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I. HETEROSIDES NEFASTES
Définition
Les hétérosides (ou glycosides) sont des molécules nées de la condensation d'un sucre (ose,
alors qualifié de glycone) et d'une substance non glucidique (appelées aglycone ou
génine). Ces deux éléments sont réunis par une liaison dite glycosidique dont le type définit
une classification du glycoside.
Les glucosinolates
Anciennement appelés thioglucoside ou hétérosides souffrés dont l’hydrolyse produit un
sucre, un groupe sulfate (avec du souffre) et un aglycone dérivé d’acide aminé
(isothiocyanate, nitrile ou cyanate selon le pH). On les retrouve principalement dans la famille
des Brassicaceae. Ils confèrent leur goût amer ou piquant aux choux, aux radis, au cresson et à
la moutarde ou encore au raifort. Ils constitueraient une défense contre les prédateurs.
À dose alimentaire, les glucosinolates ont des effets bénéfiques pour la santé (anti-fongiques,
anti-bactériens, anti-oxydants, anti-mutagènes et anti-carcinogènes) mais à dose forte ils
peuvent être toxiques. Peu à peu les sélections humaines ont donné des légumes moins riches
en glucosinolates ou des préparations telles que la choucroute ont permis d’en réduire la
quantité ingérée.
Remarque, il existe d’autres composés soufrés dérivés des acides aminés qui ne sont pas des
hétérosides mais responsables des goûts piquants de l’ail ou encore de l’oignon.
Ce sont le plus souvent des alcaloïdes telle que l'atropine, l'aconitine, la colchicine.
Des hétérosides tels que saponosides, hétérosides cardiotoniques, hétérosides
cyanogénétiques. Des terpènes des plantes à essences, des dérivés lactoniques.
Exemples :
Les acides aminés à chaîne ramifiée sont dits « à chaîne ramifiée » en raison de leur
structure chimique. La leucine, l’isoleucine et la valine sont les acides aminés à chaîne
ramifiée qui sont les unités de construction des protéines dans l’organisme. Si ces acides
aminés ne sont pas correctement métabolisés, ils s’accumulent avec leurs sous-produits
toxiques dans le sang et les urines, ce qui provoque certains troubles.
Acidémie isovalérique
Lorsque l’acide aminé leucine n’est pas correctement métabolisé, une quantité
dangereuse d’acide isovalérique s’accumule dans l’organisme. Dans l’acidémie
isovalérique, l’enzyme nécessaire à la dégradation de la leucine, appelée isovaléryl-
CoA déshydrogénase, n’est pas présente ou ne fonctionne pas correctement.
L’acidémie isovalérique est également connue sous le nom de syndrome d’odeur de
transpiration des pieds, car l’accumulation d’acide isovalérique génère une odeur
ressemblant à celle de la transpiration des pieds.
Il existe deux formes d’acidémie isovalérique. Une forme se manifeste au cours des
premiers jours de vie, et l’autre forme se manifeste plusieurs mois ou années après la
naissance. Les symptômes qui se manifestent au cours des premiers jours de vie
incluent une mauvaise alimentation, des vomissements et des problèmes respiratoires
car les nourrissons accumulent de l’acide dans le sang (acidose métabolique), ont un
taux faible de sucre dans le sang (hypoglycémie) et présentent un taux élevé
d’ammoniaque dans le sang (hyperammoniémie).
Acide domoïque
Acide iboténique
Acide kaïnique
Acide oxalyldiaminopropionique
Allylglycine
a. Acide domoique
L’acide domoïque est une phycotoxine qui cause l’empoisonnement amnésique
aux fruits de mer (amnesic shellfish poisoning), un type d'intoxication alimentaire. C'est
un acide aminé qu'on trouve en association avec certains épisodes d'efflorescence algale.
Un composé étroitement apparenté, l’acide kaïnique, est également présent dans l’algue
rouge, Digenea simplex.
b. Acide iboténique
L'acide iboténique est un composé organique qui est présent naturellement dans
les champignons Amanita muscaria et Amanita pantherina, et dans d'autres. L'acide
iboténique est un puissant neurotoxique qui est utilisé comme un "agent de lésions cérébrales"
et s'est révélé hautement neurotoxique quand il est injecté directement dans
le cerveau de souris et de rats.
Originellement, l'acide iboténique a été isolé, en 1960, de Amanita ibotengutake au Japon. A.
ibotengutake est très semblable à A. pantherina.
c. Acide kainique
L'acide kaïnique est un acide présent dans certaines algues. C'est un analogue du glutamate.
Nom chimique :
o monohydrate de l'acide (2-carboxy-4-isopropényl-3-pyrrolidinyl)-
acétique
o 2-carboxy-3-carboxyméthyl-4-isopropényl-pyrrolidine
d. Acide oxalyldiaminopropionique
L’acide oxalyldiaminopropionique, ou ODAP, est un analogue
structurel du neurotransmetteur glutamate isolé dans la gesse commune, Lathyrus sativus.
C'est une neurotoxine responsable du lathyrisme, syndrome de dégénérescence
des motoneurones
e. Alliglycine
L'allylglycine est un dérivé allylique de la glycine, un acide aminé protéinogène.
Il s'agit d'un inhibiteur de la glutamate décarboxylase, une enzyme qui intervient dans
la biosynthèse du GABA, un neurotransmetteur important du cerveau. L'inhibition de cette
enzyme bloque la production de GABA, ce qui en réduit la concentration. Elle déclenche des
crises d'épilepsie chez l'animal, probablement en raison de son activité inhibitrice de la
glutamate décarboxylase.
III. LES AMINES BIOGENES
Les amines biogènes (histamine, tyramine…) sont des composés biologiquement
actifs issus d'acides aminés, provenant de la dégradation des protéines.
Les amines biogènes sont des produits du catabolisme de toute cellule vivante.
Dans le domaine alimentaire, les amines biogènes sont d'origine bactérienne. Elles sont la
deuxième cause d'intoxication alimentaire en Europe. Ces composés provoquent des maux de
têtes, nausées, rougeurs…chez les consommateurs sensibles. La principale amine biogène est
l'histamine.
Dans le vin, l'histamine est produite par les bactéries lactiques indigènes par
décarboxylation de l'histidine, un acide aminé naturellement présent dans le raisin.
Exemples
Références
1. ↑ https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/chimie-heteroside-7563/
[archive]
2. ↑ https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/h%C3%A9t%C3%A9roside/39815
[archive]
3. Dandach Saiid, « Articles en PDF » [archive], sur PROFSCANNER, 25 avril
2017 (consulté le 4 mai 2017)
4. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Les amines biogènes » [archive] (consulté le 6 avril 16)
5. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Importance des amines biogènes dans
l'alimentation » [archive], sur Agroscope, 2009 (consulté le 6 avril 16)