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1-5 Rif
Il s’installe sur la partie septentrionale du Maroc, et constitue avecle Tell la chaîne alpine méditerranéenne résultat de collision cénozoïque
entre l’Afrique et l’Eurasie sur la marge nord-africaine. Elle se prolonge vers le nord par les chaînes Bétiques en Espagne. Ce chaînon de
forme arquée montre des élévations qui peuvent dépasser les 2000m (Jebel Tidirhine,2456 m). Le domaine rifain est constitué d’un ensemble
de séries allochtones charriées vers le sud sur la marge africaine.Ces dernières se regroupent en trois grands complexes tectoniques qui se
distinguent par leurs caractéristiques lithologiques différentes.
2.Situation Géographique et subdivision géologique de la chaîne atlasique
2.1 situation dans la marge maghrébine
La chaîne atlasique est subdivisée en trois grands ensembles à l’échelle de la marge
maghrébine sur toute son étendue depuis la marge atlantique marocaine jusqu’à la marge
tunisienne à l’Est, l’Atlas Tunisien, le Haut Stlas Saharien (Algérie)et le Haut Atlas Marocain
(Fig.).
2.2. Subdivision de la chaîne atlasique marocaine
1: Precambrian, 2: Paleozoic; 3:
Trias; 4: Cretaceous; 5: Eocene;
6: Miocene; 7: Mio-Pliocene
volcanic rocks; 8: Quaternary
C. Haut Atlas Central
Il s’étend entre Tizi n’Tichka à l’Ouest et les gorges de Oued Ziz à l’Est. Le Haut atlas central
est constitué par des terrains mésozoïques, marins et continentaux. La colonne
stratigraphique s’étend depuis le Trias jusqu’au Crétacé. La structuration de ce domaine se
manifeste en alternance de larges zones synclinales, occupées par des terrains du Jurassique
Moyen voir le Crétacé dans certains endroits, que séparent des rides anticlinales étroites
constituées par les formations liasiques.
D.Haut Atlas Oriental
Il occupe l’extrême Est de la chaîne, et s’étend des gorges de Ziz jusqu’aux confins
algériens. Cet ensemble est constitué par une série mésozoïque semblable à celle du Haut Atlas
central. Il affiche de nombreuses boutonnières (Tamlalt, Mougueur…. ).
2.2.2 Le Moyen atlas
Il occupe une position presque
médiane entre le Rif et le Haut
Atlas et domine la topographie
des pays d’alentours : Plateau
central et Saïss à l’Ouest et au
Nord-Ouest, couloir de Taza et
plaine de Guercif au NE et la
Vallée de la Moulouya à l’Est.
Le Moyen Atlas est subdivisé
en deux sous ensembles : le
Moyen Atlas tabulaire et le
Moyen Atlas plissé qui sont
séparés par l’accident nord
moyen atlasique.
le Causse moyen atlasique
Il est organisé en blocs basculés
(succession de plateaux étagés) et
constitué de carbonates de plate
forme tidale du Lias inférieur et
moyen. Ces affleurements sont en
grande partie recouverts par des
coulées volcaniques d’âge
quaternaire.
le Moyen Atlas plissé :Il est
formé par des dépôts méso-
cénozoïques très épais. Il est
caractérisé par un style
structural organisé en rides
qui se répartissent suivant
trois directions : NE-SW
dominantes, E-W et NW-SE.
Ces rident séparent de larges
structures synclinales
correspondant aux zones
d’accumulations
sédimentaires. Vers le NE, le
Moyen Atlas s’ennoie sous les
dépôts néogènes du bassin de
Guercif au delà duquel se
développent les structures du
Maroc nord-oriental
(Mazgout, Beni Znassen…).
le Moyen Atlas plissé est organisé en rides anticlinales (ride de Tichoukt,
ride des Marmoucha,…) à ossature liasique que séparent de larges
dépressions synclinales (Skoura, El Mers, Marmoucha…) à remplissage
toarço-aaléno-bajocien
Chapitre 2: Les principaux événements géodynamiques et implications
sur le Haut Atlas marocain
I. Introduction :
Après l’orogenèse hercynienne et la formation du méga-continent nommé « Pangée »
entouré d’un seul océan « Panthalassa » ou pacifique, suite à la collision de la Gondwana et la
Laurentia, et en réponse au cycle de Wilson, la Pangée subit son démantèlement depuis le
Trias. Lié à ce processus, se trouve en naissance le présent océan Atlantique, dont la
formation débutait par l’ouverture du de l’Atlantique central, ainsi que celle de l’océan Téthys
dès le Trias. Comme réponse à l’extension génératrice des deux futurs océans, la marge nord-
africaine était le lieu d’une fracturation intense, due à la reprise des anciens accidents de la
chaîne hercynienne. En conséquence, l’évolution du domaine atlasique, depuis le stade rifting
jusqu’au stade de la chaîne actuelle est étroitement liée à ce qui s’est passé sur les bordures
de la plaque africaine dont la trajectoire de la dérive de l’Afrique est fortement contrôlée par
l’ouverture de l’atlantique, sans négliger l’influence d’autres événements géodynamiques
avoisinants qui ont régné durant cette époque, à savoir la séparation de l’Australie et l’Inde de
la partie SE du Gondwana
II. Les événements géodynamiques et structuraux
1. Les phase post orogéniques et l’héritage hercynien
La période tardi-hercynienne (entre -310Ma et -270Ma) est caractérisée par un épisode de
fracturation généralisé correspondant en particulier à des décrochements organisés suivant
les directions NE-SW, ENE-WSW . La chaîne hercynienne est ainsi fragmentée en blocs
basculés. Ce schéma tectonique va guider et contrôler l’évolution post-hercynienne du Maroc
en général et du domaine des chaînes atlasiques en particulier.
Pendant le Permien et le Trias inférieur et moyen la chaîne hercynienne a été érodée et
pénéplanée après la phase post-autunienne (Permo-Trias) et va servir par la suite de socle
pour les sédiments secondaires et tertiaires.
2.Rifting atlantique et atlasique : du Trias Supérieur au début du Lias
L’ouverture contemporaine des deux rifts atlantique et atlasique débutait au trias supérieur suite au
démantèlement de la Pangée et la séparation entre les deux plaques africaine et américaine. Cet étirement
intraplaque dans la marge nord-ouest africaine était également contemporain à l’ouverture de la téthys au
nord, dans une direction subparallèle à celle des bassins atlasiques.
A ce stade, sous un régime en extension NNW-
SSE oblique par rapport aux structures anciennes
de la phase hercynienne. Les failles, surtout les
directions N070 à E-W, héritées de cette phase
seront réactivées en failles normales parfois à
composante cisaillante responsable de la formation
d’un système en horst et grabens. Cette phase
d’étirement donne naissance à de nombreux
bassins orientés NE-SW sur la marge nord du craton
africain.
3. Inversion des bassins atlasiques
Dans le cas des rides à cœurs triasiques, dans certains cas les argiles roses affleurent sous
forme de lentilles jalonnant le contact entre le cœur magmatique et l’encaissant sédimentaire
des flancs des rides. Certaines rides montrent une dominance des argiles triasiques alors que
dans d’autres les basaltes et dolérites peuvent parfois recouvrir presque la totalité de la
surface des cœurs des rides anticlinales. Le Trias des rides atlasiques est associé ou intrudé
par des corps plutoniques de gabbros jurassiques.
structure en grabens durant le Trias
supérieur dans la région de Khénifra
2.Sédimentation et paléogéographie
2.1La base du Lias inférieur
La limite inférieure du Jurassique est située dans les
formations terrigènes ou plus avant dans la partie
sommitale des basaltes tholéitiques du « Trias ».
Durant le jurassique inférieur, la zone atlasique
était envahie des eaux téthysiennes y instaurant un
environnement de mer peu profonde. Elle marque
la base du Jurassique carbonaté. Le Lias basal est
caractérisée par une série dolomitique (parfois
jaunâtre à blanchâtre et des marnes versicolores)
est attribuée à l’Héttangien.
Elle affleure sur de petites étendues surtout dans la bordure de la chaîne au voisinage des
accidents et le long de certaines rides anticlinales. Ces faciès indiquent une sédimentation
dans un milieu dominé par les conditions supratidales d’une mer chaude. Son épaisseur est
variable le long de tout le bassin Atlasique et peut atteindre 400m.
2.2. Sinémurien Calcaires massifs bio-construits de Toudgha
La sédimentation liasique succède toujours avec les termes
carbonatés, au Sinémurien la sédimentation est dominée par
une série de calcaire et de dolomies massives présentant
parfois des niveaux bréchifiées. Ces affleurements dominent
les rides anticlinales ainsi que la bordure nord de la chaîne.
Par endroit le Sinémurien est caractérisé par des
constructions récifales massives.
2.3. Pliensbachien
Dans les séries du pliensbachien on peut
distinguer entre i) celles du Carixien où
dominent les calcaires biodétritiques
souvent stratifiés, Ces calcaires sont
partiellement ou totalement dolomitisés
représentent les conditions d’une mer
chaude dans un milieu sub à supratidal
et ii) celles du Domérien caractérisées
par des calcaires bréchiques et dolomies
en bancs moins épais qui s’alternent avec
des lits de marnes gypsifères par
endroits, qui passent latéralement vers
un faciès marneux rougeâtre et
marnocalcaire
Calcaires liasiques du casse
III. Toarcien-AAlénien
1. Dislocation de la PFC et individualisation des bassins du Lias supérieur début Dogger (180Ma)
Marnes de
boulemanes
IV. Les couches rouges du Dogger au Barrémien : phase de sénescence des bassins
1. Passage à un régime continental Phase Bajocien- Callovien
Ces couches rouges couvrant la longue période transitionnelle depuis le Jurassique moyen jusqu’au Crétacé inférieur, regroupent l’ensemble des séries
marquant la transition entre les faciès marins du jurassique moyen et les faciès purement continentaux et aussi les séries dites «couches rouges» au sens
strict, purement continentales. La série de transition rassemble les argiles, marnes, silts, grès et calcaires avec une couleur essentiellement rouge à jaune
ranger dans la « Formation de Tilougguit». Alors que les couches rouges purement continentales se regroupent en trois grandes unités : Formation de
Guettioua, Formation d’Iouaridène et Formation de Jbel Sidal.
Albo-Ceno
Aptien
J. Sidal
C- La transgression cénomano-turonienne sur l’essentiel du domaine des chaînes atlasiques
Après la régression fini-jurassique, la mer réoccupe l’essentiel du domaine des chaînes
atlasiques au cours du Cénomano-Turonien, en dépassant les incursions marines du Crétacé
inférieur. Le maximum transgressif est atteint au cours du Turonien.
- Dans le bassin d’Essaouira, cette période est caractérisée par l’installation d’une plate forme
carbonatée subsidente.
- Dans le domaine des chaînes atlasiques, la sédimentation est de type épicontinentale,
caractérisée par des faciès constants : marnes rouges ou vertes à gypse avec des
intercalations de calcaires argileux, surmontée une barre de calcaires néritiques.
Les parties septentrionales du domaine des chaînes atlasiques (Moyen Atlas) situé au nord de
Boulemane, Basse Moulouya et le Nord des Hauts Plateaux) ont échappé à cette inondation
et ont constitué "la Terre des Idrissides" séparant le Rif du reste du domaine des chaînes
atlasiques recouvert par la transgression.
1. Terres émergées
2. Hauts fonds
3. Faciès carbonatés
de plate-forme
4. Faciès de bassin
D – La régression sénonienne (Coniacien, le Santonien, le Campanien et le Maastrichtien)
Au cours du Sénonien (-88Ma), la mer abandonne une part importante du Haut Atlas et du
Moyen Atlas. Cet épisode régressif est marqué par une sédimentation de type lagunaire et
continental avec de rares incursions marines. Cette régression est due à une activité
tectonique qui précède le soulèvement des chaînes atlasiques. A l’Ouest, ce soulèvement
entraîne la formation de deux gouttières, orientées WSW-ENE, séparées par le bassin
d’Essaouira.
La gouttière septentrionale se développe au Nord de Safi et se prolonge vers l’Est
jusqu’au dans le Moyen Atlas et elle est le siège de la sédimentation suivante :
- Le Coniacien est lacunaire. Le Santonien est représenté par une alternance de
marnes et d’argiles qui passent vers le sommet à des calcaires massifs. Il représente la fin
de la sédimentation de mer ouverte (faune pélagique) sur la plate forme continentale.
- Le Campanien, d’épaisseur variable (20 à 100m), est caractérisé par un retrait de la
mer. La dislocation de la plate forme carbonatée santonienne entraine la formation de
golfes et de lagunes plus ou moins isolés avec accumulation de marnes bitumineuses à
Bekrit- Timahdit et le dépôt de séries «stériles ailleurs».
- Le Maestrichtien marque le début de la sédimentation phosphatée. A l’Ouest du
méridien de Boulemane, le Maestrichtien est caractérisé parle faciès phosphaté qui
s’ajoute au faciès bitumineux apparu dès le Campanien. (dans le haut atlas, bordure nord,
le maestrichtien représente les derniers dépôts d’origine marine dans la région)
Les schistes bitumineux de timahdit
représentent un gisement d’importance
économique dont les dispositifs
d’exploitation, couteuse et non rentable
dans les conditions actuelles du marché
mondial, ont été instaurés et mis en essaie
aux années 80. Le gisement est constitué
par deux bassins différents : le bassin
Nord-Ouest dénommé le synclinal d’El
Koubbat couvrant une superficie de 250
km², le bassin Sud-Est appelé le synclinal
d’Angueur de 100 km² environ séparés l’un
de l’autre par l’anticlinal de Jbel Hayane. La
zone la plus riche se trouve au centre du
synclinal d’El Koubbat caractérisé par une
épaisseur importante des schistes
bitumineux. Cette zone date du Crétacé Les schistes bitumineux de Timahdit (35 km au
Supérieur (Campanien-Maestrichien) et Sud d’Azrou)
dispose d’une épaisseur maximale de 250
m. La partie Nord de ce synclinal est
couverte du basalte du Quaternaire,
formant ainsi un plateau dit le plateau de
Tassemakht.
Les réserves qui y sont estimées s’élèvent à 42 milliards de tonnes de schistes bitumineux
avec une teneur moyenne de 61.5 l/t, soit 15 milliards de barils d’huile en place.
maastrichtien
Dans la marge nord africanie et autour de l’atlantique, la période du rifting (voir même
avant rifting atlantique) est caractérisé par forte activité magmatique basique couvrant
une large zone nommée « CAMP »: Central Atlantique magmatic province l’une des plus
vastes provinces basaltiques continentales sur Terre. Dans le domaine atlasique cet
épisode volcanique se place dans les "argilites Salifères". Ce complexe basaltique est formé
par un empilement de coulées, ayant une épaisseur qui peut atteindre jusqu’à 300m, entre
lesquelles se sont déposés des niveaux sédimentaires qui donnent des indications sur l’âge
et le milieu de mise en place de ces basaltes. Localement, ce magmatisme est exprimé
sous forme de dépôts volcano-sédimentaires.
Ce sont des basaltes et dolérites tholéiitiques intermédiaires entre les tholéiites
typiquement océaniques et les tholéiites continentales. le débit en prismes des coulées
témoigne d'une éruption à l'air libre sous un climat à tendance aride, localement des
intercalations de laves en coussin suggèrent une mise en place sous une faible tranche
d’eau. Ce magmatisme intrusif (lopoliths, sills et dykes) ou effusif (coulées) auquel est
associé un magmatisme explosif, est connu à l’échelle de l’Afrique du Nord et sur les côtes
orientales de l’Amérique du Nord et Sud et dans l’ibérie (Portugal). et l'Europe nord
occidentale (France) Il est lié à l’ouverture de l’atlantique central et au démantèlement de
la Pangée
II. Magmatisme jurassico-crétacé
Séries rouges
Basalte
III. Magmatisme Cénozoïque
Après le comblement et durant la phase d’inversion du bassin atlasique la marge nord
africaine était le siège d’une forte activité volcanique.
Au nord-ouest de l’Afrique, la présence de nombreux pointements volcaniques de laves sous-
saturées riches en éléments volatils datés du Cénozoïque récent (< 25 Ma) a été reportée le
long d’un axe qui s’étend des îles Canaries à la partie nord du Maroc (champs volcaniques de
Siroua, Saghro, Moyen Atlas, Guilliz, Gourougou et Oujda-Oranie)
Les études géophysiques sur le Maroc mettent
en évidence la présence d’un couloir de
lithosphère amincie large de 200 à 500 km,
globalement orienté SW–NE, au niveau duquel
la limite entre la lithosphère et
l’asthénosphère remonte jusqu’à 50–90 km de
profondeur . Ce couloir (Moroccan Hot Line)
s’étend de l’ouest de l’Anti Atlas (région du
Siroua), passe par le centre du Haut Atlas, par
le Moyen Atlas et continue au moins jusqu’à
l’est du Rif . La majorité du volcanisme récent
est concentrée le long de la Moroccan Hot
Line.
Carte de la Moroccan Hot line
Au cours du Plio-Quaternaire, le Moyen Atlas a été le siège d’une activité magmatique
alcaline essentiellement effusive. Les coulées basaltiques couvrent une grande partie des
plateaux et s’étalent le long des principales vallées. Des phénomènes explosifs ont, par
ailleurs, crées des diatrèmes et des caldeiras (Michlifène, Lechmine El Kettane).
Deux séries alcalines d’âge Miocène moyen (-14 à -10Ma) et Quaternaire (-1.8 à -0.5Ma) ont
été reconnues. Elles sont le résultat d’une fusion partielle du manteau supérieur. Elles ont
été mises en place à la faveur de distensions secondaires induites par le jeu de cisaillements
crustaux dans un contexte compressif. (Convergence Afrique-Europe).
Strombolien (60%)
cratère égueulé
Maars (40%)
Chapitre V: structures atlasiques
dans cette deuxième coupe, à l’exception de la faille à pendage Nord relativement fort dans le synclinal de Ker-andou, les
principales failles normales de la phase rifting sont complètement inversées durant la compression cénozoïque en failles
inverses et chevauchantes. Dans d’autres cas ces failles gardent toujours en profondeur leurs composantes normales. Dans
labordure sud le style de déformation est totalement différent, caractérisé par des zones tabulaires étendues, séparées par des
failles chevauchantes conduisant à la formation de propagation de plis-faille guidé par des détachements dans la partie
basale de la couverture mésozoïque
Dans le Haut Atlas Central proprement dit, entre Beni Mellal-Imilchil-Tinghir, l’interprétation des structures et du style de
déformation implique l’intervention d’autres phénomènes, qui semblent avoir une forte influence sur cette dernière, dont le
diapirisme et la mise en place des corps magmatiques plutoniques dans les cœurs des rides anticlinales.Les structures de
surfaces de cette partie de l’Atlas restent semblables à celles observées dans la partie de Midelt-Errachidia, avec des rides
anticlinales étroites, mais cette fois-ci les principales rides sont à cœur triasique où plutonique, dominées surtout par la
direction NE-SW. Ces rides montrent dans la plupart des cas des flancs fortement inclinés voir même renversés. En passant
vers les larges synclinaux l’adoucissement du pendage des couches est très fort aux voisinages des rides et sa variation devient
rapidement progressive en allant vers le centre des synclinaux. Certaines rides qui n’ont pas subi une intense érosion gardent
des traces d’une géométrie en « box-folds » parfois avec le chevauchement de l’un des flancs sur l’autre. Les grandes failles
normales, de la phase rifting, sont inversées durant la phase compressive impliquant le socle dans la déformation. La
déformation de la couverture est parfois le résultat de l’inversion des failles profondes dans le socle.
Dans les bordures de la chaîne, les terrains atlasiques chevauchent la plaine de Tadla vers le
Nord par décollement du Trias, alors que la bordure sud est caractérisée par une imbrication
d’un système de chevauchements successifs, détachés du Trias, sur une vingtaine de kilomètres
2) Développement d’une schistosité pénétrative dans la zone axiale
La compression et le raccourcissement atlasique ont conduit au développement de schistosités dans les séries
jurassiques de la partie axiale, entre Imilchil et Rich. Cette schistosité est généralement parallèle aux grandes structures
tectoniques (schistosité de plan axiale) ou se forme le long des accidents chevauchants dans la partie sud-imilchil ( Ait Hani
) ou le plissement les terrains ne sont pas fortement plissés.