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FORMATION DES NOUVEAUX AGENTS

DE CONTRÔLE DE SEMENCES SUR LA


TECHNOLOGIE SEMENCIERE
Salle de réunion Hôtel Cinquantenaire Sikasso,
les 31/01AU 5/2/2022
GENERALITES SUR LES
SEMENCES
Définition de la semence :

 On entend par semence, tout organe ou partie de plante


servant à la reproduction par voie sexuée ou végétative.

 Tout organe ou partie de plante susceptible de produire ou de


reproduire un ou plusieurs individus nouveaux.

 Toute graine, tout tubercule ou bulbe ainsi qu’en général tout


matériel pour plantation ou tout organisme végétal qui est
destiné à la reproduction sexuée ou asexuée d’une espèce
botanique.
Fonctions de la semence

 La semence sert à :
 Assurer la pérennité des espèces ;
 Accroissement du volume de la production ;
 Assurer l’alimentation de l’homme et des animaux ;
 Lutter contre les maladies ;
 Assurer le bien-être par l’amélioration des revenus et…
Définition de la variété :

 On entend par variété, un ensemble de plantes cultivées qui


se distingue par un certain nombre de caractères
(morphologiques, physiques, cytologiques, chimique et
autres) et qui après multiplication (sexuée ou asexuée)
conservent leurs caractères distinctifs. Il peut s’agir de
lignée pure, d’une population, d’un hybride.
catégories de semences :
Il existe quatre grandes catégories de semences :

Niveau de production Catégorie de semences

Recherche agronomique Semences souche : G0


et privés
Semences de pré-base : G1-G2-G3

Semences de base : G3-G4

Producteurs semenciers Semences certifiées : R1-R2


Les qualités d’une bonne semence :

 Une bonne semence doit répondre aux critères suivants :


 Etre génétiquement pure ;
 Etre propre et exempt de graines étrangères ;
 Disposer d’un bon pouvoir germinatif (une bonne faculté et une
bonne énergie germinative) ;
 Etre saine et exempt de maladie ;
 Etre séchée et conservée dans de bonnes conditions ;
 Répondre aux besoins des agriculteurs.
 Importance de l’utilisation des variétés améliorées :
 Amélioration quantitative et qualitative de la production ;
 Sécurisation de la production (variétés résistantes à la sécheresse,
peu sensibles aux maladies et aux parasites, cycle adapté) ;
 Protection de l’environnement par la possibilité d’intensification ;
 Amélioration des revenus.
INSTALLATION ET CONDUITE DES
PARCELLES SEMENCIERES
 Déclaration d’intention ou déclaration de culture
 Toute multiplication de semences doit faire l’objet d’une déclaration d’intention ou déclaration de
culture à soumettre au service officiel de contrôle en début de campagne pour les dispositions
d’inspections au champ à prendre.
 La déclaration doit indiquer entre autre le nom du producteur, la localité, la superficie, la variété,
l’origine de la semence à multiplier, période d’installation,….
 Une parcelle qui ne subit pas la procédure de certification (contrôle au champ, analyse au
laboratoire de la production) n’est pas un champ semencier et sa production ne doit pas être
commercialisée comme semences.
 Choix du terrain :
 La semence doit être produite sur :
 Un terrain plat afin d’éviter l’érosion du sol, le dépôt de salissures par les eaux de ruissellement,
les pollinisations croisées ;
 Un sol propre, fertile, bien drainé ;
 Une jachère ou un sol ayant comporté une autre espèce l’année précédente ;
 Une parcelle assez éloignée de toute autre parcelle de la même espèce de variété différente ou
de la même variété non certifiée pour éviter tout croisement non désiré.
Choix de la semence à multiplier
 Ce choix doit être fonction :

 De la demande (variété) ;

 De la catégorie de semences à produire (SB ; R1 ; R2) ;

 Des conditions agro climatiques (adaptée à l’isohyète et au


climat) ;

 De l’origine de la semence (les semences destinées à la


multiplication doivent être d’origine officiellement approuvée).
Précédent cultural
 Afin de préserver la pureté de la variété, éviter d’implanter une
variété donnée sur une parcelle ayant reçu une autre variété de la
même espèce la campagne précédente.

 Ex : éviter mil sur mil, sorgho sur sorgho ou riz sur riz sauf s’il s’agit de
la même variété épurée.

 Les meilleurs choix sont la jachère ou autre espèce.

 En riziculture, sur périmètre aménagé, il est possible de faire une pré


irrigation pour permettre la levée des graines de la précédente récolte
et procéder ensuite un premier labour afin de détruire les repousses.
Isolement

 L’isolement est la distance à observer entre deux variétés de la


même espèce. Il est fonction des espèces selon qu’elles soient
allogames ou autogames et des stades de multiplication (SB, R1,
R2).

 La distance d’isolement peut être réduite par l’installation de brise


vent.

 On peut aussi procéder à un isolement dans le temps en décalent


les dates de semis.
DISTANCE D’ISOLEMENT

Espèces Semences de Semences


base (m) certifiées (m)

Mil 1000 300


Sorgho 200 100
Maïs 400 200
Niébé 50 25
Arachide 3 3
Riz 10 3
Préparation du sol

 Une bonne préparation du lit de semis (labour, pulvérisage, hersage…) est


indispensable à la production semencière.

 2.7. Semis :

 Disposer de semences de base et/ou certifiée R1 en quantité suffisante,

 Procéder au traitement des semences,

 Veiller au nettoyage du matériel de semis (semoir ou autre) en début de semis et à


chaque fois qu’on passe d’une variété à une autre,

 Semer à bonne date,

 Respecter les densités et les écartements indiqués pour la variété afin d’avoir une
bonne population et des facilités d’entretiens ultérieurs.
ENTRETIENS CULTURAUX :

Les entretiens culturaux s’avèrent indispensable pour obtenir une


production de qualité. Il s’agit notamment : démariage, désherbage,
sarclo-binage, buttage, traitements phytosanitaires.

FERTILISATION :

Pour maintenir la fertilité du sol et avoir une bonne production, il est


important d’apporter de la fumure organique aux doses
recommandées pour la culture à multiplier.

Il faut en plus de la fumure organique apporter les doses


recommandées de fumure minérale.
TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE :

Pour certaines cultures telles que le niébé, le gombo…il est


indispensable de procéder à des traitements phytosanitaires.

Pour d’autres cultures procéder au traitement à la demande.

EPURATION :

L’épuration consiste à éliminer toutes les sources de pollution de la


parcelle semencière. Il s’agit notamment des plants d’autres variétés,
des plants d’autres espèces, des plants malades, des hors types (plants
trop grands ou trop petits), des mauvaises herbes et des herbes
dangereuses.
RÉCOLTE – BATTAGE – CONDITIONNEMENT ET TRAITEMENT -
STOCKAGE DES SEMENCES

RÉCOLTE

La récolte doit se faire à maturité complète (taux d’humidité compris


entre 35 – 45% selon les espèces).

A ce stade la graine ne se raye plus à l’ongle

On soumettra ensuite les produits récoltés au séchage avant le


battage.
BATTAGE :

- Bien nettoyer le matériel de battage avant de commencer


l’opération,
- Bien nettoyer le matériel de battage à chaque fois qu’on change
la variété ou d’espèce,
- Loger le produit battu dans des emballages neufs.
SÉCHAGE :

Le séchage a pour but d’amener les semences à u taux d’humidité


de conservation. Ce taux d’humidité dépend aussi d la durée de vie
de la semence. A ce sujet, on retiendra qu’à chaque fois que le
taux humidité baisse de 1% (lorsque la teneur en eau se situe
entre 5 et 14%), la longévité des semences est doublée.
Rapport taux d’humidité-durée de
conservation

Taux d’humidité Durée de conservation

11 à 13 % 6 mois

10 à 12 % 1 an

9 à 11 % 2 ans

8 à 10 % 4 ans
Par contre des phénomènes préjudiciables à la semence
apparaissent avec un certains taux d’humidité :

Taux d’humidité Préjudices

8–9% Les insectes entrent en activité et prolifèrent

10 – 12 % Le stockage hermétique est risqué

12 – 14 % Les moisissures apparaissent à l’intérieur e à


la surface

18 – 20 % Les semences s’échauffent

35 – 60 % La germination se produit
CONDITIONNEMENT ET TRAITEMENT DES SEMENCES :

Le conditionnement des semences a pour but :

a) D’éliminer autant que possible les corps étrangers indésirables, tels


que les graines de mauvaise herbes ou encore endommagées par les
insectes, les maladies ou la manutention mécanique,
b) De calibrer les graines,
c) D protéger les semences par des agents chimiques ou autres.
LE CONDITIONNEMENT COMPREND

- Le nettoyage et le calibrage,
- Le séchage,
- Le traitement, le stockage adéquat,
- La pesée et l’ensachage,
- L’étiquetage.

Veiller au nettoyage correct des chaînes de conditionnement au


début et à la fin de l’opération pour éviter tout risque de mélange.
CAS DES SACS

Les semences sont logées dans des sacs neufs. Tous les sacs
sont tarés. Chaque sac est muni de deux étiquettes (une à
l’intérieur, l’autre à l’extérieur).
LES ÉTIQUETTES PORTENT LES INFORMATIONS SUIVANTES

- Lieu de production
- Nom et l’adresse du producteur
- Année ou campagne de production
- Espèce
- Variété
- Catégorie de semence
- Poids du sac
- N° du lot
- Nom du produit utilisé pour le traitement
STOCKAGE :

Le stockage a lieu dans un abri sec, étanche et bien aéré. Le choix de


l’installation d’entreposage est fonction de :

- la quantité de semences à emmagasiner,


- la température et l’humidité relative de l’air, (à propos de température, on
retiendra qu’à chaque fois que la température baisse de 5° C la longévité de
la semence est doublée). Pour une conservation à long terme, une
température inférieure 21° C est nécessaire.
- le type d’emballage,
- la durée d’entreposage,
- la nature de la semence (semences maraichères, céréales, bulbes, tiges…),
- les facteurs économiques liées au coût de la construction et à la possibilité
de préserver la viabilité des semences au moyen de meilleures
installations.
CAS DE MAGASINS :

Le magasin de stockage doit être bien nettoyé et traité avant l’entreposage. Il ne doit pas
faire l’objet de stockage d’autres produits.

Dans un magasin où le stockage se fait en sacs, ceux-ci doivent être rangés en piles de
manière à :

- Assurer une ventilation suffisante des produits stockés,


- Les protéger et contrôler les ravageurs (insectes, rongeurs) ;
- Faciliter la circulation et les manutentions.

Les piles doivent être montées :

a) Sur des palettes ou un dispositif semblable qui les sépare du sol d’au moins 10 cm ;
b) De manière à ne pas pouvoir basculer ;
c) A une distance des murs pouvant varier entre 0,50 et 1 m ;
d) Sur une hauteur de 3,50 à 4 m au maximum ;
e) Le sommet sépare du plafond d’au moins 50 cm.

Les stocks entreposés doivent être suivi au quotidien et faire l’objet de traitements au
besoin.
MERCI DE VOTRE AIMABLE
ATTENTION

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