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CLASSIFICATION DES CARTES

I – CARTE

1°) Généralités

L’histoire des cartes est si lointaine (ancienne) qu’il n’est pas possible d’en préciser
exactement les débuts. L’on peut même supposer que l’humanité a su exprimer ses
connaissances géographiques par les cartes plus tôt que par l’écriture.

Depuis l’époque la plus lointaine, l’homme a conçu la carte comme un instrument de sa vie
pratique. Plus tard, et pendant longtemps, les cartes ont eu pour objet principal de satisfaire
des besoins militaires ; leur principe de conception et d’élaboration répondait normalement à
ses buts déterminants, mais leur emploi et leur diffusion étaient relativement peu répandus en
dehors des armées.

La cartographie militaire eut l’avantage de connaître un large développement, d’introduire


le souci de mesures précises et d’entraîner la création de grands organismes producteurs
nationaux.

La production cartographie est donc restée longtemps sans lien direct avec l’expansion
économique. Ce n’est guère que depuis quelques dizaines d’années que le besoin de créer de
nouveaux types de cartes s’est manifesté parallèlement au développement scientifique,
Technique et industriel ainsi qu’à l’évolution économique, sociale et politique. A l’heure
actuelle, la carte est considérée surtout comme une base de documentation, un outil de travail,
un objet de recherche.

Vue dans cette perspective, la cartographie se porte bien. Elle évolue sans cesse et de plus en
plus rapidement. Le processus général de l’établissement de la carte a été complètement
bouleversé. Du côté des opérations géodésiques, indispensables à l’établissement du canevas
même de la carte, il faut souligner l’arrivée sur le marché des appareils de positionnement à
partir des satellites géostationnaires, ce qui permet d’atteindre un degré de précision
insoupçonné auparavant. Plus récemment, l’avènement de l’imagerie satellitaire a permis la
couverture de territoire de plus en plus grand, ce qui très souvent influe directement sur les
délais d’exécution.

Du côté des opérations strictement cartographiques, les transformations ont été nombreuses :
notons le déclassement des opérations classiques de tracé sur couche, de reproduction
photographique et photomécanique et l’avènement de la rédaction cartographique par
l’informatique.

Tout cela est excellent, car les besoins actuels en matière de production cartographique sont
grands et nombreux. Il faut noter que la réalisation d’un équipement cartographique est
indispensable pour toutes les régions en voie de développement.

Ces besoins comportent en premier lieu, l’établissement de cartes qui constituent le support
indispensable à toute étude ultérieure.

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Les cartes thématiques qui représentent sur un fond repère topographique des phénomènes
localisables de toute nature, qualitatifs ou quantitatifs, connaissent aujourd’hui une extension
plus considérable.

2°) Définition de la cartographie et de la carte

2-1 – La cartographie

Le rôle de la cartographie est d’exploiter une documentation toujours importante et


volumineuse, en grande partie à caractère scientifique, pour la représenter avec toute sa
richesse de précision et d’information, sous une forme graphique, conventionnelle, qui soit à
la portée de tous les usagers de la carte. Dans la description de ce rôle, nous retrouvons ce qui
pourrait constituer les éléments d’une définition de la cartographie. Cependant toute
discussion sur une définition du mot cartographie converge inévitablement sur la difficulté de
déterminer où commence et où se termine cette cartographie par rapport aux sciences alliées
et particulièrement la géodésie, la photogrammétrie, la télédétection et les techniques
graphiques. La commission II de l’association cartographique internationale s’est penchée sur
la question et a élaboré et ratifié en 1966 la définition suivante : « la cartographie est
l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques,
intervenant à partir des résultats des opérations directes ou de l’exploitation d’une
documentation, en vue de l’élaboration et l’établissement de cartes, plans et autres
modes d’expression, ainsi que dans leur utilisation ». Ce qui définit la cartographie comme
une des sciences géographiques qui concourent à la réalisation de la carte.
La cartographie est un art car étant que modes d’expression graphique la carte doit présenter
de qualité de forme (esthétique et didactique grâce à la clarté a son expressi biliter et sa
lisibilité) a fin d’esploiter au mieux des capacités visuelles de l’utilisateur dune carte
La cartograp est une une technique car elle neccessite depuis sa conception a son emission
final l’emplois des instrument (photoaerienne, ordinateur, image satellite ,fusion,impression ,
division …)

2-2 – La carte

La carte, objet de la cartographie, présente de multiples aspects. Selon l’usage qu’on en fait,
elle peut être tour à tour inventaire, technique de recherche, illustration graphique,
instrument pédagogique, source d’informations, etc. dans tous les cas, elle doit être une
image du terrain, rigoureusement établie d’après un ensemble de conventions.

Le caractère conventionnel est à ce point important, qu’on pourrait retenir que : « la carte est
une image conventionnelle, plane, construite géométriquement d’une partie de la surface
terrestre, avec les objets qui s’y trouvent et éventuellement les phénomènes qui s’y
produisent ».

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3°) Comparaison entre une carte et une photographie aérienne

Le caractère conventionnel de la carte est mis particulièrement en évidence lorsqu’on


compare la carte à la photographie aérienne.

Photographie aérienne Carte


1) La photographie est par définition une La carte, projection sur une surface de
perspective dans laquelle l’échelle des objets référence ramenée à un plan, a valeur de
varie avec leur éloignement. document métrique.
2) La photographie représente tout ce qui La carte même la plus détaillée ne
figure à la surface du sol. représente par convention que les objets
estimés utiles.
3) La photographie montre tous les objets La carte peut mettre en valeur certains
dans un même rapport de réduction. d’entre eux, par la forme ou la couleur.
4) La photographie est la saisie instantanée La carte est une image qui fournit des
du terrain à un moment donné. indications de caractère plus permanent.
La carte utilise des figurés symboliques et
conventionnels pour représenter des
5) La photographie n’utilise pas de signes phénomènes ou objets qu’on ne peut voir
conventionnels pour la représentation des ou qui n’existent pas sur une
objets. photographie ; par exemple : un sentier,
une clôture, une grotte, une limite
administrative, les formes et accidents de
terrain, les canalisations souterraines.
6) La photographie ne comporte pas La carte comporte des écritures dont les
d’écriture. Elle est muette. noms des objets et des lieux, éléments
indispensables à l’orientation.

En résumé, la photographie montre la réalité du terrain et bien que ce soit à un instant donné ;
elle constitue la source précise de renseignements ; elle n’est pas une carte et demeure dans
bien des cas, difficile de lecture et d’interprétation ; elle ne conduira à la carte, document
métrique, image abstraite, conventionnelle et simplifiée, qu’à la suite d’un grand nombre de
transformations et de corrections.

4°) Les propriétés de la carte

Les qualités de la carte conditionnent directement l’usage qu’on pourra en faire ; elles sont
alors considérées comme fondamentales. Cependant, elles n’influeront que sur l’agrément et
la facilité d’emploi (Ex : lisibilité) ; elles relèveront du domaine de l’esthétique.

a) Les qualités fondamentales

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▪ Précision : Une carte est précise (régulière) lorsque la position d’un objet quelconque
correspond à celle qu’il occupe sur le terrain.

▪ Exactitude : Une carte est exacte (fidèle) lorsqu’elle est conforme aux réalités du
terrain, lorsque les renseignements qu’elle fournit décrivent bien totalement les objets
quant à leur nature, à leur nombre ou à leur agencement relatif.

▪ Plénitude : Il y a plénitude lorsque la carte représente le maximum d’objets à la


surface du terrain.

▪ Sincérité : Une² carte est sincère lorsque l’usager n’est pas trompé. Il devra être averti
du degré de précision ou d’exactitude obtenu.

b) Les qualités esthétiques

La carte doit plaire à l’usager. Une représentation soignée, claire, agréable, harmonieuse et
équilibrée doit mettre en valeur les éléments géométriques fondamentaux. La lecture de la
carte sera facilitée à l’usager, si les moyens d’expression utilisés évoquent davantage l’aspect
naturel du paysage.

5°) Les échelles d’une carte

Le mot échelle suggère des idées différentes selon qu’il s’agisse d’une échelle numérique ou
d’une échelle graphique. L’échelle numérique est un rapport de réduction ; l’échelle
graphique est un instrument de mesure.

a) L’échelle numérique

C’est le rapport de réduction entre une distance qui sépare deux points sur la carte et la
distance horizontale correspondante sur le terrain.

Cette échelle numérique peut être indiquée sous la forme d’une équation, en utilisant pour la
mesure sur la carte et pour la mesure sur le terrain l’unité respectivement la plus usuelle. Par
exemple : cm / km.

Il convient d’exprimer davantage l’échelle numérique par une fraction où le dénominateur


devient le nombre échelle. Par ailleurs, on a généralement admis que ce dénominateur devrait
être un multiple décimal d’un chiffre aussi simple que possible, en pratique x.10n ; ceci
facilite énormément l’appréciation des distances sur la carte puisque de tout temps, un
millimètre sur la carte équivaut à x mètres sur le terrain.

Ainsi, la production cartographique actuelle de la côte d’Ivoire se fait aux échelles : 1/100
0000 ; 1/500 000 ; 1/200 000 ; 1/50 000 ; 1/20 000 ; 1/10 000.

b) L’échelle graphique

Les échelles numériques étant souvent peu suggestives par elles-mêmes, il est d’usage, pour la
commodité de l’usager et pour éviter les erreurs de calcul, d’accompagner toujours cette
échelle numérique d’une ou plusieurs échelles graphiques. L’échelle graphique est un

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instrument de mesure ; elle est constituée d’une ligne droite, simple ou double, divisée en
parties égales représentant l’unité choisie.

500m 0 1km 2km 3km 4km

1000m Échelle graphique


II – SPECIFICATIONS – TYPES

L’établissement d’une carte est basé sur un certain nombre de spécifications : ce sont ces
dernières qui caractérisent la carte, en déterminent la facture (valeur), précisent le but du
document et permettent de l’atteindre.

1°) Spécifications fondamentales, types

▪ Les échelles ;
▪ Le système de projection, règle de concordance entre la surface de référence
(ellipsoïde) et le plan de la carte ;
▪ La représentation des détails planimétriques qui inclut l’étude et le choix des
signes conventionnels ;
▪ La représentation de l’orographie (relief) qui doit satisfaire un certain effet
plastique en même temps que des besoins d’évaluation.

Ces quatre spécifications détermineront l’essence du contenu et de la forme du document, ce


qu’il est convenu d’appeler le type. Elles sont solidaires les unes des autres et l’on ne pourra
modifier l’une d’entre elles sans nécessairement affecter l’une ou plusieurs des autres.

2°) Spécifications secondaires

▪ Les écritures qui confèrent à la carte une valeur humaine, une valeur historique et une
valeur documentaire,
▪ Le système cartographique ou système de découpage qui prévoit le découpage
ordonné du territoire,
▪ L’habillage qui facilite la diffusion de la carte et son usage,
▪ Le quadrillage, rattaché à la projection cartographique et indispensable pour fixer la
position des points dans le plan de la carte.
▪ Les couleurs qui permettent une grande richesse d’informations tout en conservant
une clarté indispensable à la lecture du document.

Toutes ces spécifications forment tout un ensemble ; elles se tiennent et s’influencent


mutuellement ; toutes contribuent à donner à la carte les qualités qui conviennent à sa
destination.

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III – CLASSIFICATION DES CARTES

Le classement des cartes devient de plus en plus difficile ; les critères de classification sont
très variés et les termes utilisés pour désigner les différents types de cartes sont nombreux.
Cependant, les critères les plus courants sont :

▪ L’échelle
▪ La valeur (la précision)
▪ La nature de la documentation
▪ Le contenu et la destination du document

1°) Selon l’échelle

On distingue :

▪ Les cartes à petite échelle : 1/200 000 et plus petit


▪ Les cartes à échelle moyenne : 1/50 000 à 1/100 000
▪ Les cartes à grande échelle : 1/25 000 et plus grand.

2°) Selon la valeur (la précision)

Selon la nature, la précision et l’exactitude des documents et des techniques de levés, les
cartes sont :

▪ Régulières, lorsque l’erreur moyenne opératoire tolérée au niveau des levés ou erreur
résultante est inférieure à l’erreur graphique admise comme inévitable.
▪ Semi régulières, lorsqu’on a accordé aux opérations de levé de façon générale ou de
façon occasionnelle, une tolérance dépassant l’erreur graphique.
▪ De reconnaissance, quand elles proviennent de sources incertaines.

3°) Selon la nature de la documentation

On distingue à ce point de vue les cartes suivantes :

▪ Les cartes de base : ce sont des documents issus d’une minute ou d’une stéréo-minute
provenant de levés sur le terrain ou d’une exploitation directe de la photographie aérienne.
La carte de base est le document idéal ;

▪ Les cartes dérivées : ces cartes sont produites à partir des cartes de base à la suite
d’opération de réduction d’échelle et de généralisation. Les cartes peuvent être dérivées au
premier degré, puis au deuxième, au troisième, etc…
L’opération qui permet de quitter d’une carte, c’est la généralisation
2operation
▪ Les cartes de compilation : la carte de compilation est une carte établie en tout ou partie
à partir d’une documentation étrangère.

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4°) Selon le contenu et la destination

Ici nous avons deux grandes classes :

a) Les cartes topographiques

Ce sont des cartes descriptives qui représentent le terrain en y donnant une description de son
aspect et de tout ce qui se trouve à sa surface (planimétrie, orographie, hydrographie,
végétation).

b) Les cartes spéciales et thématiques

Elles sont toutes deux dérivées directement de la carte topographique et exploitent un thème
particulier. Si les premières se rapportent au domaine des sciences appliquées, les secondes se
rattachent au domaine des sciences humaines.

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FORMES ET DIMENSIONS DE LA TERRE

I/ LE GEOIDE

En apparence la terre a la forme d’une sphère. En réalité, des mesures plus précises effectuées
sur sa surface nous permettent d’affirmer qu’elle est légèrement déformée par la force
centrifuge introduite par sa rotation autour de l’axe des pôles : la terre n’est donc pas un corps
rigide. Cette déformation est relativement faible : il y a un tassement de 11km au niveau des
pôles par rapport à un rayon moyen de 6 367km et un renflement de 11km au niveau de
l’équateur. Elle a donc l’aspect d’un ellipsoïde de révolution dont le petit axe est l’axe de
rotation, c’est-à-dire l’axe des pôles.
La terre est une surface en équilibre. La surface du niveau moyen des mers et océans au
repos n’a pourtant pas une forme régulière et ne coïncide ainsi pas avec un ellipsoïde de
révolution. Elle n’est pas régulière mais ondulée, présente des creux et des bosses. Par
exemple, la surface de la mer se bombe au-dessus d’un volcan et se creuse au-dessus des
grandes fosses océaniques parce que les reliefs créent des excès ou des déficits de matières
produisant ainsi des variations locales du champ de pesanteur. Or la surface d’un fluide en
équilibre est en tout point normale aux forces de pesanteur : on dit qu’elle est équipotentielle
du champ de pesanteur. La terre non rigide peut être considérée comme un fluide ; la direction
des forces de pesanteur varie d’un endroit à un autre en raison de la répartition hétérogène de
la matière composant la terre ; sa surface n’est donc pas régulière.
La surface des mers et océans au repos recouvrant toute la terre est appelée géoïde.
Le géoïde, niveau moyen des mers supposé prolonger sous les continents, est donc une
surface gauche à laquelle on ne saurait appliquer des relations mathématiques de
transformation. Il est la surface de référence pour la détermination des altitudes, c’est-à-
dire la surface de niveau zéro.

REMARQUE

Lorsque le topographe (ou le maçon) cale la bulle de son niveau, il matérialise un plan tangent
au géoïde qui correspond à la surface d’équilibre des eaux (pente d’écoulement nulle des
eaux). On obtient ainsi partout l’orientation de la verticale physique d’un lieu. Il est
intéressant de noter qu’aucune référence n’offre de telles facilités.

8
P

SPHERE

GEOÏDE

ELLIPSOÏDE

Marégraphe
Enregistreur ZA

Géoïde ou niveau zéro

SCHEMA DU GEOÏDE

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II / L’ELLIPSOÏDE DE REVOLUTION

1/ Définition

La surface mathématique la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de révolution, c’est-à-dire


un volume engendré par la rotation d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre
tournant autour de l’axe des pôles (de demi-longueur b), cette rotation engendre un cercle
équatorial de rayon a.
Les dimensions de l’ellipsoïde sont déterminées en comparant la distance par mesures
géodésiques et la différence de latitude par mesures astronomiques entre deux points d’un
même méridien.
Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour
chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde local et
minimisant au mieux les erreurs dans la détermination des points géodésiques.
Ceci explique que les ellipsoïdes diffèrent d’un pays à l’autre.
Pour la géodésie ivoirienne, on utilise l’ellipsoïde défini en 1880 par CLARK et dont les
caractéristiques sont les suivantes :
 Demi grand axe a=6 378 249,145m
 Demi petit axe b=6 356 514,870m
a−b 1
 Aplatissement f= = (f vient de flatterions en anglais)
a 293,465
a2 − b2
 Excentricité e2 = =0,006803511
a2
L’ellipsoïde de CLARK 1880, a été l’unique surface de référence jusqu’au début des années
1980.
Depuis que le positionnement se fait à partir des satellites artificiels, la côte d’Ivoire utilise le
système WGS 84 (World Général Système 1984) dont l’ellipsoïde est IAGRS 1980 proche de
GRS 1980 (Godetia Reference Système 1980)

Ellipse méridienne

Cercle équatorial

Ellipsoïde de révolution

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2/ Différents ellipsoïdes utilisés

Les différents ellipsoïdes utilisés ont les caractéristiques suivantes :

ELLIPSOÏDE ½ grand axe a(m) Excentricité (e) Système géodésique Projection


½ petit axe b(m) 1/aplat.=1/f Point fondamental Méridien origine
CLARKE 6 378 249.145 0.006803511 NTF LAMBERT
1800 6 356 514.870 293.465 PANTHEON
HAYFORD 6 378 388.000 0.00672267 ED50 UTM
1909 6 356 911.946 297.000 POT SDAM GREENWICH
GRS 1980 6 378 137.000 0.006694384 INTERNATIONAL UTM
GREENWICH
IAGRS 6 378 137.000 0.00669438 WGS84
1980 6 356 752.314 298.2572201

3/ Système géographique
3-1/ Lignes repères na
P
A’
h h
Méridien De A
Greenwich

Parallèle de A Méridien de A

λA
Equateur

P’
 La ligne PP’ : la ligne PP’ est l’axe des pôles : c’est l’axe de rotation de la terre.

 L’équateur : c’est le grand cercle perpendiculaire à l’axe des pôles et qui divise la terre en
deux parties égales : l’hémisphère nord et l’hémisphère sud

 Le parallèle : un parallèle est l’intersection de la surface de l’ellipsoïde avec un plan


perpendiculaire à l’axe des pôles : c’est donc un cercle. Exemple le parallèle de A.

 Le méridien : un méridien est l’intersection de la surface de l’ellipsoïde avec un plan


contenant l’axe des pôles : c’est donc une ellipse. Exemple le méridien de A.

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 Le méridien de Greenwich : actuellement, le méridien de Greenwich (ancien observatoire
des faubourgs de Londres) est pris par la Côte d’Ivoire comme méridien origine, pour tous les
travaux cartographiques.

3-2/ Coordonnées géographiques

Les coordonnées géographiques d’un point A sont la longitude (  ) et la latitude (  ) de ce


point rapportées à la normale (na) à l’ellipsoïde en A.

3-2-1/ La longitude

La longitude (  ) d’un point A est l’angle dièdre formé par le méridien du lieu avec le
méridien origine. Elle est comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Elle négative à l’Ouest et
positive à l’Est. Le méridien international est celui de Greenwich (observatoire de la banlieue
de Londres)

3-2-2/ La latitude

La latitude  de A est l’angle que fait la verticale (na) de A avec le plan de l’équateur. Elle est
comprise entre 0° et 90° Nord ou Sud. Elle est positive au Nord et négative au Sud.

3-2-3/ Hauteur ellipsoïdale (h)

A un point A’ situé sur la surface de la terre et sur la même verticale que le point A, on
associera une troisième coordonnée correspondant à la hauteur au-dessus de l’ellipsoïde,
notée h, mesurée suivant la normale (na).

3-3/ Découpage de la terre

La terre est divisée en 60 fuseaux identiques de 6° de longitude numérotés de 1 à 60 d’Ouest


en Est dont deux concernent la Côte d’Ivoire : les fuseaux 29 et 30. Chaque fuseau est
découpé en 45 bandes de 4° de latitude dont 22,5 bandes au nord et 22,5 bandes au sud de
l’équateur, identifiées par une lettre qui suit l’ordre alphabétique de l’équateur au nord et de
l’équateur au sud.

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G 24
F 20
E 16
D 12
C 8
B 4
A 26 27 28 29 30 31 32 33 34 0
A -4
B -8
C -12
D -16
E -20
F -24
G -30
-30 -24 -18 -12 -6 0 6 12 18 24 30

3-3-1/ Identification d’un fuseau

Soit le méridien qui a pour longitude 22°45’


22 ,75
= 3,79 . Le chiffre 3,79 donne les nombres 3 et 4.
6
3 étant le plus petit nombre, permet de déterminer la petite borne du fuseau soit : 3x6°=18°
4 étant le plus grand nombre, permet de définir la grande borne du fuseau soit : 4x6°=24°
Pour trouver le numéro de fuseau, on fait l’opération suivante :
31 + 3 = 34
N° fuseau= 
30 + 4 = 34

Le méridien qui a pour longitude 22°45’ est donc sur le fuseau 34.

Autre exemple

Sur quel fuseau se trouve le méridien qui a pour longitude -35°27’ ?

Solution

− 35,45
= −5,91 . Le chiffre (-5,91) donne les nombres -5 et -6.
6
-5 et -6 sont les deux nombres qui vont nous permettre de calculer le numéro de fuseau.
-6  -5
La borne inférieure du fuseau est donc : -6x6°=-36° et la borne supérieure est : -5x6°=-30°

− 6 + 31 = 25
N° fuseau= 
− 5 + 30 = 25

Remarque

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Pour déterminer le numéro de fuseau, on ajoute au fuseau 31, le nombre qui permet de
trouver la petite borne du fuseau et au fuseau 30, le nombre qui permet de trouver la rande
borne du fuseau.

3-3-2/ Calcul des longitudes d’un fuseau

Soit le fuseau 40

Pour déterminer les longitudes qui délimitent ce fuseau, c’est-à-dire les deux bornes du fuseau
40, on procède comme suit :
 (40-31) x 6° = 9x6° = 54° donne la petite borne ou borne inférieure ou petite longitude
 (40-30) x 6° =10x6° = 60° donne la grande borne ou borne supérieure ou grande longitude

Autres exemples

Trouvez les longitudes qui délimitent les fuseaux 8 et 47

 Longitude du fuseau 8
 (8-31) x 6° = -23x6° = -138° représente la borne inférieure ou petite longitude du fuseau
 (8-30) x 6° = -22x6° = -132° représente la borne supérieure ou grande longitude du fuseau

 Longitude du fuseau 47

 (47-31) x 6°=96° représente la borne inférieure ou petite longitude du fuseau


 (47-30) x 6° =102° représente la borne supérieure ou grande longitude du fuseau

Remarque

Pour déterminer les longitudes à partir d’un fuseau, on fait :


(N° fuseau-31) x 6° pour obtenir la petite longitude et (n° fuseau-30) x 6° pour obtenir la
grande longitude.
Pour déterminer les bornes et le numéro du fuseau, on utilise toujours la
longitude (λ)

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REPRESENTATION CARTOGRAPHIQUE DE L’ELLIPSOÏDE

I /REPRESENTATION DES SURFACES

1°) Système de représentation cartographique

On appelle système de représentation cartographique le passage de la surface physique de la


terre à sa figuration plane qui comporte :
- sa projection (représentation plane) suivant les verticales sur l’ellipsoïde de référence
adoptée ;
- la transposition graphique de la surface de l’ellipsoïde sur le plan (système de projection
ou système de représentation plane).
Le système de projection ou la représentation plane de l’ellipsoïde est un moyen de
correspondance mathématique ponctuelle entre des points de l’ellipsoïde  définis par leurs
coordonnées géographiques : M (  ,  ) et des points d’un plan (définis par leurs coordonnées
m(E, N), E pour coordonnée Est ou X et N pour coordonnée Nord ou Y).
Cette correspondance doit être continue et biunivoque (c’est-à-dire qu’à un point M de
l’ellipsoïde correspondra un point m et un seul du plan et réciproquement 

P’

Ellipsoïde Plan

2/ Altérations résultant d’une représentation cartographique

Il est impossible de développer rigoureusement une portion de l’ellipsoïde sur un plan alors
qu’il est possible de le faire pour un cône ou un cylindre. Il en résulte que toutes les solutions
envisagées introduisent des déformations de figures qui altèrent tout ou partie des éléments de
la surface à représenter : les longueurs, les angles et les surfaces.

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2-1/ Déformations des figures
2-1-1/ Module linéaire

Soit un arc de courbe IJ sur l’ellipsoïde auquel correspond un arc de courbe ij sur le plan. On
ij ds
appelle module linéaire m le rapport : m= =
IJ dS

m est aussi appelé module de réduction à la projection : c’est le rapport de la longueur de


l’image sur un plan de projection d’une courbe à la longueur de la courbe sur l’ellipsoïde.

2-2/ Indicatrice de Tissot

En un point I, l’élément d’arc IJ de longueur dS a pour image ij de longueur ds= m.dS.


Lorsque J décrit le cercle de centre I et de rayon dS, j décrit autour de i une ellipse de rayon
vecteur ds = m.dS. L’image du cercle de rayon dS =1 est une ellipse de demi-axes a et b,
appelée indicatrice de Tissot.

En d’autre terme, si nous considérons un cercle infiniment petit sur la sphère ou sur
l’ellipsoïde, sa transformée sur le plan est généralement une ellipse. Lorsque le cercle
considéré a pour rayon l’unité (1), cette ellipse s’appelle indicatrice de Tissot. Les
déformations en chaque point sont concrétisées par la longueur et l’orientation des axes de
l’indicatrice.

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2-3/ Altérations linéaire et angulaire

* Altération linéaire
Soit m le module linéaire. Le coefficient d’altération linéaire est défini par :
ds − dS ds dS
k= = −  k = m −1
dS dS dS
*Altération angulaire

Soit (IJ,IK) l’angle sur l’ellipsoïde et (ij,ik) l’angle transformé sur l’ellipse. On appelle
altération angulaire la différence des angles entre les arcs élémentaires correspondants,
Soit (ij,ik)-(IJ,IK)
*Altération des surfaces

Soient m 1 , le module linéaire le long du grand axe de l’ellipse et m 2 , le module linéaire le


long du petit axe. On appelle altération des surfaces, la quantité m 1 .m 2 -1

II/ CLASSIFICATION DES REPRESENTATIONS CARTOGRAPHIQUES

1°/ Classification à partir des altérations

Toutes les représentations déforment les distances. Il est toutefois possible de calculer des
correspondances. Ainsi nous avons les représentations conformes, les représentations
équivalentes et les représentations aphylactiques.

1-1/ Représentations conformes

On dit que la représentation est conforme si les angles entre courbes correspondantes sont
égaux. Les représentations conformes conservent les angles élémentaires formés par des
directions quelconques. En particulier, les méridiens et les parallèles se coupent à angle droit.
Ici le point m est fonction du point I et indépendant de la direction IJ ; l’indicatrice de Tissot
est alors un petit cercle de rayon a=b, ce qui fait dire que l’échelle est constante dans toutes
les directions au voisinage du point m.
La représentation conserve donc la forme des figures assez petites par rapport à la sphère
(plus grande dimension inférieure à 2 000 km).

1-2/ Les représentations équivalentes


La représentation est équivalente lorsque les surfaces des figures élémentaires sont égales. On
dit que ce système conserve les surfaces ou plus exactement, le rapport des surfaces de la terre
à la carte. L’échelle est variable autour d’un point selon la direction considérée : l’indicatrice
de Tissot est une ellipse telle que : a  b.
NB : a x b = 1

1-3/ Les représentations aphylactiques

Aucun système ne peut être à la fois conforme et équivalente. Aucun système ne conserve les
longueurs. On peut toutefois concevoir des systèmes hybrides dénommés aphylactiques qui
sont des solutions de compromis compensant au mieux les diverses altérations. De leur
nombre, on peut distinguer les représentations dites équidistantes, basées sur l’équidistance

17
des parallèles et l’orthogonalité du réseau géographique, ce qui entraîne la conservation des
longueurs le long des méridiens. L’indicatrice de Tissot est ici une ellipse de surface variable.

2/ Classification selon leur mode de construction

Les différents systèmes peuvent être symbolisés comme la représentation de la terre sur des
surfaces développables :
-Le système de projection conique
-Le système de projection cylindrique.
Dans chaque famille, on peut définir des systèmes qui soient conformes, équivalents ou
aphylactiques et qui de plus peuvent présenter des aspects directs, transverses ou obliques.

2-1/ Système de projection conique


C’est le système de projection où l’ellipsoïde est projeté sur un cône tangent à un parallèle.
On distingue les représentations coniques directes, transverses ou obliques.

Si Q = P ou Q = P’ Si Q appartient à l’équateur on Si Q ≠ P et Q ≠ P’ et
On a une représentation directe a une représentation transverse n’appartenant pas à l’équateur on
a une représentation oblique

Pseudo parallèle
Q
Pseudo méridien

Pseudo équateur
Q’

18
2-1-1/ Représentation conique directe
Dans une telle représentation, les méridiens ont pour image des droites concourant au point p,
image du pôle P ; les parallèles ont pour image des cercles concentriques de centre p et de
rayon R. L’espacement irrégulier des parallèles permet d’assurer la conformité de la
projection.

Méridien origine

Isomètre centrale

19
cA=  r= JA cos  =  cos
JA= 
Représentation conique directe

Le point A de l’ellipsoïde de coordonnées géographiques ( ,  ) a pour image sur le plan le


point a de coordonnées polaires (R,  ) telles que : R=f ( ) et  = g ( ). Ces relations sont
indépendantes.
r est le rayon du parallèle de latitude  ;
R est le rayon du cercle image sur le plan du parallèle de latitude  ;
 est le rayon de courbure de l’ellipse méridienne.

a / Représentation conforme

Dans une représentation conforme, il y a égalité du module linéaire en un point dans toutes les
directions autour de ce point, et en particulier en direction du parallèle et du méridien.
Donc, m  =m  (m  est le module dans la direction du parallèle de latitude  et m le
module dans la direction du méridien de longitude  ).

aa1 Rd aa − dR
m = = et m = 2 =
AA1 rd AA2 d

Rd − dR d − dR.r
m  = m  =  − rd.dR = Rd . .d  = (1)
rd d d R. .d

Ces deux dérivées sont indépendantes donc égales à une constante k. On en déduit
d
: = k (2 ) , d’où  = k .( − 0 ) .
d
 est la convergence des méridiens ;
 0 est la longitude du méridien origine.
Des deux relations (1) et (2) on déduit que :
dR  .d  .d
= −k . = −k . = −kd £ (3).
R r  . cos
Par intégration de la relation (3), on obtient la latitude isométrique £ :
 .d      e 1 + e sin 
£=  = n tg  +  − n a apprendre par cœur
 . cos   4 2  2 1 − e sin 

£ est exprimé en radian


a2 − b2
e est l’excentricité définie par e2=
a2
a(1 − e 2 )
= ;rayon de courbure avec  = 1 − e 2 sin 2 
 3

a
=

En intégrant (3), on obtient  = c. exp( − k £ ) .

20
On remarque que C=  , pour  = 0 . La constante C, est donc égale au rayon du cercle image
de l’équateur E .
b/ Représentation tangente

Une représentation tangente admet pour isomètre centrale, un parallèle de latitude  0 .


0 r  cos 0
Sur l’isomètre centrale, le module linéaire m  = k = 1; donc k= 0 = 0 ; or
r0 0 0
r0
sin  0 = : on en déduit k=sin  0
0
 = ( − 0 )sin  0 et  0 =  0 cot g 0

Toujours à partir de la relation (3), par intégration entre l’isomètre centrale  0 et un parallèle
 , on obtient :
 d 
0  = − 0 kd £. D’où n − n 0 = −k (£-£ 0 ).
R
Donc n = −k (£-£ 0 ) et  =  0 exp (-(£-£ 0 ) sin  0 )
R0
p

Application
Calculez le rayon R et la convergence des méridiens  pour le point ayant pour
caractéristiques :  = 54.273618gr;  = 2.6076143gr; origine Greenwich ; ces coordonnées
géographiques étant données sur l’ellipsoïde de Clarke 1880. Le parallèle de tangence est
situé à  0 =55gr. Le méridien de Paris est à  0 =2.596921296gr à l’Est de Greenwich.

Calculez le module linéaire le long du parallèle de latitude φ = 54.273618gr.

21
III/ MODULE LINEAIRE ET ALTERATION LINEAIRE

1/ Calcul de la valeur du module linéaire ou module de réduction à la projection

Dans une zone voisine de l’isomètre centrale de latitude  0 , le module linéaire m est défini
d2
par m= 1+ 2 où R= v.  et d est la distance du point à l’isomètre centrale  0 .
2R
Démontrons ce résultat en nous reportant à la figure de la représentation conique directe.
Les points A et A 2 étant très proches, on assimile l’arc AA 2 à la tangente en A ou en A 2 ;
Ainsi, dans le triangle rectangle AHA 2 , AH= dr (dr négatif), l’angle A 2 est égal à  .
On a : dr = -AA 2 .sin  ; or AA 2 =  .d  ;
dr
D’où = −  . sin  .
d
dR  .d dR  .R
En reprenant l’équation (3), on obtient : = −K.  = −k . .
R r d r
R
Le module linéaire m= K peut s’exprimer en fonction de  , parallèle voisin de l’isomètre
r
centrale  0 , et se développer comme suit :
m (  0 )= 1 le long de  0
 dm   d 2 m  ( −  0 ) 2
m(  )= m(  0 )+   ( −  0 ) +  2  +  ( );
 d  0  d  0 2

 dm 
Or   = 0 car m=1 sur l’isomètre centrale de latitude  0 ;
 d  0
 d 2 m  ( −  0 ) 2
D’où m( ( ) = 1 +  2  . +  ( ).
 d  0 2
d 2m R
Pour déterminer , on sait que m= K . Donc :
d 2
r
dR
−R
dr  .R
r −K .r − R(−  sin  )
dm d d dm r dm − K . .R + R. . sin 
= K.  = K.  = K.
d r 2
d r 2
d r2
dm K dm K .R.
 = − 2 ( K . .R − R. . sin  )  =− ( R − sin  ) .
d r d r2
 d 2m  K .R0 . 0
En dérivant à nouveau par rapport à  , on obtient  2  = . cos 0 suivi de trois
 d  0
2
r0
termes dans lesquels (K-sin  0 ) est en facteur ; or K=sin  0 .

22
Nous savons que R 0 =v 0 . cot g 0 et r 0 =v 0 . cos 0 . Donc
cos 0
sin  0 . .v0 . 0
d m
2
sin  0. v0 . cot g 0 . 0 d m 2
sin  0
 2 = . cos 0   2  = . cos 0 
 d  0 (v0 . cos 0 ) 2
 d  0 v0 . cos2  2
2

 d 2m  0
 2=
 d  v0
0
D’où m (  )=1+ .( −  0 ) 2 +  ( ) avec  et  0 en radian.
2v0
 0 ( −  0 ) représente la longueur de l’arc sur l’ellipse méridienne entre les latitudes  et  0 ;
c’est donc la distance entre l’isomètre centrale et le parallèle  . Soit d cette distance, on
obtient alors :
2
0 0  d   0. d 2 d2
m(  )  1+ .( −  0 ) = 1 +
2
.   m( )  1 +  m( )  1 +
2v0 2v0   0  2v0.  0
2
2v0 . 0
d2
En assimilant v0 . 0 = R 2 , on obtient m ( )  1 +
2R 2
d2 d2
L’altération linéaire s’exprime alors comme suit : K = m-1  K = 1 + − 1  K =
2R 2 2R 2
Afin de réduire la grandeur de cette altération, le module linéaire est multiplié par un facteur
m L appelé module de réduction d’échelle, choisi de manière à obtenir un module linéaire égal
à 1 sur deux parallèles 1 et  2 , distants de 1grade de latitude(soit environ 100km) de
l’isomètre centrale . On réalise donc pour chaque parallèle une homothétie par rapport à son
centre, ce qui revient à rendre le cône sécant à l’ellipsoïde. Le rapport d’homothétie est
1 1
mL= = . Cette homothétie est pratiquement équivalente à une translation du
m(1 ) m( 2 )
cône de projection (vers le bas) : voir figure ci-dessous. En effet, le nouveau module a pour
valeur :
 0 2
1 + .( −  0 ) 
m( ) m( )
=  
2v0
m r =m L .m( ) = =
m(1 ) m( 2 )  0 2
1 + .(1 −  0 ) 
 2v0 

0 0
or, les termes ( −  0 )2 et (1 −  0 )2 sont très petits devant 1, donc on peut écrire que
2v0 2v0
  2   2
m r = 1 + 0 ( −  0 ) .1 − 0 (1 −  0 ) 
 2v0   2v0 

0 0 
Donc m r = 1 + ( −  0 )2 − (1 −  0 )2 soit mr = m( ) − (1 −  2 )2
2v0 2v0 2v0

23
0
.(1 −  2 ) vaut environ o.999877 = 1-12.3x10 −5 quelle que soit la zone.
2
Le terme 1-
2v0
 d2 
Le coefficient d’altération linéaire (à 10-5) devient Kr = 1 +  x(1 − 12.3x10 −5 ) − 1 soit
2 
 2 R 
2
d
Kr  2
− 12.3 x10 −5 quelle que soit la zone.
2R
Remarque
L’isomètre centrale sur laquelle le module linéaire est minimum, reste l’image du parallèle  0
Bien que le module linéaire y soit différent de 1.
Dans l’homothétie définie précédemment, le rayon de l’image d’un parallèle est :
R=m L .R 0 .exp  -(£-£ 0 )sin  0 

2.1.2/ Transformation de coordonnées


Les formules suivantes transforment des coordonnées géographiques en coordonnées Lambert
sur l’ellipsoïde Clarke 1880. Les résultats des formules précédentes sont utilisées pour
calculer les coordonnées polaires (R,  ) en fonction de ( ,  ) .

3-1/ Transformation des coordonnées géographiques (  ,  ) en coordonnées Lambert (E,N)

a/ Transformation des coordonnées géographiques(  ,  ) en coordonnées polaires(R,  )


On a :  = ( − 0 )sin  0
 = m. L. 0 . exp − ( £-£ 0 ) sin  0  , après avoir calculé  0 , £ et £ 0
m L = module de réduction d’échelle.

b/ Transformation des coordonnées polaires ( ,  ) en coordonnées Lambert(E, N)

N  

0
A
ml.  0

NA
N0

O E0 E
EA
On voit sur la figure que pour un point A du plan de coordonnées polaires ( ,  ), les
coordonnées cartésiennes Lambert sont les suivantes :

24
E A = E0 +  sin 

N A = N 0 + ml.0 −  cos 

On transforme ensuite (E A , N A ) en coordonnées géographiques (  ,  ).

3-2/ Transformation des coordonnées Lambert (E,N) en coordonnées géographiques(  ,  )

E A − E0
On a :Tg  = d’où
N 0 + ml 0 − N A


 = 0 +
sin  0

     e 1 + e sin  0
On calcule  0 = v0 . cot g 0 et £ 0 = ln tg +  − . ln et on en déduit
  4 2  2 1 − e sin  0
ml 0 − N A + N 0
=
cos
1 ml. 0
Ensuite, on calcule £ = £ 0 + . ln( ) exp rimé en radian.
sin  0 
Enfin,  est calculé par approximations successives à l’aide de :

     e 1 + e sin 
£= lntg +  − ln
  4 2  2 1 − e sin 

25
2-2– Représentation azimutales

Ce sont des représentations obtenues à partir d’un plan. On a les représentations azimutales
directes, transverses ou obliques.

Direct Transverse Oblique

2-3 / Représentations cylindriques

Transverse

Directe

Oblique

26
III/ Choix du système de représentation

Le choix de la représentation plane dépend :

▪ d’une part des besoins des utilisateurs qui choisiront la représentation qui altère le moins
possible les différentes mesures qui les intéressent,
▪ d’autre part de l’étendue de la région à cartographier.

1 – Choix en fonction des altérations

Une représentation plane altère soit les angles, soit les distances, soit les surfaces, soit les
angles et les surfaces. C’est ainsi que les représentations planes conformes donnent une
mauvaise représentation des densités et les représentations équivalentes malgré la
conservation des surfaces modifient les formes.

Les géodésiens, topographes ou géomètres dont les mesures courantes sont des mesures
angulaires choisiront une représentation conforme alors que les superficies servant de base
aux travaux des forestiers, la carte forestière sera établie dans une représentation équivalente.

2 – Choix en fonction de la région à cartographier

Les altérations sont d’autant plus importantes que la portion de surface terrestre à représenter
à une surface plus grande. On adoptera alors la représentation qui minimisera ces altérations ;
par exemple, on emploiera une représentation stéréographique polaire pour la cartographie
des pôles, et une représentation cylindrique transverse dans le cas de la Côte d’Ivoire qui se
trouve non loin de l’équateur.

IV – REPRESENTATION CYLINDRIQUE TRANSVERSE CONFORME DE L’ELLIPSOIDE


OU UNIVERSAL TRANSVERSE MERCATOR (U.T.M)

1/ Représentation cylindrique conforme

La représentation cylindrique conforme transverse dite représentation de Gauss, dans la forme


la plus simple est la représentation parfaite sur un cylindre qui le circonscrit, le contact
continu se faisant le long d’un méridien (c’est le méridien central).
En projection (coordonnées géographiques), l’équateur sert de grand cercle de référence pour
le repérage des points au sol. Il est représenté par une droite non déformée : c’est l’isomètre
centrale. Une perpendiculaire relie la latitude de chaque point, Nord ou Sud, et la distance
entre la longitude 0° et la base de cette perpendiculaire correspond à la longitude Est et
Ouest.
Les méridiens sont des droites parallèles, équidistantes et perpendiculaires à l’équateur.
Les parallèles sont des droites perpendiculaires aux méridiens et leur écartement est calculé en
fonction de la latitude de sorte que la représentation soit conforme.

27
N+

Latitude
Nord

Eq. Long Ouest Long Est

Latitude

Sud
S-

1-1/ Coordonnées en projection d’un point M(  ,  )

Pour une sphère de rayon r, nous avons :

    
E = R.  , et N = R. n tg  + 
  4 2 

Pour un ellipsoïde de demi grand axe a, de demi petit axe b et d’excentricité e, nous avons :

      e 1 + e sin   
E = a.  , et N = a. n tg  +  − .n  
   4 2  2 1 − e sin   

Dans ces formules, la longitude  et la latitude  sont exprimées en radian.


1-1-1/ Altération linéaire
1
Le module linéaire m = vaut 1 à l’équateur et est infini aux pôles car  = 0 d’où une
cos
ligne automecoïque.
Ceci montre que ce type de représentation est plus adapté aux régions équatoriales. On se
limitera généralement à des latitudes de 3° de part et d’autre de l’équateur.
2 N2
Pour des valeurs faibles de latitude  : m  1 +  1+ en un point de coordonnées
2 2R 2

(E,N). Le coefficient d’altération linéaire vaut donc Kr = .
2R²
Kr est donc une fonction parabolique de N près de l’équateur.

28
Après homothétie de module mL= 0,99933 ; on obtient les valeurs extrêmes suivantes de
l’altération linéaire :
*Kr = -67cm/km sur l’équateur ;
*Kr = 0cm/km pour  = +2° (ou  = -2°) ;
Kr = +71cm/km pour  = 3° (ou  = -3°)
2/ Représentation cylindrique transverse

Projection UTM

Cette représentation consiste à circonscrire l’ellipsoïde dans un cylindre le long d’un


méridien ; le cylindre est dans ce cas d’axe perpendiculaire à la ligne des pôles. On représente
un seul fuseau. Les autres fuseaux sont identiques. Les calculs dans un seul fuseau sont donc
suffisants, ce qui est le principal avantage de cette représentation qui est la plus utilisée dans
le monde. Le système international ED50 (European Datum 1950) utilise la projection UTM
associée à l’ellipsoïde Hayford 1909.

✓ Le méridien origine de longitude  0 a pour image une droite (axe des ordonnées Y) sur
laquelle les longueurs sont conservées avant homothétie (à facteur 0,9996 près) ;
✓ L’équateur a pour image une droite perpendiculaire au méridien origine de longitude
 0 qui est l’axe E.
✓ Les méridiens ont pour image des courbes concaves vers l’isomètre  0 ;
✓ Les parallèles ont pour image des courbes convexes vers l’équateur.

Ce système divise la terre en 60 fuseaux de 6° d’amplitude en longitude de manière à limiter


l’altération linéaire en limite de fuseau. La numérotation commence au méridien 180° ; elle
est croissante d’Ouest vers l’Est. Le méridien de Greenwich sépare les fuseaux 30 et 31.
L’ensemble des fuseaux est identique. Dans chaque fuseau :
*Sur l’isomètre  0 , le module linéaire est pris égal à 0,9996 ;
*L’isomètre centrale est l’image du méridien origine  0 .
*Pour éviter les abscisses négatives, le point O de coordonnées géographiques  = 0 et
 = 0, origine des axes E et N (X et Y), a pour coordonnées :
E0 = 500 000 m (500 km),
N0 = 0 dans l ' hémisphèreNord
N0 = 10 000000 m (10 000 km) dans l ' hémisphèresud

29
P N P

Equateur E

P’
P’
Projection UTM
0
P

P’
Méridien central
Gr Y

Equateur X

Fuseau

Différents fuseaux du système UTM


-3° +3° +9° +15°
30 31 32 33

30
Dans un tel repère, les abscisses de points d’un même méridien ne sont pas égales.
Chaque zone de 6° comporte son propre système de coordonnées rectangulaires appuyées sur
le méridien central et sur l’équateur.
MC Hémisphère nord

Hémisphère Sud
Fuseau n°31

La Côte d’Ivoire qui s’étend de la longitude 8° 30’ ouest à la longitude 2° 30’ ouest est à
cheval sur les fuseaux 29 et 30.
2-1/ Coordonnées rectangulaires et géographiques

les coordonnées planes X et Y d’un point de latitude φ et de longitude λ sont calculées à


l’aide de coefficients (I), (II), (III) etc. donnés en fonction de φ dans une table « Universal
Transverse Mercator Grid ». Il existe des tables pour différents ellipsoïdes.

X= (IV).p + (V).p3+B5

Y= (I)p+(II)p2+(III)p4+A6 où p=10-4Δλ’’
Δλ’’ étant la différence de longitude avec le méridien central exprimée en secondes
sexagésimales. Les termes (IV)P et (I)P sont les parties principales de x et y.
500 000 m + x à l’est du méridien central
X=
500 000 m – x à l’ouest du méridien central

y dans l’hémisphère nord


Y=
10 000 000 m – y dans l’hémisphère sud

31
2-1-1/ FORMULES DE TRANSFORMATION DIRECTE PAR LA SPHERE

Transformation des coordonnées géographiques en coordonnées rectangulaires


(,  )  ( X , Y )

X=500 000 m+0,9996x


Y=0,9996 (  +y)

Les paramètres de calcul

J0=φ J2=J0+v 1
J’0=J0 ; J’2= J2
2
 =cos2φ 4J4=3J2+2  v 1
J’4= J4
2
v = sinφ x cosφ 3J6=5J4+2  2v 1
J’6= J6
4
a2 8J8=7J6+4  3 v 1
C= J’8= J8
b 4
V2=1+e2cosφ C C
a2 − b2 N= =
e2= 1 + e 2 cos V
a2

 =λ - λ0 → méridien central
th  = cos sin  ( th  =tangente hyperbolique)

 3 15 35 315 8 
βφ=C  J ' 0 − e 2 J ' 2 + e 4 J ' 4 − e 6 J ' 6 + e J '8 
 2 8 16 128 
Avec J0=φ(radian)

x=N  ( 1
1+ e 2 cos2  )
6

 1 
y=N Ҹ 1 + e 2 cos2   2 
 2 

(néta) Ҹ=  − 
tg
Tg =
cos 

32
2-1-2/ FORMULES DE TRANSFORMATION DIRECTE PAR L’ELLIPSOÏDE

( ,  )  (,  )

3 5
X = Ncosφ  λ+Ncos3φ(1-tg2φ+ 2 )  +Ncos5φ(5-18tg2φ+14 2 -58  2  tg2φ+tg4φ) 
6 120
Avec  2 = e2xcos2φ

2 4
Y=βφ+Ncos 2  tgφx +Ncos 2  tgφ(5-tg2φ+9 2 +4 4 ) +
2 24
 6
Ncos6φxtgφ(61-58tg2φ+270 2 +330 2 xtg2φ+tg4φ)
720

2-1-3/ FORMULES DE TRANSFORMATION INVERSE PAR LA SPHERE

x − 500 000
X= 500 000+0.9996x  x=
0.9996
Y
y1=
0.9996
y1 y1
φ0 = =
sin 0,1dmgr 6366197,774
C
N  0 = ; V2=1+e2cos2φ 0
V

x  1 2 x 
2

= 1 − e cos  0   
2

N  6  N  

y 1 2 x 
2

Y=y1-βφ 0 ;  = 1 − e cos  0   
2

N  2  N  

 sh   cos  
 = arctg   = arctg  
 cos   tg 

V2m=V2  0 - V 2 0 e 2 cos 0 sin  0 ( −  0 )


3
2
 rad =  0 +V m ( −  0 )
2

6n − 180
 rad =  + 0 avec 0 =
57,29577952

0 = longitude du méridien central

33
n = numéro du fuseau
2-1-4/ FORMULES DE TRANSFORMATION INVERSE PAR L’ELLIPSOÏDE

( ) X2
( )
4
1 1 2 ' X
 = ' − 1 +  2
tg ' + tg '
5 − 6 2
+ 3tg 
2 '
− 6 2
tg 2
 '−3 4
− 9 4
tg 
N2 2 N4 24
( )
6
1 X
- 6 tg ' 61 + 90tg 2 ' + 107 2 − 162 2 tg 2 ' + 45tg 4 ' − 45 2 tg 4 '
N 720

( )
3
1 1 2 X
= • X − 1 + 2tg 
2 '
+  +
N cos ' N 3 cos ' 6

( )
5
1 4 ' X
5 + 28tg 2
 '+6 2
+ 8 2
tg 
2 '
+ 24tg 
N 5 cos ' 120

y1 Y
Avec  2 = e 2 cos2  ' ;  ' = et y1 =
sin 0,1dmg 0,9996

2-2/ Altération linéaire


En un point de longitude  comptée à partir du méridien origine du fuseau, le module linéaire
1
vaut m= . En un point de coordonnées (E, N) proche du méridien origine (3° de part et
c cos 
E2
d’autre), le coefficient d’altération linéaire vaut donc Kr = .
2R 2
Après homothétie de facteur 0,9996, l’altération linéaire vaut :
✓ 40cm/km sur l’isomètre centrale ;
✓ 0cm/km à 180km de l’isomètre centrale (E = 320 km ou E =680km) ;
✓ +98cm/km à  3 0 de l’isomètre centrale (sur l’équateur), soit E = 167 km ou E = 833
km.

EXERCICE D’APPLICATION

 = 945'  = 311'
Soient deux points de coordonnées géographiques : M  et N 
 = 733'  = 348'
Transformez ces coordonnées en coordonnées (X ; Y) par l’ellipsoïde de Hayfort.
a=6 378 388,000m et b=6 356 911,946m.

34
CORRIGE

SOLUTION
Calcul des coordonnées de M

Calcul de XM

3 
( ) ( )120
5
X M = N cos   + N cos3  1 − tg 2 +  2  + N cos5  5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4
6

Avec  2 = e 2 cos2 
Calcul de N
C
N=
1 + e 2 cos
a2 63783882 m 2 C = 6399936.608m
C= C = 
b 6356911.946m

Calcul de l’excentricité (e)


a2 − b2 63783882 − 6356911.9422 e=0.081991897
e =
2
2
e =2
2
 e 2 = 0.006722671
a 6378388
6399936.608 6399936.608
N= N= 
1 + 0.006722671cos 7,55 1.003326661 N=6378716.78m

Calcul de N cos  
  9,75
λ=9°45’=9°,75  rd =  rd = 0.170169602
180
Ncosφ×λ = 6378716.78  cos7°,55  0.170169602 

Ncosφ×λ = 1076053.353m

3
Calcul de N cos3  (1 − tg 2 +  2 )
6
Calcul de 
 2 = e 2 cos2    2 = 0.0819918972 cos2 7,55   2 = 0.006606611  = 0.081281067
N cos3  =6378716.78cos37°,55 = 6214251.518
(1 − tg 2 +  2 ) = 1-tg27°,55+0.0812810672 = 0,989039656
3 0.1701696023
= = 0.000821286
6 6
3
Ncos3φ(1-tg2φ+η2) = 6214251.518×0.989039656×0.000821286 m=5047.739704m
6

35
5
Calcul de N cos5  (5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4 )
120
N cos  = 6378716.78cos 7°,55 = 6106970.631m
5 5

18tg2φ = 18tg27°,55 = 18  0.1325403892=0.316205184


14η2 = 14×0.0812810672 = 0.092492565
58η2×tg2φ = 58×0.0812810672×tg27°,55 = 0.006731367
tg4φ = tg47°,55 = 0.000308597
(5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4 ) = 5-0.316205184+0.092492565-
0.006731367+0.000308597
(5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4 ) = 4.769864611
5 0.1701696025
= = 0.000001189
120 120

( )120
5
N cos5  5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4 =
6106970.631  4.769864611  0.000001189

( )120
5
N cos5  5 − 18tg 2 + 14 2 − 58 2  tg 2 + tg 4 = 34.63488406 m

XM = 1076053.353m+5047.739704m+34.63488406m

XM = 1 081135.728m

Calcul de YM

2 4
YM =  + N cos   tg 
2

2
2
(
+ N cos   tg 5 − tg  + 9 + 4
2 2 4
) 24

( ) 720
6
+ N cos6   tg 61 − 58tg 2 + 270 2 + 330 2  tg 2 + tg 4

 3 15 4 35 315 8 
 = C  J 0 − e 2  J ' 2 + e J ' 4 − e 6 J '6 + e J '8 
 2 8 16 128 
J 0 =  rd

Calcul de 
C = 6399936.608m
  7,55
J0=  = 733' = 7,55  rd = = 0.131772358
180
3 2
Calcul de e J '2
2
1
J’2= J2 ; J2 =
2
J0+ v  J2=  rd + sin   cos  J2=0.131772358+sin7°,55×cos7°,55  J2=0.262024612

36
0.262024612
J’2=  J’2=0.131012306
2
3 2 3
e J ' 2 =  0.0819918972  0.131012306= 0.001321128
2 2
15 4
Calcul de e J '4
8
4J4 = 3J2+2µ v
4J4 = 3×0.262024612+2  0.982736315  0.130252254=1.042081076  J4=0.260520269

1
J’4= J 4  J’4=0.130260134
2
15 4 15
e J ' 4 =  0.000045181 0.130260134 = 0.000011034
8 8
35 6
Calcul de e  J '6
16

J 6 ; 3J6 = 5J4+2  2  v  3J6 = 5×0.260520269+2cos4   sin   cos  


1
J’6=
4
3J6 = 5×0.260520269+2cos47°,55 ×sin7°,55×cos7°,55  3J6 =
1.554188958  J6=0.518062985
1 1
J’6= J 6  J ' 6 =  0.518062985 J’6 = 0.129515746
4 4
35 6 35
e  J ' 6 =  0.0819918976  0.129515746
16 16
35 6
e  J ' 6 = 0,000000086
16
315 8
Calcul de e J '8
128
1
J’8 = J 8
4
8J8 = 7J6+4  3 v  8J8=7×0.518062985+4 (cos2  )  sin   cos 
3

( )3
8J8 = 7×0.518062985+4 cos2 7,55  sin 7,55  cos 7,55  8J 8 = 4.12092946 J8 =
0.51511682
1
J’8 = J 8  J’8=0.128779045
4
315 8 315
e J '8 =  0.0819918978  0.128779045
128 128
315 8
e J '8 = 6.473109024  10-10
128

 3 2 15 4 35 6 315 8 
 J 0 − e  J ' 2 + e J ' 4 − e J '6 + e J '8  = 0.131772358-
 2 8 16 128 
0.001321128+0.000011034-0,000000086+6.473109024  10-10= 0.130462178

37
 = C×0.130462178

 = 6399936.608×0.130462178  ßφ = 834949.6689 m

2
Calcul de N cos2   tg 
2
 2
0.1701696022
N cos2   tg  =6378716.78m cos27°,55×tg7°,55×
2 2
2
N cos2   tg  = 12 029.63745m
2

4
Calcul de N cos2   tg (5 − tg 2 + 9 2 + 4 4 )
24
Calcul de N cos   tg
2

N cos2   tg = 6378716.78m  cos2 7°,55  tg7°,55 =830842.2403m


Calcul de (5 − tg 2 + 9 2 + 4 4 )
(5 − tg 2 + 9 2 + 4 4 ) =5-tg27°,55+9×0.0812810672+4  0.0812810674=5.042067141
4
Calcul de
24
 0.1701696024
4
= = 0.000034939
24 24
( ) 24 =830842.2403m ×5.042067141×0.000034939
4
N cos2   tg 5 − tg 2 + 9 2 + 4 4

( ) 24 =
4
N cos2   tg 5 − tg 2 + 9 2 + 4 4 146.36514337m

6
Calcul de N cos6   tg (61 − 58tg 2 + 270 2 + 330 2  tg 2 + tg 4 )
720
Ncos   tg = 6378716.78m ×cos 7°,55×tg7°,55  Ncos   tg = 802 403.0635m
6 6 6

(61 − 58tg 2 + 270 2 + 330 2  tg 2 + tg 4 ) =


61-58tg27°,55+270  0.0812810672+330  0.0812810672×tg27°,55+tg47°,55 =
61-1.018883386+1.7837852+0.038299157+0.000308597 = 61.80350957
6 0.1701696026
= = 0.000000033
720 720
6
(
N cos   tg 61 − 58tg  + 270 + 330  tg  + tg 
6 2 2 2 2 4
) 720 =
802 403.0635  61.80350957  0.000000033 

( ) 720
6
N cos6   tg 61 − 58tg 2 + 270 2 + 330 2  tg 2 + tg 4 = 1.636513738m

YM=834949.6689 m+12 029.63745m+146.36514337m+1.63651373

38
YM=847 127.308m

Les coordonnées de M sont :

 X = 1 081135.738m
M M
YM = 847 127.308m

39
CHP 3 : LE SYSTEME CARTOGRAPHIQUE

I- DEFINITION

Le système cartographique est une convention qui comprend à la fois le mode de découpage
d’un territoire donné en coupures ou en feuilles, ainsi que le mode de désignation de chaque
feuille.

II – MODES DE DECOUPAGE

Il n’est pas toujours possible de représenter un territoire à cartographier sur une seule et même
feuille de papier. Dans ce cas, on fera plusieurs feuilles jointives selon le découpage qu’on se
sera fixé. Il y a deux façons de faire un découpage :

▪ Un découpage géographique qui repose sur les méridiens et parallèles ;


▪ Un découpage rectangulaire, basé sur le quadrillage rectangulaire.

1°) Le découpage rectangulaire

Il se fait suivant un quadrillage formé par les coordonnées rectangulaires liées à la


représentation plane employée. Ce découpage présente l’avantage d’avoir des feuilles de
dimensions constantes et des limites rectilignes qui facilitent l’assemblage des feuilles. Il
présente cependant l’inconvénient que les feuilles éloignées du méridien central sont
complètement désorientées par rapport au nord géographique, et l’impossibilité d’intégrer ces
feuilles dans un système d’ensemble quand il s’agit de les raccorder avec les pays voisins.

2°) Le découpage géographique

Le découpage géographique se fait suivant les lignes du canevas géographique (parallèles et


méridiens). Les coupures obtenues sont de dimensions variables et le format des feuilles ne
peut être régularisé que par le jeu de l’excédent de papier. Le découpage géographique a
l’avantage de s’insérer dans un système mondial.

3°) Le système du découpage de la carte internationale du monde (CIM)

Dans ce système, il est établi qu’une feuille comprend un nombre entier de feuilles à l’échelle
immédiatement supérieur. Les formats des coupures sont variables avec la latitude. L’échelle
de base est le 1/1 000 000 :

▪ La coupure au 1/1 000 000 est un rectangle de 6° x 4°


▪ La coupure au 1/500 000 représente un quart de la coupure au 1/1 000 000, soit un
rectangle de 3° x 2°.

6° NO NE

40
1/1 000 000 4°
SO SE
▪ La coupure au 1/200 000 est degré carré.
1° 1° 1°

1° 1/200 000

▪ La coupure au 1/100 000 est un carré de 30’ de côté

30’ 30’
30’ 1/100 000

30’

▪ La coupure au 1/50 000 est un carré de 15’ de côté.


15’ 15’
15’ 1/50 000

15’

La plus grande échelle éditée pour la carte internationale du monde est le 1/50 000.
Quelques fois ce mode de découpage peut poser des problèmes par le fait même que le centre
d’intérêt du cartographe peut se situer en dehors de la feuille ; dans ce cas on peut :
▪ Éditer des feuilles adaptées à ce centre d’intérêt,
▪ Faire des débordements ou crevés,
▪ réaliser un carton.

débordement de la feuille ou crevé

zone à cartographier

coupure normale
faire un carton pour faire
figurer l’île sur la carte

41
Dans le système de découpage de la carte internationale du monde (CIM), la Côte d’Ivoire
couvre 8 feuilles au 1/500 000.

Le modèle numérique de terrain (MNT) couvre toute la Côte d’Ivoire au 1/200 000.
III – MODE DE DESIGNATION DES FEUILLES

La feuille cartographique une fois découpée, doit être désignée. Un code identifie la feuille, la
localise, un nom l’humanise, lui confère une personnalité. Le code est indépendant du nom et
devient la désignation officielle de la feuille ; de forme universelle c’est-à-dire pouvant
s’appliquer à toute feuille de toute échelle d’un même système. Le nom devrait permettre de
situer localement la carte sans besoin d’un tableau de référence. Il peut s’il est bien choisi,
avoir une portée historique et culturelle très valable.

1°) Numérotation des feuilles de la carte internationale du monde (CIM)

La terre est divisée en 60 fuseaux de 6° d’amplitude dans le sens des longitudes


numérotés d’Ouest en Est et en bandes de 4° d’amplitude dans le sens des latitudes de
part et d’autre de l’équateur dont 22,5 bandes au nord et 22,5 bandes au sud.

G
24°
F
20°
E
16°
D
12°
C

B

A
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
A 0°
-4°
B
-8°
C
-12
D
-16
E
-24
F66° 60° 54° 48° 42° 36° 30° 24° 18° 12° 6° 0°
-28
2°) Désignation des feuilles de la carte topographique de Côte d’Ivoire

42
Le système cartographique ivoirien repose sur le système de la carte internationale du monde.
Cependant, pour faciliter l’usage de la carte par le grand public, en plus du code qui est
international, on attribue un nom à chaque feuille. On a donné en général le nom de la ville la
plus importante qui figure sur la carte.

2-1/ Mode de numérotation des feuilles

La Côte d’ivoire est couverte par quatre feuilles au 1/1 000 000 qui sont :
NB29 ; NB30 ; NC29 et NC30.

2-1-1/ Désignation des feuilles dans l’hémisphère Nord

❖ Désignation d’une feuille au 1/500 000

NC-30 NE : 3° X 2° est la feuille au 1/500 000

NO NE

SO SE

-6° -3° 0°
❖ Désignation d’une feuille au 1/200 000

NC-30

XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

XIII XIV XV XVI XVII XVIII


VII VIII IX X XI XII

I II III IV V VI

Debut
Feuille au 1/200 000
NC -30-VI
NB : lorsqu’on est au Nord, on numérote du bas vers le haut

43
Désignation d’une feuille au 1/100 000 et au 1/50 000

Feuille NC-30-VI

30’
15’ 15’ 15’ 15’
c d c d

15’

a b a b

15’

c d c d

15’

a b a B

15’

15’ 15’ 15’ 15’ 1/50 000


NC-30-VI-2b
Remarque

Pour chaque feuille, on affecte un code ou une numérotation. Dans le cas de la Côte d’Ivoire,
en plus du code ou de la numérotation, on attribue un nom à chaque feuille :
Exemples : TOUBA, SASSANDRA, DIMBOKRO, BOUAKE, M’BAHIAKRO, …etc.

44
2-1-2/ Désignation des feuilles dans l’hémisphère Sud

SC-26

I II III IV V VI

VII VIII IX X XI XII


XIII XIV XV XVI XVII XVIII

XIX XX XXI XXII XXII XXIV

Feuille SC26-XXIV au 1/200 000

❖ Désignation d’une feuille au 1/100 000 et au 1/50 000

Feuille SC26-XXIV

30’
15’ 15’ 15’ 15’
r a b a B

15’

c D c D

15’

a b a B

15’

c D c D

15’

15’ 15’ 15’ 15’


Feuille
SC-26-XXIV-4d
1/50 000

45
EXERCICE D’APPLICATION

Exercice 1

Question 1
Déterminer le code ou la numérotation des feuilles cartographiques dont les coordonnées
géographiques sont les suivantes :

1 = −15545' 1 = −4615'


 et  pour la feuille N 1
2 = −15530'  2 = −4630'

3 = 14715'  3 = 5530'


 et  pour la feuille N 2
4 = 14730'  4 = 5515'

Question 2
Les feuilles cartographiques suivantes sont définies par leurs codes :
NA30-XIX-4a; NB29-XII-3b; NH60-IX-4c; SD25-XVI-2d.
Déterminez les coordonnées géographiques qui limitent chaque feuille.

Exercice 2

Trouvez les numéros de fuseau des différents méridiens ayant les longitudes suivantes :
1 = 7255' ; 2 = −117; 3 = 12859' ; − 7635'

CORRIGE
EXERCICE 1

QUESTION 1

Code ou numérotation de la feuille de coordonnées :

1 = −15545' 1 = −4615'


 et 
2 = −15530'  2 = −4630'
Calcul du numéro de fuseau

− 155,75
= −25,96. On a donc les nombres − 25 et − 26
6
− 26 + 31 = 5
N° fuseau=  les bornes du fuseau sont : -25x6°=-150° et -26x6°=-156°
− 25 + 30 = 5
Déterminons la zone de la feuille

46
− 46,5
= − 11,63 . On donc les nombres -11 et -12 qui donnent les bornes -11x4°= -44° et
4
-12x4°= -48°.
Le chiffre -12 donne la douzième lettre de l’alphabet qui est M et au sud de l’équateur.

I II III IV V VI
VII VIII IX X XI XII
XIII XIV XV XVI XVII XVIII
XIX XX XXI XXII XXIII XXIV
-156 -155 -154 -153 -152 -151 -150

a b a b

c d c d

a b a b

c d c D

-156 45’ 30’ 15’ -155

Le code de cette feuille est : SM-5-XIII-1d

Code de la feuille de coordonnées :

3 = 14715'  3 = 5530'


 et 
4 = 14730'  4 = 5515'

Calcul du numéro de fuseau


147,5
= 24,58 on a donc les nombres 24 et 25
6

24 + 31 = 55
N° fuseau=  les bornes du fuseau sont 24x6°=144° et 25x6°=150°
25 + 30 = 55
Déterminons la zone de la feuille

55,5
= 13,88 . On a donc les nombres 13 et 14 qui donne les bornes: 13x4°=52° et 14x4°=56°
4
Le chiffre 14 indique la quatorzième lettre de l’alphabet qui est P et au nord de l’équateur.

47
XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

XIII XIV XV XVI XVII XVIII

VII VIII IX X XI XII

I II III IV V VI

144° 145° 146° 147° 148° 149° 150°

C d c

A b a B

C d c D

A b a B

147° 15’ 30’ 45’ 148°

Le code de cette feuille est : NP-55-XXII-1d

QUESTION2

Coordonnées géographiques de chaque feuille cartographique :

NA-30-XIX-4a

1°/ Détermination des latitudes de la feuille au 1/1 000 000.

A étant la première lettre de l’alphabet, on a donc 1x4°= 4°  A est situé entre 0° et 4°

2°/ Calcul des longitudes du fuseau 30

(30-31) x 6° = -6°

(30-30) x 6° = 0°

48

XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

XIII XIV XV XVI XVII XVIII

VII VIII IX X XI XII

I II III IV V VI

-6° -5° -4° -3° -2° -1° 0°


c d c D

a b A B

c d c D

a b A B

-6° 45’ 30’ 15’ -5°

 1 = − 530'
 
  2 = −515'
NA30-XIX-4a 
 1 = 330'
  = 345
  2

NB29-XII-3b
1°/ Détermination des latitudes de la feuille au 1/1 000 000.
B étant la deuxième lettre de l’alphabet, on a donc 2x4°= 8°  B est situé entre 4° et 8°

2°/ Calcul des longitudes du fuseau 29


(29-31) x 6° = -12°
(29-30) x 6° = -6°

49
XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

XIII XIV XV XVI XVII XVIII

VII VIII IX X XI XII

I II III IV V VI

-12° -11° -10° -9° -8° -7° -6°

c d c d

a b a B

c d c D

a b a B

-7° 45’ 30’ 15’ -6°

 1 = − 645'
 
  2 = −630'
NB-29-XII-3b 
 1 = 530'
  = 545'
  2

NH60-IX-4c
1°/ Détermination des latitudes de la feuille au 1/1 000 000.
H étant la huitième lettre de l’alphabet, on a donc 8x4°= 32°  B est situé entre 28° et 32°

2°/ Calcul des longitudes du fuseau 60


(60-31) x 6° = 174°
(29-30) x 6° = 180°

XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

XIII XIV XV XVI XVII XVIII

VII VIII IX X XI XII

I II III IV V VI

174° 175° 176° 177° 178° 179° 180°

50
c d c d

a b a b

c d c d

a b a b

176° 15’ 30’ 45’ 177°

 1 = 17630'
 
  2 = 17645'
NH60-IX-4c 
 1 = 2945'
  = 3000'
  2

SD25-XVI-2d
1°/ Détermination des latitudes de la feuille au 1/1 000 000.
D étant la quatrième lettre de l’alphabet, on a donc -4x4°= -16°  D est situé entre -12° et
-16°
2°/ Calcul des longitudes du fuseau 25
(25-31) x 6° = -36°
(25-30) x 6° = -30°
I II III IV V VI

VII VIII IX X XI XII

XIII XIV XV XVI XVII XVIII

XIX XX XXI XXII XXIII XXIV

-36° -35° -34° -33° -32° -31° -30°

a b a B

c d c d

a b a B

51
c d c D

-33° 45’ 30’ 15’ -32°

 1 = − 3215'
 
  2 = −3200'
SD25-XVI-2d 
 1 = − 1415'
  = − 1430'
  2

EXERCICE 2

Numéro de fuseau de chaque méridien :

72,92
1 = 7255'  N° fuseau : = 12,15  donne les chiffres 12 et 13
6

12 + 31 = 43
Numéro fuseau   1 = 7255' est sur le fuseau 43
13 + 30 = 43

− 117
2 = −117  N° fuseau : = −19,5  donne les chiffres -19 et -20
6
− 20 + 31 = 11
Numéro de fuseau   2 = −117 est sur le fuseau 11
− 19 + 30 = 11

12898
3 = 12859'  N° fuseau : = 21,50  donne les chiffres 21 et 22
6

21 + 31 = 52
Numéro fuseau   3 = 12859' est sur le fuseau 52
22 + 30 = 52

52
CHAP 5 EXPLOITATION D’UNE CARTE
I/ Définition du Nord

Il existe en général trois Nord;


- Le Nord géographique
- Le Nord Magnétique
- Le Nord des Y positifs

1°/ Le Nord géographique

Le Nord géographique est la direction du méridien du point vers le pôle Nord.

2°/ Le Nord Magnétique

Le Nord magnétique est la direction de l’aiguille aimantée; c'est-à-dire du champ magnétique


terrestre du moment et du lieu.
Le champ magnétique terrestre, plus intense aux pôles que dans les régions équatoriales, est
tel que ses lignes de champ ne suivent pas la direction des méridiens mais l’axe des pôles
géomagnétiques et incliné de 11°30’ sur l’axe terrestre. Il est en outre sujet à de lentes
variations d’orientation.

3°/ Le Nord des Y+


Le Nord des Y+ est le Nord du quadrillage du système de projection. C’est la direction des
coordonnées Y positifs en ce point. Il est encor appelé Nord Lambert ou Nord UTM.

N.B : le Nord géographique, le Nord magnétique et le Nord des Y + sont distincts.

4°/ Angles entre les différents Nord.

Il existe deux angles entre les trois Nord :


- La déclinaison magnétique,
- La convergence des méridiens.

4-1/ La déclinaison magnétique


NG
NM
d

L’angle entre le Nord géographique et le Nord magnétique est la déclinaison magnétique (d) :
elle varie dans le temps et dans l’espace.
Actuellement elle diminue de 6’ sexagésimales environ par an. La déclinaison peut être
occidentale ou orientale. Sur une feuille cartographique, on remarque en légende, le croquis
ci-dessus. Il est mentionné : la déclinaison magnétique correspond au centre de la feuille et au
1er janvier de l’année d’édition.
4-2/ La convergence des méridiens

53
4-2-1/ Définition
NG Y+
NM
γ
GAB
d
B

Dans le système de projection, l’angle entre le Nord géographique et la direction des


ordonnées Y positifs en un point est la convergence des méridiens.

4-2-2/ Calcul γ
N
P

La convergence γ d’un méridien en un point donné M, varie tout le long du méridien de la


valeur 0 à l’équateur jusqu’à une valeur infinie au pôle.
Pour la calculer, il suffit de raisonner dans le triangle sphérique PMH.
Ainsi on a:
    tg
cos  −   = cot g cot g  −    sin  = cot g tg  sin  =  tg = tg sin 
2  2  tg
λ = ( λP – λo )

N.B : La longitude λ est comptée à partir du méridien origine de chaque fuseau ; soit λo

Exemple :
Un point M est situé à une longitude λM=7°,07 par rapport à Greenwich et à une latitude
φ=43°,60. Calculer la convergence des méridiens.

Solution

54
7,07
= 1,17 ; donne les nombres 1 et 2
6
31 + 1 = 32  1x6 = 6
N° fuseau  et les bornes du fuseau sont   La longitude du
30 + 2 = 32  2 x6 = 12
6 + 12
méridien origine du fuseau 32 est donc λo= = 9
2
La longitude par rapport au méridien origine de ce fuseau est donc : λ = (7°,07-9°)=1°,93
Ouest d’où tgγ = tg (-1°,93)xsin43°,60   = -1°,33

II/ MESURE DE L’AZIMUT MAGNETIQUE D’UNE DIRECTION

L’azimut magnétique se mesure à l’aide d’une boussole ou d’un déclinatoire.

1°/ Le déclinatoire

1-1/ Définition

Le déclinatoire est un petit instrument topographique constitué d’une aiguille aimantée


enfermée dans un boîtier, donc mobile dans un espace restreint.
On le fixe en haut du montant de l’alidade d’un théodolite répétiteur.

1-2/ Mode opératoire

- Fixer le déclinatoire au théodolite,


- A l’aide du mouvement azimutal du théodolite, faire apparaître la lecture 0gr au cercle
horizontal ;
- Caler le déclinatoire en amenant en coïncidence les images des extrémités de l’aiguille
aimantée ; par exemple, avec le mouvement général ou après avoir enclenché la pince
de blocage.
Le zéro origine du limbe étant dès lors dirigé vers le Nord magnétique du moment et du lieu,
les lectures ultérieures faites suivant différentes directions seront les azimuts magnétiques de
celles-ci.

2°/ Méthode pour décliner un théodolite

NM Y+
GSM
M
AZM

d 0gr

2 -1/ Définition

55
Le théodolite est dit décliné lorsque le zéro origine du limbe horizontal est orienté vers l’axe
positif des y du quadrillage du système de projection ; les lectures faites suivant les différentes
directions sont alors les gisements de ces directions.

2-2/ Mode opératoire

Pour décliner un théodolite, il faut stationner un point S connu en coordonnées (X, Y) depuis
lequel l’opérateur peut viser un autre point M également défini par ses coordonnées (X,Y) ; le
gisement GSM étant donc connu. Avec le mouvement azimutal, lire AZM =GSM et pointer M
avec le mouvement général ou après avoir enclenché la pince de blocage, ce qui amène le zéro
origine du limbe en direction des Y positifs.
Caler le déclinatoire avec le mouvement azimutal, pince de blocage déclenchée, puis lire :
AZN M.
Aux stations suivantes, faire apparaître d’abord la lecture AZNM pour caler ensuite le
déclinatoire avec le mouvement ou après avoir enclenché la pince de blocage limbe-alidade.
Le théodolite est décliné une seule fois pour un chantier donné. La déclinaison expérimentale
est plus précise qu’une valeur interpolée à partir de la carte.

III/ Position d’un point sur une carte à partir de deux éléments topographiques

1°/ Principe

Le problème consiste à matérialiser sur la carte, la position d’un point défini sur le terrain.
Cette matérialisation doit se faire avec au moins deux éléments topographiques existant sur le
terrain et identifiables sur la carte.

2°/ Mode opératoire

Soient A et B deux éléments topographiques identifiables sur le terrain et M un lieu à repérer


sur la carte par rapport à ces éléments topographiques. On procède comme suit :
- A partir de M, mesurer à l’aide d’une boussole ou d’un déclinatoire, l’azimut
magnétique AZMmA et l’azimut magnétique AZMmB et en déduire les azimuts
magnétiques AZMAm et AZMBm.
- A partir de la carte, calculer la déclinaison magnétique du jour de l’établissement de la
carte jusqu’au jour de l’opération de mesure des azimuts.
- Calculer ensuite les gisements GAm et GBm, connaissant les azimuts magnétiques, la
déclinaison et la convergence des méridiens.
- A l’aide d’un rapporteur, reporter les gisements GAm et GBm. L’intersection des deux
directions donne le point m.

CONSTRUCTION

56
Y Y

A* GAM B* GBM

*m

3°/ Détermination des coordonnées graphiques du point

57
Le point obtenu par construction est ensuite positionné sur la carte. Il reste à le projeter sur
l’axe des ordonnées et sur l’axe des abscisses. Enfin on détermine les coordonnées graphiques
à l’aide du système de quadrillage de la carte.

Exemple

900

800

700

600

500

400
300 400 500 600 700

 X = 480.00
m
Y = 850.00

EXERCICE D’APPLICATION

58
Dans le cadre d’un rattachement planimétrique, le géomètre KONE MOUSSA a effectué les
mesures suivantes à partir d’un point R1 visant deux points A et B identifiables sur la carte au
1/50 000 de Bouaké 2d : feuille NB-30-XIX-2d :
AZ MR1A=20° et AZMR1B=90°. Les mesures sont effectuées le 28 Février 2010.
Calculez les coordonnées rectangulaires du point R1 sachant que sur la carte nous avons les
renseignements suivants :

NM Y+ NG


0°17’

d
4°36’

R1

La déclinaison magnétique correspond au centre de la feuille et 1er Janvier de 1994. Elle


diminue chaque année de 6 minutes sexagésimales.
w
Correction
Les relations d, ᵧ, AZ MR1A, AZMR1B et les GR1A et GR1B
La déclinaison varie de 6’ chaque année depuis le 1er janvier 1994 jusqu’au 28 février 2010.
• Déterminons la différence d’année
ΔA = (2010 – 1994) + (2mois X 1 an) /12mois = 16, 16 ans.
Par conséquent, de 1994 à 2010 on a une declinaison de :
d = 4°,60-(16,16X(6’/60))= 2°,984
• Calculons les différents gisements
GR1A= AZ MR1A- (d- ᵧ) AN : GR1A= 20°- (2°,984-0°,28) = 17°,30 soit 19,2178gr
GR1B= AZMR1B - (d- ᵧ) AN : GR1B= 90° - (2°,984-0°,28) = 87°,296 soit 96,9956gr
• Calculons les coordonnées de R1
*YR1
YR1= YA+ [(YB -YA) tg GBM – (XB -XA)] / (tg GBM – tg GAM)
AN : YR1= 556845+ [(556450 - 556845) tg (296,9956) – (766550 -766380)] / (tg296,9956 – tg2192,178)
YR1= 556433,080m
XR1
*
XR1= XA+ (YR1 -YA) tg G R1A
AN : XR1= 766380+(556433,080-556845) tg (219,2178) =766191,733m

59
EXERCICE DE CARTOGRAPHIE
Soient deux points A et B situés sur la carte NB-29-VI-3d.

 X = 543 800.000m  A = 455


A A
Y = 758 875.000m  = −640'

 X = 768 125.000m  B = 450'


B B
Y = 534 650.000m  B = −635'

En considérant que cette carte est établie à partir de l’ellipsoïde de Clarke 1880 dont les axes
a = 6 378 249.200m
sont 
b = 6 356 515.000m

1°/ Trouvez l’échelle nominale de cette carte en justifiant votre réponse.


2°/ Déterminez les coordonnées géographiques qui limitent cette feuille.
1
3°/ Calculez au mm près, les dimensions de cette feuille en tenant compte des altérations
10
d2
Kr= 2
− 12,3x10−5 (kr en cm/km).
2R
4°/ Calculez en degrés sexagésimaux à 1’’ près, la convergence des méridiens aux points A et
B.
5°/ Calculez le gisement et l’azimut géographique de la direction AB en degrés minutes,
secondes.

60
6°/ Calculez la latitude isométrique £ aux points A et B, sachant que
     e 1 + e sin 
£=ln tg +  − ln
  4 2  2 1 − e sin 
7°/ Calculez ρ, rayon de courbure de l’ellipse méridienne passant par A et B
8°/ Calculez ν, rayon de courbure de l’ellipse normale principale passant par A et B.
a (1 − e 2 ) a
NB : ρ= 3
avec w= 1 − e 2 sin 2  et  =
w w

CORRIGE DE L’EXERCICE DE CARTOGRAPHIE


1°/ Echelle de la feuille NB-29-VI-3d

D’après le découpage de la carte CIM, on a : la feuille de dimensions

Correspond à 1/1000 000

1° 1°

Correspond à 1/500 000


Correspond à 1/200 000

61
30’

Correspond à 1/100 000

15’

Correspond à 1/50 000

Or NB-29-VI-3d a pour dimensions 15’x15’ ; donc son échelle est 1/50 000

2°/ Coordonnées géographiques de NB-29-VI-3d

*Calcul des bornes : longitudes et latitudes

(29 − 30)x6 = −6


*Longitudes 
(29 − 31)x6 = −12
2 x4 = 8
B correspond à la 2ème lettre de l’alphabet, donc les latitudes sont : 
1x4 = 4

4° VI
-12° -11° -10° -9° -8° -7° -6°

c d c d

62
45’

a b a b
30’

c d c d
15’

a b a b

-7° 45’ 30’ 15’ -6°

 1 = 445'
 
  2 = 500'
Les coordonnées géographiques qui limitent la feuille NB-29-VI-3d 
 1 = −645'
  = −630'
  2

3°/ Dimensions de la feuille NB-29-VI-3d

15’=0°,25 = 0,004363323rd
d= R.λ.

a+b 6 378 249,2 + 6 356 515


Or R= R=  R = 6 367 382.1m
2 2
d=6 367 382.1x0.004363323  d=27 782.945m
kr=  d − 12,3  x10 −5 =  27,782945 − 12,3  x10 −5  kr=
2 2

 2R 2   2 x6 367,38212 
   
(0.95 − 12.3)x10−5  kr = −11,4cm / km
Dimensions graphiques de la feuille NB-29-VI-3d.

27 782.945
= 55,57cm .
50 000

4°/ Calcul de la convergence des méridiens au point A.

Soit γ, la convergence des méridiens :


tg γ=tgλ.sinφ
Cherchons le numéro du fuseau sur lequel se trouve la longitude (-6°,667)

− 6,667
= −1,11 , donne les nombres (-1) et (-2).
6
 Le numéro du fuseau est donc
− 2 + 31 = 29
 .
− 1 + 30 = 29

63
− 1x6 = −6
longitudes du fuseau 29 :  . Le méridien origine du fuseau 29 est λ0 = -9°
− 2 x6 = −12
λA= -6°,667. La longitude par rapport au méridien origine du fuseau 29 est λ= λA- λ0

λ = -6°,667-(-9°) = 2°,333
tg γ = tg λ.sinφ  tg γ = tg2°,333xsin4°917  tg γ = 0,003492018  γ = 0°,200077

 γ = 12’00’’

5°/ Gisement et azimut géographique de AB

 XAB=768 125-758 875=9 250m

 YAB=534 650-543 800= -9 150 m


9250
g= arctg =45°,3114  GAB=134°,6886
9150
AZAB=GAB+γ  AZAB=134°,6886+0°,200077  GAB =134°,8887

GAB=134°41’19’’ et AZAB=134°53’19’
6°/ Calcul de la latitude isométrique £ au point A

a 2 − b 2 6 378 249,2 − 6 356 5152


2
e= = = 0,006803487 e = 0,082483252
a2 6 378 249,2 2

  
tg + A  = 1.089717093
4 2 
    
ln tg  + A  = 0.085918114
 4 2 
1 + e sin  A
=1.014239503
1 − e sin  A
e  1 + e sin  A 
− ln  = −0.000583118
2  1 − e sin  A 
£A=0.085918114-0.000583118  £A=0.085334995rd
£A=4°,8893  £A=4°53’22’’

Calcul de £B
φB=4°50’=4°,833  £B=0.084356998
       
tg  + B  = 1.088126299 ln tg  + B  = 0.084457225
4 2   4 2 
1 + e sin  B
= 1.013996856
1 − e sin  B
e  1 + e sin  B 
− ln  = −0.00057325
2  1 − e sin  B 

64
£B=0.084457225-0.00057325  £B=0.083883975rd
£B=4°.8062=4°48’22’’

7°/ Calcul du rayon de courbure de l’ellipse méridienne passant par A et par B


 A = 1− e 2 sin 2  A =?
1 − e 2 sin  A = 0,999950023  A = 0,999975849
a(1 − e 2 )
A =   A = 6335329,793m
3A
 B = 1 − e 2 sin 2  B = ?
1 − e 2 sin  B = 0,9999517   B = 0,999975849
a(1 − e 2 )
B =   B = 6335313,866m
3B
8°/ Calcul du rayon de courbure de l’ellipse normale principale passant par A puis B
a a
A = = 6 378 408,59m et  B = = 6 378 403,245m
A B
CHP 5 : PROCESSUS D’ELABORATION D’UNE CARTE

I – PRODUCTION DE LA CARTE

1°) Besoins cartographiques

La carte diffuse la connaissance du territoire. La connaissance totale et exacte de ce territoire


est une condition essentielle à sa mise en valeur. Aussi est-il reconnu que le degré de
développement d’un pays est presque toujours en rapport direct avec le volume et la qualité de
sa production cartographique.

L’utilisation et l’application de toutes les sciences géographiques permettront de rassembler


les données indispensables à la production de la carte.

La description du processus général de la production cartographique exige au départ, de


distinguer la carte topographique de base qui décrit l’aspect du terrain, des cartes thématiques
qui lui sont dérivées.

2°) Production de la carte topographique

2-1 – Choix des spécifications

Il s’agit de l’établissement systématique de la carte topographique de base du territoire


national, à des échelles et à des normes qui prévalent dans chaque pays. La carte
topographique transmet la connaissance du territoire et fournit l’outil indispensable à toute
étude et à toute planification. Son établissement constitue un investissement préalable au
développement économique de toute nation.

65
La production de la carte topographique de base est donc par excellence un service public et
une fonction du gouvernement. Toutefois service public et fonction du gouvernement ne veut
pas nécessairement dire service par l’Etat ou service étatisé. C’est à l’Etat qu’incombe le
choix des grandes spécifications, notamment : la représentation plane, le système
cartographique, l’échelle.

Les spécifications définies, il faut concevoir la carte. Ce travail doit être conçu par toute une
équipe, car la moindre faiblesse à ce stade de la réalisation peut se traduire par des
perturbations toujours pénibles et coûteuses au niveau de la production.

2-2 – Processus d’établissement de la carte topographique

Le processus de l’établissement de la carte topographique intervient après la phase de


conception. Interviendront tour à tour les opérations géodésiques, photogrammétriques, topo
métriques et cartographiques.

A la lumière des conditions qui prévalent actuellement dans la plupart des établissements
producteurs, les principales opérations qui constituent le processus général de la production de
la carte topographique sont dans l’ordre :

1) Le rassemblement et le tri de la documentation,


2) L’établissement ou l’extension du réseau géodésique,
3) La prise de la photographie aérienne,
4) La stéréo préparation,
5) L’aérotriangulation,
6) La stéréo restitution,
7) Le complément de la stéréo minute,
8) Les préparations cartographiques,
9) La rédaction cartographique,
10) Les vérifications et les corrections,
11) La production des planches mères,
12) Les épreuves couleurs,
13) L’établissement des planches de tirage,
14) Le tirage de la carte topographique.

Toute faiblesse dans l’une ou l’autre des opérations géodésiques ou photogrammétriques


affectera surtout la précision du document ; toute faiblesse dans l’une ou l’autre des
opérations topo métriques ou cartographiques diminuera davantage son exactitude.

3°) Production de la carte thématique

La carte thématique tout comme la carte spéciale est généralement issue ou dérivée de la carte
topographique. Elle n’est pas assujettie aux trois grandes spécifications comme la carte
topographique.

La carte thématique exploite un thème défini à l’intention d’un groupe particulier de


spécialistes. La procédure de réalisation pratique de la carte peut varier sensiblement d’une
carte à une autre. Dans certains cas, la précision de la carte à produire conservera toute son

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importance ; dans d’autres cas la schématisation du dessin pourra donner au mot précision un
tout autre sens. Dans tous les cas, l’exactitude conservera toutes ses exigences.

La carte topographique est la plupart du temps le document de base exploité au départ ; elle
fournira l’élément principal de la maquette à établir. Le processus pourrait se dérouler dans
l’ordre suivant :

- La conception de la carte,
- La collecte et le tri de la documentation,
- L’interprétation de la photographie,
- Les préparations cartographiques,
- L’établissement de la maquette,
- La rédaction cartographique,
- Les vérifications et les corrections,
- La production des planches mères,
- Les épreuves couleurs,
- L’établissement des planches de tirage,
- Le tirage.
Cette fois ci un nouveau spécialiste se joindra à l’équipe originale. Selon le thème, ce sera le
forestier, l’économiste, l’agronome, le géologue, le géographe, etc. La collaboration de ces
différents spécialistes s’avérera indispensable tant dans l’étude, la conception que dans les
opérations de photo interprétation.

4°) L’œuvre cartographique nationale

Les premières cartes produites sur la Côte d’Ivoire sont des croquis d’itinéraires dressés vers
le 19è siècle pour des besoins du colonisateur français. C’est seulement au début du 20è siècle
que la production de cartes topographiques en Côte d’Ivoire, va connaître un réel essor à
travers les réalisations de l’IGN France sur les possessions françaises de l’Afrique Noire.
D’abord par des cartes à l’échelle 1/500 000 dont 8 feuilles couvrent entièrement le territoire
national, ensuite par des cartes à l’échelle 1/200 000 dont les 33 feuilles seront entièrement
réalisées et sur la zone sud forestière par des cartes à l’échelle 1/50 000 provenant de tirage
provisoire. Il faut également noter l’existence, sur la zone lagunaire et quelques grandes villes
d’alors, de quelques cartes au 1/20 000 et 1/10 000.

En 1961, le gouvernement ivoirien, conscient de la nécessité de disposer d’une bonne


cartographie pour aborder les problèmes de développement de la nation naissante, a créé
l’institut géographique de Côte d’Ivoire (IGCI) pour poursuivre l’œuvre cartographique, là où
les français l’avaient laissée. En 1992, dans le cadre de la relance des activités
cartographiques, L’IGCI fut intégré au BNETD. Il fut créé au sein de celui-ci. Le département
centre de cartographie et de télédétection (CCT). Depuis lors, cet organisme est la seule
structure nationale de production cartographique. (Cocody)

L’état d’avancement de l’infrastructure géographique peut se résumer à :

▪ En géodésie, outre le réseau classique de points astronomiques et de 16 points


Doppler, la Côte d’Ivoire dispose désormais d’un réseau géodésique de référence
(RGIR), constitué de 43 points de 1er ordre distants de 100 km et entièrement observés
au GPS ; d’un réseau géodésique dit opérationnel (RGIO) constitué de 506 points du 2ème

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ordre distants de 25 km situés dans les sous-préfectures et communes et 210 points du
2ème ordre pour la délimitation des circonscriptions foncières (DCF). Tous ces points ont
été mis en place au GPS avec une précision de 1 cm. Ils sont également connus en altitude
dont la référence est l’ellipsoïde.

▪ En cartographie, 8 cartes au 1/500 000 entièrement réalisées et rééditées en 1996 en 4


coupures ; 33 cartes au 1/200 000 toutes éditées dont certaines sont mises à jour ; 95 %
du territoire national sont couverts par le 1/50 000 (cartes et photographies aériennes).

II – ELEMENTS CONSTITUTIFS ET MODES D’EXPRESSION DE LA


CARTE TOPOGRAPHIE

1°) Modes d’expression et représentation cartographique

Pour représenter graphiquement un objet localisé à la surface de la terre, le cartographe


dispose en premier lieu des coordonnées x et y de cet objet. En second lieu, le cartographe fait
appel à un signe conventionnel qui n’est autre que l’image de l’objet. Mais pour que la carte
soit rapidement lisible et compréhensible par tous, le cartographe utilise des variables
visuelles suivant la nature ou l’importance de l’objet, l’image peut être :

▪ Un rectangle, un carré ou un triangle (variable forme)


▪ Un rectangle de surface plus ou moins grande (variable taille)
▪ Un rectangle noir, gris, blanc (variable valeur)
▪ Un rectangle horizontal, vertical ou incliné (variable orientation)
▪ Un rectangle noir, bleu, rouge, vert (variable couleur).

Il existe donc cinq variables visuelles qui sont : la variable forme, la variable valeur, la
variable orientation et la variable couleur. A ces cinq variables, on pourrait ajouter une
sixième variable, la variable grain.

1-1 – La variable forme

La variable forme est l’ensemble des signes de formes différentes utilisées pour représenter un
objet. Il y a une infinité de formes : géométriques, symboliques, évocatrices, figuratives.

1-2 – La variable taille

La variable taille est la possibilité de faire varier la dimension d’un objet représenté (en
longueur et en surface).

1-3 – La variable valeur

La variable valeur est le rapport entre les quantités de noir et de blanc perçues dans la surface
de l’image.

1-4 – La variable orientation

La variable orientation est la possibilité de disposer des signes selon plusieurs axes. On ne
peut parler d’orientation pour un cercle, hexagone, octogone.

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1-5 – La variable couleur

La variable couleur est très utilisée en cartographie thématique car elle augmente la valeur
expressive et esthétique de la carte et elle permet de représenter plusieurs phénomènes à la
fois.

1-6 – La variable grain

La variable grain trouve son efficacité dans une représentation zonale.

2°) Représentation de la planimétrie

Les détails planimétriques comprennent tous les objets situés à la surface du sol et dont on
peut saisir les contours. Ils sont naturels ou résultent du travail de l’homme. En principe, ils
sont représentés par la projection orthogonale de leur plan, réduite à échelle de la carte. La
représentation de ces objets est cependant conditionnée par les possibilités graphiques car il
faudra toujours imprimer la carte et obtenir une image lisible. Les possibilités graphiques ou
limites de lisibilité sont :

0,08 à 0,1 mm pour l’épaisseur d’un trait


0,2 mm pour l’espacement blanc entre deux traits parallèles
0,2 à 0,3 mm pour le diamètre d’un point
0,3 à 0,4 mm pour le côté d’une polygonale.

La connaissance de ces possibilités graphiques permet d’une part de distinguer ce qu’il est
possible de représenter sur une carte établie à une échelle donnée, et d’autre part de définir
l’échelle minimale requise pour la représentation d’un détail particulier. Il arrive, cependant
qu’un objet de trop petite dimension pour être représenté par la projection orthogonale de son
plan à l’échelle convenue, mérite toutefois d’être porté sur la carte ; on devra alors faire usage
d’un signe conventionnel.

Les signes conventionnels caractérisés par leur forme, leur couleur et leurs dimensions sont
d’une importance capitale sur la carte. Leur choix ainsi que la définition des règles qui
régissent leur emploi seront dictés principalement par la destination du document.

3°) La représentation du relief

La représentation des formes du terrain ou orographie consiste à introduire dans un plan dont
le caractère géométrique est la définition de deux dimensions, une troisième dimension qui est
l’altimétrie. Cette description du relief n’est possible que grâce à des conventions. La
description précise du relief sur le plan de la carte ne peut se faire que par la géométrie côtée
dont les diverses applications (calculs d’angles, de distances et d’altitudes, tracé de lignes de
plus grande pente, de profils et de sections) offrent tout ce qu’on peut exiger de la carte
topographique.

Le perfectionnement des techniques de levé a permis de déterminer avec précision des cotes
d’altitude à la surface du sol et des cotes de sonde pour les fonds marins, toutes se rapportent
à des surfaces de référence bien définies. Le tracé des lignes fermées de points de même
altitude fournira les éléments d’une solution précise satisfaisante ; ces lignes communément

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appelées courbes de niveau, sont dites isohypses ou courbes hypsométriques à la surface du
sol et isobathes ou courbes bathymétriques sur le fond marin. La différence d’altitude,
toujours constante, entre deux courbes consécutives est l’équidistance.

La distance horizontale, mesurée sur le plan de la carte entre les deux mêmes courbes, et qui
varie en fonction inverse du degré de pente, se nomme intervalle. C’est la réduction de
l’équidistance qui conférera à un système de courbes donné, toute sa valeur d’expression.
Pour augmenter davantage la force d’expression d’un système de courbes et pour faciliter son
interprétation, on renforce le trait de certaines d’entre elle, généralement chaque cinquième
courbe. Ces courbes sont dites maîtresses.

L’équidistance moyenne appliquée en cartographie est de 0,2 n mètres ; n représentant


le nombre échelle. Dans les terrains accidentés, on la multiplie par 2. Dans les terrains plats,
on la divise par 2.

Là où un intervalle trop grand ne permet pas de traduire de façon significative l’expression du


terrain, on peut ajouter des courbes intercalaires.

La cotation des courbes apportera un important élément d’information par un chiffre qui non
seulement identifiera l’altitude de la courbe, mais encore le chiffre sera positionné de telle
sorte que son sommet pointera vers le terrain le plus élevé.

4°) Les écritures

Les écritures ont un rôle important car c’est la première des choses qu’un lecteur de carte
remarque.

On appelle toponymes, les noms qui identifient les régions, les formes de terrain et les
objets. Ils constituent avec les cotes d’altitude et diverses annotations informatives (distances
kilométriques, inscriptions de l’habillage, etc.), l’ensemble des écritures indispensables à la
compréhension et à l’expression de la carte.

Les noms des objets, des formes du relief, des localités, des routes, etc. doivent faire l’objet
d’une enquête sur le terrain.

Tout comme les signes conventionnels, les écritures sont caractérisées par leur forme, leur
couleur et leurs dimensions. Il existe une très grande variété de types de caractères d’écritures.
Chaque type choisi, correspondra à une catégorie particulière de détails. La couleur des
écritures s’inspirera de la nature des détails auxquels elles se rattachent.

La disposition des écritures sur la carte constitue un problème majeur en cartographie. Elle
sera étudiée différemment selon que ces écritures désigneront des points, des positions, des
objets de forme linéaire ou se rattacheront à des surfaces.

5°) Présentation de la carte

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On entend par présentation tout ce qui concourt à la compréhension de la carte par l’usager ;
tout ce qui concourt à l’esthétique de la carte : le canevas (réseaux géographique, quadrillage,
système de référence), le système de découpage, la désignation des feuilles, l’habillage.

On désigne par habillage, l’ensemble des informations que l’on trouve généralement
annotées hors des limites de la coupure proprement dite, soit dans le cadre de la carte, soit la
marge. Ces indications sont indispensables à la diffusion du document, à la distribution et à
son usage.

III – REDACTION ET EDITION CARTOGRAPHIQUE

1°) Généralités

La rédaction cartographique est l’ensemble des techniques et méthodes utilisées ainsi que des
opérations requises pour passer d’une documentation donnée à la réalisation pratique d’une
carte correspondant à un système de conventions définies.

Les techniques et les méthodes utilisées peuvent variées selon les servitudes de réalisation
imposées par le milieu ; ce sont principalement la nature de la documentation exploitée, la
qualité du personnel engagé, l’équipement disponible et le délai imposé par les circonstances.

Il reste que la rédaction de la carte nécessite toujours un certain nombre d’opérations qu’il
convient d’examiner. Les plus importantes sont le rassemblement, le tri de la documentation,
la généralisation, les préparations et enfin la rédaction cartographique proprement dite.

2°) La documentation

En cartographie, on appelle documentation tous les matériaux utilisés ou consultés pour


concevoir, construire, composer et rédiger une carte. Cette documentation toujours
considérable, variera selon le type même de la carte à établir. Dans le cas d’une carte
topographique de base, le cartographe exploitera principalement une documentation
géodésique, photogrammétrique et topographique, ainsi que de nombreux plans et cartes de
référence et renseignements généraux très variés.

2-1 – La documentation géodésique

Elle comprend d’abord la liste des coordonnées des points géodésiques, la liste des repères de
nivellement, ainsi que les croquis descriptifs de ces points et de ces repères.

2-2 – La documentation photogrammétrique

La documentation photogrammétrique accessible se résume généralement à la stéréo minute.


La stéréo minute issue de l’exploitation de la photographie aérienne, prend généralement le
format de la coupure à produire. Elle constitue une image du terrain où le dessin des détails
est conforme à un tableau des signes conventionnels simplifiés conçu pour être un langage

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commun au photogrammètre et au cartographe. Aujourd’hui, la stéréo minute qui parvient au
cartographe est sous forme numérique.

2-3 – La documentation topographique

La documentation topographique comprend généralement une feuille de complètement et ses


documents annexes, ainsi que les résultats d’une enquête toponymique sur les lieux. Le travail
du topographe consiste à porter sur une copie de la stéréo minute par le levé direct, les détails
qui n’apparaissent pas sur la photographie aérienne.

Le cartographe doit rassembler tous les plans et cartes susceptibles d’apporter l’élément
d’information souvent requis par l’exactitude de la carte à établir.

3°) La généralisation

Généraliser, c’est à la fois résumer, simplifier, schématiser et synthétiser, en passant d’échelle


relativement grande à une échelle plus petite. Les grandes étapes de la généralisation sont :

• La sélection des détails à porter sur la carte ;


• La schématisation du plan de l’objet ;
• L’harmonisation
Les spécifications de la carte imposeront une première sélection des détails et la rédaction
cartographique, une seconde. Le tableau des signes conventionnels dénombrera les éléments à
représenter. L’équidistance adoptée pour le système des courbes hypsométriques déterminera
la minute de la description du relief ; le tableau des écritures délimitera, en partie,
l’information qualitative du document.

Au fur et à mesure que l’échelle diminuera, l’image cartographique cherchera davantage à


accentuer les accidents remarquables plutôt qu’à conserver les détails secondaires.
Schématiser, c’est donc l’opération qui consiste à ramener le dessin des éléments retenus à
leurs traits essentiels.

L’harmonisation dans la rédaction cartographique, consiste à minimiser les conséquences


inévitables de la généralisation. Elle a pour rôle de préserver l’équilibre graphique des
éléments en fonction de l’importance qui leur est accordée.

4°) La préparation

La division du travail importe de faire une préparation plus complète pour une rédaction plus
soignée.
La préparation consiste à relever sur des calques les difficultés que pourrait éventuellement
rencontrer le cartographe au cours de la rédaction de la carte, notamment sur les voies de
communication, la végétation, les limites administratives et les écritures.

Le calque des voies de communication présente la classification des routes et des chemins,
l’identification des chemins de fer, les numéros de routes, les stations et arrêts de chemins de
fer.
Le calque de végétation offre une synthèse de toutes les informations relatives à la
classification de la forêt ainsi que les limites des aires protégées.

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Le calque des limites administratives localisera et identifiera les limites administratives
prévues par les spécifications de la carte.

Le calque des écritures proposera une suggestion valable concernant la disposition des
écritures sur la carte.

5°) La rédaction cartographique

La rédaction cartographique est l’établissement de l’image définitive du document


cartographique. Le problème est complexe car l’image graphique destinée à l’impression
devra nécessairement être livrée sous une forme exploitable par l’imprimerie. Le processus
général des opérations de rédaction ne pourra jamais se définir qu’en fonction des cas
particuliers ; toujours il faudra tenir compte de la destination du document à produire et de
nombreuses servitudes de réalisation rattachées au milieu producteur.
Quelque soit le type de carte à produire, le problème principal de la réalisation graphique des
planches rédigées peut se résumer à deux points essentiels :

1. Transformer le ou les points provisoires en une ou deux planches rédigées


conformément aux conventions de la carte : c’est le tracé cartographique ; il donne
naissance à l’image définitive de la carte ;
2. Reporter cette image définitive des planches rédigées à la ou aux planches de tirage.

Les méthodes permettant ce double résultat ont varié avec le temps. Longtemps, on a dû tracer
ou rédiger directement sur la planche de tirage, l’application de la photographie à la
production des dessins et l’avènement de la photo métallographie permirent au cartographe de
procéder par planches intermédiaires indépendantes des planches de tirage.

Parmi les techniques de tracé utilisées, on peut citer le dessin sur support opaque ou sur
support transparent et le tracé sur couche.

En Côte d’Ivoire, le tracé sur couche a été utilisé jusqu’en 1997. La technique du tracé sur
couche consiste à dégager un trait, à l’aide d’une pointe sèche, dans une couche opaque
étendue sur un support plastique transparent.

Le résultat est un cliché (négatif) avec une image directe pouvant être reproduite des
opérations de photogravure. Aujourd’hui, avec l’expansion de l’informatique et le
développement de logiciel cartographique, le tracé sur couche a été abandonné pour la
rédaction cartographique par l’informatique. Il n’y a pas de support intermédiaire. Tout se
passe dans un fichier numérique jusqu’à l’obtention de la planche mère.

Point final

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