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Sortie de terrain

Table des matières


Introduction...........................................................................................................................................3
Partie I : Le bassin parisien (contexte)..................................................................................................3
Partie II : Cap de la Heve........................................................................................................................5
- Stratigraphie.....................................................................................................................................5

Introduction
La géologie est une discipline scientifique se focalisant sur les couches externes de la
Terre, notamment sur leur structure, leur composition et leur évolution au cours des temps
passés et à venir. » futura-sciences

Nous avons abordé son côté théorique en cours, afin de comprendre cette science, mais la
géologie est avant tout une science de terrain et il est important de l’observer directement
sur site afin d’appliquer ce que l’on a appris en cours.
C’est pourquoi nous sommes allés observer les falaises du Cap de la Hève (Sainte-Adresse),
au Havre, dans le but de mieux comprendre les origines des falaises de ce littoral Normand.
Le Cap de la Hève, est au sein du bassin parisien, qui est une vaste cuvette sédimentaire.

Nous allons alors analyser les différentes couches sédimentaires et nous essayerons
d’expliquer la présence des différentes roches que nous avons pu observer sur site.

Partie I : Le bassin parisien (contexte)

D’une superficie d’environ 110 000km², le bassin parisien, est le plus grand des 3 bassins
sédimentaires français. Il comprend une grande partie du Nord de la France et déborde sur la
Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. Chacune des roches qui composent le bassin ont
F
une origine et une histoire, il est donc important de rappeler l’histoire de la création du Bassin
i
de
g Paris.
Paléozoïque
u (-540 à -245 Ma)
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Au Carbonifère (-360 à -295 Ma), la grande chaîne de montagne hercynienne se met en place
e
dans la région. Au Permien (-295 à -245 Ma), le Bassin parisien, alors situé dans une zone
intertropicale,
: est sujet à l’érosion. Le massif hercynien laisse sa place à des plaines à la fin du
Paléozoïque. Des dépôts détritiques composés de sables, de graviers et d’argile, conséquence
C
a
r
t
e

d
de l’érosion, s’accumule dans les lacs, les marais et les vallées. Avec le temps, des grès
permiens se forment à partir de ces sédiments.

Mésozoïque (-245 à -65 Ma)


Cette période est marquée par de nombreuses périodes de transgressions et de régressions
marines, ce qui est favorable au phénomène de sédimentation.
Au début du Trias (-245 à -205 Ma), le bassin est émergé. L’érosion commencée au Permien
continue d’éroder la chaîne hercynienne, et des sédiments détritiques de galets, de sables et
d’argiles continuent de s’agglomérer en grès dans les plaines alluviales et les marais. Par la
suite, une transgression marine permet un période de sédimentation marine. Se déposent alors
des couches de marnes, de calcaire coquiller provenant des coraux, et des sédiments marins
argileux.
Au Jurassique (-205 à -135 Ma), la transgression marine progresse et la mer devient de plus
en plus profonde. Il y a alors d’importants dépôts de calcaires argileux, d’où la présence de
marnes en Normandie. On assiste ensuite à une régression, il y a environ 180 Ma, puis à une
nouvelle transgression de mer peu profonde, permettant le dépôt de calcaire oolithiques par
exemple. Les périodes de transgression et de régression s’enchaînent durant tout cette période,
permettant le dépôt de couches de calcaire, d’argile ou encore de marnes. Finalement, la mer
se retire à la fin du Jurassique.

Crétacé (-135 à -65 Ma)


Au début de cette période, se déposent des sédiments fluviatiles principalement composés de
sables, d’argiles et de restes végétaux. Une nouvelle période de transgression dépose des
sables verts glauconieux (présents en Normandie). Une couche d’argiles du Gault recouvre
cette couche. Une nouvelle grande transgression marine recouvre le bassin, et dépose
d’importantes couches de craie au Cénomanien (-96 à -91 Ma). La mer se retire à la fin du
crétacé.

Cénozoïque (-65 à -1.8 Ma)


Au Cénozoïque, les transgressions marines vont se succéder et permettre l’apparition d’une
couche d’argile à silex, par altération de la craie et par apports détritiques. Du gypse est
ensuite déposé pendant le Paléogène, il y a 40 Ma, lors de dépôts lagunaires. La mer se retire
à la fin du Paléogène, il y a 23 Ma, laissant place au bassin de Paris proche de celui que nous
connaissons aujourd’hui.
Partie II : Cap de la Heve
- Stratigraphie

Entre le cap de la Heve et Saint-Jouin-Bruneval s’étend une longue étendus de falaises crées
par l’érosion et sur lesquelles ont peu observer les différentes phases transgressives du
Crétacé sur le substratum jurassiques. La zone visité présente une morphologie de plateau
rocheux de bordure littoral.

La visite du cap de la Heve nous a permis d’observer les couches sédimentaires sur deux
étages différents. Une fois arrivé sur site, nous nous sommes intéressés aux falaises visibles
depuis l’étage supérieur et sur lesquelles on peut observer deux couches différentes.

Sur l’étage supérieur de la falaise, on peut observer deux couches distinctes.

La couche supérieure en orange continu est composée d’argile à silex.


La seconde en blanc avec des traits continus en noir est composée de craie qui est de couleur
blanche et de silex qui représente les bandes noirs.

La couche blanche est constitué de Craie et e Silex.

La craie est une roche sédimentaire calcaire blanche de texture mudstone à packstone,
à grain généralement très fin, tendre, marquante, poreuse et perméable, et assez pure
contenant presque exclusivement du carbonate de calcium CaCO3 et un peu d'argile. Elle se
forme en milieu marin de profondeur moyenne, suite à une activité intense des
phyytoplancton qui provoque la sédimentation de de squelettes calciques issus des mues de
microorganismes marins qui sont essentiellement des coccolithes.

La formation de bulle lorsque l’on verse de l’acide chloridrique sur les échantillons
affirme l’existence de carbonate de calcium et nous permet de reconnaitre la craie sur le site.

Le silex est une roche sédimentaire siliceuse très dure formée par précipitation
chimique et constituée de calcédoine presque pure et d'impuretés telles que de l'eau ou des
oxydes, ces derniers influent sur sa couleur. La formation du silex en milieu marin se produit
par la décomposition des exosquelettes siliceux d'organismes marins tels que diatomée.
L’alternance entre les lits de silex et de craie est possiblement dû au changement de
températures de l’eau qui va conditionner l’existence de coccolithes ou bien de diatomées .

L’argile résulte de l’altération de la craie durant tout le cénozoïque ; La craie,


carbonate de calcium a été dissoute par les pluies acides. On en déduit d’après l’épaisseur de
cette couche que la craie, et donc la couche en blanc faisait 10 à 20 mètres de plus. On en
déduit donc que la couche blanche constituée de craie a été formée durant le crétacé supérieur,
qui est daté entre -100,5 à -66,0 millions d'années.

On remarque au pied de la falaise une couche de craie de couleur gris verdâtre. Cette
couche délimite la base du Cénomanien qui est le premier étage du crétacé supérieur et qui
s'étend entre -100,5 et -93 millions d’années.

C’est la glauconie est responsable de la colorisation verdâtre de cette couche de craie,


c’est une association de minéraux argileux intermédiaire entre le groupe des micas et le groupe
des smectites, elle est souvent associée aux minéraux détritiques littoraux, carbonates ,
silicates d’altération des roches et on la retrouve dans des grès, calcaires et sable
glauconieux. Les caractéristiques mécaniques de cette couche sont de mauvaises qualité,
ces derniers se détériorent en présence d’eau.
Au pieds de cette couche un talus d’éboulis qui est une accumulation de fragments
rocheux déplacés par gravité. Ce dernier est ancien, fixé et encroûté et est composé d’argile à
silex. Ce talus couvre toute la base de la falaise et a été entièrement recouvert par la végétation.

L’étage d’en dessous est composé d’une couche de sable ferrugineux d’une épaisseur
de 40 mètres environ. La base de cette couche de sable marque le début de l’Albien qui est le
dernier étage stratigraphique du crétacé inférieur et qui s’étend entre −113,0 Ma et −100,5
Ma. Elle est délimitée par deux couches d’argile de Gault. Une fois au niveau de la mer, nous
avons pu observer la couche d’argile de Gault inférieure qui s’inscrit dans l’étage du
Kimmeridgien.
Hydro-Géologie :
La commune de Sainte-Adresse a connu 348 millimètres de pluie en 2021, ces précipitations vont
s’infiltrer dans les pores du sol pour former des napes d’eau. Le Havre est traversée par un vallon Le
sol au cap de la Heve abrite deux grandes napes.

- La nape dans la couche de craie


- La nape d’eau dans la couche de sable.
La nape de craie est alimentée principalement par les précipitation. La craie étant très poreuse
l’eau s’introduit facilement dans le sol. Cependant le vallon d’Ignauval traverse la région. Un
vallon est une déformation du sol formant une dépression plissé entre deux colline.

1 Exemple d'un vallon


Ce Vallon va drainer une partie de l’eau des précipitations alimentant la nappe de craie du fait
de son inclinaison.

La couche de sable est délimitée par deux couches d’argile de Gault est qui hautement
imperméable, la nappe de sable va alors être alimentée par l’eau présent dans le vallon et qui a
déformée la couche d’argile imperméable permettant le passage d’eau.

- Mouvements de terrain

Le niveau de la falaise n’est pas homogène, en effet on constate certains blocs


légèrement décalés par rapport à d’autre. Dans l’exemple qui suit le bloc de gauche est plus
incliné que celui de droite.

Cette inclinaison peut être observée en


comparant la direction des lits de silex,
la continuité suppose qu’on devrait
avoir des lits de même direction à
défaut d’avoir une perturbation.

Le bloc de gauche est incliné vers l’arrière, donc il y a eu glissement rotationnel avec une
surface de glissement courbé.
Le talus d’éboulis reprends ces blocs et les empêchent de glisser davantage. Ce talus
est formé par l’accumulation de fragments d’argile à silex et de craie qui vont glisser à travers
un entonnoir de glissement qu’on peut observer sur l’image ci-dessous.
La plage du Havre et du cap de la Heve se démarquent par leur galets. Ces galets résultent de
l’érosion des falaises littorales. L’intérêt de cet apport naturel en galet est de compenser l’élévation
du niveau marin et de protéger les côtes de l’érosion et des coups boutoir des vagues contre les
pieds des falaises.

Ces galets en tendance à être déplacés, entraînés par la force des vagues. La plage de Saint-
Adresse étant l’une des seules plages orientées vers le sud, elle subit de forte marées et courants.

Pour contrer ce phénomène, des épis ont été installées tout au long de la plage.

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