Vous êtes sur la page 1sur 7

4.

Etablissement des cartes


4.1. Définition

Une carte en courbes est une représentation plane des variations dans l’espace de
certaines caractéristiques telles que : le temps, la profondeur, la vitesse etc. une telle
courbe est le lien entre les différents points dans le plan ayants la même valeur.

4.2. Carte en isochrones

L’établissement des cartes est l’étape ultime de l’interprétation sismique structurale.


Elle consiste à relier les temps de mêmes valeurs (Figure II-24). Les cartes en isochrones sont
indispensable pour mettre en évidence les structures potentielles d’hydrocarbures, leurs
extensions, tailles et positions.

Figure II-24. Carte en iso-valeurs. Les cercles représentent les positions des points de tirs (ou
CDP) sur le profil sismique. A chaque point de tirs, on lui associe un temps; les temps de même valeur sont
reliés à la fin du processus.

Le résultat est une carte en isochrones, ou carte de même valeurs de temps. Cette carte
est le premier produit de l’interprétation sismique structurale, et est à la base de toutes les
autres cartes. La figure II-25 est un exemple d’une carte en isochrone en couleurs. Les valeurs
de temps augmentent en allant du rouge au bleu, ainsi, les formations les plus « profondes »
sont celles dont le temps vire au bleu, et inversement, les formations en rouge sont celles qui
sont « proche de la surface ».

Figure II-25. Carte en isochrones. Les couleurs chaudes (vers le rouge) indiquent des événements peu
profonds, tandis que les couleurs froides (vers le bleu) indiquent des événements profonds.

4.3. Cartes en iso-vitesses

Les cartes en isochrones sont indispensables aux géophysiciens, mais elles restent
abstraites aux géologues, foreurs et producteurs. Ainsi, pour passer à d’autres cartes en
profondeur, il est nécessaire de connaitre le régime des vitesses dans la zone d’étude. Les
vitesses utilisées sont les vitesses moyennes, généralement tirées soit à partir des
diagraphies (log sonique), soit à partir des analyses de vitesses.

4.4. Conversion temps-profondeur

Le passage du domaine temps vers le domaine profondeur nécessite la


connaissance du modèle de vitesses qui joue le rôle d’un pont reliant les deux domaines.
En interprétation sismique, on peut convertir les objets suivants en profondeur :

 Surfaces
 Horizons sismiques interprétés
 Failles interprétées
 Well tops
 etc.
Le modèle de vitesse peut être défini soit par une vitesse d’intervalle Vint, soit par une loi de
vitesse de type :

V=V0+kz (II-5)

soit par une loi de type :

V=V0+k(z-z0) (II-6)

où : V0 est la vitesse initiale en m/s (au niveau du DP sismique)

k : facteur de progression de la vitesse (-0.2<k<0)

z :profondeur en mètre

4.5. Cartes en isobaths

La carte en isobaths est l’outil de base pour les géologues, foreurs et producteur car
elle leurs donne une image en profondeur (mètre) du sous sol. L’obtention de ces cartes
est directe en ayant les cartes en isochrones et les cartes en isovitesses. Pour obtenir une
carte en isobaths, il suffit de multiplier, point par point, la carte en isochrones et la carte
en iso-vitesses. Il va sans dire que toute erreur commise sur la carte en iso-vitesse va se
répercuter sur la carte en isobaths, avec toutes les conséquences désastreuse que cela
implique.

4.6. Cartes en isopachs ou isochores

Une carte en isopachs, ou isochores, se traduit par carte de même épaisseurs. Cette
carte s’obtient en soustrayant deux cartes consécutives en isobaths ou en isochrones. Il
faut néanmoins distinguée la carte en isopach, qui représente l’épaisseur vraie de la
couche, de la carte en isochores qui représente l’épaisseur à la verticale de la couche.
Ainsi, pour une couche horizontale, l’isopach et l’isochore traduisent la même épaisseur,
mais pour une couche inclinée, l’épaisseur indiquée par l’isochore est plus importante que
celle de l’isopach. Il est facile de corrigé l’effet du pendage pour trouver l’épaiseur vraie
de la couche (epaisseur stratigraphique) en utilisant la relation :

Epaisseur stratigraphique=cos(Toit-mur)

Où est le pendage de la couche.


4.7. Représentation en 3D

Le résultat de l’interprétation peut aussi être représenté en 3D, offrant ainsi à


l’interprétateur une grande visibilité des structures et une grande flexibilité.

Figure II-25. Résultat final d’une interprétation sismique en 3D (Petrel). L’échelle des couleurs représente
les temps doubles.

L’organigramme ci-dessous résume les différentes étapes de l’interprétation structurale :


Collecte des données
sismiques et de puits

Analyse des données

Contrôle qualité
Objectif
Choix des horizons Détermination des profondeurs
Caractère
des horizons à carter
Continuité
Calage Conversion temps-
profondeurs
Suivi des horizons Exploitation du PSV, FS, CS
Corrélation pour la calibration sur la ligne
Identification des failles sismique

Chronométrage
Relever des temps doubles de
Positionnement des failles
parcours
détectées
Réalisation des
cartes Report des temps sur le plan de
Tracé des cartes en iso valeurs position

Répartition des erreurs aux


croisements

Organigramme II-1. Résumé des étapes de l’interprétation sismique structurale.


5. Quelques logiciels d’interprétation sismique

Au jour d’aujourd’hui, plusieurs logiciels d’interprétation sismique existent en


industrie pétrolière. En fait, chaque compagnie pétrolière possède ses propres logiciels. Nous
citerons ici les principaux logiciels :

 Petrel, est un logiciel commercial propriété de la compagnie Schlumberger. Petrel est


un ensemble de modules (packages) destinés à l’étude de réservoir. Il comporte un
module géophysique destiné à l’interprétation sismique. La compagnie Schlumberger
a installé un hall technologique au niveau de la faculté des Hydrocarbures et de la
Chimie en 2006, de l’université M’Hamed Bougara de Boumerdes, au profit des
étudiants en géosciences, où il est possible d’effectuer des travaux pratiques sur la
caractérisation des réservoirs, l’interprétation sismique, la modélisation des réservoirs
etc. Certaines figures présentées dans ce document ont été élaborées grâce au logiciel
Petrel.

 OpendTect est un logiciel gratuit et à accès libre (open source) développé par dGB
Earth Sciences. une version libre du logiciel est disponible sur le site :
https://www.dgbes.com/index.php/download
 Hampson Russell est un logiciel commercial de la société CGG destiné à la
caractérisation des réservoirs et à l’étude AVO.

 IHS Kingdom.

Bibliographie

Bailey R. J. and Stoneley R. 1981. Petroleum: entrapment and conclusions. In: Economic
geology and geotectonics, pp 73-97. Blackwell Scientific, Oxford.

Bacon M., Simm R. and Redshaw T. 2003. 3-D Seismic Interpretation. Cambridge
University Press.
Downey J.S. 1984. Geohydrology of the Madison and associated aquifers in parts of
Montana, North Dakota, South Dakota, and Wyoming. Prof. Paper US Geology survey
1273-G.

Ross D.A. 1988. Introduction to Oceanography, fourth ed. Prentice Hall, Englewood
Cliffs, NJ.

Selley R. C. 1997. Elements of Petroleum Geology. Academic Press.

Sroor M. 2010. Geology & Geophysics in Oil Exploration.

Vous aimerez peut-être aussi