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• Un bec;
• Une cavité buccale;
• Un pharynx;
• Un œsophage;
• Un jabot;
• Estomac sécrétoire ou glandulaire;
• Estomac musculeux ou gésier;
• Intestin grêle;
• Gros intestin débouchant dans le cloaque.
La langue pour sa part épouse la forme de la valve inférieure du bec. Elle est très mobile.
Chez les gallinacés, elle a l’aspect d’un fer de flèche et est recouverte crânialement d’un étui
corné. Chez les palmipèdes, elle est plus longue, plus large et plus molle.
Les glandes salivaires sont réduites. Les oiseaux mastiquent peu, le bol alimentaire est
directement avalé.
I.3. Pharynx
Le pharynx représente le carrefour du tube digestif et des voies respiratoires.
I.4. Œsophage
L’œsophage est un organe tubuliforme musculomuqueux qui assure le transport des
aliments de la cavité buccale à l'estomac. Il est situé dorsalement puis à droite de la trachée
dans son trajet cervical.
I.5. Jabot
Le jabot est un élargissement de l’œsophage en forme de réservoir (fusiforme) situé à
la base du cou, au ras de l'entrée de la poitrine. Il montre la même structure histologique que
l'œsophage. Il se présente chez la poule sous la forme d'un sac ventral très extensible qui
adhère dans sa partie ventrale à la peau et aux muscles sous-cutanés du cou et dans sa partie
caudo-dorsale aux muscles pectoraux droits. Sa paroi, qui est très mince, a une musculature
(lisse) peu développée mais qui est riche en fibres élastiques. À l'intérieur, il est revêtu d'un
épithélium cuboïde et beaucoup de glandes tubulaires simples.
Le développement du jabot est très important chez les oiseaux granivores, en particulier ceux
qui se nourrissent de débris végétaux, tandis qu’il est rudimentaire ou fait défaut chez les
insectivores. Chez le poussin, son développement est accentué dans l'âge adulte, et diminue
dans la dernière phase du cycle de la vie.
I.7. Gésier
Le gésier est l’estomac broyeur qui écrase les aliments par un effet de concasseur
permis par sa puissance musculaire. C’est un organe compact, le plus volumineux de la poule
(6 à 8 cm de long, avec un poids d'environ 50 gr vide et 100 gr plein). Il est situé
légèrement à gauche dans la cavité abdominale, partiellement coiffé par le foie sur son bord
crâniale.
Le gésier est de forme sphéroïde, il est en communication avec le proventricule et avec le
duodénum. Sa cavité est sacculaire. Il est très musculeux chez les granivores (la Poule) et
chez les herbivores (l'Oie).
Figure 2 : Gésier et pro ventricule d’un poulet.
I.8. Intestin
a. Duodénum
Le duodénum est la portion de l'intestin qui fait suite à l'estomac. Il débute au pylore
puis forme une grande anse qui enserre le pancréas. Cette anse est la partie la plus ventrale de
l'intestin dans la cavité abdominale. Elle contourne caudalement le gésier et dorsalement, elle
est en rapport avec les caecums.
Le duodénum reçoit deux ou trois canaux pancréatiques et deux canaux biliaires au niveau
d'une même papille. L'emplacement de cette papille marque la fin du duodénum et le début de
l'iléon. La morphométrie de cet organe chez un poulet est rapportée dans le présent tableau.
b. Jéjunum
Il est divisé en deux parties :
❖ Une proximale, qui est la plus importante : tractus du Meckel. Petit nodule, parfois
visible sur le bord concave de ses courbures ;
❖ Une distale, qui s'appelle l'anse supraduodénale.
c. Iléon
Il est court et rectiligne, son diamètre et sa longueur sont variables en fonction des
espèces. Ceci est rapporté dans le tableau suivant :
Espèces Longueur (cm) Calibre (cm)
Poule 13-18 0,7-1,0
Canard 10-19 0,4-0,8
Oie 20-28 1,0-1,5
Pigeon 8-13 0,3-0,5
I.9. Caecums
Un caecum se présente comme étant un sac qui débouche dans le tube intestinal à la
jonction de l'iléon et du rectum, et ce, au niveau d'une valvule iléocæcale. Lorsqu'ils existent,
ils sont toujours pairs. Il mesure en moyenne entre 12 à 25 cm de longueur.
I.10. Rectum
Le rectum fait suite à l'iléon et débouche dans le cloaque. Le diamètre du rectum est à
peine plus grand que celui de l'iléon.
I.11. Cloaque
Le cloaque est la partie terminale de l'intestin dans laquelle débouchent les conduits
urinaires et génitaux.
Enfin, les présentes photos résument l’anatomie interne et externe d’une poule.
Figure 3 : Anatomie interne et externe de la poule.
Chez les volailles, le transit des aliments est relativement rapide, il dure en moyenne
24 heures. L’aliment est ingéré par la bouche (bec et langue) sans subir de mastication. Dans
le bec, les aliments sont peu fragmentés et grossièrement insalivés. Le suc salivaire, riche en
mucus, lubrifie le bol alimentaire facilitant ainsi son passage dans l’œsophage servant au
stockage de la nourriture. Cette capacité permet à l'oiseau une digestion continue en espaçant
ses prises alimentaires.
Chez les oiseaux, l’œsophage présente une poche extensible appelée jabot et permettant la
régulation du transit. Le jabot assure le stockage et le ramollissement des aliments grâce au
mucus qui y est sécrété.
Au niveau du proventricule et du gésier, ces deux organes jouent respectivement les rôles
complémentaires de l’estomac chimique et de l’estomac mécanique. Le ventricule succenturié
ou proventricule sécrète en abondance l’acide chlorhydrique mais le pH qui y règne n’est pas
très bas (3 à 4), si bien que la transformation de la pepsinogène en pepsine n’est pas complète
et que la protéolyse ne fait qu’y débuter. Les sécrétions acides du proventricule permettent
notamment la solubilisation du carbonate de calcium qui intervient par exemple dans la
formation de la coquille chez la poule pondeuse.
Au niveau du gésier, le pH est un peu plus bas (2 à 3,5), c’est donc là que se produit
véritablement la protéolyse sous l’action de la pepsine. Le chyme (aliment et sucs sous la
forme d’une bouillie) est puissamment broyé dans le gésier dont les parois rugueuses sont
entourées de muscles. Ce broyage est d’autant plus efficace que l’animal aura ingéré du grit
(cailloux siliceux) résistant aux sécrétions du proventricule. La pepsine sécrétée dans le
proventricule conduit quant à elle à l’hydrolyse des protéines dans le gésier.
L’intestin grêle est pour sa part le lieu préférentiel de la digestion chimique, sous l’action des
enzymes intestinales et pancréatiques ainsi que de la bile. La solubilisation des nutriments se
poursuit le long de l’intestin grêle sous l’action des sucs pancréatiques et biliaires (sécrétés
par le foie dans le duodénum).
Il est connu que les cæcums constituent un site de stockage temporaire. Ils représentent le
siège des fermentations bactériennes, sans doute d’importance secondaire, mais qui
permettrait une dernière digestion et absorption des nutriments avant d’atteindre le colon.
Cette digestion conduit à une utilisation partielle des glucides des enveloppes des graines. Il
s’y produit aussi une synthèse de vitamines B qui pourraient profiter à l’oiseau.
Les voies digestives et urinaires convergent au niveau du cloaque par lequel sont donc
expulsés ensemble urines et excréments.
L’eau et les électrolytes de l’urine peuvent être réabsorbés au niveau des cæcums. L’urine
alors concentrée en urates prend un aspect blanc et pâteux
Il est utile de souligner que les cæcums assurent les fonctions suivantes :
• Réabsorption d’une partie de l'eau et des sels ;
• Dégradation de l'acide urique ;
• Fermentation des hydrates de carbone par la micro flore abondantes, en ammoniac
recyclable (réabsorbé) et en acides gras volatils respectivement.
Enfin, le présent schéma simplifie l’acte de digestion chez les espèces de volailles.
D’un autre côté, les nutriments passent successivement de la lumière de l’intestin, dans les
entérocytes puis dans le sang. L’absorption met en jeu différents mécanismes d’échanges
cellulaires. Lorsque les nutriments traversent la membrane depuis le compartiment où ils sont
le plus concentrés (la lumière de l’intestin) vers le compartiment où ils sont le moins
concentrés (le cytoplasme des entérocytes), il s’agit de diffusion passive.
Les acides gras sont absorbés par diffusion passive. Le transport actif des nutriments contre
leur gradient fait intervenir des protéines membranaires consommant de l’énergie. C’est le cas
du transport d’ions sodium (Na+).
La diffusion facilitée pour sa part fait également intervenir des protéines membranaires qui
constituent un passage préférentiel pour une diffusion plus rapide des nutriments sans
consommation d’énergie.
Enfin, La diffusion du glucose est facilitée par différents transporteurs entre les entérocytes et
le sang.