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3° 11 résulte de
ce que les muscédinées employées sécrètent
ne
peut supporter les frais de charroi ; les drèches obtenues
sont très aqueuses et très abondantes ; or, comme un bœuf
ne
peut guère en consommer que 40 a 50 litres, il faut, pour
un travail
journalier, de 30.000 kilogrammes de tubercules,
un cheptel vivant d'environ 100 bétes à cornes.
Le distillateur a toujours intérêt, aussi bien que le fécu-
lier, à connaître exactement la teneur en fécule des tuber¬
cules qu'il travaille. D'autre part, les transactions entre
producteurs et féculiers ou distillateurs sont grandement
simplifiées quand elles peuvent s'établir sur des bases cer¬
taines et dans des conditions équitables.
M. Lindet, le distingué professeur de l'Institut National
Agronomique, a présenté à la Société Nationale d'Agricul¬
ture, le 20 février 1901 un nouveau féculomètre inventé
FERMENTATION
et étamée à l'intérieur,
pour le réveil de la levure, sa cul¬
ture et la mise point du levain. Cette petite cuve est stéri¬
au
Toutefois,
nous ne conseillons ce dernier moyen qu'avec
une certaine réserve, parce que les chances de contamina¬
tion de la grande cuve ne pourraient guère provenir que de
la prolongation du fonctionnement de cette petite cuve ; et
il suffit
largement de cultiver cette petite cuve à levain pen¬
dant une seule journée, pour l'isoler ensuite d'une façon
absolue, et cela chaque fois qu'on fait un nouveau levain à
la levure pure pour le rajeunissement.
On voit que la principale fermentation se fait aseptique-
mentdans une grande cuve dont le jus est constamment
renouvelé, arrivant toujours par le haut, en sortant tantôt
par le bas du fond conique, tantôt par le milieu et tantôt
par la surface, le tout à volonté. Ce renouvellement constant
du jus a une grande importance, parce qu'il empêche l'accu¬
mulation des produits nuisibles au développement de levure
que pourraient engendrer les résidus de la fermentation ou
les sécrétions de la levure même.
Le dispositif général que nous indiquons ici nous paraît
donc indispensable si l'on veut obtenir de bons résultats
avec ce mode de fermentation continue, que l'on procède
du reste, soit par le système de fermentation à la levure
pure, soit même seulement par la fermentation non asepti¬
que à la levure ordinaire.
11 y a incontestablement
un grand avantage à faire que
la principale du jus demeure continuellement en fer¬
masse
en distillerie agricole.
Mais avant de descendre en C le petit levain de B, nous
avons préparé du moût stérile etpeptonisé en B'jusqu'à la
moitié de la hauteur de la bassine, et nous l'avons ense¬
mencé au
moyen de quelques litres de moût en fermenta¬
tion, refoulé par pression d'air de B en B'. Cela fait, nous
descendons B en C, et dans douze heures nous en ferons
autant pour B' que nous enverrons en C, après avoir tou¬
tefois préparé un troisième moût de levainen B, que nous
ensemencerons par refoulement de quelques litres de moût
en fermentation de B' et ainsi de suite.
(Fig. 30).
Le liquide du réservoir inférieur est perpétuellement
remonté sur le plateau supérieur au moyen d'un émulseur
à air stérilisé K.
On connaît le principe de l'émulseur ; M. Zambeaux l'a
utilisé d'une façon trèsingénieuse pour monter l'acide sul-
furique dans les réservoirs supérieurs des tours d'épuration.
Notre émulseur K est une sorte de petit tubulaire qui est
très allongé et qui ne comprend que six à dix tubes de cui¬
vre de faible diamètre. Dans l'orifice inférieur de chacun
des tubes, nous engageons une petite buse verticale par
qui sont séparées les unes des autres par des anneaux de
liquide que l'on a comparés à des pistons liquides. Si l'arri¬
vée d'air est suffisante, la somme totale des pistons liquides
dans l'un quelconque des tubes forme une colonne liquide
de hauteur moindre que la hauteur du liquide existant dans
le bas de l'appareil à levains. L'équilibre est rompu, et par
suite delà loi sur les vases communiquants, le liquide prend
un mouvement ascensionnel continu dans le tube pour se
déverser pour c d sur le plateau supérieur d'aérobiose.
Ce plateau, étanche sur un pourtour, porte au centre un
petit rebord qui forme déversoir. L'excès de liquide tombe
sur le deuxième
plateau qui, au contraire, n'a de déversoir
qu'à la périphérie. Le liquide parcourt donc les plateaux
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
104 DISTILLERIE AGRICOLE
de sûreté.
L est la sortie du mélange d'air et d'acide carbonique ; il
barbote dans la cuvette W de l'émulseur.
Mi Tubulure d'ensemencement de la levure pure.
R Entrée d'air stérilisé pour barbotage direct.
G Glaces pourvoir le niveau.
T Thermomètre.
X Robinet de vidange (nové), portant latéralement une
tubulure pour recevoir, soit de la vapeur, soit de l'air
stérilisé.
Le
jus stérilisé refroidi est dirigé, soit dans l'appareil à
levains M par la soupape L, soit à la cuverie par la sou¬
pape Y. Les jus doivent être distribués par tuyauteries et
non
par nochères à air libre, afin d'arriver sans contamina¬
tion jusqu'aux cuves.
La mélasse
provenant de la sucrerie est une matière qui
seprête le plus difficilement à la distillation. Elle renferme
en effet, en outre de 45 0/0 de saccharose environ, tous les
DISTILLATION
Fig. 34.
langer accidentellement.
La vapeur circule en sens contraire du mouvement des