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Le sucre est la seule denrée alimentaire qui soit tirée de deux plantes distinctes, la betterave
sucrière (beta vulgaris) et la canne à sucre (saccharum officinarum), cultivées dans des régions
différentes. Ces deux plantes d'importance économique mondiale n'entrent en concurrence l'une avec
l'autre que dans de petites zones intermédiaires, où elles restent toutes deux nettement en-dessous de
leur optimum physiologique. Ces zones sont pour la plupart situées entre le 25e et le 38e degré de latitude
nord. La culture de la betterave sucrière se concentre essentiellement dans les régions à climat
tempéré d'Europe et d'Amérique du nord où on enregistre des températures moyennes de 16° C à 25°
C en plein été et des précipitations annuelles d'au moins 600 mm. Dans les régions subtropicales, la
betterave est cultivée pendant les mois d'hiver. L'irrigation est nécessaire si les précipitations sont
inférieures à 500 mm. Le sol le plus favorable à la culture de la betterave est un sol limoneux profond,
neutre à faiblement alcalin. En tant que culture intensive, elle exige une fumure minérale assez importante.
Etant donné que, pour des raisons phytosanitaires (le nématode de la betterave est notamment la cause la
plus fréquente de la chétivité des betteraves), la betterave ne peut être cultivée sur une même
parcelle que tous les 4 ans, le rayon d'action d'une sucrerie est très étendu. La période végétative est
en règle générale de 5 à 6 mois. Le rendement est de l'ordre de 40 à 60 t/ha dans les zones tempérées et
de 30 à 40 t/ha en moyenne dans les régions subtropicales. La teneur en sucre oscille entre 16 et 18%.
La canne à sucre est une plante des régions tropicales de basse altitude. Les zones de culture se
situent pratiquement toutes entre le 30e degré de latitude sud et le 30e degré de latitude nord; on observe
la plus forte concentration entre les isothermes nord et sud de 20° C. La canne à sucre a besoin d'un fort
ensoleillement et de précipitations annuelles d'au moins 1 650 mm ou sinon d'une irrigation additionnelle.
La préférence va aux sols lourds, riches en éléments fertilisants et à forte capacité de rétention
d'eau; des sols légèrement acides à neutres sont favorables. Comme il s'agit d'une production de masse,
la canne à sucre nécessite des apports importants d'éléments nutritifs. La sélection de variétés
résistantes et la mise en oeuvre de mesures sanitaires ont permis de réduire considérablement les
maladies et les dégâts causés par les ennemis de la canne à sucre. La lutte biologique contre ses
ennemis ne cesse de gagner en importance. La canne à sucre est tolérante envers elle-même et sa
principale forme de culture est la monoculture. La canne vierge est en règle générale récoltée à 14 - 18
mois et les repousses (ratoon) à 12 - 14 mois. Le rendement oscille entre 60 et 120 t/ha; la teneur en
sucre est en moyenne de l'ordre de 12,5%. La récolte et la teneur en sucre diminuent avec l'âge du
peuplement, de sorte que l'on ne va habituellement pas au-delà d'une durée totale d'exploitation de 4 à 5
coupes.
La récolte de la betterave sucrière est presque exclusivement mécanique tandis que celle de la canne à
sucre est encore essentiellement manuelle (coupe des tiges). L'acheminement vers l'usine se fait par voie
ferrée ou par route, et exceptionnellement par voie d'eau dans le cas de la canne à sucre. Selon la
température et la méthode de stockage, les betteraves sucrières peuvent être stockées pendant 1 à 3
jours. La canne à sucre en revanche interdit tout stockage. Elle doit être transformée au plus tard dans
les 12 heures qui suivent la coupe; une déperdition de sucre pouvant atteindre 2%/24 h est possible. Les
betteraves sucrières sont toujours lavées avant leur transformation, la canne à sucre ne l'est en règle
générale que si elle a été récoltée à la machine.
La betterave sucrière est découpée en cossettes dans des coupe-racines. Pour extraire le sucre de ces
cossettes, celles-ci sont exposées à un courant d'eau chaude (60 - 70° C) envoyé à contre-courant de leur
progression. Les cossettes épuisées (pulpes) sont ensuite débarrassées de l'eau qu'elles renferment par
procédé mécanique et sont, la plupart du temps, mélangées à jusqu'à 30% de mélasse avant d'être
séchées; après quoi, elles sont généralement agglomérées sous presse et servent à l'alimentation
du bétail. Les cossettes débarrassées de leur eau par procédé mécanique peuvent, étant donné leur
teneur résiduelle en sucre (env. 0,8%), être ensilées (conservation par fermentation) et données au bétail
dans les exploitations agricoles.
La canne à sucre est débitée dans des coupe-cannes, puis fragmentée dans des broyeurs et/ou
shredders, pour être ensuite pressée dans un train de 4 à 7 moulins ou traitée comme la betterave
sucrière dans un diffuseur pour en exprimer le jus. On obtient 25 à 30 kg de résidus ligneux renfermant un
faible pourcentage de saccharose (bagasse) pour 100 kg de canne broyée. La teneur en fibres de la
bagasse est d'env. 50%.
· Epuration du jus
· Evaporation et cristallisation
La concentration du jus clair (env. 12 à 15% de MS) s'effectue dans un poste d'évaporation à effet multiple
jusqu'à obtenir une teneur en matière sèche de 60 à 70%. Le jus traverse les différents appareils, chacun
d'entre eux étant chauffé par la vapeur (air saturé de vapeur d'eau qui s'échappe tandis que le jus clair est
concentré par évaporation) de l'appareil précédent. Au poste de cristallisation, le jus concentré (sirop) est
essoré dans des chaudières à cuire où règne une dépression d'env. 80%. Comme la pression à l'intérieur
des chaudières est basse, la cuisson peut se faire à température réduite, ce qui permet d'éviter une
coloration par caramélisation. Lorsque la part de sucre dans l'eau atteint une proportion donnée (degré de
sursaturation), il y a formation de cristaux. En continuant d'ajouter du sirop tandis que l'évaporation de
l'eau se poursuit, on favorise et on contrôle le grossissement des cristaux jusqu'à ce que l'on ait la quantité
souhaitée de cristaux de taille voulue. Le processus de cuisson est alors terminé. La masse pâteuse est
désormais appelée masse cuite. Elle est évacuée des chaudières à cuire dans des bacs d'empli où elle
est continuellement refroidie. Ce refroidissement de la masse modifie la sursaturation, et les cristaux de
sucre continuent de grossir. Des bacs d'empli, la masse cuite va dans les centrifugeuses où les cristaux
sont séparés du sirop (turbinage). Le produit obtenu est le sucre brut d'un brun jaunâtre. Le sirop chassé
est concentré à nouveau pour donner une nouvelle masse cuite; les cristaux ainsi obtenus sont centrifugés.
Le sirop qui s'écoule est la mélasse. Si les cristaux sont débarrassés du sirop qui y adhère encore au
moyen d'un jet d'eau et/ou de vapeur (clairçage) pendant le turbinage, on obtient directement, en une
seule opération, du sucre blanc à partir de la betterave ou de la canne à sucre (affinage). Durant
le raffinage (recristallisation), technologie qui exige un équipement important, le sucre brut et le sucre
blanc de qualité inférieure sont dissous et décolorés par addition de charbon actif ou de charbon
animal ou dans des échangeurs d'ions et filtrés. La cristallisation qui suit donne du sucre raffiné, qui
répond aux plus hautes exigences de l'industrie de transformation du sucre. La quantité de
mélasse obtenue est de 3 à 6% de la matière première utilisée, selon la qualité technologique de cette
matière première et du produit final. La teneur en sucre de la mélasse finale est de l'ordre de 50%.
· Stockage
Le sucre obtenu est refroidi et séché avant d'être stocké ou conditionné. Il est stocké en vrac, par
paquets (1 kg) ou en sacs (50 ou 100 kg). Il est important pour le stockage que l'air ait une humidité
relative d'env. 65% dans l'entrepôt. C'est là approximativement la valeur à laquelle les cristaux de sucre
absorbent et cèdent la même quantité d'humidité à l'air.
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Parmi les exigences auxquelles doivent satisfaire les sucreries, nous distinguerons ici les exigences
générales et les exigences spécifiques. La réglementation générale sur la limitation des
émissions porte sur les aspects suivants :
- les seuils d'émission dont le dépassement peut être évité par la mise en oeuvre des moyens
correspondant à l'état actuel de la technique,
- les exigences relatives à la limitation des émissions compte-tenu de l'état actuel de la technique,
- des exigences diverses visant à prévenir les atteintes à l'environnement par pollution atmosphérique,
- Recyclage de l'air et optimisation des processus grâce à la récupération de l'énergie thermique rejetée
dans l'atmosphère.
- Conditions de rejet telles que les émissions gazeuses soient évacuées par le flux d'air atmosphérique.
- Les cheminées doivent avoir une hauteur d'au moins 10 m au-dessus du sol et dépasser le faîtage d'au
moins 3 m; elles ne doivent toutefois pas être plus hautes que deux fois la hauteur du bâtiment.
- Dans le secteur du traitement des eaux usées, y compris les lagunes aérées, les équipements doivent
être conçus et gérés de manière à empêcher dans la mesure du possible les fermentations anaérobies.
Les exigences spécifiques (p. ex. en Allemagne les Instructions Techniques sur le maintien de la pureté
de l'air "TA-Luft") sont les suivantes:
- La température d'entrée dans la cuve des installations de séchage pour cossettes de betterave ne doit
pas être supérieure à 750° C, sinon il convient de prendre les mesures adéquates afin de réduire les
odeurs.
- L'émission de poussières dans les fumées humides ne doit pas dépasser 75 mg/m³ (f).
- Si on utilise des combustibles solides ou liquides, la teneur en soufre ne doit pas dépasser 1%, compte
tenu d'un pouvoir calorifique inférieur à 29,3 MJ/kg pour les combustibles solides. Dans le cas contraire, les
émissions gazeuses doivent être épurées de manière à les ramener à un taux équivalent.
Pour toutes les émissions considérées, l'élément déterminant est la charge polluante, qui s'obtient en
multipliant le volume des gaz qui s'échappent de la cheminée par la concentration de substances nocives.
Cette charge polluante est composée essentiellement de soufre, d'oxyde d'azote, de monoxyde de
carbone et de poussières.
Les installations de chauffe qui ont une puissance calorifique < 50 MW doivent respecter les seuils limites
d'émission suivants:
Ces seuils se réfèrent à une teneur volumétrique en oxygène des émissions gazeuses de 3% pour les
combustibles liquides et gazeux. Pour les combustibles solides, cette valeur est de 7% dans le cas du
charbon et de 11% pour le bois.
Le paramètre essentiel en matière d'épuration biologique et d'appréciation de la qualité des eaux d'un
cours d'eau est la demande biologique d'oxygène (DBO5). C'est la quantité d'oxygène en mg/l qui est
consommée en 5 jours à 20° C par les micro-organismes. La demande chimique d'oxygène
(DCO) indique quant à elle la teneur de l'eau en substances oxydables; cette méthode ne tient pas
seulement compte des substances actives biologiquement, mais aussi des composés organiques inertes.
La méthode DCO (indicateurs: permanganate de potassium ou dichromate de potassium) est une méthode
indispensable pour la détermination rapide du degré de pollution des eaux.
Dans ses directives pour l'industrie sucrière de la canne, la Banque mondiale affirme que trois
paramètres sont d'une importance décisive pour l'évaluation de la présence de matières biodégradables
dans les eaux usées de sucrerie et de leur impact sur l'environnement:
· MEST (matières en suspension totales, mg/l) afin d'établir la quantité globale de matières en suspension
(essentiellement substances inorganiques provenant de l'eau de lavage de la canne à sucre et des
betteraves)
· pH: de très fortes variations du pH ont des effets néfastes sur la faune aquatique.
Les exigences minimums à respecter pour le déversement des eaux usées dans les cours d'eau sont
basées sur les procédés d'épuration en usage dans les branches industrielles concernées. Elles doivent
être adaptées à l'état actuel de la technique.
Les niveaux de rejet limites ci-après ont été définis en Allemagne pour la fabrication du sucre et les
branches de fabrication connexes (notamment fabrication d'alcool et de levure à partir de la mélasse)
(source: (1)):
A cm3/l Echantillon DCO DBO5 mg/l Echantillon (GF) Echantillon
localisé mg/l Echantillon composite localisé
composite
Eau de barrage et 0,3 60 -- 30 -- --
eau de
condensation
Autres eaux 0,5 500 450 50 40 4
A = Volume des matières décantables.
GF = Toxicité pour les poissons, exprimée en tant que facteur minimum de dilution des eaux usées pour
lequel tous les poissons contrôlés survivent pendant 48 heures dans des conditions normalisées. Dans le
cas des lagunes aérées, ces valeurs sont valables pour les échantillons localisés.
Selon les données locales, il peut s'avérer nécessaire de définir des limites pour d'autres paramètres de
déversement des eaux usées dans le milieu récepteur, p. ex. température, pH, ammonium, chlorure.
Ces valeurs limites générales, considérées comme "best available technology economically achievable"
(BATEA ou BAT, meilleure technologie disponible pouvant être mise en oeuvre dans des conditions
économiques acceptables), sont les suivantes:
Les valeurs de référence pour les émissions sonores à proximité de sucreries sont de 60 dB(A) le jour
et de 45 dB(A) la nuit (Allemagne). Les sucreries de canne sont généralement situées au coeur de la
zone de culture, et très rarement à proximité de grandes zones d'habitation. Les usines sont
de construction légère et ouverte (du fait du climat); les équipements de réception et de transport de la
canne à sucre jusqu'au moulin sont installés en plein air (fort dégagement de poussières).
L'émission de bruit peut être limitée grâce à la protection acoustique des bâtiments et locaux,
par capsulage des sources de bruit et par insonorisation.
Des protections individuelles contre le bruit doivent être prévues si le niveau sonore des sources de
bruit ne peut être réduit ou si l'isolation acoustique des postes de travail bruyants n'est pas possible.
Ceci est notamment le cas des installations de déchargement et d'ensachage, de manutention de la
canne et des broyeurs d'extraction, des installations de lavage de la matière première ainsi que
du turbinage. Dans les ateliers, il s'agit essentiellement des travaux effectués sur les tours d'un
diamètre > 500 mm, sur les machines à travailler la tôle, les perceuses et les machines à découper. Le
niveau de puissance acoustique dans ces zones oscille entre 80 et 130 dB(A). En présence de valeurs >
85 dB(A), il convient de porter des protections auditives individuelles (bouchons d'oreilles, protecteurs
antibruit). En présence de niveaux de pression acoustique > 115 dB(A), il est conseillé de combiner ces
deux formes de protection acoustique.
Les mesures visant à éviter les dommages causés par l'anhydride sulfureux contenu dans les gaz de
fumée consistent à retenir le SO2 dans des installations de désulfuration (p. ex. absorption dans du lait de
chaux) et à utiliser des combustibles pauvres en soufre. Une installation de dépoussiérage par voie humide
placée avant l'entrée dans la cheminée est une méthode efficace pour réduire la charge polluante des
émissions gazeuses. Cette épuration par voie humide permet une séparation non seulement de la
poussière, mais aussi du SO2 (env. 30%). En utilisant de la boue de carbonatation comme liquide de
lavage, on obtient des concentrations de poussière de moins de 75 mg/m³ (f) dans le gaz épuré. Les
émissions de SO2 sont par la même occasion réduites de 60 à 70%. Le "lavage par boue de
carbonatation" permet donc d'éliminer la poussière et le SO2 d'une manière particulièrement favorable à
l'environnement car il ne pose pas de problèmes supplémentaires d'eaux usées ou de résidus.
Le contrôle des émissions et de la température dans les gaz résiduaires du générateur de vapeur et du
séchage des cossettes est assuré par des dispositifs de mesure intégrés fonctionnant en
continu. L'industrie du sucre de canne utilise essentiellement des appareils portatifs (p. ex. appareils
d'Orsat) p. ex. pour la détermination de l'oxygène, du dioxyde et du monoxyde de carbone. Dans le cas
d'installations neuves équipées de dispositifs d'épuration des émissions gazeuses de technologie récente
et si les émissions de poussière sont inférieures à 75 mg/m³, des mesures quotidiennes avec un appareil
portatif suffisent.
Les odeurs gênantes dues aux émissions d'ammoniac peuvent être évitées dans une large mesure dans
les installations fonctionnant en continu par circulation en circuit fermé.
Pour la détermination du débit des effluents, on pourra par ex. mesurer la vitesse d'écoulement à l'aide
de turbines puis intégrer la section d'écoulement, ou mesurer le débit directement au moyen d'un déversoir
de mesure.
Les échantillons composites prélevés pour le contrôle des effluents sont analysés suivant DEV (source:
(5)) pour la DBO5 et conformément aux normes DIN pour les substances décantables, la DCO et la toxicité
pour les poissons. Dans son document "Methods for Chemical Analysis of Water and Wastes" l'Agence
américaine pour la protection de l'environnement EPA a défini des méthodes d'évaluation des paramètres
des effluents pour l'industrie du sucre de canne. Dans le cas des lagunes étagées, on peut se contenter
d'échantillons localisés, étant donné les faibles variations dans le temps de la composition des eaux usées
et les longues durées de séjour.
Les floculants synthétiques ne dégagent pas de poussière et n'irritent pas la peau lorsqu'on les
manipule; d'une manière générale, ils ne sont pas toxiques. Les substances cancérigènes et celles dont
il est permis de supposer qu'elles ont un potentiel cancérigène sont les suivantes: poussières d'amiante,
chromate d'alcali et chromate de plomb (réactifs de laboratoire), formaldéhyde, hydrazine, fumées du
soudage.
La dose létale (DL50) d'une solution de formaldéhyde titrant 39% est de 800 mg/kg de poids du corps
(administration orale: rat); dans l'ordonnance allemande sur les substances chimiques, elle est classée
parmi les substances dangereuses "moyennement toxiques" et porte le symbole de danger R22 ("nuisible
à la santé en cas d'ingestion") (nécroses de la bouche, de l'oesophage, de l'estomac).
Toutes les sucreries betteravières et quelques sucreries de canne sont équipées de fours à chaux pour la
fabrication d'oxyde de calcium et de dioxyde de carbone; il existe donc un lien entre la fabrication du sucre
et le domaine d'intervention décrit dans le dossier "Industrie et artisanat - Ciment et chaux, plâtre".
Il existe par ailleurs des rapports avec les domaines "Adduction et distribution d'eau en milieu urbain",
"Alimentation en eau des régions rurales", "Assainissement " et "Elimination des déchets" en
général.
Le volume des eaux usées peut être réduit à un minimum grâce à une conception optimale des circuits
internes d'eau et à la mise en oeuvre de procédés d'épuration éprouvés (dégradation dans des lagunes
étagées/installations d'épuration biologique). Il importe de procéder à des contrôles systématiques du
processus afin d'éviter que des solutions saccharifères ne soient déversées dans les circuits d'eau.
Ceci aura non seulement pour effet de réduire les charges polluantes mais aussi d'améliorer le taux
d'extraction et la rentabilité. Les écumes de filtration mêlées à de la terre peuvent servir pour
l'amendement du sol après dégradation des charges polluantes. Il serait bon de prévoir la production de
biogaz comme combustible dès le stade de la planification d'une sucrerie.
D'une manière générale, on peut affirmer que les nuisances générées par une sucrerie peuvent être
minimisées grâce aux technologies existantes. Dès le stade des études, on devra veiller à ce que le parfait
état de fonctionnement des installations soit assuré pendant des années et faire en sorte que celles-ci
soient utilisées de manière optimale. Ceci implique qu'une formation adéquate soit dispensée aux
techniciens et que ces derniers aient conscience de la nécessité de procéder régulièrement aux travaux de
maintenance. Des projets de formation pour techniciens et artisans peuvent facilement être mis en
oeuvre dans les sucreries.