3.35.
LA PLAINE COTIERE DE TIZNIT
par
Abdelmajid EL HEBIL
Présentation géographique
La plaine côtière de Tiznit, dans le sud-ouest
marocain, située entre les parallèles 29° 30' et 30° est
limitée :
- au nord par l'oued Massa,
- au sud par le massif des Akhass (Anti-Atlas),
- à l'est par l'anticlinal du Kerdous (Anti-Atlas),
- à l'ouest par l'anticlinal du massif d'Ifni et par
le cordon dunaire formant l'ouverture de la plaine vers
l'océan Atlantique.
Cette plaine s'étend sur 1 200 km2. Elle est
drainée par l'oued Adoudou qui la traverse d'est en
ouest après sa sortie du jbel Taoulaount et par les
affluents rive gauche de l'oued Massa, collectant dans
les parties hautes les eaux du massif du Tazeroualt et
dans les parties basses, les eaux de la plaine. Seul
l'oued Massa est pérenne.
Le climat de la plaine est aride. Les températures
sont modérées (moyenne annuelle de Tiznit 19°9 )
grâce à l'effet adoucissant de l'océan et à la protection
méridionale du massif des Akhsass contre les
influences sahariennes. La hauteur moyenne annuelle
des précipitations est de l'ordre de 190 mm dans la
plaine et de 260 mm en montagne.
La végétation naturelle de la plaine comprend des
arganiers rabougris dans les dépressions, des euphor-
bes cactoïdes disséminées et une steppe à graminées
qui se développe brutalement après les pluies.
Géologie
STRATIGRAPHIE ET LITHOLOGIE
Les formations de bordure de l'Anti-Atlas
L'agencement du relief des bordures est intime-
ment lié à la structure lithologique. Les complexes
quartzitiques ou volcaniques donnent des hauts
massifs, les formations granitiques contiennent des
dépressions et les hauts plateaux bordiers de la plaine
correspondent aux dolomies et aux calcaires. Les talus
qui limitent la montagne sont liés au contact des
calcaires géorgiens avec les schistes acadiens.
Les 29 sources et les 7 rhettara recensées sont
toutes situées non loin des bordures. Elles sont
directement liées aux réservoirs aquifères de monta-
gne. Les puits, très nombreux, intéressent directement
la plaine. Parmi les 356 puits inventoriés, 87 sont
équipés en motopompes ; le nombre total des puits
existants doit se situer entre 600 et 700 en 1 9 7 3 .
La population atteignait 120 000 habitants selon
le recensement de 1971. Elle est concentrée autour des
points d'eau, particulièrement les sources. Elle vit
exclusivement de l'agriculture et de l'élevage. Les
superficies irriguées sont de l'ordre de 1 200 hectares
selon les services du Ministère de l'Agriculture, celles
cultivées en « bour » atteignent 30 000 ha. Le cheptel
composé de bovins, d'ovins et de caprins se chiffre à
180 000 têtes pour le cercle de Tiznit dont 120 000
pour la plaine et les régions bordières.
La ville de Tiznit, chef-lieu de la région, voit son
essor économique lié au développement touristique. La
ville (1 1 390 habitants) est alimentée en eau par le
captage de la source Aïn-Reggada (I.R.E. 1 2 /7 8 ) qui
fournit un débit de 60 l / s dont 1/3 revient de droit à
l'agglomération aussi bien pour l'irrigation que pour
l'alimentation. Le 1 / 9 sert aux besoins domestiques de
la v i l l e et est géré par l'Office National de l'eau
potable.
Les formations précambriennes ont un faible rôle
hydrogéologique pour la plaine ; elles se situent dans
les massifs d'Ifni et du Kerdous (cf. Anti-Atlas).
L'Infracambrien et le Géorgien sont caractérisés
dans la région par la puissance (2 000 m) et le grand
développement des formations calcaires (massif des
Akhsass). Tous les indices de karstification y sont
réunis. Les lapiez sont généralisés, mais les dolines et
les grottes sont peu développées ; il faut cependant
signaler l'existence de la grotte de Souk-Tleta des
 213

SABLES DUNAIRES

E
X DUNES CONSOLIDEES QUATERNAIRE

NE

U
PLAI EBOULIS, CONGLOMERATS, CALCAIRES LACUSTRES

Q
AGHBALOU SCHISTES ET GRES

I
ORDIVICIEN ET CAMBRIEN
DES
T
CALCAIRES ET DOLOMIES
N
340 SCHISTES VIOLETS
TASSILA A
O UK
ADOUDOUNIEN
A

CHT
CALCAIRES ET DOLOMIES
L

PRECAMBRIEN INDIFFERENCIE
T

FAILLE IMPORTANTE
A

0 5 10 15 20 km

OU
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AS BARRAGE YOUSSEF
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EL ARBA AÏT AHMED
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EL TLETA

SS
260 SA
H
AK
ANJA

60 80 BOU IZAKARNE 100 120 140

Fig. 88 — Carte géologique de la plaine de Tiznit et de ses bordures.

214 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Akhsass. Sur le versant sud du massif des Akhsass, des STRUCTURE GEOLOGIQUE (fig. 88)
sources travertineuses s'abouchent aux calcaires lacus-
tres des feijas de Bou-Izakarne—Timoulay et tradui-
La plaine de Tiznit, encaissée entre les bouton-
sent une circulation karstique.
nières précambriennes d'Ifni et du Kerdous, a subi des
Cet infracambrien est décomposé en 3 séries : compressions violentes qui ont entraîné la formation
- les calcaires inférieurs rattachés à l'Adoudounien de horsts et de grabens. Le jbel Inter forme le horst le
inférieur, plus important. Le plateau adoudounien des Akhsass,
- la série des schistes « lie de vin » (Adoudounien pincé entre les deux massifs précambriens d'Ifni et du
moyen), Kerdous, forme un pont qui assure la continuité entre
- les calcaires supérieurs (Adoudounien supérieur, les deux auréoles sédimentaires des massifs anciens ;
devenu récemment Cambrien inférieur). localisé sur le synclinal adoudounien, il présente une
Puis le Géorgien est représenté par 500 m de structure complexe. L'énorme série sédimentaire est
calcaires renfermant des niveaux schisteux. Au-dessus traversée par un faisceau de failles majeures qui se
poursuivent sous la plaine de Tiznit. Parmi celles-ci,
de ces calcaires se développe une centaine de mètres de
un accident jalonne la bordure orientale du jbel Inter,
schistes verts suivis d'une barre gréseuse.
un autre le flanc occidental.
Puis vient l'Acadien sous forme d'une épaisse
série schisteuse dans laquelle se développent quelques Dans cette architecture, les grandes lignes
niveaux de grès. Le plus important de ces niveaux structurales sont orientées suivant des directions N-S.
(100 m) termine la série cambrienne. Il y a lie u de mentionner en outre la grande faille
affectant la retombée occidentale de l'anticlinal du
Le Quaternaire Kerdous qui met en contact, au SE d'Ouijjane, les
Il est représenté essentiellement dans la plaine calcaires de l'Adoudounien inférieur et les schistes
proprement dite par des : acadiens.
- calcaires lacustres, épais de 5 à 25 m, Le jeu de ces failles a provoqué un basculement
- conglomérats, développés surtout à l'ouest de tel que la quasi-totalité du substratum de la plaine est
Tiznit, constituée par les schistes acadiens.
- dunes bordant la côte et dont l'épaisseur est
inconnue, Le prolongement des accidents tectoniques visi-
- limons formant les terrasses des oueds, bles en bordure, mis en évidence par deux campagnes
- cônes de déjections et d'éboulis en bordure des de géophysique électrique (1952 et 1963) sous les
reliefs, formations quaternaires de la plaine, joue un rôle
- croûtes calcaires. prépondérant dans les circulations des eaux.
PRECIPITATIONS Climatologie
Le climat de la plaine de Tiznit résulte de sa montagne, sur la bordure ouest de l'Anti-Atlas.
position géographique : Les valeurs moyennes saisonnières et annuelles
- Influence de la latitude se traduisant par des de la pluviométrie sont données ci-après pour la
précipitations faibles. période 1933-1966.
- Influence océanique se traduisant par une atténua-
tion des températures et une nébulosité notable. Ce tableau montre que les chutes de pluies
augmentent d'ouest en est et sont sujettes à l'effet
Trois stations peuvent être retenues dans cette orographique. Elles ont lieu entre le mois d'octobre et
étude : Tiznit, Anzi, Tifermite. La première est seule le mois d'avril.
située dans la plaine, les deux autres étant en
Tableau 39
Station Tiznit Anzi Tifermite
Altitude 225 m Altitude 500 m Altitude 1347 m
JANVIER 35,0 47,0 71,0
FEVRIER 25,0 35,0 57,0
MARS 19,0 30,0 50,0
AVRIL 17,0 25,0 43,0
MAI 3,0 8,0 18,0
JUIN 2,0 2,0 2,0
JUILLET 0,0 0,0 0,0
AOUT 0,0 1,0 3,0
SEPTEMBRE 6,0 8,0 10,0
OCTOBRE 13,0 20,0 32,0
NOVEMBRE 27,0 35,0 57,0
DECEMBRE 42,0 46,0 80,0
Année 189,0 mm 257,0 mm 423,0 mm
 PLAINE DE TIZNIT 215

On peut diviser la région en deux zones : la TEMPERATURES

plaine et les bordures montagneuses. De ce fait on peut
affecter à la plaine la moyenne pluviométrique du
poste de Tiznit soit 189 mm et aux bordures, la
moyenne arithmétique des pluviométries moyennes
des postes d'Anzi et Tifermite, soit 340 mm.
Seule la station de Tiznit a fait l'objet d'observa-
tions de températures. Les moyennes mensuelles pour
la période 1933-1966 sont données ci-dessous en
degrés Celsius :

Tableau 40
I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII AN
Tiznit 14.1 15.7 17.6 19.2 20,6 22.4 24,0 24.6 24,0 22,4 19,2 15.2 19.9

On voit que les régimes thermiques à Tiznit sont L'évapotranspiration est de 180 mm/an à Tiznit
peu contrastés. Les amplitudes mensuelles sont (méthodes de Turc et de Thornthwaite annuels),
relativement faibles. l'évaporation mesurée au Piche de 1 9 5 2 à 1 9 6 1
s'élevant à 1 4 1 0 mm.
Hydrologie
La plaine de Tiznit est drainée par deux réseaux En outre, il convient de rappeler que les débits
hydrographiques indépendants : l'oued Adoudou et les d'étiage du Massa (0,5 m3/s moyens) sont alimentés
affluents rive gauche de l'oued Massa. par des dégorgements des calcaires infracambriens
dont le débit semble très fort pour la superficie de
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES BASSINS l'i mp luv iu m (cf. chapitre Anti-Atlas)
VERSANTS
L'oued Adoudou Tableau 41
L'oued Adoudou et son affluent l'oued Tama- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
DES BASSINS VERSANTS
droust, couvrent un bassin arborescent sur le plateau
calcaire des Akhsass. Ils circulent presque en totalité
Caractéristiques physiques Bassins embouchures
dans des formations perméables : calcaires adoudou- aux
niens en montagne, calcaires lacustres en plaine. oued Affl.
Adoudou rive
Les caractéristiques physiques de ces bassins sont gauche
présentées dans le tableau 41 ci-après. de l'oued
Massa
Les affluents rive-gauche de l'oued Massa. Superficie du bassin (km2) 926 1 782
Périmètre du bassin (km) 161 266
Les principaux affluents de l'oued Massa intéres- Altitude de fréquence moyenne (m) 650 250
sant la plaine de Tiznit sont l'oued Tazeroualt et l'oued Altitude de fréquence 1 / 2 (m) 600 440
Amaghous en bordure, ainsi que les différents chevelus Altitude de fréquence maximum (m) 250 650
de la plaine. Les caractéristiques physiques sont Coefficient de forme Kp ( * ) 1.47 1.77
présentées dans le tableau 41 ci-après. Pente moyenne (m/km2) 1.43 0,76
Superficie (km2) des formations perméa-
DONNEES HYDROLOGIQUES
bles : calcaires lacustres, alluvions prossiè-
res, sables dunaires 659 905
On ne possède aucune donnée sur le régime ou
les crues de l'oued Adoudou. En ce qui concerne Superficie (km2) des formations imper-
l'oued Massa, des stations de jaugeage fonctionnent et méables : schistes, conglomérats non
fissu ré s 267 405
ont permis de connaître les débits depuis 1950 (cf.
Superficie des formations semi -perméables
chapitre Anti-Atlas).
(km2) 472
On notera tout de même l'irrégularité interan- p
nuelle, importante du Massa (apports variant de 1 à 25 (*) Kp = ------------------
d'une année à l'autre) et les étiages prolongés de mai à 2 Vpi S
septembre. où p est le périmètre, S la surface du bassin et pi = 3,14
Hydrogéologie
alimentent par abouchement des formations quater-
Les ressources en eau de la plaine de Tiznit naires de la plaine,
proviennent de trois réservoirs :
- des schistes altérés et grès acadiens qui sont
- des calcaires adoudouniens et géorgiens qui donnent alimentés par la pluie et les épandages de crues sur les
les sources de la bordure occidentale de l'Anti-Atlas et bordures de la plaine,
 216 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Tizi Moust
NW Jbel el Ouarzemine 690 m
Asif bel Haj Si Moammed SE
Surface d'érosion 490 m Oumka
Assaka

Calcaires

la série Schisto-Calc.
Equivalent de

Equivalent de la
Série des Schistes
Quaternaire

Schistes

lie de vin !
Calc. Schistes Conglomérats Schistes

scoriacés
Quartzites, Grès et Schistes Schistes et Grès et Grès Calc. inf. Calc. Conglomérats Schistes

Rhéolites
terminaux sup et Grès et Grès
Série de base Série détritique d'Anzi

ORDIICIEN ACADIEN ADOUDOUNIEN PRECAMBRIEN

GEORGIEN
0 1 2 3 4 5 km

COUPE DE LA SERIE PRIMAIRE DE LA BORDURE DE LA PLAINE DE TIZNIT

(d'après G. CHOUBERT)

Fig. 89

- des calcaires lacustres qui forment l'aquifère de la principale étant l'Aïn Baâkila (I.R.E. 83/78) qui
plaine et où aboutissent les eaux des réservoirs de fournit 70 1/s à l'étiage. Au total, ces sources
bordure et les ruissellements de l'oued Adoudou. On produisent 165 1/s ventilés dans le tableau ci-après.
peut y ajouter le réservoir dunaire du NW qui constitue La plupart de ces sources sont liées à des fractures
vraisemblablement une entité indépendante du reste. dans les calcaires. Il s'y ajoute le drainage naturel par
l'oued Assaka dans son cours moyen, soit environ
100 1/s et les exutoires naturels dans le bassin de
EAUX DES CALCAIRES ADOUDOUNIENS ET l'oued Taloust (30 1/s).
GEORGIENS
Le débit total des exutoires naturels des réser-
Description. voirs de bordure de la plaine de Tiznit s'élève donc à
Elles se manifestent le plus souvent sous forme environ 300 1/s en étiage.
de petites sources au niveau : Données numériques sur le dégorgement des calcaires
- de la série schisteuse « lie de vin », intermédiaire
entre Adoudounien et Géorgien. Il s'agit soit des Adoudounien.
débordements des calcaires inférieurs, soit des déver- Il est connu dans le bassin du Massa, à Souk-el-
sements des calcaires supérieurs, Arba des Ait-Ahmed, à la limite amont de la retenue
- des calcaires terminaux du Géorgien. actuelle du barrage Youssef-ben-Tachfine, d'impor-
tantes sources dont le débit total atteint 500 1/s à
Pour plus de détail sur le schéma du fonctionne- l'éliage (résurgences de l'oued Amaghous). Bien que
ment hydraulique de cet ensemble, on se reportera au situées hors du bassin bordant la plaine de Tiznit, ces
chapitre Anti-Atlas du même volume. résurgences constituent le seul élément disponible
actuellement pour tenter de chiffrer les ressources en
Les calcaires de l'Adoudounien. Cette formation eau des calcaires adoudouniens de la région. Hors, le
doit être le réservoir le plus important, compte tenu de débit élevé des sources est assez inexplicable pour les
son épaisseur et de la superficie d'impluvium. Elle raisons suivantes :
présente une structure complexe et la série atteint sous
le plateau des Akhsass au S une puissance de 2 000 m. - les calcaires de l'Adoudounien inférieur ne
Elle ne comporte pas de sources visibles, à l'exception donnent aucune source depuis l'assif Aouerga au N
des dégorgements (500 1/s) de l'oued Amaghous, (débouchant dans la plaine du Souss au N de El-Arba
affluent de l'oued Massa situé hors des limites du des Aït-Baha, cf. fig. 80, chapitre plaine du Souss) ;
bassin bordant la plaine de Tiznit.
- les formations situées stratigraphiquement au-
Les calcaires de l'Adoudounien supérieur et du dessus des calcaires sont imperméables (série « lie de
Géorgien sont bien représentés sur les bordures ouest, vin » ou schistes ordoviciens) et existent partout en
sud et sud-est du bassin ; i l s donnent naissance à bordure des plaines des Chtouka et de Tiznit, de sorte
plusieurs sources de débit plus ou moins important, la qu'il ne peut y avoir de transfert souterrain ;
 PLAINE DE TIZNIT 217

Tableau 42
SOURCES ET RHETTARAS DE BORDURE

N° Température en Conduct. Date

IRE Noms Dénomination Débit degrés Celsius en d'obser-
(ind. 78) (l/s) mil. vation

Eau Air
16 Rhettara Ibergh 3,5 21°5 16° 0.778 4.11.72
83 Source Bâakila 70,0 - - - 3.1 1.71
100 « Si-Driss 0,5 23° 24° - 4.11.71
101 « Imi-Zoughane 1.0 23° 25° 1,049 4.11.71
102 « Tamaloukt 0,5 23° 25° - 4.1 1.71
103 « Ahmed Bella 1,5 23° 24° - 4.1171
104 « Aghbalou 10,0 25° 27° - 4.11.71
105 « Tamazert-Agadir 5,0 23° 27° - 4.11.71
143 « Igherme 11.0 - - - 3.6.75
144 « Iferd 1.5 20° 5 - - 3.6.75
146 Rhettara Adouar 0.4 18° 5 - - 10.8.71
147 « Adouar 0.6 - - - 10.8.71
117 Source Aklouma 0.5 27° - - 10.8.50
1 18 « Ifri 1.5 22° 5 - 0,98 11.8.71
211 « Tiquejert 1,0 22° 24° - 5.11.72
212 « Souk-Sebt-Ouij. 6.0 22° 30° - 5.11.72
231 « Bou-Namane 8.0 26° 16° 5 0,947 4.11.72
316 « Tounli 6,5 23° 26° - 4.11.72
317 « Mouzaïs 10,0 26° 20° - 4.11.72
318 « Belkass 1.0 22° 24° - 4.11.72
391 « Tagounit 2,0 22° 5 24° - 4.11.72
421 « Sabbou 1.0 22° 24° - 5.11.72
422 « Assakabriou 6.0 20° 5 26° 5 - 5.11.72
423 « Assaka 14.0 20° 5 26° 5 - 5.11.72
424 Rhettara Tafdna 1.5 24° 17° - 2.11.72
Débit total : 164,5 1/s
Drainage de l'oued Assaka ( * ) : 100 l/s
Exutoires en montagne : 30 soit 300 l/s environ

*) L'Oued Assaka affluent de Massa, est également dénommé l'oued M'Taloust dans son cours amont (Kerdous) et Tazeroualt dans son cours aval

- la superficie d'impluvium des calcaires est
réduite dans l'oued Amaghous (70 km2).
Les résurgences de l'oued Amaghous se situent
au point d'affleurement topographiquement le plus bas
(cote 1 1 6 m) des calcaires sur le pourtour de la
boutonnière précambrienne du massif du Kerdous et
on peut expliquer ce débit de 500 l / s par un relais de la
nappe des dolomies inférieures vers la nappe des
calcaires supérieurs. Ceci donne un débit spécifique de
1 , 4 l/s/km2 pour 350 km2 d'affleurement des
calcaires inférieurs. Cet ordre de grandeur du débit
spécifique paraît plausible comparativement aux don-
nées dont on dispose pour d'autres secteurs de l'Anti-
Atlas (bordure orientale du bassin du Souss). C'est en
tous cas le chiffre qui sera adopté pour évaluer les
débits d'écoulement des calcaires géorgiens, bien qu'il
ne tienne pas compte des drainages probables des
calcaires par les sous-écoulements de certains oueds
(assif N'Guerf et Amaghous).
Géorgien.
Il est matériellement impossible de fixer dans le
massif des Arhsass la limite hydrogéologique du
bassin de la cuvette de Tiznit et du bassin des feijas de
Bou-Izakarne situé au S des Akhsass. Arbitrairement
cette limite a été confondue avec la ligne de partage
des eaux de surface.
Dans ce cas, avec un débit spécifique de 1,4 l / s /
km2 pour une superficie d'impluvium de 480 km2, le
débit fourni par les calcaires géorgiens serait de l'ordre
de 670 l/s. Ce débit alimente les sources de bordure :
16,5 l/s, plus les exutoires en montagne (30 l/s) et le
drainage de l'oued Assaka ( 1 0 0 l / s ) et totalise donc
300 l / s ; on doit y ajouter des abouchements vers les
calcaires lacustres évalués à 400 l / s avec les écoule-
ments dans les réservoirs souterrains profonds des
calcaires adoudouniens au-dessous de la plaine.
LE RESERVOIR QUATERNAIRE
I1 est constitué par :
- les calcaires lacustres,
- la frange supérieure altérée des schistes acadiens,
- les dépôts dunaires.
Description
La plaine de Tiznit est recouverte dans sa partie
centrale par des formations lacustres quaternaires de
 218 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

NW Océan Jraif
ESE
Od Massa Od Massa
Si Bou Lfdeil J. Tachilla
Afrag

NW
Od Adoudou
ESE
Si Moussa d'Aglou Tiznit J. Tidrarine 650
420 agadir Oufella
Océan

W
anticlinal d'Ifni E
871 J. Inter 959 Od Adoudou
Anti-Atlas

ADOUDOUNIEN
ADOUDOUNIEN
Zone schisteuse avec barre
Dunes récentes ou anciennes Grès Calcaires supérieurs
de conglomérats
ACADIEN Equivalent latéral des
Calcaires lacustres quaternaires Schistes Série de base
schistes lie de vin

Quartzites Grès calcaires inférieurs Conglomérats

PRECAMBRIEN
ORDIVICIEN GEORGIEN
Schistes Schistes

0 1 2 3 4 5 km

COUPES GEOLOGIQUES A TRAVERS LA PLAINE DE TIZNIT

( d'après R. BOURGIN )

Fig. 90

remplissage, recouvrant les schistes acadiens qui, de Hydraulique de la nappe

façon générale, constituent le substratum.
Répartition des points d'eau
Aux cônes de déjection constitués en piémont du
Kerdous et du jbel Inter s'enchevêtrent des conglomé- Sources et rhettara. Ce sont les exutoires les
rats ravinant les calcaires lacustres. Des limons roses plus importants de la plaine tant du point de vue de la
remblaient les oueds. Vers le nord-ouest, les calcaires qualité que de la quantité des eaux émises. Toutes les
lacustres disparaissent, cédant la place à des limons et sources reconnues sont captées en priorité pour les
des sables fins remaniés en dunes. besoins de l'irrigation. Les sources les plus importan-
tes (I.R.E. 1 2 / 7 8 et 314/78) sont situées sur un
L'épaisseur de ces formations est faible (moins de même axe. Leurs débits semblent, selon les dires des
10 m) ; elle atteint au plus 30 m le long du réseau utilisateurs, constants d'une année à une autre, ce qui
hydrographique antéquaternaire creusé dans les schis- conduit à penser que cet axe d'exutoires est confondu
tes acadiens et mis en évidence par géophysique, ainsi soit avec un accident géologique, soit avec un réseau
que le long de la côte où, en raison d'un accident fossile. Cet axe préférentiel d'écoulement se comporte
géologique correspondant approximativement au tracé comme une conduite naturelle qui puise son eau dans
actuel du rivage, les formations dunaires ont plus de le château d'eau adoudounien situé en bordure de la
80 m d'épaisseur. plaine.
Ces facteurs géologiques conditionnent l'emma- Le débit total des sources et rhettara, selon une
gasinement et le cheminement de l'eau dans le tournée de jaugeage de novembre 1972, s'élève à
Quaternaire. 1 66 1/s ainsi répartis :
 PLAINE DE TIZNIT 219

Tableau 43
I.R.E. Température Conduc. Date
ind. Nature Dénomination Débit (millisiemens) d'obser.
78
(1/s) Eau Air
12 Source Reggada 70,0 23° C 24° C 0,95 3.11.72
76 Rhettara Guelta Reggada 8,0 21° 27° - 3.11.72
1 15 « Aglou 19,0 25° 20° 1,69 25.10.72
207 Source Ighboula 0,6 17° 23° 1,51 1.1 1.72
208 « Ighboula 0,4 17° 23° - 1.11.72
223 Rhettara El-Aouina 7,0 20° 27°5 1,45 2.11.72
260 Source Tiznit 1,0 - - - 5.11.72
314 Source Talaïnt 60,0 24° 31° 0,72 3.1 1.72
« Aïn Ouled-Jrrrai »
166 = Débit total = 166 l / s

Prélèvements par puits Schéma hydraulique de la plaine de Tiznit

Une enquête rapide a permis le dénombrement
des puits équipés en moto-pompes. Dans chaque
secteur intéressant en général un douar ou une
fraction, une enquête sur un ou deux puits en pompage
a été effectuée. Au total 24 puits en pompage ont fait
l'objet d'une enquête complète sur 87 puits équipés en
moto-pompe dénombrés ; 70 % de ces puits se
trouvent dans la partie occidentale, à l'ouest de l'axe
Aglou-Tiznit-Baâkila. La superficie irriguée est de
l'ordre de 70 ha (sur un total de 1200 ha irrigués dans
la plaine).
Le volume d'eau annuel exhauré peut être évalué
autour de 1,5 x 10 6 m3, soit un débit fictif
continu de l'ordre de 50 l / s .
La profondeur de l'eau est variable, entre 5 et
20 m au sud, entre 15 et 30 m au nord.
Un seul forage (I.R.E. 290/78) a été exécuté en
bordure de la plaine en 1 9 5 1 , pour reconnaître la
nappe des calcaires adoudouniens sous-jacents des
schistes acadiens. Les terrains traversés étaient les
suivants :
- de 0 - 10 m : calcaires lacustres,
- de 10 - 140 m : schistes (Acadien),
- de 140 - 180 m : dolomies dures et étanches
(Adoudounien).
Les essais de débit testant les dolomies ont
montré que ce forage était inexploitable.
Par ailleurs aucun essai de pompage n'a été
effectué pour tester l'aquifère des calcaires lacustres.
La seule façon d'approcher les transmissivités est de
calculer les débits spécifiques, valeurs qui sont du
même ordre de grandeur. Connaissant le débit moyen
de pompage (mesure faite par l'enquêteur) et le
rabattement moyen (déclaration du propriétaire), le
débit spécifique a été calculé sur les 24 puits ayant fait
l'objet d'une enquête complète. Il varie de 0,60. 10-3
à 7. 10-3 m2/s ; la valeur moyenne est de l'ordre de
3. 10-3 m2/s. Les meilleurs débits spécifiques
intéressent le secteur au sud de Tiznit.
La figure 91 montre qu'il est possible de diviser
la plaine en deux domaines hydrauliques oriental et
occidental séparés approximativement par le méridien
Lambert 80,5 passant par la ville de Tiznit.
La partie orientale se divise elle-même en deux
secteurs :
- Dans la région d'Ouijjane au SE, la décharge
des calcaires adoudouniens donne naissance a 15
sources (30 l / s ) et à des abouchements dans les
calcaires lacustres. L'eau cheminant dans ces forma-
tions est : soit prélevée par pompage ( 1 6 puits, 5 l/s ,
8 ha), soit drainée par l'oued Assaka dans son cours
inférieur (30 l/s ). Ce drainage est favorisé par
l'existence d'un cordon de collines schisteuses qui
barre l'écoulement vers le nord. L'unique sortie des
eaux en plus du pompage est l'oued Assaka.
- La région située au nord de la précédente et
au-delà du cordon de collines schisteuses mentionné
ci-dessus, est le secteur le plus pauvre en eau.
L'aquifère capté est constitué par des schistes altérés.
L'alimentation se fait presque en totalité par les
infiltrations sur place des eaux de pluie, la part d'une
alimentation souterraine étant réduite aux
sous-écoulements des oueds entaillant les collines
schisteuses.
Dans la partie occidentale, l'eau souterraine
circule dans les fissures des calcaires lacustres dont le
contact direct avec les calcaires adoudouniens est très
étendu le long des bordures de la plaine. La
communication entre les deux systèmes doit se faire
surtout par de grands axes d'écoulement superposés à
des axes de nature structurale ou géologique.
Les prospections électriques réalisées entre 1952
et I 963 mettent en évidence l'existence de dépressions
dans le toit des schistes. Ces zones peuvent constituer
des collecteurs. Un de ces collecteurs prendrait son
origine à l'amont de Talaînt et se continuerait vers
Reggada et Tiznit. Un autre collecteur longerait la
retombée de l'anticlinal d'Ifni. En tous les cas, ces
 AGADIR
70 80 90 100

OU
ED

MA
E

SS
A
U
Q
I
T
330

N
A
L
T
A

100
N
A
E

X
320
C
O

150

115
AGLOU

200

KA
310

SA
AS
O.
260!

TIZNIT
250

211

300 0
30
212

223

300 EL AOUINA 207

0
35

100
104
IGHBOULA
OUIJJANE
101 105
35
0 102

400

12
REGGADA
76

16
314 45
290/78 0
TALAÏNT

Quaternaire
290 290
400
201 ! Anté - Quaternaire
BOU
NAMANE Paléochenaux du mur du
Quaternaire (d'après géophysique)
450 83 Sources et son numéro d'inventaire
50 83 !
0
Zone de puits
BAAKILA
290/78 Forage d'IRFIRHIR
300
Courbe isopiézométrique en m
60
0 Axes principaux d'écoulement
143
136
Definition des limites du réservoir Quaternaire
70

280 280
0

Limite étanche
Limite ouverte à l'alimentation
146
144 Limite comportant un drainage
111
147
119
0 2 4 6 8 10 km

70 80 90

Fig. 91 — Schéma hydrogéologique et structural de la plaine de Tiznit.

 PLAINE
dépressions ou collecteurs se confondent bien avec les
axes des sources les plus importantes (83/78, 3 1 4 / 7 8 ,
1 1 5 / 7 8 ) et les zones des puits à débits spécifiques
élevés. Dans cette partie, les écoulements les plus
importants se font sous forme de véritables conduites
souterraines qui distribuent Peau à travers la plaine.
Des essais de mesure de la vitesse à la fluorescéine
exécutés entre Aïn Baâkila ( 8 3 /5 8 ) e t Aïn Talaïnt
( 3 1 4 / 7 8 ) ont indiqué semble-t-il une vitesse d'écou-
lement très élevée de 4800 m/j.
Il faut noter que la section d'écoulement se
rétrécit juste avant l'océan. Des exutoires vers la mer
ont été reconnus à Timsilt (295 et 296/78) et Aglou
(115/78).
Approche des conditions aux limites
Alimentations et pertes
Le schéma hydraulique de la figure 91 ne donne
que des indications sommaires sur les conditions aux
limites de la nappe de la plaine de Tiznit. Ces
indications doivent être précisées par des études
détaillées sur le terrain.
Alimentation de la nappe
Qualitativement les alimentations décelées et
présumées sont de deux types d'importances inégales :
- Abouchement avec les calcaires de l'Anti-Atlas
en bordure de la plaine. En appliquant à ces calcaires
le débit spécifique de 1,4 l/s/km2, cette formation
produirait 670 1/s fictifs continus pour 480 km2
d'affleurement.
- Infiltration directe sur la plaine des eaux de
pluie ou de crue. En affectant un coefficient efficace de
3 % à la pluie tombée sur la plaine ( 1 6 9 mm), cette
alimentation se chiffre à 200 1/s pour 1200 km2,
ordre de grandeur plausible.
Sorties de la nappe
Les pertes naturelles sont :
• Les exutoires naturels en montagne : 30 1/s
• Les sources et rhettara en bordure : 170 1/s
• Les sources et rhettara en plaine : 170 1/s
• le drainage total de l'oued Assaka : 130 1/s
• Les fuites souterraines vers la mer : incon-
nues
• Les drainages de l'oued Massa : inconnus.
Conclusion générale
Etant donné la faiblesse et l'irrégularité des
précipitations atmosphériques, les ressources en eau
dans cette région sont peu abondantes. La faiblesse des
ressources se trouve accentuée par les difficultés de
prospection et de captage en raison du gisement
(calcaires dolomitiques en bordure, calcaires lacustres
en plaine). Les circulations s'effectuent dans les
micro-conduits du réseau karstique et les réservoirs
DE TIZNIT 221
Les pertes artificielles sont constituées par les
prélèvements par puits en plaine : 50 1/s.
Le bilan se résume alors ainsi :
Alimentations : 870 1/s
Sorties : 550 1/s
Manque à gagner : 320 1/s.
Les 320 1/s comprendraient les débits perdus à la
mer, ceux drainés par l'oued Massa aval et la part de
l'eau qui s'infiltre dans le réservoir profond des
calcaires adoudouniens se trouvant sous la plaine.
Propriétés physico-chimiques des eaux
Eaux des calcaires de bordure de la plaine
Les eaux des sources qui proviennent des séries
calcaires de bordure (exemple, Aïn Baâkila, fig. 92)
sont d'une qualité chimique excellente (résidu sec : 0,4
et 0,6 mg/1) et ont une température élevée (supérieure
à 23° C). Mais, une fois dans la plaine au cours de leur
trajet souterrain dans le réservoir quaternaire, ces eaux
évoluent : la température diminue tandis que le résidu
sec augmente. A l'origine, les eaux ont un faciès
bicarbonaté calco-magnésien pauvre en sulfates et un
résidu sec à 180° C compris entre 0,4 et 0,7 g/1.
L'évolution chimique des eaux souterraines dans
la plaine doit dépendre de la vitesse et du débit
d'écoulement dans le réservoir. Ainsi, à l'ouest et au
sud de Tiznit, le débit et la vitesse sont élevés, le
régime d'eau douce se poursuit jusqu'à 40 km à l'aval
des sources des bordures. Par contre au nord et à l'est
de Tiznit, les eaux deviennent très chargées (résidu sec
supérieur à 2 g/1) du fait de la nature même du
gisement (schistes altérés) et de l'alimentation faible.
Eaux du Quaternaire
Eaux des calcaires lacustres et des conglomérats.
Ces eaux ont un résidu sec variant entre 0,6 à 1,3 g/l
au sud de Tiznit avec un faciès bicarbonaté calcique et
un résidu sec compris entre 2 et 2,5 g/l au NW avec
un faciès chloruré sodique pauvre en sulfates.
Eaux des schistes altérés
Ces eaux, pratiquement stagnantes en raison de
la faible perméabilité de l'aquifère, sont très chargées
(2 à 10 g/1 de résidu sec), avec un faciès chloruré-
sodique pauvre en sulfates ou chloruré-calcique par
échange de bases.
sont caractérisés par une répartition irrégulière des
eaux qui empruntent vraisemblablement un réseau
fossile ainsi que par de très mauvaises caractéristiques
hydrogéologiques à l'échelle du réservoir.
Les ressources en eau les plus importantes de la
région de Tiznit restent les sources et rhettara qui
débitent au total 380 l/s d'eau de bonne qualité
chimique. Des ouvrages modernes captent l'eau des
222 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAU D'après H. SCHOELLER

Rés. sec 1/?
et E. BERKALOFF à 25°C
Teneurs en mg/l Figuré à 180° C dh pH
n° IRE
+ mmhos
Ca + + Mg + + Na + K + Cl - SO -- ° fr
4 mg/l /cm
10 000
10 000
_ _ _

10 000 _ _ _

10 000
_ _ _
milliéquivalents
_ _ _

100
1 000
--
CO 3 combiné
--
( CO 3 + HCO 3 - )

1 000

milliéquivalents
1 000 -
NO 3
1 000
1 000

1 000

1 000

10 10
100

100
100

100
100

100

100

1 1
10

10
10

10
10

10

10

0.1 0.1
10

Fig. 92 — Représentation sous forme de diagramme semi-logarithmique de la composition

de quelques eaux de la plaine de Tiznit : 83/78 = eaux des calcaires adoudou-
niens (source Aïn Baakila), 260/78 = eau des calcaires de bordure après transit
dans les séries lacustres (source bleue de Tiznit), 56/78 = eau d'un puits dans
les schistes altérés, 274/78 = eau d'un puits dans les dunes côtières.

calcaires lacustres à Reggada (I.R.E. 12/78) et à Pour l'exploitation de nouvelles ressources,

Talaint (314/78) où la rivière souterraine a été barré,
ce qui oblige l'eau en charge à remonter au niveau du
sol. Le captage de ces sources doit être amélioré. A cet
effet, des essais de pompages à gros débit, exécutés de
façon coordonnée entre les deux points d'eau,
pourraient fournir d'utiles renseignements sur cette
conduite naturelle.
notamment pour l'adduction en eau potable de Tiznit,
les secteurs situés à l'ouest et au sud-est de la ville
semblent présenter les meilleures conditions
hydrogéologiques. C'est là que les meilleures zones
d'écoulement souterrain sont reconnues et c'est le
couloir qui achemine les eaux des calcaires adoudou-
niens à la mer.
 PLAINE DE TIZNIT 223

Il est à priori hasardeux d'exécuter des études probable qu'on ne pourra mettre en évidence des
hydrogéologiques systématiques sur cette plaine, débits nouveaux suffisamment importants pour déve-
car on sait que de telles études seront onéreuses pour lopper l'irrigation sans porter préjudice aux périmètres
un résultat qui risque fort d'être assez négatif. En effet, déjà existants, desservis à partir des collecteurs
mis à part d'éventuelles améliorations dans la naturels que sont les axes de drainage dans les
distribution spatiale de points d'eau à vocation calcaires lacustres et qui se manifestent naturellement
d'alimentation humaine ou pastorale, il est très par les sources et rhettara.

REFERENCES

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travaux de reconnaissance. Rapp. inéd. arch. MTPC/DH/DRE.
23 pp.. 12 fig. Schrambach A. (1970) : Exploitation et conservation des eaux de surface et
souterraines de l'Anti-Atlas occidental (bordure nord). Recueil
Compagnie Africaine de Géophysique ( 1 9 6 3 ) : Etude par prospection de données numériques hydrologiques et hydrogéologiques.
électrique dans la plaine du Souss et dans la région de Tiznit. Rapp. inéd. MTPC/DH/DRE. 62 pp.. 10 pl.
Rapp. inéd. arch. MTPC/DH/DRE. 49 pp.. 5 cartes.