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Geodynamique externe

Introduction
• La dynamique externe de la terre, ou la géodynamique externe,
concerne l'évolution dynamique de la surface de la Planète. L'eau, la
glace, le vent, sculptent les surfaces continentales.
• Les paysages obtenus reflètent la nature, la composition et
l'architecture des formations géologiques.
• Les continents s'aplanissent et tendent vers un niveau de base, celui
des océans. Si les processus d'érosion dominent les continents, ce
sont plutôt les processus de la sédimentation qui prévalent dans les
océans.
• Il existe un lien certain entre géodynamique interne et géodynamique
externe : la dynamique reliée à la tectonique des plaques vient
souvent rajeunir les reliefs des continents; la topographie des océans
et son
• évolution sont aussi tributaires de la tectonique des plaques.
• On appelle souvent la terre, la planète bleue. Cela n'est pas étonnant,
car comme le montre la coupe ci-dessous, les océans couvre 71% de
la surface de la planète. Les points extrêmes du relief de la surface de
la lithosphère sont : le mont Everest dans l'Himalaya, le point le plus
haut, à 8 848 m, et la fosse des Mariannes, le point le plus profond
dans l'océan, à 11 034 m de profondeur. On a donc un dénivelé total
de 20 000 m (20 km).
• Les couches superficielles de la Planète contiennent les ressources
naturelles minérales essentielles à la survie de l'Homme: eaux
souterraines, combustibles fossiles et gîtes métallifères. Plusieurs de
ces ressources originent des processus de surface.
• Si la planète Terre est capable de maintenir de l'eau liquide à sa
surface, condition essentielle pour l'apparition et le maintien de la
Vie, c'est en grande partie parce qu'elle possède des systèmes
naturels de recyclage des éléments essentiels à cette Vie: carbone,
azote, phosphore, soufre et oxygène.
1- Les Continents
• La surface des continents est perpétuellement modelée par trois
agents principaux : l'eau, la glace et le vent.
• Il existe une zone tampon entre continent et océan : le littoral soumis
à la fois aux processus terrestres et marins.
1.1 - Les eaux de ruissellement
• Le schéma qui suit présente de façon simple le bilan hydrique de la
surface terrestre.
• On y voit que moins de 7% de l'eau du cycle total est disponible pour
modeler les continents par ruissellement, mais il s'agit d'un agent très
efficace.
• C'est bien connu, les eaux de ruissellement creusent les vallées. La
profondeur, la largeur et les formes de ces dernières se modifient
avec le temps. Les schémas qui suivent illustrent ces modifications
• Le stade de jeunesse d'une vallée fluviale se caractérise par du
creusement qui conduit à la formation d'une vallée étroite en forme
de V; les reliefs sont accentués le long du cours d'eau et on retrouve
chutes, cascades et rapides.
• A l'étape de la maturité, le cours d'eau aplanit ses reliefs et diminue
son gradient de pente; il commence alors à éroder latéralement,
élargissant la vallée et créant, par ses dépôts, une plaine
d'inondation. Cette dernière se construit par l'apport constant de
sédiments issus de l'érosion en amont et par l'épandage dans la vallée
de ces sédiments durant les périodes de débordement dues aux
crues.
• Le stade de vieillesse de la vallée est atteint lorsque celle-ci est
beaucoup plus large que les plus larges méandres du cours d'eau. A
noter que les tributaires du cours d'eau principal contribuent eux
aussi à aplanir les reliefs adjacents.
• Le schéma qui suit illustre comment agissent les processus d'érosion
et de dépôt dans un cours d'eau méandrique.
• Dans un méandre (profils du haut et du bas), l'érosion se fait sur la
rive concave, à pente raide, là où la vitesse du courant est la plus
grande, alors que le dépôt se fait sur l'autre rive, convexe, là où la
vitesse du courant est plus faible, formant une terrasse alluviale (ou
barre de méandre).
• Un abaissement du niveau des mers entraîne, pour les continents,
un changement du profil d'équilibre des cours d'eau. Voici, par
exemple, comment évoluera les relief d'une région dont le niveau de
base aura été abaissé. Prenons une région qui a atteint son niveau
d'équilibre (le niveau marin par exemple); il s'agit de ce qu'on appelle
une pénéplaine.
.2 - Le rabotage par les glaces
• Si les eaux de ruissellement constituent un agent d'érosion très
important, l'eau sous sa forme solide, la glace, est aussi très efficace
pour modeler les surfaces continentales.
• Lorsque les températures moyennes d'une région se situent sous
0°C, les précipitations se font le plus souvent sous forme de neige et,
surtout, les fontes ne sont pas suffisantes pour empêcher qu'il n'y ait
accumulation de neige et de glace. On reconnaît deux grandes zones
d'accumulation des glaces : les régions polaires et les régions en
hautes altitudes. On aura conséquemment deux grands groupes de
glaciers : les calottes polaires, et les glaciers alpins (ou de
montagnes), en hautes altitudes.
• Les calottes polaires
• On estime que les glaces couvrent aujourd'hui à peu près 10% des
masses continentales. La calotte polaire de l'Antarctique est la plus
grande et la plus épaisse. Elle couvre pratiquement tout le continent
antarctique.
• Les glaciers alpins
• On réfère à la glaciation qui se confine aux hautes montagnes comme
à la glaciation alpine, différente de la calotte polaire; alpine, parce
que c'est dans les Alpes que ce type de glaciation a d'abord été
décrit.
1.3 - L'action du vent
• Le vent constitue un facteur important d'érosion et de transport des
sédiments à la surface de la planète. Il est particulièrement actif
dans les régions sèches où la végétation est quasi-absente, comme
les déserts. Les régions désertiques, qu'on définit comme les régions
qui recoivent moins de 20 cm de précipitations/an, couvrent près du
tiers de la surface terrestre. Les grands déserts du monde (Sahara,
Kalahari, Gobi, les déserts d'Australie) se trouvent entre les latitudes
10° et 30° de part et d'autre de l'équateur.
• La répartition des déserts est déterminée par la circulation
atmosphérique qui, elle, dépend de la radiation solaire.
• Dans les déserts, l'agent principal d'érosion et de transport des
matériaux est le vent. Si le vent peut agir si efficacement pour
éroder et transporter les particules, c'est qu'il n'y a ni humidité, ni
végétation pour retenir celles-ci et les stabiliser. Le vent qui balaie la
surface du sol entraîne donc facilement ces particules. Les particules
sont transportées selon trois modes
• Les plus grosses se déplacent par roulement ou glissement (traction)
à la surface du sol, sous l'effet de la poussée du vent ou des impacts
des autres particules. Les particules de taille moyenne (sables) se
déplacent par bonds successifs (saltation). Les particules très fines
(poussières) sont transportées en suspension dans l'air (loess),
souvent sur de très grandes distances.
• Les sables transportés par le vent s'accumulent sous forme de
dunes.
1.4 - Érosion et isostasie
• A l'échelle continentale, l'érosion par les eaux de ruissellement, la
glace et le vent tend à aplanir les reliefs vers un profil de base qui est
le niveau des mers.
• Selon le principe d'isostasie (rappelons que la lithosphère "flotte"
sur l'asthénosphère), l'ablation d'une tranche de matériaux à la
surface d'un continent entraîne un rééquilibrage des masses; il y a
remontée de l'ensemble de la lithosphère continentale.
• De cette manière, la croûte continentale s'amincit progressivement;
on tend vers la pénéplaine et vers une épaisseur de croûte
continentale qui soit compatible avec l'épaisseur de la croûte
océanique, en conformité avec les densités respectives des deux
croûtes.
• En contrepartie, la surcharge due à l'addition de sédiments sur la
lithosphère océanique crée un enfoncement qu'on appelle de la
subsidence.
1.5 - Le littoral : zone tampon entre continent
et océan
• Le littoral est cette zone de transition entre continent et océan. Il est
soumis à deux ensembles de processus, les processus continentaux et
les processus marins.
• Il est le lieu d'arrivée de tout le matériel érodé sur le continent, mais
il est aussi le lieu de transit de ces matériaux qui ultimement seront
redistribués dans la grande fosse qu'est l'océan.
• Les deltas constituent des lieux d'accumulation sédimentaire
impressionnants, tant en superficie qu'en épaisseur. Ils construisent
de grandes plaines marécageuses qui constituent des écosystèmes
très importants à la surface de la planète. De plus, ils forment des
corps sédimentaires très propices à la formation de réservoirs
d'hydrocarbures comme, par exemple, le delta du Mississippi.

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