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Par:
Dr. NDIGUI BILLONG
Dr. MBACKOP Theophile
Ing. PONDI Joseph
Ing. Carlos MOZER
Module1 : Fabrication des tables vibrantes pour la production des matériaux de
construction
Introduction
Bonjour et bienvenue dans ce module de formation, portant sur la fabrication des tables
vibrantes et leur rentabilisation. Ce module apporte, les éléments nécessaires à la conception
et la fabrication des tables vibrantes pour la production des matériaux de construction
notamment les tuiles pour le revêtement des toits, et les pavés de dallage.
Pour comprendre cette technologie, le module est structuré en trois séquences. La première
décrit le principe de fonctionnement d’une table vibrante, la deuxième présente la démarche à
suivre pour la fabrication de deux tables vibrantes ; l’une pour les tuiles et l’autre pour la
production des pavés. La dernière séquence les comment pouvoir rentabiliser la production
et/ou l’utilisation des tables vibrantes.
Définition :
Une table vibrante est un équipement industriel, utilisable dans plusieurs domaines tels que : la
construction (production des matériaux construction, analyse au laboratoire, …),
l’agroalimentaire…. Son rôle principal est entre autres :
Dans le cadre de ce module de formation, nous allons nous limiter sur les tables vibrantes dans
la construction durable, notamment la production des matériaux de construction en l’occurrence
les pavés de dallage, ainsi que les tuiles pour le revêtement des toits.
On charge généralement la matière première (en moitié) dans des moules ou support réservé
sur le plateau supérieur, ensuite on actionne le moteur à l’aide d’un bouton poussoir ou
interrupteur, pendant une à deux minutes de vibrations, on recharge les moules ou le support
2
pour faire le plein ; puis on effectue une deuxième série de vibration. Le produit final peut être
entreposé pendant un temps sous un hangar, pour l’opération du curage avant utilisation dans la
construction.
La vibration des matériaux produits à l’aide d’une table vibrante permet d’éliminer les bulles d’air
présentent, et de tasser les granulats. Cela garantit, d’une grande qualité esthétique et une
résistance mécanique optimale.
Cette séquence étant terminée, et ayant compris le principe de fonctionnement d’une table
vibrante, je vous propose dans la séquence suivante la démarche de fabrication de deux types
de tables vibrantes.
En général comme indiqué plus haut, une table vibrante est constituée : (1) d’un bâti fixé au sol
(quatre pieds en tube carré ou cornière en acier, et deux supports en tube carré ou en
cornières). (2) des ressorts ou silentblocs permettant d’amortir et d’équilibrer les vibrations. (3)
d’un support suspendu sur les ressorts sur lequel est posé la matière première à vibrer. (4) un
moteur vibrant permettant de produire les vibrations nécessaires au compactage et au tassage.
(5) un interrupteur ou une armoire de commande pour la mise en marche et l’arrêt du moteur.
(5)Bouton poussoir
(2)Silentblocs
(1)Bâti
2
une pour la production des pavés de dallage et l’autre pour la production des tuiles Romanes II
pour le revêtement des toits.
00 Analyse du - - -
dessin de
fabrication
2
10 Traçage et Disque à couper ; Attention à la meule ;
cisaillage des attacher les cheveux,
cornières à une Meule ; portez les lunettes de
longueur de sécurité.
Lame ;
1000 mm (6
pièces) Décamètre ;
Décamètre ;
2
70 Traçage et Disque à couper ; Installation du moteur.
cisaillage des
cornières à une Meule ; Attention à la meule ;
longueur de 350 attacher les cheveux,
Lame ; portez les lunettes de
mm (2 pièces)
sécurité.
Décamètre.
- Gamme de fabrication d’une table vibrante pour la production des tuiles Romanes
II.
2
Figure 2 : schéma synoptique table vibrante pour les tuiles
00 Analyse du - - -
dessin de
fabrication
2
20 Traçage et Disque à couper ; Attention à la meule ;
cisaillage des attacher les cheveux,
éléments de Meule ; portez les lunettes de
(2), (3) et (4) en sécurité.
Lame ;
tôle lisse de 5
mm Décamètre ;
d’épaisseur
(confère
schéma).
Décamètre ;
2
60 Traçage et Disque à couper ; Installation du
cisaillage des moteur.
cornières à une Meule ;
longueur de Attention à la meule ;
Lame ; attacher les cheveux,
350 mm (2
pièces) portez les lunettes de
Décamètre.
sécurité.
Nous espérons qu’avec ces explications, vous comprenez qu’il est très facile de fabriquer
une table vibrante. La question qui se pose maintenant est de savoir comment créer une
activité génératrice de revenue avec une table vibrante ? La réponse à cette question se
trouve dans la séquence 3 que nous abordons.
Séquence 3 : guide de conception des tables vibrantes et opération de création d’emploi
avec une table vibrante.
2
Dans la séquence précédente, nous avons présenté la fabrication de deux presses ; une pour la
production des tuiles et une autre pour la production des pavés. Mais il convient de noter que ce
ne sont pas en construction, les seuls matériaux qui peuvent être produits à l’aide des tables
vibrantes. Il y a également d’autres formes ou types de produits qui sont le plus souvent obtenus
à l’aide des tables vibrantes. On peut noter également :
o Les faitières : c’est un type de tuiles qui assure la finition d’un revêtement de toit
en pente ou d'un toit incliné.
o Les chapeaux d’angles pour la finition des toitures.
o Les carreaux en micro-béton (TERRAZZO).
o Etc…
Quelque soit la finalité d’une table vibrante, elle sera toujours constituée des composantes
présentées à la séquence précédente. Néanmoins les caractéristiques peuvent être changées
en fonction du matériau final.
Il convient également de noter qu’une table vibrante peut produire deux ou plusieurs types de
produit à la fois. Par exemple : avec une même table vibrante, on peut produire les pavés et les
TERRAZZO.
Les composantes sur lesquels il faut insister lorsqu’on veut mettre sur pied une table vibrante
sont le moteur, les silentblocs et surtout le support supérieur.
Pour une table vibrante utilisée pour la production des matériaux de dallage (pavés,
TERRAZZO,) nous conseillons de choisir un moteur vibrant dont la puissance est au moins
égale 550W. par contre pour les matériaux de revêtement tels que les tuiles, un moteur de 100
w pourrait suffire.
Il faut également toujours vérifier le support supérieur ; et se rassurer qu’il puisse bien contenir
les matériaux ou alors le fabriquer en prévoyant d’utiliser les moules lors de la vibration.
Figure 3 : Table vibrante Figure 4 : Table vibrante pavés Figure 5 : Table vibrante tuiles
faitières Romanes II
2
- Rentabilisation des tables vibrantes :
Cette opération signifie que vous produisez vous-même vos tables vibrantes et les vendez aux
producteurs de matériaux. Pour cela vous devez disposer régulièrement des équipements et
consommables suivants :
- Un poste à souder ;
- Des baguettes de soudure ;
- Des disques à couper et à meuler ;
- Une meule.
Vous pourrez également chercher d’autres accessoires moins importants tels que les limes,
marteaux...
Cela vous fera donc avoir une unité de production des tables vibrantes.
- Le coût d’investissement modeste peut être estimé à 1 000 000 XAF ; puisqu’en réalité
pour un début, vous pouvez uniquement acheter un poste à souder et une meule, et
ensuite acquérir les autres matériels lors d’une commande.
- Le coût de fabrication d’une table vibrante peut être estimés à 150 000 XAF.
- Le prix de vente oscille autour de 400 000 XAF à 500 000 XAF.
Si vous avez une demande de 2 tables vibrantes par mois, au bout de 3 à 4 mois vous aurez
atteint le temps de retour sur investissement et commencerez à avoir du bénéficie.
L’inconvénient justement dans cette démarche de rentabilisation, est la demande. Mais si vous
vendez bien vos produits vous aurez forcement des clients.
Cette opération signifie que vous faites fabriquer une table vibrante de votre choix auprès d’une
unité de fabrication mécanique (au Cameroun il y a la MIPROMALO qui fabrique les tables
vibrantes). Avec votre table vibrante vous ouvrez une petite unité de production des matériaux
(pavés, tuiles…). Il y néanmoins quelques conditions préalables.
- Disposer d’un local (hangar) de quelques mètres carrés 100 m2 pour un début pourrait
faire l’affaire.
- Acquérir les moules en fonction du type de matériaux ;
- Acquérir les accessoires de production : malaxeur ou bétonnière, cuves, seaux,
truelles…
Si nous prenons le cas des tuiles Romanes II pour le revêtement des toits, les coûts peuvent
être répartis de la manière suivante :
2
- Le coût d’installation peut revenir à : 1 000 000 XAF ;
- Le coût de production s’élève à : 2500 XAF/m2 ;
- Le coût de vente s’élève à 4500 XAF/m2.
En un mois, avec une table vibrante et deux ouvriers, on peut produire plus de 150 m 2 de pavés.
Ce qui implique en un mois, on peut générer un bénéfice d’environ 150*2000= 300 000 XAF.
L’avantage avec cette technique est que le responsable de la table vibrante peut augmenter sa
capacité de production en augmentant le nombre d’ouvriers, ainsi que le nombre de moules.
Parvenu au terme de ce module sur les tables vibrantes, nous vous avons présenté le principe
de fonctionnement d’une table vibrante, nous montré étape par étape la fabrication de deux
types de table vibrante ; une pour la production des pavés, et l’autre pour la production des
tuiles Romanes II. Il convient de noter que vous pouvez également fabriquer des tables
vibrantes pour la production d’autres matériaux tels que les TERRAZZO (carreaux en micro-
béton, les faitières, les chapeaux d’angle, les blocs de décoration en micro-béton…), vous
pouvez également produire des tables vibrantes pour certaines analyses de matériaux de
construction au laboratoire.
Retenez que la table vibrante fait parti des équipements les plus simples à fabriquer dans la
production des matériaux de construction. Et investir sur la production des tables vibrantes ou
sur la production des matériaux à l’aide des tables vibrantes, ne nécessite pas un très grand
investissement, et le temps de retour sur investissement peut être atteint facilement. Il convient
également de noter que vous pouvez produire les tables vibrantes les vendre et produire en
même temps les matériaux à l’aide de vos tables vibrantes.
Dès maintenant, je vous encourage vivement à vous investir dans la fabrication des tables
vibrantes et/ou à la production des matériaux de construction à l’aide des tables vibrantes et à
les rentabiliser.
2
Module 2 : Production du ciment chaux-pouzzolane et
application dans la stabilisation des blocs de terre comprimée
Introduction
L’augmentation de la population dans les pays en développement comme le Cameroun,
entraine une forte urbanisation et une demande en infrastructures socio-économique
(routes, barrages, bâtiments, ponts, etc) sans cesse croissante. Cette volonté du
renforcement de la mise en place des infrastructures socio-économique est partagés
également dans les pays de la sous-région de la Communauté Economique des Etats de
l’Afrique Centrale (CEEAC) dont les pays ont en commun des plans d’action de déploiement
des infrastructures. Cette mise en place de ces infrastructures nécessiterait une importante
consommation de ciment Portland qui pourraient être à l’origine de sa rareté et son cout
élevé. En industrie, le ciment Portland ordinaire est fabriqué à partir d’un mélange de
calcaire (80%) et d’argile (20%) chauffé à 1450°C pour obtenir le Clinker Portland qui est
ensuite broyé avec du gypse pour obtenir le ciment Portland dans sa forme commerciale.
Cette technologie fortement consommatrice d’énergie est responsable de 7% d’émissions
mondiales de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre responsable des
changements climatiques observés. Ainsi, dans le souci de réduire l’empreinte carbone liée
à la production du ciment Portland, il s’avère urgent de renforcer la mise au point des
ciments qui permettant de réduire les émissions de CO 2 liées à la production du ciment. La
fabrication et la vulgarisation des ciments « bas carbone » constitue une opportunité d’affaire
pour les jeunes et une des solutions pour la participation du secteur de la construction aux
efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et de satisfaction à l’objectif
mondial de limitation de l'augmentation de la température planétaire moyenne à 1,5 degré.
L’empreinte carbone du ciment Portland est directement proportionnelle à sa teneur en
Clinker Portland, le principe actif hydraulique nécessaire au développement des résistances
mécaniques de ce ciment. Les actions sont donc orientées vers la réduction ou l’élimination
de l’utilisation du clinker Portland dans le ciment sans compromettre les performances
physico-mécaniques du ciment. Plusieurs résultats sont disponibles à l’échelle de laboratoire
au Cameroun. C’est le cas des liants à base de géopolymères, des ciments Portland avec
ajouts de pouzzolane, des ciments ternaires clinker-calcaire-pouzzolane (LC3) et de chaux
et de pouzzolanes naturelles (cendre volcanique) ou artificielle (argiles et déchets agricoles
calcinés). Parmi ces alternatifs au Ciment Portland, les liants chaux-pouzzolane ont
l’avantage d’avoir fait leur preuve par le passé en Egypte et Europe ancien. Ils ont été
2
utilisés dans la construction avant la découverte du ciment Portland. Ce qui a un avantage
pour la réappropriation de la technologie et son transfert aux investisseurs et populations.
Le coût d’investissement pour la production du ciment chaux-pouzzolane relativement faible
comparé à celui du ciment Portland. La production peut être artisanale, semi-industrielle ou
industrielle. Il y’a une possibilité d’exploitation des petites réserves de matières premières,
d’utilisation des sous-produits industriels et agricoles. Les équipements de production
peuvent être déplacée d’un site de production à l’autre.
Dans la suite du cours, les définitions liées au ciment chaux-pouzzolane, son historique
et son processus de production sont décrits ainsi que son application comme stabilisant
dans la production des blocs de terre comprimée. Des éléments de caractéristiques par
rapport au ciment Portland et de rentabilité sont également présentés.
2
de ferrosillicon)) et celles d’origine organique (cendres des balles de riz et de la
bagasse des cannes à sucre, etc.).
La mesure de l’activité pouzzolanique permet de caractériser la réactivité des
pouzzolanes au laboratoire. Cette réactivité peut être améliorée par l’addition des petites
quantités d’hydroxyde de sodium ou de silicate de sodium qui joueront le rôle d’accélérateur de
prise de ce ciment.
Les termes et définitions relatives à la chaux d’après la norme EN 459-1 :2001 sont
donnés ci-dessous :
- Chaux : terme générique désignant les formes chimiques et physiques dans lesquelles
peuvent apparaître l’oxyde de calcium et de magnésium (CaO et MgO) et / ou l’hydroxyde de
calcium et / ou de magnésium [Ca(OH)2 et Mg(OH)2].
- Chaux de construction : chaux utilisées dans la construction de bâtiments et en génie civil.
Elles comprennent tous les types cités dans le tableau II.
- Chaux aériennes : chaux constituées principalement d’oxyde de calcium qui durcissent
lentement à l’air sous l’effet du dioxyde de carbone présent dans l’air. En général, elles ne
durcissent pas sous l’eau, car elles n’ont pas des propriétés hydrauliques. Elles peuvent être
soit des chaux vives soit des chaux hydratées ou éteintes. Les chaux aériennes sont classées
suivant la norme EN 459-1 : 2001 en fonction de leur teneur en (CaO+MgO) comme indiqué
dans le tableau I.
- Chaux vives (Q) : chaux aériennes constituées principalement d’oxyde de calcium et de
magnésium produits par la calcination de calcaire et / ou de dolomie. Les chaux vives ont une
réaction exothermique au contact de l’eau. Les chaux vives se présentent sous différents états
granulaires, allant de la roche à des matériaux finement pulvérisés. Elles incluent les chaux
calciques et dolomitiques.
- Chaux hydratées (S): chaux aériennes, calciques ou dolomitiques résultant de l’extinction
contrôlée des chaux vives. Elles sont produites sous forme de poudre sèche, de pâte ou de
coulis (lait de chaux).
- Chaux calciques (CL): chaux constituées principalement de calcium ou d’hydroxyde de
calcium, sans matériaux pouzzolaniques ou hydrauliques ajoutées. Les chaux des coquillages
sont des chaux calciques hydratées produites par la calcination de coquilles suivie d’une
extinction. Les chaux de carbure sont des chaux calciques hydratées qui sont un produit dérivé
de la fabrication d’acétylène à partir de carbure de calcium.
-Chaux dolomitiques (DL): chaux constituées principalement d’oxydes ou d’hydroxyde de
calcium et de magnésium, sans matériaux pouzzolaniques ou hydrauliques ajoutés.
2
- Chaux dolomitiques semi-hydratées : chaux dolomitiques hydratées constituées
principalement d’hydroxyde de calcium et d’oxyde de magnésium.
-Chaux dolomitiques totalement hydratées : chaux dolomitiques hydratées constituées
principalement d’hydroxyde de calcium et d’hydroxyde de magnésium.
- Chaux hydrauliques naturelles (NHL) : chaux produites par la calcination du calcaire plus ou
moins argileux ou siliceux avec réduction en poudre par extinction, avec ou sans broyage.
Toutes les NHL ont la propriété de faire prise et de durcir en présence d’eau. Le dioxyde de
carbone présent dans l’air contribue également au processus de durcissement.
- Chaux hydrauliques naturelles avec matériaux ajoutés : NHL contenant certains produits
spéciaux, qui peuvent contenir des matériaux hydrauliques ou pouzzolaniques adaptés rajoutés
à 20 % en masse, ces produits sont désignés par la lettre « Z ».
- Chaux hydrauliques (HL) : chaux constituées principalement d’hydroxyde de calcium, de
silicates de calcium et d’aluminates de calcium produites par mélange des constituants
appropriés. Elles ont la propriété de faire prise et de durcir en présence d’eau. Le dioxyde de
carbone présent dans l’air contribue également au processus de durcissement.
Tableau 3 : Exigences chimiques pour la chaux de construction
Les chaux aériennes sont identifiées selon la forme distribuée (chaux vive (Q) ou chaux
hydratée (S)).
Exemple 1 : La chaux calcique 90 sous forme de chaux vive est identifiée par :
EN 459-1 CL 90-Q.
Exemple 2 : La chaux calcique 80 sous forme de chaux hydratée (éteinte) est identifiée par : EN
459-1 CL 80-S.
2
Exemple 3 : La chaux dolomitique 85 sous forme de chaux semi-hydratée est identifiée par : EN
459-1 DL 85-S1.
B. Historique
Le premier ciment de l’homme était fabriqué à base de poudre de briques et de chaux.
En Egypte ancien, un des mortiers utilisé dans construction était un mélange de chaux, d'argile,
de sable et d’eau. Ce mortier a été utilisé lors de la construction de la pyramide d'Abu Roasch,
qui fut probablement érigée sous la IVème dynastie. Il a été relaté que dans l’antiquité, des
matériaux pulvérulents en mélange avec la chaux pour obtenir des mortiers durcissant au
contact de l’eau ont été utilisés par les Grecs et les Romains pour la réalisation des ponts et
d’ouvrages de mer. La matière première était une cendre volcanique extraite de la région de
Pouzzoles près du Vésuve (Italie). D’où le nom « Pouzzolane » donné plus tard à ce type de
cendre volcanique. Ce liant a servi à la construction des voûtes de ponts, des monuments, des
aqueducs, des barrages de rétention d’eau, etc. Certains des monuments construits par les
Romains restent encore utilisés de nos jours. Actuellement, des pays comme l’inde, le cuba et le
Brésil continuent à utiliser ce ciment surtout dans les ouvrages qui nécessitent de maintenir une
forte résistance dans la durée comme c’est le cas des barrages.
2
(a) (b)
Figure 6 : Différents types de broyeurs pour ciments chaux-pouzzolanes (a : tambour
broyeur, b : four rotatif)
Des fabricants d’équipements basés en Europe sont capables de livrer des usines
complètes de production du ciment chaux-pouzzolane et les installer. Le cout avoisine
400 000 Euros ou environ 263 000 000 XAF sans inclure les travaux de génie civil.
Contrôle de qualité : Les tests de contrôle de qualité le plus couramment appliqués
sont le temps de début et de fin de prise, la résistance à 28 jours dans un mortier
normalisé EN 196-1, l’analyse granulométrique, la mesure de la surface spécifique
Blaine ou B.E.T. et la teneur en eau pour obtenir ne pate de consistance normale.
2
B. Caractéristiques comparée d’un liant chaux-pouzzolane avec le ciment Portland
Une étude sur les caractéristiques d’un liant chaux-cendre de balles de riz effectuée à
Madagascar présente les informations du tableau II ci-après :
Eau de gâchage en % 65 28
Temps de prise
Début 4h 30 min. 1h 10 min.
Fin 6h 32 min 1h55 min.
2
Séquence 3 : Application et rentabilité
i. Matières premières
2
La matière première pour la production des blocs de terre stabilisée au ciment chaux-
pouzzolane est constituée d’une terre latéritique ou sablo-argileuse, le ciment chaux-pouzzolane
et de l’eau.
ii. Equipements et petit matériel
Les équipements de production sont constitués de :
Une presse manuelle ou automatique
Un broyeur (optionel)
Un tamis de 8 mm
Film plastique ou bâche pour recouvrir les blocs pendant la cure humide ;
Brouette, seaux, pelles, huile ou eau pour la lubrification du moule.
iii. Cycle de production
Le cycle de production se résume ainsi qu’il suit :
Extraction du sol ;
Préparation du sol : séchage, broyage éventuellement, tamisage ;
Mélange du sol sec avec le ciment chaux-pouzzolane (8 - 12%) ;
Mélange de l’eau avec l’accélérateur de prise éventuellement, puis mélange de
l’ensemble avec le sol ;
Pressage et démoulage ;
Cure humide (couvertes avec un plastique ou bâche) pendant 7 jours et séchage à
l’ombre pendant 21 jours ;
Stockage.
Pratique : Fabrication d’un ciment chaux- cendre de balle de riz ou chaux-argile calcinée.
Fabrication des blocs de terre comprimée avec ce ciment et avec le ciment Portland.
2
augmentation depuis les crises sécuritaires en Europe de l’Est et la crise Post COVID. Dans
certaines régions, le ciment portland est inaccessible aux populations.
Cependant, pour une meilleure rentabilité, la production du ciment chaux pouzzolane doit
s’accompagner de la production des matériaux et d’application de ce ciment comme des blocs
de terre, le bétonnage des planchers, les enduits, les agglomérés de ciment. Le promoteur
devra être accompagné par des experts techniques de ce domaine au démarrage et au suivi
des activités.
Conclusion :
Le présent module a été articulé sur les définitions des termes utilisés dans la fabrication
des ciments chaux pouzzolane, le processus de fabrication et la caractérisation des ciments
chaux-pouzzolane. Une application comme stabilisant des blocs de terre comprimée et des
informations sur la rentabilité de la production de ce type de ciment. Le ciment chaux-
pouzzolane qui est l’ancêtre du ciment Portland trouve encore sa place dans la construction de
nos jours à cause de ses avantages techniques, environnementales et économiques non
négligeables. Des édifices en Europe, comme le dôme du Panthéon à Rome, construites dans
l’antiquité existent toujours de nos jours. Ce qui est une preuve de la grande durabilité des
ciments chaux-pouzzolane. La diversité des matériaux pouzzolaniques et la disponibilité de la
chaux éteinte sur le marché sont des opportunités d’investissement pour le développement des
ciments chaux-pouzzolanes, alternatifs au ciment Portland ainsi ses produits d’application
comme les blocs de terre comprimée et stabilisé.
2
Module 3 : Production du béton biosourcé et application
Introduction
La biomasse et ses déchets constituent une source de matière première renouvelable dans
la construction. Elle est variée en fonction des régions et des pays. Elle provient de l’activité
agricole, de l’alimentation humaine ou du bétail, de l’industrie, de la nature, des déchets
municipaux etc. Elle a l’avantage d’être biodégradable. Avec la préoccupation sans cesse
croissante de réduction de l’empreinte carbone des matériaux de construction dans l’optique de
lutter efficacement contre le réchauffement climatique, le remplacement partiel ou total des
matériaux non renouvelables comme ceux issues des carrières ou sources fossiles par des
matériaux renouvelables est encouragée. La biomasse revêt donc un intérêt croissant pour
le secteur de la construction. Autrefois développées pour les produits bois, d’isolation, les
fibres végétales, elles offrent désormais une application dans les produits cimentaire substituant
totalement ou partiellement dans le béton des granulats minéraux. Avec la nécessité d’économie
d’énergie liée au chauffage ou au refroidissement des bâtiments (confort thermique), l’isolation
acoustique (pavés, chapes ou des écrans acoustiques (panneaux et murs anti-bruit)), le
contrôle de l’humidité interne du bâtiment et l’allégement du poids des ouvrages, la production
du béton de biomasse ou biosourcé est une opportunité d’investissement qui est capable de
concurrencer celle de la production de béton. Le béton biosourcé permet la fabrication des
éléments préfabriqués pleins ou en sand-which. Il s’utilise également sur chantier.
2
Séquence 1 : définitions et matières premières
A. Définitions
La biomasse: Ensemble des matières organiques qui peuvent devenir des sources
d'énergie. C'est la fraction biodégradable : des produits, déchets et résidus de
l'agriculture, de la sylviculture et de leurs industries connexes, des déchets et résidus
végétaux de l'industrie ;
Matériaux bio-sourcé : matériaux totalement ou partiellement issus de la biomasse
(céréales, oléagineux, cultures dédiées telles que les plantes à fibres, pro-
duits agricoles ou agroalimentaires, herbacées, déchets textiles et de papier, etc.) ;
Béton biosourcé : Qui dit « biosourcé » dit « biomasse », d’origine végétale ou
animale. Cette biomasse va substituer partiellement ou totalement les granulats
minéraux dans la formulation du béton. Le ciment continue à jouer le rôle de liant.
B. Quelques matières premières des bétons biosourcés
Les matières premières sont diverses et dépendent des régions et des pays. Au
Cameroun nous pouvons citer : Les fibres de bois issus des chutes de scieries et menuiseries
(sciure, copeaux), le miscanthus ou herbe à éléphants, les balles de riz, autres déchets de
produits agricoles (mais, noix de palme, café, arachide, etc). La biomasse végétale peut
également provenir d’une transformation : la ouate de cellulose est issue de la récupération de
papiers recyclés désancrés, les déchets de papier et de tissu (chutes de l’industrie textile ou
vêtements recyclés), bambou, raphia, paille, coques des variés des noyaux de fruits
(biogranulats), plumes de volaille. Certains matériaux peuvent être utilisé en état mais d’autres
nécessitent le broyage, tamisage ou traitement spéciaux pour augmenter leur durabilité.
2
Séquence 2 : Processus de fabrication des blocs de béton biosourcé, caractéristiques et
rentabilité
C. Processus de fabrication des blocs de béton bisourcé
La fabrication des blocs de béton biosourcé s’apparente à la fabrication des agglomérés de
bétons et utilise les mêmes équipements à l’exception du broyeur qui est optionnel. La
production peut être manuelle (moules) ou mécanisée (pondeuses). Le processus peut subir
des variations spécifiques à la biomasse utilisée mais de façon générale les étapes de la
production sont les suivantes :
Préparation de la biomasse : Broyage éventuelle, tamisage pour retirer les particules de
tailles indésirables et les particules étrangères, lavage éventuelle dans les produits
spéciaux pour augmenter la durabilité dans le béton, séchage ;
Mélange sec des constituants (sable (inférieur à 30%), biomasse, ciment) ;
Ajout progressive de l'eau dans le mélange en remuant très soigneusement. Il est
préférable d’utiliser une bétonnière, cela permettra de ramener correctement la masse à
l’homogénéité ;
Une fois le mélange préparé, il est nécessaire de vérifier la consistance du béton qui doit
être plastique. Un test in situ consiste à presser une petite quantité de béton dans la
main. Si l’eau sort entre les doigts alors le béton a beaucoup d’eau. Lé béton doit être
facile à se froisser ;
Mouler le béton dans des moules propres et de préférence 1 heure 30 minutes au plus
après le contact du mélange avec l’eau ;
Laisser le produit moulé au moins 3 à 4 jours avant de le manipuler. La cure des blocs
de béton bio source est semblable aux agglomérés de béton (7 jours en cure humide et
21 jours à l’ombre) ;
Stokage.
2
Photo 2 : Une vue de blocs de béton de copeaux de bois
2
matériau n’est pas brulé en fin de vie ainsi que leur faible consommation d’énergie pendant leur
mise au point.
Conclusion
Dans le présent module de formation consacré au béton bio sourcé et ses applications,
quelques termes du domaine comme biomasse, matériau biosourcé, béton biosourcé ont été
définis. Ensuite, les matières premières du béton biosourcé, le procédé de fabrication des blocs
2
de béton biosourcé, les caractéristiques et les éléments de rentabilité ont été présenté. Il
pourrait retenu au terme du module que la matière première pour béton biosourcé est disponible
et non loin de nous. Elle est renouvelable et constitue parfois un déchet. Il constitue un véritable
levier de création de valeur ajoutée avec des avantages techniques, environnemental et
économique à saisir.
Introduction
2
etc.) se trouvent encore dans nos villes et villages. Malheureusement, l’utilisation de briques
avait diminué, entraînant la perte de cette technologie. L’intérêt pour ce matériau vient d’être
ravivé par quelques producteurs, mais la confusion règne car la plupart des producteurs ne
maîtrisent pas la technologie.
II-2) Définition
La brique cuite est un matériau de construction à base d’argile ou d’un mélange d’argile
avec d’autres intrants, préalablement mis en forme et cuit à une température appropriée (950 -
1050°C). Au cours de la cuisson, les particules initiales s’agglomèrent pour donner une masse à
caractère pierreux, ce qui confère un son métallique à la brique cuite : c’est un produit
céramique
I- Types de briques
Les briques cuites peuvent être perforées (creuse) ou pleines ; leurs formes est diversifiées
elles peuvent être des briquettes (en général pleines) et servent de parement ou des blocs pour
la construction des murs
N° Dimensions
1 20x9x2
2 20x9x4
3 22x6x4
4 29x14x10
5 29x14x12
6 20x9x9
7 37.5x20x15
8 37.5x23.5x11,5
2
Figure 9 : Quelques photos de briques cuites
Les étapes suivantes sont requises dans le processus de fabrication des briques cuites :
extraction, préparation (dosage, mélange, broyage et malaxage) ; façonnage, séchage,
cuisson et stockage.
2
Figure 10 : étapes de production des briques cuites
La qualité des équipements utilisés pour chacune des étapes détermine la qualité et
l’’échelle de l’unité de production : on peut ainsi avoir l’échelle artisanale, semi-industrielle ou
industrielle.
Les matières premières pour briques cuites peuvent être classées comme matières plastique,
fondante, dégraissantes/structurantes et les autres additifs. La matière première essentielle
reste l’argile.
L’argile est une roche sédimentaire, terreuse imperméable, formé surtout de silicate
d’aluminium, de coloration variée, dure à l’état sec et malléable lorsqu’elle est humide.
2
Figure 11 : les argiles
Les argiles sont les silicates d’alumines hydratés, formées par détérioration sous l’action
de l’eau et de l’acide carbonique d’un certain nombre de roches (granites, feldspaths, basalte,
…) au cours d’une période assez longue.
Kaolinite
Les argiles le plus communément utilisées pour les briques cuites sont les argiles
kaolino-illitiques (dont les minéraux prépondérants sont la kaolinite et l’illite) qui ont une plasticité
leur permettant d’obtenir des pièces crue de bonne tenue mécanique.
2
Figure 12 : préparation de la matière première (broyage, malaxage)
II-
5)
2
Figure : Types de séchage
II-6) Ouvrages et combustibles de cuisson
III-2 : Protocole
2
Granulométrie de l’argile
Après séchage
Après cuisson
Sonorité métallique
Absorption d’eau ˂ 3%
IV-1) 1er cas : Echelle rudimentaire : l’argile est extraite à la main, préparée par
pétrissage ; le façonnage se fait dans des moules métallique ou en bois et étalée à
même le sol ; la cuisson se fait au four nomade
a) Coût d’investissement
Développement du Projet
2
premières
Aménagements et constructions
Equipements techniques
Fond de roulement
N° désignation Quantités PU PT
2
2 20x9x4 30 000 125 3 750 000
N° Désignation Quantités PU PT
a) Coût d’investissement
2
Tableau 10 : Coût d’investissement à l’échelle artisanale
Développement du Projet
Aménagements et constructions
Equipements techniques
2
11 Fabrication des moules métalliques (5 moules 5000 125 000
x 5 types)
Fond de roulement
Tableau 11 : Chiffre d’affaire à l’échelle artisanale de la production des briques cuites
N° désignation Quantités PU PT
2
5 Total Quarante-huit million cinq -cent mille 48 500 000
N° Désignation Quantités PU PT
2
10 Total charges Trente million cinq cent quatre- 30 588 600
vingt-huit mille six cent
Développement du Projet
Aménagements et constructions
Equipements techniques
2
8 Achat des équipements : chaine de production 30 000 000
des briques cuites (01 doseur, 01 broyeur, 01
malaxeur, 01 extrudeuse muni du dispositif du
vide, 01 coupeur, 01 plateforme de découpe,
03 filières, 04 charriots, des pièces de
rechange)
Fond de roulement
2
18 Stockage matière première, combustible, 20 000 20 000 000
salaires des trois premiers mois des employés, 000
factures des trois premiers mois d’électricité
N° désignation Quantités PU PT
N° Désignation Quantités PU PT
2 Sciure de bois
2
cuissons x11
(200000 x 12)
13 Total charges Cent quinze million quatre cent 115 415 000
quinze mille
2
NB : les camions d’argile doivent impérativement être chargés au moins avec 15 Tonnes de
matériaux
Conclusion
Parvenu à la fin de ce module, il convient de noter que la production des briques cuites à
l’échelle industrielle et semi-industrielle requiert beaucoup de moyens matériels et financiers.
Néanmoins les briques cuites peuvent être produites par de très petites unités artisanales ne
nécessitant pas de gros investissements. Il convient également de noter qu’à l’échelle de
production des matériaux de construction non métalliques les unités de production sont
comptées parmi celles qui permettent aux investisseurs de tirer plus de profit. Dès maintenant,
nous vous encourageons à vous lancer dans la production de ce matériau qui est très prisé
dans la construction.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Les matériaux en micro - béton sont utilisés depuis plusieurs siècles dans le bâtiment.
Ils se sont adaptés à l’évolution de la construction et à ses impératifs, tant dans le domaine
traditionnel que dans celui dit industrialisé. Les caractéristiques des produits de micro - béton
permettent à ceux-ci d’être employés dans toutes les parties de la construction avec efficacité.
Ce sont essentiellement les parpaings, les tuiles, les pavés, etc.
2
d’autres technologies (terre cuite, géopolymeres, etc...), les micro-bétons présentent de
nombreux avantages :
Les matières premières sont disponibles, pour une grande majorité, et à proximité du lieu
de production. Leur exploitation est génératrice d’emplois par la création de micro-
entreprises locales.
Les investissements nécessaires à la mise en place d’unités de production sont de faible
importance. L’équipement ne représente qu’une petite partie de l’investissement avec
une possibilité de fabrication locale ;
L’utilisation des tuiles en micro-béton favorise les économies en devises par la
diminution des importations ; La consommation énergétique nécessaire à la production
des micros - bétons est très faible ;
L’espérance de vie du produit fini est d’au moins 15 ans. Le confort thermique et
acoustique est amélioré par rapport à d'autres produits comme les tôles ondulées par
exemple ;
L’esthétique peut être améliorée par l’utilisation des adjuvants colorés.
Malgré tout le bien qu’on dit de ces produits, on constate que le taux de casse est élevé
autant pendant sa mise en œuvre, son entretien et son transport. Toutefois cela peut être
recyclable et limité en respectant minutieusement le processus de production.
2
2
Séquence 1 : Les tuiles en micro - béton
Les tuiles en micro-béton, sont des éléments de construction destinés à couvrir les
ouvrages réalisés aussi bien à faible coût que selon des techniques modernes. Les tuiles en
micro-béton sont produites à base de mortier composé de liant (ciment), de sable, de gravillons,
d’eau et éventuellement de colorant.
Ce mortier est vibré sur un cadre de moulage, puis la tuile est mise en forme sur un
moule ou alors la tuile est vibré - pressé (directement mis en forme) sur un moule contenu par
un cadre de moulage. Elle subit ensuite plusieurs phases de maturation : une journée sur moule,
une semaine de cure humide, et enfin trois semaines de cure sèche. [LOCOMAT, 1997].
L’épaisseur du produit fini, la tuile dans notre cas, est fonction de la dimension
maximale et la proportion des granulats. De ce fait, la dimension maximale des granulats ne
peut dépasser l’épaisseur du produit fini moins 1 mm [SKAT-BIT, outil 22, 1992].
Nous donnons ci-dessous la granulométrie des agrégats des tuiles en micro -béton
suivant l’épaisseur des tuiles.
Tableau 16 : Granulométrie des agrégats du micro-béton [SKAT-BIT, outil 22, 1992].
Dans tous les cas, une tuile en micron-béton doit être fabriquée en respectant les
directives et spécifications d’une norme reconnue. C’est pourquoi nous allons citer quelques
normes souvent utilisées dans les pays en développement à la partie Contrôle de qualité et
travaux réalisés sous l’aspect caractérisation des tuiles en micro - béton.
Production simple car étant manuelle, de nombreux emplois peuvent être crées en milieu
rural ou en zone urbaine. La technologie appropriée permet une production décentralisée
à petite échelle ;
Peu d’investissement : la technologie requiert de faibles investissements et une faible
consommation d’énergie et les matières premières sont généralement disponibles
localement : cela permet d’économiser les devises;
2
Résistance aux tempêtes de vent (possibilité de fixer chaque tuile à la charpente. La
fixation résiste à 20 Kg de charge) ;
Résistance aux chocs et aux charges ponctuelles ;
Peu d’échauffement sous le soleil (une bonne isolation thermique);
Peu de bruit sous la pluie (un bon confort acoustique) ;
Les tuiles peuvent être peintes ou colorées dans leur masse.
Bien que la technologie soit suffisamment développée, il importe de porter une attention toute
particulière à la qualité du produit (la tuile). Ainsi donc, les inconvénients de cette technologie
sont :
2
Transport des matières premières: sable grossier, sable sanaga et ciment
Malaxage des intrants à l’aide d’une bétonnière et ajout de l’oxyde de fer et de 25 l – 32,5 l d’eau
Rangement du produit obtenu sur les étagères et sous les bâches pendant 24h
2
Transport des matières premières: sable grossier, sable sanaga et ciment
Malaxage des intrants à l’aide d’une bétonnière et ajout de l’oxyde de fer et de 25 l – 32,5 l d’eau
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Le mot parpaing vient du latin perpetaneus, c’est un élément de maçonnerie taillé
(pierre de taille, moellon) ou moulé (bloc de béton, brique) qui présente un parement sur
chacune des deux faces opposées d'un mur. Par abus de langage, ce terme désigne
souvent, un bloc de béton.
Suivant les régions, le bloc béton peut aussi s'appeler parpaing, moellon ou encore
agglo. C’est un produit utilisé dans la fabrication de structures légères de génie civil et qui est
basé sur une formulation élémentaire : granulats, sable, ciment et eau. La nature de constituants
ainsi que les caractéristiques du mélange peuvent être variables. Pour obtenir une maçonnerie
de parpaings, on moule dans une presse développant 50 kg/cm 2, puis on fait sécher au soleil
des blocs parallélépipédiques.
Process de production des parpaings vibrés
Formulation des mélanges : 1 sac de ciment + 5 brouettes de sable carrière + 1 brouette de sanaga
Rangement du produit obtenu sur les sillons et sous les bâches pendant 24h
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I.1.1 Pavés
Un pavé est un bloc en pierre ou en béton utilisé pour le revêtement de la chaussée. De nos
jours, il est utilisé essentiellement pour des voies piétonnières ou rarement empruntées, dans
des secteurs historiques ou pour de courts segments de routes.
Transport des matières premières: granulats, sable carrière, sable sanaga et ciment
Rangement du produit obtenu sur les étagères et sous les bâches pendant 24h
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Séquence 3 : rentabilité des unités industrielles et semi-industrielles en Micro-béton.
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N° Rubrique Coût (XAF)
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N° Rubrique Coût (XAF)
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iv. Unité de production des pavés
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N° Rubrique Coût (XAF)