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A
Agglomérat (LYELL, 1831): assemblage chaotique de débris anguleux, ( > 2 cm)
cimentés, de matériaux volcaniques ( = brèche volcanique).
Albâtre: ce terme désigne deux variétés de pierres ornementales : a) masse finement
grenue de gypse, ressemblant au marbre de Carrare. (Syn.: alabastrite, albâtre
gypseux) ; b) variété d'onyx calcaire des auteurs anciens. (Syn.: albâtre calcaire,
albâtre oriental, albâtre égyptien, marbre onyx).
Alios (mot gascon): grès brun et noirâtre à ciment d'oxyde de fer et de matière
organique, représentant généralement le niveau d'illuviation, imperméable, d'un profil
podzolique. Syn.: bétain, grenailles, grepp, grison, orstein (All.).
Alun: groupe de minéraux résultant généralement de l'altération de schistes riches en
pyrite, par l'action de solutions sulfuriques sur des silicates de potassium et
d'aluminium. L'alun était utilisé autrefois pour fixer les teintures. La formule de l'alun
potassique est: KAl(S04)2.12H2O
Alvéolaire (structure): c'est une des structures des paléosols. Il s'agit de septes
micritiques arqués de quelques centaines de µm de long, développés dans des cavités,
généralement des racines.
Ambre: résine fossile d'origine végétale, transformée au cours de la fossilisation en
une masse transparente à translucide, à éclat résineux et à cassure conchoïdale de
couleur jaune, parfois brunâtre ou rougeâtre (Dr = 2-2,5 et Ds = 1,1), C10H16O (syn.:
succin). Ne pas confondre l'ambre jaune que l'on trouve associée aux roches
sédimentaires avec l'ambre gris que l'on recueille, flottant sur la mer, et qui représente
des concrétions intestinales de cétacés.
Ampélite (de ampelos = vigne, A. BRONGNIART, 1827): shale argileux noir, très
charbonneux, chargé de pyrite en grains très fins, qui servait autrefois à l'amendement
des terres à vigne. Il en existe un niveau dans le Westphalien du Synclinal de Namur :
l'Ampélite de Chokier qui servit autrefois à la fabrication de l'alun de Liège (Syn.:
schiste alunifère).
Anthracite (de anqraz = charbon): variété de houille à cassure brillante, parfois
conchoïdale, riche en carbone ( > 90 %) brûlant sans fumée et ne tachant pas les
doigts.
Anthraxolite: matière carbonée à éclat brillant et cassure conchoïdale formée par
diagenèse et métamorphisme de matière carbonée dérivant probablement de produits
pétroliers.
Antidune: dune formée dans des conditions d'écoulement rapide et qui se déplace
dans le sens inverse du courant, par érosion de sa partie aval et sédimentation sur sa
partie amont. Le tableau ci-dessous montre les relations entre vitesse du courant et
type de ride.
Ardoise: voir phyllade (roche métamorphique).
Arène (du lat. arena = sable): sable grossier provenant de la désagrégation
superficielle des granites et des gneiss.
Arêtes de poisson (stratifications en): structures sédimentaires formées par la
superposition de rides de courant de sens opposé. Elles sont caractéristiques de la zone
littorale et des chenaux de marée. (Angl: "herringbone cross bedding").
Argiles: roches terreuses, cryptocristallines essentiellement constituées de minéraux
de type phyllosilicate, parmi lesquelles on distingue, pratiquement : a) des argiles
plastiques ou terres glaises dont la particularité est de former une pâte lorsqu'on les
imbibe d'eau. Les constituants minéraux essentiels en sont la kaolinite et l'halloysite.
Elles servent surtout à la fabrication des briques et des tuiles ; b) des argiles
smectiques ou terres à foulon qui possèdent des propriétés décolorantes et détergentes.
Elles servent au dégraissage des laines et au raffinage des huiles. Les constituants
minéraux essentiels sont les illites et les montmorillonites.
Argile à blocaux (angl. : boulder clay): diamicton d'origine glaciaire ou prédomine la
phase argileuse.
Argile à silex: argile résiduelle provenant de la dissolution d'une craie à silex.
Argile grasse: argile très plastique, riche en minéraux argileux, laissant à la cuisson de
nombreuses fentes de retrait. Pour éviter ce défaut, on ajoute une matière inerte
(poudre de quartz) ou on choisit une argile maigre, c'est-à-dire une argile à kaolinite
comportant une fraction silteuse importante.
Argile réfractaire (angl.: fire-clay): argile kaolinique très pure, utilisée pour la
fabrication de la porcelaine.
Argile résiduelle: résidus insolubles de la dissolution des roches calcaires qui
s'accumulent dans les parties déprimées des plateaux karstiques et dans les poches de
dissolution (y compris les grottes) que l'on rencontre dans les terrains calcaires.
Argilite: terme ambigu utilisé tantôt comme synonyme de roche argileuse (Ex .: A.
CAROZZI, 1953; P. BELLAIR et CH. POMMEROL, 1968) - tantôt comme
synonyme d'argile indurée (G. MILLOT, 1963) - tantôt encore comme synonyme
d'argile schisteuse, se fendant suivant les plans de stratification (F. RINNE, 1905), ce
qui correspond au shale des auteurs anglais.
Argilolite (A. BRONGNIART, 1827): tuf rhyolitique altéré, bigarré, partiellement
silicifié, associé aux coulées acides. Syn.: argilophyre (A. BRONGNIART, 1813).
Arkose (A. BRONGNIART, 1823): grès contenant plus de 25 % de feldspaths.
Cf. Classification des grès.
Arrière-plage
Asphalte: produit d'oxydation des pétroles se présentant sous forme de masse solide,
amorphe, noire ou brune. Soluble dans le sulfure de carbone et aisément fusible.
ATTERBERG (Echelle granulométrique d', 1905): le diamètre de base est 2 mm et
les diamètres successifs forment une progression géométrique de raison 10. L'échelle
des z (W.C. KRUMBEIN, 1937) est définie par la relation : z = 0,301 - log10 D, D
désignant le diamètre des grains. L'échelle du pédologue suédois ATTERBERG
(1846-1916) a été largement utilisée en Europe (surtout en Allemagne) et elle fut
adoptée en 1927 par la Commission internationale de la science des sols.
Atoll: anneaux récifaux de quelques centaines de m de large, ceinturant une étendue
d'eau marine d'une quarantaine de m de profondeur au plus appelée lagon. La
couronne atollienne comprend les zones suivantes, de l'océan vers le lagon:
récif externe avec coraux vivants;
ride à lithothamniées;
platier externe;
plage;
motu avec cocoteraies alternant avec hoa; parfois, passes;
levée sédimentaire avec éventuellement stromatolithes;
talus sédimentaire se raccordant au plancher du lagon.
Auges (stratifications en): rides créées par des courants dont les surfaces limites
incurvées définissent des formes en auge. (Angl.:"trough cross bedding").
Avant-plage
Avoine (Pierre d'): variété décalcifiée, de couleur jaune-paille, des Psammites du
Condroz (Famennien). Exploitée pour la confection des bacs à acide (Villers-le-
Temple, Vierset, Flône) et comme abrasif en marbrerie (Onhaye, Chaumont-Florennes
et Ermeton-sur-Meuse).
B
Baeleghem (Pierre de): grès calcaire du Lédien (Lutétien supérieur) qui fut exploité
jadis pour la construction de monuments en Belgique et aux Pays-Bas. Baeleghem est
situé à 17 km à l'Ouest d'Alost.
Bafflestone
Bahamite (BEALES, 1958): 1) calcaire grenu ressemblant au dépôt qui se forme à
l'heure actuelle à l'intérieur des Bahama Banks et dont la particularité est la présence
de grains composites (grapestones) formés par l'agglutination de plusieurs petits grains
liés par un ciment calcaire. 2) ooïde dont le cortex a subi une micritisation.
Ball and pillows: structure sédimentaire formée par déformation de sables gorgés
d'eau. La base de la couche sableuse est ondulée, voire même découpée en une série de
nodules séparés les uns des autres rappelant des traversins. La dimension de ces
structures est variable, allant de quelques cm à plusieurs m de longueur. Leur
formation pourrait être liée au passage d'ondes sismiques, favorisant un échappement
de fluides et une remobilisation des sédiments. (Franç.: "pseudonodules", "structures
en traversins").
Bioturbation et bathymétrie.
Bitume: terme ambigu: au sens vulgaire, désigne la substance hydrocarbonée servant
au revêtement des chaussées et des trottoirs (dans ce cas, synonyme de goudron); au
sens scientifique, désigne tous les hydrocarbures naturels libres (huiles de pétrole et
asphaltes) qui sont solubles dans le sulfure de carbone, par opposition aux
pyrobitumes qui ne peuvent être extraits des roches qui les contiennent (par exemple,
les schistes bitumeux) que par distillation.
Bleu belge: marbre à fond noir ou bleu noir, finement veiné de calcite blanche, d'âge
warnantien.
Boghead (du nom d'une localité d'Ecosse, J. QUECKET, 1853): charbon formé par
l'accumulation d'algues microscopiques. Syn.: torbanite (exploitée à Torban Hill, près
de Boghead).
Boulder: gros bloc de pierre arrondi par l'érosion.
BOUMA (séquence de): séquence de dépôt idéale formée par un courant de
turbidité. La séquence de Bouma (1962) comprend une série de termes (A-E) dont la
granulométrie est globalement décroissante. D'autres séquences ont été proposées pour
des courants de turbidité moins denses que dans le modèle de Bouma.
Brèche: toute roche consolidée formée d'éléments anguleux d'assez grande taille. Il
existe des brèches sédimentaires (conglomérat à débris anguleux, brèche de pente,
brèche récifale) des brèches volcaniques (brèches d'explosion, d'écoulement, …), des
brèches tectoniques (brèche de faille, brèche de friction), …
Brocatelle: variété de marbre dont le dessin rappelle les étoffes du même nom.
Constitué en réalité de débris de coquilles jointives. Exploité principalement à Tortose
(Espagne), Sienne (Italie) et Boulogne et Moulins (France).
Butte-témoin
C
Cacholong: terme mongol désignant la matière opaque, blanc mat, ressemblant à de la
porcelaine, constituée d'un mélange d'opale et de calcédoine, formant la bordure de
certains silex.
Calcaire à entroques: calcaire formé par l'accumulation d'entroques (articles
composant la tige des crinoïdes ou encrines); syn.: calcaire encrinitique, calcaire à
crinoïdes.
Calcaire ampéliteux (L. CAYEUX, 1935): Calcaire noir mat à grain fin renfermant
souvent de la matière charbonneuse tachant les doigts.
Calcaire argileux: calcaire à grain fin où la matière argileuse est régulièrement
disséminée dans toute la masse ou concentrée en petits flocons uniformément
distribués dans la masse calcaire. Les calcaires argileux forment la transition entre les
calcaires et les marnes. (L. CAYEUX, 1935).
Calcaire bitumineux: calcaire finement zonaire montrant une alternance de lits beige
clair et brun foncé dont la coloration résulte d'une imprégnation variée en matières
organiques que les chimistes qualifient de kérogène. Lors d'une distillation à l'abri de
l'air, vers 500°C, les calcaires bitumimeux fournissent une certaine quantité
d'hydrocarbures liquides, mais ils ne contiennent pas de bitume autonome qui puisse
être séparé par dissolution dans du sulfure de carbone. Syn.: calcaire asphaltique.
(Angl.: Oil shales).
Calcaire construit: roche calcaire qui résulte de la fixation du CaCO3, dans les
squelettes d'organismes fixés, vivant en colonies sur le fond de l'eau et capables
d'édifier des récifs (biohermes ou biostromes). Nombre de calcaires construits sont
désignés par le nom de l'organisme prédominant: calcaire corallien ou coralligène,
calcaire à polypiers, calcaire à bryozaires, calcaire algaire, etc… Syn.: calcaire récifal,
boundstone, reef rock.
Calcaire coquillier: calcaire qui renferme une grande quantité de coquilles de
mollusques. Syn. :+calcaire conchylien, lumachelle. Ne pas confondre ces termes
lithologiques avec l'unité stratigraphique désignant le Trias moyen et appelée
Muschenkalk = Conchylien.
Calcaire dur/calcaire tendre: (vocabulaire de carrier) les calcaires durs se débitent à
la scie sans dents au moyen d'eau et de sable (ex : les marbres) tandis que les calcaires
tendres se débitent à sec à l'aide d'une scie à dents.
Calcaire graveleux, grossier, grenu, granuleux: calcaires formés par l'agglomération
de grains calcaires discernables à l'œil nu (ce qui les distingue des calcaires
lithographiques dont le grain est si fin que la roche apparaît parfaitement homogène).
Il n'existe malheureusement pas de limites granulométriques précises entre les
différents types de calcaire, d'où un flottement inévitable dans l'application des termes
d'un auteur à l'autre.
Calcaire grumeleux: dans la description de la structure grumeleuse, L. CAYEUX
distingue: a) la structure d'origine secondaire qui correspond aux pseudo-allochems de
R.L. FOLK et b) la structure d'origine dynamique qui s'applique aux accumulations
de pellets (R.L. FOLK, 1959).
Calcaire lithographique: calcaire à grain extrêmement fin et doté d'une certaine
porosité qui fut longtemps utilisé en lithographie. Le calcaire lithographique le plus
célèbre est le calcaire portlandien de Solenhofen (Bavière). Syn.: calcaire
cryptocristallin (L. CAYEUX, 1935, 140), calcaire microgranulaire (J. JUNG, 1958),
micrite (R.L. FOLK, 1959) (calcareous) mudstone (R.J. DUNHAM, 1962).
Calcaire noduleux: calcaire argileux dans lequel la calcite s'est concrétionnée autour
de certains points d'attraction durant la diagenèse. Par augmentation de la teneur en
matière argileuse, on passe au calcshiste noduleux. (ALL.: Knollenkalk, Flazerkalk).
Certains calcaires noduleux ont été exploités comme marbre: griotte et campan
(Dévonien des Pyrénées), guillestre (Jurassique des Alpes), ammonitico-rosso (Crétacé
des Apennins).
Calcaire oolithique (ou oolitique, de won = œuf): calcaire constitué par
l'accumulation de petits corps sphériques de la dimension d'une tête d'épingle,
appelés oolithes (oolites) et réunis par un ciment. Syn.: oomicrite, oospathite.
Calcaire pisolithique (ou pisolitique, de pisos = pois): calcaire formé par
l'accumulation de grosses oolithes dont le diamètre dépasse 2 mm.
Calcaire pseudo-oolithique (J.G. BORNEMANN, 1885): calcaire constitué de
pseudo-oolithes, c'est-à-dire de sphères calcaires dépourvues de structure interne (=
Kryptoolith de H. LORETZ = Oolithoide de F. ZIRKEL). Il s'agit des calcaire
à pellets de FOLK.
Calcaire sableux, silteux, argileux: calcaire renfermant une quantité notable (mais
inférieure à 50 %) de constituants terrigènes. (Angl.: sandy-, silty-, muddy limestone).
Calcaire sapropélien: roche du Carbonifère présentant une teinte noirâtre et un aspect
mat et montrant en coupe mince un pigment isotrope brun très pâle, plus ou moins
finement dispersé dans la masse calcaire. Les calcaires sapropéliens sont apparentés
aux calcaires bitumineux.
Calcaire siliceux: calcaire imprégné de silice (à l'état d'opale) ou envahi par une
silicification secondaire.
Calcirudite, calcarénite, calcisiltite, calcilutite: calcaires détritiques dont les débris
ont la dimension respective des graviers, des sables, des silts et des argiles.
Calcrete (G.W. LAMPLUGH, 1902): concrétionnement pédogénétique affectant des
sols riches en carbonates. (= duricrust, caliche).
Calcschiste: terme ambigu désignant: a) un micaschiste calcitifère (+); b) une roche
sédimentaire zonaire montrant une alternance régulière de minces lits calcaires et
argileux (L. CAYEUX, 1935, 54); c) roche calcaire devenue plus ou moins schisteuse
sous l'influence d'actions mécaniques.
Caliche: terme ambigu désignant notamment : a) des dépôts de nitrates alcalins du
désert de l'Atacama (Pérou/Chili) ; b) une variété de croûte dure (cf. calcrete).
Calotte glaciaire
Campan: calcaire noduleux de teinte verte, mêlée de rouge foncé, de gris, de blanc, de
rose pâle, exploité comme marbre dans la région de Campan, près de Bagnères de
Bigorre (Haute-Pyrénées).
Cannel coal (= candel coal): charbon sapropélique riche en spores, compact et dur,
montrant un éclat terne à cireux et une cassure conchoïdale, riche en matières
volatiles, il brûle avec une longue flamme fumeuse comme une chandelle (d'où le
nom). Syn.: gayet de spores (M. LEGRAYE, 1932).
Cap-rock: amas imperméable d'anhydrite, de gypse et de dolomite coiffant les dômes
de sel pénétrant les terrains surincombants.
Carapace = cuirasse = croûte dure (Angl.: duricrust): terme général désignant un
horizon superficiel ou supérieur d'un profil pédologique que l'on observe sous les
climats semi-arides. Ces croûtes se forment par précipitation de sels déposés par des
eaux minéralisées qui remontent par capillarité durant la saison sèche. On a décrit des
concentrations de matière alumineuse (bauxite), ferrugineuse (latérite, ferricretes),
siliceuses (silcretes), calcaire (caliche, calcrete, kunkar), etc…
Cargneule: roche pseudobréchique constituée d'un liant calcitique, imprégné d'oxydes
de fer, de teinte rousse, dans lequel sont individualisés des fragments de calcaire et de
dolomie noirâtre et zonaire à grain fin. Ces roches se forment au cours de la diagenèse
de sédiments évaporitiques constitués de niveaux de dolomie primaire et d'anhydrite.
L'augmentation de volume produite par la transformation de l'anhydrite en gypse
provoque une fragmentation des niveaux interstratifiés de dolomie, de la calcite se
substituant ensuite au gypse. Le terme est appliqué abusivement aux dolomies
caverneuses et à de fausses brèches formées par dolomitisation incomplète d'un
calcaire. Syn.: corgneule, carnieule, rauhwacke.
Caustobiolithe (H. POTONIE, 1910): terme désignant l'ensemble des roches
combustibles fossiles: charbons, hydrocarbures et schistes bitumeux.
Chaille: nom donné aux concrétions siliceuses de teinte généralement claire, plus ou
moins mélangées de calcaire, que l'on trouve dans les calcaires du Jurassique.
Chanel lag: conglomérat intraformationnel ou lumachelle formant la base des dépôts
de chenaux.
Chapeau de fer: produit ferrigineux de l'altération superficielle surmontant un gîte
métallifère sulfuré. C'est le résultat de l'oxydation des sulfures métalliques qui est
suivie du lessivage du soufre et de la plupart des métaux et qui laisse subsister en
surface des oxydes de fer hydratés. Syn.: gossan.
Charbon: au sens le plus général, le terme désigne les produits combustibles solides
d'origine végétale (charbon de bois, charbons de terre) ou animale (noir animal,
provenant de la calcination des os en vase clos), composés principalement de carbone.
Pétrographiquement, les charbons sont des roches aisément combustibles (contenant
plus de 50 % en poids et plus de 70 % en volume de matière carbonée) formées par
compaction et induration de restes de plantes plus ou moins intensément transformées.
La classification des charbons se fonde: 1) sur la nature des débris végétaux, charbons
humiques (dérivés de la tourbe par humification : tourbe, lignite, houille, anthracite)
ou charbons sapropéliques (dérivés de la putréfaction anaérobique de spores, d'algues
ou de végétaux finement divisés: cannel coal, boghead, torbanite); 2) sur le degré de
métamorphisme qui définit le rang (angl. : rank) des charbons et se traduit par un
enrichissement progressif en carbone; 3) sur la teneur en matières non combustibles,
responsables de la teneur en cendres des charbons.
Charge (Figure de)
Cheminées des fées
Chert: ce mot à des significations différentes d'un pays à l'autre: a) aux USA, il
désigne toute roche cryptocristalline massive, constituée de calcédoine fibreuse,
d'opale amorphe ou de quartz microcristallin; la cassure est esquilleuse et la couleur
variable (F. J. PETTIJOHN, 1975); b) en Grande-Bretagne, le mot s'applique aux
concrétions, nodules et lits siliceux intercalés dans les calcaires anté-Crétacé; c) en
Belgique, le mot est réservé aux accidents siliceux en milieu calcaire pour les roches
paléozoïques (les silex désignant les accidents siliceux de la craie mésozoïque); d) en
France, L. CAYEUX, 1929 a remplacé le terme chert par le mot silexite, mais
BELLAIR et POMEROL (1968, 130) utilisent le mot chert pour désigner les accidents
siliceux en milieu siliceux. Cf. roches siliceuses.
Chott: (mot arabe) vaste dépression évaporitique en milieu désertique, générée par
la déflation éolienne. (Equivalent de "playa").
Ciment: phase minérale (souvent carbonatée) précipitée après le dépôt, dans la
porosité du sédiment.
Cimentation: processus diagénétique de précipitation d'une phase généralement
carbonatée ou siliceuse dans les pores d'une roche.
Climbing ripple stratification: figure sédimentaire formée par l'empilement de rides
de courant migrant avec accumulation continue de sédiments. (Franç.: rides
montantes).
Figure en croissant formée autour d'un fragment de tourbe. Verdronken Land van
Saeftingen. La flèche indique le sens du courant.
Cron: terme local (Lorraine belge) désignant une accumulation de travertin ou de tuf
calcaire.
Cross-stratification
Cryoclastie: dans les zones périglaciaires, où le gel joue un rôle important une grande
partie de l'année, le couple gel-dégel constitue un processus important. L'action du gel-
dégel sur les roches aboutit à un débitage en gros morceaux (roches macrogélives, type
basalte) ou en petits morceaux (roches microgélives, type craie).
Cuesta: des successions sédimentaires faiblement inclinées, formées d'alternances de
couches tendres et de couches résistantes à l'érosion peuvent donner naissance à un
relief en cuestas. La cuesta comprend un front, plus ou moins abrupt, dû à
l'interruption de la couche résistante, une dépression longeant le pied de l'abrupt et
creusée dans les couches tendres et un revers qui correspond à peu près au dos de la
couche résistante inclinée. En avant du front, il arrive que des reliefs isolés témoignent
de l'ancienne extension de la formation résistante: ce sont des buttes-témoins.
D
Debris flow: écoulement gravitaire d'une boue riche en débris (galets, blocs). Ces
écoulements ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement lorsque de fortes
pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.
Debris flow calcaire; flysch éocène, Kotli, Istrie (Croatie).
+Deffè: argile glauconifère dérivée des marnes cénomaniennes de l'Entre-Sambre-et-
Meuse.
Demoiselles coiffées: figures d'érosion développées par le ruissellement dans un dépôt
hétérogène (moraine). La présence d'un bloc de roche protège de l'érosion les dépôts
tendres situés en-dessous de lui.
Types de dunes; les flèches bleues indiquent la direction des vents dominants.
DUNHAM (classification des roches calcaires selon DUNHAM, 1962 et EMBRY &
KLOVAN, 1972). Cette classification est basée essentiellement sur la texture de la
roche et sur le type de phase de liaison entre les grains (matrice ou ciment). Les
différents termes de la classification sont ensuite combinés avec les noms des types de
grains les plus abondants, pour obtenir des termes descriptif du genre "wackestone à
ostracodes", "grainstone à oolithes", etc. On a:
- avec matrice micritique:
mudstone: moins de 10% de grains;
wackestone: plus de 10% de grains, mais texture non jointive ("mud-
supported");
packstone: texture jointive, c'est-à-dire empilement des grains en équilibre
mécanique ("grain-supported")
- avec ciment sparitique:
grainstone: texture jointive;
- "boundstones", constructions récifales, c'est-à-dire roches dont les éléments étaient
liés d'une manière ou d'une autre dès le dépôt:
bafflestone: organismes érigés piégeant le sédiment en suspension par
ralentissement de l'écoulement du fluide transporteur (exemple: bryozoaires);
coverstone: organismes lamellaires ou tabulaires stabilisant le sédiment par leur
simple présence (exemple: tabulés lamellaires des monticules frasniens);
bindstone: organismes stabilisant le substrat par encroûtement (exemple: algues
corallines);
framestone: organismes édifiant une charpente rigide (exemple: coraux
constructeurs actuels);
- contenant plus de 10% d'éléments > 2 mm:
floatstone: texture non jointive;
rudstone: texture jointive.
E
Ecoulement gravitaire: phénomène de transport où les particules sédimentaires sont
en suspension dans un fluide, mais où le mouvement de ces particules est dû à la
gravité, non au déplacement du fluide lui-même (à la différence d'un écoulement
liquide conventionnel). On distingue quatre types d'écoulements gravitaires: (1)
les écoulements de grains ou "grain flows", (2) les écoulements de débris ou "debris
flows", (3) les écoulements fluidisés ou "fluidised sediment flows" et (4) les courants
de turbidité ou "turbidity currents".
Endokarst: partie souterraine d'une morphologie karstique.
Entrecroisées (stratifications): structures sédimentaires internes aux bancs. Les
stratifications entrecroisées (Angl.:"cross-stratifications") sont obliques par rapport au
pendage moyen de la surface de stratification et se recoupent mutuellement. Elles sont
générées par la migration latérale de formes sédimentaires avec dépôt de matériel
détritique.
Erg: désert caractérisé par des dunes éoliennes.
Eskers
Estran
Evaporite (= dépôt salin): sédiment résultant de la précipitation chimique de sels dans
des eaux sursaturées d'origine généralement marine, plus rarement d'origine lacustre, à
la suite d'une forte évaporation en climat aride. Les principaux sels précités sont des
sulfates (gypse, anhydrite), des chlorures (halite, sylvite, carnallite), des carbonates
(aragonite, dolomite, magnésite), plus rarement des nitrates et des borates.
Exokarst: partie aérienne d'une morphologie karstique.
F
Falaise
Falun: sable riche en coquilles, et par conséquent riche en calcaire, que l'on utilise
pour l'amendement des terres de culture.
Festons (stratifications en): ces structures d'échelle dm à m se présentent sous la forme
d'unités comblant des dépressions. La courbure des lamines augmente du centre vers
les bords de la dépression. Lorsque plusieurs de ces unités s'empilent en s'érodant
mutuellement, on parle de festons. Ces structures sont généralement le résultat du
creusement de chenaux et de leur comblement progressif, puis de l'érosion d'un
nouveau chenal et ainsi de suite. La forme en feston s'observe dans une coupe
perpendiculaire à la direction moyenne du courant. (Angl.: "festoon cross bedding").
Figures de charge: ce sont des figures généralement préservées à la surface inférieure
des couches sableuses, lorsqu'elles sont superposées à des matériaux argileux
hydroplastiques. Les formes sont variées, depuis de simples déformations locales
jusqu'à des protubérances encore solidaires de la couche sableuse ou même
complètement détachées. A l'origine de ces déformations, on note surtout une charge
de recouvrement inégalement répartie: le comblement de figures d'érosion, des rides
ou la création d'une interface ondulée suite à la propagation d'une onde sismique.
(Angl.: "load casts").
Structures en flammes dans une couche de sable fin entre deux niveaux de sable
grossier. Ces sédiments ont été mis en place par le tsunami de 2004 dans l'Océan
Indien. La première couche de sable correspond à un dépôt par une première vague; la
couche de sédiment plus fin au retrait de la première vague et la dernière couche de
sable correspond à une deuxième vague. Cette deuxième vague a provoqué la
formation des structures en flammes par traction. L'orientation des flammes (vers la
droite sur la figure), correspond au sens du courant.
Fjord: les fjords sont les parties terminales d’anciennes vallées glaciaires envahies par
la mer à la suite du relèvement du niveau des océans.
Flagstone: terme commercial anglais pour désigner des dalles de grès servant à
carreler. Le terme s'applique aux Psammites du Condroz, parfois appelés Grès de
Meuse.
Flaser bedding: ces structures sont engendrées par l'alternance de sédiments fins
(argile) et plus grossiers (sable, silt). Les flasers peuvent être décris comme
des rides sableuses ou silteuses entre lesquelles se déposent des sédiments fins: les
drapages argileux sont préservés dans les creux et en partie sur les crêtes. Ces
structures sédimentaires se forment dans des environnements littoraux où des périodes
de calme alternent avec des périodes où l'action des vagues ou des courants se
manifeste.
Flèche littorale
Floatstone
Fluidised sediment flows: ce type d'écoulement gravitaire est constitué de grains
maintenus en suspension par un excès de pression du fluide intergranulaire.
Les fluidised sediment flows demeurent en mouvement aussi longtemps que cet excès
de pression est maintenu (Fr.: écoulement de sédiment fluidisé).
Flute casts: structures sédimentaires formées à la surface des bancs par affouillement
du fond par des courants (vortex). Elles sont reconnaissables par leur forme oblongue,
allongée ou triangulaire dont la "queue" indique le sens du courant.
Moulage de flute casts sur la face inférieure d'un banc. Les courants viennent de la
droite.
Flysch: mot dialectal de la Suisse allemande désignant des terrains qui glissent
(introduit en géologie par B. STUDER, 1827). En géologie alpine, le mot désigne un
faciès lithologique caractérisé par de fortes épaisseurs de petits bancs alternativement
gréseux et silteux, présentant fréquemment, mais pas toujours, les caractères
minéralogiques et structuraux des grauwackes et les figures sédimentaires (grano-
classement, load-casts, etc…) propres aux dépôts liés aux courants de turbidité. Ces
dépôts représentent les produits de la destruction des cordillères qui émergeaient dans
la fosse géosynclinale alpine. - En géologie sédimentaire, à la suite de W.A.J.M. van
WATERSCHOOT van der GRACHT (1931), on appelle flysch tout dépôt de même
origine formé à un stade équivalent du cycle orogénique (stade pré-orogénique).
FOLK (classification des calcaires, 1959): On considère que les constituants majeurs
des calcaires sont:
- les "allochems" (grains, corpuscules, éléments figurés) incluant:
les intraclastes: sédiments remaniés;
les pellets: grains ovoïdes de micrite de taille inframillimétrique;
les oolithes;
les fossiles, bioclastes et grains squelettiques;
- la matrice (micrite);
- le ciment (sparite).
Les appelations obtenues par combinaison d'un préfixe (intra-, pel-, oo-, bio-) et d'un
suffixe (-micrite ou -sparite) peuvent être complétées par l'adjonction du terme
"rudite" pour les grains dont la taille est supérieure à 4 mm (exemple: "biosparrudite"
décrit un calcaire à grands bioclastes ou fossiles cimentés par de la sparite).
+Fortes-toises: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des marnes
blanchâtres chargées de concrétions siliceuses.
Framestone
Freestone: terme commercial anglais pour désigner des grès, mais aussi des calcaires,
en gros bancs ne comportant pratiquement pas de plans de division et convenant bien
pour faire des pierres de construction.
FUCHTBAUER (échelle de, 1959): échelle permettant l'évaluation du degré de
classement d'un sédiment.
Furrows
G
Gaize: roche légère et poreuse à grain fin, de teinte gris-vert devenant plus sombre en
s'hydratant. Ce sont des grès glauconifères à spicules d'éponge et à ciment d'opale qui
peuvent passer à de véritables spongolithes par prolifération des spicules.
Les meules du Crétacé et les tuffeaux du Landénien belge sont des gaizes.
+Ganister : (localité du Yorkshire): quartzite très pur du Carbonifère supérieur utilisé
pour le revêtement des convertisseurs Bessmer. Syn.: gannister.
Gassi
Gayet: charbon homogène, non zoné, à cassure généralement conchoïdale, pouvant
constituer tout ou partie de l'épaisseur d'une couche et représentant du charbon
sapropélique, M. LEGRAYE (1932) distingue des gayets d'algues (Boghead), des
gayets de spores (Cannel coal) et des gayets de débris (Pseudo-cannel coal).
Gélifraction
Giallo (italien: jaune): marbre jaune utilisé par les anciens grecs et romains: giallo
antico (jaune antique), giallo e nero (jaune et noir).
Glaciers: accumulations de glace résultant de la compaction de la neige. On peut
distinguer cinq types de glacier:
les inlandsis: ce sont de très vastes calottes glaciaires continentales (13. 106
km2 pour l'inlandsis antarctique et 1,6 . 106 km2 pour l'inlandsis groenlandais).
Leur épaisseur moyenne est de l'ordre de 2000 m. Ces énormes accumulations
de glace s'expliquent plus par la lenteur de la fusion sous ces climats froids et
secs que par l'abondance de l'alimentation. Certaines langues des inlandsis
atteignent la mer, où la houle et les marées les fragmentent en icebergs ("vélage
des icebergs");
les calottes locales: de dimension plus restreinte que les inlandsis, ces calottes
peuvent recouvrir des montagnes en climat froid, comme dans le nord ouest des
Etats-Unis ou en Islande et émettre des langues divergentes;
les glaciers de cirque ou glaciers suspendus: dans les montagnes dont les
sommets dépassent de peu la ligne des neiges permanentes, des glaciers se
forment souvent dans des cirques; le glacier est de dimension réduite, ne
comporte pas d'émissaire et est dominé par des parois rocheuses d'où
descendent les avalanches qui l'alimentent;
les glaciers de vallée ou glaciers alpins: ce sont des langues glaciaires qui
reçoivent dans leur partie amont des glaciers affluents;
les glaciers de piedmont: si plusieurs glaciers de vallée sont suffisamment
alimentés pour arriver jusqu'au débouché des zones montagneuses, ils édifient
des lobes de piedmont qui peuvent entrer en coalescence. C'était le cas des
glaciers alpins lors des glaciations;
la banquise: contrairement aux langues des inlandsis, la banquise est formée de
glace de mer. L'eau de mer gèle vers -2°C, mais la glace est souvent
partiellement douce, la saumure se séparant de la glace .
Glaciaire (paysage): processus d'érosion (érosion glaciaire) et d'accumulation
(moraines) donnent naissance aux paysages glaciaires:
le cirque: cette dépression semi-circulaire est généralement fermée par une
contre-pente. Les montagnes sculptées par les cirques présentent des crêtes
escarpées, résultant de l'altération par le gel ("nunataks"); aux points
d'intersection des crêtes peut se voir une pyramide ou "horn" dominant le
niveau général des crêtes (ex.: le Cervin);
la vallée glaciaire: son profil transversal est en auge. Son profil en long est
caractérisé par l'existence des surcreusements montrant une contrepente aval,
souvent en amont des verrous qui sont des étranglements transversaux. Les
confluences des vallées glaciaires ne se font pas toujours de plain-pied, comme
celles des vallées fluviales et on observe souvent des vallées suspendues. Les
parois soumises à l'érosion glaciaires sont lisses et striées; les surfaces
horizontales sont moutonnées;
plaines et plateaux glaciaires: ce sont des surfaces peu ondulées où dominent
des formes d'érosion (roches moutonnées) ou d'accumulation suivant que l'on se
trouve en partie centrale ou périphérique d'une ancienne calotte glaciaire. On
distingue les moraines de fond, les moraines latérales, sur les bords de la vallée
glaciaire, la moraine frontale, formant une colline en croissant concave vers
l'amont et marquant la limite maximale d'une avancée glaciaire. Les moraines
de fond peuvent donner naissance à des collines allongées de quelques
centaines de mètres suivant l'écoulement de la glace, nommées drumlins. La
reprise par les eaux courantes des matériaux glaciaires donne des dépôts mixtes
fluvio-glaciaires, dont par exemple les eskers, collines serpentiformes
représentant les dépôts des torrents sous-glaciaires et les sandurs qui sont les
cônes de déjection des inlandsis. Une forme en creux laissée par la fusion de la
glace est appelée kettle: c'est la trace d'un culot de glace morte entouré par des
alluvions fluvio-glaciaires;
les auges glaciaires occupées par la mer constituent les fjords.
H
Hardpan: terme général désignant un horizon superficiel ou supérieur d'un profil de
sol relativement dur, imperméable, souvent argileux, résultant de la cimentation des
particules du sol par précipitation de matériaux relativement insolubles (silice, oxyde
de fer, calcaire, matière organique) et offrant une très grande résistance au labourage,
empêchant la pénétration des racines et la remontée de l'eau des nappes. Ex.: lime pan,
iron pan, orstein, claypan, fragipan, etc…
Herringbone crossbedding
HJULSTROM (diagramme de): ce graphe (essentiellement basé sur des expériences
en laboratoire) montre la vitesse minimale d'un courant nécessaire pour mobiliser,
transporter et déposer des grains de quartz de granulométrie variable.
Horn
Houille: roche compacte noire, très légère (1,4) normalement litée et montrant des lits
alternativement mats et brillants. Elle se débite souvent suivant un réseau de diaclases
mais sa cassure peut être irrégulière ou conchoïdale. La houille est le charbon humique
le plus abondant, aussi confond-on souvent houille et charbon. Angl .: bituminous
coal.
Humocky cross stratification: ces stratifications entrecroisées, généralement à
l'échelle du mètre, sont caractérisées par de larges ondulations, faiblement inclinées
(souvent moins de 15°). Les lamines peuvent être suivies de manière continue dans les
dépressions et sur les mamelons. Elles se recoupent avec un angle faible et en
montrant des phénomènes d'onlapping. Le sédiment est un sable fin bien trié. Ce type
de stratification entrecroisée est généré par des vagues de tempête en milieu de plate-
forme (tempestites), dans un régime d'écoulement intermédiaire entre la formation des
rides et celle des stratifications planes. (Franç.: stratifications en mamelons).
I
Ignimbrite: dépôt produit par des nuées ardentes. Celles-ci sont des nuages d'un
mélange de tephra chauds (fragments de verre, cristaux et débris lithiques) et de gaz,
se propageant sous l'effet de la gravité. D'un point de vue textural, les ignimbrites
montrent une grande variété de granulométrie, les éléments les plus grossiers étant
généralement concentrés vers le haut. Une des caractéristiques importantes des
ignimbrites est la présence de grains soudés par la chaleur dans leur partie la plus
interne et le caractère plan de la surface supérieure des dépôts.
Impact (figure d'): ce sont des empreintes formées par des objets transportés par les
courants venant épisodiquement en contact avec le fond (objets en saltation). Ces
objets peuvent être des fragments de sédiment ou des tests d'organismes. (Angl.:"tool
marks").
Infratidale (zone)
Injections clastiques
Inlandsis
Inselberg: relief isolé, entouré d'un cône d'éboulis, typique des paysages désertiques.
Intertidale (zone)
Intramicrite
Intrasparite
J
Jais: variété de lignite fibreuse et dure, d'un noir luisant qu'on peut tailler et polir en
bijoux de deuil. Syn.: jayet, gagate, pierre de Gages.
Jaspe: roche siliceuse dense, cryptocristalline, opaque à légèrement translucide,
contenant des impuretés d'oxydes de fer responsable de la coloration rouge, rouge-
brun ou brun-jaune. Cette roche siliceuse dérive de la silicification d'une vase à
radiolaires.
Jaspilite: roche zonaire formée d'une alternance de lits de jaspe et d'oxydes de fer.
K
Karst: les formes d'érosion qui résultent de la dissolution de roches (surtout calcaires)
par les eaux douces reçoivent le nom de "morphologie karstique" d'après une région de
la Croatie. Les différents éléments d'un paysage karstique sont schématisés ci-dessous:
L
Lahar: ce sont des mudflows constitués d'une majorité de matériel volcanique. Ils se
forment lorsque des dépôts pyroclastiques non consolidés sont mis en mouvement sur
le flanc d'un volcan suite à de fortes pluies ou lors d'une éruption sous-glaciaire
Laminite (A. LOMBARD, 1963): 1) roche détritique à grain très fin et très finement
litée que l'on trouve en association avec les turbidites du flysch alpin suisse. 2)
Calcaire zonaire ou laminaire.
Lapiez: figures de dissolution provoquées par le ruissellement en terrain
calcaire. Elles suivent la ligne de plus grande pente.
Lapiez, Fitzroy, Australie.
Latérite (de Later = brique, F. BUCHANAN, 1807): matériau ferruginisé à
morphologie vésiculaire, non stratifié, situé à faible profondeur dans les sols
intertropicaux et dont la particularité est de durcir à l'air, ce qui le fait utiliser comme
brique dans la région de Malabar (Inde). - Le terme a été étendu aux horizons
ferrugineux déjà indurés dans le sol, c'est-à-dire aux cuirasses ferrugineuses. - Les
latérites sont parfois définies chimiquement par un rapport SiO2/Al2O3 < 1,33
(MARTIN & DOYNE, 1927). Les latérites sont à peu près dépourvues de bases et de
silicates primaires, mais elles peuvent contenir de grandes quantités de quartz et de
kaolinite. On a proposé des définitions pédologiques mais la tendance est
d'abandonner le terme au profit de néologismes comme ferralite (G.W. ROBINSON,
1949), ou Latosol (C.E. KELLOG, 1949) ou encore kaolisol (C. SYS, 1958).
Lenticular bedding: les stratifications lenticulaires sont des dépôts essentiellement
argileux dans lesquelles sont conservées des lentilles sableuses. Ces structures
sédimentaires se forment dans des environnements de littoraux où des périodes de
calme alternent avec des périodes où l'action des vagues ou des courants se manifeste.
Lignite: combustible plus ou moins compact constitué par l'accumulation de végétaux
dont la nature reste bien identifiable. Elle colore en brun une solution bouillante à 10
% de NaOH ou KOH. On distingue en général 1) du lignite brun (All. Braunkohle):
assez compact, à cassure terreuse, se délitant facilement et montrant des espèces de
fissures de dessication; 2) du lignite noir (Angl.: Sub-bituminous coal), plus compact
que le lignite brun et montrant une cassure conchoïdale plus ou moins brillante.
Linéations primaires de courant: ce sont des traînées allongées de quelques mm de
large et quelques dm de long présentes sur la surface supérieure des bancs. Elles sont
en général séparées les unes des autres d'un cm au plus. Elles correspondent à une
orientation préférentielle de l'allongement des grains parallèlement au courant et se
mettent en place généralement sur des sédiments à lamination plane (écoulement
rapide). (Angl.:"parting lineations").
M
Macigno (A. BRONGNIART, 1827): terme d'origine italienne signifiant meule et
désignant dans les Apennins du Nord une formation comportant principalement des
grauwackes granoclassées de faciès flysch; le mot a été utilisé abusivement par les
géologues de l'Ardenne pour désigner des grès à grain fin, argilo-micacé, à ciment
calcaire du Strunien, du Famennien (Fm. de Souverain-Pré) et du Givétien (Fm. du
Roux) et même pour des grès à ciment calcaire, passant au calcaire sableux
du Jurassique: Macignos d'Aubange et de Messancy.
Malthe: bitume pâteux.
Mamelons (stratifications en)
Marbre de Carrare: marbre statuaire compact, blanc de neige, exploité depuis la plus
haute antiquité dans la région de Serravezza et de Massa (Toscane). Le marbre de
Carrare forme des lentilles dans le bianco chiaro ordinario qui est un calcaire du Trias.
Marbre de Paros: marbre blanc ou légèrement jaunâtre, à gros grains, translucide
mais souvent traversé par des veines micacées. Exploité dans l'antiquité pour la
statuaire dans l'île de Paros (Cyclades), près de Marmara.
Marbre Florence: marbre gris à fond clair, constitué de stromatopores lamellaires,
mêlés de polypiers branchus (Favosites, Hexagonaria). Exploité dans le Frasnien
(Formation de Lustin) au flanc Nord du Synclinorium de Dinant.
Marbres noirs: calcaires compacts, à grain fin, de teinte noire uniforme, qui furent
exploités comme marbre à différents niveaux du Paléozoïque de Belgique: Marbre
noir de Dinant et Marbre noir de Basècles (Moliniacien), Marbre noir de Golzine ou
de Mazy (Frasnien). Le marbre noir de Golzine est toujours exploité.
Marbres rouges
Marbre Sainte-Anne: calcaires construits à fond noir sur lequel les organismes se
détachent en gris (Frasnien: Formation du Pont de la Folle).
Marno-calcaires: terme lithostratigraphique désignant des alternances régulières de
bancs de marnes et de calcaires du Jurassique.
Marques de ruissellement
Mégaride: structures sédimentaires de taille relativement importante (échelle du m-
dam en coupe transversale), peuvant atteindre plusieurs centaines de m d'extension
horizontale. Leur surface est porteuse de petites rides et elles se caractérisent par de
grandes stratifications obliques dues à leur déplacement latéral. Ces structures
s'observent sur les plates-formes (bancs de sable) et dans le lit des fleuves. Syn.:
dunes.
Mégarides dans l'estuaire de la Somme, en France.
Ménilite (de Ménilmontant, Paris; DOLOMIEU, 1797): variété de silex gris, brun ou
chocolat que l'on trouve dans les marnes gypseuses du Ludien de la région parisienne.
Meule: terme de mineur du Bassin de Mons pour désigner des formations relativement
dures de la base du Crétacé: la Meule de Bernissart est une formation lithologique
d'âge Cénomanien comportant du calcaire gréseux glauconifère, gris, à fossiles dissous
et comportant à la base des galets roulés de chert; - la meule de Bracquegnies est un
grès glauconifère d'âge Albien, à ciment d'opale, riche en coquilles à remplissage
calcédonieux.
Meulière (pierre à meule): calcaire lacustre qui a subi une silicification hâtive
incomplète, suivie d'une décalcification qui confère à la roche un aspect carrié et
vacuolaire. Deux niveaux importants sont connus dans le Bassin de Paris: la meulière
de Brie (Sannoisien) et la meulière de Beauce (Chattien).
Microgrès: terme de terrain désignant des roches de la gamme des grès à grain fin et
des siltstones qui affleurent en bancs épais ou moyens. (Terme employé de préférence
à schiste gréseux ou grès argileux). Dans la classification de P. MICHOT (1958), le
préfixe micro- est réservé aux roches détriques dont les grains sont compris dans
l'intervalle 60 à 20µ.
Micrite: boue carbonatée microcristalline (<4 µm) existant au moment du dépôt d'un
sédiment calcaire, souvent opposée au "ciment" qui précipite entre les grains. Par la
suite, après le dépôt et durant la diagenèse, la micrite peut recristalliser
("néomorphisme") avec augmentation de la taille des cristaux: on obtient ainsi du
"microspar" (4-10 µm) ou du "pseudospar" (10-50 µm).
Minette: terme ambigu désignant à la fois une roche magmatique de faciès
lamprophyrique, essentiellement constituée d'orthose et de biotite (M. VOLTZ, 1828)
et un minerais de fer sédimentaire, oolithique du Jurassique moyen de Lorraine (E. de
BEAUMONT, 1822).
Mogotes
Molasse (G. de RAZUMOWSKI, 1789): grès grossier tendre durcissant à l'air et
utilisé pour la construction. Les molasses sont des sédiments tertiaires déposés au pied
de la chaîne alpine: ce sont des grès à ciment calcaire, pouvant se charger de
feldspaths ou de débris de roche (au point de mériter l'appelation d'arkose ou de
grauwacke) ou de débris de coquilles (au point de mériter l'appelation de calcaire
organo-détritique). - Le terme molasse possède aussi une implication tectono-
stratigraphique et s'applique souvent à des sédiments divers, surtout arkosiques et
conglomératiques, formés durant -et immédiatement après- la phase tectonique du
cycle diastrophique de P.D. KRYNINE. Syn.: mollasse.
Mollisol
Moraine: matériaux entraînés et déposés par un glacier. Il s'agit de matériaux mal triés
(=l'argile à blocaux). On distingue les moraines de fond, les moraines latérales, sur les
bords de la vallée glaciaire, la moraine frontale, formant une colline en croissant
concave vers l'amont et marquant la limite maximale d'une avancée glaciaire. Les
moraines de fond peuvent donner naissance à des collines allongées de quelques
centaines de mètres suivant l'écoulement de la glace, nommées drumlins. La reprise
par les eaux courantes des matériaux glaciaires donne des dépôts mixtes fluvio-
glaciaires, dont par exemple les eskers, collines serpentiformes représentant les dépôts
des torrents sous-glaciaires et les sandars qui sont les cônes de déjection des inlandsis.
Moutonnées (roches): formes d'érosion laissées par le passage d'un glacier. On y
reconnaît fréquemment des stries glaciaires, marques dues à la présence de blocs durs
enchassés dans la glace.
A: stries glaciaires sur une roche usée par l'action d'un glacier, vallée du Marcadeau;
B: roches moutonnées, Pont d'Espagne (France).
Mudflow: ce sont des écoulements de boue sous l'action de la gravité. Si cette boue
contient de gros éléments (galets, blocs), on parle alors de debris flow.
Ces écoulements gravitaires ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement
lorsque de fortes pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.
Mudstone
N
Naphte: terme désuet pour pétrole. Le mot s'applique au produit de distillation des
pétroles, de densité comprise entre 0,67 et 0,72 que l'on emploie comme combustible,
dissolvant ou dégraisseur.
Neptunien (dyke ou sill): ce sont des unités sableuses recoupant suivant des angles
variés d'autres corps sédimentaires et résultant de l'injection de matériel détritique plus
ou moins liquéfié. Cette injection peut se faire vers le haut à partir d'une couche
sableuse inférieure (suite à une surpression hydrostatique) ou vers le bas suite à la
gravité. L'extension des dykes peut atteindre une centaine de m depuis le corps
nourricier. Les épontes sont généralement nettes et tranchées.injections
clastiques. (Franç.: "injections clastiques").
Nodule: concrétion dépourvue de structure interne.
Novaculite (FRONDEL 1962): roche siliceuse massive ou mal stratifiée de teinte
blanchâtre. Le grain est très fin et la roche est exclusivement constituée de
microquartz. Utilisé à l'origine pour des roches du Paléozoïque du Texas et de
l'Arkansas exploitées comme pierre à rasoir, le terme a été étendu à d'autres roches
siliceuses à grain fin d'Angleterre et de Turquie.
Nunatak
O
Obliques (stratifications): structure sédimentaire dont la genèse est liée à la
migration latérale de formes sédimentaires avec dépôt de matériel détritique. Citons
entre autre: migration de rides, mégarides et dunes, progradation d'un front deltaïque,
migration latérale de point bars dans le lit des rivières, etc. Les stratifications obliques
se forment lorsque les crêtes des rides sont rectilignes.
P
Packstone
Palagonite: c'est un matériau amorphe, translucide, orangé, souvent observé en
bordure des grains d'hyaloclastite. Il s'agit d'une altération du verre volcanique par
hydratation, oxydation du fer, augmentation du K et Fe et perte de Na et Mg. La
palagonite n'est pas un minéral, mais un mélange de montmorillonite et de phillipsite.
Parting lineation
Paysage glaciaire
Paysage karstique
Paysage périglaciaire
Pédogenèse: transformation d'un sédiment en sol par l'action des organismes,
microorganismes et processus de dissolution-précipitation.
Pélagite: nodule de manganèse que l'on trouve sur les fonds marins.
Pélites: terme créé par A. BRONGNIART pour désigner les roches détritiques,
meubles ou consolidées, dont les constituants, très fins, ne sont plus visibles à l'œil nu
(ce qui les distinguent des psammites). Syn.: Lutite. - Dans l'échelle de
WENTWORTH (USA), couplée avec l'échelle des f, le terme pélite s'applique aux
roches dont le grain est inférieur à 62µ. (f = +4), c'est-à-dire à l'ensemble des silts et
des argiles (ex. : F.J. PETTIJOHN, 1949, p.27). - Dans l'échelle d'ATTERBERG,
couplée avec l'échelle des z, P. NIGGLI (1948) et V. ENGELHART (1953)
appliquent le terme pélites aux roches dont le grain est inférieur à 20 µ (z = +2), c'est-
à-dire à l'ensemble Schluff + Ton, mais A. CAILLIEUX (1958) qualifie de pélites les
roches consolidées dont le grain est inférieur à 200µ. En Russie, le terme pélite
s'applique aux roches dont le grain est inférieur à 10 µ, le terme aleurite regroupant
celles dont le grain est compris entre 100 µ et 10 µ. - En l'absence d'une référence
précise, le mot pélite n'a donc pas d'autres sens que roche détritique à grain très fin.
Pélito- : préfixe introduit par P. MICHOT (1953) pour désigner les roches détritiques
dont la granularité est inférieure à 20µ.
Pellets: (ou pelotes, péloïdes): ovoïdes millimétriques de micrite, correspondant
généralement à des pelotes fécales, mais dont l'origine peut aussi être liée à la
dégradation de tapis algaires, à la micritisation de grains carbonatés ou à l'activité
microbienne.
Pellodite (WOODWORTH, 1912): équivalent lithifié de varves glaciaires mêlées de
graviers libérés par la fonte des glaces flottantes.
Pelmicrite
Pelsparite
Pentélique: marbre blanc utilisé pour la construction des monuments de l'Acropole et
d'autres édifices athéniens. Exploité sur le Mont Pentélikon (Act.: Pendeli), au N.E.
d'Athènes.
Petit granit: calcaire crinoïdique à gros grains du Tournaisien supérieur, exploité
comme pierre de taille sous les noms de Petit granite, Granite belge, Pierre des
Ecaussines, P. de Soignies.
Pépérite: formations pyroclastiques sous-lacustres de l'Oligocène de la Limagne
(Auvergne). Il s'agit d'un mélange de granules vitreux arrondis et de vase calcaire
formant liant.
Pergélisol
Périglaciaire: On appelle périglaciaire une région où le gel joue un rôle important une
grande partie de l'année, mais en restant discontinu et sans qu'une couche de glace
recouvre le sol en permanence. En d'autres termes, le couple gel-dégel y constitue un
processus important et non occasionnel comme c'est le cas dans les régions tempérées.
L'action du gel-dégel sur les roches (cryoclastie) aboutit à un débitage en gros
morceaux (roches macrogélives, type basalte) ou en petits morceaux (roches
microgélives, type craie). Sur les sols, l'action du gel produit un gonflement et une
destruction de la structure, tandis que le dégel provoque une saturation en eau,
responsable de phénomènes de solifluxion. On appelle "permafrost" ou "pergélisol" ou
encore "merzlota" (mot russe) un sol gelé en permanence. En été, la partie supérieure
du sol subit le dégel et est appelée "mollisol", très imbibé d'eau suite à
l'imperméabilité générée par la présence du permafrost. Le modelé des paysages
périglaciaires comprend:
les sols polygonaux: ils se présentent comme une succession de polygones de
quelques centimètres à quelques mètres de longueur. Le centre des polygones
peut être limoneux et les côtés formés de pierres (cercles de pierres); ou à
l'inverse, le centre peut être formé de cailloux et les côtés de matériel fin (roses
de pierre) ou bien encore, ils peuvent être constitués de matériel non trié.
L'origine des sols polygonaux reste assez mystérieuse: elle pourrait faire
intervenir des processus de convection ou encore de migration de matériel suite
à un gonflement inégal du sol.;
les buttes gazonnées (ou thufur): ce sont des monticules de quelques décimètres
de diamètre. Elle peuvent se juxtaposer avec une grande régularité, formant des
champs de buttes. Par rapport aux sols polygonaux, les buttes gazonnées
atteignent des latitudes (ou des altitudes) plus basses;
les coins de glace: durant les périodes de gel extrême, le sol a tendance à se
rétracter, laissant ouvert des fentes qui seront remplies de glace pendant les
périodes de précipitation. La répétition du processus conduit à la formation de
structures qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de profondeur pour
une largeur de quelques mètres;
les pingos sont des monticules coniques de quelques mètres à quelques dizaines
de mètres de haut, résultant du refoulement des formations meubles suite à la
croissance d'un noyau de glace;
le modelé des versants: la solifluxion est un processus dominant, transportant en
aval les produits de la cryoclastie. Ce processus est spectaculairement mis en
évidence dans les sols striés, où les polygones sont déformés sous la forme de
stries parallèles à la ligne de plus grande pente. Rappelons en outre que les
versants orientés au S ou à l'W sont plus soumis au ruissellement que les
versants à l'ombre et que les vallées ainsi générées adoptent un profil
dissymétrique.
Pseudospar
Pyroclastique (roche): ces roches sont le résultat de la lithification des tephra. Le
terme "tephra" est synonyme de dépôt volcanoclastique, c'est-à-dire d'accumulation de
matériaux éjectés par une éruption.
Q
Quartzite: terme ambigu pouvant signifier: a) grès à structure quartzitique = grès-
quartzite (L. CAYEUX, 1929) = quartzite (P. MICHOT, 1953); b) grès
métamorphique recristallisé sous tension = métaquartzite; c) grès-quartzite
exclusivement composé de grains de quartz et de chert = orthoquartzite (P. D.
KRYNINE, 1948).
Quartzophyllade (A. DUMONT, 1847): roche présentant une alternance de minces
lits de quartzite et de phyllade.
R
+Rabot: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des silex énormes,
irréguliers, formant des bancs plus ou moins continus à la base de la Craie de
Maisières (Turonien supérieur).
Radiaxial (ciment, BATHURST, 1959): type de calcite fibreuse secondaire (résultant
de l'évolution diagénétique d'un ciment primaire): Il s'agit de fibres, d'une longueur de
l'ordre du mm pour une largeur de 10 à 100 µm. Ces fibres sont organisées en gerbes,
avec des jonctions intercristallines souvent légèrement irrégulières. Chaque fibre
présente en lumière polarisée une extinction onduleuse avec convergence des axes
optiques en direction du sommet du cristal. Les clivages sont concaves ou convexes
par rapport au substrat.
Randanite (de Randan, Auvergne; SALVETAT): diatomite.
Rateau (figure en): figure sédimentaire assez fréquente en milieu littoral, produite par
l'interférence de plusieurs trains de rides (de vagues ou de courant) d'orientation
différente.
Figures en rateau en Baie de Somme (France).
Rauhwacke: terme allemand désignant les cargneules. Syn.: rauchwacke.
Recristallisation: processus diagénétique qui implique un changement de cristallinité
de la phase préexistante, sans modification chimique. Exemples: augmentation de la
taille moyenne des cristaux par coalescence dans une masse déjà cristallisée;
"inversion" de l'aragonite en calcite.
Reg: en milieu désertique, lorsque le sol comporte des matériaux de taille variée (sols
alluviaux, par exemple), la déflation éolienne élimine la fraction la plus fine, laissant
sur place un désert pavé de cailloux: le reg.
A: surface désertique ayant subi la déflation éolienne, responsable de la concentration
des éléments les plus grossiers (reg); B: détail. Hmar Laghdad, Anti-Atlas, Maroc.
Remplacement: processus diagénétique impliquant, non seulement un changement de
cristallinité, mais également un changement chimique d'un substrat préexistant. La
dolomitisation dite secondaire en est un exemple fréquent, comme la silicification.
Rhizolithes: structures pédogénétiques liées à la présence de racines de végétaux.
D'une manière générale, ces structures comprennent un vide (occupé à l'origine par les
tissus végétaux), de forme souvent fourchue avec extrémités coniques, éventuellement
empli par des sédiments postérieurs et un manchon ou enveloppe, constituée de
micrite ou microsparite.
Rhizolithe (flèche) dans un sol, Villeveyrac, Crétacé.
Ria: les rias sont les parties terminales d’anciennes vallées fluviales envahies par la
mer à la suite du relèvement du niveau des océans.
Rides: ce sont des formes de dépôt ("bedforms") essentiellement développées en
contexte sableux. Les rides (angl.: "ripples") sont très communes sur les surfaces des
bancs. La migration latérales des rides donne naissance à différents types
de stratifications obliques ou entrecroisées. Deux grands types de rides (échelle du
mm-cm en coupe transversale) se distinguent: les rides de vagues et les rides de
courant. Les premières sont formées par l'action des vagues sur un sédiment non
cohérent, en général dans la gamme des sables fins. Leur coupe transversale est
typiquement symétrique. Les secondes sont générées par l'action de courants
unidirectionnels. L'asymétrie qui les caractérise permet donc de déduire le sens du
courant: pente forte en aval, pente faible en amont. Sur la base de la forme en plan des
rides, on parlera de rides à crêtes rectilignes, à crêtes sinueuse, ou linguoïdes.
Stratifications entrecroisées formées par des rides de courant (A) et de vagues (B).
Rill marks: ce sont des figures d'érosion dendritiques mm-cm formées par un système
de "micro-rivières" lors du retrait des eaux sur les plages ou lors de phénomènes de
ruissellement subaérien sur des sédiments fins. La divergence des ramifications se fait
vers l'aval (=dans le sens du ruissellement). (Franç.: marques de ruissellement ).
Rill marks sur la plage Saint-Michel, Erquy, Bretagne. La flèche indique le sens du
courant.
Ripples: cf. rides.
Rouge des Flandres: un des noms donnés au "marbre" rouge exploité dans les
calcaires du Membre de Petit-Mont (Frasnien) de la région méridionale du
Synclinorium de Dinant.
Rudstone
Ruissellement (marques de)
S
Sables mouvants = sables boulants (wallon) = lise: ce sont des vases présentant des
propriétés thixotropiques liées à la présence d'une phase argileuse dans le sédiment.
Gorgée d'eau, la lise peut conserver une certaine rigidité au-delà de la limite de
liquidité, mais il suffit d'un choc ou d'un ébranlement pour que la masse vaseuse
devienne immédiatement liquide (GB : Quicksand).
Sables verts: sables à glauconie. Syn.: greensands.
Sandur
Sarrancolin: marbre gris, veiné de rose et de jaune, parfois bréchiforme, exploité à
Sarrancolin dans les Hautes-Pyrénées.
Schalstein: brèche de pillows ou hyaloclastites associées à des pillow lava dans le
Dévonien de la vallée de la Lahn (Allemagne).
Schiste: ce sont des roches cohérentes à grain fin de la série pélitique se débitant en
feuillets plus ou moins grossiers. On oppose habituellement les schistes argileux (shale
des auteurs anglais) présentant un débitage grossier parallèlement à la stratification,
aux schistes proprement dits qui correspondent aux slates (angl.) et qui montrent un
clivage de fracture oblique à la stratification.
Schistes ardoisiers: voir phyllades (roches métamorphiques).
Schistes carton : schiste bitumeux d'âge toarcien de la Lorraine belge (appartenant à
la Formation de Grandcourt) et du département de la Lozère (F.).
Scour marks: ce sont des figures d'affouillement présentes à la face supérieure des
bancs ou à l'intérieur de ceux-ci. En plan, les scour marks sont allongés suivant la
direction des courants. Typiquement, ces figures tronquent la lamination du sédiment
sous-jacent. Ces cicatrices d'érosion sont habituellement irrégulières, avec un certain
relief, mais peuvent être lissées par les courants.
T
Tabular cross bedding
Tangue boue calcaire de teinte grisâtre que l'on exploite le long de la côte bretonne
pour amender les terres de culture.
Tempestite: dépôt de courte durée généré par une tempête. La séquence idéale
de tempestite se caractérise par les éléments suivants (de bas en haut):
des sillons ("furrows") plus ou moins érosifs à la base, témoins de
l'augmentation brutale de la vitesse des vagues et des gouttières d'érosion
("gutter casts"). Les sillons sont des figures de base de banc, concaves, de
largeur supérieure à 50 cm; les gouttières peuvent être droites ou sinueuses, ont
de 2 à 25 cm de largeur pour une profondeur pouvant atteindre 15 cm. Leur
surface peut comporter de nombreux "tool marks" et leurs parois latérales
peuvent être abruptes;
un premier dépôt grossier très souvent constitué de coquilles et débris;
un sable avec des laminations planes parallèles, passant vers le haut à
des stratifications en mamelons, puis éventuellement des stratifications de rides
de vagues;
des sédiments plus fins, souvent bioturbés: ces derniers dépôts correspondant à
la sédimentation de "beau temps", avec une diminution de la vitesse de
sédimentation et de la granulométrie.
En zone plus distale, les sillons sont de moins en moins marqués et finissent par
disparaître vers le large. En ce qui concerne la séquence sédimentaire, elle se réduit
latéralement d'abord aux sables à stratification en mamelons, ensuite à des "strates
granoclassées" laminaires d'épaisseur centimétrique, enfin à des sphéroïdes. Les
sphéroïdes sont des objets ovoïdes cm à dm, déposés en lits, le grand axe dans la
stratification. Ils sont souvent laminaires ou présentent des stratifications
entrecroisées.
Tephra: synonyme de dépôt volcanoclastique, c'est-à-dire d'accumulation de
matériaux éjectés par une éruption
Terra rossa (F. ZIPPE, 1853): terre rouge, krasnozom (russe); sol résiduel, rouge
brun, que l'on trouve sur un substratum calcaire, spécialement dans les régions
karstiques entourant la Mer Adriatique, plus sporadiquement dans les régions à climat
méditerranéen.
Terrasse: les terrasses témoignent d’anciens fonds de vallée abandonnés par
l’enfoncement des cours d’eau. Les plus récentes ne sont qu’à quelques mètres au
dessus du chenal actuel et peuvent subir l’inondation des grandes crues; les plus
anciennes sont à des altitudes relatives plus élevées et subsistent seulement à l’état de
lambeaux discontinus sur les marges du lit majeur. Terrasses étagées et terrasses
emboîtées: dans le premier cas (A), les chutes du niveau de base provoquent un
encaissement successif avec des terrasses de plus en plus jeunes vers le bas; dans le
deuxième cas (B): la première chute du niveau de base est très accentuée, provoquant
un profond encaissement; par la suite, les chutes du niveau de base ne sont plus aussi
fortes et n'entament plus que la terrasse la plus ancienne.
Terre d'infusoires: terre à diatomées.
Terre jaune: loess = djeltozom (russe).
Terre noire: tchernozom (russe).
Tête de chat: concrétion siliceuse de forme tourmentée, bleuâtre ou verdâtre à
l'intérieur, à cassure crayeuse, que l'on trouve dans les marnes glauconifères (Fortes
toises) du Turonien du Nord du Bassin de Paris.
Thufur
Till: argile glaciaire à blocaux (syn.: boulder clay).
Tillite (A. PENCK, 1906): till induré, lapidifié.
Tilloïde (F. J. PETTIJOHN, 1957): roche ressemblant à une tillite mais formée par un
processus autre que l'action glaciaire. Voir : diamictite, mixtite.
Tombolo
Tonstein: roche argileuse compacte, comportant un mélange de kaolinite et d'illite
(=+Leverriétite, J. de LAPPARENT, 1934) et formant de minces niveaux repères dans
les couches du Westphalien. Ces niveaux correspondraient à des cinérites. Le mot qui
signifie "pierre d'argile" désignait primitivement un tuf acide à grain fin du
Rotliegendes (Permien). Syn.: gore blanc (bassin houiller de Saint-Etienne, gord =
escaille (bassin houiller du Nord).
Tool marks
Tourbe: masse spongieuse, plus ou moins compacte, très légère (ds = 1), formée par
l'accumulation sur place de végétaux et de débris de végétaux aisément
reconnaissables. Angl.: peat; all.: Torf.
+Tourtia: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des lits de galets ou de
conglomérat dans des marnes glauconifères d'âge turonien (T. de Mons, T. de Tournai,
T. de Montignies-sur-Roc).
Traction (figures de)
Traversin (structures en)
Travertin (du lat. tibertinus = pierre de Tibur (= Tivoli): fr.: +tuf calcaire; angl.: tufa;
all.: Kalksinter, Kalktuff. - dépôt calcaire précipité par des sources chaudes dans les
régions volcaniques. Par extension, tout dépôt calcaire continental de précipitation
chimique: le départ de CO2 pouvant résulter aussi bien de l'intervention de plantes que
de variations de la température ou de la pression.
W
Wacke: terme allemand très ancien pour désigner une roche. Redéfini par G.
FISCHER (1933) pour dénommer une roche sédimentaire dont les grains se
répartissent de manière à peu près égale sur plusieurs phases granulométrique, c'est-à-
dire un sédiment mal classé. Le terme a été utilisé par DOTT pour désigner les grès
comportant une matrice argileuse, c'est-à-dire, pratiquement, les grès à structure
empâtée.
Wackestone
Wave ripple strata: stratification entrecroisée générée par le déplacement de rides de
vagues.
XYZ
Yardangs: rigoles métriques creusées par le vent lorsque le sol est argileux. C'est une
structure de déflation typique des environnements désertiques.