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Bioéthanol 

: La production d’éthanol et de
carburant

Le bioéthanol (agroéthanol ou l’éthanol agricole) est un alcool qui provient de la


fermentation et de la distillation des substrats agricoles ou de certains déchets des
industries agricoles ou forestières contenant dans leurs structures des sucres ou de
composés chimiques pouvant être transformés en sucres comme l’amidon et la
cellulose. Ceci fait que l’industrie de l’éthanol est actuellement basée sur les
betteraves, le blé, le maïs, la pomme de terre, la canne à sucre, le manioc et les
matériaux cellulosiques comme matières premières. Le choix de la matière première
dépend en générale des caractéristiques agricoles du pays producteur ainsi, divers
types de cultures sont utilisés pour la production d'éthanol. A titre d’exemples ; aux
Etats Unis d’Amérique, le plus grand producteur, l’éthanol est produit à partir du blé
alors qu’au Brésil, il est produit à partir de cannes à sucre. En revanche, les pays
européens majoritairement, produisent l’éthanol à partir de la betterave.

Quant à la production à partir de la biomasse ligno-cellulosique ou déchets agricoles,


plusieurs unités pilotes et de production ont vu le jour à travers le monde.

Le préfixe bio indique que l'éthanol est produit à partir de matière organique (biomasse) et n'a pas de
lien avec le terme «bio» généralement utilisé pour désigner l'agriculture biologique.

Fabrication
Les végétaux contenant du saccharose (betterave, canne à sucre…) ou de l’amidon
(blé, maïs, pomme de terre,…) peuvent être transformés pour donner du bioéthanol,
obtenu par fermentation anaérobique des sucres comme le glucose le fructose et le
saccharose extraits de la plante sucrière ou par hydrolyse enzymatique de l’amidon.
En plus de l’éthanol, la fermentation produit du gaz carbonique. La fermentation fait
appel à l’emploi de microorganismes (levures) et de bactéries.

C2H12O6 2C2H5OH + CO2

Il y a lieu de distinguer entre les deux filières industrielles, la filière « sucre » pour
désigner celle qui correspond à la fabrication du «bioéthanol» et la filière « huile »
permettant de produire de l'huile végétale brute et du biodiesel (ester éthylique
d'huile végétale ou EEHV). La filière «sucre» est de loin la plus développée dans le
monde.
Microorganismes de la fermentation alcoolique
Les microorganismes sont sélectionnés par :
 taux de croissance et de fermentation élevés,
 rendement d’éthanol élevé,
 osmotolérance: capacité à évoluer dans un environnement à haute
pression osmotique,
 résistance aux faibles pH et aux températures élevées,
 nature des substrats utilisés,
 résistance à la tolérance à l'éthanol et au glucose: permet la conversion
d'aliments concentrés en produits concentrés.
Les levures employées pour les sucres et amidons sont :
 saccharomyces cereviciae
 saccharomyces uvarum
 saccharomyces carlsbergensis
 kluyveromyces lactis
 candida brassicae
 candida utilis
Les bactéries utilisées sont :
 zymomonas mobilis : pour l’amidon
 candida pseudotropicalis : lactose lactosérum
Il y a lieu de préciser que la production commerciale est faite souvent avec les
levures «saccharomyces cereviciae» et «saccharomyces uvarum». La levure
«candida utilis» est utilisés pour la fermentation de la liqueur de sulfure résiduaire
comme elle fermente également les pentoses. Lorsque du lactosérum de lait est
utilisé, la souche de kluyveromyces fragilis est recommandée.
Il a aussi été trouvé que les levures «Fusarium, Bacillus et Pachysolen tannophilus»
peuvent transformer les sucres pentoses en éthanol. La bactérie «zymomonas» a
plus du mérite sur la levure.

Préparation de l’inoculum
Après sélection du microorganisme désiré (levure ou bactérie) et son isolation dans
une forme pure, l’inoculum est préparé sous conditions aseptiques. Pour cela, les
organismes sont initialement préparés dans des flacons sous conditions aérobies
pour augmenter la taille de l’inoculum. Le pH optimum est de 4.5 à 5 et la
température entre 28 à 30 °C pour la levure.

Matière première
L’éthanol est produit à partir de trois différentes familles de substrats selon l’aspect
économique et la région :
o Matériaux de saccharide de sucres
o Matières féculentes (amidon)
o Matériaux ligno céllulosiques
La production à partir de la betterave est préférable. Cette substance contient en
général 15% en sucre, 82 % d’eau et peu d’amidon. Une tonne de betterave produit
en moyenne 78 à 100 litres d’alcool. Le rendement alcoolique est amélioré par
l’emploi des enzymes. La production peut aussi se faire à partir de la molasse qui
contient entre 52 à 55 % de sucre fermentable. Une tonne de molasse conduit à une
production de 265 et 300 litres d’éthanol. A partir des déchets de mais qui
contiennent 7 à 15 % de sucre, il est possible de produire jusqu’à 70 litres d’éthanol
par tonne de déchets. L’acidification dans ce cas pourrait être nécessaire.
La pomme de terre contient entre 15 et 18 % de sucre fermentable, une tonne
produit entre 75 et 100 litres d’éthanol. La pomme de terre est généralement
chauffée sous pression de vapeur puis refroidie. En revanche la pomme de terre
douce contient environ 28% de sucre fermentable et peut produire jusqu’à 150 litres
d’éthanol. La dilution dans ce cas est nécessaire (66% d’eau).
Plusieurs études sont menées sur les matériaux ligno-cellulosiques. Les difficultés
avec ces matériaux résident dans leur faible porosité, leur cristallinité élevée et la
teneur en lignine d’où la nécessité de traitements supplémentaires comme la vapeur,
l’alcalinisation, l’acidification et l’hydrolyse enzymatique.

Etapes principales de production d’éthanol


A) SUCRES SACCHARIDES OU MATIÈRES FÉCULENTES
Macération : les grains ou morceaux sont trempés dans une cuve d’eau à 10°C
pendant 2 à 3 jours. Ceci est fait pour augmenter la teneur en humidité
jusqu’à 40 % pour la germination
Maltage : le maltage consiste en une germination contrôlée (par trempage et
aération) ayant pour but de développer un complexe enzymatique, qui
permet la désagrégation de l’amande, la solubilisation des matières
azotées et, ultérieurement au brassage, la saccharification de l’amidon
(c’est-à-dire la transformation de l’amidon en maltose). C’est le
processus où le grain est prêt pour la production d’éthanol. Les grains
peuvent germer. Les grains sont ensuite séchés. (Durée jusqu’à 10
jours).

Tamisage : enlèvement des tiges et radicelles qui seront vendus comme aliment de
bétail.
Broyage : écrasement mécanique pour réduire la taille des grains sous forme de
poudre d’amidon.
Cuisson et liquéfaction : la poudre est mélangée à l’eau pour former le purin, la
cuisson est aussi appelée gélatinisation ; l’eau interagit avec l’amidon et
forme une suspension visqueuse lorsque la température est supérieure
à 60 °C. L’étape de liquéfaction est réellement une hydrolyse partielle
de l’amidon en sucre qui réduit la viscosité. Les enzymes suivants
peuvent être rajoutés pour casser les longues chaînes d’amidon en
chaînes plus petites :
1) α-amylase ; produit la dextrose de l’amidon
2) β-amylase ; produit le maltose de l’amidon
Dans le but de réaliser la liquéfaction, la réaction doit avoir lieu sous
certaines conditions. Le pH de la purée est maintenu entre 5.9 et 6.2
par addition d’ammoniac et d’acide sulfurique. Le mélange est traité
entre 105 et 120 °C pour 2 à 7 minutes. La température élevée réduit le
niveau de bactérie dans le mélange.
Saccharification/conversion : le mélange précédent est refroidi et le second enzyme
«gluco-amylase» est additionné pour convertir le liquide en sucre
fermentable. La saccharification est le processus d'hydrolyse
supplémentaire de l'amidon liquéfié en monomères de glucose. Le
«gluco-amylase» réduit l’amidon restant en dextrose ou maltose.
Fermentation : la levure «saccharomyces cerevisiae» est additionnée à la purée pour
fermenter le sucre en éthanol et en dioxyde de carbone. En processus
continu, le moût en fermentation peut s'écouler à travers les
fermenteurs où il est entièrement fermenté, puis il quitte le bac de
fermentation. En processus discontinu (batch), le moût reste dans un
fermenteur pour terminer la fermentation. Près de 90-95 de glucose est
converti en éthanol en 12 jours produisant 10% d’éthanol.
Centrifugation : après la fermentation, les cellules sont séparées par centrifugation et
renvoyées dans le fermenteur
Récupération du produit : l’éthanol du bouillon de fermentation peut être récupéré par
distillations successives. Néanmoins, une simple distillation n’est pas
suffisante pour avoir l’éthanol à haute concentration. La rectification est
l'application du processus de distillation uniquement qui produit 95%
d'éthanol. Pour des concentrations supérieures à 95 %, des techniques
spéciales sont adoptées.
Distillation
La purée fermentée est pompée dans le système de distillation à plusieurs colonnes
à flux continu où les solides et la masse de boue sont séparés en laissant la solution
d'alcool et d'eau. La concentration d’alcool dans le mélange liquide est aux alentours
de 12 à 15 % (c.-à-d. ; 85 à 88 % d’eau dans le mélange). Comme l'éthanol n'est pas
suffisamment séparé des impuretés, il est nécessaire de le purifier davantage, alors
que la purée résiduelle, appelée drèches, est transférée de la base de la colonne
vers la zone de traitement des coproduits.
La décantation est effectuée pour obtenir des solides sans liquide. Ils sont séchés et
utilisés pour l'alimentation du bétail et les engrais.

Rectification
Si le distillat (c'est-à-dire 12-15% d'alcool) obtenu lors de la distillation est à nouveau
distillé, à l'aide d'une colonne de rectification, un nouveau distillat est obtenu avec
une concentration encore plus élevée de composants volatils (également appelé
alcool rectifié contenant 95% (ou parfois 96% éthanol).
Colonne de rectification
Sur une colonne de rectification, il y a lieu de distinguer ce qui suit :
L’Alimentation (Feed) : le liquide est introduit dans la colonne de rectification. Le
plateau sous la buse d'entrée est appelé plateau d'alimentation.
Composant lourd (heavy component) : le composant avec la volatilité relative la
plus faible et le poids moléculaire le plus élevé. Trouvé en concentration plus élevée
dans le produit du bas de la colonne.
Composant léger (light component) : le composant avec la volatilité relative la plus
élevée et le poids moléculaire le plus bas. Trouvé en concentration plus élevée en
haut de la colonne.
Section d’épuisement (stripping section) : les plateaux entre le bas de la colonne
et le plateau d'alimentation. Dans la section de décapage, le but est de concentrer le
composant le plus lourd dans la phase liquide.
Section de rectification ou de concentration (rectifying section) : les plateaux
entre le plateau d'alimentation et le haut de la colonne. Dans la section de
concentration, le but est de concentrer le composant le plus léger dans la phase
vapeur.
Produit de tête (Top product) : le produit (éthanol) qui sort du haut de la colonne.
Ce produit est généralement passé à travers un condenseur et liquéfié.
Produit du bas (Bottom product) : le produit qui sort par le bas de la colonne.
Reflux (Reflux) : partie de vapeur provenant du sommet de la colonne qui a été
condensée en liquide et renvoyée dans la colonne sous forme de liquide au-dessus
du plateau supérieur.
Rebouilleur (Reboiler) : un échangeur de chaleur en bas de colonne qui fait bouillir
une partie du liquide sortant de la colonne. La vapeur générée retourne dans la
colonne en bas de la section d’épuisement.

Obtention de l’éthanol 100%


Il existe deux méthodes pour l’obtention de l’éthanol 100 % soit par emploi de
mélange azéotropique soit par déshydratation.
Mélange azéotropique
L’éthanol obtenu après rectification est constitué de 95% d’alcool et de 5 % d’eau,
les deux éléments forment un mélange azéotropique ; c’est-à-dire un mélange qui
s’évapore à la même température de 78.1 °C. Ceci est dû au fait que les deux
composés possèdent les mêmes groupements fonctionnels OH qui sont attirés les
uns aux autres et fortement liés ainsi, ils forment ensemble un azéotrope (un
mélange azéotropique est un mélange de liquides qui ont le même point d’ébullition
parce que la vapeur a la même composition que le mélange de liquides). De ce fait
l’azéotrope ne peut être séparé par distillation ou par rectification.
Pour la préparation de l’éthanol 100 %, un troisième composé est rajouté au
mélange, il s’agit du benzène ou du cyclohexane. L’addition du benzène sépare le
mélange azéotropique ainsi que les points d’ébullition des deux composés. Avec ce
rajout, le point d’ébullition de l’éthanol augmente et le point d’ébullition du benzène et
de l’eau diminue et le mélange pourra être séparé par distillation par augmentation
graduelle de la température. L’éthanol récolté en bas de la colonne est d’une pureté
de 100 % alors que le mélange eau-benzène sort du haut de la colonne.
Déshydratation
Une autre méthode pour enlever l’eau de l’éthanol étant la déshydratation. On utilise
un tamis moléculaire composé de zéolithe cristalline. La zéolite absorbe l'eau mais
n’absorbe pas l'éthanol.

Coproduits
Il y a principalement deux coproduits qui sont créés lors de la fabrication de
l’éthanol ; les grains de distillerie et le dioxyde de carbone.
Les grains de distillerie /DDGS (Distillers Dried Grains with Solubles)/Drèches :
Les résidus restants sont des sous-produits céréaliers (mélange de maïs, de riz et
d'autres céréales) du processus de distillation qui sont utilisés humides ou secs,
après traitement dans des évaporateurs, comme aliments du bétail hautement
nutritifs en raison de leurs compositions riches en protéines et en glucides non
convertis
Le dioxyde de carbone : le CO2 se dégage en grandes quantités pendant la
fermentation ; les usines d’éthanol le collecte, le compresse et le vendent pour
d’autres industries. Le dioxyde de carbone est utilisé dans les boissons gazeuses et
dans la fabrication de la glace sèche. Le CO 2 est également utilisé par les papeteries
et autres transformateurs d'aliments.
B) BIOMASSE LIGNO CELLULOSIQUE
Séchage : la matière première est initialement séchée et débarrassée au maximum
de son humidité afin de faciliter l’opération de broyage ultérieur.
Broyage : permet de réduire la taille de la substance cellulosique pour un meilleur
rendement de réactivité.
Préparation du purin : les particules découpées du produit à fermenter seront
mélangées avec de l’eau.
Prétraitement par acide ou enzyme : le but du prétraitement est de briser la structure
récalcitrante naturelle de la biomasse ligno-cellulosique qui limite la bioconversion de
la cellulose et l’hémicellulose. Ceci est généralement mené par des traitements
acides ou basiques ou par hydrolyse enzymatique pour obtenir les unités
monosaccharoses nécessaires pour la production d’éthanol.
La fermentation, la séparation et la récupération du produit ainsi que la distillation se
font de la même manière que dans le cas précédent des sucres saccharides ou
matières féculentes. La rectification et la purification est aussi similaire au premier
cas.
Utilisation d’éthanol  :
L’industrie des produits cosmétiques et de soins personnels : c'est l'un des plus
gros utilisateurs d'éthanol industriel. Les lacs, les bains de bouches, l'après-rasage et
les parfums contiennent de grandes quantités d'alcool par volume. L'éthanol est
également utilisé dans de nombreux déodorants, lotions, désinfectants pour les
mains, savons et shampooings.
L’éthanol est aussi utilisé comme solvant pour la chimie et en industrie
pharmaceutique et médicale.
Dénaturation : vise à rendre l'éthanol pur à 100% impropre à la consommation
humaine ; pour cela il est généralement combiné avec une petite quantité d’essence
(2 à 5%).
Carburants et moteurs
Mélanges avec l'essence

Le bioéthanol peut être mélangé à l’essence en des proportions allant de 5 à 85 %. Il


existe plusieurs types de carburants contenant de l'éthanol la plupart sont des
mélanges d'essence et d'éthanol à différentes proportions. On les désigne par la
lettre E suivie du pourcentage d'éthanol dans le mélange : par exemple du E85
représente un carburant contenant 85 % d'éthanol et 15 % d'essence. Dans cette
nomenclature, E100 désigne l'éthanol pur. On trouve ainsi du E5, E7, E10, E15, E20,
E70, E85, E95, E100 en fonction du pays dans lequel on se trouve et de l'utilisation
que l'on veut en faire. A titre d’exemple, en France, la commercialisation de l'E85 aux
particuliers, légalement nommé Super éthanol, est officielle depuis le 1er janvier
2007.
Du bioéthanol à l’ETBE

En Europe, les pétroliers préfèrent transformer l’éthanol en ETBE (éthyl tertio butyl
éther) qui peut être incorporé à l’essence jusqu’à hauteur de 15 %. L’ETBE aurait
l’avantage d’être mieux adapté aux moteurs. En effet, l’incorporation directe de
l’éthanol à l'essence pose certaines difficultés techniques : le mélange
essence/éthanol a une pression de vapeur plus élevée et tolère mal la présence de
traces d’eau. Ces difficultés peuvent être surmontées par une reformulation des
bases essence et par l’élimination des traces d’eau dans les cuves. Néanmoins,
l'ETBE est moins vertueux pour l'environnement, d'où le choix de la France (et de
nombreux autres pays) pour l'E85.
Mélanges avec le gazole

Le biocarburant E-Diesel est un mélange qui se compose de gazole entre 85 % et 95


%, et d’éthanol anhydre (sans eau) et un package d’additifs spécialement réalisé
pour la stabilité du mélange et pallier certains des inconvénients du bioéthanol
comme son faible indice de cétane, son plus faible pouvoir lubrifiant afin de répondre
au plus près à la norme des carburants diesel EN590. La concentration d’additif peut
varier dans le mélange entre 0,6 % et 1 % en volume. L’avantage principal du E-
diesel, est de pouvoir être utilisé dans n’importe quel véhicule équipé d’un moteur
diesel sans aucune modification.
Moteurs fonctionnant à l'éthanol et les VCM ou   Flex fuel

Les moteurs à éthanol actuels sont des moteurs à essence légèrement modifiés. Les
véhicules sont équipés soit de ces moteurs spécifiquement conçus pour l'éthanol,
soit de moteurs dit Flex fuel, ou encore de boitiers «Flex» pour transformer une
voiture à essence en voiture bi-carburant. Les moteurs à essence des automobiles
modernes non flexfuel supportent, suivant leurs fabricant, de 15 % à 50 % d’éthanol
sans aucune modification. De plus, en Europe depuis les années 2000 tous les
véhicules commercialisés, équipés de moteur à essence, sont prévus pour accepter
au moins 10 % d'éthanol dans le carburant et bien plus en Amérique.
Flex fuel (ou VCM, Véhicule à Carburant Modulable) est le nom donné aux véhicules
spécialement conçus pour fonctionner indifféremment au Super éthanol E85 et/ou au
Super sans plomb classique. Plus précisément, les véhicules Flex fuel sont capables
d’adapter automatiquement leur fonctionnement pour tout mélange d’essence et
d’éthanol pur dans des proportions comprises entre 0 % et 85 % en volume
d’éthanol, d’où le mot «Flex». Ce sont en pratique des véhicules dotés de moteurs
essence équipés de dispositifs d’injection et de capteurs électroniques spécifiques.
Les émissions nettes de CO2 sont réduites d'environ 40 %.
Il existe maintenant des kits «Flex», un boîtier électronique qui ajuste les temps
d'injection et permet aux voitures à injection multipoint ou monopoint de rouler
librement au super éthanol. Le kit existe au Brésil, aux États-Unis, en Suède depuis
des années. Il y a plusieurs marques de kit «Flex», Euroflex, ful.flex, flextek. Pour
l'instant trois entreprises sont agréées pour des modèles d'automobiles en France
(FlexFuel Energy Development, Biomotors, et ARM Engineering).
Depuis les années 2000 de plus en plus d'automobiles avec des moteurs à essences
classiques consomment du E85.

Production du bioéthanol dans le monde


En 2018, la production mondiale de bioéthanol s'est élevée à 108 milliards de litres,
dont 5,4 milliards dans l'Union européenne.

En 2008, le Brésil a produit 22,3 milliards de litres d'éthanol, soit 1/3 de la production
mondiale. La moitié des champs de canne à sucre au Brésil sont consacrés à la
production de l'éthanol, dont 85 % est consommé sur le marché intérieur, seuls 15 %
étant exportés. Au Brésil, l'éthanol est utilisé comme biocarburant : le bioéthanol de
canne à sucre couvre 22 % des besoins nationaux en carburant.

Les États-Unis et le Brésil produisent à eux seuls 70 % de l'éthanol mondial. La


France est le premier pays producteur de bioéthanol en Europe. Sur les 43,4 millions
d’hectolitres (MhL) produits en 2011 en Europe, 12 MhL ont été produits sur le
territoire français. Le bioéthanol y était produit à 58 % à partir de céréales, 38 % à
partir de betterave et 4 % à partir d’éthanol vinique. La Belgique possède trois usines
de bioéthanol opérationnelles en 2015 qui produisent près de 510000 m 3/an.
L'absence de taxe sur le biodiesel en Allemagne a dopé la production de ce
carburant de 60 % entre 2004 et 2005.
Vision sur la production d’éthanol en Algérie- proposition
Malgré les modestes tentatives de production d’éthanol et les moyens dont nous
disposons, l’Algérie continu à importer cette matière importante à coût élevé en
devises. Sans la considération de son aspect énergétique inexistant actuellement
dans notre pays, plusieurs secteurs industriels restent tributaires de cette substance.
Bien qu’elle ne soit pas qualifiée de compliquée, l’industrie d’éthanol demeure
stratégique essentiellement pour l’avenir du fait que cet alcool fait partie des énergies
du future proche en continuelles expansions. Sachant que cette industrie est aussi
catalyseur de plusieurs postes de travail ainsi que de certains domaines
d’agriculture, il est impératif de lui accorder immédiatement un grand intérêt.

Les différentes expériences menées jusqu’à présent dans notre pays restent très
limitées et presque sans impact économique.

C’est dans un contexte économique visant à réduire la facture d’importation et à


dynamiser l’activité de la production du bioéthanol en fixant comme finalité
l’aboutissement à un grand projet industriel, que se situe l’objet de la présente
proposition. A cet effet, et par manque d’expérience Algérienne dans ce domaine qui
peut être prise comme référence, la prévision de toutes les étapes de production
dans la proposition est nécessairement inévitable. En conséquence, les étapes
prévues pour la fabrication d’éthanol s’articuleront autour des points suivants :

1) Montage d’essais de faisabilité à partir de matières premières existantes


localement : ces travaux seront basés sur la détermination et la confirmation
des différentes conditions évoquées dans la littérature afin d’établir un
protocole expérimentale propre au but recherché. Plusieurs matières
premières seront considérées. Le matériel nécessaire considéré dans cette
phase sera beaucoup plus du type laboratoire. Les résultats des travaux
effectués dans cette partie seront pris comme base plate-forme de la suite des
travaux. En tous cas, le travail du laboratoire accompagne toujours celui de
l’industrie quelle que soit son échelle.
2) Une fois le protocole établie, une installation pilote sera construite. A ce
niveau des procédures techniques réelles et chiffrées seront établies
permettant de définir les liens et les moyens nécessaires exacts que ce soit en
agriculture ou en usine de production d’éthanol. Théoriquement cela existe
dans la littérature mais c’est spécifique à chaque pays et souvent
controversé ; d’où la nécessité d’établir ses propres données.
3) Après plusieurs essais de reproductibilité et de confirmation, l’intérêt sera
porté sur la conception et la construction d’une installation semi-industrielle ou
industrielle en fonction des moyens mises à disposition. Une fois la première
unité mise sur pied, la reproductibilité industrielle ne sera jamais problème, au
contraire chaque nouvelle installation sera certainement plus meilleure que la
précédente.
Dans le but de concrétiser l’objectif du premier point, il y a lieu de prévoir comme
moyens matériels de laboratoire ce qui suit :

Item Article Capacité (volume) Quantité


01 Bécher en verre gradué 5 litres 10
02 Erlenmeyer 2-5 litres 10
03 Entonnoir Grand format 90 mm 5
de diamètre
04 Bac ou vase de fermentation avec 10 litres 3
couvercle
05 Broyeur ??????? 2
06 Chauffe ballon avec régulation De 500 ml à 1 litre 3
07 Fioles 5 litres 5
08 Colonnes à distiller ??????????? 5
09 Réfrigérant à eau ??????????? 5
10 Résistances chauffantes munies de 5
thermocouples
11 Barreaux magnétiques ??????? 10
12 Colonne vigreuses ????????? 5
13 pH-mètre digitale 02
14 Dispositifs de support Lot
15 Tiges aimantée 30 cm longueur 2
16 Fioles 1 litre 10
17 Bécher 1 litre 5
18 Béchers 250 ml 5
19 Eprouvette graduée 5 ml 2
20 Eprouvette graduée 10 ml 2
21 Eprouvette graduée 100 ml 2
22 Ammoniaque 5 litres
23 Acide sulfurique 5 litres
24 Benzène 5 litres
25 Cyclohexane 5 litres

Le reste des moyens essentiellement pour le deuxième point se fera au fur et à


mesure de l’évolution des travaux.

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