Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
d’extraction du sucre; mais aussi dans la composition des jus sucrés qui
en sont extraits.
Pas de raffinage pour le sucre de betterave
Il est à noter que l'on peut également produire du sucre roux à partir de betteraves. Un chauffage
prolongé du sucre blanc provoque en effet la formation de colorants de type caramel. Ce sucre
roux particulier est appelé « vergeoise » et exhale des arômes de caramel.
D'un point de vue nutritionnel, le sucre roux contient légèrement plus de minéraux que le sucre
blanc : quelque 0,50 % contre moins de 0,05 %. Ces proportions restent tout de même infimes et
sans réel effet sur la santé.
Composition des sucres blancs et roux (tableau 1)
En sucrerie de betterave :
L’atelier de « Réception et lavage » permet d’éliminer les impuretés extérieures (Terre, pierre, débris végétaux,…)
L’extraction du sucre par « diffusion » permet le transfert du sucre contenu dans la cellule tout en limitant celui des
impuretés (osmose).
Les étapes ultimes de concentration par « évaporation » et de « cristallisation », éliminent l’eau et aboutissent au sucre
Les étapes de « séchage » et de « conditionnement » parachèvent ce long chemin parcouru depuis la betterave.
Seules les premières étapes sont différentes pour une sucrerie de canne
1.1. Fabrication du sucre blanc
1.1.1. Le sucre issu de la betterave sucrière
Il existe 3 variétés de betteraves :
-la betterave potagère: c'est un légume de consommation courante à chair rouge ;
-la betterave fourragère: elle est utilisée pour nourrir le bétail et sa chair est de
couleur rouge ou blanche ;
-la betterave sucrière à chair blanche qui contient 16 à 18 % de sucre pour 100 g de
betterave. Celle-ci stocke le sucre synthétisé par ses feuilles (par le phénomène de
photosynthèse) dans ses racines. C'est donc celle-ci qui sera exploitée lors de la
fabrication du sucre blanc. Différentes étapes sont ainsi nécessaires:
La qualité du sucre produit, dépend également de la qualité du stockage des
betteraves après leur récolte.
La betterave est une matière première périssable qui doit être traitée rapidement
pour plusieurs raisons :
Le raffinose est un triholoside (oligoside) composé d'une unité de galactose, d'une unité de glucose
et une unité fructose.
Dextrane: polyholoside polymère dérivé du glucose (polymère ramifié de dextrose (glucose) de
masse moléculaire très élevée, appartenant au groupe des colloïdes).
Afin de faire face à toutes ces difficultés, les usines sont en général implantées sur les
1- En « silo », au bord des champs (tas aux dimensions spécifiques propices à l’aération
naturelle). La sucrerie les fait charger suivant un ordre pré établi avec les planteurs.
2- En usine, toujours sous forme de tas. Cette « réserve » de betteraves garantie une
autonomie de 48 h à l’usine qui fonctionne ainsi jour et nuit pendant environ trois mois.
2/ Réception:
La majorité des usines utilisent la « pesée directe » qui a lieu au centre de réception.
Le camion, chargé de betteraves, passe sur une bascule (poids Brut) et repasse sur la même
bascule à vide (poids net). L’identification du planteur et le tonnage sont enregistrés à l’aide
d’un code numérique. Les betteraves sont payées en fonction :
• Le poids marchand des betteraves livrées à la sucrerie ( déduction de la terre, des cailloux, des
collets,…)
• La teneur en sucre de ces betteraves.
3/Echantillonnage
A l’aide d’une sonde, appelée « Rupro », plusieurs échantillons de betteraves sont prélevés
dans le camion afin d’évaluer sur une masse représentative de 150 à 200 kg :
-la tare-terre
-la teneur en sucre
La tare-terre
La tare est composée majoritairement de terre, pierres ou graviers et de déchets
organiques (herbes feuilles). La tare ne comprends pas les collets (partie supérieure de
la racine + feuilles).
La teneur en sucre
Pour connaître la proportion de sucre contenue dans la betterave, on procède à un
dosage sur échantillons. La mesure saccharimétrique est effectuée sur un filtrat
résultant de la digestion aqueuse à froid de 40g de râpure de betteraves et d‘une
solution aqueuse de sous-acétate de Plomb. La richesse moyenne en sucre varie de 15
à 20 % de son poids.
LAVAGE, ÉPIERRAGE, DESHERBAGE, ÉPAILLAGE DES BETTERAVES ET DÉCOUPES EN
COSSETTES
DTFFUSION
ÉPURATION
FILTRATION
MALAXAGE
SÉCHAGE
RAFFINAGE
LAVAGE, ÉPIERRAGE, DESHERBAGE, ÉPAILLAGE DES BETTERAVES ET DÉCOUPES
EN COSSETTES
Les betteraves sont récoltées puis transportées dans des sucreries. Elles vont
y être lavées afin d'éliminer les impuretés (pierres, paille et terre) et découpées
- une faible épaisseur pour réduire le temps de diffusion du sucre vers le jus.
cossettes : Fine lamelle de betterave, obtenue en
général mécaniquement, et utilisée pour l'extraction du
sucre (opération de la diffusion*)
lanières :Bande longue, étroite
DIFFUSION
Les cossettes sont placées dans d'immenses cylindres horizontaux et mises en présence
d'eau chaude à 75 °C circulant à contre-courant. Cette étape permet la diffusion du sucre
par un phénomène d'osmose à travers les parois cellulaires des cossettes dans l' eau
chaude.
On recueille alors un jus de diffusion impur de couleur bleue voir noire (on obtient
environ 140 litres de jus à partir de 100 kg de cossettes) dont la composition est la
suivante :
- eau: 84 %
-sucre :13-14 % Sucre impur ~ 15 %
- impuretés : 2-3 %
En parallèle de ce jus, on obtient des cossettes épuisées appelées
- à l'alimentation animale ;
• Chaulage: le jus sucré est épuré à l'aide de lait de chaux qui précipite
une partie des impuretés et forme avec elles des sels insolubles.
Le précipité de carbonate de chaux contenant les impuretés est alors séparé du jus
clair sucré par filtration. On obtient alors un jus épuré limpide et jaune pâle contenant:
- 12 à 13 % de saccharose ;
- 86 % d'eau ;
- 1 % d'impuretés.
ÉVAPORATION SOUS VIDE
La masse cuite est envoyée sur des essoreuses centrifuges qui permettent
la séparation des cristaux de sucre encore un peu jaunes de l'eau-mère et
des impuretés restantes. On obtient ainsi le sucre de premier jet.
Celui-ci est ensuite lavé ce qui rend le sucre très blanc c'est-à-dire
totalement débarrassé des dernières traces d'eau mère mais il reste encore
chaud et humide.
Cependant, l'eau chassée de la centrifugeuse contient encore une forte proportion de
sucre : cette eau-mère appelée « égout de premier jet » subit une nouvelle cuisson, un
nouvel essorage et donne le sucre de deuxième jet, plus coloré et moins pur que le «
sucre de premier jet ».
Les « égouts de deuxième jet» encore riches en sucre sont à leur tour réincorporés au
cycle de fabrication et donnent un sucre de troisième jet (ou sucre roux), de couleur
brune chargé d'impuretés et un dernier égout qui est appelé « mélasse » .
Les sucres de deuxième et troisième jets sont généralement refondus et réintégrés dans
la fabrication pour être recristallisés.
La mélasse contient encore du sucre (environ 50% des matières sèches) mais son
extraction serait beaucoup trop onéreuse. De plus, son goût étant désagréable, elle
est utilisée :