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Jennan Lahsen. L'évolution des structures socio-spatiales du Moyen-Atlas central : 1e cas du pays Amekla (Sefrou) / The
change in socio-spatial structures in the central Middle Atlas Mountains : the case of the Amekla (Sefrou) region. In: Revue de
géographie alpine, tome 84, n°4, 1996. pp. 61-74;
doi : https://doi.org/10.3406/rga.1996.3886
https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1996_num_84_4_3886
Abstract
Abstract : The countryside of the central Middle Atlas Mountains has undergone profound changes in
recent years resulting today in a region with considerable internal diversity. The Amekla region (South
of Sefrou), the subject of this study, is one of the areas which has experienced rapid change, moving
from a pastoral economy to one based on capitalistic production, reflected in a spectacular increase in
areas devoted to modern plantations. The break-up of the traditional production structures has resulted
in the setting up, by locals, of new strategies to adapt to the new situation. The most common solutions
involve the diversification of rural activities (agricultural and non-agricultural) and the use of resources
outside the village s cultivated area.
L'évolution des structures socio-spatiales
du Moyen-Atlas central :
Lahsen Jennan
Département de Géographie, Faculté des Lettres Dahr el Mehrez, Université de Fès
Introduction
Dans le Moyen-Atlas, le monde rural se trouve soumis depuis plus d'un demi-siècle à
des contraintes éprouvantes découlant à la fois de la phase coloniale et d'une période
récente de mutation. Ce processus a largement contribué au bouleversement des structures
traditionnelles et a favorisé la mise en place de nouvelles structures sociales et spatiales.
Les mutations qui affectent les espaces ruraux, loin de tendre vers une
homogénéisation des campagnes, amènent au contraire une diversification régionale croissante au sein
du Moyen-Atlas. Celui-ci se présente aujourd'hui comme une mosaïque de petits espaces
qui, au fil du temps, semblent bien devenir de plus en plus distincts et différents les uns
des autres, tant par leur physionomie que par la dynamique qui les affecte : des espaces
visiblement en mutation jouxtent des espaces où tout semble figé.
Les facteurs (ou acteurs) externes qui ont déclenché et/ou accéléré le processus des
mutations récentes ont agi sur des situations internes différentes (conditions particulières du
milieu, structures agraires diverses, histoire locale etc.), déterminant ainsi une
combinaison de facteurs et d'interactions génératrice de l'évolution spécifique de chaque
sous-espace. C'est en fonction de cette approche et en se basant sur un ensemble de critères
« internes » et « externes » qu'une typologie des espaces ruraux du Moyen-Atlas a été
proposée (L. Jennan, 1986, 1990). Celle-ci distingue l'aire des paysanneries traditionnelles,
des espaces de pastoralisme permanent, des régions en voie de dévitalisation, des zones
forestières et non forestières aménagées, et enfin des espaces dérivant d'anciennes aires
pastorales. Le pays Amekla, objet de cette étude, appartient à cette dernière catégorie.
Il correspond à l'un des plateaux calcaires qui constituent le causse de Sefrou. Situé à
20 km au sud de cette ville, le pays Amekla est une longue bande de terres traversée par
l'axe routier Fès-Boulemane et entouré de reliefs montagneux à l'ouest (Jbel Aoudad,
1 767 m), au nord-est (Jbel Bouimourdassen, 1 495 m) et au sud.
Le centre est une suite de dépressions karstiques flanquées de dayas (lacs) et de merjas
(étangs) dont l'altitude oscille entre 1 200 et 1 400 m (J. Martin, 1965, p. 95). Jadis, la
majorité de ces dépressions étaient submergées en hiver ; aujourd'hui, elles sont
entièrement exploitées en raison de la succession de plusieurs années de sécheresse et, surtout,
d'une surexploitation par pompage de la nappe. Les sols, composés de terra rossa et
d'argiles limoneuses au fond des dépressions karstiques, et de hamri (sol rouge) sur les ver-
sants, sont de valeur agronomique inégale : épais et riches dans le premier cas, squelet-
tiques et pauvres dans le second.
Le plateau d'Amekla reçoit des précipitations annuelles dépassant 600 mm et les
hauteurs qui l'entourent se couvrent généralement de neige en hiver (7 à 1 5 jours par an) ; ce
qui explique la richesse en eau de ce fînage1 dont la nappe phréatique, peu profonde,
alimente de nombreux puits destinés à l'irrigation de plantations modernes en extension.
Le couvert végétal est constitué de chênes verts et de steppes ligneuses sèches d'altitude
couvrant plus de deux-tiers de la superficie totale du finage, soit environ 8 000 ha.
Le pays Amekla est une portion du vaste territoire des Ait Youssi. Il relève administra-
tivement de la commune rurale de Laânoceur (province de Sefrou) et compte 9 douars et
près de 6 000 habitants (1993). Situé en zone montagneuse et voué traditionnellement à
l'activité agro-pastorale dans le cadre d'une autonomie tribale, il connaît aujourd'hui des
transformations spectaculaires. En quelques décennies seulement, il a évolué d'une
économie traditionnelle à base d'élevage à une diversification sensible des activités rurales.
Le désenclavement de la région, la sédentarisation et la mise en place des structures de
production capitaliste, par le biais de l'emprise foncière citadine avec toutes les
implications socio-économiques et l'impact spatial qui leur sont liés, ont fondamentalement
transformé le visage de la campagne et les structures sociales traditionnelles. C'est donc
l'étude des modalités et des conditions de passage d'une société tribale, précapitaliste, à
un mode de production capitaliste et à une nouvelle forme d'organisation sociale et
spatiale qui est proposée ici.
1. La notion de finage est assez floue, les collectivités n'ayant pas affirmé partout leur emprise sur ce qui correspond
normalement à leur territoire. Le pays Amekla est d'ailleurs occupé de façon très discontinue et l'installation humaine se
présente sous la forme d'îlots de terres défrichées au milieu des forêts, des mattorals et des friches. Toutefois, même mal
défini, la collectivité d'Amekla possède un finage qui lui est propre ; elle s'est efforcée de rassembler, dans le cadre de
chaque fraction, des terres à vocation complémentaire : des espaces pour les parcours d'hiver et d'été, d'autres pour les
cultures en sec et en irrigué et une zone d'habitat avec ou sans jardins. (Ch. Chauvet, 1982, p. 176)
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Avec l'occupation française, ce mode de vie fut bouleversé, ce qui a provoqué une série
de ruptures dans l'équilibre agro-pastoral traditionnel (J. Célérier, 1927). Dans la région
de Sefrou et particulièrement dans le pays Amekla, la résistance armée, dirigée par un
fquih, érigé aussitôt en saint (Sidi Rahhou des Ait Arfa), fut longue (1911-1926),
difficile et destructrice. Elle eut des conséquences très néfastes sur les populations
autochtones dont la plupart durent abandonner le terroir pendant plusieurs années. Les
répercussions les plus immédiates et les plus dures furent de trois ordres :
— Il y eut tout d'abord la destruction d'une grande partie du cheptel à la suite de
l'occupation des pâturages d'hiver situés dans le Sais (azarhar de Sidi Khiar) où les Ait Youssi
possédaient près de 1 400 ha de parcours. Ainsi plus de la moitié de leurs troupeaux fut
décimée durant les premières années de la conquête. L'impossibilité de transhumer vers
les bas-pays exposa les troupeaux à la rigueur de l'hiver sur le plateau. La mortalité ovine
atteignit des proportions alarmantes (50 à 60 % de l'ensemble des troupeaux) et
l'agnelage fut sensiblement compromis (M. Darre, 1949, p. 73).
— Ensuite beaucoup de foyers abandonnèrent leurs terres et leurs habitations, prenant
ainsi la fuite devant les troupes françaises. Les Ait Arfa par exemple furent, à la mort de
leur chef religieux et militaire en 1926, complètement dépossédés et refoulés dans la
forêt voisine (au sud-est du territoire d'Amekla) où ils continuent de vivre jusqu'à nos
jours. D'autres habitants du finage perdirent définitivement leur droit de propriété sur
les terres irriguées et leur qualité d'ayants-droit sur les collectifs au profit de ceux qui
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D
étaient restés sur place et qui avaient, par conséquent, accepté facilement le nouveau
régime. Celui-ci leur facilita d'ailleurs l'acquisition « légale » des terres qu'ils voulaient en
leur fournissant les preuves juridiques nécessaires. Ce fut d'autant plus facile qu'au
Maroc les parcours tribaux n'étaient pas une propriété mais un territoire, espace
politique et temporel dont l'étendue et la localisation dépendaient du poids démographique,
de la capacité du groupe à l'exploiter et des traités passés avec les groupes voisins
(N. Bouderbala, 1977, p. 153). Dépossédés de leurs terres, de leur bétail, de leurs
ressources forestières, et complètement ruinés par plusieurs années de guerre de résistance,
les individus de retour au finage s'enrôlèrent dans l'armée française, en particulier dans le
corps Goum où ils durent servir au Maroc même ou en Europe, dans les rangs des alliés
pendant la deuxième guerre mondiale ou encore en Indochine. D'autres émigrèrent vers
les petits centres urbains du piémont (Sefrou notamment) ou furent obligés de travailler
à l'ouverture des pistes destinées aux colonnes de l'armée française et aux agents des Eaux
et Forêts, ou encore à l'ouverture des routes destinées à la circulation en général. La route
principale actuelle n° 20 reliant Fès à Boulemane fut ouverte à cette époque grâce à
l'organisation de vastes campagnes de touiza (corvées) qui mobilisaient à tour de rôle
l'ensemble des individus mâles en âge de travailler. D'autres enfin s'employaient comme
salariés agricoles ou comme charbonniers dans les forêts de la région, l'exploitation du
charbon de bois et sa commercialisation à Sefrou et à Fès étant une pratique très
ancienne (Michaux-Bellaire, 1910, pp. 8-9).
- Enfin, les populations soumises durent se fixer sur le plateau sans possibilité de
transhumer en hiver. Les Ait Youssi d'Amekla furent donc enfermés, à l'instar de toutes les autres
tribus du Moyen-Atlas et du Maroc en général, dans des limites administratives rigides2 :
leurs déplacements furent réorganisés et soumis à un contrôle strict (cahiers de
transhumance) ; les forêts, bien collectif, furent délimitées avant d'être placées sous la surveillance
de l'Etat, représenté par le service des Eaux et Forêts. Elles furent ainsi soustraites au droit
de jouissance dont bénéficiaient les tribus. Enfin, les terres collectives, outre qu'elles
étaient délimitées et placées sous tutelle de l'Etat (dahir du 27 avril 1919), furent
considérablement réduites par le progrès de la sédentarisation et, comme corollaire,
l'appropriation privative {melkisation} des terres par les personnages influents de la tribu. D'autres
facteurs particuliers avaient également contribué au grignotage du patrimoine collectif:
vers 1930 par exemple, les terres de Takeltount, demeurées collectives, furent louées pour
une longue durée (49 ans) à deux colons étrangers, ce qui priva leurs ayants-droit (Ait
Moussa) des 600 ha de terres riches que comptait cette cuvette. Un colon acquit vers
1 930-3 1 , à Aguelmam, une ferme de 80 ha environ ; quelques marocains étrangers au
finage achetèrent à leur propre compte près de 50 ha entre 1930 et 1956.
Ainsi, à la veille de l'Indépendance, les populations soumises, cantonnées sur le
plateau, car privées de leur azarhar d'hiver, de la quasi totalité des parcours en forêt et d'une
grande part des collectifs, vivaient pratiquement à l'étroit. Seuls les petits pacages
collectifs situés sur les crêtes et les friches des pentes dominant les champs échappaient à la
2. En 1926 eut lieu le partage en trois de la tribu des Ait Youssi : au nord les Ait Youssi d'Amekla, au centre les Ait Youssi du
Guigou et au sud les Ait Youssi d'Enjil. Les Ait Youssi d'Amekla furent rattachés au Cercle de Sefrou, ceux du Guigou et
d'Enjil au Cercle de Boulemane. Ce partage a marqué la fin de l'autonomie et de l'unité tribale des Ait Youssi.
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Figure 1 : VersSefrou
Causse d'Amekla
Cadre géographique et aspects de mutation
3. Pourcentage obtenu à partir du recoupement des données du Service des Impôts Ruraux et du Recensement Général
de la Population de 1960. Ces statistiques furent, toutefois, établies sur des bases difficilement comparables (nombre de
foyers soumis à l'impôt soustrait du nombre total des ménages recensés). Ce pourcentage devra donc être pris avec
précaution.
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4. Ils seraient « des propriétaires au double titre de conquérants et de propriétaires à titre individuel. Pour eux, la propriété
de la terre est une sorte de droit de jouissance sur une surface aux limites imprécises, grevé d'innombrables servitudes
de passage, de pacage, d'assolement et d'une tolérance quasi générale vis-à-vis des frères de douar. La vente de ce droit
"incertain" représente une contrepartie monétaire à laquelle ces pasteurs semi-nomades ne savent pas résister ». (J. Da-
bancens, 1955, p. 113)
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Au cours des deux dernières décennies, l'évolution de l'espace et de la société rurale fut
marquée par de nouveaux changements. Il y a eu tout d'abord le partage de plusieurs lots
de terrains collectifs. Les terres arables de Takeltount sont réattribuées, dès 1979, à leurs
anciens propriétaires qui les partagent aussitôt. Quant aux terrains collectifs de Sidi
Khiar, situés au nord du finage, leur appropriation en lots individuels remonte au milieu
des années 60. Aux propriétés issues de ces partages, il faut ensuite ajouter un certain
nombre d'exploitations constituées par défrichement et épierrage de parcelles souvent au
dépens de la forêt ou des petits pacages collectifs. On assiste ainsi à une extension des
terres cultivées dont la superficie évolue de 1 120 ha en I960 à 3 086 ha en 1988.
Cette extension cache des différences sensibles aussi bien entre les fractions qu'entre les
catégories de propriétaires (tableau 2). Elles sont dues soit aux conditions
topographiques et pédologiques différenciées du finage, soit à l'évolution historique spécifique
de chaque fraction. En effet certaines fractions (Iâarrassen, Ait Arfa, Ibouâ) continuent
de privilégier l'élevage en raison de la rareté de leurs terres cultivables, tandis que d'autres
(Ait Issa, Ait Zaïkoum, Ait Moussa notamment) possèdent des terres riches et mieux
dotées en eau d'irrigation.
Tableau n° 2 : Répartition des superficies cultivées selon les fractions (exploitations traditionnelles)
Sources : Impôts Ruraux (1983) + RGPH 1982 + enquêtes (1988)
ploitation-même. Mais une partie des terres est déjà cédée aux citadins dont les procédés
d'aménagement et de mise en valeur sont identiques à ceux déjà pratiqués dans la cuvette
voisine (Aguelmam).
Le processus de prolétarisation déjà décrit continue donc ; les paysans dépossédés
défrichent les flancs de la montagne, mais loin de compenser les superficies cédées, une
érosion rapide des versants s'ensuit et la terre, ravinée, devient inculte après quelques années
seulement.
Le pastoralisme a été l'activité principale des Ait Youssi d'Amekla, mais les péripéties
de la période coloniale ont entraîné sa destruction. Or, depuis le début des années 1970,
on constate un regain de l'activité d'élevage. Ainsi, de I960 à 1988, le nombre d'ovins et
de caprins a augmenté de 242 %, passant de 1 1 400 à 39 000 têtes. Cette augmentation
en nombre est accompagnée d'une amélioration en qualité du cheptel : apport d'appoint
en fourrages et de soins plus intensifs. Les éleveurs ne quittent plus le finage et changent
rarement de lieu d'établissement à l'intérieur de celui-ci. La supplementation pratiquée
lors des périodes de crise ou pour engraisser une partie du cheptel destinée au marché
engendre la pratique des troupeaux spécialisés, séparés et traités différemment selon leur
état physiologique ou leur fonctionnalité dans le troupeau. Elle entraîne du même coup
le recours au crédit pour financer l'achat des aliments, lesquels ne sont pas produits sur
place.
A ceci, il faut ajouter les activités exercées en dehors du fînage dans le cadre de
l'émigration volontaire, la fonction publique ou l'enrôlement dans l'armée, et dont une partie
des revenus est versée dans les foyers d'origine (tableau 4).
Si l'origine des apports extérieurs est bien connue, il est par contre très difficile de
déterminer avec précision leur part dans les revenus globaux des foyers ruraux, pour des
raisons inhérentes à la fois à la difficulté de quantifier les revenus agricoles et non agricoles
réalisés sur l'exploitation, à la diversité de la nature des ressources extérieures et à la
complexité des canaux par lesquels ces revenus parviennent aux familles (L. Jennan, 1991,
1992). Toujours est-il que ces apports extérieurs ainsi que le recours aux activités non
agricoles exercées à l'intérieur du finage doivent être perçus comme des stratégies
familiales de survie, de maintien de la force de travail et de reproduction sociale de la famille.
Ils constituent des procédés de soutien et d'assistance sans lesquels le maintien sur place
des populations rurales devient difficile, voire impossible. D'ailleurs, l'accroissement
démographique constamment tempéré par l'exode rural est un indicateur très significatif
de cet état de choses : de 1 960 à 1 993 la population d'Amekla a connu une évolution
relativement faible puisque le taux d'accroissement moyen annuel n'a pas dépassé 1,8 % ;
en une décennie (1982-1993) l'exode rural a affecté 97 familles du finage, ce qui se
traduit très nettement par une régression des taux d'accroissement (tableau 5).
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Conclusion
L'emprise foncière citadine dans le pays Amekla est telle que les structures locales
préexistantes sont ébranlées (évolution ou abandon de l'activité pastorale, mutations
socioprofessionnelles, émigration...). Le processus d'évolution de ce type d'espace s'insère en
effet dans la logique du capitalisme agraire dont l'essor est fonction de la destruction des
équilibres locaux. Dans cet espace à dynamisme externe (capitaux investis, systèmes de
culture pratiqués, destination des produits sans lien avec l'environnement local), les
conditions de paupérisation des populations autochtones et de l'exode rural, comme
corollaire, sont réunies.
Cette tendance est cependant atténuée par les nombreuses formes d'adaptation
auxquelles les habitants ont recours. L'exploitation est le plus souvent le support de plusieurs
activités non agricoles et le point de chute de revenus extérieurs au finage. Les difficultés
d'insertion des migrants en milieu urbain, en raison de la fragilité de la base économique
de la majorité des villes et des incertitudes du marché urbain de l'emploi, impliquent de
plus en plus une diversification sur place des activités agricoles et non agricoles, le
développement des infrastructures de base et des équipements administratifs et
socio-éducatifs en milieu rural y aidant.
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— +Quelques
carte hors-texte
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