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Cours sur les systèmes d’informations géographiques Mr KONAN

KOUAKOU SEVERIN Professeur en sciences géographiques.

SYSTHEMES D’INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES

INTRODUCTION

une carte de l'Ile-de-France sur SIG


crédit : notre-planete.info

L'information géographique désigne toute information sur des objets ou des


phénomènes (appelés entités géographiques) localisables à la surface de la
terre. Elle est classiquement représentée sous forme cartographique, avec ses
2 composantes :

1. une composante graphique : la carte, qui décrit la forme et les


caractéristiques de l'entité tout en la localisant par des coordonnées
géographiques ou cartographiques.
2. une composante attributaire : la légende, qui identifie les entités
représentées.

Les premières cartes eurent plusieurs inconvénients : quantité d'informations


limitée, documents figés dont la mise à jour est difficile, manipulation de cartes
à échelles différentes malaisée. C'est pourquoi, on a essayé de limiter ces
inconvénients en profitant de l'essor de l'informatique :

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• DAO = dessin assisté par ordinateur (Autocad, Microstation). Il s'agit de


logiciels spécialisés dans les dessins techniques notamment pour les
constructions géométriques (plans), l'acquisition se fait par tracé (c'est à
dire par digitalisation) avec possibilité de vues en 3D.
Cependant, il n'est généralement pas possible d'associer de données
chiffrées (bien qu'Autocad2000 version 2004 intègre un module SIG)
• Cartographers (Cartes et bases, Cartes et données) : logiciels de
cartographie permettant une spatialisation des données à partir de
données statistiques issues d'un tableur (comme EXCEL).
Cependant, l'acquisition de données est limitée car la digitalisation n'est
pas possible (fonds de carte à importer qui sont couteux).
• PAO = Publication assistée par ordinateur. Il existe deux grands types de
logiciels :
- de dessin et de mise en page : Illustrator, FreeHand, Coreldraw,
Canvas... pour faire des rendus et des mises en page professionnels
(lissage des courbes par des courbes de Bézier)
- Logiciels de mise en page seulement : X-Press, Publisher, Pagemaker,
Ventura...

Avantages de tous ces outils :

• on peut exploiter une grosse quantité d'informations et les trier en les


superposant sur des couches différentes (appelées calques).
• on peut y ajouter des étiquettes de texte
• le rendu final est souvent lisible et propre

Leurs lacunes :

• les mises à jour sont très longues


• ils ne permettent pas toujours de stocker de données attributaires
• ils ne permettent pas de croiser ces données via des requêtes

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CHAPITRE1 : CONCEPTS DE BASE ET METHODOLOGIE GENERALE

LECON1 : historique

1. Origine des SIG : Concepts de base et méthodologie générale

Un système d'information géographique (SIG) est un système d'information


capable d'organiser et de présenter des données alphanumériques
spatialement référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. Ses
usages couvrent les activités géomatiques de traitement et diffusion de
l'information géographique. La représentation est généralement en deux
dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant des variations
temporelles sur un territoire sont possibles. Incluant le matériel, l’immatériel et
l’idéel, les acteurs, les objets et l’environnement, l’espace et la spatialité.

L'usage courant du système d'information géographique est la représentation


plus ou moins réaliste de l'environnement spatial en se basant sur des
primitives géométriques : points, des vecteurs (arcs), des polygones ou des
maillages (raster). À ces primitives sont associées des informations attributaires
telles que la nature (route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information
contextuelle (nombre d'habitants, type ou superficie d'une commune par
ex.).Le domaine d'appartenance de ce types de systèmes d'information est
celui des sciences de l'information géographique.

L'information géographique peut être définie comme l'ensemble de la


description d'un objet et de sa position géographique à la surface de la Terre.

En France, où il existe un Conseil National de l'Information Géographique


(CNIG, présidé par Jacques Lagardère), dans son acception courante, le terme
fait référence aux outils logiciels. Cependant, le concept englobe : logiciels,
données, matériel et les savoir-faire liés à l'utilisation de ces derniers. On peut
aussi parler de système d'information à référence spatiale (SIRS) pour les
données et leur structuration. L'acronyme SIT (système d'information sur le
territoire) est aussi utilisé dans quelques pays francophones. Enfin, les sigles
BDU (banque de données urbaine), voire BDT (banque de données sur le
territoire), plus anciens, peuvent se rencontrer ici et là.

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La première application souvent citée de l'analyse spatiale en épidémiologie est


l'étude menée avec succès par le docteur John Snow pendant l'épidémie de
choléra dans le quartier de Soho à Londres en 1854 : ayant représenté sur un
plan la localisation des malades et l'endroit où ils puisaient leur eau, il
détermina que c'était l'eau d'un certain puits qui était le foyer de
contamination[1].

Dans les années 1960, les cartes de l'Afrique de l'Est trop nombreuses pour
permettre de localiser les meilleurs endroits pour créer de nouvelles
implantations forestières font naître l'idée d'utiliser l'informatique pour traiter
les données géographiques.

L'usage accru de ces techniques et méthodes dans la science et l’aménagement


du territoire et pour le suivi, la gestion et protection de la biodiversité a été
permis par l'avancée de l'informatique[3], et encouragé par la prise de
conscience environnementale. Cette évolution des applications a permis de
nouvelles approches scientifiques transdisciplinaires et collaboratives. Et ce
depuis les années 1970.

Maguire et al. (1991) distinguent trois périodes principales dans l'évolution des
SIG :

• fin des années 1950 – milieu des années 1970 : début de l’informatique,
premières cartographies automatiques ;
• milieu des années 1970 - début des années 1980 : diffusion des outils de
cartographie automatique/SIG dans les organismes d’État (armée,
cadastre, services topographiques, ...) ;
• depuis les années 1980 : croissance du marché des logiciels,
développements des applications sur PC, mise en réseau (bases de
données distribuées, avec depuis les années 1990, des applications sur
Internet) et une banalisation de l'usage de l'information géographique
(cartographie sur Internet, calcul d'itinéraires routiers, utilisation d'outils
embarqués liés au GPS...), apparition de « logiciels libres » ou d'outils
dédiés aux pratiques coopératives, etc.

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LECON2 : Concepts de base et méthodologie générale

1. Concepts de base :

1.1. Les composantes du SIG :

Un système d'information géographique est constitué de cinq composants


majeurs :

a. Les logiciels SIG :

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crédit : notre-planete.info

Ce qui explique la naissance des Systèmes d'Information Géographique (SIG),


à la fin des années 60 au Canada, mais seulement dans les années 80 en
France, en retard par rapport aux autres pays européens.
En 1989, la Société française de Photogrammétrie et de télédétection
définissait le SIG comme étant " un système informatique permettant, à partir
de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de
combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées
géographiquement (géo- référencées) . L'ensemble des informations
géographiques intégrées dans le SIG forment une base de données
« géographiques. »
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Le SIG permet donc de gérer une multitude d'informations de tous types


(images satellitaires, photos aériennes, cartes, données chiffrées, bases de
données...), de les mettre à jour très rapidement, de faire des requêtes
(classiques et spatiales), d'appliquer des règles de topologie et de générer de
nouvelles couches d'informations par le biais de ces croisements.

En schématisant, un logiciel SIG est donc un système de gestion de bases de


données (SGBD) localisées qui comprend une ou plusieurs couches
géographiques qui peuvent entretenir des relations entre elles, être croisées,
interrogées...

Il existe aujourd'hui quelques grands éditeurs de logiciels SIG comme ESRI avec
sa gamme Arc GIS, Mapinfo, Star, Apic, Géo concept, Infographe, Ascodes
(JSInfo), GIPS (IBM - AGELID), AnyGIS (Hitachi), Bentley Micro station...

Ainsi, les logiciels SIG assurent les six fonctions suivantes (parfois regroupées
sous le terme des « 6A ») :

• saisie des informations géographiques sous forme numérique


(Acquisition)
• gestion de base de données (Archivage)
• manipulation et interrogation des données géographiques (Analyse)
• mise en forme et visualisation (Affichage)
• représentation du monde réel (Abstraction)
• la prospective (Anticipation).

b. Les données :

Taille/dimension de la représentation de la donnée

Les données géographiques sont importées à partir de fichiers ou saisies par un


opérateur. Voir le paragraphe suivant.

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c. Les matériels informatiques

Le traitement des données se fait à l'aide des logiciels sur un ordinateur de


bureau ou sur un ordinateur durci directement sur le terrain. L'ordinateur de
terrain avec GPS et laser télémètre permet la cartographie et la collecte des
données. La construction de la carte en temps réel et la visualisation de la carte
sur le terrain augment la productivité et la qualité du résultat.

Exemple du SIG de terrain (technologie Field-Map): matériel permet la


cartographie (par GPS, laser télémètre, stylo), ainsi que la collecte des données.
La carte est crée en temps réel sur le terrain.

Des systèmes client-serveur en intranet, extranet voire via Internet facilitant


ensuite, et de plus en plus, la diffusion des résultats.

d. Les savoir-faire

Un système d'information géographique fait appel à une connaissance


technique et à divers savoir-faire, et donc divers métiers, qui peuvent être
effectués par une ou plusieurs personnes. Le spécialiste doit mobiliser des
compétences en géodésie (connaissance des concepts de système de référence
et de système de projection), en analyse des données, des processus et de
modélisation (analyse Merise, langage UML par exemple), en traitement
statistique, en sémiologie graphique et cartographique, en traitement
graphique. Il doit savoir traduire en requêtes informatiques les questions qu'on
lui pose.

e. Les utilisateurs

Comme tous les utilisateurs de systèmes d'information géographique ne sont


pas forcément des spécialistes, un tel système propose une série de boîtes à
outils que l’utilisateur assemble pour réaliser son projet. N’importe qui peut,
un jour ou l’autre, être amené à utiliser un SIG. Le niveau de compétences
requis pour la conduite des opérations les plus basiques (voir géomatique), est
généralement celui de technicien supérieur. Mais afin d'assurer une bonne
qualité d'interprétation des résultats de l'analyse des données et des
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opérations avancées, celles-ci sont généralement confiées à un ingénieur


disposant d'une bonne connaissance des données manipulées et de la nature
des traitements effectués par les logiciels. Enfin, des spécialistes sont parfois
amenés à intervenir sur des aspects techniques précis.

2. Méthodologie générale :

2.1. Projet SIG :

Un projet SIG répond à une problématique de gestion du territoire ou d'étude


de phénomènes géographiques (qui peuvent aussi être temporels). A ce titre, il
s'agit d'un puissant outil d'aide à la décision.
Les domaines d'intervention sont nombreux comme les risques
environnementaux, la sécurité, la santé, l'agro-alimentaire, l'éducation,
l'urbanisme, l'économie, l'écologie...
Les possibilités de croisement entre ces disciplines sont infinies ! Cependant, il
faut bien s'assurer que les différentes couches partagent le même système de
projection et la même échelle pour les recoupements.

Dans la structuration du modèle SIG, il est conseillé de s'appuyer sur la


méthode MERISE employée dans l'élaboration des bases de données. Ainsi, on
réalisera un inventaire des données disponibles (le dictionnaire de données)
pour établir les relations qu'elles entretiennent via le modèle conceptuel de
données (MDC), puis le modèle logique de données (MLD) et enfin le modèle
physique de données (MPD) qui est l'image la plus proche des exigences du
système informatique.

2.2. Questions auxquelles peuvent répondre les systèmes d'information


géographique, et limites

Un système d'information géographique doit répondre à cinq questions, quel


que soit le domaine d’application :

Où : où se situe le domaine d’étude et quelle est son étendue géographique


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• Quoi : quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?


• Comment : comment les objets sont-ils répartis dans l’espace étudié, et
quelles sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale.
• Quand : quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse
temporelle.
• Et si : que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?

Les systèmes d'information géographique ont comme limites la pertinence, la


richesse, et l'occurrence de mise à jour de leurs bases de données, mais aussi
parfois les restrictions d'accessibilité ainsi que les droits d'auteurs sur certaines
données et informations qui peuvent empêcher la diffusion de cartes, ou
empêcher leur réalisation pour les travaux partageant les données de plusieurs
systèmes disparates. L'accessibilité peut également souffrir de mesures prises
pour protéger des entités particulières lorsque la taille de l'échantillon est trop
petite (secret statistique), ou par la présence sur une couche de données
d'informations stratégiques et/ou protégées. Enfin certaines requêtes
demandent un temps ou une puissance de calculs non disponibles.

Une autre limite est la lisibilité : pour ne pas trop charger la carte, les
croisements d’informations ne peuvent guère dépasser 3 ou 4 variables par
carte. Au-delà, il faut faire plusieurs cartes, ou, si les variables sont
nombreuses, et pour ne pas être submergé par une multitude de cartes,
s’orienter vers des techniques de représentation sur un graphe unique comme
l'Iconographie des corrélations.

CHAPITRE2 : CONSTITUTION D’UNE BASE DE DONNEES DANS UN SIG

LECON1 : Les données

1. Les données du système d'information géographique

Les données géographiques possèdent quatre composantes :

• les données géométriques renvoient à la forme et à la localisation des


objets ou phénomènes ;

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• les données descriptives (qui font partie des données attributaires)


renvoient à l'ensemble des attributs descriptifs des objets et
phénomènes à l'exception de la forme et de la localisation ;
• les données graphiques renvoient aux paramètres d'affichage des objets
(type de trait, couleur...)
• les métadonnées associées, c’est-à-dire les données sur les données
(date d'acquisition, nom du propriétaire, méthodes d'acquisition...).

1.1 : Les données attributaires

Il s'agit de données associées à un objet ou une localisation géographique, soit


pour décrire un objet géographique, soit pour localiser des informations : nom
d'une route, type d'un bâtiment localisé par son adresse, nombre d'habitants
d'un immeuble localisé par ses coordonnées Lambert, débit d'un cours d'eau,
tension d'une ligne de transport d'énergie, type d'arbres dans un verger
localisé par sa parcelle, etc. Les données attributaires sont reliées à la
géométrie de l'objet.

1.2 Les objets géographiques :


Trois types d’entités géographiques peuvent être représentés

• le point (x,y) ou ponctuel ;


• la ligne ((x1,y1), ..., (xn, yn)) ou linéaire ;
• le polygone ou surfacique.

À l'heure actuelle, aucun systèmes d'information géographique ne gère


complètement les polyèdres, ou volumiques. Dans le meilleur des cas, celui des
logiciels dits 2D½, à un point (x,y) peut être associé une cote (z) et une seule.

Deux modes de représentations sont possibles :

• vectoriel (format vecteur) : les objets sont représentés par des points,
des lignes, des polygones ou des polygones à trous ;
• matriciel (format raster) : il s’agit d’une image, d’un plan ou d’une photo
numérisés et affichés dans le SIG en tant qu'image.

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Un système de coordonnées terrestres (sphérique ou projectif) permet de


référencer les objets dans l'espace et de positionner l'ensemble des objets les
uns par rapport aux autres. Les objets sont généralement organisés en couches,
chaque couche rassemblant l'ensemble des objets homogènes (bâti, rivières,
voirie, parcelles, etc.).

Exemples de données « raster » :

• Une ortho photographie est une image obtenue par redressement d’un
cliché aérien (photo argentique scannée ou photo numérique) pour le
corriger des déformations dues :
o au relief du terrain photographié,
o à la distorsion de l’appareil photographique,
o à l’inclinaison de la prise de vue.

• Un scan était une image scannée à partir d'une carte papier. Les plus
connus sont la série des Scan 25, 100 et 250 issus des cartes 1:25000,
1:100000 et 1:250000 de l'IGN.

1.3 Topologie :

Un des avantages des systèmes d'information géographique est que les


relations entre les objets peuvent être calculées et donner naissance à des
points d'intersection. C'est la topologie. Ceci permet d'éviter la répétition
d'objets superposés. Une parcelle bordant une route aura les mêmes sommets
que ceux définis pour la route.

1.4 Relation Objets/Données attributaires :

Le géo-référencement est la technique de mise en relation organisée des objets


géographiques et des données attributaires. Il suppose la mise en place dans le
système d'information géographique d'un système de repérant normés, dont le
rôle est l'équivalent des dépendances fonctionnelles dans les bases de données
relationnelles. Ainsi des données alphanumériques, issues de fichiers externes
aux systèmes d'information géographique lui-même, pourront être croisées

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avec les informations géographiques des systèmes d'informations


géographiques, donnant lieu à des usages de géo analyse.

1.5 Les métadonnées :

Les données manipulées par un SIG viennent de sources et bases de données


diverses. Une organisation qui se dote d'un tel système doit avoir à cœur de
maîtriser ces sources, de façon à s'assurer :

• qu'elle est bien au fait de l'ensemble des couches de données


disponibles dans l'organisation,
• qu'elle peut se fier aux résultats obtenus lors de leur utilisation,
• qu'elle en maîtrise la gestion interne,
• qu'elle en maîtrise les coûts d'acquisition et de mise à jour,
• qu'elle est en mesure, le cas échéant, de fournir tout ou partie de ses
données à des tiers, en donnant une visibilité suffisante sur la qualité de
la fourniture.

C'est pourquoi toute source de données géographiques ne se limite pas à son


contenu attributaire et géographique, mais est accompagnée d'informations
caractérisant la source elle-même, c'est-à-dire de données sur les données (on
les appelle métadonnées).

Quelques exemples de métadonnées (parmi beaucoup d'autres) :

• Description générale
o description et nature des données
o système de projection et étendue géographique
o organisme producteur

• Qualité des données :


o date de saisie ou de validité - si une donnée est ancienne par
rapport aux évolutions des entités qu'elle représente, on peut
toujours la faire intervenir dans des calculs, mais les résultats
seront à interpréter avec prudence ;

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o précision de la saisie - croiser des données de qualité


centimétrique avec des données de qualité hectométrique ne
donne jamais que des résultats d'une précision hectométrique !

• Gestion interne
o Responsable et localisation
o date d'acquisition
o Fréquence de mise à jour
o date de dernière mise à jour

L'ensemble de ces informations doit pouvoir être facilement accessible et


partageable par tous les acteurs intervenant à quelque niveau que ce soit dans
le cycle de vie des données au sein de l'organisation. La définition d'un
portefeuille de métadonnées (registre de métadonnées) reste un enjeu pour
toute organisation qui fait de son SIG une pièce importante de son activité, et
ce qu'elle soit fournisseur de données ou simple utilisatrice.

Afin de faciliter les échanges de métadonnées, elles peuvent être structurées


en fonction de la norme ISO 19115. Ce travail de normalisation devrait
permettre la constitution de grands annuaires de données géographiques, qui
permettront une utilisation optimale de ces dernières.

LECON2 : La constitution d'une base de données géographiques

1 Représentation, acquisition des données spatiales

1.1. Le géoréférencement

Dans la plupart des projets SIG, on procède tout d'abord à un découpage


géographique de l'espace, qui délimite la zone d'étude. La première étape est
de géo référencer cet espace, c'est à dire le délimiter précisément par des
coordonnées cartographiques (ou géographiques). C'est cette conformité qui
permettra de superposer des plans de diverses natures. Pour assurer cette
superposition, les différentes couches d'informations géographiques doivent
avoir le même système de projection.

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1.2 Les systèmes de projection


La Terre est un géoïde (en prenant le niveau moyen des mers), c'est à dire une
sphère irrégulière, pour la représenter, il faut donc trouver un modèle
mathématique qui corresponde le mieux à la surface topographique de la
Terre. La surface utilisée est donc un ellipsoïde (dit de révolution), un volume
géométrique régulier proche du géoïde.
Les Ellipsoïdes de référence sont celui de Newton au 17e, puis de Clarke dès
1880 et de Hayford depuis 1924.
Afin de représenter cet ellipsoïde sur un plan, on utilise différents systèmes de
projections :

• conforme de Mercator : conserve les angles mais altère les surfaces


(cartes militaires, de navigation...)
• équivalente de Lambert : conserve les surfaces mais altères les angles
(cartes politiques, démographiques...)
• aphylactique qui altère les angles et les surfaces

Pour éviter des déformations trop importantes, on a partagé la France en 4


zones qui ont toutes le même méridien d'origine (Paris), mais qui diffèrent par
leur parallèle d'origine, selon la projection de Lambert.

Une fois la zone d'étude délimitée, celle-ci va subir un second découpage, dit
découpage vertical ou thématique, dont le résultat est un ensemble de couches
superposables, appelées aussi couvertures ou plans.

Il existe deux modes de représentation des données spatiales.

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1.3 Le mode vecteur

Les données géographiques sont


représentées
à l'aide de formes géométriques de type
linéaires, ponctuelles ou surfaciques
Crédit : notre-planete.info

Ce mode est une représentation géométrique sous forme :

• de points ("ponctuels") : forage, points géodésiques...


• de lignes ("linéaires") : routes, rivières...
• de surfaces ("polygones") : parcelles, communes...

Selon l'échelle d'analyse, un fleuve pourra être une ligne ou bien un polygone
comme une ville pourrait être un point ou un polygone...

Afin de reproduire sous forme vectorielle des données sur support imprimé, il
est nécessaire de les numériser : les points, lignes et polygones seront convertis
en coordonnées (x, y) à l'écran de l'ordinateur.
A ce titre, on s'appuie sur une série de points repères dits amers dont on

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connait les coordonnées géographiques que l'on précisera lors du recalage des
couches ainsi obtenues. Il existe deux moyens :

1. directement sur l'écran à partir d'un fond de carte ou d'une photo


scannée = vectorisation ou numérisation par photo-interprétation. On
vectorise en repassant sur les lignes continues.
2. sur une table à digitaliser ou à numériser, c'est la digitalisation qui peut
se faire directement à partir du logiciel SIG ou par un logiciel de dessin
(Autocad). Dans ce dernier cas, on exportera le document dans le SIG
(format DXF sur Autocad).

Le vecteur s'organise selon deux méthodes :

1. la structure filaire ou dite "spaghetti" : les figurés géométriques de base


sont enregistrés indépendamment les uns des autres
2. la structure topologique où les relations spatiales entres les classes
d'entités sont explicites (voir suite : la topologie)

Avantages du vecteur :

• donne une représentation très conforme à la réalité


• la localisation et les dimensions des objets sont calculés avec précision
• on peut individualiser les objets, donc leur attacher des attributs
• le poids du fichier est réduit.

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1.4 Le mode raster

Les données géographiques sont


représentées
à l'aide des pixels qui prennent différentes valeurs
(1 = champ, 2 = ferme, 3 = rivière par exemple)
Crédit : notre-planete.info

Ce mode correspond à une division régulière de l'espace sous forme de cellules


ou mailles généralement carrées appelées pixels, qui définissent la précision
minimale de la structure. Les pixels sont par exemple, les centaines de milliers
de points lumineux et colorés qui composent votre écran d'ordinateur.
Le mode raster s'applique aux traitements d'images (satellitaires, photos
aériennes).
On appelle résolution la taille du pixel : (un pixel équivaut à x mètres sur le
terrain)

• image SPOT : résolution de 10 m (mode panchromatique = noir et blanc)


ou 20 m (mode multi spectral).
• image LANDSAT : 30 m.
• MNT (Modèle Numérique de Terrain) : 50 m (carrés de 50 m à l'intérieur
desquels on choisit 8 points dont on calcule l'altitude moyenne) ou 80 m
(BDALTI de l'IGN), mais parfois beaucoup plus précis : 50 cm à Marseille
ou HK (Sté ISTAR à Sophia-Antipolis)

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L'insertion d'une couche raster dans le SIG se fait par scannérisation. La


précision du document scanné (carte ou image) dépend de son échelle et de la
résolution du scanner, exprimée en dpi (dots per inches) ou ppp (pixels par
pouce), sachant que 1 pouce = 2,54 cm.
Prenons l'exemple de la scannerisation d'une carte ou photo aérienne au 1/30
000 :

• pour une résolution de 100 dpi -> 100 pixels/2,54 cm -> 1 pixel =
2,54/100 cm, or 1 cm = 300 m -> 1 pixel = (2,54/100) x 300 = 7,62 m
• pour une résolution de 400 dpi -> 400 pixels/2,54 cm -> 1 pixel =
2,54/400 cm, or 1 cm = 300 m -> 1 pixel = (2,54/400) x 300 = 1,905 m

Pour scanner une carte, il n'est pas nécessaire d'avoir une grande précision,
250 dpi suffisent.

Avantages du raster :

• facilité d'utilisation : données sont sous forme de tableau. Par rapport au


mode vecteur, la dimension thématique est donnée par des valeurs
numériques de la grille et la dimension spatiale est déduite par la
position relative du pixel dans la grille.
• le croisement des données est facile à réaliser : toutes les grandeurs sont
ramenées à la même unité de base (le pixel).
• il se prête bien à certains types de traitements numériques car chaque
pixel contient une valeur numérique (ex : classification supervisée). Cette
valeur est stockée dans un canal (raster monocanal) ou plusieurs canaux
(raster multi-canal), chacun d'eux représentant une info distincte. Le
canal est au raster ce que l'attribut est au vecteur.

Les canaux ont une certaine profondeur, exprimée en bits :

• un canal de 1 bit est dit binaire car il ne peut prendre seulement que
deux valeurs de pixels : 0 ou 1 comme une image en noir et blanc
• un canal de 8 bits autorise jusqu'à 256 (2^8) valeurs différentes. Ex :
SPOT panchromatique (256 niveaux de gris) ou images 256 couleurs
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• canal de 16 bits autorisent 65 536 valeurs (2^16). Ex : MNT quand les


altitudes > 255 m
• canal maximum de 24 bits avec 16,7 (2^24) millions de couleurs possibles
on parle de couleurs réelles ou vraies. Ex : images couleurs (SPOT
multispectral)

Nous avons vu qu'il était possible de convertir les rasters en vecteurs par
exemple, après avoir scanné une image, mais l'inverse est aussi possible et
s'appelle la rasterisation. Ex. : création d'un MNT à partir d'une carte
topographique.

Inconvénients du raster :

• fichier lourd en mémoire


• manque de précision
• qualité médiocre des documents à l'impression (phénomène d'aliasing
ou marches d'escalier)
• pas d'individualisation des objets.

2. Structuration des données spatiales et attributaires

2.1 Définition

La topologie désigne l'expression des relations entre les objets. Tous les
logiciels SIG ne gèrent pas la topologie, dans ce cas on parle de SIG "en mode
objet" (ou non topologiques).
Ceux qui gèrent la topologie (comme la gamme ArcGIS d'ESRI), identifient tous
les objets les uns par rapports aux autres (le sens de la saisie est par exemple
enregistré).

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Par exemple, les vecteurs s'appellent des arcs, les points d'intersection des
nœuds et les points intermédiaires des sommets.
Des règles topologiques lient les éléments les uns aux autres : une habitation
est strictement comprise dans une parcelle cadastrale et n'intersecte pas
d'autoroute par exemple.
Quand la topologie n'est pas encore effectuée, on parle de plan "spaghetti".

Avantages / inconvénients

Les règles topologiques sur ArcGIS


crédit : ESRI France

Avantages :

• on peut capturer quelques nœuds pour fermer un polygone


automatiquement et supprimer des arc pendants
• on peut enregistrer les résultats de croisement de plusieurs couches
dans une nouvelle qui hérite de toute l'information liée aux premières
(géographique et attributaire). Notons qu'il existe plusieurs options de
croisement (union, intersection, identité...)
• on peut créer des zones-tampons ou buffer. Ceci consiste à déterminer
une zone à distance fixe autour d'entités spatiales (zones de protection,
zones d'influence...). Cette zone est circulaire autour des points isolés,
forme un corridor autour d'un arc (ligne), et une zone tampon autour
d'un polygone.
• si l'intégrité topologique est respectée, les couches d'informations sont
fiables et leur exploitation plus rigoureuse.

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• possibilité d'intégration Raster/Vecteur. Un plan raster peut être utilisé


de manière passive (habillage lors de la restitution d'un plan), semi-
passive (sert de guide à la numérisation), mais aussi active en
enrichissant automatiquement la base de données vectorielles : c'est
l'intégration Raster / Vecteur. Cette utilisation ne s'intéresse plus
seulement à l'aspect visuel des images, mais aux valeurs des pixels. On
peut connaître le nombre exacts de pixels à l'intérieur d'un polygone,
mais aussi leur valeur numérique moyenne, mini ou maxi, la valeur
majoritaire rencontrée etc...

Inconvénients :

• cela demande plus de temps et de rigueur dans la création et la mise à


jour des données
• l'application de règles topologiques risque de créer de nouvelles erreurs
qu'il faudra gérer...

Chaque entité géographique peut-être


interrogée
pour en connaître ses attributs

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Les données attributaires sont celles qui vont décrire les objets graphiques de
la carte. Il existe donc un lien dynamique dans le logiciel SIG entre les données
graphiques, d'une part, et les données alphanumériques (c'est à dire
qualitatives. Ex: nom du propriétaire de la parcelle), d'autre part. Toutes ces
données sont stockées dans des tables dites attributaires.
Chaque table est intimement liée à sa représentation cartographique : sa
couche géographique. Une table attributaire est identique à une table d'une
base de données :

• chaque ligne (ou enregistrement) représente un objet graphique du plan


vecteur (ponctuel, linéaire ou surfacique)
• chaque colonne (ou champ) représente une information (attribut)

Une table est dite descriptive si elle n'est pas associée à une couche.

2.2 La conception de la base de données

Afin de structurer et de mettre en évidence les relations et les types de


données qui existent dans le projet SIG, on procède à la création de trois
schémas classiques des SGBD :

1. le modèle conceptuel des données (MCD) qui décrit la structure des


données, c'est à dire l'organisation des entités
2. le modèle logique de données (MLD) décrit le rapport entre les données,
les relations et leurs sens
3. le modèle physique (MPD) représente la structure informatique de la
base de données à créer.

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2.3 Les étapes de structuration d'une table attributaire

Les données sont représentées


sous forme de tableaux

Le renseignement manuel :

1. bâtir la charpente de la table par saisie manuelle des attributs


2. associer la table à un plan, ainsi si on sélectionne un objet (= une ligne)
dans la table, elle est aussi sélectionnée sur le plan, il existe donc un lien
dynamique entre les deux.
3. sélectionner chaque objet du plan via les outils d'identification
4. remplir la fiche d'interrogation qui remplira automatiquement la table
attributaire. Nous noterons que la superficie et la longueur sont
calculées automatiquement, ce qui est pratique pour calculer la surface
d'un bassin versant ou la longueur d'une route par exemple.

Pour des valeurs répétitives, il est possible de les codifier, ce qui évite de
renseigner chaque objet, via des requêtes et l'affectation d'une valeur par
défaut pour les enregistrements qui y répondent.

Le renseignement automatique :
il est possible d'importer (et c'est souvent comme cela que l'on procède) des
données issues d'une table provenant d'un tableur (comme EXCEL), d'un fichier

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texte ou d'une base de données (ACCESS, DBase..). Pour cela, il suffit d'avoir un
attribut commun appelé "attribut de jointure".

CHAPITRE3: LES FONCTIONNALITES D’UN SIG :

LECON1: Présentation générale d’un SIG

1.1 Fonctionnalités élémentaires d’un SIG

Un système d’information géographique est un outil permettant de manipuler


des bases de données géographiques planes.

- Des fonctions de création d’une table, de mise à jour, d’affichage de la


partie tabulaire et de visualisation de la partie géographique font partie
des fonctions basiques du SIG. Un SIG permet également de lancer des
requêtes qu’elles soient purement tabulaires ou géographiques.

1.2 Principales fonctions d’un SIG

- Visualisation des données et mise en page (possibilité de modifie les


paramètres zoom, unzoom, déplacement latéral, modification de couleur.

- Des fonctionnalités d’analyse spécifiques permettent en outre de réaliser des


classifications.

- Des fonctionnalités d’interrogations des données.

- Des fonctionnalités de requêtage plus élaborés (relation d’intersection,


d’inclusion, de distance séparant deux objets.

- Des fonctionnalités de jointures et d’agrégation de données usuelles dans le


contexte des bases de données sont également fournies à l’utilisateur.

- Enfin des outils spécifiques de calcul et d’optimisation d’itinéraires peuvent


être également ajoutés à l’interface du produit.

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- On peut aussi construire et réaliser des requêtes permettant de sélectionner


automatiquement par exemple tous les habitants situés à moins de dix
kilomètres d’une centrale nucléaire.

- Positionnement d’un point connaissant ses coordonnées planes x et y même


disposant seulement de l’adresse postale d’un client ou d’un bâtiment
(géocodage).

CHAPITRE 4 : L’ANALYSE SPECIALE DANS UN SIG ET L’INTEGRATION DES


DONNEES MUITI-SOURCES
LECON 1 : L’analyse spéciale dans un SIG

1. L'analyse thématique

Une base de données peut être analysée graphiquement par la mise en place
de légendes, de deux types :

1. la légende non attributaire : aucune relation n'est entretenue avec la


table associée
2. les légendes thématiques qui ont un lien dynamique avec la table : on
peut faire une légende pour chaque attribut de la table. Ex. : faire la
même carte en NB et en couleur, ou différents types de cartes en
couleur. L'avantage majeur tient dans le fait qu'une mise à jour de la
table entraîne une mise à jour automatique de la carte.

2. L'interrogation de la base

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Première image : des entités sont sélectionnées à l'aide d'un buffer ou zone
tampon
Seconde image : création d'une requête SQL sur ArcGIS

On peut interroger le SIG de 2 façons :

a) Sélections attributaires :
Les questions adressées reposent sur la construction d'une phrase logique
ou requêtes SQL (Structural Query Language) qui sélectionne tous les objets
graphiques répondant aux critères définis dans cette expression. Le résultat
est visualisable graphiquement et dans la table associée.
Ex. : recenser les communes dont la population dépassait 2000 h en 1995.
Il est possible de faire des requêtes plus complexes (multicritères) avec les
opérateurs logiques comme ET/OU.

b) Sélections spatiales
On construit des requêtes topologiques répondant à des critères spatiaux.
Ces questions se font par un opérateur spatial qui s'appuie sur des notions
de proximité ("distant de", "inclus dans", "contient").
Il est possible de faire des requêtes sur une ou plusieurs couches. Ex. :
recenser les communes boisées qui sont traversées par la rivière "Krasak".

3. Le champ d'action d'un SIG

• Les couches d'informations géographiques peuvent être superposées


quelque soient leurs modes représentations : vecteurs ou raster et
interrogées en effectuant des croisements entre elles.
• Les phénomènes temporels peuvent être représentés avec une
visualisation cinématique via des modules logiciels dédiés.
• Les altitudes peuvent être introduites (variable Y) dans un processus de
construction d'un Modèle Numérique de Terrain (MNT) avec une vue en
3D.
• Enfin, l'étendue des possibilités dans l'interrogation des couches du SIG
correspond aux fonctionnalités que l'on retrouve dans un Système de
Gestion de Bases de Données (SGBD) classique.

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4. Les cartes du territoire français

En France, c'est l'IGN (Institut Géographique National) fondé en 1940 qui a


pour mission de réaliser et de mettre à jour les cartes topographiques du
territoire français.

A partir de 1998, l'IGN a entamé la numérisation des données cartographiques


existantes et la création de nouvelles pour constituer un SIG : le RGE
(Référentiel numérique à Grande Echelle) qui sera achevé en 2007.
Le RGE se décompose en 4 couches :

1. l'ortho photographie (photographie aérienne au 1/30 000e, résolution : 1


pixel<=>25 cm)
2. la topographie (infrastructures de communication, courbes de niveau,
cours d'eau, bâtiments, toponymie...)
3. le parcellaire ou le cadastre (limites des propriétés)
4. les adresses (nom des voies, n° des bâtiments, sens de circulation...)

Chacune de ces 4 couches est progressivement numérisée, mise à jour et


intégrée dans le RGE.

En savoir plus

Références

• L'actualité sur les Systèmes d'Information Géographiques (SIG)


• M. Adésir-Schilling, M-F. Courel, S. Robert. le Système d'Information
Géographique, support de cours - PRODIG UMR 8586
• Institut Géographique National

Les auteurs

• Christophe MAGDELAINE, responsable du site


• Franck LAVIGNE, Maître de conférences à l'Institut de Géographie de
Paris

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CHAPITRE 5 : CONSTRUCTION D’UN SIG ET EXEMPLES

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SYSTEMES
D’INFORMATIONS
GEOGRAPHIQUES

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SOMMAIRE :

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………1

CHAP1 : CONCEPTS DE BASE ET METHODOLOGIE GENERALE………………………...3

Leçon 1 : HISTORIQUE…………………………………………………………………………………3

Leçon 2 : CONCEPTS DE BASE ET METHODOLOGIE GENERALE………………………5

1. Concepts de base……………………………………………………………………………………..5

1.1 Les composantes du SIG………………………………………………………………………5

a. Logiciels SIG………………………………………………………………………………………..5

b. Données………………………………………………………………………………………………6

c. Matériels informatiques……………………………………………………………………..6

d. Savoir faire………………………………………………………………………………………….7

e. Utilisateurs………………………………………………………………………………………….7

2. Méthodologie générale……………………………………………………………………………8

2.1. Projet SIG……………………………………………………………………………………………8

2.2. Questions auxquelles peuvent répondre les SIG et leurs limites………..8

CHAP2 : CONSTITUTION D’UNE BASE SE DONNEES DANS UN SIG………………….9

Leçon 1 : Les données………………………………………………………………………………..9

1. Les données du SIG………………………………………………………………………………….9

1.1. Les données attributaires………………………………………………………………….10


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1.2. Les objets géographiques………………………………………………………………….10

1.3. Topologie…………………………………………………………………………………………..11

1.4. Relation objets/Données attributaires……………………………………………….11

1.5. Les métadonnées………………………………………………………………………………12

Leçon 2 : La constitution d’un SIG………………………………………………………………13

1. Représentation, acquisition des données spatiales………………………………..13

1.1. Le géo référencement……………………………………………………………………….13

1.2. Les systèmes de projection………………………………………………………………..14

1.3. Le mode vecteur…………………………………………………………………………………14

1.4. Le mode raster……………………………………………………………………………………17

2. Structuration des données spatiales et attributaires……………………………….19

2.1. Définition……………………………………………………………………………………………19

2.2. La conception de la base de données…………………………………………………22

2.3. Les étapes de structuration d’une table attributaire………………………….23

CHAP 3 : LES FONCTIONNALITES D’UN SIG………………………………………………….24

Leçon 1 : Présentation générale d’un SIG……………………………………………………24

1.1. Fonctionnalités élémentaires d’un SIG……………………………………………..24

1.2. Principales fonctions d’un SIG.………………………………………………………….24

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CHAP 4 : L’ANALYSE SPECIALE DANS UN SIG ET L’INTEGRATION DES DONNEES


MULTIFORMES……………………………………………………………………………………………25

Leçon 1 : L’analyse spéciale dans un SIG……………………………………………………25

1. Analyse thématique……………………………………………………………………………….25

2. L’interrogation de base………………………………………………………………………….25

2.1. Sélections attributaires…………………………………………………………………….26

2.2. Sélections spatiales………………………………………………………………………….26

3. Champ d’action d’un SIG………………………………………………………………………..26

4. Les carte du territoire Français………………………………………………………………27

CHAP 5 : CONSTITUTION D’UN SIG ET EXEMPLES………………………………………..28

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