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Mollier Inès, Haro Louis, Donau-Feyfeux Thomas ST-ENV

COMPTE RENDU DE LA SORTIE DE TERRAIN

Sommaire :

Introduction

I - Ères géologiques liées Introduction :


aux affleurements Ce rapport traitera de l'étude du terrain du nord des alpes
- Crétacé Supérieur : externes, dans le but de comprendre et reconstituer la
- Eocène: géologie du terrain depuis le Crétacé Supérieur.
- Oligocène Nous nous sommes rendus dans le massif des Bornes -
Inférieur : Aravis. C’est un synclinal, enveloppant tout le massif, et
- Oligocène Moyen : contenant une klippe issu d’un ancien chevauchement
- Oligocène pendant le jurassique. Sa bordure Nord-Est est le massif des
Supérieur : Bornes et Sud-Est le massif des Aravis.
Nous essayerons de comprendre pourquoi des traces
II- Conclusion / résumé

III- Log stratigraphique et


affleurement de
l’oligocène moyen.

d’origines marines sont présentes en plein milieu du continent, jusqu'à 100 millions
d’années.
I – Affleurements et interprétations

Crétacé Supérieur :
Tout d’abord, nous avons pu observer du Crétacé Supérieur à Chinaillon, près du Grand
Bornand. Nous sommes donc au cœur du synclinal. Nous avons observé un affleurement
présentant des alternances de calcaire et de marne. Le dépôt calcaire est sous forme de
mudstone qui traduit un environnement de dépôt calme. On remarque des foraminifères
planctoniques qui indiquent un dépôt en océan profond. Les marnes sont en plus grande
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proportion sur les bandes supérieures. Cette alternance de calcaire et de marnes s’explique
d’une part par le climat du Crétacé Supérieur. En effet, la température plutôt élevée facilite
la précipitation du CaCO3 grâce à HCO3- issu de l’activité des plantes photosynthétiques.

Ca2+ + 2HCO3- → CaCO3 + CO2 + H2O

Or, les cycles de Milankovitch ont pu refroidir ponctuellement le climat et donc baisser le
niveau de base. Ainsi, l’érosion continentale et le dépôt marin ont été favorisés. C’est à ce
moment que les marnes, les éléments détritiques, ont pu se déposer. Au-dessus de cette
couche, on remarque une barre marneuse assez homogène, qui marque la fin du Crétacé
Supérieur. On peut imaginer qu’une variation climatique a pu apporter une grosse quantité
de matériaux détritiques provenant du continent.

Eocène:
Au-dessus de cette barre se trouvent des couches de calcaires de l’Eocène, justifiant un
changement climatique. Le climat global semble plus stable car il n’y a pas d'alternance
calcaire/marne. Il existe cependant des variations moins radicales et moins fréquentes du
niveau de base. D’autres arguments confirment ce raisonnement en allant voir un
affleurement de l’Eocène aux alentours du Grand Bornand. Nous avons observé du calcaire
composé de micrite et de grains squelettiques.
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En effet, il y avait des nummulites, des bivalves, des tapis algaires et des coraux. On a pu voir
que les grains étaient en contact sur certains bancs et sur d’autres non. Ces formations sont
donc des packstones et des wackestones. De plus, certaines surfaces de banc présentaient
des boursouflures, marqueurs d’une immersion/émersion du banc calcaire. Tous ces
éléments sont des marqueurs d’une plateforme interne à faible tranche d’eau. Nous nous

trouvons donc au niveau d’un domaine plus littoral, moins profond et pouvant être plus
aisément affecté par des variations du niveau de base. On assiste peu à peu à la fermeture
de l’océan.
Banc calcaire ayant des boursouflures.

Oligocène Inférieur :
Après l'Eocène Supérieur vient l’Oligocène Inférieur. En effet, nous avons une transition de
dépôt : on passe d’un dépôt calcaire à un dépôt marneux.
En effet, nous nous sommes arrêtés un peu plus loin dans le village de Chinaillon et nous
avons observé une matrice constituée de marne principalement, et de pyrite (grains plus
grands de calcite).
Sur les échantillons, nous retrouvons des vestiges de vie marine (écailles, arêtes de
poissons). La présence de ces fossiles peut être expliquée par la désoxygénation de l'océan
qui ne permettrait pas la décomposition organique.
Par conséquent, cette absence d’O2 diminue fortement la richesse marine.
En l’absence de Hiatus, comment se fait-il que nous soyons passés d’un environnement
littoral avec une faune riche, contenant de forts brassages immersion/émersion et une
grande densité de faune marine à un environnement comme celui-ci.
Pendant la transition des temps géologiques, il se peut que l'océan commence à se refermer
et que le continent ait subi des forçages internes formant un bassin flexural en pleine
expansion.
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Nous serions situés au fond de ce bassin flexural, sans contraintes de courants marins
(oligocène : absence de glacier), avec une forte anoxie, une faune marine appauvrie et une
forte érosion continentale déposant des marnes, notre sédiment principal.
En remontant un petit peu plus, on retrouve plusieurs éléments correspondant à la
séquence de Bouma. On retrouve du conglomérat, des échantillons de grès en litage plan
parallèle (courant fort), puis litage plan oblique (courant faible), et enfin des traces de
bioturbation. La présence de ces turbidites indique que nous nous rapprochons de la
surface, et qu’il y a de la pente. Nous pouvons émettre l’hypothèse de la fermeture de ce
bassin flexural
Nous nous approchons de plus en plus du continent.

Oligocène Moyen :
Un affleurement se trouvant entre la Clusaz et Le Grand Bornand donne beaucoup de
données quant à la suite de cette séquence. Nous retrouvons de nouveau des extraits de la
séquence de bouma comprenant des grès à litage obliques et parallèles et du conglomérat
entre le grès.
Le grès possède quelques petites rides à peine visibles et nous observons beaucoup de
figures de courants : galets mous, floodcast, groovecast. Ces figures nous montrent qu’il y a
une présence de courant dans l’océan, donc que nous nous approchons encore du littoral.
De plus, nous pouvons observer un slump, caractéristiques d’un écoulement gravitaire.
Enfin, nous retrouvons des traces d’andésite, nous sommes sûres maintenant de la présence
de volcanisme ancien dans cette zone, soit de point chaud, soit de subduction.

Affleurement décrit en Annexe.

Oligocène Supérieur :
Pour finir, nous avons pris de l'altitude et nous nous sommes arrêtés au col de la
Colombière, où nous avons observé du conglomérat type brêche à grains non squelettiques
constitués de nummulites et des organismes unicellulaires : les foraminifères benthiques.
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Le liant est un ciment calcaire. Il cimente des grains anguleux avec des pointes de rouge,
marqueur d’oxydation.
Donc le conglomérat n'a pas subi beaucoup de brassage marin. L'environnement est dominé
par la houle car il n’y a pas de matériel fin. C’est un environnement littoral, peut être proche
des falaises, en tout cas au niveau de la côte.

II- Conclusion / résumé

Introduction au Trias :
Nous introduisons le trias pour mieux comprendre et expliquer les phénomènes géologiques
généraux : nous nous sommes arrêtés à Flumet, et nous avons pu observer les restes du
socle continental à pendage presque vertical. Posé dessus, nous observons des restes du
trias, à pendage horizontal, formant des dépôts marins.
Nous pouvons voir des traces de gypse dissous, ce qui correspondrait à un amincissement
crustal.

Conclusion :
Pour conclure, nous sommes restés dans un milieu allant du crétacé supérieur à l’oligocène
supérieur.
Durant cette période, l'environnement était marin, plus ou moins profond.
En analysant les roches nous pouvons maintenant expliquer les différentes actions justifiant
la mise en place d’un océan à cet endroit avant la formation alpine.
Le gypse dissous vu dans le trias nous confirme le fait qu’il y a eu un amincissement crustal
et l’apparition d’une vraie dorsale à cet endroit.
Le dépôt océanique est entré ensuite en expansion laissant place à un grand océan dans la
région, l’océan Téthys. Notre arrêt un nous montre que cet océan peut aller, en tout cas,
jusqu’à 3500m de profondeur car il y a beaucoup de traces de carbonates dans le crétacé
supérieur.
Par suite d’une subduction de la plaque Afrique, cet océan à dû être réduit petit à petit, nous
voyons des traces de ce rétrécissement en observant un dépôt de plus en plus littoral dans
l'eocène.
Ce rétrécissement est accentué, nous retrouvons des traces de volcanisme, ce qui veut dire,
qu’il y a eu la création d’un arc volcanique dû à la subduction.
Pour finir, l’action de cette nappe de charriage a entraîné la création alpine, et d’autres
traces de turbidités ont lieu à ce moment-là, dans l’oligocène inférieur, observés entre la
Clusaz et le Grand Bornand. Les turbidités étant spécifiques des milieux marins, il y avait
donc un épisode marin pendant la création alpine. Le seul phénomène pouvant relier ces
deux environnements serait l’action d’un bassin flexural dans la région.
Ce bassin flexural est la dernière trace d’un passage océanique dans les Alpes.
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III- Log stratigraphique et affleurement de l’oligocène moyen.


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