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3.

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MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS

par

André COCHET et Michel COMBE

Introduction géographique
La massif du Haut Atlas est limité au N par les bassins l'ouest, Bou-Ourhioul à l'est) constitués de laves
sédimentaires du Haouz et du Mejjate, au S par les archéènnes. Cette partie de la chaîne représente une
bassins de Ouarzazate et du Souss, à l'W par le grand barrière difficilement franchissable car les cols sont
accident géologique qui emprunte le couloir d'Argana toujours au-dessus de 3 000 m et les voies naturelles
(ou vallée de l'oued Issen) et enfin à l'E, dans la de passages se situent de part et d'autre, là où les cols
région de Demnate, par les premiers recouvrements s'abaissent à 2 300 m (Tizi N'Test à l'ouest et Tizi
sédimentaires du Haut Atlas calcaire. Ainsi délimité, NTichka à l'est).
le massif hercynien est long de 200 km et large de 40 à
70 km ; sa superficie est de l'ordre de 9 000 km2. Plusieurs zones longitudinales se distinguent
également et sont du N au S, dominant les bassins
Dans le massif ancien s'épanouit la zone axiale sédimentaires :
de la chaîne atlasique, constituée de roches cristallines - une zone préatlasique où se trouve la couverture
et volcaniques mais également de séries sédimentaires sédimentaire jurassique, crétacée et tertiaire ;
du Primaire alors que, sur les bordures nord et sud, les - un avant-pays primaire septentrional, apparaissant
zones préatlasiques voient les séries sédimentaires en hauts plateaux et lourdes crêtes primaires à l'W et
secondaires et tertiaires apparaître sur le socle permo-triasiques et primaires à l'E ;
hercynien. La tectonique hercynienne est prédomi- - la zone axiale au centre ;
nante dans le socle avec des directions WSW-ENE. - un avant-pays primaire méridional très étroit et
n'existant qu'à l'W sous formé d'un fossé topogra-
La chaîne hercynienne a été soumise à une phique, alors qu'à l'E la zone axiale domine le plateau
longue érosion et a été partiellement fossilisée sous les précambrien du Siroua ;
produits de démantèlement (grès, schistes et conglo- - une zone préatlasique méridionale qui n'existe qu'à
mérats) du Stéphanien et du Trias très épais (plus de l'W et où réapparaît la couverture sédimentaire
1 000 m) sur le flanc nord du massif archéen et dans secondaire et tertiaire.
les bassins du N'Fis au centre de la chaîne et de l'Issen
en bordure ouest. Le massif est certainement demeuré L'existence de ces zones longitudinales est
émergé au cours du Jurassique et n'a été recouvert soulignée par des vallées résultant du jeu de l'érosion
semble-t-il que par les transgressions du Crétacé. différentielle, dépressions très favorables pour des
établissements humains.
Deux secteurs peuvent être distingués dans le
massif ancien : L'ensemble du réseau hydrographique est surim-
posé et antécédent et les principales vallées traversent
- La partie occidentale, à l'W de la vallée de l'oued orthogonalement les diverses zones longitudinales, le
N'Fis qui constitue une large dépression, présente de plus souvent grâce à des gorges profondes et étroites.
lourds sommets compris entre 3 000 et 3 6 1 5 m .
Le Haut Atlas domine de 4 000 m des plaines
Sommets et crêtes principales sont formés de calcaires
arides, chaudes et sèches. Les basses vallées ont à peu
Cambriens et dominent les massifs de granites post-
près le climat des plaines et apparaissent très
hercyniens comme le Tichka.
déboisées, les fonds seuls offrant quelques taches
- La partie orientale, à l'E du N'Fis, comprend les plus vertes lorsque des cultures irriguées s'y développent.
hauts sommets (Ouanoukrim et Toubkal : 4 165 m à La moyenne montagne entre 1 500 et 2 800 m a un
100 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

régime thermique plus frais et plus tempéré et elle est nombreuse pour un pays de haute montagne : environ
mieux arrosée ; elle est relativement boisée (chêne 150 000 habitants. La vie des montagnards Chleuh
vert). La haute montagne est aride et fraîche ; il y gèle d'origine berbère s'organise dans les vallées où la
pendant 8 à 9 mois de l'année, la température population se disperse en de nombreux villages
s'abaissant à -15° C et la neige tenant de décembre à pittoresques dénommés « Ksour », accrochés aux
mai-juin, quelques névés subsistant toute l'année dans pentes et dominant les terrasses cultivées. Ces
quelques couloirs très abrités. populations sont sédentaires et cultivent essentielle-
ment les céréales, mais également les légumes en
Les gélivations et la neige jouent donc un rôle
irrigué ; les arbres fruitiers (figuiers - amandiers et
important dans l'érosion des hautes et moyennes
surtout noyers) tiennent une place importante. Les
montagnes, mais ce rôle fut bien plus important au
troupeaux transhument entre les hauts sommets en été
cours du Quaternaire, lors de périodes plus froides ou
et les piémonts en hiver, conduits par des bergers. Les
plus humides. Des formes d'érosion glaciaire (auges,
autres ressources de cette région sont le tourisme
cirques, glacis rocheux, coulées et champs de pierres)
(sports d'hiver à la station de l'Oukaïmedène et
s'observent régulièrement au-dessus de 3 700 m. Le
alpinisme) et surtout les exploitations minières : cobalt
glacier le plus important semble avoir été celui du
et plomb de l'Azgour et de l'Erdouz, sel gemme des
Rheraïa avec quelque 5 km de longueur, ce qui
vallées du N'Fis et de l'Ourika, molybdène et wolfram
demeure modeste.
du Tichka, cuivre exploité un peu partout de façon
La population du Haut Atlas ancien est très artisanale.

Géologie
Les recherches géologiques dans le massif ancien Tous ces granites sont très divers dans leur
du Haut Atlas furent essentiellement l'œuvre de A. composition (microgranites, aplites, diorites) et ne
Brives ( 1901 -1907), L. Gentil ( 1904-1920), L. Moret sont pas tous du même âge : certains sont archéens ou
( 1 9 2 7 - 1 9 3 1 ) , E. Roch ( 1 9 3 1 - 1 9 3 8 ) , H. et G. antécambriens, d'autres sont hercyniens.
Termier (1938-1962) et F. Proust. Les documents
produits par ces auteurs et notamment les cartes Les laves. Il s'agit d'andésites variées et de
géologiques sont encore d'actualité, surtout la carte rhyolites. A l'est du N'Fis elles constituent des massifs
géologique provisoire de l'Atlas de Marrakech à très importants qui se répartissent en deux bandes, de
1/200 000 de L. Moret (1930), la carte géologique part et d'autre du massif granitique Tifnout-Ourika-
provisoire des régions de Demnate et de Telouete à Zat. A l'ouest du N'Fis elles forment des bancs au
1/200 000 de E. Roch ( 1 9 4 1 ) et la carte géologique milieu ou à la base des formations sédimentaires du
du massif du Tichka à 1/50 000 de H. et G. Termier Paléozoïque. Elle peuvent être d'âge précambrien I I I
( 1971 ). Il y a lieu enfin de ne pas omettre les travaux ou Cambrien. Elles constituent toujours des zones
du géographe J. Dresch et notamment son croquis résistantes et il n'est pas rare qu'elles soutiennent les
structural du massif central du Grand-Atlas à 1/200 plus hautes crêtes.
000 ( 1 9 4 1 ) . Les calcaires. Des calcaires appartenant à
STRATIGRAPHIE l'Adoudounien (60 m) et au sommet de la série
géorgienne : calcaires supérieurs (800 m), reposent
Précambrien et Primaire parfois au-dessus des laves du Précambrien I I I en
particulier dans l'Agoundis et l'Ounein ; ils consti-
Des roches métamorphiques, éruptives et sédi-
tuent également à l'ouest du N'Fis tous les hauts
mentaires constituent le socle hercynien. massifs d'où divergent les grandes vallées.
Les granites et roches métamorphiques. La partie
Les séries schisteuses avec grès et quartzites.
orientale du massif ancien du Haut Atlas comprend
Cette série surtout schisteuse, très épaisse, comprend
une zone axiale granitique, le massif du Tifnout, du
Haut Ourika et du Haut Zat, intimement soudée au le Cambrien moyen, le Cambro-Ordovicien, l'Ordovi-
sud, au plateau granitique du Siroua et prolongée vers cien, le Silurien, le Dévonien et le Carbonifère. Les
le nord et l'est par des affleurements plus discontinus. schistes sont le plus souvent des roches tendres et
Sont associés : des gneiss et micaschistes (Précam- grisâtres et affleurent dans des bassins déprimés au
brien I), des quartzites et schistes métamorphiques pied des plus hauts massifs. Permo-Trias
(Précambrien II) et des roches telles les agmatïtes et Le Permo-Trias comprend des conglomérats, des
microdiorites. grès, des marnes ou argiles renfermant parfois du
gypse ou du sel gemme ; toutes ces formations sont
Dans la partie occidentale, à l'ouest du N'Fis, le caractérisées par une teinte rouge lie de vin ;
granite affleure en massifs discontinus, parfois minus- l'épaisseur de l'ensemble dépasse 1 000 m et s'étend
cules, parfois très importants. Les plus connus sont du Stéphanien à l'Infralias (Proust, 1973).
ceux d'Azegour et du Tichka.
PLIOQUATERNAIRE (ALLUVIONS° O
UE
D

O.
TERTIARE (MARNES ET CALCAIRES) MARRAKECH +2225

R'
O.

DA
ISS

T
JURASSIQUE (CALCAIRESET MARNO-CALCAIRES) TE

IL
SS
AÏT OURIR AO
U TE

O. OURIKA
TRIAS (MARNES ET BASALTES) +2101

OU
31° 30'
O

ED
U

O. Z
ED
PRIMAIRE ET ANTECAMBRIEN SEDIMENTAIRES

AT
2291
+
(SCISTES - QUARTZITES - CALCAIRES° 3187

RERA
+
3234

YA
ROCHES VOLCANIQUES ET METAMORPHIQUES 2134 +
+
FAILLES ET ACCIDENTS GEOLOGIQUES 3607 +
0 10 20 km +2123
+ 3573 + TELOUET
1704 TIZI N'TICHKA

N'FIS
ASNI
+ 2545

LH
ZAR

ME
3210
+
UN

AMIZMIZ

AS
.E
RO

+2031

SI
O
+ 3905

F
O. IG

IMI N'TANOUTE +2419

EL
AS
IF
+ 3910 IM
IN
+3844 I

ME
4001
+

L
LA
4165 2090

H
+3575 + 3280 + +
+2816 Z +3502
OU
RD

AS
J. E

SI
31°

N'
+3205

TI
3615 O.

DI
2012 OU
3180 +

LI
AR
+ + + 2915 ZA
+ 3448 + +3080 KI
ZA
TE
2640 2459 IRI
+

IF
3348
+

ASS
3233
+ + 2788
J.TICHKA
+ 3080 2689 +
TIZI N'TEST
2406
3555 + 2701 + 2947 + 2780 +
SE
N +
IS
1850
ARGANA TAFINEGOULT +
1914
+ ASKAOUN
+3304
+ AOULOUZ
+
1735
+
1342
1427 J. SIROUA

+ 504 US
S
978
+ SO +1326
OU
ED 399 +2226
+ OULED BERREHIL TAZENAKHT
388

7° 30'
8° 30'

+ 352 + ED

OU

Fig. 43 — Bassin hydrogéologique du massif ancien du Haut Atlas : situation et schéma géologique.
102 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Les conglomérats se trouvent le plus souvent à la Dans la région d'Imi n'Tanoute, la coupe du
base de la série ; ils forment des lentilles discontinues Crétacé, d'après E. Roch, comprend de bas en haut :
d'épaisseur variable.
- grès en général fins, très épais (150 m) : Valangi-
Les grès forment des bancs en général réguliers, nien-Hauterivien,
tantôt minces, tantôt d'une épaisseur considérable. Ce - grès bruns, accompagnés de marnes rouges et vertes,
sont ou bien des grès alluviaux bien stratifiés ou bien ou calcaires gréseux blancs (Barrémien-Aptien),
des grès dunaires présentant une stratification entre- - grès blancs (Bédoulien),
croisée. - calcaires gréseux jaunes coupés de marnes vertes
(Gargasien),
Les argiles apparaissent tantôt en bancs très
- marnes vert foncé (Albien),
minces interstratifiés dans les grès, tantôt en masses
- grès et marnes rouges et vertes avec bancs de gypse ;
épaisses mal stratifiées et souvent salines, surtout au
niveau très épais (200 m) : Cénomanien,
sommet de la série.
- Marnes rouges et vertes à gypse, puis grès et marnes
Ces formations sont souvent surmontées par des blancs, 100 m (Sénonien).
coulées de dolérites d'une teinte gris-vert.
L'Eocène
Ce Permo-Trias affleure largement dans la vallée
de Passif n'Aït-Moussa à l'W, il est discontinu dans le L'Eocène longe en affleurements discontinus la
bordure septentrionale de l'Atlas, se retrouve parfois
fossé de l'oued N'Fis et forme des témoins importants
sur les plateaux subatlasiques et constitue le fond des
et nombreux dans l'est et le nord du massif ancien du
cuvettes synclinales de Kik et des Mesfioua.
Haut Atlas.
Il comprend une alternance de grès, de calcaires
Le Jurassique crayeux à silex, plus ou moins marneux et phosphatés,
surmontés par un ou plusieurs bancs de calcaires durs
Sur la bordure occidentale de la vallée permo- à Thersitées formant corniche (Lutétien).
triasique de l'assif n'Alt-Moussa, la succession des
dépôts jurassiques est la suivante de bas en haut : Tertiaire récent et Quaternaire
- conglomérats rouges, Ils sont représentés par divers dépôts continen-
- grès calcaires, marnes et grès rouges (Lias-Dogger), taux et de remblayage dans les dépressions (plaines
- calcaires et marnes du Callovo-Oxfordien, alluviales) et par des alluvions dans les vallées
- calcaires dolomitiques du Lusitanien, actuelles.
- conglomérats, grès et marnes rouges du Jurassico- TECTONIQUE
Crétacé.
La chaîne actuelle est le résultat de plissements
Les séries inférieures disparaissent peu à peu vers qui ont soulevé le socle hercynien et sa couverture. Ce
le nord. Le Jurassico-Crétacé finit par reposer soulèvement massif s'est accompagné d'accidents
directement sur le Permo-Trias puis sur le Paléo- brutaux dont la direction dominante est WSW - ENE.
zoïque. Le style de ces accidents varie : ce sont des plis en
Ces formations du Jurassique affleurent ou se genoux, des flexures simples, étirées, déversées, des
plis-failles ou des failles ; ils sont le résultat de
prolongent sur les terrains plus récents dans tout le
cassures du socle rigide soulevé. La couverture a joué
Haut Atlas occidental.
comme le socle mais avec plus de souplesse ; elle n'est
Sur le bord oriental du massif ancien du Haut étirée et laminée que le long des accidents. Ces
Atlas les dépôts jurassiques, liasiques à la base, accidents isolent des zones restées calmes, très
recouvrent régulièrement le Permo-Trias. Ce sont des faiblement basculées et déformées.
marnes et des marno-calcaires coupés de minces bancs
calcaires ou gréseux et aussi par des bancs de gypse. Les plissements qui ont donné naissance à cette
Ces formations passent plus à l'est à de puissantes chaîne ont débuté à la fin du Crétacé. Les plissements
séries calcaires et marno-calcaires constituant le atlasiques les plus violents sont postérieurs à l'Eo-
« Haut Atlas calcaire ». nummulitique et antérieurs au dépôt de l'Oligo-
Miocène.
Les mouvements orogéniques ont été suivis de
Le Crétacé mouvements d'ensemble de type épirogénique. Ces
On suit la couverture crétacée, limitée par des derniers mouvements, en provoquant une érosion des
accidents, en bordure de la chaîne, dans les zones parties soulevées et un remblaiement des plaines
subatlasiques nord et sud. Elle s'élargit dans le Haut affaissées, ont pu s'accompagner de phénomènes de
Atlas occidental ; elle est absente dans toute la haute compensation tels que des subsidences dans les
chaîne du massif ancien du Haut Atlas. cuvettes de bordure.
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 103

Climatologie
Le Haut Atlas central possède une position très
particulière du point de vue climatique ; c'est en effet
SSE

une haute montagne située à la limite de la zone


tempérée chaude ou méditerranéenne et de la zone
subtropicale des grands déserts. Son altitude y ramène
ANTI - ATLAS

X2

cependant des conditions atmosphériques tout à fait


exceptionnelles en Afrique du Nord.
C
Tifnout

LES PRECIPITATIONS
On avait beaucoup exagéré dans le passé
l'importance des précipitations s'abattant sur les
sommets de la chaîne car la carapace de neige glacée
Sud Atlasique
Accident

qui recouvrait les sommets pendant plusieurs mois de


l'année faisait illusion ; en fait la persistance de la
Fig. 44 — Coupe géologique transversale NNW-SSE du Massif ancien du Haut Atlas

neige tient plus des basses températures sur les


sommets que de la fréquence et de l'importance des
X2

Granodiorites : Précambrien II

chutes et dans l'ensemble le Haut Atlas est une


Microdiorites du lac d'ifni
Précambrien III (Laves)

montagne sèche. En effet, deux facteurs limitent les


Lac d'Ifni

précipitations, ce sont : d'une part la latitude déjà basse


mnX3

(31° Nord), qui correspond ailleurs à l'absence de


4167 m

saison pluvieuse marquée, d'autre part le fait que les


Aït n'Toubkal

mnX3

précipitations ne croissent avec l'altitude que jusqu'à


X3

X2

une certaine limite, puis n'augmente plus ou même


X3

décroissent ensuite lorsque l'on s'élève encore ; cette


passant par le Toubkal (d'après F. Proust, 1973).

limite d'altitude semblerait, d'après les relevés dispo-


Cambrien

Géorgien
Acadien

nibles, se situer vers 1600-1800 mètres sur le flanc


Ait n'Ou el Haj
3137 m

nord de la chaîne, alors qu'aucune limite ne peut être


Ks

Ki
K

décelée sur le flanc sud jusqu'à 2500 m (cf. fig. 80,


chapitre plaine du Souss).
X2

Un autre trait essentiel du Haut Atlas central est


la différence très marquée dans les précipitations entre
PT

Basales (Lias inférieur)

les versants nord et sud de la chaîne, ce dernier étant à


la fois moins arrosé (environ 2 fois moins à altitude
SEPTENTRIONALE

PT Permo - Trias
X
ZONE SUBATLASIQUE

X3

égale) et soumis à des conditions d'insolation et


Viséen

d'évaporation beaucoup plus intenses ; ainsi, la limite


Ki

H
B
Accident des

des neiges descend-elle au N 500 m plus bas qu'au S,


X
Aït Lahsen

la brume masquant beaucoup plus fréquemment le


Cs

versant nord que le versant sud.


CT
Ci
Plaine d'Asni

Le réseau d'observation pluviométrique (fig. 47)


X

Corniche Turonienne
Crétacé supérieur

peut paraître assez dense, notamment sur le flanc nord


Crétacé inférieur

de la chaîne ; de fait, les observations continues sur


CI
CT

une longue période sont rares : 14 postes pour 9000


km2 (fig. 45 et 46) et l'extrapolation des résultats
CT
Cs

Ci
Cs

demeure délicate en raison des conditions souvent


Plateau de Kik

particulières de l'emplacement de chaque point de


N Néogène

C Crétacé
Eocène

mesure (exposition, effets d'abri, etc.) En outre, des


E

pluviomètres totalisateurs annuels ont fonctionné


E

pendant quelques années sur la haute chaîne ; leurs


5 km

résultats sont encore plus incertains (effets de vents sur


la neige, évaporation, etc.)
RT ?
PLAINE DU HAOUZ

4
Lac du barrage Lalla Takerkoust (Cavagnac)

Rapportés à une longue période de 30 ans, ces


3
N

précipitations moyennes maximales atteignent entre


Oued N'fis

700 et 844 mm pour des altitudes de 1500 à 1700 m


1

sur le flanc nord de la chaîne (postes de Azrif et de


Toufliate). Sur le flanc sud, pour des altitudes
0
4000

3000
NNW

0m
104 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

MAROC - ATLASIOUE CLIMATOLOGIE 1933-1963 22. HAUT ATLAS CENTRAL (partie occidentale)

Nom de la Coordonnées Situation Pluviométrie moyenne (mm)


Réseau Altitude
station dans le bassin
Lat .N. Long.W. J F M A M J J A S O N D Ann.
TIMLILT EF 1250 31° 01' 9° 07' nord-ouest 43 41 46 34 26 9 1 4 23 26 43 45 341
ARGANA MI 750 30° 47' 9° 08' sud-ouest 40 30 16 12 6 3 1 2 9 21 28 46 214
AIN TIZIOUINE EF 400 30° 34' 9° 16' sud-ouest 66 44 16 16 7 2 0 2 12 26 47 58 296
TIZI-n-TEST SPGM 2100 30° 52' 8° 22' sud-est 54 58 74 80 57 14 4 4 25 48 58 68 544
TALATE-n-NOUSS EF 1300 31° 03' 8° 08' est 40 41 52 55 32 6 2 6 20 34 38 49 375
AMIZMIZ MARA 1000 31° 13' 8° 15' nord-est 49 45 62 75 49 14 2 4 32 49 52 55 488

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)


Nom de la station JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année
Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.
ARGANA 16.8 1.9 21.2 3.4 24.4 5.5 27.3 7.3 29.3 9.4 32.6 11.9 40.6 15.0 41.8 16.0 36.9 13.3 30.6 10.4 24.7 6.8 19.6 2.8 29.8 6.6

TIZI-n-TEST 9.7 2.4 11.4 2.7 12.7 4.1 15.8 6.9 19.0 8.6 24.4 12.0 29.8 18.2 29.6 18.1 24.3 13.8 17.3 8.1 12.1 5.1 8.9 1 .8 17.9 8.5
AMIZMIZ 16.3 3.6 10.2 5.0 20.5 6.9 20.8 9.2 25.3 11.4 28.7 13.7 33.1 15.6 32.8 16.5 28.8 14.7 24.6 11.7 24.0 0.0 17.8 4.3 23.3 10.0

Classification Thornthwaite Evaporation Evaporation mesurée


Moyennes des températures moyennes (°C)
Nom de la station ETR Indice Type d'après (P=Piche B=Bac) (mm)
J F M A M J J A S O N D Ann. (mm) global climatique Turc (mm) Quantité Période
ARGANA 10.4 13.3 15.0 17.3 19.6 22.4 27.8 28.9 25.1 20.5 15.8 11.2 18.9 210 - 46,7 E1 B'3 db'4 210

TIZI-n-TEST 6.0 7.0 8.4 11.4 13.0 18.2 24.0 23.8 19.0 12.7 8.6 5.4 13.2 400 - 8,6 C1 S-, sb'4 450
AMIZMIZ 10.0 11.6 13.7 15.0 18.4 21.2 24.4 24.6 21.8 18.2 14.2 11.0 17.0 470 - 26,0 DB'3 da' 460

Fig. 45

équivalentes, les précipitations se situent au mieux LES TEMPERATURES


entre 350 et 450 mm/an (Isk-Bella, 1430 m, 440
mm - Imlil, 1800 m, 352 mm). Si les postes pluviométriques d'observation sont
peu nombreux, les postes offrant des séries de mesures
La saison des précipitations, après les orages de températures sont extrêmement rares : au nombre
d'automne, s'étend essentiellement de novembre- de trois au total, situés entre 750 et 2100 mètres
décembre à avril-mai ; les mois de juin à septembre d'altitude (fig. 45) ; on relèvera l'absence de tout point
sont relativement secs, octobre étant un peu plus d'observation en haute montagne.
favorisé. La neige tombe régulièrement au-dessus de
1000 m, chaque année, mais ne persiste que sur les Les hivers sont rudes dans le Haut Atlas, les mois
pentes au-dessus de 1500 m sur le flanc nord et 2000 de décembre et de janvier demeurant les plus froids.
m sur le flanc sud, de décembre à avril. Il n'y a pas de Les conditions thermiques s'aggravent avec l'altitude
neige éternelle dans le Haut Atlas, exceptées quelques comme le montrent les relevés (fig. 45) en moyenne
congères très abritées. Le nombre de jours de montagne ; en haute montagne, le gel persiste
précipitations sous forme de neige est compris entre 1 plusieurs mois, succédant très rapidement à la chaleur
et 12. ardente de l'été, ce qui fait de la haute chaîne une zone
désertique où les pierriers résultant de l'éclatement des
roches sont nombreux.
Hydrologie
BASSIN VERSANT DU TENSIFT
Le Haut Atlas central donne naissance à de L'oued Tensift draine, par ses affluents rive
nombreux cours d'eau qui évacuent la quasi totalité gauche, les trois quarts du massif ancien du Haut
des eaux reçues par le massif qui ne contient pas de Atlas. Ces affluents, installés sur des terrains imper-
réservoir souterrain notable. Trois grands bassin; méables et possédant de très fortes pentes ont des
collectent ces eaux ; ce sont surtout le Tensift au N et caractères torrentiels (pentes de 15 à 22 96) qui ne
le Souss au SW, le Drâ au SE participant pour une permettent pas l'exécution de bonnes séries de mesures,
faible part au drainage de cette partie de la chaîne. les détarages des sections s'avérant trop fréquents. Le
contrôle hydrologique de ces rivières s'effectue systé-
matiquement à la sortie du massif montagneux, en
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 105

MAROC - ATLASIOUE CLIMATOLOGIE 1933-1963 23 - HAUT ATLAS CENTRAL (partie orientale)

Coordonnées Situation Pluviométrie moyenne (mm)


Nom de la station Réseau Altitude
dans le bassin
Lat .N. Long.W. J F M A M J J A S O N D Ann.
ASNI privé 1200 31° 15' 8° 00' ouest 53 59 68 71 41 B 2 7 26 44 49 64 486
ASLOUM EF 1155 31° 24' 7° 32' centre 55 59 75 31 58 15 4 4 26 48 59 69 553
TADDERTï EF 1650 31° 21' 7° 25' centre 53 53 68 71 41 8 2 7 26 44 49 64 436
TOUFLIATE EF 1465 31° 28' 7° 26' centre 76 78 115 132 95 34 7 10 42 81 90 84 844
AGADIR-BOU-ACHIBA IWRA 720 31° 42' 7° 47' nord-est 69 70 89 90 53 17 7 5 23 45 61 83 612
AZRIF EF 1700 31° 32' 7° 16' est 76 78 99 101 59 18 7 5 25 51 68 91 670
AIT TAMLILT EF 1550 31° 28' 6° 56' est 62 64 00 83 48 15 6 4 21 42 56 75 556

TIFNI EF 1450 31° 39' 6° 54' est 68 71 88 92 53 17 6 4 23 46 62 82 612

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)


Nom de la station JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année
Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

Classification Thornthwaite Evaporation Evaporation mesurée


Moyennes des températures moyennes (°C)
Nom de la station ETR Indice Type d'après (P=Piche B=Bac) (mm)
J F M A M J J A S O N D Ann. (mm) global climatique Turc (mm) Quantité Période

Fig. 46

Tableau 21

APPORTS DES AFFLUENTS ATLASIQUES DU TENSIFT

Station Superficie Pluie Période Apports moyens annuels aux Débits Apports .
de du bassin moyenne de stations consommés en naturels aux
Oued référence à" la station annuelle référence amont des stations
(km2) (mm) IO6m3 m3/s fictifs stations 10 6 m3/an
continus 10 6 m3/an
R'Dat Sidi-Rahal 537 648 1932-70 95,5 3,03 1,8* 97
Zat Taferiat 525 541 1932-70 137,7 4,37 5.5 * 143
Ourika Aghbalou 503 673 1932-70 161,3 5,12 0,8 * 162
Reraya Tahanaout 225 609 1932-70 54,5 0,90 2,0* 56
N'Fis Barage Lalla 1697 580 1932-70 170,1 5,40 18* 188
Takerkoust
Assif El-Mal Route RP 10 515 578 estimation - - 50**
Chichaoua Route RP 10 1306 488 estimation - - - 95 **
TOTAUX 5308 791

* D'après rapport SCET. 1973 (cf. ci-après : aménagement des eaux, l'irrigation traditionnelle)
** Apports estimés, faute de mesures régulières

permettent malheureusement pas une bonne détermi-


limite de la plaine du Haouz-Mejjate. Parmi tous ces nation des crues. En conséquence, l'hydrologie du
cours d'eau, le N'Fis seul a des apports parfaitement bassin demeure imprécise en dépit du grand nombre de
contrôlés grâce au barrage d'accumulation de Lalla- mesures régulières effectuées depuis plusieurs dizaines
Takerkoust en service depuis 1935 ; les autres d'années, mais cette imprécision n'est-elle pas très
rivières : R'Dat, Zat, Ourika, Reraya sont contrôlées relative puisque les principaux apports proviennent
par des stations de mesure depuis plus de 30 ans, grâce tout de même de la fonte des neiges au printemps et
à des jaugeages aux flotteurs quotidiens qui ne demeurent de ce fait assez réguliers.
106 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Les régimes sont très variables d'une saison et Souss cumule des apports du Haut Atlas (assif
d'une année à l'autre. Les principaux débits sont Tifnoute), avec des apports du jbel Siroua (rattaché à
évacuées au printemps (pluies et fontes des neiges) et l'Anti-Atlas : assif Oumzaourou et Mekor) et des
en automne-hiver où les oueds sont toujours en eau ; apports venant de l'Anti-Atlas (assif Imerguène).
par contre, les étiages sont très réduits : moins de 1 Dans ces conditions, il est difficile d'extraire la part
m 3/s au débouché de l'Atlas de juillet à septembre ou des eaux provenant du Haut Atlas central dans les
octobre pour l'oued N'Fis - de l'ordre de 0,1 m3/s débits mesurés à Aoulouz. L'hydrologie de l'oued
pour le R'Dat à Sidi-Rahal - sécheresse totale des Souss à Aoulouz (4 450 km2 de bassin versant) est
oueds Chichaoua et assif El-Mal à la même période. détaillée dans ce même tome des Ressources en Eau du
Les variations interannuelles sont très importantes ; Maroc (chapitre plaine du Souss) ; pour la période
les apports du N'Fis à Lalla-Takerkoust varient, de 1932-33 à 1969-70, le module annuel moyen est de
1 9 3 2 à 1970, entre 25.10 6 m3 (1936-37) et 600. 7 m3/s fictifs continus pour une pluie moyenne de
10 6m3 ( 1 9 6 2 - 6 3 ) , la moyenne étant de 170.10 6 346 mm. On estimera les apports provenant du Haut
m3. Le N'Fis possède le plus fort rapport d'irrégularité Atlas à 60 % du module annuel moyen, soit 4,2 m3/s
interannuelle (24), les autres oueds se tenant entre 10 fictifs continus.
et 14. On rappellera ici que les affluents atlasiques Les apports des affluents atlasiques entre Aou-
du Tensift sont dérivés dans une forte proportion, louz et l'oued Issen sont inconnus, aucune série de
dès la sortie de l'Atlas, pour l'irrigation de la plaine mesures n'ayant jamais été effectuée. Cependant, on
du Haouz de Marrakech et du Mejjate (cf. Res- déduit un ordre de grandeur à partir des résultats du
sources en Eau du Maroc, tome 2, chapitre Haouz bilan ressortant des études sur modèle ; les eaux
et Mejjate). perdues à la mer et provenant du bassin intermédiaire
Exception faite du N'Fis où les débits sont bien entre Aoulouz et Aït-Melloul, eaux de crues imputa-
contrôlés au niveau du barrage de Lalla-Takerkoust, bles essentiellement au Haut Atlas, sont chiffrées à
les crues sont en général mal connues. Des enquêtes 155.10 6 m3/an en moyenne (fig. 82). Ces affluents
récentes (Marion, 1973) basées sur des témoignages et atlasiques sont pérennes en général, avec des étiages
des relevés de laisses de crues ont permit d'obtenir un très sévères ; les eaux de décrue et d'étiage sont
ordre de grandeur du débit de pointe de la plus forte dérivées pour l'irrigation dès la sortie de l'Atlas, au
crue des cinquante dernières années. Ces indications profit de la plaine du Souss.
sont les suivantes : La part des débits de l'oued Issen provenant du
Haut Atlas ancien est impossible à départager de celle
Tableau 22 imputable à l'Atlas occidental, faute de mesure. Pour
Oued RDat à Sidi-Rahal : 475 m3/s
la période 1932-70 le module de l'Issen ressort à
vers les ann
1940) (1947) 105.10 6 m3/an, dont 40.10 6 m3 ont été déjà pris
Oued Zat à Ait-Ourir : 1400 m3/s
en compte dans les ressources du Haut Atlas
Oued Ourika à Aghbalou : 1200 m3/s (1967)
Oued Reraya à Tahanaout : 250 m3/s (1965)
occidental.
Oued N'Fiss à Lalla-Takerkoust : l200m3/s (1967)
Oued Chichaoua au Pont RP 10 : 1000 m3/s (1935) Pour les qualités chimiques des eaux, on se
référera au chapitre : « Plaine du Souss » ci-après.

Pour les qualités des eaux, on se référera au BASSIN VERSANT DU DRA


chapitre « Plaine du Haouz » tome 2 des Ressources Seuls les très hauts cours des assifs Imini et
en Eau du Maroc. N'Tidili ont leurs bassins dans le massif ancien du
BASSIN VERSANT DU SOUSS Haut Atlas. Faute de mesure et compte tenu du peu
d'importance de ces bassins, on ne s'en préoccupera
Tous les affluents rive droite de l'oued Souss pas ici.
dévalent du Haut Atlas central avec un cours N-S.
Excepté le plus amont d'entre eux : l'assif Tifnoute (ou CONCLUSION : RESSOURCES EN EAU SUPERFI-
haut oued Souss), aucun n'a un bassin versant très CIELLE
étendu et aucun n'est pérenne. Ces affluents de la rive La récapitulation des ressources en eau superfi-
droite (cf. fig. 73) sont très nombreux et les principaux cielle du massif ancien du Haut Atlas donne 1 milliard
sont les assifs : Lemdad, Bousriouil, Targa, Aguerd-el- de m3/an ainsi répartis :
Had, N'Aït-el-Had, Beni-Mhand et enfin l'oued
- bassin du Tensift : rivières principales = 791.10 6 m 3/an
Issen (pour ce dernier, environ 600 km2 de bassin autres petits cours d'eau = 24 (?)
sont situés dans le Haut Atlas central, le reste, soit - bassin du Souss : oued Souss amont = 130
1 000 km2, appartenant au Haut Atlas occidental). affluents entre Aoulouz et l'oued
Issen = 155
oued Issen (cours atlasique)= 60
L'oued Souss n'est jaugé qu'à Aoulouz à l'amont pour une superficie de 8600 km 2
et à Aït-Melloul à son embouchure. A Aoulouz, le TOTAL 1 160.10 6 m 3/an
O. SIDI CHEIKH
SAADA DAR FOUROUN AGADIR BOU ACHEIBA
OUDAIA SI RAHAL O AIT OUAHMANE
U ED
Limites de bassin hydrogéologique
MARRAKECH +2225

O.
AÏT OURIR

R'D
O.
TIMI NOUTINE

AT
ISS
TAFERIAT AIT AADIL
Limites des bassins versants hydrologiques TE

IL
S SA
AZRIF OU
TE

O. OURIKA
+3205 Sommet montagneux et sa cote TACHRAFT + 2101

OU
31° 30'
O

ED
U TOUFLIATE

O. Z
ED AGHBALOU
Station hydrologique du réseau principal +

AT
2291
3187

RERA
+
Poste pluviométrique TAHANAOUT DAR CAID OURIKI 2734 3234 +

YA
LALLA TAKERKOUST ASLOUNE +
0 10 20 30 40 50 km TADDERTE +
3607
+ 2123
+ 3573 + TELOUET
1704 AGHBALOU TIZI N'TICHKA

N'FIS
ASNI ITERHENE
AGAIOUAR +2545

LH
3210
AR

ME
OUKAIMEDEN + IRHERM N'OUGDAL
UNZ

IMIN EL HAMMAM
AMIZMIZ

AS
.E
+2031
RO

SI
O
TASSA OUIRGANE
+ 3905

F
O. IG

TIZGUI AGOUIM
IMI N'TANOUTE +2419

EL
AS
OUIRGANE IF
+ 3910 IM
IN
J. ERDOUZ AROUND +3844 I

ME
4001
ADDOUZ TALATE N'NAS +

LL
4165

AH
3575 NELTNER 2090
+ 3280
AZIB BOU IZRI IMINI
TIZI MACHOU
+2816 + TOUBKAL
+3502
X +
X

AS
IMLIL

SI
TALATE N'YACOUB 31°

F
TIMLILT

N'
+3205

TI
3615 O.

DI
OU
2012 3180 + +2915 IJOUKAK AMZAOUROU

LI
AR
+ + +3080 ZA
ZA
ICH
KA + 3448 + 2459 KI TE
MOULDICAT 2640 IRI
J.T + TIOUINE
IDNI TIFOULTOUTE

IF
3348
+ ARHBAR IUER

ASS
3233
+ + 2788 +
TIZI OUADER +3080 TIZI N'TEST 2689

AIN ASMAMA + 2701 + 2947 + 2780 + 2406


SE
N IKAKERN +3555 FT
OU
IS E RG
ARGANA AG TALEK JOUNT 1850
J. T TAFINEGOULT +
1914
+ ASKAOUN 3304
BIGOUDINE
J. AZILAL ISK BELLA +
+ AOULOUZ
+ +
1342
1427
1735
+ 504 S +1326
978 US
MENTAGA + SO
+2226
ED
OU 399
+ OULED BERREHIL
388 TAZENAKHT
+

7° 30'
8° 30'

+352 ED IMERGUENE TALIOUINE


OU

Fig. 47 — Carte du réseau de mesures hydropluviométriques du massif ancien du Haut Atlas.


108 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

(affluents du Drâ déduits des 9 000 km2 du massif constituant le massif ancien, ces écoulements peuvent
ancien). être assimilés à l'écoulement total et par conséquent
aux ressources en eau du massif.
Vu l'imperméabilité quasi-générale des terrains
Hydrogéologie

Le massif ancien du Haut Atlas étant essentielle- ment douces (moins de 0,1 g/l de résidu sec à
ment constitué de roches peu perméables, L'hydrogéol 180°C).
logie n'offre de l'intérêt que dans la mesure ou LES FORMATIONS CONTINENTALES ET LAGU-
l'enneigement prolongé permet de maintenir toute
NAIRES
l'année une réserve d'eau en général très limitée, dans
des réservoirs souvent peu étendus et de porosité Ce sont des couches de teinte rouge, grossière-
médiocre (arènes et zones d'altération superficielle en ment détritiques, tantôt argilo-marneuses, tantôt
général et formations fissurées). Du fait du climat, ces gréseuses et renfermant du gypse et du sel gemme à
petites nappes se vidangent donc annuellement par des l'état disséminé ou en lentilles plus ou moins
sources de débits unitaires très modestes, mais qui importantes.
suffisent à satisfaire les besoins en eau des populations
et des troupeaux ; les interventions des hydrogéologues Ces formations appartiennent généralement au
furent en conséquence assez rares dans le massif Permo-Trias (mais il en existe en petite quantité
montagneux. également au Lias, dans le Jurassique moyen et
supérieur et au Crétacé). Elles affleurent principale-
Les points d'eau sont essentiellement constitués ment dans les bassins versants des oueds Issen, Zat,
par des sources, ou encore les rivières pérennes où de R'Dat et Tessaoute.
nombreux villageois viennent puiser leur eau de
boisson ; cependant dans le cadre de l'aménagement - Les niveaux argilo-marneux sont imperméables
de douars ou de souks, l'Administration a été amenée mais sont fortement désagrégés par les eaux de
à creuser des puits surtout dans les formations ruissellement. Les précipitations y provoquent des
alluviales, afin de bénéficier d'une eau propre et filtrée. crues rapides, fortement colorées, à débit solide élevé.
Les débits obtenus sont faibles ou moyens ; l'exploita- Les niveaux gréseux, plus ou moins fissurés, ont
tion est dans tous les cas peu importante, (puits une faible perméabilité ; des sources de faible débit
1568/53 à l'Oukaïmeden : 10 1/s ; puits 1559/53 au peuvent en sortir aux points bas, au contact d'un
souk d'Asni : 2 1/s ; puits 43/54 à Tifni : 7 1/s). niveau argileux ou marneux et alimenter des douars
LES FORMATIONS ANCIENNES, METAMOR- (sources Talaint (502/62) : 0,5 1/s ; Aït-Tamlil
PHIQUES OU ERUPTIVES (42/54) : 1 1/s ; Ait Tizi (8/54) : 3 1/s).

Il s'agit de schistes, de gneiss et de quartzites ou Les eaux contenues dans les niveaux gréseux sont
de granites, d'andésites et de rhyolites qui affleurent de qualité très variable (0,5 à 5 gr/1 de résidu sec,
largement dans le massif ancien du Haut Atlas. faciès chloruré sodique ou sulfaté calcique ; ce dernier
étant le plus fréquent). Des eaux très concentrées
Saines, ces roches sont imperméables, mais (jusqu'à plusieurs dizaines de grammes par litre)
lorsqu'elles sont altérées, fissurées ou fracturées, elles s'observent au voisinage des masses de sel gemme.
peuvent emmagasiner de l'eau de pluie en quantité Localement se trouvent même des eaux hyperchloru-
variant avec l'importance de ces phénomènes ; il faut rées sodiques (près de 500 gr/1 aux salines de
cependant que la situation topographique du réservoir l'Amsittène).
aquifère potentiel permette une alimentation par le
ruissellement et une rétention des eaux souterraines. LES FORMATIONS CALCAIRES

Dans l'ensemble ces formations ont une faible Il peut s'agir de calcaires proprement dits, de
perméabilité et elles ne jouent pas de rôle régulateur calcaires dolomitiques ou de marno-calcaires. Ils
sur le débit des oueds. Les produits d'altération constituent des bancs ou des séries de bancs plus ou
limoneux ou argileux y sont peu abondants et le débit moins épais alternant avec des niveaux marneux
solide des oueds qui les drainent reste faible. d'épaisseur variable.
Des sources de faible débit peuvent apparaître Ces formations peuvent appartenir dans la région
dans ces terrains à la faveur d'un changement de au Géorgien, au Lias, au Crétacé ou à l'Eocène
perméabilité ; elles subviennent à l'alimentation en terminal.
eau de douars, comme la source 239/53, assif Aït- La circulation dans ces calcaires est de type
Irène, dans le massif granitique de l'Oukaïmeden qui karstique et les sources apparaissent aux points bas, au
débite 4 1/s d'une eau d'excellente qualité. contact d'un niveau imperméable qui peut être du
D'une manière générale, ces eaux sont extrême- granite, des schistes, du Permo-Trias ou un niveau
marneux.
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 109

Calcaires géorgiens plein aux points bas ou aux limites d'érosion à la


faveur d'un plancher imperméable, à l'intérieur de la
Le Géorgien calcaire n'affleure que dans la partie chaîne ou sur ses bordures,
occidentale du massif ancien du Haut Atlas, en
particulier dans le bassin de l'oued N'Fis. Il est - le drainage par les oueds et leurs underflows,
constitué par des massifs discontinus de calcaires et de
- l'abouchement par faille entre niveaux calcaires
schistes calcaires formant des falaises et des corniches différents,
et d'où descendent les vallées affluentes de l'oued
N'Fis. - l'écoulement dans les niveaux aquifères des bassins
et plateaux situés en bordure de la chaîne.
Les sources qui en sortent à la faveur de fissures
ou de failles au contact de terrains schisteux et souvent
au niveau des alluvions des oueds n'ont jamais de gros
débits par suite d'une faible karstification et du peu LES FORMATIONS ALLUVIALES RECENTES
d'étendue des affleurements, source Yvonne
Les dépôts du Quaternaire sont constitués par des
(371/62) : 3 1/s ; Aïn Ouassif (500/62) : 5 1/s ; Aïn
conglomérats, des graviers et galets de forte perméabi-
Arhbalou ( 5 0 1 / 6 2 ) : 10 1/s).
lité des éléments fluvio-lacustres calcaires et gréseux,
Calcaires du Jurassique parfois marneux, peu perméables, enfin par des limons
qui constituent généralement les sols. Ces dépôts
Le Lias calcaire joue un rôle aquifère dans la
tapissent le fond des vallées dans toute la chaîne.
partie orientale du massif ancien du Haut Atlas où il
subsiste sous forme de quelques digitations prolon- Diverses terrasses et regs anciens, à différentes
geant le « Haut Atlas calcaire » et reposant sur le hauteurs sont à noter mais ne jouent pratiquement pas
Permo-Trias. Les bancs y sont plissés et karstifiés. de rôle hydrogéologique.
Des sources en sortent dans les vallées ; la plus
Le niveau aquifère principal du Quaternaire est
importante est l'Imi-N'Ifri (354/45), 100 1/s, près de
constitué par les conglomérats, graviers et galets en
Demnate.
relation directe avec les lits actuels des oueds.
Les autres formations calcaires du Jurassique qui
existent dans les bassins voisins du Haut Atlas Nappes phréatiques et underflows se relaient,
occidental et du Haut Atlas calcaire (notamment formant ainsi un système continu d'écoulement dans le
Dogger, Callovo-Oxfordien et Portlandien - Berria- Quaternaire suivant les grandes lignes du réseau
sien) ne sont pas représentées dans le Haut Atlas hydrographique.
ancien.
Chacun de ces systèmes se jette hors de la chaîne
Calcaires du Crétacé et de l'Eocène dans un bassin quaternaire dont il est l'affluent
(Haouz-Mejjate au N, Souss ou Drâ au S).
Des niveaux calcaires alternant avec des marnes
existent à l'Hauterivien, à l'Aptien, au Barrémien, au Ces systèmes sont alimentés par:
Cénomanien, au Turonien et au Lutétien. Ils sont
localisés dans les zones externes du massif ancien : - les précipitations pour une faible part en raison des
bassins d'Imi-n'Tanoute - Mejjate - Haouz au N, du surfaces d'impluvium très réduites et des cultures qui
Souss au SW et d'Ouarzazate au SE. absorbent le plus gros des pluies reçues,

L'extension et la karstification de ces niveaux sont en - les écoulements des oueds, généralement pérennes,
général faibles et les sources sont de faible débit ; qui assurent un apport permanent, renforcé lors des
cependant le Turonien est à l'origine de quelques crues,
sources importantes telle la 182/53 : 50 1/s. - le drainage des niveaux géologiques aquifères
Les nappes aquifères contenues dans ces diverses encaissants et en particulier le drainage des formations
formations calcaires sont alimentées par : calcaires.

- les précipitations qui constituent l'apport essentiel, Les exutoires sont constitués par :
en particulier l'enneigement qui intéresse surtout les - les sources d'émergence des underflows ou des
affleurements élevés, nappes phréatiques vers l'aval, dites « résurgences »
- localement des pertes d'oueds et d'underflows, des oueds. Elles sont déterminées par les conditions
topographiques (lit d'oued très creusé), par des
- dans quelques cas des abouchements par faille d'un particularités du substratum (relèvement, resserre-
niveau calcaire à un autre niveau calcaire. ment), ou par la structure même du Quaternaire (rôle
Les exutoires peuvent être constitués par : d'un niveau de moindre perméabilité). Leur débit peut
être important : (1 149/53 : 40 1/s ; 1 151/53 : 30 1/
- les sources d'émergence, de déversement ou de trop s),
110 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAU D'après H. SCHOELLER


Rés. sec 1/?
et E. BERKALOFF à 25°C
Teneurs en mg/l Figuré à 180° C dh pH
n° IRE
+ mmhos
Ca + + Mg + + Na + K + Cl - SO -- ° fr
4 mg/l /cm
10 000
10 000
Printemps 2089

été 2089
10 000

1271
10 000
milliéquivalents

1271

1271

Indice 53
100
1 000
--
CO 3 combiné
--
( CO 3 + HCO 3 - )

1 000

milliéquivalents
1 000 -
NO 3
1 000
1 000

1 000

1 000

10 10
100

100
100

100
100

100

100

1 1
10

10
10

10
10

10

10

0.1 0.1
10

Fig. 48 — Composition chimique présentée sous forme de diagramme logarithmique des


eaux des sources thermales de la vallée de l'Ourika (3 griffons portant le
n° 1271/53) et de l'oued Ourika en hiver et en été (n° 2089/53).

sous-écoulements s'abouchent aux niveaux aquifères


- les réinfiltrations dans le substratum ; ces dernières
n'ont qu'un caractère local, des dépressions bordières (Haouz, plaine du Mejjate,
Souss, plaine de Ouarzazate). Dans la vallée de l'oued
- les écoulements continus vers l'aval, suivant l'en- Zat, des travaux de forage et de pompages d'essais ont
chaînement des nappes phréatiques et des permis de chiffrer à 180 1/s le débit du sous-
sous-écoulements, jusqu'en dehors du Haut Atlas. Ces écoulement.
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 111

Les eaux des sous-écoulements sont de qualité sortant des alluvions du lit mineur de l'oued Ourika, à
très variable, en fonction de la nature des bassins quelques dizaines de centimètres des eaux de la rivière,
versants. Ces eaux sont douces lorsque les bassins sur les deux rives. Ces résurgences s'échelonnent sur
versants sont constitués par des formations anciennes, une cinquantaine de mètres de longueur.
métamorphiques ou éruptives ou par des calcaires (0,2
à 1 gr/l, faciès bicarbonaté calcique). Dans les régions L'eau des sources est plus chaude (19° C) que
où les affleurements de formations continentales et l'eau de l'oued (17° C) et des bulles gazeuses s'en
lagunaires sont développés, les eaux des échappent par intermittences avec dégagement du
sous-écoulements sont généralement chlorurées so- SH2, et dépôts rougeâtres sur les alluvions.
diques ou séléniteuses. L'évaporation peut contribuer Ces sources se situent sur une faille importante et
à accentuer la concentration des eaux des nappes transversale à l'oued, mettant en contact les conglomé-
phréatiques peu profondes. Les eaux des rats du Précambrien III au S avec les grès et argiles
sous-écoulements des principales vallées se concen- rouges du Trias au N. Il est vraisemblable d'après les
trent assez rapidement d'amont en aval, surtout sur le résultats d'analyses de plusieurs griffons qu'il y a
versant sud. mélange entre eaux thermales et eaux de l'underflow
THERMALISME de l'oued Ourika ; les eaux de l'Ourika sont douces
Jusqu'à présent, une seule manifestation hydro- (140 à 450 mg/1 de R.S. à 180° C), de type
thermale a été signalée dans le massif ancien du Haut bicarbonaté calcique et sodique, alors que celles des
Atlas (Cochet, 1964). Elle se situe dans la vallée de sources sont un peu plus bicarbonatées calciques.
l'Ourika, à quelques centaines de mètres à l'amont du Aucun captage de ces sources n'a été envisagé, mais
douar Irhef. un forage allant capter les venues thermales dans la
faille permettrait de recueillir ces eaux dans leur
Il s'agit d'une série de petites sources ( 1 2 71 /5 3 ) gisement.
Aménagement des
Mis à part les captages de sources et creusements (barrage souterrain par un mur en béton haut de 4
de puits pour des alimentations en eau potable en mètres) et l'autre sur l'oued Imini (puits avec galerie
général, les aménagements des eaux dans le massif drainante) et le captage d'une petite source (0,5 1/s)
ancien du Haut Atlas comportent de façon tradition- fournissent en moyenne 1 300 m3/j pour 1 600
nelle les ouvrages sommaires de dérivation (barrages habitants ; en été, les disponibilités sont tout juste
en pierres et branchages) et de transports (canaux en suffisantes.
terre ou séguias) des eaux superficielles vers de petits
L'IRRIGATION TRADITIONNELLE
périmètres irrigués dans les fonds de vallées de la zone
montagneuse. Enfin, un grand barrage d'accumulation Toutes les terrasses des fonds de vallées sont
est construit depuis 1953 sur l'oued N'Fis, voué à soumises à la culture irriguée dans la mesure où les
l'irrigation moderne de terres situées dans la plaine du ressources en eau des rivières ou des sources le
Haouz de Marrakech, et plusieurs sites d'ouvrages permettent. Les cultures en sec (céréales) sont en effet
destinés aux mêmes fins ont été étudiés sur les rivières de réussite irrégulière sous ce climat chaud et
nées dans l'Atlas, à leurs débouchés sur les plaines l'irrigation est un facteur primordial de culture ; cette
septentrionales et méridionales. irrigation dure entre 4 et 5,5 mois en montagne selon
l'altitude (de mai à octobre) mais débute plus tôt dans
ALIMENTATIONS EN EAU POTABLE
les piémonts (avril) et rappellons-le se poursuit
La plupart des alimentations en eau potable des presque toute l'année dans les plaines bordant l'Atlas
petites agglomérations rurales du massif ancien du (Haouz de Marrakech par exemple).
Haut Atlas s'effectuent soit à partir du captage de Un inventaire des périmètres traditionnels et des
petites sources, soit à partir de puits ou drains spéculations culturales mises en œuvre a été récem-
sollicitant les sous-écoulements des rivières, par ment réalisé (SCET International, 1973) dans les sous-
exemple : 2 1/s au puits du souk d'Asni, 25 1/s dans bassins des rivières du versant nord du massif ancien
les drains et puits à galerie d'Imi-N'Tanoute du Haut Atlas. De ces travaux, on a déduit avec
(synclinal crétacé au NW), drain et puits de beaucoup d'approximations les consommations d'eau
Tahanaout (vallée de l'oued Reraya), 4 1/s au puits dans les périmètres de montagne, c'est-à-dire généra-
d'Amersgane (vallée de l'Imini), 10 1/s au puits lement à l'amont des stations hydrologiques qui
1568/63 alimentant la station de sports d'hiver de contrôlent les oueds, consommations qu'il faut ajouter
l'Oukaimeden, etc. aux débits mesurés aux stations pour reconstituer les
débits naturels des rivières.
Le plus grand consommateur d'eau non agricole
de la région semble être la mine de manganèse d'Imini On note ainsi que 12 000 hectares sont irrigués
sur le flanc sud du massif. Deux captages de sous- dans les vallées de montagne sur le versant nord du
écoulements de rivières : l'un sur l'oued Tidili massif ancien du Haut Atlas entre les oueds Lahr à
112 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Tableau 2 3

Superficie irriguée (ha) Volumes consommés


SOUS-BASSIN
EN MONTAGNE
pérenne hiver crue 106 m3/an l/s fictifs
continus
LAHR 0 275 0 0.2 6
R'DAT 430 917 160 1,6 50
TOUANA 230 0 0 0.5 16
MELLAH 948 0 0 2,0 63
ZAT 1 150 705 0 5,5 175
OURIKA 220 0 0 0.8 25
RERAYA 505 0 0 2,0 63
N'FIS 4 236 930 1 1 17 18,0 570
TOTAL 7 719 2 827 1 277 30.6 968

l'est et N'Fis à l'ouest ; sur ce total, 7 700 hectares les alluvions (200 l/s). Parmi ces sources se détachent
sont irrigués par des eaux pérennes, consommant celle d'Abainou 11 6 / 5 2 (525 l/s), et un drain 45/52
quelques 29 millions de m3/an, 2 800 hectares sont (340 l/s), toutes les autres émergences ayant des
irrigués par des eaux d'hiver seulement, consommant débits modestes, inférieurs à 50 l/s.
au moins 1,5 millions de m3/an, alors que 1 300
hectares sont irrigués de façon aléatoire par des eaux LES SITES DE BARRAGES D'ACCUMULATION
de crues. Barrage de Lalla-Takerkoust
L'irrigation s'effectue essentiellement par dériva- Le barrage de Lalla-Takerkoust (ex Cavagnac)
tion d'eaux superficielles, mais certains périmètres est situé à 35 km au S de Marrakech sur le cours
utilisent également des eaux de sources, ceux utilisant moyen de l'oued N'Fis, dans les avant-monts
exclusivement des eaux de sources étant plus rares (par atlasiques, à un endroit où la vallée s'étrangle pour
exemple, les 190 hectares du périmètre de Tamrate- traverser un massif de roches dures, métamorphiques,
Tezdane dans le bassin de l'oued Touana sont irrigués d'âge Carbonifère.
à partir de 11 sources débitant un total de 45 l/s ; les La construction de l'ouvrage n'a pas été précédée
900 hectares du périmètre de Zaouia Sidi-Srhir-ou- d'une étude géologique et aucun géologue n'a suivi les
Malek dans le bassin de l'oued Mellah sont irrigués travaux. D'après les études postérieures (Bouvet,
grâce à 72 sources qui débitent environ 100 l/s). 1953 ; Lelong et Thuille, 1956), l'ouvrage est ancré
On doit mettre à part le cas des synclinaux sur les deux rives sur des bancs quartzitiques fissurés
crétacés des bordures septentrionales et méridionales en petit et sa fondation repose sur des gneiss schisteux.
du massif ancien du Haut Atlas. Ces synclinaux La série schisto-quartzitique plonge à 60° vers l'aval
contiennent généralement le réservoir très perméable du barrage dans le lit du N'Fis, décalant les bancs de
du Turonien calcaire et celui du Cénomanien marno- quartzites d'une rive à l'autre.
calcaire qui, bien que de qualité inférieure au Ce barrage a été construit de 1929 à 1935 et
précédent, n'en contribue pas moins au stockage des devait à l'origine servir de barrage de compensation
eaux infiltrées ; ces eaux réapparaissent en des points pour un ouvrage beaucoup plus grand qui serait
bas topographiques dans des sources très importantes implanté en amont. Au cours de l'édification de
telles celles qui émergent dans la vallée de l'oued l'ouvrage, le projet de grand barrage amont fut
Chichaoua au NW et servent à l'irrigation d'un abandonné et l'on accrût l'ampleur initialement prévue
périmètre traditionnel de 6 000 hectares en fond de pour Lalla-Takerkoust.
vallée.
L'ouvrage est un barrage-poids en béton haut au
De la cuvette synclinale de Chichaoua où maximum de 52 m au-dessus du thalweg et long de
s'empilent des sédiments allant du Trias au Quater- 357 m au couronnement. Sa largeur est de 50 m au
naire, se dégagent deux aquifères principaux : allu- niveau des fondations et de 5,4 m au niveau de
vions quaternaires et calcaires du Cénomano-Turo- couronnement.
nien. Ces derniers calcaires affleurent sur quelque 400
km2, recevant environ 400 mm de pluie par an et D'une capacité totale de 52 millions de m3 à
doivent également être alimentés grâce à des infiltra- l'origine, réduite à 35 millions de m3 en 1972 par les
tions d'eaux superficielles au niveau des oueds ; ils se envasements, le réservoir contrôle un bassin versant de
déchargent dans l'oued au niveau de Chichaoua grâce 1 707 km2 dont les apports moyens annuels sont de
à des sources totalisant un débit de 1 100 l/s, auquel 125 millions de m3. L'évacuation des crues s'effectue
s'ajoute le débit des sources du sous-écoulement dans par 4 vannes à clapet automatiques de 15 x 5,5 m.
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 113

Ce barrage est utilisé pour la production - Site d'Imizer sur l'oued R'Dat. Situé dans des
d'électricité mais surtout, grâce à un ouvrage de dolérites triasiques de consistance et perméabilité
compensation, pour l'irrigation d'un périmètre mo- variables, avec recouvrement alluvionnaire peu épais
derne dans le Haouz. La production d'électricité est de en fond de vallée, ce site est relativement encaissé (25
10 millions de kwh/an. Le périmètre irrigué comporte m de large à la base) et pourrait recevoir une digue en
7500 hectares, utilisant un débit régularisé de 40 terre créant une retenue de 180 millions de m3/an
millions de m3/an qui, avec une meilleure gestion de susceptible de régulariser 95 millions de m3/an sur
l'ouvrage, pourrait être porté à 60 millions de m3/an. un module moyen annuel de 118 millions de m3/an
dont 78 millions sont actuellement dérivés par les
Plusieurs études ont été successivement réalisées séguias traditionnelles. Le coût du m3 d'eau régularisé
pour surélever ce barrage. La dernière en date, achevée au pied du barrage s'élève à 0,75 DH
en 1973, chiffrait entre 20 et 25 millions de DH le
coût d'une surélévation de 8 mètres qui porterait le Antérieurement, des travaux avaient été effectués
volume du réservoir de 35 à 70 millions de m3 et sur un autre site : Tafériate, qui dut être abandonné en
permettrait de régulariser 80 millions de m3/an ; face raison de la présence de sel dans les argiles triasiques
à ces coûts, l'opération a été différée car elle ne des zones d'emprise des ouvrages.
pouvait être justifiée que par une production d'eau qui
serait hautement valorisée (eau potable presque - Site d'imi-N'Terhist sur l'oued Zat. Ce site est
exclusivement). également situé dans des dolérites triasiques, mais le
recouvrement alluvionnaire en fond d'oued est beau-
coup plus important (20 mètres). Topographiquement,
Etudes de sites de barrage le site est assez large : 60 ma la base. Une digue en
terre créant une retenue de 280 millions de m3
Dans le cadre de l'aménagement de la plaine du permettrait de régulariser 110 millions de m3/an sur
Haouz de Marrakech, région située au nord de l'Atlas, un apport moyen interannuel de 138 millions de m3,
plusieurs sites de barrages d'accumulation ont fait le coût pied de barrage du m3 d'eau régularisé serait
l'objet de travaux de reconnaissance sur les affluents alors supérieur à 1,8 DH ce qui est tout à fait
atlasiques de l'oued Tensift. De même sur le flanc sud inacceptable.
de l'Atlas, un site a fait l'objet d'études pour
l'aménagement du bassin du Souss ; si l'on ne s'est pas - Site de Dar-Caïd-Ouriki sur l'oued Ourika. Ce site
trop attaché à la recherche de sites de barrages dans se trouve dans des formations marno-calcaires du
l'Atlas pour le bassin du Drâ, c'est qu'un excellent Cénomanien très redressées ; en oued, le recouvre-
emplacement était connu de longue date en aval ment alluvionnaire est très important (30 mètres).
d'Ouarzazate, permettant le captage de tous les Topographiquement, le site est très large : 250 m à la
affluents constituant l'oued Drâ juste à l'amont des base. Pour régulariser 120 millions de m3, il faudrait
palmeraies de la zone anti-atlasique. Néanmoins un construire une retenue de 160 millions de m3 de
site à Tifoultoute sur l'oued Ouarzazate avait été capacité ; les apports moyens annuels sont de 167
examiné il y a une vingtaine d'années. millions de m3. Le coût du m3 d'eau régularisé pied de
Sites de barrage du flanc nord du massif barrage serait supérieur à 2 DH, ce qui est
inacceptable.
On rappellera (cf. Ressources en Eau du Maroc,
- Site de Moulay-Brahim sur l'oued Reraya. Ce site
tome 2, chapitre 2.19 . le Haouz de Marrakech et le
bassin du Mejjate, aménagement des eaux) que le assez encaissé (25 m de long au niveau de l'oued) se
développement des irrigations dans le Haouz de situe dans des gneiss assez résistants mais diaclasés et
Marrakech nécessite un apport important d'eaux fissurés en surface. Pour régulariser 45 millions de tn3
superficielles régularisées. Or, les affluents atlasiques sur 55 millions d'apports moyens interannuels, il
du Tensift (oueds Zat, R'Dat, Ourika, Reraya, N'Fis) faudrait une capacité de 70 millions de m3. Le coût du
sont déjà utilisés dans une très forte proportion (60 à m3 d'eau pied de barrage serait énorme (de l'ordre de
80 % selon les rivières) grâce aux ouvrages tradition- 2,5 DH).
nels de dérivation au fil de l'eau. De ce fait, pour - Site des gorges du N'Fis. On a repris récemment
régulariser par des barrages les 20 à 40 % des apports l'idée ancienne de créer une retenue importante sur
qui ne le sont pas de manière traditionnelle, il faut l'oued N'Fis à l'amont du barrage existant de Lalla-
d'abord régulariser ce qui l'est déjà et ceci conduit à Takerkoust, ouvrage ne régularisant que 60 millions
des coûts du nouveau mètre - cube d'eau régularisé de m3/an en moyenne sur un apport interannuel de
situés au - delà des limites admissibles actuellement. 170 millions de m3. Un site d'ouvrage de tout premier
D'autres facteurs jouent encore dans le même sens, tels ordre. quelques mètres de largeur à la base et
la mauvaise qualité des sites d'ouvrages, conduisant à encaissement dans des quartzites très durs, avait été
renoncer à de tels aménagements. On passera donc repéré de longue date. Malheureusement, la retenue
rapidement sur les sites qui furent étudiés. n'est pas aussi favorable et compte tenu des m3 déjà
114 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

régularisés à l'aval, le coût du m3 d'eau régularisé pied toujours temps de les stopper en construisant un voile
de barrage s'avère trop élevé. au large ancré sur la couche étanche de pélites.
L'ouvrage d'Aoulouz est donc techniquement
Sites de barrage sur le flanc sud du massif réalisable sans frais excessifs d'étanchement, mais
Deux séries de sites d'ouvrages de retenue ont été économiquement il demeure en compétition avec un
ouvrage qui pourrait être édifié sur le site d'Assoul qui
étudiées dans le bassin de l'oued Souss au cours des
lui, ne pose pas de problème géologique majeur.
recherches ayant conduit au plan d'aménagement de la
plaine du Souss. Il s'agit des sites sur l'oued Souss Sites de l'Issen. Les résultats des études économiques
amont lui-même et de ceux sur son principal affluent du Plan Directeur d'aménagement de la plaine du
l'Issen. Souss ont montré que le premier réservoir superficiel à
- Sites du Souss amont. A Aoulouz, les débits créer devait être situé sur l'oued Issen où l'on peut
moyens annuels du Souss pour la période 1932-1970 régulariser 80 millions de m3/an qui seront immédia-
sont de 7 m3/s fictifs continus, mais les apports tement valorisés à un haut niveau. Tous les efforts de
annuels sont très variables (0,02 m3/s en 1960-61 et reconnaissance de sites de barrage ont été reportés en
31,7 m3/s en 1955-56) et surtout surviennent à 1973 du site d'Aoulouz sur ceux de l'oued Issen, dans
90 % en moins de deux mois (apports de crues). Ces la région de Bigoudine. Des reconnaissances prélimi-
apports proviennent à 75 % du bassin haut-atlasique naires avaient déjà été effectuées dans ce secteur
de l'oued Souss et à 25 % du bassin anti-atlasique (Bernert, 1968) où des gorges existent dans la série
drainé par l'affluent Immerguène. On pense pouvoir gréso-pélitique du Trias ; des travaux importants
garantir par un ouvrage d'accumulation un débit seront effectués à partir de 1974 pour choisir et
interannuel régularisé de l'ordre de 120 à 150 millions reconnaître en détail le site le plus favorable.
de m3/an. Conclusions
Trois sites de barrage ont été repérés : l'un sur Le massif ancien du Haut Atlas est, grâce à son
l'Immerguène, un autre sur le Souss à l'amont de la altitude élevée, une barrière naturelle où les précipita-
confluence avec l'Immerguène (site d'Assoul ou tions sont abondantes. De ce fait, c'est un important
encore du « gué des rhyolites ») et enfin un troisième à château d'eau d'où s'écoulent en moyenne 815 mil-
l'aval de la confluence Souss-Immerguène (site lions de m3/an vers le N (plaines du Haouz-Mejjate et
d'Aoulouz), mais il est apparu rapidement que le site le synclinal d'Essaouira-Chichaoua) et 345 millions de
plus aval : Aoulouz, était le plus intéressant à m3/an vers le S (bassins versants de l'oued Souss) où,
construire en premier lieu. dans les bilans de ces régions extérieures à l'Atlas ces
Le site d'Aoulouz se situe dans des gorges de apports sont pris en compte en entrées.
calcaires adoudouniens karstiques et des travaux de Constitué presque exclusivement de roches imper-
reconnaissances importants (1 000 m de forages et méables, le massif ancien ne possède pas de réservoir
800 m de galeries) ont permis en 1972 et 1973 souterrain important, mais heureusement l'altitude
d'arriver à une bonne connaissance du site. Une nappe permet la constitution de réserves nivales abondantes
avec écoulement karstique existe en rive droite ; son qui, fondant progressivement jusqu'au début de l'été,
gradient est désormais connu et ses fluctuations suivies entretiennent longtemps dans la belle saison le débit
régulièrement. Une autre nappe existe également en d'étiage des rivières. De petits réservoirs souterrains
rive gauche, mais on ne s'en est pas trop préoccupé car locaux ont par ailleurs un énorme intérêt pour
la fermeture du site sur l'Antécambrien étanche semble l'existence et les activités agro-pastorales de l'implan-
assurée sur cette rive. Les reconnaissances ont montré tation humaine régionale.
qu'une couche de pelites assurerait l'étanchéité du site
en rive droite à proximité des ouvrages, mais Les consommations d'eau dans le bassin lui-
certainement pas au large ; en cas de fuites abondantes même sont faibles (40 à 50 millions de m3/an). Elles
de la retenue au large de la rive droite, après la proviennent des rivières et petites nappes et la
construction de l'ouvrage (il n'est pas évident que de demande reste compatible avec les ressources facile-
telles fuites se produisent car le karst est peu ouvert et ment exploitables ; pour le moment on ne voit pas de
les pertes de charge y seront importantes), il sera perspective d'accroissement de la demande.
MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS 115

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