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SOMMAIRE

Introduction.........................................................................................2
I . Les formations de la boutonnière du Tazzeka et leurs vertus
géotechnique.....................................................................................2
I.1 Basaltes quaternaires (OUED INAOUNE)........................................2
I. Les séries liasiques .............................................................................3
I. Les séries paléozoïques : OUED ZIRGH ..........................................4
I. Les séries triasiques..............................................................................5
I .Les séries miocènes...............................................................................6
II. Le couloir Sud-Rifain et le col de Touhar...................................6
III. Le laboratoire géotechnique de la faculté poly disciplinaire de
Taza......................................................................................................7
III.1 Essais de compressibilité : essais œnométrique (essai de la-
boratoire)...........................................................................................................7
III.2 Essai de cisaillement rectiligne : boite de Casagrande..................8
III.3 Essai triaxial (essai de laboratoire).................................................9
III.4 Pénétromètre (essais in situ)..........................................................10
III.5 Essai PROCTOR : essai de compactage......................................11
III.6 Limites d’ATTERBERG................................................................12
III.7 Essais LOS ANGELES (essai de laboratoire)..............................12
III.8 Essais Micro-Deval (essai de laboratoire).....................................13
III.9 Analyse granulométrique...............................................................13

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Introduction
Cette excursion polyvalente à pour objectif :

 De voir les formations de la boutonnière paléozoïque du Tazzeka et d’énumé-


rer l’utilité géotechnique de chacune des formations

 De voir le couloir sud rifain séparant la chaine pré rifaine de la chaine du


moyen atlas jusqu’au col de Touhar.

 Et enfin de visiter le laboratoire géotechnique de la faculté poly disciplinaire


de TAZA.

fig.0.Carte géologique simplifiée du Moyen -Atlas

I. Les formations de la boutonnière du Tazzeka et leurs vertus géo-


techniques
I.1 Basaltes quaternaires (OUED INAOUNE)
A notre premier arrêt aux bords de l’oued Inaoune se trouve une carrière d’exploitation
des basaltes légèrement altérés d’âge quaternaire .Ces basaltes reposent sur des marnes
(ils sont aussi d’âge quaternaire) , montrant un aspect cuit au contact de lave causé par
la température élevée de cette lave .

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fig.1 Carrière de basaltes quaternaire

Ces basaltes vus de près à l’œil nu ou à la loupe montrent des cristaux verts d’aspect vi-
treux : c’est de l’olivine témoignant l’origine profonde du magma d’origine. En fait ces
basaltes d’une lave basique, très fluide, ayant parcouru une vingtaine de kilomètres, en
provenance de l’oued Boulhou (ce magma pauvre en silice avait suivit le lit de cet
oued). Une fois arrivée à l’oued Inaoune, la lave s’était épanchée sur la terrasse de ce
dernier, fossilisant ainsi les formations marneuses en place.

Contact entre la
nappe basaltique
avec les marnes de
la terrasse

Du point de vue géotechnique, ces basaltes sont classés 1A  selon les normes géotech-
nique marocaines , signifiant qu’ils peuvent être utilisés même comme couche de roule-
ment . C’est ainsi que ces basaltes sont soumis à une série de concassages puis tamisés et
classés en plusieurs classes granulométriques dont chacune une destination spécifique.
Ces basaltes sont surtout connus par leur utilisation par l’ONCF comme couche de rou-
lement dans la voierie ferrée.

I. Les séries liasiques


En quittant la périphérie de la boutonnière (les basaltes quaternaires de l’oued Inaoune)
vers son cœur on rencontre des puissances sédimentaires constituées des couches cal-
caires et dolomitiques pentées vers le Nord d’âge LIASIQUE. Ceux sont des calcaires
oolithes qui se sont formées pendant un temps important rendu possible par un phéno-
mène de subsidence qui a permit le maintient de la tranche a la même hauteur (ce qui
explique la hauteur importante de ces calcaires).

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fig.2.Carrière de calcaires oolithiques

Ces calcaires sont en voix d’exploitation dans une carrière ou il s seront soumis à une
série de broyage (primaire puis secondaire) puis classer en plusieurs classes granulomé-
triques selon leur destinés. Il s sont classés 2B c'est-à-dire de qualité moins bonne relati-
vement aux basaltes quaternaires.

I.3 Les séries paléozoïques : OUED ZIRGH


Le cœur de la boutonnière est formé par des formations métamorphisées
d’âge Ordovicien. Ceux sont des schistes riches en chlorites qui leurs
confèrent une couleur verdâtre résultant d’un métamorphisme de type épigo-
nal ayant affectés des formations pelitiques. Ces schistes sont utilisés directe-
ment dans l’artisanat et la construction. Sur ces schistes plissés reposant en
discordance des grès quartzitiques formés suite au même métamorphisme à
partir des grès. Ces derniers caractérisent un milieu deltaïque qui remonte à
la glaciation fini -ordovicien lors de la fonte des glaciers. Ces grès quartzitiques
sont utilisés comme roches ornementales dans la construction

fig.3.schistes à chlorite

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fig4. Grès quartzitiques

I.4 Les séries triasiques


Le trias repose en discordance sur l’Ordovicien .il est formé de séries argileuses (argiles
rouges caractéristiques d’un milieu oxygéné) entre les quels s’intercalent des couches
basaltiques.
Ces basaltes sont des dolérites, proviennent d’un magma filonien, d’origine très pro-
fonde remontant par des grandes fractures liées à l’ouverture de l’Atlantique. Ils sont
caractéristiques d’un milieu subcontinental.ces dolérites vielles sont altérées et s’enri-
chissent en chlorites, les rendant ainsi verdâtres.

Du point de vue géotechnique, les argiles rouges sont utilisés comme ajout dans la céra-
mique et vue leurs propriétés isolantes sont appelées dans la construction.

Le trias contient aussi des évaporites comme l’halite (Na Cl).

fig.5.Argiles rouges

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fig6. Basaltes intercalaires

I.5 Les séries miocènes


Ceux sont des marnes et des grès.

Les premiers sont utilisés dans la construction tandis que les seconds sont utilisés à la
fois dans la construction que dans l’extraction de l’huile d’olive.

fig.7.Marnes miocène

II. Le couloir Sud-Rifain et le col de Touhar


Quand on quitte Fès pour Taza, on parcourt la plaine de Saiss .cette dernière se
trouve entre deux chaines : celle du moyen atlas plus ancienne de la chaine ri-
faine plus récente. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne de Fès on se rend compte
que le Saiss se biseaute et que les de chaines s’approchent. C’est le couloir Sud
rifain ou l’on voie la chaine atlasique à formations carbonatées compétentes à sa
droite et celle du rif formées de séries marneuses incompétentes à sa gauche.

Le rapprochement maximal entre les deux chaines s’observe à TOUHAR situé à


environ 14 km de TAZA. C’est le col de TOUHAR se trouvant à 559m d’altitude
par rapport au niveau zéro de la mer. De l’autre coté du col on rentre dans la
plaine de Taza à influence méditerranéenne (par contre les formations sédimen-
taires du Saiss ont une influence atlantique).

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III. Le laboratoire géotechnique de la faculté poly disciplinaire de
Taza
La géotechnique ou mécanique des sols est l’étude des propriétés physiques, mé-
caniques et hydrauliques des sols en vue de leur application à la construction.

Les essais géotechniques on pour but la mesure de ces propriétés.

III.1 Essais de compressibilité : essais œnométrique (essai de labora-


toire)
III.1.1 But de l’essai

Cet essais à pour but d’évaluer l’amplitude des tassements ainsi que leur évolution
dans le temps des ouvrages construits sur des sols saturés. Il décrit des tassements
spécifiquement de type œnométrique (tassements sans déformation latérale).

III.1.2 Principe et mode opératoire


On applique à l’échantillon de sol parfaitement saturé des contraintes normales
croissantes qui sont généralement : 0,056 ; 0,2 ; 0,4 ; 0,8 ; 1,6 ; 3,2 ; 6,4 ; 12 (en 105
Pa). Sous chaque palier de chargement, et après quasi-stabilisation du tassement
(24h dans le pratique tassement total fait), celui-ci est mesuré.

III.1.3 Appareil
Il s’agit de l’oedomètre

fig.1L. L’oedomètre
L’appareil comprend :
 Une cellule contenant l’échantillon,

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 Un bâti de chargement.
Les organes essentiels de la cellule sont :
 Un cylindre en métal contenant l’échantillon,
 Deux pierres poreuses assurant le drainage des deux faces de l’échantillon,
 Des comparateurs mesurant les déplacements du piston au 1/100,
 L’échantillon de sol ayant un diamètre de 70 mm et une épaisseur initiale de
l’ordre de 24mm (cas le plus fréquent d’oedomètre).
 Le bâti de chargement permet d’appliquer sur le piston des charges verticales N
correspondant à des pressions s comprises entre 0,5 .103 Pa et 2,5 MP.

III.2 Essai de cisaillement rectiligne : boite de Casagrande


III.2.1 But de l’essai
L'essai de cisaillement est un essai de résistance. On cherche à trouver le compor-
tement d'un sol à la rupture en déterminant la cohésion(c) et l’angle de frottement
interne entre les grains( ) .
Ces caractéristiques sont utiles pour : déterminer la capacité portante d'un sol vé-
rifier la stabilité d'une fondation.
III.2.2 Principe et mode opératoire
 On calcule d'abord les charges que l'on va appliquer à l'échantillon en
fonction de la contrainte voulue
 On place l'échantillon dans la cellule d'essai et on exerce un effort de compres-
sion
 On démarre l'essai et la demi-boite inférieure se déplace cisaillant le sol dans
un plan bien défini L'essai se poursuit jusqu'à la rupture (grand déplacement),
c'est à dire que la courbe T (déplacement) atteint un maximum et se met à dé-
croître.
 On recommence cet essai plusieurs fois avec plusieurs cas de chargement.
III.2.3 Appareil

Fig.2L. dessin descriptif de la boîte de Casagrande

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fig.3L .Boîte de Casagrande

III.3 Essai triaxial (essai de laboratoire)


III.3.1 But de l’essai
Cet essai a un but commun à l’essai précédent.

III.3.2 Principe et mode opératoire

On place un échantillon de sol de forme cylindrique dans une cellule appelée cel-
lule triaxiale.
L’éprouvette est contenue dans une gaine élastique étanche et parfaitement défor-
mable. Son extrémité inférieure ou ses deux extrémités, selon le montage, sont au
contact d’une pierre poreuse.
La cellule est remplie d’eau. Le dispositif d’essai permet de mettre cette eau en
pression, ce qui conduit à appliquer une contrainte isotrope à l’éprouvette (on
a ici ).D’autre part l’éprouvette peut être comprimée verticalement à
l’aide d’un piston. Soit P la charge ainsi appliquée. La déformation verticale l de
l’éprouvette est mesurée à l’aide d’un comparateur. Un robinet R permet, s’il est
ouvert, le drainage de l’éprouvette par l’intermédiaire des pierres poreuses, l’essai
est alors dit drainé. S’il est fermé, le sol ne peut pas se drainer, l’essai est dit non
drainé. Si R est fermé et le sol saturé, on peut mesurer la pression interstitielle de
l’eau du sol à l’aide d’un capteur de pression. Si R est ouvert, une burette permet
de mesurer la quantité d’eau expulsée ou absorbée par l’échantillon. Pour les es-
sais avec mesure de la pression interstitielle, il faut que le dispositif soit saturé.
L’essai proprement dit consiste, pour une pression  constante, à faire croître P.
Par raison de symétrie, les contraintes principales σ1 et σ3 sont respectivement ver-
ticales et horizontales.

III.3.3 Appareil

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fig.4L. L’appareil triaxial

III.4 Pénétromètre (essais in situ)


III.4.1 But de l’essai
Cette technique permet d'évaluer les propriétés mécaniques d'un terrain meuble
pour des fondations.

III.4.1 Principe de l’essai

On enfonce un outil en mesurant la force nécessaire à exercer pour la pénétration: on


distingue les niveaux compacts des niveaux plus mous, ce qui permet de calculer la capa-
cité portante du sol et les caractéristiques des pieux de fondation à utiliser.

III.4.3 Mode opératoire et appareil


Selon le mode d’application de l’effort permettant l’enfoncement de la tige on dis-
tingue deux types de pénétromètres :
A. Pénétromètre statique
On enfonce une tige munie d’une pointe par application d’un effort continu.
Le pénétromètre statique est équipé d'une pointe d'une section de 10 cm2 compor-
tant 3 éléments télescopés permettant de mesurer l'un après l'autre :
 l'effort sur la pointe qui sera lu sur un affichage électronique et simultanément
enregistré par un micro-ordinateur.
 le frottement sur le manchon,

 l'effort total sur l'ensemble du train de tiges.

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Fig. 5L. Pénétromètre statique

B. Pénétromètre dynamique
On enfonce dans le sol une tige munie d’un cône à l’impact d’une masse appelée mouton.
A chaque coup, on mesure la profondeur d’enfoncement résultante. Sur un diagramme
on porte les résultats : la profondeur en fonction de la masse.
Les résultats peuvent être associés à un sondage (voir fig.).

III.4 Essai PROCTOR : essai de compactage


III.5.1 But de l’essai
L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau optimale pour un sol de rem-
blai donné et des conditions de compactage fixées, qui conduit au meilleur compactage
possible ou encore la capacité portante maximale.

III.5.2 Principe et mode opératoire


L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée,
selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en
eau et son poids spécifique sec après compactage. L’essai est répété plusieurs fois de
suite sur des échantillons portés à différentes teneurs en eau. On définit ainsi plusieurs
points ; on trace une courbe qui représente un maximum dont l’abscisse est la teneur en
eau optimale et l’ordonnée la densité sèche optimale.

III.5.3 Appareil

fig.6.L L’appareil de Proctor

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III.6 Limites d’ATTERBERG
III.6.1 But de l’essai
Cet essai permet de prévoir le comportement des sols pendant les opérations de terrasse-
ment, en particulier sous l'action des variations de teneur en eau. Cet essai se fait uni-
quement sur les éléments fins du sol et il consiste à faire varier la teneur en eau de l'élé-
ment en observant sa consistance.

III.6.2 Principe et mode opératoire


Détermination de wl (limite de liquidité : c'est la limite de liquidité qui caractérise la transition entre
un état liquide et un état plastique.) : il s’agit de rechercher la teneur en eau pour laquelle
une rainure de dimension normalisée, pratiquée dans le sol disposé dans la coupelle de
Casagrande, se ferme sous l'action de 25 chocs appliqués.
Détermination de wp (limite de plasticité : c'est la limite de plasticité qui caractérise la transition
entre un état plastique et un état solide.) : Il s'agit de rechercher la teneur en eau pour laquelle
un cylindre de sol de diamètre 3mm, confectionné manuellement, se fissure lorsqu'on le
soulève.

IV.6.3 Appareil

Fig.7L. Appareil de Casagrande

III.7 Essais LOS ANGELES (essai de laboratoire)


III.7.1 But de l’essai
C’est un essai d’usure par fragmentation, autrement dit de résistance aux chocs des
roches et granulats.
III.7.2 Principe et mode opératoire

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Le matériau est mis dans un cylindre horizontal de 70 cm de diamètre tournant selon
son axe, et muni d’une plaque radiale soudée à l’intérieur du cylindre suivant une géné-
ratrice. Un certain nombre de boulets de fonte est ajouté dans le cylindre. Lors de la ro-
tation du cylindre, le matériau tombe en même temps que les boulets qui par percussion
fragmentent les granulats. L’essai se termine par un tamisage des particules inférieures
à 1,6 mm.
Le coefficient LOS ANGELES est le pourcentage en poids du passant : plus il est élevé,
plus le matériau a subi une usure importante.

III.7.3 Appareil

fig.8L. l’appareil LOS ANGELES

III.8 Essais Micro-Deval (essai de laboratoire)


III.8.1 But de l’essai
C’est une mesure de l’attrition (= usure par frottement réciproque des sables et granu-
lats secs) des matériaux dépourvus d’éléments fins.

III.8.2 Principe et mode opératoire

Le matériau est mis dans un cylindre horizontal de 20 cm de diamètre en présence d’eau


et de billes d’acier de même taille, qui sont destinées à accélérer le processus d’attrition.
Après deux heures de rotation du cylindre selon son axe, on mesure le pourcentage des
particules de taille inférieure à 2 mm par tamisage. Pour les travaux routiers on de-
mande en général un indice Micro –Deval inférieur à 27.

IV.8.3 Appareil

Fig.9L. le micro-deval

III.9 Analyse granulométrique


III.9.1 But de l’essai

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Permet de représenter la répartition en poids des différents éléments (classes granulo-
métrique) contenus dans le sol, permet donc de faire une classification du sol.

III.9.2 Principe et mode opératoire


 prendre une masse de sable ou de gravier, de diamètre D(mm), entre 200D et
600D (g).
 A l'aide d'une colonne de tamis (une pour le sable et une pour le gravier), on
procède au tamisage
 Peser le refus de chaque tamis et faire un calcul en refus cumulés
 Ramener cela en tamisat cumulé et faire une courbe granulométrique.

III.9.3 Appareil

Fig.10L. Tamiseur électrique

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