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ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE
CHRU DE MONTPELLIER
Tout au long du mémoire nous avons été aidés et soutenus par diverses personnes à qui nous
voulons particulièrement dire un grand merci.
Nous tenons à remercier notre Directrice de recherche : Mme ROUCHON Anne, cadre de
santé du service MND / Addictologie pour l’aide qu’elle nous a apporté ainsi que tous ses
bons conseils qui nous ont permis de mener à terme notre mémoire.
Nous souhaitons d’autre part remercier nos cadres formateurs: Mme BRENGUES Christine,
cadre formatrice des deuxièmes années à l’IFMEM de Nîmes, qui est également notre cadre
référent; ainsi que Mr PERRIN Cédric, cadre formateur des troisièmes années à l’IFMEM de
Nîmes pour leur encadrement, et l’intérêt qu’ils ont eu à l’égard de notre mémoire. Nous
tenons à souligner la bonne humeur et le cadre familial qu’ils ont pu nous apporter au long
de ces deux années passées à Nîmes.
1
La communication
ce que je dis,
de ne pas se comprendre.
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Sommaire
INTRODUCTION ................................................................................................................... 6
I- LA COMMUNICATION...................................................................................................... 17
A)Définition ............................................................................................................................ 17
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C) Communication non verbale ............................................................................................... 19
1-Exprimer ses sentiments par les expressions du visage ....................................................... 20
2-Les gestes et attitudes........................................................................................................... 22
3-Le toucher ........................................................................................................................... 23
4-L'espace ............................................................................................................................... 24
5-La communication et les différents canaux existants........................................................... 24
5.1 Le canal auditif........................................................................................................... 25
5.2 Le canal visuel............................................................................................................ 25
5.3 Les canaux visuel et auditif combinés ....................................................................... 26
5.4 Le canal olfactif.......................................................................................................... 27
5.5 Le canal gustatif ......................................................................................................... 27
5.6 Le canal tactile ........................................................................................................... 27
B) Etiologie ............................................................................................................................. 27
1-L’accident vasculaire cérébral(AVC) ................................................................................... 28
2-Le traumatisme crânien........................................................................................................ 28
3-La tumeur cérébrale ............................................................................................................ 28
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CHAPITRE VI : NOTRE PROBLEMATIQUE ................................................................. 36
A)METHODE ......................................................................................................................... 37
B)ENQUETE .......................................................................................................................... 37
C)ANALYSE............................................................................................................................ 38
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 42
ANNEXES : ............................................................................................................................. 44
-Annexe 1 : Fiche de liaison inter-service................................................................................ 44
-Annexe 2 : Questionnaire........................................................................................................ 45
-Annexe 3 : Vocabulaire ........................................................................................................... 46
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INTRODUCTION :
Attentifs au bien-être du patient lors de sa prise en charge, nous avons été interpelés au cours
de nos stages par la détresse que peuvent ressentir les patients aphasiques face à une
incompréhension des soignants. Ceci peut parfois mettre en colère les patients, rendant de ce
fait encore plus difficile la communication.
Prisonniers de leurs corps, ces derniers ne parviennent pas toujours à s’exprimer
correctement ; ainsi le manipulateur en électroradiologie médicale ne réussit pas à cerner leurs
angoisses et donc n’arrive pas à adapter correctement leur prise en charge.
Ils se trouvent alors démunis face à cette situation. C’est pourquoi nous nous sommes
interrogés sur l’origine de ce malaise.
Pour répondre au mieux à nos interrogations nous allons nous penchez sur la communication
et ses différentes facettes.
D’autre part, nous étudierons l’aphasie, pathologie complexe et mal connue des soignants.
Enfin nous confronterons les manipulateurs en électroradiologie médicale à leurs
connaissances vis-à-vis de l’aphasie par le biais de questionnaires.
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CHAPITRE I : NOTRE VECU
Il nous est apparu que le personnel soignant se trouve démuni face à de tels patients.
Afin d’avoir quelques bases en ce qui concerne la prise en charge des patients aphasiques
dans les services de soins, ainsi que le ressentit des soignants par rapport à la prise en charge
de ces patients dans le service d’imagerie médicale, nous avons été amenés à nous rendre dans
le service de rééducation et réadaptation neurologique (RRN) au centre médical du Grau du
Roi.
Nous avons dans un premier temps effectué un entretien avec la cadre de santé du service
RRN du centre médical du Grau du roi, dans un deuxième temps nous avons assisté à la prise
en charge d’un patient, puis nous avons rencontré l’orthophoniste du service.
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CHAPITRE II : LES ENTRETIENS
« Il n’y a pas de solution miracle dans la prise en charge des patients aphasiques, la solution
est de travailler en partenariat entre le service de radiologie et le service de soins, l’infirmière
explique l’examen au patient avant son départ en Imagerie Médicale.
Il faut penser à des aides (photos), des supports (ardoise), et poser des questions fermées.
3- Dans quel état d’esprit est un patient qui arrive en imagerie médicale ? :
« Tout d’abord le patient éprouve une crainte par rapport à l’examen. De plus le port de la
blouse blanche installe une barrière entre le soignant et le patient, ainsi que le paravent
plombé ; et le patient se sent diminué. Il est important d’installer une relation de confiance
entre le patient et le soignant, il faut leur parler, les rassurer. Il est cependant important de
respecter les distances intimes, les distances sociales, et les distances publiques car le patient
subit la distance même si il n’est pas d’accord .D’autre part les valeurs humaines sont moins
bien exploitées en Imagerie Médicale.Il faut faire attention car les patients aphasiques
comprennent le contexte (ex : un verre = boire ; gant + savon = toilette) .
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4- Avez-vous des outils qui vous permettent de communiquer avec les patients
aphasiques ?
« Oui nous avons mis en place un cahier de communication à l’essai, car certains aphasiques
s’expriment par l’image. »
= oui = non
Des photos de lieu ou objets : salle à manger, fauteuil, sonnette, sac de voyage, maison…
« Oui il en existe un bon, mais il n’est pas utilisé afin de protéger le patient.»(Anexe1)
Lors de cette journée, nous avons assisté à la manière dont était pris en charge le patient au
sein même de son service. En effet, nous souhaitions comprendre le cheminement de celui-ci
jusqu’au service d’Imagerie Médicale.
Ainsi, au début de la journée, nous avons pu assister à la toilette d’une patiente et observer à
quel point le personnel utilisait la communication de manière permanente avec celle-ci.
L’équipe soignante connaissait très bien la patiente prise en charge, l’aide-soignante
communiquait, plaisantait avec elle, et la faisait même participer au soin en lui demandant:
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«Quelle est ta serviette pour le haut?».
On percevait très bien que la patiente était à l’aise, elle ne subissait pas le soin mais le vivait
avec le personnel.
Le mari de cette dame a fait une affiche qui est placée au dessus de son lit et où il était inscrit:
Je m’appelle Madame X
Je vous entends et vous comprends parfaitement.
N’hésitez pas à requérir mon avis.
PS: J’aime beaucoup rire!
Cette expérience était très intéressante et montrait à quel point connaître le patient et sa
pathologie permettait un soin de meilleure qualité.
Ensuite nous avons été dans la salle de soins des infirmières, dans lequel nous avons pu
observer qu’il existait des fiches de liaisons entre le service de départ et le service d’arrivée
(l’imagerie médicale dans notre cas.). L’infirmière nous a demandé si au cours de nos stages,
nous avions déjà rencontré ce type de document. Nous lui avons répondu que non. Ceci peut
être un bon outil pour faire la jonction et assurer une bonne continuité des soins dans nos
murs (annexe 1).
L’orthophoniste montrait un papier au patient sur lequel étaient notés : les jours de la semaine,
les mois, les années. Le patient devait dire quelle date nous étions ce jour. Notre patient
désignait le bon jour mais se trompait de mot. Pour trouver la date, le patient montrait aussi la
bonne date mais quand l’orthophoniste lui demandait de compter jusqu’au jour en question, il
n’y arrivait pas. Dans ce cas il fallait aider le patient à compter, le toucher pour l’encourager
et le rassurer. Pour faire une gymnastique avec les mots on lui faisait répéter plusieurs fois le
jour, la date et l’année. Cet homme n’avait plus la notion du temps et de l’espace.
L’orthophoniste nous a précisé avant de commencer que les mots que le patient arrivait le plus
aisément à trouver étaient des mots monosyllabiques.
Je vais chez le dentiste parce que j’ai mal aux d…? (Le patient : dents)
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À chaque main j’ai cinq d….? (Le patient :doigts)
Je ne vois pas très bien, je porte des l…..? (Le patient : lunettes)
Lorsque le patient n’arrivait pas à dire le mot, l’orthophoniste le lui disait, puis le patient le
répétait.
Ensuite, elle lui posait une question avec un mot de tous les jours. Ainsi, elle lui demanda s’il
buvait du café ? Le patient ne comprenait pas, l’orthophoniste lui sortait donc des images et
lui montrait café, thé, lait, sucre…
Alors il montra café, lait et sucre. Elle lui fit répéter le mot café, il y arriva.
Des cartes étaient posées sur la table avec les mots brosse à cheveux, tournevis, lunettes, verre
écris dessus.
Elle lui dit: « Prenez les lunettes! » il réfléchit, il hésite, il n’arrive pas à se décider.
Elle l’aide: « Je ne vois pas bien, je porte des lunettes. » alors il lui montre
Elle lui dit: « Maintenant prenez-les » alors il prend la carte.
Elle lui dit : « Retournez le verre » il réfléchit longuement puis retourne la carte.
Cet exercice montre la différence entre « montrez-moi » où le patient reste passif et « prenez-
les » où il réalise une action donc il est actif.
Le patient avait des difficultés quant à l’exécution des consignes. Les manipulateurs en
imagerie, donnent des consignes (respirez, ne respirez pas, ne bougez pas…) cet exemple
nous informe qu’en montrant les choses, le patient aphasique cerne mieux ce que l’on attend
de lui.
Elle disait: « Montrez l’homme qui monte l’échelle » il montrait la bonne carte
Elle disait: « Montrez l’homme qui joue au ballon » il montrait la bonne carte
Elle disait: « Montrez l’homme qui casse un œuf » il montrait la bonne carte
Elle disait: « Montrez il descend de l’escabeau » il a eu du mal puis il y arriva.
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2.6 Exercice 6 : Reconnaître les objets et les associer :
L’orthophoniste a mélangé des cartes sur lesquelles se trouvaient des dessins qui
représentaient des objets de la vie quotidienne. Le patient devait regrouper les cartes qui
appartenaient à la même catégorie. Les catégories étaient : les légumes, la salle de bain
et le transport. L’orthophoniste encourageait le patient, lui ré expliquait, répétait et attirait son
attention. Un sujet aphasique perd vite sa concentration.
Prenons les images d’une même catégorie, l’orthophoniste a choisi une carte, par exemple : le
peigne. L’orthophoniste lui demanda si cela servait à se laver les dents. Pour aider le patient,
elle lui donna deux propositions en montrant: oui pour le pouce et non pour l’index.
Pendant que le patient réfléchissait, elle continuait à le stimuler. Le patient finit par attraper le
bon doigt.
L’orthophoniste a donné au patient des bouts de papier sur lesquels étaient marqués les mots
qui correspondaient aux images (ex : tomates, brosse à dents, voiture….) . Le patient devait
alors placer chaque bout de papier sous l’image correspondante. Chez les aphasiques, le
langage écrit est encore plus atteint que l’oral. L’intuition leur permet de faire des
rapprochements.
Le patient a réussi à associer le bon mot à l’image, mais quand l’orthophoniste lui demandait
de le lire il n’y parvenait pas. Il n’était pas non plus toujours capable de dire à quoi ça servait.
Exemple : mot écris=> peigne le patient disait que c’était pour se laver les dents. Le patient
restait malgré tout dans la bonne catégorie, ici la « salle de bain ».Le patient a eu beaucoup
d’intoxication, c'est-à-dire qu’il revenait sur le mot déjà dit. Il fallait l’encourager.
Le patient devait répéter le mot correspondant aux images qu’il reconnaissait (le patient doit
bien articuler) .L’orthophoniste chantait une chanson connue (ex : « au clair de la lune »)elle
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patient devait à son tour la chanter. Il fredonnait alors la mélodie, mais ne parvenait pas à
articuler les mots de la chanson. L’orthophoniste attirait son attention en lui touchant le bras
et, de l’autre main, elle lui montrait sa bouche et articulait lentement les mots de la comptine.
On donne au patient un jeu de cartes. Il doit nommer et ranger les cartes par famille et par
couleur. Il n’arrive pas à nommer les cartes. L’orthophoniste pointait du doigt la carte à
classer. Le patient confondait les formes, il rangeait le trèfle avec le pique .Le cerveau ne
décodait pas bien l’information. Mais il ne mélangeait pas les cartes rouges et les noires.
On donne ensuite qu’une seule couleur au patient par exemple le cœur, il doit ranger les cartes
par ordre de valeur .Le patient a mis du temps à comprendre la consigne, l’orthophoniste lui a
expliqué plusieurs fois, mais une fois qu’il a compris, il a classé les cartes sans problème.
Ces exercices nous ont amenés à faire le parallèle avec le service d’Imagerie Médicale .
Pour pouvoir adapter notre type de communication, afin que le patient comprenne ce que le
personnel lui demande et puisse ainsi vivre plus sereinement l'examen au lieu de le subir. Ces
techniques nous ont permis de comprendre la manière dont ils réfléchissent. Pour approfondir
notre connaissance du patient aphasique nous avons rencontré l'orthophoniste qui a répondu à
nos questions.
Tout d'abord elle nous a demandé ce que nous souhaiterions savoir? Nous lui avons répondu
que nous souhaitions être compris des patients aphasiques au moment des examens
d’imagerie.
Alors, elle nous a délivrées des petites notions à avoir pour améliorer notre prise en charge:
-Il faut s’adapter à chaque patient, ainsi s’il est apraxique nous n’attendrons pas de lui qu’il
fasse des mouvements.
-Nous devrions essayer de présenter au patient des choix de réponses compréhensibles pour
lui, afin qu’il puisse répondre à nos questions.
-Il est bien de disposer de photos accompagnées du texte en dessous pour montrer du doigt ce
que l’on attend du patient.
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-Sa vitesse d’exécution nous permet de voir s’il a compris ou non.
-montrer avec son doigt l’objet duquel on parle afin d’attirer l’attention du patient
-Il est très important de regarder les mimiques du patient .Elles traduisent se qu’il pense
même s’il dit une phrase qui n’a pas de sens. Elles peuvent aussi exprimer la douleur.
-Il faut rester attentif à ces mimiques, afin d’être vigilant à une quelconque douleur
-Nous pouvons utiliser l’alphabet du Locked in Syndrom (ou l’alphabet de Alis) en fonction
de la pathologie. -Nous devrions travailler en partenariat avec les orthophonistes et le service
de départ du patient.
-Il est important d’assurer une continuité et un retour rapide à la suite des examens réalisés.
Ces notions nous ont permis de nous rendre compte de la communication à entreprendre avec
ces patients au sein du service d’Imagerie Médicale pour établir une relation d’entente,
d’écoute et de confiance avec ces derniers.
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CHAPITRE III : NOTRE QUESTIONNEMENT
A nos yeux, le manipulateur en électroradiologie médicale est un technicien, mais il est avant
tout un soignant qui se doit d’être à l’écoute des demandes, des souffrances, et des peurs du
patient .Il est nécessaire que le manipulateur s’informe du handicap du patient afin d’adapter
sa prise en charge pour que son passage en imagerie médiale ne soit pas vécu comme une
épreuve angoissante.
Suite à nos stages nous nous sommes posés plusieurs questions, constatant que la prise en
charge de certains patients n’était peut être pas suffisamment adaptée à leurs pathologie
concernant la communication, en particulier pour les patients souffrant d’aphasie.
Quelle aphasie rencontrons nous le plus souvent dans notre profession en particulier au CHU
de Nîmes ?
En majorité dans quelle spécialité prenons-nous en charge les patient atteind d’aphasie ?
Est-ce par manque d’informations sur le patient au moment où celui-ci arrive dans le
service d’imagerie médicale ? Ou tout simplement parce qu’ils ne se sentent pas
concernés ?
Est-ce un manque de connaissance sur la pathologie dont est atteint le patient qui rend
la prise en charge inadaptée ?
Est-ce par souci du confort du patient, pour faire l’examen rapidement afin que celui –
ci remonte au plus vite dans le service ?
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Manque t-il des outils de communication adaptés au service d’imagerie ?
Est-ce qu’un travail en amont dans les services de soin ne permettrait il pas par la suite une
meilleure prise en charge en imagerie ?
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CHAPITRE IV : LE CADRE THEORIQUE
Vous qui communiquez depuis l’enfance, qui êtes habitués à exprimer vos sentiments et vos
pensées par le langage, imaginez-vous privés de ce don du jour au lendemain: c’est cette
situation que vivent les patients aphasiques…
Notre objectif, à travers ce mémoire, est de permettre aux patients que nous suivrons du
service de soin jusqu’en imagerie médicale de dialoguer avec ses pairs. Il s’agit surtout de
pouvoir leur transmettre des données qui leurs sont personnelles telles que leurs impressions,
leurs interrogations ou encore leurs opinions et leurs besoins. Le but ciblé consiste à rétablir
une communication.
I- LA COMMUNICATION :
A)Définition :
« La communication est l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de
transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la
diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action
pour quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du public,
d'entretenir son image, par tout procédé médiatique. Elle concerne aussi bien l'homme
(communication interpersonnelle, groupale...) que l'animal et la plante (communication intra-
ou inter- espèces) ou la machine (télécommunications, nouvelles technologies...), ainsi que
leurs hybrides : homme-animal; hommes- technologies... C'est en fait, une science partagée
par plusieurs disciplines qui ne répond pas à une définition unique.
Et si tout le monde s'accorde pour la définir comme un processus, les points de vue divergent
lorsqu'il s'agit de qualifier ce processus. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication
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B) Communication verbale :
L’intérêt est d’émettre un message clair et pertinent qui puisse être compris par l’auditeur.
Pour une bonne communication verbale, il est important que les deux personnes sachent
distinguer les faits, les opinions et les sentiments. Il est également nécessaire de prendre le
temps d’écouter l’autre.
Pour que la communication soit la plus efficace possible, il faut tout d'abord prendre en
compte les attitudes du récepteur afin d'avancer dans son discours tout en s'assurant que le
message a bien été compris.
D'autre part il faut exposer un message clair et éviter les mots parasites qui pourraient mettre
en péril la compréhension du discours.
Pour finir, la base de la communication repose sur la qualité de la relation établie entre
l'émetteur et le récepteur. Le processus de communication permet de l’expliquer.
L'intention est le début de cette chaîne, puisque c'est à partir de celle ci que va être créé le
message. La question à se poser est : quel est le but de mon discours ? Qu'est ce que j'attends
de celui-ci ?
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Vient ensuite le message ; il représente l'information à transmettre.
L'émetteur est la source de ce message, et la personne qui le reçoit est appelé le récepteur.
Mais entre l'émetteur et le récepteur se dressent des éléments perturbateurs appelés parasites
qui vont altérer la qualité du message. Les parasites sont par exemple les bruits environnants
qui vont empêcher la bonne réception du message.
Une fois que le message atteint le récepteur, celui ci doit parvenir à le décoder pour
comprendre le sens du message afin d'adapter son feedback ou rétroaction, autrement dit sa
réponse.
Des valeurs indispensables sont nécessaires pour une communication efficace : Il faut être à
l'écoute de l'interlocuteur, ne pas lui couper la parole et marquer son intérêt par un visage
compréhensif ; ce qui le rassure sur le fait que son message a été compris et assimilé par le
récepteur.
Afin que le message soit clair et facile à décoder, l’émetteur doit savoir ce qu'il veut dire avant
de le formuler. Le patient doit articuler, maitriser le débit et le ton de sa voix, mais surtout
éviter les mots parasites qui compliqueraient le décodage par le récepteur.
Lorsque la communication se fait difficile il est bon d'associer les mots utilisés à des choses
familières.Par ailleurs il est primordial de s'adapter aux besoins et aux attentes de
l’interlocuteur, en lui donnant une réponse axée sur le message reçu.
« Quand la parole n’arrive pas à exprimer, le corps prend le relais, il s’en charge »
Il est possible d’envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole.
C’est le cas des expressions du visage, des postures, des gestes, des bruits divers.
Les messages non verbaux sont émis et perçus par des centres nerveux très archaïques hérités
de nos ancêtres reptiliens. Nous communiquons de manière non verbale en toute
inconscience, est que certains gestes sont universels ou très répandus car implantés dans le
système nerveux de tous les humains.
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1-Exprimer ses sentiments par les expressions du visage:
Ce sont les expressions du visage qui expriment des émotions : la joie, la peine, la colère, la
peur.
• La Joie est caractérisée par le sourire, les yeux plissés et le haussement des sourcils
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• La peine est caractérisée par l'absence de sourire, des larmes, la tête basse, le regard vide et
les lèvres pincées.
• La colère est caractérisée par le froncement des sourcils, lèvres pincés, les yeux se
ferment.
• la peur est caractérisée pas un regard fuyant, le regard s'agrandit, les sourcils se froncent,
la bouche est ouverte et le souffle coupé.
Les mimiques peuvent renforcer le message, mais elles peuvent aussi le modifier et changer
sa signification.
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Elles peuvent être voulues comme par exemple le clin d'œil indique que ce qui est dit ne doit
pas être pris au sérieux. Par ailleurs un regard soutenu signifie une intention hostile, et un
regard panoramique est destiné à impliquer tous les interlocuteurs dans le discours prononcé.
Mais elles sont souvent incontrôlées et involontaires, elles font partie intégrante de notre
comportement global. L'agacement, l'irritation ou l'ennui peuvent être exprimés par le pied
qui tape sous la table.
Le regard est certainement la partie du corps qui exprime le plus de nous même :
Pour éviter les malentendus il est important de tenir compte des expressions faciales et des
mouvements corporels.
Ils ont certainement été les premiers moyens de communication entre les humains et
constituent un véritable paralangage qui accompagne et complète le message verbal.
La gestuelle se manifeste par des postures qui peuvent concerner: la tête, le buste, le bassin,
les jambes et les bras.
Les gestes nous permettent de nous exprimer, le hochement de la tête d'avant en arrière
signifie l'approbation, la main tendue en signe de paix, le poing levé en signe de révolte.
Si nous sommes mis en cause, interpellés, nous avons alors des gestes barrière comme:
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-les mains sur les yeux, sur les oreilles, ou sur la bouche.
-Les formes de réajustement : la mèche des cheveux, le pli d'un pantalon, poussière
imaginaire, le raclement de la gorge.
-Le regard fuyant, c'est regarder dans le vide et donc montrer que l'on cherche dans ses
souvenirs la réponse à la question posée. Cela montre un certain manque de spontanéité et
d'assurance.
-Se gratter la tête ou une autre partie du corps révèle un certain état interne de stress. Et
reprendre contact avec son corps c'est chercher à se rassurer car lui est bien la, inamovible.
3-Le toucher :
L'organe du touché est la peau, c'est un organe sensoriel de perception et d'émission. Elle nous
permet d'obtenir de nombreux renseignements sur le degré thermique, la douleur, la forme, la
texture d'un objet, tout cela grâce aux terminaisons nerveuses dans le derme et l'épiderme.
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C'est l'un des premiers modes de communication de l'être humain, le plus direct. Il permet de
recevoir et de transmettre des informations.
La peau est messagère de tout vécu psychologique, émotionnel et spirituel.
Le toucher est le premier sens à apparaître et sans doute le dernier à s'éteindre. Il devient un
langage quand la parole est absente. Le toucher, plus que la vue, l’ouïe, le goût et l’odorat, est
essentiel à la survie.
Nous pouvons prendre pour exemple un nourrisson, qui privé du toucher devient malade ou
perd le goût de vivre. Le toucher est à la fois une nourriture dont nul être humain ne peut se
passer et un langage universel qui dépasse la barrière des mots. Il berce, enveloppe,
réconforte, procure du plaisir, induit la confiance et guérit. Il favorise l’intégration au monde.
Le toucher transporte toujours une information : la chaleur, la texture, la tension musculaire,
la qualité de la peau, etc. Le toucher ne ment pas, il nous renseigne sur l’état de l’être que
nous touchons, et nous révèle aussi à l’être que nous touchons. Toucher, c’est être
touché. Dans le paramédical, la façon dont le patient accepte d'être touché nous renseigne sur
son ressenti. Il est réticent ou passif ou bien demandeur, il saisit la main du soignant.
Le toucher peut aussi servir à des fins thérapeutiques (massages). Il peut suppléer ou renforcer
le message verbal, ou servir à contenir l'agressivité ou à manifester de l'attention, du
réconfort. Le toucher est influencé par les dimensions culturelles et sociales et s'adapter à des
facteurs individuels.
4-L'espace :
La gestuelle est réalisée dans un espace qui est codifié. Chacun d'entre nous marque ses
distances en parlant à l'autre. On distingue quatre zones de communication:
-la zone personnelle (entre 45 à 1,20m) : ce sont les relations professionnelles voire amicales,
Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la
personne qui en est victime se sent mal à l'aise, déstabilisée, agressée…
La communication est le moyen utilisé par un émetteur pour transmettre une information à un
récepteur. Ce moyen peut être verbal ou non verbal.
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Mr Light J ,expert en communication distingue quatre aspects dans la communication chez
l’individu:
• une formulation des besoins et désirs (physiologiques, affectifs,…)
• une expression de la reconnaissance d’autrui (politesse, salutations,…)
• un échange d’informations relatives à la vie des proches (vie familiale et sociale)
• un transfert de savoirs et de connaissances.
Les canaux sont les voies intermédiaires entre les hommes qui désirent communiquer.
Chez l’homme, les canaux visuel, auditif, olfactif et tactile sont tous importants, mais à des
degrés variables, dans l’acte de communiquer:
Il perçoit les images, les couleurs et les formes. Il est important que le sujet reconnaisse les
images pour permettre une communication visuelle.
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5.3 Les canaux visuel et auditif combinés :
Pour avoir un dialogue facilité avec les aphasiques, il est important d'utiliser à la fois le canal
auditif et visuel en même temps. Ainsi, on peut montrer une image et dire le mot oralement en
même temps. On multiplie les entrées selon le modèle de Hillis et Caramazza.
↓ ↓ ↓
→ → → Sémantique ← ←
↓
Lexique phonologique de sortie ← ← → → Lexique orthographique
de sortie
↓ ↓
Articulation du mot Écriture du mot
Ce modèle envisage trois entrées: une pour les mots énoncés oralement, une pour la
visualisation d’objets ou d’images et une dernière pour les mots présentés par écrit.
La reconnaissance du stimulus (mot écrit, dessin, photo,…) passera par plusieurs niveaux. Le
premier niveau est une analyse visuelle du stimulus. Selon la couleur, la forme et la qualité de
l'image, du dessin ou de la photo proposée.
Suite à cette analyse, le sujet va élaborer une représentation tridimensionnelle de l’objet dans
sa tête ou une transcription personnelle du mot écrit en image, sensation, odeur, souvenir...
Ces représentations issues du travail d’encodage perceptif seront ensuite comparées aux
représentations stockées en mémoire à long terme dans le système de reconnaissance visuelle
des objets (ou dans le lexique orthographique d’entrée pour les mots écrits). Le système de
reconnaissance des objets contient les informations relatives à la forme des objets familiers et
le lexique orthographique d’entrée contient les caractéristiques orthographiques des mots que
nous connaissons par écrit. Parfois, nous connaissons un mot que nous avons l'habitude
d'entendre, mais lorsque nous ne connaissons pas son orthographe, il nous arrive de ne pas le
reconnaître si nous le voyons écrit. Ces systèmes et lexique d’entrée donneront l’accès au
système sémantique qui contient les informations concernant la signification du mot et de
l’objet.
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5.4Le canal olfactif
II- L’APHASIE :
A) Définition de l’aphasie :
Le terme aphasie désigne «des troubles du langage secondaires à des lésions cérébrales
acquises »Ils touchent, en particulier, les mécanismes sensori-moteurs intervenant dans la
perception et l’expression du langage oral et écrit qui s’opèrent dans une zone limitée de
l’hémisphère dominant.
B) Etiologie :
L'aphasie est toujours liée à un dommage au cerveau dans les zones du langage, généralement
situées à gauche. Elle est souvent la conséquence d’un accident vasculaire cérébral, d’un
traumatisme crânien, d’une tumeur cérébrale ou, plus rarement, de maladies dégénératives.
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1-L’accident vasculaire cérébral(AVC)
L’accident vasculaire cérébral est la cause la plus fréquente d'une aphasie d'apparition subite.
Un AVC est un arrêt soudain du fonctionnement du cerveau. Il est causé par une interruption
de la circulation sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d'un vaisseau
sanguin cervical (AVC hémorragique) provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la
partie cervicale touchée. Les facteurs de risques sont : le tabac, les troubles, les troubles
cardiaque, l’hypertension, le diabète, l’artériosclérose, le vieillissement. Chez les sujets jeunes
cela peut être du a une malformation des vaisseaux sanguins cervical ou à la prise de
stupéfiant comme la cocaïne.
Une paralysie complète ou partielle d'une moitié du corps accompagne souvent l'aphasie lors
d'un AVC. S'il se produit dans l'hémisphère mineur, l'AVC peut causer certains problèmes
d'élocution, en raison de la paralysie ou parésie de la bouche et des muscles phonatoires
(dysarthrie).
Toutefois, l'expression et la compréhension ne sont pas touchées. La prosodie, par contre, est
altérée.
Tout choc sur le crâne risque d’entraîner un traumatisme d’intensité variable, qui peut se
manifester par des symptômes différents selon l’importance du choc ou de l’impact.
Les traumatismes les plus graves provoquent un enfoncement de la boîte crânienne, une
hémorragie cérébrale et, parfois, une infection des méninges.
Les traumatismes crâniens sont essentiellement dus aux accidents de voitures, aux chutes
(personnes âgées) et à la pratique de certains sports (ski, boxe).Selon A.R. Lecours et
F. Lhermitte, spécialistes de la neuropsychologie humaine, ils représentent une cause
importante d’aphasie, en particulier chez le jeune adulte.
Une tumeur est toute masse qui résulte d'une multiplication par division accrue de cellules
anormales. Se développant, la tumeur provoque une hypertension intracrânienne et comprime
ce qui l’entoure(les cellules de la zone du langage en cas d’aphasie).
28
C) Classification des types d’aphasies :
1-Aphasies fluentes:
Dans les aphasies dites fluentes, le langage est réduit qualitativement avec un débit préservé,
voire exagéré.
1.1 De Wernicke
Lésion: entre le gyrus supra marginal et le gyrus angulaire dans le lobule pariétal inférieur.
L’aphasie de Wernicke se caractérise par des difficultés importantes à comprendre ce qui est
dit et ce qui est écrit. Si le patient essaie d'écrire, il rencontre généralement
les mêmes difficultés que lorsqu'il parle. Il arrive que certaines personnes, du moins au début,
ne soient pas toujours conscientes de leurs erreurs. Il existe en général une hémianopsie
latérale homonyme droite.
1.2 De conduction
29
Le langage est entrecoupé d'hésitations, d’arrêts occasionnés par une difficulté à trouver les
mots, mais est surtout parsemé de nombreuses paraphasies: l'individu mêle les sons dans les
mots; comme il en est habituellement conscient, il tente de se corriger au fur et à mesure par
des essais successifs. Quelquefois, les paraphasies sont tellement abondantes qu'elles peuvent
donner lieu à un jargon. Contrairement à l'aphasie de Wernicke, à laquelle elle peut parfois
ressembler, l'aphasie de conduction ne s'accompagne généralement pas de troubles importants
de la compréhension. Elle peut être le résultat d'une aphasie de Wernicke ayant évolué
positivement.
L’expression peut être fluide, mais réduite sur le plan qualitatif, et altérée par le manque d’un
mot et les déviations verbales. La répétition est préservée. La compréhension orale et écrite
est très perturbée.
1.4 Amnésie
Elle est caractérisée par une anomie se manifestant par des phrases écourtées au niveau du
mot manquant ou perdant en cohérence du fait de l’utilisation de périphrases. La
compréhension, la répétition, la lecture et l’écriture sont préservées.
Les patients atteints d’APP fluente sont conscients de leurs troubles et les décrivent très bien.
Ces patients ne présentent aucun déficit intellectuel, comme d’ailleurs les autres personnes
aphasiques. Leur discours spontané est fluide, correctement articulé. Cependant, ils cherchent
leurs mots et utilisent beaucoup de termes neutres.
30
2-Aphasies non fluentes :
Dans les aphasies dites non fluentes, le langage est réduit quantitativement et qualitativement:
2.1 De Broca
Parfois le sujet reste muet ou émet quelques sons inarticulés ou alors il répète toujours la
même phrase brève. Ce type de patient fait beaucoup d’effort pour s’exprimer même si cela se
limite à la répétition de mêmes paroles. Une autre caractéristique est la lenteur de la parole et
le manque de mots. Mais ce qui est significatif c’est la répétition des mots.
Ils ont aussi un trouble de la lecture et une impossibilité d’écrire mais ces deux derniers
symptômes ne sont pas d’une grande aide pour que le manipulateur reconnaisse l’aphasie de
Broca.
2.2Transcorticale motrice
On peut observer une perte de l’initiative du langage spontané pouvant aller jusqu’à un
mutisme akinétique. Le manque du mot est important dans le langage spontané et il y a
persévération du patient allant même parfois jusqu’à l’écholalie.
La compréhension, la lecture à haute voix et la répétition sont normales.
Les patients atteints de ce type d’aphasie sont tout à fait conscients de leur trouble.
Ils sont indépendants et autonomes dans les actes de la vie quotidienne.
Ils restent actifs, voyagent, continuent à pratiquer leurs loisirs et même parfois à travailler.
Ces patients ne présentent aucune détérioration intellectuelle. Cependant, leur quotient
31
intellectuel verbal peut être réduit. Il n’y a aucune désorientation spatio-temporelle et leur
mémoire n’est pas déficitaire.
Le langage spontané est hésitant avec un débit de parole ralenti.
On peut observer un agrammatisme, des productions de paraphasies phonémiques et une
anomie. La prosodie est intacte. Au début de l’aphasie, les compréhensions verbale et écrite
sont préservées mais, au cours de l’évolution, des difficultés apparaissent.
Au départ, le calcul est préservé. Les patients sont toujours capables de gérer leur budget
jusqu’au jour où vont apparaître des difficultés dans les opérations arithmétiques.
2.4Globales
Lésion:
-Dans la moitié des cas, l’aphasie globale résulte de lésions situées au niveau des territoires
profonds et superficiels de l’artère Sylvienne gauche, combinant ainsi les lésions de l’aphasie
de Broca et de l’aphasie de Wernicke.
-Pour l’autre moitié, les lésions sont limitées : aire de Broca ou de Wernicke, régions
fonctionnelles postérieures, thalamus, substance blanche du centre ovale.
Ce type d’aphasie revêt le plus souvent une étiologie due à des troubles vasculaires graves
affectant l’ensemble de la zone du langage dans ses composantes pré- et
post-rolandiques.
32
Les troubles de la compréhension sont importants. La personne aphasique ne
parviendra pas à obéir et à exécuter des consignes semi complexes, voire simples.
La lecture, tout comme l’écriture, est altérée. Les patients aphasiques ne savent plus lire et
l’acte écrit sera réalisé dans les meilleurs des cas en copie. Ils ne peuvent plus effectuer de
dictées et ne peuvent plus rédiger un texte spontanément.
Si le déficit expressif évolue peu en général, les troubles de la compréhension s’améliorent
parfois considérablement.
b. aphasie mixte :
On parle d'aphasie mixte quand il y a à la fois une réduction de l'expression et des difficultés
importantes de compréhension.
Lorsqu’elle évolue, cette aphasie passe par une série de tableaux intermédiaires qui se
rapprochent des aphasies motrices ou sensorielles.
L’aphasie mixte peut récupérer de façon symétrique et évoluer favorablement autant sur le
plan moteur que sur le plan sensoriel, ou récupérer de manière asymétrique et conserver un
degré d’atteinte plus ou moins sévère dans l’un ou l’autre aspect.
Une hémiplégie est une paralysie complète ou incomplète de la moitié droite du corps. Selon
le siège de la lésion, l’hémiplégie pourra affecter l’hémicorps gauche. On parle d'hémiparésie
lorsqu’une paralysie incomplète affecte un côté du corps.
Chez les patients aphasiques, c'est généralement le côté droit qui est atteint, conséquence
d’une lésion du côté gauche du cerveau.
En règle générale, le membre supérieur est plus affecté que le membre inférieur.
Ce problème entraîne de grosses répercussions, surtout lorsqu'on sait que la majorité de la
population est droitière. De simples tâches quotidiennes telles que se nourrir, s'habiller,…
peuvent être très compliquées à accomplir pour le patient. Se servir d'un fichier de
communication peut également s'avérer difficile en fonction de son maniement et de sa
structure.
33
1.2Apraxies diverses :
Selon Mr Liepmann hugo karl, Neurologue et Psychiatre allemand :" l'apraxie est un trouble
affectant la motilité volontaire, qui n'est pas dû à une paralysie ou à une incoordination
motrice, et qui s'observe en l'absence d'agnosie, de troubles de la compréhension, d'un déficit
intellectuel important."
On retrouve plusieurs types d'apraxies:
a .apraxie bucco-linguo-faciale
Le patient est dans l'incapacité de réaliser des mouvements de la langue et des lèvres sur
ordre.
b. apraxie idéomotrice
c. apraxie idéatoire
"Trouble de l'activité gestuelle portant sur le schéma nécessaire à la réalisation d'un acte
complexe et sur la succession coordonnée des différents gestes élémentaires le composant,
alors que chacun de ces gestes pris isolément est correctement réalisé."
Par exemple, le patient pourra souffler la flamme d’une bougie, mais n’effectuera plus ce
mouvement lorsqu’il s’agira de le synchroniser avec des vibrations laryngées pour produire le
phonème.
2.1Hémianopsie :
En cas d'hémianopsie, on observe une baisse ou une perte de la vue dans une moitié du champ
visuel de l'un ou, plus souvent, des deux yeux.
Ce déficit est dû à une lésion des voies optiques. Dans ce cas, le patient ne perçoit pas les
objets se situant dans la partie atteinte ou n'en perçoit que la moitié. Il sera donc obligé de
tourner la tête pour les apercevoir.
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3-Sur le plan auditif :
Le patient entend les sons mais il ne les reconnaît pas : il s’agit d’une agnosie auditive. Là
encore, on rencontre un déficit du traitement de l’information, mais sur le plan auditif.
4.2L'agnosie :
L’agnosie est la non conscience totale ou partielle de ses propres difficultés. Elle est d'une très
grande fréquence, même si elle s'atténue au cours de l'évolution. Ceci conduit à une
accentuation des troubles du comportement chez le patient. Il n'a pas conscience de ses
difficultés et ne fait rien pour se corriger. Dans cette situation, la mise en place d’un fichier de
communication s’avère difficile étant donné que le patient ne comprendra pas l’utilité du
matériel.
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CHAPITRE VI : NOTRE PROBLEMATIQUE
Un manipulateur peut être amené à prendre en charge un patient atteint d’aphasie Notre
démarche nous a concentré sur la prise en charge des patients en IRM et/ou au scanner dans
le cadre des protocoles « stroke ». C’est-à-dire les patients arrivant en urgence à la suite d’un
accident vasculaire cérébral (AVC) et dont le diagnostique peut conduire à une fibrinolyse si
les délais sont respectés (prise en charge dans les 3 heures suivant l’AVC). Selon la zone
affectée, les séquelles sont différentes donc l’état du patient également.
Cependant la communication reste très difficile.
Egalement sans contexte d’urgence, au scanner le manipulateur en électroradiologie médicale
peut être amené à prendre en charge des patients atteints d’aphasie lorsqu’ils viennent pour
des contrôles. Le manipulateur n’a pas forcément connaissance de la pathologie du patient.
Sensibles au contexte dans lequel arrivent ces patients, nous avons été interpellés et nous
avons voulu savoir :
Est-il possible d’adapter la prise en charge d’un patient aphasique au Scanner ou à l’IRM?
36
CHAPITRE VII : L’ENQUETE
A)METHODE :
Dans cette partie nous allons développer l’aspect pratique de notre mémoire. Pour avoir l’avis
du personnel soignant de la manière la plus précise possible, nous sommes allés à leur
rencontre et nous les avons interrogés.
Concernant les équipes de soignants, nous avons choisi de nous concentrer sur les
manipulateurs en électroradiologie médicale du scanner et de l’IRM. En effet, l’IRM est
l’examen de référence pour les urgences neurologiques, type AVC. Le scanner quant à lui est
utilisé en cas de contre-indications à l’IRM et pour les contrôles de suivi.
Ainsi après l’accord de Mme Rouchon, nous avons proposé un questionnaire (cf. annexe 2)
que nous sommes allés distribuer au CHU de Carémeau à Nîmes. Nous avons décidé de nous
répartir les tâches pour être présents le plus souvent possible sur les lieux où nous avons
soumis les questionnaires. Nous avons voulu toucher la majorité du personnel en nous
calquant sur leur roulement. De ce fait, nous avons distribués les questionnaires à la fois aux
équipes du matin et du soir sur 3 jours. Nous avons fait en sorte de les récupérer au fur et à
mesure. Nous avons choisi ce mode de distribution car les équipes au Scanner est à l’IRM
ont divers roulements. Le résultat final est que sur un ensemble de 18 questionnaires
distribués, 11 nous sont revenus.
B)ENQUETE :
Dans notre questionnaire, nous avons décidé de confronter les manipulateurs à leurs
connaissances sans les diriger les réponses. C’est pourquoi l’ensemble des 6 questions posées
sont des questions ouvertes.
Dans un premier temps, nous avons voulu faire un état des lieux concernant l’acquis des
manipulateurs sur la pathologie qu’est l’aphasie. Pour cela nous leur avons demandé de nous
en donner une courte définition.
La seconde question nous a permis de connaitre leur degré d’information concernant l’aphasie
et ses différentes déclinaisons.
Ensuite, nous avons souhaité savoir si pour les manipulateurs, le fait de se trouver dans un
service d’imagerie médicale constituait une gène concernant la prise en charge du patient
aphasique.
Dans la quatrième question, nous avons voulu connaître leur expérience personnelle face à ce
type de patient. Nous avons souhaité qu’ils retranscrivent leur façon de faire afin d’en
analyser les techniques.
Pour la question suivante l’intérêt fut de repositionner l’équipe d’imagerie médicale dans
l’ensemble de la structure hospitalière. Pour cela, nous avons souhaité que les manipulateurs
expriment leurs attentes par rapport au service d’origine du patient, afin d’assurer au mieux la
continuité des soins.
Pour finir, nous avons voulu savoir si les manipulateurs étaient en attente d’outils pour
améliorer la prise en charge du patient aphasique. Nous leur avons demandé leurs avis sur des
possibilités d’outils qui faciliteraient la communication avec les patients aphasiques.
37
C)ANALYSE :
1-Les questionnaires :
Ici, nous tenterons d’analyser les questionnaires qui ont été donnés à l’équipe de
manipulateurs du scanner et de l’IRM du CHU de Nîmes.
Nous allons procéder question par question et faire ressortir les idées principales.
1.1 Question 1 : Pour vous qu’est ce que l’aphasie ? Donnez une courte définition.
Pour dix questionnaires sur onze, les manipulateurs pensent que le patient aphasique est une
personne qui ne s’exprime pas oralement et/ou qui a perdu la capacité à communiquer et à
comprendre. Dans un questionnaire il y a une confusion avec l’aphonie car la réponse était :
« pas de voix ».
1.2 Question 2 : Pensez-vous qu’un patient aphasique puisse comprendre les consignes
d’un examen ?
A cette question, l’ensemble des onze soignants pensent qu’un patient aphasique peut
comprendre les consignes qui lui sont données au cours d’un examen d’imagerie médicale. Ils
ajoutent quelques précisions en disant qu’il faut tenir compte du « degré » de l’aphasie, de
l’existence ou non d’autres « troubles neurologiques ».
Nous en concluons que dans l’ensemble les manipulateurs sont conscients qu’il existe
différentes formes d’aphasies.
1.3 Question 3 : Selon vous est ce que le fait d’être dans un service d’imagerie complique
la prise en charge de ce type de patients ? Pourquoi ?
Dans les onze questionnaires récupérés, tous les manipulateurs pensent qu’il existe une
difficulté dans la prise en charge de ce type de patients en imagerie médicale par rapport à
l’interrogatoire, et notamment en ce qui concerne les contre-indications à l’examen.
Aucun ne nous a parlé des difficultés rencontrées du fait de la configuration de la salle, et de
la machine en elle-même qui peut être impressionnante. De plus tous les accessoires utilisés
au scanner comme à l’IRM (antennes, matériel de contention…) peuvent être source
d’angoisses pour le patient.
38
1.4 Question 4 : Expliquez comment vous prenez en charge un patient aphasique ?
Les onze manipulateurs interrogés sont tous d’accord pour dire que dans un premier temps ils
essayent d’interroger le patient, oralement ou avec des gestes, puis ils consultent le
questionnaire posé aux patients concernant les contre-indications, il est donc essentiel que
celui-ci soit bien rempli. Si ce n’est pas le cas ils regardent le dossier médical qui doit
normalement accompagner le patient. En dernier recours les manipulateurs téléphonent au
service d’origine du patient.
Trois manipulateurs sur onze consultent le neurologue ou la famille accompagnant le patient,
ce qui peut faciliter l’interrogatoire et par conséquent la prise en charge.
Toutes les réponses que nous avons obtenues sont axées sur le côté technique de la prise en
charge mais nous n’avons pas eu de retour en ce qui concerne le côté accueillant, rassurant et
attentif aux désirs du patient.
1.5 Question 5 : Selon vous en quoi le service d’origine du patient peut-il vous aider dans
la prise en charge de celui-ci ?
1.6 Question 6 : Vous parait-il pertinent de mettre en place des outils afin de pouvoir
communiquer avec ces patients ? Si oui lesquels ?
Tous les manipulateurs nous font partager l’utilisation de compétences qu’ils appliquent déjà
comme « communiquer malgré tout avec le patient ». Ils préfèrent que les patients soient
accompagnés de personnes connaissant leur histoire.
De plus nous sentons bien qu’ils sont au fait d’outils qui vont arriver prochainement sur le
CHU. Six d’entre eux y voient une opportunité d’améliorer la prise en charge des patients
aphasiques à travers notamment la mise en place du dossier patient informatisé (DPI).
On note également qu’un seul manipulateur aimerait voir le développement d’outils simples
mais efficaces comme par exemple « une carte que les patients aient dans leurs portefeuilles et
qui renseigne sur d’éventuels stents, valves, pacemakers,… »
Un manipulateur évoque également la présence éventuelle d’une ardoise et d’un stylo pour
faciliter la communication écrite si le patient en est capable.
39
2- L’analyse des questionnaires :
Les manipulateurs, conscients de la pathologie de leur patient et du fait qu’il existe différentes
aphasies, adaptent leur prise en charge selon « le degré » d’aphasie .Dans un premier temps
ils accueillent leurs patients de manière rassurante et modifient leurs façons de communiquer
en utilisant des gestes lorsqu’ils ressentent que les patients ne les comprennent pas. Si cela ne
suffit pas, ils font la démarche d’aller voir la famille si celle-ci accompagne le patient. Cela
leur permet de savoir s’ils sont compris du patient et si leur communication est bien adaptée à
celui-ci. Pour écarter tous les risques et pour que l’examen se passe le mieux possible
lorsqu’ils n’ont pas le dossier médical, ils peuvent être amenés à demander les contre-
indications à la famille si elle est présente ou au neurologue qui accompagne le patient lorsque
l’arrêt vasculaire cérébral vient de se produire.
Si le patient est hospitalisé et que les manipulateurs ne possèdent pas toutes les informations
nécessaires, ils n’hésitent pas à téléphoner au service hébergeant le patient.
D’autre part, ils pensent que le fait d’être dans un service d’imagerie rend la prise en charge
un peu plus difficile de par l’environnement : les machines, les antennes …mais aussi par le
fait qu’il faille s’assurer des contre-indications, ce qui n’est pas évident avec ce type de
patient.
Pour une meilleure prise en charge et donc pour le confort du patient, les manipulateurs sont
en attente d’une communication inter-service plus étroite pour récupérer un maximum
d’informations sur leur patient.
D’autre part, ils sont intéressés par la mise en place d’outils utiles pour le confort et la
sécurité de ces patients aphasiques
40
CHAPITRE VIII : LA CONCLUSION
Dans ce mémoire nous avons tenu à mettre en avant les patients qui ont des problèmes à
communiquer de par leur pathologie, notamment les patients atteints d’une aphasie, car à
travers nos stages nous avons ressentis une réelle difficulté pour les manipulateurs à prendre
en charge ces patients. Or ces derniers sont en réelle demande et en attente d’un échange,
d’une prise en considération de leur personne malgré les difficultés de communication.
Toutefois nous avons pu constater que, face à ce type de patient, les manipulateurs agissent
différemment. Certains essayent en effet de réaliser l’examen le plus rapidement possible afin
d’améliorer le confort du patient. D’autres leur expliquent l’examen, sans savoir si le patient
l’a réellement compris.
Les démarches effectuées au sein même d’un service de soin nous a fait prendre conscience
de la prise en charge des soignants à l’égard de ces patients ,et de ce fait de la difficulté
d’application de cette même prise en charge par les manipulateurs en imagerie pour effectuer
des soins.
L’ensemble de notre travail nous a effectivement montré que la communication en imagerie
médicale avec les patients aphasiques est compliquée car le manipulateur ne peut pas
connaître toutes les caractéristiques des pathologies qu’il rencontre. De plus le côté technique
de notre métier ne facilite pas la prise en charge des patients aphasiques : le souci des contre-
indications, la configuration des salles, les machines et les objets utilisés qui peuvent être
source d’angoisse comme l’injecteur automatique, les antennes, la pose d’un cathéter…
Mais il reste néanmoins possible de mettre en place une communication non verbale avec ces
patients : lui sourire, le toucher…
Les manipulateurs sont ouverts et intéressées par le fait de mieux connaître la pathologie du
patient pour mieux le prendre en charge et aussi de mettre en place des outils de
communication adaptés à l’imagerie.
Notre mémoire étant axé sur les patients aphasiques, il nous semblerait pertinent d’adapter
des outils, déjà utilisés en services de soins, à l’imagerie. D’autre part les services de soins
sont en demande d’un échange plus étroit avec l’imagerie dans l’intérêt des patients. Les
orthophonistes sont prêts à coopérer avec le service d’imagerie pour adapter un outil pour les
patients aphasiques en imagerie médicale.
Pour apporter une réponse à notre problématique, nous pensons qu’il est possible d’adapter la
communication avec les aphasiques au scanner et à l’IRM, notamment par l’apport d’outils
spécifiques.
On peut dépasser les limites de notre sujet en disant que cette démarche peut être adaptée à
d’autres pathologies ainsi qu’à d’autres examens en imagerie.
41
BIBLIOGRAPHIE :
-Livres
1. Blanken G.
The functionnal basis of speech automatisms, Aphasiologie,1991, vol.1, pages 103 à 127
2. Cambier, Verstichel
3. Enjalbert. M
Aides techniques et matériel d’assistance en gériatrie, Paris, éd. Masson, 2002, 256 pages.
6. Mazaux, J-M.,
8. Rondal, A, Seron, S
42
-Brochures
-Dictionnaires :
-Sites internet :
1.http://www.saccc-lenox.com
2.http//www.leccom.fr
3.http//www.linternaute.com/imprimer/femmes/carriere/0801-gestes-entretien/2.shtml
4. http//www.alternativesante.com/gazette/section.asp ?NoArticle=554&NoSect…
5. http://www.vulgaris-medical.com/imprime.php ?p=article=531
6. http://www.aphasiequebec.org/aphasie/dysphasie.htm
7. http://www.e-sante.fr/fr/pop_imprimer.asp ?idarticle=1064&idrubrique=111
8. http://www.cterrier.com/cours/communication/60_non_verbal.pdf
9. http://www.ac-versailles.fr/CERPEG/ressdiscipl/comorga/fiches/comefficace.htm
10. http://pagesperso-orange.fr/gregory.bottier/chap2.htm
11. http://www.aphasiequebec.org/aphasie/langage_ecrit.htm
12. http://www.aphasiequebec.org/aphasie/orale.htm
13. http://www.aphasiequebec.org/aphasie/langage_parle.htm
14. http://www.paris-nord-sftg.com/patients.alzeimer.communication.0010.htm
15.http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/psychologie/communic
ation.htm
-Articles :
1.Parent, M-C.,
«les aides à la communication pour la personne aphasique. Construction et limites de leur
utilisation.», Glossa, n°66, 01-1999, pages 34 à 50.
3. De Partz, M-P,
«Les techniques de communication alternatives ou supplétives» Rééducation Orthophonique,
n°198, 06-1999Pages 111 à 122.
43
ANNEXES :
44
-Annexe 2 : Questionnaire
2. Pensez vous qu’un patient aphasique puisse comprendre les consignes d’un examen ?
3. Selon vous est ce que le fait d’être dans un service d’imagerie complique la prise en
charge de ce type de patient ? pourquoi ?
5. Selon vous en quoi le service d’origine du patient peut-il vous aider dans la prise en
charge de celui-ci ?
6. Vous parait –il pertinent de mettre en place des outils afin de pouvoir communiquer avec
ces patients ? Si oui lesquels ?
45
-Annexe 3 : Vocabulaire
Agnosie: trouble cognitif qui se manifeste par un déficit de la capacité de reconnaissance (il
ne connaît pas). Le sujet atteint perçoit les stimuli, mais ne les traite pas au niveau logique.
L'agnosie n'est pas un trouble de la perception.
Amnésie: la perte partielle ou totale de la mémoire. Elle peut être notamment la conséquence
de troubles psychologiques (pouvant être temporaires), ou bien d'une maladie psychiatrique
ou à caractère neurologique. La neuropsychologie étudie les cas de lésions au cerveau et les
conséquences qui en découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités, alors que d'autres
restent intactes.
Amnésie antérograde (= amnésie de fixation) : l'amnésie antérograde porte sur les faits
postérieurs à l'accident ou à la maladie qui l'a provoquée. Le sujet est dans l'incapacité de
former de nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur
déroulement. La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire
toutes les données qu'il contient mais dont le mécanisme d'écriture défectueux empêche tout
nouvel enregistrement d'information. Du latin anterior, placé avant. Antonyme : amnésie
rétrograde, qui correspond à la perte du souvenir des événements qui ont précédé le
traumatisme.
Amnésie sélective : atteinte des aires du langage avec perte importante du vocabulaire (se
retrouve souvent lors des traumatismes crâniens et des chocs émotionnels).
Amnésie lacunaire (lacune amnésique) : « trou de mémoire » sur des périodes déterminées
de la vie de l'individu.
46
Anopsie: perte de la vision.
Anomie: trouble du langage dans lequel le patient a de la difficulté à trouver les mots qu'il
recherche. L'anomie est présente dans toutes les formes d'aphasies.
Apraxie: signe clinique qui décrit une incapacité à effectuer un mouvement ou une série de
mouvements sur consigne. Ce ou ces mouvements sont par ailleurs bien exécutés
spontanément. C'est un déficit neurologique qui se situe au niveau de la conceptualisation et
de l'exécution programmée d'un mouvement. Les fonctions motrices et sensitives de base qui
permettent ce ou ces mouvements doivent être intacts. Le mot apraxie découle du terme
praxie qui désigne les fonctions de coordination et d'adaptation des mouvements volontaires
de base dans le but d'accomplir une tâche donnée. Praxie vient du mot grec praxis qui signifie
action
Dysarthrie: difficulté à s'exprimer, à trouver ses mots et à faire des phrases. Le sujet parle
peu.
Dysorthographie : un trouble d'apprentissage caractérisé par un défaut d'assimilation
important et durable des règles orthographiques (altération de l'écriture spontanée ou de
l'écriture sous dictée). Celui-ci perturbe, dans des proportions variées, la conversion
phonographique, la segmentation des composants de la phrase, l'application des conventions
orthographiques (dites règles d'usage), et enfin l'orthographe grammaticale (marques
flexionnelles que sont les accords et conjugaisons
Dyslexie : Dans le langage courant comme dans le langage médical, le terme dyslexie est
principalement utilisé pour qualifier un trouble spécifique et durable à l'origine de ces
difficultés. Repérée par rapport aux troubles de l'apprentissage scolaire, cette acception
spécifique tente d'être cernée en excluant les causes identifiées distinctement.
Dysorthographie : trouble d'apprentissage caractérisé par un défaut d'assimilation important
et durable des règles orthographiques (altération de l'écriture spontanée ou de l'écriture sous
dictée
Echolalie: tendance spontanée à répéter systématiquement tout ou une partie des phrases,
habituellement de l'interlocuteur, en guise de réponse verbale.
G
Gyrus: nouveau nom des septas qui différencient les lobes cérébraux
47
M
Motilité: Faculté de se mouvoir que possède un corps ou une partie d’un corps (mobilité :
caractère de ce qui peut être déplacé ou de ce qui se déplace par rapport à un lieu, à une
position. Ex : la mobilité du mercure).
Paralysie : ou plégie est une perte de motricité par diminution ou perte de la contractilité d'un
ou de plusieurs muscles, due à des lésions de voies nerveuses ou des muscles : si le
phénomène est incomplet, on parle de parésie. Les paralysies d'origine nerveuse sont
centrales ou périphériques. Quelques maladies métaboliques du système musculaire peuvent
être responsables de paralysies sans lésion nerveuse ni musculaire (myasthénie).
Parésie: un déficit moteur défini par une perte partielle des capacités motrices d'une partie du
corps (limitation de mouvement, diminution de la force musculaire), parfois transitoire d'un
ou de plusieurs muscles par opposition à la paralysie ou plégie, qui est elle caractérisée par la
perte totale de motricité d'une partie du corps. Si la parésie se manifeste sur un hémicorps, on
parle d'hémiparésie. Si elle concerne les quatre membres, il s’agit d'une tétra parésie.
Rolandique: Zone qui comprend les deux circonvolutions situées de part et d'autre de la
scissure de Rolando, c'est-à-dire les gyri pré et post-centraux. Ces deux circonvolutions
forment un tout fonctionnel. Avec la région pré motrice, devant et le lobule pariétal supérieur
derrière, elles forment un ensemble plus vaste qui participe directement à l'élaboration de
l'activité gestuelle, dont la programmation et le contrôle dépendent des informations d'origine
corticale et thalamique.
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