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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI


D’OUM EL BOUAGHI

FACULTE DES SCIENCES DE LA TERRE ET D'ARCHITECTURE


DEPARTEMENT D’ARCHITECTURE

MEMOIRE

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é

THEME

Amélioration du Microclimat Urbain


- Cas Des Quartiers « Hihi El Meki et Ghdiri Abd EL kader »
A La Ville d’Oum El Bouaghi -

Présenté par : OUBADI Kanza et ALIOUCHE Maria

Présenté par : ALIOUCHE Maria et OUBADI Kanza

Sous la direction de : Mme BOUCHERIBA Fouzia

Année Universitaire : 2014-2015


Remerciements
Nous remercions tout d’abord DIEU le tout puissant de la force et
l’aide qu’il nous a donné pour réaliser ce modeste travail.

Nous introduisons cette page au début du document alors qu’elle est


peut-être la moins pénible à lire de ce pavé, en particulier pour les
néophytes. En la positionnant ici, nous sommes presque certaines que
vous la lirez, encadrant, collègues, collaborateurs, camarades et nous
passons... vous qui avez le même point commun, celui de mériter toute
nos reconnaissance pour votre accompagnement durant ce long périple
d’octobre 2010 à septembre 2015.

Avant tout, nous adressons nôtre remerciement a Mme


BOUCHERIBA FOUZIA pour avoir accepté de diriger ce travail, en
nous faisant bénéficier sans restriction aucune de son savoir, ses
compétences, son expérience, ainsi que sa confiance, sa gentillesse et sa
compréhension.

Nous souhaitons exprimer ici toutes nôtre reconnaissance et nôtre


estime aux membres du jury qui, malgré cette période compliquée ont pris
le temps d’examiner avec soin ce document, donnant lieu à une
soutenance riche en discussions.

Nous tenons également à remercier tout nos enseignants pour leurs


précieuses recommandations, et toutes les personnes avec qui nous avons
eu l’occasion d’interagir, durant ce travail de recherche.
Dédicaces
De la part d’Aliouche Maria ;

Je dédie ce travail à mes chers parents, jamais je ne saurais


m'exprimer quant aux sacrifices et aux dévouements que vous avez
consacré à mon éducation et à mes études. Les mots expressifs soient-ils
restent faibles pour énoncer ma gratitude hautement profonde.

Mon cher papa, Aliouche Aoumar, qui a toujours cru en moi et a mis à
ma disposition tous les moyens nécessaires pour que je réussisse dans mes
études.

Ma chère mère, Ouafek Naima, que je ne cesse de remercier pour tout


ce qu’elle m’a donné. Vous représentez pour moi le symbole de la bonté
par excellence, la source de tendresse qui n’a pas cessé de m’encourager et
de prier pour moi. Que Dieu la récompense pour tous ces bienfaits.

Mes chères frères « Soufiane, Mouhamed Zine Labidine & Aymen »

Ma douce sœur « Soumia » qui m'a soutenu et encouragé pendant


tous les moments difficiles vécus, je t'aime beaucoup ma chère.

Ce travail ne sera jamais à la hauteur de ce que j’espérais vous


rendre. Malgré tout j’ai décidé d’aller jusqu’au bout et j’espère vous
procurer une pointe de fierté et une grosse dose de soulagement. Ce
travail, je vous le dédie.

A mon Binôme et ma chère amie intime « Oubadi kanza»

Merci à tous les amis avec qui j'ai partagé de nombreux bons
moments au cours de ces années de maîtrise

Je m’excuse auprès de ceux que j’aurais pu oublier....


De la part d’Oubadi kanza ;

A ceux qui ont la première faveur dans ma vie,


A ceux qui ont consacré toute leurs vies pour

Nous guider et nous surveiller, à ceux que je dois ce

Que je suis,
A la personne que j’aime le plus au monde : ma mère

A mon cher père, je n’ai jamais vu autant d’amour.

Que l’amour que tu me donnes.

A mon mari bouklab noureddine pour son soutien et ses


encouragements, pour toutes les concessions qu’il a du faire et toute
l’aide qu’il a su m’apporter. Je lui dédie ce travail qui n’aurait pu
aboutir sans son soutien.

A mes frères kamal et mahmoud et mes sœurs moufida rafika et houda

A ma belle mère, mon beau père et ma belle famille bouklab

A mon Binôme et ma chère amie intime « Aliouche Maria»

A ma cousine et toute la famille Oubadi

Ma douce sœur qui a eu la patience de me supporter durant ce


mémoire, et qui m'a soutenu et encouragé pendant tous les moments
difficiles vécus, je t'aime beaucoup ma chère.

Et à vous mes amies sihem et Besma et amina et mes collègues qui


ont ensoleillé ma vie.

A tous qui ont m’ont encouragé, aidé de près ou de loin pour réaliser
ce travail et me souhaité le succès et le bonheur dans ma vie…

A tous ceux qui me sont chers je dédie ce modeste travail


Table des matières

TABLE DES MATIERES

Table des matières ………………………………………………………………………...…...I


RESUMES………………………………………………………………………………….....II

Introduction générale

Introduction ……………………………………………..…….…........................................ 1
Problématique ………………………………………………..………………………..... 2
Hypothèses de l’étude ………………………………..………………………..…....…... 3
Objectifs de l’étude ……………………………………...…………………....................... 3
Méthodologie et outils de recherche ……………………........…………………................ 4

CHAPITRE I : Le Climat

Introduction …………………………………………………………………………………6
I- Définition ………………………………………………………………………………...7
II- Les éléments du climat ………………………………………………………………...9
II - 1- Le vent.....................................................................................................................................9
II- 1- a- Types de vents...........................................................................................................10
II- 1- b- Caractéristiques du vent..........................................................................................12
II- 2- Le rayonnement solaire.......................................................................................................13
II- 2- b- Nature du rayonnement solaire .............................................................................14
II- 2- c- Effets du rayonnement solaire sur terre...............................................................14
II- 2- d- Variation du rayonnement solaire.........................................................................15
II- 3- La température......................................................................................................................17
II- 4- L’humidité .............................................................................................................................17
III- Facteurs déterminant le climat ...............................................................................................20
III- 1- La latitude et l’altitude .....................................................................................................20
III- 2- L’éloignement de la mer ..................................................................................................20
IV- Les indices climatiques .............................................................................................................21
IV- 1- Les indices globaux ..........................................................................................................21
IV- 2- Indices climatiques de production ..................................................................................23
V- Les échelles du climat ..................................................................................................................23
VI- Facteurs qui influent sur le climat .........................................................................................24
VI- 1- Les océans............................................................................................................................24
VI- 2- Le relief ................................................................................................................................25
VII - Les différentes zones de climats ...........................................................................................25

I
Table des matières

VIII- Classification et limites climatiques du monde .............................................................27


IX - Le climat en Algérie ..................................................................................................................28
CONCLUSION……………………………………………………………………………..30

CHAPITRE II : Le Microclimat Urbain

Introduction.............................................................................................................................................31
I- Le climat urbain..............................................................................................................................31
Définition ............................................................................................................................................32
I -1- Les couches atmosphériques..............................................................................................32
I-1-a-La couche limite planétaire ou couche limite atmosphérique (CLA) ..............33
I -1-b- La couche limite urbaine (CLU) ...........................................................................33
I -1-c- La couche limite de surface (CLS)..........................................................................34
I -1-d- La canopée urbaine (CU) .........................................................................................34
I -2- Facteurs affectant directement le climat urbain ..............................................................35
I -2-a- La pollution urbaine et les activités humaines (anthropiques) .........................35
I -2-b- La géométrie urbaine ................................................................................................37
I -2-c- Les matériaux...............................................................................................................41
I -2-d- Les surface d’eau et végétation................................................................................42
II- Notion de microclimat urbain...................................................................................................42
Définition...........................................................................................................................................42
II -1- Les phénomènes microclimatiques urbain .....................................................................42
II-1-a- L’effet thermique .......................................................................................................42
II -1-b- L’effet radiatif ...........................................................................................................43
II -1-c- Effets aérodynamiques .............................................................................................44
II -1-d- Humidité en milieu urbain.......................................................................................51
II -1-e- Précipitation en milieu urbain.................................................................................52
II -2- L’ilot de chaleur urbain .....................................................................................................52
Définition ............................................................................................................................................52
II -2-a- Les sortes d’ICU .......................................................................................................53
II -2-b- Les caractéristiques d’ICU ......................................................................................53
II -2-c- L’intensité d’ICU ......................................................................................................55
II -2-d- Les causes ...................................................................................................................55
II -2-e- Les impacts d’ICU.....................................................................................................57
Conclusion………………………………………………………………………………….58

II
Table des matières

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

Introduction ..........................................................................................................................................59
I - Le confort thermique.....................................................................................................................60
Définition ............................................................................................................................................60
I-1- Le confort thermique dans les espaces extérieur ...............................................................60
I-2- Indices de confort thermique.................................................................................................61
I-2-a- Le vote moyen prévisible (PMV).................................................................................61
I-2-b- La température moyenne radiante (MRT) .................................................................62
I-2-c- La température physiologique équivalente (PET) ....................................................63
I-2-d- Pourcentage de personnes non satisfaites (PPD) ......................................................63
II- Amélioration du microclimat urbain pour un confort thermique ..................................64
II-1- A l’échelle de la ville ..............................................................................................................64
II-1-a- relief et topographie .....................................................................................................64
II-1-b- Le choix du site ...........................................................................................................65
II-1-c- L’ouverture de la forme urbaine ...............................................................................66
II-2- A l’échelle d’un plan de masse .............................................................................................66
II-2-a- Accessibilité (les rues) .................................................................................................66
II-2-b- L’orientation ...............................................................................................................67
II-2-c- Densité du plan et écartements entre bâtiments / hauteur ...................................68
II-2-d- Les vents .......................................................................................................................69
II-2-e- L’ensoleillement ..........................................................................................................79
II-2-f- les matériaux et constructions ..................................................................................80
II-2-g- Variation de la fraction de surface végétale ............................................................83
II-2-h- Modification de la fraction de surface d’eau .........................................................87
II-3- Réduction du phénomène des îlots de chaleur ..........................................................87
Conclusion………………………………………………………………………………….89

CHAPITRE IV : Investigations

Introduction :.......................................................................................................................................90
I - Analyse morphologique :................................................................................................................91
I -1 - Présentation de la zone d’intervention à Oum El Bouaghi : .......................................91
I - 2 - Situation et limites :..........................................................................................................92
I - 3 - Superficie:.............................................................................................................................92

III
Table des matières

I - 4 - Morphologie du site : ........................................................................................................92


I - 5 - La trame viaire :..................................................................................................................93
I - 6 - Le cadre bâti dans la zone d’intervention :....................................................................94
I -7 - Le cadre non bâti dans la zone d’intervention :............................................................99
 Synthèse de l’analyse morphologique :................................................................................ 105
II - Analyse microclimatique du site :............................................................................................ 106
II- 1 - l'Ensoleillement :.............................................................................................................. 106
II- 2- Mouvement de l’air : ........................................................................................................ 106
II- 3 - Campagne de mesure :.................................................................................................... 106
II- 3- a- Objectif de la campagne de mesures :............................................................... 107
II- 3- b- Paramètres climatiques mesurés :...................................................................... 107
II- 3- c- Description des instruments de mesure :.......................................................... 107
III - Choix des points de mesure :.................................................................................................. 108
III -1 - Récapitulatif des principales caractéristiques des points de mesure : ................ 108
III- 2- Déroulement de l’investigation :.................................................................................. 116
III- 3- Période :............................................................................................................................. 116
IV- Interprétation des résultats :...................................................................................................... 116
IV- 1- La température de l’air :................................................................................................. 117
IV- 2- L’humidité relative: ....................................................................................................... 119
IV- 3- La vitesse du vent : ......................................................................................................... 121
IV- 4 - Vote moyen prévisible (PMV) : .................................................................................. 123
 Synthés de l’analyse microclimatique :............................................................................... 124
V - Solutions envisagées :................................................................................................................. 126
Conclusion :..................................................................................................................................... .130

Conclusion générale

Introduction ………………………..................................................................................................
Recommandations…... ………………………………………………………....……...........

Bibliographie………………………………………………………………………………..
Liste des illustrations …………………………………………………………….........…..
Annexe……………………………………………………………………………….…….....

IV
Résumé

Résumé :

Les éléments bâtis du tissu urbain modifient fortement les paramètres microclimatiques
à l’échelle locale en perturbant la distribution de l'écoulement du vent et en amplifiant les
transferts de chaleur entre les surfaces. Le bilan énergétique et thermique des espaces
extérieurs est ainsi étroitement lié à la nature et à la morphologie des arrangements de
bâtiments. Ce travail de recherche vise à étudier la relation entre la morphologie urbaine, le
microclimat et le confort thermique dans les espaces publics extérieurs.

L’espace extérieure fait l’objet d’une attention particulière due au souci d’améliorer la
qualité de la vie dont dépend fortement la sensation de bien-être. L’évaluation du confort dans
ces espaces nécessite une connaissance approfondie aussi bien sur les paramètres liés au
milieu ambiant, comme la température, l’humidité relative de l’air, la pluviométrie, le vent et
le rayonnement solaire…

À partir l'unité urbaine, leur géométrie, leur forme, leur orientation, les matériaux et les
éléments composants, le concepteur peut intervenir à l'amélioration du confort thermique
extérieure. Beaucoup de recherches ont démontré que l'intégration de l'élément naturel expose
une grande importance dans les espaces urbains extérieures.

Cette recherche vise à étudier la relation entre le confort thermique, climats et les
microclimats et dans l’espace extérieur. L’intérêt de cette recherche est de mettre en évidence
l’effet des paramètres climatique sur le microclimat urbain dans la ville d’Oum El Bouaghi.
Elle se traduit concrètement par une campagne de mesures in situ pendant laquelle la
température de l’air, l’humidité relative et la vitesse du vent ont été enregistrées
simultanément pour un cas d’étude, durant une période précise.

Mots clés: Microclimat, Confort extérieur, Rayma, mesures in situ, climat semi aride.
CHAPITRE INTRODUCTIF
Chapitre introductif

Introduction général :

Le climat est l’un des facteurs de notre environnement que l’homme ne pouvait ignorer.
Seulement, l’homme est doté d’une capacité d’innover, d’adapter l’environnement à ses
besoins, c’est à dire se procurer des abris et modifier les conditions qui l’entourent.

Quand l’homme ne peut plus se défendre physiologiquement contre les aléas du climat,
la construction est sa seule défense. Toute construction qui s’inscrit dans un environnement
avec lequel elle interagit, maintient un ensemble plus ou moins harmonieux de relations.

La prise en compte du climat se place au cœur de ce dialogue entre l’architecture et son


environnement dans un souci de création d’espaces de vie qui évoluent au fil des heures.

Et depuis des siècles on constate des solutions pratiques vis à vis du climat à travers les
époques et les civilisations. Il a été démontré dans des beaucoup ouvrages que dans
l’architecture le facteur climatique a été toujours considéré comme majeur et déterminant de
toute œuvre architecturale.

Cette perspective a encouragé les concepteurs à trouver des solutions nouvelles ou


plusieurs études ont essayé de porter leurs contributions sur l’effet du climat dans les espaces
intérieurs. Cependant très peu d’études se sont orientées vers les espaces extérieurs, ou les
critères d’ordre climatique (orientation, forme, dimension des voies, espacement des volumes
etc.) pouvant contribuer au confort thermique, ont été négligés.

Les espaces extérieurs urbains sont des espaces ayant des fonctions propres et
fondamentales qui conditionnent fréquemment les espaces bâtis, leur organisation, parfois
leur forme, leur texture, leur relief, ainsi que leur caractère. Eléments essentiels du paysage
urbain, ils constituent des espaces à vivre, à percevoir la ville1

La croissance urbaine est un modificateur des conditions climatiques propres à une


région donnée. En effet, l'extension des aires d'habitation, la juxtaposition d’immeubles
d’habitation, l’absence ou la rareté des espaces verts, l'accroissement notable du nombre de
voitures, les gaz d'échappement, les lumières des rues, les systèmes de chauffage,
l'imperméabilisation des espaces provoquent toute une série de facteurs qui modifient
notablement le climat des villes.

1TEBBANI.Habiba, «Impact de la végétation sur le microclimat et le confort thermique des espaces urbains
publics- cas du cours de la révolution d'Annaba- » mémoire de magister, université Mentouri Constantine, 2006,
p1.

1
Chapitre introductif

L’espace urbain étant composé d’éléments variés, il conviendra dès lors d’examiner la
manière dont ces éléments peuvent être assemblés de manière à ce que l’ensemble soit
aisément perçu par l’homme et offre le cadre approprié à la vie urbaine.

Le développement des connaissances relatives à la micro-climatologie urbaine et


notamment à la présence d’eau et de végétation et d’autres méthodes en milieu urbain et la
définition d'une méthodologie de couplage d’outils de simulations numériques sont deux des
objectifs importants de ce travail. Le résultat envisagé est non seulement, la caractérisation
des phénomènes physiques (convectif, radiatif, conductif) à une échelle microclimatique, mais
aussi la quantification de l’impact de la végétation et des bassins sur le microclimat urbain et
sur les situations de confort thermique ressenties par un individu.

Problématique :

Nous vivons dans un monde qui change sans cesse de visage, produit par nos avancées
technologiques et leurs externalités. L’une des plus importantes d’entre elles est le
changement climatique, qui se concentre habituellement dans les grandes villes. Ce
dérèglement climatique a de nombreux impacts sur notre environnement au sens large, Il nous
faut cependant nous adapter à ce changement pour en affaiblir au maximum les impacts.

Chaque lieu spécifique développe sa propre identité microclimatique vis-à-vis de sa


région et de son climat général. La conception des espaces nécessite de prendre en compte
non seulement les données climatiques mesurées à la station météorologique la plus proche
mais aussi les composantes de l’environnement construit et naturel du site étudié.

Plus de la moitié de la population mondiale vit de nos jours en ville. De plus, les zones
urbaines concentrent la grande majorité du capital (logements, distribution d’eau,
infrastructures de transport). Une telle concentration de population conduit à un accroissement
des préoccupations sociétales, économiques et environnementales.

A ces préoccupations s’ajoutent le microclimat spécifique des villes, la forme urbaine


affectant la circulation du vent, l’humidité proche de la surface, la fréquence d’apparition des
phénomènes de brouillard, et augmentant la brise urbaine et la turbulence atmosphérique.

La ville d’Oum El Bouaghi est notre terrain d’investigation relatif à cette étude. Dès
lors, dans le cadre de notre recherche, on s’intéresse à l’amélioration des microclimats

2
Chapitre introductif

urbains, au sein du terrain choisi. La conception d’un quartier a comme objectifs entre autres,
l’amélioration de la qualité de vie des usagers. Nous cherchons ainsi à analyser de quelle
manière la morphologie d’un quartier urbains agit sur les conditions microclimatiques est
comment le confort thermique est ainsi affecté.

Suite à cela plusieurs questions peuvent être posées comme :

Comment l’organisation d’un plan de masse peut elle affecter son microclimat ? Et quel
est l’impact de cette dernière sur l’ambiance thermique extérieur ainsi que sur le confort
des individus ?

Hypothèses de recherche :

Les paramètres climatiques affectent sensiblement le confort thermique extérieur; A


partir l’accumulation de chaleur et l’inertie thermique des constructions et revêtement de
voirie, le rayonnement solaire est diversement reçu et absorbé par les diverses surfaces de la
ville, qui varient en fonction de leur nature d'où l'impact de la couleur et la rugosité.

Ce qui nous permet de formuler les hypothèses suivantes :

 Le microclimat dans notre cas d’étude est directement lié au climat général de la ville.

 les dimensions et la forme des constructions sont très importantes dans l’évaluation du
micro climat urbain

 l’amélioration du micro climat urbain engendre une amélioration du confort thermique


extérieur.

Objectifs de recherche :

Le traitement des espaces extérieurs en milieu urbain permet d’atténuer la rudesse des
contraintes climatiques autour des bâtiments et dans les espaces publics, d'une part, pour les
rendre confortables le plus longtemps possible et, d'autre part, améliorer le confort extérieur.

Et pour arriver à ce confort, l’utilisation de certains aménagements urbains est


essentielle. Parmi ses aménagements les plus efficaces et les plus rependus on note
l’utilisation de la végétation et des étendues d’eau, surtout quand ils sont associés l’un à
l’autre.

3
Chapitre introductif

Dans la même logique nous cherchons dans le travail qui va suivre à atteindre les
objectif suivant :

* En premier lieu, acquérir une méthodologie de travail concernant la recherche en générale,


concernant le climat urbain et microclimat urbain.

* Acquérir des notions approfondies sur le confort en milieu extérieur qui vont non
seulement nous aider dans ce travail mais aussi dans de futures recherches.

* Evaluer et quantifier l’impact de la végétation et l’eau et les reliefs … sur le confort


thermique dans un milieu urbain.

* Dans le but d’améliorer encore plus le confort dans le cas d’étude et de revaloriser cette
espace urbain, et cela grâce à une sorte de projection dans le futur.

* Démontrer que la régulation thermique du microclimat urbain est possible par un choix
judicieux de la taille, de la disposition et de la quantité de la végétation et des étendues
d’eau. …

* Démontrer quels sont les matériaux de surfaces caractérisés par leur texture (couleur et
rugosité) qui sont susceptibles par un choix judicieux d'offrir une ambiance thermique
confortable, dans un climat semi-aride comme celui de la ville d’O.E.B, notre cas d'étude,

Méthodologie :

La recherche s'organise en deux parties qui se complètent. La première partie introduit


le domaine de recherche auquel nous nous intéressons, c’est une synthèse des connaissances
issues d'une analyse bibliographique, se composant de cinq chapitres traitant chacun d’un
thème bien précis. Ces thèmes s’articulent principalement autour du microclimat urbain

La deuxième partie est pratique, elle est répartie en deux parties d’analyse :
morphologique et microclimatique elle consistera en le choix d’un échantillon de tissu urbain
représentatif qui fera l’objet de deux approches différentes ; Afin d’atteindre nos objectifs,
nous avons eu recours à l’usage de deux outils de recherche.

A / L’investigation à travers les mesures in situ à l’aide d’une compagne de mesure des
différent paramètres microclimatique au niveau de plusieurs station. Pour l’investigation,
l’interprétation et la prise des valeurs des différents paramètres ont été effectuées.

4
Chapitre introductif

B / une simulation numérique eu exploitent le modèle de simulation Rayman qui permet


l’évaluation du SVF2 ainsi que le confort thermique extérieur

Pour l’étude climatique, microclimatique et bioclimatique de la région d’étude, la


recherche se servira de l’interprétation des données météorologiques de la région, des
paramètres influençant son microclimat. Ceci permet de déterminer les caractéristiques de son
climat, d’évaluer les besoins en confort thermique et de spécifier les stratégies à adopter pour
le type choisi.

La synthèse des résultats sera présentée éventuellement sous forme de documents écrits
en recommandations générales.

2 SVF : sky view factor voir la définition p49

5
CHAPITRE I

Le climat
Chapitre I Le climat

Introduction :

Dans le passé, l’étude du climat s’est limitée à l’étude des conditions de notre
atmosphère terrestre, ainsi qu’à l’établissement et à la classification statistique des
valeurs moyennes. Progressivement, elle est passée à l’examen des séquences
caractéristiques du temps et de l’évolution des paramètres typiques. L’étape suivante a
été le passage à l’étude du microclimat ainsi qu’à l’étude des répercussions
physiologiques. Selon les pays et les régions, les facteurs climatiques desquels il a
fallu se défendre sont : la pluie, la chaleur ou le froid, l’humidité excessive,
l’ensoleillement et le vent. A ceux-ci il faut aujourd’hui ajouter les phénomènes
climatiques liés à la pollution industrielle.

La diversité des climats à travers le monde a dicté une richesse et une variété de
solutions ; stratégies et concepts ; qui représentent un champ étendu du domaine de la
recherche et de l’investigation, les plus remarquables sont les recherches dans la
conception bioclimatique. Quant à l’interaction entre le climat et le milieu construit la
diversité des échelles spatiales s’accompagne d’une diversité des échelles climatiques.

De ce fait une approche scientifique, qui cherche à analyser chaque fait


climatique dans sa complexité, pour aboutir à des solutions de plus en plus adéquates,
et dont le but est d’arriver à une conception où tous les éléments du climat sont pris en
considération. Ce chapitre sera consacré au phénomène « climat » ses types ; une
partie sera consacrée sur les élément du climat et principalement à ces dernier sur la
ville de Oum El Bouaghie .

6
Chapitre I Le climat

I- Définition :

Le climat :

Le mot climat vient du mot grec « Klimat », qui fait référence à l’inclinaison
des rayons solaires par rapport à la surface de la terre1.Le dictionnaire le petit
Larousse définie le mot : « climat », comme l’ensemble des phénomènes
météorologiques (température, pression, vents, précipitations) qui caractérisent l’état
moyen de l’atmosphère et son évolution en un lieu donné.

Alors que, le géographe Sorre2 désigne le climat comme : la série des états de
l’atmosphère qu’ se produisent au-dessus d’un lieu, dans leur succession habituelle.
Contrairement au temps qui est fonction d’éléments individuels tel que la pluie, le
soleil, exercés en un temps particulier et sur une période assez courte. Le climat est le
résultat sur plusieurs années de tous les phénomènes atmosphériques observés dans un
endroit particulier 3.On peut donc distinguer deux notions différentes qui caractérisent
le climat à savoir :

- Le climat moyen

- La variabilité climatique

Si le premier indique l’ensemble des facteurs climatiques qui définissent l’état


moyen de l’atmosphère dans une région donnée, le second correspond à la dispersion
statistique de ces paramètres autour de leurs valeurs moyennes dans une période
météorologique de référence4.

Les définitions du climat sont nombreuses, une définition plus large est donnée
par l’encarta « l’ensemble des phénomènes météorologique qui se produisent au-
dessus d’un lieu dans leur succession habituelle ». (Encarta 2003.)

Le climat désigne les conditions générales du temps et ce que l'on prévoit à cet
égard. On peut envisager cette notion comme une condition locale ou l'appliquer à de

1
Collection Microsoft Encarta, 2005
2
SORRE. Maximilien, les fondements de la géographie humaine, 1943, in, [Enligne]http// :www.amazon.fr,
2006
3
Sealy A, introduction to building climatology, published by the CAA, 1979
4
G. Guyot, climatologie de l’environnement, 2è édition, DUNOD, Paris, 1999. p : 287.

7
Chapitre I Le climat

plus vastes régions ou à la planète entière. « Le climat est le résultat de plusieurs


années de tous les phénomènes atmosphériques observés dans un endroit particulier
»5Le climat d’un lieu dépend :

- De sa position en latitude,

- De sa circulation atmosphérique générale,

- Des caractéristiques de l’environnement et du site (relief, végétation, eau, etc.).

On peut distinguer un ensemble d’éléments et de facteurs climatiques rapportés en


catégorie selon6 :

- Facteurs énergétiques : rayonnement, lumière, et température,

- Facteurs hydrologiques : précipitations et hygrométrie,

- Facteurs mécaniques : vents et enneigements.

En relation avec les concepts de l‘urbanisme et l’architecture « Le climat est un


des principales données de la morphologie des systèmes architecturaux et urbains »7.

La climatologie :

La climatologie est la science qui étudie le climat, son histoire, mais aussi son
futur probable. La climatologie est une science récente qui s’est fortement développée
au cours des vingt dernières années. Elle nécessite une approche interdisciplinaire, qui
rassemble des physiciens, mathématiciens, chimistes, informaticiens, géologues…etc.

Ceux-ci unissent leurs efforts pour comprendre et modéliser les mécanismes qui
régissent le climat de la terre et son atmosphère, en s’appuyant sur les observations du
climat présent et la reconstitution des climats passés et de leur évolution. Elle part des
données fournies par la météorologie, mais étudie les combinaisons des différents
phénomènes caractérisant un état de l’atmosphère dans un cas spatial et temporel, elle

5
Sealey A ,1979 , p21
6
Estienne P ; Godard , A ,1970, p 76 à 115
7
Duplay , 1982, p52

8
Chapitre I Le climat

s’efforce notamment de saisir leur évolution dans des cycles d’une décennie ainsi que
des cycles de plus longues période qui peuvent atteindre de 50 à 100ans8.

II- Les éléments du climat :

Les éléments météorologiques du climat sont les éléments de l’atmosphère qui


contribuent à la formation des climats. Ainsi, le climat d'une région à une époque
donnée d'évolution de la planète peut se définir par les valeurs des variables qui
caractérisent le temps. Ces variables qui sont les facteurs météorologiques du climat
sont essentiellement :

- Les vents.

- Radiations (rayonnement) solaires.

- La température.

- L'humidité de l'air.

- Les précipitations (pluie, neige).

II - 1- Le vent :

Le vent est un écoulement qui tend à équilibrer des zones de pression différentes
dans l’atmosphère9 Dans sa structure matérielle, on peut dire du vent qu’il est de l’air
en mouvement dû aux variations de pression et de température de l’atmosphère en
divers point de la surface du globe.10

Les variations dans la distribution des pressions et des températures sont du


essentiellement à une distribution inégale de l’énergie solaire sur l’ensemble du globe
terrestre, et aux différences dans les propriétés thermiques des surfaces des continents
et des océans. Lorsque les températures de l’environnement deviennent inégales, l’air
le plus chaud tend à s’élever et à s’écouler par-dessus l’air le plus froid qui est le plus
lourd.
A cause de la force de Coriolis (c’est la force engendrée par la rotation de la
terre entraînant une déviation du vent proportionnellement à sa vitesse et à la latitude

8
www.atmosphére.mpg.de(consulté le12/06/2005 )
9
BELARBI, Rafik.2003 in http://www.univ-lr.f.
10
LE CHAPELLIER, P, le vent, les éoliennes et l’habitat, édition Eyrolles , 1981,p13

9
Chapitre I Le climat

du lieu) l’écoulement de l’air n’est pas rectiligne, mais il prend une forme en « S »
s’incurvant de l’anticyclone vers la dépression. La divergence autour de l’anticyclone
se fait dans le sens des aiguilles d’une montre, et la convergence autour de la
dépression se fait en sens inverse et ce pour l’hémisphère Nord.11 (Figure 1). Quant à
l’hémisphère sud, le processus est inversé (figure 2)

FIGURE 1 : Direction du vent dans l’hémisphère Nord.

SOURCE : TABEAUD,Martine,2000.

FIGURE 2 : Direction du vent dans l’hémisphère Sud.

SOURCE : TABEAUD,Martine,2000.

II- 1- a- Types de vents :

1. A l’échelle planétaire :

On distingue trois types de vents :

 Les vents alizés : vers 30° de latitude, on trouve les alizés des deux
hémisphères. Ils sont les vents les plus réguliers12. Ils ont pour origines les
régions de haute pression subtropicales des deux hémisphères et convergent

11
GOUIZI, Yamina. Effet d’un groupe de bâtiments sur l’écoulement de l’air et le confort des piétons
danses espaces extérieurs ; ensemble de bâtiments collectifs des Zhun à Biskra. Thèse de Magistère.
Université de Biskra.2003.p19
12
P. LE CHAPELLIER, le vent, les éoliennes et l’habitat, édition Eyrolles , 1981,p13

10
Chapitre I Le climat

vers le front intertropical formant ainsi la ceinture équatoriale de basse


pression.13

 Les vents d’Ouest : se trouvant dans les zones tempérées situées entre 40 et 60°
de latitude14, ils ont les mêmes origines que les vents alizés. Ils sont sud-ouest
dans l’hémisphère nord et nord-ouest dans l’hémisphère sud. Seulement, ils se
dirigent vers les zones de basse pression subarctiques.15

 Les vents polaires : ils ont pour origines les zones de haute pression polaires et
arctiques, leurs directions est l’Ouest dans l’hémisphère nord, et le nord-ouest
dans l’hémisphère sud.16

FIGURE 3 : Mouvements des vents si la terre ne tournait pas.

SOURCE : LE CHAPELLIER, Pierre, 1981.

FIGURE 4 : Régime des vents affecté par la rotation de la terre.

SOURCE : LE CHAPELLIER, Pierre, 1981.

13
TAYER A/Hakim. Espaces de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de
Biskra.1996. p :37
14
P. LE CHAPELLIER, le vent, les éoliennes et l’habitat, édition Eyrolles , 1981,p13
15
TAYER A/Hakim. Espaces de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de
Biskra.1996. p :37
16
P. LE CHAPELLIER, le vent, les éoliennes et l’habitat, édition Eyrolles , 1981,p13

11
Chapitre I Le climat

2. A l’échelle synoptique (1000 à 6000 Km) :

Ce sont les vents secondaires engendrés par les perturbations du courant


d’ouest, par les contrastes thermiques existants entre les océans et les continents et par
les forts gradients rencontrés aux surfaces des reliefs importants. On distingue :

 Les vents de mousson : ce sont les vents qui minimalisent les écarts de
température entre les continents chauds et les océans adjacents plus froids.

 Les vents catabatiques : rencontrés en Antarctique ou au Groenland, descendent


le long des glaciers ou des surfaces enneigées pour réduire le gradient
thermique.

3. A l’échelle moyenne (10 à 100 Km) :

Les brises de terre et de mer : elles prennent naissance dans les régions côtières
et près des lacs. Durant la journée, si le réchauffement solaire est suffisant, l’air situé
immédiatement au-dessus du sol monte donnant naissance à des cumulus, voire à des
cumulo-nimbus, parfois accompagnés d’averses. Près de la surface, l’air ascendant est
remplacé par l’air venant de la mer (brise de mer) ou du lac (brise de lac).

Les vents des montagnes et des vallées : causés par les différences de
températures entre l’air situé au-dessus des pentes ensoleillées et celui qui se tient à la
même altitude au-dessus des vallées.17

II- 1- b- Caractéristiques du vent :

1. l’inertie : Ce vent qui n’est rien d’autre qu’un flux d’énergie appliqué à un
gaz va donc obéir aux principes de la mécanique des fluides. En pratique, il a
tendance à suivre sa trajectoire aussi longtemps qu’aucun obstacle ou force ne
le perturbera.18

17
GOUIZI, Yamina. Effet d’un groupe de bâtiments sur l’écoulement de l’air et le confort des piétons
dans
les espaces extérieurs ; ensemble de bâtiments collectifs des Zhun à Biskra. Thèse de Magistère.
Université de Biskra.2003.p27
18
http://www.mrw.wallonie.be

12
Chapitre I Le climat

2. le frottement : L’air en mouvement, comme tout fluide, rencontre une


résistance lors du contact avec tout corps dans son chemin. Cela aura pour
effet de diminuer son énergie.

FIGURE 5 : Turbulence du vent autour d’une vitesse moyenne Vo.

SOURCE : Jacques GANDEMER et Alain, GUYOT ,1981.

II- 2- Le rayonnement solaire :

II- 2- a- Mouvement apparent du soleil :

Le mouvement apparent du soleil (figure 6), peut être important pour la


conception d'un bâtiment, en particulier dans la mise en place des fenêtres qui captent
la chaleur du soleil.

Dans un climat ensoleillé, chaud, de type Texas ou Arizona, il vaut mieux avoir
le plus possible de fenêtres au nord, pour éviter le soleil. Les revêtements sud des
murs doivent d'autre part, être bien isolés, avec de petites fenêtres, autorisant une
éventuelle ventilation mais n'admettant que peu la lumière du soleil (Des volets en
bois à l'extérieur des fenêtres sont également utiles.).

FIGURE 6 : Mouvement apparent du soleil.

SOURCE : Benjamin,DESSUS et François,PHAROBOD,1996.

13
Chapitre I Le climat

Dans les pays du nord, de latitude moyenne (par exemple ceux de l'Europe), le
trajet quotidien du soleil nous apparaît comme un arc dans le ciel méridional.
(Naturellement, c'est la terre qui en fait se déplace.) La plus grande hauteur du soleil,
au-dessus de l'horizon, se produit à midi, et dépend de la saison de l'année. Elle est
maximale au milieu de l'été, minimale en plein hiver.

Les rayons du soleil d'été, hauts dans le ciel, arrivent sous un angle abrupt et
chauffent la terre beaucoup mieux que ceux de l'hiver, qui frappent le sol avec un
angle peu marqué. Bien que la durée du jour soit un facteur important dans
l'explication de la chaleur des étés et de la froidure des hivers, l'incidence de la
lumière du soleil est en réalité plus importante. En été, dans l'Arctique, bien que le
soleil brille 24 heures sur 24, il fait plutôt froid, parce le soleil est bas sur l'horizon et
que sa lumière arrive sous un angle faible.

II- 2- b- Nature du rayonnement solaire :

Le rayonnement solaire reçu par la surface de la terre est le déplacement


d’énergie transmettant de la chaleur sous forme d’ondes électromagnétiques. Sa
particularité tient au fait que l’essentiel du rayonnement est composé de lumière
visible, dans la gamme de longueur d’onde λ qui varie de 0,38 jusqu’à 0,78μm, de
rayonnement infrarouge (λ >0,78) et d’un peu de rayonnement ultraviolet (λ < 0,38)22
(figure 7).

FIGURE 7 : Répartition des rayons solaires en fonction de longueurs d’ondes.


SOURCE : http://www.outilssolaires.com.

II- 2- c- Effets du rayonnement solaire sur terre :

L’équilibre thermique de l’atmosphère conditionne les climats. Le rayonnement


solaire qui traverse l’atmosphère est en partie réfléchi et absorbé par celle-ci et par les

14
Chapitre I Le climat

nuages. La plus grande partie du rayonnement qui atteint le sol y est absorbé, mais
une petite partie est réfléchie vers l’atmosphère. Cette réflexion dépend de la nature
du sol (eau, terre, forêt, neige, ville…), et par conséquent de son albédo.

Le rayonnement infrarouge émis par le sol est en grande partie piégé par
l’atmosphère. Ce phénomène est appelé « effet de serre »19.L’équilibre est
actuellement établi autour d’une température moyenne annuelle de l’atmosphère de
15°C. Cette température a pu varier de plusieurs degrés au cours des temps
géologiques.20

FIGURE 8 : Bilan annuel des échanges d’énergie terre/espace en kWh/m².

SOURCE : Benjamin,DESSUS et François,PHAROBOD,1996.

II- 2- d- Variation du rayonnement solaire :

L’importance du rayonnement solaire reçu par la surface de la terre dépend des


trois facteurs suivants :

 L’épaisseur et la qualité de l’atmosphère traversée.

 La durée de l’ensoleillement.

 L’inclinaison des rayons solaires dont la qualité est directement influencée par
la latitude du lieu et de son relief.

19
DESSUS,Benjamin et PHARABOD,François. L’énergie solaire. Paris, que sais-je ?,2002. p17
20
DESSUS,Benjamin et PHARABOD,François. L’énergie solaire. Paris, que sais-je ?,2002. p18

15
Chapitre I Le climat

1. Epaisseur et la qualité de l’atmosphère traversée :

Plus la couche atmosphérique est épaisse, plus le rayonnement solaire atteignant


la surface est affaibli, ce phénomène est concrétisé en hiver ou les radiations solaires
traversent un chemin plus long que celui de l’été 21 (figure 9).

FIGURE 9 : L’atmosphère traversée par les rayons solaires.

SOURCE : Encyclopédie de l’espace et de l’univers, 2000.

2. la durée de l’ensoleillement :

L’alternance des jours et des nuits réduit de moitié la disponibilité annuelle en


énergie solaire. Au cours d’une journée sans nuages, l’ensoleillement croît du lever du
soleil à midi (TSV : temps solaire vrai), puis décroît ensuite. Au cours de cette
évolution, l’intensité du rayonnement varie plus ou moins vite selon la clarté de
l’atmosphère. La présence de nuages légers ou denses, de brumes et brouillards,
perturbe de façon quasi aléatoire la régularité de ces variations diurnes.22

3. Angle solaire :

Par définition, c’est l’angle formé entre le rayonnement incident et la surface


réceptrice. L’inclinaison du rayonnement solaire joue un rôle très important quant à
l’échauffement de la surface terrestre. Aux équinoxes, ce rayonnement est d’une

21
TAYER A/Hakim. Espaces de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de
Biskra.1996. p30
22
TAYER A/Hakim. Espaces de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de Biskra.
1996. p31

16
Chapitre I Le climat

grande concentration au niveau de l’équateur. Pour une bonne compréhension de


l’angle solaire, nous considérons le soleil dans son mouvement apparent.

Comme la terre est curviligne, les rayons solaires touchent la surface de celle-ci
avec différents angles en fonction desquels l’intensité des radiations connaît une
grande variation. On peut simuler ceci à travers deux surfaces plates en faisant varier
leurs angles d’inclinaison.23

Les saisons ne dépendent pas seulement de l’inclinaison du globe terrestre. La


forme elliptique de son orbite modifie également la quantité de chaleur qu’elle reçoit
du Soleil. Ainsi l’hémisphère nord se voit-elle privilégiée en toutes saisons : En été (à
gauche) l’orbite de la terre est un peu plus éloignée du Soleil (1%), adoucissant
quelque peu l’ardeur du Soleil dans l’hémisphère nord, tandis que l’hémisphère sud
grelotte un peu plus. Inversement en hiver (à droite), l’hémisphère nord se voit
gratifiée d’un peu plus de chaleur, tandis que les habitants de l’hémisphère sud ont
des étés un peu plus chauds... 24.

II- 3- La température :

L’énergie produite dans le noyau du soleil met 2 millions d’années pour


atteindre sa surface, ou elle se transforme en chaleur et en lumière, qui, 8mn plus tard,
atteignent la terre.

II- 4- L’humidité :

La vapeur d’eau est invisible, pourtant, elle est toujours présente dans l’air de la
troposphère. Lorsqu’elle se condense en gouttelettes d’eau en cristaux de glace, elle se
signale alors à l’observateur dans le ciel par les nuages, ou sur les parois par la rosée.
Dans la troposphère, l’air contient toujours de l’eau sous forme de vapeur. La teneur
en eau de l’air s’appelle « humidité » ; on distingue l’humidité absolue exprimée en
g/m3 et l’humidité spécifique en g/Kg. La quantité de vapeur d’eau que peut
emmagasiner une unité de volume d’air est limitée : sa valeur maximale s’appelle
l’humidité saturante.
23
36 TAYER A/Hakim. Espaces de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de
Biskra.1996.
p34
24
Encyclopédie de l’espace et de l’univers ,2000 in http://www.encyclopetique.inst.st-
joseph.qc.ca.htm

17
Chapitre I Le climat

A pression constante, plus l’air est chaud plus il peut contenir de vapeur d’eau.
Si l’on rapporte l’humidité absolue à l’humidité saturante, on obtient l’humidité
relative exprimée en %.25Le degré d’évaporation au niveau des océans est beaucoup
plus important qu’au niveau des continents (figure 8). Par conséquent, l’air au-dessus
des océans est plus humide.

FIGURE 10 : Evaporation moyenne annuelle par latitude (en cm).

SOURCE : TABEAUD, Martine, 2000.

II- 5- Les précipitations (pluie, neige, verglas) :

La pluie, souvent liée à des nuages convectifs, est un phénomène présentant une
échelle spatiale bien inférieure à celle des modèles climatiques classiques, dont la
maille est de l’ordre de 100 km x 100 km.

De plus, en fonction du type de sol, du vent, de la présence ou de l’absence de


végétation, des nappes souterraines..., la goutte d’eau atteignant le sol pourra subir
différentes destinées: évaporation, transpiration, ruissellement en surface,
infiltration26…

Les précipitations - pluie, neige, verglas et grêle - sont associées aux


mouvements d’air. Quand l'air s'élève il se refroidit, et l'humidité qu'elle contient se
condense en tant que nuages, qui produisent éventuellement des précipitations. Dans
les régions de haute pression, l'air est décroissant, l'atmosphère est stable, les ciels
sont habituellement clairs, et les précipitations sont rares.

25
Martine ,TABEAUD. La climatologie. Edition ARMAND COLIN. Paris, 2000, p47, 48
26
Centre national de la recherche scientifique de Paris in http://www.2.u-bourgogne.fr

18
Chapitre I Le climat

Les totaux de précipitations les plus élevés se produisent près de l'Équateur dans
les tropiques, où le réchauffement puissant par le soleil crée un soulèvement vertical
significatif d'air, et la formation des pluies lourdes prolongées et d'orages fréquents.
Les totaux annuels de précipitations dans les tropiques excèdent habituellement les
100 pouces ou 2.500 millimètres, et peuvent être aussi hauts que 400 pouces ou
10.000 millimètres.

Dans les régions polaires les précipitations sont basses parce que l'air est trop
froid pour contenir beaucoup de vapeur d'eau. En outre, l'air lourd et froid descend
excluant beaucoup de formation de nuage. En fait, certaines régions de l'Antarctique
et de l'Arctique sont aussi sèches que les climats chauds des déserts subtropicaux, où
la haute pression limite également la formation de nuages et les précipitations. Les
déserts chauds et froids peuvent recevoir moins de 10 pouces ou 250 millimètres de
précipitation tous les ans. En effet, dans quelques parties subtropicales, la pluie peut
ne pas tomber pendant plusieurs années.

FIGURE 11 : Précipitations annuelles dans le monde.

SOURCE : Encarta, 2005.

19
Chapitre I Le climat

III- Facteurs déterminant le climat :

Les principaux éléments qui déterminent le climat d’un lieu sont la latitude,
l’altitude et l’éloignement de la mer :

III- 1- La latitude et l’altitude :

Pente, inclinaison, sont des mots qui définissent le terme climat chez les Grecs.
Ces derniers croyaient que la terre s’élevait de l’équateur jusqu’ au pôle. Déjà ils
pensaient que les climats variaient selon la latitude. Leur classification s’est affinée
par la suite mais elle reste exacte pour l’ensemble.

Les sommets de certaines montagnes sont aussi froids que les régions arctiques ;
cette constatation s’explique par le fait que la température diminue régulièrement avec
l’altitude, ainsi à 1000 m elle est de 7° moins élevée qu’au niveau de la mer27.

Les montagnes sont également plus arrosées puisque l’air en s’élevant se


refroidit et que la vapeur d’eau se condense en nuages qui donnent de la pluie.

Mais il y a une grande disparité entre les versants d’une même montagne : le
versant « au vent » c’est à dire celui ou l’air est obligé de s’élever pour escalader la
montagne, est très arrosé alors que le versant « sous le vent » est beaucoup plus sec
car l’air qui redescend s’est déchargé de son humidité sur l’autre versant.

III- 2- L’éloignement de la mer :

Les continents se réchauffent plus vite que les océans mais à l’inverse ils se
refroidissent plus vite qu’eux. Aussi dans les régions côtières, par beau temps, le sol
se réchauffe pendant la journée, l’air chaud s’élève créant une zone locale de basses
pressions vers laquelle souffle une brise de mer. Durant la nuit la situation inverse se
produit ; la mer se refroidit moins vite que la terre, l’air chaud s’élève et une brise de
terre souffle vers la mer.

La température des eaux des océans est déterminée en grande partie par les
courants océaniques.

27
Keith. Lye, notre planète la terre, Hatier, Fribourg (Suisse), 1985. PP: 40-56

20
Chapitre I Le climat

Il y a deux sortes de courants, des courants chauds qui, depuis les régions
tropicales, viennent baigner les régions tempérées et des courants froids originaires
des océans arctique et antarctique dont l’action se fait sentir en certaines périodes, très
loin vers le sud. Ainsi le Gulf Stream, formé dans la mer des caraïbes, réchauffe les
côtes de l’Europe occidentale en hiver et son action se fait sentir jusqu’en Norvège. A
l’inverse, le courant froid du Benguela qui vient de l’antarctique refroidit la côte sud-
ouest de l’Afrique.

L’effet adoucissant des océans s’estompe au fur et à mesure que l’on s’éloigne
des côtes ; il est pratiquement nul au cœur des continents. Les régions continentales
ont en général des climats extrêmes, très froids et secs durant l’hiver et chauds et
orageux durant l’été.

Le climat de mousson est une variante du climat tropical avec des vents
saisonniers qui soufflent l’hiver des hautes pressions continentales (Sibérie) vers les
basses pressions océaniques et qui, l’été, soufflent depuis l’anticyclone stationné sur
l’océan Indien vers le continent ; la mousson d’été chaude et humide provoque des
pluies souvent bénéfiques, parfois catastrophiques.

IV- Les indices climatiques :

Les indices climatiques permettent l’identification des climats et leurs


classifications par l’établissement de critères de comparaison basés sur les données
météorologiques. Cette notion a évolué quand les chercheurs ont introduit en plus,
d’autres paramètres comme la nature des sols et le comportement de la végétation. Par
conséquent, on peut distinguer deux grands types d’indices climatiques : les indices
climatiques globaux et les indices climatiques de production

IV- 1- Les indices globaux :

Les indices globaux sont issus de la combinaison de plusieurs données


climatiques moyennes, souvent annuelles. Les résultats obtenus sont des variables
synthétiques et représentatifs de la région considérés. La plus courante des
combinaisons est celle qui intègre la pluie et la température ou température et
humidité relative.

21
Chapitre I Le climat

L’objectif de l’utilisation de ces indices est de classer les climats en fonction de


leur « aridité » par les hydrologues et le géomorphologue tel que : Lang, de Martonne,
Gaussen, Moral) puis par les botanistes, comme : Emberger, Thornthwaite.
Les indices qui font intervenir uniquement la pluie et la température sont :

 Indice pluviométrique (Angot, début du siècle) ;

 Facteur de pluie (Lang, 1920) ;

 Indice d’aridité de Martonne ;

 Indice pluviométrique annuel (Moral, 1964) ;

 Indice ombrothermique de Gaussen (1952) ;

 Indice xérothermique de Gaussen ;

 Quotient pluviothermique d’Emberger (1930).

Les indices utilisant le pouvoir évaporant de l’air sont :

 Indice d’évaporation de Transeau, (1905) ;

 Indice de Meyer (1926) ;

 « Moisture index » de Thornthwaite, (1948)28.

TABLEAU 1 : Classification des climats en fonction de la valeur de l’indice de * De Martonne.


SOURCE : G. Guyot, 1999.

28
G. Guyot, climatologie de l’environnement, 2è édition, DUNOD, Paris, 1999.

22
Chapitre I Le climat

IV- 2- Indices climatiques de production :

Ces indices sont créés afin de nous renseigner sur la quantification de la


production agricole pour une durée et dans une région donnée. Les facteurs utilisées
sont : la pluie, la température, le rayonnement global, évapotranspiration, durée du
jour. Voici, quelques indices les plus courants : Indice de Papadakis (1975), Indice
héliothermique de Geslin (1947), Indice de Hugli (1978), Indice CA de Turc (1967),
Indice ACRI de Williams (1983).

V- Les échelles du climat :

• L’échelle globale ou échelle « macro » (quelques milliers de kilomètres) : les


caractéristiques astronomiques de la Terre entraînent les principales variations
climatiques, selon la latitude et la saison et des pondérations liées à la
répartition des océans et des continents.

• L’échelle régionale ou échelle « méso » (quelques centaines de kilomètres) : les


reliefs, la proximité d’une zone océanique et l’emplacement de la région par
rapport aux déplacements d’air affectent le climat à ce niveau.

• L’échelle locale (quelques dizaines de kilomètres) correspond aux modulations


du climat régional créées par la présence d’une vallée, d’un groupe de collines
ou la proximité immédiate de la mer. C’est l’échelle des modifications du
régime général des vents, des brises thermiques, des dorsales pluviométriques.

• L’échelle microclimatique est limitée à quelques centaines de mètres. L’homme


peut y intervenir pour atténuer les conséquences climatiques (haie, brise-vent,
urbanisme adapté aux vents dominants, à l’ensoleillement, à la présence d’eau).

23
Chapitre I Le climat

TABLEAU 2 : Les échelles des climats.


SOURCE : Tabeaud. M, 2000

VI- Facteurs qui influent sur le climat :

VI- 1- Les océans :

L'océan joue un rôle aussi important que l'atmosphère dans la régulation du


climat terrestre, en transportant des eaux chaudes des Tropiques vers les hautes
latitudes (dans le Gulf Stream par exemple), et des eaux froides des hautes latitudes
vers les tropiques (l'eau profonde nord atlantique ou l'eau antarctique de fond par
exemple). Il représente également un réservoir de chaleur immense (mille fois plus
important que l'atmosphère), ce qui lui donne un rôle de modérateur des variations
climatiques (comparez par exemple les différences de températures entre l'été et
l'hiver sous des climats continentaux et océaniques): c'est en quelque sorte la mémoire
du système climatique terrestre.

L'océan intervient ainsi dans la plupart des phénomènes climatiques récurrents,


Mais c'est surtout dans les variations climatiques de longue période que son influence
est primordiale, par exemple en réponse au réchauffement global dû à l'augmentation

24
Chapitre I Le climat

de la concentration atmosphérique en gaz carbonique. Couplé avec l'atmosphère, il


participe également à un signal climatique majeur.29

VI- 2- Le relief :

Le relief constitue des obstacles pour l'air qui doit le contourner ou le dépasser :
en modifiant l'écoulement de l'air en altitude, le relief est à l'origine de plusieurs
phénomènes plus ou moins importants :

 Des simples brises : pendant la journée, l'air des vallées s'échauffe et remonte
les pentes en donnant naissance àune brise montante. La nuit le phénomène
inverse se produit ; l'air froid descend les pentesde la vallée : c'est la brise
descendante.

 Les vents locaux : Se forment quand l'air contourne la vallée.

 Des vents plus forts : Tels que le foehn se créent quand l'air franchit la
montagne. C'est ce qui se passe quand il est dans l'impossibilité de la
contourner. Le foehn est le résultat de la fabrication d'un air chaud et sec à partir
d'air frais et humide. Le mécanisme débute par l'ascension de l'air frais et
humide, entraîné par le vent pour franchir la montagne. En s'élevant, l'air voit sa
température baisser d'environ 0,65°C tous les 100 m, ce qui provoque la
condensation de la vapeur d'eau qu'il contient et la formation des nuages qui
s'accumulent sur le versant "au vent" de la montagne.30

VII - Les différentes zones de climats :

 La zone froide :

 Climat polaire: Milieux polaires froids permanent, vastes étendues de glace et


de neige où n’émerge que quelque pic rocheux.

29
http://www.Congonline.com
30
TOUATI,Anissa,2000 in http://www.sasked.gov.sk.ca.

25
Chapitre I Le climat

 La zone tempérée :

 Climat tempéré: Températures douces et pluies régulières, avec 4 saisons bien


marquées. Les forêts de feuillus sont présentes, les cultures et les élevages sont
présentes dans les zones les plus arrosées.

 Climat océanique : Il se caractérise par des hivers doux (10 °C en moyenne) et


très humide marqué par des pluies intermittentes et surtout de la bruine. L'été, le
temps est beaucoup plus sec mais très frais (pas plus de 23 °C en moyenne).

 Climat océanique dégradé : Un climat bizarre parce qu'il est océanique mais peu
subir des influences continentales venant de l'Est de l'Europe, cela se traduit par
des températures très froides pendant un certain temps (le plus souvent, c'est une
semaine) en hiver et le contraire en été. Idem avec les précipitations.

 Climat continental : C'est un climat brutal à cause de ses températures qui varient
sans cesse d'une saison à l'autre, ainsi en hiver nous pouvons relever des
températures de l'ordre de 0°C et en été plus de 30 °C. les précipitations sont les
plus fortes en été avec les nombreux orages (en hiver, c'est plutôt de la neige).
 Climat méditerranéen : C'est un climat inégal sur le plan des précipitations, en
effet les précipitations sont très fortes au printemps et en automne et peuvent
engendrer des inondations. Le reste de l'année, c'est le calme plat !!! Quant aux
températures, elles sont très chaudes en été (40 °C de temps en temps) et douces en
hiver (16-17 °C).

 Climat montagnard : Le climat de tous les dangers parce qu'à n'importe quel
moment de l'année, il peut faire aussi bien froid pendant un ou deux jours et très
chaud le troisième jour ; idem pour les précipitations.

 La zone chaude

 Climat équatoriaux : Climat chaud, humide et très pluvieux. La forêt est dense et
toujours verte.

 Climat tropical et climat subtropical : Ce sont des climats ou la température est


constante toute l'année (autour de 25 °C en moyenne) mais marqués par des

26
Chapitre I Le climat

saisons hivernales et estivales très pluvieuses. Le reste du temps, c'est un temps


très sec qui prédomine. La différence entre les deux climats se situe au niveau des
températures qui ont tendance à varier plus franchement dans le climat subtropical.

VIII- Classification et limites climatiques du monde :

La recherche de classer les climats en grandes catégories dans les quelles en


regroupe les climats ayant des caractéristiques très voisines, celles-ci varient en
fonction des conditions locales.

On regroupe souvent dans une même zone climatique les régions qui présentent
des caractéristiques thermiques et pluviométriques voisines. La classification
climatique de Köppen ou celles qui en sont dérivées sont le plus couramment
utilisées.

FIGURE 12 : Précipitations annuelles dans le monde.

SOURCE : Encarta, 2005.

27
Chapitre I Le climat

IX - Le climat en Algérie :

Située dans une zone de transition, entre les régimes tempérés et subtropicaux,
l’Algérie présente une grande sensibilité au climat à cause de la grande variabilité des
pluies saisonnières et annuelles.

La classification climatique en Algérie permet de distinguer quatre zones


principales :
 Zone A : Littoral marin ;
 Zone B : Arrière littoral montagne,
 Zone C : Hauts plateaux ;
 Zone D : Présaharien et saharien.31

Le littoral marin jouit d’un climat particulièrement tempéré, dû à la l’action


modératrice de la mer. Caractérisé par des hivers doux et pluvieux, et des étés chauds
et humides avec de faibles amplitudes.

Le climat de l’arrière littoral montagne est plus froid en hiver, où l’altitude et


l’éloignement de la mer entraînent une baisse de température et des amplitudes
diurnes et annuelles. Les étés sont chauds et moins humides.

Or, le climat des hauts plateaux est relativement homogène, à tendance aride et
très continentale. Ses hivers sont plutôt froids et longs qu’à la même altitude dans la
zone A et B. Les températures sont très basses avec une fréquence de neige. Ses étés
sont chauds et secs.

Le climat Présaharien ou saharien quant à lui est caractérisé par l’intensité du


rayonnement solaire et une faible humidité, d’où le caractère du climat aride.
L’absence de nuages favorise une forte amplitude de température. La période froide
est plus courte avec des jours modérés et des nuits très froides. L’été est très chaud et
rigoureux, les températures atteignent les 45°C à l’ombre avec les vents intenses de
siroco.

31
MAZOUZ. Said, Eléments de conception architecturale, Alger: Edition O.P.U, Juillet 2004,
p176-177.

28
Chapitre I Le climat

FIGURE 13 : Classification du climat en Algérie.


SOURCE: Mazouz Said, 2004.

29
Chapitre I Le climat

CONCLUSION :

Dans ce premier chapitre il a été traité la notion climat ainsi que ses types, les
climats apparaissent nuancés à travers le monde, ils sont aussi sont contrastés. La
carte des climats de la terre montre une véritable mosaïque qui se traduit par des
climats chauds et humides, chauds et secs, tempérés humides, tempérés froids,
etc.
Ce chapitre a traité la notion du climat d’une façon détaillée. Le climat
ensemble de phénomènes planétaires, en fonction duquel dépend la survie sur terre.
Ce chapitre fût entamé par la définition du climat. Ensuite, ont été présenté les
facteurs qui influent sur ce dernier. Une classification des climats a été présentée,
suivie par une présentation assez explicite des différents paramètres météorologiques
appelés aussi « éléments du climat ».

L’objectif de ce chapitre était d’assurer une bonne connaissance et une


meilleure compréhension des paramètres climatiques afin de pouvoir évaluer leur
impact en milieu urbain.

30
Chapitre I Le climat

CHAPITRE I : Le Climat

FIGURE 1 : DIRECTION DU VENT DANS L’HEMISPHERE NORD. ...............................................10


FIGURE 2 : DIRECTION DU VENT DANS L’HEMISPHERE SUD.................................................... 10
FIGURE 3 : MOUVEMENTS DES VENTS SI LA TERRE NE TOURNAIT PAS. .............................. 11
FIGURE 4 : REGIME DES VENTS AFFECTE PAR LA ROTATION DE LA TERRE........................ 11
FIGURE 5 : TURBULENCE DU VENT AUTOUR D’UNE VITESSE MOYENNE VO. ..................... 13
FIGURE 6 : MOUVEMENT APPARENT DU SOLEIL. ........................................................................13
FIGURE 7 : REPARTITION DES RAYONS SOLAIRES EN FONCTION DE LONGUEURS. ..........14
FIGURE 8 : BILAN ANNUEL DES ECHANGES D’ENERGIE TERRE/ESPACE EN KWH/M²........15
FIGURE 9 : L’ATMOSPHERE TRAVERSEE PAR LES RAYONS SOLAIRES..................................16
FIGURE 10 : EVAPORATION MOYENNE ANNUELLE PAR LATITUDE (EN CM). ...................... 18
FIGURE 11 : PRECIPITATIONS ANNUELLES DANS LE MONDE. ................................................. 19
FIGURE 12 : PRECIPITATIONS ANNUELLES DANS LE MONDE................................................... 27
FIGURE 13 : CLASSIFICATION DU CLIMAT EN ALGERIE. ........................................................... 29

CHAPITRE I : Le Climat

TABLEAU 1 : CLASSIFICATION DES CLIMATS E. ...........................................................................22


TABLEAU 2 : LES ECHELLES DES CLIMATS. ................................................................................... 24

31
Chapitre I Le climat

Sommaire :
CHAPITRE I : Le Climat

Introduction ........................................................................................................................ 6
I- Définition ......................................................................................................................... 7
II- Les éléments du climat .................................................................................................. 9
II - 1- Le vent ................................................................................................................... 9
II- 1- a- Types de vents............................................................................................. 10
II- 1- b- Caractéristiques du vent .............................................................................. 12
II- 2- Le rayonnement solaire......................................................................................... 13
II- 2- b- Nature du rayonnement solaire ................................................................... 14
II- 2- c- Effets du rayonnement solaire sur terre....................................................... 14
II- 2- d- Variation du rayonnement solaire ............................................................... 15
II- 3- La température ...................................................................................................... 17
II- 4- L’humidité ............................................................................................................ 17
III- Facteurs déterminant le climat.................................................................................. 20
III- 1- La latitude et l’altitude ....................................................................................... 20
III- 2- L’éloignement de la mer ..................................................................................... 20
IV- Les indices climatiques .............................................................................................. 21
IV- 1- Les indices globaux ............................................................................................ 21
IV- 2- Indices climatiques de production....................................................................... 23
V- Les échelles du climat .................................................................................................. 23
VI- Facteurs qui influent sur le climat ............................................................................ 24
VI- 1- Les océans ........................................................................................................... 24
VI- 2- Le relief ............................................................................................................... 25
VII - Les différentes zones de climats .............................................................................. 25
VIII- Classification et limites climatiques du monde .................................................... 27
IX - Le climat en Algérie .................................................................................................. 28
CONCLUSION................................................................................................................. 30

32
CHAPITRE ii

Le microclimat urbain
Chapitre II Le microclimat urbain

Introduction :

Depuis le milieu du 19ème siècle, et surtout au 20ème siècle, les villes se sont
largement développées. Le fait qu'il y ait beaucoup de grands immeubles sur une zone
relativement petite modifie plusieurs aspects de la météorologie, par exemple la
température de l'air, la direction et la vitesse du vent. Et de nombreux facteurs
naturels contrôlent le climat urbain, comme la latitude, le relief, la façon dont le sol
est utilisé ou la présence de points d'eau.

La conception d’un microclimat de qualité est un des éléments clés de tout


projet d’aménagement de notre cadre bâti. Vitruve le disait déjà dans De Architectura.
L’urbanisme et l’architecture vernaculaire en témoignent depuis longtemps
(Escourrou 1991).

Le contrôle de l’environnement et la création de conditions favorables pour son


confort et ses activités sont une préoccupation éternelle de l'homme. La conception de
la maison reflète à travers les âges, les différentes solutions adaptées par l'homme
pour lutter contre les difficultés climatiques.

En milieu extérieure, les paramètres microclimatiques peuvent varier en


fonction de l'interaction entre les paramètres du climatique et l'unité urbaine. Ces
variations souvent générées par la morphologie urbaine peuvent être plus au moins
appropriées aux conditions du confort thermique, dépendamment des facteurs tels que
les conditions climatiques, la forme des constructions, la nature de l'espace et son
mode d'occupation.

Dans ce chapitre, nous focalisant tout précisément sur le microclimat urbain ;


nous présentons en premier lieu la notion du « climat urbain » et les facteurs qui le
influence directement, puis on présente le phénomène « microclimat urbain », ses
types et les éléments qui le définis, et dernièrement on a décri l’ilot de chaleur urbain.

31
Chapitre II Le microclimat urbain

Le climat urbain :

Définition :

Etant certain que l’impact d’un milieu urbanisé sur le climat d’une région est
éprouvé, Jérôme Colin, chercheur à la faculté de Géographie et d’Aménagement de
l’université de Strasbourg, a annoncé qu’on ne peut parler de « climat urbain » que
s’il s’agit d’une accumulation ou une non dissipation des polluants atmosphériques. 1

Le climat spécifique aux villes dit : « climat urbain » résulte de ce processus


rapide d’urbanisation. Plusieurs facteurs participent à la formation du climat urbain.
Le climat urbain est l’état de l’atmosphère qui résulte du processus d’urbanisation.2

G.Escourou , à son tour , lors d’une recherche sur le microclimat urbain de


Genève a défini le climat urbain comme suit : En effet, l’extension des immeubles
d’habitation, l’augmentation du nombre de voitures, les gaz d’échappement, les
systèmes de chauffage et de climatisation, l’imperméabilité des espaces, provoquent
toute une série de facteurs qui modifient considérablement les conditions climatiques
propre à une région donnée faisant naissance à un nouveau type de climat spécifique
aux villes appelé : climat urbain.3

Le climat urbain d’une manière générale est : plus chaud, moins bien éclairé,
moins venteux, plus brumeux, plus pollué et souvent plus pluvieux que le climat de
l’étendue de la région.4

I -1- Les couches atmosphériques:

L’atmosphère est la couche gazeuse qui entoure la terre. Elle est maintenue en
place par le champ gravitationnel. La profondeur de l’atmosphère varie de temps à
autre. Elle est plus grande en été qu’en hiver, et elle varie également en fonction de la
latitude. La chaleur rayonnante du soleil cause l’expansion des gaz atmosphériques

1
JEROME, Colin.2001
2
JOЁLLE, Goyette Pernot et RAPHAЁL Energie et environnement ; rapport de séminaire. Ecole
d’ingénieur et d’architecte de Fribourg. Genève. Compagnon. 2003.
3
http://www.unige.ch
4
TAYAR, A/Hakim. Espace de communication et climat. Thèse de Magistère. Université de
Biskra.1996.p44

32
Chapitre II Le microclimat urbain

dans l’espace, et c’est l’interaction entre cette force cinétique et la force d’attraction
de la terre qui détermine les limites de l’atmosphère

I-1-a-La couche limite planétaire :

La couche limite planétaire ou couche limite atmosphérique (CLA) est « La plus


notable des couches limites qui se constituent au contact de l'atmosphère avec le sol
ou l'eau couvrant la surface de la Terre : celles-ci, en s'opposant au mouvement de
l’air, modifient fortement les déplacements horizontaux et verticaux, les échanges de
matière et d'énergie à l'intérieur d'une couche limite planétaire (encore dite couche
limite de frottement) dont l'épaisseur, est assez variable suivant la nature de la surface
sous-jacente, reste de l'ordre de 1 500 mètres ». 5

I -1-b- La couche limite urbaine (CLU) :

A l'échelle de la ville, l'interaction entre la forme urbaine et le climat produit


différentes échelles de couches d'air superposées dans l'atmosphère. La stabilité de ces
couches dépend de la stratification thermique.

Elle se distingue de la couche limite de la planète par sa complexité due à des


caractéristiques particulières. Les principaux éléments et causes de perturbation au
sein de l’environnement urbain sont les bâtiments de formes et de hauteurs variables ;
Ceux-ci introduisent une grande quantité de surfaces verticales, des éléments à forte
rugosité, des matériaux artificiels, et des surfaces imperméables.

FIGURE 1 : Structure verticale atmosphère, Couche limite urbaine.

SOURCE : mestayer et anquetin 1995.

5
Météo- France

33
Chapitre II Le microclimat urbain

I -1-c- La couche limite de surface (CLS):

Cette couche (SL) s’étend sur plusieurs dizaines de mètres au-dessus des
bâtiments et se décompose en deux sous-couches d’écoulement (Figure n°2): la sous-
couche inertielle (IS) et la sous-couche de rugosité (RS). La première se caractérise
par l'homogénéité des flux turbulents verticaux et dépend essentiellement de la vitesse
de frottement et de la hauteur des bâtiments. 6 Quant à la sous-couche de rugosité, elle
se situe à proximité immédiate de la surface et son épaisseur varie entre 1,5 et 3,5 fois
la hauteur des bâtiments environnants.7

FIGURE 2 : Répartition verticale des différentes couches de circulation d’air au-dessus d’un milieu
urbain
SOURCE : (Rotach, 2000).

I -1-d- La canopée urbaine (CU) :

La canopée urbaine (Figure n°3) correspond à l’échelle d’étude considérée dans


notre travail. Cette échelle fait référence au tissu urbain intégrant le sol urbain (rue,
espaces verts), les structures bâties (bâtiments, îlot ou quartier) et les espaces ouverts
(cours ou places publiques).

Elle est souvent très perturbée, en raison des mouvements turbulents engendrés
par l'interaction des paramètres micro-météorologiques avec les structures urbaines.

C’est notamment la couche où se situe la plupart des sources de polluants et des


récepteurs (hommes, végétations et matériaux).

6
Taha, 2000
7
Rotach, 2000

34
Chapitre II Le microclimat urbain

La couche de canopée urbaine est composée majoritairement de rues canyon de


divers arrangements de bâtiments de grande hauteur, de quelques mètres à plusieurs
dizaines de mètres.

FIGURE 3 : Structure verticale atmosphère, canopée urbaine.


SOURCE : mestayer et anquetin 1995.

FIGURE 4 : Présentation simplifiée de la couche limite urbaine et la canopée urbaine


SOURCE : BOURBIA, 1999

I -2- Facteurs affectant directement le climat urbain :

I -2-a- La pollution urbaine et les activités humaines (anthropiques) :

Les zones urbaines sont souvent les surfaces terrestres qui émettent le plus de
polluants produits par l’homme et qui offrent les niveaux de concentrations de
polluants les plus élevés. De plus, la pollution de l’air urbain est le facteur dominant
dans l’exposition des êtres humains à la pollution.

35
Chapitre II Le microclimat urbain

FIGURE 5 : Pollution de l’air

SOURCE : Littlefair & al. 2000

La pollution réduit les capacités de transmission de l'atmosphère urbaine. Une


partie du rayonnement solaire dirigé vers la ville est retenue par la couche de pollution
qui la recouvre, l'autre partie du rayonnement direct qui y pénètre devient diffus.

FIGURE 6 : Processus urbain de pollution de l’air.

SOURCE : Alain Liébard , André De Herde 2006.

Une partie de la pollution atmosphérique est créée au niveau des toits elle
correspond aux émissions des cheminées d'habitations, des centrales thermiques, des
usines. Du fait de la lutte contre la pollution industrielle, du développement de
l'énergie atomique, de la baisse des chauffages individuels souvent mal contrôlés

Une autre partie de la pollution atmosphérique apparaît au niveau des rues. La


source de pollution principale en est le trafic automobile. Les émissions polluantes
dépendent de l'état des véhicules, de l'état des chaussées, du type de circulation.

36
Chapitre II Le microclimat urbain

FIGURE 7 : Les émissions polluantes résultent des véhicules

SOURCE : Liébard & al. 2004

L’industrialisation, les activités concentrées des habitants et l’élévation du trafic


du moteur augmentent d’avantage la consommation d’énergie, la pollution
atmosphérique et abaissent la qualité environnementale et climatique. Les secteurs
urbains déjà sans qualité climatique élevée emploient beaucoup plus d’énergie pour la
climatisation en été et le chauffage en hiver et beaucoup plus d’électricité pour
l’éclairage.

Enfin, il est important de noter ici l'importance de la chaleur anthropique,


notamment en hiver : chauffage, climatisation, industries, circulation automobile,
éclairage, etc. sont autant de facteurs qui font augmenter les températures et la
pollution (qui elle aussi indirectement par effet de serre réchauffe l'atmosphère au
niveau mondial) et donc favorisent l'apparition d'un îlot de chaleur 8 mais aussi plus
simplement réchauffe la ville, même en l'absence d'ICU. Par exemple, une route
éclairée aura une température de 1°C supérieure par rapport à une route non éclairée.

I -2-b- La géométrie urbaine :

La géométrie urbaine a été définie comme étant une source d’influence directe
sur les paramètres microclimatiques urbaines d’un lieu donnée 9 . En effet, cette
dernière intervient directement dans la détermination du confort thermique et du
climat urbain dans une ville donnée, car il y a un lien entre chaque paramètre
climatique et les éléments constitutifs de la géométrie urbaine, à savoir ; Le profil
8
notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/ilot-chaleur-urbain.php
9
Todhunter, P.E. (1990), Microclimatic variations attributable to urban canyon asymmetry and orientation.
Physical geography, vol 11, n° 2, pp131-141.

37
Chapitre II Le microclimat urbain

urbain ou profil de la rue (H/L), la densité du plan, l’ouverture au ciel (Sky view
factor), l’orientation par rapport au soleil, la géométrie du bâtiment. Des études
menées sur le climat urbain ont révélé que l’apparition de l’îlot de chaleur urbain
dépend principalement de la densité urbaine et que la chaleur est stockée dans les
bâtiments, ce qui contribue à l’élévation de la température en milieu urbain.

 Le profil de la rue (H/L) ou canyon urbain :

On entend par profil de la rue la proportion qui existe entre la hauteur de la


construction (H) et la largeur de la rue (L) (Figure n°8). Cette proportion peut
également être exprimée par le pourcentage d’ouverture au ciel SVF (Sky view
factor), qui représente la proportion entre la radiation reçu par une surface plane
quelconque et celle reçu par l’environnement radiatif sphérique au moyen des
photographies du « Fish eye » orienté vers le point zénith dans le ciel.

FIGURE 8 : Le canyon urbain.

SOURCE : TAREB, architecture basse énergie

En effet, le canyon urbain intervient de manière directe dans la définition de la


quantité de rayonnement solaire que reçoit une surface, car il conditionne le taux de
radiation reçu, donc stockée par les constructions. C’est ainsi que le tissu urbain
emmagasine la chaleur pendant la journée, pour la restituer la nuit permettant ainsi le
refroidissement des structures. La distribution des températures d'air dans un canyon
urbain influence la consommation énergétique des bâtiments. Une augmentation de la
température en période chaude augmente les charges de refroidissement dues à la
ventilation et aux transferts à travers l'enveloppe.

38
Chapitre II Le microclimat urbain

 La densité du plan :

L’usage des sols est une phase importante dans la conception urbaine. En effet,
cette dernière apparaît comme étant décisive dans la localisation des différentes
activités urbaines, tels que l’habitat et l’industrie selon l’exigence de chaque un en
matière de conditions climatiques.

En ville, la proportion de surface exposée par m² de terrain est plus grande : la


capacité d'absorber les radiations solaires est donc supérieure, surtout en hiver.
Cependant, cette même densité bâtie réduit les possibilités d'ensoleillement d'un site
(le "ciel visible").

Cette part plus grande d'ombrage, qui peut être très importante en hiver, est
aussi dommageable en été pour le refroidissement de l'air : celui-ci est obtenu par le
renvoi des radiations à longues ondes vers l'atmosphère, il est donc rendu plus
difficile par des coupes de rues étroites, et par la couche de pollution qui bloque la
dissipation de chaleur.

Selon Golany (1996), du point de vue climatique, les recommandations globales


peuvent être directement rapportées au concept de ségrégation-intégration 10 . Ce
dernier stipule, que d’un coté, il y a la ségrégation entre les activités incompatibles
telles que les aires urbaines d’habitation par rapport aux industries et à l’infrastructure
primaire de la ville, et d’un autre coté, l’intégration entre aires résidentielles et aires
d’activités diverses, à savoir les commerces, bureaux et écoles. Par ailleurs, et selon
Oke, l’influence de la densité du plan sur l’augmentation des températures peut être
exprimés à travers la géométrie du la rue H/L.

Ainsi, la densité du plan représentant l’emprise au sol donnée par le rapport


entre la surface toiture/ surface totale est un paramètre très important dans la
définition de la quantité des surfaces principales, réceptives du rayonnement solaire,
tels que les toits, murs et sol, qui conditionne de manière considérable le degré
d’absorption et de réflexion de la radiation solaire globale pour une entité urbaine.

10
Golany, G. (1996), Urban design morphology and thermal performance, Atmospheric
Environnement, vol 30, n°3, pp455-465.

39
Chapitre II Le microclimat urbain

 L’ouverture au ciel (Sky view factor) :

On entend par ouverture au ciel, le degré d’obstruction ou d’ouverture vers le


ciel par les constructions le long d’une rue 11 . Ce dernier est calculé à travers la
définition du pourcentage d’accès du rayonnement solaire dans une rue donnée
(Figure 9). En effet, le facteur d’ouverture au ciel apparaît comme étant un des
concepts les plus significatifs à prendre en considération en vue d’atteindre des
objectifs de maîtrise climatique en matière d’urbanisme.

FIGURE 9 : Schématisation du facteur d’ouverture au ciel (SVF).

SOURCE : ESPERE-ENC 2005

Il intervient à la fois, dans la détermination de la quantité de rayonnement


solaire que reçu les différents profils de la rue, mais aussi, dans l’effet de
refroidissement nocturne de ces mêmes surfaces du bâtiment. Par ailleurs, sa valeur
est étroitement liée à l’urbanisation des terrains, elle atteint une valeur maximale
égale à 1 dans les espaces ouverts dépourvus de toute construction, arbre, obstacle

 Forme de construction :

L’élément géométrie du bâtiment fait apparaître deux points essentiels : la


forme, la taille. La relation entre le bâtiment et l’environnement extérieur, et plus
précisément le climat local est régi principalement par les caractéristiques liées à
l’enveloppe de ce dernier. Sur le plan thermique, un bâtiment est en interaction

11
Oke, T.R. 1987: Boundary Layer Climates. 2nd edition. Routledge.14

40
Chapitre II Le microclimat urbain

continue avec les conditions climatiques extérieures, et il en résulte des échanges tels
que les gains mais aussi les déperditions solaires12.

 La taille du bâtiment est définie par le ratio S/V, qui représente le rapport entre
la surface et le volume du bâtiment en question.

 La forme du bâtiment est conditionnée par les variations des dimensions que
peuvent avoir des formes différentes. En effet, deux bâtiments ayant le même
volume mais, de formes différentes présentent un ratio S/V différent, donc un
comportement thermique avec l’environnement extérieur différent

La géométrie urbaine intervient à plusieurs niveaux dans la définition des


caractéristiques climatiques de l’environnement immédiat du bâtiment considéré.

I -2-c- Les matériaux :

La capacité d'absorption thermique des matériaux de construction est importante


car elle régule la fluctuation des températures, en absorbant la chaleur durant la
journée et en la réémettant la nuit : les variations jour/nuit en zone rurale sont plus
importantes. La capacité de réflexion des surfaces est donc aussi un facteur important:
elle détermine l'augmentation de température de la surface, et donc celle des couches
d'air adjacentes. Les couleurs sombres de l'asphalte, du béton et de la brique créent
ainsi des surchauffes localisées.

Les propriétés thermiques de ces matériaux ainsi que leurs albédos ont un
impact très important sur le bilan énergétique urbain, entraînant, par conséquent, une
hausse rapide des températures qui demeurent élevées pendant une longue période.

L’albédo est défini comme étant le rapport (évalué en %) de la quantité de


lumière réfléchie par une surface à la quantité de lumière incidente, il mesure
également la quantité d’énergie solaire reflétée par une surface. Un albédo faible
implique des températures de surface plus élevées puisqu’une grande quantité
d’énergie est absorbée.

12
ALI TOUDERT. F, Intégration de la dimension climatique en urbanisme, Mémoire de Magister,
EPAU Alger, Janvier 2000, pp 91-92

41
Chapitre II Le microclimat urbain

I -2-d- Les surface d’eau et végétation :

Les arbres et les espaces verts contribuent de manière significative à la


diminution des températures urbaines pendant la période d’été grâce au processus
d’évapotranspiration.

Les arbres jouent également le rôle de filtre aux polluants et de masque aux
bruits. Leur effet d’ombre contribue aussi à la diminution des besoins d’énergie pour
se refroidir en été. En hiver, les arbres à feuilles caduques laissent tomber ces
dernières permettant la pénétration des rayons solaires.

II - Notion de microclimat urbain :

Définition :

Le microclimat désigne généralement des conditions climatiques limitées à une


région géographique très restreinte, significativement distinctes du climat général de
la zone où se situe cette région.

Un microclimat est le climat particulier d'un secteur à petite échelle, comme un


jardin, un parc, une vallée ou une partie d'une ville ; Les variables météorologiques
dans un microclimat, comme la température, la pluviométrie, le vent ou l'humidité,
peuvent subtilement différer des conditions prévalant sur le secteur dans l’ensemble.

En effet, c’est ce mélange de plusieurs microclimats locaux légèrement


différents qui composent en réalité le microclimat pour une ville, ou une région.

II -1- Les phénomènes microclimatiques urbain :

II-1-a- L’effet thermique :

L'équilibre thermique a une grande complexité à cause des : volumes importants


des bâtiments, la diversité des matériaux utilisés, et aussi les activités qui s’y
déroulent.

L’équilibre thermique pour un secteur urbain doit inclure une limite Qp de


stockage de la chaleur qui inclut l'échange thermique par la conduction entre terre,
rues, et façades des bâtiments. aussi bien qu'une limite Qf pour représenter la chaleur

42
Chapitre II Le microclimat urbain

anthropogène fournie à l'atmosphère principalement pendant la combustion des


combustibles fossiles (figure 10).

Q + Qp + H + E + Qf = 0

Ou :
Q : énergie solaire
Qp : la chaleur atténuée par les bâtiments + la chaleur transmise dans le sol
H : chaleur sensible
E : chaleur latente
Qf : la chaleur atténuée par l'industrie

FIGURE 10 : Eléments du bilan thermique en milieu urbain

SOURCE : Sébastien Wypych, 2003

II -1-b- L’effet radiatif :

Dans le bilan énergétique urbain, les échanges radiatifs représentent la


composante la plus importante en valeur absolue (Figure 11). Le bilan radiatif d'une
surface urbaine représente la somme des flux solaires (direct, diffus et réfléchi) et
infrarouge en provenance du ciel absorbés par la surface, à laquelle est soustraite son
émission en flux de grandes longueurs d'onde. Il est donné par l'équation suivante :

Q = (R1- R2) + (R3-R4)13

Rayonnement net = rayonnement solaire + rayonnement infrarouge

13
JOЁLLE, Goyette Pernot et RAPHAЁL Energie et environnement ; rapport de séminaire. Ecole
d’ingénieur et d’architecte de Fribourg. Genève. Compagnon. 2003.

43
Chapitre II Le microclimat urbain

Où :
- R1 : rayonnement solaire absorbé par la surface converti en flux de chaleur
latente et sensible.
- R2 : rayonnement réfléchi vers l’atmosphère ou vers d’autres surfaces.
- R3 : rayonnement atmosphérique.
- R4 : rayonnement terrestre.

FIGURE 11 : Bilan énergétique du quartier Tacubaya à Mexico pour 25 jours (du 3 Février au 31 Mars
1985)

SOURCE : Grimmond et al. 1991.

FIGURE 12 : Flux radiatif au-dessus d’une zone urbaine et d’une zone rurale
SOURCE : Colombert, 2008.

II -1-c- Effets aérodynamiques :

 Le vent en milieu urbain :

Comme le terrain urbain est très compliqué, la distribution des écoulements d'air
l'est aussi.

44
Chapitre II Le microclimat urbain

Généralement, la vitesse du vent dans la canopée urbaine est significativement


plus faible que la vitesse du vent non perturbé (Figure 13). Ainsi, la distribution
verticale des vitesses est découpée en deux zones : la canopée urbaine qui s'étend du
sol jusqu'en haut des bâtiments, et la couche limite urbaine qui s'étend bien au delà
des toitures14. L'estimation des vitesses de vent dans une ville est un problème d'une
grande importance pour l'intégration de stratégies de ventilation naturelle ou de
rafraîchissement passif.

FIGURE 13 : Le vent en milieu urbain.

SOURCE : J.Pernot.2003.

L’écoulement du vent en milieu urbain est défini à partir des effets suivants :

 l’effet de masque urbain,


 l’effet canyon,
 l’implantation d’un bâtiment de grande hauteur dans un tissu urbain, homogène
de faible hauteur,
 les ensembles de bâtiments élevés.

 Les vents dans une rue :

L’analyse d’écoulement du vent dans une rue nécessite l’utilisation d’un


indicateur géométrique qui est défini comme le rapport de la hauteur moyenne des
bâtiments sur la largeur de la rue. La caractérisation des déférents régimes
d’´ecoulement dans une rue peut être réalisée en fonction du rapport Hauteur/Largeur
(H/L). Si les bâtiments sont bien séparés avec un rapport H/L < 0.5, les écoulements
n’interagissent pas.

14
TAREB, « Architecture Basse Energie », Energie dans l’environnement urbain. En ligne sur
Internet : [http:/www.learn.londonmet.ac.uk] (Page consulte le 2.12.2005)

45
Chapitre II Le microclimat urbain

En diminuant l’espacement entre les bâtiments, les écoulements commencent à


interagir et les sillages sont perturbés. La combinaison de la hauteur, de l’espacement
et de densité amène d’un régime de rugosité isolé (isolated roughness) a un
écoulement d’interférence de sillage (wake interference flow). Ce régime est
caractérisé par des écoulements secondaires dans l’espace du canyon. Lorsque le
rapport H/L et la densité sont encore plus élevés, un vortex stable s’´etablit dans la rue
canyon ainsi qu’un régime d’´ecoulement rasant [Oke 88]. La (Figure 14) montre les
régimes d’écoulements aérauliques dans la rue.

FIGURE 14 : Régimes découlements aérauliques dans la rue.

SOURCE : J.Pernot.2003.

Le régime de rugosité isolé (a) correspond au cas où les écoulements


n’interagissent pas. En diminuant l’espacement entre les bâtiments, les écoulements
commencent à interagir et les sillages sont perturbés, ce qui provoque régime de
rugosité isolé (b). Lorsque le rapport H/L et la densité sont encore plus élevés régime
d’écoulement rasant (c) s’établit dans la rue canyon. [Oke 88].

 Les vents au niveau du sol :

La présence d’un édifice perturbe le mouvement de masses d’air. Trois zones de


perturbation apparaissent : sur la façade au vent, on observe une zone de suppression
et un vortex turbulent du `a l’´ecoulement qui descend sur la face. Sur la façade sous
le vent, on observe une zone de dépression turbulente qui s’´etire dans la cavité de
basse pression. Sur les cotes et la partie supérieure, on observe un décollement et une
zone turbulente [Bozonnet 05].

46
Chapitre II Le microclimat urbain

 Effet de coin : C’est un phénomène d'écoulement aux angles d'une construction


qui met en relation des zones de surpression en amont et la zone de dépression
latérale du bâtiment. Les zones critiques sont situées aux coins. La gêne due à
cet effet est surtout liée à la survitesse engendrée. L'effet de coin est caractérisé
principalement par un gradient de vitesse; les mesures de turbulence ne
montrent pas d'importantes modifications.

FIGURE 15 : Effet de coin

SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de sillage : Couvre à la fois une zone de protection à l’arrière du bâtiment


et la présence des couches de cisaillement inconfortables pour les piétons sur les
côtés de celle-ci. La zone de protection au vent située dans le sillage d’un
bâtiment est bordée par des zones où le gradient de vitesse du vent est
important: ce sont les couches de cisaillement, qui prolongent l’effet de coin à
l’arrière d’un bâtiment ; Ces zones d’inconfort pour les piétons naissent aux
points de séparation entre le flux d’air contournant le bâtiment et la zone
protégée à l’arrière de celui-ci.

FIGURE 16 : Effet de sillage

SOURCE : Gandemer 1975

47
Chapitre II Le microclimat urbain

 Effet de trous (passage) sous immeuble : Apparaît lors de la création d'un trou
sous le bâtiment ou la mise sur pilotis de l’édifice, reliant l’avant du bâtiment
en surpression et son arrière en dépression. Le vent s'accélère alors en
s’engouffrant au travers de ces ouvertures reliant la façade au vent et la façade
sous le vent.

Des ouvertures à travers la base d'un bâtiment élevé peuvent induire de très
hautes vitesses de vent à travers celles-ci. L'incidence du vent par rapport au
trou joue un rôle capital sur cet effet.

FIGURE 17 : Effet de passage sous immeuble

SOURCE : Gandemer 1975

Les pilotis se définissent par une porosité uniformément répartie sous la surface
d’un corps de bâtiment alors que le passage sous immeuble est un trou creusé au
sein d’une masse construite.

FIGURE 18 : Effet de pilotis

SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de rouleau tourbillonnaire (tourbillon amont): C’est le phénomène


urbain par excellence. C’est simplement l’effet provoqué par l’impact direct du
vent sur une façade et qui va générer de grandes perturbations du côté amont de

48
Chapitre II Le microclimat urbain

l’immeuble. L’intensité sera dépendante de la distance à l’immeuble précédent,


de la vitesse du vent, de la présence de végétation et celle d’éventuels auvents
de protection.

Le rouleau tourbillonnaire est fonction de la hauteur du bâtiment et du profil


vertical de vitesse du vent. Le tourbillon engendre une forte augmentation de la
turbulence au sol.

FIGURE 19 : Effet de rouleau turbillonnaire

SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de barre : C’est une déviation en vrille de l'écoulement au passage d'un


élément de type barre pour une incidence de vent de l'ordre de 45 degrés. La
zone critique se situe au centre arrière de la barre. Il y a création d'une zone de
turbulence verticale. Les dimensions du bâtiment, principalement sa hauteur et
son épaisseur, sont liées à la quantification du phénomène.

FIGURE 20 : Effet de barre

SOURCE : Gandemer 1975

49
Chapitre II Le microclimat urbain

 Effet de venturi : C’est l’effet d’entonnoir que peut former l’implantation de


certains immeubles. Ainsi, une place va le provoquer si une ou des rues donne
sur ses coins et que la direction du vent est favorable à son engouffrement dans
ces rues. L’ampleur de ce phénomène peut aller jusqu’à faucher un piéton. La
présence de volumes arrondis dans la zone d’accélération va empirer la
situation. La plantation d’arbres demeure toujours la solution la plus adéquate.

FIGURE 21 : Effet venturi

SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de canalisation : Ce phénomène est assez courant en présence d’un long


boulevard rectiligne. La force du vent peut être augmentée jusqu’à 30%,
fonction de la longueur de l’axe et de sa forme rectiligne.

FIGURE 22 : Effet de canalisation linéaire


SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de maille : est une zone de protection par rapport au vent qui est créée par
la juxtaposition de bâtiments qui forment une alvéole ou une poche. Les
intérieurs d'îlots créent en général un creux au centre d'un bloc construit qui
coïncide souvent avec l’effet de maille.

50
Chapitre II Le microclimat urbain

L'écoulement du vent et le confort des piétons dans cette zone dépendent des
dimensions toutefois du périmètre construit et de la hauteur des bâtiments qui
constituent la maille.

FIGURE 23 : Effet de maille

SOURCE : Gandemer 1975

 Effet de pyramide : C’est un phénomène qui provient du groupement des


constructions à décrochement et à caractère pyramidal. Les anomalies
apparaissent essentiellement au niveau des balcons de crêtes, au niveau du sol, les
flux sont relativement peu rapides et le niveau du confort est généralement bon.

FIGURE 24 : Effet de pyramide

SOURCE : Gandemer 1975

II -1-d- Humidité en milieu urbain :

L’humidité de l'air, soit la quantité d'humidité présente dans l'air, est


généralement exprimée en termes d’ «humidité relative». L’humidité relative de l’air
est le rapport exprimé en pourcentage entre la quantité d’eau contenue dans l’air sous

51
Chapitre II Le microclimat urbain

forme de vapeur à la température ambiante et la quantité maximale (niveau de


saturation) qu’il peut contenir à cette même température. Les surfaces d’eau, les
fontaines et la présence d’une végétation dense contribuent à l’évaporation et donc
humidifient l’air.

L’humidité relative en milieu urbain est en moyenne de six pourcents inférieure


aux données climatiques moyennes provenant des stations météorologiques
(Landsberg 1981) ; En été, le taux d’humidité relative dans les villes est
habituellement inférieur de
10 % à celui des régions avoisinantes. En hiver, la différence est beaucoup moins
grande.

II -1-e- Précipitation en milieu urbain :

Les précipitations comprennent l'eau sous toutes ses formes : la pluie, la neige,
la grêle ou la rosée. Elle est généralement mesurée en millimètres (mm) à l'aide d'un
pluviomètre.

L'influence de l'urbanisation sur les précipitations est complexe et variable selon


les caractères climatiques de la région. La teneur de l'air en vapeur d'eau est
légèrement modifiée. L'humidité relative décroît. L'évolution des brouillards est
variable selon les agglomérations ou les diverses parties de celle-ci. La
transformation des précipitations dépend de la zone climatique, de la saison, du type
de masse d'air.

II -2- L’ilot de chaleur urbain :

Définition :

L’expression « îlots de chaleur urbains » signifie la différence de température


observée entre les milieux urbains et les zones rurales environnantes. Les observations
ont démontré que les températures des centres urbains peuvent atteindre jusqu’à 12 °C
de plus que les régions limitrophes15 (Figure 25)

15
Voogt, 2002

52
Chapitre II Le microclimat urbain

FIGURE 25 : Schéma de l’îlot de chaleur urbain

SOURCE: Lawrence Berkeley National Laboratory, 2000.

II -2-a- Les sortes d’ICU :

Trois types d’îlots de chaleur urbains sont distingués dans la littérature, soit :

 les îlots de chaleur à la surface du sol : grâce à des lectures de rayons


infrarouges émis et réfléchis par les surfaces, il est possible de déceler les
endroits d’une ville où les surfaces sont les plus chaudes ;

 les îlots de chaleur de la canopée urbaine, qui est la couche d’air comprise entre
le sol et la cime des arbres, ou des toitures des bâtiments, où l’essentiel de
l’activité humaine se déroule;

 les îlots de chaleur de la couche limite urbaine, située au-dessus de la couche de


la canopée. Les îlots de chaleur de la canopée urbaine et de la couche limite
urbaine font référence à la température de l’air16 .

II -2-b- Les caractéristiques d’ICU :

 Caractéristiques spatiales :

Sur le plan spatial, l'îlot de chaleur urbain est plus marqué dans les zones les
plus densément bâties, qui correspondent généralement au centre ville ; Selon
T.R.Oke (1976), il existe un fort gradient de température aux abords de la
ville (falaise); à l'intérieur de la ville selon les zones (Figure 26), il y a des gradients
plus faibles (plateau) allant jusqu'à un maximum dans la partie la plus urbanisée

16
Oke, 1982; Voogt, 2002.

53
Chapitre II Le microclimat urbain

(pic) 17 , d'où l'allusion à un îlot dans la terminologie utilisée pour décrire ce


phénomène.

FIGURE 26 : Coupe en travers d’un îlot de chaleur urbain et ses relations avec les paramètres de
surface.

SOURCE : 76T.R.Oke, 19

 Caractéristiques temporelles :

Alors que sur le plan temporel, l'effet de l'îlot de chaleur urbain est plus
apparent la nuit, où la différence de température est plus marquée et inversement
proportionnelle à la vitesse du vent et à la couverture nuageuse18.

Après le coucher du soleil, la campagne perd plus rapidement son énergie


stockée sous forme de rayonnement infrarouge, donc son refroidissement est bien plus
prononcé que la ville.

Après le lever du jour, la campagne a tendance à se réchauffer plus rapidement


que la ville, et contrairement à la nuit, le phénomène d'îlot de chaleur est moins
prononcé au milieu de journée, et à ce moment là, la ville peut même être plus fraîche
que la campagne19.

17
DE HATTEN.Anne, « Mise en évidence des caractéristiques générales de l’îlot de chaleur urbain
strasbourgeois : élaboration d’une base de données climatiques », mémoire de maîtrise de géographie,
université Louis Pasteur Strasbourg, 2002, p8.
18
OKE.T.R in: RINGENBACH.Nicolas, « Bilan radiatif et flux de chaleur en climatologie urbaine :
mesures, modélisation et validation sur Strasbourg », thèse de doctorat, université Louis Pasteur
Strasbourg, 2004, p6.
19
Idem, P7.

54
Chapitre II Le microclimat urbain

L'îlot de chaleur ne varie pas uniquement dans le temps et du point de vue horizontal
mais aussi verticalement. Il atteint une hauteur de 200 à 300m, soit 3 à 4 fois plus que
la hauteur des immeubles20.

II -2-c- L’intensité d’ICU :

L’intensité des îlots de chaleur change sur une base quotidienne et saisonnière
en fonction des différents paramètres météorologiques et anthropiques. En général,
l’intensité des îlots de chaleur de la canopée urbaine est plus forte la nuit que le jour21

II -2-d- Les causes :

En plus du climat local, influencé par différents paramètres météorologiques


comme la température, l’humidité relative et le vent, Les causes d'un îlot de chaleur
urbain sont multiples, T.R.Oke les avait énumérés en 1976 comme suit:

 L'augmentation des radiations provenant de l'atmosphère due à l'absorption du


rayonnement en grande longueur d'onde et sa rémission par l'atmosphère
polluée.

 L'effet de la géométrie urbaine sur l'albédo.

 Les propriétés des matériaux urbains permettant un stockage le jour et sa


libération la nuit.

 La chaleur anthropique provenant des façades des immeubles.

 La baisse de l'évaporation due à la faible végétation et aux surfaces


imperméables ne permettant pas de constituer un stock.

 La baisse de la perte de chaleur sensible due à la réduction de la vitesse du vent


dans la canopée urbaine.

 Le piégeage des radiations en grande longueur d'onde par les canyons (selon le
facteur de visibilité du ciel).
 Émissions de gaz à effet de serre : Les gaz à effet de serre (GES) piègent
l’énergie solaire dans l’atmosphère et participent ainsi à son réchauffement.

20
http://www.freefoto.com
21
Oke, 1987; Pigeon et al., 2008.

55
Chapitre II Le microclimat urbain

Selon le GIEC, « la poursuite des émissions de GES au rythme actuel ou à un


rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modifier profondément
le système climatique»22

 Morphologie urbaine et taille des villes : La morphologie urbaine, qui se


rapporte aux formes tridimensionnelles, à l’orientation et à l’espacement des
bâtiments dans une ville, joue également un rôle dans la formation des îlots de
chaleur urbains (USEPA, 2008).

FIGURE 27 : Hiérarchisation des éléments influant sur l’augmentation des îlots de chaleur
- Le rang 1 : paramètres ayant l’influence la plus élevée
- le rang 3 : l’influence la plus faible.
- Le rang nul : une surface en eau est considérée comme provoquant à sa verticale un îlot de
chaleur d’intensité nulle.
SOURCE : J.Pernot.2003

FIGURE 28 : Facteurs influençant l’ICU.

SOURCE : J.Pernot.2003

22
(Pachauri et Reisinger, 2007).

56
Chapitre II Le microclimat urbain

II -2-e- Les impacts d’ICU :

 Impacts sur l’environnement :

Les îlots de chaleur urbains contribuent à la formation du smog. En effet, le


smog, composé de particules fines et d’ozone troposphérique, se forme lors de la
réaction entre les rayons du soleil, la chaleur et les polluants (oxydes d’azote (NOx) et
composés organiques volatils23

Les besoins de rafraîchissement de l’air intérieur et de réfrigération peuvent


générer une hausse de la demande en énergie ayant comme conséquence l’émission de
gaz à effet de serre selon la source d’énergie employée24.

En raison des îlots de chaleur, une hausse de la demande en eau potable, pour se
rafraîchir (exemples : piscines et jeux d’eau) ou pour hydrater les aménagements
végétalisés, est probable25

 Impacts sur la santé :

La chaleur accablante accentuée ou générée par les îlots de chaleur urbains peut
créer un stress thermique pour la population. Certaines personnes peuvent être
davantage vulnérables aux îlots de chaleur urbains,26 sont également prédisposées à
des troubles liés à la chaleur, notamment en raison des changements physiologiques
associés au vieillissement (Thibault et al. 2004).

La chaleur engendrée par les îlots de chaleur urbains peut provoquer des
inconforts, des faiblesses, des troubles de la conscience, des crampes, des coups de
chaleur, voire exacerber les maladies chroniques préexistantes comme le diabète,
l’insuffisance respiratoire, les maladies cardiovasculaires, etc.

23
Akbariet al, 2001.
24
Voogt, 2002.
25
Ballinget al., 2008.
26
Besancenot, 2002; OMS, 2007; CSST, 2004). Enfin, les personnes âgées, dont la proportion doublera
au Québec d’ici 2051

57
Chapitre II Le microclimat urbain

Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons constaté que l'interaction entre le climat et la ville
est une préoccupation importante et éternelle de l'homme. Il s'agit de l'analyse des
spécificités du climat urbain et le microclimat urbain. Ceci a permis de situer l'espace
extérieur urbain à une échelle microclimatique, et de saisir les éléments qui
interviennent dans la caractérisation de l'ambiance climatique à ce niveau spatial.

L'analyse des spécificités du microclimat urbain a révélé des phénomènes


comme celui de l'îlot de chaleur urbain qui peut entraîner des nuisances aussi bien au
niveau des taux de pollution et des risques de santé publique. Ce phénomène peut être
un avantage en hiver car il permet de diminuer les factures de chauffage. Cependant,
dans les climats chauds, une augmentation de la température entraîne une
augmentation de la demande énergétique en conditionnement d'air.

Le confort thermique extérieur constitue l'objet du chapitre suivant, consacré à


l'étude du confort microclimatique dans l'espace extérieur urbain. Ainsi, nous
proposent des solutions pour l’amélioration du microclimat urbain pour atteindre le
bien être.

58
Chapitre II Le microclimat urbain

CHAPITRE II : Le Microclimat Urbain

FIGURE 1 : STRUCTURE VERTICALE ATMOSPHERE, COUCHE LIMITE URBAINE.................33


FIGURE 2 : LES DIFFERENTES COUCHES DE CIRCULATION D’AIR AU-DESSUS D’UN
MILIEU URBAIN .........................................................................................................................34
FIGURE 3 : STRUCTURE VERTICALE ATMOSPHERE, CANOPEE URBAINE. ............................35
FIGURE 4 : PRESENTATION SIMPLIFIEE DE LA COUCHE LIMITE URBAINE ET LA CANOPEE
URBAINE .....................................................................................................................................35
FIGURE 5 : POLLUTION DE L’AIR......................................................................................................36
FIGURE 6 : PROCESSUS URBAIN DE POLLUTION DE L’AIR. .......................................................36
FIGURE 7 : LES EMISSIONS POLLUANTES RESULTENT DES VEHICULES ...............................37
FIGURE 8 : LE CANYON URBAIN.......................................................................................................38
FIGURE 9 : SCHEMATISATION DU FACTEUR D’OUVERTURE AU CIEL (SVF).........................40
FIGURE 10 : ELEMENTS DU BILAN THERMIQUE EN MILIEU URBAIN......................................43
FIGURE 11 : BILAN ENERGETIQUE DU QUARTIER TACUBAYA A MEXICO POUR 25 JOURS
.......................................................................................................................................................44
FIGURE 12 : FLUX RADIATIF AU-DESSUS D’UNE ZONE URBAINE ET D’UNE ZONE RURALE
.......................................................................................................................................................44
FIGURE 13 : LE VENT EN MILIEU URBAIN.. ....................................................................................45
FIGURE 14 : REGIMES DECOULEMENTS AERAULIQUES DANS LA RUE..................................46
FIGURE 15 : EFFET DE COIN ...............................................................................................................47
FIGURE 16 : EFFET DE SILLAGE ........................................................................................................47
FIGURE 17 : EFFET DE PASSAGE SOUS IMMEUBLE......................................................................48
FIGURE 18 : EFFET DE PILOTIS ..........................................................................................................48
FIGURE 19 : EFFET DE ROULEAU TURBILLONNAIRE ..................................................................49
FIGURE 20 : EFFET DE BARRE............................................................................................................49
FIGURE 21 : EFFET VENTURI..............................................................................................................50
FIGURE 22 : EFFET DE CANALISATION LINEAIRE ........................................................................50
FIGURE 23 : EFFET DE MAILLE..........................................................................................................51
FIGURE 24 : EFFET DE PYRAMIDE ....................................................................................................51
FIGURE 25 : SCHEMA DE L’ILOT DE CHALEUR URBAIN ............................................................. 53
FIGURE 26 : COUPE EN TRAVERS D’UN ICU ET SES RELATIONS AVEC LES PARAMETRES
DE SURFACE. .............................................................................................................................. 54
FIGURE 27 : LES ELEMENTS INFLUANT SUR L’AUGMENTATION DES ILOTS DE CHALEUR
....................................................................................................................................................... 56
FIGURE 28 : FACTEURS INFLUENÇANT L’ICU. ..............................................................................56

59
Chapitre II Le microclimat urbain

CHAPITRE II : Le Microclimat Urbain

Introduction....................................................................................................................... 31
I- Le climat urbain. ........................................................................................................... 31
Définition ......................................................................................................................... 32
I -1- Les couches atmosphériques ................................................................................. 32
I-1-a-La couche limite planétaire ou couche limite atmosphérique (CLA) ............ 33
I -1-b- La couche limite urbaine (CLU) ................................................................. 33
I -1-c- La couche limite de surface (CLS) ................................................................ 34
I -1-d- La canopée urbaine (CU) ............................................................................. 34
I -2- Facteurs affectant directement le climat urbain ..................................................... 35
I -2-a- La pollution urbaine et les activités humaines (anthropiques) ..................... 35
I -2-b- La géométrie urbaine .................................................................................... 37
I -2-c- Les matériaux ................................................................................................ 41
I -2-d- Les surface d’eau et végétation ..................................................................... 42
II- Notion de microclimat urbain..................................................................................... 42
Définition ........................................................................................................................ 42
II -1- Les phénomènes microclimatiques urbain............................................................ 42
II-1-a- L’effet thermique ......................................................................................... 42
II -1-b- L’effet radiatif ............................................................................................. 43
II -1-c- Effets aérodynamiques ................................................................................. 44
II -1-d- Humidité en milieu urbain ........................................................................... 51
II -1-e- Précipitation en milieu urbain ...................................................................... 52
II -2- L’ilot de chaleur urbain ....................................................................................... 52
Définition ......................................................................................................................... 52
II -2-a- Les sortes d’ICU ......................................................................................... 53
II -2-b- Les caractéristiques d’ICU........................................................................... 53
II -2-c- L’intensité d’ICU ........................................................................................ 55
II -2-d- Les causes .................................................................................................... 55
II -2-e- Les impacts d’ICU ....................................................................................... 57
Conclusion ....................................................................................................................... 58

60
CHAPITRE iii

Le confort thermique et
l'amélioration du
microclimat urbain
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Introduction :

Le confort est une notion globale: chaleur et froid, lumière, bruit, paysage, eau,
verdure, prestige…. et autre, sont autant d’éléments définissant plusieurs paramètres
climatiques, esthétiques, psychologiques du confort. Le confort est également la
sensation subjective qui n’existe pas en lui-même. Ce n’est que par l’inconfort qu’on
peut l’apprécier. Cette appréciation est différente selon la société et pour une même
société suivant les individus.

La définition du confort thermique est très complexe en raison de l'interaction


de plusieurs variables environnementales et personnelles. Pour Givoni (1978), le
maintien de l'équilibre thermique entre le corps humain et son environnement est l'une
des principales exigences pour la santé, le bien- être et le confort.

Les espaces extérieurs urbains sont les premiers à être touchés par la
dégradation du degré de confort, les chercheurs se sont alors penchés sur l'analyse des
causes de cette dégradation en essayant de la remédier et de concevoir de nouveaux
espaces qui répondent le mieux aux exigences du bien être, et qui pourront être
qualifiés de confortables.

Un des premiers objectifs de la conception environnementale dans un contexte


urbain est la création de zones urbaines offrant des espaces extérieurs confortables.
De ce fait les paramètres microclimatiques sont de prime importance du point de vue
des activités qui ont lieu sur le site et jusqu’à un certain point, déterminent l’usage que
l’on en fait.

Dans le présent chapitre, il est question de mettre au clair la notion du confort,


en suite d'analyser le confort thermique dans les espaces extérieurs selon plusieurs
études récentes, puis de spécifier les solutions pour l’amélioration du microclimat
urbain.

59
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

I - Le confort thermique :

Définition :

Le confort thermique peut être défini comme étant " l'état d'esprit qui exprime la
satisfaction vis-à-vis de l'environnement thermique " (A.S.H.R.A.E.)1.
La sensation des personnes par rapport à l´ambiance thermique est affectée non
seulement par la température de l´air, les températures des surfaces, le mouvement
d´air et l´humidité d´air, mais aussi par la tenu vestimentaire des individus et l´activité
physique qu´ils pratiquent. Les individus s´adapteront pour assurer leur confort, ainsi
le contrôle des usagers de l´ambiance thermique est important.

Le confort thermique est défini aussi en tant que l´état d´esprit qui exprime la
satisfaction par rapport à l´environnement thermique. La sensation des personnes par
rapport à l´ambiance thermique est affectée non seulement par la température de l´air,
les températures des surfaces, le mouvement d´air et l´humidité d´air, mais aussi par
la tenu vestimentaire des individus et l´activité physique qu´ils pratiquent. Les
individus s´adapteront pour assurer leur confort, ainsi le contrôle des usagers de
l´ambiance thermique est important.

I-1- Le confort thermique dans les espaces extérieur :

Les composants thermique du climat urbain affecte la qualité da la vie dans la


ville, par son influence sur le confort thermique, la santé, la performance, l'utilisation
de l'énergie et la qualité de l'air.

Le confort thermique extérieur est l'un des facteurs qui influencent les activités
dans les rues, parc, terrain de jeux et les places 2. La quantité et l'intensité de chaque
activité sont affectées par le niveau d'inconfort éprouvé par les individus lorsqu'ils
sont exposés aux conditions climatiques dans ces espaces extérieurs. Dans ce
contexte, plusieurs études (Boussoualim et al, 2002; Nikolopoulou, 2004; et Lindberg,
2003) montrent que l'usage des espaces publics et le comportement des individus sont
fonction des conditions climatiques.

1
SOL.A.I.R, architectes, ingénieurs, « Conception thermique de l'habitat. Guide pour la région
Provence-Alpes-Côtes d'Azur », agence française pour la maîtrise de l'énergie, éd.Edisud, 1988, p13.
2
Givoni et al, 2003

60
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Dans un contexte nordique et aux périodes de transitions saisonnières, le vent


est un paramètre climatique particulièrement important déterminant le degré du
confort (thermique et dynamique) dans les espaces extérieurs. Ces hautes vélocités
augmentent considérablement le taux de refroidissement éolien malgré des
températures et un degré d'ensoleillement acceptables3.

I-2- Indices de confort thermique :

Il y a plusieurs indices qui permettent d'évaluer le confort extérieur dans le


milieu urbain, mais actuellement cela c'est encore améliorer d'avantage au point de
développer des modèles qui permettent de prédire les conditions de confort thermique
en utilisant des données aisément accessible, parmi lesquels il y a ce qu'on appelle
l'indice de confort urbain qui permet le calcul du vote de sensation effective ASV
(Actual Sensation Vote), le vote moyen prévisible PMV (Predicted Mean Vote), la
température physiologique équivalente PET (Physiological Equivalent Temperature),
ainsi que la température moyenne radiante MRT (Mean Radiant Temperature).

I-2-a- Le vote moyen prévisible (PMV) :

Le vote moyen prévisible était défini par Fanger en 1972. Il relie le simple
équilibre d'énergie du corps humain au confort thermique de la personne.
Normalement la valeur du PMV est utilisée entre -4 (très froid) à +4 (très chaud),
mais comme elle a une relation avec l'équilibre d'énergie, elle pourra aussi atteindre
des valeurs plus élevées ou plus basses (Hőppe, 1993 et 1999, Mayer et Matzarakis,
1997).

Fanger est arrivé à l'évaluation moyenne de l'environnement thermique par le


moyen du vote moyen prévisible (PMV) pour un grand échantillon d'individus en se
basant sur les sept échelles de confort définies par ASHRAE, comme indiqué par le
Tableau suivant

3
Davenport, 1975, cité par Potvin, 1993

61
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Tableau 1 : Classification des valeurs du PMV selon les sept échelles de confort de
"ASHRAE".
Source : Mayer.H, 1993.

Michael Bruse dans ses travaux effectués lors de l'actualisation de son


programme de simulation a adopté neuf échelles de confort (Figure n°1) propres aux
espaces extérieurs.

Figure 1 : Classification des valeurs du PMV selon neuf échelles de confort.

Source : Bruse Michael, 2004.

I-2-b- La température moyenne radiante (MRT):

La température moyenne radiante est la variable clé dans l'évaluation de la


sensation thermique des espaces extérieurs sous des conditions d'ensoleillement sans
se soucier des indices de confort utilisés.

La température moyenne radiante est par définition «la température d'une


enceinte "noire" dans laquelle un individu échangerait la même quantité de chaleur
par rayonnement et convection que dans son environnement réel », il s'agit donc d'un
indicateur thermique intégrant déjà plusieurs systèmes d'échanges. Le rayonnement
(infrarouge et visible) et la convection

62
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Matzarakis et al. en 1999, définissent la température moyenne radiante (Tmrt)


comme étant "une température uniforme d'une surface environnante donnée par la
radiation d'un corps noir (coefficient d'émission ε =1) qui résulte dans le gain de la
même énergie du corps humain comme des flux de radiations dominants".

I-2-c- La température physiologique équivalente (PET) :

La PET est une des indices bioclimatiques les plus populaires et utiles, parce
qu'elle a une large unité connue (°C), qui donne des résultats simplifiés pour les
concepteurs et les décideurs.

Mayer et Matzarakis, en 1997, définissent la PET comme la température de l'air


à laquelle l'équilibre d'énergie humain pour les conditions intérieures supposées est
équilibré par la même température de peau et le taux de sueur tel que calculé pour des
conditions extérieures actuelles.

En 2002, Gianni.Scudo, définie la PET comme étant la température de l'air à


laquelle le bilan énergétique pour des conditions d'intérieur assumées est caractérisé
par la même température du corps humain et de la peau et le même taux de sueur que
ceux calculés pour les conditions extérieures réelles.

I-2-d- Pourcentage de personnes non satisfaites (PPD) :

l’indice PPD indique en pourcentage l’importance du nombre des insatisfaits,


c'est-à-dire votant –2 où +2 ( au-delà,l’indice n’est plus utiliser)
M.Evans, 1980 – Sszokolay,1980- R.J.eDear, 1998-M.A.Humphrey, 1998- J.F.Nicol,
1998ont concluaient que les température de confort varient d’une étude à une autre et
que les limites acceptées pour une population peuvent être estimées trop froides où
trop chaudes pour une autre.
Humphrey, 1970 arrive à déterminer une expression mathématique de la température
neutre ;
Tn = 11.09 + 0.534 T0
Où :
- Tn = la température neutre (°C)
- T 0 = la température extérieure moyenne pour un mois en question°C

63
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

En 1981, A.Auliciemes révise cette même formule et propose une expression


légèrement différente.
Tn = 17.6 + 0.31T0

II- Amélioration du microclimat urbain pour un confort thermique :

Avant la conception urbaine, Dés les premiéres étapes de la conception urbaine,


il y a moyen d’agir sur les conditions climatiques à prévoir pour les futures
constructions. Ceci est possible à travers l’intégration de la dimension climatique en
urbanisme, et en particulier pendant la phase de conception urbaine.

II-1- A l’échelle de la ville :

II-1-a- relief et topographie :

Le relief influence la répartition des températures, les possibilités


d'ensoleillement ainsi que les phénomènes de nébulosité et de régime des vents. Le
relief joue sur les températures tant par les variations qu'il induit de jour grâce à
l'irradiation des pentes (selon leur orientation et inclinaison) que par son influence sur
le régime des vents. Les faces exposées au vent sont plus froides que les faces
masquées et si le relief protège certains sites, il en surexpose d'autres.

La (Figure 2) propose d'examiner l'évolution typique des températures


extérieures sur 24 heures dans un relief montagneux. On constate que les vallées sont
en général plus chaudes le jour que les sommets. Par contre, de nuit, le soleil n'entrant
plus en ligne de compte, l'air se refroidit et s'accumule au fond des vallées et des
petites dépressions. Il se crée ainsi une différence de température au profit des pentes
directement en contact avec ce qu'on appelle la ceinture chaude.

Dans les longues vallées, le phénomène tend à créer un mouvement d'air


longitudinal d'autant plus puissant que la vallée est longue et que le gradient de
température est élevé. L'altitude influence aussi la température. La pression diminuant
avec l'altitude, l'air se détend et se refroidit.

64
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 2 : Variation des températures suivant la situation dans le relief.


Source : Alain Liébard , André De Herde 2006.

La (Figure 3) rappelle les problèmes d'exposition (adret et ubac) d'ombrage


mutuel et de ceinture chaude. La topographie peut constituer un ombrage important à
l'ensoleillement en hiver, où les vallées orientées est-ouest risquent d'être en
permanence à l'ombre. Les variations d'ensoleillement induisent une variation de
température entre le haut et le bas des vallées. Cette situation provoque des
fluctuations de pression et un mouvement des masses d'air. Les brises remontent les
vallées pendant la journée lorsque les sommets bénéficient d'un ensoleillement et d'un
réchauffement supérieur à celui de la plaine.4

Figure 3 : Influence du relief.

Source : Alain Liébard , André De Herde 2006.

II-1-b- Le choix du site :

Il existe un nombre de paramètres généraux à prendre en considération en vue


de choix de site : La localisation géographique, ou la zone climatique à laquelle

4
Alain Liébard , André De Herde : Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatiques. Edition : Le
Moniteur, 2006.

65
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

l’espace ouvert appartient. Est-ce qu’un niveau de vent est souhaité ou non souhaité ?
Est-ce un endroit venteux où des vents violents peuvent survenir ?

Le choix de l’emplacement est une tâche très importante et sensible. Il affecte


les succès du projet. Les dispositifs du site incluent les microclimats, la topographie,
circulation naturelle, vues et des éléments d’aménagement tels que des arbres, des
buissons, des roches, ou l’eau. Il est important de considérer chaque espace comme un
cas unique.

II-1-c- L’ouverture de la forme urbaine :

La forme urbaine ouverte constitue une bonne solution pour optimiser le confort
des espaces publics, d'après De Portzamparc (2006) et Boutté (2007), cette forme
favorise son ouverture à la lumière et réduit l’impression de lourdeur liée à l’aspect
massif caractérisant notamment les formes compactes.

Les futurs quartiers devraient être aménagés en bâtiments autonomes poreux


ouvrant les espaces publics intérieurs aux vents incidents, favorisant ainsi la
ventilation des espaces et limitant les effets de coin à l’origine de l'effet de dièdre qui
génère des sensations de chaleur désagréables. Par ailleurs, l'organisation du quartier
autour d'un espace intérieur ouvert relié à l'extérieur par des artères piétonnes favorise
la dissipation de la chaleur accumulée durant la journée.

II-2- A l’échelle d’un plan de masse :

II-2-a- Accessibilité (les rues) :

Le rapport H/L peut contribuer à différencier les paramètres microclimatiques


dans les rues. T.R.Oke a démontré que des valeurs spécifiques de ce rapport peuvent
permettre d’atteindre des objectifs de maîtrise des paramètres microclimatiques.

Différents travaux ont eu pour objet la mesure des paramètres microclimatiques


à l’intérieur de la rue canyon. A Athènes [SANTAMOURIS et al. 1999], on a pu
constater que les températures maximales des surfaces à l’intérieur du canyon peuvent
atteindre 53°C, alors que les minimales (en situation climatique équivalente) ne
dépassent pas 25°C.

66
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Les deux surfaces opposées peuvent avoir une différence de température de


l’ordre de 19°C. Ce qui montre bien qu’avec les mêmes types de rues, l’orientation de
ces dernières peut avoir une grande influence.

II-2-b- L’orientation :

« Une construction intelligente doit tenir compte de l’environnement climatique:


soleil, vent, pluie, orientation des pièces en fonction de leurs usage ».

L’orientation est un autre facteur déterminant, dans le contrôle climatique à


l’échelle urbaine qui doit être considéré dans les toutes premières étapes de la
conception, mais aussi à l’échelle architecturale. Dans le climat méditerranéen, où le
soleil est souvent présent dans le ciel, c’est l'orientation qui définit la quantité
d'énergie solaire incidente sur une paroi verticale5. Et cette quantité d'énergie est la
principale cause de l'exigence de contrôle solaire à l’échelle urbaine et de protection
solaire à l’échelle des bâtiments. Si on prend l’exemple du climat méditerranéen, à
partir des deux critères :

- Quantité d'énergie solaire incidente sur la paroi,

- Coïncidence des moments où l'énergie incidente et la température d'air sont


maximales.

Il est possible de répartir les orientations sur un cercle en quatre classes : Nord,
Est, Sud et Ouest, comme le montre le diagramme (Figure 4) :

Figure 4 : Classes d'orientations pour le climat méditerranéen en été.


Source : ABC Marseille 1999.

5
Groupe ABC Marseille, 1999.Formes et dimensions d’une protection solaire en fonction de
l’orientation, En ligne sur Internet : [http:// www. marseille.archi.fr.abc.textes.] (Page consultée le
3.10.2005).

67
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Dans la figure, il apparaît que la définition de la classe de l’orientation "Ouest"


est très large, ceci est dû aux températures élevées de l'après-midi. Par ailleurs, et
selon un travail effectué par la Groupe ABC de l’école d’architecture de Marseille, En
été, l'orientation la plus défavorable est l'OUEST, car ici le moment où l'énergie
solaire incidente est la plus forte correspond à celui où la température extérieure est la
plus élevée.
- L'orientation EST reçoit la même quantité d'énergie, mais pendant la matinée,
lorsque la température d'air est plus basse.

- L'orientation SUD, elle, reçoit moins d'énergie. Enfin, l’orientation NORD est
celle qui est la mieux protégée contre le rayonnement solaire.

II-2-c- Densité du plan et écartements entre bâtiments / hauteur :

 Le réseau de bâtiments en damier permet de plus grands espacements et un plus


grand ratio H/L (H constant) qui permet une meilleure ventilation urbaine6.

6
Ali-Toudert Fazia, Intégration de la dimension climatique en urbanisme, Mémoire de magistère, option
urbanisme, Ecole nationale supérieure d’architecture (ENSA ex EPAU), Alger, Janvier 2000, p. 144.

68
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

 Lorsque les espacements sont réduits, un réseau en quinconce élimine toute


possibilité de canalisation comparativement au damier. Le potentiel de
ventilation urbaine dépend de la hauteur des bâtiments (H/L).

 La géométrie des bâtiments induit un mode d’assemblage, qui détermine à son


tour la géométrie de l’espace à savoir les espacements entre bâtiments7.

L’écoulement de l’air dépend :

 Du ratio H/L transversal, c’est-à-dire dans la direction du vent, où la ventilation


entre bâtiments se fait par le retour de l’air à partir des toitures.
 Du profil frontal, qui correspond aux vides face au vent, conditionne la
canalisation du flux d’air dans les rues parallèles au vent.

II-2-d- Les vents :

Différents éléments influencent l'écoulement du vent au niveau


microclimatique: la localisation, la rugosité du terrain, la hauteur d'évaluation, la
topographie et l'aménagement du site (bâtiments, arbres...). Les villes constituent des

7
: Op. Cit., p. 144.

69
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

surfaces de forte rugosité, ce qui réduit globalement la vitesse du vent et augmente sa


turbulence.

- Incidence du vent par rapport au bâti :

Le profil transversal est plus décisif, en particulier lorsque les bâtiments sont
longs. La ventilation urbaine pour un vent oblique est meilleure que pour un vent
parallèle ou perpendiculaire pour deux raisons :
 Les espacements liés au passage du vent oblique sont plus grands d’où meilleur
potentiel de ventilation.
 L’écoulement de l’air pour un vent oblique se fait par la toiture et par les cotés
latéraux des bâtiments, tandis que pour un vent perpendiculaire le vent vient par
la toiture seulement.

L’incidence à 60° fournit une meilleure ventilation qu’une incidence de 30° car
les profils transversaux à 60° sont plus larges et les effets d’obstacle des bâtiments en
amont est plus faible

70
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Tableau 2 : Incidence du vent par rapport au bâti et propriété de la ventilation urbaine.

Source : Ali-Toudert F., 2000.

Voici quelques règles de bonne pratique qui permettent d'atténuer ces risques
aérodynamique :

 L’effet de coin :

Pour limiter l’effet de coin au pied des bâtiments exposés au vent, on peut donner
quelques conseils architecturaux :

• Diminuer la hauteur du bâtiment le long des espaces publics, surtout à proximité


des coins.

71
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Cela peut se faire par exemple par le fait de ceinturer un bâtiment par un
élément de hauteur moins élevée : socle, rez-de-chaussée créant une avancée,
galerie fermée, …

 densifier le voisinage immédiat du bâtiment élevé par des constructions moins


élevées, dont le rapport de hauteur devrait idéalement se situer dans l’intervalle
suivant : 1.6 ≤ H/h ≤ 2.5 créer de larges débords (balcons de 6m de
profondeur,…) sur toute la façade au vent du bâtiment. couper les angles du
bâtiment élevé à 45° ou créer des arrondis afin de diminuer le gradient
horizontal des vitesses moyennes au niveau du coin.

 prévoir des éléments poreux près des angles du bâtiment élevé (végétation,
écrans perméables,…). Ces dispositifs ralentiront la vitesse moyenne de l’air et
atténueront l’effet du gradient de vitesse. Une haie de 2m de haut est un brise-
vent efficace pour les piétons de par sa perméabilité naturelle.

Figure 5 : végétations 1.

Source : (Glaumann & Westerberg 1988).

• protéger les balcons situés aux coins des bâtiments.

Figure 6 : végétations 2.

Source : Vauban (IMBE 2005).

72
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

 L’effet de cisaillement :

Pour limiter l’effet de cisaillement dans le sillage des bâtiments exposés au vent,
on peut donner les conseils architecturaux suivants :

• diminuer la hauteur du bâtiment le long des espaces publics, surtout à proximité


des coins.

• densifier le voisinage immédiat du bâtiment élevé (à la fois en amont de celui-


ci et dans les zones de cisaillement) par des constructions moins élevées. En
effet, plus l’environnement bâti est dense, plus l’effet de sillage est atténué.

• prévoir des éléments poreux près des angles du bâtiment élevé et dans la zone
de cisaillement (végétation, écrans perméables,…). Des aménagements
végétaux brisent aisément l’effet de cisaillement.

• orienter le bâtiment élevé de manière à ce que l’angle d’incidence du vent


dominant par rapport à la façade principale soit compris entre 60° et 120°, avec
une position idéale du bâtiment parallèlement au flux du vent dominant (c’est-à-
dire pour une incidence du vent de 90°).

 L’effet de passage sous immeuble :

Pour limiter l’effet de passage sous immeuble, on peut donner les conseils
architecturaux suivants :

• diminuer la hauteur du bâtiment le long des espaces publics, surtout du côté du


passage sous immeuble le plus exposé au vent dominant.

• orienter le bâtiment de manière à ce que l’angle d’incidence du vent dominant


soit compris entre 70° et 90° par rapport à la façade au vent percée par le
passage sous immeuble. L’orientation idéale correspond à un vent parallèle à la
façade percée par le passage pour piétons.

• protéger le passage sous immeuble par un bâtiment d’une hauteur au moins


égale à la distance qui le sépare de l’entrée du passage sous immeuble (h/W ≥1).

• protéger le passage sous immeuble par un auvent de plusieurs mètres devant la


face au vent percée du passage.

73
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

• prévoir des éléments poreux (végétation, écrans perméables,…) à l’entrée du


trou sous immeuble ou à l’intérieur de celui-ci.

• diviser le passage en hauteur de manière à créer un couloir de déviation du vent


au-dessus du passage pour piétons.

 Le rouleau tourbillonnaire :

Pour limiter l’effet de rouleau tourbillonnaire au pied des bâtiments très élevés
(H>60m), on peut donner les conseils architecturaux suivants :

• diminuer la hauteur du bâtiment le long des espaces publics, par exemple en


créant un jeu de niveaux en gradin.

Figure 7 : jeu de niveaux en gradin.

Source : (Hammoud 1986).

• intégrer des toits à versants inclinés dans la direction du vent dominant.

• augmenter la porosité ou la rugosité des façades exposées directement au vent.


D’une part, des trous peuvent être créés dans la façade pour casser le tourbillon
d’air descendant. D’autre part, les balcons et les décrochements d’au moins 2 m
de profondeur freinent les courants descendants, assurant une vitesse de l’air
confortable au niveau piéton. La figure ci-dessous montre le freinage du courant
d’air par un jeu de décrochements. Les balcons doivent toutefois être protégés
latéralement pour ne causer aucun risque pour les habitants de l’immeuble. Les
décrochements verticaux participent à la réduction des tourbillons au pied de
l’immeuble.

74
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 8 : jeu de décrochements.

Source : (Hammoud 1986).

 L’effet de barre :

Pour limiter l’effet de barre dans le sillage d’un bâtiment de grande longueur, il
faut éviter d’orienter le bâtiment à 45° par rapport au vent dominant.
L’effet de barre ne génère pas d’inconfort au niveau piéton. Il annule toutefois l’effet
de protection dû au sillage du bâtiment. Il est donc judicieux d’éviter de placer des
bâtiments de grande longueur dans une orientation de 45° par rapport aux vents
dominants, surtout si la zone de sillage par rapport aux vents dominants est conçue
pour abriter des zones de détente pour les piétons.

 L’effet de protection dans le sillage d’un bâtiment isolé :

Pour profiter d’une large zone de protection à l’arrière d’un bâtiment, il est
conseillé de présenter sa plus longue façade perpendiculairement au vent dominant
(= incidence du vent de 0°).

Dans le sillage d’un bâtiment isolé se développe une large zone de protection
par rapport au vent, idéale pour y développer des zones de détente confortables pour
les piétons.

Le niveau de protection correspond généralement à un rapport U/Uo inférieur


ou égal à 0.5 sur une largeur égale à la largeur face au vent du bâtiment et une
longueur égale à 3 à 4 fois la plus petite dimension entre la hauteur et la largeur face
au vent du bâtiment.

75
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

 L’effet Venturi :

Pour limiter l’effet Venturi, on peut donner les conseils architecturaux suivants :

• diminuer la hauteur des bâtiments formant l’angle ouvert au vent.

• diminuer la longueur des bras du Venturi pour que la somme de leur longueur
totale reste inférieure à 100m. Une possibilité est de créer des bras poreux en
introduisant des séparations d’une longueur supérieure à la moyenne des bras du
Venturi.

• orienter le bâtiment de manière à ce que l’angle d’incidence du vent dominant


soit parallèle à un des bras du collecteur. Eviter absolument l’orientation où la
bissectrice de l’entonnoir correspond aux vents dominants.

• densifier la zone en amont ou en aval du collecteur par des bâtiments d’une


hauteur au moins égale à la moitié de la hauteur du Venturi.

• prévoir des éléments poreux (végétation, écrans perméables,…) dans


l’entonnoir pour ralentir le vent.

• décaler les bâtiments formant l’angle de manière à ce qu’un des bras dépasse
largement derrière le Venturi.

 L’effet Wise :

Pour limiter l’effet Wise, on peut donner les conseils architecturaux suivants :

• diminuer la hauteur du bâtiment élevé

• diminuer la longueur du bâtiment élevé

• augmenter la taille du petit bâtiment de telle sorte que h ≥ 0.6 H

• augmenter l’inter-distance entre les deux bâtiments de telle sorte que W ≥ 2 H

• densifier l’environnement proche

• protéger l’espace entre les bâtiments par un auvent, de la végétation,…

76
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

• introduire une porosité au-dessus du niveau piéton (c’est-à-dire que l’air doit
pouvoir passer à travers le grand bâtiment au-dessus du niveau piéton).

 L’effet de double coin :

Pour limiter l’effet de double coin, on peut donner les conseils architecturaux
suivants :

• diminuer la hauteur des bâtiments formant le passage.

• orienter le bâtiment de manière à ce que l’angle d’incidence du vent dominant


soit compris entre 70° et 90° par rapport à la façade au vent percée par le
passage entre immeubles. L’orientation idéale correspond à un vent
perpendiculaire au passage pour piétons.

• protéger le passage entre immeubles par un bâtiment

• protéger le passage entre immeubles par un auvent qui divise le flux d’air à
l’intérieur du passage et crée ainsi un couloir de déviation du vent au-dessus du
passage pour piétons.

• prévoir des éléments poreux (végétation, écrans perméables,…) à l’intérieur du


passage.

 L’effet de canalisation :

Pour limiter l’effet de canalisation, on peut donner les conseils architecturaux


suivants :

• diminuer la longueur des canalisations, surtout à proximité des bâtiments élevés.

• élargir la canalisation de manière à ce que sa largeur soit supérieure à trois fois


la hauteur des bâtiments qui la constituent.

• entraver l’écoulement dans la canalisation à l’aide de décrochements, débords,


terrasses,…

• rendre la canalisation poreuse (porosité >5%) en séparant les bâtiments qui la


constituent.

77
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

• orienter les longues canalisations de manière perpendiculaire ou oblique par


rapport aux vents dominants, surtout à proximité des bâtiments élevés.

• introduire des éléments poreux (végétation, écrans perméables,…) le long de la


canalisation afin d’y freiner le vent.

 L’effet de maille :

Pour favoriser l’effet de maille qui assure un espace confortable pour les
piétons, on peut donner les conseils architecturaux suivants :

• augmenter la hauteur des bâtiments pour augmenter la superficie de la zone


protégée à l’intérieur de la maille.

• créer une maille la plus continue possible, en construisant des murs ou des
barrières végétales là où aucun bâtiment ne peut pas être construit.

• orienter la maille de manière à ce que ses ouvertures soient sous les vents
dominants.

• densifier l’environnement de la maille, par des bâtiments de hauteur homogène


et similaire à la hauteur de la maille.

 L’effet de pyramide :

Pour favoriser l’effet de pyramide, on peut donner les conseils architecturaux


suivants :

• diminuer la hauteur du bâtiment du centre vers les espaces publics de manière la


plus continue possible (gradins progressifs), surtout à proximité des coins.

• densifier la zone proche des coins globaux de la pyramide.

• protéger les coins globaux de la pyramide par des éléments poreux (végétation,
écrans perméables,…).

• couper les angles de la pyramide à 45° ou créer des arrondis afin de diminuer le
gradient horizontal des vitesses moyennes au niveau des coins.

78
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

II-2-e- L’ensoleillement :

Les constructions masquent le rayonnement solaire, protègent du vent, stockent


la chaleur et élèvent la température extérieure. Elles peuvent également créer des
courants d'air ou, réfléchir les rayons du soleil.

Les constructions constituent des écrans fixes pour leur voisinage. Leur rôle
peut être positif si l'on recherche une protection contre le soleil c'est le cas des villes
méditerranéennes traditionnelles, où l'étroitesse des ruelles et la hauteur des bâtiments
réduisent considérablement le rayonnement direct et fournissent un ombrage
bienvenu.

Ce rôle peut être négatif si les bâtiments voisins masquent le soleil alors qu'on
souhaite bénéficier d'apports solaires. Dans le cas d'une conception solaire passive, il
importe de mesurer l'impact de cet effet de masquage. On relève, sur un diagramme
cylindrique ou stéréographique (Figure 9) les courbes de la course solaire annuelle et
la silhouette des bâtiments voisins.

Plaçant au droit des fenêtres de chaque face du bâtiment, on relève l'angle en


deçà duquel le rayonnement direct disparaît derrière les bâtiments opposés. On repère
ainsi facilement les périodes où ensoleillement est disponible et on peut calculer les
facteurs de réduction des gains solaires.

Figure 9 : Détermination de l'effet de masquage du soleil par projection cylindrique et


stéréographique.

Source : Alain Liébard , André De Herde 2006.

79
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

II-2-f- les matériaux et constructions :

L'utilisation des matériaux appropriés pour réduire l'effet d'îlot de chaleur et


améliorer l'environnement urbain est étudié depuis quelques années. Un certain
nombre d'études ont permis de déterminer l'impact de matériaux de construction aux
propriétés optiques et thermiques variées sur la température urbaine et sur la
consommation d'énergie liée à la climatisation.

Figure 10 : Flux solaire et albédo.

Source : http://www.bilan radiatif de la terre. IRM.

 L'albédo au niveau des espaces extérieurs urbains:

Les espaces extérieurs urbains sont connu par la spécificité de leur microclimat
qui est du à plusieurs facteurs entre autres l'albédo, ce paramètre qui s'identifie par le
taux de rayonnement réfléchi par rapport au rayonnement incident, se distingue
surtout par la couleur du matériau ainsi que sa texture.

Doulos, Santamouris, et Livada, en 2004, ont effectué une analyse très riche
dans le domaine de la réflectivité8, sous forme d'études comparatives concernant les
matériaux utilisés dans les espaces extérieurs urbains. Les matériaux ont été classés
selon leur performance thermique et propriétés physiques en matériaux "frais" et
"chauds". L'impact de la couleur, la rugosité de surface et la taille ont été analysés
également.

8
DOULOS.L, SANTAMOURIS.M and LIVADA.I, " Passive cooling of outdoorurbanspaces.The
role of materials", Associate Editor Volker Wittwerm, Solar energy 77 (2004) 231-249.

80
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 11 : Image visible et infrarouge des matériaux de constructions sélectionnés.

Source : Santamouris et al. 2004 .

La (Figure 12) indique la classification des matériaux selon la couleur et la


rugosité en matériaux frais et chauds.

Figure 12 : Définition des matériaux "frais" et "chauds".

Source : Santamouris, et Livada, 2004.

 Il y a eu ce qu'on appelle les matériaux "frais", ils sont caractérisés par un haut
facteur de réflectivité. Ils réduisent la quantité des radiations solaires absorbées
par l'enveloppe des bâtiments et des structures urbaines et gardent ainsi leurs
surfaces plus fraîches.

L'utilisation des matériaux "frais" dans la conception de l'environnement urbain


contribue à abaisser les températures qui affectent les échanges thermiques avec
l'air, améliore le confort à l'extérieur des espaces et diminue la température
ambiante.

 Les matériaux "froids" peuvent être caractérisés, ceux ayant des surfaces lisses
et des couleurs claires, et des matériaux de construction fabriqués en marbre, en
mosaïque et en pierre.

81
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

L'utilisation des matériaux "froids" est importante dans l'environnement urbain


et surtout dans les villes qui ont un climat chaud. L'utilisation des matériaux
"froids" contribue à la réduction de la température de l'air due au phénomène de
transfert de chaleur.

 Semblablement, comme matériaux "chauds" peuvent être définis, ceux ayant


des surfaces rugueuses et des couleurs foncées, et des matériaux de construction
fabriqués en cailloux (galets), en pierre pour pavage et en asphalte.

Cependant, les matériaux "chauds" au lieu de "froids" sont utilisés dans la


conception de l'environnement urbain. Cette utilisation est due soit à des raisons
économiques et esthétiques, soit par une mauvaise conception urbaine. Comme
résultat, la température dans l'environnement urbain est surélevée et la demande des
charges de refroidissement des bâtiments est devenue plus importante

 L'albédo au niveau du toit :

Dans la plupart des bâtiments, le toit est l'élément de construction le plus exposé
au rayonnement solaire. Il est donc responsable de transférer la grande partie du flux
de chaleur au bâtiment et à son environnement.

Il a était ôté que les céramiques blanches et rouges sont les seuls matériaux
parmi plusieurs mesurés qui avaient atteint des températures de surface plus basses
que les températures de l'air. Par contre, les matériaux métalliques qui ont des
performances similaires à celles des céramiques blanches et rouges, avec des valeurs
d'albédo d'environ 55% ont montré des températures de surface beaucoup plus hautes.

 Des peintures réfléchissantes pour les milieux urbains :

Divers types de peintures réfléchissantes pour les toits, et les façades extérieures
des bâtiments, aussi bien que les trottoirs et les rues ont été développés.

Des tests ont montré des températures de surfaces beaucoup plus basses pour les
peintures fraîches. L'intervalle des différences de températures varie entre 2 et 10°C
selon la réflectivité des matériaux et les radiations solaires incidentes.

82
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Tableau 3 : Classe de matériaux et albédos correspondant.

Source : Santamouris, et Livada, 2004.

II-2-g- Variation de la fraction de surface végétale :

La présence de végétation et d’arbres à aussi des effets importants sur


l’environnement microclimatique des espaces urbains Les effets sont généralement
abordés à travers le potentiel de modification de la température de l’air.

Les espaces verts et les arbres contribuent aussi à absorber une part importante
de l’énergie solaire. Ils sont donc un moyen naturel d’économie d’énergie pour la
climatisation des espaces extérieurs. Mais il faut noter cependant que le choix du type
d’arbre est primordial, pour équilibrer entre le besoin de refroidissement de l’air en
été et le besoin de chauffage en hiver, par le choix, par exemple, d’arbres aux
feuillages caducs.

Figure 13 : Ombrage par une treille.

Source : Alain Liébard , André De Herde 2006.

83
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

On peut considérer l’effet des arbres et des surfaces végétales, comme un effet
intermédiaire entre les surfaces d’eau et les surfaces minérales, par le mécanisme
d’évapotranspiration qui peut contribuer à humidifier et à rafraîchir l’air.

 Effets microclimatiques de la végétation urbaine :

La présence de végétation en milieu urbain est un facteur très important ; car


les effets induits sont nombreux et concerne aussi les problématiques d'urbanisme et
de climatologie que de confort et d'ambiance.

L'impact de la végétation peut être direct mais il peut aussi apparaître de


manière indirecte et à une échelle plus importante spécifique du champ d'urbanisme,
par le biais du microclimat urbain, ou le végétal joue un rôle très important, cela par la
connaissance du fonctionnement microclimatique du végétal urbain sous toutes ses
formes et leurs effets qui se subdivisent essentiellement en trois grands effets,

 Effet de refroidissement de l'air par échange gazeux.


 Effet d'ombrage des espaces urbains.
 Effet aéraulique des végétaux urbains.

En terme de protection face à des nuisances, les intérêts de la végétation sont


nombreux (Figure 14 et Figure 15): réduction de la pollution atmosphérique et
amélioration de la qualité de l’air par fixation de certaines poussières, diminution de
l’effet de ruissellement par interception des pluies, protection contre l’érosion due aux
vents et à l’eau, affaiblissement de la présence de rosée et de gelée, suppression des
éblouissements par effet de filtre ou d’écran, etc.

Figure 14 : Les différents effets de la végétation.

Source : Liébard et al. 2005.

84
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 15 : 1- Effet d’humidification : une bande de végétation suffisante peut crée une
baisse de t° de 3,5 °C et une augmentation de 5 % de l’humidité relative,
2- Effet d’oxygénation,
3- Action d’absorption et de réémission du rayonnement solaire.
Source : Liébard et al. 2005.

La jonction entre la fonction végétale et la fonction plane d'eau : la place plantée


avec sa fontaine correspond à un modèle d'espace extérieur urbain présentant des
aptitudes microclimatiques favorables au confort par les voûtes formée par les
feuillages protège des apports solaires et des éblouissements, par ailleurs elle
maintient la fraîcheur dégagée par la présence d'eau.9
L'ombre fournit par l'aménagement des rues étroites dans les climats chauds,
peut créer un îlot de fraîcheur pendant la journée et la création d'un microclimat
tolérable ; cette solution a été une partie intégrante dans la plupart des styles
architecturaux traditionnels. 10

Il est conseillé de planté des arbres dans les espaces ouverts pour éviter les
terrains non ombrés et l’inconfort thermique. Selon H.Akbari 11 et al. (1997), ont
trouvé que l'ombre réduit la température des surfaces extérieures et l’énergie utilisée
pour le refroidissement.

9
Robinette 1972, Givoni 1991, Izard et al. 1979
10
DANBY (1973) in :BOURBIA. Fatiha, «Building cluster and shading in hot dry climate».Thèse de
Doctorat.University of reading.1999, p11.
11
AKBARI.H, KURN.D.M, BRETZ.S.E, HANFORD.J.W, "Peak power and cooling energy savings
of shade trees", Energy and buildings 25 (1997) 139-148.

85
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 16 : La végétation se distingue des autres protections par son aspect saisonnier.

Source : Alain Liébard , André De Herde 2006.

L’enchainement de la verdure avec le bâti peut avoir des résultats


contradictoires, et la végétation peut influencer le microclimat d'une manière négative
si elle n'est pas convenablement établit, par exemple en la plantant de manière à ce
qu'elle bloque l'accès solaire en hiver et réduit le mouvement du vent en été.

Les branches des arbres à feuilles caduques plantées pour l'été doit réduire de
30-40% des gains solaires désirables en hiver 12 et la perméabilité des arbres aux
rayonnements solaires est à évaluer pour les deux saisons une fois ces arbres plantés à
proximité des bâtiments13.

La végétation rafraichis également la température à la surface des toitures tel


qu’il a été démontré dans les simulations faites par Alexandri E. (2002) en utilisant le
logiciel Phoenics pour le climat méditerranéen d’Athènes et en enregistrant une baisse
de 19.9 °C. D’autres études ont employé le logiciel ENVI-met et ont présenté
respectivement comme résultats pour Bruse M., Skinner C. J. (2000) et Osmond P.
(2004) la réduction des températures à la surface des toitures arrivant à 1,4°C pour le
climat océanique de Melbourne et à 0,5°C pour le climat subtropical de Sydney.

12
MCPHERSON, 1992 in: ALI TOUDERT.Fazia, “Dependence of outdoor thermal comfort on
street design in hot and dry climate” thèse de doctorat, université de Freiburg, 2005, p39.
13
CANTON et al., 1994 in: : ALI TOUDERT.Fazia, “Dependence of outdoor thermal comfort on
street design in hot and dry climate” thèse de doctorat, université de Freiburg, 2005, p39.

86
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Figure 17 : Mur et toit végétal, Station de métro (Lausamne, Suisse).

Source : www.canevaflor.com

II-2-h- Modification de la fraction de surface d’eau :

Que ce soit à petite ou à grande échelle, les masses d'eau influencent


considérablement le microclimat. L’impact de l’eau est plus complexe par des
mesures, l’effet de rafraîchissant de l’air qui peut être assuré par une surface d’eau ou
une fontaine.

Le flux de chaleur dit « sensible » tend à équilibrer l’écart de température entre


la surface d’eau et l’air. C’est ce mécanisme qui provoque un rafraîchissement de
l’air. Il est accentué avec la vitesse de l’écoulement aéraulique.

Dans un climat très chaud et sec, des techniques de micronisation (pulvérisation


de gouttelettes d'eau de l'ordre du micromètre en suspension dans l'air) ont été mises à
l'essai pour rafraîchir localement les températures, par exemple lors de l'Exposition
universelle de 1992 à Séville. Des fontaines et des jets d'eau ont également été répartis
sur tout le site. L'énergie nécessaire à la vaporisation de l'eau est retirée aux masses
d'air, qui ainsi se refroidissent.

L'application d'un tel dispositif a permis de réduire localement la température de


l'air de quelques degrés.

II-3- Réduction du phénomène des îlots de chaleur :

La réduction des îlots de chaleur implique une meilleure organisation des zones
urbaines et des transports et une modification de l’utilisation des terrains. Plus
particulièrement dans l’organisation des zones urbaines.

87
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

La réduction des ICU passe par un choix adapté du matériau, tout en favorisant
la part du végétal et la part de surface perméable. Dans les zones densément
urbanisées, l’espace public représente 50% de la surface occupée : l’impact de
l’albédo de ces espaces sur l’albédo général de la ville est toujours très significatif.

 Le choix des matériaux : Une diminution de l’intensité des ICU est possible
lorsqu’on a recours à des matériaux réfléchissants et/ou clairs, caractérisés par
des albédos élevés. Les revêtements des espaces publics, légèrement peuvent
participer à l’augmentation des albédos et donc à la diminution des îlots de
chaleur. Les matériaux clairs sont très intéressants pour diminuer les ICU mais
ils présentent l’inconvénient de participer à l’éblouissement des usagers et aux
possibles échaudures des arbres.

 La végétation : La végétation, sous forme de banquettes plantées, de parc


urbain, d’arbre isolé ou d’alignement, participe à la réduction des îlots de
chaleur : les zones boisées urbaines sont 2 à 8°C plus fraîches que le reste de la
ville. La plantation d’arbres d’alignement permet de réduire l’intensité des ICU
concentrés au niveau des canyons urbains. Ils apportent de l’ombre et de la
fraîcheur à l’espace public.

Figure 18 : Lyon 3ème - Parc Jacob Kaplan.

 Les surfaces perméables : Les surfaces perméables participent à la diminution


des ICU par : la présence éventuelle de l’eau, les échanges thermiques liés à
l’évapotranspiration, la présence éventuelle de végétation...

Figure 19 : Lyon 7ème - Parc de Gerland.

88
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

Conclusion :

Ce chapitre a traité la notion du confort thermique, est précisément les contions


de confort dans les espaces extérieurs, Ont été définis les facteurs de confort
thermique. Le confort thermique en extérieur et devenu un sujet de recherche très
étudié depuis quelques années. Son estimation présente une difficulté nécessitant la
connaissance de plusieurs paramètres liés tant à l’environnement qu’à l’individu.

L'étude de la relation entre les microclimats et le confort thermique est très


complexe en raison du nombre important des variables environnementales et
personnelles. De ce fait, l'étude de cette relation requiert la combinaison de plusieurs
méthodes.

89
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

FIGURE 1 : CLASSIFICATION DES VALEURS DU PMV……………………………………………………………… 62


FIGURE 2 : VARIATION DES TEMPERATURES SUIVANT LA SITUATION……………………………… 65
FIGURE 3 : INFLUENCE DU RELIEF………………………………………………………………................................. 65
FIGURE 4 : CLASSES D'ORIENTATIONS POUR LE CLIMAT MEDITERRANEEN EN ETE……… 67
FIGURE 5 : VEGETATIONS 1………………………………………………………………………..................................... 72
FIGURE 6 : VEGETATIONS 2…………………………………………………………………………………………………………. 72
FIGURE 7 : JEU DE NIVEAUX EN GRADIN……………………………………………………………………………………74
FIGURE 8 : JEU DE DECROCHEMENTS………………………………………………………………………………………..75
FIGURE 9 : DETERMINATION DE L'EFFET DE MASQUAGE DU SOLEIL PAR PROJECTION
CYLINDRIQUE ET STEREOGRAPHIQUE…………………………………………………………………………… 79
FIGURE 10 : FLUX SOLAIRE ET ALBEDO………………………………………………………………………………..….. 80
FIGURE 11 : MATERIAUX DE CONSTRUCTIONS ………………………………………………………………..….... 81
FIGURE 12 : DEFINITION DES MATERIAUX "FRAIS" ET "CHAUDS"………………………….…………... 81
FIGURE 13 : OMBRAGE PAR UNE TREILLE………………………………………………………………………….…….. 83
FIGURE 14 : LES DIFFERENTS EFFETS DE LA VEGETATION……………………………..…………………... 84
FIGURE 15 : EFFET D’HUMIDIFICATION……………………………………………..……………………………………... 85
FIGURE 16 : LA VEGETATION ET L’ ASPECT SAISONNIER…………………………….………………………..86
FIGURE 17 : MUR ET TOIT VEGETAL, STATION DE METRO (LAUSAMNE, SUISSE)……….…...87
FIGURE 18 : LYON 3EME - PARC JACOB KAPLAN…………………………………………………………………….. 88
FIGURE 19 : LYON 7EME - PARC DE GERLAND……………………………………………………..…………………..88

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

TABLEAU 1 : CLASSIFICATION DES VALEURS DU PMV …………………………………………………………..62


TABLEAU 2 : INCIDENCE DU VENT PAR RAPPORT AU BATI….………………………………………………..71
TABLEAU 3 : CLASSE DE MATERIAUX ET ALBEDOS CORRESPONDANT…………………………….. 83

90
Chapitre III Le confort thermique et l’amélioration du microclimat urbain

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

Introduction ................................................................................................................... 59
I - Le confort thermique.................................................................................................... 60
Définition ......................................................................................................................... 60
I-1- Le confort thermique dans les espaces extérieur ................................................... 60
I-2- Indices de confort thermique .................................................................................. 61
I-2-a- Le vote moyen prévisible (PMV) .................................................................. 61
I-2-b- La température moyenne radiante (MRT)..................................................... 62
I-2-c- La température physiologique équivalente (PET) ......................................... 63
I-2-d- Pourcentage de personnes non satisfaites (PPD)............................................ 63
II- Amélioration du microclimat urbain pour un confort thermique .......................... 64
II-1- A l’échelle de la ville ........................................................................................... 64
II-1-a- relief et topographie ..................................................................................... 64
II-1-b- Le choix du site ........................................................................................... 65
II-1-c- L’ouverture de la forme urbaine ................................................................. 66
II-2- A l’échelle d’un plan de masse ............................................................................ 66
II-2-a- Accessibilité (les rues) ................................................................................ 66
II-2-b- L’orientation .............................................................................................. 67
II-2-c- Densité du plan et écartements entre bâtiments / hauteur ............................ 68
II-2-d- Les vents ..................................................................................................... 69
II-2-e- L’ensoleillement ......................................................................................... 79
II-2-f- les matériaux et constructions .................................................................... 80
II-2-g- Variation de la fraction de surface végétale ............................................... 83
II-2-h- Modification de la fraction de surface d’eau ............................................. 87
II-3- Réduction du phénomène des îlots de chaleur ............................................... 87
Conclusion........................................................................................................................ 89

91
CHAPITRE IV
PARTIE PRATIQUE
« INVESTIGATION »
Chapitre IV Investigation

Introduction :

Le besoin de construire en masse n’est pas une raison pour ignorer toute une
conception de l’habitat, après avoir vécu une période de haute civilisation dans les
siècles passés. Mais de l’étudier et de l’adapter au climat.

L’exploitation de l’énergie solaire et les vents ....., et son intégration dans la conception
du bâtiment, permet de diminuer considérablement les besoins de chauffage et de
climatisation ; Des bâtiments orientés arbitrairement à l’effet de l’ensoleillement et du vent,
sans tenir compte des quantités d’énergie reçues. L’usager se trouve obligé d’utiliser
les dispositifs d’appoint de chauffage et de climatisation, pour assurer son confort.

L’objectif de l’étude est d’évaluer l’effet des différents paramètres climatique ; et leur
impact sur le confort extérieure de la construction; Selon l’objectif de la recherche une
compagne de mesures a été effectuée sur site, des échantillons représentatifs ont servi
des support à l’analyse du comportement thermique; le vent et même l’humidité.

Dans ce présent travail, l’investigation a été menée sur des modèles de


l’habitat individuel et collectif situé a centre ville de la ville d'Oum El Bouaghi

90
Chapitre IV Investigation

I - Analyse morphologique :

I -1 - Présentation de la zone d’intervention à Oum El Bouaghi :

Les grands ensembles présentent souvent des caractéristiques et des problèmes


similaires. Même s’ils ont été conçus et réalisés dans des contextes socio-économiques et
politiques très différents, ces quartiers à dominance d’habitat collectif possèdent les mêmes
attributs et les mêmes problèmes structurels, morphologiques…

Terrain : Il s’agit de deux zones d’habitations urbaine : la cite d’habitats individuels


GHDIRI ABD EL KADER et la cite HIHI EL MEKI qui a été conçue pour répondre à une
demande considérable et urgente de logement. Le grand ensemble représente une partie de
l’extension Nord-est de la ville d’Oum El Bouaghi.

Figure 1 : La zone d’intervention à O.E.B.

Source : Google earth.

91
Chapitre IV Investigation

I - 2 - Situation et limites :

La zone d’intervention se situe au Nord Est de la ville d’Oum El Bouaghi, cette zone est
répartie en deux zones d’habitation : collectifs et individuels, construites dans la même partie,
le terrain est limité par :

 Au Nord : par la ZHUN 1000 logements.


 Au Sud : par la route nationale N 10
 A l’Est : des équipements et 750 logements collectifs.
 A l’ouest : par la cité ancienne ‘la SAS’.

I - 3 - Superficie:

La zone couvre une surface de 12 ha (120000 m²). 1.6 ha occupé par l’habitat
individuel, 2 ha occupé par les équipements et 8.4 ha occupé par le collectif.

I - 4 - Morphologie du site :

La zone est implantée essentiellement au pied de la montagne (montagne Sidi R’ghis),


son site d’implantation est caractérisé par sa morphologie et sa composition géologique
Complexe .Pour ce qui est de la topographie du site, elle présente une légère pente entre 6% et
8%, ce qui ne semble pas poser de problèmes quant à l’implantation des différentes unités du
bâti.

Figure 2 : Le cadre bâti et non bâti du site d’investigation.

Source: Auteur.

92
Chapitre IV Investigation

Figure 3 : Coupe AA.

Source: Auteu.

I - 5 - La trame viaire :

Ce qui est remarquable dans la cité des habitats collectifs, c’est le plein qui est souvent à
la fonction précise; Le réseau routier est régulier, le tracé des voies est basé sur certaines des
techniques suivantes :

 Desserte et praticabilité.
 Les cheminements pour piétons ne sont pas réalisés ou inachevés. (Quand ils existent)
 La circulation piétonne est difficile dans la zone, vu le manque d’aménagement
(escalier, cheminement,…etc.). Dans un site peu et parfois accidenté, elle devait
assurer un rôle important dans la circulation intérieure des îlots, faciliter les liaisons et
les échanges entre habitants, et enrichir la composition urbaine de la cité.
 Le réseau viaire est assez régulier (Au centre de la zone on observe deux axes
principaux qui se croisent, et qui structurent la zone en matière de fluidité mécanique).
 Et avec une vue très dégagée; les rues ne sont pas délimitées par les constructions,
contrairement à la ville traditionnelle car désormais il y a distance entre trame du bâti
et trame viaire.

Cette situation, est jugée malheureusement comme cas d’incompatibilité d’usage, du fait
de la grande proximité de la route destinée à la circulation de véhicules avec les accès
principaux de quelques écoles et habitats individuels, les enfants se trouvent confrontés à des
risques d’accidents.

Aussi la nudité, le manque d’aménagement parfois, l’éclairage des voies et des passages
piétons. Ce vide est constitué essentiellement de voies de circulation et piétonne et des
espaces vides sans aménagements et parfois des espaces en béton sans fonction précise.

93
Chapitre IV Investigation

La rue est considérée comme étant un espace de transit ou de stationnement, avec un


problème majeur celui du manque d’aménagement qui parfois déconsidère la rue.

Figure 4 : Plan des Voiries.

Source : PDAU Oum El Bouaghi.

I - 6 - Le cadre bâti dans la zone d’intervention :

a) Immeubles collectifs : Ils sont représentés dans la zone par l’implantation et la


répétition des constructions selon deux modèles de construction, des immeubles
préfabriqués de niveau identique de R+4 sans une diversité des formes. La localisation
des bâtiments, engendre une sensation de monotonie ; conséquence de la répétitivité des
blocs et des cellules types et de leur dispersion sur un vaste terrain, d’où notamment
l’absence d’une recherche formelle ou de composition apparente, exigée par la
topographie du site.

En effet, la majorité des constructions sont identiques, ou se ressemblent beaucoup,


disposées suivant des formes très simples, des parallélépipèdes. Le traitement de leurs façades

94
Chapitre IV Investigation

est quasiment identique. Elle compte 42 Bâtiments, sur site, on trouve 03 types de bâtiments
les immeubles sont répartis selon les niveaux (R+2 ; R+3 ; R+4).

Figure 5 : Répétitivité d’un seul modèle de bâtiment.

Source: Auteur.

Tableau 1 : Nombre et niveau d’habitation.

Source: Auteur.

Figure 6 : Types des logements collectifs.

Source: Auteur.

La majorité des bâtiments sont alignés en barre dans tous les sens, suivant les caprices
du site. Ainsi les différentes trames bâties, voiries et équipements, semble être pensés
séparément.

95
Chapitre IV Investigation

Figure 7 : bâtiments alignés en barre.

Source: Auteur.

Figure 8 : Plan des Immeubles Collectifs.

Source : PDAU Oum El Bouaghi.

b) Habitats individuels : la cité GUDIRI ABD EL KADER compte 30 habitats


individuels, ou le cadre bâti est représenté par l’implantation et la répétition des
constructions selon deux modèles de constructions, des habitats aléatoires (RDC) en

96
Chapitre IV Investigation

toiture, et des habitats toujours inachevés (RDC et R+1). Caractériser par une
organisation aléatoire des habitats et un état physique inquiétant. .

Figure 9 : Les habitats individuels inachevés.

Source: Auteur.

Figure 10 : Plan des Habitats Individuels.

Source : PDAU Oum El Bouaghi

97
Chapitre IV Investigation

c) Les équipements : Donnant ainsi une richesse et une diversité de lecture de la zone ; à
l’exception faite de quelques points forts, essentiellement des équipements telle que,
C.N.R, CNAS, ECOLE…etc., qui divisent le quartier en deux zone celle de l’habitat
collectif et l’autre celle de l’individuel.

Figure 11 : les équipements.

Source: Auteur

Figure 12 : Plan des Équipements.

Source : PDAU Oum El Bouaghi.

98
Chapitre IV Investigation

I -7 - Le cadre non bâti dans la zone d’intervention :

a) Les espaces urbains extérieurs :

Malgré son importance sur toutes les échelles, structurelle, paysagère, urbain et surtout
sociale, l’espace urbain public dans la zone d’intervention est réduit à sa plus simple
expression. Il est simplifié, non aménagé, qu’on peut même parfois constater certains de ces
espaces collectifs se transformer en dépôts d’ordures.

Figure 13 : dépôts d’ordures.

Source: Auteur.

L’espace urbain extérieur, constitué essentiellement de terrains vagues, restent mal


définis et ne disposant pas encore des aménagements et du moindre mobilier urbain adéquats.

Toutes notions d’espaces urbains collectifs, sont abolies à savoir (les aires de jeux, les
squares, places…); les enfants jouent dans les parkings, devant les entrées d’immeubles dans
les routes...L’insécurité des citadins dans les rues sera une conséquence de ce non
aménagement. Aucune place publique n’a été réalisée jusqu’à nos jours.

Figure 14 : absence d’aménagement des îlots.

Source: Auteur.

99
Chapitre IV Investigation

A Oum El Bouaghi, la zone d’intervention, soufre d’un terrible manque d’espaces verts
et des lieux de loisirs plantés, sauf quelques arbres éparpillés et plantés çà et là, au hasard
le plus souvent et des espaces qu’on appelle « vert », rien que pour justifier leur présence
qu’on trouve le long des murs et des voies.

Dès lors il semble qu’avec cette conception et cet espace public collectif, la continuité
du bâti est rompue. Quant à l’idée d’espaces de rencontre, de loisir,…, elle semble
définitivement oublie disons disparue à jamais. La zone d’intervention, jugée comme étant un
exemple vivant d’espaces extérieurs non aménagés, comme la plupart des quartiers en
Algérie.

b) Places et les placettes :

Au lieu d’être un espace de détente, de rencontre, de loisir et même de culture, les


placettes et les places dans toute la zone, ne sont vues comme de vastes terrains appauvries,
réduites au maximum et non indentifiables

Jugées défavorables à tout urbanisation, ces places sont des espaces nus non définies,
sont considérées aussi comme un espace ponctuel est tout simplement inexistant dans tous
l’ensemble. Quant à l’animation de ces places, elle semble être très difficile à réaliser, à cause
de la pauvreté que présente leur conception, par l’absence de l’éclairage des cheminements
piétons, d’où l’occasion de l’insécurité des citadins.

c) Les aires de jeux :

La conception des aires de jeux a pour objectif prioritaire le loisir lié étroitement à la
sécurité des enfants. Il est relevé, qu’aucun effort n’est déployé de la part des collectivités
locales, que ce soit au préalable ou actuellement.

Figure 15 : air de jeux.


Source: Auteur.

100
Chapitre IV Investigation

d) Les espaces verts :

Les espaces verts assurent une continuité de la détente à la promenade des citadins, de
l’équilibre physique à l’équilibre psychologique des individus, un soutien fort de la
discontinuité des constructions et surtout un des moyens de développement urbain durable…,
les espaces verts dans toute la zone semblent être oubliés, saufs quelques arbres d’alignements
situés essentiellement le long des axes routiers.

On constate encore la mauvaise gestion et l’absence de la vie d’un professionnel dans la


programmation de ces arbres, car la majorité de ces arbres sont des framboisiers, qu’elles
seront sans doute une victime de l’exploitation non consciente des enfants et même celle des
grands.

Figure 16 : les framboisiers victime de la mauvaise gestion.

Source: Auteur.

Et à titre de remarque, le jardin situé à la cité HIHI EL MEKI, est finalement reconvertit
à un parking gardé pour les voitures.

Figure 17 : La mutation d’un espace vert à un parking.

Source: Auteur

101
Chapitre IV Investigation

e) Les parkings :

Un parking doit être bien conçu (aux normes internationales…), bien placé (pas trop
loin des demeures…), bien marqué (les entrées et les sorties…), bien aménagé (ombré…) et
conforme en matière quantitative que qualitatif tout en obéissant aux normes internationales.
La problématique des aires de stationnements est observée partout ; dans les villes, dans les
centres villes, dans les grands ensembles et devant les équipements, elle se confirme lorsque
les individus témoignant en s’exprimant le plus souvent : ne pas trouver un emplacement pour
disposer leurs voitures.

L’analyse de la zone en matière d’aires de stationnements, nous a permis de relever ce


qui suit:
 Les automobilistes, que ce soit les habitants ou les visiteurs souffrent d’un manque du
non aménagement des parkings et ceux-là lorsqu’ils existent.

 Un manque observé dans certaines zones ou îlots, par conséquent les habitants
stationnent devant les immeubles et même dedans, sur le pas de porte, sur les trottoirs.

 L’état de la majorité des parkings dans la zone n’est pas qualifié, surtout en matière de
revêtement, c’est pour cela que les usagers des parkings se réfugient vers les trottoirs et
les rues des immeubles.

Ce non aménagement, et la non qualification des parkings existants dans la zone,


donnent naissance à un désordre, bloque la circulation et perturbe le flux.

Figure 18 : La défaillance d’aménagement favorise le stationnement aléatoire.


Source: Auteur

102
Chapitre IV Investigation

Figure 19 : Plan des Parkings.

Source : PDAU Oum El Bouaghi.

f) Le mobilier urbain :

Du fait qu’il fait partie intégrante de la ville, de l’espace urbain public et l’un des
éléments structurant, ce dernier à savoir : La rue et les cheminements piétonniers, jardin
public, aires de jeux, squares et groupement d’habitation …le mobilier urbain parait très
important dans la conception et l’aménagement des villes et des quartiers.

Dans la zone lieu d’étude, le mobilier urbain ne figure pas désormais, tellement abolie,
même l’éclairage public de la majorité des entrées d’immeubles n’existe pas, d’où l’insécurité
des citadins. Et même l’orientation des citadins (surtout des personnes âgées et des visiteurs)
est très difficile, suite à l’absence de toute notion de pré signalisation urbaine et d’indications
Pour piétons (plan de quartier, logos du quartier, numéros d’immeubles…), la répétitivité de
blocs identiques, engendre la monotonie, tout en consolidant la désorientation des citadins.

D’autre part, les corbeilles, qui jouent un rôle très important dans la collecte d’ordures
(papiers, verre et plastique, bouteilles jetables…).

103
Chapitre IV Investigation

A Oum El Bouaghi, la zone, ne parait pas passionnée par le mobilier urbain et de ses
diverses fonctions, cette situation est couramment vécue dans l’ensemble des quartiers
d’Algérie, emporté par le moindre coût l’absence du savoir faire et le manque d’une certaine
culture urbaine.

g) Les cheminements piétonniers :

Les cheminements piétonniers font partie des éléments composants l’espace urbain
public, ils aideront les citadins pendent leurs déplacements (piétons, véhicules à roulettes
poussette pour enfant, patin roulettes).

De ce fait on peut dire que les cheminements piétonniers sont une infrastructure pour la
circulation des citadins. Ils doivent assurer un rôle important dans la circulation intérieure des
îlots faciliter les baisons et les échanges entre habitants, et enrichissants la composition
urbaine de la cité.
On analysant le plan de masse de la zone, tout on visitant les lieux d’études, nous avons
pu constater que :
 La majorité des cheminements piétonniers ne sont pas réalisés ou inachevés ils sont
devenus des bacs plantés de toutes sortes de plantes sauvages, ainsi que des pierres de
toutes les dimensions occupants ces cheminements piétonniers.

 Pour la distribution, on trouve que certains zones ne disposants d’aucun cheminement


piétonnier, même devant les entrées d’immeubles.
A partir de cet état de fait, les cheminements piétonniers qui existants dans la zone
nécessitants des changements en matière de revêtement, dimensions… tout on utilise de
multiples matériaux, telle que le dallage en pierre, ce type rompe la monotonie de surface en
bitume par exemple. Il faut toutefois se méfier des pierres glissantes et gélives.

Figure 20 : Les cheminements piétonniers non aménager.

Source: Auteur.

104
Chapitre IV Investigation

 Synthèse de l’analyse morphologique :

Apres l’analyse morphologique de la zone d’étude on peut dire qu’il ya plusieurs


problèmes. Les espaces urbain public dans la cite HIHI EL MEKI se caractérisent sauvant par
un non aménagement ; il semble que la notion d’espace extérieurs collectifs est abolie ; ya pas
des places, les enfants jouent dans les parkings et même sur la chaussée, s’exposent ainsi au
danger de façon permanentes.

Le cadre bâti dans la cité GUDIRI ABD EL KADER est représenté par des habitats
précaires (RDC) en toiture, et des habitats toujours inachevés (RDC et R+1). Caractériser par
une organisation aléatoire des habitats et un état physique inquiétant.

On regroupe les problèmes en plusieurs critiques

 Non constations d’un plan parcellaire


 Négligence de la pente du terrain pour le choix des hauteurs
 Espaces verts inexistants
 L’implantation et la répétition des constructions selon un modèle R+4
 Les façades des bâtiments son très simple et répétées
 La nudité des espaces extérieurs
 Les formes urbaines sont très simples
 Absence d’aménagement extérieur
 Manque d’un principe clair d’organisation
 Les cheminements piétonniers ne sont pas réalisé ou inachevés
 Trame viaire anarchique
 La relation entre la trame bâties et la trame viaire est quasiment inexistante
 La majorité des bâtiments sont alignés en barre dans tout les sens suivant
essentiellement l’originalité d’un site accidenté
 Manque de diversité et l’absence de la relation entre les équipements
 L’absence d’une vie authentique générée par le manque de réflexion sur
l’aménagement des espaces extérieure libre
 Manque d’entretien des espaces
 La nudité des espaces extérieurs est mal définie
 L’absence des aires de jeux
 Participation des habitants dans la gestion de leur cadre de vie et très limité

105
Chapitre IV Investigation

II - Analyse microclimatique du site :

II- 1 - l'Ensoleillement :

Le site se caractérise par une exposition nette au soleil notamment sa partie sud, vu son

importante altitude

Figure 21 : Trajectoire solaire et direction des vents affectant le site.


Source: Auteur.

II- 2- Mouvement de l’air :

Le site est exposé au vent froid provenant de Nord-ouest et les vents chauds "Chehili"
provenant du Sud-est.

II- 3 - Campagne de mesure :

Il n’est pas possible de faire des diagnostiques détailles à première vue sur le
microclimat engendré du site, d’ou il est nécessaire de tester l’influence des différents
paramètres. Les effets induits sur le climat local étant nombreux (l’humidité relative,
température de l’aire, circulation d’air, etc..., les simulations numériques permettent une
estimation de ces différents effets. La flexibilité des outils de simulation, les campagnes de
mesures et la réduction constante des temps de calcul, permettent de tester rapidement
l’influence des différents paramètres, ainsi que la confrontation des différents scénarios, car

106
Chapitre IV Investigation

des intérêts opposés ou des stratégies d’amélioration d’ordres divers apparaissent. Les
techniques informatiques permettent aujourd'hui de restituer visuellement, de manière très
fidèle, des environnements architecturaux et urbains.

II- 3- a- Objectif de la campagne de mesures :

L’objectif principal de ces mesures est de souligner les variations microclimatiques qui
existent entre les différentes stations que nous avons sélectionnées à des moments donnés de
la journée. Sachant que l’ambiance thermique en milieux extérieurs est tributaire d’un
ensemble de paramètres environnementaux bien connus à savoir, la température de l’air (°C),
l’humidité relative de l’air (%) et la vitesse de l’air (m/s),

II- 3- b- Paramètres climatiques mesurés :

Les grandeurs mesurées englobent les trois paramètres climatiques essentiels


influençant le confort thermique en milieu urbain extérieur. Il s’agit de la température de l’air
(°C), l’humidité relative de l’air (%) et la vitesse du vent (m/s).

II- 3- c- Description des instruments de mesure :

Les mesures ont été effectuées à l’aide d’un appareil Multi-fonction portatif modèle
LM8000. Cet instrument est conçu afin d’acquérir quatre grandeurs : la température de l’air,
l’humidité relative, la vitesse du vent et l’éclairement (Anémomètre-thermo-hygromètre-
luxmètre portatif). Il est doté d’un micro- processeur intégré qui garantit la fiabilité des
mesures. La partie anémomètre comporte une hélice très sensible avec roulement à faible
friction qui permet d'obtenir une bonne précision dans la haute comme dans la basse échelle.
L'hygromètre est de type capacitif haute précision avec temps de réponse rapide. Le luxmètre
utilise une cellule photo-électrique avec filtre de correction de spectre. L’instrument de
mesure utilisé est le thermocouple (appareil Multi-fonction portatif modèle LM8000).

107
Chapitre IV Investigation

Figure 22 : Instrument de mesure model LM -8000

Source: Auteur

Nous nous sommes déplacés à la station météo d’Oum El Bouaghi. Il a été constaté que
la prise de mesure de la température et de l’humidité de l’air s’effectue sous un abri météo
orienté vers le Nord surélevé de 0.80 m du sol. Quant à la vitesse du vent, elle est prise par
anémomètre fixé sur un pylône à une hauteur de 10 m au dessus du sol. Il était donc
indispensable d’étalonner nos instruments de mesure en effectuant des mesures sur site afin de
connaître avec précision leur exactitude face aux différents paramètres climatiques.

III - Choix des points de mesure :

La difficulté de choisir un site représentatif pour les mesures climatiques en milieux


urbains est bien connue dans la recherche en climatologie urbaine (Lee et Chandler, 1998).
Le problème pourrait être résolu par la variation dans le choix des points de mesure.
Pour notre cas d’étude, le choix et la répartition des points de mesure représentatifs seront
dictés par, la disposition spatiale des bâtiments au niveau du site, la provenance et la direction
des vents dominants, la présence de la végétation ainsi que la présence des couloirs de
ventilation.

III -1 - Récapitulatif des principales caractéristiques des points de mesure :

Le choix des stations de mesure au nombre de 17, est basé sur le fait de vouloir étudier
les cas les plus signifiants et par conséquent d’atteindre notre objectif. Par ailleurs, le nombre
des stations choisi est diminué jusqu'à 8 stations les plus représentatives.

A ces fins, nous avons essayé de varier ces points pour l’obtention d’un maximum
d’effets microclimatiques et de cerner quelques facteurs. Les tableaux ci-après récapitulent les
différents points de mesure choisis ; ainsi que leurs caractéristiques.

108
Chapitre IV Investigation

Figure 23 : Répartition des stations de mesure à travers le site.


Source: Auteur.

109
[Tapez le titre du document]

temps 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

station
T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S) T (°C) H °/ V (m/S)
1 23.9 37.9 0 27.8 34.8 0 30.5 22.3 3.2 30.9 19.5 0.4 31.7 17.7 0.5 28.4 23 1.6 23.8 30.6 4.7
2 24.9 37.9 0 29.7 23.4 0 28.1 21.4 O.2 29.4 20.2 1.1 30.4 18.5 5.5 27.6 23.8 2.4 24.1 29.2 3.1
3 24.5 35.5 0 29.5 27.8 0.5 28.1 21.6 0.4 28.2 2.4 1.2 28.9 20.2 3.7 26.6 24.6 6.6 24.7 29.3 4.9
4 23.4 39 0.3 27.8 28.8 0.6 26.4 24.1 1.8 28.2 22.1 0.8 26.6 23.6 0.6 27.7 25.9 0.4 26.7 27.6 6.6
5 24.1 37 0 28.8 27.1 2.1 31.6 19.2 5.1 31.1 19.1 3 31.2 18.3 2.1 28 25.1 1.4 23.4 31.8 1.6
6 23.5 38.8 0 29.1 27.8 0.4 30.2 21.3 7.3 30.1 19.4 2.2 31.2 17.7 1.8 27.2 23.2 2.2 23 31.8 4.5
7 23.9 37.3 0.2 29.1 24.5 1.3 31.1 19.7 2.2 30.1 20.3 2 31.6 16.8 3 28.4 24 4 23.7 31.5 3.1
8 24 39.3 0 29.9 25.2 0.2 31.9 19.3 1.2 31.9 19.1 0.4 32.8 18.6 0.8 29 23.8 6.4 23.3 31.7 3.8
9 23.1 38.5 0 31.7 21.8 2.3 33.2 20.9 4.6 32.6 19.2 6.1 30.6 18.7 7.9 27.8 24.6 2.1 23.4 31.7 4.2
10 25 36.7 0 23.6 20.8 1.8 33.5 17.2 2.8 32.1 18.1 2.2 31.2 17.2 0.7 28.2 23.6 1.4 23.2 32.2 6.6
11 24.6 36.9 0.3 31.9 23.7 2.4 33.3 18 0.1 33.1 18.2 0.1 33.5 16.3 0.3 28.2 24 0.8 23.8 31.6 3.1
12 23.8 38.1 0.6 28.6 24.8 3.2 34.2 18.3 0.1 32.1 17.1 0.1 33.1 16.3 0.3 28.6 22.9 0.4 24.1 31.5 1.4
13 26.8 32.6 0.1 30 28.3 0.1 32.2 19.8 0.8 32.3 18.3 0.4 32.9 17.7 0.5 28.3 24.1 1.1 23.4 32 1.5
14 26.3 34.5 0 30.9 22.4 0.6 31.2 19.2 0.6 31.8 19.8 0.3 32.4 17.5 0.4 28.2 24.2 1 23.9 31.4 0.4
15 27 33.1 0 29.2 24.6 0.3 31.4 19.7 1.6 31.8 18.2 0.6 32.5 17.1 0.7 28 24.3 0.6 23.5 31.3 0.8
16 27.6 36.6 0 27.5 28.3 2.3 32.2 19.8 0.4 32.3 17.3 0.1 32.1 15.4 0.3 28.5 22.7 1.5 23 31.2 0.5
17 26.3 33.7 2.6 27.7 27.6 0.7 32.2 18.8 1.7 32.1 16.6 0.3 32.3 16.9 0.5 28.5 23.4 1.2 24.2 30.2 0.8

TABLEAU 2 : Variation de : la température de l’air, l’humidité relative et la vitesse du vent durant la période de mesure Pour l’ensemble des stations.

110
Les stations
choisis

Point de Vue du point de mesure SVF Caractéristiques


mesure

10

20

30

20
40
5

50

19 60 6

18
70
7
Au couloir entre
80

W 17 8 E
deux bâtiments
S1 16

15 10
9
parallèles
14 11
13 12

Sky view factor: 0.57


© 2000 Ray Man 1.2

Chapitre IV Investigation
111
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16

15 10
9 E A l'angle entre
14
13 12
11
deux bâtiments
S2

Sky view factor: 0.50


© 2000 Ray Man 1.2

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16

15 10
9 E
Au passage de
14 11
13 12
liaison entre
S4 deux bâtiments

Sky view factor: 0.70


© 2000 Ray Man 1.2

Chapitre IV Investigation
112
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14
13 12
11
Dans la cour
S5

Sky view factor: 0.60


© 2000 Ray Man 1.2

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7 Sur le côté latéral


80

W
17

16 9
8

E
du bâtiment
15 10
14 11
13 12

S7

Sky view factor: 0.68


© 2000 Ray Man 1.2

Chapitre IV Investigation
113
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16

15
14 11
10
9 E
A l'angle entre
13 12

deux bâtiments
S9

Sky view factor: 0.45


© 2000 Ray Man 1.2

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15
14
13 12
11
10
Sur la façade
principale du
bâtiment
S 11
S

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.7

Chapitre IV Investigation
114
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14
13 12
11

Au milieu de la cour

S 15
S

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor : 0.60

Chapitre IV Investigation
115
Chapitre IV Investigation

III- 2- Déroulement de l’investigation :

Le choix des périodes de mesures résulte de l’analyse climatique (prenant en compte le


paramètre vent) et bioclimatique de la ville d’O .E.B . Ainsi, le choix de la journée de mesure
était conditionné par la disponibilité des instruments d’un côté, et par les conditions
climatiques de ces jours vis-à-vis du vent de l’autre côté. Nous nous sommes rendu compte de
l’importance de certains points pour le bon déroulement des campagnes de mesure, à savoir:

 L’investigation s’est déroulée pendant la journée du 06/06/2015 représentative de la


période estivale, Elle consiste en la prise des températures, de l’humidité relative et de
la vitesse du vent.

 Etant donné l’objectif qui porte sur le confort piéton, les mesures doivent alors
concerner uniquement les heures où il y en a une circulation des piétons.
Généralement ce sont les heures où il fait jour, les heures de nuit sont écartées. Les
mesures horaires s’étalant donc entre 8h a.m à 20 h p.m. L’intervalle de temps entre
les défirent stations était d’environ 10 à 15 minutes, vu le manque des instruments de
mesure (un seul appareil disponible pour effectuer tout le travail).

III- 3- Période :

La journée du 06/06/2015 fût une journée chaude d’été ensoleillé avec un ciel clair
dégagé, ponctué par des vents frais d’un temps à l’autre, prenant une direction Nord à Nord
Est pendant toute la journée. Des conditions stables durant cette journée de mesure sont
caractéristiques d’une période chaude d’été Une lecture globale des différents graphes,
représentant l’évolution journalière des paramètres mesurés au niveau des déférant stations, a
été développée et on a constaté ce qui suit.

IV- Interprétation des résultats :

Le travail sur terrain permet de se familiariser avec les espaces et d’observer


le comportement des usagers vis-à-vis du temps et de l'espace. Les mesures ont également une
grande importance parce qu’elles décrivent la situation réelle du microclimat. Nous allons
aborder à ce stade de l’étude l’analyse des résultats obtenus des différentes campagnes de
mesure, Les valeurs relevées le long des différents parcours, permettent l’identification du
microclimat de chaque stations. Ces résultats ont été traduits en graphiques, pour en suite,
être comparés aux données de la station de référence.

116
Chapitre IV Investigation

Pendant cette phase nous tenterons, dans la mesure du possible, de faire une analyse
assez fine, de donner des explications aux phénomènes observés et de tirer des conclusions
qui nous serviront d’appui pour établir nos recommandations.

IV- 1- La température de l’air :

Le graphe (Figure n°1 ) illustre l’évolution journalière horaire de la température


moyenne de l’air dans tous les points choisis, A 8h, A 10h, A 12h, A 14h, A 16h, A 18h,
A 20h, On remarque, d’après le graphe, que les températures varient entre 23.1 à 33.3 °C de
8h à 12h, entre 26.4 à 33.5°C de 12h à 16h et un écart de 26.6 à 24.7°C de 16h à 20h.

La valeur maximale mesurée est de 33.5°C enregistrée au niveau de la station S15 à 16


h. De même, on s’aperçoit que les températures mesurées dans les 08 stations préservent le
même profil, quoi que des écarts de température entre ces dernières aient été enregistrés, plus
prononcés de 12h à 16h.

De 8h à 12h, les températures évoluent progressivement avec des valeurs qui se rapprochent
légèrement. Les températures relevées à la station S15 (27°C à 8h, 29.2°C à 10h) sont plus élevées que
celles des stations S1, S2, S4, S5, S7, S9, S11, S15
Cela peut s’expliquer par l’effet d’exposition au soleil, l’albédo du soL, la perturbation de la
vitesse du vent (un peu faible par rapport aux autres stations) ainsi que l’absence de la végétation au
niveau de cette station.

De 12h à 16h, On remarque une augmentation des températures dans les stations mesurées.
La température maximale enregistrée au niveau de la station S11 à midi est de 33.3°C. Cela
peut être interprété par le caractère très variable des radiations à cette période de la journée
(ciel nuageux, ensoleillement diffus). La plus faible température est enregistré au niveau de la
station S4 (26.4°C) où cet endroit est devenu ombré l’après midi.

A partir de 16h, les températures commencent à diminuer au niveau de toutes les stations.
Cela est dû à l’augmentation de la vitesse des vents qui sont devenus plus forts et plus froids.
Avec la vitesse du vent, le transfert thermique s’accélère, ce qui donnera lieu à un
refroidissement rapide.

117
Chapitre IV Investigation

40

35

30
température (°C)

25

20

15

10

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
S1 23.9 27.8 30.5 30.9 31.7 28.4 23.8
S2 24.9 29.7 28.1 29.4 30.4 27.6 24.1
S4 23.4 27.8 26.4 28.2 26.6 27.7 26.7
S5 24.1 28.8 31.6 31.1 31.2 28 23.4
S7 23.9 29.1 31.1 30.1 31.6 28.4 23.7
S9 23.1 31.7 33.2 32.6 30.6 27.8 23.4
S 11 24.6 31.9 33.3 33.1 33.5 28.2 23.8
S 15 27 29.2 31.4 31.8 32.5 28 23.5
Chapitre IV Investigation

IV- 2- L’humidité relative:

Le graphe (Figure n°2) montre l’évolution journalière de l’humidité relative (%) A 8h,
A 10h, A 12h, A 14h, A 16h, A 18h, A 20h.

D’une manière générale, l’humidité relative dépend de la température et de la quantité


d’eau contenue dans l’air.

De 8h à 10h, Les plus faibles valeurs d’humidité ont été enregistrées à la station S11à 10h car
à cette station, on enregistre une température maximale. Cela s’explique par l’absence de
végétation à cet endroit et par la nature minéralisée du sol.

Cependant, les taux les plus élevés s’enregistrent à la station S1 avec de faibles
températures. Quant aux autres points, on enregistre des valeurs moyennement élevées aux
stations S2, S4, S5, S7, S15, dues à l’effet de la végétation et des arbres dans ces endroits, et
par l’effet de l’écoulement du vent froid.

Les vents agissent également sur les arbres, ils ont une action desséchante qui accélère
la transpiration. En outre, ils agissent indirectement en modifiant la température et le degré
d’humidité (Boudy, 1952).

A partir de 18h, une augmentation des taux d’humidité a été clairement ressentie dans tous
les points qui atteignent 25.9% à 18h au niveau de la station S5
Les vitesses de l’air élevées vont augmenter le taux de transpiration des feuillages ; les
températures de feuillage deviennent ainsi plus faibles (Dimoudi et Nikolopoulou, 2003). Ce
qui explique l’augmentation de l’humidité à ce microclimat, car les vitesses sont devenues
plus fortes et plus froides, ce qui affecte aussi la température dans ces stations. Mais malgré
cette hausse, le taux le plus faible reste au niveau de la station S1.

119
Chapitre IV Investigation

45

40

35

30
Humidité (% )

25

20

15

10

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
S1 37.9 34.8 22.3 19.5 17.7 23 30.6
S2 37.9 23.4 21.4 20.2 18.5 23.8
S4 39 28.8 24.1 22.1 23.6 25.9 30.6
S5 37 27.1 19.2 19.1 18.3 25.1 31.8
S7 37.3 24.5 19.7 20.3 16.8 24 31.5
S9 38.5 21.8 20.9 19.2 18.7 24.6 31.7
S 11 36.9 23.7 18 18.2 16.3 24 31.6
S 15 33.1 24.6 19.7 18.2 17.1 24.3 31.3
Chapitre IV Investigation

IV- 3- La vitesse du vent :

Le graphe (Figure n°3) illustre la variation journalière de la vitesse du vent dans les
points de mesure choisis sur site, A 8h, A 10h, A 12h, A 14h, A 16h, A 18h, A 20h,
Pendant la période de l’investigation, le vent était très variable, présentant des vitesses qui
diffèrent selon les endroits.

D’une manière générale la rugosité du site qui entre en jeu et la vitesse augmente selon
cette dernière (Gandemer et al. 1981, Izard et al.1979). Parcourant le site d’une station à
l’autre, l’écoulement du vent décrit des profils différents liés beaucoup plus au changement
rapide des conditions climatique de cette journée, plus prononcé après midi où la différence
de pression devient considérable. De ce fait, on distingue alors des zones calmes, des zones
protégées (sous le vent) et d’autres exposées (au vent).

La station S15 a enregistré la vitesse la plus faible pendant toute la journée, un faible taux
d’humidité et une température maximale par rapport à l’ensemble des stations. Cela est dû à
sa localisation en abri entre les immeubles individuels ; De même, la configuration
géométrique des trois immeubles en retrait, a créé ainsi une zone calme protégée (par rapport
à l’angle d’incidence du vent).

La station S9 Contrairement aux autres stations, la S9 marque les valeurs les plus élevées de
la vitesse de vent pendant la journée, qui atteint un maximum de 7.9 m/s à 16h. Cela peut
s’expliquer par sa disposition en couloir, créant une sorte de canal collecteur (aspirateur) de
vent. Considérée comme un passage et un lieu de transition rarement traversé par les piétons,
cette zone présente des vitesses considérables (le cas du mauvais temps en hiver), et est
devenue la zone la plus critique vis-à-vis du confort aéraulique, engendrant des gênes et des
malaises.

Les stations S1, S2, S4, S5, S7, S11 occupent les centres des cours des bâtiments. Elles sont
exposées au soleil. L’écoulement du vent présente une instabilité durant toute la journée pour
ces stations. De faibles vitesses de vent ont été enregistrées la matinée (avec de faibles taux
d’humidité et des températures en évolution). Vers l’après midi, une perturbation règne, liée
au changement des conditions climatiques. De ce fait, les vitesses du vent sont perturbées.
Cette variation de la vitesse est due à l’emplacement des stations au milieu des cours, de telle
sorte que l’écoulement s’éparpille et se disperse dans toutes les directions.

121
Chapitre IV Investigation

6
les vents ( m/s )

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
S1 0 0 3.2 0.4 0.5 1.6 4.7
S2 0 0 0.2 1.1 4.2 2.4
S4 0.3 0.6 1.8 0.8 0.5 0.4 6.6
S5 0 2.1 5.1 3 2.1 1.4 1.6
S7 0.2 1.3 2.2 2 3 4 3.1
S9 0 2.3 4.6 6.1 7.9 2.1 4.2
S 11 0.3 2.4 0.1 0.1 0.3 0.8 3.1
S 15 0 0.3 1.6 0.6 0.7 0.6 0.8
Chapitre IV Investigation

IV - 4 -Le modèle RayMan :

Un des modèles bioclimatiques récents utilisés est le modèle RayMan, qui est bien fait
pour calculer les flux de radiations parce qu'il considère très précisément l'effet d'une structure
urbaine complexe (Matzarakis, 2002).RayMan permet de lire les résultats ou la sortie finale
du modèle est dans des coordonnées polaires de la surface incluant la course du soleil du jour
d'observation, avec l'ombre des bâtiments, des arbres, ou autres obstacles. Ainsi on peut
déduire le facteur de visibilité du ciel. Les calculs dans cette étude: PMV et SVF étaient
exécutés avec ce modèle.

 Vote moyen prévisible (PMV) :

Le confort thermique au niveau du site choisi est évalué en fonction de l’indice de


confort PMV. Les valeurs du PMV sont comprises entre neuf échelles qui varient entre -4 et
+4°C où -4°C est le seuil du « froid » et +4°C est celui du « chaud », le niveau « 0 »
correspond à la sensation neutre.

La valeur du PMV dans notre cas d’étude est dans la zone de confort presque pendant
toute la journée. D'après les valeurs du PMV, le stress thermique augmente pendant l'après
midi (entre 11h et 13h).

Figure 1 : Variation du PMV.

Source: Auteur.

La valeur du PMV dans touts les stations (S1, S2, S4, S5, S7, S9, S11, S15) est dans la
zone de confort entre 8h00 et 11h00 et entre 13h00 et 20h00, cependant, elle se trouve dans la
zone chaude entre 11h00 et 13h00.

123
Chapitre IV Investigation

 Synthés de l’analyse microclimatique :

L’analyse des résultats obtenus de l’investigation au niveau des stations choisi nous a
permis d’identifier les variations microclimatiques pour une journée d’été, en termes de
température, l’humidité relative et de vitesse du vent.

Egalement, en cette journée, nous tenons à évaluer l’effet du vent dans ces espaces
extérieurs, et d’estimer le degré du confort lié aux conditions microclimatiques de chaque
station.

Cette analyse nous a permis de tirer les conclusions suivantes :

 Le vent par le jeu de relief et des masses bâties se trouve dévié et canalisé. De là, il peut
s’établir des zones d’écoulement privilégiées, des zones calmes ou encore des zones
inconfortables. De ce fait : d’une manière générale, les vitesses enregistrées au niveau
des huit stations sont des vitesses confortable, sauf pour quelque stations dans des
périodes divers la vitesse accèdent le seuil limite de gêne (3 - 4 degré sur l’échelle de
Beaufort).

 En termes de confort, le site d’étude est dans la zone de confort presque pendant toute la
journée. D'après les valeurs du PMV, le stress thermique augmente pendant l'après midi
(entre 11h et 13h).

 En terme de géométrie et forme spatiale ; le site a une forme relativement éclatée,


moins protégés, on se rend compte que la forme éclatée d’un plan de masse favorise la
ventilation extérieure en été, mais elle est susceptible d’occasionner des gênes et
procurer des états d’inconfort en hiver.

Les problèmes Les problèmes


Les stations
morphologiques microclimatiques

 Absence d’espace vert  Vitesse du vent varie entre


et aire de jeu, 2 et 6 m /s (une instabilité

 Mauvaise implantation durant toute la journée),

des immeuble les uns  le stress thermique


par rapport eux autre. augmente pendant l'après
midi entre 11h et 13h.

124
Chapitre IV Investigation

 Absence d’aménagement  La vitesse du vent est


de l’espace extérieur, plus élever, cela peut

 Mauvaise implantation explique par la

des immeubles les uns par disposition du bâtiment

rapport aux autres. (plus de 4m/s),

 le stress thermique
augmente pendant l'après
midi entre 11h et 13h.

 Absence d’espace vert et  L’écoulement du vent


aire de jeu, présente une instabilité

 Mauvaise implantation durant toute la journée

des immeubles les uns par (entre 2 et 6 m/s),

rapport aux autres.  le stress thermique


augmente pendant
l'après midi entre 11h et
13h.

 Mauvaise emplacement  La vitesse du vent est


d’un parking non aménagé, élevée,

 le stress thermique
augmente pendant l'après
midi entre 11h et 13h.

 Absence d’aménagement  La vitesse du vent est


des espaces extérieurs, plus élever,
 le stress thermique
augmente pendant l'après
midi entre 11h et 13h.

125
Chapitre IV Investigation

V - Solutions envisagées :

A - Orientation :

L’orientation représente le premier et le principal critère que le concepteur doit respecter :

 Pour un groupe composé d’une juxtaposition de deux ou quatre bâtiments en forme de


barre, il doit être orienté à un angle entre 45-50° par rapport au vent.

 Orienter les espaces rues entre deux bâtiments opposés de rapport H=L (hauteur des
bâtiments = largeur de l’espacement entre bâtiments), à la même direction que le vent
ou à angle de 45°mais jamais contre vent.

B - Densité :

Eviter les groupes de bâtiments très ouverts et des espacements très larges entre immeubles

C - Revêtement du sol :

Le revêtement doit présenter un certain nombre de qualités en plus de l’étanchéité, la


rugosité, l’adaptabilité aux obstacles du trottoir, au cisaillement, l’esthétisme, la propreté.

Il faut prévoir en stade de conception les zones de revêtement et les zones à laisser pour
plantation et ne pas laisser ça au pur hasard ou à des aménagements complémentaires qui ne
se réaliseront jamais. Le revêtement en sol se fait par différents matériaux et pratiques ; soit
en dalle de béton (le pavé), en Asphalte ou en sol stabilisé.

Nous utilisons pour les trottoirs les dalle en béton, l’asphalte pour les parkings tandis
que nous optons et conseillons d’utiliser le revêtement en sol stabilisé pour les espaces de
promenade, les squares, les placettes et les terrains de jeux, pour les raisons suivantes :

 Facile à appliquer, il suffit d’un compactage du sol en utilisant un liant hydraulique


(chaux, laitier...etc.) ou liants hydrocarbonés (bitume).
 Economique ; en cas du non-achèvement des opérations de la réalisation des
infrastructures, ce qui est fréquent pour les grandes opérations des ensembles des
habitations collectifs, le revêtement peut être détérioré sans causer de perte
considérable.
 Le sol stabilisé était utilisé pour les espaces urbains anciens et avait prouvé son
adéquation bioclimatique en contrarié avec l’asphalte et le pavé, il reflète moins de

126
Chapitre IV Investigation

radiation solaire en été. Le sol ainsi compacté ses particules sont fixées et ne peuvent
pas être emportées par le vent.
 Le sol stabilisé qui tient de la terre procure une meilleure intégration avec la nature et
une possibilité de planter les espaces verts.

Au coté des autres aspects des espaces verts que nous allons les aborder ultérieurement,
le sol peut aussi être revêtu de gazon qui représente un meilleur fixateur du sol et un
régulateur de la température de l’air.

D - Espaces verts :

Les plantations ont pour fonction d’utilité, d’accompagnement et d’esthétique


La plantation des végétations doit accomplir les trois fonctions il ne suffit pas qu’elle ait un
rôle de brise - vent, les plantations doivent à la fois :

 servir d’écran contre les vents, les vues indésirables, le son,

 canaliser la circulation des véhicules et des piétons,

 accompagner les habitations, les divers éléments choisis,

 appuyer la composition,

 être décorative.

Pour le cas d’étude, nous avons essayé de savoir que peut apporter la végétation aux
typologies. Après l’expérimentation nous avons conclu que la végétation n’était pas toujours
appréciable, car un groupe d’arbres constitue un obstacle pour le vent, et peut engendrer lui
aussi des effets sur les bâtiments voisins, et son influence est due à la densité, la végétation, le
choix des plantes et à la position du groupe d’arbres par rapport aux bâtiments et aux
ouvertures de l’espace extérieur.

Donc il faut éviter les plantations arbitraires et si elle est pour un rôle d’esthétique ou
d’accompagnement il faut prévoir des plantations (brise-vent végétal) à l’entrée des flux d’air
et non au centre de la cour urbaine.

127
Chapitre IV Investigation

Pour le choix des plantes nous optons à l’utilisation :

 Des Haies libres, et des bandes boisées pour créer un large écran contre le vent
 Tapis de plantes rampantes pour fixer les sols et couvrir les surfaces non utilisables.
 Le gazon pour couvrir les surfaces destinées au jeu, à la détente.

E - L’aménagement des espaces bleus :

La présence de l’eau dans les espaces extérieurs des ensembles de l’habitat collectifs est
un agrément remarquable qui mérite de lui faire sa place (aménagement des fontaines,
bassins...). L’eau a un rôle de rafraîchisseur et humidificateur de l’air par son évaporation
surtout en période estivale, qui fixe les poussières et les sables emportés par le vent.

F - Les vents :

Après la réalisation des bâtiments, les usagers de l’espace extérieur sont confrontés à
des effets gênants dus au vent que son écoulement est influencé par la configuration et la
disposition des bâtiments existants généralement leur conception néglige les directions des
vents incidents.

Les seules corrections urbaines que nous pouvons proposer c’est de bloquer les vents
dominants les plus fréquents et les plus gênants (Nord, Nord-ouest, Sud, Sud -Est).

Entre les deux saisons d’été et d’hiver, le bâtiment est exposé aux vents de directions
opposées, ce qui rend la tâche un peu difficile car nous ne pouvons pas implanter les brises –
vent dans toutes les positions qui peuvent causer d’autres problèmes. Parmi les typologies qui
ont pris en considération ; les deux directions du vent (la typologie –G -); une seule direction
(Les typologies – F- E).

Pour les autres typologies, en plus de l’implantation des arbres, le revêtement du sol et
l’aménagement des points d’eau, nous proposons des brise-vent artificiels de type poreux
changeable suivant la saison qui doit avoir une forme aérodynamique pour faciliter la
déviation des vents. La position des brise-vent doit être bien étudiée.

128
Chapitre IV Investigation

Figure 2 : La position des brise-vent.

129
Chapitre IV Investigation

Conclusion :

Dans le présent chapitre dédié à la présentation de ca d’étude à la ville d’O.E.B ; qui a


été choisie comme assiette d’étude. Jouit d’une situation stratégique et dotée d’un climat
semi aride, pluvieux et froid en hiver, chaud et sec en été. Ces critères vont soutenir notre
travail de recherche qui tient compte du climat sec. De ce fait, la ville d’O.E.B a été présentée
d’une façon globale en première partie ; Puis dans la deuxième partie, c’est plutôt le climat
de la zone qui a été détaillé pour identifier et saisir tous ses paramètres (température,
humidité, vent.).

Les cas d’étude sélectionnés ont été présentés dans ce chapitre, ainsi que leurs critères
de choix qui était jalonnée principalement par la disposition spatiale des bâtiments au niveau
du plan de masse et l’orientation vis-à-vis des vents ont été prises en considération. De
même, les caractéristiques du microclimat, la géométrie et la morphologie extérieure du tissu
urbain.

130
Bibliographie

Bibliographies:

 Ouvrage :

 Akbari Hashem et al., Cooling our communities : a guidebook on tree planting and
light- colored surfacing, United States Environmental Protection Agency, Washington D.C.,
January, 1992.

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Techiques, In Association with department of architecture, University of Queensland,
1997, second edition 2007.

 Beaud Michel, L’art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse, Casbah Editions,
Alger, 2005.

 Berger André, Le climat de la terre: Un passé pour quel avenir, édition De Boeck
Université, Bruxelles, 1992.

 Bottema Marcel, Wind climate and urban geometry, Eindhoven, University of


technology, Netherlands, 1993.

 Burroughs J. William, Comprendre le climat : la dynamique, les phénomènes, l’histoire,


les régions, l’avenir, Delachaux et Niestlé S.A., Paris, 2000.

 Capderou Michel, Atlas Solaire De L'Algérie, tome 3, Edition O.P.U., Alger, 1986.

 Chatelet Alain, Fernandez Pierre, Lavigne Pierre, Architecture Climatique ; une


contribution au développement durable, Tome 1 : Bases physiques, édition EDISUD,
Aix-en-Provence,1998.

 Chemery Laure, Petit Atlas des climats, Editions Petite Encyclopédie LAROUSSE,
2éme édition, Paris, 2006.

 Givoni Baruch, Climate considerations in building and urban design, edition John Wiley
and sons, Inc, New York, 1998.

 Givoni Baruch, l’homme, l’architecture et le climat, Édition LE MONITEUR, Paris, 1978.


Bibliographie

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 Izard J.L., Architecture d’été : construire pour le confort d’été, EDISUD, Aix-en-
Provence,1993.

 Mazouz Saïd, Eléments de la conception architecturale, édition O.P.U., Alger, 2004.

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Thèse de doctorat, Spécialité génie civil, L’université de Nantes, 2013.

 Benzerzour Mohamed, Transformations Urbaines et Variations du Microclimat: Application


au centre ancien de Nantes et proposition d’un indicateur « morpho-climatique », Thèse de
doctorat, Spécialité : sciences pour l’ingénieur, Ecole polytechnique de l’université de
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 Jerome Vinet, Contribution à la Modélisation Thermo-aéraulique du Microclimat Urbain.


Caractérisation de l’impact de l’eau et de la végétation sur les conditions de confort en
espaces extérieurs, Thèse de doctorat, Spécialité : sciences pour l’ingénieur option
architecture, Ecole polytechnique de l’université de Nantes, 2000.

 Julien Bouyer, Modélisation et simulation des Microclimats Urbains Eude de l’impact de


L’aménagement Urbain sur les Consommations Energétiques des Bâtiments, Thèse de
doctorat, Spécialité : « ambiances architecturales et urbaines », L’école nationale supérieure
d’architecture de Nantes, 2009.

 Khaled Athamena, Modélisation et Simulation des Microclimats Urbains : Etude de


L’impact de la Morphologie Urbaine sur le Confort Dans les Espaces Extérieurs. Cas des éco-
quartiers, Thèse de doctorat, Spécialité : architecture filière doctorale : ambiances
architecturales et urbaines, Ecole centrale de Nantes, 2012.

 Morgane Colombert , Contribution a L'analyse de la Prise en Compte du Climat Urbain dans


les Différents Moyens D'intervention sur la Ville, Thèse de doctorat, Spécialité : génie urbain,
université paris-est, 2008.
Bibliographie

 Sigrid Reiter, Elaboration d’outils méthodologiques et techniques d’aide à la conception


d’ambiances urbaines de qualité pour favoriser le développement durable des villes, Thèse de
doctorat, Université catholique de Louvain, 2007.

 Mémoires de magistère :

 Abbaoui Hafida, L’impact de la végétation sur le climat urbain dans les milieux arides,
Mémoire de magistère, option architecture dans les milieux arides et semi-arides, département
d’architecture, université de Biskra, 2006.

 Abdeldjouad Meriem, Impact de la Morphologie du Bâtiment sur la Dispersion Des


Polluants Atmosphériques cas d’étude : ville d’Annaba, mémoire de magistère, option :
architecture, forme, ambiances, et développement durable, faculté des sciences et de la
technologie département : architecture université Mohamed khider – Biskra, 2014.

 Ahmed Ouameur Fouad, morphologie urbaine et confort thermique dans les espaces publics
« étude comparative entre trois tissus urbains de la ville de Québec», mémoire présenté pour
l'obtention du grade de maître es sciences (m.se.), école d'architecture faculté d'aménagement,
d'architecture et des arts visuels université Laval Québec, 2007.

 Ballout Amor, le rôle de la végétation et l’eau dans la création d’un microclimat urbain «
cas de la place de Ain el Fouara à Sétif », mémoire de magistère, option architecture
bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri Constantine,
2010.

 Benhalilou Karima,, impact de la végétation grimpante sur le confort hygrothermique estival


du bâtiment cas du climat semi aride, mémoire de magistère, option : architecture
bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri Constantine,
2008.

 Benlatreche Toufik,, effets thermo-radiatifs et caractérisation microclimatique des cours


intérieures dans les édifices publics, mémoire de magistère, option : architecture
bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri Constantine,
2006.
Bibliographie

 Boucheriba Fouzia, impact de la géométrie des canyons urbains sur le confort thermique
extérieur - cas du coudiat de Constantine -, mémoire de magistère, option : bioclimatique,
département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri de Constantine.
 Bouketta Samira, " l’effet de la géométrie urbaine sur l’écoulement du vent et la ventilation
naturelle extérieure " cas de la ville de Jijel, mémoire de magistère, option architecture
bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri Constantine,
2011.

 Boudjellal Lazhar, rôle de l’oasis dans la création de l’ilot de fraicheur dans les zones
chaudes et arides « cas de l’oasis de Chetma -Biskra -Algérie », mémoire de magistère, option
: bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri de
Constantine, 2009.

 Lehtihet M. Chérif, Modification des microclimats urbains par la couverture végétale avec
référence à la ville de Jijel, Mémoire de magistère, option architecture et environnement,
département d’architecture, université de Jijel, 2007.

 Mansouri Ouarda, l'influence de la réflectivité des matériaux (albédo) sur la modification du


microclimat et le confort thermique extérieur dans un canyon urbain - cas du coudiat de
Constantine -, mémoire de magistère, option : bioclimatique, département d’architecture et
d’urbanisme, université mentouri de Constantine, 2008.

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formes urbaines, l’école supérieure d’architecture de Nantes, l’université de Nantes, 2011.

 Tebbani Habiba, Impact de la végétation sur le microclimat et le confort thermique des


espaces urbains publics : cas du cours de la Révolution Annaba, Mémoire de magistère,
option architecture bioclimatique, département d’architecture, université de Constantine,
2006.

 Zemoura Zineddine, impact de la végétation sur le microclimat urbain et le confort


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architecture bioclimatique, département d’architecture et d’urbanisme, université mentouri
Constantine, 2009.
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 http://www.wilayad’oumelbouaghi.net/.
 http://www.wunderground.com/global/stations/60351.html
Liste des illustrations

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE I : Le Climat

FIGURE 1 : DIRECTION DU VENT DANS L’HEMISPHERE NORD. .................................................... 10


FIGURE 2 : DIRECTION DU VENT DANS L’HEMISPHERE SUD......................................................... 10
FIGURE 3 : MOUVEMENTS DES VENTS SI LA TERRE NE TOURNAIT PAS................................. 11
FIGURE 4 : REGIME DES VENTS AFFECTE PAR LA ROTATION DE LA TERRE. ....................... 11
FIGURE 5 : TURBULENCE DU VENT AUTOUR D’UNE VITESSE MOYENNE VO...................... 13
FIGURE 6 : MOUVEMENT APPARENT DU SOLEIL.................................................................................. 13
FIGURE 7 : REPARTITION DES RAYONS SOLAIRES EN FONCTION DE LONGUEURS. ........ 14
FIGURE 8 : BILAN ANNUEL DES ECHANGES D’ENERGIE TERRE/ESPACE EN KWH/M². .... 15
FIGURE 9 : L’ATMOSPHERE TRAVERSEE PAR LES RAYONS SOLAIRES. .................................. 16
FIGURE 10 : EVAPORATION MOYENNE ANNUELLE PAR LATITUDE (EN CM)........................ 18
FIGURE 11 : PRECIPITATIONS ANNUELLES DANS LE MONDE. ....................................................... 19
FIGURE 12 : PRECIPITATIONS ANNUELLES DANS LE MONDE........................................................ 27
Figure 13 : Classification du climat en Algérie…………………………………………….….29

CHAPITRE II : Le Microclimat Urbain

FIGURE 1 : STRUCTURE VERTICALE ATMOSPHERE, COUCHE LIMITE URBAINE. ............ 33


FIGURE 2 : LES DIFFERENTES COUCHES DE CIRCULATION D’AIR ...................................... 34
FIGURE 3 : STRUCTURE VERTICALE ATMOSPHERE, CANOPEE URBAINE.......................... 35
FIGURE 4 : PRESENTATION SIMPLIFIEE DE LA COUCHE LIMITE URBAINE ....................... 35
FIGURE 5 : POLLUTION DE L’AIR .................................................................................................. 36
FIGURE 6 : PROCESSUS URBAIN DE POLLUTION DE L’AIR. ................................................... 36
FIGURE 7 : LES EMISSIONS POLLUANTES RESULTENT DES VEHICULES ........................... 37
FIGURE 8 : LE CANYON URBAIN. .................................................................................................. 38
FIGURE 9 : SCHEMATISATION DU FACTEUR D’OUVERTURE AU CIEL (SVF)..................... 40
FIGURE 10 : ELEMENTS DU BILAN THERMIQUE EN MILIEU URBAIN .................................. 43
FIGURE 11 : BILAN ENERGETIQUE DU QUARTIER TACUBAYA A MEXICO……………….44
FIGURE 12 : FLUX RADIATIF AU-DESSUS D’UNE ZONE URBAINE ........................................ 44
FIGURE 13 : LE VENT EN MILIEU URBAIN................................................................................... 45
FIGURE 14 : REGIMES DECOULEMENTS AERAULIQUES DANS LA RUE. ............................. 46
FIGURE 15 : EFFET DE COIN............................................................................................................ 47
FIGURE 16 : EFFET DE SILLAGE ..................................................................................................... 47
FIGURE 17 : EFFET DE PASSAGE SOUS IMMEUBLE................................................................... 48
FIGURE 18 : EFFET DE PILOTIS....................................................................................................... 48
Liste des illustrations

FIGURE 19 : EFFET DE ROULEAU TURBILLONNAIRE ............................................................... 49


FIGURE 20 : EFFET DE BARRE ........................................................................................................ 49
FIGURE 21 : EFFET VENTURI .......................................................................................................... 50
FIGURE 22 : EFFET DE CANALISATION LINEAIRE .................................................................... 50
FIGURE 23 : EFFET DE MAILLE ........................................................................................................................ 51
FIGURE 24 : EFFET DE PYRAMIDE ................................................................................................................. 51
FIGURE 25 : SCHEMA DE L’ILOT DE CHALEUR URBAIN.................................................................... 53
FIGURE 26 : COUPE EN TRAVERS D’UN ICU............................................................................................. 54
FIGURE 27 : LES ELEMENTS INFLUANT SUR L’AUGMENTATION DES ICU ............................. 56
FIGURE 28 : Facteurs influençant l’ICU…………………………………………...…………56

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

FIGURE 1 : CLASSIFICATION DES VALEURS DU PMV………………………………………..….62


FIGURE 2 : VARIATION DES TEMPERATURES SUIVANT LA SITUAT……………………….....65
FIGURE 3 : INFLUENCE DU RELIEF……………………………………………..................................65
FIGURE 4 : CLASSES D'ORIENTATIONS POUR LE CLIMAT MEDITERRANEEN EN ETE..….67
FIGURE 5 : VEGETATIONS 1……………………………………………………………….................72
FIGURE 6 : VEGETATIONS 2………………………………………………………………………...72
FIGURE 7 : JEU DE NIVEAUX EN GRADIN…………………………………………………….….74
FIGURE 8 : JEU DE DECROCHEMENTS……………………………………………….…………...75
FIGURE 9 : DETERMINATION DE L'EFFET DE MASQUAGE DU SOLEIL ……………………79
FIGURE 10 : FLUX SOLAIRE ET ALBEDO…………………………………………………………..80
FIGURE 11 : MATERIAUX DE CONSTRUCTIONS ……………………………………………...….81
FIGURE 12 : DEFINITION DES MATERIAUX "FRAIS" ET "CHAUDS"……………………….….81
FIGURE 13 : OMBRAGE PAR UNE TREILLE……………………………………………………….83
FIGURE 14 : LES DIFFERENTS EFFETS DE LA VEGETATION……………………………...…..84
FIGURE 15 : EFFET D’HUMIDIFICATION….... ...................................................................... .…….…….85
FIGURE 16 : LA VEGETATION ET L’ASPECT SAISONNIER…………………………….…….…86
FIGURE 17 : MUR ET TOIT VEGETAL, STATION DE METRO (LAUSAMNE, SUISSE)………....87
FIGURE 18 : LYON 3EME - PARC JACOB KAPLAN………………………………………………..88
Figure 19 : Lyon 7ème - Parc de Gerland……………………………………………………….88

CHAPITRE IV : Investigation

FIGURE 1 : LA ZONE D’INTERVENTION A O.E.B........................................................................................................91


FIGURE 2 : LE CADRE BATI ET NON BATI DU SITE D’INVESTIGATION........................................................92
FIGURE 3 : COUPE AA..............................................................................................................................................................93
FIGURE 4 : PLAN DES VOIRIES. ..........................................................................................................................................94
Liste des illustrations

FIGURE 5 : REPETITIVITE D’UN SEUL MODELE DE BATIMENT........................................................................95


FIGURE 6 : TYPES DES LOGEMENTS COLLECTIFS...................................................................................................95
FIGURE 7 : BATIMENTS ALIGNES EN BARRE. ............................................................................................................96
FIGURE 8 : PLAN DES IMMEUBLES COLLECTIFS......................................................................................................96
FIGURE 9 : LES HABITATS INDIVIDUELS INACHEVES. .........................................................................................97
FIGURE 10 : PLAN DES HABITATS INDIVIDUELS......................................................................................................97
FIGURE 11 : LES EQUIPEMENTS.........................................................................................................................................98
FIGURE 12 : PLAN DES ÉQUIPEMENTS. ..........................................................................................................................98
FIGURE 13 : DEPOTS D’ORDURES. ....................................................................................................................................99
FIGURE 14 : ABSENCE D’AMENAGEMENT DES ILOTS...........................................................................................99
FIGURE 15 : AIR DE JEUX. ..................................................................................................................................................100
FIGURE 16 : LES FRAMBOISIERS VICTIME DE LA MAUVAISE GESTION....................................................101
FIGURE 17 : LA MUTATION D’UN ESPACE VERT A UN PARKING. .................................................................101
FIGURE 18 : LA DEFAILLANCE D’AMENAGEMENT ............................................................................................102
FIGURE 19 : PLAN DES PARKINGS. .................................................................................................................................103
FIGURE 20 : LES CHEMINEMENTS PIETONNIERS NON AMENAGER.............................................................104
FIGURE 21 : TRAJECTOIRE SOLAIRE ET DIRECTION DES VENTS AFFECTANT LE SITE. ..................106
FIGURE 22 : INSTRUMENT DE MESURE MODEL LM -8000..................................................................................108
FIGURE 23 : REPARTITION DES STATIONS DE MESURE A TRAVERS LE SITE. ......................................109
FIGURE 24 : VARIATION DU PMV. .................................................................................................................................123
Figure 25 : La position des brise-vent………………………………………………………………..129
Liste des illustrations

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE I : Le Climat

TABLEAU 1 : CLASSIFICATION DES CLIMATS E..................................................................................... 22


Tableau 2 : Les échelles des climats………………………...………………………………....14

CHAPITRE III : Le confort thermique et L’amélioration du microclimat urbain

TABLEAU 1 : CLASSIFICATION DES VALEURS DU PMV ……………………………………..62


TABLEAU 2 : INCIDENCE DU VENT PAR RAPPORT AU BATI….……………………………..71
Tableau 3 : Classe de matériaux et albédos correspondant……………..………………….... 83

CHAPITRE IV : INVESTIGATION

TABLEAU 1 : NOMBRE ET NIVEAU D’HABITATION…………………………………………95


Annexes
Annexes I :
Analyse climatique ET
BIOCLIMATIQHE de la ville
d’Oum El Bouaghi
Annexe I

I - Analyse climatique de la ville d’Oum El Bouaghi :

Présentation de la région d étude :

La wilaya d’Oum El Bouaghi est issue du découpage administratif de 1974 et remodelée


lors du découpage de 1984, elle s’étale sur les deux zones : hautes plaines constantinoises au
Nord, et hauts plateaux au sud ; occupant une place privilégiée sur les différents axes routiers
au centre des wilayas de l’Est algérien .Et se trouvant a quelques 150 km des ports avec une
population estimée a fin 2012 a 570763 habitants.

Elle s’étend sur une superficie de 6187,69 km2 ; et elle compte 29 communes rattachées
à 12 daïras.

Figure 1 : Situation de la ville d’Oum El Bouaghi


Source : Encarta2009

a. Situation géographique :

L’ensemble du territoire de la wilaya se situe entre 35°24 et 35°14 Nord pour la latitude
et 5°59 et 7°56 Est pour la longitude : cette wilaya est limitée :

 Au Nord par la wilaya de Guelma,


 Au Nord Est par la wilaya de souk Ahras,
 Au Nord-Ouest par la wilaya de Constantine,
 A l Ouest par la wilaya de Mila,
 Au Sud-ouest par la wilaya de Batna,
 Au Sud par la wilaya de KHenchela,
 A l Est par la wilaya de Tebessa.
Annexe I

Figure 2 : Situation de la ville


Source : google map

b. Reliefs :

La wilaya d’Oum El Bouaghi est située au contacte du Tell et des Aurès :

 Au Nord de la wilaya, on distingue les versants méridionaux du Tell.


 Au centre, la haute plaine, l’altitude varie de 700 mètres a 900 mètres et plantées de
petits massifs montagneux isolés qui se dressent au-dessus comme le Djebel Sidi
Rgheiss. (1635 mètres d’altitudes), le Djebel Rherour (1273 mètres, Djebel Amama
1337 mètres), Ceux-ci forment la partie Est de l’Aurès.
 Au Sud, elle est jalonnée par des dépressions endoréiques (Garret) ou Sebkha (lac
sale).

Le point culminant de la wilaya est le Djebel Guerioun, 1729 mètres d’altitude près
d’Ain M’Lila la majorité des oueds sont endoréiques ; ils coulent en direction des lacs sales
et non vers la mer Méditerranée, sauf l’oued Settara et les affluents du Rummel.

c. Analyse Climatique :
 Précipitation :

La pluviométrie représente le facteur le plus important du climat. La quantité d’eau dont


dispose la végétation dépend des pluies, de la neige, de la grêle, de la rose, de la gelée
blanche, des brouillards, des brumes, mais aussi de l évaporation et de la porosité du sol.
Annexe I

La quantité de précipitation (pluie, neige, brouillard, rose) est exprimée en millimètres.


Elle représente, l’épaisseur de la couche d’eau qui resterait sur la surface horizontale, s’il n y
avait ni écoulement ni évaporation.

L’histogramme nous fais part d’une pluie quasi constante et régulier au mois le plus qui
est le mois de juillet avec 20,63mm et le mois qui a enregistrer le plus grand nombre de pluie
avec 56,92 mm.

Explication :

La ville d’Oum El Bouaghi se situ a une altitude moyennement haute de 891 m, qui
perme une évaporation atmosphérique qui nous donne de la pluie.

Figure n°3 : Histogramme pluviométrique d’Oum El Bouaghi

 Température :

La température dépend de latitude, de l’exposition, de la présence d’une grande masse,


elle dépend aussi de courant Marino du sol (les rochers clairs renvoient plus de chaleurs que
les terres sombres), des formations végétales en place (les végétales amortissant les variations
de température). Les courbes thermiques enregistrent de grandes variations mensuelle et
saisonnieres.

L’interpretation de ces courbes montre que la temperature moyenne est de 26,4°C en


juillet pour le mois le plus chaud de l’annee, et de 6,8°C en janvier pour le mois le plus froid.
Annexe I

Les temperatures mensuelle sont élevés durant la periode estivale ou on enregistrent des
valeures dans la max des maximale = 34,41°C en aout le mois le plus chaud , et de min des
maximales =12,11°Cen fivrier le mois le plus froid

Aussi on enregistrent dans la max des minimale=18,06°C en aout le mois le plus chaud
et de min des minimale = 1,18°C en janvier le mois le plus froid

 Explication :

Les contrastes thermiques importants entre les saisons (voir courbe des temperatures
moyenne) et entre la nuit et le jour (voir courbes des temperatures max et min) pevent étre
explique par la position de la ville : La region d’Oum El Boughi de latitude 35,86 et longitude
7,11 se trouve dans la zonne nommer des haut plateu au elle est reputer d’etre chaude en
periode estivale et froide en periode hivernale ( courbes de tamperature) .

Figure n°4 : Courbes de température de la ville d’Oum El Bouaghi

 Les vents dominant :

On peut remarquer dans l’image suivante que les vents dominat froid arrivent de la
direction nord-ouest et les vents dominat chaud arrivent de la direction sud-est.
Annexe I

Vents dominats froid

Vent dominats chaud

Figure 5 : une carte de la ville d’Oum El Bouaghi.

 L’humidité :

L’humidité relative moyenne est de 47,30/0 en juillet pour le mois le plus sec de l’année
et de 79,38 0/0 en décembre pour le mois le plus humide de l’année.

Durant la période hivernale, les taux d’humidités relatives sont élevées au on enregistre
la max des maximales=96,17 0/0 en décembre et la min des maximales=63,4 0/0 en juillet, En
été les taux d’humidités relatives sont enregistré : la max des minimales=62,6 0/0 en décembre
et la min des minimales =31,2 0/0 en juillet.

Explication :

 Le taux d’humidités enregistrer peut s’explique en deux facteurs, le premier c’est la


situation de la région qui a une altitude de 891 m et elle est située dans les hauts
plateaux.
 Le soir à cause du refroidissement de la terre et la rencontre de l’air chaud et froid
dans les couches supérieures de l’atmosphère, donc l’air s’humidifie.
Annexe I

Figure 6 : Courbe de l humidité relative d’Oum El Bouaghi

Les données climatologiques rassemblées dans les tableaux ci-dessous, sont de la station
la plus proche d Oum El Bouaghi de l année 2003 à 2013.

d - Analyse bioclimatique de la ville d’Oum El Bouaghi :

L’analyse bioclimatique se repose essentiellement sur l’analyse des données climatiques


de la ville d’Oum El Bouaghi. Certains outils très simples permettent de réaliser une
interprétation de ces données climatiques et de générer des conseils de base en amont du
projet, les plus utilisés sont les tableaux de Mahoney et le diagramme psychrométrique de
Steeve Szokolay.
Annexe I

II - Analyse bioclimatique de la ville d’Oum El Bouaghi :

A- Les tables de Mahoney :

 Tableau 1 :
Location Oum el bouaghi

Longitude 7.11

Latitude 897

Altitude 35.83

 Température de l'air en °C:

Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Dec

Températures
mensuelles max 11.64 12.11 16.12 19.73 24.69 30.41 34.41 34.49 28.38 24.16 16.91 12.31

Températures
mensuelles min 1.18 1.25 4.08 7.1 10.33 15.05 18.01 18.06 14.47 11.01 5.43 2.24

Températures
6.8 6.68 10.21 13.70 17.67 21.83 26.40 26.31 21.58 17.58 11.15 7.64
mensuelles moy

T max 34.49

T min 1.18
AMT = Tmax + Tmin /2
AMT 17.83
AMR = Tmax - Tmin

AMR 33.31
Annexe I

 Humidité relative en %:

Hr max 65.7 80.4 84.4 90.6 96.1


95.5 90.3 84 84.6 76.7 65.9 63.4
3 3 6 5 7

Hr min 48.2 40.2 32.5 40.6 46.0 57.0 62.6


60.32 56.7 46.1 35.4 31.2
9 0 5 6 4 8 0

Hr moy 66.1 65.3 58.4 50.6 47.3 49.1 60.5 65.2 73.8 79.3
77.91 73.50
4 5 5 5 0 4 4 5 6 8

Groupe
4 4 3 3 3 3 2 2 3 3 4 4
d’humidité

Groupe d’humidité: 1 Si Hr < 30%

2 30-50%

3 50-70%

4 > 70%

 Précipitations et vents:

Precipitations 47. 36. 37. 49. 56. 20. 11. 20. 31. 31. 47. 433.5
(mm)
42
05 43 84 73 92 63 38 41 51 95 8 6

Vents dominants
(m/s)

 Limites de Confort :

AMT > 20°C AMT 15-20°C AMT < 15°C


Groupe d’humidité
Jour Nuit Jour Nuit Jour Nuit

1 26-34 17-25 23-32 14-23 21-30 12-21

2 25-31 17-24 22-30 14-22 20-27 12-20

3 23-29 17-23 21-28 14-21 19-26 12-19

4 22-27 17-21 20-25 14-20 18-24 12-18


Annexe I

 Tableau 2 :
 Diagnostic de températures en °C

J F M A M J J A S O N D

T moyennes max 12.1 16.1 19. 24. 30. 34. 34. 28. 24. 16. 12.
11.64
1 2 73 69 34 41 49 38 16 91 31

Confort jour: Sup 25 25 28 28 28 28 30 30 28 28 25 25

Inf 20 20 21 21 21 21 22 22 21 21 20 20

T moyennes min 10. 15. 18. 18. 14. 11. 5.4 2.2
1.18 1.25 4.08 7.1
33 05 01 06 47 01 3 4

confort nuit: Sup 20 20 21 21 21 21 22 22 21 21 20 20

Inf 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14

Confort thermique:
C C C C O H H H H O C C
Jour

Nuit C C C C C O O O O C C C

C: Cold (froid) O:Comfort (confort) H: Hot (chaud)

 Indicateurs
Humide: H1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

H2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

H3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 12

Aride: A1 1 1 1 1 1 1 1 1 8

A2 1 1 2

A3 1 1 1 1 1 1 1 1 8
Annexe I

Indicateurs Confort Pluviom- Groupe  moyennes


thermique Humidité
étrie

Jour Nuit

mouvement d'air H1 H 4
essentiel
H 2,3 < 10°C

Mouvement d'air H2
O 4
désirable

Protection contre H3 > 200mm


la pluie

Capacité A1 1,2,3 > 10°C


thermique
nécessaire

Espace extérieur A2 H 1,2


pour dormir
désirable H O 1,2 > 10°C

Protection du A3
C
froid

 Tableau 3 :
 Recommandations spécifiques

Indicateurs totaux induits du tableau 2

H1 H2 H3 A1 A2 A3

0 0 12 8 2 8

 Implantation : plan de masse


0-10 Orientation Nord et Sud (axe long Est-
1
5-12 Ouest)
11,1
2 0-4 2 Plan compact avec cour intérieure
Annexe I

 Espacement entre bâtiments :

11,12 3 Espace ouvert pour pénétration de brises

2-10 4 Protection contre vent chaud et froid

0,1 5 plan compact

 Mouvement d'air :
3-12 6 Chambres individuelles permettant le
mouvement d'air
0-5
1,2
6-12 7 Chambers doubles permettant une
provision temporaire de l'air
2-12
0
0,1 8 Mouvement d'air non recommandé

 Ouvertures :
0,1 0 9 Large 40-80%

11,1 0,1 10 Très petites 10-20%


2

Autres conditions 11 Moyennes 20-40%

 Murs :
0-2 12 Murs légers, court temps de déphasage

3-12 13 Murs intérieurs et extérieurs épais

 Toits :

0-5 14 Toits légers

6-12 15 Toits épais, temps de déphasage plus de


8h
Annexe I

 Terrasse :

2-12 16 Espace demandé pour terrasse

Protection contre la pluie :


3-12 17 Protection nécessaire contre les pluies

 Tableau 4 :
 Recommandations détaillées :

Indicateurs totaux induits du tableau 2

H1 H2 H3 A1 A2 A3

 Dimension des ouvertures :


0 1 Larges 40-80%

0,1 1-12

2-5 2 Moyennes 25-40%

6-10 3 Petites 15-25%

11,1 0-3 4 Très petites 10-20%


2 4-12 5 Moyennes 25-40%

 Position des ouvertures :

3-12 6 Au nord et au sud du mur face au vent

0-5
1,2
6-12 7 Ouvertures hautes dans les murs
intérieurs.
0 2-12

 Protection des ouvertures :


Annexe I

0-2 8 Exclure rayonnement solaire direct

2-12 9 Protection contre la pluie

 Murs et planchers :

0-2 10 Capacité thermique faible

3-12 11 Epais, temps de déphasage plus de 8h

 Toits :

10-12 0-2 12 Léger, surface réflective, cavité

6-12 13
Léger, avec insolation
0-5

0,9 6-12 14 Massif, temps de déphasage plus de 8h

 Eléments extérieurs :

1-12 15 Espace pour dormir la nuit

1-12 16 Drainage adéquat des pluies


Annexe I
Annexe I

B - Interprétations des tableaux de Mahonney:

D’après les résultats obtenus dans le tableau des indicateurs pour la ville d’Oum El
Bouaghi; on sort avec les recommandations suivantes :

1/ Recommandations spécifiques:

- Implantation : plan de masse; orientation Nord et Sud (axe long est –ouest),

- Espacement entre bâtiments : plan compact,

- Mouvement d’air : mouvement d’air non recommandé,

- Ouvertures: moyennes 20-40%,

- Murs: murs intérieurs et extérieurs épais,

- Toits: toits épais, temps de déphasage plus de 8 h,

- Protection contre la pluie : protection nécessaire contre les pluies.

2/Recommandations détaillées:

- Dimensions des ouvertures: petites 15-25%,

- Protection des ouvertures: protection contre la pluie,

- Murs et planchers: épais, temps de déphasage plus de 8h,

- Toits: massif, temps de déphasage plus de 8h,

- Eléments extérieurs: espace pour dormir la nuit ; drainage adéquat des pluies.

II - La méthode de Steeve Szockolay :

1/ Détermination de la zone de confort :


Cette zone de confort sera représentée sur le graphe à partir de 4 points correspondant
aux températures T1, T2, T3, T4.

Etablir la température moyenne annuelle :


Tm= ∑tm/12
La température neutre sera :
Annexe I

Tn = 17,6+ (0,31x Tm)


- Porter sur le graphe le point neutre à l’intersection de Tn et la ligne représentant 50 %
d’humidité relative. Les points 1et 2 correspondent à celle de 12 g/ kg, les points 3 et 4
correspondent à celle de 4g/ kg.
La température du point 1 sera:
T1= Tn+ [(Ahn -12) x 0,025 x (Tn-14)] -2
Ou Ahn représente l'humidité absolue du point de neutralité. Ahn = 8,5g/kg
Alors :
T2 = T1 + 4
T3 = T1 + 0,2 x (T1 - 14)
T4 = T2 + 0,2 x (T2 - 14)
2/ Détermination de la zone de contrôle potentiel pour les périodes froides:

 Zone de chauffage solaire passif :


T5 = Tn + 0,36 - 0,0025 x Hv
Où : Hv représente la moyenne journalière totale d'irradiations solaires en wh/m² d'une
surface verticale sud pour le mois le plus froid.
Le point 5 correspond à la ligne de saturation HB = 100 %.

3/ Détermination de la zone de contrôle potentiel pour les périodes chaudes:

a) Zone d'effet de masse :


Détermination de la variation moyenne de température pour le mois le plus chaud.
DTm = T moy.max - T moy.min
T6 = T2 + 0,5 DTm
T6 se situe à la ligne d’humidité absolue qui correspond à 12g/kg.

T7 = T6 - 0,05 (T6 - 14)


T7 se situe à la ligne d’humidité absolue qui correspond à 14g/kg.

T8 = T6 + 0.2 (T6 - 14)


T8 se situe à la ligne d’humidité absolue qui correspond à 4g/kg. La limite d’humidité la plus
élevée correspond à la courbe d’humidité relative du point 1.

b) Zone d'effet de masse avec ventilation nocturne:


Cette zone est délimitée par les points 9, 10 et 11
Annexe I

T9 = T2 + 0,8 DTm
Le point 9 correspond à la ligne de 12g/kg.
T10 = T9 - 0,05 (T9 - 14)
Le point 10 correspond à la ligne de 14g/kg.
T11 = T9 + 0,2 (T9 - 14)
Le point 11 correspond à la ligne de 4g/kg.

c) Zone de ventilation naturelle - Mouvement d'air sur la surface de peau:


Pour 1,5 m/s :
T12 = T2 + 6,5
Le point 12 correspond à la ligne de 12g/kg.
T13 = T12 + 0,1 (T12 - 14)
Le point 13 correspond à la ligne de 4g/kg.
T14 = T1
T15 = T12 - 0,18 (T12 - 14)
Les points 14 et 15 seront situés sur la courbe 90 % d’humidité relative.

d) Zone de refroidissement évaporatif direct:

La température limite la plus élevée est:


T16 = Tn + 12
Les limites supérieures et inférieures de cette zone sont tracées à partir des lignes de
températures humides des points 2 et 3.

e) Zone de refroidissement évaporatif indirect:

La température limite la plus haute est:


T17 = Tn + 15
La limite supérieure de cette zone correspond à la ligne de 14g/kg.
h) Représentation des conditions climatiques qui prévalent :
 Chaque mois est représenté par une ligne dessinée entre deux points :
 La température moyenne maximale mensuelle avec l’humidité relative minimum,
 La température moyenne minimale mensuelle avec l’humidité relative maximum.
Annexe

Les vents :

Vitesse du Caractéristique du vent


Force vent
(m/s)²

2 1.5 à 3 Les visages ressentent la sensation du vent. Feuilles


bruissent

3 3 à 4.5 Les feuilles et les petits rameaux sont en mouvement


permanent. Le vent déploie pleinement les drapeaux

4 4.5 à 7 La poussière et les papiers se soulèvent les branches


s’agitent. Les cheveux son décoiffés

5 7à9 Les arbres avec des feuilles oscillent .la marche est
légèrement perturbée

9 à 11 Les grosses branches se mettent en mouvement. Le vent


6 siffle
Dans les fils téléphoniques .les parapluies sont utilisé avec
peine. la marche devient très instable.

7 11 à 14 Les arbres sont totalement en mouvement. On prouve de


grosses difficultés a marcher contre le vent.

14 à 17 Les branches d’arbre se cassent. d’une façon générale


8 progression pédestre très difficiles dangereuse

9 17 à 20 Risque d’être violemment projeté a terre sous l’effet des


bourrasques

Tableau : Echelle de Beaufort [Gandemer et al. 1981]


Annexes II:
Profils d’évolution
journalière des
Essais d’investigation
Annexe II

A- La température de l’air :
La station S1 :

35
Temperature ( °C )

30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

Les heures
S1

La station S2 :

35
température (°C )

30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

les heures
S2

La station S4 :

30
Température ( °C )

25

20

15

10
température (°c)
5

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

Les heures
S4
Annexe II

La station S5 :

35
température (°C )
30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

les heures
S5

La station S7 :

35
Température ( ° C )

30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

Les heures
S7

La station S9 :

35
température (°C)

30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

les heures
S9
Annexe II

La station S11 :

40
Tekpérature ( ° C )
35
30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

Les heures
S 11

La station S15 :

35
température (°C)

30
25
20
15
10 température (°c)
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h

les heures
S 15

B - La vitesse du vent :
La station S1 :

5
4.5
4
Les vents ( m/ S )

3.5
3
2.5
2
1.5 les vents (m/S)
1
0.5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S1
Annexe II

La station S2 :

5
4.5
4
3.5
Titre de l'axe

3
2.5
2
les vents (m/S)
1.5
1
0.5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Titre de l'axe

La station S4 :

7
6
Les vents ( m/s )

5
4
3
2 les vents (m/S)
1
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S4

La station S5 :

5
les vents(m/s )

2 les vents (m/S)


1

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S5
Annexe II

La station S7 :

4.5
4
3.5
Les vents ( m/s )

3
2.5
2
1.5
1 les vents (m/S)
0.5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S7

La station S9:

9
8
7
les vents (m/s )

6
5
4
3
2 les vents (m/S)
1
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S9

La station S11 :

3.5
3
Les vents ( m/s )

2.5
2
1.5
1 les vents (m/S)
0.5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S 11
Annexe II

La station S15 :

1.5
les vents ( m/s )

0.5 les vents (m/S)

0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S 15

C - L’humidité relative
La station S1 :

40
35
30
Humidité ( H% )

25
20
15
10 humidité H °/
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S1

La station S2 :

40
35
30
Humidité (% )

25
20
15
humidité H °/
10
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S2
Annexe II

La station S4 :

45
40
35
Humité ( H % )

30
25
20
15
humidité H °/
10
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S4

La station S5 :

40
35
30
Humidité (°C )

25
20
15
10 humidité H °/
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S5

La station S7 :

40
35
30
Humidité ( H% )

25
20
15
10 humidité H °/
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S7
Annexe II

La station S9 :

45
40
35
30
Humidité (% )

25
20
15 humidité H °/
10
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S9

La station S11 :

40
35
30
Humidité ( H% )

25
20
15
10 humidité H °/
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
Les heures
S 11

La station S15 :

35
30
25
Humidité (% )

20
15
10 humidité H °/
5
0
8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h 20 h
les heures
S 15
Annexes III:
Tableaux des résultats de
logicielle rayman
(Data table)
S1 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 477 343 134 30 23 46 0.1 25.3 22.1

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 897 747 149 41.9 28 54.2 4.5 33.7 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 17 18 12.1 0.3 11.8 9.5

S2 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 156 0 156 24.7 23 37.8 0.2 22.4 20

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 891 747 144 41.9 28 54.1 4.5 33.7 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 17.1 18 12.8 0.3 12 9.6

Annexe III
S4 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 177 0 177 24.8 23 38.7 0.3 22.8 20.2

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 907 747 160 41.8 28 54.3 4.6 33.8 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 16.8 18 10.8 0.3 11.6 9.1

S5 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 166 0 166 24.8 23 38.2 0.2 22.6 20.1

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 899 747 151 41.9 28 54.2 4.6 33.7 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 899 747 151 32.1 18 46.2 0.3 19.9 18.6

Annexe III
S7 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 175 0 175 24.8 23 38.7 0.2 22.7 20.2

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 906 747 159 41.8 28 54.3 4.6 33.8 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 16.9 18 11 0.7 11.6 9.1

S9 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 151 0 151 24.7 23 37.6 0.2 22.4 19.9

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 887 747 140 41.9 28 54.1 4.5 33.7 27.4

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 17.2 18 13.2 0.4 12.1 9.8

Annexe III
S11 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 492 343 149 30.1 23 46.6 0.8 25.5 22.3

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 908 747 161 41.8 28 54.3 4.6 33.8 27.5

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 16.8 18 10.7 0.3 11.6 9.1

S15 Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 08:00 05:20 19:40 480 343 137 34.6 23 48 0.8 31 26.4

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 12:00 05:20 19:40 899 747 152 50.5 28 57.9 4.4 39.7 32.3

Date Day of year Time Sun rise Sun set Gact Sact Dact Ts Ta Tmrt PMV PET SET
h:m w/m² w/m² w/m² °C °C °C °C °C
6.6.2015 175 20:00 05:20 19:40 0 0 0 16.3 18 11.5 0.3 12.8 11.6

Annexe III
Annexes IV:
Résultats de logicielle
rayman
(PMV)
Les graphes de PMV :

S1
S1 8h 12 h 20 h
5
PMV 0.1 4.5 0.3
4

PMV
2

0
8h 12 h 20 h
S1 0.1 4.5 0.3

S2 8h 12 h 20 h
S2
5
PMV 0.2 4.5 0.3
4

3
PMV

0
8h 12 h 20 h
S2 0.2 4.5 0.3

Annexe IV
S4 8h 12 h 20 h S4
PMV 0.3 4.6 0.3 5

PMV
2

0
8h 12 h 20 h
S4 0.3 4.6 0.3

S5 8h 12 h 20 h
PMV 0.2 4.6 0.3 S5
5

3
PMV

0
8h 12 h 20 h
S5 0.2 4.6 0.3

Annexe IV
S7 8h 12 h 20 h S7
PMV 0.2 4.6 0.7 5
4.5
4
3.5
3

PMV
2.5
2
1.5
1
0.5
0
8h 12 h 20 h
S7 0.2 4.6 0.7

S9 8h 12 h 20 h
S9
5
PMV 0.2 4.5 0.4
4.5
4
3.5
3
PMV

2.5
2
1.5
1
0.5
0
8h 12 h 20 h
S9 0.2 4.5 0.4

Annexe IV
S11 8h 12 h 20 h

PMV 0.8 4.6 0.3


S11
5
4.5
4
3.5
3

PMV
2.5
2
1.5
1
0.5
0
8h 12 h 20 h
S11 0.8 4.6 0.3

S15 8h 12 h 20 h

PMV 0.8 4.4 0.3 S15


5
4.5
4
3.5
3
PMV

2.5
2
1.5
1
0.5
0
8h 12 h 20 h
S15 0.8 4.4 0.3

Annexe IV
Annexe IV
Annexes V:
Résultats de logicielle
rayman
(SVF)
Annexe V

Station 1 :
N

10

20

30

20
40
5

50

19 60 6

70
18 7
80

W 17 8 E

16 9

15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.57

Station 2 :
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.50

Station 4 :
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.70


Annexe V

Station 5 :

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.60

Station 7 :
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.68

Station 9 :

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.45


Annexe V

Station 11 :
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.71

Station 15 :
N

10

20

30

40

50
19 6
60

18 70 7

80
17 8

W 16 9 E
15 10
14 11
13 12

© 2000 Ray Man 1.2

Sky view factor: 0.60

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