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Chapitre І Présentation de la région

I-1 - Introduction:
Rhourde El Baguel est un des plus grands et importants gisements pétroliers du Sahara
algérien, et un des projets de la compagnie BP en Algérie, portant sur l’exploitation des réserves
du pétrole brut par des techniques de récupérations assistées.
Deux significations proposées pour cette appellation. Pour certains Rhourde El Baguel
signifie, grande dune, qui explique que la grande dune est à l’entrée du champ et quelle sert de
repère. Pour d’autre, Rhourde signifie une grande dune, El Baguel serait le nom d’un arbuste
présent dans la région.
Ce gisement est situé à 1000 kilomètres au sud-est d’Alger et à environ 80 kilomètres au sud-
est de Hassi Messaoud qui est le plus grand gisement du pays. L’objectif du projet de REB est
de doubler le niveau des réserves de pétrole recouvrables pour ce gisement au cours des 25
prochaines années et de Rehausser la capacité journalière de traitement à 28 millions m 3 de gaz
et de 125000 bbls (barils) de pétrole brut. (Figure 1-1)
 Coordonnées géométriques :
X = 60 54/ 00// à 70 01/ 00// (longitude Est).
Y = 310 20/ 00// à 310 28/ 00// (latitude Nord).
 Altitude moyenne de champ par rapport au niveau de la mer, 150 m
 Superficie : 164.05 km2.

Figure 1-1 : Situation géographique de Rhourde El Baguel.

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I-2- Etude géologique :


a) Cadre géologique :
Le Sahara algérien a été divisé en trois provinces pétrolières différentes :
- Province occidentale.
- Province d’Illizi et Ghadamès.
- Province triasique.
Chaque province est composée de plusieurs bassins séparés par des séries d’axes majeurs, Horst
anticlinaux, Môles structuraux et ensellements.
Le champ de Rhourde El Baguel se trouve sur le système de structures qui borde la province
d’Illizi vers l’Ouest.

b) Structure :
Structurellement le champ de Rhourde El Baguel est un anticlinal dissymétrique faillé
(d’environ 10 Km sur 5 Km), orienté NNE-SSW, avec une fermeture d'environ 770m.
La structure est limitée sur ses flancs Ouest et Sud-Est par de grands accidents qui font partie du
système régional de la dorsale d’Amguid-El biod-hassi messaoud. Le rejet de ces grandes failles
majeures est d’environ 1000m, attribuant à la structure un caractère de horst-anticlinal. De la
côte intérieure de la structure, plusieurs failles de rejets plus petits affectent les formations
cambriennes (réservoir), la figure (1-2) est une isobathe au toit du cambrien (Ri).
Le gisement de Rhourde El Baguel fait partie d’un groupe important de structures pétrolières du
Bassin triasique Saharien.
L’histoire de ce bassin peut être regroupée en deux grandes périodes.
La période anté-discordance hercynienne et la période post- discordance hercynienne.
La période paléozoïque est marquée par plusieurs phase de déformation dont les plus actives
seraient la phase calédonienne et la phase hercynienne (Beuf et al 1971, Massa et al, 1972).
Les phases les plus précoces pourront être à l’origine d’une fracturation du réservoir de Rhourde
El Baguel, la phase hercynienne correspondant essentiellement à un serrage NO-SE, est
responsable d’une importante structuration suivie d’une érosion portant localement le Cambro-
ordovicien à l’affleurement.
La période méso-cénozoïque comprend-elle aussi plusieurs grands cycles (A.Boudjema 1987)
- Une période distension marquée surtout par une distinction NO-SE.
- Une période de compression très localisée dans le temps (Barrémien Aptien).
- Une période compression du tertiaire, surtout marquée dans le bassin par des serrages
NO-SE à l’éocène et au Miocène.

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Figure 1-2 : La structure de Rhourde El Baguel.

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c) Stratigraphie :
Dans la province triasique, la couverture sédimentaire est formée principalement par les
terrains mésozoïques qui atteignent des épaisseurs de 3000m, et paléozoïques, qui est érodé par
la discordance hercynienne, par endroits jusqu’au cambrien (H.Messaoud), peut atteindre des
épaisseurs de 2500m. Le cénozoïque, représenté uniquement par le mio-pliocène et l’éocène qui
ne dépasse pas 300m d'épaisseur.

1- Precambirien :
Socle : Roches métamorphiques très minéralisées dures, vert-sombre.
Infracambrien : Grès grossiers hétérogènes à gros fragments anguleux de quartz, nombreuses
inclusions minérales molles, blanches.
2- Paléozoïque :
Cambrien : Il est surtout composé de grès fins à grossiers, parfois microphotographiques.
Ordovicien : Constitué d'alternances de formations gréseuses et argileuses.
3- Mesozoique :
i. Trias : Transgressif et discordant sur les termes du paléozoïque, le trias est représenté par
des sédiments continentaux, (grès, argiles) entrecoupés de coulées d’andésite et de
Sédiments lagunaires (sel, anhydrite). On retrouve les couches suivantes de bas en haut.
 Roches éruptives : Andésite gris-sombre avec mouchetures claires de calcite
alternances d’argile rouge métamorphique et de dolomie.
 Argileux inférieur : Argiles brun-rouge, indurées, grès fins et d'anhydrite.
 Argileux supérieur : Argiles plastiques admettant quelques intercalations de sel et
d’anhydrite.
 Salifère “S3”: Sel massif avec rares intercalations d’anhydrite.
 Salifère “S2”: Sel massif avec intercalations plus fréquentes d’anhydrite et d’argile.
 Salifère “S1”: Alternances de sel, d’anhydrite et d’argile.

ii. Jurassique :
Lias : Il débute par un banc de dolomie caractéristique appelé Horizon “B”, qui contient de
l’eau chloruro-calcique sous pression, il est constitué d'alternances d’anhydrite, de sel, de
dolomie et d’argile salifère.

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Dogger :
1) Lagunaire : Constitué essentiellement d’anhydrite avec rares intercalations d'argile et
de dolomie.
2) Argileux: Argiles compactes, lustrées, finement siliceuses avec intercalations de
dolomie.
Malme: Alternance d’argiles compactes, bariolées silto-gréseuse, de dolomie, argileux gris-
verdâtre ou beige, d’anhydrite blanche pulvérulente et de grès argileux chloriteux.
iii. Crétacé :
Néocomien : Argiles plastiques et sableuses, localement gypseuses ou Anhydritique, avec
quelques intercalations de silt et de grès fins blancs légèrement chloriteux.
Barremien : Erodé dans la majorité des puits sauf dans quelques puits de la périphérie, il est
constitué de sables argileux fins à très fins ferrugineux.
Aptien : Dolomie cristalline beige (souvent érodé)
Albien : Grès argileux fins à moyens passant localement à des siltstone et argiles sableuses.
Cénomanien : Alternance d’anhydrite, d’argile carbonatée plastique et de dolomie gréseuse
beige.
Turonien : Calcaire saccharoïde beige clair.
Sénonien :
1) Salifère : Présent uniquement dans les cinq puits périphériques (RB 2, 4, 11, 15,18) ; Il
est constitué de sel massif blanc, intercalé ou associé avec des argiles plastiques
salifères et anhydrite crypto-cristalline.
2) Lagunaire : Anhydrite compacte avec quelques intercalations de dolomie gréseuse, de
calcaire dolomitique et argile gris plastique.
3) Sénonien carbonaté : dolomie beige à blanc laiteux massive et faible gréseuse
saccharoïde intercalation d’argile dolomitique gris foncé.
iv. Tertiaire :
Eocène: Dolomie beige à blanc-laiteux massive et friable avec quelques intercalations d’argile
dolomitique.
Mio-Pliocène: Sable ocre, moyen à grossier, calcaire finement gréseux, argile ocre- jaune,
sables aquifères hétérogènes fins à très fins.

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d) Etude de réservoir :
1- Introduction :
Le réservoir producteur du gisement est un gré d’âge cambrien à une Profondeur moyenne
de 2845m par rapport au niveau de la mer.
Il est subdivise en six (6) zones (Ri-1 et Ri-2 (Ri), Ra et Raa (RA), R2 et R3) leurs caractéristiques
sont reportées sur le tableau qui suit (Tableau 1-1).
Toutefois, une nouvelle zonation du réservoir a été introduite, par la suite, basée sur une
description sédimentologie de carottes puits RB1 appellée Jordan’s zonation.
La figure 1-3 : suivante illustre l’analogie entre l’ancien et la nouvelle zonation.

Figure 1-3 : les différentes zones du réservoir.

2- Description lithologique :
A) - R3 : zone 1A (ep : 320m), grés quartzeux à gros grains peut triés, le diamètre des grain le
plus représenté est de 300-400µ (micron). Le ciment est composé d’illite de silice secondaire et
de carbonate.
Le passage de la zone R3 à la zone R2 est observé principalement grâce à la diminution de
l’illite et l’augmentation respective de la teneur en silice secondaire dans le ciment.

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B) - R2 : Zone 1B (ep : 90 m), représentée également par des grés grossiers quartzeux peu triés.
Le diamètre moyen des grains et de 350-400µ, le maximum est de 1500-2000µ. Les plus gros
grains sont peu arrondis. Le ciment est composé d’illite, de silice postérieure et de carbonate.
Le passage à la zone Ra est marqué par la diminution de la teneur en argile et l’augmentation
de la teneur en silice secondaire dans le ciment.

C) - Ra et Raa ( 5B,5A,4,3,2 ) ; (ep :70 et 50m ) , elles sont formées de gros grains de quartz
peu triés, différents de ceux des zones R 2 et R3 par une certaine diminution du diamètre
maximum des grains ; les grés sont moins argileux, le ciment ne contient pas de carbonate mais
il y’a apparition de la Kaolinite .
Le passage des zones Ra et Raa aux zones Ri-1 et Ri-2 est caractérisés par une variation de la
composition granulométrique de la roche plutôt que du ciment.

D) - Ri-1 et Ri-2 (6B, 6A) : (ep = 20 et 30 m), formées de grés isométriques quartzeux moins
gros que ceux des zones sous- adjacentes. Le diamètre moyen des grés est de 200-300µ. Malgré
un bon triage de ces grés, on observe dans la zone Ri-1la présence de grains de Quartz de
diamètre 60 à 80µ, tant en état diffus qu’en forme d’intercalations d’épaisseur 1mm. Dans le
ciment il y’a de la silice postérieur et également de l’illite et de kaolinite. (Voir tableau 1-1)

Zonation EPAISSEUR POROSITE PERMEABILITE


(m) (%) (md)
Conventionnelle révisée
Ri-1 6B 20 4-6 <0.1
Ri Ri-2 6A 30 5-9 1-30
5B 20 5-9 0.5-10
5A 35 5-10 0.1-2
Ra Ra 4 15 6-12 0.1-1
3 25 6-13 0.1-1
Raa 2 25 5-13 0.1-2
R2 1B 90 9-15 <0.1-0.5
R3 1A 320 8-15 <0.1-0.3

Tableau 1-1 : les propriétés pétro-physique du réservoir.

3- Granulométrie :

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L’analyse pétro-physique des grées prélevés sur carotte indique une remarquable régularité
dans la zonation du réservoir tant du point de vue épaisseur que pétrographique, cette zonation
correspond à des variations verticales des propriétés.
On constate une maturation des sédiments qui se traduit par une transformation progressive de
la série, de la base vers le sommet.
En effet, on observe :
- une granulométrie qui va en s’affinant.
- un classement qui s’améliore.
- des grains qui perdent leur angulosité.
- une teneur en argile qui diminue de 25% dans le R3 à 3% dans Ri.

4- Caractéristiques pétro-physique du réservoir :


Des analyses de perméabilité, de saturation, porosité, … faites sur des échantillons de carottes
prélevés des puits RB 1, 5 ,6 ,71, 8, 9, 10, 11 ,12 ,15 ,16 ,17 ,19 ont donné les résultats suivants
(Figure 1-4) :

Figure 1-4 : caractéristiques pétro-physique du réservoir.


- Pour les échantillons de carottes non fissurées de toutes les zones productives, il n’existe pas
de liaisons entre les caractéristiques capacitives et d’écoulement des roches réservoir.

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- Les meilleures propriétés d’écoulement appartiennent aux échantillons des carottes de la zone
Ra, qui présentent aussi la liaison la plus étroite entre la perméabilité horizontale et la
perméabilité verticale.
- Les roches réservoirs sont devisées en deux zones Ri-2 (6A) et Ra (5B, 5A et zone 4) qui
présentent les meilleures propriétés d’écoulement et une vaste gamme de valeurs pour la
perméabilité (10-30 md).
- Les roches réservoir des zones R2 et R3 sont caractérisées par une absence de liaison entre les
perméabilités verticales et horizontales, une petite gamme de perméabilité (0.1-0.5 md), et une
plus grande hétérogénéité pour la porosité. Les roches des zones Ri-1(6B) et Raa (zone 3 et
zone 2) sont intermédiaires entre ces deux groupes (0.5-2md).
- Les porosités des roches réservoirs présentent une hétérogénéité zonale. Ainsi dans la partie
Nord-Est du gisement, les sédiments se caractérisent par des faibles valeurs de perméabilité
tandis que dans la partie centrale et Sud-Ouest du gisement les propriétés des roches
s’améliorent. On observe également de très bonnes propriétés des roches réservoirs dans la
région du puits RB-12 et RB-13.

4- La fracturation naturelle dans le gisement de REB :


Le gisement de Rhourde El Baguel produit une huile légère à partir d’une formation gréseuse
fracturée d’âge cambrien (voir figure1-5). La caractéristique dominante de ce gisement est :
La productivité exceptionnelle du gisement, est liée à l’existence d’une fracturation naturelle
intense qui a considérément amélioré les caractéristiques très moyennes de la matrice.
Les grés du cambrien sont formés d’un empilement d’unités de dépôts décimétriques
séparés, plus ou moins fréquemment, par des niveaux silto-argileux millimétriques à
centimétriques, et à l’intérieur de ces unités de dépôts, on distingue nettement des stratifications
obliques dont le pendage moyen est de 25°.
Les carottes ont naturellement tendance à se briser suivant le plan de stratification oblique ou
suivant les joints entre les unités de dépôt, de telles cassures ne doivent pas être confondues
avec des fractures.
Des observations sur affleurements ont nettement montré que dans ce type de grés la zone
fracturée adjacente à une faille peut s’étendre sur plusieurs centaines de mètres de part et
d’autre. On peut y trouver des brèches parallèles à la faille, des micros accidents parallèles à la
faille et des bandes extrêmement fracturées mais encore stratifiées.

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Dans ces conditions, et vu le nombre d’accidents rencontrés dans le gisement de R.E.B, il n’est
pas surprenant que le réservoir soit fracturé à peu prés dans tout le gisement.

1-5 : La fracturation naturelle à Rhourde El Baguel.

Figure 1-6 : Différents types de fractures rencontrés.

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I-3- Historique du champ :


1- Introduction :
Le gisement de Rhourde El Baguel a été découvert et mis en production en 1962 Par la
compagnie SINCLAIR OIL.
Depuis cette date, le niveau de Production a atteint plus de 480 Millions de barils de pétrole
brut, et il fut un temps où ce gisement était le deuxième plus grand gisement pétrolier après
Hassi Messaoud. Mais le taux de production initial qui, à son apogée en 1968 avait atteint les
94.000 BLS/j, avait chuté à 25.000 BLS/j en 1996 suites à la baisse de pression naturelle du
réservoir de 5000 PSI à 1700 PSI.
En 1991 SONATRACH a lancé un appel d’offre auprès des compagnies pétrolières
internationales ciblant l’apport d’une technologie de pointe dans les techniques de récupération
assistées pour 11 gisements de pétrole producteurs. Des propositions ont été soumises par
ARCO en 1992 pour REB ; Et c’est en février 1996 que ARCO signe le contrat, et crée une
Société d’opération conjointe dénommée SONARCO formée d’un personnel mixte de
Sonatrach et d’ARCO, constituée pour gérer ce projet. L’engagement de ARCO consiste en un
investissement de l’ordre de 1.3 milliards $ (de dollar) sur les dix premières années, le projet
d’exploitation par les techniques de récupération assistée sera financé à 100% par ARCO. Et
lorsque l’acquisition de ARCO par British Pétrolieum (BP) a été finalisée en début d’année
2000, le projet est passé sous la responsabilité de BP devenu désormais le partenaire de
SONATRACH dans ce projet.

Aujourd’hui le gisement de REB comptabilise un totale de 99 puits qui sont répartis comme
suit :
- 43 puits producteurs d’huile,
- 07 puits producteurs d’huile fermé,
- 12 puits producteurs d’huile abandonnés temporairement,
- 02 puits producteurs d’huile abandonnés définitivement,
- 09 puits injecteurs de gaz,
- 06 puits injecteurs de gaz fermé,
- 02 puits injecteurs d’eau abandonnés,
- 09 puits producteurs d’eau,
- 08 puits producteur d’eau abandonnés temporairement.

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- 01 puits producteur d’eau abandonné définitivement.

2- Exploitation du champ :
a) Déplétion naturelle :
Le gisement de Rhourde El Baguel a été exploité en déplétion naturelle par une pression initiale
de 403 bars à partir de 1962 et atteint un débit maximum en février 1968 par 94 000 bbls/j en
service de 37 puits. Cette pression initiale a diminué progressivement pour atteindre 1700 psi
en 1976. (Voir figure1-7)

b) L’injection d’eau :
Après la chute de la pression du réservoir, entraînant une diminution considérable du débit,
un projet d’injection d’eau a été initié en mars 1976, notamment sur les puits RB17, RB31 et
RB11 pour provoquer une surpression ou une compression à l’intérieur du gisement afin de
créer une déplétion artificielle ou un maintien de la pression actuelle de réservoir. Cette
injection a été arrêtée en juillet 1991 à la suite de percées obtenues sur les puits producteurs
avoisinant les puits injecteurs d’eau.
c) Gaz lift:
Un autre procédé a été mis après l’arrêt de l’injection d’eau en 1991 pour le même but,
c’est l’injection du gaz lift. Ce procédé consiste à injecté du gaz sec et comprimé à travers

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l’espace annulaire (casing– tubing) jusqu’au fond du tubing provoquant l’allégement par
émulsion de colonne d’huile, et le gaz permettra au mélange huile –gaz de remonter en surface.

d) L’injection du gaz miscible : (Voir Figure 1-8)


Cette technique à été instituée en 1999 pour maintenir la pression du réservoir et améliorer
l’avantage de récupération de pétrole. Elle consiste à ré-comprimer le gisement afin d’attendre
la pression minimale de miscibilité en utilisant du gaz à haute pression ; Le gaz miscible est
choisi comme fluide d’injection pour obtenir un taux de récupération plus élevé.
Le mélange de pétrole brut et de gaz qui en résulte par la production, passe par un procédé de
séparation au niveau du centre de traitement CPF, le gaz étant ensuite réinjecté dans le réservoir
facilitant le renouvellement du cycle.
Le déplacement du gaz miscible permet un coefficient de balayage favorable, par ce que la
saturation résiduelle en huile est faible.
En fin ces procédés ou ces techniques de récupération assistées ; l’injection d’eau et
l’injection de gaz, ont pour but d’élever le plus possible le taux de récupération. Mais
malheureusement ces techniques ont une influence négative sur la formation du gisement, ainsi
que le gisement est fracturé naturellement. Ces procédés d’injection à haute pression participent
et aident la formation et l’augmentation des fractures et des fissures, qui créent un grand
problème au producteur.

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Figure 1-8 : L’injection du gaz miscible.

3 – Complétion et modes de production à REB :


La complétion à REB est particulière par rapport aux autres champs du pays, avec des
équipements générés (suivant les normes mondiales).

a - Complétion des puits producteurs d’huile :


 La colonne de production <tubing > :
C’est la colonne d’acheminement des effluents du fond jusqu’au surface, le choix judicieux
de l’acier et de la section de passage des tubes concourant à la sécurité de l’ouvrage et à
l’assurance du transite.
 Une étanchéité d’annulaire < packer de production > :
Dont le rôle est avant tout d’isoler le casing de la pression dans le puits et du contact
physique avec des effluents parfois très corrosifs.
 Le mandrin à poche latérale <side pocket> :
Elle est utilisée normalement dans les puits en gaz lift mais elle est placée parfois dans les
autres puits avec un bouchon qui joue dans ce cas, le rôle d’une SSD (vanne de circulation de
fond) permettant le contact entre l’annulaire et le tubing.
Les puits producteurs de REB sont équipés de deux ‘ SIDE POCKET’, une pour l’injection
d’eau (dessalage) munie d’une ligne (contrôle line) à petit diamètre 1/2 (macaronis), et une
pompe pour l’injection à partir de la surface avec un débit réglé, et l’autre side pocket pour
l’injection de gaz (gaz lift).
 Les siéges X, XN :
Ce sont des parties de tubing avec des profils (angles) spéciaux destinés à l’ancrage des
bouchons, vannes …etc.
- X : c’est un siége sélectif, avec possibilité de passage.
- XN : c’est un siége appelé ‘no go' (passage négatif).
 WLEG : (wire line entry guide)
C’est une partie du tubing coupée avec un angle à sa partie inférieure utilisée pour guider le
train de Wire Line et le centraliser dans le tubing. Le WLEG permet d’éviter le coincement de
robe socket et le retour du câble.
 Trie back
C’est une pièce cylindrique munie d’une étanchéité isolant l’extension du tubing et le casing

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b - Complétion des puits injecteurs :


Même complétion que les puits producteurs, avec additions de quelques accessoires.
 Vanne SSSV (sub surface safety valve):
C’est une vanne de sécurité de circulation de fluide injecté. Elle est munie d’un clapet anti-
retour qui empêche le retour du gaz dans la colonne en cas de diminution de la pression, et un
joint en caoutchouc pour avoir une bonne étanchéité.
 Liner :
C’est une petite conduite permettant la liaison couche trou, et ayant le rôle de minimiser les
venues de sable.
 Liner –hanger :
C’est une partie qui a le rôle d’un packer.

C - Les accessoires complémentaires à REB :


Dans le champ de REB on peut trouver des accessoires particuliers :
 Les pilotes :
Ce sont des instruments qui nous permettent de tarer les vannes de sécurité à des pressions de
fermeture et d’ouverture automatique dans les cas des anomalies.
 Les manomètres et thermomètres digitales (numériques)
 Scrubber :
C’est un petit séparateur situé à quelques mètres de la tête du puits qui sépare une quantité de
gaz pour l’alimentation des pompes injectives, les instruments de surface (pilotes.. ) et les
vannes SSV, et allége la charge des conduites.
 Le scadat :
C’est un instrument (forme d’antenne) qui transmet les mesures de pression et de température
de surface à partir des manomètres et thermomètres digitales aux opérateurs à chaque instant.
 La pompe BSB :
Pompe d’injection d’eau continue, et d’inhibiteur de corrosion.

d- Tête de puits :
C’est une moyenne d’accrochage du tubing en surface avec l’empilage nécessaire des vannes
compte tenue des impératifs de sécurité d’écoulement.

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Les têtes des puits sont fabriquées pour assurer les fonctions suivantes :
 Sécurité contre l’éruption.
 Contrôle de débit (production, injection)
 Opération d’intervention sur puits (WL, Coiled tubing, Snubing…)
 L’injection continue ou périodique des fluides quelconques.

Composition de tête de puits :


 Equipement de fixation de tubing :

1) Bride d’essai : c’est une bride spéciale placée entre la tête de tubage et celle de la colonne
de production (tubing), cette bride permet d’assurer une étanchéité parfaite entre les espaces
annulaires respectifs ; tubing –casing 7 // et casing 7// -casing 95/8.

2) Tête de tubing : Posée sur la bride supérieure de la dernière tête du tubing.


Elle assure les fonctions suivantes :
- Suspension de tubing par l’intermédiaire de la bride ou l’olive de suspension
- Mise en communication de l’espace annulaire (tubing – casing 7// ) avec
L’extérieur au moyen de deux sorties latérales filetées ou bridées.
- Etanchéité entre l’espace annulaire et l’extérieur avec une garniture spéciale.
- Etanchéité entre l’espace annulaire et la tête de puits avec le cône de tête.

 Equipement de suspension et étanchéités


- Olive (suspension et étanchéités en même temps)
- Suspension par bride et étanchéités par olive.
 Les vannes :
Dans le champ de REB on peut avoir les différents types de vannes
Suivantes :
- Deux vannes métraisses, une pour la commande et l’autre pour la sécurité de surface ‘‘SSV’’
(surface safety valve).
- Une vanne de curage, pour l’intervention sur les puits.
- Deux à quatre vannes latérales, une vanne pour la sécurité SSV.
- Deux vannes pour l’espace annulaire.
Il existe deux types de vannes SSV:
- Mécaniques (alimentés par le gaz)

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- Hydrauliques (alimentés par l’huile)


 Une duse manuelle (manœuvrable), avec le TOP CUP.

4- Les problèmes d’exploitation :


Comme dans tous les champs pétroliers, il existe plusieurs problèmes d’exploitation à REB
qui réduisent la production ; pour les éliminer, dans certains cas, il faut des procédés et des
opérations spéciales. Ces opérations consomment beaucoup d’investissement (d’argent),
réduisant le prix de revient sur le plan économique.

a- Les dépôts de sel :


La formation des dépôts de sels est un problème très rencontré à REB soit au niveau des
puits ou au niveau des installations de surface, et ceci revient à la grande salinité de l’eau
produite qui peut atteindre 350 mg/l.
La formation de ces dépôts se produit à la suite de la variation de pression et température lors de
la production. Ils peuvent se former sur les parois des canalisations (tubing, flow line), créant un
vrai problème pour les producteurs.
On peut éliminer ces dépôts avec :
- Le grattage de WL.
- Les bouchons d’eau.
- L’injection d’eau continue.
Quand on injecte l’eau de l’albien (couche stratigraphique dans le champ) qui munie d’ions de
baryum (Ba+2) dans un puits qui produit de l’eau combrien, cette eau contient les ions de sulfates
(SO4-2), ce mélange forme le sulfate de baryum BaSO4.
Ce dépôt de sulfate de baryum est le plus grave dans le gisement.
Le WL est inefficace devant ce dépôt. On peut le prévenir par l’injection d’anti-dépôt (AD32),
ou faire appel au coiled tubing.
La formation des dépôts dans les équipements de surface, de production et dans les pores de la
roche crée un grand problème qui impose des coûts massifs aux opérateurs (producteurs) du
champ.
La précipitation des dépôts au niveau de réservoir (pores de roche) impose la réduction de taux
de récupération de brut.
Dans d’autre cas le puits peut se boucher. Alors que les champs de gaz et de pétrole peuvent être
abandonnés à cause du problème des dépôts.

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b - Corrosion : (Figure 1-9)


Généralement la corrosion est définie comme étant :
- L’attaque d’un métal par action chimique ou électrochimique avec son environnement.
- Destruction de matériaux au contact de milieux agressifs.
- Retour des métaux et alliages à leur état naturel de minerais (processus inverse de la
métallurgie extractive).
Quelle que soit la définition adoptée le résultat est le même, il conduit soit à la réparation, soit
au changement de la structure endommagée.
Dans le champ du REB la lutte contre la corrosion se fait par :
- L’injection continue d’inhibiteurs de corrosion.
- Batch traitement : c’est l’injection d’un bouchon d’inhibiteur de corrosion à laide
d’une unité de pompage dans le tubing pour créer un film sur les parois afin d’éviter le
contact fluide corrosif-métal et on le chasser par le gaz pour activer leur descente.
Vue la grande importance et l’influence de ce problème sur la production des champs pétroliers,
on va étudier les techniques de lutte et de contrôle de la corrosion dans les puits et les collectes à
REB.

FHC – SONARCO IE04-2009 8


Chapitre І Présentation de la région

Fig1-9 : L’effet de corrosion sur le métal.

FHC – SONARCO IE04-2009 8

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