Vous êtes sur la page 1sur 9

La nutrition:

La nutrition est l’ensemble des processus par lesquels un organisme


vivant utilise les aliments pour assurer sa survie, sa croissance, le
fonctionnement normal de ses organes, de ses tissus.
Une nutrition correcte est donc une condition nécessaire au
fonctionnement et à la survie de tout organisme.
Le besoin énergétique:
Le besoin énergétique correspond à la quantité
d’énergie nécessaire pour maintenir un individu en
bonne santé.
Il inclut donc :
• le métabolisme de base : c’est l’énergie nécessaire
pour les fonctions vitales de l’organisme (respiration,
digestion, système cardio-vasculaire et activité
cellulaire),
• les besoins nécessaires pour faire face aux dépenses de l’organisme (thermorégulation, travail
musculaire, croissance, activité physique).
Ces besoins sont différents selon l’âge, le sexe, la taille et le poids de la personne ; ils varient
également selon l’environnement, et le niveau d’activité physique.
L’énergie s’exprime soit en Kilocalories soit en Kilojoules d’où 1 kcal = 4,18 kJ.
En moyenne le besoin énergétique se situe entre 35 et 45 Kcal/Kg de poids corporel/jour pour un
adulte. Il existe des formules spécifiques (Formule de Harris et Bénédict) pour estimer le besoin
énergétique d’une personne.
L’énergie est apportée par l’intermédiaire des aliments sous forme de nutriments, on distingue les
macronutriments (protides, lipides et glucides, fibres et alcool) et les micronutriments (oligo-
éléments, vitamines, minéraux).
Seuls les macronutriments apportent de l’énergie c’est-à-dire des calories :
• 1 g de protides apporte 4 Kcal
• 1 g de lipides apporte 9 Kcal
• 1 g de glucides apporte 4 Kcal
• 1 g d’alcool apporte 7 Kcal
Les micronutriments n’apportent pas d’énergie mais sont nécessaires à l’organisme.
Tout excès ou insuffisance d’apports nutritifs a des conséquences préjudiciables pour l’individu. Le
problème des erreurs alimentaires conduisant au surpoids et à l’obésité est bien connu, mais celui
de la dénutrition, tout aussi grave, est souvent sous-estimé et par consé
La cachexie (mot issu du grec qui peut être traduit par « mauvaise condition ») est caractérisée par une
perte non intentionnelle de masse, en particulier de masse musculaire, dans un contexte de production
excessive de cytokines. C’est donc un état de malnutrition chronique avec inflammation, associant une
anorexie et une destruction tissulaire (état catabolique), causé par une pathologie sous-jacente. La cachexie
lors du cancer et la cachexie lors de l’insuffisance cardiaque sont des exemples typiques de ce type de
dénutrition, associées dans les deux cas à une aggravation du pronostic. 
La sarcopénie (mot issu du grec qui peut être traduit par « manque de chair »), initialement définie par une
perte de masse squelettique musculaire, est actuellement caractérisée par une perte de masse musculaire
associée à une dégradation fonctionnelle. Elle peut être en lien avec le vieillissement, sans état
inflammatoire ou pathologie associés, voire même sans dénutrition (par exemple, avec un indice de masse
corporelle normal ou en l’absence de perte de poids) ou être présente dans le cadre d’une maladie telle que
le cancer ou la maladie de Crohn. Elle constitue un facteur de gravité de la dénutrition. 
La fragilité est un concept encore mal clarifié, qui associe une vulnérabilité, une mauvaise adaptabilité et
des réserves énergétiques et protéiques faibles. Elle est essentiellement liée au grand âge, et constitue un
facteur de risque de handicap et de dépendance. Elle pourrait être, dans certains cas, réversible en fonction
des prises en charge
→ Mécanisme du déficit protéique se constitue vite :

• Augmentation de la synthèse hépatique des protéines de la phase aiguë (CRP,


fibrinogène...)

• Augmentation de la protéolyse musculaire +++

• Augmentation de l’excrétion urinaire d’azote (urée)

                    → La balance azotée est fortement négative.

→ Déficit en micronutriments

• Les déficits en micronutriments sont fréquents chez les malades dénutris mais il est
difficile d’en quantifier l’ampleur.

• Les stocks sont rapidement épuisés :

• Zinc : cicatrisation, anabolisme, fonction thyroïdienne, défense immunitaire


• Sélénium : défense anti-oxydante, immunité
Vitamines du groupe B : la carence expose aux neuropathies, aux anémies (folates B9, B12)
et à l’encéphalopathie carentielle.

PHYSIOPATHOLOGIE PAR CAUSE :


Dénutrition par carence d’apport:

• La carence d’apport peut être voulue (anorexie mentale, grève de la faim) ou subie
(anorexie de la personne âgée, présence d’une tumeur, traitement carcinologique,
insuffisance respiratoire chronique, etc.). 

• Sa forme caricaturale est le jeûne total prolongé. Dans la forme pure (jeûne total ou
quasi total), quatre phases se succèdent 

Glycogenolyse post-absorptive : les 12 heures après l’apport alimentaire :

- Initialement, les substrats absorbés sont distribués et stockés dans l’organisme :

• ↑ de la glycémie et ↑ de la concentration des AA plasmatiques.

• ↑ L’insulinémie, le rapport insuline / glucagon.

- ↑ l’insulinémie est associée à :

• une ↓ de l’oxydation des AG et de la lipolyse endogène et ↑ de la synthèse et du


stockage de TG

• une ↑ de la synthèse protéique et une ↓ de la protéolyse cellulaire

• Période de jeûne de courte durée ou de néoglucogenèse : Jeûne > 12h

- Cette phase est relativement courte, peut se prolonger 3-4 jours

- En l’absence de nouvelle prise alimentaire la glycémie et l’insulinémie vont décroître. 

- Epuisement du glycogène compensé par l’activation de la néoglucogenèse (formation du


glucose à partir des substrats non glucidiques principalement par les acides aminés libérées
par les muscles : ALANINE, GLUTAMINE).

Période de jeûne prolongé ou lipolyse et cétogenèse : 5ème-7ème jour de jeûne 

• Activation de la Cétogenèse Hépatique à partir des AGL et de certains acides aminés


(Leucine +++). 

• Corps cétoniques sont d’excellents substrats énergétiques et possèdent deux


propriétés intéressantes :
1) Capture par le cerveau et le muscle est indépendante de l’insuline ;

2) Répriment largement la protéolyse musculaire donc une épargne des protéines.

- Cette phase peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois, selon le capital de réserves
énergétiques du patient, essentiellement sous formes de réserves lipidiques.

• Phase de déclin :

• Catabolisme protéique se majore de nouveau, avec reprise de la néoglucogenèse,


d’intensité très forte. 

• Cette phase est courte et, dans l’histoire naturelle de la maladie, conduit très
rapidement à la mort. Celle-ci survient lorsque la perte de poids atteint 50 % du poids
initial.
CONCLUSION:
• La dénutrition est un problème majeur de santé publique. 

• Une dénutrition résulte d’un déséquilibre entre apports et besoins


protéinoénergétiques entraînant des pertes tissulaires ayant des conséquences
fonctionnelles délétères. 

• Le diagnostic de dénutrition est exclusivement clinique ; il repose sur l’association d’un


critère phénotypique et d’un critère étiologique. 

• La dénutrition est responsable d’une augmentation de la morbidité et de la mortalité,


d’où l’importance du rôle des professionnels de santé, dans le dépistage de la
dénutrition ≪ avant qu’il ne soit trop tard… ≫.

Vous aimerez peut-être aussi