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Introduction Générale

La mise en place d’une base de données d’occupation du sol s’avère indispensable surtout pour
l’observation, la quantification et le contrôle de l’expansion urbaine. La Carte d'Occupation du Sol
(COS) ou Mode d’Occupation des Sols (MOS), est l’inventaire informatisé qui informe sur tous les
types d’occupation du sol d’un territoire sous forme de cartes ou de tableaux chiffrés. Il permet une
connaissance détaillée et quantifiable de l’organisation d’un territoire, voir d’une connaissance
dynamique (lorsqu’on dispose d’inventaires successifs). Il permet ainsi de mieux gérer l’utilisation
de l’espace, de prévoir et contrôler les évolutions d’usage du sol. De ce fait, il s'avère un outil
indispensable pour la planification du développement territoriale.
Le Maroc, comme tous les pays en voie de développement connaît ces dernières décennies une
évolution démographique rapide, une forte urbanisation et un développement industriel et agricole
intense.
La ville de Fès, au passé riche d’histoires et de prestiges est l’une des plus importantes villes
du royaume marocain. En effet, sur le plan démographique, Fès est classée troisième grande
agglomération; sur le plan économique, Fès dispose de grandes potentialités naturelles et une
infrastructure d’accueil lui permettant de participer amplement à la promotion économique et
sociale du pays. Par ailleurs, la ville de Fès constitue le principal pôle industriel de la région avec
94% de l’activité régionale. Partant de ces faits, on a choisi comme projet de fin d'étude de s'initier
à l'élaboration d'une carte d'occupation du sol en prenant comme exemple d'étude la région urbaine
de Fès.
Notre étude se décline comme suit :
Dans un premier chapitre on introduit les méthodes d'étude (exemple le SIG) et les
techniques informatiques utilisées (exemple l’ArcGIS 9.2.) pour l'établissement de la COS.
Nous avons consacré le chapitre 2 pour les principales caractéristiques de la zone d’étude
notamment la géographie humaine et physique, l'hydrologie, la climatologie ainsi que les activités
agricoles et industrielles qui nous servie d’établir la base de données.
Le troisième chapitre correspond à l’essentiel de notre travail à savoir l'initialisation à la
réalisation de la carte d’occupation du sol de la région urbaine de Fès.
Pour la réalisation de ce travail, on est passé par une collecte des données à partir des
références bibliographiques, ou qui nous ont été fournis directement par des organismes que nous
avons consultés dans le cadre de ce travail (le Centre de Commerce et d’Industrie (CCI), la
Direction Régionale de l’Hydraulique de Fès, de la Direction Provinciale de l’Agriculture et la
Direction du Cadastre et de la Cartographie). Ces données ont été reportées sur un modèle
numérique établi à partir (voir Annexes) :

 Des Cartes topographiques Fès Est et Fès Ouest, édition 1973, échelle 1/ 50000

 D’une image satellitaire prise par le satellite Terra, téléchargée sur Wikimapia

 Le plan urbain de Fès, édition 2002, échelle 1/10000

 « Des cartes pédologiques des environs de Fès »


Le support informatisé final a été établi en utilisant comme logiciel de travail ARCGIS 9.2

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Introduction
L’objectif de notre travail est l’élaboration d’une carte d’occupation du sol. Ce dernier est une
description de la couverture biophysique du sol (habitats, industries, cultures, rivières,
etc.…).Chacun des éléments constitutifs de cette couverture a ses caractéristiques qui lui sont
propres (position dans l’espace, attributs). D’où la pluralité des informations à gérer et analyser. Or
pour un SIG une telle tâche fait parti de ses attributs ce qui nous conduit à son utilisation. Or qui dit
SIG dit logiciel. Comme l’ArcGIS est l’un des logiciels SIG les plus utilisés et les plus évolués en
plus de sa disponibilité, nous l’avons utilisé comme outils logiciel.

I. Occupation du sol : démarche et outils

L’occupation du sol (Land Cover) est une description physique de l’espace « l’occupation
(bio) physique observée de la surface terrestre » (CLAIR A ; 2007), c’est-à-dire la couverture
biophysique observable, objective, naturelle ou anthropique, de la surface terrestre à un moment
donné. On y distingue plusieurs catégories biophysiques comme les zones de végétation (arbres,
buissons, champs, pelouses), les sols nus (au sens de substrat en tant que couche primaire de
l’occupation du sol même s’il s’agit d’un manque de couverture), les surfaces dures (roches,
bâtiments), les surfaces humides et les plans d’eau (nappes et cours d’eau, zones inondables).

L’occupation des sols est « observée », c’est-à-dire scrutée par différentes « sources d’observations
» situées à une plus ou moins grande distance de la surface terrestre : l’œil humain, les
photographies aériennes ou les images satellites. Ces sources d'observation permettent une
description des zones selon leur finalité socioéconomique : superficies à vocation résidentielle,
industrielle ou commerciale, agricole ou forestière, destinées aux loisirs ou à la préservation, etc. Il
s'en suit l'établissement d'une carte d’occupation du sol (PICHAT-BODIN, 2003)
Une carte est une représentation abstraite et subjective des entités géographiques du monde réel,
qu’elle modélise en utilisant des formes géométriques, et des symboles ou conventions de
représentation graphique. Le cartographe sélectionne pour chaque carte les caractéristiques (thèmes)
qu’il souhaite représenter. Par conséquent, une carte d’occupation du sol n’est qu’une représentation
abstraite et subjective des éléments constitutifs de la couverture du sol. Elle se caractérise entre
autre par la nomenclature qui est une liste de catégories qui récapitule les informations sous une
forme très synthétique tout en essayant de conserver le maximum de contenu. Autrement dit, elle
définit les principales unités qui vont êtres cartographiées. Elle désigne et décrit des groupes
d’objets géographiques.

L’observation des dynamiques territoriales est un enjeu stratégique des politiques


publiques. En effet, la question de l’occupation du sol est un domaine crucial dans les décisions
d’aménagements qui ne devrait pas être négligée. Par conséquent, orienter judicieusement et guider
l’aménagement et le développement d’un territoire est une tâche impossible à mener sans le recours
à une base de données d’occupation du sol. En ce sens, une base de données des modes
d’occupations des sols est un outil optimal offrant une bonne gestion du territoire.
Ces bases de données d’occupations permettent d’obtenir une représentation exhaustive des
territoires, de distinguer les espaces homogènes des zones plus hétérogènes afin d’identifier les «
vides » (espaces encore non construits offrant une potentialité) et les « pleins » (zones fortement
artificialisées et saturés).

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Autrement dit, ces bases de données d’occupation du sol sont des outils de conseils et d’aide à la
décision s’adressant à des responsables de la planification, des aménageurs du territoire, des
collectivités territoriales, des chefs de service et des directeurs de divisions d’administrations
nationales ou régionales autant de divers organismes, en vue d’un aménagement plus cohérent et
d’une gestion territoriale maîtrisée.

Elles doivent donc être établies autour des notions de fonctionnalités et d’enjeux. Autrement
dit, il s’agit à partir de ces bases de données d’établir :
 des diagnostics territoriaux,
 des études d’impacts,
 de réaliser l’inventaire des terrains mutables,
 d’analyser le potentiel de certains terrains exposés à une urbanisation nouvelle,
 d’appréhender la consommation et la pression foncière.

Les bases de données cartographiques d’occupation du sol sont principalement le résultat


d’un traitement de photographies aériennes ou d’images satellites à un instant précis. Les données
doivent constituer un fichier permanent : autrement dit pour prétendre servir les ambitions d’une
véritable analyse des différents modes d’occupation des sols, il est nécessaire que les données ainsi
rassemblées soient l’objet de mises à jour régulières, soit d’une veille active continue afin d’assurer
une pérennité de l’observation. Chaque base de données a donc sa propre date de création ainsi que
sa propre périodicité de mise à jour.

Ces écarts dans la mise à jour expliquent en grande partie les différences dans la
représentation cartographique. Il est donc important de connaître, au moment de l’acquisition d’une
base de données d’occupation du sol, sa dernière date de mise à jour. Le manque d’actualisation
d’une base peut rendre inexacts les résultats d’une étude selon les territoires étudiés, notamment
dans les secteurs d’urbanisation récente.

La nomenclature est une liste de catégories qui récapitule les informations sous une forme
très synthétique tout en essayant de conserver le maximum de contenu. Autrement dit, elle définit
les principales unités qui vont êtres cartographiées. Elle désigne et décrit des groupes d’objets
géographiques.

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Fig.1 : Exemple de nomenclature d’une base d’occupation de sol (CLAIR A. ; 2007)

II. Système d'Information Géographique : S.I.G.

Les cartes traditionnelles ont toujours été un outil de représentation, de communication, d’aide à la
décision, de conservation de la mémoire. Elles permettent de rassembler un nombre important
d'informations mais présentent des limitations dues notamment au support physique qu'est le papier
et qui la rendent relativement statique : choix réduit des éléments à représenter dans un but de
lisibilité du document, impossibilité de changer d'échelle, mises à jour onéreuses et consommatrices
de temps, recherche d'informations laborieuse sur de grandes quantités de cartes, etc.… Depuis le
milieu des années 80 et l’arrivée des Systèmes d’Information Géographiques (SIG) la cartographie
a pris une nouvelle dimension.
Un Système d'Information Géographique est un ensemble de données numériques, localisées
géographiquement et structurées à l'intérieur d'un système de traitement informatique comprenant
des modules fonctionnels permettant de construire, de modifier, d'interroger, de représenter de
façon cartographique les données, selon des critères sémantiques et spatiaux. (S.THERY ; 2005)
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Un SIG est constitué de plusieurs maillons interdépendants. Chacun de ces maillons représente une
composante essentielle à la vie d’un SIG.

Un SIG manipule divers types de données :

 Des entités spatialement référencées qui ont une localisation en X, Y (points, lignes,
surface) et ceux qui ont une localisation topologique relationnelle (grilles, réseaux)

 Des entités descriptives, porteuses d’information qualitative ou quantitative (altitude,


débit, nom de province, etc.…)

 Le temps : pour l’étude de phénomènes dynamique tels que la déforestation, la


désertification ou le suivi des récoltes.

Un SIG dispose d'une composante matérielle :

 Matériel d’assistance : ordinateur


 Matériel de visualisation : l’écran et la carte vidéo
 Matériel de stockage : unités de disque et d’archivage (disques durs, CD, DVD,
disquettes, etc.…)
 Matériel d’acquisition des données : table à digitaliser, balayeur électronique
(scanneur), GPS.
 Matériel d’impression des données : imprimante, table traçante.

Un SIG utilise divers logiciels :

 Logiciels SIG : ArcGIS, ArcView, IDRISI, Grass, SPANS MapInfo etc. ….


 Système de gestion de bases de données : Access, Oracle, dBase etc.….
 Systèmes de traitement d’image : PCI, Erdas ER-Mapper IDRISI etc.…
 Logiciels de traitement statistique : SPSS, SAS, STATVIEW, etc.… .(EL
GAROUANI.A; 2009)

Les utilisateurs des SIG sont nombreux : les experts, les utilisateurs avancés, les utilisateurs
en consultation, etc…

La structure de l’information géographique (ELISABETH.H, 2000) est le plus souvent


organisée en couches. Une couche est un plan réunissant normalement des éléments géographiques
de même type.

Par exemple on peut avoir, successivement : une couche de polygones, une couche de
polylignes, une couche de symboles.

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+ + =

polygones polylignes Symboles carte obtenue par


superposition
(départements) (routes) (villes)
Fig. 2: Structure de l’information géographique (D’après ELISABETH.H ;2000)

La base de données contient donc un découpage thématique de la zone d'étude qui se traduit
par un ensemble de couches superposables.

Fig.3 : Base de données d’un SIG

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I. Situation géographique
Déclarée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, la ville de Fès est située dans une
dépression au pied du massif pré rifain du Zalagh et du jbel Tghat dans la vallée de l’Oued Fès. Elle
se trouve à l’extrémité orientale de la plaine Saiss et est limitée au Nord par le domaine rifain, au
sud par le Moyen Atlas Tabulaire, à l’Est par la terminaison occidentale du couloir Fès-Taza et à
l’Ouest par la vallée de l’Oued Beht. Son altitude varie entre 350 m et 500 m.

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Fig.4 Carte de situation de la ville de Fès(Omar,…)

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II. Climatologie
Le facteur climatique joue un rôle indéniable dans l’étude d’une zone car le cycle des
ressources en eau en dépend directement. Il se manifeste par la température et la pluviométrie.
La région de Fès est caractérisée par un climat de type continental, semi-aride avec des hivers
froids à relativement humide avec des températures pouvant s’abaisser à -8°C, des étés très chauds
et secs avec des températures pouvant atteindre les 45°C et des printemps et automnes à
températures modérées. Elle subie l’influence d’une masse d’air tempéré humide en provenance de
l’Ouest (L’Atlantique) et d’une masse d’air chaud, le « Chergui » d’origine orientale. (Bouhsine,
2002)

II.1 Les précipitations


En météorologie, le terme précipitation désigne des cristaux de glaces ou des gouttelettes
d’eau qui, ayant été soumis à des processus de condensation et d’agrégation à l’intérieur des nuages
devenus trop lourds pour demeurer en suspension dans l’atmosphère et tombent au sol.
La fréquence et la nature des précipitations dans une région géographique donnée sont des
caractéristiques importantes de son climat.
Les données pluviométriques sont obtenues de la Direction Régionale de l’Hydraulique de
Fès. Les précipitations mensuelles et annuelles sont enregistrées dans la station pluviométrique de
l’aéroport Fès-Saiss. (Voir annexes)
Le module pluviométrique calculé sur une période de 32 ans (1971-2003) est de 412mm.
Les précipitations moyennes annuelles et mensuelles calculées sur la même période
témoignent respectivement que :

 L’année 1976/1977 (576,3mm) a enregistré la plus grande quantité de pluie


contrairement à l’année 1994 /1995 qui a cumulé la quantité minimale (185,6mm).

 Les mois de Décembre et Juillet cumulent le maximum (59,4mm) et le


minimum (0 ,6mm) de précipitations respectivement.

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Fig. 5 : Pluies annuelles de 1971-2003

Fig. 6 : Pluies moyennes mensuelles de 1971-2003

II.2 La température
La température occupe une place indéniable tant en climatologie qu’en hydrologie.
Nous disposons des températures mensuelles et annuelles de la station Fès-Saiss pour la
période allant de 1971-2003. (Voir annexes)
L’analyse de ces données nous ont conduit aux conclusions suivantes :

 Les mois de Juillet et d’Août sont les plus chauds avec des températures atteignant en
moyenne 25,55 °C et que le mois de Janvier est le mois durant lequel il fait le plus froid avec
une température moyenne de 9,3°C.

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 L’année 2002/2003 est celle durant laquelle a été observée la température moyenne la plus
élevée (18,3°C) par opposition à l’année 1971/1972 ayant connue une température moyenne de
15,4 °C.

Fig. 7. Températures moyennes mensuelles 1971-2003

III. Hydrologie
La région de Fès est drainée par un important réseau hydrographique, axé sur l’oued Fès
qui s’écoule d’Ouest en Est et de ses affluents sur sa rive sud. Les plus important de ses affluents
sont : Oued Smene, Oued Ain Chkef, Oued Mehrez, Oued Boufekrane et Oued Maleh.

III.1 L’Oued Fès


Oued Fès prend naissance de la source de Ras Elma, et de plusieurs sources dans son cours
amont, plus en aval il draine la nappe de Fès -Meknès jusqu’à sa sortie de la plaine de Saiss.
L’Oued Fès passe par la zone ouest de la ville de Fès, avec un écoulement orienté SW-NE. Le
tronçon de cet Oued qui concerne notre zone d’étude mesure 21 Km de longueur.

III.2 L’Oued Boufekrane


Prenant son origine dans la région de Bhalil, l’Oued Boufekrane a un écoulement SE-NW et
reçoit de l’eau de plusieurs sources lors de son parcours jusqu’à la ville de Fès dont il passe au
travers de sa partie S-E. 10 Km de cet oued traverse notre zone d’intérêt.

III.3 L’Oued Mehrez


Traversant Fès sur une longueur de 10 Km, cet Oued prend sa source dans la région de
Béni Mellalla. On le caractérise très bien au voisinage du camp militaire de Dhar El Mehrez, à
l’Est de Fès El Jdid et El Mellah .Ce cours d’eau coule suivant la direction N-S pour se jeter dans
l’Oued Fès.

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III.4 L’Oued Ain Chkef
Caractérisé par un écoulement N-S, cet Oued traversant la zone d’étude sur une longueur
de 7Km prend sa source à Ain Chkef dont il porte le nom. Il traverse la partie Sud-ouest de la ville
pour se jeter dans l’Oued Fès.

III.5 L’Oued Ain Smene


Cet Oued prend sa source à Ain Smene, située au Sud-ouest de la ville de Fès. Il traverse
cette dernière dans sa partie Ouest en passant par les quartiers Blade Bensouda et Blade Zouagha.
Sa longueur est de 12 Km.

III.6 L’Oued Mellah


Traversant notre zone d’étude sur une longueur de 3km, cet Oued prend naissance dans la
région de Blade Haj Tahar, à côté de Koudyate Al Bayda, situé au Nord de la ville de Fès. Il coule
du Nord vers le Sud.

Fig.8 Réseau hydrographique digitalisés à partir des cartes topographiques

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IV. Evolution démographique
A l’instar de la plupart des pays en voie de développement, le Maroc est caractérisé par une
démographie galopante et une croissance inquiétante des villes. Sa population est passée de 13 ,4M
en 1994 à 33757175 habitants en 2005 (d'après le CRD). La population urbaine est passée de
51,4% en 1994 à 58% en 2005.
La ville de Fès est classée troisième grande agglomération après Casablanca et Rabat-Salé, lors
des recensements de 1994 et 2004. En 1994 Fès comptait 772184 hab. Entre cette date et 2004, cet
effectif a augmenté de 22,5% en 2004.
Cette augmentation rapide est due, comme d’ailleurs pour toutes les villes du royaume, à
l'accroissement naturel de la population qui est de 1,8% en 2004, à l’exode rural, et surtout à
l’intégration des douars ruraux périphériques de l’ancien périmètre urbain de la ville dans l’aire
d’extension urbaine (EL FELLAH IDRISSI, B. 2002). Sa superficie calculée à partir du plan
urbain de 2002 par le logiciel Arc GIS est de 92,84km².
Selon le nouveau découpage administratif, décrit par la nouvelle charte communale, Fès est
devenue désormais une seule province et une seule commune urbaine qui se compose de six
arrondissements.
Les tableaux suivants présentent successivement la répartition de l’activité de la population,
l’évolution démographique et la superficie par arrondissement. Les superficies sont calculées par le
logiciel ArcGIS.

Arrondissement Agdal Saiss Fès- Jnane El Zouagha C.U Ville de


s et communes Medina El Mariniyine Mechouar Fès
Ouard Fès-Jdid

Population 53 745 57619 34918 62679 70017 58052 10496 347526


active en 2004

Population 89346 98931 56371 111547 119873 105200 15582 596850


inactive
en 2004

Taux d’activité 37,6 36,8 38,8 36 36,9 35,6 40,2 36,8


(%) 2004

Tableau1 : Répartition de la population active (Monographie, Fès 2006)

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Arrondissements et Agdal Saiss Fès- Jnane El El Mariniyine Zouagha C.U
communes Medina Ouard Mechouar
Fès-Jdid

1994 (nbre 129914 78047 109137 154691 177400 88199 34796


d’habitants par
arrond.)

2004(nbre d’habitants 143091 156550 91289 174226 189890 163252 26078


par arrond.)

Taux d’accroissement 1 7,2 -1,8 1,2 0,7 6,4 -2,8


en %

Tableau 2 : Evolution démographique (Monographie, Fès 2006)

Arrondissements et Fès- El CU Mechouar Fès- Jnane El


communes Agdal Saiss Medina Mariniyine Jdid Ouard
Superficie en (ha) 2259 1975 281 1347 163 727

Densité (Hab./ha) 64 79 326 142 160 240

Tableau 3 : superficies et densités des arrondissements (2004)

Les conclusions à dégager de ces données sur le plan du développement démographique


sont les suivantes :

 Les arrondissements Saiss et Zouagha sont les siège d’un accroissement très important
comparativement aux arrondissements Agdal, Jnane El Ouard et les Mérinides qui ont des
taux d’accroissement plus faibles ;

 La médina et la CU de Mechouar Fès-Jdid ont cependant des taux d’accroissement négatifs


(matérialisée sur le tableau 2) qui s’explique par l’exode de ceux –ci au profit des quartiers
nouveaux.

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Fig. 9 : Carte de l’évolution démographique par arrondissement

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Fig.10 : Carte de densité des différents arrondissements en 2004

Cette carte montre une densité remarquablement plus élevée pour la Médina par
rapport aux autres arrondissements. Les arrondissements Saiss, Agdal et Zouagha ont des
densités relativement bases comparées à celles des autres arrondissements.

V. Activité industrielle

L’industrie est l'ensemble des activités humaines tournées vers la production en série
de biens ; elle sous-entend :
 une certaine division du travail, contrairement à l'artisanat où la même
personne assure théoriquement l'ensemble des processus : étude, fabrication,
commercialisation, gestion.
 Une notion d'échelle, on parle de « quantités industrielles » lorsque le nombre de
pièces identiques atteint un certain chiffre.

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Les atouts de Fès favorisent avantageusement sa position en tant que destination
industrielle. La disponibilité des ressources en eau, son réseau d’infrastructures, ses fortes
potentialités agricoles, ses grandes capacités foncières, son potentiel humain et le grand
nombre d’entreprises dans divers segments en témoignent.
Fès se place en 2ème position par le nombre des établissements qu'elle accueille (749
unités), elle occupe le 4ème rang en ce qui concerne le nombre d'emplois offerts (28.000
soit 7% au niveau national), le 6ème rang de la production nationale, au 7ème rang des
exportations et le 8ème rang de l'investissement industriel et de la Valeur Ajoutée. Il est à
préciser que la localisation des unités industrielles à Fès est marquée par une dispersion
assez prononcée qui s'explique par l'ancienneté des activités manufacturières dans la ville.
(D’après Ibtissam Hmamssi ,2007)
Zones Textile Agroalimentaire Cuir et Mécanique Electrique Chimie- Total
industrielles chaussure et et parachimie
métallique électronique
Sidi Brahim 113 21 14 25 3 1 117
Bensouda 27 39 7 27 7 3 110
Doukkarat 16 33 14 4 1 1 69
Ain Nokbi 6 1 18 1 0 0 26
Ain Chkeif 2 0 2 1 1 0 6
Autres 72 125 60 80 16 8 361
Total 236 219 115 138 28 13 749

Tableau 4 : Répartition des secteurs d’activités industrielles par zones industrielles

NB : Nous avons regroupé les quartiers abritant des unités industrielles et qui ne sont pas zones
industrielles .Exemples :Narjiss, Mont Fleuri ,Atlas etc…

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Fig. 11 Réparation du nombre d’unités industrielles par secteur d’activité industrielle

Actuellement Fès abrite 749 unités industrielles opérant dans divers secteurs industriels qui
peuvent être groupés en 6 secteurs.
Les conclusions suivantes peuvent être tirées de l’analyse de la figure 11
 Le secteur textile et confection répertorie 32% du total ;
 Les industries agroalimentaires regroupant les huileries, les minoteries, les unités de
transformation et les conserveries participent à 29% dans l’effectif total ;
 Les industries mécaniques -métalliques ainsi que celles de cuirs -chaussures occupent
également des places non négligeables avec des taux de participations de 18 et 15%
respectivement ;
 Enfin, les secteurs de l’électrique- électronique et la chimie- parachimie se contentent des
6%(4 et 2% respectivement)

VI. Activités agricoles (d’après Monographie, FES 2006)


La région de Fès offre des atouts naturels (topographie, fertilité des sols, ressources en eaux
précipitations favorables, etc…) qui lui permettent un éventail de production varié. Bien que Fès
soit plus spécialisée dans les cultures maraîchères, la production agricole reste dominée par les
céréales et les fourrages, elle participe à 8,3% de la production nationale.
L'olivier joue également un rôle déterminant au niveau de la structure agricole de Fès qui a
ainsi servi de base pour développer son industrie de transformation alimentaire.

Cultures Bour Irrigué Rendement Q/Ha Importance de l’irrigué


Céréales 12.000 250 14,7 2%
Légumineuses alimentaires 1.700 140 8,5 7,6%
Cultures maraîchères 800 240 270 23%
Cultures fourragères 1.200 225 530 15,8%
Agriculture fruitière
Olivier 3.540 - 14 0
Amendier 230 - 16 0
Figurier 12 - 70 0
Pommier - 10 400 100%
Agrume - 9 220 100%
Vigne 01 - 22 0

Tableau 5 : Occupation en ha et rendements des différents types de cultures

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I. Le tissu urbain

Dans un premier temps nous avons digitalisé le tissu urbain à partir du plan urbain 2002.
La superficie occupée par le tissu urbain à cette date est calculée à 1485 ha.
Dans un second temps, nous nous sommes servit de l’image satellite dans la même optique.
Le calcul d’aire donne une nouvelle valeur : 4978ha, soit une expansion de 2,35% en 7ans.
La superposition des deux cartes met en évidence : le passage d’un tissu urbain discontinu à
un tissu urbain continu d’une part et une expansion dirigée vers le Sud d’autre part.

Fig. 12 Carte du tissu urbain en 2002

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Fig.13 : Carte du tissu urbain actuel réalisée à partir de la photo satellite

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Fi g. 14 : Carte résultant de la superposition de Fig. 12 et Fig. 13

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II. Le réseau routier
Nous avons digitalisé le réseau routier à partir de l’image satellite

Fig. 15 Carte montrant le réseau routier

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III. Le tissu industriel

Les données spatiales relatives aux zones industrielles proviennent de la digitalisation de


celles-ci après photo-interprétation de l’image satellite. Ces données spatiales combinées aux
données alphanumériques contenues dans le tableau ci-après constituent la base de données du
tissu industriel de Fès. Nous avons représentée cette base de données sous forme de carte
(fig. 16)

Fig. 16 : Carte réalisée à partir de la photo satellite montrant la répartition des


unités industrielles par zone industrielle

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On voie clairement sur cette carte que Sidi Brahim abrite le nombre le plus élévé
d’unités industrielles suivi de Ben Souda. Doukkarat occupe le 3ème rang par contre Ain
Chkeif se place dernier après Ain Nokbi.

Fig. 17 : Carte montrant la répartition des activités industrielles par secteur et


par zones industrielles

L’analyse de cette carte nous a permi de faire les constatations suivantes :

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 La zone de Sidi Brahim est spécialisé dans l’industrie textile,
 Bensouda et Doukkarat abritent plus d’indudtries agroalimentaires ;
 Enfin, Ain Nokbi se connait mieux en cuirs et chaussures.
Les superficies occupées par ces zones industrielles sont présentées dans le tableau suivant :

Zones Dokkarat Ain Sidi BenSouda Ain Total


industrielles Chkeif Brahim Nokbi
Occupation du sol 75 39 130 219 27 490
en ha

Tableau 6 : Occupation du sol par les zones industrielles

D’après ce tableau , Ben Souda est le quartier industriel le plus important en terme d’espace
occupé (45% du total) suivi successivement de : Sidi Brahim(26%),Dokkarat(15%),Ain
Chkeif(8%) et enfin Ain Nokbi(4%).

IV. Les forêts, les bois, les broussailles et le réseau


hydrographique
Ces éléments sont digitalisés à partir du plan urbain. Les forêts sont celles de Jbel Tghat et une
partie de celle d’Ain Chkef situées respectivement au NW et au SE de la ville. A partir des cartes
topographiques de Fès et de celle du plan urbain, nous avons pu digitaliser le réseau hydrographique
et les plans d’eaux. Ces plans d’eaux dont l’un est un barrage ( Barrage Al Ga’ Da) couvrent une
superficie de 28,8ha.

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Fig. 18 Carte des forêts, des bois et des broussailles et réseaux hydrographique et plans
d’eau

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V. Le tissu agricole
Les figures ci-dessous correspondent à des cartes créées à partir de deux sources de données de
dates et de types différents :
La première (figure19) : réalisée à partir du plan urbain de Fès de l’année 2002. Ce dernier
nous a permis d’identifier les zones de cultures et même la nature de certaines cultures,
notamment l’olivier et la vigne. La carte met en évidence la dominance des cultures par
l’olivier occupant une superficie 518ha soit 81,83% de la superficie occupée par les cultures
qui s’élève à 633ha.
La culture vignoble quant à elle n’occupe que 22ha soit 3,47% du total.
Le jardinage occupe 0,79 %(5ha) et le reste occupée par divers d’autres cultures.
La deuxième (figure20) : créée à partir l’image satellite de Fès. Sur cette image nous avons
pu digitaliser les zones de cultures par photo-interprétation sans connaître la nature des
cultures. La superficie totale de ces zones calculée est de 867 ha.

Fig. 19 : Carte réalisée à partir du plan urbain de Fès montrant la dominace des culures
par l’oléoculture

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Fig. 20 : Carte réalisée à partir de la photosatellite montrant les zones de cultures
actuelles

Conclusion
D’après ce qui précède nous concluons que :
 Les zones de cultures actuelles occupent une superficie de 867 ha ;
 Les zones industrielles occupent une aire de 490 ha ;
 Le tissu urbain occupe actuellement 4978 ha alors qu’il n’occupait que 1485 ha en 2002
soit une extension de 2,35% en 7ans (0,33% /an en moyenne soit environ 15ha /an) ;
 Les plans d’eaux occupent une superficie de 28,8 ha,
 Enfin les forêts, bois et broussailles quant à eux couvrent une superficie de 646 ha.

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VI. La carte finale
Par superposition des cartes suivantes nous obtenons la carte d’occupation du sol de la commune
urbaine de Fès :

Carte des zones de cultures Fig. 17


Carte du tissu industriel Fig.16
Carte du tissu urbain actuel Fig.13
Carte du réseau routier Fig.15
Carte des forêts, bois et broussailles, réseau hydrographique et plans d’eau Fig.18

Sur cette carte le vert clair et le vert foncé représentent respectivement les zones de
culture et les zones de végétations (forêts, bois et broussailles).
Les zones industrielles sont en rouge et le tissu urbain en mauve.
Le réseau hydrographique et les plans d’eau sont quant à eux représentés en bleu.
Les zones sans couleur sont des zones sans couvertures.

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Fig.21 : Carte d’occupation du sol de la commune urbaine de Fès

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Conclusion générale
La ville de Fès occupe une place importante dans le territoire marocain tant sur le plan social
qu’économique.
En effet, Fès abrite plus d’1 Million d’habitants et est classé 3ème grande agglomération du
Maroc lors des recensements de 1994 et 2004 et que sa population ne cesse d’augmenter.
Elle joue un rôle crucial dans l’économie nationale.
Son industrie florissante et diversifiée, dominée par l’industrie textile et cuir ainsi que l’agro
alimentaire, se compose de 749 unités qui emploient environ 26.667 personnes, soit 5,3% au
niveau national .Malgré l’existence de 5 zones industrielles que sont : Doukkarat, Sidi Brahim, Ben
Souda, Ain Nokbi et Ain Chkef, 48 % des unités industrielles se trouvent dispersées dans la ville
d’où la nécessité soit de construire de nouvelles zones industrielles ou d’élargir les zones
opérationnelles.
Fès doit ce fort dynamisme industriel à deux choses à savoir :
Ses grandes potentielles naturelles : réseau hydrographique important, terres fertiles,
topographie planes, sous sol riche en eau (la nappe profonde et la nappe phréatique) ;
Sa position stratégique entre deux axes importants : le premier reliant Tanger à Errachidia et
le deuxième reliant Casablanca à Oujda.
De ce fait, Fès est actuellement face à une double contrainte :
 Pour contenir sa population de plus en plus croissante, Fès a besoin d’espace, notamment
des terres fertiles pour la culture, et des terrains ou construire ;
 Pour répondre aux besoins croissants de son industrie, Fès a également besoin d’espace.
Or une telle situation est difficile à gérer sans une bonne organisation.
D’où la réalisation d’une carte d’occupation du sol décrivant de façon exhaustive tous les éléments
couvrant l’espace et rend l’analyse de leur évolution et leur relations plus aisées.
L a carte d’occupation du sol Fès témoigne d’une expansion importante vers le SE, qui est sans doute
stimulée par l’immigration des habitants des vieux quartiers comme la Médina et Fès Jdid vers ces
nouveaux.

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