KRIMAT Devoir Géomorphologie

Célian

La vallée du Crevon

Nous sommes ici en France, à l'ouest du Bassin Parisien, plus précisément dans le
Bassin Seine-Normandie. La photographie à été prise entre les villages de Ry et de
Blainville Crevon, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Rouen. Le point de vu est pris
depuis l'un des deux versants de la vallée creusée par le Crevon. On observe donc une
petite plaine, qui correspond au talweg, comprise entre deux versants, l'un convexe
avec un dénivelé d'environ 50m sur 250m au Nord, l'autre concavoconvexe avec un
dénivelé d'environ 60m sur 350m au Sud. Les versants comme le Talweg servent
essentiellement au pâturage ou à la production de paille.
 En observant la zone depuis une vue aérienne en 3d, on remarque que ces versants
sont surplombés d'un vaste plateau. L'étude de la carte de relief nous permet de
conjecturer que nous sommes ici dans un plateau creusé par le réseau hydrographique,
donnant naissance à un ensembles de vallées similaires. Il nous faut maintenant vérifier
si cette hypothèse fait sens à l'aide des données de la carte géologique.
 On voit ici clairement que 3 types de roches différentes composent ce paysage. Le
pendage étant quasi nul, il s'agit sûrement de roches sédimentaires déposées en couches
successive sans subir de contraintes particulières. Le Talweg est constitué d'alluvions
fluviatiles anciens (quaternaire) et récentes (holocène) notés Fyd et Fz. Ceux ci ont été
apportés par le Crevon, c'est pourquoi ils suivent précisément le lit du cours d'eau. On
peut d'ailleurs distinguer une partie des bras morts du cours d'eau, sur la carte de relief.
On remarque ensuite que les versants ne sont pas composés des mêmes roches que le
plateau. En effet, les versants sont composés de Craies blanches à Silex du Santonien
(c4, c6-5) alors que le plateau est majoritairement constitué de Limons des Plateaux du
Pleistocène (LP) et résiduellement d'argiles à silex du Quaternaire(Rs). Cette
discontinuité des couches lithologique de plus de 80millions d'années entre les craies des
versants et les limons du plateau s'explique probablement par une cessation de la
sédimentation océanique, due à une régression marine. Cela correspond au contexte
géologique du Bassin Seine-Normandie, qui connaît une régression marine à la fin du
crétacé, période dont proviennent précisément les craies auxquelles nous sommes ici
confrontés. La présence des limons de plateau est due à des dépôts éoliens(loess,
fragments de silex...), qui ont donc au quaternaire, recouvert la couche de craie. Sur le
plateau, on trouve des carrières de craies, ce qui valide l'hypothèse d'une couche de
craie sous-jacente aux limons. Notre hypothèse initiale est donc ainsi confirmée :
l’écoulement du Crevon à érodé les couches molles de limon, creusant la vallée tout en
faisant apparaître la couche de craie plus ancienne. Nous sommes donc ici dans une
vallée encaissé, typiques des plateaux calcaires affiliés à la formation du bassin parisien.
Annexe : photo originale

Krimat Célian, mai 2020

Sources : Géoportail, Infoterre, Terrain (j'y habite)