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La mise en place d’une base de données d’occupation du sol s’avère indispensable surtout pour
l’observation, la quantification et le contrôle de l’expansion urbaine. La Carte d'Occupation du Sol
(COS) ou Mode d’Occupation des Sols (MOS), est l’inventaire informatisé qui informe sur tous les
types d’occupation du sol d’un territoire sous forme de cartes ou de tableaux chiffrés. Il permet une
connaissance détaillée et quantifiable de l’organisation d’un territoire, voir d’une connaissance
dynamique (lorsqu’on dispose d’inventaires successifs). Il permet ainsi de mieux gérer l’utilisation
de l’espace, de prévoir et contrôler les évolutions d’usage du sol. De ce fait, il s'avère un outil
indispensable pour la planification du développement territoriale.
Le Maroc, comme tous les pays en voie de développement connaît ces dernières décennies une
évolution démographique rapide, une forte urbanisation et un développement industriel et agricole
intense.
La ville de Fès, au passé riche d’histoires et de prestiges est l’une des plus importantes villes
du royaume marocain. En effet, sur le plan démographique, Fès est classée troisième grande
agglomération; sur le plan économique, Fès dispose de grandes potentialités naturelles et une
infrastructure d’accueil lui permettant de participer amplement à la promotion économique et
sociale du pays. Par ailleurs, la ville de Fès constitue le principal pôle industriel de la région avec
94% de l’activité régionale. Partant de ces faits, on a choisi comme projet de fin d'étude de s'initier
à l'élaboration d'une carte d'occupation du sol en prenant comme exemple d'étude la région urbaine
de Fès.
Notre étude se décline comme suit :
Dans un premier chapitre on introduit les méthodes d'étude (exemple le SIG) et les
techniques informatiques utilisées (exemple l’ArcGIS 9.2.) pour l'établissement de la COS.
Nous avons consacré le chapitre 2 pour les principales caractéristiques de la zone d’étude
notamment la géographie humaine et physique, l'hydrologie, la climatologie ainsi que les activités
agricoles et industrielles qui nous servie d’établir la base de données.
Le troisième chapitre correspond à l’essentiel de notre travail à savoir l'initialisation à la
réalisation de la carte d’occupation du sol de la région urbaine de Fès.
Pour la réalisation de ce travail, on est passé par une collecte des données à partir des
références bibliographiques, ou qui nous ont été fournis directement par des organismes que nous
avons consultés dans le cadre de ce travail (le Centre de Commerce et d’Industrie (CCI), la
Direction Régionale de l’Hydraulique de Fès, de la Direction Provinciale de l’Agriculture et la
Direction du Cadastre et de la Cartographie). Ces données ont été reportées sur un modèle
numérique établi à partir (voir Annexes) :
Des Cartes topographiques Fès Est et Fès Ouest, édition 1973, échelle 1/ 50000
D’une image satellitaire prise par le satellite Terra, téléchargée sur Wikimapia
L’occupation du sol (Land Cover) est une description physique de l’espace « l’occupation
(bio) physique observée de la surface terrestre » (CLAIR A ; 2007), c’est-à-dire la couverture
biophysique observable, objective, naturelle ou anthropique, de la surface terrestre à un moment
donné. On y distingue plusieurs catégories biophysiques comme les zones de végétation (arbres,
buissons, champs, pelouses), les sols nus (au sens de substrat en tant que couche primaire de
l’occupation du sol même s’il s’agit d’un manque de couverture), les surfaces dures (roches,
bâtiments), les surfaces humides et les plans d’eau (nappes et cours d’eau, zones inondables).
L’occupation des sols est « observée », c’est-à-dire scrutée par différentes « sources d’observations
» situées à une plus ou moins grande distance de la surface terrestre : l’œil humain, les
photographies aériennes ou les images satellites. Ces sources d'observation permettent une
description des zones selon leur finalité socioéconomique : superficies à vocation résidentielle,
industrielle ou commerciale, agricole ou forestière, destinées aux loisirs ou à la préservation, etc. Il
s'en suit l'établissement d'une carte d’occupation du sol (PICHAT-BODIN, 2003)
Une carte est une représentation abstraite et subjective des entités géographiques du monde réel,
qu’elle modélise en utilisant des formes géométriques, et des symboles ou conventions de
représentation graphique. Le cartographe sélectionne pour chaque carte les caractéristiques (thèmes)
qu’il souhaite représenter. Par conséquent, une carte d’occupation du sol n’est qu’une représentation
abstraite et subjective des éléments constitutifs de la couverture du sol. Elle se caractérise entre
autre par la nomenclature qui est une liste de catégories qui récapitule les informations sous une
forme très synthétique tout en essayant de conserver le maximum de contenu. Autrement dit, elle
définit les principales unités qui vont êtres cartographiées. Elle désigne et décrit des groupes
d’objets géographiques.
Elles doivent donc être établies autour des notions de fonctionnalités et d’enjeux. Autrement
dit, il s’agit à partir de ces bases de données d’établir :
des diagnostics territoriaux,
des études d’impacts,
de réaliser l’inventaire des terrains mutables,
d’analyser le potentiel de certains terrains exposés à une urbanisation nouvelle,
d’appréhender la consommation et la pression foncière.
Ces écarts dans la mise à jour expliquent en grande partie les différences dans la
représentation cartographique. Il est donc important de connaître, au moment de l’acquisition d’une
base de données d’occupation du sol, sa dernière date de mise à jour. Le manque d’actualisation
d’une base peut rendre inexacts les résultats d’une étude selon les territoires étudiés, notamment
dans les secteurs d’urbanisation récente.
La nomenclature est une liste de catégories qui récapitule les informations sous une forme
très synthétique tout en essayant de conserver le maximum de contenu. Autrement dit, elle définit
les principales unités qui vont êtres cartographiées. Elle désigne et décrit des groupes d’objets
géographiques.
Les cartes traditionnelles ont toujours été un outil de représentation, de communication, d’aide à la
décision, de conservation de la mémoire. Elles permettent de rassembler un nombre important
d'informations mais présentent des limitations dues notamment au support physique qu'est le papier
et qui la rendent relativement statique : choix réduit des éléments à représenter dans un but de
lisibilité du document, impossibilité de changer d'échelle, mises à jour onéreuses et consommatrices
de temps, recherche d'informations laborieuse sur de grandes quantités de cartes, etc.… Depuis le
milieu des années 80 et l’arrivée des Systèmes d’Information Géographiques (SIG) la cartographie
a pris une nouvelle dimension.
Un Système d'Information Géographique est un ensemble de données numériques, localisées
géographiquement et structurées à l'intérieur d'un système de traitement informatique comprenant
des modules fonctionnels permettant de construire, de modifier, d'interroger, de représenter de
façon cartographique les données, selon des critères sémantiques et spatiaux. (S.THERY ; 2005)
LST GA Projet de fin d’étude Juin 2009 5
Un SIG est constitué de plusieurs maillons interdépendants. Chacun de ces maillons représente une
composante essentielle à la vie d’un SIG.
Des entités spatialement référencées qui ont une localisation en X, Y (points, lignes,
surface) et ceux qui ont une localisation topologique relationnelle (grilles, réseaux)
Les utilisateurs des SIG sont nombreux : les experts, les utilisateurs avancés, les utilisateurs
en consultation, etc…
Par exemple on peut avoir, successivement : une couche de polygones, une couche de
polylignes, une couche de symboles.
La base de données contient donc un découpage thématique de la zone d'étude qui se traduit
par un ensemble de couches superposables.
II.2 La température
La température occupe une place indéniable tant en climatologie qu’en hydrologie.
Nous disposons des températures mensuelles et annuelles de la station Fès-Saiss pour la
période allant de 1971-2003. (Voir annexes)
L’analyse de ces données nous ont conduit aux conclusions suivantes :
Les mois de Juillet et d’Août sont les plus chauds avec des températures atteignant en
moyenne 25,55 °C et que le mois de Janvier est le mois durant lequel il fait le plus froid avec
une température moyenne de 9,3°C.
III. Hydrologie
La région de Fès est drainée par un important réseau hydrographique, axé sur l’oued Fès
qui s’écoule d’Ouest en Est et de ses affluents sur sa rive sud. Les plus important de ses affluents
sont : Oued Smene, Oued Ain Chkef, Oued Mehrez, Oued Boufekrane et Oued Maleh.
Les arrondissements Saiss et Zouagha sont les siège d’un accroissement très important
comparativement aux arrondissements Agdal, Jnane El Ouard et les Mérinides qui ont des
taux d’accroissement plus faibles ;
Cette carte montre une densité remarquablement plus élevée pour la Médina par
rapport aux autres arrondissements. Les arrondissements Saiss, Agdal et Zouagha ont des
densités relativement bases comparées à celles des autres arrondissements.
V. Activité industrielle
L’industrie est l'ensemble des activités humaines tournées vers la production en série
de biens ; elle sous-entend :
une certaine division du travail, contrairement à l'artisanat où la même
personne assure théoriquement l'ensemble des processus : étude, fabrication,
commercialisation, gestion.
Une notion d'échelle, on parle de « quantités industrielles » lorsque le nombre de
pièces identiques atteint un certain chiffre.
NB : Nous avons regroupé les quartiers abritant des unités industrielles et qui ne sont pas zones
industrielles .Exemples :Narjiss, Mont Fleuri ,Atlas etc…
Actuellement Fès abrite 749 unités industrielles opérant dans divers secteurs industriels qui
peuvent être groupés en 6 secteurs.
Les conclusions suivantes peuvent être tirées de l’analyse de la figure 11
Le secteur textile et confection répertorie 32% du total ;
Les industries agroalimentaires regroupant les huileries, les minoteries, les unités de
transformation et les conserveries participent à 29% dans l’effectif total ;
Les industries mécaniques -métalliques ainsi que celles de cuirs -chaussures occupent
également des places non négligeables avec des taux de participations de 18 et 15%
respectivement ;
Enfin, les secteurs de l’électrique- électronique et la chimie- parachimie se contentent des
6%(4 et 2% respectivement)
Dans un premier temps nous avons digitalisé le tissu urbain à partir du plan urbain 2002.
La superficie occupée par le tissu urbain à cette date est calculée à 1485 ha.
Dans un second temps, nous nous sommes servit de l’image satellite dans la même optique.
Le calcul d’aire donne une nouvelle valeur : 4978ha, soit une expansion de 2,35% en 7ans.
La superposition des deux cartes met en évidence : le passage d’un tissu urbain discontinu à
un tissu urbain continu d’une part et une expansion dirigée vers le Sud d’autre part.
D’après ce tableau , Ben Souda est le quartier industriel le plus important en terme d’espace
occupé (45% du total) suivi successivement de : Sidi Brahim(26%),Dokkarat(15%),Ain
Chkeif(8%) et enfin Ain Nokbi(4%).
Fig. 19 : Carte réalisée à partir du plan urbain de Fès montrant la dominace des culures
par l’oléoculture
Conclusion
D’après ce qui précède nous concluons que :
Les zones de cultures actuelles occupent une superficie de 867 ha ;
Les zones industrielles occupent une aire de 490 ha ;
Le tissu urbain occupe actuellement 4978 ha alors qu’il n’occupait que 1485 ha en 2002
soit une extension de 2,35% en 7ans (0,33% /an en moyenne soit environ 15ha /an) ;
Les plans d’eaux occupent une superficie de 28,8 ha,
Enfin les forêts, bois et broussailles quant à eux couvrent une superficie de 646 ha.
Sur cette carte le vert clair et le vert foncé représentent respectivement les zones de
culture et les zones de végétations (forêts, bois et broussailles).
Les zones industrielles sont en rouge et le tissu urbain en mauve.
Le réseau hydrographique et les plans d’eau sont quant à eux représentés en bleu.
Les zones sans couleur sont des zones sans couvertures.