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NGOUABI
ECOLE NATIONALE
SUPERIEURE
D’AGRONOMIE ET DE FORESTERIE
Directeur de mémoire :
Mr. Guichard BOUNGOU-KIBENGA
KIBENGA enseignant à l’E.N.S.A.F.
A toute ma famille.
I
Remerciements
Je tiens à remercier très sincèrement toutes les personnes ressources ayant contribué de
manière directe et indirecte à la réalisation de ce travail. J’adresse à toutes et tous ma
reconnaissance pour leur soutien matériel, financier, moral et pour leurs encouragements
multiformes.
Par ailleurs je tiens à remercier en général tout le personnel d’ESI Congo, en particulier
Mme Amandine PREVOST, Mr Crépin FOUNA TOUTOU, Mr Bienvenu MIAHOUAKO
et Mme Christelle NGALA pour leur soutien multiforme.
Mes remerciements je les adresses aussi au doyen DIAMVINZA Armand Blaise, directeur
administratif de la société d’Afriwood, dans sa collaboration dans toutes les activités
menées dans la base-vie d’Afriwood, à Mr NGOMA jules et ces partenaires pour l’aide
fournis pendant les enquêtes dans les sites de First Republic.
Des chaleureux remerciements à toute ma famille, pour leur soutien. Mes mamans : Larine
YIMBOU, Dahlia YIMBOU, Clem YIMBOUD, Marthe BAKEBADIO ; à BADINGA
SOCKY Prince ; à tous les KOUYIDIKILA ; mes petites sœurs et frère LOUYAKO ;
Christie MEZA, Ruth NATOU, Vinny MENKELE et à toi AYESSA Burchelle pour toutes
tes motivations.
II
Table des matières
III
Perspectives....................................................................................................................................... 70
Annexes ............................................................................................................................................ 70
REFERENCES BIBLOIGRAPHIQUE ............................................................................................ 77
Liste de tableaux
IV
Figure 26. Genetta tigrina………………………………………………………………………. 71
Figure 27 : carte de la ville de Pointe-Noire (Congo)…………………………………… 73
Figure 28. Départements de provenance de la VDB………………………………………… 75
Figure 29. Ordres des espèces recensés dans les marchés de Pointe-Noire……………... 75
V
Résumé de l’étude
La connaissance des consommations de viande de brousse (VDB) dans les sites enquêtés était
l’objectif de cette étude. Afin de contribuer à une utilisation plus rationnelle de la faune
sauvage pour une gestion durable de la diversité faunistique de la République du Congo.
Cette étude met en évidence le rôle de la VDB dans la vie des populations des zones rurales,
notamment dans le cadre de la sécurité alimentaire dans son importance en tant qu’une source
de protéine animales et son rôle socio-économique en tant qu’activité rentable. L’étude à
proposer un certain nombre d’activité de bonne gestion afin de préserver la faune, pour
satisfaire aux besoins en protéines animale de la population d’un côté et de l’autre préserver
la faune sans pour autant compromettre son renouvellement.
Chapitre III parle du matériel et des méthodes utilisées pendant notre étude. Les méthodes
d’enquêtes étaient : entretiens individuels, observations participatives et des focus group.
Avec des questions semi-directifs, anonyme.
Chapitre IV et V, parle des différents résultats sur les protéines animales consommer, les
viandes de brousse consommées, la commercialisation de la viande de brousse, les pressions
exercées sur la ressource faunistique, et les propositions des solutions pour une bonne gestion
de la diversité animale au Congo puis une discussion qui commenter ces résultats. Ces
résultats résument des hypothèses prêt-conçues et des nouvelles données que nous ignorions
dans la conception des missions d’enquête.
En conclusion dans le chapitre VI, cette étude a montré que la VDB constitue une des
principales sources de protéines animale dans la forêt du Mayombe à Kakamoèka. Les
espèces les plus consommées appartiennent à l’ordre des Artiodactyles, des Rongeurs, des
Pholidotes. Des propositions ont été faites pour orienter les consommateurs vers d’autres
sources de protéines animales et la mise en place des activités rentable telles que, l’élevage,
l’aviculture, l’apiculture et l’agriculture pour réduire les pressions exercées sur la faune.
VI
INTRODUCTION
Par son débit et la surface occupée par les forêts, le Bassin du Congo est le 2eme plus
grand bassin fluvial et forestier au monde, après l’Amazonie. Cette immense étendue de forêt
tropicale et humide occupe une superficie de 2 à 3millions de km2 (MAYAUX et al., 1998) et
230 millions d’hectares. Le bassin congolais représente 6% des surfaces forestières de la
planète et 70 %de celles du continent africain (NGO-SAMNICK et al., 2016). Il est composé
de 10 pays : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, République centrafricaine, République du
Congo, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda et Tanzanie (NGO-
SAMNICK et al., 2016), à la place de la Tanzanie, Sao Tomé et principe. Le Burundi,
Cameroun, République du Congo, RCA, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Sao
Tomé et Principe, Tchad.
La forêt tropicale abrite une biodiversité extrêmement riche et diversifiée. Les forêts
d’Afrique centrale sont l'habitat naturel d'éléphants, de buffles, ainsi que d'espèces
endémiques rares, voire protégées telles que l'okapi, le bongo, le paon du Congo, le bonobo,
le gorille ou encore de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux. (MEGEVAND, 2013 et
AVELING, 2010). On estime 460 espèces de reptiles, 552 espèces de mammifères, 5862
espèces d’oiseaux et autres (BILLAND, 2010) le bassin du Congo compte 400 espèces de
mammifères, 1000 espèces d’oiseaux.
D’autre part, l’importance de ces ressources naturelles jouent également un rôle sanitaire et
socio-économique capital qui impacte toute la région et offrent les moyens de subsistance à
60 millions de personnes. La forêt participe indirectement à alimenter les 40 millions de
personnes qui vivent dans les centres urbains proches de ces domaines forestiers (NASI et al.
,2011et De WASSEIGE et al., 2009). La viande d’animaux sauvages terrestres ou semi-
terrestres, dénommée « viande de brousse », est une source de protéines animales essentielle
pour les populations rurales du bassin du Congo (KÜMPEL, 2006 et 2010). Cette
consommation de viande de brousse est estimée annuellement de 1 à 5 millions de tonnes
(WILKIE& CARPENTER, 1999 ; FA et al., 2003) avec un taux d’exploitation de 23 à 897
kg/km²/an (NASI et al., 2008). Un des pays de cette zone les plus concerné par cette
consommation est la République du Congo, terrain de notre recherche.
1
deuxième fleuve le plus puissant au monde après l’Amazone (Amérique du Sud). Sa longueur
est de 4 700 km, Il draine la République du Congo sur 700 km (annuaire statistique du
Congo, 2010).
Le Congo compte également de grandes forêts avec une couverture forestière qui
figure parmi les plus riches au monde et couvre près de 65% du territoire national (FAO,
2015 ; Annuaire statistique du Congo, 2010) et représente 10% de toutes les forêts denses
d’Afrique (annuaire statistique du Congo, 2010). La couverture forestière du pays se divise
en trois grandes forêts : celle du Chaillu (3.5 millions d’hectares), celle du Mayombe dans le
sud du pays (1.5 millions d’hectares) et la grande forêt du Nord (15 millions d’hectares).
Le Congo se distingue par une faune très riche, rare au monde et diversifiée (POULSEN et al.
2009). Parmi les mammifères rares nous avons : le Bongo, antilope grand et fort et animal
nocturne ; le chat doré animal endémique ; chimpanzé animal bavard ; éléphant de forêt;
gorille de plaine estimé à 3000 individus; le lamantin; léopard, etc. Parmi les reptiles :
crocodile, mamba vert, etc. Et les oiseaux : aigles, faucons, perroquets, …
La forêt du Mayombe, située dans le département du Kouilou, est un réservoir
faunique incontournable. On y trouve : des éléphants, des hippopotames, des buffles, des
antilopes, des léopards, des panthères, des hyènes, des chacals, des grands singes, des
perroquets, des serpents (vipères, boa ; etc.), des rapaces représentés par l’aigle, vautour,
faucon, l’épervier (J. de Crozals) dans cette forêt vivent plusieurs gorilles des plaines de
l’ouest ainsi qu’une quarantaine d’autres espèces de mammifères, dont 14 sont menacées.
Cette grande forêt représente un garde mangé pour les populations environnantes et
locales, c’est de là qu’elles puissent les ressources alimentaires, et elles vivent de la chasse, la
cueillette,… leurs ressources en protéines animales se basent sur la viande de brousse qui
constitue dans les zones rurales forestières la principale source d’alimentation, vu
l’environnement pastoral défavorable et le sous-développement de l’agriculture. Aussi, la
viande de brousse reste-t-elle la principale et essentielle source des protéines animales des
populations (KÜMPEL et al. 2010 ; NGOKAKA et al. 2010). C’est le cas des communautés
rurales (MAKOSSO et al. 2011), il est apparu que la viande de brousse représentait pour les
ménages les plus pauvres et les plus vulnérables une part de revenu et de production
sensiblement plus importante, en grande partie à cause du manque de moyens de subsistance
alternatifs, et ceci plus encore pendant la saison où il y a des difficultés de trouver de gibier
(KÜMPEL, 2013). Pour les villageois, la viande de brousse sert d’abord à nourrir la famille.
Les villages forestiers, cette consommation est élevée et le gibier apporte toujours la part
principale des protéines. Les animaux domestiques contribuent très peu au régime alimentaire
avec l’habituation de ses bêtes et les moyens utilisés pendant l’élevage ne donne pas l’appétit
pour certains pour en manger, ils sont réservés à des usages sociaux et festifs (visites d'hôtes
de marque, rassemblements pour deuils, mariages, versement de dots, ...) et en cas de besoin
grave on vendra un cabri ou un mouton. Certains salariés des sociétés profitent de leurs
revenus pour acheter fusils et cartouches pour donnés aux chasseurs autochtones, devenant
ainsi eux-mêmes commanditaires et commerçants de viande (BAHUCHET, 2010).
L’influence du commerce de viande sur l'alimentation des villages voisins doit être relevée, la
2
viande sauvage n'est présente que dans 12 % des repas dans ces villages... C'est-à-dire que les
chasseurs préfèrent vendre leur chasse plutôt que la consommée (WILKIE et al., 1992).
A- Structure d’accueil
Endangered Species International (ESI) est une ONG de droit Congolais qui a pour
objectif de protéger et de conservation de la nature et des espèces animales en danger et
protéger par les lois du pays. Il existe trois (3) ESI dans le monde : ESI CONGO, ESI France
et ESI San Francisco. Pour notre cas nous parlons d’ESI CONGO.
ESI Congo est née par une rencontre entre Pierre Findenci (Chercheur Français sur les
espèces protégées) et Franck Mackoundi (jeune Congolais passionné par la biodiversité). Mr
Pierre confiant une mission à Franck sur la commercialisation des VDB sur les marchés de
Pointe Noire. Les activités d’ESI commencèrent en 2008, avec des enquêtes sur la vente de
VDB dans les marchés de Pointe Noire, l’objectif d’étude était : connaitre les espèces
vendues dans les marchés avec leurs origines ainsi que les prix des différentes viandes. Les
résultats de ces recherches avaient révélé qu’il y avait beaucoup de viande de gorille et de
chimpanzé en provenance de Loaka Kakamoéka zone où vivaient plusieurs chasseurs.
Après ses informations, l’ONG ESI Congo se crée officiellement en novembre 2009.
Pendant cette période les activités d’ESI se limitait : aux enquêtes sur les marchés de Pointe-
Noire concernant la commercialisation des VDB, la sensibilisation dans les écoles de Pointe-
Noire et sur les thématiques environnementales dans la zone de projet.
De 2008-2011, Franck travaillait à seul mais il était appuyé de temps en temps par des
bénévoles français.
3
aux problèmes cruciaux de l’appauvrissement de la biodiversité locale et la destruction des
forêts.
En 2016, création du pôle sur la gouvernance locale. Afin de gérer l’administration avec
les autorités locales, et villageoise.
2016-2018, les activités d’ESI non pas changés il a maintenu les 4 pôles : pôle de
sensibilisation et communication, pôle sur la recherche scientifique, pôle sur l’appui et le
développement communautaire et le pôle sur la gouvernance locale.
ESI Congo est soutenu depuis 2012 par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial
(FFEM) à travers son dispositif de financement du PPI avec autres bailleurs comme USFWS.
ESI CONGO est une ONG qui est en collaboration avec plusieurs partenaires, qui soutiennent
les ambitions de protection de l’environnement. Des bénévoles viennent de tout continents
pour des renforcements des capacités de l’ONG et pour plus d’expertise. Nous avons : des
français(e)s, des franco-algériennes, des Congolaises, des italien(e)s, etc.
Avec :
C.A.
CA : conseil administratif
DG : directeur général
DT : directeur technique
D.G.
D.T.
B- Problématique.
Les populations de Kakamoéka vivent pour la majorité dans la précarité sociale,
économique, alphabétique ou/et intellectuelle, cela fait en sorte que cette population soit en
1ér dans le maillon de la chaine sur la consommation et de la distribution de la VDB non
seulement dans le milieu rural mais aussi fournisseur de la VDB dans le milieu urbain où
cette demande augmente de jour en jour (NASI et al. ,2011). Les produits carnés importés
ainsi que des produits d’élevage, ne répond pas à satisfaire les besoins croissant de ces
4
communautés. L’enclavement de ces zones empêche qu’une grande quantité des produits
carnés arrivent dans ces zones. La forêt est considérée comme un pourvoyeur incontournable
de ces milieux, offre viande et légume à ces communautés. Les villes considérées autrefois
attractives parce qu’elles offraient du travail aux populations, ne répondent plus à ce rôle, ce
qui fait que l’exode se fait de la ville aux villages où plusieurs sociétés minière, forestière
ouvrent les portes offrant de l’emploi aux populations natif de la zone. Ces attractions dans
ces milieux ruraux augmentent la pression exercée sur les services écosystémiques
notamment sur les ressources faunistiques. Les villes du Congo disposent des petites forêts
dans ces derniers, ne possèdent pas des animaux sauvages, ce qui revient à dire que le milieu
rural est le pourvoyeur de la ville en VDB.
En sachant, que plusieurs espèces animales disparaissent chaque année dans le monde
et en particulier dans les forêts du Congo et de millier d’animaux s’inscrivent sur la liste
rouge de l’UICN, des espèces faunistiques en voie de disparition. Pour certains scientifiques
les principales causes de cette disparition restent les changements climatiques mais les
activités anthropiques sont parmi les principales causes poussant à ces conséquences. Il ne
reste plus que trois bassins forestiers au monde avec une faune très diversifiées et riche,
notamment : le bassin du Congo, le bassin de l’Amazonie et celui de la Bornéo-Mékong.
5
Pour protégées cette faune du bassin du Congo particulièrement des forêts du Congo tel est le
cas de la forêt du Mayombe, divers acteurs (la Commission Européenne, les organismes de
coopération, la FAO, le CIRAD, les organisations non gouvernementales nationales locale,
les pouvoirs publics, TRAFFIC,…) mettent actuellement en œuvre dans les pays du bassin du
Congo divers études et projets visant à évaluer et /ou atténuer les pressions actuelle sur la
faune sauvage. Dans ce cadre, un des défis majeurs reste, concevoir des politiques
participatives de préservation, de gestion durable de la biodiversité permettant aux
populations d’exploiter les ressources sans pour autant mettre en péril leurs renouvellements.
C- Questions de recherche.
1- Dans les BV des deux sociétés (forestière et minière) les consommations de VDB
sont-elles influencer par les caractéristiques socio-démographo-économiques, ou cela
est-il lié à leur mode de vie influencé par un environnement typiquement forestier ?
2- Peut-on changer le comportement alimentaire sur la consommation de la viande de
brousse dans les bases-vie (BV) de ces sociétés afin de réduire la demande sur le
produit VDB ?
3- la consommation de la VDB dans les ménages des BV et des villages voisins
constitue-t-elle une menace réelle pour la pérennité des différentes espèces animales
les plus consommées, et pour la santé humaine – voire animale ?
D- Objectif de l’étude.
Les questions posées, constituent la base de notre recherche.
Collecter des informations et des données sur la consommation des VDB dans les sites de
deux sociétés (First Republic et Afriwood) pour permettre à ESI Congo de mettre en place
une campagne de sensibilisation qui aura pour but, le changement de comportement des
consommateurs de viande de brousse afin de réduire cette demande dans les deux sites.
E- Hypothèses de l’étude :
E.1. Sur le plan théorique.
- Ce sont des populations qui vivent dans la forêt, elles doivent forcement consommés
de la VDB parce que c’est une source de protéine animale la plus présente et facile à
son procurée.
6
- Elles ne consomment pas de VDB par habitude ou par tradition mais parce que c’est
la seule source de protéines animale disponible.
- Les peuples autochtones mangent plus de la VDB que les populations bantoues parce
qu’ils sont originaires des forêts.
- Les prix des autres sources en protéines animales qui ne proviennent pas de la faune
sauvage sont-elles trop chères ou peu disponibles dans ses milieux reculés ? est-ce
inaccessible à toute la population ?
- Avec la Loi n°5-2011 du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits
des populations autochtones en République du Congo, il semblerait qu’aujourd’hui les
rapports entre cette population et les autres communautés soient bonne.
- Les espèces de mammifères les plus prisées dans le bassin du Congo en particuliers
ceux du Mayombe sont actuellement les plus consommées dans les ménages des BV
et des villages voisins.
7
CHAPITRE I :
Ce chapitre est conçu sur la base des différentes lectures des rapports nationales
publié, articles scientifiques, livres scientifiques et thèses de doctorats, qui parlaient de la
faune, conflits, commercialisation, et consommation des viandes de brousse. Il définit d’un
côté les concepts clés sur la faune Congolaise ainsi que les pratique de chasse et sur les
concepts de gestion de la faune et de la conservation de la biodiversité, en définissant, le
cadre politique ; juridique et institutionnel en matière de biodiversité. Puis sur l’importance
des prélèvements des ressources faunistiques, tout-en mettant un accent particulier sur le
rapport ou conflit Homme-faune. D’autre part, parler sur la problématique viande de brousse
en République du Congo.
I.1.1. Faune :
Patrimoine biologique commun de la nation, dont l’Etat garantit la gestion durable.
Elle est constituée par l’ensemble des animaux sauvages vivant en liberté dans leur
milieu naturel ou maintenus en captivité.
I.1.2. Chasse :
Action de poursuivre, filmer, photographier, capturer, blesser ou tuer tout animal
sauvage en liberté.
Est aussi réputée action de chasse, toute récolte ou destruction d’œufs d’oiseaux ou de
reptiles.
8
Désigne tout produit tiré de la faune sauvage (mammifère terrestre, oiseau, reptile et
amphibien) chassé pour la consommation humaine ou commercialisé.
I.1.7. Enquête :
9
l’amélioration du cadre de vie ;
l’assurance d’une utilisation durable et rationnelle des ressources naturelles ;
l’amélioration de l’état sanitaire des populations ;
la valorisation du patrimoine vert ;
la réduction de la pollution urbaine et marine.
Sur la base de ce plan, des programmes clés avaient été identifiés, notamment ceux qui
portent sur le renforcement des capacités institutionnelles, l’intégration des autres secteurs de
développement socioéconomique à la protection de l’environnement, etc.
10
développer et renforcer les capacités (système de suivi et évaluation) ;
améliorer le cadre institutionnel et législatif de la lutte contre la dégradation des
terres;
améliorer les conditions de vie des populations ;
réhabiliter les zones touchées par la dégradation des terres.
11
l’encouragement d’une approche participative à la gestion de l’environnement;
l’encouragement d’une approche multisectorielle et intégrée aux problèmes ;
environnementaux ;
la sensibilisation des citoyens aux préoccupations environnementales ;
le renforcement des capacités de l’administration de l’environnement.
Les objectifs spécifiques poursuivis par le projet d’habilitation nationale en vue de la mise en
œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC), en relation avec la gestion des ressources biologiques au Congo.
12
I.2.1.2. Cadre juridique.
Lois :
13
o Loi n°002/2000 du 1er février 2000 portant réglementation de la pêche maritime ;
o la loi n°16-2000 du 20 novembre 2000 portant code forestier. Ce texte vise en priorité
à instituer un cadre juridique approprié pour assurer la conservation et la gestion
durable des forêts, sur la base d’un aménagement rationnel et d’une gestion
participative des ressources en vue d’un développement durable.
o Loi n°3-2003 du 17 janvier 2003 fixant l’organisation administrative territoriale, le
Congo est structuré selon le principe de la déconcentration et de la décentralisation ;
o la loi n°13-2003 du 10 avril 2003 portant code de l’eau ;
o Loi n°9-2004 du 26 mars 2004 portant code du domaine de l’état ;
o Loi n°10-2004 du 26 mars 2004 fixant les principes généraux applicables aux régimes
domanial et foncier au Congo ;
o laloi n° 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la Faune et les Aires Protégées définissant
les conditions de conservations et d’exploitation de la faune sauvage sur le territoire
national. Bien que cette loi ne couvrant pas tous les aspects d’exploitation de la faune
sauvage, toutefois il permet une exploitation règlementée car cette loi manque encore
des textes d’applications.
Cette loi met l’accent sur la contribution de la population par une gestion
participative à travers la sensibilisation et l’éducation de la population sur nos
richesses fauniques (article 5). Elle classe et définie les animaux sauvages (article 24)
en trois (3) catégories :
14
porte d’arme (article 39). Les populations rurales vivent dans ces milieux forestiers
doivent bénéficier et jouirent de toutes ces ressources, à travers des activités des
chasses, pièges ainsi que tout autres captures. La chasse peut se faire de manière
individuelle ou collective (62, 63, 64).
La personne humaine est sacrée et à droit à la vie, lui et ces biens ont droit à la
protection de l’Etat. (Articles : 8, 15. constitution du 25 octobre 2015). L’Etat permet
aux habitants ou aux populations de se défendre devant les animaux présentant un
danger pour les humains et les biens, ces animaux soient intégralement protégés ou
pas, la loi permet leurs abattages (articles : 65, 66).
L’exploitation de la faune sauvage présente aussi des avantages économiques, qui
permettront des entrées de finance au trésor public. L’obtention de diffèrent permis de
chasse, de guide, etc. nécessite des sommes d’argents défini par la loi, ainsi que
certaines taxes prélevées (articles : 73, 74, 75). Pour ceux qui ne respectent pas les
lois de chasse ou la règlementation, sont sanctionner (articles : 106, 107).
Arrêtés :
15
o Arrêté n°0103 du 30 janvier 1984 fixant les dispositions relatives à l’exploitation des
produits de la faune et de la flore sauvages ;
o Arrêté n° 32/82 /MEFPE/DGEF/DFF du 18 novembre 1991 portant protection
absolue de l’éléphant sur toute de la République du Congo. En dehors des dispositions
administratives (article 2), l’éléphant est déclaré intégralement protégé sur l’ensemble
du territoire national et s’est pour une durée indéterminée (article 1).
o Arrêté n° 835/MIME/DGE du 6 septembre 1999, fixant les conditions d’agrément
pour la réalisation des études ou des évaluations d’impacts sur l’environnement au
Congo ;
o Arrêté n° 1450/MIME/DGE du 18 novembre 1999, relatif à la mise en application de
certaines dispositions sur les installations classées de la loi n° 003/91 sur la protection
de l’environnement réglemente la nomenclature des installations classées et les
procédures administratives relatives à leur ouverture, ainsi que les modalités
d’organisation des inspections et des contrôles, de recouvrement des taxes et des
redevances sur les installations classées ;
o Arrêté n°2057/MIME/CAB du 13 mai 2002 portant réglementation des importations
exportations et réexportation des SAO, des produits et équipements en container ;
o Arrêté n° 6075 du 9 avril 2011déterminant les espèces animales intégralement et
partiellement protégées.
o Arrêté n°4406/MTE/CAB du 1er avril 2014 fixant les conditions d’agrément pour la
réalisation des évaluations environnementales.
Décrets :
o Décret n° 2002- 437 du 31 décembre 2002 qui fixe les conditions de gestion et
d’utilisation des forêts. Son objectif est de fixer les conditions de gestion et
d’utilisation des forets. Les arrêtés ministériels portant sur les directives nationales
d’aménagement durable des concessions forestières, la création des unités forestières
d’aménagement ou d’exploitation, les modalités de classement et de déclassement des
forêts, la fiscalité forestière, etc.
o Décret n° 86/775 du 07 Juin 1986 rendant obligation les études d’impact sur
l’environnement.
o Le décret n° 85/879 du 6 Juillet 1985 portant application de la loi 48/83 définissant les
conditions de conservation et d’exploitation de la faune sauvage. Ce décret a pour but
la définition des mesures d’application de la loi 48/83. Deux (2) types de permis
sportifs sont admis : celle qui autorise les espèces non protégées et pour les animaux
partiellement protégés. Des nationaux et des étrangers (article 44, loi 37-2008).
o Décret n°61/252 du 7 octobre 1961 modifié le 3 avril 1985fixant les tarifs au titre des
dégâts des cultures agricoles ;
16
o Décret n°99-149 du 23 août 1999 portant organisation et fonctionnement du fonds
pour la protection de l’environnement ;
o Décret n° 2009 – 415 du 20 novembre 2009 fixant le champ d’application, le contenu
et les procédures de l’étude et de la notice d’impact environnemental et social.
Plusieurs Conventions internationales relatives à la biodiversité ont été ratifiées par le Congo
:
o Convention de Londres de 1933. Elle a pour principal objectif la conservation de la
faune et de la flore à l’état national et en Afrique.
Cette convention encourage des pays signataires de créer des parcs nationaux, afin de
protéger deux catégories d’animaux : la classe A dont la protection des espèces est
aussi stricte que possible et la classe B dont tout prélèvement de ses espèces est
soumis à une autorisation administrative préalable. Le commerce des trophées de
certaines espèces est règlementé et certaines méthodes de chasse sont interdites.
o Convention d’Alger du 15 Septembre 1968. Encore appelée convention africaine sur
la conservation de la nature et des ressources naturelles, ratifiée par le Congo par la
loi 27/80 du 21 Avril 1980. Elle vise la conservation et d’utilisation rationnelle des
ressources en sol, eau, en flore et en faune, en se basant sur les intérêts majeurs des
populations.
o Convention sur le commerce international des espèces sauvages de faune et de flore
menacées d’extinction. Encore appelée convention de Washington connue sur le nom
de CITES.
o Convention africaine pour la conservation de la faune et des ressources naturelles ;
o Convention de Londres sur la pollution par les hydrocarbures ;
o Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore
menacées d'extinction (CITES) ; Convention de Washington ;
o Convention sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel connue du
nom d’UNESCO. Son but est d’identifier, de protéger, de conserver et mettre en
valeur et de transmettre aux générations futures un patrimoine naturel et culturel ;
o Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone ;
o Convention sur les zones humides d'importance internationale, en particulier pour les
oiseaux d'eau (Convention de RAMSAR) ;
o Convention sur la biodiversité ;
o Convention sur les changements climatiques ;
o Convention sur la lutte contre la désertification ;
17
o Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices de la faune sauvage ;
o Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets
dangereux et de leur élimination ;
o Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants;
o Convention de coopération pour la protection et la mise en valeur du milieu marin et
des zones côtières de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
o Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune
sauvage ;
o Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer ;
o Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer des déchets dangereux et le
contrôle de leur mouvement transfrontalier ;
o Convention MARPOL 73/78 sur les risques de pollutions marines par les navires ;
o Convention de Rotterdam sur les procédures de consentement préalables en
connaissance de cause applicables à certains produits chimiques.
Ils servent à la gestion des ressources biologiques, sans être exhaustif, il s’agit des: Accords,
Protocoles et autres textes.
Accords :
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Accord sur la création d’un fonds judiciaire au profit du Tri national de la Sangha,
pour garantir la gestion à long terme des écosystèmes de ce bloc forestier au profit des
générations futures ;
Accord sur la gestion et le financement du Parc National d’Odzala-Kokoua le
Gouvernement et le Consortium Leader de la conservation en Afrique (LCA) ;
Accord sur la mise en œuvre du projet de conservation et de valorisations des
écosystèmes forestiers du Parc National d’Odzala-Kokoua (dernière phase du
Programme Régional ECOFAC, finance par la Commission Européenne dans le cadre
du 9eme FED).
Protocoles :
19
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone
(Loi n° 03/94 du 1er mars1994);
Protocole de Nagoya sur le partage des bénéfices découlant de l’exploitation des
ressources génétiques.
Autres textes :
Parmi les causes poussant à une augmentation du prélèvement des animaux sauvages
restent la pauvreté et le sous-développement. Les communautés locales et villageoises sont
les plus concernées, car la demande qui hier n’existait pas ou était faible, aujourd’hui la
20
production de la viande de chasse s’enlève à 5 millions de tonnes/an dans le bassin du Congo
(Fa et al., 2002).
La consommation de la VDB est essentielle, car elle fournit des protéines animales
importantes pour la santé humaine. Nombreuse de ces protéines ne peuvent être remplacées
par celles quand trouvera dans d’autres PFNL (végétaux), tels que : les feuilles de manioc, le
gnetum spp, (PAGEZY, 1996). La source en protéine animale la plus présente dans les
milieux forestiers et facile à trouver : c’est la VDB dont une certaine quantité de
consommation par jour est requise pour satisfaire les besoins en protéine. En estime la
consommation moyenne de protéine animale en Afrique entre 31 et 69 g/personne/jour ou
100 g à 250 g de viande/personne/jour (KOPPEL et al., 1996) ; il est recommandé par
l’OMS, pour un homme de 70 kg de consommer 52,5g de protéines ou environ 170 g de
viande/jour.
Il existe une forte demande sur la viande des mammifères, peut aquatiques et les
volatiles. Plusieurs raisons sont évoquées pour la préférence sur les viandes sauvages des
mammifères. L’on compte parmi ses raisons : le goût de la viande dans les mets de tous les
jours, et cela est apprécier dans toutes les classes sociales, peu importe la manière de la
cuisinée le goût reste apprécié. La VDB est moins grasse car la plupart des mammifères
prisés sont herbivores, insectivores, frugivores ; cela permet à la population de faire
facilement des provisions en la conservant par différentes méthodes soit en la séchant ou en
la fumant. Ces viandes sont dépourvues des infections et des certaines maladies car les herbes
consommées par les animaux ont des vertus médicinales. Pour d’autres, la VDB est
considérée comme un met prestigieux et de luxe surtout dans les milieux urbains, elle est
aussi apprécier lors des festivités ou pendant les rituels (VAN VLIET et MBAZZA2011 ; Fa
et al. 2015). Il existe une catégorie de viande que l’on prépare pour honorer les visiteurs pour
la plupart ce sont des espèces protégées par les textes nationaux cela pour montrer la
considération que la famille à envers le/les visiteurs.
Tout un réseau s’est créé autour de la filière VDB, car autrefois c’était une denrée
d’alimentation de subsistance et devenu une source d’enrichissement. Bien que les chasseurs
aient d’autres activités économiques, mais la chasse ainsi que la commercialisation de la
VDB offrent plus de revenu (STARKEY, 2004). Au Congo, dans les villages éloignés, la
VDB coute moins chères à comparer aux autres protéines animales alternatives, tel que : le
poulet, le poisson, animaux domestique, etc (WILKIE et CARPENTER, 1999 ; NOSS, 1998).
La demande galopante des centres urbains en VDB, serait la cause de cette exploitation
abusive et non durable des ressources faunistiques (DAVIES, 2002).
En effet, la VDB elle est essentielle pour la consommation car la principale raison est
l’apport des protéines animales à petit coût accessible pour les populations rurales et facile à
chasser ; elle assure une sécurité alimentaire mais aussi parce qu’elle est pour la plupart saine.
Ce droit à une alimentation saine et nutritive qui est reconnu par tous les gouvernements du
monde pendant le sommet mondial de l’alimentation en 1996, je cite : «Nous chefs de
gouvernement(…) réaffirmons le droit de chaque être humain d'avoir accès à une nourriture
saine et nutritive conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental
21
de chacun d'être à l'abri de la faim», de plus elle offre de l’emploi à toutes les classes
sociales même pour ceux qui sont analphabètes une occasion de trouver un revenu pour la
famille. Cette chasse d’animaux sauvages est également essentielle, elle se présente comme
régulateur en absence d’un prédateur naturel. Pour le cas du Congo, beaucoup espèces non
plus de prédateur car des grands prédateurs tel que les lions ont disparus sur tout le territoire
national « aucune trace n’a été trouvée depuis 2002 », (UICN, 2012).
Les conflits entre les êtres humains et les animaux ont toujours existé tout au long de
l’histoire. La croissance démographique et la demande accrue des ressources naturelles ainsi
que la diminution de l'habitat naturel ont aggravé la situation dans plusieurs endroits au
Congo. Des espèces d'animaux sauvages font des incursions dans les peuplements humains et
ravagent les cultures (cas des villages voisins de Conkouati où éléphants viennent, détruisent
et mangent les cultures des populations le témoignent les populations riveraines de la zone
PNCD), causons des dégâts aux effets personnels, blessent ou ravages et tuent le bétail et,
dans certains cas regrettables, blessent et tuent même des personnes. Ces conflits soulèvent
vraiment des tensions lorsqu’il y a souvent mort d’Homme. C’est par exemple le cas de la
Tanzanie, où les lions avaient tués près de 563 personnes et en ont blessé plus de 308
personnes. Ils entrent dans les zones et villages agricoles à la recherche des proies humaines
(BALDUS, 2004 et PACKER et al,. 2005).
Le Congo accorde à ses populations d'animaux sauvages trois (3) statut allant de la
protection absolue à la permission de chasser à l’aide d’un permis de chasse.
22
Manidae Pangolin géant Manis gigantea
Pangolin à écailles Tricuspides Manis tricuspis
Ordre des Siréniens
Trichechidae Lamantin d'Afrique Trichechus senegalensis
Ordre des Cétacés
Balaenopteridae Baleine australe Eubalaena australis
Rorqual de Bryde Balaenoptera edeni
Baleine à bosse Magaptera novaeangliae
Rorqual Boreal Balaenoptera borealis
Delphinidae Dauphin commun Delphinus delphis
Dauphin du cap Delphinus capensis
Dauphin à bosse Sousa teuszii
Grand Dauphin Tursiops truncatus
Galoche commun Physeter mocrocepholus
Orque Orcinus orca
Ordre des Tubilidentes
Orycteropodidae Oryctérope Orycteropus afer
2. Oiseaux
23
Trionychidae, Crocodilidae, Pteropodidae, Mustellidue, Bucerotidae, Columbidae,
Phasianidae, Charadridae, Psittacidae.
Puis la dernière catégorie concerne la catégorie dans l’Etat permet la chasse à l’aide d’un
permis de chasse conforme à la loi forestière. Une période de chasse est bien définie chaque
année, avec 6 mois de fermeture et autres 6 mois d’ouverture de la chasse (fermeture de la
chasse du 01 novembre au 30 Avril et ouverture du 1 mai au 31 octobre).
24
La République Démocratique du Congo (RDC) qui à affecter 11% de la superficie nationale à
la protection (UICN, 2010); 10.6% de l’espace national Gabonais est classé en parc national
(XAVIER et al., 2014) et la République Centrafricaine qui compte 11% du territoire national
concéder à la protection. De plus, la Congolaise Industrielle du Bois (CIB), une société
d'exploitation forestière avec 1 million d'hectares de concessions forestières au nord du
Congo, est l'employeur principal après l'Etat, et est un moteur important de gestion durable
des forêts.
Le Congo a beaucoup d’objectifs de gestion de la faune avec les projets de
conservation avec l’aide des aires protégées. Tel est le cas du parc national Odzala-Kokoua
(PNOK). C’est le parc national (PN) le plus grand du Congo en termes de superficie et mieux
géré car il possède un plan d’aménagement. Crée en 1935 avec une superficie de 126 600 ha,
deux autres aires protégées (APs) contigus furent créées en 1955 notamment la réserve de
faune de la Lekoli-Pandaka de 60 000 ha et le domaine de chasse Mboko de 90 000 ha.
Actuellement, un décret présidentiel en 2001 crée le PNOK avec sa nouvelle superficie de
1 354 600 ha qui englobe les deux autres APs. Ce PNOK est géré par la société African Parks
Network (APN) depuis 2010, la société APN est signataire d’un accord-cadre de 25 ans sur la
gestion du parc avec le ministère de l’économie forestière (MEF).
Ce parc à une importance capitale pour les communautés ainsi qu’à la protection de la
diversité biologique grâce à l’importance accordées aux différentes valeurs qui respectent la
base sur les lois fondamentales de la CDB, nous avons :
- Les valeurs de la biodiversité : les grands mammifères (gorilles, éléphants, buffles,
bongo, hyène tachetée, hippopotame, etc.) ;
- Les valeurs paysagères : des mosaïques de paysage, des grandes rivières, forets de
(marécageuses, salines, clairières, etc.) ;
- Les valeurs culturelles : les fêtes traditionnelles et autres pratiques traditionnelles
(sortie officielle des jumeaux de leur lieu de naissance) ;
- Valeurs sociales : grandes diversités de plantes médicinales et alimentaires ;
- Valeurs économiques : potentiel touristique, l’exploitation artisanale du sel et des
autres produits forestiers non ligneux (PFNL) ;
- Valeurs éducatives : recherche scientifique, éducation environnementales.
Outre cela, le Congo compte assurer la conservation de la biodiversité et du
fonctionnement naturel des écosystèmes forestiers et savanicoles des parcs nationaux (PN),
promouvoir le développement de l’exploitation rationnelle des ressources naturelles au profit
des communautés locales, promouvoir l’éducation environnementale, assurer la bonne
gouvernance et le financement durable.
Pour les populations locales, la création des aires protégées, n’est pas perçus comme
une bonne nouvelle, car elle apporte plus souffrance et des interdictions, des difficultés et la
pauvreté. La réalité du terrain prouve que les populations ont bien raison. La CDB vise la
conservation, l’utilisation durable, le partage juste et équitable sur l’exploitation des
ressources génétiques. Donc nous comprenons là qu’une aire protégée ne doit pas apporter la
pauvreté mais un développement humain aussi.
25
Ce conflit sera toujours alimenté tant que les aires protégées ou les PN ne bénéficieront
qu’aux animaux et non au bien être des humains, principalement les communautés rurales (se
trouvant à l’intérieur ou à l’extérieure des APs.
Les populations environnantes du PNOK sont très dépendantes des ressources de la
forêt. Plusieurs initiatives ont été proposées par les communautés qui ont été appuyée par
Conservation et utilisation rationnelle des Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale
(ECOFAC) sur la pisciculture, apiculture, l’agriculture, etc. mais jusqu’à aujourd’hui rien
encore n’a été financé. De plus, 5% des droits prélevés dans le parc devraient revenir dans la
caisse de la communauté.
Par contre le Congo continue à affecter des terres forestières en protection alors qu’il
ne possède pas encore un plan d’affectations des terres, cela est prévu pour l’an 2020. Le
droit foncier au Congo est encore à l’état embryonnaire mais la reconnaissance des droits
coutumiers dans le cadre de la terre reste un sérieux problème. Les communautés vivant près
des APs et des PN notamment, celles de Kabo (Nord du Congo) souffrent sue ce sujet de
terre. Beaucoup de terrain ont été récupéré par l’Etat et rattaché dans les limites du PNNN.
Ce qui ne plait pas aux propriétaires (population). Cependant les animaux n’ont pas de limites
où de frontières, ils entrent dans les plantations des populations pour ravager et tout
consommer. Le Congo n’a pas un décret bien définit pour les dédommagements et de toutes
destruction agricoles ou d’arbre fruitiers causée par les animaux sauvages. Le seul décret
utilisé jusqu’à ce jour date de 1986, ce décret est déjà obsolète, qui définissait les schémas de
dédommagement en cas de destruction d’arbres fruitiers et de terres agricoles due à des
activités d’utilité publique (FAO, 2014) et/ou par les animaux sauvages, rien ne semble être
prévu dans le cas particulier des conflits Homme-faune. Cette loi obsolète reste cependant la
seule disposition légale prévalant en cas de dommages causés aux champs de culture. Le
niveau d’indemnisation y est par exemple de 37 F FCFA par bouture de manioc (décret n°
86/970 du 27 septembre 1986). Le barème, resté longtemps inchangé malgré les dévaluations.
Si le gouvernement Congolaise ne prend pas en compte des engagements sur les dommages
causés par les animaux sauvages, le conflit entre Homme-faune (CHF) perdurera.
La viande de brousse (VDB) est consommée depuis longtemps au Congo, bien qu’il
n’existe pas des chiffres statistiques bien défini pour le quantifier. La VDB est perçue comme
la principale source de protéine animale des communautés rurales. Aujourd’hui, avec
l’augmentation démographique des populations des milieux ruraux, le faible niveau
d’éducation et la pauvreté limitent les bonnes pratiques de chasse et de gestion durable des
ressources biologiques naturelles. La forêt est encore considérée comme un garde-manger
26
avec des ressources inépuisables. L’implantation des sociétés forestières favorisent la
création de grandes citées tout autour qui seront d’importants espaces de consommation de
VDB, aux côtés des centres urbains (Fa et al., 2009). Tous ces facteurs limitatifs risqueraient
d’exterminer les espèces animales les plus prisées dans ces milieux, tels que : les
céphalophes, les buffles, les athérures africains, les primates, et les potamochères (WILKIE et
al., 2000 ; DELVINGT et al. 2002).
Le sujet VDB est placé au centre de toutes les questions concernant la gestion durable
des ressources naturelles ligneuses et non ligneuses en République du Congo. Cette
exploitation de la faune, qui était autrefois inconsidérées et qui se limitait simplement à des
prélèvements d’autoconsommation, s’est maintenant crée tout-un réseau de trafic de
commerce national et international de la VDB et de vente des différents trophées ou
dépouilles d’animaux.
De plus, les ouvertures des pistes forestières sont des voies communément utilisées pour
ravitailler les villes et les grands marchés des centres urbaines, où nous retrouvons tous les
jours de la VDB (EAST et al., 2005 ; CODJIA et al., 2004).
Les grandes études sur les sujets de consommation de la VDB, ont été réalisées dans
la capitale du Congo Brazzaville, la plus grande ville du Congo avec 1 373 382 habitants dont
677 599 hommes et 695 783 femmes soit 49, 34% des hommes et 50,66% des femmes. Dans
cette même lancée, une étude d’enquête a été menée dans le marché Total (le plus grand
marché de Brazzaville) démontre que 91,3 tonnes de viandes étaient vendues en 1996, dont
82,9% des acheteurs était constitués de ménages (MALONGA, 1996). Des inventaires ont été
réalisés en 2009 sur les marchés de Brazzaville pour avoir connaissance des espèces animales
vendues, 35 espèces ont été répertoriées dont la grande majorité (93,8%) appartenaient à la
classe des mammifères (POULSEN et al. 2009).
Ces études, datant de 2012, révèlent que 88,3% chef des ménages de Brazzaville interviewés
pendant les enquêtes, préfèrent consommées la VDB en famille. Pendant ces enquêtes qui ont
duré pendant 4 semaines plusieurs carcasses ont été inventoriées (3 711) qui équivaut à
4290,47 kg. Cela représente déjà beaucoup de têtes d’animaux sauvages abattues chaque jour
pour alimenter les centres et les marchés de Brazzaville, toute cette quantité ne représente
qu’une partie de la viande entrant dans le milieu urbain. Cette consommation représente 5121
tonnes/an soit 5kg/hab./an et la quantité journalière en moyenne pour un brazzavillois était de
14 ± 34g/personne (MBETE, 2012). L’étude concluait que la VDB était parmi les principales
sources de protéines animales pour les ménages de Brazzaville (MBETE, 2012). En effet,
elles occuperaient la troisième place des protéines animales les plus consommées à 11%
(OFOUEME-BERTON, 1993). Les espèces les plus consommées par les populations étaient
les suivantes :
- les Artiodactyles (Les céphalophes bleu, les potamochères, le buffle nain de forêt),
- les Rongeurs : l’athérure africain, aulacode (POULSEN et al. 2009)
- et les primates (le singe hocheur, singe moustac).
27
Ces petits singes sont aussi les plus présents dans les marchés de Brazzaville
(MALONGA, 1996). Ces espèces sont très consommées, non pas pour le goût seulement,
mais également par habitude culturelle liée aux groupes ethniques (MBETE, 2012). De
même, une autre étude révélait que les primates étaient de plus en plus épargnés et cela
laisser à supposer que, c’est par tradition et par peur d’être infecté par la fièvre hémorragique
à virus Ebola (WOLFE et al., 2000).
Les espèces animales sauvages abattues pour alimenter ces centres urbains avaient
provoqué une grande perte en termes de diminution sur les populations de la faune les plus
prisées (NGOKAKA et al. 2010). Cette pression exercée sur la faune Congolaise pourrait
causer une extinction de plusieurs mammifères de nos forêts même pour les espèces qui
résistent aux pressions (DELVINGT et al. 2002 ; DAMANIA et al. 2005; KÜMPEL et al.
2008 ; BOUCHE et al. 2009). La forêt n’est pas seule à subir ces pressions mais les aires
protégées (PNOK, la réserve de faune Léfini, et la réserve Lesio-Louna) font parties des sites
qui subissent les pertes des populations animales afin de satisfaire la demande des centres
urbains (BIKOUYA, 2007 ; KOUAKOUA-KEDJOUANI, 2008).
- Trouver des alternatives génératrices de revenu pour les populations qui pratiquent la
chasse, le commerce, le transport parce que la filière VDB a maintenant un aspect
financier. Elle génère des revenus pour la famille et contribue au développement des
familles ;
- Changer le comportement des consommateurs autour de tous les mythes qui existent
sur la consommation de certaines VDB qui auraient des pouvoir magiques, de
protection, de force, de longévité, etc. (RAPONDA-WALKER & SILLANS, 1962 ;
MEKANN, 2010) et/ou traditionnelles (MOTTE-FLORAC, BAHUCHET,
THOMAS &EPELBOIN, 1996) ;
- Trouver des solutions pour les relations étroites entre l’utilisation de la faune sauvage
et les questions de sécurité alimentaires et de moyens d’existences des communautés.
La république du Congo devrait prendre en compte toutes les options possibles afin de
sauvegarder et d’assurer le bien-être de ces populations d’une part, puis la protection et une
gestion durable de la faune d’autre part. Pour cela, il serait mieux d’associer les communautés
locales et toutes les parties prenantes dans toutes les activités et la prise des décisions, tout-en
gérants équitablement les ressources biologiques.
28
CHAPITRE II :
Ce chapitre II parle du lieu où la zone, dans laquelle s’est réalisée l’étude et sur la
présentation du projet permettant la mise en place de cette étude.
L’étude s’est réalisée à Kakamoèka dans neuf (9) villages, nous notons que
Kakamoéka est composée de 24 villages nous ciblons 7 villages et pour d’autres raisons
d’étude, nous nous sommes rendus dans deux (2) autres villages. Ce district est situé au cœur
de la forêt du Mayombe dans le département du Kouilou, en République du Congo. La zone
d’étude s’étend entre 11°46à -4° 18 puis de 12° 18 à -3° 42. Limité au nord par le
département du Niari, au sud par la réserve de faune Tchimpounga, à l’est par la réserve de
biosphère de la Dimonika et à l’ouest par le parc national Conkouati-Douli.
Dans ce district, un nombre important de sociétés sont actives, notamment des sociétés
forestières et minières. Les activités de ces sociétés créent des pôles économiques et attractifs
aux populations originaires du Congo et de l’étranger. Sur un même site peuvent se côtoyer
des bantous congolais, des populations autochtones du Congo, des populations
subsahariennes (Afrique Centrale, Afrique de l’Ouest), des occidentaux (Europe, Amérique
du Sud).
Dans les sites d’exploitation de First Republic et d’Afriwood, les activités agricoles et
d’élevages sont très faibles. La plupart du temps, cela se limite à une production
d’autoconsommation ne répondant pas à nourrir et à satisfaire les besoins alimentaires de
toute la population. Cela rend dépendant la population aux ressources de la forêt dont
l’exploitation devient de plus en plus importante. La satisfaction des besoins en produits
carnés ou en protéines animales provient de l’exploitation de la faune sauvage. La viande de
brousse constitue dans cette zone rurale forestière la première et principale source en
protéines animales pour les populations (KÜMPEL et al. 2010 ; NGOKAKA et al. 2010 ;
MAKOSSO et al., 2011). Nous retrouvons dans cette zone de Kakamoéka beaucoup de
chasseurs, de pécheurs, d’artisanaux des ressources naturelles (minerais), etc. ce qui resserre
plus les liens des hommes avec la forêt et ses ressources.
29
Figure 1. Localisation
on des sites enquêtés
30
Le district de Kakamoéka qui compte près de 15634 habitants (Centre National de la
Statistique et des Etudes Economiques, 2007), les communautés résidantes sont très attachées
à la VDB qui leur fournit l’essentiel des protéines animales. Cette consommation est
imprégnée dans les habitudes et traditions alimentaires. La VDB est très présente dans ce
district et dans toute la zone du Mayombe parce que les animaux sont disponibles et
facilement accessible. Distant de 150 km de Pointe-Noire, les autres produits carnés arrivent
difficilement dans les villages enclavés ce qui renforce l’exploitation de la faune. Bien que
nous puissions affirmer que la demande en VDB dans les ménages de Kakamoéka soit faible
mais il est néanmoins important d’y ajouter la consommation dans les sites d’exploitations.
Ces nouveaux consommateurs ayant un pouvoir d’achat essentiel et facile seraient dangereux,
aggravant le braconnage dans ce district comme le prouve plusieurs études accusant la
demande en VDB, moteur stimulant le braconnage.
Face à ce tableau, ESI a commencé par sensibiliser les communautés locales à la
sauvegarde de ses ressources naturelles. Des animateurs se rendaient dans les écoles de la
zone de projet, et de Pointe-Noire, pour dispenser des cours d’éducation environnementale
puis des rencontres avec les chasseurs ont été organisés afin de diffuser le concept de la
chasse durable. Parallèlement, des activités génératrices de revenus et alternatives au
braconnage ont été proposés aux intéressés à partir de leurs propres idées (agriculture,
écotourisme, apiculture, maraichage). Ainsi, une coopérative a été montée, d’abord
regroupant les chasseurs de la zone de projet, puis incluant toutes personnes motivées. La
coopérative agroforesterie MFINDISLOB est née, regroupant 50 membres dont la majorité
possède un champ agricole. Le projet prévoit d’utiliser les méthodes de communications pour
le changement de comportement, internationales reconnues et solides dans le domaine de la
conservation afin d’atteindre ce nouveau public. Cette méthode est également appliquée aux
entreprises exploitant les ressources naturelles à Kakamoéka, dont le personnel travaille dans
les bases-vie situées en zone forestières et enclavées où la consommation en viande de
brousse est monnaie courante.
En partant du fait que la chasse est une activité génératrice de revenus pour satisfaire
les besoins des ménages et que cette activité touche une grande variété des espèces
intégralement protégées, sans considération du niveau de protection, étudier cette demande
spécifique peut aider à comprendre les enjeux de consommation de la VDB dans les sites.
Cette étude permettra ensuite de travailler sur ces enjeux en vue de réduire la demande en
VDB, et ainsi diminuer les pressions du braconnage exercées sur les espèces protégées et les
grands singes. Ce projet voudrait mettre en œuvre une campagne de communication pour
réduire cette demande auprès du personnel présent et vivant dans les sites d’exploitation.
Pour cela, il est important de réaliser ces enquêtes qualitatives sur la consommation de
la VDB aux personnels évoluant dans les sites d’exploitations de l’entreprise forestière et
minière dans ce district tout-en incluant les visiteurs et les familles du personnel.
31
Les enquêtes ont été réalisées dans les bases-vie de deux (2) entreprises qui exploitent
dans la forêt du Mayombe. Comme toute exploitation des ressources naturelles que ça soit du
bois ou de l’or, cela occasionne des impacts sur la nature et créer des conflits autours de
l’argent, des intérêts des uns des autres ou liés à la possession de la terre. Outre cela, ces
entreprises sont dans l’obligation de respecter un grand certain nombre de règle prés établis
par les différents ministères notamment celui de l’économie forestière et celui des mines et de
la géologie, sur les règles d’exploitations, du respect de l’environnement et du bien-être des
populations locales. Mais cela n’est toujours pas chose facile, beaucoup de conflits se créer
entre l’entreprise et les populations cela est de fois difficile à gérer, et/ou des travailleurs qui
ne respectent pas d’autres règles de la société ce qui occasionnent des sanctions à l’entreprise
lors des contrôles des agents assermenté de l’Etat.
En effet, ESI Congo travail en collaboration avec les deux (2) entreprises afin de les
accompagner dans la mise en place des procédures les aidant à mieux gérer ces conflits.
Il faudrait mettre en place des procédures de réduction d’impact sur la nature et instauré
une exploitation durable en évitant les impacts sur la nature et sur les tensions entre les
populations locales et l’entreprise. Apporter assistance-conseil et un appui technique sur la
conservation et la gestion de la faune, des habitats et écosystèmes et, sur le développement
socio-économique des territoires ruraux.
II.3.1.1. Afriwood
Afriwood (AFW) industrie est une société de droit congolais aux capitaux entièrement
placée sous la direction de son Président Directeur Général Martial FOUTY. Consciente de
son rang, dans l’élite de l’industrie forestière congolaise, l’entreprise Afriwood industrie,
s’est engagée dans une politique saine d’aménagement et de revalorisation de concessions
forestières pour un développement durable des ressources forestières du bassin du Congo.
Dotée d’une superficie exploitable de 432.000 hectares de forêts toutes essences confondues,
dans les départements du Kouilou et du Niari, Afriwood industrie pour ses activités, emploie
plus de 300 travailleurs congolais et des travailleurs venant d’Afrique centrale, d’Amérique
du sud.
32
AFW réalises de nombreuses activités notamment : Exploitation forestière, les prospections,
les abatages, le façonnage des bois, transport et une petite transformation.
Parmi les essences exploitées, nous retrouvons : l’Okoumé, le Longhi, le Dabéma, le Niové,
le Bilinga, etc. avec des marchés internationaux où la société export du bois, telles que : la
chine, Viêt-Nam et en Europe.
PDG : Mr MartialFOUTY
DG : Mr OwenFOUTY
33
Chef Chef du Chef du Chef de scierie Chef de garage
d’exploitation service personnel
commercial
En 4 sections
Section forêt : Mr JC
Section services Sections garage : Mr Sections
GAMOKOUBA
généraux : Mr José construction : Mr
Christian MPASSY Dieudonné
Cette base-vie autrefois attractive par les populations quittons plusieurs départements pour
l’ambiance, commerce, et pour la détente au moment de l’ancienne entreprise Foralac
(ancienne société exploitant dans l’UFE de Nkola) aujourd’hui il est peu attractif et une
baisse des activités d’ambiancé, commerce qui s’explique par le temps d’arrêt d’exploitation
de Foralac et le temps de la mise en place de la nouvelle société AFW ce petit temps de
latence avait sombré cette base-vie en désert, car il était peu fréquenté. Aujourd’hui avec la
reprise des activités, ce milieu semble renaitre. Peuplée de près de 250 personnes dont la plus
grande partie de la population résidente est jeune.
34
II.3.1.2. First Republic
First Republic (FR) est une société minière congolaise travaillant en coopération avec
les sociétés Chinoise, exploitant de l’or dans le district de Kakamoéka. Après l’obtention du
permis d’exploitation en 2017sur une surface de 158 km2, FR occupe presque tout le district
de Kakamoéka. FR est une société aurifère semi-industrielle.
FR possède le permis mais n’exploite pas par manque de machines nécessaire pour
l’exploitation, ces partenaires Chinois en possèdent, les sociétés Chinoise exploitent de l’or
dans les sites, car elles les machines adéquat.
Le président directeur général (PDG) de FR à deux (2) permis dans 2 sites, un au nord
du pays et l’autre dans le sud du pays pour la même entreprise, c’est juste les noms qui
différent. L’exploitation qui s’effectue au Nord du pays, la société est connue du nom
d’AGIL CONGO et au sud dans le district de Kakamoèka connue par le nom de First
Republic. Basé à Pointe-Noire, les sites d’exploitation se trouvent à Kakamoèka, dans six (6)
villages de ce district, nous avons : Dola, Doumanga, Bada, Yembo, Kakamoèka poste,
Bissinzi et à Kamba.
Extraction de l’or dans le sous-sol. L’exploitation se fait dans les rivières, dans le fleuve Bas-
Kouilou et dans les sols forestiers, et sur des sites nus. Ses exploitations se font à ciel ouvert.
Comme tout entreprise d’exploitation des ressources naturelles, celle-ci à une obligation du
développement du milieu et communautaire de zone d’exploitation. FR à construis des ponts,
a mis en place des pompes pour les populations dans les villages où il exploite. D’autres
infrastructures sont prévues pour les communautés de Kakamoéka. Les populations locales
travaillent dans la société ensemble avec des étrangers notamment : les chinois et les
camerounais.
Les tensions ne manquent pas dans la zone, dans la population, certains voient leur
ressource exploitée par des étrangers et d’autres pensent que cela c’est bon parce que le
développement viendra de là. D’où l’atmosphère tendue du travail que nous avions constaté
sur le terrain due aux manques de concertation et de dialogue entre la société et les
communautés locales.
35
Avec : PDG : Président Directeur Général, R.SN : Responsable du site Nord, R.S.S :
Responsable du site sud.
II.3.2.1.Milieu physique
Le milieu physique du Mayombe est très diversifié où nous retrouvons : les plaines,
les plateaux et les collines. Dans cette zone étudiée, le Mayombe est traversé d’une chaine de
collines qui séparent la plaine côtière et la vallée du Niari. Le point le plus culminant est le
mont Mvoungouti, haut de 930m (Annuaire statistique du Congo, 2010). Avec une zone
littorale plate (0 à 200 m d’altitude) de la côte atlantique aux pentes et une zone montagneuse
dans laquelle on compte : les massifs du Mayombe et du Chaillu (400 à 900 m). Entre ces
deux massifs s’intercale la vallée du Niari (20 à 400 m).
II.3.2.3. Hydrographie
Le Congo dispose d’un réseau hydrographique important, constitué autour des fleuves
Congo et Kouilou-Niari. Avec un débit moyen de 40000 m3 par seconde, le fleuve Congo est
le deuxième plus puissant au monde après l’Amazone (Amérique du Sud). Sa longueur est de
4700 km. Il draine la République du Congo sur 700 km.
Le Mayombe prend sa source du fleuve Kouilou-Niari. Le Kouilou-Niari, plus modeste à son
embouchure, présente un débit moyen de 900 m3 par seconde (Annuaire statistique du
Congo, 2010).
II.3.2.4. Climat
36
la grande saison sèche (de mi-mai à septembre), caractérisée par des rosées et des
brouillards matinaux, des températures moyennes assez basses avec des minima
quotidiens inférieurs à 20°C.
II.3.2.5. Milieu biologique
La faune Congolaise est immense et très diversifiée, elle est composée des vertébrés et
des invertébrés. Nous retrouvons les 5 classes de la classification des vertébrés, notamment :
mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et la super classe des poissons. Des études sur la
connaissance de la faune Congolaise ont été réalisées dans les forêts du Congo, parmi
lesquelles en compte la forêt du Mayombe, ces études ont révélées, que la faune Congolaise
en générale est composée :
Des mammifères.
Cette classe est composée de mammifères sauvages terrestre et aquatique.
- Les mammifères terrestres sont représentés par les groupes distincts qui
regroupent : Eléphantidés, les Ptéropodidés ou chauves-souris frugivores, les
Manidés, les Bovidés, les Tragulidés, les Cercopithécidés et les Hominidés. On
retrouve aussi, les Galagonidés, les Anomaluridés, les Tenrécidés, les
Hippopotamidés et les céphalophinés (NGANGA et MAKOSSO-VEHYE, 2013).
- Les mammifères aquatiques, nous comptons : le chevrotain aquatique,
l’hippopotame, le lamantin, etc.
D’oiseaux.
Les inventaires actuels démontrent que 676 espèces d’oiseaux, qui occupent
six (6) Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) qi ont étés
identifier sur une superficie de 30.060 km2 soit environ 8.8% de la superficie du pays.
37
Selon le rapport de l’état sur la faune ornithologique du Congo(MOKOKO, 2013),
l’avifaune congolaise est constituée des espèces forestières, savanicoles et de marais,
etc.
L’herpétofaune du Congo compte environ1720 spécimens d’amphibiens et de
reptiles appartenant à 27 familles (5 familles des amphibiens et 22 des reptiles), 98
genres (24 genres pour amphibiens et 74 pour les reptiles) et 225 espèces dont 74
espèces d’amphibiens et 151 espèces de reptiles (ZASSI-BOULOU,2013).
La super classe de poisson, est composée des poissons marins et des eaux
continentales. Ces poissons appartiennent à 40 familles, 1134 espèces et 215 genres
(MAMONEKENE rapport, 2013).
II.3.3. Milieu humain
II.3.3.1. Démographie
Des entretiens avec le personnel médical de la BV d’AFW ont révélé, qu’il y’a un
taux élevé des naissances dans la BV, avec une estimation de huit (8) naissances par mois et
la moyenne serait de quatre (4) naissances par mois (sources : médecin et la sage-femme de la
BV d’Afriwood).
Les bantous représentent les populations d’agriculteurs, descendants de ceux qui sont
arrivés dans cette région géographique et sont devenus prédominants et majoritaires par la
conquête, l’occupation. Les langues les plus usuelles utilisées dans le pays et dans la zone
38
d’étude appartiennent à la famille bantoue (GANGA, 2011). Notre public interviewé était
plus composé de communautés bantous.
Ces communautés sont minoritaires au Congo car elles représentent 43 378 personnes
(NSEE, 2007) soit 1.2 % de la population Congolaise totale, cette population ce compte 242
individus (138 hommes et 104 femmes), les personnes âgées de moins de 15 ans représentent
près de 41% de la population totale des autochtones et les personnes âgées de plus de 60 ans
représentent 5%, dans le département du Kouilou. Dans ce département ont retrouvent plus
d’hommes que les femmes. Ses communautés sont vulnérables à cause de la discrimination
sociale, économique et politique. Les observations dans notre zone d’étude, elles ont été
identifiées et ne représenté par plus 30 individus.
II.3.3.2.3. Rapport entre la population Autochtone-Bantoue
Dans certain village de la zone, les deux communautés vivent en harmonie, où il n’y a pas de
discrimination. Les hommes et/ou femmes autochtones prennent les femmes et/ou bantous
pour femmes. Ces relations sont normales dans ces villages. Les deux populations cohabitent
ensemble et travaille ensemble dans les chantiers et dans les champs. C’est le cas dans la BV
d’AFW où les deux communautés vivent et travaillent ensemble. Mr X bantous, accorde de
l’importance à ces communautés car il témoigne que ce sont des humains comme lui
pourquoi alors les marginalisés.
Alors que dans d’autres villages de la zone, il y a une forte marginalisation de ces
communautés autochtones, et le non-respect de leurs droits définit Loi n°5-2011 du 25 février
2011 portant promotion et protections des droits des populations autochtones. Notamment,
une discrimination morale et physique, et tous actes inhumains et de dégradation de ces
populations, qui sont souvent appelé « pygmée » terme péjorative.
Dans ces villages, d’autres autochtones ont dû fuir leurs villages d’origine où elles
vivaient avec les communautés bantoues, à cause des maltraitances morale et physique. Des
témoignages ont été enregistrés lors des visites auprès de ces communautés qui l’affirmaient
39
c’est le cas de Mr X, qui affirme qu’il étés battus par des bantous parce qu’il avait eu des
rapports sexuelle avec une femme bantous. Ce qui est interdit dans l’article 2, de la loi n°5-
2011 du 25 février 2011 qui définit les libertés et d’égalités comme tous autres citoyens de la
nation. Dans le cas de Mr Y, affirme que lui en tant-autochtone il ne peut pas avoir des
relations sexuelles avec une femme bantous car de peur de se faire taper ou chasser du village
et de plus les femmes bantous les méprises, les considérant comme des sous-hommes mais il
se plait que les jeunes bantous ont des relations sexuelles avec leurs filles (autochtones), et
Mr Z confirme que lorsqu’ils sont aux champs les hommes, les bantous viennent derrière eux
coucher de fois de force avec leurs femmes. C’est une forme d’exploitation sexuelle sur des
enfants et des femmes autochtones.
Les autochtones ayant connaissance de la forêt, reconnus par leurs facilités à chasser,
reçoivent des cartouches de chasse venant des bantous et des fusils de chasse, afin qu’ils
chassent à leurs comptes. Mr X, souligne que le nombre de cartouches est égale aux nombres
de gibiers qu’il doit tuer pour les propriétaires des munitions, dans le cas où les le nombre de
gibier est inférieur aux cartouches fournies, celui-ci est blâmé, privé de son due et de fois
frapper.
La loi existe belle est bien, pour la promotion et la protection de ces communautés, cela est
connus des Congolais dans les médias, mais la réalité du terrain est très différente de ce qui
est dit dans les médias. Dans ces zones rurales, les rapports entre ces deux populations ne
sont toujours pas meilleurs.
Les populations résidantes dans la zone de Kakamoéka sont pour la majorité des
paysans, dont la plus grande partie de leurs activités génératrices de revenu sont liées à la
forêt, notamment : l’agriculture, la pêche, la cueillette, l’élevage, et la chasse.
L’agriculture : les visites sur le terrain ont révélé que, les populations (les deux
communautés : autochtones et bantous) cultivent la terre. Cette activité est réalisée
dans tous les villages de la zone, mais il faut souligner que cette activité reste
néanmoins d’autoconsommation, une infime partie des agriculteurs arrivent à vendre
leurs produits de chant.
Les produits cultivés sont : la patate douce, le maïs, le manioc, les ignames, le haricot,
la banane, tarot, l’arachide, etc.
La pêche. Peu pratiquer, car les rivières sont trop petites et ne contiennent pas de
poissons témoigne quelque pêcheur. Les produits de la pêche sont justes consommés
et peu ont vendent. Les populations pêches : les poissons (poissons chats, les carpes,
etc.), les reptiles aquatiques (des tortues, des crocodiles, etc.).
La cueillette. Les populations ont une métrisent des saisons de fructification de
différentes produit forestier non ligneux (PFNL). La plupart des produits de cueillette
sont pour la majorité les fruits et les champignons, etc.
40
L’élevage. Ce secteur n’est pas développé car peu pratique l’activité, pour ceux qui
ont pratiquent, le cheptel n’est pas représentatif. Les animaux d’élevages se limitent
aux caprins (moutons et chèvres) ; porcins ainsi que, quelque volaille notamment les
canards et les poules.
La chasse. C’est l’activité la plus pratique dans la zone, car elle a un caractère
financier, traditionnel, et héréditaire. La chasse est pratiquée par les hommes. Cette
activité est symbolique pour les populations, car dans différentes cultures ethniques,
la chasse est pratiquée par les hommes forts et montre et révèle la virilité des hommes.
Cette activité ce pratique de différente manière, soit à l’aide des pièges ou à l’aide des
fusils de chasse notamment des calibre-12.
Les espèces les plus chassées sont : les potamochères ; les primates (gorilles,
chimpanzés, petits singes) ; les céphalophes, les antilopes, les athérures africains, les
pangolins.
41
CHAPITRE III :
MATERIEL ET METHODES
Les différents matériels et les méthodes utilisées tout le long de cette étude seront
détaillés dans ce chapitre III. Tels que, les moyens (humains, matériels et les méthodes de
collectes et de traitement de données).
Pour la réalisation de cette étude, les moyens humains et matériels ont été utilisés.
Dans les deux sites d’exploitation, les mêmes critères ont été respectés afin que cela soit
comparatif.
Enquêteur.
Dans la base-vie d’AFW, les enquêtes ont été réalisées par un seul enquêteur,
pour une durée d’un mois d’affilé. Cela avait permis à l’enquêteur et aux
enquêtés d’établir une relation d’amitié et d’assurance. Hormis cela, ce temps
passé sur le terrain, avait permis à l’enquêteur de s’imprégner de la vie des
populations, afin d’apprendre leur mode de vie, notamment : leur habitude
alimentaire, leur tradition, leur culture, etc.
Dans les bases-vie de FR, les enquêtes ont été réalisées par un seul enquêteur
(le même), pour une durée d’une semaine d’affilé. Cette durée est justifiée par
les réalités constatées sur le terrain qui n’avaient pas permis à l’enquêteur de
prolonger son séjour.
42
III.1.2. Moyens matériels.
Pour les deux sites, les mêmes matériels ont étés utilisés. Nous avons :
1 GPS Garmin etrex : le GPS (global positioning system) a permis de prendre les
distances (km, latitudes, et longitudes) dans tous les sites visités. Ces points nous ont
permis de faire des cartes des sites, des routes empruntées, etc.
1 appareil photo : cet appareil nous a permis de prendre des images/photos dans toute
la zone d’étude. D’autres enquêtés ont été aussi photographier avec leur accord.
1 Smartphone Samsung : le questionnaire d’enquête se trouvait dans le téléphone.
Cela a facilité le travail et a moins stressé les enquêtés, car toutes les questions ont été
téléchargés du site koboToolBox, à la fin de chaque enquête journalière le tout était
envoyé dans le compte crée dans le site koboToolBox, qui représentait notre base de
données.
1 lampe torche : pour s’éclairer le soir et la nuit. Dans les bases-vie, l’électricité
n’était pas permanente toute la journée.
1 trousse médicale : qui contenait les médicaments utiles pour les premiers soins,
avant d’envisagé d’aller dans les centre de santé. On retrouvait dans la trousse : la
pierre noire pour les morsures de serpents, produits du paludisme, de la fièvre et des
douleurs, cotons et pansements, alcool, des gels pour les brulures des pieds dues aux
marches intensives, etc.
Ordre de mission : ce document était fourni pour chaque mission du terrain, il était
signé par le directeur d’ESI Congo, et donnait le pouvoir d’exercer les missions en
toute sécurité. Il était présenté dans les structures d’accueil et devant les représentant
de la force publique, notamment : au détachement militaire de la zone et à la sous-
préfecture de Kakamoéka auprès du sous-préfet de Kakamoéka.
Feuille de route : ce document relatait toutes les activités qui devraient être réalisées
toute la journée pendant tout le déroulement de la mission.
1 charte éthique : ce document définissait les différents droits de toutes les parties
prenantes, notamment les droits qui protégeaient les enquêtés (gardé l’anonymat total
des enquêtés, leurs identités, leurs témoignages, etc.) et qu’ils étaient libre de
continuer ou n’arrêté le questionnaire ou de ne pas répondre aux questions quand cela
leur dérangeait. Pour l’enquêteur, il était bien défini de respecter les droits des
enquêtés et la marche à suivre par l’enquêteur.
Les fiches de signalisation : documents qui étaient à remplir dans chaque bases-vie
pour décrire le milieu, le nombre de personne, les travailleurs par nationalité, les
machines présente dans les chantiers, les observations, etc.
1 document d’autorisation d’exploitation de droit à l’image. Ce document était
présenté à la fin de chaque interview à enquêté pour lui demander de lui prendre en
images (photos ou vidéos) pour la campagne de communication. Il avait le droit
43
d’accepté ou de refuser. Mais au cas où il acceptait cela nous donnés le droit d’utilisé
son/ses images pour la campagne de communication et le droit de les mettent dans les
différents rapports.
Protocole d’enquête : ce document définissait et expliquait toutes les questions
contenues dans le questionnaire.
Un calepin : qui permettait de mettre les informations supplémentaires recueillis sur le
terrain ainsi que les témoignages des enquêtés.
Des stylos, crayons, gommes, règle, les surligneurs de couleurs différentes, des
correcteurs : ont permis la bonne rédaction dans les documents cités plus haut.
Des cartes de recharges des réseaux MTN et Airtel : ces cartes permettaient d’être
toujours en contact permanant avec l’équipe restée au bureau. La connexion internet
était très utile pour transférer à tout moment des informations du terrain au bureau.
Une clé USB : qui était une base supplémentaire de stockage des données recueillis
sur le terrain.
2 ordinateurs portatifs : pour les différentes rédactions de rapport de terrain, puis
utilisés comme base supplémentaire pour stocker les données.
1 sac de mission : pour le transport de tous les documents, appareils et les vêtements
ou tenues de mission.
1 imprimante de marque Canon : qui avait permis d’imprimé, de scanner et de
photocopier les rapports de mission et de cette étude.
Des rames de format A4 : ont été utiles pour les brouillons, puis pour imprimer tout le
travail de terrain.
Dans cette partie nous parlerons, des méthodes utilisées pour récolter les informations
et les différentes méthodes utilisées pour l’analyse et le traitement des données. Le
questionnaire comprenait trois (3) parties à savoir : le profil de l’enquêté, la consommation de
l’enquêté et les médias utilisé par l’enquêté pour s’informer.
Plusieurs méthodes ont été utilisées pour collecter les données sur le terrain. Parmi
lesquelles :
Une mission d’imprégnation : Avant de se rendre sur le terrain pour la réalisation des
enquêtés, une mission d’imprégnation a été réalisée pour une durée de deux (2) jours
dans la base-vie d’Afriwood, afin d’avoir l’idée sur le profil et le type de public
auquel s’attendre. Cette mission a été bénéfique car, elle avait permis d’échanger avec
le corps directif et le corps exécutif (les travailleurs) puis faire connaissance avec
44
quelque chef de ménage pour tester le questionnaire à quelque volontaire. Outre cela,
cela avait permis de modifier et d’améliorer le questionnaire.
Des entretiens téléphoniques avec les responsables des deux (2) sociétés (AFW et
FR) : les entretiens téléphoniques permettaient d’avoir des informations sur le profil
des travailleurs, le nombre de travailleur, et de définir un échantillonnage.
Observations participantes : fournissaient des informations utiles pendant les séjours
dans les bases-vie et de se défaire de toutes cultures préexistantes, des préconceptions
et de préjugés, et il faut ensuite s’intégrer au groupe étudié, en apprenant la langue, et
en partageant la vie quotidienne. Enfin, l’enquêteur dans ce cas qui devient
ethnologue, de distinguer entre la coutume, les comportements et hypothèses,
coutumes théoriques et les vraies réalités du terrain.
Entretiens individuels avec des questions fermées et semi-fermées : ces entretiens se
passaient entre l’enquêté et l’enquêteur. Cette méthode de collecte de données
permettait à l’enquêté d’être en paix et en assurance devant l’enquêteur.
Des focus group : deux (2) focus group ont êtes réalisés dans la base-vie d’Afriwood,
un avec les hommes et l’autre avec les femmes. Les questions étaient ouvertes pour
données l’occasion aux enquêtés de s’exprimer, de se faire entendre. Ces entretiens de
genre (femmes et hommes) étaient très utiles, car cela avait permis aux femmes de
faire entendre leur voix et de s’exprimer loin de la peur ou la honte des hommes.
Tous les matériels qui ont été utilisées pour traiter et pour analyser les données
collectées sur le terrain, ont étés utilisés ou manipulé par les hommes. Mais dans cette partie
l’accent sera porté sur les outils (matériels) de traitement et d’analyse des données.
Les outils utilisés pour le traitement et l’analyse des données, sont les suivants :
Des ordinateurs : outils indispensables pour les logiciels de traitement et d’analyse des
données.
Des logiciels :
o Excel : Pour stocker la base des données. Ce logiciel avait permis le traitement
et l’analyse des données.
o Word : il a permis la rédaction de toute l’étude, et de tous les rapports.
o QGIS : ce logiciel avait permis de faire des cartes des différents sites (AFW et
FR).
Le site KoboToolBox : où nous avions inscrit le questionnaire, qui était notre
première base de données. Ce site fournissait des analyses en définissant : des
tendances, des histogrammes, et graphique. Il proposait ces propre synthèses et
analyses.
45
Dans la lumière de ce qui précède, ce chapitre parlait des matériels et méthodes
utilisées pendant l’étude. Le chapitre IV à venir présentera des résultats traités issus des
enquêtes réalisées dans les sites des sociétés (Afriwood et First Republic).
46
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSION
RESULTATS
Ce chapitre IV ne présente que des résultats issus des données recueillis pendant les
enquêtes de terrains sur l’étude sociologique dans les deux (2) bases-vie (BV), notamment :
Afriwood (AFW) et First Republic (FR), à l’aide d’un questionnaire qualitatif. Ces données
ont été traités par koboToolBox et par le logiciel Excel et mise en forme par le logiciel Word.
Dans le site d’AFW 168 personnes ont été questionnés et 62 personnes dans les sites de FR.
les enquêtés avaient le choix de répondre ou pas aux questions pertinentes.
Dans les deux (2) sites, plusieurs viandes sont consommées, celles-ci ont êtes scindés
en deux (2) groupes. Le premier groupe : les viandes de brousse et le deuxième groupe : les
autres viandes (pas la viande de brousse).
47
- les pangolins (le grand et le petit) ;
- les gorilles ;
- les buffles nains;
- les chimpanzés ;
- les reptiles (tortues et serpents).
Les autres viandes.
Ce groupe contient des viandes autres que la viande de brousse. Cette classe regroupe
les autres protéines animales consommées par les populations vivant dans les sites où
l’étude est réalisée.
o Sites d’Afriwood. En dehors des viandes provenant des espèces sauvages,
d’autres produits en protéine animale sont consommées. Notamment :
- Poissons (salés et frais) ;
- boites de conserves ;
- poulets ;
- œufs ;
- les caprins (moutons, cabris et chèvres) ;
- porcs ;
- chenilles ;
- bœufs ;
- produits congelés (poissons et viandes de bœufs) ;
- les crustacés (les crabes).
o Sites de First Republic. D’autres sources en produits sont consommées en
dehors de la viande de brousse. Nous avons :
- Poissons (salés et frais) ;
- boites de conserves ;
- poulets ;
- œufs ;
- les caprins (moutons, cabris et chèvres) ;
- porcs ;
- chenilles ;
- bœufs ;
- produits congelés (poissons et viandes de bœufs) ;
- chiens.
IV.1.2. Fréquence de consommation.
48
Fréquence de consommation
Consommation (%) de la VDB dans la base-vie d'Afriwood
100,00
90,00
80,00
70,00
60,00
50,00
40,00 0 fois/mois
30,00
20,00 1 fois/ mois
10,00
0,00 2 fois/mois
3 fois/mois
First Republic.
Fréquence (%) de consomation des VDB dans les sites de First Republic
120,00
Fréquence de consommation
100,00
80,00
60,00
0 fois/mois
40,00
20,00 1 fois/ mois
0,00 2 fois/mois
3 fois/mois
49
Consommation (%) des autres protéines animale dans la base-vie d'Afriwood
120,00
Fréquence de consommation
First Republic.
Consommation (%) des autres protéines animales dans les sites de First Republic
Pourcentage de consommation
100,00
80,00
60,00
40,00
20,00 0 fois dans mois
0,00
1 fois dans mois
2 fois dans mois
3 fois dans mois
Afriwood.
50
Consommation (%) par réligion de la VDB dans la base-vie d'Afriwood
45,00
Fréquence de consommation
Protestant
Catholique
30,00
Aucune
Armée du salut
15,00
Eglise de réveil
Eglise du message
0,00 Louzolo Amour
Ngunza
Pentecotiste
Musulman
Différentes viandes de brousse
First Republic.
Consommation (%) par religion de la VDB dans les sites de First Republic
20,00
Aucune
Fréquence de consommation
16,00
Catholique
12,00 Protestant
8,00 Musulman
Eglise de réveil
4,00
Ngunza
0,00
Taoîste
Armée du salut
Bouddhiste
Afriwood.
51
Consommation (%) de la VDB par les hommes et les femmes dans la base-vie
d'Afriwood
70,00
Fréquence de consommation
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00 Hommes
Femme
First Republic.
Consommation (%) de la VDB par les hommes et les femmes dans les bases-vie de
First Republic
Fréquence de consommation
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00 Hommes
Femme
Figure 9. Consommation en pourcentage de la VDB par sexe dans les sites de FR.
Afriwood.
d'instruction (AFW)
80
60 0 jour/mois
40
20 1 jour/mois
0 2 jours/mois
Primaire Collège Lycée Cycle superieur Formation
Plus de 3 jours/mois
professionnelle
Figure 10. Consommation en pourcentage de la VDB en relation avec le niveau d'instruction (AFW).
First Republic.
52
Consommation (%) de la viande de brousse en rapport avec le niveau scolaire (FR)
15
consommation
Fréquence de
10
0 jour/mois
5
1 jour/mois
0
2 jours/mois
Primaire Collège Lycée Formation
professionnelle Plus de 3 jours/mois
Figure 11. Consommation en pourcentage de la VDB en relation avec le niveau d'instruction (FR).
Afriwood.
50,00
40,00
30,00 0 jour/mois
20,00 1 jour/mois
10,00
2 jours/mois
0,00
Chef de ménage Conjoint(e) Jeune Jeune sous-tutelle Plus de 3 jours/mois
Figure 12. Consommation en pourcentage de la VDB en rapport avec le statut dans le ménage (AFW)
First Republic.
20,00
15,00
0 jour/mois
10,00
5,00 1 jour/mois
0,00 2 jours/mois
Chef de ménage Conjoint(e) Célibataire sans Jeune sous-tutelle Plus de 3 jours/mois
foyer
Différents statuts dans le foyer
Figure 13. Consommation en pourcentage de la VDB en rapport avec le statut dans le ménage (FR).
Afriwood
53
Consommation (%) de la VDB par rapport au revenu (AFW)
50
Fréquence de consommation
40
30
Moins de 65 000 F / mois
20
10 Entre 65 000 et 100 000 F / mois
0 Entre 100 000 et 300 000 F / mois
Entre 300 000 et 500 000 F / mois
Plus de 1 million/F
First Republic.
25
20 Entre 65 000 et 100 000 F / mois
15
10
5 Entre 100 000 et 300 000 F / mois
0
Entre 300 000 et 500 000 F / mois
Afriwood.
Les résultats de l’enquête, démontrent que, les enquêtés consomment plus de 3 jours
dans le mois cinq (5) espèces animales sauvages d’ordre d’artiodactyles, pholidotes et des
rongeurs. Elles sont consommées à des fréquences élevées. Nous avons :
First Republic.
54
Les résultats de l’enquête prouvent que la consommation des espèces animales est
modérées, car les enquêtés consomment peu la VDB. Les espèces qui sont consommées plus
de 3 jours dans le mois, nous avons :
Afriwood.
L’étude à révéler qu’il y a des espèces animales sauvage les moins consommées par la
population (les personnes enquêtées). Parmi les espèces les moins consommées nous
retrouvons :
First Republic.
55
Les espèces animales les moins consommées par les enquêtés sont nombreux, on note
que l’étude à révéler qu’il n’y a pas une grande consommation des viandes d’animaux
sauvages. Nous retrouvons dans ce cas :
Un petit nombre d’animaux révèle une petite consommation qui se limite à des
fréquences très faible. Ces espèces sont :
Dans les deux (2) sites (Afriwood et First Republic) les interdits personnels existent,
mais ses interdits dépendants des personnes. Ce sont des interdits personnels, pour la plupart
des témoignages, ils ont souvent liés à la santé, à la traditionnel et zoo-sanitaire, etc.
Plusieurs viandes d’animaux sauvages ne sont pas consommées par les groupes tel
que : des familles, des groupe ethniques, des groupes religieux, etc. des raisons les poussant à
ne pas consommer ces viandes sont multiples, parmi lesquelles : le respect de la tradition, de
la religion, de santé, la peur et le respect des mythes ancestraux, etc.
56
- respect de la tradition : plusieurs famille ne consomment pas des serpents
dans la zone d’AFW, par respect des ascendants qui non mangés pas. De
même la consommation des primates qui est interdites à cause de la
ressemblance avec l’être humain ;
- la religion : les musulmans rencontrés sur le terrain affirment ne pas
manger le sanglier car c’est un animal impur de la même famille que le
porc domestiqué. Les communautés Chinoise dans les sites de FR,
affirment ne pas consommer les viandes de brousse à l’exception des
pangolins et des sangliers;
- pour des raisons de santé, plusieurs ethnies majoritairement les femmes ne
consomment pas les viandes de primates, surtout en période de gestation.
Les raisons de ces interdits sont liées à la peur d’engendré des enfants qui
ressemblerons aux primates consommés.
Afriwood.
150
100 Achat au marché
50
Chasse par vos propres
0 moyens
Nombre %
Différents lieux
First Republic.
57
Lieux de ravitaillement en VDB
40
35
Pourcentage
30
25
20
15 Nombre
10
5 %
0
Achat au marché En forêt Vendeurs ambulant Dans le village
Différents lieux
Afriwood.
150
100
50 Nombre
0
%
Des forets Des forêts L’aire protégée Les savanes du
d'environ d'ailleurs Conkouati-Douli Niari
Provenances
First Republic.
Provenance de la VDB
80
Pourcentage
60
40
20
0
Nombre %
Des forêts d'environ
IV.4.3. Etat sanitaire des viandes de gibier vendues dans les lieux formels et
informels.
Afriwood.
58
Les VDB vendues n’obéissaient pas aux normes d’hygiènes ou sanitaires. Les
observations de terrain dans ces lieux révélaient que, les viandes de brousse n’étaient pas bien
conservées, cela allait du lieu où l’animal a été tué, du transport et l’arrivée de ces viandes
dans les lieux de vente.
Après l’abattage de ces bêtes, une partie des prises sont fumées avec des techniques
traditionnelles, l’animal est dépecé puis mis sur étalage pour la fumée. Cette technique
consiste à conserver l’animal plus longtemps et à être transporter dans les longues distances
comme il n’y a pas d’électricité dans la zone. Cette viande fumée était appréciée par les
consommateurs à 95,83 %ainsi que pour son goût.
La viande fraiche a été aussi observée dans les lieux de vente. Ces viandes étaient
conservées aux frais dans la BV (présence de l’électricité dans la BV d’AFW) si la prise n’a
pas été vendue. Elle est conservée pour une prochaine vente. Les parasités infestaient la
plupart des viandes, près de 97,02 % de personnes enquêtées affirmaient la consommées
fraiche.
La viande séchée n’a pas été identifié pendant les enquêtes, mais 93, 45 % des
enquêtés préféraient la consommées.
First Republic.
Lors des enquêtes, l’observation des différentes VDB n’étaient pas conséquente. Les
viandes fraiches étaient identifiées. Cette zone ne bénéficiant pas d’électricité, la viande
fraiche ne peut être vendue que pendant une journée après l’abattage de l’animal. Pour
qu’elle ne pourrisse pas, elle est fumée pour mieux la conservée. N’aillant moins, les
enquêtes révélaient 70. 97 % des enquêtés consommaient la viande fraiche, 66. 13 %
consommaient la viande fumée et 56. 45 % la consommaient séchée.
Afriwood.
Les prix des différentes VDB étaient fixés par les vendeurs et/ou les chasseurs. Les
animaux de grade taille notamment : les céphalophes, les potamochères, les buffles nains, le
59
gorille, les primates, etc. sont vendus par kilogramme (kg). Le kg était vendu à 1.000 F CFA.
Pour les animaux de petite taille comme les pangolins, les athérures africains et les reptiles ;
n’étaient pas vendues aux kg plutôt entiers. Les prix différaient pour chaque vendeur, mais un
prix standard était défini pour les achats des animaux entiers dans les lieux informels (les
forêts) auprès des chasseurs, les céphalophes bleu frais étaient vendus à 3.000 F CFA, les
céphalophes bleu fumée à 3.500 F CFA. En ce qui concernait les autres céphalophes rares tels
que les céphalophes tachetés, à bande rouge, etc. les prix variaient de 4.000 F CFA pour les
frais et de 5.000 à 6000 F CFA pour les fumées.
Les athérures africains frais étaient vendues à 3.000 F CFA et à 3.500 F CFA pour les
fumées. Les pangolins reconnus par les enquêtés comme viande gouteuse et appréciable, ils
étaient vendus frais et les prix variaient entre 4.000 à 5.000 F CFA pour le pangolin à longue
queue (petite taille) et le pangolin géant (grande taille) vendu entre 5.000 F CFA à 6.000 F
CFA.
Les prix varient selon les lieux (formels et informels) de 500 F CFA à 1.500 F CFA.
Ce qui pousse nombreux des personnes enquêtées d’achetés leur VDB dans les lieux
informels, car il existe plus de transaction entre les acheteurs et les chasseurs que les
acheteurs et les commerçants (vendeurs). Ceci s’explique par les prix de vente qui sont
flexibles entre chasseurs et vendeurs.
First Republic.
Pendant les enquêtes, les lieux formels (marchés) la VDB n’a pas été identifié. La
vente de la VDB se passait dans les lieux informels et dans la majorité des cas dans la forêt
entre le chasseur et l’acheteur ou dans le village entre chasseurs et/ou des vendeurs
ambulants. D’où l’incapacité de donner les prix exacts de vente des VDB dans les sites de
First Republic. Mais les enquêtés dépensaient entre 1.000 F CFA à 20.000 F CFA dans
l’achat de la VDB dans le mois. Ce qui suppose, qu’il y avait des quantités de gibier de 1.000
F CFA.
Afriwood.
60
Pour des raisons de fiabilités, nous étions sorties de notre zone d’étude (BV d’AFW)
sur un rayonnage de 5 km. Dans ce rayonnage, plusieurs villages sont identifiés. Les
entretiens avec deux (2) chefs de villages (pour 2 villages). Le premier village était distant de
2 km de la BV et le second distant de 5 km de la BV.
First Republic.
La situation géographie des sites de First Republic (FR) offre des opportunités de se
rentre dans les grandes villes. Dans cette zone, plusieurs moyens sont à la disposition des
communautés qui y vivent. Il y a la voie fluviale et la voie routier. La possibilité de se rendre
tous les jours à Pointe-Noire est possible avec les camions. L’accessibilité des commerçants
dans cette zone, offre des avantages pour les populations sur le plan nutritionnel
(alimentaire). Nous retrouvons des produits en protéines animales très variés notamment : des
poissons, du poulet, de la viande et des boites de conserve en provenance des grandes villes.
Ces produits sont vendus à des prix accessible, plusieurs enquêtés préfèrent se rendre eux-
mêmes dans les grandes villes pour acheter des provisions en poissons, en viande. Cela fait
que la VDB soit peu consommer dans ses sites.
IV.5.1. Les espèces qui sont devenues rares à la consommation dans les bases-vie
Afriwood.
First Republic.
Des données sur la ratification des espèces animales sur les marchés ne peuvent pas
être affirmées par le manque d’observation. Des témoignages venant des personnes enquêtées
affirmaient, qu’il y a l’absence totale sur les marchés (formels et informels) la viande de
gorille, de chimpanzé et l’éléphant.
61
IV.6. Maladies redoutées par les consommateurs de viande de brousse.
Afriwood.
− La filariose : causée par les insectes ou bactéries contenue dans les animaux tués. Ces
bactéries infestent l’animal après son abattage ;
− la goutte : due à la consommation excessive de la VDB ;
− les diarrhées périodiques dues à la consommation de certaines viandes de brousse.
First Republic.
Pendant les enquêtes les maladies due à la consommation de la VDB n’ont pas été
enregistrées ni identifiées, ainsi que, des témoignages sur ces cas de maladies non pas étés
mentionnées par les enquêtés.
IV.7. Propositions des actions positives par des personnes enquêtées pour une gestion
durable de la faune afin de satisfaire des besoins constants en viande de brousse.
Afriwood.
Les enquêtés proposaient un grand certains nombreux d’actions de gestion durable des
ressources animales et végétales présentent dans leurs forêts, dont l’Etat devraient les
encouragés avec des activités de bonne gestion. Les doléances les plus marquantes, nous
avons :
− L’amélioration des voies d’excès dans la zone d’Afriwood. Pour faciliter les échanges
avec d’autres villes pour acheter ou vendre leurs produits agricoles ;
− l’aide financière et de formation afin de promouvoir les activités d’apiculture,
l’agriculture et l’élevage ;
− diminuer le taux du chômage des jeunes avec la création d’emplois.
First Republic.
En définitive, ce chapitre détaillait les différents résultats trouvés dans les sites des
sociétés Afriwood et First Republic. La prochaine partie sera une petite discussion de ces
résultats.
62
DISCUSSION
Dans cette partie consacrée à la discussion, les résultats de notre étude, seront
comparés avec ceux trouvées par d’autres études scientifiques similaires menées par plusieurs
chercheurs.
Les enquêtes sur la consommation de la viande de brousse (VDB) dans les sites des sociétés
qui exploitent dans la forêt du Mayombe notamment, First Republic (qui exploite de l’or) et
Afriwood (qui exploite le bois d’œuvre), ont révélés que la VDB occupait une place
importante dans l’alimentation des ménages. Cela se confirme dans les sommes d’argent
dépensées dans le mois pour l’achat de la VDB. Les résultats d’enquêtes révèles environ
2.829.000 FCFA (données allant du 11 juillet au 12 août 2018) étaient dépensés dans le mois
pour l’achat de la VDB dans les sites d’AFW soit une moyenne de 16.839
FCFA/personne/mois et 167.000 FCFA (données allant du 11 au 17 septembre 2018) étaient
dépensés dans le mois dans les sites de FR pour l’achat de la VDB soit 2.693
FCFA/personne/mois. L’écart entre les dépenses AFW et FR sur l’achat de la VDB, serait
dues à la différence de temps mis sur le terrain dans les sites de chaque entreprise. Les
enquêtes avaient duré 1 mois d’affilé dans la base-vie (BV) d’AFW alors que dans les sites de
FR les enquêtes c’étaient déroulées pendant 1 semaine. Les différents conflits existants entre
la société FR et les populations locales n’avaient pas permis de prolonger notre séjour dans
les sites de FR. Cela nous permet de prétendre, si notre séjour dans les sites de FR était
prolongé, les résultats sur les dépenses dans l’achat de la VDB seraient plus que ce que nous
avions trouvés. Les sommes d’argent dépensées pour l’achat de la VDB révèlent l’impact de
cette consommation par les communautés vivant dans ces sites. Nous pouvons affirmés, que
la VDB demeure une source de protéines animales essentielles et importante pour les
communautés rurales dans la zone du Mayombe vivant dans les deux (2) sites. La VDB est
donc la principale ressource de protéine animale pour les communautés forestières, les
résultats des études scientifiques menées par SEMEKI-NGABINZEKE, WILKIE, KÜMPEL,
NGAMA, dans leurs études en milieux ruraux forestiers, confirment les résultats de notre
étude.
63
comparer à ceux trouver par NGAMA (53, 01%) qui à étudier la consommation des VDB aux
populations vivant périphérie d’une réserve de faune (AP) et ceux de BAKARR qui étudiait
la consommation de la VDB des populations de bassin du Congo, et l’estimait à 65, 01%. Par
contre, les résultats des populations dans la zone d’AFW et de BAKARR sont au-dessus de
ceux trouvés dans les sites de FR. La consommation de la VDB dans les sites de FR est
estimée à 62, 92% de la population totale enquêtée.
La consommation élevée en VDB dans les sites d’AFW est aussi due, aux prix élevés
des autres protéines animales (produits congelés, bœufs, poissons, etc.). Nous avions notés,
les poissons, viandes de bœufs qui occupent la deuxième place dans l’alimentation de ces
communautés. Ces produits ne sont pas accessibles à toutes les classes dans la zone d’étude
d’AFW. Ces différentes protéines sont très importantes pour varier les repas. Les prix de
vente ne satisfaits pas toutes les bourses à comparer aux prix d’achat de la VDB. Cela est
réservé à une catégorie sociale jouissante d’un bon revenu. Ces produits sont importés des
grandes villes (Pointe-Noire et Dolisie). Cependant, l’accessibilité de la zone de FR offre des
possibilités de se rendre dans les grandes villes soit par voie routier ou fluviale. C’est une
opportunité qui profite aux populations et aux commerçants de pouvoir se rendre dans les
villes pour se ravitailler et des possibilités de faire des provisions en poissons (salés, frais et
fumées) et en viande congelé. Cette possibilité est l’une des raisons qui justifie la
consommation faible en VDB dans les sites de FR à comparer aux résultats d’AFW. Nos
observations de terrain dans la zone d’AFW ont montrés, que l’accès, dans cette zone ou la
sortie de cette zone pour se rendre dans les grandes villes n’est pas facile. Il ne présente
qu’une seule voie, la voie routière, cette voie n’est pas accessible à tous, du faite que ça soit
long et non confortable.
C’est l’une des raisons de dépendance des populations à l’économat de la société. Un camion
de la société ravitaille deux (2) fois dans le mois l’économat, mais pendant la période de nos
enquêtes qui ont durés 1 mois, aucun camion n’avait ravitaillé l’économat. Ces produits ne
satisfont pas tous les besoins ou les exigences et les préférences des consommateurs. Ce sont
les mêmes produits vendus et que l’on renouvelle tous les mois. Lorsque l’économat n’est pas
ravitaillé à temps et que ces produits finissent, les consommateurs devront cherchés ailleurs
pour trouver de quoi manger. Nos observations révélaient, les communautés préféraient se
tournés à la consommation de la VDB. Ce qui n’est pas le cas avec FR, qui ne possède pas
d’économat mais les populations ont la possibilité de se rendre facilement dans les villes
s’approvisionner.
Dans ces zones d’étude, la distance entre les lieux d’habitations et la forêt joue dans
l’approvisionnement en VDB. Ces populations vivent aux alentours des aires protégées (APs)
et de la forêt, cela leurs offrent la possibilité de chasser à tout moment. Les observations,
dans la BV d’AFW, révèle une présence permanente de la VDB dans le camp. Il y a donc un
effet positif entre les lieux de résidence et la forêt, comme la mentionné NGAMA et
FOERSTER dans leurs études scientifiques. Ils affirment dans leurs résultats que la distance
entre les lieux d’habitation et la forêt permettaient aux populations de pratiquer la chasse et la
facilité de trouver la VDB. Nos observations sur le terrain rejoignent leurs conclusions. La
VDB retrouvée dans la BV d’AFW quittait dans un rayonnage de 45km. Hormis les pratiques
64
de chasse, la distance entre la forêt et la BV offre aux populations l’occasion de se rendre
fréquemment aux champs. La pratique de l’agriculture offre à ces communautés la possibilité
de disposer de la VDB. Ces agriculteurs posent des pièges tout autour de leur plantation à la
fois pour protéger leur champ contre les petits mammifères notamment des rongeurs et des
sangliers (de fois des porcs domestiques), ces pièges leur permettent d’obtenir de la VDB
fréquemment. L’étude dans la réserve de faune de la Lopé mené par ANGOUE, dans ces
résultats il affirmait les résultats des observations que nous avions fait dans la BV d’AFW.
Tandis que, dans les sites de FR, la pratique des pièges autours des plantations, en repoussées
les animaux loin des habitations. Ces pièges ne servent plus à protéger les plantations contre
les animaux sauvages, mais dorénavant les animaux domestiques. Où nous avions observés
plusieurs chiens avec trois (3) pattes, les quatrièmes à étés coupé par les pièges.
Au-delà des viandes issues des pièges que ça soit autours des champs ou dans la forêt,
nous avions observés plusieurs viandes vendues au marché de la BV. Une telle quantité de
carcasse ne peut être le résultat d’une chasse traditionnelle. Il y a donc lieu de supposer
l’existant d’une chasse professionnelle et illégale (braconnage) dans cette zone d’AFW.
Plusieurs espèces animales sont répertoriés sur le terrain lors de nos enquêtes et
observations, issus de la chasse. Parmi lesquelles, cinq (5) espèces étaient très consommées.
Ces espèces étaient constituées à 100% des mammifères. Nous retrouvons, une espèce de
l’annexe I des espèces intégralement protégées, appartenant à l’ordre des Pholidotes, de la
famille Manidae, notamment : le pangolin géant (Manis gigantea) et le pangolin à écailles
tricuspides (Manis tricuspis) ; deux (2) espèces de l’annexe II des espèces partiellement
protégées, appartenant à l’ordre des Artiodactyles, de la famille des Bovidae, notamment : les
buffles nain (Syncerus caffer nanus), de la famille des Suidae, notamment : les potamochères
(Potamochoerus porcus) et deux (2) espèces de l’annexe III des espèces chassé à l’aide d’un
permis de chasse, appartenant : à l’ordre des artiodactyles, de la famille des Bovidae, les
céphalophes bleu (Cephalophus monticola) et de l’ordre des Rongeurs, de la famille des
Hystricidae, les Athérures africains (Atherurus africanus).
Ces espèces abattues sont équivalents à celles trouvés par d’autres chercheurs ayant
travaillées dans les milieux forestiers d’Afrique centrale dans les biotopes comparable à ceux
du Mayombe. Nous retrouvons MBETE, MAKOSSO, LAHM et WILKIE, dans leurs
résultats sur les espèces les plus prisées rejoignent les résultats que nous avions trouvés dans
la BV d’AFW. Par contre, dans les sites de FR, juste deux (2) espèces sont très consommées,
de l’annexe III des espèces non protégées, qui ne nécessite qu’un permis de chasse. Nous
retrouvons : les céphalophes bleus (Cephalophus monticola) de la famille des Bovidae
appartenant à l’ordre des Artiodactyles et les athérures africain (Atherurus africanus).
L’achat de ces différentes viandes dans le site d’AFW, n’obéit pas dans cette zone
d’AFW aux théories scientifiques venant des résultats des études de recherche, menées par :
NGAMA, BINOT & CORNELIS, qui affirmaient, les chefs de ménages salariés et à revenu
élevé, avaient plus de pouvoir d’achat de la VDB. Les observations et les résultats des
enquêtes, révèles que ce sont les plus pauvres, et ceux qui touchaient les plus petits salaires
qui étaient des grands consommateurs de la VDB. Ces salariés qui gagnent moins de 65. 000
65
FCFA constituent 44, 62% de la population enquêté qui consommaient de la VDB, alors que
ceux qui gagnent entre 65. 000 FCFA et 100. 000 FCFA constituait 35, 71 % des
consommateurs de la VDB et 18, 45% pour les travailleurs qui gagnaient entre 100. 000
FCFA et 300. 000 FCFA. A travers ces chiffres nous pouvons conclure que la consommation
de la VDB dans la BV d’AFW, ne serai pas conditionnée aux gros chiffres de salaire, mais
plutôt à la disponibilité de la VDB. Le ravitaillement de la BV en VDB est fréquent, la viande
quittait dans un rayonnage de 45 km.
Les salaires n’influençaient pas le pouvoir d’achat, parce que, les différents prix de vente des
VDB, satisfont à toutes les bourses et à toutes les classes sociales dans la BV d’AFW. Les
différentes transactions se passaient entre les chasseurs et les consommateurs. Le manque
d’intermédiaire entre les chasseurs et les consommateurs rendait les prix des VDB moins
chère. Ces résultats sont identiques à ceux trouvés par NGAMA et FOERSTER dans leurs
études. Dans cette zone d’AFW, le kg de la VDB est vendu à 1.000 FCFA pour les grosses
bêtes (Buffles, Céphalophes, Antilopes, …) et petit bêtes (les athérures africain, les
aulacodes, …) sont souvent vendus entière, les prix varient de 2.500 FCFA à 4.000 FCFA.
L’étude scientifique de WILKIE en Afrique centrale sur la thématique VDB, avait trouvés les
mêmes résultats. En revanche, les résultats trouvés dans les sites de FR, contredisent celles
que nous avions trouvées dans la zone d’AFW. Les populations vivant dans les sites de FR ne
consomment pas beaucoup de VDB, car elles sont vendues chère et ne répondent pas aux
mêmes profils des réalités de la BV d’AFW. La consommation des salariés qui gagnaient
entre 65. 000 FCFA étaient 14, 52% de la population totale enquêté alors ceux qui gagnent
entre 100. 000 FCFA et 500. 000 FCFA, la consommation étaient de 30, 64%. Le pouvoir
d’achat est limité pour des personnes à petit revenu, ceux qui gagnaient plus d’argent avaient
la possibilité d’achetés la VDB. Comme l’affirmaient NGAMA, FOERSTER, BINOT &
CORNELIS dans leurs études. Cela s’explique aussi par le manque des chasseurs dans cette
zone. Cette activité considérée moins rentable par la population à comparer à l’exploitation
de l’or qui offre des revenus plus gros. Peu pratique l’activité de la chasse dans la zone de
FR. ceux qui ont pratiquent, ne sont pas capable de satisfaire des besoins en VDB de toute la
population. Ces chasseurs sachant bien que les communautés exploitent de l’or et elles
avaient un pouvoir d’achat plus grand, les chasseurs augmentent les prix des différentes
viandes de chasse afin de faire plus de bénéfice.
Les enquêtés des deux sites (FR et AFW) se rendent de temps en temps dans la
forêt, tous suivent les pistes utilisées par les chasseurs pour aller achetés de la VDB auprès
des chasseurs. Dans ces lieux informels, les chasseurs vendent la VDB à un prix plus bas que
ceux vendus dans les lieux formels (les marchés).
La viande de chasse se transporte en moto, en vélo, dans des sacs en lianes, par des
chasseurs de la forêt aux villages. Des livraisons en viande se font aussi pour ceux qui font
des commandes des gibiers particuliers aux chasseurs. Nous avions observés pendant les
enquêtes, qu’il existait des travailleurs qui fournissaient des cartouches et des fusils aux
chasseurs, la grande majorité était des autochtones, pour que ces derniers fassent la chasse
pour eux (ceux qui remettaient les munitions).
66
Le gout, la tradition ou la culture et l’habitude n’influençaient pas les consommateurs
de la VDB dans la BV d’AFW. Les personnes interviewées, 96. 43% affirmaient consommer
la VDB parce qu’elle était disponible dans les lieux (formels et informels)
d’approvisionnement et la consommait simplement pour s’alimenter. Cependant dans les sites
de FR, les enquêtés 56, 45% affirmaient consommée la VDB pour des raisons de goût, 9.
68% de personnes la consommaient par habitude et 3, 23% de personnes la consommaient
par tradition. Cet attachement de goût, d’habitude, de culture sur la consommation de la VDB
à étés cité dans les études scientifiques menés par MBETE dans sa thèse sur la consommation
de la viande de chasse dans les ménages de Brazzaville ; POULSEN et al., 2009 ; et
NTIAMOA-BAIDU l’étude, la faune sauvage et la sécurité alimentaire en Afrique.
Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
A travers ces résultats et de nos observations, nous pouvons supposer que la consommation
de la VDB, ne se limitait pas seulement pour des apports en protéine animale, mais la VDB
est aussi consommée par respect de la tradition, de la coutume, par habitude et pour le bien-
être. La VDB est très appréciée parce que c’est une viande saine, dont la majorité des espèces
consommées par les enquêtés sont herbivores. Ces viandes possèdent donc des vitamines
utiles pour le corps humain.
La consommation des viandes d’animaux domestique (porcs, cabris, moutons) est très
faible dans les deux (2) sites. Ces animaux sont plus réservés en cas urgences (pour des
problèmes qui nécessite de l’argent, ces bêtes sont vendus pour avoir de l’argent) ; des usages
sociaux, tel que pour la visite des hôtes (ami-e-s, des parents et pour des étrangers). Donc
posséder des animaux domestiques est une assurance en cas d’urgence. Ces bêtes ne
constituaient pas des réserves en protéine animale mais des réserves d’argent. D’autres
chercheurs comme FARGEOT et SEMIKI-NGABINZEKE, parlaient dans leurs résultats
d’étude de cette similitude.
La population préférerait consommée les animaux domestique ceux qui sont importés.
Dans les sites d’AFW, la consommation de la viande de caprins représente 2, 38% et celle de
la viande de porc est à 9. 52%. Les populations n’achètent pas cette viande au marché mais
souvent issue d’un règlement de compte. Lorsqu’un animal domestique se rend dans le
champ d’une personne et se nourrissait de ces plantations, le propriétaire du champ avait le
droit de tuer l’animal puis diviser à deux (2) par égale, il gardera la moitié et l’autre reviendra
au propriétaire de l’animal. Lorsque la viande ne peut être consommée à seule, elle peut faire
office d’un partage entre voisin. La viande de porc ne semble pas intéressée les communautés
de la BV parce que ces animaux errent dans les décharges. Les observations en révélés que
ces animaux se trouvent toute la journée dans les grandes décharges du camp et débarrassent
la poubelle en la consommant. En revanche, dans les sites de FR, la consommation des
caprins et du porc est au-dessus de celle des sites d’AFW. La consommation des caprins est à
8. 06% et de celle du porc est à 35, 48%. Cette différence s’explique par la présence des
étrangers qui travaillent dans les sites de FR notamment les Camerounais et des Chinois. Les
camerounais consommaient plus de la viande de caprins (mouton et cabris) à cause des
différentes fêtes célébrées dans l’année. La fréquence de consommation de la viande de porc
67
est élevée par la présence des Chinois dans les sites. Ces derniers aimant la viande de porc, et
compose la plupart de leurs repas.
Les viandes de volailles sont très consommées dans les deux (2) sites, 87, 50% dans
les BV d’AFW et 85, 48% dans les sites de FR. Ces volailles sont pour la majorité
domestiquées. Les observations de nos enquêtes ont montré qu’il y a beaucoup de volaille,
composée des poules et des canards.
Comme tout excès nui, l’excès de la consommation de la VDB, ne serai pas bon pour
la santé. Dans le site d’AFW, des cas de diarrhée, de goutte et de filariose ont été enregistrés.
Ces maladies ont été la cause d’un excès de consommation de la VDB.
Des interdits personnels et collectifs, ont été remarqués dans les deux (2) sites. D’une
manière, ces interdits contribuent à une gestion durable de la faune. Des familles, des
communautés dans la zone d’étude d’AFW, beaucoup ne consommaient pas de viande de
primate. Cet ordre de primate, est considéré comme des ancêtres des humains. Un village se
situant à 5 km de la BV d’AFW, les communautés ne consommaient pas des serpents. C’est
le Totem de la zone, le serpent est protégé par les populations, elles ne les tuent pas et ni les
mangent. Cette population contribue à la conservation de la faune.
Cette étude confirme certaines de nos hypothèses déjà émises avant les enquêtes, que
les populations vivants dans les milieux forestiers consommaient plus de la VDB parce cette
viande était disponible. C’était le cas dans les sites d’AFW, où nous avions notés une
dépendance des populations à la VDB non à cause du goût, respect à la tradition, ou par
habitude mais pour s’alimenter. Cela était due aux prix de vente des autres viandes (poissons,
bœufs, boite de conserves). Par contre, dans les sites de FR, la population consommait la
VDB pour son goût, habitude, et pour le respect de la tradition bien que ces populations
vivaient dans la forêt, elles avaient la possibilité de consommer d’autres viandes ne venant
pas d’animaux sauvage. La possibilité de se rendre dans les grandes villes offrait aux
populations de FR d’autres alternatives de non dépendances aux VDB.
68
Les musulmans recensés dans les deux (2) ne consommaient pas les potamochères qui est
considérer viande impure. Alors que les taoïstes, les bouddhistes consommaient beaucoup de
sangliers.
Un autre aspect a été souligné après l’obtention des résultats d’enquêtes, dans les deux
(2) sites la population connaissait les différentes lois de protection des espèces animales
interdites à chasser. Dans la BV d’AFW 20, 83% de personnes affirmaient connaitre les lois
de protection des animaux sauvages, 18, 45% affirmaient connaitre que la VDB infectée par
le virus Ebola pouvait transmise de l’homme à l’animal et 34, 52% affirmaient ne pas avoir
peur d’être contaminé par le virus Ebola dans la consommation de la VDB. Cela est justifié
par les enquêtées par le manque d’alternatives, ils préféraient prendre le risque plutôt de
mourir de faim. Alors que, dans les sites de FR, 61, 29% affirmaient connaitre les différentes
lois de protection des espèces sauvages, 62, 90% connaissaient que le virus d’Ebola pouvait
se transmettre de l’animal à l’homme et 24, 19% de personnes savaient qu’elles étaient
exposées aux virus par la consommation des viandes de brousse infectées mais la
consommait sans peur d’être atteint. La connaissance des lois sur la chasse, n’influençaient
pas la consommation des populations des deux (2) sites. Certains affirmaient qu’ils avaient le
droit d’en manger parce qu’ils vivaient dans un milieu purement forestier, et si cette viande
était interdite, le faite d’en trouvée dans les lieux de vente, il n’y avait pas de raison de ne pas
s’en procurer par achat.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Conclusion
Le travail d’enquête sur la consommation de la viande de brousse (VDB) réalisé dans
les sites d’entreprises qui exploitent des matières premières dans la forêt du Mayombe, dans
le district de Kakamoèka. La base-vie (BV) Bivéla de la société forestière Afriwood (AFW)
exploitant le bois d’œuvre et les bases-vie ou les campements de la société minière First
Republic (FR) exploitant de l’or. Ces enquêtes en étés menées dans la période allant du 11
juillet au 12 Août 2018 dans les sites d’AFW et du 11 au 17 septembre dans les sites de FR.
Cette étude sociologique, a permis de montrer que la viande de brousse représente une
source de protéine animale essentielle pour les communautés enquêtées dans le Mayombe
évoluant dans les deux sociétés. Cette consommation ne se limite pas qu’a s’alimenter mais
elle est aussi consommée pour son goût, sa qualité, des raisons culturelles et par habitude.
Une consommation importante des viandes d’animaux sauvages a été observée dans la base-
69
vie du site industriel Afriwood par rapport aux consommations des six (6) bases-vie du site
industriel First Republic (Dola, Doumanga, Bada, Yembo, Bissinzi et Kamba).
L’explosion démographique dans ces milieux ruraux et des villages avoisinants ces
sites, est dues à l’ampleur des activités forestière et minière qui nécessité une main d’œuvre
accrue et importante, il y a des raisons de penser que cette faune du Mayombe pourrait dans
les années à venir être menacées.
Ces résultats permettraient à l’ONG ESI Congo de pouvoir mettre en place une
campagne de sensibilisation visant à changer les comportements des consommateurs pour
réduire cette demande en viande de brousse dans les deux sites (Afriwood et First Republic).
Outre cela, ces résultats appellent l’adoption d’une politique efficace de gestion
durable de cette faune. Cette politique devrait satisfaire la demande croissante en viande de
brousse par la promotion des activités plus rentables en dehors de la chasse et promouvoir
l’élevage des espèces sauvages telles que les potamochères, les athérures africains et les
céphalophes ainsi que, pour les espèces animales à cycle court (aviculture, pisciculture) pour
orienter les consommateurs vers d’autres protéines animales ne provenant pas de la faune
sauvage.
Perspectives
Les résultats de cette étude ouvrent la voie à d’autre recherche sur cette même
thématique liée à la faune du Mayombe, telles que définition de l’impact de la disparition des
espèces parapluie dans la forêt du Mayombe. Sur cette même optique, évaluer l’abondance de
la faune et l’impact de la chasse dans cette forêt pour déterminer les pressions exercées sur
cette faune.
Annexes
70
Figure 21. Cephalophus monticola frais Figure 22. Athérurus africanus frais
71
Introduction
La viande de brousse est une source de protéine animale très importante dans l’alimentation
des populations du Bassin du Congo (POULSEN, 2009). La chasse occupe une place
importante dans les ménages, car elle joue un rôle socio-économique surtout dans le secteur
informel. La viande de brousse, à une place culturelle dans la vie des peuples forestiers
(KÜMPEL, 2010 ; FARGEOT, 2004 ; WRIGHT, 2010 ; WILLCOX, 2007).
La forte demande en viande de brousse des centres urbains, en occasionner une amélioration
dans les pratiques de chasse dans les milieux ruraux forestiers. Cette amélioration qui a un
caractère rentable pour ces chasseurs nous emmènes a supposé la pratique de la chasse
illégale (braconnage) afin de satisfaire des besoins en VDB des grandes villes. De même,
l’exploitation forestière qui est un moteur entrainant l’implantation des villes aux alentours de
ces sites, qui constituent des pôles de consommation de VDB qui pourraient être comparable
à la consommation des grandes villes, dont la chasse constitue dans ces milieux, l’une des
principales activités rentables. Les pistes forestières et minières d’évacuation des produits,
profitent aux chasseurs pour atteindre les endroits inaccessibles auparavant pour chasser, de
même ces pistes servent à acheminer les produits de la chasse vers les grandes villes
(RANDRIANANDRIANINA, 2010 ; VERMEULEN, 2006 ; FA, 2009 ; KÜMPEL, 2005 ;
CODJIA, 2004).
En relation avec ce qui précède, les quantités de VDB retrouver sur les marchés de la ville de
Pointe-Noire ne semble pas diminuer. Cela s’explique aux territoires de chasse qui s’étend
toujours plus loin, souvent même dans les aires protégées (APs), afin de maintenir la
consommation en VDB des communautés urbaines (PUIT, 2004 ; DE MERODE, 2007).
Des études menées dans les villes de Brazzaville révélaient, que les dépenses en VDB
occupaient la troisième place avec 11% (OFOUEME-BERTON, 1993), et 91,3 tonnes de
VDB étaient vendues en 1996 dans le marché Total et les consommateurs étaient constitués
82, 9% de chefs de ménage (MALONGA, 1996).
Tous ces travaux menés dans les marchés du Congo révélaient les quantités des viandes de
brousse vendues dans les marchés. En tenant compte, du profil socio-économique des acteurs
impliqués dans le commerce de la viande de brousse qui nourrit les ménages, crée de l’emploi
du chasseur aux vendeurs dans les marchés, plusieurs intermédiaires favorisent le transport de
la VDB des forêts aux marchés des centres urbains. C’est la face cachée de la chaine VDB
méconnu par les dirigeons politique et les organismes de gestion de la biodiversité. Sachant
que les marchés constituent des lieux formels de vente des VDB (EDDERAI, 2006), notre
étude dans les marchés de Pointe-Noire constituera la base de cette étude, dont les objectifs
restent, la connaissance des différentes viandes vendues dans les marchés, les prix de vente et
l’origine de ces viandes.
Méthodes
Zone d’étude
72
L’étude a été menée à Pointe-Noire, ville économique de la République du Congo, située
dans la partie sud du pays à l’ouest de Brazzaville. Pointe-Noire bénéficie d’un climat
tropical de savane, avec une température variante entre 21.4° en juillet et 26.8° en mars. Le
climat est marqué par deux saisons sèches (une courte en janvier à mars et l’autre longue de
juin à octobre) et deux saisons de pluies. La population est estimée à 715 334 en 2007 et 1
0158 331 en 2017 habitants. La ville à un taux d’accroissement de la population d’environ
4.5%. La population est repartie de manière inégale dans les six arrondissements : Lumumba,
Mvou-mvou, Tié-tié, Loandjili, Mongo Mpoukou et Ngoyo.
Ces données sont le résultat issus des l’enquêtes réalisées dans 8 marchés de Pointe-Noire.
Les enquêtes en étés menées dans la période allant du 07 septembre au 12 novembre 2018,
soit sept semaines d’enquête correspondant à 1 mois et 3 semaines. Cette période correspond
à la fin de la sèche et l’entrée en saison de pluie, qui est le dernier mois de l’ouverture de
chasse et l’entrée de fermeture de chasse (07 septembre au 31 octobre ouverture de chasse et
1er au 12 novembre fermeture de chasse).
A l’aide d’une fiche d’enquête accompagné des interviews que nous avions collectées des
données auprès de 26 vendeurs (NEVEU, 2004-2005). Les enquêtés étaient briefés sur les
objectifs de ces enquêtes (acquérir des données), et avec leurs approbation ils étaient
73
interviewés dans leurs lieux de vente par des interviews individuel. Ces observations et
enquêtes se passaient entre 9h et 13h.
Pendant les enquêtes, nous notions, la qualité et la quantité des viandes vendues et une
connaissance du profil des vendeurs afin de créer un bon climat de travail. Les noms des
espèces, le nombre d’animaux de chaque espèce et l’état des viandes vendues (animal vivant,
ou des morceaux frais, séchés ou fumées) ainsi que les prix de vente des tas. Pour identifier
ces espèces, l’enquêteur avait une connaissance acquise via une formation (des images, des
cours et des pratiques de terrain d’indentification) sur les différentes viandes et d’autres
espèces ont étés identifier par la connaissance des noms commerciaux des vendeurs puis
soumis aux manuels de référence qui contenait tous les espèces vendues dans les marchés.
En tenant compte des parties de l’animal non consommable (le sang, les viscères, etc.), la
biomasse consommable pour tous les espèces a été estimé à 75% du poids de l’animal
(FEER, 1996). Cette estimation est respectée pour les animaux frais alors que pour les
animaux fumés la partie consommable était inférieure à 75% du poids de l’animal. Le fumage
de l’animal, lui faisait perdre un certain poids à comparer à l’animal frais.
Différents prix ont été obtenus dans chaque marché dont l’écart de prix entre deux marchés
variait de 500 à 1000 F CFA. Les viandes ne se vendaient pas par kilogramme mais plutôt en
tas et en viande entière. Les prix de différentes viandes changés de jour en jour pour le même
marché. Donc les tas des viandes étaient adaptés à la conjoncture financière du pays, lors que
les salaires ne sont pas encore payés les prix pouvaient baiser pour permettre aux
consommateurs de pouvoir acheter de la viande avec la somme qu’ils avaient, ce prix
augmenté lorsque les salaires étaient payés (salaire de la fonction publique).
Résultats
Les vendeurs enquêtés étaient tous des hommes (100%) et l’âge variait entre 25 à 60 ans. Les
personnes enquêtées qui n’exercée pas une autre activité représentait 96, 15% des vendeurs
enquêtés et 3. 85% des personnes enquêtées exercé une autre activité.
74
Départements
Kouilou Niari
11%
89%
Le nombre de carcasses des animaux entiers retrouvé sur les marchés étaient de 570 dont 464
fumées et 106 frais. Le nombre de morceau de toutes viandes confondues était de 1.549
carcasses dont 1.047 morceaux étaient fumées et 504 morceaux étaient frais. Tous ces
animaux recensés représentés 22 espèces animales différentes. Les mammifères étaient
représentés à 77,27% des animaux recensés accompagné des reptiles qui étaient représentés à
22,72%. Parmi les mammifères, trois ordres dominaient, notamment les rongeurs (37.19%),
les artiodactyles (27.36) et les primates (11.92). Les Atherurus africanus, Cephalophus
monticola, Potamochoeru sporcus,
sporcus Thrionomys swinderianus, Cercopithecus cephus, Careta
careta étaient les espèces les plus observées et les moins observées étaient les Cephalophus
sylvicultor, Heymoschus aquaticus,
aquaticus Cercocebus galeritus.
Figure 29.. Ordres des espèces recensés dans les marchés de Pointe-Noire
Pointe
Il à été observé que les viande son acheté en entier par les vendeurs, et ces derniers la
revendaient entière ou en morceau. Le prix de vente
vente des animaux entiers dépassait le prix
d’achat de 30 à 40%. Hors taxe les vendeurs gagnaient 6.000 F CFA de bénéfice pour la
vente des petit rongeurs et jusqu’à 7.000 F CFA pour les céphalophes. Les prix variaient en
tenant compte de la taille de l’animal.
l’anima
75
Les animaux comme les rongeurs (Atherurus africanus, Thrionomys swinderianus), les
reptiles (Careta careta, Python sebae), les artiodactyles (les Cephalophus, Heymoschus
aquaticus) étaient vendues entiers, alors que les animaux de grande taille étaient vendues en
morceaux (Potamochoerus porcus, Crocodilus cataphractus, Cercopithecus neglectus,
Syncerus caffer nanus, etc.)
Discussion
Les 570 carcasses d’animaux entiers et les 1.549 morceaux d’animaux répertoriés
durant les 7 semaines d’enquêtes devraient être extrapolés. Les vendeurs (enquêtés) n’étaient
pas alaise lors des descentes d’enquête car ce trafic et ce commerce est illégal à cause de la
non réglementation de cette activité. Cette méfiance de la part des enquêtés étaient donc
justifiée ce qui explique d’autre données que nous n’avions pas eux, ce qui biaise du part les
données (MBETE, 2011). On prend en compte des viandes vendues qui étaient pour la
plupart fumée pouvait influencer la reconnaissance d’une espèce, c’est le cas des céphalophes
bleu et les céphalophes à ventre blanc qui pouvait être difficile a identifier lorsque les deux
sont fumées.
Le nombre de carcasse retrouvés sur les marchés nous permet de supposer qu’il existe
une chasse illégale (braconnage) avec des techniques non durables. Ces viandes proviennent
des sites forestiers, des aires protégées et des forêts communautaires (PUIT, 2004 ; De
MERODE, 2007). Le Chemin de Fer Congo Océan (CFCO), les routes nationales ainsi que
les pistes forestières sont les voies empruntées par les trafiquons pour transporter la viande de
brousse des forêts jusqu’aux grandes villes (EDDERAI, 2006 ; BOUKAKA, 2010).
L’augmentation démographique des grandes villes dues à l’exode rural, agrandi ce trafic de
viande de brousse.
Les espèces recensées de toutes familles (22 espèces), qui étaient dominés par les
mammifères (77,27%). Ces résultats rejoignent les études scientifiques menées par MBETE
sur le profil des vendeurs de viande de chasse et évaluation de la biomasse commercialisée
dans les marchés municipaux de Brazzaville, Congo et de POULSEN sur la consommation de
la VDB dans une concession forestière tropicale, au nord du Congo. Les espèces les plus
prisées sont apprécier par les habitants de Pointe-Noire, cela crée une pression qui se
transformera en menace si des décisions et des politiques de bonne gestion de durabilité ne
sont misent en place par les politiques. C’estle cas des artiodactyles (les Cephalophus), les
rongeurs (Atherurus africanus) et les primates (Cercopithecus cephus) qui subissent une forte
pression à cause de la demande citadine (KÜMPEL, 2010 ; CODJIA, 2004 ; PUIT, 2004 ;
MBETE, 2011).
Conclusion
76
les grandes villes, les grandes voies clés empruntés par ces trafiquons devrait être étudié afin
que quantifier statistiquement le nombre d’animaux qui entrent dans les villes. En plus, le
chômage qui est l’une des principales raisons de ce trafic rentable, l’Etat devrait financer et
mettre en place des activités à revenu (pisciculture, apiculture et aviculture). Tout-en
soulignant que la viande de brousse est consommée pour plusieurs raisons parmi lesquelles
nous avons le goût, la culture, la tradition et par habitude, des activités d’élevage des espèces
sauvages comme les céphalophes, les Athérures africains, les potamochères et les petits
primates seraient très rentable pour les consommateurs et pour l’Etat, ce qui diminuerai les
pressions exercées sur la faune Congolaise.
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