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Le tracé du projet Béchar - Tindouf se situe au Sud-ouest de l’Algérie, entre le PK

200+000 et le PK 600+000 parcourt le territoire de la wilaya de Béchar et de Tindouf.


Elle est limitée au Nord et au Nord-ouest par la frontière algéro-marocaine, au nord
est par la wilaya d’El Naama et d’el Beyedh à l’est par la wilaya d’Adrar et au sud par
la Mauritanie

PK200-PK400:
- L’ensemble montagneux accidenté : les massifs montagneux de la chaine
d’Ougarta au Nord-est du tracé ;

Pour le tracé entre le PK 400+000 au PK 600+000, L’examen du schéma structural


met en évidence deux domaines principaux :

Un domaine méridional, le Sahara, où affleurent les socles précambriens du


Hoggar, les Eglabs, et la dalle saharienne ; (La plate-forme saharienn; séparée du
domaine septentrional par l’accident Sud atlasique; correspond à des terrains d'âge
paléozoïque et plus récent dans laquelle affleure en boutonnières deux socles
anciens d'âge antécambrien : Le socle du Hoggar au centre et les Eglab-Yetti à
l'Ouest (Eglab-Yetti : les terrains précambriens regroupent le socle déformé et la
série du Hank, recouvert en discordance par les tillites de l'Ordovicien supérieur. Le
socle Eglab-Yetti (la dorsale Réguibat) est situé dans le craton Ouest africain et est
étiré sur environ 1500 km de l'Est vers l'Ouest et il est limité par les bassins
paléozoïques de Tindouf au Nord et celui de Taoudenni Au Sud).

 Un domaine septentrional, la zone atlasique, comportant un Atlas saharien au


Sud, qui se prolonge à l'Ouest (Maroc) par le Haut Atlas et à l'Est par l'Atlas
tunisien.

3.1. Lithostratigraphie : PK400-PK600


Le tracé de la ligne ferroviaire Béchar – Tindouf – Gara Djebilat parcourt la
partie Nord du bassin de Tindouf, qui forme une vaste dépression orientée Est-Ouest
couvrant une superficie de plus 130 000 km². C’est un bassin de type péricratonique,
dissymétrique, avec un flanc sud appartenant à la zone cratonique stable de l’Ouest-
africain. Ce bassin est limité :
 À l’Est et au Nord-est, par l’ensellement de Krettamia Bou Bernous et les
monts de l’Ougarta ;
 À l’Ouest, par les frontières algéro-marocaines et algéro-RASD ;
 Au Nord, par l’Anti-Atlas marocain ;
 Au sud, par le massif des Reguibat.

Le flanc nord du bassin de Tindouf montre une série paléozoïque plissée et


déformée, donnant des structures complexes à l’image de l’axe anticlinal de
Zemoul-Oum El Ksi- Igma-Tinfouchy

(paléozoique : L’Ordovicien

La partie Inférieure de l’Ordovicien qui comprend :

- La formation de Foum Tineslem, d’épaisseur estimée à plus d’une centaine de


mètres (130 m), fait suite en parfaite concordance à la dalle à lingules. Elle débute
par des grès fins rouges ou verts et des argiles silteuses formant le membre inférieur
argilo-gréseux qui se poursuit par une épaisse série argileuse micacée, dite membre
supérieur. Ce dernier renferme un niveau à oolithes ferrugineuses soulignant la
limite supérieure de cette formation (Fig. 5).

- La formation de Kheneg El Aâtène (200 m) succède à l’empilement sédimentaire


par des grès ferrugineux en plaquettes qui passent, vers le haut, à des bancs à
stratonomie croissante. Ce faciès constitue le membre inférieur qui renferme aussi
des niveaux à fer oolithique. Le membre supérieur est constitué par un ensemble
continu de quartzites en bancs métriques, surmonté par un ensemble plus mince à
tigillites, Le sommet est souligné par l’existence d’un horizon de minerai de fer,
renfermant des oolithes chloriteuses. Des brachiopodes inarticulés ont été récoltés à
la base du membre supérieur et dans le minerai de fer (Legrand, 1998).
Figure 1: Succession lithologique de l’Ordovicien inférieur.

 Le cycle cambro-ordovicien

Ce premier cycle, ou Grés d’Ougarta, a été depuis longtemps attribué au Cambro-


Ordovicien en raison de la rareté des fossiles et de sa position sous le Silurien daté.
Avec les travaux de Gomez-Silva et al. (1963) et ceux des compagnies pétrolières
(1964), une subdivision est rendue possible par la découverte du graptolite
Dyctyonema flabelliformis qui indique la partie inférieure du Trémadoc ; la
distinction entre le Cambrien et l’Ordovicien devient possible. La limite entre les
deux est fixée avec un niveau à lingules, épais de quelques centimètres et rarement
visible.

 Le Cambrien
Formation conglomératique de Ben Tadjine : Il s’agit de sédiments détritiques
grossiers, essentiellement des conglomérats, entre le substratum, volcanique ou
volcano-sédimentaire, et les premiers dépôts sédimentaires gréseux à stratifications
obliques cambriens. La phase d’érosion présumée permienne a refaçonné la
morphologie de cette série paléozoïque, donnant naissance à de grandes
dépressions à l’image de la dépression de Zemoul. )

Le Mésozoïque a marqué ce flanc par des injections de grandes quantités de


magma appartenant à la CAMP, matérialisé aujourd'hui par de grands sills
doléritiques qui s'étalent sur de grandes surfaces. La série paléozoïque du flanc nord
du bassin de Tindouf est recouverte au Sud et à l'Est par les formations tertiaires de
la Hamada du Draa. En Algérie, les affleurements de cette série au Nord du bassin
débutent par les argiles du Dévonien supérieur, attribuées au Famennien. Ces argiles
sont bien visibles au centre des principaux anticlinaux de la région. Les terrains du
Carbonifère occupent la plus grande superficie de la zone d'affleurement du
Paléozoïque. Ils sont représentés parle Tournaisien, qui enveloppe le Dévonien de la
région Zemoul-Igma. Ce niveau est constitué essentiellement par des schistes et
grés du djebel Tazout. Le Viséen inférieur est constitué par les schistes et grés de la
Bétaïna. Le Viséen moyen et supérieur est formé par des calcaires bleus à passées
dolomitiques et marneuses. Le Namurien est constitué par des grés continentaux,
des calcaires bleus et des marnes à gypse. Le Stéphanien est essentiellement gréseux
à intercalations d’argiles rouges. Cette formation contient des fougères et des
niveaux charbonneux. Le Westphalien affleure au milieu du Stéphanien, il est
essentiellement gréseux et conglomératique. Au niveau du flanc nord du bassin de
Tindouf, les formations sédimentaires du Mésozoïque sont absentes. Les formations
de la Hamada, présumées d'âge Tertiaire, reposent en discordance sur les séries
paléozoïques.

 Géomorphologie de la zone traversée entre le PK 400+000 au PK 600+000


 Les hamadas
La zone d’étude s’intègre dans un ensemble désertique, fortement dominé par
les hamadas, dont la surface est tabulaire, comportant parfois quelques ondulations.
L’étendue des hamadas est très vaste. Au niveau de la zone d’étude, le tracé traverse
essentiellement la Hammada de Draâ, qui est limitée au Nord-est par le Haut Atlas
sur la frontière marocaine, à l’Est par la chaine d’Ougarta, à l’ouest par les versants
du djebel Ouarkziz au niveau d’Oum El Assel.
 Les massifs
Au Sud , le tracé se termine au niveau des versants du djebel Ouarkziz en sa
partie orientale, au niveau Oum El Assel. Il est constitué de calcaire qui forme au
Nord un immense arc de cercle, sous forme d’une cuesta dont la surface structurale
plonge vers le Sud. C’est une surface régulièrement ravinée et coupée par des cluses
qui draine vers l’oued Dra les oueds qui viennent du sud. Une deuxième cuesta
moins haute est séparée de la première par un niveau de marnes gypseuses plus
tendres déterminant une dépression qui suit d’Est en Ouest.
Figure 2: Réseau hydrographique traversé par la ligne ferroviaire du
projet Béchar – Tindouf entre le PK 400+000 au PK 600+000.
Figure 3: Les éléments structuraux de la partie orientale de Djebel
Ouarkziz.

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