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3. SEMIS ...................................................................................................................... 4
4. ENTRETIEN ............................................................................................................ 6
6. RECOLTE .............................................................................................................. 10
7. STOCKAGE ........................................................................................................... 10
2. ETAPES DE LA PRODUCTION
2.1.CHOIX DU TERRAIN
Les racines et tubercules sont des plantes peu exigeantes qui se contentent des sols les
plus divers. Le site propice à leurs cultures présente les caractéristiques suivantes :
• Une végétation dense abritant beaucoup de feuilles mortes qui, en se dégradant, augmentent
la fertilité du sol.
• Un sol léger et profond de bonne texture. Les sols sablonneux et argileux sont moins
indiqués pour la culture des racines et tubercules. Un terrain plat ou légèrement en pente pour
éviter l’érosion capable de détruire la terre arable riche en humus.
NB : certaines variétés de taro peuvent se cultiver jusqu’à 6 fois successivement sur la même
parcelle sans grand risque. De même, certaines variétés réclament des sols submergés pour
une bonne croissance.
2.2.PREPARATI ON DU SOL
2.3.PIQUETAGE :
Il s’agit de matérialiser l’emplacement futur des billons ou des buttes devant accueillir les
semences des racines et tubercules ; le schéma ci-dessous illustre à suffisance la technique à
employer pour mener à bien cette opération.
L’utilisation des buttes de grande taille (0.8-1m de haut) favorise le développement des
tubercules mais, les gros tubercules du fait de leur teneur en eau élevée (80-85%) se
conservent difficilement.
3. SEMIS
Les semences sont des tubercules entiers pré-germés ou non (ignames, pomme de
terre), des boutures (manioc et patate), des rhizomes (Macabo/Taro) et des fragments de
tubercules (igname). Pour ces fragment, il est recommandé de les tremper dans une
solution d’ eau + fongicide (Manèbe ou benlate) et sécher pendant 24 à 48 heures à
l’ombre avant de les semer. On peut également enrober les semenceaux avec de la cendre
immédiatement après découpage.
En ce qui concerne la patate, les boutures sont enterrées sur la moitié de leur longueur
inférieure et inclinées à 45°. Il faut 30 000 à 40 000 boutures par hectare. En culture
manuelle, on place 2 boutures par butte. Les buttes sont espacées de 0,50 à 1 mètre. Le
tableau ci-dessous nous donne quelques informations pour une bonne approche de la mise en
place des différentes racines et tubercules.
Avec un apport important de matière organique localisé (0,5 à 1 kg par pied, soit 10 à 15
tonnes/ha) comme engrais de fond accompagné d’un engrais chimique de démarrage (urée,
DAP), on s’assure de bons rendements. L’engrais minéral conseillé doit contenir une dose
de Potasse double de celle de l’Azote. La formulation la plus proche de cette norme sur le
marché est le 12-6-20 ou encore 10-10-20. La dose usuelle d’application est de 10 à 20
grammes par pied, soit environ 250 kg à l’hectare. Néanmoins, le type de fertilisant et la
quantité varie en fonction de l’environnement de culture et du produit que l’on souhaite
obtenir. Les feuilles de patate, de manioc et de Macabo sont souvent visées au détriment des
tubercules ; dans ce cas, la fertilisation portera plus sur le développement végétatif.
Les racines et tubercules comme toutes les autres plantes sont sujets aux nombreuses
maladies et ravageurs ayant des conséquences économiques parfois importantes car elles
peuvent sérieusement compromettre les rendements. On distingue à cet effet les maladies
abiotiques liées aux facteurs non vivant tels que le climat, le sol (fertilité) etc. et les maladies
biotiques tributaires des organismes vivants. On distingue généralement à cet effet des
maladies fongiques, des maladies bactériennes et virales. Quant aux ravageurs, il s’agit
NB: il est opportun de noter que l’usage des produits chimique est également conseillé.
Néanmoins, pour les tubercules comme le manioc et la patate douce aux feuilles comestibles,
il faut respecter les délais de récolte post traitement.
Les insectes à savoir les charançons (qui sont les plus nuisibles) les papillons dont les larves
sont nuisibles, les autres coléoptères et surtout la mouche blanche vectrice des viroses sont
combattu efficacement par les traitements chimiques lors d'infestations trop fortes. Il s’agit
d’utiliser les traitements insecticides à base de Deltaméthrine ou de cypermétrine (Décis,
cypercal etc.).
Les nématodes parasites des végétaux sont des petits vers microscopiques qui vivent
dans le sol en très grand nombre. Il y a de nombreuses espèces capables d’attaquer les plantes.
La plante devient chétive et la production est diminuée en quantité (rendement) et en qualité
(valeur commerciale). Pour pallier ce
problème de nématodes, iles opportun
d’utiliser les variétés résistantes ou alors
d’utiliser un nématicide/insecticide
(SAVANEM, BASTION, COUNTER etc.).
6. RECOLTE
7. STOCKAGE
La forte teneur en eau des tubercules, les blessures qu’ils reçoivent sur la peau pendant la
récolte ou le transport, les mauvaises conditions de stockages (chaleur) et les attaques
des micro-organiques sont les causes principales des pertes occasionnées aux racines et
tubercules en stockage. Pour bien stocker les R&T, il faudrait donc agir sur ces causes.
- Conservation en butte
Les tubercules à maturité complète sont gardés dans les buttes pendant 1 à 4 mois selon les
variétés, et la récolte se fait au fur et à mesure que les besoins se font sentir. Cette méthode est
économique, mais les tubercules sont exposés aux nématodes, insectes, rongeurs et voleurs.
Ce mode de conservation peut également se faire en tas recouverts de couches de lianes
La hauteur se situe entre 1,80m à 2m. Plus le hangar est haut, plus il est ventilé et plus il fait
frais ; On utilise le bois pour les supports de ces abris. Si c’est bien construit, il peut
conserver les récoltes de trois années consécutives et sert en même temps d’abris aux
paysans pendant la période des travaux champêtre.
- Conservation en fosses
Prix U
Désignation Quantité Unité (FCFA) Montant Saison 2
COÛT EQUIPEMENTS (A)
Machettes 02 U 5000 10 000 0
Cordeau FF FF 1500 15 000 0
Pulvérisateur 02 U 40 000 80 000 0
Dabas 04 U 1000 4000 0
Pèle 2 U 5000 10 000 0
Lime 02 U 1000 2000 2000
Brouette 01 U 20 000 20 000 0
Paire de bottes 01 U 5 000 5 000 0
TOTAL (A) 160 000 2 000
FONCTIONNEMENT (B)
Engrais 02 Sac 50 Kg 18 000 36 000 36 000
Insecticides 02 Litre 5 000 10 000 10 000
fongicides 02 Kg 4 000 8 000 8 000
Fiente 10 sac 1 500 15000 15000
Tuteurs (Igname only) 1000 Tuteur 100 100 000 100 000
Semences 2 000 kg 200 200 000 200 000
Défrichage 02 HJ 5 000 10 000 10 000
Semis 02 HJ 3000 6 000 6 000
Sarclage 1 02 HJ 3000 6000 6000
Sarclage 2 02 HJ 3000 6000 6000
Sarclage 3 02 HJ 3000 6000 6000
Récolte 02 HJ 3000 6000 6000
Traitements FF U 20 000 20 000 20 000
Transport FF FF FF 15 000 15 000
TOTAL (B) 444 000 444 000
Imprévus et pertes 10% (C)
44 400 44 400
TOTAL DEPENSES A+B +C = 160 000 + 444 000 + 44 400 648 400 490 400
RECETTES
Vente des récoltes 4 000 kg U 500 2 000 000 2 000 000
BENEFICE NET (recettes dépenses) 2 000 000 - 648 400 1 351 600 1 509 600
Il ressort de cet esquisse de compte d’exploitation prévisionel que les racines et tubercules
sont hautement rentable dans un interval de temps relativement long. Mais elles le sont
davantage lorsque la production s’inscrit dans la longévité car ceci permet au producteur
d’amortir les équipements ayant une forte valeur à l’achat.