LES ENVIRONNEMENTS

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LES PLATEFORMES SILICOCLASTIQUES
C- LES PLATEFORMES SILICOCLASTIQUES ANCIENNES :

Quelles sont les critères de reconnaissances des plateformes

silicoclastiques anciennes?
Les critères de reconnaissance des plateformes silicoclastiques anciennes sont de
trois ordres ; l’ordre biologique, l’ordre minéralogique et l’ordre sédimentologique.
Ces trois ordres vont renseigner sur la salinité, la température, la quantité
d’oxygène dissout, les caractéristiques du substratum, les conditions
hydrologiques et la profondeur de l’eau.
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a- Les critères biologiques : La plateforme est caractérisée par des espèces

sténohalines ; on y trouve des coraux, des céphalopodes, des brachiopodes articulés,
des échinodermes, certains foraminifères calcaires…. Les traces d’activité animale
(bioturbation) renseignent sur les conditions du substratum ainsi que sur le mode de
vie des espèces. Seilacher (1967) a établi une zonation bathymétrique des traces fossiles
d’activité animale. Dans cette zonation bathymétrique la plateforme est caractérisée
par le faciès Cruziana.
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•Cruziana: Marin peu profond, entre
infratidal et la base des vagues de tempête
(middle-outer shelf):
•Cruziana: trilobite piste (trace de marche)
•Thalassinoides: complexe contenant
(domichnia/fodinichnia) traces,
probablement par des decapodes
•Astriacites: starfish cubichnia
•Rhizocorallium: version horizonale de
Diplocraterion
Cubichnia: resting
Domichnia: dwelling
Fugichia: escape traces
Repichnia: moving
Paschichnia: grazing
Agrichnia: farming
Fodinichnia: Deposit feeding (3-D)
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b- Les critères minéralogiques : Certain minéraux authigènes
(néoformés dans le bassin c à d non hérité du continent) sont très typiques
des plateformes peu profondes. Ex : Phosphates, Glauconie, Chamosite
(chlorite riche en fer).

La glauconie est une

association de minéraux
argileux riches en fer (Fe3+).
Elle se forme dans les mers
assez chaudes, à une
profondeur de 50 à 500 m.
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c- Les critères sédimentologiques : Ce sont la texture, les structures

sédimentaires, les types de faciès, les séquences et les directions des
paléo-courants.
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- Les faciès des plateformes dominées part les marées :
Une plateforme est définie comme étant dominée par la marée quand le
marnage dépasse les 3 – 4 m, et la vitesse du courant est supérieure à 60cm/s.
Les critères les plus caractéristiques des dépôts de marées sont :
- La grande taille des objets sédimentaires (Sillons, barres de sable…),
- La grande taille et variété des litages obliques (Laminations
sigmoïde,
- La maturité des sédiments,
- L’existence des surfaces d’érosion à toutes les échelles,
- Les variations cycliques et l’épaisseur des lamines (en relation avec
les cycles lunaires de la marée, (Lamination cyclique)
- L’existence des couplets d’argile.
- Présence de drapage d’argile (Flazer bedding).
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En sismique réflexion
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Formation des doublets ou couplets d’argile

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Schéma montrant la formation des
flazer bedding (drapage d’argile) dans
un environnement dominé par les
marées.
Scheme showing the genesis offlaser bedding in a tidal
environment. Opposite running flood and ebb currents with
high and low water still-periods. For example, a flood current;
b high water still-stand; c ebb current; d low water stillstand;
and so on (Mter Reineck 1960a)

Block diagram showing flaser bedding in three

dimensions.
(Mter Reineck 1967a)
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- Les faciès de plateformes dominées par les tempêtes :

- Le litage oblique en mamelons : Ce sont des bancs de sables fins à moyens
montrant une base érosive qui peut comporter des sillons et des gouttières. Le
sommet est également net et érosif et il est modelé par des dômes (bosses de
taille métrique) et des dépressions. Cette surface peut être recoupée par des
rides de vague ou parfois par des sillons. Ces bancs ont une forme
généralement lenticulaire. Leurs formes et tailles varient latéralement. Ils
peuvent présenter des dichotomies et des intrications. L’intérieur des bancs
montre des successions de faisceaux de lamines qui ont des limites érosives. A
l’intérieur des faisceaux, les lamines sont toujours concordants à la base des
faisceaux et elles sont parallèles entre elles, mais leur épaisseur varie
latéralement. Ces lamines sont ondulées à l’échelle du mètre. Ce faciès se
rencontre au niveau de la plateforme proximale – médiane.
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- Les faciès de plateformes dominées par les tempêtes :

Lamines
parallèles entre
elles et
Dôme concordantes à
la base du
Dépression faisceau

Limites érosives
Faisceau de du faisceau et
lamines varient
latéralement
d’épaisseur
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- Les faciès de plateformes dominées par les tempêtes :

Hummocky cross stratification (Harms 1975) or

"truncated wave-ripple laminae" (Campbell 1966). Shoreface
of barrier Island Nordemey, North Sea. Water depth 3.8 m
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- Le litage oblique en creux : Ce sont

généralement des bancs sableux métriques à
décimétriques dont la forme et l’épaisseur
varient latéralement ; ont une base érosive
(sillons et gouttières), la surface sommitale
l’est également avec de grandes dépressions.
A l’intérieur de ces bancs, il y a plusieurs
faisceaux de lamines à limites érosives qui se
recoupent. C’est un faciès lié à un courant
très énergétique dans lequel les dômes
seraient arasés. Ce faciès ne se rencontre que
dans les niveaux proximaux les plus
énergétiques.
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- Les rides interférentes cogénétiques en
phases : Ce sont des strates de silt,
d’épaisseur centimétrique et de forme
lenticulaires qui présentent des variations
de formes et d’épaisseur. Leurs surfaces
basales et sommitales sont nettes et
érosives. La structure interne est un litage
de rides chevauchantes en phase le plus
souvent symétriques. Le litage en surface
sommitale est associé à ce qu’on appelle
des rides polygonales (au moins trois
directions au niveau des crêtes des rides)
liées à un mouvement oscillatoire. Ce
faciès se rencontre tout au long de la
plateforme mais surtout dans sa partie
distale.
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C- LES PLATEFORMES SILICOCLASTIQUES ANCIENNES :
- Les rythmites gradées : C’est le premier dépôt de tempête mis en évidence dans
l’actuel dans la mer du nord ; c’est une alternance de bancs silteux et d’interbancs à
dominance pélitique. Les bancs silteux ont une épaisseur centimétrique à
millimétrique. Ces bancs ont une épaisseur constante ou lenticulaire et peuvent
montrer des biseautages ; avec une base érosive où l’on voit des petites gouttières, des
sillons et des incisions (sédiment silteux plus difficile à éroder que le sable). Ces bancs
sont de deux types : des bancs à litage de rides symétriques chevauchantes en phase et
des bancs à litage oblique en mamelons très plat et lamines frustes (fort apport de
sédiments).
Ces bancs sont gradés c à d qu’il y a une augmentation du pourcentage d’argile de la
base au sommet qui va mimer un granoclassement.
L’interbanc à dominance pélitique et comporte des microstructures de silt lenticulaire
ou sphéroïdale. L’intérieur de ces microstructures peut montrer un litage oblique. Ces
interbancs peuvent être bioturbés.
Ce sont des dépôts de plateforme distale.
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C- LES PLATEFORMES SILICOCLASTIQUES ANCIENNES :
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C- LES PLATEFORMES SILICOCLASTIQUES ANCIENNES :

Proximal-distal trends in the shelf storm deposits based on the German

Bight (southeast North Sea). (a) Lateral and vertical variants which
define the proximality model; (b) lateral variations in individual storm
sequences (from Aigner & Reineck, 1982).