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Aujourd'hui la plupart des Peuls sont sédentaires et vivent comme


agriculteurs-éleveurs ou encore comme commerçants ou fonctionnaires,
sauf certains groupes au Niger, au nord du Cameroun ou en Centrafrique
qui pratiquent toujours le nomadisme et la transhumance,
Les Peuls vivent donc répartis sur une aire géographique très large
dans des conditions écologiques très différentes et au milieu de

INTRODUCTION sociétés dont l'histoire et la culture sont diverses et où ils forment des
communautés d'une importance très variable.

L'environnement géographique des Peuls


de Haute-Casamance
La langue étudiée dans le présent travail est celle des Peuls,
peuple de pasteurs, peuple des grandes guerres saintes, iors des La Haute-Casamance est située dans la partie méridionale du
derniers siècles. Sénégal. Elle est séparée de la majeure partie du pays par la Gambie qui
fut longtemps un obstacle à son intégration dans l'espace sénégalais.
Les Peuls Ces quinze dernières années, l'amélioration du réseau routier (route
goudronnée Kolda - Tambacounda - Dakar) a contribué au désenclavement
Anciennement pasteurs nomadisant, ils étaient constamment à la
de cette région et à son entrée dans l'espace économique sénégalais.
recherche de meilleurs pâturages pour leurs troupeaux de boeufs dans
La Haute-Casamance présente un paysage de bas plateaux (40 à
des migrations perpétuelles ce qui explique leur grande dispersion
50 m au maximum) recouverts de forêts sèches & feuilles caduques,
géographique.
drainés par un réseau hydrographique saisonnier. Les villages sont
situés pour la plupart à proximité des bas-fonds inondables parcourus
lis vivent principalement dans les régions de savane et dans le
par des marigots (ruisseaux saisonniers). L'écoulement, en effet, y est
sahel africains: leur aire de répartition géographique s'étend des bords
rendu difficile par la faible pente de leur profil iongitudinal. Les sols ne
de l'Atlantique à l'ouest (du sud de la Mauritanie au nord de la Guinée-
sont en général pas de première qualité: de texture argilo-sableuse, ifs
Bissau), jusqu'au Soudan à l'est. En quête sans cesse de nouveaux
sont iessivés en surface et présentent des concrétions ferrugineuses
pâturages pour leur bétail, poussés par les nombreuses sécheresses qui
(accumulation de fer en profondeur) pouvant passer à des cuirasses
se succèdent au Sahel, ils migrent (pour les non sédentaires) lentement
(oxyde de fer induré) affleurant à la périphérie des plateaux ("ferlo
vers le sud, surtout vers le Centrafrique et le Zaïre, qui, de par leur
(ngo )") "endroit caillouteux"). Ces zones cuirassées sont souvent
faible densité, présentent des espaces libres pour le nomadisme.
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utiiisées pour l'implantation des villages (comme par exemple


Koumbakara, Dabo, Tiarap et Dialambere) car les sols y sont impropres à
la culture et présentent une bonne stabilité pendant ia saison des
piuies; de surcroît, cette implantation permet de laisser libres les sois
des plateaux, pius faciles à travailler . Les villages se trouvent ainsi
situés près des dépressions ("caangol (ngol)") utilisées pour la culture
du riz ("maaro (ko)") pendant la saison des pluies.

L'année climatique est répartie à parts égales entre la saison


sèche qui va de novembre à mai et la saison humide qui s'étend de mai à
octobre/novembre. Pendant la saison sèche ("ceecTu (ngu)"), l'harmattan
(alizé continental) accentue l'impression de sécheresse par son fort
pouvoir évaporant. Il est responsable des "brumes sèches"
caractéristiques de cette saison qui sont produites par les fines
particules de sable, entre autres, qu'il transporte. La saison humide,
"l'hivernage" ("jaangol (ngoi)"), est due à la remontée du front
intertropical (F.I.T.) qui permet aux alizés chargés d'humidité venus de
l'anticyclone de St. Hélène (stationné dans i'hémisphère sud) de
progresser vers le nord-ouest et d'engendrer des précipitations
importantes (entre 1000 à 1600 mm de pluie à Kolda selon les années).
Les températures connaissent deux maxima pendant la saison sèche: l'un
en avril avant la saison des piuies (39°) et l'autre en octobre après la
saison des pluies (33°), et deux minima: l'un pendant la saison des
pluies en août (31°) et l'autre au mois de décembre, qui correspond au
"véritable hiver" (30°). En décembre/janvier, les températures nocturnes
peuvent présenter une relative fraîcheur et descendre aux alentours de
dix degrés.

La végétation est adaptée à cette succession de longues périodes


sèches et humides. La Haute-Casamance appartient principalement au
domaine soudano-guinéen. La savane boisée avec ses acacias typiques du
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domaine soudanien fait ici place à une forêt sèche verdoyante ("dow (Conakry) et les "Fu:tanko:6e" ou Toucouieurs qui arrivent du Fouta Toro
(o)"} pendant la saison humide qui surplombe un parterre recouvert de (nord du Sénégal), soit en qualité de marabout, soit pour garder le bétail
grandes herbes, qui, pendant la saison sèche, sont souvent ia proie des (travail rémunéré) pendant l'hivernage dans ies mois de juin, juillet et
feux de brousse. Les plateaux sont couverts d'une forêt continue où l'on août.
remarque la présence de beaux spécimens d'arbres tels que le caïicédrat Les Peuls du Fouladou, devenus sédentaires, n'en ont pas pour
Khaya senegalensis ("kahi (ki)"), le vèn Pterocarpus erinaceus ("bant autant perdu leur passion pour l'élevage. Ici le grand nombre de points
(ki)") et l'impressionnant rtéré Parkia biglobossa ("neti (ki)"). On y
d'eau permanents et l'abondance des pâturages a rendu la transhumance
trouve également des arbres de milieu subguinéen: ie taii Eryîhrophieum
inutile. Le ndama a remplacé ie traditionnel zébu peu! grâce à sa
guinense ("taliyi (ki)") et le santan Daniella oiiveri ("ceewi (ki)"). Dans
résistance à la trypanosomiase et grâce à son acclimatation à
les dépressions inondables, on observe des peuplements de rôniers
i'humidiîé. En se fixant, les Peuls sont devenus agriculteurs et ont
Borassus fiabetifer ("du6 6i (ki)") et de palmiers à huile, puis, dans les
emprunté les techniques agricoles (ainsi que des techniques de
zones les plus humides ("sutu (o)") 1 , des peuplements de bambous
construction) employées par les Mandingues, longtemps maîtres de la
Oxyîenanîhera abyssinica ("keewai (ngal)"). Dans le périmètre des
région. Une longue liste d'emprunts' au mandinka dans les domaines de
villages, on trouve principalement des baobabs Adansonia digiîaîa
l'agriculture et de la construction montre que ies anciens pasteurs ont
("laali (ki)") subspontanés ainsi que des manguiers Mangifera indica
emprunté aux cultivateurs les plus proches en même temps qu'une
("duudayi (ki)1'), arbres introduits qui présentent un beau feuillage vert
technique, un matériau ou un outil jusque là ignorés le mot qui les
apprécié des habitants pour son ombre pendant ia saison sèche.
désigne. Voici quelques exemples:
Le "Fouladou traditionnel" englobe presque toute la Haute-
Casamance et s'étend au nord jusqu'en Gambie, au sud jusqu'en Guinée- feefee (o) houe

Bissau. L'appellation géographique provient très probablement des fantiQ ( o ) sarcloir (sert au désherbage des champs; travail

Mandmgues, car "duu" veut dire "lieu, endroit" dans cette langue. des hommes)

"Fuladu" signifie donc "chez les Peuls" qui s'appellent eux-mêmes les bummbaa (o) maison commune des femmes

"Fulakunda" ("kunda" soninke: "concession, village"). Les Peuls y vivent koio (o) charpente

en voisinage avec un grand nombre de "seô6e", pour la plupart des bammbee (o) champs (maïs, mil) à proximité de la concession

Mandingues eî d'autres peuples comme ies Konyagi. Les autres Peuls


Le finage des villages de la région est réparti, d'une part, en
avec lesquels ils entrent en contact sont les "Bo:we:6e" et les "Fu!6e
parcelles ouvertes en forêt vouées à la culture commerciale, arachides
Fu:ta" (Fouta Djalon), des nomades pasteurs qui viennent de ia Guinée

1
Les mots d'emprunt sont facilement identifiables par leur appartenance à la classe "o",
"sutu (o)" mare arborée; zone humide couverte d'une végétation dense et impénétrable réservée par ailleurs aux termes désignant les humains et Dieu. Une liste des modalités
(avec des lianes etc.). nominales figure dans l'annexe I.
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("ertere (nde)") et coton et aux cultures vivrières, petit mii ("maaja A cette époque les maîtres de la Moyenne et de la Haute-

(o)") et sorgho ("mbayeeri (ndi)"), et, d'autre part, en rizières ("îaro Casamance sont encore ies M a n d i n g u e s . La présence mandingue en

(ngo)") dans les bas-fonds inondables. Depuis peu, le maraîchage prend Casamance remonte probablement au XMlè siècle, à l'époque des

pendant la saison sèche une importance de plus en plus grande. Facilité conquêtes de Tiramaxan Traore, lieutenant de Sunjata Keita, empereur

par la proximité de la nappe phréatique, i! forme une alimentation ("mansa") du Maii. Les guerriers mandingues ("sebbe")1 étaient réputés

d'appoint pour la population locale (tomates, choux), mais une part de pour leur bravoure. Ainsi la région devint-eile une province de l'empire

plus en plus importante de cette production est vouée à la du Maii, dirigée, comme d'autres provinces, par un gouverneur ("farim").

commercialisation. Mais, très vite, les gouverneurs acquirent leur indépendance, prenant à
leur tour le titre de "mansa". Les successeurs de Tiramaxan créèrent et

Histoire de !a présence des Peuis en Haute-Casarnance organisèrent un important royaume païen, le Gaabu ("Gaaöu"), entre la
Moyenne Gambie, le Rio Grande et les monts du Fouta Djalon; mais ses
Les traditions révèlent que les Peuls auraient migré par petits limites occidentales ne dépassaient pas les forêts et mangroves de
groupes en Haute-Casamance à partir du XVè ou XVIè siècle. Partis de Basse-Casamance. Les Mandingues du Gaabu autorisèrent les nouveaux
l'est, du Masina, du Khaso et du Buundu, ils auraient franchi le fleuve venus, Peuis païens, à s'établir sur leur territoire. Ainsi, peu à peu, de
Sénégal en amont de 8akel. nombreux Peuls se sédentarisèrent dans la région. En échange de
l'hospitalité accordée, ils exigèrent la vassalité des Peuls qui devaient
Vers ia même époque, les premiers Européens atteignent payer des tributs. Les Peuls étaient propriétaires de nombreux
l'embouchure de la Casamance. Ce furent !es Portugais en 1457. Ils y troupeaux de boeufs ce qui était une excellente source de richesse dans
fondèrent des comptoirs (Ziguinchor et Farim en 1645). Vers la fin du un pays qui tirait principalement ses revenues de l'agriculture (riz,
XVIè siècfe, avec le besoin de main d'oeuvre dans ies colonies mil). Le Fouladou ("Fuladu") casamançais faisait donc partie de l'empire
amérindiennes commença la traite négrière. La présence française en du Gaabu et était divisé en petites provinces dirigés par des
Casamance remonte au début du XlXè siècfe avec l'installation de gouverneurs mandingues, vassaux du "mansa" de Gaabu qui résidait à
comptoirs commerciaux (île de Karabane 1836, Sédhiou 1838) pratiquant Kansala, chef-lieu de la province du même nom en Guinée-Bissau sous
le troc (armes à feu, pagnes, tabac, eau-de-vie, ambre, sel et verroteries domination portugaise.
contre le riz, le mil, l'arachide, ia cire, les noix de palme et le coton).
Au début du XlXè siècle, le nombre de Peuls venus du nord et du
sud-est avait considérablement augmenté et la suzeraineté des
Mandingues commençait à leur peser. A ce moment-là, un état peul
Nos informations sur l'histoire des Peuls en Haute-Casamance proviennent principalement
du livre de C. Roche (1985); bien que traitant surtout de l'histoire de la Basse et Moyenne
Casamance, on y trouve tout de même des informations dispersées sur la Haute Casamance.
D'autres données ont été recherchées chez P. Décraene (1985), dans l'atlas "Sénégal" 'Actuellement, les Peuls de Casamance désignent les Mandingues qui habitent la même région
(1980) et dans le "Grand Atlas du Continent Africain" (1973) édités tous deux par Jeune par le terme de "se6öe" (sg. "cetftfo"); leur langue est appelée "ce'aar" (parler mandingue
Afrique. de la région, aussi connu sous l'appellation de mandinka).
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voisin à l'est, la confédération aristocratique et islamique du Fouta conduisent à une stratégie d'occupation et de mise en valeur à partir des
Djalon se forme au XV M le siècle'. Il est dirigé par un "almaami" anciens comptoirs. L'espace sénégambien devient alors un espace de
(autorité religieuse et politique) qui résidait à Timbo . Les Peuls du conquête, une première étape sur la route du Soudan occidental. Cette
Fouta Djalon font leur entrée dans l'histoire de la Moyenne et Haute politique est mise en oeuvre par Faidherbe: en dix ans (1854-1864), tout
Casamance à partir de 1845. Animés d'une foi profonde et d'un ardent le littoral compris entre les fleuves Sénégal et Saloum passe sous
désir de prosélytisme, ils entreprirent de nombreuses expéditions l'autorité française. Des postes militaires sont construits en
contre ie Gaabu pour le soumettre et ie convertir à l'islam. Casamance et des traités de protectorat consolident la domination
Entre 1840 et 1850, la Moyenne et la Haute Casamance furent les française (traité de protectorat sur ia Haute-Casamance en 1883).
lieux de c o m b a t s vioients et acharnés: Convertis à l'islam par des A écouter les traditions orales des Peuls de Casamance, on
marabouts venus du Fouta Djalon, certains groupes peuls du Fouiadou pourrait imaginer que l'histoire de leur région débute avec les premiers
recherchèrent l'alliance et la protection des "almaami" de Timbo pour se exploits guerriers d'Alfa Moolo 1 . lî n'y a rien de surprenant quand on
soulever contre leurs maîtres païens mandingues. Les Mandingues sait que l'action politique de ce personnage a marqué les débuts d'une
islamisés de Gambie et de Casamance profitèrent de ces circonstances lutte de longue haleine des Peuls pour leur émancipation, Dirigée
pour se soulever à leur tour contre leurs propres frères, les Mandingues successivement contre les Mandingues du Gaabu, maîtres païens du pays
païens. Des rives de la Gambie aux pays "gaabunke" de Guinée portugaise, depuis plusieurs siècles, et contre les Peuls du Fouta Djalon,
les derniers clans païens de l'empire mandingue du Gaabu subissaient protecteurs musulmans envahissants, elle s'achèvera au début du XXè
les assauts conjugués des Peuls islamisés du Fouiadou et du Fouta siècie avec la domination française.
Djalon et des marabouts mandingues. En 1850, les royaumes païens Alfa Moolo naquit au début du X!Xè siècie à Sulabali, village de la
mandingues de Moyenne Casamance venaient de disparaître. Chassés par province du Firdu. Sa famille paternelle était d'origine bambara et
les musulmans, les chefs païens avaient été remplacés par des captive. Son grand-père Faii aurait été acheté par un Peul noble, Samba
marabouts animés par le désir de guerre sainte. Ege. Son père Maial fut affranchi et épousa une femme de ia famille de
Vers la même époque, à partir de 1850 environ, un changement son ancien maître. De cette union naquirent plusieurs enfants dont le
intervient dans la politique coloniale française: les besoins accrus fils Moolo Ege qui prit plus tard le nom d'Alfa Moolo. A l'âge de 15 ans,
en matières premières destinées aux industries manufacturières et la ils se serait rendu à Timbo au Fouta Djalon pour y suivre des études
progression de "l'idée coloniale" favorisée par les rivalités impérialistes coraniques. Converti à l'islam, il rentra dans son village. Il épousa parmi
d'autres femmes une jeune Peule, Kummba Ude, qu; lui donna plusieurs
enfants dont ie fils Muusa Moolo.
A partir de la première moitié du 18ème siècie. les Peuls installés au Fouta Djalon (au
nord de l'actuelle Guinée Conakry) développent un courant de pensée islamiste, réformiste
et totalitaire. Ces réformateurs, a la fois savants et guerriers, déclarent le "jihad" (guerre
sainte) pour épurer des régions »ntieres de leurs survivances païennes, interdisent tous
les cultes traditionnels et convertissent de fores leurs adeptes. Pierre Alexandre, 1981, p. 'Ce personnage est encore très vivant dans les épopées et dans la mémoire des gens comme en
témoigne le nom du lycée de Kolda qui s'appelle "Lycée Alpha Molo Bälde".
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De 1869 - 1880, ii conduira la révolte des Peuls de Casamance Peuls du Fouta Djaion va se transformer en véritable hostilité que les
contre ieurs suzerains, les Mandingues du Gaabu. Ndorna, où il fit "alfa" de Labe considéreront comme une trahison. Chef d'un vaste
construire un imposant "tata" (forteresse), fut attaqué et les combats territoire, Muusa Moolo cherche à s'affranchir de la tutelle du Fouta
se généralisèrent entre les Peuls et les Mandingues, parfois entre Djalon. Il comprit, à l'exemple de son père, qu'il fallait trouver un allié
quartiers d'un même village. Moolo Ege envoya des messagers chez Alfa plus puissant pour l'aider à se dégager d'une vassalité pesante, de
Ibrahima, chef de l'importante province musulmane ("diwal") de Labe défendre son domaine, de protéger son indépendance face aux
(Fouta Djalon) pour lui demander de l'aide. La demande fut favorablement revendications de i'"alfa" de Labe et d'accroître, si possible, ses
accueillie, et en décembre 1869, une armée de Labe envahit ie Fouladou territoires.
casamançais pour porter secours aux bandes de Moolo Ege qui prit Muusa Moolo inaugura alors son règne par une politique d'amitié
désormais le nom d'Alfa' Moolo. Les Mandingues furent battus et un avec les F r a n ç a i s qui aboutira au traité de protectorat le trois
traité de paix fut conclu en 1873 entre les Mandingues de Casamance novembre 1883. Les Français obtenaient des avantages considérables:
(représentés par Fode Maja) et Aifa Moolo. I! mourut à Dandu en Guinée accord pour un projet de voie ferrée est-ouest, élimination de toute
portugaise en 1882. Ses possessions s'étendaient, en 1881, au-delà du contestation éventuelle de la part de la Grande-Bretagne et du Portugal.
Firdu et des frontières traditionnelles de la Haute-Casamance. La Haute-Casamance ouvrait ainsi ses territoires au commerce français.

Selon les traditions orales de Labe, Alfa Mooio semble avoir été un La pénétration à l'intérieur du continent était facilitée: ia route vers ie

vassal fidèle de l'Alfa de Labe, Alfa Ibrahima. D'ailleurs, en échange de Fouta Djalon par ie nord-ouest était libre. Suivant ia stratégie de Muusa

l'aide militaire apportée, il se serait engagé à payer un tribut annuel. Moolo, il fallait donner à ses nouveaux alliés des gages divers de son

Les traditions casamançatses, par contre, partent plus volontiers loyalisme, en attendant le moment opportun d'agir.

d'alliance avec îe Fouta Djalon. Alfa Moolo a bien sollicité l'aide des Cette évolution ne laissa pas indifférent les maîtres du Fouta
"alfa" de Labe dans sa guerre contre les Mandingues, mais depuis ie Djalon, forts mécontents des velléités d'indépendance de leur protégé.
règne de Muusa Moolo, fils d'Alfa Moolo, les Peuls de Casamance veulent Dès son accession au pouvoir en 1892, Alfa Yaya (fiis d'Alfa Ibrahima)
ignorer tout lien de vassalité. 2 protesta auprès des gouverneurs du Sénégal et de Guinée française

A l'avènement de Muusa Moolo 3 en 1882, la collaboration avec les contre ia sécession de Muusa Moolo. En représailles, il faisait
systématiquement pilier les caravanes qui cherchaient à gagner le

1
Soudan par le Niokolo et le pays Tenda, ce qui amena le gouverneur
"Alfa" désigne une dignité religieuse (musulmane) et politique.
2
Selon les traditions citées par C. Roche (1985, p. 191), Alfa Moolo aurait laissé le français de Lamothe à inviter Muusa Moolo, entre autres, à entrer en
commandement à son fils préféré. Muusa Mooio. Selon les traditions orales collectées par G.
Innés (1976, pp. 27-30), Alfa Mooio a d'abord été succédé par son frère, mais son fils, guerre contre !e Fouta Djaton. Le moment opportun pour Muusa
Muusa Moolo, qui était déterminé à devenir roi du Fouladou aurait éfiminé tous ceux qui
auraient pu s'interposer untre lui et son projet. Moolo était donc arrivé: en avrii 1894, il partit en campagne contre des
3
Le camp militaire de Kolda porte encore son nom "Moussa Molo Bälde". Un beau cailcedrat
Khaya senegalensis ("kahi (ki)") qui se trouve sur le chemin du camp porte également son
nom. Il parait que Muusa Mooio serait passé à coté de l'arbre, alors arbuste, en compagnie
du marabout Ei Hadj Omar qui lui aurait prédit à ce moment-là les événements à venir.
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vassaux fidèles à Atta Yaya, en bénéficiant de l'appui des Français. !i ainsi le meilleur moyen de perdre son indépendance au profit des
pénétra dans la région du Pakesi en compagnie du capitaine Baurès et de Français qui trouvèrent en lui un auxiliaire précieux pour leurs ambitions
ses 12 tirailleurs, puis vainquit Fode Kaba, guerrier "clérical" vassal coioniaies. A l'heure de la convention, en 1896, il fut trop tard pour se
d'Alfa Yaya, avec le lieutenant Moreau et sa colonne de 60 tirailleurs. dégager de leur domination. En 1903, quand ia tutelle lui fut
En contrepartie, Muusa Moolo était invité à signer une convention le insupportabfe, il préféra fuir en Gambie, protectorat britannique, pour
11. 1. 1895 (complétée ensuite le 25. 1, 1896) par laquelle il acceptait un tuteur qui se révéla être encore plus exigeant. Il mourut à l'âge de 85
de verser la moitié de l'impôt du Fouladou à la France et autorisait un ans, en avril 1931, à Kansekunda près de Georgetown où i! fut enterré.
poste mifitaire à Hamdallaye (région du Firdu). Le gouverneur de Comme Alfa Mooto, son père, il ne repose pas en terre casamançaise. Les
Lamothe pouvait s'estimer satisfait: le soutien des troupes françaises deux fondateurs du royaume éphémère du Fouiadou sont enterrés aux
avait assuré l'autorité du roi Muusa Moolo sur ses sujets et le deux extrémités nord et sud des territoires qu'ils ont conquis.
protectorat était consolidé.

Après le départ de Muusa Moolo en Gambie, il n'y avait plus de


résistance armée. D'autant que ie roi avait été très redouté par ses
sujets pour ses exactions et sa cruauté, les chefs de provinces se
sentirent libérés d'une tutelle pesante et acceptèrent plus aisément
l'autorité du résident français. La faiblesse de ia présence française en
pays peui en ces temps-là, éloigné de l'océan et de Zinguinchor, explique
peut-être aussi leur relative passivité. Le gouverneur général,
Angoulvent, s'étonnait, en 1916, du peu d'intérêt porté par
l'administration de Saint Louis à l'égard de cette région. Eloignée de la
capitale sénégalaise et enclavée entre la Gambie et la Guinée
portugaise, ii semble bien, en effet, qu'elle n'ait pas suscité le même
intérêt que les régions arachidières plus productives du nord. Et les
postes administratifs, situés en Moyenne et Basse-Casamance, étaient
Carte d'après C. Roche, 1985, p. 246.
peu appréciés, en raison des sites souvent malsains et de l'hostilité
Figure 2: Le royaume de Muusa Moolo , 1831-1903. latente des habitants.
L'indépendance du Sénégal fut proclamée ie 20 août 1960.
Muusa Moolo a donc voulu protéger et accroître les possessions
Quant à la Casamance, les relations furent difficiles avec la Guinée-
léguées par son père. En même temps, il chercha à se soustraire à la
Bissau avant l'accession de cette dernière à l'indépendance en 1975. En
suzeraineté du Fouta Djalon en s'aiiiant aux Français. Mais il choisit
18 19

effet, la répression menée par les troupes coioniaies portugaises Selon J.H. Greenberg 1 , et avant lui M. Delafosse2 et D. Westermann

pendant au moins 13 ans, chassa en territoire sénégalais des milliers de ei M.A. Bryan 3 , le peul appartient, comme le wofof et le sérèr, au groupe

réfugiés dont fa cohabitation avec le paysannat local ne fut pas toujours ouest-atlantique (ou sénégaio-guinéen) de la branche Niger-Congo de la

aisée. En outre, de nombreux incidents de frontière, dont certains famille Congo-Kordofan.

meurtriers, troublèrent fréquemment la paix en Casamance. Mais malgré cette classification, la plus communément admise
aujourd'hui, rien ne peut être avancé en l'état actuel de la recherche, et,

La langue peuie comme l'exprime R. Labatut 4 , "toutes les hypothèses sont permises,
comme celle du Suédois Engestrom 5 , qui voit dans le peul une langue
Comme l'origine historique des Peufs, l'origine de leur langue n'a d'origine sémitique et venue d'Arabie et celte de l'Autrichien H.G.
pas fini de susciter des controverses. Mukarovsky6 qui rapproche le peu! non seulement du berbère et du
Dans la classification de R.N. Cust 1 , te peu! apparaît à côté du bantou, mais aussi du basque." Selon ce dernier auteur, des paralléiismes
nubien dans un groupe appelé nuba-fula. G.A. Krause2, par contre, voit un au niveau lexical et morphologique avec des langues couchitiques et le
rapport entre le peu! et les langues hamitiques: "Ich denke, daß die basque, qui se retrouve isolé parmi les langues européennes,
Fulen und Hamitosemiten und ihre Sprachen gleichen Ursprungs seien remonteraient à un fond linguistique mauritanien commun qui, lui,
und daß wir die ersteren als Proto-Hamiten in Anspruch nehmen ferait partie d'un ensemble plus grand appelé euro-saharien.
dürften." C. Meinhof3 l'a rattaché également aux langues hamitiques en
considérant que les langues à classes africaines représentent une Bien que fortement dialectaiisé, le peul reste tout de même une

"étape antérieure" des langues hamitiques et que le peul en tant que langue unique dont les structures de base sont homogènes. Ce continuum

langue "préhamitique" y joue un rôle particulier. L. Homburger 4 a linguistique est divisé en deux grands groupes: le premier rassemble les

effectué des recherches concernant fa parenté entre le vieil égyptien et parlers les plus occidentaux appelés "puiaar" ou "pular", le second

le hausa, et, en passant par le hausa, du vieil-égyptien avec toutes les engiobe les parlers à partir du Macina (Mali) jusqu'à ceux du Soudan

langues négro-africaines. Vers la fin de sa vie, elle a travaillé sur appelés "fulfulde".

l'hypothèse d'une parenté entre les langues dravidiennes du sud de l'Inde Le mot "pulaar", de par son appartenance à la classe "o", classe
et les langues négro-africaines 5 . réservée aux humains et à Dieu, mais également aux mots d'emprunt,
témoigne d'une origine étrangère probable. Le terme "fulfulde", par

1
R.N. Cust, 1883; cité par R. Labatut, 1932, p. 6 et par H. Jungraithmayr, J.G. Môhltg 1
J.H. Greenberg, 1949, 1970 3 .
(éd.), 1983. 2
2
G.A. Krause, 1884, p. 107; cité dans: H. Jungraithmayr, J.G. Mohhg (éd.), 1983. p. 102. M . Delafosse, 1914.
3
C . Meinhof, 1911, pp, 177-220. ^D. Wnstermann, M.A. Bryan, 1952, 1970 2 .
4
4
L. Homburger, 1929. R. Labatut, 1976, p. 6.
5
-Des étudiants sénégalais se sont d'ailleurs vu attribuer des bourses il y a une dizaine Cite par H. Labourer, 1955, p. 41.
6
d'années, ieur permettant d'aller travailler en Inde sur précisément cette hypothèse. H.G. Mukarovsky, 1963.
20 21

contre, est formé par la réduplication de la racine peule "fui-" et Conakry), ainsi que le "îukkoioore", le peul du Fouta Toro (au nord du
accordé à "wolde" "parole, langue". Les Peuls s'appellent eux-mêmes Sénégal et au sud de !a Mauritanie).
"ful6e" (cl. "6e"), le singulier en est "pulio" (cl. "o"). Les trois pariers que l'on rencontre principalement en Haute-
Casamance sont le "biraasunkoore" à l'ouest et au sud-ouest de Kolda,
Le dialecte peui du Fouladou le "gaaö u n k o o r e " au sud de Kolda jusqu'en Guinée-Bissau et le
"jaawarinngaare" au nord ("pulaar firdu") et à l'est de Koida. Ces trois
Le peui fait partie des 13 langues vernaculaires du Sénégal et
pariers sont parfaitement intercompréhensibies; une des différences
figure parmi les six langues nationales de ce pays (wolof, sérèr, peul,
principales, toujours citée par les informateurs qui en ont parfaitement
dyola. mandingue {ou malinké ou mandinka) et soninké (ou sarakholé)). Il
conscience, semble être l'absence de consonnes prénasales en position
est parié par environ 15 à 20 % de la population du Sénégal,
initiale pour le "gaaBunkoore". Le "biraasunkoore" est généralement
principalement dans deux régions: l'une située au nord, le Fouta Toro, et
ressenti comme un parler assez lent et lourd, le "gaaôunkoore" comme
l'autre au sud, la Haute-Casamance qui comptait 591.833 habitants en
un parier doux et le "jaawarinngaare" comme un parier dur et rapide.
1990 dont environ 50% de Peuls.
C'est à partir des informations recueillies auprès des locuteurs et lors
Le dialecte étudié appartient au groupe occidental du peul appelé de nombreuses rencontres avec les habitants du pays que nous avons pu
"pulaar" et if est parlé en Haute-Casamance, dans ia région du Fouladou établir i'aire de répartition approximative des différents parlers. Mais
sénégalais dont ia capitale régionale est Koida. Une des différences les c'est uniquement lors d'une enquête dialecte-logique plus poussée que
plus importantes par rapport aux autres parlers peuls se situe au niveau l'on pourra collecter des renseignements plus précis.
phonologique: i! s'agit du rhotacisme, à savoir la réalisation vibrante et
Le présent travail porte essentiellement sur le "jaawarinngaare'.
fricative [{] de IXI en position intervocalique.
Sur le terrain, nous avons enquêté principalement auprès des habitants
Les autres langues parlées dans la région sont le "ce'aar"
du village de Koumbakara et dans la ville de Koida auprès de personnes
(mandinka) 1 , le "jahankoore" (diakhankha), le "sarankuleere" (sarakhoié),
originaires de ce même viilage. Koumbakara est situe à 60 km au sud-
le "balantoore" (balante), le "joolaare" (dyola), le wolof et le français. 2
est de Kolda, à 20 km de la route goudronnée la plus proche et à 2 km de
Les parlers peuls non originaires du Fouladou que l'on est ia frontière bissau-guinéenne, il est peuplé d'environ 1200 habitants
susceptible de rencontrer sont le "boowenkoore", le kTsinkoore" et le presqu'exclusivement peuls et abrite une école primaire, un dispensaire
"puilo fuutaare". tous les trois en provenance du Fouta Djaion (Guinée et un marché hebdomadaire attirant des visiteurs de part et d'autre de
la frontière.

1
Comme déjà indiqué auparavant dans in partie traitant de l'histoire du Fouladou, les Peuis
appellent les Mandinques "seööe' (sq. "ceoVo"); ce terme désignait anciennement les
guerriers mandingues.
2
Ces langues sont données en appellation peule: le terme plus qenéralemsnt connu figure
entre parenthèses. Le mandinka, le diakhankha et sarakholé sont des langues manainques: !o
balante, le diola et le woiof appartiennent au groupe ouest-atlantique.
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1.3.2. Traitement numérique 71
2. Etude du débit d'air et du voisement 73
2 . i . Les faits en peu! 73
2.1.1. Position initiale 74
2.1.1.1. Explosives sourdes 74
2.1.1.2. Explosives sonores 77
2.1.1.3. Implosives sourdes 78
2.1.2. Position médiane 79
2.1.2.1. Explosives sourdes: brèves el longues 79
2.1.2.2. Explosives sonores: brèves et longues 80
2.1.2.3. Implosives sonores brèves 83
2.1.2.4. Implosives sourdes longues 87
2.1.3. Position finale 89

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