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EPIGRAPHE
« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur
la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son
plaisir dans la loi de l’éternel qui la médite jour et nuit. » Ps 1 :1-2
2
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le couronnement d’un dur labeur. Il est l’aboutissement d’énormes
efforts déployés pendant cinq ans d’études à l’Université Président Joseph Kasa-Vubu.
Nous tenons en premier lieu de rendre grâce à Dieu, en qui nous reconnaissons le Règne, la
Puissance et la Gloire ; qui nous donne la vie et l’intelligence.
Nous nous faisons un agréable devoir de gratitude à l’endroit de toutes les personnes dont
l’effort a permis sa réalisation.
A l’assistant Maurice PHANZU, Nous disons un grand merci car la pertinence de ses
remarques a largement contribué à la confection dudit travail.
Nous présentons également notre gratitude à l’ULB-coopération pour leur soutien financier et
aux autorités académiques et au corps professoral de l’Université Président Joseph Kasa-Vubu
pour avoir assuré avec amour, humilité et dévouement notre formation théorique qu’ils
trouvent à travers ce modeste travail la concrétisation de cette mosaïque de connaissances
qu’ils nous ont transmises durant notre parcours de cinq années de formations.
Que nos Frères et sœurs : Matthieu NIATI, Richard BINDA, Emmanuel NSUNDA, Egide
DISELO et Espérance MATONDO, trouvent également, ici, l’expression de notre gratitude.
Nos remerciements s’adressent à tous ceux qui m’ont accompagné dans les moments les plus
sombres de la vie : Espérance LUVUNU et Laurent BONDO qu’ils trouvent ici l’expression
de notre gratitude.
Nous ne perdons pas de vue nos compagnons de lutte avec qui nous avons franchi cette étape
notamment : Sarah Seke, Véronique Menza, Gloire Mabiala, Merveille Phongo, Leonard
Soko, Marc-Antoine Ngoma
4
EPIGRAPHE.........................................................................................................................- 1 -
DEDICACE...........................................................................................................................- 2 -
REMERCIEMENTS.............................................................................................................- 3 -
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………...-4-
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES...............................................................- 5 -
RESUME...............................................................................................................................- 7 -
INTRODUCTION.................................................................................................................- 8 -
Question de recherche.........................................................................................................- 10 -
Hypothèses de recherche.....................................................................................................- 11 -
Objectif Général..................................................................................................................- 11 -
Objectifs spécifiques............................................................................................................- 11 -
Plan du travail.....................................................................................................................- 11 -
Chapitre 1............................................................................................................................- 12 -
REVUE DE LA LITERATURE..........................................................................................- 12 -
1.1. La forêt.................................................................................................................- 12 -
1.1.1. Importance et rôles des forêts.....................................................................- 12 -
Chapitre 2............................................................................................................................- 19 -
2.2. Matériels...............................................................................................................- 22 -
2.3. Méthodologie........................................................................................................- 23 -
2.3.1. Approches Documentaires...........................................................................- 23 -
2.3.2. Observation...................................................................................................- 23 -
2.3.3. Enquêtes........................................................................................................- 23 -
Chapitre 3............................................................................................................................- 29 -
5. .DISCUSSION..............................................................................................................- 40 -
1) Diversité floristique.................................................................................................- 40 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATION......................................................................- 43 -
Références bibliographiques...............................................................................................- 45 -
6
ANNEXES...........................................................................................................................- 51 -
1 – Présentation du ménage...........................................................................................- 51 -
2 – La terre......................................................................................................................- 52 -
3 – La main d’œuvre.......................................................................................................- 52 -
4 – Élevage.......................................................................................................................- 52 -
6 – Conclusion.................................................................................................................- 53 -
7
m² : Mètre carré
ST : Surface Terrière
Figure 3.1 : Les 5 espèces dominantes dans les plantations des apiculteurs
Figure 3.2 : Les 5 familles espèces dans les plantations des non Apiculteurs
Figure 3.3 : Les 5 familles dominantes dans les plantations des Apiculteurs
Figure 3.4 : Les 5 familles dominantes dans les plantations des non Apiculteurs
RESUME
Notre étude a consisté à établir un bilan argumenté des plantations mises en
place autour de la Réserve de Biosphère de Luki dans le cadre de la lutte contre le
changement climatique et pour inverser la tendance en termes de perte de biodiversité.
Ces plantations ont été réalisées par des agriculteurs, dont certains sont apiculteurs qui
par leur activité permet de diversifier les systèmes productifs locaux et d’autres non.
La méthodologie adoptée a mixé une approche par les enquêtes auprès d’un
échantillon de planteurs (42 sur 94 bénéficiaires des projets PAPASA, PASAGAR et
REDD+ ; soit un taux d’échantillonnage de 45%) et par des inventaires dendrométriques et
floristiques sur terrain. Pour ce faire, une superficie de 40,46 ha était l’objet des inventaires
dont : 25,19 ha dans les plantations des apiculteurs et 15,27 ha dans celles des non-
apiculteurs. Les inventaires floristiques et dendrométriques ont concerné les individus ayant
une circonférence ≥10 cm. Ainsi, 151placettes de forme circulaire avec un rayon de 9 m ont
été délimitées dans la zone hébergeant des ruches et la zone sans ruches.
Les résultats ont révélé que, sur 207,5 ha plantés au départ dans les plantations des
apiculteurs, seuls 12,13% de cette superficie est encore disponible. Tandis que dans les 184,75
ha du départ chez les non-apiculteurs, seuls 8,26% de cette superficie est disponible. Le reste
a été détruit. Le facteur de cette destruction est le passage des feux de brousse dans ces
plantations.
INTRODUCTION
Comme pour la plupart des aires protégées de la RDC, les activités humaines
pratiquées dans et en périphérie de la Réserve de Biosphère de Luki (RBL) sont l’agriculture
itinérante sur brûlis, la production de bois-énergie, le petit élevage, la cueillette, la chasse et la
pêche (Toirambe, 2002).Elles constituent les principales sources d’alimentation et de revenus
monétaires des populations et se pratiquent dans tous les villages de la réserve et de sa
périphérie. La coupe du bois de feu et la carbonisation sont des activités pratiquées
essentiellement dans les villages situés le long des axes routiers du fait des facilités
d’écoulement pour le ravitaillement des villes Boma et de Matadi en combustibles ligneux
(WWF, 2007 ; WWF ,2011).
Dans le contexte spécifique de la RBL, le World Wide Fund (WWF), par trois
projets entre 2008 et 2016 a choisi de promouvoir les plantations d’Acacia spp. en proposant
d’appliquer un système proche du système agroforestier dit de « Mampu » (Bisiaux et al.
2009) afin de mieux valoriser les savanes et produire du charbon de bois durable, réduisant
ainsi la pression sur les formations naturelles.
Cette étude s’inscrit dans la démarche qui concourt d’une part à l’évaluation des
reboisements des apiculteurs et les non apiculteurs dans la périphérie de Luki en vue de
dégager les orientations visant à encourager les communautés environnantes à utiliser les
ressources d’une manière rationnelle et à les conserver, et d’autre part à acquérir des
informations qui pourront conduire à la prise en comptes de ces activités de reboisement
dans le cadre de restauration forestière et de gestion durable des forêts.
12
Question de recherche
Hypothèses de recherche
1. Les planteurs également apiculteurs ont conservé de plus grande superficie que les
planteurs non-apiculteurs ;
2. Les boisements hébergeant des ruches ont une diversité spécifique plus importante.
Objectif Général
Objectifs spécifiques
Plan du travail
Chapitre 1
REVUE DE LA LITERATURE
1.1. La forêt
En RDC, elle est définie comme un terrain recouvert d'une formation végétale à
base d'arbres ou d'arbustes aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et
exercer un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux (Code forestier ,
2002).
La FAO (2007) quant à elle définit la forêt comme étant : « un biome basé sur les
individus ligneux atteignant au moins cinq mètres de hauteur à maturité et produisant au
moins 10% de couvert sur une superficie minimale de 0,5 ha ». La présence de l'élément
ligneux reste le point commun de toutes les définitions de la forêt.
Les forêts telles qu'elles existent de par le monde, sont indispensables à la vie sur
terre. Leur importance repose sur les nombreux rôles qu'elles jouent notamment (Kadiata,
2005 ; Kalonji, 2009).
ü Elles sont des lieux privilégiés pour la chasse, la cueillette, la pêche, etc.
14
Plusieurs menaces pèsent sur la RBL. Comme pour les autres écosystèmes
forestiers, la RBL, malgré son statut de forêt classée, est en proie à la dégradation et la
déforestation. La figure 1.1 ci-dessous donne une idée sur la perte du couvert forestier au sein
de la RBL.
1.2.2. Déforestation
Figure 1 .2 : Type de forêt dans le monde par zone climatique (Source : FAO, 2020)
Dans ses recherches, Oldfield (1998) suggérait que près de 10% des espèces
d'arbres connues, soit environ 7000 espèces, sont menacées d'extinction à court ou moyen
terme (essentiellement en zone tropicale), et pour chaque espèce, c'est une richesse génétique
plus grande encore qui est perdue ou en voie de l'être.
Plusieurs causes directes ont été identifiées par Geist et al(2002) en trois grands groupes :
· L’expansion de l’agriculture ;
L’extraction du bois.
1.3. La restauration forestière implique diversité des techniques
1.3.1. Définition du concept restauration
La mise en défens est une technique qui consiste à mettre au repos, par des
rotations périodiques, des surfaces dégradées afin d'y favoriser la régénération des couvertures
végétale et pédologique (Delwaulle, 1975). Elle peut être une solution alternative aux
opérations de reboisement à la réussite bien incertaine.
La mise en défens des savanes contre le feu pourrait aussi ouvrir la porte à un
processus de transformation naturelle de ces formations herbeuses en forêt. La présence
d’îlots forestiers et de galeries forestières en zone de savane offre un potentiel de reforestation
important en servant de noyaux de reforestation.
Une plantation d'arbres aux endroits où la forêt a été remplacée par d'autres usages
qui ont souvent conduit à la dégradation du sol, constitue la reforestation (Plamondon, 2009).
Les plantations forestières sont des forêts artificielles issues de semis ou de taillis
dans le but de produire du bois et/ou des produits forestiers non ligneux (plantation de
production) ou bien de procurer divers services écosystémiques (plantation de protection),
(Bertaux et al, 2021).
v Choix de L’espèce
Le choix de l’espèce ou des espèces d’arbres est fonction des besoins (production
du bois, Produit Forestier non Ligneux) ; les différentes initiatives (PAPASA, PASAGAR Et
REDD) ont porté leur choix sur une espèce exotique qu’est l’Acacia (Acacia auriculiformis
et Acacia mangium).
3. Entre 2014-2016 le projet REDD est la réduction des émissions dues à la déforestation et à
la dégradation des forêts. Ce projet a également œuvré pour une augmentation de la
couverture forestière et la promotion de la régénération forestière des savanes. (Tipi et
Michel, ND)
4. En 2020 UCO (ULB coopération : incite à conserver les forêts ainsi qu’à
l’enrichissement des jachères et plantations forestières dans le cadre d’un projet ;
L’Apiculture (plantation des arbres mellifères pour augmenter la productivité apicole)
favorise une gestion durable des écosystèmes forestiers, grâce à la conservation des
arbres existants et la plantation d’autres. espèces végétales.
a) L’agroforesterie
Une définition de l’agroforesterie faisant à peu près l’unanimité aujourd’hui est la
suivante : « La culture délibérée de plantes ligneuses pérennes en interaction écologique ou
économique avec des cultures saisonnières ou de l’élevage, simultanément ou en séquence
19
temporelle » (Nair, 1993, modifié). Le concept de plante pérenne (arbre ou arbuste qui reste
en vie pendant la saison défavorable) est central dans cette définition. (Toquebiau et al. 2002).
Ø L’augmentation de la biodiversité ;
b) L’apiculture
L’Apiculture est une branche de l’agriculture, qui consiste en l’élevage d’abeilles
afin d’exploiter les produits de la ruche. L’apiculteur doit procurer au rucher un abri, des
soins, et veiller sur son environnement. (Warré, ND)
Chapitre 2
Ses limites extrêmes, Nord et Sud passent par les latitudes 05°30' et 05°43' Nord
et celles de l'Ouest et de l'Est par les longitudes 13°14'et 13°17' Est.
La réserve de biosphère de Luki occupe une superficie de près de 33000 ha. Ceci
représente près du quart de la superficie (1389 Km2) des sept groupements administratifs
appartenant à la réserve.
2.1.1. Historique
La réserve de biosphère de Luki a vu le jour par l'ordonnance n°5 AGRI du 12
Janvier 1937 (Nsenga, 2001). Celle-ci constituait un domaine boisé de l'État dont la gestion
avait été confiée à l'Institut National pour les Études Agronomiques du Congo-Belge (INEAC
en sigle) devenu actuellement l'Institut National pour les Études et Recherches Agronomiques
(INERA).
En mai 1979, le domaine forestier de Luki fut reconnu par l'UNESCO comme
faisant partie du réseau mondial des réserves de biosphère. Ainsi donc, la gestion de celle-ci a
été retirée à l'INERA puis confiée au comité national MAB mais la remise et reprise
n'interviendra qu'en 1981 en présence des représentants des affaires foncières et de
l'administration du territoire.
2.1.2. Relief
Le relief de la réserve de biosphère de Luki épouse celui du Mayombe, lequel se
relève progressivement des plateaux côtiers jusqu'aux monts Bangu situés à 150 Km de
l'Océan.
2.1.3. Climat
22
La saison sèche est interrompue par des petites pluies et atténuée par de fréquents
brouillards, en particulier dans les vallées.
Elle est très variée, suivant qu'elle pousse sur des sols hydromorphes ou des terres
jeunes et selon les formes des biotopes (fonds des vallées, savanes, lisières, forêts denses,
rivières, clairières, champs). On y distingue essentiellement :
2.1.5. Sols
D'après les études menées par Lubini (1984), les principaux types de sols issus des
différentes formations de recouvrement de la réserve sont les suivants :
2. Les sols rouges violacés, développés sur les amphibolites et se rencontrant dans la zone
centrale, les enclaves de Kisavu et de Kimbuya ; ces sols sont très localisés et occupent de
faibles superficies ;
3. Les sols jaunes sur gneiss et sur quartzites : dans l'Ouest et le Sud de la réserve. On les
observe aussi, mais très localisés dans l'enclave de Tsumba Kituti et dans la zone centrale de
la réserve ;
4. Les sols alluvionnaires, développés sur les alluvions récentes, restent réduits aux vallées de
la Luki et le long des rivières.
2.2. Matériels
1) Un GPS (préférable le Garmin 12) : pour prendre les coordonnées du centre de chaque
placette
4) Une corde de 9 m préparée avec les nœuds aux deux bouts : pour délimiter le rayon de la
placette
6) Quatre jalons d’1 m en bois (pour limiter la placette) et deux mesurettes de 1,30m pour
mesurer la circonférence des arbres
7) Deux machettes : pour ouvrir les layons et aider à marquer l’arbre mesuré en enlevant un
peu l’écorce
8) Une sacoche imperméable : pour transporter les matériels nécessaires pour le terrain
2.3. Méthodologie
2.3.2. Observation
Cette méthode de Berrewaerts (ND) a été pour nous idéale au préalable car elle
nous a permis de pouvoir nous rendre compte directement de l'évolution des plantations
conduites dans la périphérie de la réserve de biosphère de Luki.
2.3.3. Enquêtes
Nous avons collecté les données socioéconomiques à travers des enquêtes à l’aide
d’un questionnaire conçu pour la circonstance.
En recherche, il n'est pas toujours possible d'étudier toute une population. C’est
pourquoi, il a fallu sélectionner une fraction de cette population, pour autant que celle-ci en
enferme virtuellement tous les attributs.
Ainsi Brownlee (1984) cité par Nakasila2006) définit l'échantillon comme une
partie représentative de la population.
recherchée pour faire un aperçu sur la restauration forestière qui s’était déroulée au Kongo
central dans la périphérie de la réserve de biosphère de Luki.
v Procédure
Comme la nature de notre étude l'exige, une descente sur le terrain a eu lieu pour
faire une évaluation qualitative et quantitative du succès des plantations conduites dans les
deux projets de restauration forestière : (WWF REDD+ et plantations UCO Luki) (PAPASA
et PASAGAR) pendant 3 mois.
Nous sommes donc allés sur terrain après avoir consulté la littérature et fait
l'observation directe, nous avons procédé à une enquête sur base d'un questionnaire et d'une
interview auprès des bénéficiaires des projets tirés au sort.
Les coordonnées du centre des placettes d'échantillons sont enregistrées dans les instruments
GPS sous le numéro de la placette concernée avant l’inventaire proprement dite. Le repérage
proprement dit se fait à l'aide du GPS.
Les échantillons ont la forme circulaire d’un rayon de 9 m. Les centres des échantillons sont
définis par les coordonnées.
9m
La densité d’une espèce est le nombre d’individus de cette espèce à l’hectare. Elle
est évaluée par la formule N=n/ S (avec N : densité (en tiges/ha), n : nombre de tiges présentes
sur la superficie considérée, S : surface considérée (ha)
v Structure diamétrique
Sur le terrain c’est la circonférence qui a été prise à l’aide d’un ruban gradué en
millimètre près ; cette mesure a été traduite en diamètre qui ensuite a permis les calculs de la
surface terrière de chaque arbre par la formule ci-après :
2
π .( dh p )
ST¿
4
Elle est définie comme la « surface occupée par le tronc d’arbre à 1,30m du sol
par unité de surface au sol. Elle s’exprime en m2 /ha. La surface terrière totale correspond à la
somme de toutes les surfaces terrières des espèces sur la surface inventoriée ». Nous avons
utilisé la formule utilisée par Katusi (2009)
a) Indice de Shannon-Weaver
Cette moyenne est calculée à partir des proportions d’espèces qu’on a recensées.
H est minimal si tous les individus du peuplement appartiennent approximativement à une et
seule même espèce. Cet indice est également minimal si dans le peuplement chaque espèce est
représentée par un seul individu, excepté une espèce qui est représentée par tous les autres
individus du peuplement. L’indice de diversité de Shannon croît au fur et à mesure que la
diversité augmente.
28
Ce qui signifie que les conditions du milieu ne sont pas favorables et induisent
une forte spécialisation des espèces ; on a alors un groupement dominé par quelques espèces
qui se partagent en grande partie le recouvrement au niveau du groupement.
𝐸 = H / Hmax
Où 𝐻𝑚𝑎𝑥 = 𝐿𝑜𝑔2 (𝑠) où S est le nombre d’espèces formant le peuplement. E varie entre 0 et
1 20 Si E tend vers 1, alors les espèces présentes dans le peuplement ont des abondances
identiques. Si E tend vers 0, alors il n’y a pas une distribution équitable des espèces dans le
peuplement. C’est dans ce cas où une seule espèce domine tout le peuplement
a
J= X 100
2 a+b +c
Lorsque J’est supérieur à 50% cela signifie qu’il y a similitude entre les
peuplements floristiques comparés. Par contre lorsque J’est inférieur à 50% les peuplements
comparés sont floristiquement différents.
Les logiciels Excel et R ont été utilisés pour traiter, analyser et interpréter les
différentes données et différents résultats.
30
Chapitre 3.
La figure 3.1 et La figure 3.2 présentent les cinq premières espèces dominantes
dans les plantations des apiculteurs (hébergeant des ruches) et les plantations de non
apiculteurs (zone n’hébergeant pas des ruches) Dans les plantations des apiculteurs l’espèce
Acacia (67%) est dominante. Cette dominance est due au fait que cette espèce est celle qui a
été utilisée pour la restauration de cette zone. Hymenocardia acida (7%) qui est une espèce
savanicole occupe la deuxième place dans ces plantations. Suivi de Maproumea africana
(5%) ; nous constatons aussi la présence de Bridelia ferruginea (3%), inconnue (3%) et
autres avec 15%.
Par contre les plantations des non-apiculteurs (qui n’hébergent pas des ruches) la
plus grande dominance est celle de l’espèce Acacia (73%) après vient l’Hymenocardia acida
avec (6%) ; Maproumea africana avec (4%); Bridelia ferruginea (2%) ; Hymenocardia
ulmoides (2%) et autres 13%.
31
bridel Autre
ia fer- s
rug- Acacia
inc 15% hymenocardia acida
inea
3%
3% maproumea africana
maproumea
africana bridelia ferruginea
hy- 5% inc
Acacia
meno Autres
67%
car-
dia
acida
8%
hy-
men
ocar
dia Autr
Map
ul- es
rou
moi 13% Acacia
mea
des
afric Hymenocardia acida
2%
ana
Hybridelia ferrug- Maproumea africana
men3% inea bridelia ferruginea
ocar 2% hymenocardia ulmoides
dia Autres
acid
a Acacia
6% 73%
Figure3.2 : les 5 espèces dominantes dans les plantations des non apiculteurs (droite).
La figure3.3 et La figure 3.4 présentent les cinq familles dominantes dans les
deux différentes plantations. Pour les plantations hébergeant des ruches, la famille dominante
est celle de Fabaceae, cette dominance est justifiée par le fait que l’espèce Acacia spp qui est
la plus représentative y fait partie. En revanche la dominance dans les plantations qui
n’hébergent pas des ruches est marquée par la famille de Fabaceae ; la famille de
Phyllanthaceae vient en deuxième position dans les deux plantations.
33
Autres
Eu- 7%
inc
Annonaceae
phor-
3%
2%
biaceae Fabaceae
7% phyllanthaceae
Euphorbiaceae
inc
phyllanthaceae Annonaceae
11% Autres
Fabaceae
70%
Figure 3.4 : Les 5Familles dominantes dans les plantations des non apiculteurs
Rubiaceae
eu- autres
3%phor-
Annonaceae5%
biaceae fabaceae
2%
6% phyllanthaceae
euphorbiaceae
phyllanthaceae Rubiaceae
10% Annonaceae
autres
fabaceae
74%
Les indices qui suivent nous renseignent sur les indices dans les plantations
hébergeant des ruches et dans les plantations qui n’hébergent pas des ruches.
34
· Diversité de Shannon
La Figure 3.5.qui compare l’indice de Shannon pour les deux zones montre que
les moyennes dans les plantations avec ruches et plantations sans ruches sont respectivement
de l’ordre 1,79 et 1,65 ; avec les minimum de 1,17 (apiculteurs) et 0,71(non apiculteurs) et le
maximum de 2,31 (apiculteurs) et 2,18 (non apiculteurs). Ces deux valeurs expliquent que les
peuplements dans les deux zones ne sont pas diversifiés. Ce qui prouve à suffisance que les
plantations hébergeant des ruches n’ont pas une diversité spécifique importante.
Le test t-student a montré qu’il n’y a pas une différence significative entre les
diversités floristiques dans les deux zones (P-value= 0,7).
2.0
Shannon
1.5
1.0
Apiculteur N_Apiculteur
Planteur
· Diversité de Piélou
35
0.5
0.4
0.3
Apiculteur N_Apiculteur
Planteur
L’observation du tableau 3.1 ci-dessous montre qu’il n’y a pas une différence
importante sur les superficies restantes. Ceci ne prouve pas que les apiculteurs conservent
mieux les superficies reboisées Ces résultats infirment notre première hypothèse. Par
conséquent, si l’on veut conserver les plantations forestières, il faudra revoir la méthode à
36
utiliser en mettant en place des techniques plus efficaces de protection de ces plantations
contre le feu de brousse qui est le facteur qui détruit plus les plantations.
3
2
1
0
0 10 20 30 40 50
superficie.au.depart
37
86.36%
75%
25%
13.63%
Feu exploitation
Figure 3.8: Causes de dégradation chez des apiculteurs et les non apiculteurs ainsi que la
proportion des superficies exploitées
La figure 3.9 :ci-dessous présente les types d’écosystème où les Apiculteurs et les
Non-Apiculteurs ont reboisées ainsi que les proportions et cela montre que 85% des
apiculteurs ont reboisées dans la savane et 15% dans la jachère. Chez les non-Apiculteurs
c’est 95,8% ont reboisé dans la savane et 4,1% ont reboisé dans la jachère. Donc, dans tous
les deux cas, les plantations se sont plus déroulées dans la savane.
38
95.83%
type d'ecosystème
85%
Apiculteurs Non apiculteurs
15%
4.16%
Savane Jachère
L’observation de cette figure 3.10 montre que 63,3% des reboiseurs Apiculteurs
sont des ayants droits et 15,7 % sont locataires, tandis qu’auprès des non Apiculteurs, tous les
reboiseurs sont des ayants droits.
statut social
Apiculteurs Non apiculteurs
100%
63.15%
21.05%
15.78%
0%
0%
Figure 3.10: proportion de statut social chez les apiculteurs et les non apiculteurs
Indice de Jaccard
Après calcul, nous avons trouvés une valeur de 32,25 % qui est une valeur
inférieure à 50% qui prouve que les deux écosystèmes ont une faible ressemblance.
39
La comparaison des structures diamétrique pour toutes les espèces dans les
plantations hébergeant des ruches et des plantations n’hébergeant pas des ruches, la figure est
en J invesré.
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
10 à 19 20-29 30-39 40-49 50 -59 60 - 69 70 et Plus
Densité
Tableau 3.2. Densité (Tige/ha), surface terrière et DHP moyen des apiculteurs et des non
apiculteurs
Colonne1 densité (Pieds/ha) ST( m²/ha) DHP Moyen
L’observation du tableau 3.2ci-dessus montre que les apiculteurs ont une densité
de 99,2 tiges /ha, une surface terrière de 27,1 m²/ha et un DHP moyen de 18,9 cm ; tandis que
chez les non apiculteurs, la densité est de 195,4 tiges/ha, une surface terrière de 15,6m²/ha et
un DHP moyen de 13,6 cm.
41
5. .DISCUSSION
1) Diversité floristique
L’espèce Acacia utilisée pour restaurer ces zones, appartenant à la famille des
Fabaceae est l’espèce dominante dans ces zones et l’espèce Hymenocardia acida (famille de
phyllanthaceae). En effet, on remarque que la majorité des espèces dominantes dans ces deux
zones (plantation des apiculteurs et des non apiculteurs) sont des espèces à caractère
forestière.
Grâce à sa capacité de restaurer la fertilité du sol, l’Acacia spp qui a été utilisé a
eu un effet positif sur la régénération des espèces, car la présence des espèces pionnières
(Macaranga spinosa, Musanga cercropioides, Millettia versicolor, Vernonia conferta) a été
42
notée dans le sous-bois et dans les ligneux et qui sont des indicateurs d’une recolonisation.
Les travaux de Lubalega (2016) viennent appuyer ce résultat.
En effet, l’auteur avait indiqué que la présence de ces espèces dans une zone
reflète l’impact des perturbations antérieures et de la reforestation en cours. C'est aussi un
indicateur du caractère relictuel prouvant que cette savane a été autrefois forêt (Duvigneaud,
1949 ; Lebrun, 1947; Bond, 2008; Hanan et Lehmann, 2011; Nasi et al. 2011). Ce qui revient
à dire que l'enrichissement en Acacia sp a favorisé la régénération de certaines espèces.
1. Indice de Diversité
Indice de Shannon
L’indice de Shannon dans les deux plantations (1,79 chez les apiculteurs et 1,65 chez les
non apiculteurs chez les non apiculteurs et 1,85 chez les apiculteurs) qui sont des valeurs
inferieurs à 3,5 témoignant ainsi une faible diversité au sein de ces plantations.
La comparaison de l’indice de Shannon pour les deux zones montre que les
moyennes dans les plantations avec ruches et plantations sans ruches sont respectivement de
l’ordre 1,79 et 1,65. Ces deux valeurs expliquent que les peuplements dans les deux zones ne
sont pas diversifiés. Ce qui prouve à suffisance que les plantations hébergeant des ruches
n’ont pas une diversité spécifique plus importante que les autres.
Cet indice diffère ce de 3,7 ; 4,0 ; 3,8 trouvé par Lubalega et al. 2018 dans étude
de la régénération naturelle de cinq espèces semencières dans la Réserve de Biosphère de
Luki en République Démocratique du Congo. L’indice dans ces différentes parcelles a prouvé
une diversité des espèces. Cette diversité est justifiée par l’état naturel de la zone dans
laquelle il a mené ses études alors que notre étude s’est déroulée dans une plantation où
l’homme a intervenu pour reboiser.
Similarité de Jaccard
Selon Magurran (2004), lorsque J’est supérieur à 50% cela signifie qu’il y a
similitude entre les peuplements floristiques comparés. Par contre lorsque J’est inférieur à
50% les peuplements comparés sont floristiquement différents. Dans le cas de notre étude, la
valeur de cet indice est faible (32,2%). Ce qui signifie que dans nos différentes plantations les
43
espèces ne sont pas ressemblantes. Parmi les 92 espèces recensées dans les différentes
plantations, nous constatons que seulement 30 espèces sont communes.
2. Structure diamétrique
Ce qui signifie que le nombre d’individus décroit avec les classes de diamètre.
Obvala (2021) a trouvé la même structure où les individus de petit diamètre dominent. Cette
tendance est la caractéristique d’une forêt jeune en pleine évolution comme les plantations-
des apiculteurs et non apiculteurs autour de la RBL qui sont en pleine dynamique avec une
durée d’âge moyenne à 10 ans.
44
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Cette étude a consisté à faire un Bilan argumenté des plantations réalisées autour
de la Réserve de Biosphère de Luki en vue de restaurer ces écosystèmes dégradés suite aux
activités anthropiques.
Les familles les plus abondantes dans les plantations hébergeant des ruches est
celle de Fabaceae (70%) représenté par l’espèce Acaciasphybride, cette dominance est
justifiée par le fait que l’espèce acacia qui est la plus représentative y fait partie et les
phyllanthaceae (11%) représenté par l’espèce Hymenocardiaacida. En revanche la
dominance dans les plantations qui n’hébergent pas des ruches est marquée par la famille de
Fabaceae (74%) avec comme espèce représentative Acacia mais aussi la famille de
phyllanthaceae (10%) représenté par l’HymenocardiaAcida.
Les faibles valeurs des indices de diversité démontrent une faible diversité dans
les deux plantations (apiculteurs et non apiculteurs). Par ailleurs, il sied de signaler sur les
207,5 hectares mis en place au début des projets dans les plantations des apiculteurs et 184,75
hectares chez les non-apiculteurs, nous n’avons recensé que 25,19 hectares et 15,27 hectares
respectivement dans les plantations des apiculteurs et non apiculteurs. Le facteur déterminant
de la destruction de ces plantations est le feu de brousse.
Nous pouvons donc certifier que les hypothèses posées dans le cadre de cette
étude sont infirmées du fait que même les plantations des apiculteurs ont été détruites à
hauteur de 75% par le feu.
A l'Etat Congolais,
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ANNEXES
1 – Présentation du ménage
2 – La terre
- Modalité d’obtention des terres (héritage coutumier, achat, location, fiche INERA, etc.
- Possibilité d’en avoir plusieurs). Si location, prix de la location.
- Mettez-vous des parcelles en prêt (mise à disposition gratuite) ou en location (mise à
disposition payante). Combien ? Superficie ? A quel prix ?
- Nombre de champs en culture (manioc, banane, etc.)
o Pour chaque champ : superficie, précédent, date bouturage/semis, cultures en
place
- Nombre de vergers
o Pour chaque verger : superficie, date de plantation, appui projet oui/non/partiel,
association de culture oui/non
- Nombre de jachères
o Pour les jachères : superficie, durée de jachère moyenne, présence d’Acacia ou
non
3 – La main d’œuvre
4 – Élevage
- Avez-vous participé à des projets. Si oui, lesquels, quelles activités, quelles dates
- Concernant le reboisement, qu’est-ce qui vous a motivé à participer
- Combien de plantations avez-vous faites
o Pour chaque plantation : superficie, date de plantation, nombre d’arbres, type
de terrain de plantation
o Les plantations sont-elles toujours là
- Comment avez-vous été appuyé (production de plants, don de plants, labour, pare-
feux, argent, etc.)
- Avez-vous déjà exploité certaines plantations. Si oui en quelle année, quelle
superficie/nombre de pieds, prix de vente, charges si exploitation par lui-même
- Avez-vous refait des plantations après la fin du projet. Si oui, détailler les plantations.
Si non, pourquoi
- Avez-vous géré la régénération des acacias. Si oui, détailler les plantations. Si non,
pourquoi
- En cas de nouvelles plantations et/ou de régénération, avez-vous appliqué la pratique
telle que recommandée ? L’avez-vous modifiée ? Pourquoi ? Si modification, la ou
lesquelles ?
- Planter vous d’autres arbres (essences locales, fruitiers, etc.). Si oui, lesquelles, ou ?
Pouvez-vous décrire cela.
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6 – Conclusion