supplémentaires. (Si, sur un quart de cet
verts. espace, les vitamines et minéraux manquants sont fournis, on
Tous les résidus des plan- peut planter sur les trois autres quarts des plantes assurant un
tes étaient rendus au sol après revenu.)
récolte et transformation en
compost. Le Dr. Ed Glenn, qui Pour plus de détails, référez-vous aux pages suivantes. Nous
conduisait les tests, fit une espérons que ces recommandations vous aideront à atteindre la
remarque : les fonds disponibles durabilité. Gardez en tête que l'objectif est de faire pousser assez de
n'ont pas permis de continuer matériau à compost dans votre espace de culture pour maintenir les
cette expérience le nombre niveaux de matière organique et le cycle de nutriments. Des tests de
d'années nécessaires pour sol annuels vous fourniront l'information nécessaire pour contrôler
tirer des conclusions défini- votre succès et votre direction.
tives. Malgré cela, les résultats
viennent soutenir l'hypothèse Pour cultiver de manière durable, prenez en compte ces objectifs
qu'une production alimentaire à l'heure de cultiver les plantes à compost et d'appliquer le compost.
durable utilisant peu ou aucun
entrant extérieur non seulement
continuera à avoir de forts rende-
ments, mais elle améliorera aussi
les composantes du sol plutôt
que de les épuiser.
Afin d'entretenir la fertilité du sol plus facilement et de réduire le plus possible l'espace nécessaire à la production d'une grande partie de
votre alimentation, Ecology Action vous recommande de :
42 Durabilité
Objectifs d'application de compost (comprenant 50 % de terre)
Pour 10 m², au moins 1 fois par an avant chaque culture principale, et si possible, par saison agricole de 4-6 mois
Durabilité
Intermédiaire 6 cm3 3 seaux de 19 litres 0,6 cm 14 et plus 82 et plus
Notes : l’application de 3 cm3/10 m² ne suffit pas à empêcher les minéraux du sol d’être lessivés, le sol n’ayant probablement pas assez de matière organique (à moins qu'il y ait eu
beaucoup de matière organique au départ).
Le plus probable est que la production de compost augmente au fur et à mesure que le système opère, que l’agriculteur devient plus expert et que les conditions du sol s’améliorent.
Les recherches menées par Ecology Action montrent que très peu de systèmes sont en capacité de produire plus de 11cm3/10m2 d’une manière durable. Dans une mini-agriculture
durable, on doit appliquer le compost rendu disponible par la production au sein même du système.
Les plus efficaces en termes d'espace Les plus efficaces en termes de poids
Poireaux (6,6 planches) Ail (1,6 kg)
Efficaces en termes d'espace mais pas de Efficaces en termes de poids mais pas
poids d'espace
Navets, y compris les fanes (8,8 planches) ; requièrent 8,8 kg/
Cacahouètes (400g) ; requièrent 34,1 planches
jour*
Oignons, communs (12,7 planches) ; requièrent 6,3 kg/jour* Manioc (1,5 kg) ; requiert 20,1 planches
Rutabagas (13,4 planches) ; requièrent 6,6 kg/jour Soja (1,7 kg) ; requiert 58 planches
*Donne 2 récoltes par an OU des rendements correspondant à deux fois le niveau intermédiaire
Note : d'autres racines comestibles telles que les carottes, les betteraves, les betteraves fourragères et les radis, ne sont efficaces ni en termes de poids ni en termes d'espace. Elles doi-
vent par conséquent être considérées comme des cultures maraîchère. Cultures maraîchères : légumes produisant peu de calories et peu de carbone mais des vitamines et minéraux.
Le ratio de planification 60/30/10 a été développé à partir des résultats de l'observation des
planifications théoriques de mini-fermes GROW BIOINTENSIVE, réalisées sur une période de dix
Durabilité
43
ans dans le cadre d'ateliers. Nous avons remarqué que beaucoup de nos
Clarifications et planifications organisaient un espace de culture de 40 planches dans
exemples du ratio de cet ordre-là (en ayant pour cible une superficie de 400 m² dans laquelle
planification 60/30/10
cultiver un régime alimentaire complet). Un espace de culture de 40
CONSEILS GÉNÉRAUX POUR planches est tout à fait gérable par une personne seule à temps partiel,
PLANIFIER VOTRE RÉGIME :
une fois le sol amélioré et les compétences acquises par la personne.
60 % : les plantes carbonées et Nous avons aussi choisi pour cible un espace de 40 planches car beau-
caloriques produisent de grandes
quantités de carbone et une quan-
coup de gens dans le monde n'ont accès qu'à cette quantité de terre.
tité significative de calories.3 L'augmentation de la population mondiale ne fera que réduire les terres
• Céréales : blé, seigle vivace,
avoine, orge, triticale, maïs,
arables disponibles. La capacité à cultiver toute votre alimentation de
sorgho, amarante, quinoa, mil- manière durable sur une superficie limitée sera sans prix. Nous pro-
let perlé, etc.
• Fèves (poussées à maturité
posons ce ratio en tant qu'outil de référence pour vous assister dans la
pour les haricots secs et la mise en place des planifications initiales de votre espace de culture.
production de biomasse)
• Tournesols4 Avec les années, nous avons vu de nombreux ratios de planification
• Noisettes
• Raisins (consommés secs) qui fonctionnent bien dans le cadre de la contrainte des 40 planches. Ci-
dessous vous trouverez une série de remarques.
30 % : les racines comes-
tibles à haute teneur en calories
produisent une grande quantité •• Si vous choisissiez de consommer plus de plantes carbonées et calo-
de calories dans un espace limité.
Elles sont efficaces à la fois en riques, le poids de votre nourriture quotidienne sera généralement
termes d'espace et de poids.5 moindre mais l'espace nécessaire à sa production sera généralement
(voir tableau du milieu p40).
plus important.
10 % : légumes ne produisant pas
de grandes quantités de calories
ni de carbone mais des vitamines •• Si vous choisissiez de consommer plus de racines comestibles à haute
et minéraux (voir tableau du bas teneur calorique, le poids de votre nourriture sera généralement plus
p40).
important mais l'espace nécessaire à sa production sera généralement
NB : légumes et cultures à revenu moindre.
produisent peu de calories et de
carbone dans un espace limité.
•• Si vous choisissez d'avoir un régime alimentaire très varié, la plani-
fication de votre jardin/mini-ferme sera plus complexe car il y aura
plus d'éléments à prendre en compte en termes d'échelonnement des
Note : même lorsque vous serez cultures, de récoltes et de conservation7.
devenu un expert en conception
de régime alimentaire et que vous
choisirez d'autres ratios6, vous •• Si vous cultivez beaucoup de légumineuses non intercalées (hors
vous apercevrez que l'approche du
60/30/10 vous enseigne le mieux
fèves) pour votre alimentation, elles en réduiront le poids. Par con-
la nature et la force des cultures. tre, elles augmenteront de manière significative l'espace de pro-
duction, car les légumineuses utilisent beaucoup d'espace pour
produire leurs calories. De plus, votre planification peut produire
plus de protéines qu'il n'est recommandé à une personne de con-
sommer.
44 Durabilité
avec des rendements de niveau intermédiaire. Dans des climats dif-
ficiles aux sols privés d'eau, cela peut prendre plus ou beaucoup plus
que 40 planches.
Durabilité
agricoles Biointensives pour produire une nourriture d'appoint, mais
peu essayent de produire toute leur alimentation sur des bases qui per-
mettent aussi de nourrir le sol de manière adéquate. Lorsque les gens
disent qu'ils produisent leur propre nourriture, ils ont tendance à se
référer à 5 ou 10 % de leur alimentation (les légumes qu'ils produisent
lors de la saison agricole). L'étape suivante, qui a besoin d'être encour-
agée par chacun d'entre nous, consiste à passer à l'agriculture ou au
jardinage visant la production de calories et l'entretien d'une fertilité
durable du sol. Les publications d'Ecology Action One Circle, the Sus-
tainable Vegetable Garden et the Self-Teaching Mini-Series Booklets,
14, 15, 25, 26, 28, 34, 35 et 36, expliquent comment cultiver un régime
alimentaire complet. Une fois mis en place ces 90 % de superficie du
jardin dédiés à la production de calories, une fois votre sol et vos capaci-
tés améliorés, l'entretien de vos planches vous prendra une quinzaine
de minutes ou moins par planche et par jour.
Il y a eu un tournant important dans l'esprit humain depuis qu'
Ecology Action a lancé sa première mini-ferme de recherche il y a 40
ans. Ce tournant s'est pris parce que des individus de par le monde
ont commencé à réaliser que même s'ils ne pouvaient pas changer le
monde, ils pouvaient changer leur façon de faire les choses dans leurs
propres vies. Produire de la nourriture d'une manière durable, douce et
consciente fait une différence. Une fois que vous avez acquis les com- Afin de préserver la diversité sur
pétences et assuré la fertilité de votre sol, utilisez des outils simples et Terre, il est essentiel de garder
efficaces comme la barre en U et les faux à râteau. Alors, si vous avez la moitié des terres arables
choisi les cultures les plus efficaces, vous serez sans doute en mesure mondiales au moins comme
de produire votre nourriture en seulement 2 heures par jour. réserves naturelles. La méthode
De fait, les anthropologues nous disent qu'il y a 10 000 ans, une GROW BIOINTENSIVE pour une
culture au Nord de l'Iran cultivait les calories nécessaires à une per- mini-agriculture durable—avec
sonne en seulement 20 heures de travail par an —20 minutes par jour ses forts rendements et faibles
pendant 60 jours. Leur denrée principale était le Einkorn hornemanii, besoins en ressources locales—
un blé du début de l'âge de pierre—le deuxième blé le plus simple et peut aider à rendre cela possible.
l'un des premiers épeautres.
Les calories sont l'élément nutritionnel le plus difficile à obtenir
sur une petite surface et avec peu de travail. Or cette culture a trouvé
une solution. Les vitamines et minéraux manquants peuvent être cul-
tivés pour compléter les calories sur une surface assez petite et en un
Durabilité
45
temps assez court sous forme de légumes et de fruits rouges.
Nous, les humains, formons partie du cycle de nutriments de la
Terre au même titre que les plantes et les animaux. La Terre nous
accueille en créant ce dont nous avons besoin. Les arbres en sont un
exemple merveilleux. Ils absorbent notre dioxyde de carbone et nous
rendent de l'oxygène pour respirer. En devenant plus conscients et
attentifs à notre place dans le cycle de la vie, il nous semblera naturel
de cultiver des plantes productrices de carbone qui produisent égale-
ment des calories. De cette façon, nos plantes rendent vie à la Terre
qui nous a nourris. En devenant plus responsables de notre situation
dans le flot passionnant des nutriments, nous aurons envie de cultiver
l'ensemble de notre alimentation.
Imaginez vous regrouper avec cinq amis et commencer à pratiquer
la méthode GROW BIOINTENSIVE pour une mini-agriculture durable
et/ou d'autres méthodes agricoles durables. La culture maya a prati-
qué l'agriculture biologique intensive de proximité. De cette façon, nous
pouvons faire une réelle différence dans le monde, d'une petite zone à
une autre !
1 Bien sûr, les nutriments que nous ingérons deviennent ensuite des "déchets"
de notre corps. Recycler les excrèments et urines des humains est souvent
considéré comme tabou. Pourtant, c'est quelque chose qui doit vraiment être
étudié afin de pouvoir recycler ces nutriments, en particulier le phosphore, d'une
manière sûre, légale et efficace. En particulier le phosphore. Pour des ressources
sur ce sujet, voir la section Human Waste (déchets humains) sur la bibliographie
en ligne: www.growbiointensive.org
2 Afin de cultiver le nitrogène dont nous avons besoin pour faire du bon com-
post, on doit aussi planter des légumineuses. Une façon d'arriver à produire le
nitrogène additionnel sans augmenter l'espace nécessaire, c'est d'intercaler les
plantes. Par exemple, les fèves peuvent être plantées parmi le blé en hiver et les
haricots nains avec le maïs en été.
4 Les graines de tournesol sont très grasses. Afin d'éviter la toxicité du cuivre, on
ne devrait pas en consommer plus de 280g par jour.
5 Selon les définitions d'Ecology Action, une plante est considérée comme effi-
cace en termes d'espace si on peut produire toutes les calories nécessaires sur
16 planches (160 m²) ou moins, en supposant des rendements intermédiaires
GROW BIOINTENSIVE. Une plante est considérée comme efficace en termes de
poids si 2 400 calories sont contenues dans 5 kg ou moins.
46 Durabilité
6 Les cultures à haute teneur en calories qui représentent 30 % de la surface
doivent être efficaces à la fois en termes d'espace et de poids. Dans le cadre
de ce document de travail, une culture est considérée comme efficace en
termes d'espace si la surface annuelle nécessaire au total de calories est de
16 planches (160 m²) ou moins, en supposant des rendements GROW BIO-
INTENSIVE intermédiaires. Elle sera considérée comme efficace en termes
de poids s'il faut en consommer 4,5 kg ou moins pour obtenir les calories
quotidiennes nécessaires. Dans One Circle, de David Duhon, une culture
efficace en termes d'espace peut fournir le total des calories quotidiennes
pour un an sur 65 m² ou moins (50 pour les femmes, 80 pour les hommes).
Durabilité
Une culture efficace en termes de poids peut fournir le total des calories
quotidiennes pour un an en 2,7 kg ou moins pour un homme ou 2,5 kg ou
moins pour une femme.
Les racines à ne pas choisir pour cette catégorie sont : les carottes (13,6/5,5) ;
les betteraves ou betteraves fourragères, seulement les racines (18,5/5,5) ;
les radis (22/12).
Durabilité
47
48
3 OBJECTIF : Maximiser la qualité et la quantité du compost assaini
produit par unité de compost préparé et maximiser la microbiodiversité
L'UTILISATION DE COMPOST
ET LA FERTILITÉ DU SOL
Un système « naturel »
D
ans la nature, les êtres vivants meurent et leur mort permet
à la vie de recommencer. Aussi bien les animaux que les plan-
tes meurent à même le sol de la forêt et dans les prairies, où
le temps, l'eau, les micro-organismes, le soleil et l'air en font du com-
post. Ainsi le sol améliore sa structure et ses nutriments. L'agriculture
organique suit l'exemple de la nature. Les feuilles, l'herbe, les mau-
vaises herbes, les tailles, les araignées, les oiseaux, les arbres et les
plantes devraient être rendus au sol et réutilisés au lieu d'être jetés.
Il est essentiel de faire du compost pour recycler des éléments tels que
le carbone, l'azote, le magnésium, le soufre, le calcium, le phosphore,
la potasse et les oligo-éléments. Tous ces éléments sont nécessaires au
maintien des cycles biologiques de la vie qui existent naturellement.
Bien souvent au contraire, nous participons à un dépouillement minéral
agricole.
49
taux compostés à l'intérieur du corps d'un animal (y compris des vers
de terre) et ensuite vieillis un peu plus hors de l'animal par la chaleur
de la fermentation. Les vers de terre sont des composteurs particulière-
ment performants. Leurs déchets sont 5 fois plus riches en azote, 2 fois
plus riches en calcium échangeable, 7 fois plus riches en phosphore
assimilable et 11 fois plus riches en potassium assimilable que le sol
qu'ils habitent.1
matériaux verts
matériaux en décomposition
couche supérieure du sol
fines particules de roche
morceaux de roche plus grands
roche
Fonctions du compost
Le compost a une double fonction. Il améliore la structure du sol. Cela
signifie que la terre sera plus facile à travailler, qu'elle aura de bonnes
caractéristiques d'aération et de rétention d'eau, et qu'elle résitera
Compost
mieux à l'érosion. Le compost fournit également des nutriments pour
la croissance des plantes et ses acides organiques rendent les nutri-
ments du sol plus facilement assimilables par les plantes. Il se perd
moins de nutriments dans un sol qui a assez de matière organique.
Une meilleure structure et une meilleure nourriture produisent un
sol sain. Un sol sain produit des plantes saines plus à même de
résister aux attaques d'insectes et de maladies. La plupart des insectes
cherchent des plantes malades à manger. La meilleure façon de con-
trôler les insectes et les maladies des plantes est d'avoir un sol vivant
et sain, plutôt que des poisons qui tuent la vie bénéfique du sol.
Le compost maintient le sol à un niveau maximum de santé pour
un coût minimum. Généralement, il n'est pas nécessaire d'acheter des
fertilisants pour faire pousser des plantes saines. Au début, il faut
peut-être acheter des fertilisants organiques afin d'amener le sol à un
niveau de fertilité satisfaisant en peu de temps. Une fois cela fait, on
peut entretenir la santé du sol avec du compost, une bonne rotation des
cultures et un recyclage des résidus des plantes dans le tas de compost.
Il est important de remarquer la différence entre fertilisation et fer-
tilité. Il peut y avoir plein de fertilisants dans le sol sans que les plan-
tes ne poussent bien pour autant. Ajoutez du compost dans le sol et les
acides organiques qu'il contient feront apparaître les nutriments cachés
sous une forme assimilable par les plantes. C'était cela, la source de la
fertilité incroyable du jardin d'Alan Chadwick à Santa Cruz.
Procédé
Le compost vient de la décomposition et recombinaison de différentes
formes de plantes et de vie animale telles que les feuilles, l'herbe, le
bois, les déchets, les vêtements en fibre naturelle, les cheveux et les os.
Compost
lui avez pris—et même un peu
La beauté de l'humus c'est qu'il fournit aux plantes des nutriments plus—ainsi la Nature subviendra
qu'elles sélectionnent à sa surface. De plus, il stocke des nutriments abondamment à vos besoins!
sous des formes qui ne se perdent pas aisément. L'humus contient — ALAN CHADWICK
beaucoup de restes de l'azote originellement présent dans le tas de
compost sous forme d'herbe, de restes de cuisine, etc. L'humus provi-
ent de l'activité de nombreuses espèces de micro-organismes qui se sont
nourries de ces « déchets » originels et les ont synthétisés à nouveau.
Les micro-organismes du sol continuent ensuite à se nourrir de
l'humus une fois le compost achevé et étalé au sol. Au fur et à mesure
que les micro-organismes se nourrissent, les nutriments principaux de
l'humus sont relâchés sous des formes assimilables par les racines des
plantes. Les micro-organismes font donc partie intégrante de l'humus
et on ne peut trouver l'un sans l'autre. Le seul autre composant du sol
qui puisse retenir et échanger des nutriments avec les racines des plan-
tes est l'argile. Cependant, l'humus peut retenir et échanger des quan-
tités beaucoup plus importantes de nutriments.
Note : la terre de vos tas de compost
provient de la première tranchée
de vos planches double-bêchées.
Au fur et à mesure que votre sol
Terre et autres matériaux du tas de compost s'améliorera, votre compost fera de
même. De plus, la terre du tas de
compost devient "comme du com-
post". Elle retient les jus du compost,
Il est important d'ajouter de la terre à votre tas de compost. La terre les microbes et les minéraux qui
contient une bonne réserve de micro-organismes pour commencer. autrement fuiraient du tas. C'est une
façon d'obtenir "plus" de compost.
Elle contient aussi des bactéries qui permettent de fixer l'azote dans
le tas. Les organismes aident de différentes façons. Certains divisent
des composants complexes et en font des composants plus simples
que les plantes peuvent utiliser. Il y a plusieurs espèces de bacté-
ries libres qui fixent l'azote de l'air sous une forme assimilable par
les plantes. Beaucoup de micro-organismes lient les surplus d'azote.
Les surplus sont relâchés graduellement en fonction des besoins des
plantes en azote. On évite ainsi une concentration excessive d'azote
Compost
pluies, un trou peut se remplir d'eau. Un tas peut être formé avec ou Le container à compost le moins
cher est fait maison.
sans container. Nous préparons nos tas de compost sans containers. Ils
Type : palette
terre
Envergure et maturation
Nous recommandons comme taille minimum pour le tas de compost
Compost
90cm sur 90 cm sur 90 cm (0,75 m3 de compost légèrement humide
pesant environ 450 kg) . (Dans les climats plus froids, on aura besoin
d'une taille minimum de tas de compost de 1,20m sur 1,20m sur
1,20m afin de bien isoler la chaleur lors du processus de compostage.)
Des tas plus petits n'offrent pas l'isolation nécessaire à un bon
réchauffement (jusqu'à 60°C) et laisse trop d'air pénétrer. Il est pos-
sible de former des tas de cette taille petit à petit, au fur et à mesure
que les matériaux deviennent disponibles, bien qu'il soit meilleur
de le faire en entier en une fois. Un grand tas de compost peut faire
1,20m de haut, 1,5m de large et 3m de long. En s'assainissant, un tas
fera un tiers ou un quart de sa taille originale, en fonction des matéri-
aux utilisés.
Le meilleur moment pour préparer le compost est le printemps ou
l'automne, quand l'activité biologique est à son comble. (Trop de chal-
eur ou de froid ralentit voire tue la vie microbienne du tas.) Les deux
périodes avec le plus d'activité sont heureusement aussi les deux péri-
odes avec le plus de matériaux disponibles : au printemps, l'herbe et les
autres plantes commencent à pousser rapidement, et à l'automne, les
feuilles tombent et les autres plantes commencent à mourir. Un compost
préparé à une autre période de l'année s'assainira plus lentement.
Compost
verte et de restes de cuisine.
matures contiennent beaucoup de lignine, comme la paille de maïs
et de sorgho. Ceci peut être un moyen d'assurer la fertilité de votre
sol sur le long terme. Cependant les nutriments plus facilement dis-
ponibles du compost assaini à 30 pour 1 sont importants pour la bonne
croissance de la plupart des légumes.
Nous faisons des tas de compost de petites branches d'arbres
séparemment, car ils mettent 2 ans ou plus à se décomposer.
Idéalement, les matériaux devraient être empilés en couches de 2,5
à 5 cm avec : tout en bas, la végétation mature ; en second, la végé-
tation immature et les restes de cuisine ; en troisième, la terre (en
couche de 60mm à 1,5cm). Cependant, vous pouvez construire un tas
spontanément, en ajoutant des matériaux tous les jours ou presque, en
fonction de ce qui est d140
Compost
le faites pas, le tas mettra plus longtemps à s'assainir mais vous
produirez probablement plus de compost assaini par unité de maté-
riau préparé. C'est parce qu'il y a moins d'oxydation que lorsque vous
retournez votre tas. Si vous retournez votre tas fréquemment, votre
compost s'assainira plus vite, mais vous aurez moins de compost
assaini par unité de matériau préparé.
Le compost est prêt à l'usage lorsqu'il est foncé, qu'il a l'air riche
et qu'il s'émiette dans vos mains. La texture devrait être homogène et
vous ne devriez pas pouvoir reconnaître les sources originelles de maté-
riaux. Le compost mature sent bon aussi—comme l'eau d'une source
forestière ! Un tas GROW BIOINTENSIVE devrait être prêt en 3 mois
pour un tas fait et assaini pendant la saison chaude et 6 mois pour un
tas fait et assaini pendant la saison fraîche.3
Les morceaux d'un tas de compost qui ne se seraient pas décompo-
sés complètement à la fin de la période de compostage devraient être
placés à la base d'un nouveau tas. Cela est particulièrement vrai des
brindilles et petites branches qui trouveront la protection additionnelle
du tas utile à l'accéleration de leur décomposition, car elle fournira
chaleur et humidité supplémentaires.
Pour entretenir le sol du jardin, on devrait ajouter au maximum 1,3
cm d'amendement par an, avant chaque culture principale et si pos-
sible, avant chaque culture de 4 à 6 mois additionnelle. Les recomman-
dations pour les amendements d'entretien général sont des couches de
compost de 0,3 à 1,3 cm (0,03 à 0,11 m3) par 10 m², si disponible.
Compost
verts produisent en général environ un quart du carbone produit par
les cultures carbonées sur une même surface. Or le carbone sous forme
d'humus est l'élément limitant le plus essentiel à l'entretien durable
de la fertilité du sol (il sert de source d'énergie à la vie microbienne et
fixe les minéraux dans le sol, les empêchant de s'échapper facilement).
L'avantage de la méthode à petite échelle GROW BIOINTENSIVE
est que le compost d'arrière-cour est facilement faisable. Lorsque vous
utilisez des cultures à compost sans enterrer les résidus des plantes,
leur croissance introduira de l'azote dans le sol et permettra de faire
pousser des plantes comme le maïs ou les tomates, qui sont de grosses
consommatrices d'azote. Et les résidus des plantes sont un apport au
tas de compost.
•• Des plantes qui contiennent des acides toxiques pour d'autres plantes
et pour la vie microbienne, comme l'eucalyptus, le laurier de Califor-
nie, la noisette, le genièvre, et le cyprès.
•• Des plantes qui peuvent être trop acides ou contenir des substances
qui interfèrent avec le processus de décomposition, comme les
aiguilles de pin, qui sont extrêmement acides et contiennent une
forme de kérosène. (Cependant, on fait souvent des tas de compost
spéciaux avec des matériaux acides tels que les aiguilles de pin et
les feuilles. Ce compost abaissera le pH du sol et stimulera les plan-
tes aimant l'acide, comme les fraises.)
•• Le lierre et les plantes grasses, qui ne seront sans doute pas détru-
its par la chaleur de la décomposition et qui peuvent repousser
quand le compost est mis sur une planche.
Compost
serré.
Nous avons découvert cinq facteurs qui peuvent rendre le compost GROW BIOINTENSIVE plus puis-
sant quantitativement et qualitativement :
1. Plus de compost au total grâce à des rendements plus importants. Le résultat peut être de 2 à
6 fois celui du compost assaini.
Compost
•• un peu plus de matériau carboné et/ou moins de matériau azoté,
La première fois que nous avons fait cela, nous avons obtenu 38 % de compost assaini supplémen-
taire. Une publication laisse entendre que l'on peut obtenir jusqu'à 100 % de plus.
3. Former un tas avec un ratio carbone/azote de 44/1, au lieu de 30/1 ou 60/1. Avec le temps, le
compost assaini de ratio 44/1 produit des rendements significativement plus importants de céré-
ales et biomasse. (Dans un test de comparaison de ces trois types de compost, le compost assaini
dérivé du 44/1 a produit le double de céréales et de biomasse sèche.)
4. Former un tas qui utilise des formes de carbone plus structurelles, comme la cellulose et
la lignine (paille et tiges matures) et moins de formes métaboliques de carbone, comme les
sucres et l'amidon (feuilles et tiges immatures). Le résultat sera sans doute un compost assaini qui
dure plus longtemps.
5. Entretenir les tas de compost avec soin. Un tas de compost assaini qui a été bien entretenu
peut contenir jusqu'à 20 % ou plus de matière organique, au lieu des 8 % à 10 % habituels. Tous
les composts ne sont pas égaux. 3 cm3 de compost assaini peuvent avoir deux fois plus de pouvoir
que 3 autres!
Dans un monde où les sols sont de plus en plus épuisés et désertifiés, des quantités suf-
fisantes de compost seront un facteur clé.
1 Il faut faire attention à éviter une trop grande dépendance au lombri-compost ; les nutriments qu'ils contiennent sont
très assimilables et peuvent être plus facilement perdus dans le système du sol.
2 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them (Old Greenwich, CT: Devin-Adair
Company, 1966), pp. 75–76.
3 Si pour une raison quelconque vous avez besoin de compost assaini rapidement, il existe trois façons d'accélerer le
taux de décomposition dans un tas de compost—cependant, elles donneront probablement beaucoup moins de compost
assaini par unité de matériau ajouté à votre tas d'origine. De plus, elles ne donneront pas la grande quantité de com-
post pourvoyeur de vie que vous devez rechercher.
L'une des manières de faire est d'augmenter la quantité d'azote. Le ratio carbone/azote est critique pour le taux
de décomposition. Les matériaux ayant un ratio important carbone/azote —comme les feuilles sèches, paille de céré-
ales, tiges de maïs et petites branches d'arbres— mettent longtemps à se décomposer tous seuls à cause du manque
d'azote, dont se nourrissent les bactéries. Afin d'accélerer le taux de décomposition des matériaux carbonés, ajoutez
des matériaux riches en azote comme du gazon fraîchement coupé, du fumier frais, des restes de cuisine, de la végéta-
tion verte ou un fertilisant comme la farine de luzerne. 5 à 9 kg de farine de luzerne pour 75 cm3 de compost fortifi-
eront un tas de compost très carboné. Saupoudrez légèrement ces fertilisants sur chaque couche en montant votre tas
de compost.
Une seconde méthode consiste à augmenter la quantité d'air (aération). Les bactéries aérobiques bénéfiques se
développent dans un tas bien aéré. Vous obtiendrez cela en montant bien les couches et en retournant le tas régu-
lièrement.
La troisième méthode consiste à augmenter la superficie des matériaux. Plus les matériaux sont petits, plus
grande sera leur superficie exposée. Des branches cassées en petits morceaux se décomposeront plus rapidement que
des branches laissées entières. Nous décourageons l'usage de broyeurs parce que la nature se chargera de ce travail
dans un temps relativement court et que tout le monde a un accès suffisant à des matériaux qui se composteront rap-
idement sans avoir recours à un broyeur. Le bruit de ces machines est assez dérangeant et gâche la paix et le calme
du jardin. Elles consomment également de ce fuel de plus en plus rare.
4 Pour la méthode biodynamique de préparation du compost, voir Alice Heckel (ed.), The Pfeiffer Garden Book (Strouds-
burg, PA: Biodynamic Farming and
Gardening Association, 1967), pp. 37–51.
5 Pour la méthode Rodale de préparation du compost, voir Robert Rodale (ed.), The Basic Book of Organic Gardening
(New York: Ballantine, 1971), pp. 59–86.
FERTILISATION
L
e but d'une mini-ferme durable GROW BIOINTENSIVE est de
produire essentiellement et de manière durable tout ce qui est
nécessaire à la fertilité du sol pour, à terme, ne plus avoir besoin
d'entrants externes. Un système GROW BIOINTENSIVE s'efforce
d'amener les nutriments à leurs niveaux adéquats et au bon équilibre
en fonction de votre type de sol particulier, de l'hydrométrie, du climat,
de l'ensoleillement, de l'altitude et du pouvoir d'échange de cations (une
mesure de la disponibilité des nutriments dans un sol donné). Tout cela
en maintenant ces nutriments dans votre surface de culture par un com-
postage approprié et un recyclage de tous les restes. Cela est possible
une fois que les nutriments du sol sont équilibrés grâce à une analyse de
sol bien menée et suivie d'une application des quantités nécessaires de
fertilisants organiques. On peut parvenir à la durabilité en atteignant
les deux buts suivants :
•• rendre au sol tous les nutriments contenus dans les cultures grâce
à un compost suffisant et au recyclage adéquat, sûr et légal des
déchets humains.
69
Leçons apprises : lors d'une Si l'on atteint ces deux objectifs, on peut remettre à niveau
sécheresse en Inde il y a l'humus et les nutriments d'une manière durable. Autrement dit, la
quelques années, quelques fertilité du sol peut être entretenue virtuellement sans fin, puisque
femmes produisirent de la nour- ces pratiques ne dépendent pas de ressources non renouvelables
riture en utilisant les méthodes directement (comme dans le cas de fertilisants chimiques qui sont des
Biointensives. Leur production dérivés du pétrole) ou indirectement. Voici des exemples de pratiques
fut le double de celle d'autres qui utilisent des ressources non renouvelables :
personnes qui produisirent en
rangs bêchés. Une femme obtint •• L'usage de fertilisants organiques venant d'autres sols,
même de meilleurs rende-
ments que les autres jardinières •• l'apport de matière organique d'autres sols — épuisant par là
Biointensives en utilisant eau, les nutriments d'autres sols. Beaucoup de fertilisants utilisés en
fertilisant et graines disponibles agriculture organiques ont aussi des limites.
sur une seule surface de culture.
Espérant de meilleurs résultats, Ces objectifs sont ambitieux mais nécessaires si l'on envisage la
les autres avaient réparti la fertilité du sol sur le long terme. Certains efforts, comme le recy-
même quantité de ressources clage des déchets humains, ne seront peut être pas possibles pour
sur des surfaces 7 à 15 fois plus vous. La clé est de vous demander sans cesse : « Jusqu'où ma façon
grandes. Cette femme obtint de produire de la nourriture est-elle durable ? Que puis-je faire
plus de production totale sur pour la rendre plus durable ? »
un septième voir un quinzième À la différence d'autres stratégies de fertilisation, GROW BIO-
de surface. Elle avait profité de INTENSIVE utilise une approche holistique au lieu d'un plan de
l'observation d'Alan Chadwick : fertilisation au cas-par-cas basé sur des cultures individuelles. Les
“Commencez par une planche cultures tournent sur le jardin et dans la durée, et le compost est
et occupez-vous en bien ! créé à partir de la production du jardin qui est aussi distribuée
Ensuite, étendez votre surface dans tout le jardin. C'est pour ces raisons que cela vaut la peine
de culture.” de créer un plan général de fertilité plutôt qu'un plan de cultures
spécifiques.
Tester le sol
Ecology Action recommande de faire un test de votre sol pour en
connaître les principaux nutriments et oligo-éléments ainsi que le
pH (le niveau d'acidité ou d'alcalinité de votre sol), avant de choisir
vos fertilisants. Un test professionnel du sol réalisé par un labo-
ratoire vous fournira une évaluation des plus complètes. C'est un
excellent outil pour analyser les manques, les excès et l'équilibre
relatif de tous les nutriments du sol de votre jardin. Ces tests sont
un investissement : ils peuvent vous permettre d'épargner beau-
coup d'argent en vous évitant de trop appliquer de fertilisants, en
vous permettant de compter sur les nutriments déjà présents dans
70 Fertilisation
votre sol pour une bonne croissance des plantes et en augmentant le
rendement. Pour réaliser un test de sol professionnel, Ecology Action
La fertilité en contexte : 96 %
recommande le service de test de sol Timberleaf.1 Cette compagnie
de la quantité totale de nutri-
se spécialise dans les tests pour fermiers et jardiniers organiques, et
ments nécessaires à la croissance
est familière des pratiques de fertilisation Biointensive. Le service
de la plante sont obtenus par
analyse tous les minéraux du sol et des plantes, ainsi que les carac-
elle en utilisant l'énergie solaire
téristiques physiques du sol—24 aspects différents. On vous donne le
pour travailler les éléments
niveau de chacun, on vous dit de combien d'amendement vous avez
déjà présents dans l'air et l'eau.
besoin pour corriger les manques et les déséquilibres, et on vous expli-
Le compost, la terre, l'engrais,
que tout cela dans une langue normale. Peu de services de tests font
la cendre de bois, l'azote des
ça. Ils peuvent aussi fournir une étude de suivi et des conseils sur
légumineuses et les nutriments
votre année d'expérience dans le jardin. Avant d'avoir recours à un
provenant de certains types de
test de sol professionnel, vérifiez si le test inclut des recommandations
bonnes et de mauvaises herbes
de fertilisation organique.
(voir le chapitre sur les plantes
Si vous n'êtes pas en capacité d'organiser un test professionnel
compagnes) ne fournissent que
du sol, achetez un kit de test à faire soi-même. Ecology Action recom-
4% du régime d'une plante.
mande le kit LaMotte.2 Avec le test à faire soi-même, vous allez être
Fertilisation
Rendez-vous compte : les plan-
limités pour tester l'azote, le phosphore et le potassium, ainsi que le
tes font 96 % du travail et vous
pH. Si vous avez des difficultés à faire pousser des plantes saines dans
ne cherchez à en améliorer que
votre jardin, un kit à faire soi-même ne vous donnera pas nécessaire-
4 % !
ment la solution. Les plantes qui manquent d'un oligo-élément ou d'un
nutriment important montrent leur déficience par des feuilles jaunies,
un retard de croissance, des veines de feuilles mauves, ainsi que de
une carotte de terre verticale
nombreuses autres façons.
Fertilisation 71
Test du sol
Date du test : ____________________________________ Réalisé par : ____________________________________
Azote
Phosphore
Potassium
pH
(6.5 ou un peu moins acide est le mieux)
Remarques
(y compris la texture)
72 Fertilisation
ANALYSE DES AMENDEMENTS ORGANIQUES DE SOLS Échelle de pH du sol
RECOMMANDÉS 3
Azote, phosphore et potassium sont les principaux nutriments dont
les plantes ont besoin. On connaît souvent leurs symboles chimiques :
alkaline
respectivement N, P et K. Selon la loi, tout produit vendu comme alcalin 8,0
8.0
fertilisant a l'obligation de fournir sur demande une analyse de ces
trois minéraux. Sachez que la composition peut varier pour un même
7.5
produit venant de sources différentes. Pensez à vérifier l'analyse four- 7,5
neutral
7.0
neutre 7,0
ture aux micro-organismes du tas de compost et favorise la pousse des
feuilles. Le phosphore donne de l'énergie aux plantes et est nécessaire
6.5
6,5
à la croissance des fleurs et des graines. Le potassium aide à la syn-
thèse des protéines et au transfert des glucides pour constituer des tiges
6.0
et des racines solides, par où la plante garde le contrôle. Les plantes ont 6,0
aussi besoin d'une bonne résèrve de matière organique afin de puiser
Fertilisation
des nutriments supplémentaires : azote, phosphore, soufre, cuivre, zinc,
5.5
5,5
bore et molybdène, ainsi que huit autres nutriments. Il n'y a que dans
acid
des conditions idéales que les minéraux natifs du sol fourniront ces
5.0
nutriments naturellement. Les plantes ont besoin d'un repas complet de acide 5,0
4.5
4,5
Page 51.eps
pH
4.0
4,0
Fertilisation 73
rer le pH avec le temps. Par ailleurs, quand une matière organique
adéquate est utilisée, nous remarquons que les plantes tolèrent une
échelle plus large de pH. Feuilles pourries, aiguilles de pin et sciure
produisent un compost acide qui peut abaisser le pH. Les fumiers
peuvent être alcalins et augmenter le pH, bien qu'ils puissent aussi
abaisser le pH d'un point dans certains cas. (Par exemple, environ
0,05m3 (3 seaux de 19 litres) de fumier (22,6 kg poids sec) appliqués
sur 10m² peuvent baisser le pH d'un point.) Le compost peut être soit
acide soit alcalin. Utiliser le bon calcaire avec l'équilibre minéral cor-
rect est le moyen le moins cher et le plus pratique d'augmenter le pH.
Le soufre, un nutriment qui manque dans beaucoup de sols, est un
excellent amendement pour abaisser le pH. Bien que vous puissiez
utiliser la matière organique pour altérer le pH, vous aurez besoin de
connaître la structure minérale de votre sol, le pH existant du sol et le
pH du matériau appliqué afin de l'utiliser de manière pertinente et en
doses efficaces.
PHOSPHORE
Minerai de phosphate
11,5 % à 17,5 % P au total. Dure 3 à 5 ans. Utilisez 2,4 à 6 kg (1,25 à 4
litres)/10 m² (voir page 74). Libération très lente.
74 Fertilisation
POTASSIUM
Cendre de bois
Fertilisation
isation; l'exposition à l'air détruit beaucoup de ses propriétés nutri-
tives. La cendre grise provenant d'une cheminée peut être utilisée si
elle faite à partir de bois et non de papier coloré ou glacé.
CORRECTEURS DU SOL
Chaux dolomitique
25 % Ca (calcium) à 14 % Mg (magnésium). Une bonne source de
calcium et de magnésium à utiliser quand on a besoin des deux.
N'utilisez pas la chaux dolomitique pour un sol qui a un niveau adé-
quat ou un excédent de magnésium. N'utilisez pas la chaux pour
« adoucir » (neutraliser le pH) du tas de compost. Cela entraînerait
une sérieuse perte d'azote. Une couche de terre découragera les
mouches et réduira les odeurs. 1 litre = environ 1,7 kg.
Fertilisation 75
Gypsum (Sulfate de calcium)
23 % Ca, 19 % S (soufre). Utilisé pour corriger les niveaux excessifs de
sodium interchangeable. Appliquez seulement lorsque cela a été recom-
mandé par un test professionnel du sol parce qu'il casse la structure du
sol et fait « s'applanir » le sol. 1 litre = environ 635g.
76 Fertilisation
bovins vieilli à utiliser sur une aire de 10m², on fait pousser le four-
rage de ces animaux sur une aire de 45m². Cela signifie qu'on épuise les
oligo-éléments et l'humus d'une aire 5 fois plus grande que votre aire
de culture ! Une telle pratique n'est pas durable si on y a recours long-
temps. Au lieu de cela, lorsque l'on utilise les bonnes plantes à compost,
les matériaux à compost nécessaires à un jardin de 10m² peuvent être
cultivés dans ces mêmes 10m² !
Fumiers—Solides
(indicatif)
Fertilisation
Porc—frais 6,5 % C 0,50 % N 0,32 % P 0,46 % K
Compost
Comme exposé dans le chapitre précédent, un bon compost est la partie
la plus importante du jardin car il aére le sol, désagrège l'argile, agrège
le sable, améliore le drainage, évite l'érosion, neutralise les toxines,
retient une humidité précieuse, libère des nutriments essentiels et
nourrit la vie microbienne du sol en créant des conditions de vie saines
pour les antibiotiques naturels, les lombrics et les champignons béné-
fiques.
GROW BIOINTENSIVE met un accent fort sur le compost pour
ces raisons-là. De plus, au fur et à mesure que la demande en fer-
tilisants organiques augmente, la réserve disponible pour chaque
personne dans le monde baisse. Bientôt, peu de fertilisants seront
disponibles à des prix raisonnables. Les matériaux utilisés pour
fabriquer des engrais chimiques sont de moins en moins disponibles.
Les matériaux utilisés pour le compost GROW BIOINTENSIVE, par
contre, sont des plantes et de la terre qui peuvent être produits de
manière durable par un jardin sain. Le compost fabriqué à partir
de plantes ayant grandi dans un sol pauvre en nutriments ne con-
tient pas les nutriments absents ; cependant, une fois ces nutriments
introduits dans le sol, le compost « cultivé » dans ce sol les recycle. Ces
matériaux de compost peuvent être produits sans fin si nous prenons
soin de nos sols et que nous ne les épuisons pas.
Fertilisation 77
Apports de fertilisants et de compost
La planche devrait être formée avant d'ajouter fertilisants et amende-
ments. Ajoutez chacun des fertilisants et amendements choisis un par
un. Evitez les jours venteux et tenez le fertilisant près de la surface
de la planche quand vous le répandez. Utilisez les différentes couleurs
pour vous aider. La terre est foncée, alors répandez d'abord un fertil-
isant de couleur claire (comme la farine de coquilles d'huître), puis un
fertilisant plus foncé (comme la farine de luzerne), et ainsi de suite
(voir illustrations ci-dessous et ci-contre). Il vaut mieux appliquer trop
peu de fertilisants que trop, car vous pouvez toujours revenir sur la
planche par la suite pour répandre ce qui en reste alors qu'il est dif-
ficile de ramasser du fertilisant s'il y en a trop à un endroit. Ayez pour
objectif une distribution homogène. Ensuite, ajoutez le compost. Une
fois que tout est appliqué, incorporez les fertilisants et autres amende-
ments en enfonçant une fourche-bêche à 5 ou 10 cm de profondeur en
oblique, puis en la soulevant vers le haut avec de légers mouvements de
balancier.
On devrait remarquer plusieurs choses à propos des nutriments que
l'on ajoute aux 5 ou 10 cm supérieurs du sol :
78 Fertilisation
(Gauche) Ratisser le sol de l'intérieur vers Répandre du fertilisant sur Incorporer les fertilisants à l'aide
l'extérieur pour une bordure ; (droite) ratisser la surface d'une planche d'une fourche-bêche. On utilise aussi
le sol du côté vers le haut pour une bordure. maintenant un "bêchage tournant"
pour les incorporer. Il fatigue moins
Fertilisation
mouvements à la fois :
• un léger mouvement de haut en
Chaque jardinier devrait lutter pour utiliser de moins en moins de fer- bas avec la main gauche.
tilisants provenant de l'extérieur de leur jardin. Voici quelques idées • un mouvement de torsion et de
va-et-vient en tenant la poignée
pour créer un jardin plus en « système-clos », dans lequel peu de res- de la fourche-bêche de la main
sources sont importées : droite.
• une légère poussée de la main
droite sur la poignée à travers
1. A la maison, utilisez le plus possible la nourriture que vous la main gauche. Pratiquez pour
développer cette compétence.
produisez afin que tous les résidus soient rendus à votre terre. Ne ratissez pas la planche pour
« Exportez » le moins possible votre précieuse ressource en terre. la lisser après avoir incorporé les
fertilisants, car cela crée générale-
ment des concentrations ir-
2. Faites pousser des arbres. Leurs systèmes racinaires profonds rap- régulières de fertilisants pourtant
répandus de manière homogène.
porteront des nutriments du plus profond du sous-sol jusqu'à la
couche supérieure du sol et même jusqu'aux feuilles d'arbre. Ces
nutriments ne deviendraient autrement pas disponibles pour les
plantes.
Fertilisation 79
consoude (jusqu'à 2,5m) aident aussi à faire venir les nutriments
échappés ou récemment libérés des strates du sol et des rocs du
dessous.
80 Fertilisation
Azote (N), Phosphore (P) et Potassium (K)
Kilos de purs nutriments/fertilisants à ajouter par 10m². L'objectif est de réduire les manques de nutriments du sol lentement, dans la
durée. (Si vous ajoutez de grandes quantités de nutriments facilement assimilables d'un coup, les nutriments qui ne manquent pas dans
le sol peuvent devenir non disponibles.)
Niveau de nutriments
présents dans le sol
Très élevé6 Elevé Assez élevé Moyen Assez bas Très bas Bas
(déterminés par test du
sol)
Fertilisation
Cendre de bois7 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68 0,68
1 Timberleaf, 39648 Old Spring Road, Murieta, CA 92563-5566. (951) 677-7510. www.timber-
leafsoiltesting.com. Selon son expérience, Ecology Action recommande une modification
des résultats du test de sol de Timberleaf sur les points suivants : si l'on vous recommande
du gypsum, utilisez deux-tiers de la quantité indiquée. Le compost fabriqué en utilisant
les recommandations d'Ecology Action contient environ 50 % de terre une fois assaini. Les
recommandations de Timberleaf en matière de compost se basent sur une absence de terre.
Nous recommandons une quantité maximum de compost à appliquer de 0,11m3 (y compris
50 % de terre) pour être durable. Pour les recommandations de fertilisants d'azote et de
phosphore, souvenez-vous que dans un jardin GROW BIOINTENSIVE, les fertilisants sont
utilisés pour le sol et non pour des cultures particulières ; nous recommandons d'utiliser la
quantité maximum de fertilisants en azote et phosphore recommandée par Timberleaf pour
toutes les planches.
2 LaMotte Chemical Products, Box 329, Chestertown, MD 21620: Model STH. www.lamotte.
com.
3 Ecology Action n'utilise plus et ne recommande plus l'usage de nombreux fertilisants orga-
niques à cause de problèmes potentiels de maladies, résidus de pesticides ou de toxicité de
métaux lourds.
4 Rateaver, Bargyla and Gylver, Organic Method Primer (Pauma Valley, CA: Rateavers,
1973).
5 Pfeiffer, Ehrenfried, Weeds and What They Tell (Biodynamic Farming & Gardening Associa-
tion, 1981).
7 L'application de cendre de bois devrait être faite avec précaution pour les sols avec un pH de
plus de 6.5. N'utiliser qu'un maximum de 680g. 680g contiennent 340g de potassium.
8 Finement moulu.
Fertilisation 81
82 Fertilisation
5 OBJECTIF : une croissance des plantes et des racines renforcée
et ininterrompue
SEMENCES À POLLINISATION
LIBRE, MULTIPLICATION DES
SEMENCES, ESPACEMENT
SERRÉ ET CONSERVATION DES
SEMENCES
M
aintenant que nous connaissons un peu mieux le corps et
l'âme de notre Terre, nous sommes prêts à voir naître nos
semis. Fermez les yeux un instant et soyez la graine de votre
plante, arbre, légume, fruit, fleur, ou herbe, préféré. Vous êtes seul.
Vous ne pouvez rien faire dans cet état. Lentement, vous commencez
à entendre des bruits autour de vous. Le vent, peut-être. Vous sen-
tez la chaleur du soleil, le sol en-dessous de vous. De quoi avez-vous
besoin pour bien pousser ? Pensez comme une graine et demandez-vous Note : les semences peuvent germer
2 à 7 fois plus vite dans un substrat
de quoi a besoin une graine. Elle a besoin de tout un microcosme du de bac à semis contenant du com-
monde—air, chaleur, humidité, terre, nutriments et micro-organismes. post, grâce aux acides humiques de
ce dernier.
Les plantes ont besoin de tout cela, comme les oiseaux, les insectes et
les animaux.
En général, les éléments nécessaires à la croissance sont de deux
catégories : terrestres (sol et nutriments) et célestes (air, chaleur,
humidité). Les éléments célestes ne peuvent être entièrement clas-
sés, puisque l'air, la chaleur et l'humidité viennent du ciel pour cir-
83
culer dans le sol et les plantes peuvent prendre de l'air à travers leurs
racines comme à travers leurs feuilles. Les nutriments peuvent aussi
être transportés par air. De fait, les citronniers absorbent mieux l'oligo-
élément zinc par leurs feuilles que par leurs racines. Voyez le chap-
itre 7 pour plus d'information sur le rôle joué par d'autres éléments du
monde des plantes et des animaux—d'autres plantes et insectes, par
exemple.
Plantation de semences
Faites attention à utiliser des semences à pollinisation libre. Elles ont
relevé le défi du temps et c'est pourquoi elles sont encore disponibles
pour nous aujourd'hui. Beaucoup d'entre elles ont été utilisées pendant
un siècle ou plus et sont passées de génération en génération, grâce à
leur santé, leur vigueur, leur résistance aux insectes et aux maladies, et
grâce aux belles couleurs et au bon goût de leur partie comestible ! De
plus, ce sont des semences que vous pouvez garder cette année, planter
l'année prochaine et elles pousseront conformément à leur type. En
les sélectionnant, vous créerez une nouvelle souche avec les caractéris-
tiques que vous préférez et qui se développent le mieux dans votre cli-
mat et votre sol. Pour avoir un choix incroyable parmi une selection de
Espacement hexagonal : les feuilles de
laitue sont espacées dans des centres
de 20 cm.
84 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
variétés de semences, voir le livre de Kent Whealy (ed.), The Garden
Seed Inventory. Il liste toutes les variétés de semence à pollinisation
libre de légumes disponibles dans le commerce en Amérique du Nord !
Vous serez surpris du nombre de variétés, de couleurs et de caractéris-
tiques !
Il ne faut en moyenne que 3 % d'espace de culture en plus cette
année pour produire les semences dont vous avez besoin pour l'année
prochaine —et vous pourrez commencer un magnifique échange de
semences entre voisins ! Voir "Growing to Seed", Saving Seeds, et Seed
to Seed pour plus de détails. Tous sont disponibles chez Bountiful Gar-
dens, le service de vente par correspondance international et à but non-
lucratif d'Ecology Action. Un cadre d'espacement aide à placer les
graines dans les bacs à semis. Placez 1
On devrait planter les semences à une profondeur égale à leur épais- graine au centre de chaque espace.
seur. On peut planter les haricots de Lima et les fèves de côté. Leurs
systèmes racinaires, qui émergent d'un œil, poussent verticalement.
Les semences devraient être couvertes d'un substrat de bac à semis
contenant de l'humus. Il est similaire au sol plein de matière en décom-
position que les graines germées trouvent au-dessus d'elles dans la
nature. Le compost stimule le processus de germination. Après avoir
placé les graines dans le substrat à semis (décrit plus loin dans ce
chapitre), couvrez-les d'une couche de substrat aussi épaisse que la
Semences
graine elle-même, puis arrosez de manière homogène.
Les graines, qu'elles soient plantées dans des planches ou dans
des bacs à semis, devraient être disposées en quinconce diagonale ou
en hexagone, avec toujours une équidistance entre deux graines. Voyez
les tableaux de référence du chapitre 8 pour connaître l'espacement de
différents types de plantes. Les feuilles des semis dans le bac ou des
plantes dans les planches devraient à peine se toucher. Des plantes
espacées correctement forment un couvre-sol qui retarde la croissance
des mauvaises herbes, aide à retenir l'humidité du sol en l'ombrageant
et crée le micro-climat si essentiel à une croissance équilibrée et inin-
terrompue. Quand vous espacez des semences dans des bacs, placez-
les suffisamment loin les unes des autres pour que leurs feuilles se
touchent à peine lorsqu'elles seront de taille à être transplantées.
Essayez des espacements de 2,5 à 5 cm en fonction de la taille du plant
à l'heure de sa transplantation. En général, les espacements de plantes
listés dans nos tableaux de référence pour les légumes, fleurs et her-
bes correspondent aux espacements « au sein du rang » indiqués au dos
des paquets de graines, ou parfois aux trois-quarts de cette distance.
Ne tenez pas compte des espacements « entre rangs ». Les tableaux de
référence listent nos meilleurs espacements à ce jour pour ces plantes.
Afin de faciliter le placement des semences dans les planches ou les
bacs à semis, utilisez des cadres avec du grillage métallique de 2,5 ou 5
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 85
cm tendu en travers. Le grillage est fabriqué selon un modèle hexago-
nal : en laissant tomber la graine au centre de l'hexagone, on la place
au bon endroit. Ou, bien si vous avez besoin d'un centre plus grand que
2,5 cm et que vous n'avez que du grillage de 2,5 cm, il suffit de sau
ter le bon nombre d'hexagones avant de laisser tomber la prochaine
graine.
Quand vous transplantez ou plantez des graines sur des espace-
Utilisez un bâton d'espacement pour ments de 7,5cm ou plus, essayez d'utiliser des bâtons de mesure cou-
placer les graines dans les planches ;
on en utilise de 7,5 à 91 cm selon la
pés à la longueur requise pour définir l'emplacement de chaque plante.
plante cultivée. La triangulation est Transplantez ou semez une graine à chaque sommet du procédé de
notre manière de planter la plupart
des semences et de repiquer les
triangulation. A terme vous serez capable de transplanter assez juste-
plants. ment sans mesurer !
Une fois que vous vous serez fait à l'espacement des plantes, vous
aurez peut-être envie d'apprendre à semer certaines plantes à la volée
dans des bacs à semis, comme la laitue et les fleurs. Alan Chadwick et
ses apprentis utilisaient la méthode du semis à la volée dans les bacs
à semis. Soyez attentif à ce que les graines soient espacées de 0,5 à 1,5
cm dans le premier bac afin qu'elles tirent avantage de leur micro-cli-
mat complet pour stimuler leur croissance et leur santé. Cette méthode,
cependant, demande plus de temps pour réaliser 1 repiquage ou plus.
86 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Lorsque les feuilles de ces plants se touchent à peine, repiquez-les
(transplantez-les) dans d'autres bacs sur des centres de 2,5 ; 4 ou 5 cm.
Couvrez les semis dans leurs bacs d'une couche du substrat à bac
décrit plus loin dans ce chapitre. Lorsque vous semez une plante à
la volée, enfoncez ensuite doucement les graines à l'aide d'un râteau
étrier à une profondeur égale à leur épaisseur (lorsqu'elles sont à plat
à la surface). Faites attention à ne mouvoir le râteau que de haut en
bas. Ne le tirez pas vers vous. Si vous tirez, semences, fertilisants et
compost pourraient se concentrer irrégulièrement sur la planche au
lieu d'être répartis de manière homogène.
Vous pouvez aussi enfoncer les grandes graines dans le sol à la
profondeur souhaitée à l'aide de votre index. Remplissez le trou en y
poussant de la terre avec votre pouce et votre index.
Maintenant que vous avez préparé votre planche GROW BIOIN-
TENSIVE et répandu le compost, vous pouvez choisir entre semer
directement dans la planche ou bien utiliser des semis.
Repiquer des plants implique une planification plus avancée et
plus de temps, mais dans un petit jardin cela présente plusieurs avan-
tages :
Semences
planche. Les graines peuvent mettre entre 5 jours et 12 semaines,
voire plus, pour atteindre la taille de transplantation. Si cette
croissance se fait en bacs, quelque chose d'autre peut pousser dans
la planche pendant ce temps.
•• Vous pouvez être à peu près sûr que chaque plant repiqué devien-
dra une plante mature saine. Toutes les graines ne germent pas ;
même en semant les graines directement dans la planche avec le
plus grand soin, vous pouvez vous retrouver avec des trous entre
les plantes et, donc, du sol dénudé qui permet l'évaporation.
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 87
•• Les racines de plants repiqués et espacés de manière homogène
trouvent des nutriments et grandissent plus facilement. Leurs
feuilles couvrent et protègent le sol, créant un micro-climat favor-
able et une meilleure protection du sol. Le dioxyde de carbone est
60cm capturé sous la canopée de feuilles des plantes serrées, là où les
plantes en ont le plus besoin pour grandir.
•• Les semis d'un bac ont beaucoup moins besoin d'eau (environ deux
7,5 litres par jour) que ceux d'une planche (37 à 75 litres pour 10m²
par jour).
88 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Le micro-climat créé sous les feuilles des plantes et la protection des
racines supérieures par la terre du bac ou de la planche sont essen-
tiels. Sans la protection adéquate, les plantes développent des cous
durs à l'endroit où la tige émerge du sol. Un cou durci ralentit le flux
des sucs végétaux, interrompt et affaiblit la croissance de la plante.
Ces quelques centimètres sont aussi importants car concrètement, les
racines sont des feuilles dans le sol et les feuilles sont des racines dans
l'air. Les racines « aspirent » (absorbent) des gazs en quantités sig-
nificatives comme si elles étaient des feuilles, et les feuilles absorbent
humidité et nutriments de l'air. De plus, la vie active des plantes varie Un bac à semis
au-dessus et en-dessous du sol en fonction des cycles mensuels. La
croissance des racines est plus stimulée pendant le troisième quart de
chaque période de 28 jours, et la croissance des feuilles est plus stim- Note : les serres ont généralement un
double vitrage pour une protection
ulée pendant le second quart, en accord avec les phases de la lune. maximale et sont chauffées ou non.
(Voir pages 86–89.)
La distance critique au-dessus et en-dessous de la surface de la
planche n'est pas exactement de 5 cm. Elle sera évidemment différente
pour des radis et du maïs, car leurs feuilles poussent à des distances Note : les serres froides ont un
vitrage simple ou double ; elles sont
différentes du sol et parce que leurs systèmes radiculaires ont des pro- ouvertes sur l'extérieur, au moins
fondeurs différentes. En général, cependant, la recommandation de 5 parce qu'on les ouvre un peu le jour ;
et on les ferme la nuit.
cm nous aide à développer une sensibilité aux besoins des plantes au-
Semences
dessus et en-dessous du sol. En particulier, ce micro-climat protège les
racines absorbantes et la vie mircobienne, qui sont toutes concentrées
dans la partie supérieure du sol.
Une fois que vous avez semé un bac, vous pouvez le placer à dif-
férents endroits—en fonction du temps—pendant que les graines ger- 7,5
ment et poussent :
35 c cm
m 30
•• Dans une serre chaude ou mini-serre chaude si le temps est froid. Les petits bacs sont plus faciles à
transporter. Ce bac plat rempli de
substrat humide et de plantes pèse
•• Dans une serre froide pendant 2 jours lorsque les plants ont environ 10 kg.
presque leur taille de repiquage, pour endurcir les plantes (accli-
matation à l'extérieur plus froid) avant un repiquage par temps
froid.
15
•• À l'extérieur pour 2 autres jours pour compléter le processus
d'acclimatation avant le repiquage.
35 c cm
m 30
•• À l'extérieur sous un filet d'ombrage à 30 % par temps chaud et très Un petit bac profond (15 cm de
profondeur) assure un poids raison-
chaud. nable. Rempli de substrat humide
et de plantes, il pèse environ 20,5
kg. Note : toutes les mesures don-
•• À l'ombre pour ralentir leur croissance par temps chaud. nées sont internes.
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 89
Tas de compost de terreau à gazon.
•• Il peut être utile de construire des couvertures à bacs pour les pro-
téger des oiseaux et des souris. Une manière simple de le faire est
de construire un bac similaire à celui où sont plantés les semis,
mais sans le fond en bois. A la place du fond, nous utilisons un
tissu métallique galvanisé de 1,2 cm. Ensuite, nous retournons le
tout et le plaçons à l'envers sur les bacs à semis dont nous voulons
protéger les graines et les plants.
Substrat à bacs
Vous êtes maintenant prêt à préparer la terre dans laquelle faire
pousser les semis. Un bon mélange de terre pour bac est composé d'1
part de compost tamisé et d'1 part de terre de planche surélevée (con-
servée de la première tranchée lorsque vous faites le double bêchage)
en volume. Du « vieux » substrat, utilisé pour faire pousser des plants,
peut être stocké. Même si une partie des nutriments est épuisée, il
sera encore riche en nutriments et matière organique. Il peut donc être
utilisé pour faire un nouveau substrat à bac. Dans ce cas, la recette
serait 1 part de vieux substrat, 1 part de compost tamisé et 1 part de
terre de planche surélevée. On doit tamiser le compost pour le substrat
à bac avec un tamis en grillage de 1 cm ou 0,5 cm. Au fur et à mesure
que la terre de vos planches et votre compost s'améliorent, votre sub-
Un sol meuble avec de bons nutri- strat et vos plants aussi.
ments permet aux racines de péné-
trer facilement, et un flux régulier de
Souvenez-vous de remplir complètement votre bac de terre, ou même
nutriments circule dans la tige et les d'en amasser légèrement au-dessus du bord du bac, de façon à ce que
feuilles.
les plants aient le maximum de profondeur possible pour grandir. Si
disponibles, tapissez le fond du bac d'une couche de 0,3 cm de feuilles
de chêne pourries (des feuilles de chêne en partie décomposées) pour
le drainage et des nutriments additionnels. Vous pouvez placer des
coquilles d'œuf broyées sur les feuilles de chêne pour les plantes qui
ont besoin de calcium, comme les œillets giroflés et les membres de la
famille des brassicacées. Parsemez légèrement de coquilles afin de cou-
vrir un quart de la surface totale.
90 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Le mélange classique d'Alan Chadwick pour faire pousser les Repiquage
semences en bac est 1 part de chaque ingrédient en poids : compost
humidifié uniformément (si possible, tamisé), sable de concassage (granu-
leux) et terreau à gazon. Ces 3 ingrédients donnent un mélange fertile et
meuble. Le terreau à gazon est fait de portions de pelouse en plaques cul-
tivées dans de la bonne terre et mises à composter. Ces portions d'herbe
sont mises à composter en couches alternées : les faces herbées sont mises
ensemble puis les faces pleines de terre sont mises ensemble, etc., dans le
tas (voir illustration). Une bonne terre de jardin, de la première tranchée Soulevez délicatement le premier
plant du premier bac.
du bêchage double d'une planche par exemple, peut se substituer au ter-
reau à gazon. Mélangez bien le compost, le sable et la terre de jardin ou le
terreau à gazon et, en option, placez-les dans le bac sur un lit de feuilles de
chêne pourries.
Quand les graines ne germent pas ou que les plantes poussent à peine
après avoir germé, c'est souvent pour les raisons suivantes :
Semences
•• L'usage de compost de sequoia. Ce compost est largement dis-
ponible comme couverture ou comme amendement, mais il contient
des inhibiteurs de croissance qui peuvent empêcher les graines de
germer ou les plantes de bien grandir. (C'est ainsi que les sequoias . . . plaçant le plant dans le trou.
réduisent la compétition.)
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 91
•• Une plantation dans un sol trop humide. Un sol mouillé restreint
l'oxygène nécessaire à la croissance des racines. Les plantes peu-
vent mourir dans des sols fertiles lorsque l'oxygène du sol est trop
faible pour soutenir la croissance.
92 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
Laissez tomber le plant dans le trou, en le plaçant un peu plus en La plupart des légumes devraient
être repiqués jusqu'à leur deux
profondeur que dans le premier bac. Pour beaucoup de plantes, les premières vraies feuilles.
laitues et les brassicacées en particulier, il vaut mieux planter le plant
assez profondément pour que ses cotylédons soient juste au niveau du
sol. Faites attention à ne pas enterrer le point de croissance.
Soulevez le plantoir et laissez la terre retomber autour du plant. Il
n'est souvent pas nécessaire de passer du temps à pousser avec précau-
tion de la terre autour du plant : en arrosant le bac, la terre se fixera aut-
our de la tige et des racines. Si l'on n'a pas besoin d'ajouter de la terre au
trou du plant, on pousse juste doucement la terre dans le trou à l'aide du
plantoir, en un seul geste. Disposez les plants en quinconce, ou hexagone,
pour maximiser l'espace du bac et optimiser le micro-climat qui se dével-
oppera autour des plants lorsqu'ils grandiront. Correct
Transplantation
Un jardinier Biodynamique avait une fois un rang de plants de bro-
coli. Seuls deux plants avaient des pucerons, mais les deux en étaient
infestés. Lorsqu'il les déterra, le jardinier découvrit que les racines des
Semences
plants avaient souffert lors de la transplantation. Les brocolis sains,
qui avaient connu une croissance ininterrompue, n'étaient pas touchés
par les insectes. La nature éliminait les plantes malades.1 Incorrect
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 93
compacte, du fait d'avoir été maintenues trop longtemps dans un bac de
départ ou un pot), étalez doucement les racines dans toutes les direc-
tions. Ce procédé est important car la plante ne devrait pas dépenser
une énergie de croissance précieuse à lancer un nouveau système raci-
naire tout neuf, de grande ampleur pour manger et boire alors qu'un
bon système racinaire a déjà été produit. Au lieu de cela, l'énergie de la
plante se concentrera sur le flux naturel de croissance continue.
Prenez garde à placer le plant dans un trou assez grand pour pou-
voir enterrer la plante jusqu'à son premier jeu de vraies feuilles. Arro-
sez les plants après les avoir repiqués pour aider le sol à se fixer autour
des racines, éliminer les poches d'air en excès et fournir une quantité
suffisante d'eau pour croître. Comme la terre se tasse sous la pres
sion de l'arrosage, le niveau final du sol restera assez haut pour couvrir
les racines du dessus. Les racines des plantes ont besoin d'un contact
ferme avec la terre pour bien absorber l'eau et les nutriments. Pressez
la terre fermement autour du plant, si nécessaire, mais pas trop fort.
Un tassement trop fort endommagera les racines et ne permettra pas
une bonne pénétration de l'eau, des nutriments et de l'air. Un sol trop
meuble laissera l'air et l'humidité se concentrer autour des racines. De
ce fait, elles brûleront et dépériront.
Repiquer les plants jusqu'à leurs premières vraies feuilles les
empêche de devenir lourdes d'en haut et de pencher lors de la période
de croissance précoce. (Cela est particulièrement vrai pour la famille
des brassicacées.) Si une plante penche, elle se redressera mais elle
développera un « cou dur » qui réduira la qualité et la taille de la
plante et du fruit. Les oignons et l'ail, cependant, poussent mieux si le
bulbe n'a pas trop de poids de terre sur lui contre laquelle pousser.
Le mieux est de transplanter tôt le soir afin que les plants
s'habituent à leur nouveau foyer dans des conditions climatiques plus
douces. Si la transplantation se fait en journée, on peut avoir besoin
d'un ombrage temporaire. Dans notre temps d'été chaud, nous ombra-
geons nos plants nouvellement transplantés avec un filet d'ombrage de
30 % ou Reemay, un tissu de couverture, pendant plusieurs jours, pour
minimiser le choc du repiquage et le flétrissement.
La transplantation est préférable à une plantation directe en
planche. Plus important, le repiquage améliore la santé des plan-
tes. Les planches se tassent avec l'arrosage et le sol ne sera pas aussi
meuble pour une graine plantée directement dans la planche. Un
certain tassement aura eu lieu d'ici à ce que la graine soit un « enfant »
le mois suivant, et, dans certains cas à tel point que deux mois après,
quand elle sera « adolescente », son « âge adulte » sera sérieusement
affecté. Si, au lieu de cela, vous repiquez « l'enfant » d'1 mois dans une
planche surélevée, un système racinaire adulte fort pourra se dévelop-
94 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
per les 2 mois suivants, rendant une bonne vie adulte probable. En fait,
une étude de l'Université de Californie à Berkeley dans les années 1950
indiquait qu'une augmentation d'entre 2 et 4 % de la santé des racines
peut accroître les rendements de 2 à 4 fois.2
Repérage
Des plants récemment repiqués peuvent mourir pour différentes rai-
sons ou se faire manger par des animaux ou des insectes. C'est pour-
quoi nous gardons généralement les semis en surplus dans les bacs
après la transplantation. Nous utilisons ces plants dans les 10 jours
suivants pour remplir les trous ou « taches » dans le micro-climat. On a
appelé ce procédé « repérage ».
Semences
TENSIVE
est la méthode de plantation de graines et de repiquage de plants en
fonction des phases de la lune mise en place par Alan Chadwick. Les
graines à germination courte et les graines à germination très longue
(qui mettent environ 1 mois à germer) se plantent 2 jours avant la nou-
velle lune, quand il y a des forces magnétiques importantes, et jusqu'à
7 jours après la nouvelle lune. Les graines à germination longue se plan-
tent à la pleine lune et jusqu'à 7 jours après. Les plants se repiquent à
l'inverse (voir tableau page 88). Ces deux périodes de plantation tirent
avantage de la somme totale des forces de la nature—qui sont plus
fortes au moment de la lune nouvelle— y compris la gravité, la lumière
et le magnétisme. La force d'attraction lunaire qui produit les grandes
marées dans les océans et les reflux d'eau dans le sol est très forte à la
lune nouvelle. Et la lune, qui est sombre, devient progressivement plus
claire. La date exacte à laquelle vous plantez ou transplantez n'est pas
si importante. Ce qui compte, c'est de tirer avantage de l'élan général
donné par la nature.
Si vous placez des graines à germination courte dans le sol 2
jours avant que les forces lunaires de marée soient les plus grandes,
la graine a le temps d'absorber de l'eau. La force excercée sur l'eau
dans la graine aide à créer une « marée » qui à son tour aide à éclater
l'enveloppe de la graine en conjonction avec les forces produites par
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 95
Planter en fonction des phases de la lune
2 jours avant nouvelle lune Nouvelle lune Première semaine Deuxième semaine
Plantez les graines à germination courte Augmentation équilibrée du taux de crois- Augmentation du taux de croissance
et très longue (la plupart des légumes sance des racines et des feuilles. des feuilles.
et des herbes) dans les bacs et/ou les Lumière lunaire + Lumière lunaire +
planches et transplantez les plants ayant Attraction lunaire - Attraction lunaire +
germé de graines à germination longue.
Transplantez les semis à germination courte Augmentation du taux de croissance des Baisse équilibrée du taux de croissance des
et très longue des bacs aux planches et racines. racines et des feuilles (période de repos).
plantez les graines à germination longue (la Lumière lunaire - Lumière lunaire -
plupart des fleurs) en bacs et/ou planches. Attraction lunaire - Attraction lunaire +
CLÉ
+ Croissante – Décroissante
96 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
le gonflement de la graine. Vous vous êtes sans doute déjà demandé
pourquoi une fois les semences de betteraves ont éclos presque immé-
diatement et une autre fois leur germination a pris 2 semaines, dans
la même planche et dans les mêmes conditions. Les différences de
température et d'humidité, les changements de pH et les niveaux
d'humus peuvent aussi influencer les graines. Mais la prochaine fois
que vous remarquez une nette différence dans le temps de germina-
tion, vérifiez votre pour voir dans quelle phase était la lune quand
vous avez planté vos graines. Vous trouverez peut-être que la lune a
eu une influence. Les semences à germination très longue se plantent
aussi à la nouvelle lune. Elles germent alors un mois plus tard.
Sur le dessin des phases de la lune, vous pouvez voir l'influence
croissante et décroissante à la fois de la force d'attraction lunaire et de
la force de la lumière lunaire. Elles sont récurrentes pendant le mois
lunaire. Parfois les forces travaillent les unes contre les autres, et par-
fois elles se renforcent les unes les autres. Quand la force d'attraction
lunaire décroît et que la quantité de lumière lunaire croît pendant les
7 premiers jours du cycle lunaire, les plantes connaissent une période
de croissance équilibrée. L'attraction lunaire décroissante (et la rela-
tive augmentation de la gravité terrestre qui lui correspond) stimule
la pousse des racines. En même temps, la quantité grandissante de
Semences
lumière lunaire stimule la pousse des feuilles.
Pendant la deuxième semaine du cycle lunaire, la force d'attraction
lunaire inverse sa direction relative et augmente. Cette attraction
Effets du cycle lunaire sur le taux de croissance des racines et des feuilles
Leaf growth
Root growth
Increased
GROWTH
RATE OF
Decreased
LUNAR
CYCLE new moon 1st quarter full moon last quarter new moon
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 97
ralentit la pousse des racines car la force de gravité terrestre rela-
tive est amoindrie. La lumière de la lune, par contre, continue son pic,
et la pousse des feuille est particulièrement stimulée. Si la croissance
des racines a été suffisante auparavant, alors les bonnes quantités de
nutriments et d'eau seront convoyées vers la partie de la plante au-
dessus du sol. Une croissance équilibrée et ininterrompue aura lieu.
Cette période d'augmentation des forces d'attraction, magnétique et de
Arrosoir de marque English Haws lumière lunaire, donne aux graines qui n'ont pas encore germé un élan
particulier. Les graines n'ayant pas encore germé au moment de la lune
nouvelle devraient le faire au moment de la pleine lune. Alan Chadwick
disait que c'est durant cette période que les graines ne résistent pas à
germer et que les champignons apparaissent soudain du jour au lend-
emain.
Pendant la troisième semaine du cycle lunaire, la quantité de
lumière lunaire décroît en même temps que l'attraction lunaire.
Comme la lumière lunaire décroît, la pousse des feuilles ralentit. La
croissance des racines est de nouveau stimulée, cependant, comme la
force d'attraction lunaire décroît. C'est un bon moment pour repiquer
puisque la croissance des racines est active. Cette activité permet aux
Pomme d'arrosoir spéciale orientée plantes de mieux supporter le choc de la transplantation et promeut
vers le haut, marque Haws
le développement d'un bon système racinaire au moment où la crois-
sance des feuilles est ralentie. Puis, 21 jours plus tard, quand la crois-
sance des feuilles sera à son maximum, la plante aura développé un
système racinaire qui pourra lui fournir assez de nutriments et d'eau.
C'est aussi le moment de planter les graines à germination longue qui
mettent environ 2 semaines à germer. Elles seront alors prêtes à tirer
avantage de l'élan donné par la forte attraction de la nouvelle lune.
Pistolet d'arrosoir Ross fixé par une Pendant la dernière semaine du cycle lunaire, la force d'attraction
valve lunaire augmente et la croissance des racines ralentit. La quantité de
lumière lunaire décroît et ralentit la pousse des feuilles. C'est une péri-
ode de baisse équilibrée de la croissance, comme la première semaine
est une période d'augmentation équilibrée de la croissance. La dernière
semaine, donc, est une période de repos qui vient avant l'éclosion d'une
période de vie nouvelle. Les graines à germination courte, longue et
très longue sont listées dans les tableaux de référence du chapitre 8.
Une graine plantée perce son enveloppe autour du 28ème jour du
mois lunaire et entre dans une période de croissance lente, équilibrée
et en hausse aussi bien au-dessus qu'en-dessous du sol. Elle passe
ensuite à une période de croissance stimulée des feuilles, puis à une
période de croissance stimulée des racines (se préparant pour une
prochaine période de croissance stimulée des feuilles), suivi par une
Pistolet d'arrosoir Ross à pression période de repos. Ce cycle de croissance de la plante se répète mensuel-
variable lement. Les plantes nées de graines à germination courte et très longue
98 Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation
se transplantent à la pleine lune pour qu'elles puissent commencer
leur vie dans la planche surélevée à un moment de croissance stim-
ulée des racines afin de compenser le choc subi par les racines lors du
repiquage. (Il est aussi vital que le système racinaire de la plante soit
bien développé pour qu'il puisse fournir ensuite eau et nutriments aux
feuilles, fleurs, légumes, fruits et graines.) La plante repiquée entame
Une planche GROW BIOINTENSIVE
ensuite un temps de repos avant de commencer un autre cycle mensuel.
Le fonctionnement de la nature est merveilleux.
Planter en fonction des phases de la lune est une nuance de jardi-
nage qui améliore la santé et la qualité des plantes. Si vous ne suivez
pas les cycles de la lune, vos plantes grandiront de manière satisfai-
sante. Cependant, au fur et à mesure que votre sol s'améliore et que
vous acquérez les compétences, le moindre détail de jardinage prendra
plus d'importance et aura plus d'effet. Essayez celui-ci et voyez.
Arrosage
Arrosage des plants de tomates à
Pour arroser planches et bacs, la méthode GROW BIOINTENSIVE se l'aide d'une baguette
rapproche le plus possible de la pluie qui tombe. L'eau de pluie fine
Semences
absorbe les nutriments bénéfiques présents dans l'air ainsi que l'air
lui-même, ce qui aide à la croissance. Pour les graines et semis en
bacs, vous pouvez utiliser un arrosoir spécial de marque English Haws,
qui a des trous fins dans sa « pomme ».3 La pomme est tournée vers
le haut, ce qui fait que lorsque vous arrosez, la majorité de la pres-
sion formée dans la pomme s'évacue d'abord dans l'air. L'eau tombe
alors doucement sur les plantes depuis en-haut, comme la pluie qui
tombe par force de gravité. Quand vous arrosez les planches, vous pou-
vez employer la même méthode de pulvérisation d'eau en l'air pour
qu'elle retombe d'elle-même. Vous pouvez utiliser pour cela un pistolet
d'arrosoir ou une valve munie d'une buse de vaporisation.4 (Si vous uti-
lisez un pistolet d'arrosoir ou une valve, vous aurez sans doute besoin Note : Il est important de réaliser
que l'on arrose le sol pour qu'il se
d'un tuyau ultra-résistant pour supporter la pression de l'eau.) Cette développe comme une génoise
méthode douce d'arrosage amoindrit le tassement du sol de la planche vivante. On n'arrose pas les plantes.
C'est le sol qui à son tour "arrose"
et les plantes ne sont pas frappées et endommagées par un jet d'eau les plantes. Maintenir le sol vivant
trop dur. Si vous choisissez d'orienter le pistolet vers le bas, tenez-vous aidera à retenir l'eau et à réduire la
consommation d'eau.
le plus loin possible des plantes et/ou maintenez une pression basse de
l'eau pour minimiser le tassement du sol et les dommages dûs à l'eau.
Certaines plantes, comme celles de la famille des brassicacées,
aiment les feuilles mouillées. C'est acceptable et même bénéfique de
les arroser par au-dessus. D'autres plantes, comme les tomates, les
petits pois et les membres de la famille des courges et des melons
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 99
Avec un pistolet, l'eau tombe sur la planche
en suivant une trajectoire ovale, atterissant à
environ 3m de l'arroseur. Si vous arrosez plus
près, réduisez la pression de l'eau.
Une planche récemment préparée est bien arrosée lorsque la couche brillante d'eau en excès disparaît entre 1/2 et 3 secondes
après l'arrêt de l'arrosage.
Semences
Arrosez les plantes matures dans les planches quand la chaleur du
Sec
jour commence à décroître. Environ 2 heures avant le coucher du soleil
en été et plus tôt en hiver. Cependant, les conditions climatiques, surtout
un temps nuageux, peuvent exiger un arrosage précoce. Le sol, réchauffé Humide
pendant la journée, chauffe l'eau froide du tuyau, qui devient plus tem-
pérée avant d'atteindre les racines. Les racines ont un choc moindre, et Pan sec
le sol comme les plantes ont plus de temps pour absorber l'eau pendant
la nuit plus fraîche et moins venteuse. De même, les plantes réalisent
une bonne partie de leur croissance la nuit, et ce procédé leur permet
d'avoir toute l'eau nécessaire à cela. Si vous arrosez tôt le matin, une
bonne partie de l'eau sera perdue par l'évaporation causée par le soleil
et le vent ; l'arrosage sera moins efficace. La perte sera encore plus
importante si vous arrosez en milieu de journée. Si vous arrosez le soir,
les plantes seront plus sujettes aux problèmes de mildiou et de rouille à
cause de l'eau non-évaporée restée sur leurs feuilles. En arrosant en fin
d'après-midi, l'eau peut pénétrer le sol pendant 12 heures ou plus avant
que le soleil et le vent ne réapparaissent en force. Ainsi, la planche aura
un bon réservoir d'eau dans lequel les plantes pourront puiser avant le
prochain arrosage.
Graines et semis en bacs, plantes immatures en planches suré-
levées, auront peut-être besoin d'être arrosés le matin et à midi en plus
de l'arrosage de fin d'après-midi. Jusqu'à ce que l'effet couvre-sol fonc-
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 101
Conseil : pour conserver l'eau, tionne, les bacs et les planches s'assèchent plus rapidement. Une fois
cultivez vos plants en bacs jusqu'à
ce qu'ils aient la taille d'être
que les feuilles poussent plus serré, on n'a moins besoin d'arroser.
transplantés (généralement de 2 Pour déterminer combien donner d'eau à chaque planche chaque
à 4 semaines). Pour beaucoup de
cultures, 1 seul bac, qui nécessite
jour, recherchez une « brillance » de 1/2 à 15 secondes.5 Quand vous
environ 2l d'eau par jour, permettra commencez à peine à arroser, une couche brillante d'eau en excès appa-
de planter une planche de 10m².
Une fois plantée, cette surface
raît sur le sol. Si vous arrêtez d'arroser immédiatement, la couche
utilisera 38 à 75 litres d'eau par jour brillante disparaît rapidement. Vous devriez arroser jusqu'à ce que
pendant la principale saison agricole.
Les économies d'eau en 1 mois (en
la couche brillante reste entre 1/2 et 15 secondes après avoir arrêté
comparaison avec une plantation d'arroser. Le temps impliqué effectivement varie en fonction de la tex-
directe dans la planche) est d'environ
1080 à 2200 litres d'eau !
ture de votre sol. Plus il est argileux, plus cela prendra de temps. Une
planche récemment préparée avec une bonne texture et une bonne
structure aura probablement assez d'eau lorsqu'une brillance de 1/2 à 3
secondes est atteint. Une planche argileuse récemment préparée indi-
quera sans doute qu'elle a assez d'eau avec une brillance de 3 à 5 sec-
ondes, étant donné qu'un sol argileux retient plus d'humidité et laisse
pénétrer l'eau plus lentement. Une planche d'un mois (qui s'est déjà un
peu tassée du fait des arrosages successifs) aura peut-être besoin de 5
à 8 secondes de brillance, et les planches de 2 à 3 mois peuvent avoir
besoin d'encore plus.
Avec le temps, l'arrosage deviendra un procédé automatique pour
vous et vous n'aurez plus besoin de réfléchir pour savoir quand la
planche aura reçu assez d'eau. Vous le saurez intuitivement. (Rappelez-
vous d'en distribuer en fonction des différentes plantes. Les courges, par
exemple, nécessitent beaucoup plus d'eau que les tomates.) Une façon
de déterminer si vous avez assez arrosé est d'y retourner le lendemain
matin et d'enfoncer le doigt dans la planche. Si le sol est uniformément
humide sur les 5 premiers centimètres et que l'humidité continue en-
dessous de ce niveau, vous arrosez bien. Si le sol est sec en partie ou sur
l'ensemble des 5 premiers centimètres, il faut plus de brillance. Si le sol
est détrempé en partie ou sur l'ensemble des 5 premiers centimètres, il
faut moins de brillance.
Ajustez également votre arrosage en fonction du temps. Une planche
perd plus d'humidité un jour nuageux, venteux et sec qu'un jour chaud,
clair, humide et calme. Parfois, les bacs et les planches n'ont pas besoin
d'eau ou bien ils ont besoin d'être arrosés deux fois par jour. Il est
important de noter ces différences et de devenir sensible aux besoins
du sol. Vous devez arroser pour avoir une bonne production de fruits,
fleurs et graines, pas seulement pour maintenir les plantes en vie.
N'oubliez pas d'arroser les côtés et les bouts des planches plus que le
milieu. Ces espaces, souvent oubliés ou sous-estimés, sont critiques car
ils sont sujets à plus d'évaporation que le milieu de la planche. Il faut
arroser quotidiennement les planches récemment préparées mais pas
encore plantées pour ne pas qu'elles perdent leur humidité. Un plant
Semences
planche, afin que le filet puisse se rabattre sur les bords pour
fournir de l'ombre aux côtés comme au sommet. En général,
nous utilisons des pièces en bois de 2,5 sur 2,5 cm et de 90 cm
de long, que nous enfonçons dans le sol à un angle de 45 degrés
à chaque coin de la planche ainsi que tous les 1,5m le long des
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 103
côtés, à la perpendiculaire. Nous plantons à moitié des clous sans tête
en haut des pieux afin de maintenir le filet de protection en place. A
17h, nous décrochons le filet sur la longueur est de la planche et nous
en accrochons les bords aux clous de l'autre côté, plusieurs fois, afin
d'assurer le filet et de le garder loin des chemins et de la planche. On
inverse le procédé à 10h le lendemain matin. Faites attention à ce
que les clous ne dépassent pas dans le chemin, où ils pourraient vous
blesser.
Nous utilisons également le filet d'ombrage pour protéger des
oiseaux les céréales récemment repiquées en automne et en hiver.
Dans ce cas, nous laissons le filet posé pendant 10 jours et nous utili-
sons de longues pièces de barres d'armature d'1,5 cm d'épaisseur pour
maintenir à terre les bords du filet afin que les oiseaux ne puissent pas
entrer dans la surface cultivée. Nous ajustons les bâtons de 2,5 sur 2,5
cm de façon à ce que les bords du filet reposent sur le sol avec les barres
d'armature tout du long. Après 10 jours, le filet est retiré car les plan-
Note : 50 cm de pluie sur une saison tes sont alors moins goûteuses et n'attirent donc plus les oiseaux.
agricole de 4 mois donne une moy-
enne de 0,40 cm par jour.
Mini-serres
Une mini-serre faite de bois et de bâche en plastique6 peut accroître la
température du sol et de l'air entourant les plantes et vous permettre un
démarrage précoce de la saison agricole au printemps et un allongement
de la saison agricole en automne. Notre construction a des murs doubles,
qui peuvent maintenir la température interne au-dessus du point de con-
gélation quand la température externe est de -7°C. De ce fait, cette unité
permet un bon allongement des saisons agricoles.
Une mini-serre.
Semences
ciales sur une même surface.
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 105
GROW BIOINTENSIVE peut réduire la consommation d'eau en moy-
enne à 1 huitième de celle des méthodes normales par kilo de légumes
produits, et environ à un tiers de celle des méthodes normales par kilo
de céréales produit, une fois que le sol est dans une forme raisonnable.
Semences
Melon 15°C 24°–35°C 32°C 38°C
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 107
•• Les Amérindiens du sud-ouest des Etats-Unis ont utilisé un grand
nombre d'approches pour cultiver de la nourriture dans des zones
à faibles précipitations. L'une des méthodes consiste à créer une
grande surface cultivable en forme de losange sur une légère pente,
avec un sommet en haut et un en bas de la pente. Les plantes sont
plantées dans la moitié ou le quart de la partie basse de chaque los-
ange—en fonction de la quantité de pluie. (Plus d'eau par unité de
sol se concentre dans la partie basse du losange.)
Désherbage
Les planches surélevées cultivées intensivement ne nécessitent pas
de désherbage aussi souvent que d'autres types de jardins du fait du
couvre-sol que créent les plantes. D'habitude, nos planches n'ont besoin
d'être désherbées qu'une seule fois, environ un mois après la plantation
dans la planche. Une planche préparée dans une nouvelle zone peut
avoir besoin de plus de désherbage au début, cependant, car beaucoup
de semences dormantes seront remontées dans un endroit du sol où
Semences
Vous devriez normalement attendre pour arracher ces plantes de vos
planches que les plantes cultivées les rattrapent en taille ou qu'elles se
soient établies (environ de la taille de repiquage)—selon ce qui vient en
premier. Désherber avant risquerait de déranger les plantes cultivées
en train de germer ou les nouveaux systèmes racinaires en développe-
ment. Cela provoquerait une interruption de la croissance et affaibli-
rait les plantes. Cependant, soyez attentif à retirer toute plante grasse
qui se développerait dans les planches après le premier désherbage.
Ces plantes développent un système racinaire incroyablement grand
qui interfère avec les autres plantes dans la compétition pour les nutri-
ments et l'eau.
Semences à pollinisation
libre, multiplication, espacement
serré et conservation 109
d'énergie— comme les gens —est plus susceptible d'attirer insectes et
maladies. De plus, pour une meilleure santé des plantes et de meilleurs
rendements, soyez attentifs à récolter vos plantes ! Pour déterminer le
meilleur moment pour planter certaines cultures, voir chapitre 9.
1 John et Helen Philbrick, Gardening for Health and Nutrition (New York: Rudolph
Steiner Publications, 1971), p. 93.
2 Charles Morrow Wilson, Roots: Miracles Below—The Web of Life Beneath Our
Feet (Garden City, NY: Doubleday, 1968), p. 105.
5 Un moyen simple d'estimer la quantité d'eau reçue par une planche est d'abord
de mesurer combien de litres coulent par minute. Allumez le jet et pointez-le dans
un pot ou un arrosoir de 5 litres. Si, par exemple, cela prend 15 secondes de le
remplir, alors vous savez que vous versez 20 litres par minute à la planche. Actu-
ellement, dans notre argile modérément lourde, chacune de nos planches de 1,5m
par 6m utilise entre 19 et 75 litres par jour (38 litres en moyenne), en fonction du
temps, du type de plante, de la taille de la plante et de la fermeté du sol.
6 Pour des plans et des instructions, voir The Backyard Homestead, Mini-Farm and
Garden Log Book (Willits, CA: Ecology Action, 1993).
7 De James Edward Knott, Handbook for Vegetable Growers (New York: John
Wiley & Sons, 1957), pp. 6–7.
8 Essayez ces cultures en zones ombragées en été. Rappelez-vous, les plantes ont
besoin d'au moins 4 heures d'ensoleillement direct pour pousser. 7 heures sont
préféables et 11 heures encore mieux.
9 De James Edward Knott, Handbook for Vegetable Growers (New York: John
Wiley & Sons, 1957), p. 8.
PLANTES COMPAGNES
C
omme les humains, certaines plantes s'apprécient ou pas les
unes les autres, en fonction des natures spécifiques impliquées.
Des plants prêts au repiquage commencent à se mettre de plus
en plus en relation avec les plantes autour d'eux. Ces relations devien-
nent très importantes lorsque les plantes adultes développent leurs
personnalités propres, leurs essences et leurs arômes. Les haricots
verts et les fraises, par exemple, se développent mieux quand ils pous-
sent ensemble que séparemment. Pour obtenir des batavias vraiment
savoureuses, on devrait planter 1 plant d'épinards pour 4 plants de
batavia.
Par contre, aucune plante ne pousse bien près de l'absinthe à cause
des sécrétions toxiques de ses feuilles et racines. Cependant, la tisane
d'absinthe protège des altises noires, décourage les limaces, éloigne des
céréales les scarabées et charançons de la mauve et combat les puce-
rons. L'absinthe n'est donc pas une herbe totalement nocive. Peu de
plantes le sont. Au lieu de cela, elles ont leur place dans l'ordre naturel
des choses.
Les mauvaises herbes sont souvent des spécialistes et des docteurs
dans la communauté des plantes. Elles prennent bien dans des sols
malades qui ont besoin d'être restaurés et semblent presque les recher-
111
cher. Là où les plantes cultivées n'y parviennent pas, les mauvaises
herbes sont capables de tirer du sol et du sous-sol du phosphore, de la
potasse, du calcium, des oligo-éléments et autres nutriments, et de les
concentrer dans leurs corps. Les plantes semblent avoir des instincts
étranges.
Les mauvaises herbes peuvent être utilisées pour concentrer les
nutriments pour une fertilisation future ou pour retirer des éléments
toxiques, comme des sels indésirables, de la zone de culture. Un sol défi-
cient est souvent enrichi par l'ajout de mauvaises herbes au compost
fait par l'homme ou en rendant leurs corps morts au sol comme le fait la
nature.
Le compagnonnage est un usage constructif des relations des plan-
tes par les jardiniers, les horticulteurs et les fermiers. Une définition
scientifique du compagnonnage serait : « mettre ensemble des plantes
aux besoins physiques complémentaires. » Une description plus juste,
vivante et spirituelle serait : « la croissance conjointe de tous ces élé-
ments et êtres qui encouragent la vie et la croissance ; la création d'un
microcosme qui inclut des légumes, des fruits, des arbres, des buissons,
du blé, des fleurs, des mauvaises herbes, des oiseaux, de la terre, des
micro-organismes, de l'eau, des nutriments, des insectes, des crapauds,
des araignées et des poulets. »
Le compagnonnage est encore un champ expérimental pour lequel
on a besoin de beaucoup plus de recherche. L'âge des plantes impliquées
et la proportion de chaque type de plantes poussant ensemble peuvent
être critiques, comme peut l'être leur proximité relative. On devrait donc
utiliser le compagnonnage avec précaution et beaucoup d'observation.
Vous voudrez peut-être étudier les causes de certaines de ces relations
bénéfiques. Sont-elles dues à des sécrétions de racines, aux arômes des
plantes ou au pollen de fleurs composites qui attirent certains insectes
bénéfiques ? Le compagnonnage est un champ fascinant.
Certaines des techniques que vous pouvez essayer et expérimenter
pour le compagnonnage concernent la santé, la rotation des cultures, la
nutrition, la complémentarité physique ainsi que relations entre mau-
vaises herbes, insectes et animaux.
Santé
On a déjà mentionné une meilleure croissance—les haricots verts et les
fraises ensemble, la batavia et les épinards ensemble. De l'autre côté du
miroir, les oignons, l'ail, la ciboulette et les échalotes inhibent sérieusement
la croissance des pois et haricots. Entre ces deux extrêmes, haricots nains
Plantes Compagnes
s'effleurent permet aux bonnes compagnes d'être de meilleures amies.
•• Mélisse
( officinale Melissa officinalis): crée une atmosphère béné-
fique autour d'elle et attire les abeilles. Fait partie de la famille de
la menthe.
•• Ortie dioïque (Urtica dioica) : « Aide les plantes voisines à devenir L'ortie dioïque et les tomates sont de
bonnes compagnes de jardin.
plus résistantes à la détérioration ». Accroît l'huile essentielle con-
•• Valériane
(s officinale Valeriana officinali ) : « aide la plupart des
légumes. » Stimule l'activité du phosphore dans son voisinage.
Favorise la santé des plantes et leur résistance aux maladies.
•• Pissenlit
e (Taraxacum officinal ) : accroît la « qualité aromatique
de toutes les herbes. » « En petites quantités », aide la plupart des
légumes. Concentrate la potasse dans son corps.
Rotations
Pendant de longues années, Ecology Action a souvent adopté une rota-
Plantes Compagnes
tion entre des plantes prodigues, des plantes voraces, des plantes fru-
gales, des plantes peu gourmandes en azote. Cependant, nous nous
sommes rendu compte que ce procédé, bien que pratique pour organ-
iser un seul type de programme de rotation, était compliqué et ne pre-
nait pas tout en compte. Par exemple, les pommes de terre : elles sont
de la catégorie des plantes « frugales » selon les définitions impliquées,
cependant, avec les tomates, elles font en fait partie des plus voraces
des « plantes voraces. »
Finalement, nous avons commencé à faire de la recherche sur les
rotations et avons découvert que beaucoup de programmes de rotation
existent. Cependant, il était difficile de trouver un schéma répétitif
dans la plupart. De plus, on a observé que l'agriculture biologiquement
intensive, du fait de la diversité des cultures qu'elle utilise, produit
des tas de compost génétiquement variés. L'utilisation dans l'aire
cultivée du compost assaini issu de ces tas, à son tour, est elle-même
une sorte de « rotation ». Face à cela et grâce à notre expérience, nous
avons développé les recommandations suivantes pour une rotation
plus simple :
•• Dans les zones tropicales, vous devrez substituer des plantes pour
climat plus chaud qui aient les mêmes fonctions.
Plantes Compagnes
biomasse & les nodules
Année 1 : transplantation d'une légumineuse (une variété de fève
de climat froid), et récolte de toute la culture lorsqu'elle en est entre Combinaison de céréale
mature pour les calories
10 % et 50 % de floraison, afin de planter la culture de saison prin-
Année 2 & légumineuse immature
cipale à temps pour qu'elle arrive à maturité. (On devra inoculer pour l'azote dans la bio-
masse & et les nodules
aux légumineuses des bactéries fixatrices d'azote appropriées aux
cultures impliquées si le sol ne contient pas déjà ces microbes.)
Année 2 : transplantation d'une céréale de climat froid
(blé ou orge à grain nu ou avoine à grain nu ou triticale ou seigle
vivace) et récolte de toute la culture à maturité. Dans les zones où
la saison agricole principale est longue, on plante ensuite une cul-
ture de climat chaud et de saison que l'on amène à maturité. Dans
des zones où la saison agricole principale est courte, on essaye de
faire pousser quand c'est possible une « culture dérobée » à matu-
ration rapide de 60 jours ou plus après la récolte des céréales. Par
exemple, des variétés de haricots à maturation rapide. Ou bien on
peut faire pousser à ce moment-là une culture à compost immature
comme le millet perlé.
FAMILLE DES OIGNONS FAMILLE DES HERBES (Gramineae, FAMILLE DU TABAC (Solanaceae)
(Amaryllidaceae, Alliaceae) Poaceae) tomates / pommes de terre / poivrons /
ail / oignon / poireau / ciboulette maïs / riz / orge / blé / avoine / seigle / piments / aubergine
millet / sorgho
FAMILLE DES POIS (Fabaceae, Legumi- FAMILLE DES COURGES (Cucurbitaceae) FAMILLE DES BRACICACEES (Brassica-
nosae) concombres / calebasses / melons, y ceae)
haricot / petits pois / fèves / haricots compris pastèques / courges immatures / brocoli / chou pommé / chou-fleur /
écarlates / voèmes / lentilles / pois courges matures / citrouilles chou-rave / chou frisé / chou commun /
chiche / cacahuètes radis / rutabaga / navet / moutarde
FAMILLE DES MENTHES FAMILLE DES LISERONS (Convolvula- FAMILLE DES MALVACEES (Malvaceae)
(Labiatae, Lamiaceae) cées) gombo
basilic patates douces
FAMILLE DES AMARANTES FAMILLE DES LILIACEES (Liliaceae) FAMILLE DU SARRASIN (Polygonaceae)
(Amaranthaceae) asperges sarrasin / rhubarbe
amarante
Attention : Certaines personnes d'ascendance méditerranéenne sont mortellement allergiques aux fèves, bien qu'elles soient très popu-
laires et largement consommées dans cette zone. Les personnes sous certains médicaments peuvent avoir la même réaction. Consultez
d'abord votre médecin.
Plantes Compagnes
l'azote, dans le sol. Dans la méthode GROW BIOINTENSIVE, après
avoir récolté les plantes voraces, vous pouvez rendre phosphore et potas-
sium au sol sous forme de compost.
Pour rendre de l'azote au sol, faites pousser des plantes prodigues.
Il s'agit de plantes ou de légumineuses qui fixent l'azote : pois, haricots,
luzerne, trèfle et vesce. Les fèves aussi sont bonnes pour cela. Non seule-
ment elles fixent de grandes quantités d'azote dans le sol mais elles
sécrètent aussi des substances qui aident à éradiquer les organismes
responsables du flétrissement bactérien de la tomate.
Après les plantes prodigues, plantez des plantes frugales (toutes
les racines comestibles) pour reposer le sol avant le prochain assaut
de plantes voraces. Trois légumes sont peu gourmands en azote : les
navets (une plante frugale), les patates douces (une plante frugale)
et les poivrons verts (une plante vorace de tous les nutriments sauf
l'azote). On plante normalement les 2 plantes frugales après celles
prodigues, ce qui met beaucoup d'azote dans le sol. Au lieu de cela,
vous trouverez peut-être utile de les mettre après une plante vorace.
Il est aussi bien de planter des poivrons verts après une plante vor-
19 "
B B B B B B B B B B B B
B C B C B C B C B C B C B
B B B B B B B B B B B B
19 "
C B C B C B C B C B C B C
B B B B B B B B B B B B
B C B C B C B C B C B C B
B B B B B B B B B B B B
71/2"
C B C B C B C B C B C B C
2"
à plusieurs plantes
Note : quand vous intercalez le maïs ace. (On les met normalement après une plante prodigue et une plante
avec d'autres plantes (ex. haricots
et courges), transplantez le maïs 2
frugale.)4 Il est conseillé de faire des expériences avec ces plantations
semaines avant les autres plantes hors-schéma.
pour qu'il ait d'abord le temps de
s'établir.
Dans l'espace—Le compagnonage de plantes voraces, de plantes
prodigues et de plantes frugales peut se faire dans la même surface
cultivée, ou espace, en même temps. Par exemple, le maïs, les hari-
cots et les betteraves peuvent être intercalés dans la même planche.
De même qu'avec le compagnonage dans le temps, il faut procéder avec
précaution. Dans cette combinaison, les haricots doivent être des hari-
cots nains, car les haricots à rame et les betteraves ne poussent pas
bien ensemble. De plus, les haricots à rame sont réputés arracher les
25"
C = Maïs (38 cm C)
C B B C B B C
25" B B C B B
B = Betteraves (10 cm C)
C B B C B B C B B C B B = Haricots nains (15 cm C)
B B B B B B B
25
"
B BB BB BB BB BB B
B B
25
"
B B B B B B B
B C B B 1 C 1 B B C B B C
5" 10 /2" 9 /2"
B C B B 1 C 1 B B C B B C
10 / " 9 /2"
B B B 5" B 2 B B B
B BB BB BB BB BB B
B B
B B B B B B B
C B B C B B C B B C B B
C B B C B B C B B C B B
B B B B B B B
B BB BB BB B
B B
B BB B
B B B B B B B
B C B B C B B C B B C
15"
B C B B C B B C B B C
15"
épis de maïs des tiges. Dans certains cas cependant, les haricots à rame
Plantes Compagnes
et le maïs ont bien poussé ensemble, et l'on peut susbstituer aux bet-
teraves un légume comme la carotte pour utiliser les haricots hauts.
Quand différentes plantes poussent ensemble en compagnonage « dans
l'espace », on sacrifie un peu les avantages du couvre-sol à cause des
hauteurs différentes des plantes. Une façon de déterminer l'espacement
pour des plantes différentes poussant ensemble est d'additionner leur
espacement entre elles et de diviser par 2. Si vous cultivez du maïs et
des betteraves ensemble, additionnez 38 cm et 10 cm pour un total de
48cm. Divisez par 2 et vous obtenez un espacement par plante de 24 cm.
Les betteraves, donc, seront à 24 cm de chaque plant de maïs et inverse-
ment. Chaque plant de maïs sera à 48 cm du prochain plant de maïs, et
la plupart des plants de betteraves seront à 24 cm du plant de betterave
le plus proche. Dans le dessin ci-dessous, remarquez que chaque plant
de maïs obtient les 19 cm dont il a besoin dans chaque direction pour
obtenir une surface totale de pousse d'un diamètre de 38 cm. Chaque
plant de betterave, en même temps, obtient les 5 cm dont il a besoin
dans chaque direction pour obtenir une surface totale de pousse d'un
diamètre de 10 cm.
Plantes Compagnes
la chaleur et le soleil, peuvent fournir une ombre partielle aux plants
de concombres. On peut nicher les plants de laitues ou de carottes au
milieu d'autres plantes pour leur donner une ombre partielle. Il vaut
mieux planter les tournesols, qui sont hauts et aiment recevoir beau-
coup de soleil, du côté nord du jardin. Là, ils recevront assez de soleil
sans gêner les autres plantes.
Plantes Compagnes
destructeurs... vers fil de fer, mille-pattes et plusieurs insectes man-
geurs de racines. » L'œillet d'Inde (Tagetes patula) élimine quelques
« nématodes destructeurs de plantes (...) dans un rayon d'action de
90 cm (...) Les nématodes (...) bénéfiques qui ne se nourrissent pas de
racines saines ne sont pas affectés ».8
Spermophiles — des bouts de sureau placés dans les trous ou les sil-
lages des spermophiles sont réputés les repousser. Les jonquilles, le
Pommes de terre, carottes, concombres, chou-fleur, chou pommé, sar- Oignons, ail, glaïeul, cibou-
Haricots
riette, la plupart des autres légumes et plantes aromatiques lette
Haricots nains Pommes de terre, concombres, maïs, fraises, céleri, sarriette Oignons
Carottes Pois, laitue à couper, ciboulette, oignons, poireaux, romarin, sauge, tomates Aneth
Carottes et radis (laitue, carottes et radis forment une bonne équipe pour
Laitue
pousser ensemble), fraises, concombres, oignons
Oignons (et ail) Betteraves, fraises, tomates, laitue, sarriette, poireaux, camomille (peu) Pois, haricots
Carottes, navets, radis, concombres, maïs, haricots, la plupart des légumes Oignons, ail, glaïeul, pom-
Pois
et des plantes aromatiques mes de terre, ciboulette
Citrouilles, courge,
Haricots, maïs, chou pommé, raifort (planté aux coins du carré), tagètes,
Pommes de terre concombres, tournesols,
aubergine (comme leurre pour le doryphore de la pomme de terre)
tomates, framboises
Epinards Fraises
Fraises Haricots nains, épinards, bourrache, laitue (en bordure), oignons Chou pommé
Chou-rave, pommes de
Tomates Ciboulette, oignons, persil, asperge, tagètes, capucines, carottes
terre, fenouil, chou pommé
Navets Pois
Compagnon des tomates ; déteste la rue des jardins ; améliore croissance et saveur ; repousse les
Basilic
mouches et les moustiques
Compagne des tomates, courges et fraises ; dissuade les chenilles du sphinx de la tomate ; améliore
Bourrache
croissance et saveur
Lamiers Compagnons des pommes de terre ; dissuadent les cloportes ; améliore croissance et saveur
Aneth Compagnon du chou pommé ; améliore croissance et saveur du chou pommé ; n'aime pas les carottes
Fenouil À planter loin des jardins ; la plupart des plantes ne l'aiment pas
Compagnon des carottes et des pommes de terre ; dissuade les cloportes ; améliore croissance et
Lin
saveur
À planter près des roses et des framboises ; dissuade les hannetons japonais ; améliore croissance et
Ail
saveur
Raifort À planter aux coins d'un carré de pommes de terre pour dissuader les cloportes
Hysope Dissuade les noctuelles du chou ; compagne du chou pommé et des raisins ; maintenir loin des radis
Chénopode de Bérlandier Une mauvaise herbe comestible ; laisser pousser en quantités raisonnables, surtout avec le maïs
Livèche Améliore saveur et santé des plantes lorsqu'elle est plantée ici et là
Un dissuadeur de nuisibles des plus performants ; à planter dans tout le jardin ; décourage les cocci-
Tagètes
nelles mexicaines du haricot, les nématodes et autres insectes
Menthe Compagne du chou pommé et des tomates ; améliore santé et saveur ; dissuade les noctuelles du chou
Épurge Dissuade les taupes et les souris lorsqu'elle est plantée ici et là
Compagnes des radis, du chou et des cucurbitacés11 ; à planter sous des arbres fruitiers ; dissuade les
Capucines
pucerons, les punaises de la courge et les chrysomèles rayées ; améliore croissance et saveur
Menthe poivrée À planter parmi les choux pomme afin de repousser les piérides du chou
suite
Parmi les meilleures mauvaises herbes pour pomper les nutriments du sous-sol ; bonne pour les pom-
Amarante
mes de terre, les oignons et le maïs ; maintenir les mauvaises herbes éclaircies
Compagnon des tomates, mais à planter ailleurs aussi ; dissuade les crioceris, les chenilles du sphinx de
Souci officinal (calendula)
la tomate et les nuisibles de jardin
Pourpier Cette mauvaise herbe comestible fait une bonne couverture de sol au sein du maïs
Compagnon du chou pommé, des haricots, des carottes et de la sauge ; dissuage les noctuelles du chou,
Romarin
les coccinelles du haricot et les mouches de la carotte
Rue des jardins À maintenir loin du basilic ; à planter près des roses et des framboises ; dissuade les scarabées japonais
À planter avec le romarin, le chou pommé et les carottes ; dissuade les noctuelles du chou et la mouche
Sauge
de la carotte ; à maintenir loin des concombres
À planter ici et là dans le jardin ; compagne du chou ; améliore croissance et saveur ; dissuade les noctu-
Aurone
elles du chou
À planter avec les haricots et les oignons ; améliore croissance et saveur ; dissuade les coccinelles du
Sarriette
haricot
À planter sous les arbres fruitiers ; compagne des roses et des framboises ; dissuade les insectes volants,
Tanaisie
les scarabées japonais, les chrysomèles rayées du concombre, les punaises de la courge et les fourmis
À planter le long des bordures et chemins et près des plantes aromatiques ; encourage la production
Achilée millefeuille
d'huiles essentielles
1 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them
(Old Greenwich, CT: Devin-Adair Company, 1966), pp. 16, 57, 58, 60, 65, 84,
85, 86, 92; et Rudolf Steiner, Agriculture—A Course of Eight Lectures (London:
Biodynamic Agricultural Association, 1958), pp. 93–95, 97, 99, 100
3 Les légumineuses fixent l'azote atmosphérique dans des nodules sur leurs
racines durant la première partie de leur croissance. Lorsque la légumineuse
commence à fleurir et à faire des graines, toute cette azote est transferée à trav-
ers la plante et va dans la graine pour former les protéines. De cette façon, la
croissance de légumineuses matures fournit une période de "repos de l'azote du
sol", car elles n'ont pas besoin de l'azote dans le sol pour pousser, tant que les
bactéries indiquées sont présentes dans le sol.
5 Voir aussi Emanuel Epstein, “Roots,” Scientific American, Mai 1973, pp. 48–58.
6 Illégale en Californie, où elle est considérée comme une herbe toxique qui
envahit agressivement les pâtures et empêche le fourrage de pousser. Elle est
probablement aussi toxique pour le bétail.
7 Audrey Wynne Hatfield, How to Enjoy Your Weeds (New York: Sterling
Publishing, 1971).
8 Ibid, p. 17.
130
7 OBJECTIF : Faire pousser un mini-écosystème plein de vie
UN SYSTÈME AGRICOLE
INTERDÉPENDANT: créer et
prendre soin d'un écosystème
naturel équilibré et plein de vie
I
nsectes et personnes ne sont qu'une partie du monde complexe et
interdépendant de la vie. Les deux sont importants et font par-
tie intégrante de son dynamisme vivant. Les insectes sont une
partie importante du régime alimentaire de beaucoup d'oiseaux, cra-
pauds et grenouilles, ainsi que pour certains insectes, dans la complexe
chaîne alimentaire naturelle. La méthode GROW BIOINTENSIVE
nous rappelle que chaque fois que nous avons affaire à un insecte, nous
avons affaire à tout le système vivant. Si nous choisissons de dominer
la population d'insectes plutôt que de travailler en harmonie avec elle,
une partie du système meurt. Par exemple, nous dépendons d'insectes
pour polliniser beaucoup de nos légumes, fruits, fleurs, plantes aroma-
tiques, fibres et cultures de couverture. Lorsque nous choisissons un
contrôle dominant et orienté vers la mort, alors l'étendue et la profond-
eur de nos vies se réduisent. En réalité, nous ôtons quelque chose à nos
vies plutôt que de leur apporter quelque chose. En essayant d'isoler un
insecte et de s'en occuper en dehors de sa relation à l'écosystème dans
lequel il vit, nous travaillons contre la nature, qui à son tour travaille
contre nous et donne des résultats contreproductifs.
Quand apparaissent des insectes en trop grand nombre dans un
jardin, la nature indique qu'il y a un problème dans ce jardin. Dans
131
tous les cas, nous devons devenir sensibles à la source du déséquili-
bre. Observer et agir en douceur donnera les meilleurs résultats. Par
contre, quand on choisit une approche lourde et qu'on a recours aux
poisons, les prédateurs bénéfiques sont tués en même temps que les
insectes nuisibles visés. Une pulvérisation des arbres pour éliminer
vers ou scarabées a souvent pour résultat secondaire une recrudescence
des tétranyques ou des pucerons car les coccinelles et autres prédateurs
ne peuvent pas se remettre sur pied aussi vite que les espèces destruc-
tives.
Pour réduire les pertes dues aux nuisibles de façon bien plus effi
cace que le poison, il faut faire attention à la santé du sol et des plan-
tes, planifier un environment varié et laisser quelques espaces sauvages
aux bienfaiteurs imprévus. De plus, pour avoir des insectes bénéfiques
dans votre zone de production de nourriture, vous devez leur assurer de
la nourriture—qui peut consister en certains nuisibles ! S'il n'y a pas
de nuisibles pour les nourrir, alors il se trouvera peu, voire pas du tout,
d'insectes bénéfiques pour agir en gardiens amicaux de votre jardin. Ce
paradoxe apparent—avoir besoin des deux types d'insectes pour un jar-
din en pleine santé— est révélateur des équilibres de la nature. Pas trop
d'humidité mais assez. Pas trop d'aération mais assez. Pas trop de nuis-
ibles mais assez. On retrouve partout ce besoin d'équilibres—dans le tas
de compost, dans le sol, dans le micro-climat, et dans le microcosme du
jardin dans son ensemble.
Il est particulièrement important d'accueillir autant que possible
toutes les formes de vies au sein d'un écosystème de jardin d'arrière-
cour ou de mini-ferme. Les fourmis détruisent les larves de mouches
de fruits et de mouches domestiques et nettoient le jardin de débris
pourrissants. Avez-vous déjà écrasé un escargot et observé com-
ment les fourmis arrivent pour emporter les restes pratiquement
en une journée ? Les perce-oreilles sont carnivores et un prédateur
pour d'autres insectes. Les tachinaires parasitent les chenilles, perce-
oreilles, chenilles du sphinx de la tomate et sauterelles en pondant
leurs oeufs en eux. Nous avons trouvé des piérides du chou immobili-
sées et truffées de torpilles cotonneuses blanches de la taille d'une tête
d'épingle—les larves de microguêpes braconides, lesquelles vont éclore
et partir à la recherche d'autres piérides du chou. Les crapauds man-
gent les perce-oreilles, limaces et autres nuisibles. Les poulets con-
trôlent les perce-oreilles, les cloportes et les mouches. Même les anciens
et fascinants escargots ont un prédateur naturel : l'être humain !
Le premier pas pour contrôler les insectes est de cultiver des plan-
tes fortes et vigoureuses en cultivant un lieu en bonne santé dans
lequel elles peuvent pousser. Normalement (environ 90 % du temps),
les insectes ne s'en prennent qu'aux plantes en mauvaise santé. De
•• Désherbez-vous efficacement ?
Écosystème Naturel
•• Les plantes reçoivent-elles assez de soleil ?
Un système agricole
interdépendant 133
plus lentement et restent disponibles pour les plantes plus longtemps.)
Planifier correctement son jardin peut éliminer beaucoup de prob-
lèmes d'insectes et de maladies.
•• Utilisez des graines qui poussent bien dans votre sol et votre cli-
mat.
•• Faites une rotation des cultures ; faites suivre les plantes voraces
par des plantes prodigues puis par des plantes frugales.
Prédateurs naturels
Favorisez le contrôle naturel des insectes en mobilisant les aides de la
Nature.
Écosystème Naturel
la pollinisation des cultures.1
Une fois que vous avez fait tout votre possible pour fournir un jardin
en bonne santé et équilibré à vos plantes, vous aurez peut-être encore
des problèmes d'insectes. Si c'est le cas, vous devriez envisager les
insectes indésirables dans l'idée d'un contrôle de population plutôt que
d'une élimination. S'il y a un problème, identifiez le nuisible et essayez
de déterminer si un changement environnemental peut résoudre le pro-
blème. Dans notre jardin de recherche, nous avons réduit (sans élimi-
ner cependant) les spermophiles en introduisant des couleuvres à nez
mince.
Les guides de poche Golden Guides Insects et Insect Pests sont
Un système agricole
interdépendant 135
précieux pour apprendre à connaître les créatures qui habitent votre
jardin. Sur les 86 000 espèces d'insectes aux Etats-Unis, 76 000 sont
considérées comme bénéfiques ou amicales.2 Alors, prenez garde ! Un
insecte laid ou à l'air malveillant peut être un ami. Si vous ne trou-
vez pas de coupable évident à votre problème, essayez d'explorer la
nuit avec une lampe torche. Beaucoup de prédateurs sont actifs à ce
moment-là.
Demandez-vous si les dégâts sont assez importants pour justifier
un effort de contrôle. En 1972, nous avons cultivé des haricots nains
dans l'une de nos planches test. Les feuilles primaires ont été presque
entièrement détruites par la chrysomèle maculée du concombre. Mais
dans la plupart des cas, les dommages n'étaient pas assez rapides
pour empêcher la formation de feuilles secondaires en bonne santé.
Les feuilles secondaires, moins tendres, ont finalement été attaquées
et assez fortement mangées. Il est cependant resté environ 80 % de la
surface des feuilles secondaires, et nous avons récolté des haricots très
goûteux et sans défaut. Le rendement en poids était quand même 3,9
fois le rendement moyen des Etats-Unis ! Des tests récents montrent
que des dommages faits aux feuilles par les insectes à une hauteur
de 30 % maximum peuvent en fait augmenter le rendement de cer-
taines cultures. Vous pouvez décider de sacrifier un peu de rendement
à la beauté : beaucoup de chenilles destructives deviennent de mag-
nifiques papillons. Pour obtenir le rendement voulu et/ou encourager la
présence de papillons, vous pouvez planter quelques plants supplémen-
taires des cultures qu'ils aiment.
On sous-estime souvent la capacité des plantes à prendre soin
d'elles-mêmes. Les dommages causés par les insectes affectent sou-
vent seulement une faible proportion de la culture comestible. De
ce fait, beaucoup de jardiniers GROW BIOINTENSIVE plantent un
petit extra pour que le monde des insectes mange. Cette pratique est
belle, douce et en cohérence avec les formes vivantes de contrôle des
insectes. De plus, la recherche extensive montre que les organismes
bénéfiques présents dans le sol et dans l'océan peuvent supporter
le stress sous forme de température, pression, pH et fluctuations de
nutriments. Ils y parviennent bien mieux dans un milieu fertilisé de
manière organique que dans un milieu fertilisé de manière synthé-
tique. Je m'attends à ce que les chercheurs en viennent à une con-
clusion similaire à propos de la résistance des plantes aux attaques
d'insectes.
Chaque fois qu'un insecte ou autre nuisible envahit votre jardin,
c'est l'opportunité d'en apprendre plus sur les cycles et les équilibres
naturels. Apprendre pourquoi ils sont là et trouver un moyen de con-
trôle vivant. Cherchez des moyens de contrôle qui n'affectent que les
Écosystème Naturel
couvre-sol de sorgho est aussi réputé éloigner les limaces.
Un autre type de problème a été résolu par l'observation. Par exem-
ple, une année, une planche de tomates cerises flétrissait. Plusieurs
personnes, y compris un étudiant en entomologie, nous ont dit que cela
était dû aux nématodes. Lorsque nous avons creusé le sol pour voir les
dommages, nous avons découvert l'origine réelle du problème. Le sol
était complètement sec en-deçà des 20 premiers centimètres. Un bon
arrosage a réglé le problème et nous avons appris à ne pas suivre les
conseils en jardinage au pied de la lettre, mais à toujours vérifier par
nous-mêmes—comme nous espérons que vous le ferez.
Un système agricole
interdépendant 137
Autres initiatives
Voici d'autres approches de contrôle vivant à essayer :
Écosystème Naturel
forme idéal pour des attaques de grande envergure de nuisibles pré-
férant une culture en particulier. On a utilisé les pesticides pour
contrecarrer le problème inhérent à la monoculture. Cependant,
l'Agence de Protection Environmentale estimait qu'en 1940, « les fermi-
ers américains utilisaient 23 millions de kilos de pesticides et perdaient
7 % de leurs cultures avant la moisson » et qu'en 1970, on utilisait 12
fois plus de pesticides et « pourtant le pourcentage de cultures perdues
avant récolte a presque doublé ».3 Aujourd'hui, on utilise environ 30
fois plus de pesticides qu'en 1940 et la proportion de cultures perdues
à cause des insectes est estimée à une hauteur de 37 %. En réalité,
beaucoup de pesticides visant une seule espèce de nuisibles provoquent
l'augmentation du nombre de nuisibles non visés. Par leur action sur la
Un système agricole
interdépendant 139
physiologie de la plante, les pesticides peuvent rendre une plante meilleure
nutritionnellement pour les insectes, augmentant par là la fertilité et la lon-
gévité des nuisibles s'en nourrissant.4
Coccinelle mexicaine du
Pommes de terre
haricot
Moustique Légumineuses
Charrançons Ail
1 Beatrice Trum Hunter, Gardening Without Poisons (New York: Berkeley Pub-
lishing Corp., 1971), pp. 31, 37, 42, 43, 48.
2 Ibid., p. 28.
3 James S. Turner, “A Chemical Feast: Report on the Food and Drug Administra-
Écosystème Naturel
tion” (Ralph Nader Study Group Reports) (New York: Grossman, 1970). Cited in
Frances Moore Lappe and Joseph Collins, Food First (Boston: Houghton Mifflin
Company, 1977), p. 49.
5 Helen Philbrick et Richard B. Gregg, Companion Plants and How to Use Them
(Old Greenwich, CT: Devon-Adair Company, 1966), pp. 52–53. On devrait con-
sulter ce livre et d'autres pour un bon usage et les bons taux d'application de ces
remèdes à base de plantes. Un mauvais usage ou une mauvaise application peut
créer des problèmes et être mauvais pour vous, vos plantes et vos animaux.
6 Jeff Cox, “The Technique That Halves Your Insect Population,” Organic Garden-
ing and Farming, May 1973, pp. 103 –104.
Un système agricole
interdépendant 141
142 Un système agricole
interdépendant
8 OBJECTIF : maximiser l'efficacité en temps et en
espace au sein de la plus petite échelle de culture
TABLEAUX DE RÉFÉRENCE
ET PLANIFICATION
L
es Tableaux de Référence qui suivent devraient vous aider dans
vos efforts de jardinage. Les tableaux pour les céréales, les cul-
tures à compost, les arbres et autres cultures vous donnent une
idée générale de ce que vous pouvez accomplir dans votre jardin
ou votre mini-ferme. (Voir aussi les livres d'Ecology Action The Back-
yard Homestead, Mini-Farm and Garden Log Books). Des informa-
tions complémentaires sur les sources de semences spéciales ainsi que
la récolte, le nettoyage, le concassage et la préservation de ces cultures
seront inclues dans le futur. Les tableaux se basent largement sur nos
longues années d'expérience et sont généralement complets et exacts.
Ecology Action continue à étudier l'espacement des cultures et autres
données pour les céréales, les fourrages, les fibres, les buissons et arbres
fruitiers nains, les autres cultures d'arbres, de baies et de vignes, ainsi
que pour les cultures à compost. Au fur et à mesure que les tests con-
tinuent, l'information est révisée et les possibilités d'erreurs se voient
réduites. (Vous trouverez une bonne explication de l'information présen-
tée dans ces tableaux dans la section planification de The Sustainable
Vegetable Garden.)
Remarquons les points suivants :
143
Note : les formes de vie microbi- •• Des semences plantées hors saison mettront plus de temps à germer
ennes prospèrent et augmentent
grandement leur activité lorsque
et/ou se décomposeront avant de germer, à moins d'être cultivées
la température nocturne atteint un dans une mini-serre spéciale ou avec filet d'ombrage
minimum de 15°C. La prochaine fois
que vous sortez le matin tôt dans la
saison et que vous remarquez que •• Un espacement plus serré peut être nécessaire en hiver pour com-
votre jardin a poussé de 30cm dans
la nuit et qu'il est d'un vert plus foncé
penser la croissance plus lente des plantes à cette période et pour
et brillant, vérifiez la température de créer un micro-climat hivernal équilibré. (Essayez les 3/4 ou la moitié
la nuit précédente. Vous serez peut-
être surpris !
de l'espacement normal pour les laitues en hiver.) Un espacement
plus serré peut aussi assurer une croissance plus rapide et équilibrée
Autres températures-clés de l'air
0°C : La libération de l'azote
en créant un micro-climat. Éclaircissez toute plante en trop pour
dans le sol commence. faire de l'espace pour les plantes plus grandes. (Les bébés carottes et
10°C : Des quantités
les bébés betteraves sont un mets de gourmet.)
significatives d'azote
se libèrent dans le sol.
•• Dans les tropiques humides, vous aurez peut-être besoin d'un espace-
30-35°C : Le niveau de libération ment plus large durant les mois les plus pluvieux
de l'azote dans le sol
atteint son maximum.
L'un des points les plus fascinants à propos de la méthode GROW
32°C : La pollinisation
commence à décroître.
BIOINTENSIVE est l'accent qu'elle met sur le sol. Une fois que vous
savez bien préparer le sol pour les légumes, c'est tout un monde de cul-
35-40°C : La libération de l'azote
dans le sol connaît
tures qui s'offre à vous. La préparation de la planche, la fertilisation et
une sérieuse baisse. l'arrosage restent résolument les mêmes, seul l'espacement des plantes
55°C : La libération de l'azote
diffère !
dans le sol cesse. Ces tableaux vous aideront à vous étendre et à passer d'une culture
exclusive de légumes à des cultures incluant des plantes des grands
groupes suivants :
•• Arboriculture et cannes.
« Au tournant du siècle, des stations d'essais agricoles prévoyantes ont mis
en place des parcelles cultivées permanentes et ont relevé les niveaux
d'azote et de carbone pendant des décennies. Remuer le sol et retirer des
cultures a provoqué des déclins profonds en azote, carbone et humus et
a causé la détérioration de la structure du sol. Dans ces circonstances, la
pénétration de l'eau décline, le ruissellement et l'érosion des couches sont
encouragés. Les rendements des cultures en souffrent. Si les applications
d'azote ont permis d'augmenter les rendements, elles n'ont pas restauré
le corps du sol. En Europe Centrale, les producteurs avaient l'habitude
d'utiliser les déchets de la forêt pour les mettre dans leurs champs comme
compost. La production arboricole s'en est vue considérablement réduite,
comme le documente Aaltonen.2
Note : dans la colonne Z des tableaux de référence, on donne des informations supplémentaires, notamment sur le pourcentage de
« déchets » auquel on peut s'attendre. Par exemple, il est de 15 % pour les haricots verts et de 25 % pour les poireaux. Si vous récoltez
ces derniers exactement au bon moment, il n'y aura pratiquement aucun déchets. Gardez en tête le facteur de déchets potentiel, car les
préférences personnelles peuvent induire des déchets dans la préparation de la nourriture, et parfois plus que les pourcentages indiqués.
Il est intéressant de réaliser que les pommes de terre, qui ont un taux de déchets de 19 %, contiennent la majorité de leurs vitamines et
minéraux dans et sous la peau. Si vous les épluchez, vous aurez une quantité de nutriments perdus disproportionné par rapport au poids des
épluchures.
AC Récoltez la luzerne et le trèfle 5 à 10 cm au-dessus du collet SN Par temps chaud, couvrir d'un filet d'ombrage entre 10h et
de la plante (les ciseaux à tondre les moutons marchent très 17h environ pour de meilleurs résultats.
bien pour ça), ameublissez le sol avec une petite fourche,
SP Printemps.
arrosez la planche et couvrez la surface cultivée avec un filet
d'ombrage pendant 1 à 2 semaines. SU Été.
B En planches. T Cuillère à soupe.
BB Trempez les graines une nuit pour meilleure germination. t Cuillère à café.
BC Semez à la volée. TO 45,5 cm pour les tomates cerises ; 53 cm pour les tomates
communes ; 61 cm pour les grandes tomates. L'information
C Centres.
séquentielle des colonnes D, H et I s'utilise en fonction de
c Décilitres. l'espacement choisi.
E L'espacement augmente avec la chaleur du climat. W 30,5 à 38 cm pour les variétés naines ; 45,5 cm pour les
variétés de 2 à 3 kg ; 53 cm pour les variétés de 4,5 à 7 kg ; 61
EL Semences à germination très longue (22 à 28 jours). cm pour les variétés les plus grandes.
F En bacs à semis. WI Hiver.
FA Automne. Y Estimation.
G La « semence » est un paquet de 2 à 6 graines, dont Z D'après l'expérience d'Ecology Action, la moitié des gousses
environ 1,62 germent. d'ail sont assez grandes pour être utilisées, en moyenne.
H Melon miel. * Protéine digeste pour les animaux.
I Transplantez dans un récipient de 3,5 à 19 l à convenance. ** En fonction de la variété sélectionnée.
Élevez le jeune arbre jusqu'à 1 an. Puis transplantez en terre.
— N'applique pas.
J Moyenne de germination en laboratoire.
# Premier ensemble de chiffres : semer en été dans un tunnel à
K Le poids de la paille est en général égal à 1 à 3+ fois celui des filet d'ombrage pour l'arrivée de l'automne, ou semer en hiver
graines récoltées et nettoyées dans le cas de céréales cul- dans des zones moins froides et dans une serre pour l'arrivée du
tivées selon GROW BIOINTENSIVE, et de 1 à 2 fois dans le printemps. (Un tunnel à filet d'ombrage est une aire couverte en
cas de céréales cultivées en agriculture commerciale (Roger général d'un filet de protection à 30 % pour fournir aux pousses
Revelle, “The Resources Available for Agriculture,” Scientific d'automne une zone plus fraîche et plus humide par temps
American, September 1976). chaud.)
Second ensemble de chiffres : semer en hiver dans une
L Semences à germination longue (8 à 21 jours).
bonne serre ou une mini-serre dans des zones aux hivers très
LG Transplantez les pousses quand plus longues—environ 15 à rudesfor spring set out.
A B C D E F G H I J K L M N
3 Asperges Graines : F 1 15
1575 -2250 0,70 9 g / 1 t ou 159 racines L Racines : B
175 0,9 D 60 2,65 D 30 159
(asparagus officinalis) 5
15
4 Aubergine (solanum 3–4#
11 700 0,60 0,4 / 1/12 t L / EL F1 150 0,35 2–3 60 0,9 45,5 53
melongena) 5–7LG
5
Tableaux de Référence
et Planification
5 Bardane (genre: arctium) 3060 0,60 36,4 g / 4 T S F1 150 8,9 3–4+ — — — — 10 1,343
6 Basilic 7,5
21 600 0,60 2,5 g / 1 t L F:BC 175 0,9 1–2 111 5,6 3 15 621
(ocimum basilicum) 3,75
7 Betteraves (beta
2700-2925 0,65G 39,2 g – 36,4 g / 6 TAA S F1 162 8,2 3–4 — — — — 10 1343
vulgaris), cylindriques
8 Betteraves communes
2700-2925 0,65G 39,2 g – 36,4 g / 6 TAA S F1 162 8,2 3–4 — — — — 10 1343
(beta vulgaris)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
sive
Rendement grow biointen-
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
de récolte de graines
Poids maximum indicatif en kg
Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines jusqu'à
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
149
(beta vulgaris) :Verdure, crue.
A B C D E F G H I J K L M N
9 Betteraves fourragères 2880 0,65 11,5 g / 32/5 TAA S F1 162 2,7 3–4+ — — — — 17,5 432
(beta vulgaris)
15
11 Brocoli (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. italica) 3–4 5–6 LG
5
Tableaux de Référence
et Planification
12 Carottes (daucus carota 33 750-45 000 0,55 5,6 g / 11/4 tBB S F:BC/B##: BC 137 6,1 3–4 — — — — 7,5 2,507
subsp. sativus)
7,5
13 Céleri (apium 129 600 0,55 0,45 g / 1/4 t L/EL F:BC 137 1., 4–6 250 2,5 4–6Q,LG 15 621
graveolens) 2,5
14 Choux de Bruxelles 15
2–3# 3–4#
(brassica oleracea var. 16 200 0,70 0,28 g / 1/24 t S F1 175 0,3 60 0;9 45,5 53
3–4 5–6 LG
5
gemmifera)
15
15 Chou chinois (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,84 g / 1/8 t S F1 187 1,1 60 3,35 25 201
rapa subsp. pekinesis) 3–4 5–6LG
5
15
16 Choux communs, annuels 2–3# 3–4#
16 200 0,80 0,6 g / 1/8 t S F1 200 0,8 60 2,6 30,5 159
& pérennes (brassica oleracea) 3–4 5–6LG
5
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
10m²9
Possible en kg par plantation de
Rendement grow biointensive
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
de récolte de graines
Poids maximum indicatif en kg
Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines jusqu'à
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
Par an et par personne moyenne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
151
Tableaux de Référence et Planification
152
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
15
17 Chou-fleur (brassica 2–3# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. botrytis) 3–4 5–6LG
5
15
18 Chou frisé (brassica 1–2# 3–4#
16 200 0,75 0,28 g / 1/24 t S F1 187 0,45 60 1,4 37,5 84
oleracea var. sabellica) 3–4 5–6LG
5
2–3#
Tableaux de Référence
et Planification
20 Chou rave (brassica 16 200 0,75 5,6 g / 1/16 t S F1 187 7,2 — — — — 10 1,343
oleracea var. gongylodes) 3–4
24 Courge pâtisson
(cucurbita pepo var. 540 0,75 10,3 g / 11/3 T S F2 45 1,9 3–4LG — — — — 38 84
clypeata)
25 Courge torticolis
(cucurbita pepo 393-506 0,75 4 -11,2 g / 2–11/2 T S F2 45 1,9 3–4LG — — — — 38 84
var. torticollia)
O P Q R S T U V W X Y Z
25 Courge torticolis
Pour transplanter, voir concombres. Récoltez avant que
(cucurbita pepo var. 15,7 / 33,7 / 67,5 D 2,7 10 17+ SU D 11,6 190 273 :Crue. 2 % déchets.
les fruits ne deviennent jaunes et durs.
torticollia)
Pour transplanter, voir concombres. Tapotez douce-
ment les fleurs femelles ouvertes des nouvelles cour-
26 Courgettes (cucurbita gettes pour qu'elles tombent ; si elles ne tombent pas
73 / 143,5 / 215+ D 2,7 7–9 26 SU D 11,5 141 266 :Crue. 5 % déchets.
pepo subsp. pepo) facilement, ne les forcez pas. Récoltez de préférence
153
à env. 20–25cm de long, 340–560g ; enlevez de la
plante les fruits irréguliers et/ou déformés.
A B C D E F G H I J K L M N
15
29 Gombo (abelmoschus 900 0,50 18 g / 31/2 t L F1 125 1,3 6–8 60 2,6 3–4 30,5 159
esculentus) 5
30 Haricots de Lima
Tableaux de Référence
et Planification
Baby : 63-162 Normal : 512 g - 336 g /
(phaseolus lunatus), à 0,70 S F1 175 1,8 1–2 — — — — 20 320
Normal : 45-69 33/16–2 c
rameN
7,5
34 Laitues batavia (lactuca 45 000 0,80 0,24 g / 1/8 t S F:BC 200 0,2 1–2 111 1,4 2–3 30,5 159
sativa var. capitata) 3,75
7,5 20 WI /
35 Laitue à couper (lactu- 320 /
45 000 0,80 0,45 g / .012 / 1/4 t S F:BC 200 0,4 / 0,31 1–(2) 111 2,9 / 2,2 2–3 22,5
ca sativa var. crispa) 248
3,75 SP–FA
36 Maïs doux (zea mays 201-280 0,75 28-20 g / 2–12/5 c S F1 187 0,45 3–5 jours — — — — 37,5 84
saccharata)
PLANIFICA-
Culture Rendement CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE NUTRITION NOTES
TION
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
27 Échalotes (allium Séparez bulbes ; utilisez les plus grands bulbes pour
Bulbes: transplantation. Quand feuilles en abondance, on peut
cepa L. var. aggregatum 27 / 54 / 108+ D 17–26 — SP, FA D 22 786 326 :Crue. 12 % déchets.
108 en couper10–20 % comme aromatisant sans réduire
G. Don.) rendement bulbes. Pour assainissement, voir oignons.
30 Haricots de Lima
Sec : 10,3+ /
(phaseolus lunatus), à 5,3+ 10,3+ 11–13 12 SU
15,5+ / 20,7+
rameN :Graines sèches. (Les
Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies
“0,6” 203,5 3373 720 haricots de Lima contien-
feuilles mais avant qu'ils n'atteignent 7,5-10 cm de
31 Haricots de Lima nent une petite quantité
haut ; enterrez jusqu'à la moitié de la tige, aux cotylé-
Sec : 5,2 / 7,7 de cyanure.)
(phaseolus lunatus), 2,6 10,3 9–11 12 SU dons.
/ 10,3 Haricots verts et à cosse : récoltez tous les 2 jours pour
nains une meilleure production. Certaines variétés produisent
tout d'un coup, d'autres continuent à produire sur une
32 Haricots verts (phase- 17,5+ / 32,4+ / plus longue période.
7,9+ 13,4 8–9 12 SP, SU Haricots secs : ramassez quand les haricots gonflent les
olus vulgaris), à rameN 48,6+ gousses afin que les plantes produisent plus. 1 (frais)
1,6 (conserve) :Cru. 12 % déchets.
155
Tableaux de Référence et Planification
156
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
2,8-2,5
37 Melons 1800-2250 0,75 g/ S F2 45 1,86 3–4LG — — — — 37,5 84
(cucumis melo) 1/2 t
38 Moutarde 1,55 g /
27 000 0,75 1/4 t S F2 187 3,3 3–4 — — — — 15 621
(brassica noire)
39 Navets (brassica rapa 16 875-22 500 0,80 5-3,6 g / 2 /3 S F 200 6,7 2–3 — — — — 10 1343
subsp. rapa)
5,6 g / 6–8#
40 Oignons (allium cepa) 14 625 0,70 S F:BC 175 3,8 — — — — 10 1,343
21/2 T 8–10
Tableaux de Référence
et Planification
41 Oignons rouges longs
5,6 g / 6–8#
(Cipolla Rosa di Tropea 14 625 0,70 S F:BC 175 3,8 — — — — 10 1,343
21/2 T 8–10
Calabria)
43 Panais 13,1 g /
8820 0,60 L F1 150 9 3–4 — — — — 10 1,343
(pastinaca sativa) 1 2 /3 c
15
44 Paprika (capiscum 1,8 g / 3–4#
8100 0,55 3/8 t L / EL F1 137 1,2 2–3 60 2,6 30,5 159
annuum) 5–7LG
5
cent. 22,5
46 Patates douces — — 5,4 kg / 6 qt L Note 32 60 — 4–6 — — —— — 15 à 22,5 248
(ipomoea batatas) prof.49
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
∆
Environ 12 % des calo-
ries, 8 % des protéines
et 18 % du calcium
consommés dans le
monde le sont sous
forme de pommes
de terre ; elles sont
cultivées sur 2,4 % des
de 10m²9
Possible en kg par plantation
biointensive
Rendement grow"=
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
terres arables.
Transplant. quand semis font env. l'épaisseur d'une :Cru. Bulbe et toute la
mine de crayon ordinaire. Récoltez quand plantes un partie supérieure. 4 %
157
(var. 6 mois)
dessus. ∆
A B C D E F G H I J K L M N
15
47 Persil (petroselinum 32 400 0,60 2,2 g / 1 t L / EL F:BC 150 2,8 2–3 60 13,9 6–8 12,5 833
crispum) 5
Tableaux de Référence
et Planification
15
50 Poireaux (allium 2,8 g /
22 500 0,60 3/8 t S F:BC 150 2,1 6 111 5,6 6 15 621
porrum) 3,75
15
51 Poivrons verts 1,8 g / 3–4#
8100 0,55 3/8 t L / EL F1 137 1,2 2–3 60 2,6 30,5 159
(capiscum annuum) 5–7LG
5
cent. 22,5
52 Pommes de terre — — 14 kg – 10,5 kg / 16–12 qt L Note 31 — — — — — — — 15 à 22,5 248
(solanum tuberosum) prof.49
O P Q R S T U V W X Y Z
∆
Environ 12 % des calories,
8 % des protéines et 18 % du
calcium consommés dans le
monde le sont sous forme de
pommes de terre ; elles sont
cultivées sur 2,4 % des terres
arables.
49 Petits pois (pisum Frais: Calendrier important : transplant. env. 1 semaine :Vert, sans cosses.
“1,8” (frais)
11,2+ / 23,8+ / Frais: 4,1 après le dernier grand gel ou le dernier gel léger 24 764 99 62 % déchets (cosses).
sativum subsp. sativum), à 10,8 10–11 12 SP, FA 0,6 (conserve)
47,7+ Sec: “2” là où la saison agricole est fraîche. Récoltez 240 3393 638 :Sec. Essayez la variété des
0,9 (congelé)
rameN Sec: 1,8 / 4,5 / 10,8 quand les graines gonflent les cosses. pois mange-tout.
51 Poivrons verts Récoltez à pleine maturité et avant que les fruits 9,9 180 74 :Vert. 18 % déchets.
30,6 / 61,2 / 91,8 30,9 0,14 9–12 17 SU 3,1
ne commencent à se décolorer. 11,2 269 103 :Rouge. 20 % déchets.
159
Tableaux de Référence et Planification
160
Cultures maraîchères
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
159
54 Raifort (raphanus sativus Racines vivantes utilisées — racines L B — — — — — — — 30,5 159
var. niger) /—
Graines: F 1 15
55 Rhubarbe (rheum) 3060Y 0,60Y 0,7 g / 2 /3 t L 150 0,18 D 60 0.4 D 61 26
Racines: B 5
56 Rutabaga (brassica 16 875-21 375 0,75 2,5 g / 1/4 t S F1 187 3,3 3–4 — — — — 15 621
napus subsp. rapifera)
Tableaux de Référence
et Planification
57 Salsifis (tragopogon) 3420 0,75 47,6 g / 1/2 c S F1 187 3,2 3–4 — — — — 7,5 2507
58 Tétragone cornue (tetragona tetrago- 630 0,40 32 g / 6 T L F 24 6,6 3–4 — — — — 30,5 159
nioides), épinard de Malabar (basella alba)
F/B— Placez
100 g de boutures 4,8 dans les tu-
37,5 (cen-
60 Topinambours bac bercules
de tubercules — kg L 3 3–4 — — — — tres) 15 84
(helianthus tuberosus) prof. aussi
(profond.)
germés /— de près que
15cm, possible.
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
10m²12, 13
en kg par
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
161
Tableaux de Référence et Planification
162
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
Verdure:
7,5
1 Amarante, (amaranthus) 1-0,5 g / 1/3 –1/6 t 0,9 5.6 15 621
45 000-96 120 0,70A S F:BC 175 1 111 3
Céréales & feuilles 0,25-0,11 g / 1/40 –1/80 t 0,25 2.6 Graine: 159
3,8
30,5
3 Blé blanc 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)
Tableaux de Référence
et Planification
4 Blé dur
(triticum turgidum 900 décortiqué 0,70A 67 g / D S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
subsp. durum)
6 Blé rouge d'hiver 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
:Céréales, sec.
Graine: Graine:
:Paille et coque, sèches.
1,35 / 3,15 / 5,8+K, U 2,2
13–17 141,7 3881 528 Décorticage des varié-
2 Avoine (avena sativa) Biomasse, Biomasse, 5,8+ — SP, FA Voir orge. 2
à 3847 7* 513 189 tés courantes difficile.
sèche: sèche: est.
Utilisez des variétés à
5,4 / 13,5 / 32,4 3,2
grain nu.
:Céréale, sèche.
Graine:
Graine: 1,8 / 4,5 / :Paille et coque, sèches.
“1,7”
3 Blé blanc (triticum 10,8 K, U 16–18 A toutes fins: 94 3412 359 Pour climat plus doux,
Biomasse, 11,7 — FA Voir orge.
aestivum) Biomasse, sèche: à 3847 63,3 2,9* 220 209 plus humide, comme
sec:
5,4 / 13,5 / 32,4 Nord-Ouest du Paci-
est. 2,5
fique. Peu courant.
Graine: 2,1
Graine: 1,8 / 4,5 / 11,7K, U
4 Blé dur (triticum turgi- Biomasse, 16–18 Voir froment rouge du 126,7 3389 370 :Céréale, sèche.
Biomasse, sèche: 11,7 — FA Voir orge.
dum subsp. durum) sec: à 3847 printemps 2,9* 220 209 :Paille et coque, sèches.
5,4 / 13,5 / 32,4
est. 3,1
163
Tableaux de Référence et Planification
164
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
8 Carthame 1152 non-décortiqué 0,70A 50 g / 23/5 c S F:BC 175 2,4 2–3 — — — — 12,5 833
(carthamus)
9 Colza (Canola)
(brassica napus 14 400 0,70A 1,1 g / 2 t S F:BC 175 0,7 1–2 — — — — 23 248
subsp. napus)
10 Froment rouge de
printemps 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(triticum aestivum)
Tableaux de Référence
et Planification
11 Haricots blancs 162-324 0,70A 162-324 g / 13/4 –5/6 c S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
(phaseolus vulgaris)
14 Haricots mungo 900 0,70A 106 g / 75/8 T S F1 175 7,7 1–2 — — — — 10 1343
(vigna radiata)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
Transplantez quand les jeunes plants font ~4–5 :Sec, décortiqué. Source de
Graine: 1,8 / 4 / 7,7+ cm de haut. Récoltez avec précaution une fois matière organique et d'huile
8 Carthame Graine:
Biomasse, sèche: 7,6+ 17 — SU que les plantes ont commencé à sécher, quand Huile: “0,45” 190,5 5159 D végétale.
(carthamus) 1,35
2,25 / 4,5 / 9 98–100 % des têtes sont sèches et avant que les Coques 49 % du poids non-
graines ne commencent à éclater. décortiqué.
Graine:
10 Froment rouge de Graine: 1,8 / 4,5 / 11,7K, U 2,4
16–18 A toutes fins: 139,7 3282 359 :Céréale, sèche.
printemps Biomasse, sèche: Biomasse, 11,7 — FA Voir orge.
à 3847 63,3 2,9* 220 209 :Paille et coque, sèches.
5,4 / 13,5 / 32,4 sec:
(triticum aestivum) est. 3,7
Transplantez quand les jeunes plants ont 2 vraies
feuilles mais avant qu’ils n’atteignent 7,5–10 cm
de haut ; enfoncez en terre jusqu’à la moitié de la
tige, jusqu’aux cotylédons.
165
Tableaux de Référence et Planification
166
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
16 Haricots rouges
(phaseolus vulgaris, 90 0,70A 495 g / 19/10 c S F1 175 3,5 1–2 — — — — 15 621
kidney bean))
18 Lentilles
Tableaux de Référence
et Planification
1080 0,70A 90 g / 61/2 T S F1 175 7,7 1–2 — — — — 10 1343
(lens)
19 Maïs, farine ou fourrage, 180-360 0,70A 34-17 g / 3–2 T S F1 175 0,5 3–5 jours — — — — 37,5 84
sec (zea mays amylcacea)
22 Millet japonais 18 000 0,70A 1,7 g / 3/4 t S F:BC 175 1,2 2–4 — — — — 17,5 432
(echinochloa frumentacea)
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
:Graines
18 Lentilles SP,
Graine: 1,8 / 2,7 / 3,6+ “1,3” 3,6+ 12 8 Voir haricots. — 246,4 3452 1184 sèches,
(lens) SU
Cru.
Graine:
1,35 / 2,7 / 5,4+K
21 Millet commun Graine: 10–13 Calories de l'éleusine (mil africain) : 1509
Biomasse, 5,4+ — SU D 98,8 3773 200 :Sec. Haute teneur en fer.
(panicum miliaceum) 3,2 à 3847 Calories de la sétaire d'Italie (petit mil) : 1550
sèche:
2,7 / 6,7 / 16,2
Graine:
1,35 / 3,1 / 5,8+K Utilisez des variétés de 45 à 60 jours. Transplantez
22 Millet japonais Graine:
Biomasse, 5,8+ 6–8 — SU quand ~4 cm de haut. Récoltez quand plantes sont D D 3397 D
(echinochloa frumentacea) “1,5”
sèche: dorées à 85 %. Difficile à battre.
5,4 / 13,5 / 32,4
:Sec. Les graines se for-
Graine: 1,35 / 2,7 / 5,4
ment en env. 45 jours
Biomasse, sèche: Transplantez quand ~4 cm de haut. Récoltez quand
23 Millet perlé quand les jours raccourcis-
6,75 / 18 / 33,7 D 5,4 17–21 — SU les plantes sont dorées à 85 % ; prenez garde à D 41,8* 3348 D
(pennisetum glaucum) sent. Le rendement peut
Biomasse, humide: 31,5 l'éclatement et aux oiseaux.
être 3 fois plus grand en
/ 83,2 / 157,5
167
climat chaud et bon sol.
A B C D E F G H I J K L M N
24 Orge 900 décortiqué 0,70A 67 g / 61/3 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(hordeum)
25 Pois cajan
(pois d'Angole) D 0,70A D S F1 175 0,02 2–3 — — — — 150 4
(cajanus cajan)
Tableaux de Référence
et Planification
7,5
27 Quinoa 18 000 0,70A 0,7 g / 1/6 t S F:BC 175 0,23 1 111 — 1,4 30,5 159
(chenopodium quinoa)
3,8
28 Riz 1980
0,70A 48 g / 33/5 T S F:BC 175 3,8 2 — — — — 10 1343
(oryza) non-décortiqué
29 Seigle vivace 900 décortiqué 0,70A 67 g / 52/5 T S F:BC 175 2,4 1–2 — — — — 12,5 833
(secale cereale)
30 Sésame (sesamum 19 800 0,70A 2,2 g / 1/5 T L F:BC 175 3,5 3 — — — — 15 621
indicum)
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
tensive
Rendement grow bioin-
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
enne aux U.S.13, 18
Par an et par personne moy-
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
26 Pois chiches
Graine: 1,8 / 4,5
(Garbanzo) D 10,8 9 8 SU Voir haricots. D 205 3632 1496 :Graines sèches, Cru.
/ 10,8
(cicer arietinum)
Repiquez quand les cotylédons sont sortis et
Graine: 2,7 / 5,9
avant que la première feuille ne sorte. Transplant.
27 Quinoa /11,7
D 11,7 16 — SU quand hauts de 5–7,5 cm et forts. Récoltez quand D 161,7 3520 1408 :Sec.
(chenopodium quinoa) Biomasse, sèche:
les graines sont matures et assez sèches pour se
8,1 / 17,5 / 35,1
détacher facilement.
Graine:
Graine: 6,9
3,6 / 7,2 / Transplantez quand les jeunes plants font ~5cm 74,8 3612 319 :Brun.
Biomasse,
28 Riz (oryza) 14,4K, U 10,8 17 — SU de haut. Récoltez quand les plantes sont dorées à 10 66,9 3643 240 :Blanc.
sèche: est.
169
Tableaux de Référence et Planification
26 / 248
159 / 26
N° MAXIMUM de plantes par
1343
432
621
PLANCHES
10m²7
30,5 / 61
61 / 23**
A balais:
Com-
mun:
17,5
Espacement en planche (cm)
10
15
M N° approx. de semaines en
—
—
—
Deuxième bac16
L
—
—
—
K
—
—
—
J
BACS
—
—
—
et espacement (cm)
I
Cultures caloriques, céréalières, protéiques et oléagineuses
N° approx. de semaines en
2–3
2–3
2
2
Premier bac16
H
0,9 / 0,14
0,2/2
3,3
1,3
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
4,1
G
125+
187
187
(aj. pour taux de germ.)14 162
F
PLANTATION
F1
F1
Espace en premier bac
(par ordre de préférence)
E
Temps de germination
S
Court/long/très long S
D
Commun: 19 g / 12 /3 T
A balais: 53 g / 6 4/5 T
230-92 g / 11/8–1/2 c
2,2 / 21 g / 3–1/3 T
par 10m²
(aj. pour taux de germ., espacement en
quinconce et surf. courbe)6, 7, 8
GRAINE
0,50+Y
0,65A
0,75
réglementaire5
B
1170 en coqueY
180-450
N° approx. de graines
1800
270
pour 50 g4
(Fourchette : plus grande–plus petite graine)
A
(helianthus annuus)
(vigna unguiculata)
de terre et patates douces
CULTURE
(sorghum bicolor)
33 Tournesol
(glycine max)
34 Voèmes
32 Sorgho
31 Soja
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à Maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
Vert:
31 Soja Graine sèche: 1,8 8–9 109,8 1337 669 :Vert.
2,1 6,3 2–4 SU Voir haricots. A toutes fins: “210,3”
(glycine max) / 3,6 / 6,3+ Sec: 340,3 4151 2255 :Décortiqué, sec.
16–17
Graine:
34 Voèmes 1,1 / 2 / 4 Voir haricots. On peut récolter jusqu'à 1/3 des feuilles à
D 4 9–12 8 SU D 227,5 3423 739 :Sec.
171
Tableaux de Référence et Planification
172
Cultures à compost, matière organique, fourrage, carbonique et de couverture
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
15
1 Carde 1238 0,60 1,1 g / 11/2 t S F1 150 0,12 2–3 60 0,3 3–4 91 18
(cynara cardunculus) 5
Tableaux de Référence
et Planification
4 Fléole des prés 148 500 0,70A 0,3 g / 1/8 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
(phleum pratense)
5 Kudzu Propagation par graines, boutures et racines. On a besoin de faire plus de recherche.
3600 0,70A D/D
(pueraria montana) Pour de l'information voir The Book of Kudzu, de Bill Shurtleff, dans la bibliographie.
6 Luzerne (medicago) 25 200 0,70A 2,4 g / 1/4 T S F:BC 175 1.2 8 — — — — 12,5 833
7 Mélilot blanc, Hubam 20 520 0,70A 31 g / 2 /3 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
(melilotus albus, Hubam)
Une importante culture à compost cachée sous terre. La matière des racines peut représenter entre 45–120 % de la biomasse de surface à la fin de la saison agricole
8 Racines, général (Brady and Weil, The Nature and Properties of Soils, 12th ed., p. 423).
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
Biomasse, sèche:
8,1 / 15,8 / 23 Biomasse, Pérenne. Récoltez quand les premières têtes
4 Fléole des prés Biomasse, humide: sèche: 0,2+ 17 D SP ont la couleur de la paille pour un rendement D 40,9* D 409 :Sec, floraison précoce.
(phleum pratense) 20,2 / 39,1 / 57,2 “1,9” de biomasse plus important.
(rendement 6 mois)
:Racine séchée.
Biomasse, sèche:
:Foin assaini.
5 Kudzu 5,8 / 11,7 / 23,8 29,2 D D
8 Racines, général — — — —
173
Tableaux de Référence et Planification
174
Cultures à compost, matière organique, fourrage, carbonique et de couverture
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
Tableaux de Référence
et Planification
12 Téosinte (zea) 792 0,70A 3,1 g / 2/3 T S F1 175 0,2 2–3 — — — — 53 35
13 Trèfle bâtard (trifolium 80 775 0,70A 15,4+ -8,4 g / 1/6 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
hybridum)
14 Trèfle blanc (trifolium 82 350 0,70A 0,8 g / 1/4 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
repens)
15 Trèfle incarnat (trifolium 12 600 0,70A 16,8+ / 11/4 t S F:BC 175 1,2 8 — — — — 12,5 833
incarnatum)
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
moyenne aux U.S.13, 18
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
175
si graines dispersées.
A B C D E F G H I J K L M N
1 Bambou à papier
En cours d'investigation — —
(bambuseae)
2 Bambou commun
En cours d'investigation — —
(bambuseae)
3 Betteraves sucrières 2 880 0,65A 11,2 g AA / 2 T L F1 162 2,7 3–4 — — — — 17,5 432
(beta vulgaris)
Tableaux de Référence
et Planification
4 Calebasses 270 0,70A 14 / varie S F 42 1,25 3–4 — — — — 45,5 53
5 Coton commun
540 0,70A 21 g / varies L F1 175 0,9 3–4 — — — — 30,5 159
(gossypium herbaceum)
6 Cotonnier en arbre
Une variété africaine pérenne. En cours d'investigation. — —
(gossypium arboreum)
Env. 450 g pour 4 litres de lait. Chauffer le lait à 80°C. Ajoutez 1,2dl de vinaigre pour 4l de lait. Mélangez. Laissez reposer 5 minutes.
8 Fromage Filtrez à travers une étamine (carré de toile) chemisant une passoire . Laissez drain jusqu'à ce que l'excès d'humidité parte. Résultat : du fromage mou.
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
177
Tableaux de Référence et Planification
178
Energie, fibre, papier et autres cultures
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
10 Germes, de blé —
A développer. Nutritif, mais la production de la graine nécessite une
large surface.
11 Germes, de luzerne
Tableaux de Référence
et Planification
chinensis) d'investigation.
13 Kénaf Pour papier journal, papier toilette, fibre, ficelle, corde. Pousse jusqu'à 5,5 m de hauteur. Rendement possible de 20–25 tonnes de fibres par an et par hectare (12 fois la pulpe par hectare comparé au bois).
(hibiscus cannabinus)
14 Lait, de chèvre —
15 Lait, de vache —
Graine:
16 Lin Graine: 5,6 g / 1/2 t 4,8 833
10 800 0,70A S F1 175 2–3 — — — — 12,5
(linum) Fibre: 17 g / 12/3 t 14,3 2507
Fibre: 7,5
O P Q R S T U V W X Y Z
de 10m²9
Possible en kg par plantation
grow biointensive
Rendement
en kg par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen
par 10m²19
kg de récolte de graines
Poids maximum indicatif en
jusqu'à maturité dans le sol17
N° approx. de semaines
Période de récolte
N° approx. de semaines en
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
aux U.S.13, 18
moyenne
Par an et par personne
Kilogrammes consommés
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
par kilogramme25, 50
Teneur en calories
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
Toute
10 Germes, de blé année Les quantités nutrition-
nelles données pour les
germes divergent.
Toute
11 Germes, de luzerne année
Lait liquide
14 Lait, de chèvre — 35 658 1 168 :3,7 % de matière grasse.
et crème: 93 kg (99 l)
Œufs:
17 Œufs, poulets — 114,6 1448 480 :11 % déchets.
“240 (13,5 kg)”
179
Tableaux de Référence et Planification
180
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
10
1 Abricotier nain 32-36 D 1682 L D Minimal D — — — D 2,4 6
(prunus armeniaca) I
10
2 Abricotier commun 32-36 0,90A 173 L 14 Minimal D — — — D 7,5 58
(prunus armeniaca) I
10
3 Abricotier demi-nain 32-36 D 748 L D Minimal D — — — D 3,6 13
(prunus armeniaca) I
10
4 Amandier 22-27 D 395 L D Minimal D — — — D 5 25
Tableaux de Référence
et Planification
(prunus dulcis) I
10
5 Avocatier, haut, nain 745–476 "3,6-4,5 "13-21
D D D D Minimal D — — — D
(persea americana) 1682 2,4" 6"
I
10
6 Bananier, haut, nain 745–476 "3,6-4,5 "13-21
- D D D Minimal D — — — D
(musa) 1682 2,4" 6"
I
15
9 Cassissier - — 6725 D D 4/1 D — — — D 0,3-1,2 1,5
(ribes nigrum) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
bibliographie).
3 D
2 Abricotier commun 11,25 / 22,5 Début :Cru. 6 % déchets. 9 m
11,3 D “0,08” 9,5 477 158
(prunus armeniaca) / 45 SP de haut.
D D
3 D
3 Abricotier demi-nain 11,25 / 22,5 Début
11,3 D 9,5 477 158 :Cru. 6 % déchets.
(prunus armeniaca) / 45 SP
D D
3–4
Décortiquée: En D :Décortiquée. Coques
4 Amandier Début
0,63 / 1,26 3,2 coque: HPW, DW. “0,2” 186 5969 2334 49 % poids non-décor-
(prunus dulcis) SP
/ 1,9+ 3,8 D tiqué.
D
D D
5 Avocatier, haut, nain Début
4 / 8 / 16 7,2 D HPW “0,58” 15,6 1250 75 :25 % déchets.
(persea americana) SP
D D
7 Bleuet nain (vaccinium 3–4 6–7 Propagé par bouture à la fin du printemps. Retirez
8,5 / 16,6 / Début les fleurs les 2 premières années. Utilisez les filets
angustifolium), grande D - “0,05” 6,4 570 139 :Cru. 8 % déchets.
33,7 SP de protection contre les oiseaux. Voir (1) sous
myrtille (vacc. corymbosum) D 10–15 pommiers. HPW, DW.
D D
8 Caryer Début :Décortiqué: 65 % du poids
D D D Voir (1) sous pommiers. D 5132 6717 Trace
(carya) SP non-décortiqué.
D 25–350
181
Tableaux de Référence et Planification
182
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
7,5
12 Cerisiser commun 270-288 0,75A 1188 L 20 Minimal D I — — D 9 83
(prunus avium) I
15
13 Châtaignier
Tableaux de Référence
et Planification
2 0,72A 67 D 5 Minimal D I — — D 12 148
(castanea) 2,5
15 Cocotier 10
- D 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(cocos nucifera) I
16 Dattier 23
72 — 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(phoenix dactylifera) I
10
17 Févier épineux 324 0,50 J 67 D 8 Minimal D — — — D 12 148
(gleditsia triacanthos) I
23
18 Figuier - — 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(ficus carica) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
bibliographie).
3 D
10 Cerisier, arbuste Début
3,6 / 7,6 / 15,3 D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 7,9 429 150 :Conserve, sans noyaux.
(prunus avium) SP
D D
4 D
12 Cerisiser commun Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,7 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 7,9 429 150 :Conserve, sans noyaux.
(prunus avium) SP
10–20 D
3 D
14 Citronnier (citron 33,8 / 50,4 / Début
34,3 D HPW, HPC. “1,7” 7,3 180 174 :33 % déchets.
jaune) (citrus x limon) 67,5 SP
D 50+
5–6 D 1 plante mâle pour 100 plantes femelles pour :Sèches et dénoyautées.
16 Dattier 10,3 / 20,7 / Début
6,4 D pollinisation. D 22 2.735 590 Noyaux : 13 % du poids
(phoenix dactylifera) 31,5 SP
10–15 D Propagé par boutures. sec.
Cru: D D
18 Figuier Début Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. Propagé par 11,9 799 350 :Cru. Ratio de séchage 3:1.
5,4 / 10,8 / 7,7 D D
(ficus carica) SP boutures. 42,9 2735 1258 :Sèche. 23 % d'humidité.
16,2++ D 17
183
Tableaux de Référence et Planification
184
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
2,5
19 Fraisier 72.000 D 10 7593 D — 10 D I 60 — D 0,3 0,1
(fragaria) I
15
20 Framboisier - — 6725 D D 4 1 D I — — D 0,3-1,2 1,5
(rubus idaeus) I
5
21 Grenadier (punica D D 1074 D D Minimal D — D — D 3 9,3
granatum) I
5
22 Goyavier
Tableaux de Référence
et Planification
D D 748 D D Minimal D — — — D 3,6 13
(psidium guajava) I
7,5
23 Griottier, arbuste D D 11 955 L D 1 D I — — D 0,9 0,8
(prunus cerasus) I
7,5
24 Griottier commun 360-450 D 2689 L D Minimal D I — — D 6 37
(prunus cerasus) I
5
27 Manguier D D 118 D D Minimal D — — — D 9 83
(mangifera indica) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
bibliographie).
D D
21 Grenadier 22,5 / 33,8 Début
D D HPW, DW. D 2,9 352 18 :44 % déchets.
(punica granatum) / 45 SP
D D
D D
22 Goyavier Début :Cru. 35 % déchets.
D 13 D HPW D 7,7 601 222
(psidium guajava) SP 4,5m de haut.
D D
3 D
23 Griottier, arbuste Début
3,6 / 7,6 / 15,3 D D “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP
4 D
24 Griottier commun Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,3 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP
10–20 D
3 D
25 Griottier, nain Début
7,6 / 15,3 / 22,9 6,3 D “0,28” 11 532 202 :Cru. 8 % déchets.
(prunus cerasus) SP
D D
D D
27 Manguier :33 % déchets.
D “31” D D HPW. Propagé par graine ou bouture. “0,01” 5,1 647 100
(mangifera indica) 27 m de haut à maturité.
D D
185
Tableaux de Référence et Planification
186
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
5
28 Mesquite D D 269 D D Minimal D — — — D 6 37
(prosopis) I
15 15 6.7
29 Mûrier 30 cm-
18 000 — 6725 D D 4/1 D 1.5 D 0,1-1,5
(morus) 1,2 m
I 10 1
F
30 Mûrier de Boysen (rubus — — 1682 D D 4/1 D I — — D 0,3-2,4 6
ursinus x rubus idaeus) I
Tableaux de Référence
et Planification
31 Nectarine, naine D D 1682 D — — Minimal — — — — D 2,4 6
(prunus persica nucipersica)
10
32 Nectarine, normale D D 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(prunus persica nucipersica) I
23
33 Noisetier 4,5
18-36 — 479 D D Minimal D — — — D 21
(corylus avellana) (5,4-7,5)
I
10
34 Noix de pécan (carya 11 0,50 J 67 L 8 Minimal D — — — D 12 (-21) 148
illinoinensis) I
10
35 Noyer noir, d'Amérique 6 0,50A 67 EL 6 Minimal D — — — D 12 148
(juglans nigra) I
10
36 Noyer commun (royal) 4 0,80A 67 L 12 Minimal D — — — D 12 148
(juglans regia) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
la bibliographie).
D D
28 Mesquite Graines: D Début 37,4 D 572 :Graine.
D D D
(prosopis) Cosses: D SP 168 D D :Cosse.
D D
En D D
34 Noix de pécan En coque: Début :Décortiqué. 47 % du poids
D coque: Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “.4” 41.7 3,116 331
(carya illinoinensis) 2,7 / 5,4 / 11,2+ SP non-décortiqué.
11,3+ D 150
En D D
36 Noyer commun (royal) En coque: 2,2 / Début :Décortiqué. 55 % déchets.
3,1 coque: “2,1” 205 6268 988
(juglans regia) 3,4 / 4,5+ SP Jusqu'à 18 m de haut.
4,5+ D D
187
Tableaux de Référence et Planification
188
Arboriculture et cannes
CULTURE GRAINE PLANTATION BACS PLANCHES
A B C D E F G H I J K L M N
10
37 Noyer de Californie 6 0,40A 67 EL 8 Minimal D — — — D 12 148
(juglans hindsii) I
38 Olivier 5
(olea europaea ssp. D D 67 D D Minimal D — — — D 12 148
I
europaea var. europaea)
Tableaux de Référence
et Planification
7,5
40 Pamplemoussier (cit- 270-360 D 188 L D Minimal D — — — D 7,2 53
rus x paradisi) I
10
41 Pêcher commun 1098 D 479 D D Minimal D — — — D 4,5 21
(prunus persica) I
5
43 Pistachier En coque : 50 D 269 D D Minimal D — — — D 6 37
(pistacia) I
2,5
44 Plaqueminier du Japon 133 D 331 D D Minimal D — — — D 5,4 30
(kaki) (diospyros kaki) I
CULTURE RENDEMENT CALENDRIER PROCÉDÉS DE CULTURE PLANIFICATION NUTRITION NOTES
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
de la bibliographie).
En D D
37 Noyer de Californie En coque: 2,2 / Début
3,1 coque: Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2,1” D D D 9–18 m de haut.
(juglans hindsii) 3,4 / 4,5+ SP
4,5+ D D
Navel:
39 Oranger 14,4 / 21,6 / 3 D :Navels (fruits en hiver).
28,8 Début 4.0 157 123 32 % déchets.
(orange douce) 30,1 D HPW, HPC. “17.2”
Valencia: SP 4.1 174 136 :Valencia (fruits en été).
(citrus sinensis) 18,9 / 28,3 / D 50+ 25 % déchets.
37,8
3 D
40 Pamplemoussier 28,4 / 42,7 / Début
33,2 D HPC “3” 2,2 185 73 :Cru. 55 % déchets.
(citrus x paradisi) 56,7 SP
D D
Noyau
3–4 D
Noyau ad- 3 D
42 Pêcher nain Début :13 % déchets. 7,5m de
hérent: “27,1” D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2.6” 2.4 150 36
(prunus persica) SP haut. Épais de 15 à 25 cm.
27 / 40,5 / 54 D D
D D :Décortiqué. 50 % du
43 Pistachier Début
D 1,4 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. D 87.5 2,694 594 poids non-décortiqué.
(pistacia) SP
D 30–50 9 m de haut.
44 Plaqueminier du 2–3 D
Début :18 % déchets. 9 m de
Japon (kaki) 3,6 / 7,2 / 14,4+ D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. D 2.6 286 22
SP haut.
(diospyros kaki) D 20–300
189
Tableaux de Référence et Planification
148
0,8
30
PLANCHES
Mètres carrés nécessaires par plante
24
37
21
6
6
N
5,4 (-7,2)
4,8 (-6)
0,9
2,4
4,5
2,4
Espacement en planche (mètres)
12
6
M N° approx. de semaines en
D
Deuxième bac16
L
—
K
—
J
BACS
—
et espacement (cm)
I
D
—
—
H
Minimal
Minimal
Minimal
Minimal
Minimal
Minimal
Minimal
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
2
G
39
D
D
—
(aj. pour taux de germ.)14
Arboriculture et cannes
I
PLANTATION
—
Deuxième bac (cm)
2,5
2,5
10
E
5
Temps de germination
EL
EL
EL
EL
D
D
Court/long/très long
D
11 955
1682
1682
420
269
479
331
N° approx. de plantes par hectare
67
GRAINE
0,65A
D
réglementaire5
B
1080-1800
1080-1800
1080-1800
360-540
90-99
1350
48 Pommier demi-nain
47 Pommier commun
51 Prunier, arbustre
45 Poirier commun
(prunus domestica)
(prunus domestica)
CULTURE
49 Pommier nain
(pyrus communis)
(pyrus communis)
(citrus x tangelo)
(malus pumila)
(malus pumila)
(malus pumila)
46 Poirier nain
52 Tangelo
50 Prunier
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g)25
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
4 D
45 Poirier commun 16,2 / 32,4 / Début :9 % déchets. 9–12 m
30 D “3.4” 2.9 252 33
(pyrus communis) 48,6 SP de haut.
D 50–75
3 D
46 Poirier nain 16,2 / 32,4 / Début :9 % déchets. 2,5 m
30 D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “3.4” 2.9 252 33
(pyrus communis) 48,6 SP de haut.
D D
:Damson. 9 %
Normale: 8,5 / 4 D déchets.
50 Prunier 17,1 / 25,6 12 Début 4,6 598 163
D “0,9” :Pruneau. 6 %
(prunus domestica) Pruneau: 8,1 / 16,6 SP 7,5 704 112
D 20–25 déchets.
16,2 / 32,4
Épais de 10 à 15 cm.
3 D :9 % déchets. 90 cm
51 Prunier, arbustre Début
4,3 / 8,6 / 17,1 D D Voir (1) sous pommiers. HPW, DW. “2.0” 2.1 272 74 de haut.
(prunus domestica) SP
D D Épais de 10 à 15 cm.
3 D
52 Tangelo (citrus x Début :44 % déchets. 9 m
D 24 D HPW, HPC. “0,15” 2,9 229 D
tangelo) SP de haut.
D D
191
Tableaux de Référence et Planification
PLANCHES
Mètres carrés nécessaires par plante
37
6
N
2,4
2,4
2,4
Espacement en planche (mètres)
6
M N° approx. de semaines en
D
D
deuxième bac16
L
—
—
K
—
—
J
BACS
—
—
et espacement (cm)
I
D
D
H
Minimal
0,3
0,3
0,3
N° de 1er(s) bac(s) par 10m²
G
D
(aj. pour taux de germ.)14
Arboriculture et cannes
I
PLANTATION
15
15
15
E
Temps de germination
D
Court/long/très long
D
1682
1682
1682
269
réglementaire5
B
540-720
(vitis vinifera)
(vitis vinifera)
53 Tangerine
O P Q R S T U V W X Y Z
en kg par 10m²10, 11
Rendement grow biointensive
par 10m²12, 13
Rendement U.S. moyen en kg
récolte de graines par 10m²19
Poids maximum indicatif en kg de
tion et avant fructification maximale
N° approx. d'années avant fructifica-
fructification
de récolte et années possibles de
N° approx. de semaines en période
(SP, SU, FA, WI)
Saison de plantation
par personne moyenne aux U.S.13, 18
Kilogrammes consommés Par an et
grammes (g
Teneur en protéines par kg en
gramme25, 50
Teneur en calories par kilo-
En miligrammes (mg)25
Teneur en calcium par kg
3 D
53 Tangerine Début :26 % déchets. 9
D 21,5 D HPW, HPC. “0,3” 5,9 339 295
(citrus x tangerina) SP m de haut.
D D
3 D
54 Vigne, raisin à vin (vitis 14,4 / 21,6 / Début :Cru. 37 %
“14,2” D Propagé par boutures. “9,2” 8,1 433 101
vinifera) 28,8 SP déchets.
D D
3 D
55 Vigne, raisin de table 20,2 / 30,1 / Début
14 D Propagé par boutures. “2,1” 5,3 594 106 :Cru. 11 % déchets.
(vitis vinifera ou vitis labrusca) 40,5 SP
D D
Hauteur Hauteur
Cm d'écart* Cm d'écart*
cm cm
Alysson maritime (Lobularia
Arctotis 10-15 30,5 10-15 25–30,5
maritima)**
Grim-
Aster 30-90 25-30,5 Aubrieta pante
30,5–38
Désespoir de peintre
Echinacea 30 45,5–61 60 30,5
(Heuchera sanguinea)**
Tabac sylvestre (nicotiana sylves-
60-90 45,5–61 Coreopsis 60 23–45,5
tris)
Échelles de Jacob
Pensées (viola) 15-23 20-25 15–90 30,5–38
(Pocitronium caeruleum)**
30,5–
Petunia 30,5 cm Marguerite (leucanthemum vulgare) 6,5–7,5 45,5–61
40,5
Phlox (Phlox drummondii)** 15–45,5 23 Pavot d'Orient (papaver orientale) 6,5–7,5 30,5–35,5
Pois de senteur (lathyrus odo- Grim- Note : la plupart des fleurs ont des graines à germination longue (8 à 21 jours).
30,5 * Espacements pour les plantes de taille standard. Pour des variétés plus petites, reduisez
ratus) pante
les espacements proportionnellement à la taille réduite de la plante.
** Les noms scientifiques latins évitent toute confusion.
Zinnia 30-90 30,5–45,5 *** Se replantent seules facilement en laissant tomber au sol de nombreuses graines.
Mesures en centimètres Hauteur Espace entre* Mesures en centimètres Hauteur Espace entre*
Anis (pimpinella anisum) 60 20 Coriandre longue (eryngium foetidum) 30–45 15
Mesures en centimètres Hauteur Espace entre* Mesures en centimètres Hauteur Espace entre*
Angéliques (angelica) 120–180 91,5 Marjolaine (origanum majorana) 30 30,5
Cataire (nepeta cataria) 60–90 38# Sauge ananas† (salvia elegans) 120 61–91
300–
Ciboulette (allium schoenoprasum) 12,5 Rue des jardins (ruta graveolens) 90 45,5
730
Grande camomille (tanatecum parthenium) 30–90 25–38 Sarriette vivace (satureja montana) 30 30,5
Noix de coco 20–30,5 45,5 Menthe verte† (mentha spicata) 60–90 38#
AA BB CC DD EE FF GG
N° approx. de
grammes/ Rendement réel
N° approx. de N° approx. de volume de comparé à la
plantes néces- N° approx. de m² bacs néces- graines Rendement réel moyenne des
Kilos choisis saires20 nécessaires21 saires22 nécessaires23 par 10m² USA24
Tableaux de Référence
et Planification
5
10
NOTES DE FIN DE CHAPITRE
3 Une bonne mini-batteuse à pédales est disponible auprès de CeCeCo., P.O. Box
8, Ibaraki City, Osaka, Japan, ou auprès de Christy Hunt Agricultural, Ltd.,
Foxhills Industrial Estate, Scunthorpe, South Humberside, DN15 8QW, United
Kingdom.
8 On peut avoir besoin de moins de semences si les graines d'une variété donnée
sont particulièrement petites et/ou si la planche n'est pas très élevée.
9 Estimations basées sur notre expérience et notre recherche. Utilisez les chiffres
les plus bas si vous êtes jardinier débutant, ceux du milieu si vous êtes bon jar-
dinier et les plus hauts si vous êtes excellent jardinier avec un sol et un climat
exceptionnels. (Le processus de tests et de développement se fait dans la durée
et a connu beaucoup d'échecs. La direction prise, cependant, a été encourageante
au fil des ans, puisque le sol, nos compétences et les rendements se sont amé-
liorés et les niveaux de consommation des ressources ont baissé. Il y a encore
beaucoup à faire.)
10 Dans certains cas, les moyennes approximatives de rendement des plantes sont
bien plus basses que ce à quoi on peut s'attendre. Par exemple, un jardinier
Tableaux de Référence
débutant obtiendra des carottes plus grandes que les 20 g notés, mais toutes ses
carottes ne germeront probablement pas comme celles d'un bon ou d'un excellent
jardinier et elles ne seront probablement pas aussi grandes. Par conséquent, on
estime que le poids moyen de chaque carotte sera de 20 g, en supposant que la
planche produise 2 507 carottes.
Master Charts
(Washington, DC: U.S. Government Printing Office, 2000; see the index at the
end of the volume) ; et autres sources de référence.
13 Les chiffres cités sont des approximations à partir d'autres données car il
n'existe pas de données officielles pour cette culture.
15 Lorsque les graines sont semées à la volée dans un bac à semis, il est pos-
sible de réduire le nombre de bacs utilisés. Pour calculer le nombre de bacs
nécessaires pour semer à la volée, déterminez le nombre de plants dont vous
avez besoin, divisez-le par le chiffre de la colonne L2 puis par celui de la
colonne L3. Semez à la volée et de manière homogène la quantité de graines
nécessaire dans le nombre de bacs calculé.
19 Basé en partie sur les chiffres de terrain standard de James Edward Knott,
Handbook for Vegetable Growers (New York: John Wiley & Sons, 1975),
pp. 198–199, en combinaison avec un facteur multiplicateur basé sur notre
recherche et notre expérience, en plus de sources de référence additionnelles.
Le résultat, cependant, est préliminaire, pour vous guider, et très expérimen-
tal. Si vous cultivez des semences, rappelez-vous de vous ajuster au taux de
germination lorsque vous déterminez la quantité à cultiver pour votre usage.
20 Colonne BB ÷ Colonne F.
21 Colonne BB ÷ Colonne E 3 100. Utilisez les chiffres les plus bas de la colonne
E si vous êtes jardinier débutant, ceux du milieu si vous êtes bon jardinier
travaillant un bon sol, et les plus hauts si vous êtes excellent jardinier tra-
vaillant un excellent sol.
24 Colonne GG ÷ Colonne G.
26 Par temps chaud et/ou avec une bonne mini-serre, 6 à 8 semaines ; par temps
plus frais en extérieur sans mini-serre, 6 à 8 semaines ; 9 à 12 semaines
28 On peut aussi utiliser des têtes secondaires et tertiaires plus petites, qui
peuvent doubler le rendement.
31 Faites en sorte d'obtenir des pommes de terre « à semences » ; beaucoup de pommes de
terre en magasin ont été traitées pour retarder leur germination. Faites germer sans
substrat dans un bac profond de 7,5cm ou dans une boîte avec de petits espaces d'air entre
tubercules, dans un endroit chaud, sec et aéré, avec lumière indirecte pendant 1 mois,
jusqu'à ce que les germes mesurent 0,6 cm de long. Attention : évitez des conditions de
90 % d'humidité et 21°C ou plus pour une période de 24h, cela favorise le mildiou. Utilisez
des morceaux pesant au moins 40 à 55g. Chaque morceau devrait idéalement avoir 2 ou
3 germes. A des fins de plantation, les tubercules sont en repos pendant 5 à 20 semaines
après récolte. Pour la plantation, voir note p26.
32 Faites en sorte d'obtenir des patates douces « à semer » ; beaucoup de patates douces en
magasin ont été traitées pour retarder leur germination. Faites germer dans des conserves
au bec large contenant de l'eau. Insérer des cure-dents dans les patates afin de maintenir
leur moitié supérieure hors de l'eau. Des racines se forment sur la portion immergée et de
petites plantules poussent dans la partie supérieure. Chaque spécimen de 220g produira 3
ou 4 de ces « débuts ». Lorsqu'une pousse atteint 2,5 à 4cm de long, détachez-la avec un très
petit morceau de la patate à laquelle elle est attachée et plantez-la dans un bac de 7,5cm de
profondeur, dans des centres de 5cm, de manière à ce que seule la dernière paire de feuilles
soit au-dessus de la surface du terreau. On peut aussi faire germer des patates douces
entières côte-à-côte dans un bac ; il faut 4 à 8 bacs par planche de 10m². Lorsque les plants
sont hauts de 18 à 23cm, transplantez dans une planche de manière à ce qu'au moins 15cm
de la tige soit dans le sol.
33 Bountiful Gardens.
36 Essayez l'oignon rouge long. Sa forme convient très bien à la culture en planches surélevées
intensives et il peut produire 2 fois le rendement par unité de surface.
37 Pommes de terre. Faites votre commande pour l'année entière en janvier afin de vous
assurer de leur disponibilité. Spécifiez semence non traitée et donnez les dates de livraison
souhaitées (1 mois avant de les planter afin de bien développer les germes).
38 Patates douces : Jewel, Centennial, Garnett, et Jersey. Faites votre commande en septem-
bre pour l'été suivant : non traitées, taille numéro 2, par boîtes de 20 kg pour assurer leur
disponibilité. Joe Alvernaz, P.O. Box 474, Livingston, CA 95334, est une bonne source,
même s'il n'est pas bio. Demandez les prix et incluez une enveloppe pré-timbrée à votre
adresse.
39 Variété Triple Treat de chez Burpee avec semences à grains nus. Pas de décorticage pour
ces semences nutritives et goûteuses !
40 Variété Sparkler de chez Burpee : haut rouge et bas blanc. Belle à voir.
42 Semences locales/RECHERCHE.
Master Charts
46 J. L. Hudson, grainetier.
47 Si l'hiver s'allonge.
Gardez bien en tête les questions suivantes pour ce qui est des plans
Biointensifs :
•• Allez-vous inclure dans votre plan des cultures dédiées aux matériaux
à compost (par exemple, les fèves ou céréales coupées immatures, ou la
luzerne) ? Quelles conséquences auront ces zones sur le plan ?
•• Planifiez le jardin.
Printemps
•• Semez en bacs pour que les plants poussent pendant qu’on prépare la
terre.
Été
•• Plantez les cultures estivales.
•• Dans les zones à hivers doux, plantez à la fin de l’été des jardins
d’automne faits de cultures de climat frais.
Automne
•• Commencez de nouveaux tas de compost avec les nombreux
déchets de jardin et les feuilles.
R L L L L L Oignons L
0,5 m²
L
Carottes
Pommes de terre Maïs doux Pastèque Laitue Cantaloup Tomates
1,5 m
0,40 m²
2,5 m² 2 m² 1 m² 1 m² 1 m² 1 m²
L L L
Haric. Conc. Oign.
verts 0,2 m² verts
0,2 m² 0,2 m²
Ci
1,5 m
10 m²
Une fois finie la culture de saison principale de chaque section, considérez les possibilités suivantes :
Semer du sarrasin pour une culture dérobée de couverture estivale, si nécessaire (principalement
pour faire venir des insectes bénéfiques et fournir des matériaux à compost) après la culture princi-
Modèles de Plans de Jardin
pale.
Et/ou planter de l’amarante ou du sorgho après la culture principale pour les couper immatures
en matériau à compost d’avant le gel.
Note : la date prévue de plantation N’EST PAS la même pour toutes les cultures. Cherchez les fourchettes de température satisfaisante (et
optimale) pour la croissance des plantes (pages 98–99) pour déterminer le meilleur moment. Voyez aussi les dates de plantation recom-
mandées pour votre zone. Une bonne source d’information se trouve dans la partie 2 de The Backyard Homestead, Mini-Farm and Garden
Log Book.
•• 17g (environ 5,25 cuillère à café) de vesce semée à la volée après avoir
détrempé les graines toute une nuit. (Mélangez les graines avec un peu
de terre sèche avant de semer pour qu’elles ne collent pas entre elles).
Cm Cm Ci
3m 3m
Cm Cm
5 m² 5 m²
3m 3m
DÉPART EN BACS
5 semaines
avant date Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)
prévue de
plantation Laitue 1 23 35 graines pour garantir 25 plants (échelon-
nez plantation pour récolte plus longue)
DÉPART EN BACS
Espacement en planche
Culture Mètres carrés
(cm)
DÉPART EN BACS
Modèles de Plans de Jardin
DÉPART EN BACS
Semez un mélange à compost hivernal (recette pour 14 mètres carrés) environ 6 semaines avant la date du 1er gros gel
6 semaines avant Froment rouge de printemps 14 à la volée 85g (environ 7,8 cuillères à café)
le premier gros
gel Seigle vivace 14 à la volée 17g (environ 1,5 cuillère à café)
dans toute la
Fèves centres de 53 68g semé
planche
À la date de plan- Transplantez cultures là où indiqué sur carte. Choisissez meilleurs plants. Voyez Tableaux de référence pour information
tation sur calendrier et conseils sur taille pour transplanter. Marquez information sur date de plantation pour future référence.
•• Les matériaux à compost immatures sont divers : fanes de carottes, plantes de tomates après
récolte, plantes de concombre, etc. Ils incluent aussi tout matériau comme l’amarante ou le sarra-
sin n’ayant pas poussé à maturité après la saison principale. Si vous utilisez du maïs doux, lais-
sez-le pousser encore 30 jours après avoir récolté les épis. Cela permettra à la plante de maïs
de produire beaucoup plus de carbone en quantité et/ou qualité dans une période relativement
courte.
•• Pour plus de calories et de matériaux à compost matures sur un espace plus petit, utilisez du maïs
à farine au lieu de maïs doux sur le plan.
•• Si vous n’avez qu’un jardin de « saison principale », vous ratez beaucoup d’opportunités d’avoir
plus de matériaux à compost et de calories. De plus, la microbiologie du sol est affectée négative-
ment par l’absence de plantes enracinées.
•• Consultez les Tableaux de référence pour toutes sortes d’information sur les cultures que vous
voulez planter. Vous y trouverez comment espacer les plantes entre elles, quand s’attendre à
récolter, des conseils spécifiques et bien plus encore.
Cm Cm Cm Cm Cm
Seigle
2,5 m²
Cm
R
Ail 0,5 m²
DÉPART EN BACS
PREPARE
DÉPART EN BACS
DÉPART EN BACS
PLANT
À la date de
Culture Mètres carrés Espacement en planche (cm)
plantation
Ail 0,5 10 450g pour garantir 70 plants
2 Ce jardin est une adaption de celui présenté dans Le jardin potager durable
de John Jeavons et Carol Cox.
3 Ceci est une adaptation d’un plan conçu à l’origine par Margo Royer-Miller
puis mis en œuvre par Margo et Dan Royer-Miller dans le jardin de recher-
che d’Ecology Action en 2008. Il est né d’un plan de régime soutenable et de
compost utilisant la publication Booklet 31: Designing a GROW BIOINTEN-
SIVE® Sustainable Mini-Farm–A Working Paper.
Modèles de Plans de Jardin
Outils
212
besoin de quatre outils en particulier, alors disponibles mais pas tout
à fait sous la forme souhaitée. Il s’agissait de : 1) la barre en U, une
grande fourche ou sorte de charrue manuelle ; 2) une mini-serre poly-
valente pour le contrôle de la température et des nuisibles ; 3) un outil
d’arrosage qui arrose trois fois plus rapidement et avec trois fois plus de
douceur (pour éviter d’endommager les plantes ou de compacter le sol) que
n’importe quel outil disponible ; et 4) une batteuse à blé manuelle à bas
coût. La barre en U et la mini-serre sont maintenant réalité, et les plans
et instructions pour ces deux outils sont inclus dans ce chapitre. De plus,
vous trouverez plans et instructions pour un tamis à terre et compost, un
bac à semis et un indicateur de rangées.
Nous vous invitons à constuire ces outils comme indiqué dans cet
ouvrage et à faire vos propres modifications. Toute modification à la
barre en U devrait se faire avec précaution cependant, car elle est le
résultat d’un long et spécifique processus de recherche, développement
et essais. Toute modification la rendant moins forte pourrait être dan-
gereuse pour l’usager. Actuellement, nous essayons de trouver un design
durable pour une barre en U avec poignées détachables afin de la trans-
porter plus facilement. Nous pensons aussi que la mini-serre peut être
améliorée afin de faire tenir les panneaux interchangeables en une seule
structure plutôt que deux. Vos suggestions peuvent nous aider dans ce
processus continu. Conception : William Burnett et Robert Clark
Dessins : Dan Torjusen
Texte : Marion Cartwright
Illustrations : Pedro J. Gonzalez
BARRE EN U OU CHARRUE MANUELLE
La préparation profonde du sol est de grande importance dans la
méthode intensive biodynamique/française. Habituellement, le sol est
ameubli à une profondeur de 60 cm à l’aide d’une pelle et d’une fourche
lors d’un procédé appelé double-bêchage. La première fois qu’une par-
celle est travaillée, le double-bêchage peut prendre de 2 à 6 heures par
planche surélevée de 10 m², selon les conditions du sol et les compé-
tences du practitien. Une fois la terre double-bêchée et cultivée une fois,
cela prend ensuite en général environ 2 heures de double-bêcher et don-
ner forme à une planche surélevée avec une pelle et une fourche.
Il existe une façon plus économe en temps et en énergie pour pré-
parer une planche surélevée en aérant le sol en profondeur. Une fois
les planches double-bêchées une première fois, nous utilisons souvent
la barre en U pour l’entretien ultérieur du sol de nos planches d’essai.
Comme les dents de la barre en U ne creusent pas assez profondément et
n’aérent pas le sol autant qu’un double-bêchage à la pelle et à la fourche,
nous double-bêchons le sol périodiquement lorsque nous remarquons un
sol nettement plus compact. Un autre inconvénient de la barre en U est
que le jardinier perd son contact personnel avec les différentes strates
Barre en U - Dimensions
30°
75° face
18cm
75°
138,5cm détail
26,5cm
6,5cm
47cm 13cm
détail
19cm 38 48,5
cm cm
côté
10cm
73cm
1 2 3 4
1. Placez les pointes des dents de la barre en U dans le sol à un 5. Déplacez votre poids vers l’arrière pour un effet levier maxi-
coin de la planche. Vous travaillerez d’avant en arrière le long mum. Les dents font un mouvement de rotation dans le sol.
de la planche. (La barre en U fait 60 cm de large mais ameublit 6. Juste avant de retomber par terre, descendez de la barre en
le sol sur une largeur de 75 cm ; il faut deux passages de la U. Continuez à faire tourner les dents dans le sol en tirant
barre en U pour creuser une planche large de 1,5 m.) alternativement les poignées vers vous puis en les abaissant,
2. Enfoncez la barre en U dans le sol. Au départ, placez vos 7. Une fois que vous avez fait complètement tourner les dents
mains près des dents, puis déplacez-les vers les manches tout dans le sol, il peut rester des mottes de terre dans les dents.
en continuant à enfoncer fermement l’outil dans le sol. Bougez Poussez les poignées de la barre en U de haut en bas rapide-
l’outil de gauche à droite si nécessaire. ment jusqu’à ce que les mottes se brisent et tombent des
3. Montez sur la barre en U en mettant d’abord tout votre poids dents. Tirez la barre en U sur environ 20 cm (ne la soulevez
sur 1 pied. pas—elle pèse environ 20 kg et la soulever peut vous exténuer
4. Placez-y ensuite votre second pied, en déplaçant votre poids ou vous faire mal au dos). À l’aide des poignées, inclinez à
pour rendre l’outil parallèle au sol. (Attention : la barre en U ne nouveau la barre en U dans la position montrée à l’étape 2.
devrait pas être utilisée sur des terrains en pente.) Continuez le travail avec la barre en U.
5 6 7
Outils
1. Scie manuelle ou circulaire
2. Marteau
3. Agrafeuse murale
5. Ciseau à bois
6. Mètre ruban
8. Rapporteur
86cm
61cm
80
60" 155cm
cadre cadre de porte
d’extrémité
61cm
55cm
3m
cadre latéral
QUAN-
MATÉRIEL
TITÉ
6 5 cm x 5 cm x 3 m
15 5 cm x 5 cm x 2,5 m (ou 81 cm x 10 cm x 3 m)
8 5 cm x 10 cm x 2,5 m (si coupés pour faire des 5 x 5)
1 5 cm x 10 cm x 2,5 m
Bois
1 2,5 cm x 10 cm x 30,5 cm
28 lattes 6 mm x 2,5 m
4 chevilles 95 mm x 7,5 cm
vis à tête cylindrique (taille n°10) 47 mm x 6 cm, avec
8
8 écrous et 16 rondelles
vis à bois à tête cylindrique (taille n°10) 47 mm x 3 cm,
4
avec 4 rondelles
boulons à carrosserie complètement enfilés, 95 mm x
8
Fixations 14cm avec 8 écrous, 8 vis papillon et 16 rondelles
450 g clous galvanisés de charpente 8d
450 g clous galvanisés de charpente 3d
2,5 m sangles de nylon de 2 cm de large
1 boîte agrafes 1,5 cm
film plastique de vinyle transparent, 8 mm, 6 ans, et
rouleau de
doublement poli, ou autres bâches en plastique. 100
Plastique 91,5cm x
pièces de 1,5 m x 91,5 cm sont nécessaires pour une
95 m
mini-serre double-vitrée.
Filet d’ombrage Utilisez un filet 3 %.
Procédure
1. Si vous avez acheté des 5 x 10 pour les 5 x 5, coupez-les tous en deux
sauf un 5 x 10 de 2,5 m.
4. Assemblez les cadres latéraux avec des clous 8d. Assemblez les boulons
de carrosserie en les maintenant en place à l’aide d’écrous à sertir.
5. Assemblez les cadres de porte avec des clous de charpente 8d. Une
fois cloués mais avant de couper les diagonales, vérifiez que les portes
sont bien carrées en mesurant leurs diagonales. (Quand des diagonales
contraires sont égales, alors tous les coins font 90°.) Une fois la porte
carrée, posez diagonale du cadre dans sa position, marquez et coupez à
longueur.
2cm
jointure
chevauchée à
DÉTAIL
moitié
m
72 c 4cm
25,5cm
cm
18.5°
cm
86
latte
9. Appliquez les bandes d’étanchéité en plastique sur l’arête supérieure des portes et là où elles se
rejoignent au milieu. C’est une simple pièce de plastique de 10 cm, pliée et maintenue en place par
un morceau de latte. (Voir détail du cadre de porte.) Appliquez également des bandes d’étanchéité
en plastique le long des arêtes inférieures du cadre des portes intérieures pour sceller les fuites
d’air.
10. Découpez et clouez les bandes de latte sur tous les bords agrafés avec des clous de charpente gal-
vanisés 3d.
11. Attachez les cadres latéraux aux cadres d’extrêmité avec des vis papillon. Placez la poutre faî-
tière centrale 2,5 x 10 x 30,5 dans les encoches des 5 x 10 mais ne clouez pas. Cela permettra de
démonter rapidement et facilement la mini-serre pour la ranger ou en changer les panneaux.
13. Chevilles de coin. À chaque coin de la serre, il y a une cheville de 2 cm qui s’insère dans un trou
de la porte (invisible sur les diagrammes). Cela est nécessaire à la rigidité structurelle de la
serre et évite que la poutre faîtière centrale de 2,5 x 10 ne s’affaisse sous le poids des portes.
On peut l’installer facilement en perçant un trou de 2cm dans les coins du panneau d’extrémité
et en l’enfonçant à moitié avec le marteau. Puis on presse la porte contre la cheville, marquant
ainsi l’emplacement à percer sur la porte.
bandelette de latte
écrou doit être encastré avant
d’attacher plastique et latte
10 cm
bâche plastique
agrafée au cadre,
puis couverte de latte
latte
cadre de porte
bande d’étanchéité en
plastique
latte du dessous
(4 pièces)
Autres possibilités
Nous avons fait une seconde mini-serre, mais au lieu de
l’envelopper de plastique, nous avons couvert les panneaux de filet
anti-oiseaux. On peut alors placer le filet d’ombrage, qui filtre bien
plus de lumière que le filet anti-oiseaux ou anti-insectes, sur le
filet anti-oiseaux pour contrôler la quantité de soleil que la planche
reçoit. (On peut couper assez de filet d’ombrage pour permettre de
coudre un ourlet 2,5 à 4 cm le long des bords pour éviter qu’il ne
s’effile. On peut alors simplement le fixer à l’aide de vis à tête cylin-
drique et de rondelles.)
On peut faire des panneaux supplémentaires pour pouvoir com-
biner les panneaux en plastique et en filet dans la même serre afin
de s’adapter à des exigences climatiques ou horticoles spécifiques.
Une autre possibilité serait de sortir des cadres 5 x 5 et de fabri-
quer des panneaux amovibles au lieu d’avoir recours à deux struc-
tures séparées.
Racontez-nous vos expériences de construction et de culture
avec cette mini-serre/ombrière/châssis de protection anti-oiseaux et/
anti-insectes. Toute suggestion d’amélioration est la bienvenue.
5 x 10 cm
49 cm
paroi 1,5 cm
tire-fonds 10 cm
5 x 10 cm 1,5 m
bloc 2,5 x 2,5 x 10 cm
2,5 x 10 cm
1m
88 cm
96,5 cm
tire-fonds 10 cm
5 x 10 cm
et rondelles de
arrière diamètre 6 mm
avant
91 cm
2,5 x 30,5 cm
niveau du sol niveau du sol
QUANTITÉ MATÉRIEL
6 5 cm x 10 cm x 2,5 m
VUE DU DESSUS
3 2,5 cm x 10 cm x 2,5 m
bloc 2,5 x 2,5 x 10 cm
2,5 x 10 cm 1 2,5 cm x 15 cm x 91 cm
Bois
arrière 1 2,5 cm x 30,5 cm x 1,2 m
1 1,5 x 61 cm x 1,2 m contreplaqué CDX
2 6mm x 1,2 m bandelettes de latte
4 10 cm vis à œil
côté droit
4 10 cm boulons à œil
Matériel 6 tire-fonds 10 cm avec trou de 6 mm de diamètre
20 rondelles pour boulons de 10 cm
4 pièces de chaîne 2,5 cm
2,5 x 10 cm 2 joints articulés 5 cm
1 paquet agrafes 95 mm
225 g clous galvanisés 3d
avant *autres tailles de grillage possibles
VUE DU DESSUS
85 cm avec latte
84 cm
75 cm
5 x 10 cm 2,5 x 10 cm
10 cm
punaises ou agrafes
ext.-int.
23 cm
pour vis à œil 10 cm
vis à œil 10 cm
grillage
5 x 10 cm
75 cm
2,5 x 15 cm
1,2 m
1m
latte 6 mm
latte 6 mm
23 cm
2,5 x 10 cm
7,5 cm
charnière
œillet et crochet
coude en L fermeture porte battante
porte
VUE ARRIÈRE
5 x 10 cm VUE LATÉRALE
coude en L fermeture porte vis à œil 10 cm 5 x 10 cm
latte 6 mm
VUE DE FACE
5 x 10 cm 2,5 x 10 cm grillage métallique 2,5 x 15 cm 2,5 x 10 cm latte
vis à œil 10 cm
5 x 10 cm
latte 6 mm
2,5 x 10 cm
grillage métallique
Nous aimons utiliser des bacs à semis en bois pour faire pousser nos
plants. Ils offrent aux plants un abri qui respire et se draine facile-
ment, et ils sont faits de matériaux naturels. Le plan ci-dessous est
celui d’un bac standard, de 35,5 cm de large sur 58,5 cm de long sur 8
cm de profond (toutes dimensions externes). Un bac de cette taille con-
tient environ 250 centres de plantation de 2,5 cm, ou environ 60 cen-
tres de plantation de 5 cm. Vous pouvez fabriquer un bac de la taille
que vous voulez, mais ayez à l’esprit que plus le bac est grand, plus il
est lourd (du fait de la terre qu’il contient) et que certaines formes ne
sont pas pratiques à transporter.
Bac à semis
8 cm (d.ex.)
7,5 cm (d.int.)
fond au)
cô e
té (pann
(2,
5x
7,5
(2, cm
5x )
7,5
58
cm 33 cm
, )
54 5 cm 35,5
cm
,5
cm (d.e
(d. xt.)
int (panneau)
pensez à laisser un espace ) mité
de 3 mm entre les lamelles extrê
du fond pour permettre
un bon drainage
Une planche à faire des rangs est une planche avec des rebords en
bois utilisée pour faire des rangs dans les bacs où l’on démarre les
graines.
Plantez divers légumes ou cultivars dans des bacs peut prendre
beaucoup de temps, surtout pour des maraîchers. Cet outil simple
a plusieurs fonctions qui permettent d’augmenter la quantité et la
qualité des plants disponibles à placer dans de plus grands bacs. En
voici quelques-unes :
•• Cela peut sembler peu de choses, mais cela peut faire la dif-
férence lorsqu’on se rapproche d’une production de plus grande
envergure.
PLANCHE À TRANSPLANTER
Le fait de bouger de bacs aux plants très serrés à des bacs avec une
séparation plus grande porte différents noms : repiquage, trans-
plantation... Peu importe le nom, cela prend du temps quand vous
le faites avec des milliers voire des dizaines de milliers de plants.
La planche à semer est le premier outil à rationaliser le procédé ; la
planche à transplanter la suit pour créer un système efficace.
Souvent, le jardinier expérimenté repique au plantoir (une
mini-truelle qui sert à faire un trou dans la terre du bac dans un
mouvement vers l’avant et qui recouvre de terre le plant dans un
mouvement vers l’arrière) dans un temps correct. Même au niveau
avancé de cette compétence, la planche à transplanter est plus
rapide. De plus, la mini-ferme a bien souvent recours à des aides
et apprentis novices. La planche à transplanter aide vraiment à
améliorer l’efficacité et à obtenir le bon espacement (pour avoir des
nombres réguliers dans les bacs, maximiser la croissance et avoir
une transplantation uniforme).
La clé pour utiliser efficacement cet outil est d’avoir le bon ter-
reau, la bonne humidité et des plants de la bonne taille. Les plants
devraient avoir au moins 2 feuilles et pas plus de quelques racines
simples embranchées sur la racine principale quand ils sont placés
en terre. S’ils sont trop grands, ils ne passeront tout simplement
pas. S’ils sont trop petits, ils glissent dans le trou de plantoir, ce qui
fait qu’il est difficile de maintenir la profondeur adéquate du plant.
On peut utiliser du substrat à bac. L’humidité devrait être suffisante
Planche à transplanter
2 cm
2,5 cm
modèle d’espacements
trois rangs de 28 cm (84) + quatre
rangs de 25 cm (100) = 73 chevilles
33 cm au total
5 cm 5
5 2,5 cm
54,5 cm
trou de perceuse
3 mm
tampon de pâte pour maintenir
le tuyau centré sur la vis
MARQUEUR-PLANTOIR ROULANT
2 3,8 x 3,8 x 152,5 cm, bois d’encadrement en épicéa (bras des poignées)
encoches pour
mesurer l’espacement
des plantes
manivelle optionnelle
largeur planche
d’arrosage de 15 cm x 6 mm
largeur du chemin,
45,5 cm
main ici
et
10 cm 15 cm main ici
104 cm
152,5 cm 145
cm
filetage
écrous doublés
rondelles
roues
15 15 15 15 15 15
espaceur/rondelle en bois 6 mm
7,5 15 15 15 15 15 7,5
91,5 cm
95 cm
cheville 2,5 x 9 cm
5 cm
3,8 cm
6,3 cm
26,5 cm dia. roue en
contreplaqué 6 mm
60°
support de roue en con- Coins alignés
treplaqué à dia. 24 cm
Annexe 2
ANNEXE 2
L’efficacité de la méthode
GROW BIOINTENSIVE pour
accroître durablement les ren-
dements et pour restaurer les
sols
Régime végétalien U.S.A. moyen (sans produits animaux) (ère post-énergie fossile) 1950–2600 m²
1977 : 2787 m²
Moyenne des surfaces actuellement nécessaires pour les régimes des pays en voie de
1988 : 2044 m²
développement en utilisant les pratiques agricoles actuelles (énergie fossile disponible)
2000 : 1486 m²
Estimation des terres arables disponibles pour cultiver l’alimentation d’une personne avec
différents niveaux de disponibilité d’eau
Année 2000, pays en voie de développement (où vivait 80 % de la population mondiale) avec eau disponible 1486 m²
Années 2014–2021, pays en voie de développement (où vivra 90 % de la population mondiale) avec eau disponible 840m²
Année 2000, dans des zones du monde aux ressources limitées en eau 400 m²
Surface nécessaire pour cultiver l’alimentation d’une personne avec la méthode GROW BIOINTENSIVE, en inté-
grant les cultures qui produisent un grand niveau de calories par unité de surface (voir pages 40–41)
D’ici 2014–2021, avec une moyenne de 840 m² disponibles (voir ci-dessus), on pourra avoir assez de terre et de ressources dans beaucoup de pays en voie de développement avec
GROW BIOINTENSIVE, en laissant jusqu’à 465 m² de terre en plus pour la préservation de la diversité génétique des plantes et animaux dans situations avec assez d’eau.
Y aura-t-il assez de terres pour cultiver le régime complet d’une personne en utilisant les techniques convention-
nelles, mécanisées, chimiques ou organiques, ou en utilisant la méthode GROW BIOINTENSIVE ?
GIME
Conventionnelle GROW
Conventionnelle Conventionnelle Conventionnelle
ou BIOINTENSIVE
ou ou ou
organique (rendements intermédiaires/
organique organique organique (post-énergie fossile) durable)
1486 m²
Terre disponible avec différents
* Nombre de mètres carrés représentant la surface en plus (non nécessaire à la production de nourriture), que l’on peut laisser à l’état naturel pour préserver la diversité génétique des
plantes et des animaux et les écosystèmes.
236
Applications de GROW BIOINTENSIVE
La méthode GROW BIOINTENSIVE est éminemment pratique pour
une production sérieuse de nourriture à petite échelle. Voici quelques
applications possibles :
Annexe 2
•• Un mini-fermier peut gagner de $20 000 à $40 000+ par an sur
une mini-ferme de 505 m². Il ou elle travaillera peut-être 40 heu-
res par semaine et aura 4 mois de vacances par an. (Pour plus
de détails, voir les publications d’Ecology Action : The Back-
yard Homestead, Mini-Farm and Garden Log Book et Cucumber
Bonanza, dans les mini-séries de livrets d’auto-formation.)
Fourchettes de production potentielle comme comparée aux moyennes locales, par unité de sur-
face
6+ 6+ 6+ = moyenne locale
5+
= GROW BIOINTENSIVE bas
3
= GROW BIOINTENSIVE haut
2 2 2
1 1 1 1
Fourchettes d’utilisation potentielle des ressources comparées aux moyennes locales, par kilo de
nourriture produite
1 1 1 = moyenne agricole commerciale U.S.A.
1/3
1/8
A. Augmentation observée (restauration) pour le carbone du sol (qui était sous-sol au départ) sur le site de recherche d’Ecology Action
(chiffres approximatifs). Le programme commença en juin 1972.
Annexe 2
B. Restauration normale du sol par la nature.
C. Développement naturel?
*% C Times,1.7 % Or
ganic Matt
er
3
A Normal Soil Genesis
∞
2 “Steady St
ate”
B C
% C* Curve shows what
happens in good soil
if ganic
or ma
tter is
artificially added in
1 excess.Ifleftalone the
carbon contentofthe
soil will eturnrto the
“steady state” level.
0 ∞
0 100 250 500 1,000 1,500 2,000
TIME (inear
ys)
Question : qu’adviendrait-il de la courbe de carbone (ou de celle de l’azote) si la planche était maintenant laissée en jachère après l’apport
normal et « intense » de matière organique ?
B. C. • • • • • • • • • • • •
A.
Baisse drastique à zéro ? Baisse substantielle, mais se stabilisant,
Reste au niveau « naturel » d’état stable ? puis remontant sous « développement
—Peu probable. naturel »?
—Peu probable.
—Plus probable. Gain accéléré de centaines
d’années de développement du sol (en aussi
peu de temps que 6 mois ou jusqu’à 8 ans
avec la culture du type d’Ecology Action).
Durabilité
Le plus important quand on évalue des systèmes agricoles, c’est de
juger si les rendements sont ou non durables écologiquement. Pendant
des dizaines de milliers d’années, les Chinois ont pratiqué une forme
d’agriculture intensive, manuelle et organique en utilisant seulement
des fertilisants poussant ou produits sur la ferme. Ils étaient capables
de nourrir 1,5 à 2 fois plus de personnes par hectare que les États-Unis
ne le font aujourd’hui avec des techniques mécanisées, qu’elles soi-
ent chimiques ou organiques (en supposant des régimes sans viande
semblables). De plus, les techniques chimiques épuisent la capacité de
production du sol. Wilson Clark, dans le numéro de janvier 1975 de
Smithsonian, remarquait : « Même si on a produit plus de maïs par
hectare en 1968 que dans les années 1940, la capacité de ces cultures
à utiliser le fertilisant d’[azote] disponible a en réalité été divisée par
cinq. »
L’agriculture chimique demande des quantités toujours plus
grandes de fertilisant à un coût de plus en plus important au fur et
à mesure que les ressources en pétrole diminuent. L’utilisation de
fertilisants chimiques épuise la vie microbienne bénéfique, casse la
structure du sol et en augmente la salinité. Un sol appauvri rend
Il est peut-être injuste de comparer les cultures plus susceptibles aux attaques d’insectes et de maladies
les rendements obtenus dans notre
sous-sol argileux et dur de Palo Alto
et demande des quantités toujours plus importantes de pesticides
à ceux de l’agriculture commerciale. pour maintenir la production. « L’agriculture moderne, avec une lon-
Le brocoli attardé sur la gauche a été
cultivé avec les techniques habitu-
gueur d’avance sur l’apocalypse, n’est pas saine écologiquement, peu
elles d’un potager, en ameublissant importe combien elle semble productive, efficace ou sûre économique-
le sol et en ajoutant un fertilisant
chimique. Le brocoli du milieu a été
ment » (John Todd, in The New Alchemy Institute Bulletin, No. 2).
obtenu en ameublissant le sol sur 30 L’agriculture Biointensive peut maintenir les rendements parce qu’elle
cm de profondeur et en incorporant
une couche de 7,5 cm de fumier
rend au sol ces éléments nécessaires à l’entretien de la fertilité. Une
âgé avec du compost. Le brocoli à agriculture personnelle à petite-échelle recycle les nutriments et
droite démontre la superiorité de la
méthode GROW BIOINTENSIVE,
l’humus, si importants pour les formes de vie microbienne qui fixent
avec un sol ameubli sur 60 cm de l’azote de l’atmosphère et produisent des antiobiotiques évitant les
profondeur et l’incorporation de
compost.
maladies.
Des études préliminaires par des spécialistes du sol à l’université
Berkeley de Californie indiquent que sur à peine 6 mois (et au maxi-
mum en 8 ans), le sol impliqué dans nos tests (un simple matériel de
sous-sol « horizon C » au départ) était restauré à un niveau de carbone
Annexe 2
rit aussi la vie du sol et sa structure, utilise des ressources renouv-
elables, peut être productive au niveau économique à petite échelle
manuelle et donne de meilleurs résultats.
Annexe 3
Publications d’Ecology Action
Beeby, John. Future Fertility: Transforming Human Waste into Human Wealth. Wil-
lits, CA: Ecology Action, 1995. 168 pp.
Duhon, David, and Cindy Gebhard. One Circle: How to Grow a Complete Diet in Less
Than 1,000 Square Feet. Willits, CA: Ecology Action, 1984. 200 pp. Ce livre vous
aide à explorer vos besoins nutritionnels et à concevoir et produire une alimentation
complète à petite échelle.
Gridley, Karen, ed. Man of the Trees: Selected Writings of Richard St. Barbe Baker.
Willits, CA: Ecology Action, 1989. Ce recueil d’extraits des écrits les plus impor-
tants de Richard St. Barbe Baker donne un aperçu fascinant de l’un des individus
les plus éclairés de ce siècle. Au-delà d’un simple intérêt humain, cependant, ce
livre transmet un message urgent sur le rôle vital des arbres dans la survie de la
planète. (Disponible également en espagnol.)
Jeavons, John. How to Grow More Vegetables, Fruits, Nuts, Berries, and Other Cul-
tures Than You Ever Thought Possible on Less Land Than You Can Imagine.
8th Edition. Berkeley, CA: Ten Speed Press, 2012. 288 pp. Le plus populaire des
livres d’Ecology Action donne instructions et informations des plus complètes sur
la méthode GROW BIOINTENSIVE.
———. Cultivo Biointensivo de Alimentos: Más Alimentos en Menos Espacio. Willits,
CA: Ecology Action, 2002. Traduction en espagnol de la 6ème édition de How to
Grow More Vegetables.
———. Comment Faire Pousser. Berkeley, CA: Ten Speed Press, 1982. 192 pp. Traduc-
tion en français de la 2nde édition de How to Grow More Vegetables.
———. Mehr Gemuse im Eigenen Garten. Willits, CA: Ecology Action, 1981.
82 pp. Traduction en allemand de la 1ère édition de How to Grow More Vegetables.
———. Kak Vyraschivat’ Bol’she Ovoschei. Moscow: BVL Publishers, 1997.
220 pp. Traduction en russe de la 5ème édition of How to Grow More Vegetables.
———. Traduction en arabe de la 5ème édition de How to Grow More Vegetables. Wil-
lits, CA: Ecology Action, 1997. 300 pp.
———. Version en braille de la 3ème édition of How to Grow More Vegetables. Willits,
Annexe 3
l’histoire de la culture et parcourt 7 ans de travail, amenant le rendement de 70 kg
de concombres par 10 mètres carrés en 1973 à plus de 200 kg en 1979. Une excel-
lente introduction à la mini-agriculture et aux variables à prendre en compte pour
obtenir de meilleurs rendements. (Disponible également en espagnol.)
Cultivating Our Garden. A detailed article on GROW BIOINTENSIVE methods. 4 pp.
(Disponible également en espagnol, russe, arabe et japonais.)
Designing a GROW BIOINTENSIVE® Sustainable Mini-Farm—A Working Paper.
Booklet 31. 2003. 45 pp.
Dried, Cut, and Edible Flowers for Pleasure, Food, and Income. Booklet 18. 1990. 61
pp. (Disponible également en espagnol.)
An Ecology Action Reading Guide. Booklet 20. 1989. 36 pp. Concevez votre propre cur-
riculum.
Ecology Action’s Comprehensive Definition of Sustainability. Booklet 24. 2005. 4 pp.
(Disponible également en espagnol.)
Examining the Tropics: A Small-Scale Approach to Sustainable Agriculture. Booklet
11. 1982. 31 pp. (Disponible également en espagnol.)
Foliar Feeding. Booklet 16. 1987. 9 pp. (Disponible également en espagnol.)
Food for the Future, Now: A Survival Garden Plan. 2010. 48 pp. Explore également un
régime-clé de 1600 calories.
GROW BIOINTENSIVE® Apprentice Possibilities. 2005. 28 pp.
GROW BIOINTENSIVE® Composting and Growing Compost Materials. Booklet 32.
2004. 35 pp.
GROW BIOINTENSIVE® Sustainable Mini-Farming Teacher Training and Certifica-
tion Program—Revised. Booklet 30. 2005. 43 pp.
Grow Your Manure for Free. Booklet 22. 1989. 32 pp. Résumé des cultures à compost à
cultiver pour améliorer la fertilité de votre sol. (Disponible également en espagnol.)
Growing and Gathering Your Own Fertilizers. Booklet 12. 1984. 125 pp. (Disponible
également en russe.)
Growing More Food with Less Water. Booklet 35. 2011. 28pp.
Growing Medicinal Herbs in as Little as Fifty Square Feet—Uses and Recipes. Booklet
27. 1995. 40 pp.
Growing to Seed. Revised. Booklet 13. 1999. 45 pp. Comment récolter vos propres
graines sur la plus petite surface possible tout en préservant la diversité géné-
tique. (Disponible également en espagnol.)
Learning to Grow All Your Own Food: One-Planche Model for Compost, Diet, and
Income Cultures. Booklet 26. 25 pp. A companion to Booklet 14.
Learning to Grow All Your Own Food: One-Planche Model for Compost, Diet, and
DOSSIERS D’INFORMATION
Traitement thématique de l’information la plus récente sur notre jardin de
recherche et sur notre travail dans le monde. Les sujets vont des « données
pour les cultures à compost communes » (in dossier sur la fertilité durable du
sol) au « double-bêchage vs. barre en U » (in dossier sur les techniques de jardi-
nage) en passant par « à propos de l’amarante et du quinoa » (in dossier sur les
cultures). L’information est présentée sous forme d’articles courts et complets
sur un thème donné, et l’information est en général étroitement liée.
RÉIMPRESSIONS
Composting for the Tropics. 28 pp.
Living Quarters for Plant Roots. 6 pp.
Annexe 3
Plant Species Index for the Pacific Northwest and General Reference. 20 pp.
Circle of Plenty (1987) parle de notre jardin de Willits et du projet Menos y Mejo-
res dans le nord du Mexique. Circle of Plenty s’attaque à de sérieux problèmes
de l’agriculture mondiale et montre que la méthode Biointensive est une solution
viable même dans les conditions du Tiers-Monde avec sol pauvre.
Gardensong (1983) est un très beau film sur le travail d’Alan Chadwick, notre
travail et celui d’autres personnes.
El Huerto Ecologico (1992). Cette vidéo est utilisée pour introduire les pra-
tiques Biointensive au Mexique.
A Perspective: The Living Land. (1999). Cette émission spéciale PBS TV est
disponible auprès de Foundation for Global Community, 222 High Street, Palo
Alto, CA, 94301, phone (800) 707-7932. Le programme se concentre sur les
fondations de nos vies : le sol, l’agriculture et la nouriturre. Très bien fait. Des
interviews de John Jeavons d’Ecology Action, Wes Jackson du Land Institute,
Alice Waters de Chez Panisse et Mas Masumoto, auteur d’une Epitaph for a
Peach and Harvest Son, sont tissées en un merveilleux tissu.
Bibliographie : growbiointensive.org/bibliography/
Organisations et information
Annexe 4
Biointensif pour la Russie
Pour soutenir le travail Biointensif en Russie, contactez : Biointensive for Russia, 913
Oso Road, Ojai, California 93023-9514, email cbvesecky@gmail.com, ou visitez le site
web
biointensiveforrussia.igc.org.
Bountiful Gardens
Service de vente par correspondance international pour le jardinage et la mini-agri-
culture. Un projet à but non-lucratif d’Ecology Action. Pour un catalogue gratuit des
publications sur le jardinage, des fertilisants, outils et graines, écrivez à Bountiful
Gardens, 18001 Shafer Ranch Road, Willits, California 95490-9626, appelez au (707)
459-6410, ou faxez au (707) 459-1925. Allez sur le site de Bountiful Gardens : www.
bountifulgardens.org et aussi : www.growbiointensive.org.
Adhésion et commandes
Annexe 5
$20 Newsletter $40 Supporting $60 Family
Les dons d’adhésion fournissent
$100 Sustaining $250 Outreach Supporter
une base financière stable qui $400 Research Supporter $1,000 Lifetime Membership
garantit des programmes continus Gift membership at $___________ Other ___________
d’éducation et de recherche pour
Please also send:
une agriculture GROW BIOIN-
How to Grow More Vegetables. 2012 edition, by John Jeavons, $19.95 (U.S.
TENSIVE dans le monde entier. funds). California residents add 7.25% sales tax. For shipping and handling
Nous remercions tous nos amis please add $4.95 for U.S., $12.00 for Canada, and $14.00 for all other countries.
qui investissent dans le futur en
The Sustainable Vegetable Garden. 1999 edition, by John Jeavons and Carol
rendant possible ce travail.
Cox, $12.95 (U.S. funds). California residents add 7.25% sales tax.
For shipping and handling please add $4.00 in U.S., $4.95 for Canada, and
$10.00 for all other countries.
Address _______________________________________________________
Indice
Abréviations et symboles, 133
Animaux. Voir aussi animaux spé- guide d’application, 81
Absinthe
ciaux plantes prodigues et, 119–120
planter près de, 111
plantes compagnes et, 214 température et, 130
plantes compagnes de, 129
Araignées, contrôle insectes/nuisibles,
Acclimater les jeunes plants, 89
Achillée mille-feuilles, plantes com-
135 B
Arboriculture, 130 Bacs à semis, 228–229
pagnes de, 129
Tableaux de référence pour, 180- planche à semer pour, 228–229
Acide carbonique, 37
193 substrat à, 88–89
Acide humique, 37
Arbres, tas de composts sous, 56 The Backyard Homestead, Mini-Farm
Aération et compost, 64
ARLO (Bureau de Liaison de la and Garden Log Book (Ecology
Afrique
Recherch-Action de l’Université Action), 30, 129, 131, 164, 237
surexploitation agricole en
de Stanford), 215 information plan jardin de départ,
Afrique du Nord, 39-40
Arrosage, baguettes, 99–100 205
travail biointensif en, 250
Arrosage, outils, 213 tamis à compost, 60
Agriculture “aride” pluviale, 4
Arrosage quotidien, 99–100 Bactéries, compost et, 53–54
Agriculture Fukuoka, 4
Arrosoir, English Haws, 99–100 Bardane, efficacité compost et, 43
Agriculture indigène, 4
Arrosoir Haws, 99–100 Barre en U, 213–216
Agroforesterie, 4
Arrosoirs Ross, 99–100 bêchage, 30–31, 33
Ail
Asperges dimensions de, 214
efficacité du compost et, 43
conditions de température du sol travailler avec, 213–216
plantes compagnes de, 128
pour, 106 Barrières pour contrôle insectes, 138-
pour contrôle pucerons, 125
plantes compagnes des, 127 139
transplantation des jeunes plants,
Aspertions pour insectes, 138 Basilic, plantes compagnes du, 128
94,106
Assainir le tas de compost, 60 Batavia, épinards plantés avec, 111
Aleurodes des serres, plantes com-
Aubergines Bâton d’espacement des graines,
pagnes pour contrôle, 125
conditions de température du sol 85–86
Alimentation d’une personne, surface
pour, 106 Batteuses à blé, 213
nécessaire pour cultiver l’, 236
plantes compagnes de, 127 mini-batteuses, 131
Allergies aux fèves, 118
Automne, rotation des cultures d’, Battre le blé, 131
Altises noires, plantes contrôles pour,
116 Bêchage tournant pour incorporer les
140
Avoine, culture carbonée et calorique, fertilisants, 79
Amarante
44 Bêches plates, 18-19
comme culture carbonée et calo-
Azote (N) Bêches plates manche béquille et poi-
rique, 12
analyses dans fertilisants, 72–73 gnée en D, 18, 19
rotation avec, 116
avec engrais verts, 62 Beeby, John, 72
Amarante, plantes compagnes de, 129
compost et, 65 Besoins d’enracinement superficiel/
Amérique du Sud, biointensif en, 250
Indice 253
profond, 123 Carottes Chou frisé, plantes compagnes de,
Besoins ombre/soleil, 123 conditions de température du sol 127
Betteraves pour, 107 Chou rave, plantes compagnes de,
conditions de température du sol plantes compagnes des, 126 127
pour, 107 système racinaire des, 19 Choux
plantes compagnes de, 126 Carvi, plantes compagnes du, 128 arrosage, 9980
rotation avec, 118 Cataire, plantes compagnes de, 128 conditions de température du sol
système racinaire de, 21 Céleri pour, 107
Biodynamique, méthode compostage, conditions de température du sol plantes compagnes de, 127
61 pour, 107 Chrisomèle rayée du concombre,
Biointensif pour la Russie, 250 plantes compagnes de, 126 plantes
Biopshère2, 40-42 Cendre de bois contrôles pour, 127
Blé guide d’application, 81 Ciboulette, plantes compagnes de,
azote (N) du, 105 pour potassium (K), 75 127, 128
battre le, 145 Cendre de bois d’ébène, 75 Citronnelle garde-robe
comme culture carbonée et calo- Cendre pour potassium (K), 68–69 plantes compagnes de, 129
rique, 12 Chadwick, Alan, 9, 10–11, 13, 51, 62, pour contrôle pucerons, 125
cultures âge de pierre et, 45 70, 86, 91–92, 95, 98 Citrouilles
dans plan de jardin de départ, concept petit-déjeuner-déjeuner- conditions de température du sol
206 dîner, 92 pour, 107
Blettes à cardes rouges, conditions de lune, planter selon phases de, plantes compagnes des, 127
température du sol, 107 95–99 tiges, tourner, 93
Boîte modulaire tas de compost, 55 mélange pour substrat à semis, Clark, Robert, 215
Bountiful Gardens, 249 91 Clark, Wilson, 240
information adhésion, 251 Cercle de la ferme du soleil et Climat et arrosage, 99–101
Bourrache centre éducatif, 249 Climat tempéré, plan de jardin pour,
contre chenille du sphinx de la Céréales 204–208
tomate, 125 dans plan de jardin de départ, Cloportes, 126
plantes compagnes de, 128 206 Cloportes, plantes contrôles pour, 128
Brassicacées, rotation avec, 118 Tableaux de référence pour céré- Coccinelles, contrôle insectes/nuisi-
Brocoli, plantes compagnes de, 127 ales, 162–171 bles
Brouette-tamis à terre et compost, Cerfeuil, plantes compagnes de, 128 avec, 128
225–226 Charrançons, plantes contrôles pour, Coccinelle mexicaine du haricot, plan-
matériels pour, 226 140 tes contrôles pour, 140
Brown, Lester, 6 Charrue manuelle. Voir Barre en U Colibris, 126
The Bug Book (Philbrick), 141 Chaux à haute teneur en calcium, 75 Common Ground Garden, 10
Burnett, William, 215 Chaux dolomitique, 75 Companion Plants and How to Use
Chêne, plantes compagnes du, 114 Them (Philbrick), 141
Chenille du sphinx de la tomate, con- Comparaison texture et structure
C trôler, 125 du sol, 31
Cacahuète et efficacité du compost, Chenilles, 132 Compost de sequoia et germination,
43 Chénopodede Berlandier, plantes 91
Calendula, plantes compagnes de, compagnes de, 128 Compost et compostage, 2. Voir aussi
129 Chiendent pied de poule dans com- Engrais
Calcite, 75 post, 64 amendement maximum
Calcium Chine d’entretien, 61
en farine de coquille d’huître, 75 agriculture biologiquement arroser les tas, 60
sources recommandées de, 75 miniaturisée, 39 bénéfices du, 64–65
Calcium, sulfate de, 76 urbanisation en, 6 brouette-tamis pour terre et com-
Camomille, plantes compagnes de, Choufleur post, 225–227
113–114, 127–128 conditions de température du sol calendrier de construction du,
Capucines pour, 107 57–58
pour contrôle pucerons, 125 plantes compagnes du, 127 compost sans terre, 32
plantes compagnes de, 128 système racinaire de, 21 compostage de surface, 62
254 Indice
compostage efficace, 67–68 Concombres Tableaux de référence pour,
compostage froid, 67, 68 besoins en soleil/ombre, 122 162–175
construction de tas, 58–60 conditions de température du sol Cultures carbonées et caloriques, 2,
containers à tas, 55 pour, 107 12
culture carbonée et calorique et, maïs, plantés avec, 122 ratio de planification pour 44
12 plantes compagnes des, 127 Cultures de cannes, Tableaux de
cultures à compost dans plan de tiges, tourner les, 93 référence pour, 180–193
jardin de départ, 205, 206 Conditions pluviales, 105–106 Cultures de l’âge de pierre, 6
dans la nature, 49–50 agriculture “aride” pluviale, 4 einkorn hornemanni, 45
de sources externes au jardin, Consoude, nutriments de la, 37 Cultures de saison chaude, 106
30-31 Construire un tas de compost, 58–60 Cultures de saison fraîche, 106
différentes cultures dans tas, 54 Containers à tas de compost, 55 Cultures de saison principale, rota-
double-bêchage, ajouter à, 25 Contrôle insectes/nuisibles, 131–141 tion pour, 116
et pH du sol, 73–74 contrôles vivants, 136 Cultures de saison très chaude,
fonctions du compost, 51 jardins en bonne santé et, 132– 106–107
guide étape par étape de con- 134 Culture de surface, 31, 54
struction des tas, 65–66 piège, 136, 137 Cultures oléagineuses, Tableaux de
Indice
matériaux à éviter pour, 63–64 plantes compagnes et, 125–126, référence pour, 162–155
mauvaises herbes et compost, 109 139–140 Cultures pour papier, tableaux de
méthode biodynamique de, 61 poulets pour, 126 référence pour, 176–178
méthodes, comparaison des, prédateurs naturels, 134–137 Cultures protéiques, tableaux de
61–63 ramassage d’insectes à la main, référence pour, 162–175
correcteur de sol, compost comme, 138 Cycle lunaire, planter en fonction,
77 vaporisation, 138 95–99
nutriments du, 37, 51, 65 Coquilles d’ œufs, séchées et broyées, Cyprès dans compost, 63
objectifs d’Ecology Action, 40–41 76
objectifs du, 43 Cornell University, 141
odeur des tas de compost, 59–60 Cotylédons, 91–93 D
placer les tas, 55–57 Couche de restes de cuisine du tas de Décomposition anaérobique, 59
procédé du, 51–53 compost, 58–60 Département d’ingénierie méca-
ratio carbone/azote dans tas de Couleuvre à nez mince, 135 nique de Stanford University,
compost, 67 Courges 215
retourner le tas de compost, arrosage, 100, 102 Destruction du sol, 1–2
60–61 conditions de température du sol Diversité
Rodale, méthode de compostage pour, 107 de microbes, 54–55
de, 61–62 plantes compagnes des, 127 préservation de la, 45
source de compost, 20 rotation avec, 118 Documents d’information, liste de,
taille des tas, 56 Cours de mini-agriculture BIOIN- 246–247
tamiser le compost, 60 TENSIVE, 248 Doryphore du Colorado, plantes
tas de compost chauds, 67 Couvre-sol vivant pourvoyeur contrôles pour, 140
taux d’assainissement, 60–61 d’ombre, 33 Double-bêchage, 18–34
taux d’application de, 60–61 Cox, Carol, 203 Barre en U, 30–31
techniques d’application de com- Crapauds, 132 d’entretien, 28
post, 78 contrôle insectes/nuisibles par, de texturisation totale, 29–29
terre dans le tas, 54–55, 60 135 initial, 22–23, 27
types de tas, 55 Cucumber Bonanza (Self-Teaching objectif du, 21
Compost pour sols argileux, 31 Mini-Series Booklet), 237 pour sols pauvres, 25–30
Compostage à fort rendement, 67 Culture de l’algue bleue-verte et riz procédure de, 22–25
Compostage de surface, 62 humide, 4 procédé pas-à-pas, 22–25
Concept petit-déjeuner-déjeuner- Culture hananoo, 6 temps pour le, 20
dîner, 92 Cultures à fibres, tableaux de Durabilité, 35–47
Concevoir les planches, 20, 21 référence pour, 176–179 conception d’un plan de jardin
Concevoir une mini-ferme durable Cultures à haute teneur calorique, pour alimentation durable,
GROW BIOINTENSIVE — ratios de planification pour, 44 209–211
Document de travail, 202 Cultures caloriques efficaces, 2–3 Mini-agriculture durable GROW
Indice 255
BIOINTENSIVE et, 240 –241 Épurge pour contrôle spermophiles, Feuilles abîmées par les insectes,
objectifs à atteindre, 69–70 126 135–136, 140
objectifs d’Ecology Action, 40–41 Escargots, 132 Feuilles pourries et pH du sol, 74
perte de nutriments et d’humus, méthodes de contrôle, 137–138 Fèves
36–38 Espacement, 2, 85–86 allergies, 118
planifier la fertilité, 39–43 des plantes compagnes, 113 azote (N) de, 115
99% de durablilité, besoin de, 120–123 engrais verts avec, 62
42–47 Tableau de référence Filet d’ombrage, 104
100% de durabilité, 38 d’espacement des fleurs, 194 mini-serres pour, 217–224
DVDs, liste de, 248 Tableau de référence Fleurs
d’espacement des plantes aro- dans plan de jardin, 203
matiques, 195 tableaux de référence pour
E hiver, des plantes en, 144 espacement, 194
Eau et arrosage. Voir aussi Humidité Estragon, plantes compagnes de, 129 Conception 40 planches, 43–44
du sol Eucalyptus dans compost, 63 Fourches à main, 19
alimentation d’une personne, dis- Expérience sur l’alimentation Fourches-bêches manche béquille et
ponibilité pour, 236 humaine, 45–46 poignée en D, 18, 19
conditions pluviales, 105–108 Fourmis, 132
disponibilité de, 5 plantes compagnes pour contrôle,
facteurs-clé pour l’eau, 105–108 F 125
graines et plants, 88, 99–101 Facteur de déchet des cultures, 146 plantes contrôles pour, 140
Mini-agriculture durable GROW Famille des liliacées, rotation avec, Fumiers, 20, 49–51
BIOINTENSIVE et, 3 118 comme correcteurs du sol, 76
planches vs. rangs et, 18 Famille du sarrasin, rotation avec, comparaisons des, 77
tas de compost, arrosage, 60 118 engrais verts, 62
temps d’, 10 Famille du tabac et pH du sol, 73 –74
Éboulements, 9 rotation avec, 118 fumiers de chats et chien dans
Échantillon de sol, 71–73 tabac sylvestre pour contrôle compost, 64
Ecology Action, 9, 250. Voir aussi aleurodes des serres, 125 limiter l’usage des, 63–64
information sur mini-agricul- Farine de coquilles d’huîtres, 75 Fumier de chat dans compost, 64
ture durable GROW BIOIN- Fraises Fumier de chien dans compost, 64
TENSIVE, 243 haricots verts plantés avec, 111
information pour adhésion, 251 plantes compagnes de 111, 127
publications, liste de, 243–248 Fenouil, plantes compagnes de, 128 G
objectifs de durabilité, 40–41 Fertilisants Gandhi, M., 13 –14
rejoindre et aider, 13–14 application, techniques d’, 78 Gardening Without Poisons (Hunter),
ECOPOL, 243 analyse des minéraux NPK, 70 141
Einkorn hornemanni, 45 fertilisants organiques, 36 The Garden Seed Inventory (Whealy),
Énergie histoire de, 8–9 85
Mini-agriculture durable GROW mini-agriculture durable GROW Gazons, rotation avec, 118
BIOINTENSIVE et, 3 BIOINTENSIVE et, 3 Genièvre dans compost, 63
Tableaux de référence pour les Fertilisants à la volée, 78 Germination
cultures énergétiques, 176–179 Fertilisants organiques, 36 des mauvaises herbes, 108 –109
Engrais verts, 62 Fertilisation, 68–81 problèmes, causes des, 91–92
Épinards compost et, 64–65 Glenn, Ed, 40–42, 248
batavia plantée proche, 111 fertilisation durable, 78–80 Goethe, 16
conditions de température du sol fertilité et, 51 Gombo, conditions de température du
pour, 107 Fertilité sol pour, 107
plantes compagnes de, 127 en perspective, 71 Graines, 83–110. Voir aussi semences
Épines de pin fertilisation et, 4651 à pollinisation libre ; semis
dans le compost, 63 Fertilité du sol. Voir aussi Durabilité arrosage, 88, 99–103
et le pH du sol, 74 mini-agriculture durable GROW cadres grillagés pour planter, 85
Épurge, plantes compagnes de, BIOINTENSIVE et, 3 lune, planter selon phases de,
111287 95–99
256 Indice
outils de propagation, 19 application initiale, 37 symbiose enracinement superfi-
planter, 84–88 durabilité et, 40 ciel/profond avec, 125
problèmes de germination, engrais verts et, 62 système racinaire de, 21
causes, 91–92 matière organique et, 52 Lamier amplexicaule, plantes com-
variétés de, 85 nutriments et, 51–53 pagnes de, 128
Graines à la volée, 87 perte de, 36–37 Lamiers, plantes compagnes de, 128
Granite broyé, 75 Hunter, Beatrice Trum, 141 Largeur des planches, 31–34
guide d’application, 81 Hysope, plantes compagnes de, 128 Larves de phalènes, plantes contrôles
Grow Biointensive, 249 pour, 140
Growing and Gathering Your Own Larve du phyllophaga, plantes con-
Fertilizers (Ecology Action), 79 I trôles pour, 140
Growing to Seed (Ecology Action), Illich, Ivan, 212 Laurier dans compost, 63
85, 145 Importation de nourriture, 6 Laurier de Californie dans compost,
Guêpes, 132 Insectes. Voir aussi contrôle insectes/ 63
trichogramma, contrôle insectes/ nuisibles Laurier rose dans compost, 63
nuisibles par, 135 bénéfices de, 131–133 Légumes
Gypse, 75 planter pour, 137 Tableaux de référence pour,
Indice
Insects and Insect Pests (Golden 148–161
Guides), 135 dans plan de jardin de départ,
H 205
Haricots Légumineuses
conditions de température du sol J azote (N) des, 115
pour, 107 Jardin étudiant, Université de engrais verts avec, 62
dans plan jardin de départ, 206 Californie, Santa Cruz, 9–10 ratios de planification des, 44
efficacité compost et, 43 Jardiniers débutants, 12–13 LeLand, Bill, 215
engrais verts avec, 62 Jardiniers intermédiaires, 12 Lierre dans compost, 63
plantes compagnes des, 127 Jardiniers très expérimentés, 12 Limaces
Haricots à rames, plantes compagnes, Jenny, Hans, 145 méthodes de contrôle, 136–137
127 Jonquilles pour contrôle spermo- plantes contrôles pour, 140
Haricots de Lima, conditions de tem- philes, 125–126, 137 Lin, plantes compagnes de, 128
pérature du sol pour, 107 Lincoln, Abraham, 4
Haricots nains, plantes compagnes Liserons
des, 127 K plantes compagnes de, 129
Haricots verts, fraises plantées avec, Kafka, Stephen, 10 dans compost, 64
111 Kilili, projet d’entraide du Kenya, 243 rotation avec, 118
Plantes aromatiques Kit LaMotte pour test de sol, 71 Livèche, plantes compagnes de, 128
contrôle insectes/nuisibles et, Lune, planter selon phases de, 95–99
124–125 Luzerne
Tableaux de référence pour espace- L azote (N), farine de luzerne pour,
ment des plantes aromatiques, Laboratoire de Recherche Environ- 74
195 mentale, Université d’Arizona, engrais vert avec, 62
Herbicides et germination, 91 40–42 guide d’application de farine de,
Histoire de la mini-agriculture dura- La Convivialité (Illich), 212 81
ble GROW BIOINTENSIVE, Laiteron maraîcher, 114 nutriments de, 37
8–11 oiseaux, attraction des, 126
Hiver, espacement des plantes en, plantes compagnes du, 129
144 symbiose d’enracinement superfi- M
Hula hoes, 19, 20 ciel/profond avec, 123 Magnolia, feuilles dans compost, 63
pour culture de surface, 31 Laitue Maïs
Humidité du sol batavia, épinards plantés avec, comme culture carbonée et calo-
compost et, 64 111 rique, 12
sol pauvre, préparation pour, conditions de température du sol concombres cultivés avec, 122
25–26 pour, 107 conditions de température du sol
Humus plantes compagnes de, 127 pour, 107
Indice 257
dans tas de compost, 59 philosophie de, 8–11
N
plantes compagnes du, 127 planifier la fertilité, 41–42
Navets
système racinaire du, 21 potentiel de l’agriculture à petite
conditions de température du sol
Malvacées, rotation avec, 118 échelle, 238
pour, 107
Mangeurs de racines, contrôle, 125 taux de restauration du sol avec,
efficacité du compost et, 43
Manioc, efficacité du compost et, 43 239
plantes compagnes des, 127
Manor House Agricultural Centre, Microbes
Nématodes, contrôle, 125
250 compost et, 53–55, 65
Nématodes, plantes compagnes pour
Mantes religieuses, contrôle insectes/ température et, 144
contrôle, 125
nuisibles par, 135 Microguêpes trichogrammes, contrôle
The New Alchemy Institute Bulletin,
Marjolaine, plantes compagnes de, insectes/nuisibles par, 135
240
113, 128 Mille-pieds, contrôler, 125
Newsweek magazine, 7
Indicateurs de planche, 234 Millet comme culture carbonée et
Noisetiers dans compost, 63
Marqueur-plantoir roulant, 231–233 calorique, 12
Nuisibles. Voir Contrôle insectes/
Matériaux carbonés, 37 Mini-batteuse à blé, 145
nuisibles
Matière organique 52 Mini-Séries de livrets d’auto-forma-
Nutriments
analyse dans fertilisants, 73 tion,
ajout initial, 37
arrosage et, 105 13, 244–246
compost et, 37, 51, 65
fonctions-clé de la, 57 – 58 Mini-serre, 104, 217–224
concentration mauvaises herbes,
Mauvaises herbes et désherbage, assemblage final, 218
112
108–109 détail bande d’étanchéité, 223
dans pommes de terre, 146
plantes compagnes et, 124 détail boulon cadre latéral, 223
humus et, 52–53
compost, mauvaises herbes dans, détail cadre porte, 224
laiterons maraîchers pour, 114
63 détail charnière porte, 223
perte de, 36–37
méthodes pour désherber, 33 dimensions, 218
plantes compagnes et,
dans communauté plan- matériels, 220
119–123
tes,111–112 procédé de construction, 220–223
pour bacs à semis, 90–91
Mauvaises herbes pernicieuses dans Modèle d’espacement triangulaire
sources recommandées de, 74–77
compost, 63, 64 pour placement des graines,
Mayas, 6 85–86
Mélisse, plantes compagnes de, 113, Monarde, plantes compagnes de, 128
O
128 Monoculture, 4
Odeur d’un tas de compost, 58–60
Melons Mouche noire, plantes contrôles pour,
Œillets
arroser, 100 140
plantes compagnes de, 127, 129
conditions de température du sol Mouches, 132
pour contrôle aleurodes, 125
pour, 107 aleurodes des serres, plantes com-
pour contrôle nématodes, 125
tiges, tourner, 87 pagnes pour contrôle, 125
Œillet d’Inde contre nématodes, 125
Menthe noires, plantes contrôles pour,
Oignons
pour contrôle des fourmis, 125 140
conditions de température du sol
plantes compagnes de, 127 plantes contrôles pour, 140
pour, 107
rotation avec, 108 syrphes, contrôle insectes/nuisi-
efficacité du compost et, 43
Menthe pouliot contrôle fourmis, 125 bles par, 135
plantes compagnes des, 127
Menthe poivrée, plantes compagnes, tachinaires, 132, 135
rotation avec, 118
128 Mouches syrphides, contrôle insectes/
transplantation des semis, 94
Menthe verte nuisibles par, 135
Oiseaux
pour contrôle des fourmis, 125 Mouches tachinides, 132
contrôle insectes/nuisibles par,
pour contrôle des pucerons, 125 contrôle insectes/nuisibles par,
134
Méthode de cristallisation, 113 135
plantes compagnes et, 126
Méthode de triple-bêchage, 106 Moustiques à malaria, plantes con-
Olsen, Mary, 248
Mini-agriculture durable GROW BIO- trôles pour, 140
Ombre
INTENSIVE, 1–7 Moustiques, plantes contrôles pour,
plantes compagnes et, 123
applications de, 235–241 140
sols à l’, 103
durabilité avec, 240
One Circle, the Sustainable Vegetable
histoire de, 8–11
Garden, 45
258 Indice
One Crop Test Booklet: Soybeans Philosophie mini-agriculture durable de saison, 95–99
(Ecology Action), 145 GROW BIOINTENSIVE, 8–11 graines, 84–88
Origan, plantes compagnes de, 113 Phosphate plan de jardin de départ, 207–208
Orioles de Baltimore, 134–135 guide d’application, 81 Plantation synergétique, 2
Organic Method Primer (Rateaver & source recommandée de, 74 Planter et arroser trop, 105–108
Rateaver), 79 Phosphate, minerai de, 74 Plantes acides dans le compost, 63
Organisations, liste de, 249–250 guide d’application, 81 Plantes affaissées, arrosage, 103
Orge comme culture carbonée et calo- Phosphate tendre, 74 Plantes compagnes, 111–130
rique, 12 guide d’application, 81 besoin en ombre/soleil, 123
Ortie dioïque, 109 Phosphore (P) compagnons bénéfiques, 113–114
plantes compagnes de, 113–114 analyse dans fertilisants, 73–74 complémentarité physique, 123
pour contrôle pucerons, 125, 140 guide d’application, 81 conditions enracinement superfi-
vie du sol et, 109 contrôle insectes/nuisibles et, 133 ciel/profond, 123
Outils, 18–20, 217–234 source recommandée de, 74–77 conditions maturation rapide/
Pièges à insectes, 137, 138 lente, 123–124
Piérides du chou, 132 contrôle des mauvaises herbes et,
P plantes contrôles pour, 140 124
Indice
Panais Pissenlit, plantes compagnes de, 113, contrôle insectes/nuisibles et,
conditions de température du sol 114 123–124, 139–141
pour, 107 Place de l’air dans le sol, 33 culture de 2 types de plantes com-
efficacité du compost et, 43 Placer les tas de compost, 55–57 pagnes, 120
Papillons, 135–136 Plan de rotation sur 2 ans, 117 culture de 3 types de plantes com-
plantes contrôles pour, 140 Plan de rotation sur 3 ans, 116 pagnes, 121
Parc Industriel Standard, Syntex Planches emplacement vertical de la partie
Corporation, 10 conception, 20–21 comestible de la plante, 123,
Pastèques, conditions de température largeurs des, 33 124
du sol pour, 107 modèle 40 planches, 44–45 espacement pour, 113, 120–123
Patates douces et efficacité compost, planches préparées, 31–34 plantes aromatiques, liste de,
43 planches surélevées, 18 128–129
Perce-oreilles, 132 plan de jardin de départ à 2 légumes, liste de, 127
Persil planches, 205–208 méthode de cristallisation, 113
conditions de température du sol rangs vs., 18 nutriments du sol et, 119–123
pour, 107 sol pauvre, préparation pour, planification pour, 120–121
plantes compagnes de, 127 25–26 rotations, 115–119
rotation avec, 118 Planche à creuser, 20–21, 33 Plantes grasses dans compost, 63
Perte de nutriments et d’humus, comme planches à planter, 86 Plantes frugales. Voir aussi Plantes
37–38 Planches à transplanter compagnes, rotations, besoins
Pesticides, 9 planche à transplanter plate, en nutriments,119
inconvénients de, 141 229–231 Plantes malades dans compost, 63
structure du sol et, 17–18 marqueur-plantoir roulant, 231– Plantes prodigues. Voir aussi Plantes
Petits pois 233 compagnes, rotations, besoins
arrosage, 100 Planches en pentes pour captation en nutriments, 118–120
conditions de température du sol d’eaux pluviales, 103 Plantes vénéneuses dans compost, 63
pour, 107 Planches surélevées pour captation Plantes voraces. Voir aussi Plantes
engrais verts avec, 62 pluie, 103 compagnes, rotations, besoins
plantes compagnes de, 127 Plans de jardin, 201–211 en nutriments, 118–120
rotation avec, 108 conception alimentation durable, Plantoirs, 19
Pétunia, plantes compagnes de, 129 209–211 Plomb dans les farines de coquille
Pfeiffer, Ehrenfreid, 79, 113 plan de jardin de départ à 2 d’huîtres, 73
pH planches, 205–208 Poireaux
analyse de, 73 pour climat tempéré, 204–208 efficacité du compost et, 43
du compost, 63, 65 Plantation. Voir aussi Plantes com- plantes compagnes de, 127
du sol, 37, 73 pagnes ; Transplantation Poivrons
Philbrick, Helen, 140 selon phases de la lune, 95–99 conditions de température du sol
Indice 259
pour, 107 Ratio carbone/azote dans tas de com- et pH du sol, 73
plantes compagnes de, 127 post, 67 Seconde loi de thermodynamique, 38
Pommes de terre Ratio de plantation 60/30/10, 41–47 Seed to Seed (Ecology Action), 85
double-bêchage pour, 28 Re-bêcher les planches, 34 Seigle vivace
efficacité du compost et, 43 Recyclage azote (N) du, 114
nutrients dans, 146 recyclage agricole, 119 comme culture carbonée et calo-
plantes compagnes de, 127 compost et, 65 rique, 12
Potasse recyclage des déchets humains 80 racines du, 49, 50
contrôle insectes/nuisibles et, 133 Recyclage agricole, 119 Sels, mauvaises herbes, élimination,
Potassium (K) plantes compagnes comme, 118 112
analyse dans fertilisants, 73 Recyclage des déchets humains, 80 Semences à pollinisation libre, 3
guide d’application, 81 Réimpressions, liste de, 247 information sur culture, 145
sources recommandées de, 75 Repérage des semis, 95 planter, 84
Poulets, 132 Repiquage des semis, 92–93 Semer à la volée à la main, 86–87
pour contrôle insectes, 126 Ressources et centre éducatif, 249 Semis. Voir aussi Bacs à semis ;
Pourpier, plantes compagnes de, 129 Retourner le tas de compost, 60 Transplantation
Poux de plantes, plantes contrôles Revenu arrosage, 88, 99–103
pour, 140 mini-agriculture durable GROW racines des, 88
Prédateurs naturels, 134–137 BIOINTENSIVE et, 3 repiquage, 91, 92–93
Préparer des sols pauvres, 25–27 Ricin repérage, 95
Profondeur des planches, 31 dans compost, 63 Semis à l’étroit, 93–94
Programme de conception de régime pour contrôle spermophiles, 126 Serpents
et de planification, 202 Rodale, méthode de compostage, contrôle insectes/nuisibles par,
Projet de vie en système clos, 40–42 61–62 135
Pruche dans compost, 63 Rogers, Will, 1 couleuvre à nez mince, 137
Pucerons Romarin, plantes compagnes de, 129 Serre. Voir aussi
plantes compagnes pour contrôle, Rotation dans l’espace, 115 Mini-serre
125 Rotation dans le temps, 115 semis, croissance, 89
plantes contrôles pour, 140 Rotations en plantant, 114–119 Serre froide pour jeunes plants, 89
Pucerons lanigères, plantes contrôles, familles de plantes pour, 118 Shovels, 19
140 Plans de rotation sur 2 ans, Shuck, Steve, 225
Punaise de la courge, plantes con- 117–118 Smithsonian, 240
trôles, 140 Plans de rotation sur 3 ans, Soja
116–117 plantes compagnes du, 127
Rue des jardins, plantes compagnes, efficacité du compost et, 43
R 129 Sol. Voir aussi sol profond
Racines Russie, biointensif en, 249 culture carbonée et calorique et,
compost et compostage et, 50 Rutabagas et efficacité du compost, 12
humus et, 52 43 dans tas de compost, 53–55, 59
des semis, 88, 89 destruction de, 1–2
besoins d’enracinement superfi- substrat de bacs à semis, 90–91
ciel/profond, 123 S sol ombragé, 105
Radis Sahara, désert, 6–7 succession pour amélioration,
conditions de température du sol Saison, planter en, 106–107 144–145
pour, 107 Salsifis et efficacité du compost, 43 outils de préparation, 18–20
plantes compagnes des, 107 Sariette, plantes compagnes de, 129 rétention d’eau par, 105
Raifort, plantes compagnes de, 127 Sauge et plantes compagnes de, 129 Sol profond, 2, 17–34
Ramassage des insectes à la main, Saving Seeds (Bountiful Gardens), types de préparation, 22, 27–31
128 85 Solution du sol, 73
Rangs vs. planches, 18 Scarabée japonais, plantes contrôles Sols sableux, compost pour, 31
Râteaux, 19, 20 pour, 140 Sorgho dans tas de compost, 59
Râteau étrier, 19, 20 Science magazine, 145 Souci officinal, plantes compagnes,
Rateaver, Bargyla, 79 Sciure 129
Rateaver, Gylver, 79 dans fumiers, 20, 76 Soufre et pH du sol, 73
260 Indice
Sources de correcteurs de sol, 75–77 Tas de compost en treillis métallique, Université d’Arizona, Laboratoire de
Spermophiles 55 Recherche Environnementale,
méthode de contrôle, 137 Tas de compost froid, 67 40–42
plantes compagnes de contrôle, Tas de compost ouvert, 55 Université de Californie, Berkeley,
125–126 Température 240
St. Barbe Baker, Richard, 35, 38 températures-clé de l’air, 144 Université de Californie, Santa Cruz,
Steiner, Rudolf, 8–9 conditions de température du sol, 9–10
Structure du sol, 17 107 Urbanisation, 5
compost et, 51 Terre arable pour alimentation d’une
textures comparées, 31 personne, 236
Sureaux pour contrôle spermophiles, Test Your Soil with Plants (Beeby), V
125 72 Valériane, plantes compagnes, 114,
The Sustainable Vegetable Garden Tests du sol, 70–71 129
(Jeavons & Cox), 203 analyse du, 73 Vaseline, bloquer les fourmis avec,
Syntex Corporation, 10 échantilloner le sol pour, 71–72 137
Tests du sol maison, 71 Vers
Tests du sol professionnels, 71 chenille du sphinx de la tomate,
Indice
T Thym, plantes compagnes du, 129 contrôle, 125
Tabac sylvestre contre aleurodes, 125 Tiges des calebasses, tourner, 93 plantes contrôles pour, 140
Tableaux de référence, 12, 143–200 Timberleaf, service de test de sol, Vers fil de fer, contrôle, 125
abréviations et symboles, 147 70–71 Vesce
feuille de planification, 196 échantillon de terre pour, 71–72 azote (N) de, 115
pour arboriculture, 180–193 Todd, John, 240 engrais verts avec, 62
pour céréales, 162–171 Tomates Volume, compost par, 58
pour cultures caloriques, 162–175 arrosage, 101, 102
pour cultures de cannes, 180–193 conditions de température du sol
pour cultures de fibres, 176–178 pour, 107 W
pour cultures de papier, 176–178 orties plantées avec, 113 Weeds and What They Tell (Pfeiffer), 79
pour cultures énergétiques, 176– plantes compagnes des, 127 Whealy Kent, 85
178 système racinaire des, 21
pour cultures maraîchères, 148– Topinambours, efficacité compost et,
161 43 Z
pour cultures oléagineuses, 162– Tournesols Zones cultivées en losange,
175 plantes compagnes des, 127 105, 106
pour cultures protéiques, 162–175 rotation avec, 118
tableau d’espacement fleurs, 194 besoin d’ensoleillement, 123
tableau d’espacement plantes aro- Toxines dans fertilisants, 73
matiques, 195 Toxines du sol et compost, 65
Tack Trap, bloquer les fourmis avec, Transpiration, 103
137 Transplantation, 87–88
Tagète des décombres pour contrôle bénéfices de la, 87–88
des nématodes, 125 méthodes de, 93–95
Tamiser information plan de jardin départ,
brouette-tamis à terre et compost, 206
225–227 surplus de plants, garder le, 95
compost, 60 temps de, 93–94
fertilisants, incorporés, 79 procédé de triangulation pour, 86
Tanaisie Transplantoirs, 19
plantes compagnes de, 129 Trèfles, engrais verts avec, 62
pour contôler fourmis, 125 Troglodytes, attirer, 126
Tanglefoot Pest Barrier, 137, 138
Tas de compost chaud, 68
Tas de compost de type palette, 55 U
UN-FAO, 5
Indice 261
262
À PROPOS DE L’AUTEUR
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263