Vous êtes sur la page 1sur 20

MAROUA 3e

La localisation

La commune de Maroua 3ème est créée par décret n° 07/321 du 25/11/2007. Elle est située
dans la Région de l’Extrême-Nord. Elle partage ses frontières à l’Est par la commune de
Bogo, à l’Ouest par la commune de Maroua 1er, au Nord par la commune de Maroua 2e, et au
Sud par les communes de Mindif. Elle couvre une superficie de 2 980 km2

Les données physiques

Le climat

Le climat est tropical du type sahélien. Il pleut en moyenne 700 millimètres de pluie par an.
Les précipitations se concentrent entre le mois de juin et septembre. La saison des pluies dure
3 mois, période au cours de laquelle l’essentiel des travaux champêtres doivent être conduits
sous peine de rater la saison agricole. Cette dernière décennie se caractérise par quelques
contrastes. Les relevés pluviométriques montrent une baisse drastique du niveau des pluies.
Ce phénomène résulte du réchauffement climatique qui affecte le climat mondial. Les
perturbations climatiques se font ressentir au niveau des calendriers des différentes activités
notamment agricole et pastorales. Les producteurs locaux ont perdu la maîtrise qu’ils ont des
différentes variations saisonnières. Par  ailleurs,  cette perturbation conduit à un certains
déséquilibre de l’écologie. La saison sèche dure 9 mois. Elle est rude et sèche. Il parait de plus
en plus des phénomènes jusque là méconnus, qui restent responsables de l’étalage de la saison
sèche parfois sur dix mois. Les températures sont variables. Ils sont de l’ordre de 25°C en
saison de fraîcheur, de 30°C en saison pluvieuse et culminent à 45°C en périodes de fortes
chaleurs. Elles tendent à dépasser ce sommet. En période de fraîcheur elles descendent
également plus bas. Cette situation inquiète et perturbent considérablement les calendriers
agricoles de cette zone.

Le relief

Bien que relativement homogène, le relief de cette commune présente quelques particularité.
En effet, il est caractéristique de la plaine du Diamaré. Celui-ci est relativement plat, et
s’étend des monts mandara jusqu’au abord du fleuve Logone. Par endroit, celui-ci présente
des formations rocheuses assez importantes. C’est le cas de citer la montagne de Djoulgouf. Il
est dominé par une colline de près de 30mètre de hauteur. C’est ce qui modifie profondément
l’allure topographique de cette zone. Elle donne l’impression des villages de piémont dans ses
premières allures. Le village est situé sur une assise rocheuse qui contrarie l’accès à la nappe
phréatique. En revanche sur des espaces alentours, la topographie reste assez homogène c'est-
à-dire sans variation presque d’altitudes. Il évolue globalement selon un plan incliné vers le
lac Tchad qui constitue son bassin versant. Cependant malgré cette douceur de ses pentes, ce
relief reste assez agressif et favorise l’érosion. Compte tenu de la fragilité des sols, l’érosion
hydrique constitue un facteur important des dégradations des formations pédologiques.

Les sols

Les sols restent une ressource importante en milieu rural. Leur nature et leur composition
conditionnent les activités agricoles et pastorales. De par leur texture, il est possible de
distinguer deux types de sols. Les sols de proximité des habitations sont de nature
argilosableux, ceux qui sont dans des zones de dépression sont des vertisols destinés à la
culture du muskuwaari. Ces sols se sont appauvris suite à une forte exploitation parfois en
monoculture, et quelques fois sous l’effet conjugué d’un manque de jachère et
d’aménagement. L’apport en éléments fertilisants est néant.

L’hydrographie

Le Mayo Tsanaga reste le cours d’eau le plus important. Celui-ci traverse la ville de Maroua
vers sa partie Nord. Le Mayo Kaliao traverse cette ville à partir du milieu et semble scinder
Maroua en deux. Ces cours d’eau se joignent aux environs de Kongola Djiddéo. Ce sont des
cours d’eau saisonnier. Ils contribuent au rechargement de la nappe phréatique en période de
crue. C’est ce qui réduit d’autant les contraintes liées au manque d’eau. Par ailleurs, des
activités de pêche sont menées essentiellement par des jeunes en période de crue. Cette
activité n’est pas assez développée au point d’influencer l’économie locale. Ces cours d’eau
sont longs de près d’une centaine de kilomètres.

La végétation

La formation végétale reste assez pauvre. Elle est typiquement sahélienne. Elle se caractérise
par des arbres de petite taille de l’ordre de 10 à 15 mètres. La strate herbacée moins riche, est
constituée particulièrement des graminées annuelles. La pression humaine sur les ressources
naturelles est telle que le recul des parcs arborés est visible. Les exploitants de bois viennent
de la zone urbaine de Maroua pour puiser dans cette ressource. Les zones autour de Djoulgouf
et de Ngaba disposent d’un vaste espace au sein des quels des exploitants forestiers coupent
continuellement du bois. Il n’a pas été mis en place des mesures de préservation en vu de
sauvegarder ces végétaux. Les espèces rares qui ont disparu dans certaines zones peuvent s’y
trouver. Les zones périurbaines par contre, sont assez pauvres. Les différentes formations
végétales ont été décimées pour l’implantation des habitations.

La faune

Les espèces animales ont quasiment disparues. Bien que disposant d’un espace en friche, la
présence humaine en continu a favorisé le retrait des animaux qui devront se retrancher vers
les zones où ils se sentent en sécurité. Par ailleurs des petits prédateurs tels que les hyènes et
les chats sauvages restent embusqués dans la forêt limitrophe afin de traquer les animaux
domestiques. Les anciens ont la fierté de rappeler que naguère, les antilopes et les gros gibiers
paissaient autour des villages, c’est ce qui les permettaient de prélever cette ressource afin de
compléter la ration alimentaire. Ce témoignage corrobore la théorie liée à la dégradation de la
biodiversité. Une fois que le gîte des espèces animales est détruit, c’est tout l’écosystème qui
se trouve bouleversé. Les animaux se sont retranchés vers les zones de mise en défend
notamment la réserve de Waza.

Le milieu humain Histoire

Les populations autour de cette commune se sont installées autour des différents villages
autour du dix septième siècles. L’organisation sociale se défini autour des chefferies dont les
peuls restent majoritaires. C’est ce qui les permet d’avoir une certaine influence dans
l’organisation politique locale. Ces derniers cohabitent depuis longtemps avec d’autres ethnies
notamment les bornouans et les guiziga. L’organisation traditionnelle de la chefferie met à la
tête des communautés les Lamidots en dessous desquels se trouvent les Lawan, et les Djaoros.
La délimitation de l’espace communale reste également les limites l’organisation spatiale
traditionnelle. C’est ce qui permet aux autorités traditionnelles et administratives de
collaborer et de gérer un même espace. La commune se découpe en six Lawanats et en un
Lamidat.

Culture

La population est composée à 80% des foulbo-musulmans. Elle subit une forte influence de
l’islam. On a tendance a assisté à une forme d’abandon des eus et coutumes au profit d’une
forte islamisation. La culture au sein de cette UPP a été profondément modifiée au point où,
ce qui en reste est loin de représenter toute sa richesse.

Sur le plan architectural, le phénomène de l’urbanisation est en cours de transformer ces gros
villages en une cité urbaine à l’image de Maroua et de sa périphérie. La case peulhe est en
voie de disparition. On remarque une constellation de maisons à la tôle ondulée. Dans les
villages satellites, quelques

  cases traditionnelles peulhes existent. Sa beauté s’observe de l’intérieur. Elle est parée
d’étalage et d’ustensiles.

Sur le plan rythmique, on distingue l’algaïta qui est un orchestre de la chefferie constitué de
tambours de tambourins et d’une espèce de trompette traditionnelle. Elle est jouée
essentiellement par l’orchestre du Lamido. Par ailleurs, il existe d’autres griots qui jouent une
musique assez populaire à savoir abba joye, Kara, gulumru… qui parfois retient plus d’un
curieux. Il faut rappeler que ces différents rythmes sont joués lors des cérémonies telles que le
mariage, la circoncision…

Les autres ethnies chez les Guiziga notamment, leur rythme se reconnait par le Ndarawu qui
est une danse singulière regroupant toutes les classes sociales. Les massa se retrouvent autour
de la danse Dilla qui les regroupent autour d’une guitare traditionnelle. La diversité ethnique
constitue un foisonnement de culture qui partout se trouve tachée d’emprunt.

Les données démographiques

L’évolution de la démographie au sein de la commune de Maroua 3ème, reflète celle des pays
en voie de développement. Elle est symbolisée par un taux des natalités élevé nettement au
dessus de celui de la croissance économique. La population est essentiellement jeune. Les
moins de quarante ans représentent 60% de la population. Le rapport hommes/femmes est
sensiblement égal à un. Par ailleurs, la croissance de la population est redevable à un maintien
d’un équilibre du point de vu alimentaire et des efforts consentis en matière de santé. Encore
fragile, la commune a acquis une certaine sécurité alimentaire. Il est garanti par la production
locale des denrées céréalières.

Les activités économiques

L’économie locale repose sur les activités traditionnelles que sont l’élevage et l’agriculture.
Celles-ci occupent près de 60% de la population locale. Elles permettent à une forte
proportion sociale de tirer ses moyens de subsistance. Depuis très récemment se sont
développées des activités génératrices de revenus. Ce sont surtout les petits métiers, et les
services d’intérêts publics que sont les secrétariats bureautiques, les salons de coiffure.
Les acteurs de développement de la commune

Des acteurs institutionnels viennent en appui au développement de cette commune ce sont


surtout des Institutions Etatiques, les projets/programmes et les ONG. Parmi ceux-là, le
FEICOM, le PNDP, la GTZ/PADDL et la SNV constituent les organismes les plus importants
qui contribuent au développement de cette institution et de son environnement. En interne, les
différents SDE appuient directement les communautés dans l’amélioration des activités
productives.

Le secteur productif

L’agriculture

L’activité agricole reste la principale occupation de la commune. Les principales cultures


rencontrées sont:

·Les  céréales  tel  que :  sorgho  de  saison  sèche,  sorgho  de  saison  de  pluie  et  le  maïs
représentant une proportion d’environ 65% des emblavures;

·Les autres cultures tels que : les arachides, le niébé et le sésame, représentent 15%;

·Le coton reste la seule culture destinée à l’exportation et représente environ 20 %.

Les autres produits vivriers sont destinés à la consommation d’abord, et quelque fois à la
vente, puisque la vente de ces produits permet parfois aux paysans de satisfaire leurs besoins
économiques.

La non maîtrise des différents techniques culturales tels que : L’assolement, la rotation, la
jachère, la maîtrise d’un calendrier cultural qui est en perturbation suite au changement
climatique, expose les paysans à une fluctuation importante par rapport à la production
globale. Si toutes ces techniques s’appliquaient effectivement, ce qu’on pourrait obtenir des
résultats satisfaisants. L’introduction des nouvelles variétés peut aussi améliorer la qualité du
rendement.

La pluspart du matériel utilisé (houe) est archaïque. L’amélioration de la préparation du


champ peut se faire par un labour profond à l’aide de la charrue. L’équipement en charrue et
paire de bœufs exige la mobilisation d’un fond.

Très souvent il se pose des contraintes climatiques telles que : l’inondation, la baisse de la
pluviométrie

Les cultures vivrières à savoir les céréales, muskuwaari, le sorgho pluvial sont organisées en
filières courtes intégrant les producteurs, les intermédiaires, les gros commerçants
exportateurs. La production céréalières outre le marché local, s’exporte vers les pays
frontaliers que sont le Nigeria et le Tchad. La filière céréalière reste détenue par ces acteurs
qui influencent le marché. Ces derniers s’imposent en maître autour des marchés locaux
puisqu’ils détiennent les devises. Les paysans pressés par les besoins de différents ordres,
cèdent à vil prix leur production au moment des récoltes. Ces derniers sont des teneurs des
gros magasins de stockage. Ils stockent les céréales jusqu’à ce que les prix soient meilleurs.
Pour certains, ces derniers créent les pénuries afin de renchérir les cours des céréales. C’est ce
qui selon certains avis encourage l’installation des crises alimentaire. Une poignée d’acteurs
détiennent la réserve alimentaire de toute une région.

Il se développe de plus en plus la culture maraîchère depuis ces dernières décennies. Les
producteurs se spécialisent dans la culture de l’oignon. La production locale est consommée
localement où exportée vers les marchés du sud Cameroun. Cette activité agricole se
développe surtout autour des  parcelles des abords des berges du Mayo Tsanaga. Ces acteurs
manque d’appui à la fois techniques et matériels leur permettant d’étendre les superficies.

Le coton est encouragé et soutenu par la SODECOTON. C’est la seule culture d’exportation
autour de cette zone. C’est pour cette raison que la SODEOCOTON qui encadre cette culture
est investi également du rôle d’assurer le développement des producteurs.

La SODECOTON et le rayonnement de ses activités influence considérablement


l’organisation à la fois des agriculteurs et du calendrier champêtre. Pour faciliter l’accès aux
crédits et obtenir un bon recouvrement des crédits intrants, la SODECOTON a encouragé les
producteurs de s’organiser en groupements. Chaque groupement de producteurs se scinde en
plusieurs cercles de caution solidaires. Ces sous entités regroupent les paysans ayant une
certaines affinités afin de les permettre d’accéder au crédit en signant un contrat de
remboursement collectif. Cette forme d’organisation permet aux agriculteurs d’accéder aux
intrants courant la campagne agricole.

Les groupements coton sont la seule forme qui permet d’organisation des producteurs. C’est
ce qui permet de diffuser de nouvelles techniques et différentes réformes au sein du monde
rural. L’inconvénient demeure qui ces organisations mette à leurs têtes des dirigeants qu’ils se
mettent à contester sans arrêt. C’est ce qui illustre d’une insuffisance de maturité.

En revanche, elles apportent des solutions efficientes par rapport aux contraintes de
développement. Des itinéraires techniques notamment celles liées à la fertilisation sont
développés. C’est le cas de cité la techniques de restauration des parcelles à muskuwaari, et de
la préservation des par à feidherbia albida dans le but de restaurer la fertilité des sols.

Depuis très récemment, cette agriculture souffre d’un certains nombre de contraintes. Partout
les producteurs décrient un déficit de rendement. Celui-ci est lié à plusieurs facteurs dont les
plus important de meurent la dégradation des parcelles et la baisse de fertilité. Les sols sont
meubles. Il se pose une contrainte liée à l’érosion hydrique. Celui-ci reste assez important
bien que le relief soit assez doux.

Les producteurs disposent de quelques infrastructures qui leur permettent de stocker leur
production et les intrants agricoles. Celles-ci se répartissent comme suit Il s’agit de 18
Magasins construits par la SODECOTON pour stocker les intrants agricoles. Par ailleurs, en
1997, le DED organisme allemand, a financé la construction de 03 magasins pour le stockage
de céréales à Kodek, Touppéré, Karagari et Kodek. Le projet DPFT a également financé la
construction de 07 magasins de stockage pour conserver les céréales et assurer la sécurité
alimentaire. Il s’agit des villages de Djarengol Alioum, de Kongola Djolao, de Djoulgouf, de
Balaza Lawan, de Ouro Yérima, de Guinnadji et de Wala Nagué.

Elevage
L’espace communale dispose une portion d’espace en friche située à l’Est et autour de
Djoulgouf. C’est une zone de pâturage où est menée l’activité d’élevage extensif. Elle
concerne une groupe d’éleveur continuant dans la pratique traditionnelle. Ces domaines
contrent l’essentiel des cheptels élevés de manière extensive. Ces élevages comptent : 3000
bovins. La contrainte majeure liée à cette activité reste l’appauvrissement des pâturages. Pour
palier le déficit en pâturage, les éleveurs recourent à la transhumance. C’est ce qui permet de
conduire les bétails aux abords des Yaérés du Logone pendant trois mois dans l’année. En
outre, l’accès aux soins de santé animale demeure une des contraintes à cette activité. Une
autre forme d’élevage est menée en association avec l’agriculture. Elle concerne les agro
éleveurs autours des UPP de Balaza et de Kodek. Les espèces bovines, ovines et caprines sont
élevées. Cette activité se développe autour des exploitations agricoles. Ces deux formes
d’économies locales ont atteint un certain niveau d’interdépendance et d’intégration au point
qu’il est difficile de parler distinctement de ces deux activités. Cette pratique annonce une
restriction des espaces d’élevages.Les pâturages sont en train de disparaître. Le cheptel local
envahis les pâturages des zones de piémont notamment de Gayak, Mogazan… Ces zones
souffrent d’une saturation foncière au point de conduire les exploitants à adopter des
stratégies propres notamment celles concernant la récolte et le stockage des résidus de
cultures. Cependant, l’élevage souffre d’une carence d’appui. Le suivi sanitaire des animaux
est mal assuré à cause d’une insuffisance du personnel vétérinaire. Les éleveurs éprouvent des
difficultés liées à l’accès aux aliments du bétail. C’est ce qui tend à freiner l’activité
d’embouche bovine. Les villages de la zone périurbaine restent attachés à l’activité pastorale
malgré le grand bouleversement qu’aurait subi leur espace. Les pâturages ont disparu suite à
une extension de la ville de Maroua. Plusieurs familles du fait de la forte concentration
humaine au sein de la ville de Maroua, se sont retirées à la périphérie à la recherche d’un
milieu assez spacieux moins cher. C’est ce qui a fortement accéléré l’occupation de l’espace
de cette zone au détriment des espaces cultivables de cultures et de pâturages. C’est ce qui a
tendance à condamner l’activité pastorale. Ces dernières années, les éleveurs ont développés
une nouvelle technique  dans le but de maximiser les revenus liés à cette activité. La pratique
de l’embouche bovine a été une solution. Cet élevage est pratiqué en claustration. Il concerne
près de 1000 têtes de bovins qui sont achetés sur le marché, engraissés et revendus après trois
mois de soins. C’est ce qui permet aux éleveurs de dégager des marges bénéficiaires
importantes. Avec le renchérissement des résidus du coton, la marge est estimée à 20 000 voir
30 000 F CFA par tête. L’élevage extensif n’est pas totalement abandonné. Elle concerne près
de 40% de la population active. Elle valorise surtout la transhumance. Les animaux se
déplacent en fonction des saisons. Ils paissent dans les riches pâturages des yaérés du Logone
et autour du lac Tchad. L’élevage du petit ruminant se trouve partout en nette recul du fait de
coûts d’entretien qui se renchérissent d’avantage. La taille des exploitations est de quelques
têtes d’animaux. C’est un élevage intra-muros qui arrive à travers les revenus qu’il dégage à
soutenir certaines charges de la famille. Autour de des espaces pastoraux de cette commune se
développent des épizooties qui sont connues et fortement combattue par les services
vétérinaires. Les plus courant restent le fièvre aphteuse, la douve de foie, et d’autres
pathologies bactériennes que les services vétérinaires arrivent à éradiquer.

Il se pose aux éleveurs une contrainte qui depuis ne trouve pas d’issus. Il s’agit de
l’empiètement des espaces pastoraux par divers autres activité économiques notamment
l’extension des zones urbaine, et surtout l’agriculture. Il n’existe pas de cadre légale pouvant
sécuriser les espaces pastoraux. Autre fois, à la fin de chaque campagne agricole, un comité
pluridisciplinaire contribue à la démarcation des zones d’élevage. Celui-ci se composait des
autorités traditionnelles et coutumières, des responsables des services déconcentrés de l’Etat,
et des représentants des communautés concernés. Depuis, ce comité est resté inactif.
Les espaces autours des différents villages sont favorables à l’élevage de la volaille. Les
acteurs locaux négligent ce potentiel. Surtout avec le phénomène de la grippe aviaire avec la
psychose qui s’en suit, les acteurs locaux redoutent à développement conséquemment cette
activité. Un appui dans la relance de cette dynamique accroitrait à coup sûr l’économie locale.

La pêche

L’activité de pêche se développe autour des cours d’eau. Ce sont des activités saisonnières
sans impact économiques. Elle reste une passion pour les différents acteurs. Ces activités sont
pratiqués autour des Cours d ‘eau saisonnier que sont le mayo Tchanaga et le mayo Kaliao.
Les retenues d’eau à savoir les mares naturelles concentrent une certaine quantité de
ressources halieutiques. La pêche est pratiquée par les jeunes qui sont loin de représenter 1%
de la population locale.

Le commerce

Le commerce a toujours été une activité qui a contribué à la prospérité de ces acteurs. Elle
concerne près de 50% de la population active. La proximité de la ville de Maroua les permet
d’ouvrir des boutiques au niveau de Marché en milieu urbain, de mener cette activité dans la
matinée, et de regagner leur demeure une fois le soir venu. Il faut distinguer plusieurs types de
commerces. Certains plus nantis, se sont spécialisés dans la vente des produits tels que les
tissus, les pièces de pagnes et des produits de consommation courante. D’autres à faible
capital, se consacrent à la vente des produits vivriers. Certains ont parfaitement réussis. Ils
importent les produits des pays étrangers ailleurs autour des villages les plus éloignés
notamment vers Ngaba et Kaoudjiga, l’activité marchande est demeurée marginale. Les
acteurs locaux ont moins concentré leurs efforts dans ce domaine. Elle concerne moins de
15% de la population locale. Ces différents villages manque de marché autour duquel peuvent
s’opérer des échanges. Pour écouler leurs productions, certains sont obligés de recourir aux
marchés des villages voisins. Les commerçants fructifient leur capital autour activités
commerciales qu’ils ont développé notamment de l’élevage. Quelques uns ont investi dans le
commerce du Bétail. Ils achètent des animaux venant du Tchad à vil prix, pour le revendre
plus cher autour des différents marchés à bétail de la Région de l’Extrême-Nord.

L’artisanat et les petits métiers

Du fait du manque de débouché, l’artisanat est en train d’être abandonné au profit d’autres
activités plus rémunératrices. La broderie a toujours été une activité qui occupait toutes les
couches sociales. Cette technique a été mécanisée, et reste sous l’emprise des populations
venus de l’Afrique de l’Ouest installées au centre du marché de Maroua et qui offrent des
produits riches variés et à moindre coût. Ceux qui menaient cette activité exercent d’autres
métiers. Cependant quelques femmes continuent à produire les tissus en fil de coton, et du
van. Ces produits sont écoulés à Maroua. L’artisanat est peu important. Il concerne seulement
12% des femmes au sein de la communauté féminine.

Les petits métiers se développent puisque cette zone s’urbanise et nécessite d’avantage
d’ouvriers qualifiés. La maçonnerie reste une activité qui occupe beaucoup d’acteurs. La
commune est en train de se construire, forcément, elle se trouve en carence de tels ouvriers.
Ceux qui ont développé cette technique s’en sortent et arrivent à gagner leur vie au quotidien.
Il est installé le long des rues des mécaniciens qui offrent leur service aux usagers des engins
motorisés. Avec le foisonnement de la population et surtout avec la baisse des coûts des
motos et voitures de seconde main, la majorité des acteurs locaux sont équipés de ces engins.
Cette activité est constamment sollicitée, c’est ce qui permet à ces acteurs de gagner
facilement leur vie.Il se retrouve également parmi les petits métiers les soudeurs qui
également occupent une place importante. Ils sont installés partout dans l’espace communal 
et évoluent sous forme de petites entreprises. Des métiers non techniques à savoir  les
restaurateurs et  les tenanciers  des débits de boissons occupent une place importante et
constituent des contribuables qui accroissent les recettes communales et résorbent le
chômage. Malgré la proximité du centre de Maroua, certains villages ont gardé une
physionomie rurale. La demande en main d’œuvre concerne surtout l’agriculture. C’est ce qui
permet de créer une catégorie d’acteurs constituant une main d’œuvre agricole. La forte
demande en main d’œuvre survient en période mise en culture. Il s’agit surtout des activités
liées au nettoyage des parcelles, au semi, au sarclage et au buttage. Ces activités arrivent à
procurer aux ouvriers agricoles un revenu de près de 1000 F CFA journaliers.  Avec la
contrainte liée au manque d’eau,  depuis très récemment, il se développe une activité de
transport et de vente d’eau. Cette activité intéresse surtout les halogènes.

L’emploi temporaire qui a été développé concerne l’agriculture. Cette activité a encore besoin
de bras. Les agriculteurs recrutent les manœuvres venant des zones de montagnes pour
renforcer la main d’œuvre familiale. Ces derniers sont rémunérés à la tâche. Ils assurent le
sarclage et le buttage.

Les causes des inondations


Dans cette section :
 Introduction
o Précipitations
o Bassins versants
o Climat
 Ruissellement à la fonte des neiges
 Crues d'orage
 Les embâcles
o Anecdotes
 Débâcles glaciaires catastrophiques
 Les tempêtes côtières
o Les tsunamis
o Les cyclones et les ouragans
 Lorsque les ouragans se déplacent à l'intérieur du continent
 Écoulement d'averse en milieu urbain
 Défaillance d'un barrage

Introduction
La plupart des inondations se produisent lorsque le volume d'eau d'une rivière ou d'un cours
d'eau dépasse la capacité du lit. Il y a également des inondations le long des lacs et des
littoraux maritimes lorsque le niveau normal de l'eau augmente au-delà du niveau des terres
riveraines.

De nombreux facteurs influent sur le débit d'une rivière, et donc sur les risques d'inondation.
Parmi les plus importants, mentionnons la quantité et le type de précipitations, la nature et
l'état du bassin versant, ainsi que le climat.

Précipitations

Dans toutes les rivières, le débit de l'eau fluctue. Lors d'une pluie torrentielle, plusieurs
paramètres déterminent le ruissellement qui atteint une rivière : la quantité, l'intensité, la
durée, l'aire couverte et le trajet de la pluie. D'une part, le volume, l'intensité et la durée des
précipitations influent sur la capacité de la terre d'absorber la pluie, ce qui à son tour influe
directement sur le ruissellement. D'autre part, l'aire couverte par la tempête et sa trajectoire
déterminent la région qui recevra la pluie et donc qui contribuera au ruissellement. Enfin, la
superficie couverte et le débit du ruissellement déterminent le volume d'eau qui passera en un
point donné en aval de la rivière ou du cours d'eau.

Bassins versants

Par ailleurs, la forme, la superficie, le type de sol et la topographie du bassin versant influent
eux aussi sur la quantité d'eau qui atteint une rivière. Ces facteurs sont habituellement
constants. Toutefois, le degré d'absorption ou de dispersion de l'eau par un sol varie selon la
couverture végétale, la saison et l'importance des pluies antérieures.

Le reboisement et le rétablissement de la végétation peuvent ralentir eux aussi l'écoulement de


l'eau de surface vers l'exutoire principal du bassin; le ruissellement dure alors plus longtemps.
De plus, l'écoulement est plus lent dans les bassins qui renferment des zones naturelles de
stockage de l'eau, comme les lacs et les marécages, ou des zones artificielles de stockage.
Dans ces bassins, les crues sont moindres que dans les bassins dépourvus de ces influences
modificatrices. En Amérique du Nord, le meilleur exemple d'un bassin ayant une forte
capacité de stockage naturelle est le fleuve Saint-Laurent, dont les eaux d'amont sont
constituées par les Grands Lacs.

Climat

Le climat joue aussi un rôle important dans la relation entre précipitations et ruissellement. Le
gel rend le sol plus imperméable s'il contient déjà de l'humidité. Sous les latitudes
septentrionales, l'hiver, pendant lequel une bonne partie des précipitations annuelles est
stockée sous forme de neige, est souvent suivi d'une fonte soudaine, et les eaux de surface
s'écoulent alors rapidement sur le sol gelé en direction des cours d'eau. De plus, la présence de
glaces épaisses sur les rivières influe sur les crues, notamment dans les rivières qui coulent
vers le nord. Le climat détermine l'importance de la glace hivernale sur les rivières, ainsi que
sa débâcle, ce qui à son tour détermine la gravité des embâcles.

Ruissellement à la fonte des neiges


Pendant l'hiver canadien, le gros des précipitations s'entasse sur le sol sous forme de neige et
de glace. À la fonte, d'énormes quantités d'eau sont créées, ce qui explique le volumineux
ruissellement printanier et les inondations qui s'ensuivent. On désigne ce phénomène par le
terme de crue nivale.

Les inondations dues à la fonte des neiges sont les plus fréquentes au Canada. Elles se
produisent habituellement au printemps, mais également en hiver lors des dégels soudains. La
fonte rapide de la neige associée aux effets combinés du soleil, des vents et des températures
douces provoquent d'importants ruissellements. Lorsque le sol est gelé, l'eau produite par la
fonte de la neige ne peut y pénétrer, et elle s'écoule donc sur la surface du sol vers les cours
d'eau et les lacs. Les cours d'eau qui servent d'exutoire au bassin versant ont habituellement
une capacité de transport suffisante pour le ruissellement produit. Toutefois, si l'accumulation
de neige a été supérieure à la moyenne, si le dégel a été soudain, ou si les deux conditions
coïncident, le risque d'un fort ruissellement et d'une inondation subséquente augmente. La
situation peut devenir encore plus grave si les pluies sont intenses à la fonte des neiges. Plus
la fonte est tardive, plus cette dernière situation risque de se produire. Comme les facteurs
climatiques qui déterminent la vitesse de fonte de la neige couvrent habituellement de vastes
régions, les conditions propices à une inondation à la fonte des neiges prévalent également
dans de grandes régions.

Crues d'orage
Les crues éclair peuvent être extrêmement dangereuses. Imprévues, elles se produisent
habituellement dans de petits bassins versants et forment des flots torrentiels. Elles sont
souvent causées par des orages violents.

Une crue éclair se produit lorsque le maximum de crue a lieu dans les six heures suivant le
début de la pluie. Les conditions propices à une crue se développent rapidement parce que les
pluies sont si intenses que le sol est incapable d'absorber promptement l'eau, d'où un fort débit
en surface. Une crue éclair est habituellement très localisée, ainsi que les dommages
connexes. Les grosses rivières ne sont pas touchées, tandis que les petits cours d'eau
débordent, même dans les années de sécheresse.

Plusieurs crues éclair remarquables ont eu lieu au Canada. Au cours d'un orage qui s'est
produit à Harrow, en Ontario, en juillet 1989, il est tombé plus de 400 millimètres de pluie en
30 heures. Une autre crue éclair très spectaculaire a frappé Montréal le 14 juillet 1987. La
plus importante précipitation de l'histoire canadienne s'est produite à Buffalo Gap
(Saskatchewan), le 30 mai 1961. Plus récemment, de violents orages de convection ont causé
les plus fortes pluies et les plus fortes inondations localisées au Canada (p. ex., Calgary,
Edmonton et Lethbridge, en Alberta). 

Source : Tiré du « Manuel des principes d'hydrologie »


Les embâcles
Les embâcles sont une cause importante d'inondation au Canada. De fait, dans la plupart des
rivières canadiennes, la crue annuelle est le résultat d'embâcles. Ceux-ci sont causés par
l'accumulation de blocs de glace qui font obstacle à l'écoulement de l'eau, constituant de la
sorte des barrages temporaires. Les embâcles se forment en périodes de gel et de dégel, mais
ce sont habituellement les embâcles printaniers (à l'occasion du dégel) qui présentent le plus
grand danger d'inondation. Bien qu'on ne dispose pas de données pour tout le Canada, les
chiffres pour le bassin de la rivière Saint-Jean, dans la région atlantique du Canada, indiquent
que plus des deux tiers des dédommagements provinciaux totaux pour les inondations sont
attribuables à la glace. La rubrique Les inondations au Canada renferme des descriptions
d'inondations attribuables à des embâcles sur la rivière Saint-Jean, le fleuve Saint-Laurent et
la rivière Winisk.
Pendant les périodes de gel, la glace se forme sur la surface de la rivière à partir des berges.
Des cristaux de glace peuvent croître dans la rivière sous forme de frasil, dans les eaux
turbulentes libres qui sont rapidement refroidies, c'est-à-dire lorsque la température de l'eau
est légèrement inférieure à 0°C. C'est un phénomène très courant dans les rapides. Les
cristaux de glace tendent à s'agglomérer et à s'accumuler, et ils peuvent se fixer sous la
surface de la nappe de glace ou sur le lit de la rivière sous forme de glace de fond.

Le frasil aggloméré peut aussi former des flocons qui flottent à la surface lorsque la
turbulence du cours d'eau est réduite ou lorsque la flottaison d'une masse croissante est
supérieure à la turbulence descendante. Les flocons continuent à s'agglomérer et ils forment
des radeaux de glace, lesquels peuvent à leur tour se souder ensemble pour devenir des blocs
de glace à la dérive. Les radeaux et les flocons de frasil sont les principaux composants dans
la formation de la nappe de glace d'une rivière. Sur les eaux tranquilles, cette nappe constitue
une couche unique de blocs de glace à la dérive et de radeaux de glace, mais ailleurs,
plusieurs couches peuvent se superposer.

Durant les périodes de gel, les embâcles surviennent habituellement lorsque la glace flottante,
sous forme de frasil ou de blocs, rencontre une nappe de glace stable. L'extrémité aval de
l'embâcle est appelée début, et l'extrémité amont est appelée fin. La glace stable est soudée
par le gel à la rive, ou encore elle ne peut pas se déplacer en raison de la morphologie du
cours d'eau. De façon générale, la glace qui arrive coule sous la glace stable et s'accumule en
dessous, ou s'empile derrière, ou encore les deux à la fois. Toutefois, certains éléments
physiques peuvent, conjointement avec la nappe de glace ou seuls à l'occasion, augmenter la
possibilité de formation d'un embâcle : piliers de ponts, îles, tournants prononcés, eaux peu
profondes, réduction soudaine des pentes et étranglement du cours d'eau.

Pendant la débâcle printanière, ou les dégels hivernaux, un embâcle est causé par
l'accumulation de glace provenant justement de la débâcle de la nappe de glace en amont. La
montée des eaux peut être due à la fonte des neiges ou, ce qui est fréquent dans les parties sud
et atlantique du Canada, à un redoux soudain en plein hiver. Ces redoux sont souvent
accompagnés de pluies relativement abondantes, ce qui accroît rapidement la montée des eaux
et cause des embâcles dévastateurs.

La nappe de glace peut se rompre massivement en raison de pressions exercées vers le haut
par la montée rapide de l'eau. On parle alors de « fissures en charnières », ou fissures
longitudinales, parallèles aux rives. La nappe se rompt ensuite en plus petits fragments après
avoir été mise en mouvement par l'eau et s'être heurtée aux rives ou à d'autres parties de la
nappe de glace.

Les embâcles provoquent des inondations pour deux raisons principales. En premier lieu,
l'épaisseur de la glace formant embâcle peut être considérable, atteignant plusieurs mètres. En
second lieu, la face inférieure de la nappe de glace est habituellement très rugueuse. Dans des
conditions normales d'écoulement de l'eau, seul le lit de la rivière exerce une résistance par
friction à l'écoulement de l'eau. Plus le lit est inégal, plus grande est la profondeur requise
pour un débit donné. Lorsqu'il y a un embâcle, l'amoncellement de la glace et la surface
inférieure très inégale de celle-ci ralentissent l'écoulement de l'eau. Pour que l'eau puisse
s'écouler, la profondeur doit donc être beaucoup plus grande que dans le cas d'un cours d'eau
libre.
Comme l'embâcle diminue la profondeur requise pour maintenir le débit du cours d'eau, il est
manifeste qu'il peut se produire des crues importantes, même à des débits relativement faibles.

Les embâcles peuvent produire une autre situation dévastatrice : les lames causées par le
dégagement soudain d'un embâcle majeur. Ces lames peuvent atteindre des vitesses de
10 mètres par seconde, soit 36 kilomètres par heure, ce qui signifie que l'eau montera très
rapidement et qu'il y aura peu de temps pour la mise en place des mesures d'urgence. De plus,
la vitesse de l'eau et de la glace flottante peut être élevée, plus de 5 mètres par seconde ou
18 kilomètres par heure, ce qui peut causer des dommages importants par érosion ou impact.

Anecdotes

Insight, Alberta Public Safety Services : Les embâcles printaniers à Fort McMurray
(Alberta) attirent les curieux chaque année, mais la possibilité d'une inondation causée par les
glaces est aussi une préoccupation annuelle.

Betty Brown, Vars, Ontario : Je me rappelle, lorsque j'étais enfant sur une ferme le long de
la rivière Becaguimec, au Nouveau-Brunswick, que mon père prenait son tracteur au
printemps pour remorquer la serre et la porcherie loin de la rivière. Au fil des ans, nous avons
perdu plusieurs serres.

Pendant la débâcle, nous entendions un grondement qui ressemblait au tonnerre. La glace


rasait presque le côté de notre maison. Certains blocs de glace étaient aussi gros que la
maison. Une année mon chien a été voincé sur les graces et ma mère l'a sauvé. Chaque jour,
mon frère et moi nous surveillons le passage de choses « curieuses». Nous avons vu passer
des batteries de cuisine, des balles et des bâtons, des chambres à air, des arbres déracinés... À
la campagne, la débâcle est l'événement de l'année.

Voir aussi :

 Anecdotes : Ontario
 Anecdote : Provinces de l'Atlantique
 Anecdotes : Provinces des Prairies
 Anecdote : Yukon

Débâcles glaciaires catastrophiques


Les débâcles glaciaires sont chose commune dans l'ouest du Canada. Les lacs retenus par des
glaciers ou des moraines relâchent soudainement des tonnes d'eau, de boue et de débris.

Ces débâcles glaciaires sont appelées « jökulhlaups », un mot islandais. L'inondation se


produit habituellement si le niveau de l'eau est suffisamment élevé pour faire flotter la glace
ou si un petit chenal se forme sous celle-ci, ce qui provoque une fonte rapide et accroît les
dimensions du chenal. Un autre mécanisme courant est le débordement de l'eau par-dessus la
glace, avec érosion thermique et mécanique rapide du chenal, ce qui provoque un drainage
catastrophique. Dans tous les cas, les dimensions du nouveau chenal s'accroissent rapidement,
et le lac perd vite son eau. En fait, la perte de l'eau est souvent soudaine et catastrophique. De
nombreux lacs fermés par un glacier se sont vidés et remplis plusieurs fois. L'hydrogramme
suivant illustre le régime d'écoulement type des inondations éruptives.
Les débâcles glaciaires proverrant des lacs fermés par une moraine sont plus rares, mais elles
peuvent être tout aussi destructrices. L'eau, dans ces lacs, passe par-dessus la moraine et
l'incise. Dans des lacs de formation récente, le barrage formé par la moraine peut céder, en
raison des infiltrations d'eau au travers de celle-ci lorsque le coeur de glace a fondu.

Les eaux d'inondation provenant des lacs fermés par un glacier ou une moraine peuvent
contenir d'importantes quantités de sédiments et se transformer en flux de débris destructeurs.
Ces débris saturés d'eau et composés de blocs erratiques dévalent les flancs des collines et des
montagnes, puis arrachent du plancher de la vallée les couches de sédiments et les arbres.

Plusieurs jökulhlaups se sont produits dans l'ouest du Canada au cours des dernières années.
Le lecteur trouvera, sous la rubrique Les inondations au Canada, une description d'un
jökulhlaup survenu dans le col Kicking Horse, en Colombie-Britannique. La carte suivante
illustre les lieux où sont survenus d'autres jökulhlaups dont ceux du lac Hazard dans la chaîne
St. Elias et des lacs Tulsequah, Flood, Summit et Ape dans la chaîne Côtière. 
Les tempêtes côtières
De nombreux Canadiens qui vivent sur les rives de lacs de grandes dimensions, comme les
Grands Lacs, ou le long des côtes maritimes du Canada ont connu des inondations et ont subi
des dommages matériels à la suite de l'action intense des vents et des vagues, ou de
l'interaction entre les débits estuariens élevés et les marées. L'inondation des régions côtières
peut être causée par des lames ou des seiches, qui souvent se produisent simultanément avec
de fortes vagues.

Toute masse d'eau possède des périodes d'oscillation naturelle auxquelles il est facile de la
mettre en mouvement; de tels déplacements de l'eau sont appelés seiches. La période d'une
seiche dépend de la profondeur et des dimensions horizontales de la masse d'eau, et elle peut
aller de plusieurs minutes à plusieurs heures. Les seiches se produisent habituellement dans
des bassins totalement ou partiellement fermés, et sont dues à un changement soudain, ou une
série de changements périodiques, de la pression atmosphérique ou de la vitesse du vent. Les
périodes d'oscillation d'une seiche dépendent de la force qui met l'eau en mouvement, et de la
période d'oscillation naturelle du bassin. Par exemple, lorsque le vent cesse, le mouvement de
l'eau visant à ramener l'équilibre peut créer une oscillation avec une période propre au bassin
où se produit ce phénomène.

On peut simuler la formation d'une seiche en penchant sur le côté une bassine remplie
partiellement d'eau et ensuite en la ramenant de niveau. L'eau éclaboussera un bord et l'autre
avec une période déterminée par la forme et les dimensions de la bassine. L'amplitude d'une
seiche dans un bassin fermé est maximale à ses extrémités; le point de non-variation verticale
se trouve au milieu.
Des vagues de tempête du lac Érié balaient une plage et une aire de pique-nique au parc
national de la Pointe-Pelée, en Ontario. (Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada / Richard Vroom, 1976).

Les lames sont causées par une modification soudaine de la pression atmosphérique et du
stress éolien qui accompagne les systèmes cycloniques en mouvement. Ceux-ci sont
importants à cause de leur fréquence et parce qu'ils peuvent accroître anormalement le niveau
de l'eau le long des littoraux. Dans de nombreuses régions côtières, ce sont les ouragans
violents qui provoquent les plus grandes lames. Déterminer la montée de l'eau pendant les
tempêtes est un problème complexe, car il faut tenir compte des interactions entre l'eau et le
vent, et des différences de pression atmosphérique. Ce sont les vents qui sont responsables des
plus fortes modifications du niveau de l'eau dues à une lame. Le vent qui souffle sur une
masse d'eau exerce une force horizontale à la surface de l'eau et induit un courant de surface
dans la direction générale du vent. Dans les eaux peu profondes, ces courants ne peuvent
circuler, ce qui provoque la montée de l'eau du côté vent arrière, tandis qu'elle descend au
vent. On utilise le terme « lame de tempête » pour désigner les variations du niveau normal de
l'eau dues à l'action des tempêtes. Quant à l'expression « dénivellation due au vent », elle
désigne souvent la montée des eaux dans les lacs, les réservoirs et les nappes d'eau plus
petites. La chute du niveau de l'eau en deçà des valeurs normales, du côté au vent d'un bassin,
est appelée creux.

Au Canada, les cyclones côtiers violents peuvent produire des lames atteignant 2 mètres de
hauteur, mais dans certaines régions du monde, notamment au Bangladesh, les cyclones
peuvent causer des lames de plus de 8 mètres. En général, les lames dans les réservoirs et les
lacs ont une plus faible amplitude. Les lames du lac Érié comptent parmi les plus hautes lames
de lac au monde, car elles atteignent 2,5 mètres dans la partie est du lac. Cette montée d'eau
constitue une base sur laquelle les vagues hautes peuvent s'appuyer pour attaquer les parties
supérieures des plages et pénétrer à l'intérieur des terres. Les dénivellations dues au vent,
accompagnées de l'action des vagues, sont responsables de la majeure partie des dommages
aux structures côtières et aux plages. Il existe des types particuliers de tempêtes côtières : les
tsunamis et les cyclones et les ouragans.

La section « Les inondations au Canada » renferme des renseignements supplémentaires sur


les inondations survenues dans les Grands Lacs et à Tuktoyaktuk.

Les tsunamis

Le tsunami est sans conteste la plus spectaculaire des inondations côtières. Il est aussi appelé
raz-de-marée, expression incorrecte, car la marée n'a rien à voir avec ce phénomène.

Le mot japonais tsunami signifie « vague de port ».

Un tsunami est une vague de fond créée par des déplacements sous-marins comme un
tremblement de terre ou un glissement de terrain, et cette perturbation provoque le
déplacement vertical de l'eau. Un tremblement de terre de 7,0 sur l'échelle de Richter est
suffisamment puissant pour créer une série de vagues. On a observé, dans le bassin du
Pacifique, un ensemble de vagues atteindre une vitesse de 960 kilomètres/heure et parcourir
de longues distances avec une faible perte d'énergie. Les crêtes peuvent être séparées de
plusieurs centaines de kilomètres et on les remarque à peine lorsqu'on est en mer. En
approchant de la côte, la vague ralentit et se ramasse sur elle-même en se gonflant vers le haut
à mesure qu'elle rencontre des eaux de moins en moins profondes. Cette masse d'eau frappe
alors la côte avec une très grande vitesse et un impact énorme.

La vague qui frappe la côte est rarement la vague déferlante que l'on s'imagine, mais elle
apparaît plutôt comme une augmentation rapide du niveau de l'eau. La première vague est
souvent précédée par une descente du niveau de l'eau et par le drainage des ports, baies, bras
de mer, etc.

Les tsunamis sont un phénomène unique pour ce qui est de l'emplacement et de l'amplitude
des vagues, et du temps qui en sépare les crêtes. Ils se comportent comme des vagues d'eaux
peu profondes, car leur direction dépend de la topographie du fond. L'information
topographique est l'un des paramètres utilisés dans la modélisation et l'élaboration de
scénarios, mais les modèles sont approximatifs car on ignore la source des vagues.

Pour plus de renseignements sur les tsunamis, consulter Un tsunami touche la côte est et Un
tsunami frappe la côte ouest sous la rubrique « Les inondations au Canada ».

Les cyclones et les ouragans

Le type de tempête le plus courant au Canada est le cyclone des latitudes moyennes ou
cyclone extratropical. Il s'agit de systèmes de basse pression qui se déplacent d'ouest en est,
avec une rotation caractéristique des fronts froids et chauds dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre.

Les grosses inondations associées à ces cyclones sont dues aux fortes précipitations qui
s'ajoutent à la fonte des neiges ou qui coïncident avec d'autres facteurs. Les cyclones
extratropicaux se déplacent souvent en série et peuvent causer des précipitations considérables
sur de longues périodes, d'où une saturation des sols, condition propice aux inondations.
Les cyclones tropicaux se développent au-dessus des eaux tropicales ou subtropicales et ils
sont peu fréquents par rapport aux cyclones extratropicaux. Le cyclone tropical diffère de son
cousin extratropical puisqu'il concentre son énergie sur une petite région; en effet, quelques
centaines de kilomètres plus loin, le temps peut être calme. À l'approche d'un cyclone tropical,
le temps se dégrade soudain en un violent maelström. La furie d'un cyclone déchaîné est telle
que ceux qui en font l'expérience ne l'oublient jamais. Une tempête de cette nature, l'ouragan
Hazel, frappa Toronto en l954.

Un cyclone tropical accompagné de vents dont la vitesse est de 64 noeuds ou plus est appelé
ouragan. Un ouragan bien développé peut couvrir de plusieurs centaines à un millier de
kilomètres.

Les cyclones tropicaux qui touchent l'est du Canada prennent naissance dans les parties
tropicale ou subtropicale de l'Atlantique nord, la mer des Antilles ou le golfe du Mexique. À
mesure que le cyclone se déplace vers le nord, il se disperse au-dessus des terres et des eaux
plus froides.

Les cyclones tropicaux ont tendance à suivre des trajectoires qui varient selon la saison. Les
premiers cyclones de l'année se forment en juin et juillet dans le golfe du Mexique et l'ouest
de la mer des Antilles. Ces cyclones touchent rarement l'est du Canada. Ceux qui risquent le
plus de perturber les provinces de l'Atlantique proviennent d'une large bande s'étirant du sud-
est de la Floride jusqu'aux îles du Cap-Vert, en août, septembre et octobre. 

Source : Adaptation de American Practical Navigator, An Epitome of Navigation de


N. Bowditch.

En moyenne, trois cyclones tropicaux par année touchent ou menacent la région Atlantique du
Canada. Toutefois, ce nombre peut être beaucoup plus élevé. En 1969, huit cyclones tropicaux
ont touché les provinces de l'Atlantique.
Les cyclones tropicaux peuvent garder leur puissance aussi loin à l'intérieur du continent
qu'en Ontario. Dans une étude faite par Transports Canada sur les cyclones tropicaux qui ont
touché l'Ontario entre 1900 et 1949, on a trouvé que 25 ouragans avaient passé au-dessus de
l'Ontario ou à proximité. Huit d'entre eux avaient eu des effets météorologiques importants,
soit des vents forts et des précipitations excessives.

Lorsque les ouragans se déplacent à l'intérieur du continent

 Les ouragans qui se déplacent à l'intérieur du continent, dans une région de


température uniforme, c'est-à-dire dans une masse d'air tropicale et homogène, ne se
rendent pas très loin à l'intérieur des terres.
 Les ouragans qui se déplacent à l'intérieur du continent, dans une région de gradient
plus élevé, gardent suffisamment d'énergie pour parcourir des distances considérables
vers l'intérieur.
 Les ouragans les plus dangereux pour les terres intérieures sont ceux qui arrivent à la
côte en suivant une trajectoire presque parallèle à un front froid puissant. Ce fut le cas
avec l'ouragan Hazel en 1954.
 Un ouragan qui atteint la côte en suivant une trajectoire presque perpendiculaire à un
front forme habituellement une dépression frontale qui donne lieu rapidement à une
occlusion. Il est peu probable que les fortes pluies qui accompagnent l'ouragan
pénètrent profondément dans le continent.

Source : Adapté d'après « Hurricane Hazel », sur l'ouragan des 15 et 16 octobre 1954  en
Ontario; Mason, Thomas et Boyd.

Écoulement d'averse en milieu urbain


L'écoulement d'averse en milieu urbain peut également provoquer la crue des rivières qui y
coulent et l'inondation de la zone urbaine. L'urbanisation modifie radicalement le drainage des
bassins versants naturels, car elle accroît le volume et le débit du ruissellement. Bien que les
conséquences sur les gros réseaux fluviaux soient minimes, la capacité de transport des petits
cours d'eau peut rapidement être dépassée, ce qui cause des problèmes d'inondation et
d'érosion. Il arrive souvent que le ruissellement après une forte pluie dépasse la capacité de
transport du réseau d'égouts, ce qui fait refluer l'eau dans le réseau et provoque l'inondation
des sous-sols et des routes.

Défaillance d'un barrage


L'inondation est aussi causée parfois par la défaillance d'un barrage ou d'un autre ouvrage
hydraulique, quand un véritable mur d'eau peut dévaler le lit de la rivière. Comme c'est à
prévoir, un tel accident, presque toujours imputable à l'erreur humaine dans la conception, la
construction ou l'exploitation de l'ouvrage, a des résultats désastreux en raison de sa
soudaineté et de son ampleur.

On trouvera plus de renseignements dans la description de l'inondation du Saguenay présentée


sous la rubrique « Les inondations au Canada ».

Retour au menu : Les inondations


Page précédente : Renseignements généraux, page suivante : Les coûts des inondations

Date de modification :
2013-07-22

Au sujet du gouvernement
 Contactez-nous
 Ministères et organismes
 Fonction publique et force militaire
 Nouvelles
 Traités, lois et règlements
 Rapports à l'échelle du gouvernement
 Premier ministre
 À propos du gouvernement
 Gouvernement ouvert

À propos de ce site
 Médias sociaux
 Applications mobiles
 À propos de Canada.ca
 Avis
 Confidentialité

Vous aimerez peut-être aussi